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 LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)

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MessageSujet: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyMar 1 Nov - 12:37

La Grande Bretagne n'avait rien de comparable avec la France. Hogwarts, n'avait rien de comparable avec Beaubaton. Je guettais le moindre rayons de soleil, espérant pouvoir me laisser caresser, quelques instants seulement, par sa chaleur. Le ciel ne semblait pas vouloir m'accorder le moindre petit plaisir, non, il demeurait sombre, morne et gris. Les nuages masquaient le ciel, rendant la moindre éclaircie impossible. Le vent soufflait, venant semer le trouble dans ma chevelure blondine. les mèches se mêlaient et s'entremêlaient, joyeusement, suivant le rythme capricieux des brises. Les feuilles mortes crissaient sous mes pieds à chacun de mes pas. L'automne semblait avoir pris de l'avance, il avait englouti l'été, sans lui donné la moindre chance de faire ses preuves. Je remontais le col de mon manteau, par dessus l'écharpe qui encerclait mon cou. Mon menton se nichait contre le tissu. Mes mains s'enfonçaient dans mes poches pour y quérir un peu de chaleur. Je haussais les épaules et laissais échapper un soupire. Mon regard se glissait sur les élèves qui sillonnaient le parc, insensible au froid, peut-être parce que pour eux, cela n'avait rien d'anormal, parce que pour eux, cela en avait toujours été ainsi. Ils étaient chez eux, Poudlard était une seconde maison et les élèves une seconde famille. Moi, je n'étais rien de tout cela, je n'étais qu'une spectatrice, qu'une inconnue. Je ne me sentais pas à ma place... Pourtant, Poudlard était l'endroit où je devais être, l'endroit où j'aurais du être depuis la toute première année, la lettre que j'avais reçue en témoignait. Séléné Lannister. C'était une partie de moi, une partie que j'avais du enfouir, au nom d'une vengeance qui arrivait à son terme. J'y étais enfin. Et curieuse ironie, cette vengeance m'avait mené tout droit à Poudlard. Certains visages m'étaient familier, je les avais rencontré durant l'été et plus encore, je les avais étudié, eux et leur famille, pendant toute ma vie. Je les connaissais et eux, ils ne connaissaient rien de moi. Ils étaient tous reliés les uns avec les autres, par de jolis petits files de soie, tissé par mes soins. Ils avaient tous leur importance, ils étaient tous une pièce de cet échiquier géant, une pièce de ma vengeance. Peu importe leur rôle ou leur implication dans l'arrestation de mes parents, ils payeraient tous pour ce qu'ils avaient fait.

Je descendis lentement les marches du perron. Rejoignant le parc. Au moins, il ne pleuvait pas... Pas pour le moment. Je lançais un regard vers le ciel. Un nouveau soupire. J'en revenais au parc et à l'agitation qui y régnait. Tous ces élèves étaient animés par une même chose : la guerre du bien contre le mal. Même ceux qui se disaient neutre étaient impliqué d'une façon où d'une autre. Les deux forces s'affrontaient, sans épargner personne, ils s'opposaient, ils grossissaient leurs troupes. Toutes ses préoccupations ne me préoccupaient que très peu... J'avais toujours méprisé les Sang de Bourbe et ce qu'ils représentaient, mais j'éprouvais une haine encore plus destructrice pour les familles qui avaient détruit la mienne, des sangs pures, au service du mage noir. Les camps m'importaient peu, pourvu qu'ils puissent me faire avancer vers cette délicieuse vengeance. Il n'y avait que cela qui comptait, cela me rongeait, cela me détruisait, j'en avais conscience, mais je ne pouvais faire marche arrière, je le devais à mes parents, je le devais à ma famille, je le devais, pour l'honneur des Lannister.

Sans m'en rendre compte, je me détachais du parc, m'éloignant des autres étudiants, m'aventurant sur le ponton. Irrésistible attiré par le lac noir. Mon regard se perdait dans sa contemplation. Cette étendue d'eau qui se propageait jusqu'à la ligne d’horizon. Ses profondeurs, sombres, dangereuses et imprévisibles. Cet endroit me fascinait, sans que je ne puisse savoir pourquoi. Mes yeux se plongeaient dans les profondeurs de ses eaux troubles, se perdant dans les mouvements de l'eau, calme et paisible en apparence. L'eau glaciale faisait baissé la température, si bien que lorsque l'air s'extirpait de mes lippes, il en sortaient une fine brume, parfait contraste entre ma chaleur corporelle et l'extérieur. L'eau. C'était le seul point de repaire, le seul lien qui me reliait à Cassis. J'étais quelques peu nostalgique du temps passé sur les plages de sables chaud... Mais l'heure n'était plus à l'amusement. Je continuais à avancer, fixant le lointain sans me rendre compte d'une autre présence.

Ce n'est que lorsque mon pied se heurta à une masse que je me stoppais enfin. Mes iris s'abaissèrent avec lenteur vers l'obstacle qui se trouvait être un blondinet qui j'avais à mainte reprise tenter d'éviter. Je me souvenais vaguement de ses traits, autrefois enfantin, il avait quelques choses de plus masculin, de plus viril, mais il n'en demeurait pas moins cette personne, qui m'avait rencontré à un instant de ma vie où je n'étais pas encore celle que je suis, un instant de ma vie où mon sens de l'honneur n'était pas aussi aiguisé. Je déglutissais, difficilement. J'eus un mouvement de recule, puis me stoppais. Fuir l'aurait bien plus interpeller, en plus, nous étions seule, personne ne pouvait nous entendre. Il valait mieux que je le rencontre maintenant, plutôt que d'attendre et que de raviver des souvenirs à un moment inopportun. Peut-être ne me reconnaîtrait-il pas... A moins qu'il ne m'en veille toujours de ne jamais être venue au rendez vous que l'on s'était fixé, sur un ponton, alors qu'on était que des gosses. Peut-être qu'il ne savait rien... Peut-être, mais je ne voulais prendre aucun risque, j'avais bien trop à perdre dans cette histoire. Je le toisais, silencieuse, recherchant ce gamin que j'avais autrefois connu. J'attendais qu'il parle, qu'il dise quelques choses. Silencieuse et stoïque. Le froid semblait moins intense, à moins que mes pensées ne soient trop occupée que pour penser à ce froid brulant. J’humidifiais mes lèvres, laissant une nouvelle brume s'échapper de celle-ci. Louis Weasley. Une famille pas fréquentable, d'après ma Grand Mère... Mais c'était le moindre de mes soucis. Ce n'est pas son nom, mais son prénom qui m’intéressait : Louis, celui qui en savait trop, à moins qu'il ne sache rien du tout.
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyMer 2 Nov - 23:54

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« Être le benjamin d'une famille peut démontrer plusieurs avantages. Premièrement, en étant le « bébé » de la famille nucléaire, vous avez de grande chance d'être le surprotégé de la famille par la même occasion. Si vous êtes encore plus chanceux, vos aînées veilleront sur vous. Sinon, vos parents veilleront à ce que vos aînés ne vous fasse pas voir la vie trop difficile, dans la mesure du possible. Ensuite, il y a également l'avantage que le jour où vos aînés seront partis s'installer ailleurs, vous resterez seul avec vos parents jusqu'à ce que vous atteignez l'âge de partir à votre tour. Dans mon cas, ayant une sœur de dix ans mon aînée est l'autre de deux ans mon aînée, j'ai eu le droit à deux années de « privilèges » ou j'avais quasiment mes deux parents pour moi tout seul. Avantage comme inconvénient, si vous voulez mon avis. L'attention est alors centré sur vous et le moindre faux pas est automatiquement repéré. Cependant, d'autre part, vous vous retrouvez plus proche de vos parents que vous ne l'avez jamais été, encore fut-il que ceux-ci soient à la maison, bien entendu, et que vous ne les rejetez pas corps et âme.

Ma mère a souvent profité du fait que mes deux sœurs soient parties pour Poudlard et que mon père travaille de plus en plus au compte de Gringotts pour effectuer quelques escapades dans son pays natal qui lui manquait bien plus qu'elle ne voulait se l'avouer. La France et son raffinement, la langue charmante par son intonation sur les dernières syllabes, ses mots parfois difficiles à séparer les uns des autres pour les anglais, tant le rythme pouvait leur semblait plat. La gastronomie tout à fait différente, et surtout, l'absence de steaks carbonisés que les anglais s'entêtent à toujours vraiment trop cuire, pour reprendre ses dires. D'une certaine manière, le fait que son mari ait développé un goût exigu pour la viande rouge a été une excellente excuse pour ma mère de reprendre la cuisson de sa viande à la française, à quelque chose près selon les membres de la famille. C'est ainsi dans tous les cas qu'en compagnie de ma mère, on se retrouvait en France, un peu en vacances improvisées. Nous rendions visite à la famille et finissions par nous installer chez mes grands-parents, puis parfois mon père nous rejoignait lors des périodes de calme à son travail.

D'une certaine manière, la maison de mes grands-parents n'était pas beaucoup différente de celle de mes parents. Elle était bien moins solitaire, certes, mais la mer demeurait à proximité et l'on pouvait aisément retrouver l'air salin. Ce n'était pas un dépaysement total. Parfois, assis sur les galets face à l'océan, on se serait dit en Cournailles, à la seule différence que chez mes aïeuls, on ne parlait pas un mot de l'anglais. »


Perché sur un rocher, le garçon observait depuis maintenant une bonne vingtaine de minutes la fillette qui vagabondait dans l'eau fraîche de la saison, un sceau à la main. Il ignorait depuis combien de temps elle était là, tout comme où elle pouvait bien trouver tant de motivation à rester jambes nues dans de l'eau qui n'était pas spécialement chaude. Mais la jeune blonde parcourait le large de la mer, les yeux rivés à ce qu'il pouvait bien se trouver dans l'eau, jusqu'à ce que d'un coup vif, elle finissait par attraper une étrangle qu'elle fourrait dans son sceau qui devait en contenir une bonne quantité désormais. Elle devait bien avoir son âge. Il avait beau ne pas avoir vu distinctement son visage, à sa taille, il imaginait qu'elle devait avoir vers les dix ans. D'une certaine manière, il n'arrivait pas à se décoller les yeux de sa chevelure blonde, comme si elle était réellement magique. Les boucles retombaient sur ses épaules vivement, et le vent les entremêlaient entre elles, tout en y ajoutant un certain charme. « Louis, come here! » Il ne levait pas tout de suite les yeux vers son père qui s'acharnait à parler anglais dans le pays. Non, ses pupilles s'était focalisées sur un éclat d'or provenant de la fillette. Il ignorait s'il s'agissait d'une de ses mèches avec un effet solaire assez ahurissant, mais il fallut que son père hausse le ton pour le faire se lever de son caillou, tant il avait été intrigué par cette vision.

« You should kiss Grandma goodnight, sweetheart. » Il déposait un baiser sur la joue d'Apolline qui se prenait un malin plaisir à décortiquer ses traits depuis le début de la soirée, repérant ce qu'il avait hérité des français comme des anglais. Conversation qu'il n'avait que très peu écoutée, tant l'image de l'éclat lui était resté en mémoire. Finalement, il n'avait eu qu'une idée : partir voir s'il y avait vraiment quelque chose qui était tombé dans l'eau, ou que sais-je. Question de m'assurer qu'il n'était peut-être pas totalement fou. Il filait vers la chambre de Gabrielle dans laquelle il avait été installé et attendait patiemment que le calme s'établisse dans la maisonnée. Lorsqu'il fut à peu près assuré qu'il ne puisse se faire prendre et que sa curiosité ne pouvait pas le tenir éveillé bien plus longtemps, il se relevait du lit silencieusement, enfilait un pull-over par-dessus son pyjama et s'extirpait sur la pointe des pieds de la maison. Il soupirait alors qu'il fermait le plus discrètement possible la porte d'entrée qui grinça contre ses gonds à son plus grand désarroi et s'aventurait finalement vers l'emplacement où il avait aperçu la fillette quelques heures auparavant. Il inspirait alors que la première vague vint recouvrir ses pieds et partait en expédition. Une dizaine de minutes plus tard, il se penchait et sortait de l'eau un médaillon. Il l'orienta vers le clair de lune pour différencier un peu plus aisément les gravures qui y figuraient et fronçait les sourcils. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait représenter comme il était surpris qu'une enfant ait le droit de se balader avec ce genre de « trésor » que sa mère prenait bien le soin de mettre à l'abri de sa marmaille aux mains peu délicates. Il fourra le médaillon dans sa poche et retrouvais son lit.

***

« Ce n'est que lorsqu'on atteint un certain âge, l'âge adulte ou qu'on entre dans l'adolescence, qu'on se rend compte à quel point la vie est nuancée. Par ces nuances, elle devient alors cruellement compliquée. Pourtant, lorsqu'on a découvert que le monde n'était plus manichéen, il nous est impossible de faire marche arrière. On a perdu une innocence pour toujours, en quelque sorte. Et ceux qui perdurent à vouloir être des enfants, se leurrent probablement un peu. Dans tous les cas, un jeu doit être mis en place, c'est un peu comme tromper son entourage à un prix parfois bien dérisoire. »


« Regarde comme il est gros, celui-là ! » s'exclama-t-il sans retenue alors que cela faisait bien cinq minutes qu'il n'avait pas décollé les yeux de ce qui se tramait dans le sceau de la fillette. « C'est peut-être sa maman » prononça-t-elle d'un ton étonnement détaché qui fut la seule chose qui parvint vraiment à lui faire lever les yeux et lui offrir un sourire sincère. D'un ton interrogateur, il articula, tout en approchant un doigt de la surface de l'eau en vue de toucher un des petits poissons. « Peut-être. » Il sursauta légèrement lorsque son doigt entra en contact avec un des poissons et un léger rire fila entre ses lèvres. Il attira de nouveau son regard sur la fillette, la questionnant : « Tu as une sœur ? » Elle fronçait les sourcils, calant une de ses mèches volages derrière son oreille. « Non, je suis seule. » Il se leva, plongeant sa main dans une poche de son pantalon. Ses doigts entrèrent en contact avec la chaîne d'or et il extirpa le médaillon, le tendant à son interlocutrice. Instantanément, ses doigts se refermèrent sur la chaîne. Surpris, il tentait de s'innocenter : « Je l'ai retrouvé dans l'eau. » Il observa le médaillon retrouver vivement sa place autour du coup de la jeune fille, l'air subjugué par tant d'attachement matériel. « C'est vraiment à toi ? » Les doigts de la petite se refermèrent sur l'emblème des Lannister avant que le souffle de sa voix l'atteigne. « A mon père. » « Il est gentil, de bien vouloir te laisser toucher à ses choses. »

***

« Louis, dépêche-toi, il faut qu'on y aille. » Debout sur le ponton, le garçon ne bronchait pas. L'air boudeur, il croisait les bras contre sa poitrine, décidé à ne pas bouger du moindre millimètre avant que son amie ne se décide de tenir sa promesse. La main de sa mère vint se poser sur son épaule, l'entraînant à la suivre, impatiente. « Je peux pas partir. » Sa mère se stoppa net, l'air incrédule. « Et pourquoi ça ? » Il leva les yeux vers sa génitrice, perdant toute assurance devant son air à la fois ferme et prêt à juger. L'air impuissant, il montra le ponton du menton. « Elle devait venir me rejoindre. Elle devait venir me dire au revoir. » Il baissa les yeux, ajoutant d'une voix plus faible, davantage à l'adresse de lui-même que de sa mère. « Elle avait promit qu'elle viendrait. Elle l'avait promit. Elle me l'avait promit. » La main de sa mère saisit la sienne, déterminée à ne pas perdre une seconde de plus. « Je suis désolée mon chéri, elle ne viendra pas. »

***

Un soupir fila entre ses lèvres. Ses yeux passèrent d'un grimoire à l'autre, avant qu'il emprunte les trois et les fourre dans son sac qui tripla alors de volume. Un sourire satisfait étira ses lèvres, qui s'évanouit au poids qu'il abattit sur son épaule. Nouveau soupir. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre de la salle commune et jugea du temps au mouvement des arbres de la forêt interdite. Finalement, il enfila un pull-over et se dirigea vers le parc. Il ignorait si c'était la nouvelle d'un prochain match de Quidditch qui excitait tant les élèves, mais il était impossible de trouver un endroit paisible pour travailler. Même à la bibliothèque, ça devenait compromis. Le ponton apparaissait donc comme une évidence. Personne ne s'y aventurait vraiment en cette saison, il faisait trop froid et il n'y avait pas grand intérêt selon la majorité des gens. Personnellement, le silence lui plaisait, tout comme la solitude qu'il pouvait y dénicher. Encore fut-il que personne ne le pousse dans l'eau, bien entendu.

***

« Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu t'arrêtes ? » Il leva les yeux vers une Séléné à l'air déçu. Un sourire désolé apparu sur son visage, tandis qu'il passait aux aveux : « Tu vas me manquer. » Un air saugrenu sur son visage, elle s'approcha. « Y'a pas de raison pour que j'te manque. » Il fronça les sourcils. Il en voyait des centaines, personnellement. Alors à moins qu'elle ne connaisse une formule magique pour le rendre insensible à son amitié, il n'était malheureusement pas assez naïf pour la croire. « On se reverra. » Il soupira, il connaissait ce genre de répliques. « Tu m'oublieras rapidement. Je suis facilement oubliable. » Un drôle de sourire étira ses lèvres. « Je te promets que non. Tu seras toujours mon ami. »

***

Sa main se posa machinalement sur le bois lorsqu'il sentit un léger coup de pied. Il sauvait de justesse le grimoire de la noyade et levait les yeux, un air insatiablement agacé sur le visage. Pendant plusieurs minutes, ses yeux fixèrent la jeune femme qui venait de lui donner un coup de pied. Il fronça les sourcils, son nom et les souvenirs s'accrochant à la personne lui venant à l'esprit que quelques secondes après sa vision. Comme quoi, il n'était jamais parvenu à l'oublier. Après tout, ils avaient été proches durant ces vacances, ils les avaient passées majoritairement ensemble, jouant comme les enfants qu'ils étaient et passaient tout simplement du bon temps. Aucune chamaillerie, juste du bonheur à l'état pur. Une certaine complicité, elle avait remplacé en quelque sorte le manque de ses sœurs, à sa manière bien particulière. Puis elle lui avait fait défaut, du jour au lendemain. Disparaissant de la surface de la terre. Malgré sa promesse de venir le rejoindre et de ne pas l'oublier. Prenant un air indifférent, il prononça en guise de bonjour, dans la langue de Molière qui leur était commune et dans laquelle ils avaient communiqué tout le long de leur jadis amitié : « Tu as six ans de retard. »


Dernière édition par Louis Weasley le Jeu 12 Jan - 12:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptySam 5 Nov - 22:13

Tu as six ans de retard. Sa langue claquait contre son palais, les sons délicieux de se voix, prononcé dans un français aux accents détestablement séduisant. Il lui arracha un sourire, malgré elle. Par Merlin, qu'est ce que cela faisait du bien. L'anglais était la langue de ses aïeuls, mais le français, le français était une langue magnifique et riche, une langue qui était devenue sienne au fil des années. Elle était envoutée par cette langue, à telle point qu'elle avait mis de côté la signification de ses mots, assemblés en une phrase lourde, chargée d'un sens qui ne lui plairait pas. Ses souvenirs étaient loin d’être vagues et flous comme Emrys l'avait espéré, non, ils étaient encore très vivant dans l’esprit de son interlocuteur. Ses lippes se pinçaient délicatement l’une contre l’autre alors que sa frimousse basculait sur le côté. Hm. Ses mains se posaient contre ses genoux alors que ses jambes se fléchissaient. Elle se retrouvait à la hauteur du fils Weasley, plongeant son regard dans le sien sans la moindre gène. Six ans dans une vie, ce n’est rien, strictement rien. Le jeune sorcière jouait le jeu, répondant dans un français dépourvu d'accent. Tout vient à point à qui sait attendre, Louis. Un sourire vint fendre ses lippes alors que sa main s'approchait pour contourner le visage de l'élève de Poufsouffle, une caresse, douce et délicate, sans que leur peau n'entre en contact. Un geste qui se calquait à merveille sur son murmure, à peine audible. Elle se relevait finalement, s'aidant en donnant une faible impulsion de ses mains contre ses genoux. Et tu es là, si ce n'est pas merveilleux. Les mains de la blonde lissaient le tissus de son manteau, lentement, avant de retrouver le confort de ses poches. Elle se détournait de lui, tournant les talons pour faire face au lac noir. Allait-elle s’excuser pour ce qu'elle lui avait fait, il y a de cela six ans? Il n'y avait rien de moins certain. A l'époque, Elle n'était qu'une gamine, tout cela était dernière nous. Il fallait être terriblement rancunier pour s'arrêter sur ce genre de broutille. Terriblement rancunier... Presque autant qu'elle. Son regard s'assombrissait, une lueur d'argent glacé venant semé le trouble dans l'océan azure de son regard. Une lueur malsaine et assassine. La rancœur de la descendante des Lannister dépassait de loin celle d'un petit garçon blessé. Sa rancœur était bien plus intense, elle l'enlaçait, la serrait à tel point qu'elle l'étouffait, qu'elle la brulait de l'intérieur, qu'elle lui rongeait les entrailles, chaque jour un peu plus profondément, chaque jour apportant un peu plus de douleur, une douleur indescriptible et indélébile. Pardonner, s'excuser, elle ne connaissait pas, c'était pour les faibles, c'était pour ceux qui n'avait aucun caractère et qui se laissait écraser sans éprouver le besoin de se défendre.

Où est-ce que tu crois aller jeune fille? La main de la petite blonde retombait mollement le long de son corps. Un soupir s'extirpa de ses lèvres alors que son regard s'abaissait vers le sol. Elle savait que c'était perdu d'avance, elle n'avait jamais pu affronter sa grand mère, la contredire. N'avais-je pas été clair, Emrys? Personne en Angleterre ne doit connaître ton existence, pas encore. Mais... J'ai reçu ma lettre de Poudlard. la main de la vieille sorcière vint se refermer sur le poignet de la petite blonde, elle l'attira à elle. Elle prit délicatement son visage entre ses mains, relevant son menton pour l'obliger à croiser son regard. Nous aurions tous voulu que tu suives les traces de tes parents, mais nous ne pouvons pas encore nous le permettre, tu n'es pas prête !!! La petite demoiselle ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Elle finit par hocher sa frimousse blonde. C'était sans appel. La déception s'était emparé de son cœur et le serrait douloureusement. Elle devait renoncer à Poudlard. Elle devait renoncer à Louis. Son regard se glissa jusqu'à la fenêtre par laquelle filtrait quelques rayons de soleil. Louis. Elle se demandait combien de temps il allait l'attendre... Un nouveau soupire, elle détourna le regard et rejoignit sa Grand-Mère qui s'était retiré dans le salon.

NON. Elle ne s'excuserait pas. Elle n'avait aucune excuse à lui faire. Si cela avait été à refaire, elle ferrait les choses exactement de la même manière. A peine avait-il fait irruption dans ma vie qu'il menaçait tout ce que sa Grand Mère et elle avaient construit. Il ridiculisait les sacrifices qu'elles avaient fait pour en arriver à ce stade. Il mettait en péril cette vengeance parfaite. Encore aujourd'hui, rien que parce que les souvenir de ce que cette petite fille avait été pour lui subsistait en lui. Mais à quel point? Elle ne savait pas jusqu'où ses souvenirs allaient et à quels points ils étaient dangereux pour ses projets. Louis Weasley. Il prouvait à lui seul qu'elle ne pouvait se permettre de baisser la garde, même au nom de l'amitié. Non, elle laissait volontiers l'amitié pour les faibles, pour ceux qui n'avait rien à perdre, pas pour moi. Louis Weasley. Une erreur de parcours. Par chance, une erreur qui l'avait fait grandir, une erreur qui lui avait appris bien des choses, une erreur qui lui avait inculqué des valeurs, une erreur qui lui avait fait prendre conscience qu'elle ne pouvait faire confiance à personne, même ceux qui connaissaient son secret. Rien n'était jamais acquis, il fallait toujours être sur ses gardes, une erreur pouvait très bien se cacher dans l'ombre, prête à bondir pour lui faire perdre pied, pour la faire renoncer. Elle penchait doucement la tête, toisant cette silhouette, qui demeurait non loin d'elle, pour anticiper le moindre des mouvements du jeune homme. Elle devait savoir, elle devait vérifier ce qu'il savait, ce qu'il connaissait d'elle et des Lannister, elle devait être certaine qu'il garde le silence, même s'il fallait utiliser le sortilège d'oubliette pour en avoir la certitude. Elle ne le manipulait pas à la perfection, mais si c'était le prix à payer pour son silence, elle le ferrait sans la moindre hésitation. Elle n'avait pas le moindre scrupule, ou plutôt, elle n'avait plus le moindre scrupule. Elle ne reculerait devant rien, elle n'aspirait qu'à une chose : la vengeance. Instinctivement, sa main se souleva vers son cou, mais elle se referma sur le néant. Il n'y avait aucune trace de son médaillon, elle ne pouvait pas se permettre de le porter, elle ne pouvait pas se permettre d'afficher le blason des Lannister, elle en était pourtant tellement fière.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptySam 12 Nov - 2:15

LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) Tumblr_lsq2mvrQBS1ql41hno1_500

« Certains clament que l'on ne peut pas se refaire, que l'on demeure indéfiniment la même personne. Drôlement, « aime-moi pour ce que je suis » poursuit généralement ces propos, d'ailleurs. Ces mêmes-personnes pensent néanmoins que l'on peut certes jouer un jeu, porter un masque, un beau jour, le naturel reviendra au galop. Les gens ne peuvent changer, selon leurs dires. Pourtant, comment quelqu'un peut-il toujours rester le même ? Est-ce qu'on conserve tous une partie de l'enfant que nous étions dans notre cœur ? L'enfant serait-il la base véritable de celui ou celle que nous constituons ? J'ai l'impression d'avoir tellement changé, comparé à ce que j'étais avant Poudlard. Les expériences, probablement, m'ont fait grandir, apprendre de la vie, apprendre à me protéger et à me méfier contre les maux qui nous guettent inlassablement. Alors, forcément, les gens qui n'ont jamais quitté la personne de leur enfance seraient d'une certaine manière, plutôt psychologiquement déplacés. Mais d'une certaine manière, il est certain que lorsqu'on rencontre quelqu'un durant notre enfance et que l'on perd cette personne de vue, lorsqu'on la retrouvera, ou tout du moins, ce qu'il en reste, nous risquerons de chercher inévitablement l'enfant qui demeurait en cet individu. En particulier quand nous étions si proche de cette personne. On se persuade qu'il est quelque part, qu'on ne peut pas changer radicalement. On s'attache à des bribes, des espoirs futiles. En effet, là où l'on se leurre, c'est que la seule chose qui reste solidement attaché à quelqu'un, la seule chose qu'on ne peut pas changer à propos de nous, c'est le passé, cet élément dramatique par sa véracité. C'est uniquement par les souvenirs qu'on peut retrouver quelqu'un. La personnalité n'est qu'un facteur variable, si changeant qu'il serait fou de vouloir s'attendre à avoir la même personne en face de nous ne serait-ce qu'en l'espace de quelques mois de vie. La vie bouscule les humains, leur âme, leur cœur. Le destin les façonne comme bon lui semble. En somme, on ne peut pas rester « soi-même », étant constamment conditionnés à se métamorphoser. »

Si ce n'était pas parce qu'il avait gravé ses traits dans sa mémoire, il n'aurait pu la reconnaître. Elle avait changé, irrémédiablement changé. La fillette aux boucles d'or et au sourire si sain s'était volatilisée, envolée peut-être à tout jamais. Il ne put empêcher la nostalgie serrer son cœur à l'idée que la Séléné qu'il avait tant apprécié n'était plus de ce monde. D'un côté, il se sentait naïf, peut-être s'était-il complètement trompé à son égard lors de ces vacances, peut-être n'avait-il pas vu la jeune femme qu'il avait devant les yeux chez la fillette avec laquelle il jouait des heures durant. Peut-être s'était-il complètement leurré, faisant agir le bonheur d'avoir une si bonne compagnie. Était-ce cependant un tort ? Même s'il avait été manipulé, au final, il ne pouvait se résoudre à penser que l'essentiel de l'histoire pouvait être qu'il avait passé de merveilleuses vacances grâce à la jeune française.

Mais aujourd'hui, la jeune femme se tenait devant elle, le papillon sorti de son cocon. Ses yeux bleus qu'il avait pu chercher dans ses rêves, ses souvenirs lui jouant des tours. Il n'avait jamais eu de fortes amitiés, il n'avait jamais eu beaucoup d'amis tout simplement, mis à part les membres de sa propre famille. C'est sans doute pour cette raison que lorsqu'il aimait quelqu'un, même si peu, même durant une durée si restreinte, cette personne demeurait marquée en lui, à tout jamais. Il ne pouvait se résoudre à l'oublier, son amitié était récalcitrante, et peut-être désormais à sens unique. Sa timidité le restreint à baisser les yeux, ne pouvant se résoudre à soutenir le regard d'acier de la jeune femme plus longtemps. Les joues prenant une teinte légèrement rosée, son propre regard vint s'orienter vers la surface étonnement lisse du lac. Par sa position, il craignait un probable combat de dominance. Vous savez, quelqu'un qui vient vous parler avec des idées si claires et une confiance en soi unique pour vous faire apprendre une leçon. Aujourd'hui, il n'était pas d'humeur à apprendre une nouvelle leçon sur les remords. Il ne voulait pas jouer avec son interlocutrice, il voulait la sérénité, le calme, et surtout, que le nœud dans sa gorge disparaisse comme l'enfant qu'il avait pu tant chérir s'effaçait.

« Six ans dans une vie, ce n’est rien, strictement rien. » Les yeux du jeune Poufsouffle s'animèrent à cette phrase. Pas qu'il était quelqu'un d'impatient, mais il haïssait le temps. Il détestait les années, les mois, les jours. Pour lui, une simple heure pouvait paraître si longue, si éternelle. Probablement à cause du mal-être qui l'étouffait souvent, probablement par sa personnalité et les dilemmes qu'il s'imposait à lui-même dans un masochisme particulier et surtout, beaucoup trop de réflexions. Si elle savait... Si elle savait combien six années étaient pour lui plus longues que des vies. Plus longues que des éternités. Et surtout, si elle savait à quel point il pouvait l'atteindre par cette simple phrase : si six ans n'étaient rien dans une vie pour elle, qu'étaient quelques mois ? « Tout vient à point à qui sait attendre, Louis. » Il se surprit lui-même à afficher un sourire mauvais. Phrase pré-construite qu'elle utilisait à un escient qui pour lui était tout sauf bon. Qu'avait-il gagné ? Que lui était-il venu de positif ? Encore une fois, il venait de se brûler les ailes à placer stupidement sa sensibilité, son cœur, son amour, en une cause perdue. Ce qu'il récoltait était les cendres d'une enfance morcelée, lambeaux d'une dignité quasi inexistante, ravages d'un jeu auquel il était si mauvais. Il vivait un enfer, une situation délicate et embarrassante à la fois pour lui, néanmoins, pour une raison qui lui était méconnue, il préférait aller jusqu'au bout, pour une fois, oser répondre. La colère l'enflammait, colère axée davantage contre lui-même que contre la jeune Serpentard, certes, mais colère qui pouvait à son tour composait un intense fléau. « Et tu es là, si ce n'est pas merveilleux. » Je me retournais, l'adolescente se trouvait debout, volatile. « Tu n'es pas là, toi. » Cinq stupides mots. Il avait beau avoir souhaité déverser un torrent de fureur contre la jeune femme, lui clamer à quel point il se sentait trahi, à quel point c'était misérable qu'elle ait brisé cette promesse comme ça, que c'était sans cœur. Il aurait pu lui hurler des abominations, la damner à quelconque démons. Mais non. Il était Louis, le calme et solitaire Louis. L'inébranlable Louis que l'on juge faible par son silence et sang-froid. Probablement n'avait-il tout simplement par le courage de hurler au grand monde ses sentiments, de s'expliquer une bonne fois pour toutes. Ou alors s'agissait-il qu'il en était tout bonnement incapable, que s'il se décidait à ouvrir la bouche, l'incompréhensible néant en sortirait et il aurait l'air si ridicule, qu'il irait se creuser sa propre tombe. Le voilà prisonnier de son propre chef, condamné à placer ses sentiments dans des mots si plats.

Il aurait tant aimé se complaire dans ses illusions. Lui demander s'il fallait qu'il attende six ans de plus pour retrouver la petite Séléné. Lui demander de lui expliquer pourquoi elle n'était jamais venue, ce matin-là, et comment son absence avait-elle engendré la jeune femme en face de lui. Il aurait souhaité devenir sa confidente, il désirait retrouver une complicité et proximité d'antan. Cependant, il n'était pas assez dupe pour croire que cela soit un jour possible. Voilà deux amis purs projetés dans deux mondes en guerre.

Il étendit ses jambes et les plaça perpendiculaires à la surface du lac. Les semelles de ses bottines disparurent dans l'eau tandis que ses pieds restèrent à la limite du sec. Il n'irait pas courir après le passé, il n'irait pas réclamer son dû. Il n'irait pas en guerre pour son petit bonheur, il se réfugierait, comme à l'accoutumée, dans son indifférence précaire. Il avait beau avoir les idées claires, les souvenirs propres, les envies furieuses, il les étoufferait. Il n'avait rien d'un garçon entreprenant, bien au contraire. Il attendait que les choses s'approchant de près ou de loin à Autrui viennent à lui, n'ayant pas la confiance en soi pour aller aux devants des autres et oser la moindre interaction. D'une certaine manière, il en souffrait sans en souffrir. Il se complaisait dans sa solitude, il aimait le silence. Mais parfois, lorsqu'il levait les yeux vers les autres, entouré de leurs amis, vers son père qu'il admirait si sociable, si aimé, si « cool », la jalousie l'étreignait dans un sombre désarroi. Que faisait-il pour y remédier, toutefois ? Rien. Absolument rien. Et encore aujourd'hui, il demeurerait passif. Il se méfiait simplement de la fraîche et totale inconnue à ses côtés. Misérable.

« Louis ! » Le garçonnet sursauta si fort que sa plume se brisa sec contre la feuille de parchemin sur laquelle il dessinait. Il leva les yeux vers sa sœur Dominique qui le fusillait sans pitié du regard. Silencieusement, le garçon patienta pour que sa sœur, d'ordinaire si plongée dans ses bouquins et passive, lui établisse la raison de sa colère noire. Dépité, il laissa tomber la dépouille de sa plume brisée, redoutant déjà les foudres de sa génitrice qui tenait à cette plume qu'il lui avais empruntée plus ou moins sans sa permission et sentait vivement le bras de Dominique cogner le sien en vue d'attraper le morceau de parchemin sur lequel il travaillait. « Je t'ai dit de ne pas venir fouiller dans ma chambre ! Je viens pas fouiller dans la tienne, alors pour l'amour de Merlin, reste en dehors de la mienne, sale goule édentée ! » La bouche entrouverte, le garçonnet observa avec grande incompréhension son interlocutrice. Finalement, elle plaqua brutalement le parchemin contre la table boisée, sifflant : « C'est un dessin de mon livre, MON livre. Et je ne le trouve plus, ce qui fait de toi un voleur. » La bouche de son frère forma un « o » encore plus rond, clignant des yeux, rétorquant avec un mélange de sincérité et de frayeur : « Mais non, j'ai rien touché. » « Menteur. Tu crois que tu peux dessiner le blason de la famille Lannister qui date de plusieurs générations par pur hasard, peut-être ? C'était dans mon livre. Rend-le moi. » « Je ne l'ai pas. » souffla le cadet, ses mains saisissant le dessin, s'enfonçant dans ses propres pensées suite à cette nouvelle. Le blason des Lannister, c'était donc cela, son nom. Séléné Lannister. Ses doigts effleurèrent l'encre sèche sur le morceau de parchemin et il sursauta de nouveau, alors que sa sœur claquait la porte sur son passage, furibonde, en vue d'aller quémander une quelconque justice à leur mère.

Le silence s'imposa quelques instants entre les deux adolescents. Il n'irait pas ressasser les souvenirs avec elle, tout comme il ne lui apprendrait pas ce qu'il savait à son propos. De toute façon, à quoi cela rimerait-il ? Ce n'était plus comme s'ils étaient amis, désormais, n'est-ce pas ? Ce n'était pas comme s'il y avait un quelconque intérêt à ramper à ses pieds en lui clamant combien elle avait pu lui manquer. Ainsi, il garderait ça pour lui. Il était plutôt doué, pour cela, de toute façon. Garder les choses pour lui, conserver des secrets et encore des secrets. Les emporter dans sa tombe serait probablement un des plus grands achèvements de son existence, d'ailleurs. Cependant, le garçon ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil indiscret au cou de la Serpentard, recherchant la présence du fameux médaillon qui avait était la base de leur amitié, après tout. Un cou nu lui apparut, tout comme des milliers de questions germèrent dans son esprit. Comment la fillette qui tenait tant à ce médaillon, qui le chérissait et en était si fière, pouvait ne plus l'arborer avec tout autant d'amour et fierté ? Avait-elle changé à ce point ? A un point si haut qu'elle en perdait toute sensibilité vis-à-vis des siens, de sa propre famille, de son sang ? Il fronça les sourcils, avant de détourner de nouveau le regard.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyDim 20 Nov - 1:07

Tu n'es pas là, toi. Le regard d’Emrys se tourne vers le fils Weasley. Elle n’est pas là. Hm. Intéressant. Il sait qui elle est, mais il ne la reconnaît pas comme tel. A-t-elle changé à ce point ? Sans doute. Emrys a trouvé d’autre aspiration, plus ténébreuse, plus mauvais, plus malsaine. La petite fille rêveuse et douce s’est changée, respectant cette essence nouvelle qui l’anime, trahissant celle qu’elle a été. Elle suit ses propres règles, suivant son chemin, tenant dans un équilibre précaire, marchant sur le fil du rasoir, elle menace de tomber à chacun de ses pas. Elle jongle, elle joue avec le feu, rendant son avancée un peu plus difficile encore. Mais Emrys a confiance en l’avenir. Elle est persuadée qu’une force supérieure et vengeresse l’aidera dans sa quête. Elle ne vit que pour cela. Elle n’est pas là. Il n’a pas vraiment tord. Elle n’est jamais complètement là. Cela ne la blesse pas. Cela ne lui fait pas grand-chose. Elle a conscience de cette absence, peut-être pas de la façon dont il le voit, mais elle le sait. Elle est là sans être là. Elle se torture, recherchant à chaque instant comment elle peut se servir de ses armes pour blesser ceux qui ont provoqué la chute des Lannister. Elle est là sans être là. Elle ne ment pas, elle cache juste une partie d’elle-même, une partie d’ombre, une partie de rage. Elle n’est plus cette fille douce. Elle n’est plus une enfant, voilà tout. Elle a appris. Elle sait à qui revient son allégeance. Au-delà du Lord Noir, Emrys sert ses propres intérêts. Sa famille avant tout le reste. Sa vengeance avant tout le reste. Elle serait capable de trahir ses convictions si cela lui permet d’acquérir des armes plus dangereuses et acérées. Elle serait capable de tout. Louis Weasley ? Ce n’est qu’un souvenir. Un danger. Il la connue alors qu’elle n’était qu’une petite fille, une gamine inconsciente. Elle n’avait pas encore conscience de l’importance de sa tâche. L’importance des apparences. Elle regrette de lui avoir montré un visage si différent de celle qu’elle aurait du être. Elle regrette et pourtant… Louis reste un vent de fraicheur sur son enfance. Mais lui montrer serait une terrible erreur. Elle le toise. Elle se ment pour mieux lui mentir. Elle lui ment pour rendre les choses plus faciles. Cette fraicheur ne vaut pas la peine de briser des plans minutieusement étudié. Louis fait partie du passé. Un passé révolu. Il ne le comprend probablement pas. Elle, elle ne s’en excusera pas. Elle fait ce qu’elle doit faire, c’est aussi simple que cela. Et Louis ? Louis, elle y est étroitement attachée, mais elle le nie. Sa présence trahi son mensonge. Elle est là, incapable de tourner le dos à ce jeune homme, à ce gamin qui a grandit sans l’oublier. Elle ne s’excuse pas, elle ne le doit pas, mais elle reste là. Elle finit par s’asseoir à côté de lui. Elle le toise avec attention, alors que lui fixe la ligne d’horizon au loin. Sa main se soulève à nouveau, se glissant à quelques centimètres de sa peau comme la première fois, sans le toucher, sans l’effleurer.

Alors qu’est ce que je suis, Louis ? Un fantôme du passé qui revient te hanter ? Hein ? Qu’est ce que je suis ? Sa main se pause contre la peau du jeune homme. Elle se glisse jusqu’à son menton, s’en empare et l’oblige à lui faire face. Elle plante son regard dans le sien. Elle provoque l’affrontement. Elle est violente et douce à la fois. Elle est paradoxale. Séléné n’est pas différente d’Emrys. Séléné est Emrys. Tu ne fais plus confiance à tes yeux ? Tu ne fais plus confiance à ce que tu sens ? C’est à croire qu’elle cherche à le faire exploser, à lui faire dire tout ce qu’elle n’est plus. Elle a besoin de l’entendre de sa bouche. Elle a besoin de prendre conscience de ce qu’elle a perdu. Elle a besoin de se persuader que ce n’a pas autant d’importance, que ce qu’elle a été n’avait pas la moindre importance. Elle veut affronter ses propres démons, pour mieux se relever. Elle n’imagine même pas une seule seconde que cela pourrait la faire sombre, la faire chavirer. Elle est trop fière, trop sûre d’elle. Elle joue avec le feu, comme toujours, comme pour se sentir vivante. Elle tient toujours fermement son menton. Elle maintient le contact visuel, sans faillir, sans faiblir. Elle est forte, ou du moins, elle se croit suffisamment forte. Plus elle le regarde, plus elle se rend compte que ce visage lui est complètement étranger. Elle recherche en vain les traits de ce petit garçon qu’elle avait gardé en mémoire, mais elle ne voit que celui d’un homme. Un jeune homme aux traits fins et plutôt agréable. Il y a quelques choses dans ce visage, quelques choses d’indescriptibles. Un mystère qui le rend attirant. Mais elle ne se démonte pas, elle ne montre rien de la curiosité qu’elle éprouve à son égare, elle reste stoïque, presque impassible. Elle aurait probablement pu faire une exception avec lui. Elle aurait pu en faire un allié. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Emrys a appris à ne faire confiance à personne, si ce n’est à elle et, par la force des choses, à sa grand-mère. Toute autre personne est un danger potentiel. Un danger qu’elle ne peut se permettre à moins de tenir ce danger en suspens à l’aide d’information qu’elle n’est pas censée avoir en sa possession. Le chantage est ici sa meilleure arme, sa meilleure défense. Il peut se retourner contre elle, elle en a conscience et c’est bien pour cela qu’elle ne livre jamais ses secrets. Elle sait à quel point il serait facile pour quelqu’un de l’utiliser et de n’en faire qu’un pantin si jamais cela s’apprenait. Des personnes comme Scorpius donneraient tout pour ce genre de tuyaux. Il donnerait tout pour avoir la main mise sur une fille comme elle. Elle se refuse de connaître un tel sort, même par amitié… Ou du moins pas pour une amitié aussi fragile et lointaine que celle qu’elle a partagé avec Louis. Louis. Elle finit par se détourner de lui, fixant à son tour le néant. Elle le libère de cette main, qui maintenait son menton. Elle fait preuve d’une certaine douceur, une douceur froide et distante. La blondinette est un paradoxe. Elle laisse échapper un soupire. Tu ne sais pas qui je suis Louis, tu ne l’as jamais su… Alors, non, je ne suis pas là, parce celle que tu crois connaître n’a jamais existé. Elle essaye de se convaincre plus que ce qu'elle veut le convaincre lui.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyDim 20 Nov - 8:02

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Un cri de surprise parvint à ses oreilles. Automatiquement, le garçonnet se retourna, s'attendant à voir la fillette qui l'accompagnait depuis des semaines désormais le suivre. Cependant, elle venait de disparaître, évaporée de son champs de vision. Il baissa les yeux, un air interrogateur tirant ses traits fins. Finalement, les mèches blondes de sa compagne le prévint de sa présence dans une crevasse peu profonde qu'elle n'avait su contourner et qui l'avait prise par surprise. Le jeune garçon s'orienta vers le bord de celle-ci et s'y agenouilla. Se dessina bientôt devant lui un spectacle bien plus amusant qu'alarmant : une Séléné trempée jusqu'à la taille qui pataugeait avec un air désabusé dans une eau salée et boueuse qui l'entourait copieusement. Louis se mordit les lèvres dans le but de ne pas éclater de rire, surtout lorsque son amie vint à lui offrir un regard des plus accusateur. « Rien de cassé ? » finit-il par prononcer, le rire filtrant néanmoins ses mots. « Aide-moi à sortir de là au lieu de rire, Billywig » Docile, le garçon tira son bras vers la fillette qui le saisit et l'aida à s'extirper de la crevasse. De nouveau sur la terre ferme, le regard azurée de la blonde dévisagea ses habits plus sales que jamais, l'air miteux. Un soupir fila entre ses lèvres, tandis qu'elle marmonnait « C'est malin. Je te suivrai plus dans tes endroits bizarres, maintenant. C'est finit. » Un sourire naquit sur les lèvres du jeune garçon, ce qui lui valut une tape au niveau de l'épaule de la part de son interlocutrice. « Je vais me changer. » Le regard malicieux, Louis s'assit sur un rocher, s'apprêtant à attendre son retour. « Non, tu viens, il n'y a aucun risque pour que je remette les pieds ici, tu peux me croire. » Elle empoigna avec détermination la main de son ami afin qu'il lui emprunte le pas vers le chemin de sa demeure.

Elle ferma avec précaution la porte derrière Louis, ses yeux arpentant les horizons à la recherche de quelque chose. Un air toujours amusé sur son visage, Louis ne trouva rien de mieux à faire que d'ouvrir la bouche en vue de lui demander des explications, cependant, aucun mot ne put s'extirper de celle-ci, Séléné y plaquant sa main. L'air interrogateur, passant sa main sur ses lèvres désormais ornées de boue, il l'entendit murmurer. « Il faut pas que ma grand-mère te voit ici. » Au haussement de sourcils de son ami, elle ajouta maladroitement : « Elle n'aime pas trop avoir de la compagnie. » Le garçon plissa légèrement les yeux, fourrant ses mains dans ses poches, se retenant de lui faire part de ses questionnements intérieurs. Elle l'observa avec un air sceptique avant de l'attirer vers l'étage supérieur puis dans sa chambre. Promptement, la fillette se dirigea vers son placard et en sortit une nouvelle tenue, tandis que les yeux de son ami s'attardait sur les détails de sa chambre. Une pièce plutôt douillette, il fallait l'avouer, et qui entrait assez dans le stéréotype de la chambre à coucher d'une fillette de neuf ans. Louis laissa glisser ses mains sur les gravures qui ornaient son lit boisé et entendit son interlocutrice : « Tourne-toi. » Il leva les yeux vers elle, comprenant qu'elle désirait se changer à son attitude et se tourna docilement, se retrouvant ainsi face au secrétaire de la fillette. Alors qu'il entendait Séléné se débattre avec ses vêtements trempés et pester d'un air grognon, ses yeux se posèrent sur une photographie sorcière collée au fond du bureau. Il se pencha de manière à être à la hauteur de celle-ci, remarquant un couple joueur et heureux qui semblait plus enclin à chahuter que poser pour la réussite du photographe. Derrière, un paysage anglais, ou du moins, un panneau écrit dans la langue anglaise. « Bon, on va dire que ça va faire l'affaire. » La fillette s'approcha de son ami, s'appuyant sur son dos pour l'agacer et découvrir ce qu'il trafiquait. « Ce sont tes parents ? » Un air désapprobateur s'éprit du visage de la petite, tandis qu'elle lui faisait signe de se taire en plaquant un doigt contre ses lèvres rosées. Pour toute réponse, elle acquiesça, avant de sursauter lorsque la voix de sa grand-mère se fit entendre de l'autre côté de la porte. Instinctivement, elle attrapa le bras de son ami et le poussa sans ménagement dans son placard. A peine eut-elle le temps de se diriger vers la porte de sa chambre que son aïeul se tenait déjà au seuil de celle-ci. Ses yeux passèrent du tas de linge sale à sa petite-fille, un soupir bruyant rompant le silence tendu. « Tu devrais faire un peu plus attention, tu sais... » La vielle dame balaya la salle du regard, puis scruta sa petite-fille. Un léger rire se fit entendre « Inutile de faire cette tête, ça se lave. Tu es toute seule ? J'ai cru t'entendre parler. » La tête de la fillette acquiesça de nouveau, tandis qu'elle baissait les yeux sur sa robe qu'elle lissa méticuleusement pour éviter de croiser le regard de son ancêtre.

« Pourquoi tu mens ? » Au bord de la mer, les pieds dans l'eau, la fillette s'immobilise net à la question de son ami. « Je ne mens pas. » Elle dégagea son visage de ses mèches de cheveux rebelles alors que son interlocuteur haussait les sourcils, l'air tout sauf convaincu. « Menteuse. » « Arrête. » « Je sais quand tu mens. » « C'est faux. » « Non, j'ai même un truc. » La fillette leva les yeux vers son ami, l'air soudainement intéressée et interloquée. Elle le jaugea du regard, afficha un air dépité en ne trouvant aucune faille dans sa stature. « C'est quoi ? » « Un secret. » « Tu mens... N'est-ce pas ? » Un sourire étira les lèvres du garçon qui emprunta un air plus malicieux que jamais. Il s'approcha de son amie, lui soufflant à quelques centimètres de son visage : « Non, je ne suis pas un menteur, moi. » La fillette le frappa de nouveau au niveau de l'épaule, plus par amusement que méchanceté. Louis retomba en position assise. « Alors, prouve-le. » Le garçon croisa les bras contre son torse, grimaça en pleine réflexion, et proposa : « D'accord, dis-moi quelque chose, je te dirais si tu dis la vérité ou si t'es une menteuse. » Le jeu débuta. La fillette balança autant de vérités que de mensonges, et à chaque fois, son interlocuteur décelait le vrai du faux. Finalement, celui-ci se retrouva dans l'eau, poussé avec force par celle qui ne parvenait pas à le bluffer. « Dis-moi ton truc, Billywig ! » « Non. » « Dis-le moi ! » « Non. » Et peu importe les menaces et les décibels de sa voix, il ne lui aura jamais dit.

« Alors qu’est ce que je suis, Louis ? Un fantôme du passé qui revient te hanter ? Hein ? Qu’est ce que je suis ? » Ses yeux fixaient l'horizon. Au loin, il pouvait encore entrevoir ces deux jeunes enfants qui se chamaillaient amicalement. Cette dispute infernale qui n'avait jamais vraiment cessé au sein de l'été, bien qu'elle n'avait pas pour autant ruiné leur amitié. A ses yeux, ça avait peut-être même accéléré leur complicité. Et Louis voyait plus cela comme la curiosité de Séléné qui voulait absolument connaître l'astuce que son ami avait bien pu dénicher afin de filtrer ses mensonges si facilement. Mais bien sûr, elle était un fantôme du passé, elle revenait le hanter, en quelque sorte. Elle ne l'avait jamais quitté non plus, pour être tout à fait sincère. Elle était là, en lui, une partie intégrante et indissociable de sa personne. Il ne pouvait pas tracer un trait sur cette histoire, comme il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir triste à l'idée que Séléné n'était plus Séléné, qu'elle était Emrys, la Serpentard froide et agressive qui se trouvait devant lui. Toutefois, il y avait bien une raison à tout. Il ne prononçait mot, dans une tentative vaine de s'accrocher à ces souvenirs, à ce passé ridicule. Comme s'il ne voulait pas être réveiller, comme s'il voulait rester dans ses réflexions encore un peu plus longtemps. Finalement, la main de l'adolescente vint saisir son menton afin qu'il daigne la regarder, repoussant sans merci ses songes. Ses yeux croisèrent les siens, comme l'on croise les fers avant un combat à mort. « Tu ne fais plus confiance à tes yeux ? Tu ne fais plus confiance à ce que tu sens ? » Le jeune homme fronça les sourcils, ne trouvant guère d'intérêt dans les répliques de son interlocutrice. Pourquoi s'évertuait-elle tant à prouver qu'elle avait changé, qu'elle était désormais loin de la fillette qu'elle avait pu être, alors qu'il avait déjà capitulé, qu'il lui avait déjà donné cette satisfaction ? Peut-être était-elle elle-même pas certaine de la radicalité de ce changement. Peut-être que sa crainte de ne pas être totalement métamorphosée reposait dans l'agressivité avec laquelle elle lui jetait ces mots. Elle lui rappelait la même impatience qui l'avait éprise lorsqu'il n'avait jamais cédé à son caprice de lui donner son astuce pour lutter contre ses mensonges. En définitive, Emrys devenait Séléné, quoi qu'il advienne. Elles ne pouvaient pas être si différentes. Tout ce que la jeune femme pouvait faire, était évoluer et porter accessoirement un masque si tel était son désir ou sa nouvelle aspiration. Sa main quitta son menton, mais le visage du jeune homme ne bougea pas d'un seul millimètre. Son regard demeurait planté dans celui de son interlocutrice, d'une manière peu rassurante. « Tu ne sais pas qui je suis Louis, tu ne l’as jamais su… Alors, non, je ne suis pas là, parce celle que tu crois connaître n’a jamais existé. » Un silence plana entre les deux apprentis sorciers. Pendant ces quelques secondes, le vent vint ébouriffer leurs cheveux et Louis ne pouvait se résoudre à rompre le contact visuel avec son amie d'enfance. Il voulait s'accrocher à cet éclat, à cette couleur de ses iris qui lui donnait tant d'espoir. Finalement, il s'anima, se redressant et se tournant davantage vers la jeune Serpentard. Un sourire malicieux vint étirer ses lèvres, un rare air satisfait et sûr de lui emprunta ses traits. Puis, le jeu s'installa. Il se pencha en direction de l'adolescente, soufflant à quelques centimètres de son visage, du même ton catégorique qu'il employait lorsqu'il était gamin : « Menteuse. »

Il éloignait son visage du sien, l'interrogeant sur ce qu'elle avait à dire pour sa défense du regard. Il se doutait qu'elle nierait, qu'elle se défendrait. S'il brisait si tôt son masque, l'enfer débuterait. Il figurerait être une réelle menace pour elle, peut-être tenterait-elle même de l'évincer du drôle de petit jeu qu'elle s'inventait. Il s'agenouilla afin d'être plus haut qu'elle et croisa les bras contre sa poitrine. Son regard la dévisagea un moment de la tête aux pieds, puis, il articula dans un murmure suave, bien que personne ne pouvait réellement les entendre : « Si tu ne crois pas en toi, personne ne le fera pour toi. » Il déposa ses mains sur les épaules de son interlocutrice, comme s'il voulait s'amuser à montrer à Emrys comment bien incarner un rôle de théâtre et recevoir de quelconques récompenses pour sa comédie. Peut-être se mettait-il lui aussi à jouer avec le feu ? D'un geste doux, il repoussa les épaules de la jeune femme en arrière pour lui donner une allure plus fière et confiante. « Ton agressivité ne fait que refléter ta peur de l'échec. Ne m'agresse pas comme si tu pensais que ça allait mieux me rentrer dans le crâne et que tes obstacles allaient s'évanouir au son de trop de décibels. » Il s'assit, ne décollant son regard de la jeune femme. D'une certaine manière, il s'attendait à ce qu'elle réfute ses paroles, à ce qu'elle l'agresse de nouveau pour lui clamer ô combien il pouvait avoir tort, ô combien il ne comprenait rien, ô combien il ne savait rien à la vie. Ô combien tout ceci n'était que de la froideur et de la cruauté de sa part puisque ce qu'elle tentait d'effectuer était de le rabaisser et le faire fuir, l'ôter de son champs de vision et régler le petit problème qu'il pouvait composer dans sa vie. Le parasite récalcitrant. Le regard du jeune homme s'adoucit, la mine nostalgique. Y avait-il une raison particulière pour que sa vieille amie ait changé ? Pour qu'elle se montre aujourd'hui plus fermée aux autres ? Se serait-il passé quelque chose au cours de son existence qui lui aurait apprit bon gré mal gré à devenir quelqu'un d'autre afin de se préserver ou pour d'autres raisons qui lui étaient souverainement inconnues ? Bien sûr, le garçon souhaitait hautement être conscient du pourquoi de la transformation de son amie, ce qui l'avait éloigné de la fillette qu'il avait porté dans son cœur toutes ces années – et qu'il continuait de porter. D'ailleurs, ce qui le motivait à comprendre était davantage de l'amour que de la curiosité à son égard. Cependant, était-ce vraiment raisonnable de se lancer dans une enquête de ce genre ? Ne serait-ce pas une perte de temps ? Un moyen fatidique de se brûler les ailes sur un boule de feu plus importante qu'il ne l'imaginait ? De se briser le cœur ? Et surtout, avait-il le pouvoir de quémander tant d'informations, avait-il le pouvoir de s'immiscer dans la nouvelle vie de la jeune femme ? Y possédait-il une quelconque place ? D'une certaine manière, il osait espérer que oui, puisqu'il en savait assez sur son interlocutrice pour dresser un portrait qui, pourtant, ne lui ressemblerait pas pour tout ceux qui la rencontreraient aujourd'hui. Il restait cependant à savoir si cette séparation entre le passé et le présent était assez précaire pour qu'il fasse partie des deux périodes de la vie de la belle Serpentard. D'autre part, l'adolescent ne pouvait s'empêcher de penser que s'il se lançait dans cette aventure, ça en vaudrait le coup. Il n'avait rien à perdre, il était une véritable page blanche. Sa vie était morne et prévisible, il avait toujours agit de manière réfléchie. Prendre son courage à deux mains et foncer, même dans un mur, était quelque chose qu'il pouvait s'autoriser à faire au moins une fois au cours de sa vie. En particulier si le mur figurait être l'énergumène qu'il avait devant les yeux. Un air affectueux apparut sur son visage, tandis qu'il avouait : « Je suis désolé. Je n'ai pas changé, pour ma part. » Une manière détournée pour lui clamer qu'il n'oublierait pas et que l'amitié qu'il portait pour elle ne faiblirait sans doute pas non plus. Qu'il resterait le petit garçon qui arrivait à lire en elle et s'entendait si bien avec sa personne. Celui qui avait su se frayer un chemin dans les méandres de sa famille voilée et qui avait tout retenu d'une manière à la fois clandestine et sournoise, bien qu'il ne l'avait jamais cherché réellement. C'était venu à lui, tout bonnement. Le Destin en avait décidé ainsi, leur route devait s'être croisée et se recroisait une nouvelle fois ici, à Poudlard. En quel honneur ? Qu'est-ce que cela leur apporterait ? Le futur le leur dictera. A ses yeux, il augurait néanmoins deux réponses à cette question : le néant ou une infinité de catastrophes.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyLun 21 Nov - 7:35

Menteuse. Sa bouche s’ouvre et se referme aussitôt. Il est catégorique. Différent et pourtant semblable. Cette interpellation la cloue au sol, l’obligeant à revenir en arrière. Les souvenirs refont surface. Menteuse. Le mot s’ancre dans sa tête, semant le trouble sur son passage. Le mort frappe et tambourine douloureusement contre sa tempe. Menteuse. Elle en revient à un passé pourtant révolu. Elle avait presque oublié ce sujet de dispute, qui n’en était pas réellement un. C’était de la complicité à l’état pure. Ce n’était alors pas réellement dérangeant. Aujourd’hui, c’est autre chose. Ca l’agace, ca la titille, elle reste interdite. Elle le déteste. Elle rechigne à penser à cette amitié, étroitement liée à ce mot, ce tout petit mot. Menteuse. Comment peut-il savoir ? Ce n’est qu’un leurre. Un simple leurre visant à la déstabiliser. Purement et simplement. Elle s’apprête à lui répondre, mais la machine est en marche, plus rien n’arrête le jeune homme. Il parle, il dit ce qu’il pense. Elle regrette d’avoir provoquer ses paroles. Elle veut juste qu’il se taise. Elle se fait violence, elle lutte contre elle, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas lui sauter à la gorge et lui faire ravaler ce ramassis de connerie qu’il croit connaître sur elle. Si tu ne crois pas en toi, personne ne le fera pour toi. C’est trop facile. Elle croit en elle. Elle sait ce qu’elle veut. Elle sait ce qu’elle vaut. Ce n’est pas un gringalet dans son genre qui allait la faire douter. Mais voilà que le bougre joint les gestes aux stupidités qu’il balance avec tant de facilité. Il l’oblige à se redresser, comme si elle n’était pas assez bien, comme si elle n’était pas assez droite, comme si elle n’en valait pas la peine. Le sang bouillonne dans ses veines. L’irrésistible envie de s’en prendre à lui est de plus en plus forte. Elle l’oppresse. Elle la ronge. Elle le toise, le souffle court, prête à bondir. Elle lutte contre ses propres démons, tentant de ne pas répondre avec trop de hâte, craignant que son impulsivité ne lui joue des tours. Il bouge, si facilement, se relevant. Emrys a la curieuse impression de n’être qu’une proie face à un prédateur. Il n’a pourtant rien de dangereux. A moins que… Elle penche sa frimousse doucement vers la droite, le regardant faire. Elle ne le connaissait pas aussi théâtrale. Est-il sérieusement en train de lui donner une leçon, ou n’est-ce qu’une caricature d’elle plutôt raté ? Elle n’en sait trop rien. A nouveau, sa bouche s’entrouvre. Quand il commence, plus rien ne l’arrête. Elle est obnubilée par le mouvement de ses lèvres qu’elle voudrait sceller. Ton agressivité ne fait que refléter ta peur de l'échec. Ne m'agresse pas comme si tu pensais que ça allait mieux me rentrer dans le crâne et que tes obstacles allaient s'évanouir au son de trop de décibels. La peur de l’échec ? Elle ne peut avoir ce genre de peur, puisque l’échec est quelques choses qu’elle ne connait pas, qu’elle n’imagine pas. Des obstacles ? Elle ne veut pas qu’ils disparaissent, les obstacles ne sont rien d’insurmontable, elle ne les craint pas. Qu’il se taise. Qu’il ne parle pas de ce qu’il ne connait pas. Les poings de la demoiselle se referment sur ses genoux. Elle enfonce ses ongles dans sa chaire. Louis cherche probablement à la provoquer, elle en a conscience, il sait probablement qu’elle ne pourra pas le laisser lui faire un tel affront. Pourtant, elle lutte encore, refusant de lui accorder ce plaisir. Elle garde les mots qu’elle veut lui cracher aux visages, tel du venin acide qui déformerait son âme. Elle garde ses précieuses armes. Elle se garde aussi de se défendre, ne craignant de paraître trop coupable. Coupable de quoi ? Au fond, elle n’en sait rien. Elle n’a pas de compte à lui rendre, après tout. Et pourtant, elle est là, rongée de l’intérieur pour se sauver… Se sauver de quoi ? De Louis. Il a toujours été un danger, mais elle ne se doutait pas à quel point. C’est au-delà du nom qu’il porte. C’est au-delà de ce qu’il sait d’elle et de sa famille. C’est ce qu’il parvient à lui faire ressentir. Il ne le devrait pas. Ca la fout en rogne. Elle déteste se savoir aussi transparente. Il est probablement le seul à savoir décelé le vrai du faux… Mais le sait-il vraiment ? Si tout cela n’est qu’un jeu… un simple jeu en souvenir de leur enfance, un moyen de lui faire savoir qu’il n’a pas oublié. Elle le croit. Elle le croit, certes, mais pas suffisamment pour se reposer sur ce jugement. Elle ne veut pas courir le risque. Son silence pèse. Et les mouvements du jeune homme ne l’aident en rien. Il bouge, il gagne en assurance, alors qu’elle, elle tente de sauver la face, de maintenir les apparences alors qu’elle a tout simplement perdu le contrôle. Un retour à la réalité trop brutale. Sa grand-mère avait raison autrefois. Emrys l’apprend à ses dépends. Les liens de cette amitié demeurent, quoi qu’elle en dise, quoi qu’elle en pense. Ils sont là, faussant tout ce qu’elle avait prévu, faussant le tracé de sa vengeance. Elle le déteste pour cela. Son regard s’abat sur lui. Sombre et assassin. Ses mains tremblent, la rage provoque des larmes, qui baignent son regard. Elle ne pleure pas part peine, elle peur pour des sentiments plus destructeurs encore.

Je suis désolé. Je n'ai pas changé, pour ma part. Et voilà qu’il s’excuse. Et pourquoi ? Pour mieux lui faire prendre conscience. Ses poings serrent toujours ses genoux, à tel point que l’étreinte devient douloureuse. Elle n’a pas changé. Elle a toujours été comme cela, peut-être ne voulait-il tout simplement pas le voir. Puis à l’époque, la pression n’était pas la même, elle était plus libre que ce qu’elle ne l’est aujourd’hui. Elle se détourne de lui. Cette affectivité qu’elle lit sur son visage est insupportable. Il est redevenu calme, mais elle, elle brule de l’intérieur, consumée par la rage et la haine. Ferme la. C’est à peine siffler. Elle ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit. Elle ne lui laisse pas l’opportunité de se défendre. D’un mouvement rapide, souple et gracieux, la blonde le pousse dans les eaux glacées du lac. Par mégarde, elle provoque sa propre chute. Son corps pénètre dans l’eau glacée. Tellement glacée qu’elle lui brule la peau. Elle libère le jeune homme, non sans l’avoir repousser dans les profondeurs. Ses membres s’agitent pour la ramener à la surface. Ses cheveux lui masque la vue, elle évolue à l’aveuglette, battant de ses jambes pour remonter. Elle finit par émerger. Elle rejette sa chevelure en arrière. Le vent froid vient lacérer son visage. Elle en sait pas ce qui est pire, être sous l’eau, ou en dehors. La respiration haletante. Elle a froid. Instinctivement, elle toise les environs cherchant, la silhouette de Louis. Elle se prépare à le repousser dans l’eau. Il peut bien manquer d’air, ça lui est égale, elle ne veut qu’une chose, l’envoyer dans les profondeurs, là où il ne la toucherait plus avec tant de facilité. Ses vêtements plaquées contre son corps l’empêche de se mouvez aussi aisément qu’elle ne l’aurait voulu. Et son manteau qui pèse lourd, elle se mêle les pinceaux, son écharpe la gênant. Elle s’en défait, au même titre que de son manteau, elle enlève les boutons rapidement, le laissant couler dans les profondeurs du lac noir. Qui sait, peut-être que les sirènes seront ravies de trouvé un tel accoutrement... Si le calamar géant ne le dévore pas avant. Elle va crever de froid, mais encore faut-il qu’elle garde la tête hors de l’eau. Ses lèvres se colorent d’un bleu violacé. Elle a mal la tête. C’est comme si son cœur battait contre ses tempes. Elle a des palpitations. Elle respire, profondément. Elle a l’impression que l’on vient de lui transpercé le cœur et qu’on le sert, douloureusement, violemment, jusqu’à ce qu’il explose. De la brume s’extirpe de ses lippes. Tant pi pour Louis. Elle s’approche du ponton. Elle ne sent plus son corps, elle a froid, tellement froid. Soudain son pied heurte un corps. Probablement celui de Louis qui remonte à la surface. Ses pieds continuent à battre pour lui maintenir la tête hors de l’eau. Elle scrute la surface à la recherche du jeune homme. Lorsqu’elle aperçoit sa silhouette sous l’eau, elle glisse ses mains sur ses épaules pour l’empêcher de sortir la tête hors de l’eau. Le froid a endolori ses muscles. Elle garde les mains sur ses épaules, sans parvenir à le retenir. La respiration haletante, elle plonge son regard dans le sien, murmurant doucement. Je te déteste. C’est dis faiblement. Ses lèvres tremblent, ses dents claquent. Elle ne peut même pas lui en vouloir, si elle en est là, c’est uniquement de sa faute. Mais il est tellement facile de le tenir pour responsable de tout ce qui lui arrive.
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyMer 30 Nov - 8:02

LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) Tumblr_lvg0jyLyrE1r7t51uo1_500

C'était comme s'il se propulsait lui-même dans le passé. Il revoyait la petite Dominique devant ses yeux alors qu'il était lui-même qu'un gamin. Sa sœur qui s'évertuait à prendre soin de lui alors que le garçonnet ingrat préférait la faire rager et la repousser corps et âme. Une manière de se prouver qu'il était plus fort qu'elle, ce combat de dominance qui l'animait alors qu'il n'avait que quelques années d'existence sur cette planète. Dominique était douce et tranquille, elle était une proie facile face au garçon turbulent qui pouvait même se trouver être plus fort qu'elle quelque fois. Les cadets ne s'étaient jamais vraiment entendu pendant leur enfance, c'était une chose que personne ne pouvait nier. Alors que Dominique l'ignorait, Louis faisait tout ce qui était en son pouvoir pour attirer son attention sur lui. Et lorsqu'il l'avait enfin obtenue, les chamailleries commençaient. Bien sûr, il y avait des journées et des moments de trêve, ils étaient du même sang après tout, ces gênes ne pouvaient pas les faire se battre perpétuellement. Pourtant, injustement, pendant toute cette période, la seule qui avait eue le droit au respect, à l'admiration et à l'affection de Louis avait été Victoire. Elle avait beau être à Poudlard, à des kilomètres de la chaumière où il avait grandit, Victoire était tout à ses yeux. Et Dominique, elle, elle était sa sœur qu'il poussait à bout et marquait de son insolence. Bien entendu, désormais, les deux jeunes gens s'entendent à merveille, ils ont noué une bonne fois pour toute. Ils ont enterré la hache de guerre et leur aspiration est désormais de se protéger l'un l'autre, non plus de se détruire.

C'était peut-être la même chose qui se déroulait avec Emrys, mais à l'inverse. Il avait tant aimé, tant chérit la fillette qu'il s'était lui-même dévoué à la protéger, en quelque sorte. Devenir un ange gardien pour elle, comme un confident et celui qui la faisait rire. Un rôle qu'il s'était enthousiasmé à remplir et que jamais il ne regretterait d'avoir eu la chance de combler. Sans lui, il n'aurait jamais pu découvrir la fillette, il aurait perdu une connaissance de son existence tellement essentielle, tellement sublime et déterminante, que son enfance sans elle pouvait lui sembler actuellement incomplète. Seulement en quelques mois, elle avait été celle qui avait tout changé, elle lui avait appris tant de choses sur elle mais aussi sur lui. Sur celui qu'il était et pouvait être. Celui qui gagnait à être connu malgré tout et qui avait la capacité de se montrer aussi fort que n'importe qui. Elle lui avait appris des règles de la vie, la volonté pour l'accomplissement, les différences entre les sentiments, elle lui avait inculqué un point de vue qui l'avait fait grandir et lui avait offert de nouvelles armes contre tout ceux qui voudraient lui faire du mal. La fillette avait effectué cette accomplissement probablement inconsciemment, seulement en étant naturelle, la personne qu'elle figurait être à l'époque. C'est sans doute cela, le plus beau. Récolter des morceaux d'un être sans qu'il se rend compte qu'il vous donne nécessairement tant. Être marqué à jamais par cet individu puisqu'il vous a enseigné un jour la moindre chose. Être construite grâce à elle. Séléné avait réellement contribué à l'élaboration de l'homme qu'Emrys avait devant ses yeux aujourd'hui.

Mais lui, que faisait-il en retour ? Il utilisait tout ce qu'il avait de Séléné pour atteindre la Serpentard. Il extrapolait ses connaissances, ce que la fillette lui avait offert généreusement sans jamais être aux aguets. Était-il ainsi une mauvaise personne ? Profiter de l'enfant pour blesser l'adolescente, était-ce une mauvaise chose ? Sans doute. Le problème posé ainsi, la réponse s'impose plutôt clairement. Néanmoins, ses raisons avaient-elles la possibilité de transformer cette réponse affirmative qui le cataloguerait parmi les mauvaises personnes ? Se transformerait-il en quelqu'un de manipulateur et égoïste si jamais il venait à se justifier que tout ce qu'il voulait résidait en le fait de retrouver l'amie qu'il avait perdue il y avait de cela des années ? Qu'il était buté à la dénicher parmi ce monstre de défenses qui se dressait devant lui. Séléné devait être enfuit quelque part, elle devait être au cœur d'Emrys, être son cœur peut-être même. Sa mission était-elle mauvaise ou bonne de vouloir redonner un cœur d'enfant à la jeune femme brisée devant lui ?

Brisée, le mot était juste. A chacune de ses paroles, une bombe semblait être déposée sournoisement au seuil de la montagne de sûreté et d'amibition qui composait l'adolescente. Elle explosait, et elle se retenait pour ne pas hurler, pour ne pas se débattre. Elle se réfugiait dans un silence aussi douloureux que difficile alors que tout ce qu'elle rêvait, c'était qu'il se taise. Qu'il capitule, alors qu'elle était jetée sans merci au bord de la crise de nerfs. Son regard frénétique la trahissait, d'une certaine façon, de manière si discrète que Louis aurait très bien pu ne se rendre compte de rien. Mais il connaissait l'enfant, encore une fois. Il savait qu'elle n'était pas le genre de personne à ruminer ses émotions et prendre sur soi. Elle était davantage celle à clamer ce qu'il ne va pas et agresser celui qui ose l'effleurer dans de mauvaises intentions. Séléné pouvait être aussi sauvage et indocile qu'Emrys. Tant de similitudes, finalement. L'interrogation qui obsédait Louis au fur et à mesure de ses répliques, de ses conseils, était de savoir si Emrys était vraie ou un masque. Si c'était le cas, si tout cela n'était qu'un subterfuge monté pour des raisons qu'il ignorait, ou méconnaissait, venait-il de tirer sur une des ficelles de ce masque ? Venait-il de l'entailler, lui rappeler cruellement qu'il n'était pas infaillible et que le garçon qu'il était composait un élément réellement perturbateur dans sa quête ? Se mettait-il lui-même en danger ? Il ignorait ce dont la Serpentard était capable. Il ignorait ce à quoi il devait s'attendre tout comme ce à quoi il devait se préparer. Il ignorait à quel point elle pouvait être dangereuse à son égard. Naïf, il pensait peut-être qu'elle se montrerait tolérante avec lui en l'honneur des bons moments passés ensemble. Sauf que ces moments étaient révolus. Autant dépassés qu'encrés dans chacun des deux adolescents. Il suffisait de savoir alors à quel point Emrys était attachée à ces empreintes. Si elle pouvait l'être autant que Séléné avait pu le montrer ou si tout cela n'était qu'un leurre, si Louis avait tout inventé, s'il avait fabulé de A à Z. D'une certaine manière, il pouvait aussi s'estimer gougeât d'en demander autant alors qu'en ce moment-même, il n'hésitait pas à se dresser contre elle avec des armes déloyales et l'attaquer sans merci. La faire flancher, l'énerver, la pousser encore et encore, sans jamais s'arrêter. Il était un bourreau, cruel et mesquin. Le voilà placé dans un rôle que lui-même abhorre. Le voilà comprenant parfois les gens qui lui faisaient du mal pour répondre uniquement à leurs convictions. La morale entrait alors en jeu pour délimiter le Bien du Mal. Il est vrai que la définition d'un héros est superflue : quelqu'un qui est apte à se sacrifier pour le bien de ses propres convictions. Lorsqu'un mangemort meurt pour les forces du Mal, cela en fait-il un héros ?

Ses mains se crispaient sur ses genoux, son regard le fuyait, alors qu'il la poussait à le regarder, qu'il lui suppliait par ses attaques de lever ses yeux d'enfant sur lui qui n'avait pas tant changé. Ou alors, croyait-il qu'il n'avait pas tant changé. Le temps l'avait-il rendu si amer pour attaquer une amie à des fins personnelles ? Devenait-il rancunier sans s'en rendre compte ? Elle bouillait intérieurement, il le devinait et s'en sentait déjà mal, même s'il continuait sur sa lancée. Il ne jetterait pas les armes, même si cela allait contre ses propres convictions. Le voilà métamorphosé en antihéros. De toute façon, il se fichait bien de savoir ô combien les gens le jugeaient dérisoire et une honte pour l'humanité. Il se fichait de savoir que son pire ennemi était lui-même et que s'il voulait qu'un jour les gens commencent à l'apprécier, il devrait apprendre à s'aimer un minimum. S'il voulait qu'un jour les gens croient en lui, il faudrait qu'il le fasse pour débuter la machine. L'amour, la confiance, l'amitié, tout ceci n'est que réactions en chaîne. Il faut donner, mettre en gage, pour espérer recevoir. Un jeu de quitte ou double. Un poker où le visage insensible et l'air indescriptible priment pour ne pas faire transparaître aux autres la faiblesse humaine qui accompagne inexorablement de tels sentiments, de telles offrandes de l'âme.

Elle lève finalement les yeux sur lui. Son teint a blanchit, bien que le vent automnal apporte une couleur de rosée à ses joues, qui rejoignent alors presque la teinte de ses lèvres si bien dessinées. Son regard azurée se trouble, les étoiles de ses yeux se liquéfient et roulent sur ses joues, les balafrant de traînées humides. Venait-il d'ôter le masque sans s'en être rendu compte ? Venait-il de le briser et transformer l'humaine derrière lui en un amas de poussières ? Venait-il de briser si profondément la jeune femme ? Non, probablement pas. Son interlocutrice était trop forte. Il pouvait l'être aussi, mais c'était une gosse coriace qu'il avait devant les yeux. C'était de la haine qui roulait sur ses joues, un mépris peut-être même, de la colère, des nerfs qui lâchent. Mais certainement pas de l'amour ou de la peine. Certainement pas des regrets ou des désirs brisés. C'était peut-être pour cela qu'il ne pouvait pas s'excuser totalement de ses actions, qu'il ne pouvait pas s'en vouloir à s'en réveiller la nuit. Parce qu'Emrys était forte. Était-ce toutefois une raison pour l'agresser ? Est-ce une raison d'attaquer quelqu'un parce qu'il est plus baraqué qu'un autre ou a plus de confiance en lui ? Sans doute pas. Pourtant, on se complait à penser ainsi. A penser qu'il y en a qui contrôle plus facilement leurs émotions et s'émeut moins souvent. Qu'il y en a qui guérisse plus vite, oublie aisément les blessures et ont une capacité plus aiguisée à faire abstraction de la douleur.

Louis ignorait totalement si cela n'était que mythe ou réalité. Il déglutit difficilement, les larmes d'Emrys le touchant plus qu'il ne voudrait s'en permettre, comme d'habitude. Il avait toujours été ce garçon émotif, si sensible, que sa virilité en est souvent réduite à néant. Il avait toujours trop ressenti, si cela fut possible. Il se haïssait pour être si sensible. Il aurait rêvé être tout le contraire, être doté d'aucun récepteur à sentiments. Être perméable aux pleurs de l'Homme. Les larmes étaient si souvent prises pour signe de faiblesse, pour signe d'échec. Sa grand-mère lui répétait qu'il n'en était jamais ainsi, que c'était plutôt une force de se montrer tel qu'on était, de se montrer si honnête envers le monde. Elle ajoutait parfois aussi que les larmes n'étaient pas un signe de faiblesse mais un signe de force, une force qui parfois prend le dessus sur l'homme et le brise sur son passage. Tant de points de vue, tant de spéculations. Une chose était sûre, il était trop difficile pour lui d'être quelqu'un d'autre pour toujours. Il ne pouvait pas nier qui il était, il ne pouvait pas mettre de côtés des parties de l'homme qu'il constituait. « Je suis désolé. Je n'ai pas changé, pour ma part. »

« Ferme la. » Le jeune homme se tut, bien qu'il n'avait plus rien à dire. Tout ce qui lui avait passé par la tête, tout ce qu'il avait pensé, tout ce qu'il pouvait regretter ce soir dans son lit avait été prononcé, articulé à l'adresse de la jeune femme. Désormais, la balle était dans son camp, celle qu'il lui avait renvoyée encore et encore sans jamais lui laisser l'occasion de la saisir. Elle en avait enfin la chance, maintenant. Vivement, sans même qu'il puisse faire quelque chose contre, la jeune femme prit les devants. Ses mains vint s'abattre sur ses épaules et elle le poussa de toutes ses forces dans le lac, assez pour qu'il y tombe et s'y enfonce.

Il ne sentit pas le froid d'emblée, ce ne fut pas la première chose qui le saisit. La première sensation à laquelle il eut droit fut le vide, si cela peut-être défini comme une sensation. C'était comme si, l'espace d'un instant, son corps était tellement en état de choc, saisit par la surprise, qu'il ne pouvait plus ressentir, qu'il ne savait plus quoi penser, alors qu'il s'était placé dans un mode « pause », dans un mode où plus rien ne compte, plus rien n'est. Un environnement totalement inconnu, une âme souverainement paumée. Puis, des milliers de piqûres glaciales des pieds à la tête. Le froid l'agressait enfin, pas d'une manière complète, pas de façon à englober son corps une bonne fois pour toutes, mais par plusieurs espaces différents en même temps, question d'aggraver la situation. Une douleur qui n'en était pourtant pas spécialement une, plutôt un inconfort total. Sa tête lui faisait mal, choquée par le froid, et alors qu'il ouvrait enfin les yeux sur le monde, réalisant qu'il faudrait bien qu'il remonte pour emplir ses poumons d'air, une écharpe et un manteau filèrent devant lui. Des questions lui traversèrent l'esprit aussi rapidement que cela fut possible. L'adrénaline réchauffa son corps, la peur que la jeune Serpentard soit également tombée, qu'elle ne soit pas parvenue à remonter à la surface et qu'en ce moment même, que son corps git au fond du lac avec toutes ses créatures nautiques peu amicales envers les étudiants de l'école. L'eau du lac lui piquèrent les yeux alors que tout en refusant de remonter à la surface, il luttait pour ne pas descendre dans les profondeurs du lac. Il voulait savoir où Emrys était, mais descendre était aussi fou que remonter pouvait être lâche. Peut-être se faisait-il des illusions, cependant. Pourtant, qui de sensé jetterait son manteau et son écharpe dans le lac ? Il finit par se mouvoir, ses muscles lui paraissaient étonnement rouillés, comme si le froid les avait immobilisé. Par Merlin, il n'était pas encore l'hiver et jamais il n'avait pu entrer dans une eau si froide à son souvenir. Lentement, il parvint à s'approcher de la lumière puis un nouveau coup le réchauffa. Un halo rouge s'évapora autour de lui alors qu'une légère douleur au niveau de son visage le saisit. Il l'ignora, continuant sa montée vers la surface. Des mains s'attardèrent alors sur ses épaules, serviables ou assassines, il ne pouvait le définir réellement, de plus, il était déjà hors de l'eau. Un bouffée d'oxygène enivra ses poumons avec force et douleur. Ses poumons lui semblaient atrophiés par ses quelques minutes émergé dans le lac et inspirer enfin de l'air bien que frais mais à plus haute température que celle du lac lui faisait un mal de chien. Il toussa à quelques reprises, sa poitrine souffrante, et plaça une main sur ses lèvres où du sang perlait à cause du coup que lui avait assénait la jeune femme devant lui. Un regard soulagé se posa contre celle qui avait voulu l'éliminer quelques secondes auparavant. Un regard si content de la voir là, congestionnée, les lèvres violacées, les cheveux dans les yeux. Il se fichait bien qu'elle ait voulu le noyer : tout ce qui l'importait était qu'elle était bien là, vivante, et non gisant au fond du lac. « Je te déteste. » Il ouvrit la bouche, prononçant au damne de sa respiration encore saccadée, faisant abstraction de sa déclaration de haine : « Espèce de folle, j'ai cru que tu t'étais noyée ! » Essoufflé, il tenta de reprendre son souffle. Ce serait tellement plus facile s'il n'avait pas le trois quart de son corps encore dans cette eau polaire. « J'allais redescendre pour toi et toi... Et toi...! » Il toussa de nouveau, incapable de continuer ses dires. Il allait clamner ô combien cela aurait pu être stupide puisqu'elle était là et aussi, qu'il y aurait eu aucune chance pour qu'il la ramène à la surface sans une quelconque aide magique. Pourtant, l'intention était là : il aurait redescendu dans le lac pour elle sans y repenser. C'était instinctif, naturel, la chose à faire qui s'imposait dans son esprit, peu importe si elle le jetait dans le lac, si elle lui foutait des coups de pieds ou lui avouait sa haine envers lui. Peu importe si elle ne venait pas à son propre rendez-vous. Il serait là, lui. Toujours là pour elle. Il effaça un filet de sang sur son menton, bien que celui-ci le réchauffait. « Je ne te laisserai pas, Séléné. » Il la regarda dans les yeux, la défiant de douter de ses paroles qui inspiraient une promesse éternelle. Elle claqua des dents pour ultime réponse. Il saisit son poignet, l'obligeant à la suivre hors de l'eau. Il l'aida à s'extirper de celle-ci et ils se retrouvèrent bientôt avachis au bord de l'eau. Louis se laissa tomber en arrière, sa lèvre saignant toujours avec autant d'insistance et enflant progressivement. Il extirpa sa baguette magique d'une de ses poches, faisant apparaître une flamme dans une bouteille vide de bièrraubeurre abandonnée et polluant l'espace. Rapidement, la bouteille rejeta une forte chaleur, sans que le verre n'explose cependant. Il se redressa puis la fourra dans les mains de la jeune femme. « Tu vas attraper une pneumonie. Il faut que tu te réchauffes. » Il la supplia presque du regard de l'écouter et prendre soin d'elle, ignorant son propre mal dans l'histoire. Dévoué à elle, c'était sans nul doute le mot qui pouvait le qualifier à l'instant précis. Il ne pouvait se résoudre à l'abandonner maintenant qu'il l'avait retrouvée. Il ne pouvait se résoudre à la laisser derrière elle. Les valeurs qui était encrées en lui l'en empêchaient, tout comme sa personnalité. Il ne pouvait pas ne pas être fidèle au bien-être de la Serpentard. Cependant, il savait pertinemment qu'elle pouvait se montrer aussi bornée que lui et refuser d'entrer au château tout de suite, surtout si c'est lui qui annonçait l'idée. Il pensait cependant à la laverie, au premier étage. Ils n'auraient pas à avertir qui que ce soit de leur escapade dans le lac et expliquer le pourquoi du comment de leur situation par la conversation qu'ils avaient pu entretenir avant le « grand saut ». De plus, ils ne devraient pas spécialement croiser grand monde sur leur route s'ils empruntaient les bons chemins.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyJeu 1 Déc - 11:17

Sa tête émerge à la surface. Enfin. Le cœur en alerte, le souffle court, le corps mortifié, mais vivant. Emrys plonge son regard dans le sien. Joie et rage s'entremêle et s'enlace. Elle n'est pas certaine de ce qu'elle ressent. Elle est heureuse. Elle lui en veut. Les propos exacerbés ne sortent pas. Elle veut l'atteindre. Elle veut le blesser. Quand on veut, on peut. Le veut-elle vraiment? Elle n'en est plus certaine. Elle l'a poussé dans les eaux profondes, sombres et glacées. Il en a fait tout autant, à sa façon. La douleur qu'elle ressent est bien plus douloureuse que ce froid qui ronge son corps et le brûle. Son cœur s'emballe, son cœur ralenti. C'est douloureux, trop douloureux. L'impression désagréable qu'une main a transpercé la chair de sa poitrine pour atteindre son cœur et le serrer, tellement fort, tellement intensément que les battements s'affaiblissent, tellement douloureusement qu'elle préfèrerait qu'il explose pour que le supplice prenne fin. Il n'y a pas de mot pour exprimer une pareille douleur. Louis. Il est là. Pourquoi? Elle ne le comprend pas. Il n'y a plus de lien entre eux, alors pourquoi en sont-ils arrivés là? Pourquoi de simples mots ont-ils autant d'importance? Pourquoi se laisse-t-elle atteindre aussi facilement par ce garçon, par ce souvenir? Une boule noue sa gorge. Le souffle lui manque. Elle peine à respirer. L'air a du mal à se frayer un chemin jusqu'à ses poumons. Ses paupières se referment, un instant seulement. L'eau perlant son visage masque les larmes qui roulent sur ses jouent et finissent par s'échouer sur ses lèvres. Un sanglot difficilement dissimulé. Espèce de folle, j'ai cru que tu t'étais noyée ! Qu'est ce que cela peut bien lui faire, qu'elle se noie ou non? Hein. La dévotion de Louis à son égard est incompréhensible, presque intolérable. Emrys n'a pas envie de lui devoir quelques choses et pourtant, il ne cesse de lui montrer à quel point il lui a toujours été fidèle. C'est intolérable, inacceptable. Elle ravale sa salive, elle dégluti. Elle n'a rien à lui dire. Il n'y a rien à lui dire. Tout aurait été tellement plus simple s'il avait passé son chemin. S'il l'avait oublié. Tout aurait été tellement plus simple s'il lui en avait voulu, ne serait-ce qu'un peu. Mais Louis est fidèle au poste. Loyale comme personne ne l'avait été envers elle. Attentif et présent. Louis. Une erreur délicieuse. Une erreur qui lui a laissé un arrière goût. Il la bouleversé, il a fait revivre des sentiments qu'elle croyait perdu à jamais, dans les profondeurs de son âme. Louis la désarme. Elle ne se l'explique pas. J'allais redescendre pour toi et toi... Et toi...! Tu ne me sauveras pas Louis. A-t-elle seulement besoin d'être sauvé? Elle n'en est plus certaine. Par sa simple présence, par ses simples paroles, Louis a semé le trouble en elle. Elle tente se se raccrocher à son but ultime, sa vengeance, le poids qu'elle porte. Elle ne peut s'en libérer. Elle en a besoin pour continuer. Sa vengeance. Elle ne tourne pas le dos au passé. Elle en est incapable. Louis? un passé. Elle se prouve encore une fois qu'elle n'est pas parvenue à tourner la page. Un passé inévitable, qui influence son présent plus qu'il ne le devrait, il le régit, il le domine, comme si le présent n'a pas réellement d'importance. J'ai voulu te tuer. J'ai voulu t'empêcher de remonter... Elle ne s'en cache pas. Elle ne cherche pas à être dure et brutale avec lui, elle veut qu'il sache, elle veut qu'il lâche prise, elle veut qu'il se détache d'elle. Pour elle ou pour lui? Principalement pour elle. Emrys n'a jamais pensé qu'à elle. Un nouveau sanglot. Elle vacille, disparaissant à nouveau sous les eaux, quelques secondes seulement. Elle utilise les épaules du jeune homme comme ultime appuie. Elle l'utilise, lui, après tout le mal qu'elle a reconnu vouloir lui faire. Je ne te laisserai pas, Séléné. Et le sang qu'il éfface. D'où provient-il? Elle est aveuglée par l'absence de sentiment. Elle ne le voit qu'en partie. Embrumée. Elle ne sait plus. Arrête. C'est un cri strident qui déchire le silence de cette fin de journée. Un cri douloureux, qui la déchire et la brise de l'intérieur. Sa voix tremble. Elle ne peut le supporter. Elle s'agite, menaçant leur position, menaçant leur sécurité déjà ébranlée.

Il se saisit de son poignet, avec une brutalité qu'elle ne lui connait pas. Il l'emporte sur le ponton et l'aide à se hisser sur celui-ci. Elle se laisse retombée mollement contre le bois. Son dos repose contre le sol. Sa poitrine se soulève irrégulièrement. Elle cherche sa respiration. Elle est instable. Elle est trop brusque, trop précipitée, elle veut parler, mais aucun son ne sort. Elle veut parler, mais elle n'y parvient pas. Une respiration prononcée, rauque et faible. Saccadée et irrégulière. Des palpitations contre ses tempes. Elle laisse échapper un râle de protestation, plaquant ses mains de part et d'autre de son crane, elle en profite pour rejeter sa chevelure blonde. Des gémissements, des claquements de doigts, elle ne le contrôle pas. Ses lèvres bleutées sont terriblement abimées. Terriblement sèches et craquelée. Le froid à un effet dévastateur sur elle. Cette baignade à un effet dévastateur sur elle. Je ne peux pas être elle... Même si je le voulais Louis, je ne le PEUX pas. Sa voix brise le silence. Dans un murmure faible, presque inaudible. Un murmure déchirant, ampli de regret. Ce serait renoncer à tout ce que j'ai construit. Ce serait m'exposer à eux... Ils ne peuvent pas savoir. Incohérent pour lui, mais certainement pas pour elle. Elle pèse chaque moi, craignant d'en dire trop... Sans se rendre compte qu'il est trop tard, qu'elle finira par lui céder des aveux complets. Elle n'ose pas le regarder, de peur de trahir un peu plus ce secret qui cède, à chaque seconde un peu plus. Une nouvelle inspiration, profonde et douloureuse. Je ne te demande pas de comprendre... Tu ne le pourrais pas, toi, tu as encore ta famille. Elle ne lui repproche rien, elle est simplement persuadée qu'il est incapable de la comprendre, incapable de souffrir comme elle souffre, incapable de comprendre et de ressentir cette vengeance destructrice qui l'habite. Ils ont détruit les Lannister. Je ne pourrais les blesser qu'en étant Emrys Mayfair... Pas Séléné Lannister... Elle parle trop. Elle le sait. Le larmes roulent. Ses lèvres se pincent. Elles sont pratiquement ensanglantées. Et finalement elle se redresse. Tu vas attraper une pneumonie. Il faut que tu te réchauffes. Elle prend la bouteuille contenant la flamme. Les larmes envahissent son regard. Elle plante ses yeux dans les siens, comme elle l'a toujours fait. Je ne suis pas quelqu'un de bien, Louis. Je suis tout ce que tu détestes sur cette terre. Alors pourquoi? Elle désigne la bouteille, elle désigne tout. Ainsi exposé au vent, le froid et l'humidité de leur corps n'est que plus saisissante. Elle se décale finalement, venant glisser son corps contre celui du jeune homme. Elle se sert contre son torse, partageant la source de chaleur, elle s'empare d'une de ses mains pour la poser contre le verre chaud. Sa main reste contre la sienne. Pourquoi? Elle respire, toujours aussi difficilement. Son corps vibrant sous le rythme de soubresaut.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyVen 16 Déc - 12:00

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« Il faut que j'apprenne à lâcher prise. Il faut que j'inhibe ce caractère borné qui m'incite à mener à bien tous mes projets. Il faut que j'arrête de me dévouer si facilement et avec tant d'intensité, tant de fidélité aux autres ou à de simples faits. Il faut que j'arrête de jeter à la volée mon cœur comme mon âme en des agissements souverainement stupides. A les placer généreusement en gage en espérant le double plutôt que de redouter le quitte. Surtout lorsque l'on me clame qu'il est bien anodin,bien imbécile de donner tant pour quelque chose qui jamais ne vous offrira autant en retour. On implore le poids de la naïveté pour me ramener à la raison, comme si j'étais un pauvre fou de me balader si nu, des lambeaux de ma personne éparpillés dans tous les recoins. Pourtant, je ne réclame pas autant en retour. Tout ce que je désire, c'est un signe. Un signe d'espoir, un signe de reconnaissance. Je ne désirerai jamais que quiconque se dévoue à ma personne autant que je le fais à mes proches, je ne suis pas un exigent, je sais me complaire du peu. Le seul problème, c'est que j'ignore comment me remettre d'un rien. Je ne sais pas défier l'ignorance, me relevant devant le néant. Je ne peux pas me consoler du vide, je n'y parviens pas. Je n'y parviendrai jamais. Il me faut quelque chose, au moins un petit quelque chose, pour ne pas être englouti et suffoquer devant d'imminentes désillusions. »

Il excusait si facilement son absence intemporelle. Il excusait sa déloyauté, sa parole volatile. Y existe-il seulement quelque chose au monde qu'elle pouvait lui faire qui le dégoûterait d'elle ? De cette fraîche et colorée française ? Quelque chose qui lui ferait dresser une barrière entre eux deux et ferait en sorte que jamais, elle n'ose la franchir ? Quelque chose qui inviterait l'indifférence à s'imposer entre ces deux jeunes adolescents ? Probablement pas. Séléné avait remporté une place dans son coeur, une place qu'il ne pourrait jamais vider ou en faire don à une autre personne. Elle était indélébile, en quelque sorte, gravée en lui. Ce n'était pas de l'amour à proprement parler. C'était une amitié trop forte pour être raturée. Une affection et une dévotion trop paternelles pour être réfutées. Que Séléné soit Emrys ou une autre, elle ne pourrait jamais se jouer de tout ce qu'il ressentait et entretenait à son égard. Elle ne pourrait pas passer dans les mailles de son filet, elle était bien trop imposante dans son esprit pour quémander la discrétion.

Dans le glacial du lac, dans la dangerosité de celui-ci, la tension des deux jeunes gens était palpable. Il avait l'impression d'avoir retourné Séléné, avoir fait en sorte que désormais, ils n'étaient plus deux aimants qui se repoussaient mais s'attiraient. Bon gré mal gré. Il l'écoutait à peine, il oubliait intégralement le monde. Tout ce qu'il voyait, c'était ses yeux, tout ce qu'il ressentait, c'était le feu au fond de son coeur qui crépitait, la simple présence de la Serpentard l'allumant. Il ne pouvait avoir froid, il ne pouvait l'ignorer. Son coeur battait si fort que son thorax lui devenait douloureux, la seule douleur qu'il parvenait à ressentir malgré la partie inférieure de son corps qui se plaignait du froid dans lequel ils étaient tous deux plongés. Il pouvait bien cracher du sang, tout ce qu'il rejetait, c'était ces mots de réprobation comme de soulagement : « J'allais redescendre pour toi et toi... Et toi...! » Sa voix était cassée, comme lorsqu'il s'énervait. Pour des raisons méconnues, ce garçon n'avait jamais été formaté pour hurler à plein poumons. Rien de très fort ne pouvait sortir de sa bouche, au niveau des décibels. Sa voix se cassaient inévitablement lorsqu'il essayait de crier, ou lorsqu'il s'énervait même. Des cordes vocales fichtrement défectueuses, si vous voulez son avis. Et de son côté, elle lui répondait d'une traite, spontanément, sans difficulté aucune. Un cri du cœur, à sa manière, bien que sa voix étaient ni furieuse, ni douce. Indescriptiblement neutre, férocement catégorique. Mais écoutait-il seulement ? A croire que non. Bien sûr, le jeune homme entendait, il retenait, mais il n'écoutait pas. Ses mots n'avaient pas lieu d'être selon lui, ils étaient aussi superflus que superfétatoires. Des termes tant dénués de sens que c'en devenait hilarant. Il n'y croyait pas un traître mot. Il ne la croyait pas. Elle devrait lui prouver à quel point elle était enfoncée dans la noirceur pour lui faire entendre qu'il ne pourrait la sauver. « J'ai voulu te tuer. J'ai voulu t'empêcher de remonter... » Un sourire se dessina sur le visage du Poufsouffle, de toute évidence pas très sain d'esprit. Il était conscient qu'elle disait la vérité, mais il ne pouvait la redouter pour cela, il ne pouvait la craindre ou la vouloir. Il connaissait Séléné. Il savait bien à quel point le désespoir et le désarroi la faisait réagir cruellement. Il secoua la tête de gauche à droite, son souvenir s'évanouissant que pour être remplacé par le sérieux et la sincérité des mots qu'il articulait, sa promesse qui perdure : « Je ne te laisserai pas, Séléné. »

« Arrête. » Son cri est si strident qu'il lui fait se souvenir qu'ils ne sont pas seuls, qu'ils sont dans le lac, qu'ils sont à la merci de n'importe qui qui passerait. Qu'ils doivent passer pour de bien drôles d'énergumènes à être frigorifiés dans l'eau sans s'en extirper pour regagner le confort et la chaleur du château. Elle s'approche de lui, se réfugie à ses côtés, s'appuie sur son épaule, craignant une nouvelle fois le fond du lac. Il saisit son poignet et l'entraîne sans discussion vers le ponton du lac. Il l'aide à s'y hisser et ils se laissent tous deux tomber en position allongée sur le ponton, l'un à côté de l'autre. Il dépose sa main contre sa propre poitrine, sentant son cœur y battre à tout rompre alors qu'il entend distinctement son interlocutrice lutter contre le mal que la chute dans le lac lui a invoqué. Il la sent frustrée dans sa vulnérabilité, dans sa position de faiblesse. Il la sent en vouloir au temps et attiser une impatience. Il sait qu'elle voudrait riposter, qu'elle voudrait se défaire de ses filets qui la gardent près de lui. Mais il est lui-même catégorique, il est intolérable envers Séléné. Égoïstement, il ne l'aidera pas à se défaire de lui. Il ne se défera pas d'elle non plus. Il roule sur le côté, observant la jeune femme qui repousse sa crinière blonde envahissante. Ses yeux se déposent sur ses lèvres bleutées et gercées, s'y attardent sans pudeur. Il s'oublie dans sa contemplation, il ne sent pas son propre sang qui coule sur son menton. Il ne cille pas. Il rattrape simplement le temps perdu, si seul mais à deux. « Je ne peux pas être elle... Même si je le voulais Louis, je ne le PEUX pas. » Il déglutit. Il ressent tellement de sentiments lorsqu'elle lui parle, tellement de poids et de blessures, qu'une tristesse l'étreint. Un peu comme avec Joanie Joy, même si les deux jeunes femmes ne sont pas comparables. Il aimerait tant la prendre dans ses bras ou l'effleurer. Établir un contact physique qui lui ferait comprendre qu'il est là, qu'il comprend à sa manière. Qu'elle peut compter sur lui. Mais quelque chose lui clame qu'il vaut mieux qu'il conserve ses distances, qu'il faut que ce soit elle, qui effectue le premier pas. Qu'il doit prendre le rôle du spectateur parfait, ne pas intervenir et écouter sagement, silencieusement. Il n'a pas le droit d'intervenir. Seulement de ressentir, et profiter. « Ce serait renoncer à tout ce que j'ai construit. Ce serait m'exposer à eux... Ils ne peuvent pas savoir. » Ses mots sont emplis de regrets, de doutes, de pertes. « Ils », il aimerait comprendre ceux qui ont métamorphosé sa Séléné. Il lui faut élucider ce mystère, seul ou par ses confidences. Ses sourcils se froncent, non pas par l'interrogation, mais par la compassion. « Je ne te demande pas de comprendre... Tu ne le pourrais pas, toi, tu as encore ta famille. » Il vide ses poumons et se détourne d'elle. Il extirpe sa baguette d'une poche de son pantalon et utilise la bouteille de bièrraubeurre vide pour leur en faire une source de chaleur. Il connaît la cause, il se doutait de cette cause, dès le moment où il a constaté l'absence du collier des Lannister à son cou. Ce médaillon qu'elle chérissait tant dans son enfance et qu'il lui avait rendu, plaçant dans ses yeux des étoiles dont il ne comprenait pas la provenance ou la signification. Aujourd'hui toutefois, il commençait à apercevoir enfin la réponse à cette question. « Ils ont détruit les Lannister. Je ne pourrais les blesser qu'en étant Emrys Mayfair... Pas Séléné Lannister... » Il se retourne. Des larmes sauvages inondent son visage sans retenue. Ses lèvres se pressent l'une contre l'autre, si bien que des perles de sang rejoignent celles de ses yeux. Il suit des yeux le trajet de certaines d'entre elles, avant de fourrer la bouteille dans les mains de l'adolescente avec autorité. « Tu vas attraper une pneumonie. Il faut que tu te réchauffes. » Il ignore s'il a le droit de la questionner ou si le silence s'impose. Il se doute que la deuxième option est la meilleure. Même si elle ne l'éclaira pas. Elle reflèterait plus sa personnalité à lui, sa nature douce qui ne force jamais les gens – ou seulement en cas d'extrême urgence.

« Je ne suis pas quelqu'un de bien, Louis. Je suis tout ce que tu détestes sur cette terre. Alors pourquoi? » Il accueille la jeune femme dans ses bras et laisse sa main enlacer la sienne. Il reste sans voix. Il aurait des milliers de réponses à lui fournir, qui se bousculent d'ailleurs à l'instant présent dans son esprit. Mais il veut être certain qu'elle a finit ses confidences pour prendre la parole. Il ne veut pas la brusquer dans ce genre de moments si essentiels et fragiles. Mais pourtant si riches. Il baisse les yeux sur la bouteille, son menton s'appuyant légèrement sur le haut de son crâne. Il inspire le parfum âcre du lac émanant de ses cheveux et relève les yeux, alors qu'elle brise une nouvelle fois le silence entre eux deux. Qu'elle l'appelle. « Pourquoi? » Son corps sursaute, elle vacille. Il resserre son étreinte, la stabilisant solidement contre lui, tentant de la rassurer et lui faire ressentir un sentiment de sécurité dans ses bras. Il aimerait la réchauffer, même s'il se doute que dans ses vêtements trempés, c'est impossible. Pourtant, Séléné n'est pas forcément transportable à cet instant précis. Ils sont coincés ici, et son rôle premier est de l'apaiser. Il approche son visage du sien, sent son souffle chaud et irrégulier s'affoler contre sa peau. Il prend finalement la parole : « Je te l'ai dit, je ne t'abandonnerai pas. » Il lève les yeux vers elle, ayant une vision assez réduite de son visage vue sa position peu avantageuse du point de vue visuel. « Que tu te fasses appeler Emrys Mayfair ou Séléné Lannister, je ne te laisserai pas tomber. Peu importe ce que tu peux faire ou me faire d'ailleurs, ça ne changera rien : je resterai toujours là pour toi. » Il inspire lentement, comme s'il craignait que le moindre mouvement brusque fasse imploser Séléné entre ses bras. Il laisse un nouveau silence s'installer, il cherche les mots qui sauront être les meilleurs aux oreilles de la Serpentard pour exposer les idées qu'il a à son égard, les idées qu'il veut partager avec elle. Son opinion sur elle, peut-être falsifiée aujourd'hui à cause du temps, mais perpétuelle dans l'esprit d'un adolescent buté et attaché au passé. Il soupire. « Tu n'es pas une mauvaise personne. » Ses yeux se lèvent. Il ignore s'il doit l'appeler Emrys ou Séléné. Un dilemme assez stupide et singulier. Pourtant, ça le taraude. Il aurait du mal à la nommer Emrys, alors que dans son esprit, elle demeure Séléné. Toutefois, cette nouvelle appellation semble bien lui tenir à cœur. Il fronce les sourcils. « Ce sont les autres, qui sont mauvais avec toi. » Un discours qui peut sembler bien naïf à n'importe qui provenant de l'extérieur. Néanmoins, Louis y croit dur comme fer et l'exprime dans son ton. Il relâche légèrement son étreinte dans le but de voir si la jeune femme a reprit le contrôle sur son corps. « Ce sont aussi les autres qui font de toi qui tu montres. » Ses yeux se baissent de nouveau sur le côté du visage de la jeune femme qu'il peut apercevoir. « Je ne te demanderai rien qui irait contre une partie de toi, tu sais. »
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyVen 16 Déc - 13:31

Je te l'ai dit, je ne t'abandonnerai pas. Emrys a du mal à le croire, elle a du mal à lui faire confiance. Elle le connaît pourtant, elle le connait plus que personne d'autre dans cette école et pourtant, sa confiance est ébranlée. Elle lui a abandonné son secret et déjà, elle le regrette. Louis. Elle ne parvient pas à comprendre ce qui le lie encore à lui après autant de temps. Elle le toise, en coin. Elle le toise, silencieuse. A moins que cela ne soit pas de la méfiance... Mais de la peur. D'une certaine façon, elle préfèrerait qu'il mente, elle préfèrerait qu'il la trompe, qu'il se joue d'elle... Il lui fait ressentir des sentiments qu'elle a juré de mettre de côté, des sentiments qu'elle s'est interdit de ressentir. Elle ne doit pas se détourner de son but... Louis est un contre temps. Louis est une récréation, une collation douce et douloureuse qu'elle regrettera plus tard. Elle le sait mais elle ne peut se détacher de lui. Elle ne peut renoncer à lui. Elle voudrait pourtant trouver la force de se lever et de partir, simplement, sans se retourner, elle voudrait savoir le laisser derrière elle, le laisser retomber dans ses souvenirs... Simplement des souvenirs. Mais il est là, elle le sent, elle le touche. Instinctivement, ses doigts se mouvement contre la main du jeune homme, formant de petits cercles. Elle n'en a pas spécialement conscience. C'est plus fort qu'elle. Elle ne se rend même pas compte qu'ils ne sont pas seul, que d'autres pourraient découvrir la proximité qui les unis. Ça lui enserre le cœur, douloureusement, furieusement, violemment. Elle crève de froid, mais c'est moins contraignant que cette douleur au cœur qui ne cesse de s'intensifier. Ça la paralyse, en partie du moins. Ses lèvres tremblent, fébriles, émue et déboussolée. Que tu te fasses appeler Emrys Mayfair ou Séléné Lannister, je ne te laisserai pas tomber. Peu importe ce que tu peux faire ou me faire d'ailleurs, ça ne changera rien : je resterai toujours là pour toi. Louis. Elle jalouse cette certitude naïve que rien ne pourrait les séparer, jamais. Nerveusement, un rire s'échappe de ses lèvres alors que sa frimousse se secoue vigoureusement de gauche à droite, signifiant son désaccord. A-t-il seulement entendu ce qu'elle a dit? Se rend t-il seulement compte de l'ampleur de cette situation... L'ampleur de cette vengeance qu'elle a planifiée depuis tant d'année. Ses doigts cessent leurs caresses, ils referment leur étreinte sur la main du jeune garçon de Poufsouffle. Tu ne sais pas de quoi tu parles, Louis. Je ne veux pas que tu me fasse une promesse que tu devras trahir à un moment ou un autre. Je ne veux pas que tu te trahisse, Louis. Ce n'est pas un reproche, ce n'est pas une critique, c'est une certitude. Elle doute, mais pas de lui, pas vraiment. Elle se rend alors compte qu'elle a confiance en lui, mais qu'elle n'a pas confiance en elle. Elle se connait, elle sait qu'elle finira par l'éloigner, cruellement, parce qu'elle se sentira en danger, parce qu'elle sera égoïste, comme elle l'a toujours été. Elle scrute sa réaction et l'appréhende un peu. Elle redoute sa colère, son agacement, son acharnement.

Tu n'es pas une mauvaise personne Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt. Elle est troublée par Louis, par ce qu'il pense. Elle est curieuse, elle se demande celle que Louis voit lorsqu'il la regarde, elle s'interroge sur celle qu'il voit elle... Parce qu'il est clair que le jeune homme est loin de la réalité. Elle se sent sale. Sale et souillée. Elle déteste ce qu'elle est... Il en est la cause. Elle ne s'est jamais remise en question auparavant. C'est déroutant. Et lui, lui, ila une foie inconditionnelle en elle, ou plutôt en ce qu'il croit. Sa vision est utopique. Et son appréhension ne fait que se concrétiser. Ce sont les autres, qui sont mauvais avec toi. Il essaye de la rassurer, mais c'est l'inverse de l'effet escompté. Elle en a le souffle coupé. Elle se sent mauvaise, minable... A l'entendre, elle est la victime. C'est une place qu'elle refuse de prendre. Elle n'est pas une victime, elle est l'instigatrice de leur malheur futur, elle est le mal, elle n'est pas ce qu'il croit. Elle n'est pas si différente de ceux que Louis accuse. Elle ne vaut pas mieux qu'eux, elle le sait, mais elle ne le contrôle pas, la vengeance est bien trop tentante. Elle la désire plus que tout autre chose sur cette terre, peut-être même plus que Louis... Oui. Louis. Elle meurt d'envie de lui faire voir ce qu'elle réellement, mais cela veut dire qu'elle doit renoncer à lui. Quelques minutes plus tôt, elle en rêvait, mais ce n'est plus ce qu'elle veut. Non, elle veut le garde auprès d'elle... Sans trop savoir pourquoi. Ce sont aussi les autres qui font de toi qui tu montres. Non, c'est insupportable. Elle ne peut lui mentir, pas à lui. Elle laisse échapper un soupire, plaintif et douloureux. Elle s'extirpe de son étreinte, sans pour autant lâché sa main. Elle baisse le regard. Ce n'est pas habituel, Emrys Mayfair n'est pas du genre à baisser le regard ainsi. Elle ne doit pas avoir honte de ce qu'elle fait. Elle ne doit pas avoir honte de ce qu'elle est. Je ne te demanderai rien qui irait contre une partie de toi, tu sais. Une grimace étire ses traits douloureusement. Elle pince les lèvres, elle veut retenir les mots, elle veut éviter qu'ils ne sortent, elle veut éviter qu'il ne s'éloigne d'elle. Mais les mots finissent par envahir, elle n'en peut plus de garder le silence, les mots dégueulent, les mots coulent, si facilement.

Louis... Tu ne me le demandes pas, mais tu le fais malgré toi. Emrys Mayfair, Séléné Lannister, elles ne sont pas si différente. Je ne mens pas. Je suis comme eux Louis. Ma vengeance a simplement pris le dessus sur mes convictions. Je suis une des leurs... Je suis une obscure. Les Lannister ont une sombre histoire, Louis. Je ne partagerais jamais cette tolérance que tu éprouves à l'égare de ces... Elle se tait, quelques secondes. Ordure? Monstruosité? Erreur de la nature? Elle ne veut pas le blesser, ni le choque. Sang impure. Elle n'a pas trouvé de plus jolie façon de le dire. C'est ce que je suis. Je ne veux pas que tu te fasses de fausses idées. Je ne veux pas te tromper. Celle que tu as connu pensait déjà de cette façon, mais nous n'étions que des mômes, nous n'avions pas ce genre de discussion. Tout était simplement facile... Pourquoi lui dit-elle tout cela? Le déteste t-elle à ce point? Non, bien au contraire, ce sont ses sentiments qui la font parler. Son incertitude intérieur lui fait presque oublier se froid qui la ronge et la brule. Elle finit par soupirer. Elle se risque à relever le regarde vers lui, elle hausse les épaules. Je suis tout ce que tu détestes. Elle en a la conviction. C'est ancrer en elle. Elle pense qu'il est tout ce qu'elle déteste? Oui, en partie. C'est sans doute pour cette raison qu'elle n'assume pas ses sentiments qui l'envahisse. Louis. Elle le toise. Elle scrute les traits magnifiques de son visage. Ça lui coupe le souffle. C'est paradoxale. Il est l'ennemi. Ou plutôt, il devrait être l'ennemi. Il est un traitre à son sang et pourtant... Pourtant elle le désir. Elle respire. Profondément. Elle tente de se raisonner. Elle voudrait lui dire, mais elle ne le peut pas. Sa fierté. Même gamine elle était comme cela. Elle n'a pas changée. Cette froideur, c'est une carapace, mais cela reste elle. Séléné ou Emrys, elle craint qu'il ne puisse comprendre ce qu'elle cherche à lui dire. Elle craint qu'il ne comprenne pas pourquoi elle lui dit toute ses choses. Elle craint de le voir fuir et pourtant, il devrait, cela rendrait les choses plus facile pour elle, cela cesserait de la torturer. Et comme pour le garder un peu plus longtemps, sa main resserre légèrement son étreinte contre la sienne. Un simple geste qui n'a pas besoin d'être accompagné de parole. Il comprendra... Du moins, elle l'espère. Ses lèvres tremblent. Le froid. Toujours ce froid. Il lui arrache un frisson. Un frisson qui parcours son corps, qui se glisse le long de sa colonne vertébrale. Un frisson qui lui arrache un léger gémissement. L'humidité de leur corps et de leurs tenues n'aident pas. La chaleur ne semble avoir aucun effet sur eux. Elle voudrait revenir auprès de lui, mais elle n'est pas certaine de pouvoir, elle n'est pas certaine qu'il le veille. Elle le toise. Elle le veut. Elle culpabilise. Regarde nous. Regarde moi... A quoi est ce que cela mène, hein? Qu'est ce que tu veux Louis...? Une plainte qui n'a rien d'agressif. Elle s'interroge? où est ce que cela les mène, tout les deux? Elle n'en a pas la moindre idée. Tu me blesses, je te blesse. A quoi cela nous mène?
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyDim 25 Déc - 14:30

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« Les relations sont généralement une question de timing. Le bon moment pour rencontrer la personne, le bon moment pour tisser des liens, être sur la même longueur d'ondes. Le bon moment pour expliciter ses désaccords, le bon moment pour avouer des sentiments. La chance régit le monde de la sociabilité, en alliance avec le Temps. C'est toujours une course contre la montre de se faire des connaissances. C'est toujours un véritable jeu. Un véritable jeu de cartes où nous plaçons nos atouts au moment opportun, où nous montrons nos faiblesses quand elles doivent entrer en jeu. Un château de papier que nous élaborons petit par petit, jusqu'à ce qu'une bourrasque imprévue emporte tout sur son passage. Le temps se joue de nous. Il tourne, constamment, en notre faveur ou pas. C'est un facteur imprévisible, variable, impossible à cerner. On y va au feeling, à l'intuition, ces drôles de sensations progénitures de la Chance qui ne veulent pas dire grand-chose et qu'on dénigre pour cela. En amitié comme en amour, il y a des moments où il faut persévérer. Comme il y a des moments où il faut savoir lâcher prise. Il y a des causes qu'il faut abandonner pour toujours et d'autres pour quelques temps. Mais il y a aussi des jeux qu'ils ne faut jamais, en aucun cas, laisser tomber, au risque de le regretter amèrement et de perdre une rare suite de coups bien joués sans avoir même l'occasion d'une seconde chance. »


Le voilà donc, Louis Weasley. Le garçon qui essaie perpétuellement de retrouver une amie enfouie dans une autre personne. Ou alors, ce n'est qu'un changement de personnalité, une partie de cette personne qui s'est développée sur l'autre. Ainsi, une personnalité informe à la vision qu'il avait se dresse devant lui. Mais non, il ne veut pas y croire. Il est buté. Sa croyance est telle que selon lui, Séléné est Emrys. Séléné reste Emrys. Ce n'est pas une variante, c'est la même. Pourtant, il y a des zones d'ombre parsemant son idée, un flou qu'il tente d'ignorer pour se focaliser sur l'optimisme et le beau de la situation. Après tout, qui aurait pu croire qu'il aurait pu retomber sur Séléné des années plus tard ? Le jeune homme est un opportuniste, voilà tout. Il est convaincu que le hasard fait bien les choses et que rien n'est produit pour rien. Qu'il y a toujours une raison pour expliquer ce qui se passe, pour expliciter n'importe quel malheur, même le plus horrible. Pour lui, tout arrive pour une raison. Emrys se tient devant lui pour l'une d'entre elles. Il ignore laquelle à l'heure actuelle, il dessine juste silencieusement ses espérances sur des hypothèses quant à cette raison. Mais en réalité, que sait-il ? Pas grand-chose. Sans son optimiste, sans sa croyance, sans sa volonté, cette rencontre ne servirait à rien, probablement. Elle serait fortuite.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles, Louis. Je ne veux pas que tu me fasse une promesse que tu devras trahir à un moment ou un autre. Je ne veux pas que tu te trahisse, Louis. » Les mouvements que l'adolescente effectuait sur le dos de sa main s'arrête. Le manège prendrait-il fin ? Le jeune homme lève les yeux vers la française de son enfance. Il n'arrive pas à comprendre s'il s'agit d'un reproche ou d'un conseil. Il se sent attaqué, d'une certaine manière. Presque vexé de recevoir si peu de confiance, que Séléné lui parle comme si elle savait tout de la situation et qu'elle le connaissait par cœur, comme si elle était détentrice du futur, à défaut d'avoir pu contrôler le passé. Ou alors, est-ce un stratagème pour l'évincer de ce fameux futur ? Ses mots ont l'air sincère, vrai, mais Louis a énormément de mal à les accepter pour leur signification. Il a du mal à se faire aux émotions de Séléné. A ce refus. A cette demande de laisser tomber. Il refuse d'être repoussé une seconde fois. Il plonge dans ce genre d'état d'âme farfelu où il serait prêt à lui promettre le monde pour qu'elle ne l'envoie pas une nouvelle fois voir ailleurs. Il ne veut pas que leur chemin ensemble se finisse ici. Il veut se persuader que si le Destin a fait en sorte que leur voie se croisent une nouvelle fois, ce n'est pas pour rien, que ce n'est pas par erreur. Non, il est buté à dire que ce n'en est pas une. « Tu n'es pas une mauvaise personne » Silence. « Ce sont les autres, qui sont mauvais avec toi. » Silence. « Ce sont aussi les autres qui font de toi qui tu montres. » La tension monte. Il la sent s'agiter, ruminer. Il ignore si ses dires ont l'effet escompté ou s'ils alimentent le contraire de ce qu'il souhaite recevoir. Pourtant, il croit chacun de ses mots. Son raisonnement est poussé, basé sur des faits véridiques de leur enfance. Ce ne sont pas des paroles en l'air, ce ne sont pas des mots qu'ils prononcent à la légère et qui sont vides de sens. Il choisit chacun de ses termes scrupuleusement, y imbibe son idée, ses sentiments, tout ce qui fait de lui le jeune homme qu'il compose. « Je ne te demanderai rien qui irait contre une partie de toi, tu sais. »

« Louis... Tu ne me le demandes pas, mais tu le fais malgré toi. » Le jeune homme leva les yeux vers son interlocutrice, desserrant son étreinte, confus. « Emrys Mayfair, Séléné Lannister, elles ne sont pas si différente. Je ne mens pas. » Un léger sourire étira les lèvres du jeune homme. Il en était conscient, que Séléné et Emrys n'étaient pas si différentes, tout comme il l'avait fortement espéré. Le fait qu'elle le lui clame, qu'elle le lui confesse, lui faisait plaisir d'une certaine manière. Ça le confortait dans ses espérances, dans ses envies de retrouver son amie d'enfance. Il n'était pas totalement à côté de la plaque, il avait encore du bon sens, une bonne analyse de la Serpentard. « Je suis comme eux Louis. » L'adolescent fronça les sourcils. Comme qui ? A qui pouvait-elle bien se comparer ? « Ma vengeance a simplement pris le dessus sur mes convictions. » Le jeune homme conserva le silence. Il avait lu sur l'histoire des Lannister, il connaissait leur histoire, si bien qu'une idée de vengeance ne l'enthousiasmait guère de la part de leur progéniture. « Je suis une des leurs... Je suis une obscure. Les Lannister ont une sombre histoire, Louis. Je ne partagerais jamais cette tolérance que tu éprouves à l'égare de ces... » L'adolescent ouvrit doucement la bouche, en vue de prononcer quelque chose, articuler un quelconque désaccord. Il ne cautionnait pas ce genre de rancune, de vengeance. Il estimait qu'Emrys valait mieux que l'état d'une bombe auto-destructrice qui voulait venger des morts et un passé révolu. Il croyait peu au fait que Emrys soit une Obscur, cependant. Il était plutôt persuadé qu'elle le soit par mouvement, mais que la seule chose qui l'intéressait devait être sa vengeance, et non le fait d'être du côté du Mage Noir ou contre lui. La jeune femme était bien trop ambitieuse et attachée à son histoire pour se focaliser sur le présent, surtout lorsque ce qui lui tenait à cœur appartenait davantage au passé qu'au moment actuel. En quelques sorte, son interlocutrice participait assidûment à une autre guerre, si bien qu'elle n'avait le temps pour redouter celle qui était installée depuis des décennies et qui, néanmoins, portait la sienne en son sein. « Sang impure. » Louis leva les yeux, l'air légèrement perdu. Profondément plongé dans ses pensées, il ne faisait même plus le lien entre les dires de la jeune femme et ses récents propos. Elle aurait très bien pu lui parler pendant tout ce temps qu'il n'aurait rien entendu, rien écouté. « C'est ce que je suis. Je ne veux pas que tu te fasses de fausses idées. Je ne veux pas te tromper. Celle que tu as connu pensait déjà de cette façon, mais nous n'étions que des mômes, nous n'avions pas ce genre de discussion. Tout était simplement facile... » Le silence s'installa. Louis ne savait que répondre. Il ne la croyait pas. Il lui cherchait des raisons – ou étaient-ce des excuses ? Il voulait tant se baser sur son intuition, sur ses souvenirs, sur ses sentiments vis-à-vis de la situation et de la jeune femme mais était-ce favorable à lui ? Était-ce la meilleure chose à faire ? Ne se bernait-il pas lui-même, ne s'aveuglait-il pas de la situation en voulant si fort retrouver quelque chose qui lui avait tant manqué durant des années ? Est-ce que le feeling était quelque de concret, finalement ? Pouvait-il reposer son futur sur lui ? Il espérait, car cette fois-ci, il avait bien envie de réagir de manière peu réfléchie et laisser la chance décider de son sort. Il ignorait si les arguments qu'Emrys lui lançait les uns après les autres étaient objectivement ceux qui sont nécessaires à se former l'opinion qu'elle compose ce qu'on pourrait définir de « mauvaise personne », comme elle le dicte, l'avis qu'il ne peut rester près d'elle sans s'attirer des ennuis et se « trahir » lui-même. Il ne possédait pas ce point de vue provenant de l'extérieur pour l'assimiler. Il était trop subjectif, trop immergé dans cette histoire pour pouvoir juger sans y mettre son cœur. Il ne la croyait pas. Il ne voulait pas la croire. Il ne pouvait pas faire un telle chose. Pour lui, elle mentait, encore et encore. Elle voulait seulement l'éloigner ou le protéger, elle n'était pas spécialement hostile, elle était seulement sauvage et méfiante à ses yeux. L'adolescent rétorqua finalement, d'une voix blanche : « Je ne te crois pas. »

« Je suis tout ce que tu détestes. » Faux. Comment pouvait-elle prononcer cette phrase de manière si détachée ? Il savait ce qu'il détestait, il connaissait les vices qu'il abhorrait, mais elle, jamais il ne pourrait la haïr. Et dans tous les cas, la question n'était pas celle de la haine entre eux deux si jamais Emrys voulait tant qu'il passe son chemin : il leur faudrait de l'indifférence, tout bonnement. Et cela semble chose impossible. La jeune femme a très peu de chance d'invoquer ni chaud ni froid au Poufsouffle si l'on se rallie à l'évidence. Leurs corps se détachent totalement, mais il ne bouge pas. Il ne ressent pas le froid, trop occupé à rejeter ses paroles avec son âme. Il en est presque insulté, froissé qu'Emrys juge pour lui, qu'elle décide pour sa part. Le connait-elle vraiment si bien ? Ou est-ce une feinte pour le repousser, une nouvelle fois ? Il est persuadé que la jeune française joue avec lui, que son unique but est de lui faire peur ou de le tester, de le chasser de manière radicale et lui fourrer tous les arguments nécessaires dans la tête pour que jamais il ne revienne vers elle. Finalement, d'une voix aussi blanche que sa dernière réplique, le regard fixé sur la surface du lac, il ajoute dans un murmure à peine audible : « Tu ne peux pas décider pour moi ce que j'aime et j'aime pas. Et même si je te détestais, ça ne changerait pas la donne. »

Il reçut un gémissement en guise de réponse et devina qu'il était surtout provoqué par le froid qui faisait frémir l'adolescente de la tête aux pieds. Il se releva d'un air décidé, surpassant la jeune femme de plusieurs centimètres. « Regarde nous. Regarde moi... A quoi est ce que cela mène, hein? Qu'est ce que tu veux Louis...? » Qu'est-ce qu'il souhaitait ? Elle, tout bonnement. Il la voulait elle. A quoi cela menait-il ? Une raison était-elle réellement nécessaire pour vivre, pour aimer, pour choisir, pour passer du temps avec des gens et tisser des liens, positifs ou non ? Y avait-il une raison à la vie, lorsqu'on est des milliers à rêver de la même chose d'une manière globale, lorsqu'on finit tous malheureusement de la même façon : c'est-à-dire inaccomplis, inachevés ? « Tu me blesses, je te blesse. A quoi cela nous mène? » Il baissa les yeux vers la jeune femme. Il était vrai qu'ils se jetaient la balle tous les deux de manière si forte et violente qu'ils s'y brûlaient à chaque fois. Cela en valait-il la peine ? Selon lui, oui. Selon elle, visiblement : non. « Au courage, à la confiance et à la volonté, j'imagine. » Le jeune Weasley croisa les bras contre sa poitrine trempée. Ses mots ne signifiaient peut-être pas grand-chose pour la jeune Lannister, mais pour lui, ils résumaient tout. « Pourquoi souhaites-tu tant me chasser de ta vie ? Qu'est-ce qui te fait si peur chez moi pour que tu aies le besoin de me repousser encore et encore ? Laisse moi le soin de tenir mes propres promesses, laisse moi le soin de donner mes propres opinions. Tu ne peux pas décider pour moi, tu devrais le savoir, tu sais bien à quel point je peux être borné. » Un soupire fila entre ses lèvres. « Mais je sais aussi reconnaître les causes perdues quand j'en vois une ». Il leva les yeux droit devant lui, déboutonnant le second bouton de sa chemise qui l'étouffait, plaqué contre sa gorge. Une chose l'insultait amèrement dans tout ce petit manège : le fait qu'Emrys ne place en lui strictement aucune confiance. Il tourna les talons, effectuant quelques pas afin de se distancer de la jeune femme de quelques mètres. Quelques pas plus loin, il se retourna, apercevant la Serpentard postée toujours au même emplacement. « Qu'est-ce que tu attends ? Suis moi. » Il jaugea l'adolescente du regard qui semblait peu encline à lui obéir. Il réduit vivement les pauvres mètres qui les séparèrent et lui saisit une nouvelle fois le poignet fermement, sans pour autant oser lui faire mal. Il ne lâcha son poignet que lorsqu'ils furent protégés par la bâtisse du château et entrés dans la laverie où une ribambelle de paniers à linge sale vides s'amassait. Sans dire un mot, Louis ôta son manteau, le déposant sur un meuble derrière lui et attrapa un lot de draps de bain qu'il déposa entre sa personne et celle de son interlocutrice. « Tu sais, je ne doute aucunement des capacités de ma sœur à guérir quelqu'un d'une mauvaise grippe, mais je persiste à penser qu'il faudrait que tu te sèches... Et te changes, aussi, accessoirement. » Il se tourna vers le mur ouest de la salle qu'on ne pouvait apercevoir, celui-ci semblant être bâti bien trop loin. « Louis Weasley. » Automatiquement, un panier de linge fusa du mur hors de portée de vue et le jeune homme le réceptionna, le déposant à côté de son manteau. Il commenta simplement, tout en sortant un uniforme propre et sec du panier à son nom : « Je te laisse appeler le tien. »
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyMer 4 Jan - 3:05

Je ne te crois pas. Et pourtant, elle n'a jamais été aussi sincère de sa vie. Un soupire s'extirpe de ses lippes, elle détourne le regard, elle se détache de lui. La blonde est magnifique hypocrite, elle a toujours mentis avec une facilité effarante. Elle manie la sincérité et les mensonges, les mêlant l'un à l'autre pour que l'on ne puisse douter d'elle une seule seconde. Elle n'est pas habitué à ce qu'on la remette en question, non, elle n'est pas habitué à ce qu'on ne la croit pas. Louis ne la croit pas. Louis qui la connaissait si bien, autrefois, Louis qui savait séparer le vraie du faux, Louis qui savait lorsqu'elle le trahissait. Il ne le sait plus. Elle pince ses lèvres l'une contre l'autre. Je croyais que tu savais quand je mentais... Tu vois, Louis, tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Elle repose son regard sur lui. Étrangement, cette constatation lui fait mal. Pourtant, elle était sauve, s'il ne la connaissait plus au point de ne pas reconnaître ses vérités, il ne pouvait plus la trahir... Mais pour la trahir, il aurait fallu qu'ils soient encore lié l'un à l'autre comme il l'avait toujours été... Il aurait fallu qu'ils se connaissent, comme ce fut le cas aujourd'hui. Elle aurait préféré que ce risque existe, comme unique preuve de leur attachement l'un à l'autre. Mais elle n'avait plus aucune crainte. Ça lui déchirait le cœur. Elle a beaucoup de difficulté à soutenir le regard du jeune homme, regrettant amèrement un temps révolu. La voix du jeune homme résonne encore dans sa tête, se heurtant à ses sentiments. Je ne te crois pas. Il aurait du la croire, il aurait du lui faire confiance, il aurait du lire en elle, comme il l'avait toujours fait. Je ne te crois pas. Elle doute. Se peut-elle qu'elle mente? Se peut-elle qu'elle se mente? Se peut-il que Louis sache quelques choses qu'elle ignorait. Louis a cette certitude sans faille. Elle aimerait tant être comme lui. Avait-il raison de ne pas la croire. Elle était perdue... Elle ne savait plus. Ses sourcils se froncent, elle baisse à nouveau le regard, elle se perd un peu plus, incapable de comprendre. Par Merlin, Louis a foutu un bien beau bordel, il a semé le trouble en elle.

Tu ne peux pas décider pour moi ce que j'aime et j'aime pas. Et même si je te détestais, ça ne changerait pas la donne. A-t-elle essayé de se faire détestée de lui? Elle se rend compte que ce n'est pas ce qu'elle désire non. D'une certaine manière, elle espérait qu'il la contredise, qu'il lui dise qu'il ne saurait jamais la détester. Alors oui, cela changerait la donne s'il la détestait. Elle ne voulait pas qu'il la déteste. Non, c'est bien cela qui rendait les choses aussi compliquée. Il se releva. Elle se sentit minuscule. Elle était incapable de faire quoi que ce soit, comme paralysée. Elle était pétrifiée, elle n'osait même pas relever sa frimousse vers lui, elle avait une vie imprenable sur... Ses pieds. Elle était désemparée. Elle comprenait mieux la décision de sa Grand Mère lorsqu'elle avait choisit de la séparer de Louis, de l'empêcher de le revoir. A moins que... Les choses auraient pu être plus simple s'ils avaient continué à se voir durant toutes ses années... Il n'y aurait pas cette foutue distance... ce foutue retenue qui ne cessait de les séparer. Le temps avait fait son œuvre, il avait creusé un fossé entre eux, alors qu'ils ne voulaient qu'une chose, être l'un près de l'autre. La retenue et la promesse du vengeance gâchait les chances d'Emrys, elle prenait trop de place dans sa vie. Le temps était responsable de cela. Le temps avait voulu les éloigner l'un de l'autre.

Au courage, à la confiance et à la volonté, j'imagine. A l'entendre, cela ne concernait personne d'autre qu'eux... Avait-il seulement compris ce qu'elle lui avait dit? Il ne semblait pas. Elle n'avait pas de courage, du moins, pas celui dont Louis était en train de parler. La vengeance n'avait rien de courageux, c'était un acte désespéré, elle le savait, elle en avait confiance, une destruction pour combler la douleur et la perte qu'elle et sa famille avait subie, une destruction pour oublier toute la rancœur et la rancune qui gonflaient son cœur. La confiance? Elle le lui avait prouvé, elle avait confiance en lui... Mais il ne l'avait sans doute pas compris ainsi... Il était plus blessé que jamais... La confiance... Et la volonté. Quel volonté? d'être auprès de lui? Devait-elle tout abandonné pour être simplement auprès de lui? C'était la trahir d'autre volonté, d'autre projet, ancré en elle depuis bien trop longtemps. Elle ne pouvait s'y résoudre. Pourquoi souhaites-tu tant me chasser de ta vie ? Qu'est-ce qui te fait si peur chez moi pour que tu aies le besoin de me repousser encore et encore ? Laisse moi le soin de tenir mes propres promesses, laisse moi le soin de donner mes propres opinions. Tu ne peux pas décider pour moi, tu devrais le savoir, tu sais bien à quel point je peux être borné. Mais je sais aussi reconnaître les causes perdues quand j'en vois une. Elle n'avait aucune réponse. Ou plutôt, elle ne savait pas comment lui répondre... Pas maintenant. Et voilà qu'il s'éloignait, qu'il se détachait d'elle, qu'il mettait de la distance entre eux. Elle voulait le retenir, mais elle ne savait pas quoi faire, elle était figée... Simplement figée et pétrifiée. Incapable de dire quoi que ce soit. Qu'est-ce que tu attends ? Suis moi. Son cœur s'emballe. Elle redresse le regard vers lui, il est là, il l'attend. Elle se redresse et le suit, docile. Elle garde le silence, elle se contente de le suivre.

La laverie. Toujours silencieuse, elle scrute les environs, tournant sur elle même. Elle le laisse parler, elle ne répond pas. Tu sais, je ne doute aucunement des capacités de ma sœur à guérir quelqu'un d'une mauvaise grippe, mais je persiste à penser qu'il faudrait que tu te sèches... Et te changes, aussi, accessoirement. Elle reporte son regard sur lui, sur ses traits, délicieux, sur la blessure qu'elle lui a infliger. Ses lèvres se pincent. Elle n'a jamais été aussi silencieuse. Il appelle son panier à linge et lui laisse le soin de s'occuper du sien. Elle n'en fait rien, elle l'observe, sans honte, sans culpabilité. Elle finit par s'approcher, s’appropriant un des tissus, elle vient délicatement se poser sur la plaie du jeune homme, ne serait-ce que pour nettoyer le sang. Elle plonge son regard das le sien, une main posée contre son épaule. Elle hésite, quelques secondes, et finit par s'ouvrir. J'ai peur de ce que je ressens pour toi Louis... En arrivant ici, j'ai cru que rien ne pourrait me détourner de ce pourquoi je suis venue... Mais toi, toi, tu as ce pouvoir. Et ça me fait peur. Ce que je ressens pour toi pourrait me trahir. Le bout de tissus finit par s'abaisser, elle le lance vaguement sur un vieux meuble avant d'en revenir à lui. Je ne me l'explique pas, Louis... Sa voix n'est qu'un murmure à peine audible. Elle approche son visage de celui du jeune homme, venant déposer ses lèvres contre les siennes. Sa main se glisse, fébrile, contre sa nuque. Elle n'a jamais été aussi maladroite avec les garçons, jamais, peut-être parce que pour les autres, elle ne ressent rien, strictement rien. Louis n'est pas un autre.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyDim 8 Jan - 8:55

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« Je croyais que tu savais quand je mentais... Tu vois, Louis, tu ne sais pas. Tu ne sais plus. » L'adolescent planta son regard dans celui de son interlocutrice, se refusant de ciller, la défiant de répéter ses dires tout comme de ne plus vraiment y croire. Il ne souhaitait pas donner raison à Emrys, il ne voulait pas préciser le fait que ses dires étaient peut-être véridiques, la volonté de Louis falsifiant la réalité. Il ne voulait pas la croire, il ne voulait pas changer l'opinion et l'image qu'il avait d'elle. Il s'y était accrochée pendant toutes ces années, il n'était pas prêt à la voir s'envoler si facilement, en quelques pauvres minutes. Il ne croyait pas au changement. Il avait lui-même bien trop essayé de changer pour se rendre compte que le naturel peut se chasser, mais jamais s'oublier. Il espérait qu'il avait connu le naturel de la jeune Serpentard, il souhaitait l'avoir connu et parvenait à s'en persuader. Après tout, leur relation avait été si enfantine, si simple, qu'il avait du mal à assimiler l'idée que le mensonge ait pu sournoisement s'infiltrer entre eux deux à cette jeune époque. Alors il fixait l'adolescente du regard un certain moment, se retenant de lui avouer qu'il le désirait dans tous les cas à défaut d'avoir peut-être perdu de son don, préférant faire abstraction pour ne pas lui procurer des armes, plus par orgueil que par méfiance, et laisser le silence combler ses états d'âmes et sentiments. Ce moment était à ses yeux un de ceux où l'absence de mots est de rigueur.

Il l'attira jusqu'à la laverie sans encombres. Pendant le chemin, elle ne pipa mot, si bien qu'il ne pouvait s'empêcher de lancer plusieurs regards dans sa direction à intervalles plus ou moins réguliers pour s'assurer qu'elle allait toujours un minimum bien, même si sa main n'avait quitté son poignet durant toute la route. Il poussa enfin la porte de la laverie et appela son panier, tout en continuant l'énumération de ses conseils pour qu'elle se réchauffe et évite par la même occasion une pneumonie. Parfois, il pouvait être pire que sa grand-mère paternelle Molly, à toujours se préoccuper des autres et voir le danger partout. Enfant, il avait été un garçonnet aussi intrépide qu'insouciant, mais avec l'âge, il avait acquis un sens des responsabilités et de protection envers ses proches assez épatant. D'une certaine manière, il pouvait se consoler en se disant que son père était tout aussi soucieux du bien-être des autres que lui, et d'une manière générale, cette caractéristique coulait dans les veines des Weasley. Après, certains s'y attardaient plus que d'autres, bien entendu. Il attrapa une serviette qu'il tendit à son amie d'enfance, la sommant une dernière fois d'appeler son panier et revêtir des vêtements propres. Elle ne bouge pas, il se contenta de déboutonner sa chemise, optant pour la solution de « donner du temps au temps » comme l'adage le dicte si bien. Après quelques minutes de silence, il se retourna de nouveau, entendant enfin la française s'activer derrière lui. Elle saisit néanmoins un tissu qu'elle appliqua sur sa plaie. Un léger rictus étira ses lèvres, une douleur le picotant au contact avec le tissu. Il avait presque oublié qu'il s'était blessé, anesthésié par le froid et plongé dans ses réflexions et pensées toutes orientées vers Emrys. Il sentit sa main se déposer contre son épaule alors que son regard se refuse de quitter le sien, impassible. Elle l'intrigue, il espère presque y lire quelque chose, des réponses, des doutes, mais rien. La jeune femme est fermée, elle lui paraît vide, impossible d'accès. Ou n'est-ce simplement le fait qu'elle l'hypnotise à l'observer de cette manière si précise. Finalement, elle rompt le silence. « J'ai peur de ce que je ressens pour toi Louis... En arrivant ici, j'ai cru que rien ne pourrait me détourner de ce pourquoi je suis venue... Mais toi, toi, tu as ce pouvoir. Et ça me fait peur. Ce que je ressens pour toi pourrait me trahir. »

Il fronce les sourcils alors qu'elle rejette avec nonchalance le tissu légèrement imprégné de son sang. Il passe une main sous sa lèvre inférieure, comme s'il s'attendait à y sentir quelque chose de spécial. Finalement, sa propre main retombe, son cerveau inapte à formuler une réponse. Pour la première fois depuis leur rencontre, la sixième année semblait encline à lui avouer qu'elle ressentait encore quelque chose pour lui, elle s'adoucissait face à sa présence. Il ignorait s'il devait en être satisfait ou pas, bien qu'il avait cherché à ce que la jeune femme soit franche avec lui. Il avait voulu qu'elle lui avoue une certaine réciprocité, même minime. Voilà qu'il remportait ce qu'il désirait, son vœu s'exauçait. Toutefois, il ne pensait pas que les sentiments que pouvait entretenir Emrys pour sa personne étaient capables de l'effrayer. Il ne pensait pas avoir un pouvoir quelconque sur elle, un pouvoir de destruction, de changement, de crainte. En lui faisant peur, il se redoutait lui-même, se mettait en garde contre la force qu'il possédait vis-à-vis de son interlocutrice. « Je ne me l'explique pas, Louis... » Il finit par articuler, en toute objectivité : « Tes propres sentiments ne peuvent pas te trahir. Même si tu ne commandes pas une partie d'entre eux. » Il baissa les yeux vers la jeune femme, des gouttelettes d'eau clapotant contre les dalles de la laverie. « L'unique difficulté est de les utiliser à bon escient. » Comme pour lui répondre, elle annihile la distance entre leurs deux visages. Il n'effectue pas le moindre mouvement, s'enfermant dans une passivité exemplaire. Puis, ses lèvres se déposent délicatement contre les siennes pour les presser doucement, tandis que sa main coule derrière sa nuque. Il ferme les yeux, s'enfonçant dans son immobilité. Il ne répond pas au baiser, ne le prolonge pas. Il ne la repousse pas non plus. Il joue sur l'indifférence alimentée par une hésitation totale. Il ne s'attendait aucunement à ce que les sentiments que lui décrivait quelques minutes auparavant Emrys étaient de cet ordre-là, tout comme il ignorait comme réagir. Il ne voulait pas lui faire du mal, il ne voulait pas la faire souffrir, mais il ne voulait pas lui mentir non plus. De plus, il n'était pas certain d'avoir tout compris quant à l'origine de ce baiser.

Il n'était pas quelqu'un de franchement expressif dans le registre qu'ouvrait Emrys devant eux. Il n'avait jamais senti quelque chose de particulier à travers un baiser. Peut-être était-ce dû au fait qu'il n'en avait souhaité aucun, qu'il n'en avait provoqué aucun. Il ne croyait pas vraiment au coup de foudre, ou plutôt au mythe qui somme qu'au premier baiser, l'on sait si la personne en face de soi est la bonne. De toute façon, il ignorait comment démêler ses sentiments vis-à-vis des autres. Il désirait Emrys, elle lui était d'une valeur inestimable, mais il était inapte à définir ses sentiments vis-à-vis de l'adolescente. Le trois quart du temps, dans ce genre de situation, il demeurait tellement indifférent, vide, perdu. Il avait la sensation d'être propulsé à l'extérieur de son corps et vivre le moment telle une caméra, à côté de ses chaussures, à côté de lui-même. Voir sa vie au lieu de la vivre. Il inspira profondément, plaçant une mèche blonde des cheveux de la Serpentard derrière son oreille. Il n'articulait aucun mot. Il ne la repoussait pas, mais ne l'accueillait pas, comme d'habitude, comme avec son ancienne relation intime. La passivité, rien que la passivité. Son cœur était froid de ce côté-ci. Glacial. Il avait la sensation qu'il était telle une bougie mouillée, que personne ne parvenait à allumer, à réchauffer. Il était amoureux d'une fille, bien entendu, mais leur distance empêchait d'animer son cœur comme il devrait l'être selon les récits à l'eau de rose.

Il baissa les yeux, décidant de placer dans le révolu les frissons qu'animaient encore de temps à autres le corps de Emrys. Ses doigts saisirent les boutons de son haut en coton, faisant sauter les premiers de sa tunique un par un, précisant : « C'est horrible, le coton. Ça absorbe la température de ton corps et t'empêche de te réchauffer. Dans des cas de survie, t'as plus de chances de rester en vie nue que revêtue de vêtements en coton. » Il leva les yeux, poursuivant son entreprise de déshabillage assez ambigüe vue leur dernière action. Il confia, bien que cela lui semblait aucunement nécessaire. « Je lis beaucoup. » Peut-être même trop, ne put-il s'empêcher de penser. Il leva les yeux vers Emrys, les pans de sa tunique se distançant à mesure des prises que déboutonnait le jeune homme, faisant apparaître un top blanc tout simple. Elle ne le stoppait pas et bien que Louis n'avait pas spécialement des pensées peu catholiques en tête et qu'il pensait surtout à réchauffer Emrys, ça lui aurait été tout à fait légitime de le repousser. En fait, il espérait presque qu'elle y voyait une réponse, dans son besoin de la mettre au chaud, de la mettre en sécurité. Une réponse à son affection, à son baiser, un reflet de ses propres sentiments vis-à-vis d'elle. Le dernier bouton se déroba sous ses mains, ouvrant totalement la tunique qui retomba lâchement sur les flancs de la française. Louis leva les yeux vers Emrys, déposant ses mains sur ses épaules frêles et faisant glisser le vêtement trempé le long de ses bras rougis par le froid. Il saisit une serviette épaisse et sèche qu'il enroula autour des épaules de la jeune femme, déterminée à la réchauffer. Il frictionna quelques instants ses bras, un sourire malicieux étirant ses lèvres alors qu'il plaça une autre serviette sur la tête de la française qui lui obstrua la vue par la même occasion, déposant un baiser sur son front à travers la serviette. Il déclara doucement, sous un ton faussement menaçant : « Change-toi ou c'est moi qui le fait. Je suis déjà assez bien parti en plus. »
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyVen 13 Jan - 12:07

C'est horrible, le coton. Ça absorbe la température de ton corps et t'empêche de te réchauffer. Dans des cas de survie, t'as plus de chances de rester en vie nue que revêtue de vêtements en coton. Louis est-il sérieux. Emrys ouvre la bouche et la referme aussitôt. Un sentiment de gêne l'envahi subitement, s'emparant de tout son être, s'infiltrant dans les infimes partie de sa personne. Une situation inconfortable. Emrys est fébrile. Elle a chaud, elle a froid, elle ne sait plus trop ce qu'elle doit penser. Elle ne sait plus trop quoi faire. C'est à peine si elle se rend compte des doigts du jeune anglais qui lui enlève un à un les boutons de sa chemise. Non, trop préoccupée par cette absence totale de réaction. Elle n'était pas réellement blessé, non, elle était juste stupéfaite de s'être donné à ce point pour, elle était encore étonnée d'avoir oser se dévoiler. Emrys est d'une nature pudique. Physiquement, certes, mais plus encore lorsqu'il s'agit de ses sentiments. Ses paupières se ferment sur son regard, alors que nerveusement, elle commence à rire, ne faisant toujours aucun commentaire sur le fait que le fils Weasley était en train de la dévêtir. Ses mains froides posées contre son front, elle rit, seule, un rire jaune et amer, un rire sans saveur. Par Merlin, pourquoi lui parlait-il de coton? Dans quel embarras s'était-elle foutu? Franchement... Quelle pauvre goule édentée. Avait-elle réellement cru que Louis parlait de ce genre de sentiment. Elle riait toujours lorsqu'il repris la parole. Je lis beaucoup. Elle ouvre les yeux. Où veut-il en venir? Son regard s'ancre dans celui du jeune homme. Le dernier bouton s'aide, il ouvre sa chemise. Et soudain, la prise de conscience. Ses orbes s’écarquille, son regard s'abaisse sur sa tenue, elle se recule d'un pas, refermant brusquement sa tunique, croisant ses bras sur sa poitrine pour masque les effets du t-shirt blanc encore trempé qui laissait voir bien plus qu'il n'en fallait. Elle se mord l'intérieur de la lèvre et relève son regard vers le plafond, évitant de croiser son regard, évitant de penser à quoi que ce soit d'autre. Elle était embarrassée, gênée et mal à l'aise. Une moue s'emparait de son visage, alors qu'elle inspirait profondément, laissant l'air envahir ses poumons. Mais voilà que Louis se débarrasse de sa tunique. Ses yeux s'ouvrent grandement. Ses joues rosissent. Non, elle ne le regarde plus du tout. Elle masque du mieux qu'elle peut les formes révéler par ce foutu t-shirt. Sans parler du contact de ses doigts contre sa peau. Plongée dans un mutisme qui ne lui ressemble pourtant pas, Emrys est paralysée. Elle qui a cette capacité de jouer avec les hormones masculines se laissent manipuler comme un pauvre pantin. Il dépose un drap sur ses épaules. Elle s'en empare, avidement, l'enroulant sans attendre autour de son corps pour qu'il ne voit plus rien. Mais le baiser poser sur son front la désarçonne. Il ne pourrait pas tout simplement la repousser plutôt que de lui être indifférent puis de revenir vers elle de façon... Aussi étrange. Change-toi ou c'est moi qui le fait. Je suis déjà assez bien parti en plus. Un nouveau mouvement de recule, elle referme un peu plus sa propre étreinte, comme pour l'empêcher de toucher à ses vêtements.

C'est, tout ce que tu trouves à dire? "Le coton, c'est horrible"? Elle murmure à peine, n'osant toujours pas le regarder, malgré les quelques tentatives, elle détourne le vissage à chaque fois que ses yeux frôlent les siens. Ses mains se serrent contre son drap, bien décidée à le garder contre elle et à ne pas s'en débarrasser. Non parce que... Tu... Je n'arrive pas à comprendre. Non, elle ne comprend pas. Pas du tout. D'accord, elle avait été peut-être un peu trop impulsive en l'embrassant, mais elle s'était attendue à autre chose... Elle aurait préferé qu'il la repousser, qu'il hurle, peut-être même qu'il réponde au baiser mais là... Il était rester statique, immobile et impassible, comme s'il n'en avait rien à foutre, comme si cela ne lui faisait rien. Oh peut-être était-ce le cas, mais elle aurait préférer qu'il le lui dise plutôt que de... La déshabillée et de lui parler de coton... Lui parler de coton en faisant des insinuations plus que douteuse sur sa nudité. Elle en restait.. Sceptique. Pour la première fois, Emrys s'était livré. Pour la première fois, Emrys n'avait pas le contrôle. La situation lui échappait. Elle finit par soupirer, passant une nouvelle fois sa main contre son front, elle finit par balancer sa main en l'air comme pour tout envoyer balader. Tu sais quoi? Oublie. Tout simplement. Comme s'il s'était rien passé, d'accord? C'est sans doute préférable... je suis désolée... Je... Je croyais que... Enfin soit, Oublie. Puis... Hm...Tourne toi. Finit-elle par capituler alors qu'elle appelait son panier de linge, lui tournant le dos. Elle se débarrassa de sa serviette, disparaissant dans les draps blancs étendus. Une inspiration profonde. Elle passe ses mains sur son visage, le secouant vivement à la négative. Nouveau soupire, elle finit par se débarrasser de ses vêtements, sans se douter que l'on devinait sa silhouette à travers les draps blanc. Elle enfila rapidement des vétements chaud, le plus chaud possible, ce qui pour l'heure se trouvait être un slim en jeans bordeaux, un t-shirt noir et un gilet long et asymétrique. Sans compter les grosses chaussettes qui semblait avoir été fait avec les restes d'une pauvres peluches. Lorsqu'elle finit par réapparaître, elle nouait ses cheveux blond et humide en une natte basse, sur le côté droite de sa tête. Elle n'osait toujours pas le regarder. Elle se racla la gorge, jouant avec ses cheveux, regardant à gauche et à droite, partout, pourvu qu'elle ne croise pas son regard. Elle était troublée, elle ne savait pas réellement où ils en étaient... Louis la troublait. Elle aurait voulu savoir ce qu'il ressentait. Depuis tout à l'heure, on parle de moi... Mais toi Louis? Hein? TOI, qu'est ce que tu veux? Ce n'est pas exactement ce qu'elle voulait savoir, mais elle aurait été incapable de lui demander s'il ressentait quelques choses à son égard... Elle avait cru, mais ce baiser lui avait laissé un goût fade et insipide, ce baiser l'avait fait douter.

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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyMer 18 Jan - 12:31

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« Je me rappelle encore de son premier baiser, du premier baiser qu'elle déposa sur mes lèvres. Il n'avait rien d'exceptionnel, rien de romantique, rien de passionné. Aucunement un baiser que la plupart des gens pourrait se rappeler, encore moins un baiser qui entre dans les annales et fait jaser. Néanmoins, jamais je ne parviendrai à ôter de ma mémoire ce baiser. Autant j'ai le sentiment d'avoir une capacité assez extravagante à oublier les sensations sensorielles que j'ai pu ressentir, son premier baiser, ce premier baiser, reste gravé en ma mémoire. Il date de plusieurs années certes, et parce qu'il est maintenant rangé dans le révolu et classé parmi les souvenirs entre les remords et la nostalgie, il me procure de l'espoir. L'espoir que la mémoire n'est pas si volatile finalement, qu'il y a des choses qu'on n'oublie pas, des choses qui nous font le plaisir de ne jamais nous quitter. Des faits, des événements, des émotions qui ne s'effacent pas, qui demeurent en nous jusqu'à la fin des temps, et surtout, qui ne s'essoufflent jamais.
Son baiser était un souffle. Je ne sais comment le décrire autrement. Un souffle qui filait sur mes lèvres, s'y pressait à peine, qui ne dura même pas une seconde et s'envola. Deux sensations trônaient : la douceur, bien évidemment, mais aussi la fraîcheur. Et le fait que son action m'ait déboussolé me rappelle sans arrêt le sentiment que l'on a lorsqu'on se fait traverser par un fantôme. Déstabilisant. Troublant. Mémorable. »


Les lèvres d'Emrys n'avaient pas le même goût. Son baiser n'était pas le même, bien qu'il possède des propriétés similaires. La même presse, une certaine hésitation. Mais de toute évidence, on ne ressent jamais un seul baiser de la même manière s'il vient d'une personne radicalement différente. C'était dur à dire, mais les lèvres d'Emrys ne lui faisaient pas forcément perdre le Nord, elle ne le faisait pas réfléchir encore. Probablement pour la simple et bonne raison qu'il n'avait jamais vu la française comme une amante potentielle. A ses yeux, elle composait bien sûr un être extrêmement cher mais l'amour pur ne les liait pas. C'était de l'affection, une amitié profonde, une admiration, une compassion, une volonté de rester près d'elle constante. Mais pas l'Amour avec un grand « A ». Peut-être qu'il viendrait plus tard, ce n'était pas à exclure, mais en attendant, Louis n'était pas en état d'y songer, il ne désirait pas s'attarder sur cette action de la part de la Serpentard. Ce qu'il souhaitait était d'en faire abstraction, aussi vil et égoïste cela puisse paraître. Il ne la repoussait pas, il ne l'encourageait pas. Il demeurait impassible, une véritable statue. A ses yeux, c'était la meilleure attitude à adopter, celle qui la blesserait peut-être le moins. Avait-il tort ? Il était loin d'être un expert en psychologie féminine alors répondre à cette question sans se tromper semblait impossible.

Alors le jeune homme opta pour reprendre le fil des ses activités, c'est-à-dire s'évertuer à faire changer son interlocutrice de tenue. Sans se poser de questions, il déboutonna son haut, sans même songer au fait que ses mains sur son corps puissent la mettre mal à l'aise. Il prit la parole, estimant le silence entre eux bien trop lourd, quasiment assassin. Comme il avait l'habitude de faire lorsqu'il ne savait quoi raconter mais qu'il se sentait obligé de meubler la conversation, il déblatéra sur ce qu'il avait un jour lu. En l'occurrence, ses lectures de manuels de survie lui vint en mémoire. Il avait appris un jour que le coton était un tissu abominable, qu'il pouvait conduire littéralement à votre perte. Le jeune homme en fit part. « C'est horrible, le coton. Ça absorbe la température de ton corps et t'empêche de te réchauffer. Dans des cas de survie, t'as plus de chances de rester en vie nue que revêtue de vêtements en coton. » Pas de réponse. « Je lis beaucoup. » Il croisa le regard de l'adolescente qui le fixait, se défiant presque d'y croire, de croire à la manière de réagir de Louis. Encore une fois, il avait le sentiment de l'avoir déstabilisée, de l'avoir prise de court, de la contrôler, presque. Visiblement, il était fait pour faire douter la française, il avait un don pour ça, et cela depuis leur rencontre dans leurs temps enfantins. Il laissa mollement tomber les pans de la tunique de la jeune femme, lui lançant un ultimatum dans une dernière tentative de parvenir à ses fins, celle de la faire se changer comme celle d'aborder un autre sujet de conversation et d'oublier ce malheureux comme troublant baiser : « Change-toi ou c'est moi qui le fait. Je suis déjà assez bien parti en plus. »

« C'est, tout ce que tu trouves à dire? "Le coton, c'est horrible"? » Elle fuit son regard, et il ne cille aucunement. Drôlement, il assume de ne pas assumer. Elle resserre le drap de bain contre ses frêles épaules. Il devine où elle veut en venir, il augure qu'elle quémande des informations, ou du moins, une autre réaction de sa part que de meubler une conversation par un changement radical et étrange de conversation. Il conserve son silence, se contentant d'observer la jeune femme dont le regard coule sur sa personne sans jamais oser confronter ses yeux. « Non parce que... Tu... Je n'arrive pas à comprendre. » Le Poufsouffle grimace, un rictus étirant ses lèvres. Il espère secrètement qu'elle ne lui demandera pas explicitement d'explications. Il ne saurait lui en offrir. Sa main fila sur son front, puis s'immobilisa en l'air, dans un mouvement typiquement Emrysien. « Tu sais quoi? Oublie. Tout simplement. Comme s'il s'était rien passé, d'accord? C'est sans doute préférable... je suis désolée... Je... Je croyais que... Enfin soit, Oublie. Puis... Hm...Tourne toi. » Il fallut plusieurs minutes à Louis pour se décider à lui répondre quelque chose, et dans ses réflexions, il demeura statique, ne se retournant même pas. Il reconnaissait l'avoir blessée, c'était assez évident. Mais même si cela pouvait être horrible et lui faisait lui-même du mal, il préférait lui provoquer ce genre de maux plutôt que d'alimenter des illusions qui finiraient par la blesser bien plus. De plus, entretenir ce genre de pensées lui semblait tout à fait farfelu ; sur ce point-là, les deux adolescents n'étaient pas du tout sur la même longueur d'ondes. Louis avait beau décrypter la française aisément, lorsqu'il s'agissait des sentiments à son égard, visiblement, il avait du travail d'analyse approfondie à effectuer. Est-ce qu'il devrait lui répondre quelque chose en particulier ? Elle lui sommait de l'oublier, mais il savait pertinemment que c'était ce genre de phrase féminine qui cachait un tout autre sens, qui espérait un peu paradoxalement, qu'il n'oublie pas et y revienne - enfin, croyait-il. Cependant, ce n'était pas son but, alors être un garçon bête et obéissant semblait l'idéal, n'est-ce pas ? Peut-être qu'il en perdrait de sa valeur auprès d'Emrys, probablement leur relation se dégraderait. Il se retourna, prononçant simplement, les sourcils froncés, comme s'il espérait procurer aux mots un réconfort particulier pour arranger les choses entre eux. « Je veux bien oublier. Enfin, ne pas l'évoquer. Mais... Ne t'excuse pas pour ça. » En effet, ça lui semblait assez dénué de sens qu'elle s'excuse pour ressentir ce qu'elle éprouvait à son égard. S'excuser d'être vraie, s'excuser d'être franche, Louis n'était pas vraiment pour cette politique.

« Depuis tout à l'heure, on parle de moi... Mais toi Louis? Hein? TOI, qu'est ce que tu veux? » L'adolescent croisa les bras contre sa poitrine silencieusement quelques secondes. Il avait beau tanner Emrys pour qu'elle se change, il ne l'avait même pas fait et demeurer immobile de cette manière ne l'aidait pas à retrouver une température confortable. Néanmoins, il n'esquissa pas le moindre mouvement pour se changer, se punissant presque pour avoir une telle attitude envers une Emrys qui se retrouvait en définitive, blessée et confuse. Il risqua finalement un regard derrière son dos, remarquant que la sixième année était habillée. Ses yeux passèrent de sa tête aux pieds sans réelle explication, s'arrêtant sur ses chaussettes qui firent naître un sourire sur ses lèvres. Puis, il leva de nouveau le regard, expirant profondément. Qu'est-ce qu'il voulait ? Dans la vie, Louis Weasley convoitait des milliers de choses. Il était incapable de se satisfaire de ce qu'il possédait, ou du moins, d'une grande partie de sa vie. Certains faits étaient inestimables, certains souvenirs, certaines personnes, certains proches. Mais sur lui, sur sa personne propre, il y avait encore du boulot. Énormément de boulot. Mais là n'était pas la question - du moins, il ne voulait pas qu'elle se localise là. Il planta son regard dans celui de la jeune femme, répondant simplement : « Pourquoi tu me poses une question à laquelle tu connais déjà la réponse ? » Il s'appuya sur une table derrière lui, ne quittant son interlocutrice du regard. Il lui avait dit, il le lui avait répété. Il la voulait elle, il voulait Séléné, il voulait être proche d'Emrys, car à ses yeux, Emrys et Séléné étaient connectées et l'une vivait à travers l'autre, l'une ne pouvait vivre sans l'autre. Il voulait l'aider, l'épauler, même si leurs convictions étaient diamétralement opposées. Il voulait reprendre leur histoire là où elle l'avait laissée, des années plus tôt. Et surtout, il voulait tenir ses promesses envers elle, dont celle qu'il ne la forcerait pas à changer. Il souffla : « Je t'ai tout dit sur le ponton. » Il baissa les yeux. Malgré tout, ce baiser l'avait ébranlé lui aussi, il avait fragilisé la confiance qu'il possédait envers Emrys, la confiance vis-à-vis de sa connaissance de la jeune femme. Oh, il ne pensait pas la maîtriser, pouvoir prévoir quelqu'un était quasiment impossible. Mais, il pensait la connaître assez pour pouvoir augurer ce genre de sentiments, de tentatives. Il s'était trompé. Il avait faillit. Son raisonnement s'effondrait, la jeune blonde venait d'ôter une brique à son château qui rendait assez bancal tout le reste. Cependant, une question s'imposait. S'il avait deviné les envies d'Emrys à son égard, aurait-il réagit différemment ? Probablement pas. Il n'aurait jamais pu la contrecarrer sans que cela paraisse complètement ridicule et dérisoire. « Je suis désolé si je t'ai blessée, ce n'était pas mon but. » prononça-t-il davantage à l'adresse de ses mains que de l'adolescente en face de lui. Néanmoins, il le pensait sincèrement, ses excuses étaient honnêtes. « Et même si tu veux oublier... » Il leva les yeux vers la jeune femme. « Si tu veux l'oublier. » Il se stoppa, choisissant ses futurs mots avec soin. « C'est juste un malentendu, n'est-ce pas ? » Il haussa les sourcils, ayant la dangereuse impression de s'aventurer en terrain périlleux. « C'est évident que je... » S'enfonçait-il ? Horriblement, il avait l'impression qu'il faisait tout de travers soudainement. « Je t'apprécie. Énormément. Je ne vais pas le cacher, ni l'étouffer, ni... Changer d'avis sur ça. Pour ça. » Il baissa de nouveau les yeux. Franchement, il avait l'impression de s'infliger une propre torture. Parler à cœur ouvert lui était plus que détestable. Il baissa les yeux, s'adressant de nouveau plus à ses mains qu'à l'humaine dans la salle « Tu es inestimable à mes yeux. » Il soupira. Il avait l'impression d'évacuer du vent, bien qu'il le pensait. Ses paroles lui semblaient si inefficaces. Parler, parler, et encore parler. Il aurait aimé agir, mais que pouvait-il faire pour lui prouver qu'il l'aimait... En amie ? En très chère amie. « Je ne regrette pas de t'avoir connue et je ferai plein de choses pour toi. T'es mon amie. Une grande amie. » Un nouveau soupir fila entre ses lèvres. Il s'agaçait lui-même de ne pas réussir à dire ce qu'il voulait dire, à trouver les bons mots, à retranscrire ses sentiments en anglais. Il leva les yeux et esquissa un geste pour démontrer son impuissance, bien qu'il y mettait toute sa volonté comme son cœur : « Je sais pas comment te l'expliquer, Séléné. » articula-t-il en français, estimant que parler dans la langue de Molière était une manière de préserver leur secret. « J'ai pas les mots. » Il grimaça. « Mais je veux pas que tu crois que je t'aime pas parce que c'est totalement faux. »
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptySam 21 Jan - 5:53

Pourquoi tu me poses une question à laquelle tu connais déjà la réponse ? Non elle ne savait pas. A dire vraie, elle ne savait pas du tout ce qu'il voulait, elle n'avait pas la moindre idée de la réponse qu'il pourrait lui donner parce qu'elle ne le connaissait plus, ou du moins, pas comme elle le voulait. Elle haussa les épaules, secouant la frimousse à la négative. Non, elle ne savait pas et même si cela désespérait Louis, il devait bien le comprendre et plus encore, l'accepter. Je t'ai tout dit sur le ponton. Sur le ponton, oui. Sa main se soulevait pour se poser contre son front. Emrys était fébrile et mal à l'aise, cela ne lui ressemblait pas, elle détestait être dans cette situation. Sa main retomba mollement le long de son corps. Je suis toujours la même. Elle n'avait pas besoin d'être sauvée, elle semblait différente, mais elle était toujours la même. Elle n'était plus aussi spontanée, pas aussi émotive, mais c'est le genre de chose qui s'apprenne avec l'âge, ce n'est pas Emrys qui l'avait volé à Séléné, non, Emrys n'avait rien volé à Séléné, elle était Séléné. Cela l'ennuyait beaucoup que Louis ne puisse le comprendre. Elle avait l'impression de n'être qu'un souvenir pour le jeune homme, un souvenir idéalisé, un souvenir auquel elle ne pouvait pas ressembler. Finalement, elle n'était que cela. Elle avait l'impression d'avoir des compte à lui rendre, de devoir s’expliquer sur ce qu'elle était devenue, comme si elle avait commis une faute, une grossière erreur. Il lui donnait l'impression de ne pas pouvoir être celle qu'elle était, de trahir quelques choses... Elle se sentait presque coupable d'être telle qu'elle était.

Je suis désolé si je t'ai blessée, ce n'était pas mon but. Un nouveau soupir. La voilà qui s'agitait à nouveau. Un mouvement vague de la main et elle se détournait, faisant quelques pas dans la laverie. Ses mains se soulevèrent à nouveau vers ses tempes pour les masser doucement. Pourquoi était-il obligé d'en revenir à cela? Elle voulait juste oublier... Oublier qu'elle avait pu s'ouvrir à quelqu'un, oublier qu'elle avait avoué ses sentiments pou Louis, elle voulait oublier son rejet... Même si d'une certaine façon cela facilitait les choses. Elle ne pouvait pas s'attacher de cette façon à quelqu'un, pas maintenant, pas dans sa situation actuelle. Elle n'aurait même pas du oser y penser. Elle savait pourquoi elle était à Poudlard. Il n'y avait que cela qui devait compter. Uniquement cela. Et même si tu veux l'oublier. Oui, elle le voulait, vraiment, sincèrement. Elle le voulait plus que toute autre chose. Lui aussi devait oublier tout ce qu'elle avait bien pu dire. Rien que de savoir qu'elle avait oser dire ses mots là à haute vois la gênait et l’embarrassait profondément. C'est juste un malentendu, n'est-ce pas ? Elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt, comme électrocuté par les propos du fils Weasley. Un malentendu? Un rire jaune s'extirpa de ses lèvres, alors qu'elle recommençait à marcher, les mains tremblantes. Un malentendu, voilà ce que sa déclaration stupide signifiait à ses yeux. Elle alla s'adosser contre un mur et se laissa glisser, jusqu'à ce qu'elle se pose contre le sol. Les jambes fléchies, les bras reposant contre ses genoux, elle fixait le néant, quelques instants, avant d'en revenir à Louis qui lui, n'avait malheureusement pas finit. C'est évident que je t'apprécie. Énormément. Je ne vais pas le cacher, ni l'étouffer, ni... Changer d'avis sur ça. Pour ça. Emrys attendait le mais, parce qu'il y en aurait forcément un, ou du moins, cela y ressemblerait. Emrys l'avait ressenti à l'instant même où elle avait posé ses lèvres contre les siennes. Il y avait un mais. Tu es inestimable à mes yeux. Qu'il en vienne au fait. Il n'était pas obligé de dire tout cela, non, il n'était pas obligé d'enrober cela, comme si cela rendait les choses plus facile, moins douloureuse. Elle finit par détourner le regard. Sa tête bascula en arrière, heurtant le mur, elle souleva son regard vers le plafond, luttant pour que ses larmes ne prennent pas le dessus. Je ne regrette pas de t'avoir connue et je ferai plein de choses pour toi. T'es mon amie. Une grande amie. En amie, bien évidemment. Ses doigts se nouaient, nerveusement. Son regard se promenait longuement. Elle se pinça, pour ne pas penser à la douleur qui l'attaquait de l'intérieur, pour se focaliser sur autre chose. Mais les larmes la submergèrent, malgré elle. D'un revers de la main, elle tenta de dissimuler ses larmes, pour ne pas qu'il les voit. Je sais pas comment te l'expliquer, Séléné. Emrys. Murmura-t-elle en un murmure, à peine audible. Il se rattachait encore a ce maudit souvenir, en oubliant ce qu'elle, elle était. Il s'entêtait et Emyrs, elle, s'éteignait doucement, elle n'avait pas la force de sa battre contre lui pour lui faire entendre raison. Il ne savait pas comment lui expliquer... Elle ne lui demandait pas. Il aurait pu juste... Se taire. Oui, se taire et passer à autre chose. J'ai pas les mots. Mais je veux pas que tu crois que je t'aime pas parce que c'est totalement faux. Elle roula des yeux. Sérieusement?

Tu n'as pas le droit Louis... Elle chuchotait à peine, mais elle ne doutait pas qu'il puisse l'entendre. Elle n'avait même plus envie de hurler, comme elle le faisait souvent. J'ai le droit d'être ce que je suis, que tu le veilles ou non. J'ai le droit de vouloir ce que je veux... Tu n'as pas le droit de me faire culpabiliser d'être... CA. Elle prit une information profonde, abaissant cette fois-ci son regard, les doigts toujours nouée. Je préférais ne rien savoir. Je préfèrerais oublier, tout simplement. J'ai pas besoin de t'entendre dire à quel point tu tiens à moi... Oui, parce que cela lui rappelait que ce n'était pas de la façon dont elle le souhaitait et ça, c'était terriblement douloureux. Je crois que je suis amoureuse de la façon dont tu me vois, mais malheureusement, tu ne vois qu'un souvenir que tu as embelli au fil des années. Oui. C'était peut-être ça. Elle aimait la façon dont il était resté attaché à elle. Personne ne s'était jamais attachée à elle de la sorte, au milieu de ses manipulations et ses faux semblants. Louis était une relation pure et sincère, malheureusement, elle avait été gâché par... Des souvenirs. Elle n'était pas cette petite fille, elle ne l'avait jamais véritablement été, elle ne l'avait été que dans les souvenirs de Louis.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptySam 21 Jan - 11:19

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Impuissant, il cherchait en vain les mots qui arrangeraient la situation, qui rattraperaient son manque de réciprocité envers les sentiments que la Serpentard entretenait à son égard. Il ne voulait pas la perdre, mais de toute évidence, il venait de perdre quelque chose d'elle. Etait-il égoïste ? De vouloir tant avoir Emrys auprès de lui, de tenir tant à elle ? Etait-il vil de lui rappeler le passé, encore et encore, de l'appeler Séléné alors qu'elle s'était débarrassée de cette enfant pour devenir la jeune femme qui se tenait devant lui ? Aurait-il dû répondre à son baiser, plutôt que de l'ignorer ? Dans sa tête, être franc était l'essentiel, même si c'est vrai que la vérité fait mal... Il n'aurait pu jouer le jeu avec Emrys, c'était assez répugnant. Surtout qu'il était amoureux d'une autre élève de Poudlard, qui, certes, l'évitait et ne voulait plus de lui, mais cela ne changeait rien à ses sentiments. Il ne voulait pas aimer Emrys, il ne pouvait pas aimer la jeune française, parce qu'il était encore trop attaché à son ancienne histoire. Elle parcourut la pièce d'une allure qui laissait penser au jeune Poufsouffle qui si elle l'avait pu, son interlocutrice se serait volatilisée, elle aurait transplané en d'autres lieux. Elle finit par s'isoler dans un recoin de la pièce, s'y glissant lentement, son regard fixant un point invisible bien qu'il se faisait de plus en plus brillant. Puis, elle cogna sa tête en arrière, nouant ses doigts, et l'adolescent conclut, désespéré, à cours de ressources pour réparer ce qu'il venait tout juste de briser. Mais peut-être fallait-il simplement qu'il laisse la poussière retomber ? « J'ai pas les mots. Mais je veux pas que tu crois que je t'aime pas parce que c'est totalement faux. »

« Tu n'as pas le droit Louis... » Le regard bleuté du jeune homme se posa sur la sixième année, silencieux. Il n'osait effectuer le moindre mouvement, il n'osait réduire la distance entre eux. Il ne savait plus quoi faire, il ignorait s'il valait mieux qu'il reste ou qu'il parte. Il était complètement perdu. « J'ai le droit d'être ce que je suis, que tu le veilles ou non. J'ai le droit de vouloir ce que je veux... Tu n'as pas le droit de me faire culpabiliser d'être... CA. » Louis fronça les sourcils, imperceptiblement. Il était conscient que c'était son droit d'être qui elle souhaitait être, il ne voulait en aucun cas le lui enlever. Comme elle avait le droit de vouloir ce qu'elle désirait, cependant, dans ce dernier cas, il ne pouvait pas lui offrir ce qu'elle souhaitait si ce qu'elle désirait était son amour pour elle. Mais il ne comprenait pas. Il n'assimilait pas comment il pouvait la faire culpabiliser, alors que c'était nullement son but. Il ne voulait pas changer Emrys, il l'avait répété maintes et maintes fois, il ne voulait pas qu'elle cache qui elle était réellement. Il voulait simplement qu'elle soit elle, qu'elle soit vraie, qu'elle soit fière de ce qu'elle était. C'était certes peut-être beaucoup demander, mais dans tous les cas, son objectif n'était pas de la rendre coupable de quoi que ce soit vis-à-vis d'elle-même. « Je préférais ne rien savoir. Je préfèrerais oublier, tout simplement. J'ai pas besoin de t'entendre dire à quel point tu tiens à moi... » Décidément, il ne comprenait plus rien. Alors, pourquoi l'avait-elle embrassé si elle ne voulait pas savoir s'il l'aimait ou pas ? Il regarda la jeune femme, obéissant à ses désirs toutefois : « Alors, on en parle plus. » De toute façon, il avait dit tout ce qu'il avait à dire, et peut-être avait-il causé des désagréments de par ce fait, mais dans tous les cas, malheureusement, il ne pouvait plus défaire le passé tout comme revenir en arrière. « Je crois que je suis amoureuse de la façon dont tu me vois, mais malheureusement, tu ne vois qu'un souvenir que tu as embelli au fil des années. » Alors, elle ne l'aimait pas, s'il comprenait bien ? Elle aimait être aimée, elle aimait ce sentiment que quelqu'un tienne chèrement à elle, mais quant à la personne qui le faisait, peu lui importait ? C'était assez encourageant. Louis inspira profondément, décidant de s'approcher de la jeune femme puis s'installa à côté d'elle. Il tourna la tête vers Emrys, répliquant sincèrement : « Je n'ai pas eu besoin d'embellir mes souvenirs. Ils étaient assez beaux comme ça. » Il détourna le regard, un silence s'installant entre les deux jeunes gens. Il ne savait quoi faire ou ajouter. Après tout, c'était la première fois qu'il était confronté à ce genre de situation. Pourtant, la tristesse de la Serpentard emplissait l'atmosphère de la pièce si lourdement qu'en être indifférent était impossible à moins d'être armé d'un cœur de pierre. Il ignorait si c'était parce qu'Emrys se sentait seule, si elle estimait le poids de sa « vengeance » trop lourd ou si c'était un mélange des deux et d'autres choses, mais en tout cas, ça devait être assez destructeur. Il finit par ajouter, après de longues minutes de silence et une réflexion poussée. « Tu sais, entre être seule et être à deux, il y a un juste milieu. » Ses paroles pouvaient sembler assez étranges, mais selon lui, il y avait vraiment plusieurs étapes entre être un et être deux. Un peu comme l'amitié : on peut être une simple connaissance comme un meilleur ami. Entre les deux stades, on trouve des amis, des camarades d'activités ou de lieux, des confidents, des copains de beuverie... Enfin, l'idée était là. Et selon lui, c'était le même principe ici. « Tu peux donner un peu de toi à quelqu'un, sans tout donner. Tu peux faire la part des choses que tu peux partager et celles qu'il vaut mieux garder pour toi. Comme ça, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules, et le poids de tes responsabilités en sera plus facile à porter. Ce n'est pas dit que tu dois toujours tout faire toute seule. Il y a forcément des choses qu'on peut dire et d'autres qu'on garde pour soi. » Il saisit la main de la jeune femme, comme pour lui faire comprendre que lui restait là si elle avait besoin de quelque chose. « Allez, laisse ton chagrin au placard, j'ai de quoi te remonter le moral malgré tout. » Un sourire en coin, l'adolescent se releva et alla chercher son sac qui avait miraculeusement échappé à l'entrée dans l'eau quelques temps auparavant. Il l'attrapa et revint sur ses pas en vue de s'installer de nouveau à côté d'Emrys. Il fit glisser la fermeture éclair et en sortit un paquet de patacitrouilles qu'il plaça sur les genoux de la Serpentard le temps de refermer son sac. Il répliqua en guise de réponse : « J'ai toujours de quoi soudoyer ma cousine sur moi. Et je sais que tu ne leur résistes jamais... Et que c'est intemporel, ce genre de penchant. » ajouta-t-il, de peur qu'elle voit cela comme une sale habitude de toujours ressasser le passé de sa part.
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MessageSujet: Re: LOUIS&EMRYS Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé)   LOUIS&EMRYS  Ҩ Cours, parce que la vérité te rattrappe (terminé) EmptyDim 29 Jan - 9:32

Je n'ai pas eu besoin d'embellir mes souvenirs. Ils étaient assez beaux comme ça. Louis s'était installé à ses côtés. Leur bras se frôlait. Elle ne le regardait pas. Elle n'en avait pas besoin pour savoir que lui, la regardait. Elle sentait à présent le poids du regard de Louis poser sur sa personne. Elle en était certaine. Elle le sentait peser contre ses épaules. Elle restait impassible, elle ne prit même pas la peine de tourner son regard vers lui. Sa tristesse se métamorphosait, elle muait. Elle avait fait renaître la colère, la rage et la rancune. Le silence qui s'installait faisait renaître les flammes incandescentes et destructrices de sa vengeance. Le silence pesait, il avait pris trop de place, il avait rongé ce qu'il restait de bon en elle, pour n'y laisser qu'une carcasse vide et amer. Les optimistes prendraient ce calme apparent pour un bon présage. Après tout, ne dit-on pas qu'après la pluie vient le bon temps? Oui. On le disait. Mais à cela, les plus pessimistes répondent que le calme laisse place à la tempête. Peut-être était-ce le tout. Il y avait eut la pluie, le bon temps qui faisait recouvrir l'espoir, puis ensuite, s’abattait la tempête, plus violente que jamais. Emrys était calme, en apparence, mais déjà, le calme se faisait plus lourd, plus oppressant, plus gênait. Le malaise commençait à envahir l'atmosphère, se calquant merveilleusement à l'humeur de la demoiselle. Une humeur qui se dégradait, au fil des secondes. Tu sais, entre être seule et être à deux, il y a un juste milieu. Elle eut envie de rire tant elle trouvait cette phrase absurde. Elle n'était pas seule. Elle n'était peut-être pas aussi entourée que l'était la plupart des gens, mais cela lui suffisait amplement. La vengeance était plus forte que tout, elle n'avait besoin de rien sinon de l'assouvir et de la satisfaire. Elle ne pouvait faire confiance à personne, elle ne pouvait se fier à personne. A quelques exception près et encore, Emrys prenait bien soin de ne pas se livrer entièrement. Elle gardait quelques cartes entre ses mains. Des jokers, qu'elle pourrait abattre en dernier recours. Elle ne l'utiliserais qu'en cas de danger. Emrys ne laisserait personne se mettre en travers de sa route, elle ne laisserait personne l'atteindre. Louis l'avait déstabilisée, mais il l'avait ensuite rejetée comme personne ne l'avait fait auparavant. Elle était tombée, certes, mais elle se relevait, plus forte et déterminée que jamais. En voulant la sauver, Louis lui avait enlever la dernière part de lumière qu'il restait en elle. Elle renaissait, plus mauvaise et malsaine que jamais, prête à jouer, prête à se perdre et à se damner pour parvenir à ses fins.

Tu peux donner un peu de toi à quelqu'un, sans tout donner. Tu peux faire la part des choses que tu peux partager et celles qu'il vaut mieux garder pour toi. Comme ça, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules, et le poids de tes responsabilités en sera plus facile à porter. Ce n'est pas dit que tu dois toujours tout faire toute seule. Il y a forcément des choses qu'on peut dire et d'autres qu'on garde pour soi. Il se trompait. La preuve, elle lui avait donné quelques choses et elle avait perdu une part d'elle. Une part détestable, certes, mais s'il ne l'avait pas rejeté, elle aurait pu perdre bien plus. Il mentait. Il ne savait pas de quoi il parlait. Plus encore, il ne savait pas ce qu'il avait engendré, ce qu'il avait créer en elle, il ne se doutait pas de l'impacte que cette rencontre avait eut sur la française. Mais lui en voulait-elle moins pour autant? Non, certainement pas, car elle savait que ce rejet n'avait pas été fait pour la sauvegarder. Il était passé du côté de ceux à qui elle ferrait payer, un jour ou l'autre. Elle détestait Louis autant qu'elle l'aimait. Elle préférait être seule plutôt que de ressentir cette souffrance. Elle chérissait cette solitude et détestait Louis parce qu'il avait éveillé en elle des sentiments qui n'auraient jamais du existé, il lui avait donné l'illusion, un instant, qu'elle n'était pas obligé d'être seule. C'était tout bonnement ridicule. Elle n'avait pas à tout porter sur ses épaules? Que pouvait-il en savoir? Hein? Lui le fils Weasley. Lui, issus de cette famille qui semblait être né sous une bonne étoile. Lui, dont la guerre avait semblé préserver sa famille. Emrys n'avait pas eut cette chance, il ne pouvait la comprendre. La main du jeune homme se posait contre la sienne. Elle le laissa faire, lui donnant l'illusion qu'elle acceptait sa présence alors que l'envie de le détruire la brulait. Ses doigts se refermèrent contre cette main étrangère. Tout n'était qu’apparence. Elle n'acceptait rien. Elle ne laisserait personne s'approcher réellement d'elle. Elle leur en donnait l'illusion, pour mieux les atteindre, pour mieux les blesser, pour mieux les faire tomber. Elle tourna finalement son regard vers lui, elle posa son menton contre son épaule, alors qu'il parlait toujours. Ses lèvres effleuraient son cou, son souffle chaud caressait sa peau. Et elle? Elle jouait. Elle lui offrait l'illusion que tout irait pour le mieux. Mais elle jouait, plus que jamais. Allez, laisse ton chagrin au placard, j'ai de quoi te remonter le moral malgré tout. Il ne croyait pas si bien dire. Son chagrin s'était dissipé, il avait laissé place à un tout autre sentiment, un sentiment qui ferrait presque regretter à Louis ce chagrin qu'il avait provoqué. C'était l’œuvre du Poufsouffle. Sa merveilleuse œuvre. Il avait réveillé ce qu'il y avait de pire en elle, alors que la lumière s'était éteinte, piétinée par l'affront qu'il lui avait fait en la repoussant. Elle le laissa se relever, gardant sa main jusqu'au dernier moment. L'illusion. les apparences, les faux semblants. Elle le berçait, encore quelques secondes, avant que sa chute ne commence. Puis il revint à elle, tenant entre ses mains un paquet de bonbon. Ses préféré. Elle aurait presque pu en être touchée, si seulement il n'avait pas anesthésié le peu d'humanité qu'il lui restait. Elle semblait ne plus savoir comment s'émouvoir. Elle était devenue imperméable à ce genre de sentiment. Il reprit place à ses côté. Leur bras se touchait. Elle réajusta sa position à la sienne. J'ai toujours de quoi soudoyer ma cousine sur moi. Et je sais que tu ne leur résistes jamais... Et que c'est intemporel, ce genre de penchant. Il croyait pouvoir la soudoyer elle aussi? Il croyait qu'elle était mièvre à ce point? Emrys avait bien trop de caractère, bien trop d'ambition pour se laisser attendrir par des sucreries, aussi succulentes soient elles.

Le regard de la blonde se redressa pour se plonger dans celui du jeune homme. C'est probablement à cet instant qu'il du voir le regard de la Serpentard s'enflammer. Des lueurs argentées s'emparèrent de son regard, embrasant l'azur, elles dansaient, malsaine et sournoise, alors qu'un sourire se glissait sur les lippes rosées de la demoiselle. Elle avait le teint livide, ce qui rendait ce regard encore plus saisissant. Son regard en disait long sur ce qui la rongeait. Avant que Louis n'ait pu dire quoi que ce soit, l'une de ses mains se souleva pour se poser sur sa joue. Le contact de son peau contre celle de Louis la brulait, tant sa main était froide. J'ai un meilleur remède contre le chagrin que tes sucreries. Même sa voix était différente. Elle avait quelques choses d'envoutante, de mystérieuse, mais par dessus tout, elle était glacée et froide, elle était marquée par la rancune qui la détruisait de l'intérieur. Emrys était imprévisible et lunatique, c'est ce qui la rendait réellement dangereuse. Elle frappait, sans que l'on s'y attende. Elle frappait et blessait, alors que l'on croyait qu'elle avait rendu les armes. Emrys ne trichait pas, elle ne mentait pas. Elle avait cette franchise effarante, que l'on confondait trop souvent avec de l'ironie. Ce n'est pas comme si elle n'avait pas prévenu Louis sur ce qu'elle était. Il ne devait s'en prendre qu'à lui même d'avoir pu croire qu'elle pouvait être sauvée. Comme voir ton visage, lorsque je t'aurais blessé. Réellement blessé. Et comme pour illustrer ses propos, ses doigts se glissèrent délicatement sur les lèvres du jeune homme. Ils se stoppèrent sur la plaie qu'elle lui avait faite. Elle glissa son ongle sur celle-ci, laissant le sang à nouveau refaire surface. Les goutes glissèrent contre ses lèvres, tranchant avec sa peau pâle et blanchâtre. Elle imaginait le goût de fer qui devait à nouveau éveillé ses sens. L'ongle de son index se pressait toujours contre sa blessure, lui arrachant un sourire des plus satisfait, un sourire qui avait quelques choses d’effrayant. Elle se délectait de sa souffrance. Son visage restait proche du sien. Et finalement, son doigt quitta ses lèvres pour se glisser sur sa joue, rependant une trainée de sang sur son passage. Je vais te blessé, Louis, parce que tu t'es trompé. Plus que n'importe qui. Tu as cru que Séléné était ce qu'il y avait de meilleur en moi, mais Séléné est la face caché. La face sombre. Celle qui nourrit réellement la rancœur d'Emrys. Emrys n'a pas réellement d'histoire. Elle n'est qu'un masque ridicule qui se contente de plaire à ceux que Séléné veut blessé. Ses doigts continuèrent son parcours, se glissant dans ses cheveux, elle les agrippa pour repousser sa tête en arrière et la frapper contre le mur. Un sourire doucereux se glissa sur ses lippes, alors qu'elle caressa à nouveau sa joue, marquée de sang, avec un air faussement désolée. Emrys aimait être théâtrale, particulièrement lorsqu'elle démontrait l'ampleur de sa méchanceté.

Si les autres pouvaient être aussi naïf et crédule que toi. Je n'aurais même pas besoin de cacher ma véritable nature. Elle lui frappa la joue à trois reprises. Cela aurait pu être d'innocente petites tapes, mais leurs violences marquèrent la joue du Poufsouffle. Et Emrys continuait à sourire. Le plus beau, c'est que j'étais sur le point de tout abandonner... Pour toi. Je devrais te remercier, je n'ai jamais été aussi déterminée à les anéantir. Oh non, elle n'allait pas se priver de lui mettre l'entière responsabilité de ce qu'elle était redevenue. Elle savait que Louis ne se pardonnerait pas. Parce qu'il était comme cela. Il avait voulu la sauver et regretterait amèrement de l'avoir rejetée et à travers cela, de l'avoir rendue à ce point détestable. Elle savait que Louis continuerait à croire en une part de vérité. Que le jeune homme resterait buté. Peut-être même qu'il la plaindrait d'être à ce point torturée par les fantômes du passé. Certes, il lui en voudrait, il pourrait même réagir violemment, mais elle en doutait, Louis n'était pas comme cela et s'il répondait de façon aussi brutale, c'est qu'elle avait réussi à le blesser et elle en sortirait vainqueur, quoi qu'il arrive. Merci Louis. Elle venait déposer un baiser contre sa joue, s'attendant à ce qu'il la repousse. Mais elle n'en avait que faire. La violence appelait à la violence et cela l'amusait. Emrys glissait sa main contre celle du jeune homme pour s'emparer du paquet de bonbon. Il ne s'y attendait probablement pas à en juger par le peu de résistance qu'elle rencontra. Elle se releva, souple et gracieuse, elle semblait flotter. Plus encore, elle semblait enrobée par une aura mauvaise, malsaine et troublante. Emrys semblait intouchable. Un brin de folie planait autour d'elle. Elle ne semblait plus pouvoir être atteinte par quoi que ce soit, comme si le malheur et la tristesse l'avait déjà suffisamment marquée et que plus rien ne pouvait la toucher. Et, tu avais parfaitement raison, je ne résiste pas à ces merveilles. Elle brandissait le paquet de bonbon, alors que ses pas l'éloignait de lui, à reculons. Un rire s'extirpa de ses lippes. Un rire de dément. Un rire comme ceux que peuvent laisser échapper ceux qui n'ont plus rien à perdre. Étrangement, Il demeurait en elle de la noblesse racée qui tenait éloigner la pitié. Elle restait droite et fière. Elle restait debout, elle donnait l'impression de ne pas avoir besoin d'aide. Elle était loin de celle qu'il avait vu craqué, quelques minutes auparavant, c'était à se demandé si cette fille fragile avait réellement existé un jour.

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