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 cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)

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Louis Weasley

    Loulou national
Louis Weasley


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► date d'inscription : 01/11/2011
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MessageSujet: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyJeu 24 Mai - 13:21

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La journée du sixième année avait plutôt bien démarré. Ou en tout cas, aucun élément dévastateur ou désobligeant ne lui était encore arrivé. Sa matinée avait tout eu de plus banal et ordinaire, frisant l'ennui mortel. Quant à son après-midi, elle commençait gentiment, bien que sur une note extrêmement jubilatoire de la part du Poufsouffle. En effet, à la dernière chocogrenouille qu'il avait ouverte en guise de dessert, il avait découvert la carte de Helga Poufsouffle. Une carte rare dans le monde des cartes de sorcières et sorciers célèbres, tellement rare que Louis avait eu du mal à y croire, se demandant même s'il n'avait pas affaire à une contrefaçon. Mais non, il s'agissait bien de la noble fondatrice de sa propre maison. Il ne put s'empêcher de penser pendant un instant à la tête que Lucy lui ferait lorsqu'il lui dirait. Certes, sa cousine n'était pas aussi enthousiasmée par les cartes de chocogrenouilles que lui, mais elle en faisait tout de même la collection et il n'était pas rare qu'ils s'échangent quelques cartes – bien que ces transferts relevaient parfois de l'impossible étant donné qu'aucun des deux cousins n'était facile en affaires. De plus, Lucy avait en sa possession la carte de Rowena Serdaigle depuis sa quatrième année, et autant dire que Louis en était particulièrement jaloux. Non pas parce qu'il s'agissait spécialement de celle de la fondatrice des Aiglons, il n'était pas spécialement fétichiste de sa maison ou autre. Surtout que c'était celle qui abritait sa sœur Dominique qu'il ne portait pas chèrement dans son cœur, tout comme Xander qui était l'un de ses bourreaux. En fait, s'il ne vouait pas un dégoût pour la maison des Bleus et Bronze, c'était parce que Lily arborait leurs couleurs et qu'il ne pouvait pas généraliser en disant que tous les Serdaigles sont par définition désagréables. Mais ce n'était pas le sujet. Non, ce que convoitait Louis, c'était les cartes des quatre fondateurs. Il espérait qu'un jour il parvienne à toutes les posséder, bien que ça faisait depuis ses deux ans qu'il collectionnait quand même les cartes de sorcières et sorciers célèbre et que ce n'était qu'aujourd'hui qu'il avait enfin mit la main sur l'une des deux fondatrices. Mais l'essentiel était là, il l'avait et elle lui avait même fait le plaisir d'apparaître quelques secondes avant de lui tourner le dos, pour s'évaporer l'air candide. De plus, c'était la fondatrice de sa propre maison, celle dont il portait les couleurs, tout comme Lucy. Franchement, il se sentait réellement chanceux et cette carte composait son nouveau trésor à chérir. D'ailleurs, il faisait déjà une place de choix dans son cher album qui comportait ce que le commun des mortels voyait comme de simples bouts de papier de gamins mais qui étaient les réels bébés de Louis. Le Poufsouffle était un collectionneur, un passionné. Tout le monde voyait ça dénué de tout intérêt, mais Louis avait une certaine capacité déconcertante à se fasciner pour des choses que personne n'aime ou s'élancer dans des taches que tout le monde estimerait comme réelles pertes de temps. Comme l'arbre généalogique qu'il avait établit sur la famille Weasley remontant jusqu'au XVIe siècle. Personne n'avait vraiment prit le soin de lire tous les noms que Louis avait inscrit soigneusement. Les maigres personnes à s'y être penchées dessus n'avaient pas été au-delà de leur génération ou celles qu'ils connaissaient. Et sa grand-mère paternelle Molly lui avait même fait une feinte en lui promettant qu'elle y jetterait un coup d'œil, mais au final Louis s'était rendu compte qu'il s'était laissé berner par l'attitude joviale et chaleureuse de son aïeul quand il avait retrouvé son chef-d'œuvre recouvert de farine dans un coin de la cuisine. C'était la même histoire avec ses cartes de sorcières et sorciers célèbres et ses objets qui se rapportaient au Quidditch. Personne ne comprenait vraiment pourquoi, et ne s'y intéressait pas plus que ça, préférant laisser Louis faire ce qu'il voulait et le cataloguer de névrosé. Et puis, c'était toujours génial pour les cadeaux de Noël et d'anniversaire. Pour ceux qui ne savaient pas quoi lui offrir, lui balancer des cartes de joueurs de Quidditch ou de chocogrenouilles lui faisait un plaisir fou alors que ça ne coûtait quasiment rien à la base. Avec une simple poignée de noises, on pouvait le combler et le transformer en l'homme le plus heureux du monde. En somme, Louis était ce qu'on pourrait qualifier de réel incompris de la vie qui avait un sérieux besoin de mettre de l'ordre dans ses priorités mais à quoi tout le monde gravitant autour de lui trouvait finalement son compte.

Mais voilà que Louis sortait son album de cartes de sorcières et sorciers célèbres de sa malle le plus discrètement et prudemment possible – on ne sait jamais, si quelqu'un l'espionnait et le lui volerait – en vue de ranger sa nouvelle perle. Toutefois, à peine eut-il le temps de s'installer sur son lit afin de contempler une énième fois sa carte avant de la glisser dans son album que quelqu'un entra dans le dortoir, faisant sursauter le jeune homme pire que s'il détenait un milliard de gallions dérobés de manière criminelle dans les mains. Celui-ci tint solidement sa carte et son album, comme si sa vie en dépendait, alors que le nouvel arrivé qu'il reconnaissait comme un membre des Résistants lui demandait, les sourcils légèrement froncés, interrogateur. « Je te dérange ? » « Non non. » articula un Louis dont la méfiance était palpable si bien que le Poufsouffle n'eut pas la brillante idée de s'approcher. « Hum. J'ai pensé que tu pourrais me rendre un petit service. » Louis haussa les sourcils, glissant son album et sa carte hors de portée de vue de son interlocuteur. Celui-ci précisa : « En fait, j'aurais besoin que tu donnes cette lettre à quelqu'un pour moi. Ton cousin idéalement. » Il s'approcha légèrement, murmurant pour qu'eux deux seuls entendent « Ça concerne le Red. » Louis se redressa légèrement, se rendant compte qu'il était complètement avachi sur son lit, pire qu'un obèse en perdition. Le Poufsouffle lui glissa la fameuse lettre ainsi que de nombreuses indications, rendant la qualification de « petit service » hautement euphémique.

Une petite heure plus tard, Louis se demandait toujours pourquoi il avait accepté. Voilà qu'il faisait le hibou pour un jeune homme qu'il ne connaissait que de vue seulement pour la cause des Résistants. Bon, certes, il y avait toujours le fait que voir son cousin ne lui déplaisait pas. Il s'entendait plutôt bien avec James aux dernières nouvelles et bien que le Potter avait des conditions de vie frôlant celle de l'être en cavale, James demeurait peut-être en lien physique avec ceux que les enfants toujours à Poudlard ne voyaient plus vraiment. Par ailleurs, si après ça quelqu'un osait douter de son implication pour les Résistants, il ferait prodigieusement grève. Surtout que vu les instructions qu'on lui avait donné, il avait presque l'impression de partir en mission suicide doublée d'une mission impossible. Mais passons, il fallait se rendre à l'évidence : le Weasley était incapable de dire non à qui que ce soit. Il croisa les bras, patientant dans la file qui s'était dessinée dans le hall d'entrée en vue d'inscrire son nom sur la liste des élèves qui partaient à Pré-au-Lard pour la journée. Il ne put s'empêcher de lire promptement les plusieurs noms inscrits et remarqua qu'aucun de ses rares amis n'étaient listés. Ce serait donc une journée en solitaire à traîner dans le village des sorciers parsemés de Mangemorts à effectuer la corvée d'un autre. Bien, cela prévoyait d'être réjouissant.

Le chemin d'un peu plus d'une dizaine de minutes que le garçon emprunta aux côtés d'un certain nombre d'autres élèves mena à ce qui lui semblerait de longs moments d'attente. Une fois à Pré-au-Lard, Louis eut une certaine difficulté à suivre à la lettre toutes les consignes données par le Poufsouffle d'il y avait quelques heures tout simplement parce qu'une horde d'Obscurs occupaient les lieux prodigieusement. Finalement, le garçon opta pour la marche à pieds, se contentant de parcourir les différents chemins du village sorcier en attendant que les indésirables décident de changer d'emplacement. Drôlement, il avait bien l'impression de faire le poireau. Mais la pensée de sa carte d'Helga Poufsouffle qui l'attendait sagement et bien au chaud dans son dortoir le réconfortait. La soirée finit par s'annoncer, l'obscurité recouvrant de plus en plus Pré-au-Lard, obligeant les quelques réverbères à clignoter laborieusement en vue d'éclairer bon gré mal gré le chemin des quelques passants. Louis s'installa sur un banc tandis que la neige se mettait à tomber, maudissant son ancien lui d'avoir accepté cette tâche. Après tout, il ne serait forcément pas moins bien vu pour avoir envoyer balader le garçon qu'il ne connaissait que très peu. Seulement leur réputation respective et leur affiliation aux Résistants faisaient en sorte qu'ils se fassent mutuellement confiance, mais au-delà de ça, il faut dire que Louis se sentait assez ridicule d'avoir accepté de lui rendre cette faveur. Une chose était sûre : ce Poufsouffle lui devrait une fière chandelle. Ou au moins quelques fioles de pimentine car s'il n'attrapait pas un rhume à rester sur son banc, ça relèverait du pur miracle. Quelques Serpentard passèrent devant lui non sans le dévisager au passage afin de rentrer au château et quelques minutes après leur parade, une silhouette interloqua le sixième année qui se redressa et se dirigea vers les bâtisses derrière les vieux magasins abandonnés depuis des années – depuis quand, Louis ne saurait le dire, mais à la vue des vitres et des araignées y ayant prit refuge, et du fait qu'il n'ait jamais entendu quelqu'un dire ce qu'il se vendait dans ces boutiques au château, il avait tendance à penser que ce coin de Pré-au-Lard était généralement désert, ayant été délaissé au profit des quelques échoppes et grandes enseignes ayant survécu à l'épreuve du temps et de la crise dans le monde magique et bien sûr des quelques quartiers résidentiels restants, bien que le village n'avait plus spécialement la cote aux yeux de tous les sorciers, étant surveillé de près par les Mangemorts pour sa proximité avec le collège de sorcellerie Poudlard notamment.

Louis bifurqua après un croisement et se retrouva finalement nez-à-nez avec James. Pendant quelques secondes, les deux jeunes hommes s'observèrent en silence, comme s'ils essayaient de calculer mentalement ce qui avait changé chez l'autre depuis leur dernière rencontre. Finalement, l'aîné des Potter prit la parole. « Salut, Louis. » Le sixième année sourit légèrement, tandis qu'il plongea sa main dans sa poche discrètement pour glisser vivement la lettre qu'il détenait dans celle de son cousin. « Salut. » James lança un coup d'œil derrière son épaule, prolongeant la conversation de quelques secondes. « J'ai pas grand-chose à te raconter. J'ai vu ton père, il va plutôt bien. Et j'ai entendu dire que ta mère se faisait un sang d'encre. Donc j'imagine qu'elle va bien aussi. » James eut un sourire facétieux, ajoutant : « Elle fait ce que toutes les mères font, quoi. » Louis entrouvrit les lèvres pour répliquer quelque chose au jeune adulte mais se ravisa en entendant un bruissement pas très loin. Il fronça les sourcils, prononçant à l'adresse du Potter. « Tu devrais filer. » Son cousin se contenta d'acquiescer, tapota son épaule amicalement tout en lui marmonnant un « Merci » puis disparut. A peine la cape de James se mêlait-elle avec l'obscurité confirmant au jeune Weasley que son cousin avait bel et bien quitté le village de Pré-au-Lard pour un autre lieu qu'il sentit une force extérieure venir de ce qui semblait être derrière sa personne pour le plaquer contre la façade d'une boutique en ruine. Sous l'impact, Louis entendit non seulement son dos et l'arrière de sa tête se plaindre mais aussi les planches de bois de l'établissement contre lequel il avait été violemment propulsé. Un avant-bras se pressa le plus possible contre sa gorge puis la lumière aveuglante d'une baguette sous le sortilège récent de Lumos l'éblouit. « Tiens donc, Louis Weasley. » Bien que le Poufsouffle avait les yeux mi-clos pour protéger ses pupilles de l'importante quantité de lumière, il reconnut le jeune homme devant lui. Il s'agissait d'un ancien Serdaigle qui avait quitté Poudlard il y avait environ trois ans de cela. Alors qu'il était encore à Poudlard, il s'était prit un malin plaisir à tourmenter Louis de toutes les manières qui soit. Allant jusqu'à mettre fin aux jours de son animal compagnie lorsqu'il n'était qu'en première année, ce qui avait hautement traumatisé le garçon. En effet, depuis ce jour, Louis n'avait jamais osé avoir un autre animal sous sa responsabilité, de peur de lui promettre une mort des plus terribles contre son gré. Il allait donc de soi que l'attrapeur des Poufsouffle avait été plus qu'heureux lorsqu'il avait apprit que son cher bourreau avait décidé de ne pas aller en classe préparatoire mais plutôt de se lancer dans une quelconque vie professionnelle. Bien sûr, alors qu'il prenait cette décision, il avait d'autres successeurs pour en faire voir des vertes et des pas mûres à Louis, mais en quelque sorte, lui, il possédait un petit quelque chose en plus qui faisait qu'il habitait souvent les cauchemars du sixième année, même encore aujourd'hui. « Qu'est-ce que tu fiches ici, sans tes sœurs pour te protéger ? » Louis grimaça, tentant de se mouvoir légèrement pour non seulement éviter de perdre l'usage de la vue pour plusieurs heures mais aussi avoir la gorge moins compressée sous un bras imposant. L'ancien Serdaigle eut un sourire crapuleux, tandis qu'il ajoutait, abaissant légèrement sa baguette généreusement – bien que le Weasley avait une tendance au pessimisme et se dit que cette action plus ou moins bienveillante à son propre égard ne serait pas gratuite. De plus, cela lui permit d'apercevoir deux autres silhouettes derrière son agresseur. « Ça m'a manqué, tout de même, de ne pas jouer avec toi comme j'avais l'habitude de le faire à Poudlard. Mais maintenant, on se retrouve. Si ce n'est pas merveilleux. » Le jeune homme répondit par une nouvelle grimace. Ce n'était pas un plaisir partagé, en l'occurrence. « Surtout que je peux désormais faire des choses que je ne pouvais pas faire à Poudlard. On va pouvoir rattraper le temps perdu dans les grandes règles de l'art, mon petit Louis. » Le Serdaigle dévisagea scrupuleusement le Poufsouffle sous un rire sadique d'un de ses acolyte, avant de cracher, l'air déçu : « Tu parles toujours autant, à ce que je vois. Pourtant, t'avais pas l'air d'avoir la langue dans ta poche, y'a pas si longtemps. » Louis pâlit légèrement, ce qui ne passa visiblement pas inaperçu de la part de son agresseur. « Avec qui tu étais ? » Le jeune homme soutint le regard de l'ancien Serdaigle, ne pipant mot. « Réponds ! Avec qui tu étais ! » Louis se sentit projeté en arrière violemment. Néanmoins il profita du geste pour glisser sa main vers sa poche où se trouvait sa baguette magique. Quelques éclairs fusèrent dans la ruelle sombre avant que le sixième année ne se retrouve désarmé bien que ses opposants eussent été touchés par certains de ses sorts. L'Ancien Serdaigle enfonça le bout de sa baguette contre son cou, marmonnant : « Tu mériterais que je te brise le poignet, Weasley. » Il cracha à l'évocation de son nom de famille, avant d'affliger un violent coup à Louis qui le mit définitivement à terre. Une pluie d'attaque suivirent, freinés par un « Stop » articulé par l'ancien élève qui s'approcha du Poufsouffle qui tentait de se relever non sans difficultés. Il tira sur sa manche, lui montrant son affiliation à Voldemort : « Je ne suis pas n'importe qui. On ne jette pas de sorts sur moi sans en payer le prix, imbécile. Tu vois, ça ? Ça, c'est mon pouvoir. » Il agita son avant-bras sous les yeux de Louis qui finit par rétorquer, médisant : « C'est pas un mouton marqué au fer rouge qui peut avoir du pouvoir. » De nouveaux éclairs jaillirent. « Arrête, Cavanaugh ! C'est assez ! Tu vas finir par le tuer, regarde-le par Merlin. » L'ancien Serdaigle se recula non sans affliger un dernier coup à Louis qui se voulait être le coup de grâce avant d'admirer son œuvre, l'œil sadique. « Tu peux pas nous en débarrasser aujourd'hui et encore moins ici, ça nous attirerait de gros problèmes. » Un regard noir se partagea entre les deux hommes mais Cavanaugh se concentra de nouveau sur la douleur qu'il pourrait occasionner au Poufsouffle. Ses deux camarades finirent par quitter les lieux, réduisant la scène à deux protagonistes. Le jeune adulte déchargea toute sa frustration puis s'arrêta tandis qu'il entendait de nouveaux pas s'approcher d'eux. Il tourna les talons dans l'autre direction, essoufflé mais prenant le soin de conclure : « Je te dis à bientôt. Je sais bien que la vermine dans ton genre réapparaît toujours. »



Dernière édition par Louis Weasley le Mar 3 Juil - 9:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptySam 26 Mai - 7:55

cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) Tumblr_lxux5zVYMJ1qjuvtn
You're just too good to be true
Can't take my eyes of you
You feel like heaven to touch
I wanna hold you so much
Cassiopée était avachie sur la table de la bibliothèque. Le visage écrasé sur un bouquin, les bras posés tout droit sur la table. Sur la chaise qui lui faisait face, une Ariel qui n’en pouvait plus de rire. Oli les suivait depuis qu’elles étaient toutes les deux entrées dans la bibliothèque, cherchant un moyen pour punir Cassiopée. Il attendait donc qu’elle fasse du bruit et prenait un malin plaisir à ne pas ouvrir la bouche. Entendant un fou rire incontrôlable du côté de la sixième année, le mangemort accourut presque. En voyant que c’était Ariel, il ne dit rien mais haussa un sourcil. « Pourquoi tu ris comme ça ? » Articulant difficilement, Violet montra la blonde du doigt. « Elle fait… Tellement… Pitié, oh mon dieu. » Son fou rire repartit de plus belle, et Elektra sentait le regard du Poufsouffle sur elle. « En effet. » Relevant soudainement la tête, la Serpentard fusilla sa meilleure amie du regard. « ET C’EST COMME CA QUE TU ME REMONTES LE MORAL, SERIEUSEMENT TU… » « Mon dieu Miss Cayrel vous faites décidément trop de bruit. Vous viendrez en colle avec mon collègue irlandais mercredi prochain. » Il y eut un grand silence pendant lequel Oli souriait, Ariel se mordait la joue pour ne pas rire encore plus et Cassiopée pensait de plus en plus à se suicider, là, maintenant, tout de suite. Elle se tourna vers la française avec un air menaçant. « Rigole, je t’en prie, rigole, ça me donnera une raison de te frapper à mort. » Violet n’arrivait plus à se contenir mais il était évident qu’elle faisait de son mieux. Morgan fit la moue. « Vous savez bien entendu qu’il est interdit de tuer ses camarades, aussi vous serez aussi collé samedi après-midi. » « MAIS J’AI ENCORE RIEN FAIT » « Prévention chère amie, prévention. » c’en était trop. « POUHAHAHAHA » La septième année n’y tenait plus et éclata de rire jusqu’aux larmes avant de suivre sa meilleure amie qui avait remballé ses affaires et qui partait de la bibliothèque avec toute la haine possible qu’elle pouvait mettre dans sa marche jusqu’à la sortie. Hors d’elle, elle en profita pour crier sur Ariel dès qu’elle avait mis un pas hors de la grande salle silencieuse. La française ne se calma pas avant d’arriver au dortoir, dans lesquels elle suivit Cassiopée. Tout en traversant la salle commune, Violet trottinait derrière la blonde. « Hé, désolée, c’était juste que… rire ça fait pas de mal. » Elektra hocha la tête et s’affala dans un canapé. « Pas grave. C’est juste j’arrive pas à rejoindre les deux bouts là. Je dors pas donc j’ai des mauvaises notes, donc je bosse, mais je dors pendant la journée parce que j’ai pas dormi la nuit et la nuit je travaille parce que je dormais la journée et oh. J’y arriverais jamais. » Ariel s’allongea sur le canapé pour ne pas avoir à le partager avec deux troisièmes années et posa sa tête sur les genoux de Cassiopée. « Courage. Tu veux qu’on aille à Pré-au-Lard cet après-midi ? Avec le nouveau règlement, autant profiter maintenant de notre liberté. » La sixième année soupira et hocha la tête. « J’emmènerais Clarisse avec nous. » Ce fut au tour de la septième année de soupirer. Tout ce truc de tutorat ennuyait prodigieusement et les tuteurs et les plus jeunes élèves qui devaient en avoir un, mais c’était comme ça et ça n’était pas près de changer. En tant que préfète, Elektra avait évidemment eu une troisième année à surveiller de près, et Ariel soupçonnait l’administration de vouloir simplement l’emmerder le plus possible puisqu’elle était une septième année basique et qu’il y en avait d’autres à qui confier une petite. Violet ne faisait pas de baby-sitting, surtout pas avec quelqu’un qu’elle n’aimait pas. « Et j’imagine que j’emmènerais Dalia. » Cassiopée haussa les épaules. Elle aimait bien Clarisse, c’était un peu le même genre de filles et Elektra comptait sur sa protégée pour un avoir un avenir brillant. Elle avait très bien commencé. Les deux filles discutèrent encore un peu et se rendirent finalement vers la liste où les élèves devaient s’inscrire pour avoir l’autorisation de partir l’après-midi. Observant la liste d’un œil distrait, elle remarqua plusieurs inscrits intéressants mais décida de passer la journée avec Ariel et personne d’autre. Alors qu’elle détachait les yeux de la feuille, Violet ria. Cassiopée se retourna et lui lança un regard interrogateur. « Regarde, y’a ton lover boy qui viens avec nous cet après-midi. » Le doigt posé sur le nom de Louis Weasley, Ariel fit un clin d’œil à la blonde. Celle-ci soupira. « J’aurais jamais du te dire avec qui c’était. ou j’aurais dû mentir. » « J’aurais trouvé de toute façon » « Probablement. »

Le repas se déroula sans autre incident majeur. La crise cependant reprit cinq minutes avant le départ de tous les élèves inscrits à Pré-au-Lard, dans le dortoir des verts et argent. « Mais Cassiopée putain, dépêche-toi, on va être en retard. » « On va pas être en retard je suis jamais en retard. » « Clarisse t’attends. » « Peut-être mais elle va attendre encore trois minutes. Je vais pas sortir en culotte et je trouve plus de pantalons potables. » « Mets une jupe. » « Mais j’ai pas envie de me souler avec des collants. » « Mets un short. » « IL ME FAUT DES COLLANTS QUAND MÊME NUNUCHE T’AS VU LE TEMPS QUI FAIT » « METS CE PANTALON LA ALORS. » « MAIS IL EST BLEU. J’AI PAS DE HAUT QUI VA AVEC ILS SONT TOUS A LA LAVERIE. » A la mention de la laverie, Ariel fit un clin d’œil à Cassiopée qui, excédée, fouilla encore une fois dans son tiroir. « METS UN JOGGING. » Il y eut un moment de blanc. La sixième année se tourna vers la française et leva les yeux au ciel. « MAIS TU SAIS TRES BIEN QUE J’AI PAS DE JOGGING, POURQUOI J’AURAIS UN TRUC AUSSI MOCHE » « C’EST-CE QUE JE PORTE MAINTENANT LA TU SAIS » « JE SAIS, ET BEN C’EST MOCHE ARIEL C’EST M O C H E. » Les cris continuèrent une bonne minute jusqu’à ce que les deux filles réalisent qu’elles allaient définitivement être en retard. La sixième année enfila à contre cœur une mini-jupe qui trainait sur sa commode et mis des collants à contre cœur. Il faisait trop froid pour qu’elle enfile une robe ou une jupe sans quelque chose pour lui protéger les jambes.

Après une course dans les couloirs, les deux filles se mêlèrent au groupe d’étudiants qui allaient à Poudlard, ayant rejoint Clarisse et Dalia à l’entrée de l’école. Cassiopée écoutait Clarisse lui parler de diverses manipulations et complots. D’ordinaire, elle aurait mérité toute son attention, mais la blonde fixait le dos d’un Poufsouffle qu’elle connaissait un peu trop bien. Elle aurait bien aimé aller lui dire deux mots mais ne pouvait pas l’aborder sans aucune raison. Ariel restait silencieuse et soupirait toutes les trois secondes pour montrer son mécontentement. « Tu m’écoutes ou… ? » Elektra sursauta et regarda la Serdaigle. « Euh, oui. » « J’ai pas l’impression que tu m’écoutes. » Clarisse fixait Cassiopée d’un œil mauvais. La blonde soupira. « Je t’écoute Clarisse. » « Ah oui ? Qu’est-ce que je disais ? » « Oh regarde Cassiopée on est bientôt arrivé. » Violet avait compris la détresse de la blonde et la jeune fille se tourna vers sa meilleure amie avec un regard plus que reconnaissant. Elle était incapable de répéter ce que lui disait Clarisse, aussi la française l’avait sauvé en changeant de sujet. « En effet. On va ou ? Boire un verre ? » « Dites, je peux aller rejoindre mes potes ? » La question de Dalia fut saluée par un « OUI » presque crié par Ariel. Clarisse posa la même question en apercevant une amie, comprenant que Cassiopée voulait être avec la septième année. « Pas de souci ma puce. Amuse-toi bien. Et… si on te pose la question, tu dis que je suis partie cinq minutes et que je reviens hein ? » La Serdaigle hocha la tête et se déplaça jusqu’à un groupe de jeunes élèves. Les deux Serpentard, seules et tranquilles, commencèrent à se balader. La sixième année indiquait des directions au hasard, suivant Louis de loin comme si ça allait arranger quelque chose. Ariel voyait bien le manège de la blonde mais ne disait rien. Elektra était contrariée, ceci dit. Plus le temps passait et plus elle se rendait compte que le Weasley tournait en rond, s’asseyait, attendait, regardait autour de lui, voyait qu’il y avait du monde, se levait, tournait en rond et s’asseyait ailleurs. Il était tout seul et semblait fuir tout ce qui pouvait approcher de lui. Discutant de tout et de rien avec la française, Cassiopée essayait de comprendre le manège du jeune homme. « Baby j’ai froid, on rentre ? » « Hum. » « Oh, je te parle bouseuse. » La Cayrel tourna les yeux vers Ariel. « J’entends ça. La politesse t’étouffe, poufiasse. » « Je disais j’ai froid. » Cassiopée leva les yeux au ciel. « Petite nature. » « T’as les lèvres violettes, Cassie. Ça fait deux heures qu’on tourne sans rentrer nulle part, tu cherches quoi dehors dans la neige. » Il y eut un silence. Violet soupira. « Bon, on rentre ? » « Où ça ? » « En Afrique du Sud. » Nouveau silence. « A Poudlard abrutie. » Cassiopée fit une grimace et s’approcha d’une vitrine quelconque. « Attends, ça m’intéresse. » En réalisant qu’elle se penchait sur la vitre du bureau de Poste, elle toussota. « Rentre si tu veux, moi j’attends encore un peu. C’est pas encore l’heure toute façon. » La française haussa les épaules. « ça te mènera à rien tu sais. » « Ouais. » Cassiopée imita la septième année et haussa à son tour les épaules. « Je perds rien d’essayer. » « Si, ta voix, avec le temps qui fait. » Sur ces mots, Ariel fit demi-tour et continua sur le chemin vers l’école, laissant sa meilleure amie se souffler sur les mains pour ne pas perdre ses doigts. Elle avait froid en jupe, mal aux pieds en talons et réalisa qu’elle avait perdu de vue Louis. Le soleil s’était couché, les rues étaient de plus en plus sombres et il n’y avait plus que quelques étudiants qui traînaient dans Pré-au-Lard. La sixième année serpentait sans but entre les rues, attendant l’heure où le Poufsouffle se déciderait à se lever du banc sur lequel il était assis pour rentrer à l’école. Alors qu’elle sortait d’une rue, elle rentra dans un élève qui semblait plutôt pressé. Elle ne le reconnut pas mais entendit un « On va être en retard pour rentrer à Poudlard, magne toi ! » qui fut suivie par une jeune fille qui courait derrière lui. Elektra regarda l’heure et se rendit compte qu’en effet, si elle ne voulait pas louper l’heure il valait mieux qu’elle se dépêche de rentrer. Que faisait donc le sixième année ? Elle réfléchit un instant et se dit que toute façon ça n’en valait pas la peine.

En faisant à son tour demi-tour en direction de l’école à grands pas, elle passa devant plusieurs ruelles mal éclairées. Une, cependant, attira son attention. Il y avait du bruit, des éclairs de lumières provenant de sortilèges et surtout trois personnes bien plus grandes qu’une quatrième, à moitié par terre. Cassiopée se plaqua contre le mur d’une boutique, essayant de savoir ce qu’il se passait. Elle n’avait pas vu Louis rentrer à Poudlard et espérait que ce n’était pas lui qui était la cible des sortilèges. « C'est pas un mouton marqué au fer rouge qui peut avoir du pouvoir. » Elektra plaqua sa main contre sa bouche pour ne rien dire et éviter de se faire remarquer, mais elle avait effectivement reconnu son Louis, qui ne parlait jamais sauf pour dire une connerie ou un truc gentil. En l’occurrence, une connerie, qu’il pourrait regretter toute sa vie s’il s’en sortait vivant. Cassiopée se maudit elle-même d’être aussi lâche mais elle n’arrivait tout simplement pas à bouger pour protéger le sixième année. Elle se donna comme excuse qu’elle ne pourrait pas le sauver si elle était la cible de sorts aussi méchants. Ils n’allaient quand même pas le tuer. « Arrête, Cavanaugh ! C'est assez ! Tu vas finir par le tuer, regarde-le par Merlin. » La Serpentard frissonna. Elle réfléchissait à toute vitesse, et se décida à bouger dans une autre direction, à la recherche de quelqu’un. Evidemment, tout le monde était déjà parti et Pré-au-Lard était désert. Cassiopée marcha le long de trois ruelles et ne vit personne, essaya d’ouvrir une boutique fermée et finalement revint là où l’agression avait lieu, croisant les doigts pour que les Mangemorts soient partis. Réalisant qu’elle tenait un peu trop à Louis, elle se rendit en même temps compte qu’elle ne faisait plus attention à être silencieuse et que ses talons faisaient un peu trop de bruit sur le sol. Elle marchait comme un éléphant sur des petites branches. « Je te dis à bientôt. Je sais bien que la vermine dans ton genre réapparaît toujours. » Cassiopée soupira de soulagement. Les bruits de pas avaient donc aidés à faire partir le méchant Mangemort qui s’en prenait au gentil Poufsouffle. La blonde se précipita dans la ruelle dès qu’elle vit qu’il n’y avait plus personne, courant presque vers le corps allongé du garçon. En voyant son visage en sang et sa chemise partiellement déchirée, la Serpentard paniqua. « Louis ? Louis ? LOUIS ? » Elle n’eut pas de réponse et commença à crier le plus fort qu’elle pouvait malgré le froid qui avait atteint ses cordes vocales douloureusement. « Y’a quelqu’un ? J’ai besoin d’aide, quelqu’un, s’il vous plait ! » Comme elle s’y attendait, personne ne l’entendait ou personne n’était là. Cassiopée se baissa vers le sixième année. Elle avait peur en plus d’être complètement impuissante et en état de panique total. Ses genoux touchèrent le sol et elle eut un frisson. Il avait neigé récemment. « POURQUOI J’AI PAS DE JOGGING. » fut les seuls mots qui réussirent à sortir de la bouche d’Elektra. Elle secoua le corps du garçon, essaya de le tirer mais se rendit compte qu’elle avait autant de force qu’une limace et finalement abandonna. Elle posa ses mains sur le torse de Louis et sentit des larmes lui monter aux yeux.

« Louis répond moi. S’il te plait, réponds-moi. » Il y eut un long silence, et Cassiopée fondit définitivement en larmes. Elle ne savait pas quoi faire pour le réveiller, ne croyant absolument pas qu’il pouvait mourir comme ça avec tout ce qu’il avait reçu. C’était impossible, il lui en fallait plus. Elektra se rapprocha du visage du sixième année et posa ses lèvres sur le siennes. Elle ferma les yeux un instant, réfléchissant à ce qu’elle pourrait faire pour réveiller le Weasley. Elle sentit quelque chose bouger, et retira sa bouche de celle du sixième année aussi rapidement qu’elle l’avait posée. Louis avait ouvert les yeux, apparemment assez difficilement, mais ils étaient ouverts. La Serpentard failli s’évanouir mais à la place frappa dans ses mains et embrassa une deuxième fois le Poufsouffle. « Oh mon dieu tu es vivant. » Louis ferma les yeux un instant et gémit. Elektra lui tapa gentiment l’épaule. « Je t’interdis catégoriquement de fermer les yeux, tu m’as fait tellement peur. » Réalisant qu’elle devait se rendre utile, elle tendit les bras vers les épaules de Louis et essaya de le relever. Louis s’appuya sur le sol, et doucement il s’adossa au mur de la boutique. Cassiopée se mordit la lèvre. « Tu… tu vas pas trop mal ? » Il y eut un silence, un long silence. « Enfin je veux dire, j’allais pas te demander si tu allais bien mais… Tu dois avoir froid oh mon dieu. » La Serpentard se jeta dans les bras de Louis pour le réchauffer et parce qu’elle en avait envie. Au bout d’une minute elle entendit un petit « Aie. » qui la fit revenir à sa place. « Pardon. Tu veux t’asseoir ailleurs peut-être ? Je peux pas te porter, je peux t’aider mais… Je suis trop inutile. » Louis eut un petit sourire. « T’as mal où ? » La voix de Cassiopée tremblotait, tout comme elle. Ses questions étaient inutiles, les réponses étaient évidentes et n’avançaient rien à l’affaire. « Je peux pas te laisser là tout seul, et je peux pas aller chercher de l’aide. Et y’a personne. Désolée, t’es tombé sur la mauvaise personne pour te sauver la vie. » La sixième année faisait de son mieux pour soulager le Poufsouffle, lançant quelques sorts de guérisons qu’elle connaissait. C’était déjà ça, il avait moins de sang sur le visage, et elle manqua de lui dire qu’il aurait une sale gueule en se réveillant le lendemain matin mais ça ne servait à rien. Cassiopée se releva. « Attends, bouge pas. » Louis haussa un sourcil, et la blonde se pinça les lèvres. Il n’allait pas partir en courant de toute façon. La sixième année s’éloigna hors de la ruelle, et chercha un endroit où ils pourraient s’abriter. Elle revint bredouille et s’assit à côté de Louis. Il frissonnait. « J’ai rien trou… Oh attends. » En se retournant, elle réalisa que la porte de la vieille boutique déserte était juste à côté d’eux. « On va rentrer là ! Quelqu’un viendra bien nous chercher. » Cassiopée passa son bras sous les épaules du sixième année et commença à le soulever. Il avait mal, c’était évident, et elle faisait de son mieux pour ne pas rendre son sort pire. Elle ouvrit la porte d’un coup d’épaule, et après 5 douloureuses minutes ils étaient tous les deux assis à l’intérieur, à l’abri du vent et du froid. Cassiopée aida Louis à s’allonger. Il posa sa tête sur ses genoux et elle commença machinalement à passer sa main dans ses cheveux. Les deux sixièmes années se regardèrent. Cassiopée se rendit compte qu’elle se remettait à pleurer, et elle passa une main sur sa joue. « Tu m’as fait peur. » Voyant qu’il continuait à trembloter, la Cayrel enleva sa veste et, gardant seulement son écharpe, l’étala sur le torse du blond.
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptySam 26 Mai - 13:53

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« Je te dis à bientôt. Je sais bien que la vermine dans ton genre réapparaît toujours. » Louis rapprocha doucement son bras contre le reste de sa poitrine, ayant finalement abandonné l'idée de se relever pour le moment. Il ferma les yeux un instant, sentant la dernière neige rafraîchir les parties de son corps les moins couvertes. De plus, le fait que la soirée avait débuté et que l'hiver était désormais bien installé dans la région faisait en sorte que les températures extérieures étaient souverainement basses. Mais ça convenait à Louis pour le moment. Le glacial de l'environnement apaisait le feu occasionné par les coups qu'on venait de lui affliger. De cette manière, il était bien. Il n'avait pas envie de bouger, seulement celle de rester comme ça aussi longtemps que possible. Si bien que sans crier garde, le garçon s'assoupit.

« Louis ? Louis ? LOUIS ? » Le Poufsouffle avait beau entendre une voix qui l'appelait, elle était si lointaine, si floue que c'était à peine s'il pouvait distinguer les termes qu'elle prononçait. Il notait seulement un ton assez paniqué, saccadé, et surtout, qui montait en crescendo. Mais il ne réagissait pas. C'était comme si elle n'appartenait pas au même monde que lui, comme si elle n'était pas importante, comme si elle était bien trop loin pour qu'il puisse la rejoindre ou ne serait-ce lui répondre. Il l'entendait, mais il était impuissant. Il n'était plus maître de ses pensées ni de son corps. « Y’a quelqu’un ? J’ai besoin d’aide, quelqu’un, s’il vous plait ! » Il sentit un souffle chaud sur son visage contraster avec le froid ambiant alors que Cassiopée s'était rapprochée un peu plus de son visage, mais il n'eut une nouvelle fois aucune réaction. Comme placé en mode pause, comme une vulgaire caméra qui enregistrait dans le vide des bribes d'une scène de laquelle elle était très mal placée pour assimiler réellement le moindre point. « POURQUOI J’AI PAS DE JOGGING. » Puis, la bourrasque. Louis sentit son corps se faire secouer et tirer sans grandes réussites avant de retomber mollement contre le sol. De toute façon, de là où il était, le sixième année ne sentait rien, ne faisait rien, entendait sans réellement comprendre. Il était à peine conscient, seule son ouïe le raccrochait légèrement au monde de Pré-au-Lard, et encore, il avait plus envie de couper ce lien et plonger totalement plutôt que de sentir une quelconque animation autour de lui auquel il ne pouvait répondre. Ce n'était pas qu'il en avait l'envie ni le besoin, il était tellement déconnecté qu'il n'avait pas ce réflexe de survie. Il était simplement absent. Royalement hors de toute cette scène dont il n'était qu'un vulgaire pantin mouvé par une Serpentard affolée.

Deux mains se posèrent sur son torse, lui provoquant finalement une réelle douleur qui l'incita à réagir plus visiblement et physiquement cette fois-ci. « Louis répond moi. S’il te plait, réponds-moi. » Le souffle chaud qui l'avait quitté quelques secondes auparavant revint vers lui et il sentit une légère pression s'effectuer sur ses lèvres dans un baiser. Finalement, le jeune homme fronça les sourcils puis ouvrit délicatement les yeux. Il entendit vaguement ce qui semblait être des applaudissements et le souffle chaud revint, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. « Oh mon dieu tu es vivant. » La panique avait laissé place à l'agitation, un soulagement encore assez angoissé, mais perceptible. Le garçon referma les yeux sur la maigre vision qu'il s'était autorisé : c'est-à-dire celle d'un ciel étonnement blanc et d'une partie du visage de la sixième année qui était venue le secourir. Toutefois, une pression sur son épaule l'incita à soulever de nouveau ses paupières trop lourdes, tandis que son interlocutrice prononçait : « Je t’interdis catégoriquement de fermer les yeux, tu m’as fait tellement peur. » Louis fronça les sourcils puis eut un léger gémissement alors qu'il reprenait possession sur les parties de son corps en souffrance. Comme pour arranger les choses, Cassiopée le prit par les épaules, le plaçant en position assise. Comprenant qu'elle n'avait visiblement pas dans l'idée de le laisser allongé dans la neige, il déplaça lentement ses bras derrière son dos pour garder plus d'appui puis après ce qui était pour lui un véritable chemin de combattant, il s'adossa contre la façade d'une petite boutique à un mètre d'où il avait chuté. Il expira doucement, ses traits tirés dans une expression d'inconfort prodigieux. Il n'avait pas prononcé le moindre mot et sur le coup, ce n'était pas ce qui lui venait immédiatement à l'esprit. Il tentait déjà de reconnecter les bribes des derniers événements qui lui étaient arrivés. Son départ à Pré-au-Lard, sa marche dans le village des sorciers, la rencontre avec James. Puis l'arrivée de Cavanaugh et ses deux acolytes. « Tu… tu vas pas trop mal ? » Louis conserva sa même expression, en pleine activité mentale. Cassiopée allait bien trop vite pour lui, il n'arrivait pas à la suivre, il ne parvenait à peine à la comprendre et il avait quasiment oublié ce qu'elle venait de lui dire. « Enfin je veux dire, j’allais pas te demander si tu allais bien mais… Tu dois avoir froid oh mon dieu. » Louis parvint finalement à lever les yeux vers Cassiopée, ce qui lui apparaissait comme un réel effort surhumain dans sa condition présente et la Serpentard se blottit promptement dans ses bras, lui apportant une masse de chaleur qui eut un effet il ne sut bénéfique ou maléfique sur le moment. D'un côté, il l'appréciait, ça lui faisait du bien. Mais d'un autre, ça lui faisait aussi terriblement mal, surtout que la Serpentard s'appuyait sur des régions qui s'écriaient de les lancer tranquilles. Finalement, Louis articula un « Aïe. » frisant l'inaudible d'une voix plus que cassée mais que sa salvatrice sembla comprendre puisqu'elle se distança de son corps. « Pardon. Tu veux t’asseoir ailleurs peut-être ? Je peux pas te porter, je peux t’aider mais… Je suis trop inutile. » Louis eut un léger sourire alors qu'il avait refermé ses yeux à moitié. La lumière lui faisait mal aux yeux, tout comme Cassiopée qui passait et revenait devant son champs de vision. De plus, il était assez étourdi par les événements, il avait l'impression que son corps se situait sur une pente raide et que bientôt il le lâcherait. Un peu comme la sensation que l'on a avant de vomir sans vouloir le faire, mais qu'on sent que ça va venir. Sauf que Louis n'avait pas envie de vomir. Il avait juste l'impression que son physique allait le lâcher, et il tentait de s'accrocher à la réalité tourbillonnante pour ne pas capituler à ses vertiges.

« T’as mal où ? » Louis expira doucement, grimaçant plus que jamais. Il était incapable de lui dire précisément où il avait mal, ça semblait être une souffrance générale. Comme si tout son corps avait propagé sa douleur pour que chaque partie en ait sa part à surmonter. « Je peux pas te laisser là tout seul, et je peux pas aller chercher de l’aide. Et y’a personne. Désolée, t’es tombé sur la mauvaise personne pour te sauver la vie. » Louis laissa tomber violemment ses mains contre le sol puis les plaqua contre la neige, tentant d'y trouver une quelconque stabilité comparé à ce qui se passait dans sa tête et dans son corps présentement. Finalement, il entendit Cassiopée prononcer plusieurs incantations et le bout de sa baguette magique se placer parfois sur ce qui semblaient être des plaies apparentes vu que la sensation n'était pas des plus agréables. Mais finalement, ça allait mieux. Tout ce que Cassiopée faisait lui procurait du bien. Au bout d'une dizaine de minutes, celle-ci s'arrêta. Un silence s'installa, puis fut rompu par un « Attends, bouge pas. » auquel Louis répondit en basculant sur le côté. Il sentit la neige fondre progressivement contre sa joue puis couler dans son cou, ce qui à la fois le faisait frissonner, mais étant ce qu'il recherchait aussi, le froid l'aidant à garder conscience dans le monde réel et ne pas s'évanouir ou quelque chose du genre. Après un moment qu'il ne saurait dire rapide ou pas, Cassiopée revint, annonçant : « J’ai rien trou… Oh attends. » Louis ouvrit doucement un œil, alors que la Serpentard forçait légèrement sur une porte qui finit par s'entrouvrir. « On va rentrer là ! Quelqu’un viendra bien nous chercher. » La sixième année l'incita à se redresser puis à se relever, ce que Louis répondit par un gémissement tout sauf dynamique et enthousiaste. Finalement, après cinq nouvelles minutes de calvaire, Cassiopée l'aida à s'asseoir sur la terre ferme et Louis ne se fit pas prier pour s'allonger sur le sol qui avait le grand avantage d'être stable comparé à son corps animé de soubresauts qui ne répondait plus à grand-chose de ce que voudrait ses neurones qui eux-même divaguaient joyeusement. Il posa sa tête sur les genoux de la jeune femme qui machinalement, passait ses mains dans ses cheveux, l'air toujours aussi alarmé. « Tu m’as fait peur. » Louis déglutit. Il sentit une masse légère se déposer sur lui et ferma les yeux. Pour une des rares fois de sa vie, il s'accordait à baisser sa garde, faisant confiance à Cassiopée. Il consentait à se laisser à la merci de la jeune femme et lui faisait intégralement confiance. Il lui offrait réellement toute sa vie dans ses mains et l'autorisait de ce fait à faire ce qu'elle voulait bien de lui, persuadé qu'elle ferait bien dans tous les cas. Toutefois, il ne put s'empêcher de placer entre ses doigts un des lacets de sa jupe, s'assurant que de cette manière, si la jeune femme en venait à décider de bouger, il mettait toutes les chances de son côté pour qu'il s'en rende compte. Il ouvrit une nouvelle fois les yeux, ses iris vertes se plantant dans le regard azuré de son interlocutrice qui continuait de passer ses doigts dans ses cheveux. Après quelques secondes de silence, Louis prit enfin la parole. « Tu sais. » Il toussota mais reprit, déterminé à prononcer ce qu'il avait sur le cœur. « Tu es mon élixir du bonheur, Cassiopée. » Il leva un peu plus les yeux vers la jeune femme. « Mon Felix Felicis. » Il eut un micro sourire, puis baissa le regard. « Ne pars pas tout de suite, s'il-te-plaît. Je veux pas que tu t'en ailles maintenant. » Il fronça légèrement les sourcils, dans une expression triste cette fois-ci à l'idée que la sixième année décide de le laisser déjà. Il ferma les yeux le temps de quelques minutes, essayant de calmer sa respiration assez essoufflée. Lors que ce fut globalement chose faite, il ajouta : « Je suis désolé. Que tu sois. Dans cette situation. » Il ouvrit les yeux, observant de nouveau son interlocutrice et précisant sur le même ton sincère : « Mais je suis content que ce soit toi. Avec moi. » Il posa sa main sur celle de la Serpentard, achevant : « Merci. »

Au bout d'un certain moment, que l'adolescent serait une nouvelle fois incapable de juger de court ou lent, la porte s'entrouvrit à la volée, faisant sursauter et Cassiopée et Louis. Une voix grave tonna, résonnant au passage dans la tête douloureuse du jeune homme : « Sortez. Vite. » Le jeune homme sentit Cassiopée se redresser, le lacet qu'il détenait glisser entre ses doigts. Le nouvel arrivé s'impatienta, beugla d'un ton autoritaire : « Allez ! Vite ! » Il s'approcha résolument des deux jeunes gens et Louis se sentit soulevé du sol en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire alors qu'il entendait la voix qui semblait particulièrement fluette et faible à côté de celle de l'homme de la Serpentard qui prononçait des termes dont Louis ne parvenait pas réellement à saisir le sens, vu qu'ils étaient articulés d'une manière bien plus rapide. Au bout de quelques minutes, la luminosité que Louis percevait à travers ses paupières changea à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il se sente propulsé sur une surface davantage moelleuse que le sol de la boutique sur lequel il s'était récemment allongé. Le Poufsouffle ouvrit les yeux sur ce qui semblait être un salon et plus loin devant lui une cuisine vu les buffets emmurés à la suite. Il se redressa légèrement, cherchant des yeux épouvantés une Cassiopée qui n'apparaissait pas dans son champs de vision. Finalement, il sentit sa main se poser contre sa tempe et leva des yeux brillants vers elle, s'assurant que c'était toujours la Serpentard à ses côtés.

« Je déteste cette guerre. Ils ne peuvent pas se mettre d'accord et arrêter de s'entre-tuer pour rien, par Merlin ? » s'impatienta une voix féminine que Louis essayait de suivre du regard tant elle semblait se déplacer rapidement, apparemment pressée. Quelques tiroirs et buffets se refermèrent violemment alors que la grosse voix qui les avait précédemment effarés reprenait d'un ton cette fois-ci plus doux mais conservant son caractère bourru : « Si c'était aussi simple, il n'y aurait pas de guerre, Margaret. » Les talons de la dite Margaret se stoppèrent sur le carrelage de la cuisine, puis la femme incita son compagnon à disparaître de son chemin d'un geste vif de la main. « C'est tout de même aberrant. Ces pauvres enfants n'ont rien demandé. Regarde-les, Robert. » « Je les vois bien, chérie, c'est moi qui te les ai apportés. » « Tu réalises pas, c'est pas possible. Sers quelque chose à boire à la jeune fille. Et j'ai fait des cookies, pour une fois, tu ne seras pas le seul à en manger, tiens. » Margaret eut un léger rire narquois avant de tirer un tabouret qui semblait à Louis se situer à quelques centimètres à peine de son oreille si bien que l'adolescent sursauta grandement. Il sentit une main rugueuse passer sur son front puis les pages d'un livre être feuilletées, comme des sortilèges parfois prononcés vers lui afin de le remettre un maximum sur pieds. Entre deux incantations, la dite Margaret ne pouvait s'empêcher de raconter sur qui elle avait déjà utilisé ce sortilège ainsi que de formuler une mini biographie de la dite personne, puis d'expliciter comment elle avait eu ce livre qui semblait alors composer un héritage familial, ainsi que finalement conter aux deux adolescents la vie de ses propres enfants, bien qu'aucun des deux jeunes gens ne l'écoutaient vraiment, Louis bien trop dans les vapes pour assimiler ne serait-ce qu'un dixième de la conversation et Cassiopée ayant probablement mieux à penser, comme le fait qu'ils manquaient à l'appel à Poudlard et qu'ils risquaient par la suite de gros ennuis. Imaginez, une poignée de mangemorts cherchant activement deux élèves possiblement en tentative de fuite. Après ce qui semblait être des heures de conversation et bien moins de mouvements de baguette magique, l'hôte des deux apprentis sorciers déclara, son œil critique scrutant Louis : « Je pense que ça devrait aller. Je reviens, je vais voir si je peux trouver quelque chose qui remplacera cette chemise avant que vous repartiez pour Merlin-sait-où. Parce que vous ne restez pas ici plus longtemps. Je ne veux pas de visite des guignols de la nuit. » Elle pointa du menton et d'un air dédaigneux la chemise de Louis en piteux état avec laquelle jouait gaiement un chaton éborgné. La dite Margaret se releva, s'orientant vers l'étage de sa maison. Alors qu'elle gravissait les marches de son escalier étroit, Louis se redressa posant ses yeux sur une Cassiopée détenant une assiette de petits gâteaux à l'apparence pas très avenante.
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Just close your eyes
The sun is going down
You'll be alright
No one can hurt you now
Come morning light
You and I'll be safe and sound


Louis et Cassiopée avaient finalement trouvés refuge dans une petite boutique abandonnée. Si ce n’était absolument pas du luxe, c’était toujours un abri contre le vent et ils sentaient un peu moins le froid. Le garçon pouvait aussi s’allonger sans craindre une pneumonie et la jeune fille respirer deux minutes et tenter de se calmer. Les doigts de Louis entrelacés dans un lacet de sa jupe faisait sourire Elektra. Il était comme un petit garçon qui se rassurait comme il pouvait. Leur regards se croisèrent, et à la plus grande surprise de la Serpentard ce fut le Weasley qui prit la parole. « Tu sais. » Avec seulement deux mots, le blond avait capté toute l’attention possible de la jeune fille qui le regardait avec des grands yeux entourés d’un maquillage ruiné par les pleurs et le froid. « Tu es mon élixir du bonheur, Cassiopée. » La Cayrel eut un immense moment de blanc. Décidément, Louis était bien trop gentil. Ou alors il était bourré, et c’est comme ça qu’il avait dit un truc débile et qu’il s’était fait tabassé et elle n’avait rien à faire là. Elle laissa au Poufsouffle le bénéfice du doute et lui sourit, émue. C’était quand même quelque chose de très gentil quelque soit les circonstances, et elle était en train de se demander ce qui se passait dans la vie de Louis pour qu’elle, Cassiopée Cayrel, soit son élixir du bonheur, comme il disait. Tous les opposaient, de leur idéologies jusqu’à leurs goûts basiques dans la vie et pourtant elle était en train de se ronger les sangs sur la santé du jeune homme qui lui souriait d’un tout petit mouvement de lèvres. Elle était en retard pour lui, c’était la deuxième fois de sa vie seulement qu’elle était en retard, la première fois ayant été supposée être la dernière. Elle se souvenait encore du regard de son père lorsqu’il lui avait dit qu’une Cayrel n’était jamais en retard. Une dizaine d’années plus tard, elle savait pertinemment qu’elle allait louper l’heure, mais c’était trop important. Louis cependant, sembla sentir qu’elle bougeait un petit peu ses genoux puisqu’il lança un autre regard à la blonde suivit d’une courte phrase. « Ne pars pas tout de suite, s'il-te-plaît. Je veux pas que tu t'en ailles maintenant. » La sixième année fit à son tour un sourire et passa son pouce sur le front du garçon. « Je ne pars pas, Louis, je reste. Promis. » Il y eut plusieurs minutes de silence, et Cassiopée essayait de s’enrouler dans son écharpe pour ne pas avoir froid tout en bougeant le moins possible pour ne pas déranger le pauvre sixième année allongé par terre. « Je suis désolé. Que tu sois. Dans cette situation. » Elektra se mordit la lèvre. Elle n’allait pas mentir et dire que ce n’était pas grave, puisque c’était le cas. C’était beaucoup plus grave qu’il ne pouvait l’imaginer mais c’était aussi trop tard pour reculer. Décidément, ils leur arrivaient beaucoup de choses irréversibles à tous les deux. Elle ne répondit pas, et Louis reprit. « Mais je suis content que ce soit toi. Avec moi. » La Serpentard eut un demi-sourire. Elle était contente qu’il lui dise ça, même si elle aurait préféré que cela soit en d’autres circonstances. Il n’y avait pas grand-chose de réjouissant dans leur situation actuelle. La jeune fille sentit quelque chose sur sa main, et mis quelques secondes avant de réaliser que c’était seule du garçon qu’il avait posé sur la sienne. Le sourire qui suivit en fut cette fois-ci un vrai à l’entente du sincère « Merci. » Cassiopée sentit une larme rouler sur sa joue, et chuchota à son tour. « Ne me remercie pas pour ça. »

Le silence qui dura après cette dernière phrase de la blonde fut long. Une bonne demi-heure était passée, et Elektra désespérait que quelqu’un vienne les chercher. Elle hésitait à réveiller Louis, elle ne savait même pas s’il dormait mais préférait qu’il reste un tantinet conscient, ne sachant toujours pas la gravité de ses blessures. Au bout d’un laps de temps qui sembla une éternité pour la Serpentard, elle entendit du bruit à l’extérieur de la boutique. Sans hésiter, elle se mit à crier aussi fort qu’elle put. « Y’a quelqu’un ? On est à l’intérieur, y’a quelqu’un ? » Le Poufsouffle bougea un tantinet sur ses genoux. Réalisant qu’il n’était pas endormi et qu’elle devait le faire plus souffrir qu’autre chose, elle se tut. La minute d’après, ses rêves s’étaient réalisés : quelqu’un était venu les chercher. Ce n’était pas la personne qu’elle attendait mais c’était déjà ça. Un homme plutôt grand et qui semblait peu délicat s’approchait d’eux à grands pas. « Debout. » Cassiopée ne se fit pas prier et se leva, posant délicatement la tête de Louis par terre. « Sortez. Vite. » La sixième année bégaya un instant, mélangeant les mots dans sa tête et n’arrivant plus à dire ce qu’elle comptait prononcer. A la place, elle montra le garçon du doigt et l’homme hocha la tête. Celui-ci le souleva et sortit de la boutique. Cassiopée trottinait à côté, essayant d’expliquer ce qui c’était passé tout en demandant où est-ce qu’ils allaient. « Allez ! Vite ! » Elektra trouvait l’allure bien dur à suivre, et c’était un vrai défi de marcher aux côtés de l’homme inconnu qui allaient soit les exécuter soit leur sauver la vie, mais elle voyait la main de Louis pendre dans le vide et essayait de se calquer sur le rythme de l’adulte rien que pour rester dans le champ de vision du Poufsouffle. Ils traversaient plusieurs ruelles, marchaient à toute vitesse dans Pré-au-Lard pour arriver dans un petit bâtiment, une échoppe près de la sortie du village. La Serpentard essaya de trouver ce que c’était mais ne réussit pas à découvrir la nature du magasin et fut rapidement trainée à l’étage par ce qui semblait être la maitresse de maison.

« Merci, merci, merci… » La jeune fille n’avait rien d’autre à dire. L’homme leur avait bel et bien sauvé la vie en offrant une petite partie de son étage. Louis était dorénavant sur un lit bien plus confortable que le sol de la boutique. Alors qu’il se redressait sur son lit, la maitresse de maison fit un signe à Elektra pour lui dire qu’il fallait qu’elle arrête de répéter sans cesse des remerciements inutiles. Elle se tourna donc vers le jaune et noir et posa sa main doucement sur sa tempe pour qu’il se rallonge. Il plongea ses yeux dans les siens et elle lui fit un baiser sur le front, le rassurant comme elle pouvait. « Je déteste cette guerre. Ils ne peuvent pas se mettre d'accord et arrêter de s'entre-tuer pour rien, par Merlin ? » Cassiopée soupira. Les gens étaient bien naïfs. « Si c'était aussi simple, il n'y aurait pas de guerre, Margaret. » Elektra serrait la main de Louis, se demandant ce qu’elle pouvait bien faire de plus. Elle n’avait pas envie d’écouter des adultes le moins concerné du monde parler d’une guerre que les élèves étaient obligés de vivre tous les jours dans des clans stupides qui empêchaient deux personnes comme la blonde et le blond de vraiment sympathiser voir plus. En théorie. Cassiopée réfléchit un instant, se demandant si les clans pour elle était une excuse ou si malgré tout, elle n’aurait pas sympathiser avec le Weasley. Peut-être que leurs caractères les auraient séparés de toute manière. « C'est tout de même aberrant. Ces pauvres enfants n'ont rien demandé. Regarde-les, Robert. » « Je les vois bien, chérie, c'est moi qui te les ai apportés. » « Tu réalises pas, c'est pas possible. Sers quelque chose à boire à la jeune fille. Et j'ai fait des cookies, pour une fois, tu ne seras pas le seul à en manger, tiens. » La dite jeune fille leva les yeux, comprenant qu’ils parlaient d’elle. « Si vous avez quelque chose de chaud… » Margaret hocha la tête. Elle ramena une assiette de gâteau qui ne ressemblait à rien de ragoutant et la posa d’office sur les genoux de la Serpentard, qui regarda ce qui n’avait de cookie que le nom d’un œil suspect. La jeune femme décidé finalement d’agir et attrapa ce qui ressemblait à un livre de sortilèges. Après l’avoir un tantinet feuilleté, elle attrapa sa baguette et commença à lancer quelques sorts sur Louis. Au début, Cassiopée essaya de protester, ne sachant pas si elle pouvait faire confiance à la femme mais voyant que ça semblait faire du bien au garçon toujours dans les vapes, elle ne dit rien. La sixième année commençait cependant à perdre patience, considérant le fait que la femme en face d’elle lui racontait la totalité de son arbre généalogique et leurs relations avec les sorts de guérisons correspondant qu’elle était en train de lancer sur Louis. En repensant à l’arbre généalogique, Cassiopée sourit. Ça suffit à Margaret pour ne pas se vexer et continuer de se rendre utile. La blonde n’avait toujours pas vu l’arbre généalogique que le sixième année avait réalisé avec patience et amour, et elle avait toujours comme objectif d’y jeter un coup d’œil. C’était un moyen d’engager la conversation et de le revoir avec une raison valable. Si on considérait la vision de la généalogie d’une famille qui ne l’intéressait pas une excuse valable. Ça suffirait. Le temps passait, et les pensées de la blonde vagabondaient loin, bien loin du moment présent. Elle ne supportait plus la voix de Margaret bien que la jeune femme semblait pleine de bonne volonté. Cassiopée reporta son attention sur elle en la voyant se lever. « Je pense que ça devrait aller. Je reviens, je vais voir si je peux trouver quelque chose qui remplacera cette chemise avant que vous repartiez pour Merlin-sait-où. Parce que vous ne restez pas ici plus longtemps. Je ne veux pas de visite des guignols de la nuit. » « Merci, c’est très gentil de votre part. On va essayer de pas vous déranger très longtemps de toute façon. » Ils avaient en effet d’autres choses à faire, comme retourner à l’école où ils étaient censés être depuis longtemps déjà. Est-ce que des mangemorts étaient déjà à leur recherche ? Cassiopée était en train de chercher une excuse. Ce n’est pas comme si leur retard était vraiment volontaire, et même si Louis n’était pas vraiment porté dans le cœur de toute l’administration, c’était peut-être justifiable. Elektra pourrait peut-être même s’en sortir sans rien.

Louis se redressa soudainement, regardant la blonde. Celle-ci lui fit un petit sourire. « Je sais pas si t’as entendu. Margaret est allée chercher un haut pour toi. Malheureusement, ma veste te va moi bien que ta chemise à moi. » Cassiopée regarda les gâteaux sur ses genoux. « Tu veux manger… quelque chose ? » Le blond fit non de la tête, et elle posa l’assiette de biscuits sur le sol. Elle rapprocha la chaise du lit et tendit la main pour enlever une mèche du front de Louis. « T’as l’air d’aller un peu mieux. Enfin, t’es moins pâle. Mais je serais toi je me recoucherais, peut-être. Tant que t’as pas à marcher ou courir pour revenir à Poudlard, profite. Je sais pas si notre retour sera de tout repos et quand est-ce que tu pourras vraiment te reposer. » La Serpentard fronça les sourcils et réfléchit une fois de plus à ce qui pourrait peut-être leur arriver. Une colle ? Si ce n’était que ça, elle s’en fichait. Ce n’était malheureusement pas sa première, et pour un retard aussi important ce n’était rien comme punition, ce qui l’amenait aussi à penser que ça serait pire. Ils ne pouvaient pas les renvoyer, de toute façon. Et puis elle avait pris la défense de Louis, si elle ne s’était pas arrêté il aurait eu beaucoup de mal à rentrer tout seul et il n’aurait eu aucun témoin de son accident. « Que va dire Lucy… » Ce fut au tour de Louis de froncer les sourcils. Cassiopée expliqua sa pensée au jeune homme. « Tu es proche d’elle, non ? Déjà qu’elle ne me porte pas dans son cœur, si elle me voit ramener Louis Weasley mal en point, en retard, elle pourrait légitimement se poser des questions. Je te laisserais lui expliquer la situation, elle ne m’écoutera pas et j’ai peur qu’elle devienne violente. » La sixième année jeta un coup d’œil aux escaliers vers le grenier. Margaret était définitivement lente, ou alors elle cherchait le mieux qu’elle avait pour le sixième année mais vu la tête des cookies, elle espérait que Louis ne s’attendait pas à un costume sur mesure. « Tu peux marcher ? On va bientôt devoir sortir de là… et je doute que j’arrive à te porter. » Sans mentionner la souffrance de la blonde concernant ses talons, ses bras étaient bien trop faibles pour porter un garçon comme Louis. Pour porter quoique ce soit plus lourd que des sacs de shopping et son sac à main. Ce qui était un poids plus conséquent qu’on ne pouvait le penser, ceci dit. « Au pire, je pourrais toujours essayer de t’aider. » Louis eut un sourire. Cassiopée le lui rendit et serra un peu plus la main du garçon. « Je ferais de mon mieux. J’ai déjà filé mes collants pour toi, je pense que j’ai atteint le point de non-retour et que j’ai jamais autant aidé quelqu’un. Tu te rends même pas compte de ce que ça représente, mes collants. C’est cher tu sais. Et ça se file pas si rapidement avec tous les sorts que je leur ai jetés. Et pourtant, regarde. » La jeune fille pointa du doit le haut de sa cuisse jusqu’à son genou, où on voyait maintenant sa peau au lieu du tissu noir censé recouvrir la totalité de sa jambe. Le regard du Poufsouffle était peu expressif et Cassiopée eut un petit rire. « ça ne doit pas vraiment te dire quelque chose, mais c’est une preuve d’amour, je te promets. » Réalisant que ces mots pouvaient être pris bizarrement, la sixième année essaya de se rattraper. « Enfin, d’amour, tu vois ce que je veux dire, c’est juste, enfin, bref, je… je vais me taire, mais t’as compris hein ? » Le Weasley hocha la tête et Elektra soupira.

« J’ai froid. » Louis avait sa veste sur lui, et la regarda, une lueur un brin gênée dans le regard. Il tendit la main pour lui rendre ce qui lui appartenait, et la panique repris chez Cassiopée. « Non non, garde la, je voulais pas que tu comprennes que je voulais la récupérer, j’ai mon écharpe. » Ils commencèrent à se chamailler doucement, Louis pour lui rendre sa veste et Cassiopée pour qu’il la garde. Sans grande surprise vu qu’il était affaibli, elle remporta la bataille et il garda la seule chose qui pouvait le tenir un peu au chaud. « C’est pas comme si je tenais vraiment à ma voix, de toute façon elle est bien partie pour disparaître salement avec le froid qu’il fait. » La Serpentard haussa les épaules. « Je suppose quel le fait que je me taise fera du bien à tout le monde. Ça te laissera du temps pour parler un peu plus. Enfin que si tu veux. Ça se trouve je t’ennuie. Oh mon dieu. Bon, j’ai compris, je me tais. » La Cayrel soupira et se pinça les lèvres. A tous les coups elle allait reprendre la parole et parler inutilement à Louis dans moins de trois minutes. Pour éviter ça, elle se leva et s’approcha des escaliers. « Mar… Margaret ? » « Quoi ? » « Vous… avez besoin d’aide peut-être ? » « Non, je trouve juste plus la malle où j’ai des affaires de la taille de votre ami. Vous allez devoir patienter, je crois qu’elle est au sous-sol en fait. » Elle vit le visage de la propriétaire de l’échoppe passer par les escaliers, puis son bras. « Tiens, attrape. Ça le gardera un peu plus chaud. » Elle lui lança une couverture et retourna dans ce qui semblait être un grenier. Cassiopée sourit et retourna près du lit.

« J’avais dit que je parlerais plus, mais tiens voilà. Margaret m’a donné une couverture, elle trouve pas encore de vêtements pour toi. » Louis, qui s’était entre temps recouché, leva les yeux. Il frissonnait lui aussi, et accueillit la couverture avec des yeux brillants. Cassiopée posa sa main sur le front du blond et se rendit compte qu’il était brulant, même s’il frissonnait en même temps. Comme de la fièvre, juste avec une sensation de froid en plus, ce qui n’était pas étonnant puisque la pièce dans laquelle ils se trouvaient n’était absolument pas chauffée. « Oh lala. Mon pauvre Louis. » La verte et argent s’assit sur le lit à côté de lui. La chaise était définitivement trop peu confortable pour que son dos y tienne une minute de plus, mais elle n’osait pas se plaindre. Elle n’allait quand même pas en plus demander un fauteuil. Même si elle en rêvait plus que n’importe quoi d’autre. Un lit, elle voulait un lit. En pensant à son lit qui l’attendait dans le dortoir, elle réalisa qu’elle était assise sur un lit assez grand pour deux, mais elle ne voulait pas forcer Louis à le partager. Cassiopée étala la couverture sur le garçon, qui se recroquevilla dedans. Elle semblait être vraiment chaude, et plus la blonde tremblotait plus la définition du paradis pour elle était l’emplacement de Louis. Dans un lit, sous une couette. Le Weasley entrouvrit un œil. Elektra le fixa un instant et repris sa main qu’elle avait lâché. Le blond souleva la couverture et fit un petit sourire à Cassiopée. Elle eut un moment de blanc et regarda la place libre qui s’offrait à elle. Après quelques secondes d’hésitation, et voyant que Louis tenait toujours la couverture un peu relevée, elle se glissa dans le lit et se colla au garçon. « Oh, c’est un édredon. Oh, ça fait du bien. Ooooh. Je te fais pas mal ? T’es sûr que tu veux pas le lit pour toi tout seul ? Je peux rester dehors si tu veux. Je parle trop. Oh, il fait chaud ici. Bon je me tais. »
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyLun 28 Mai - 11:25

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Le décor avait de nouveau changé. Louis était passé de la ruelle isolée d'un secteur quasiment désert de Pré-au-Lard à l'intérieur d'une boutique abandonnée puis ce qui semblait être le salon d'une modeste demeure. La neige ou le plancher irrégulier avaient été ainsi troqués pour un lit relativement confortable, ce dont Louis ne se plaindrait aucunement, bien que dans l'état où il était, il aurait pu être installé sur des aiguilles, probablement n'aurait-il pas eu grande énergie à s'en ôter plus que cela. Mais dans ce lit, il avait l'impression de s'enfoncer mollement, comme s'il était sur un petit nuage, et ses blessures en devenaient bien moins douloureuses que lorsqu'elles étaient appuyées contre les dernières surfaces qu'il avait dû expérimenter contre son gré. Reprenant de nouveau conscience des événements, Louis se redressa assez soudainement, inquiet d'une nouvelle tournure dont il n'avait pas saisi tout le cheminement. Il chercha des yeux Cassiopée, un élément qui s'était avéré stable jusqu'à présent et finit par poser son regard sur la jeune femme, ce qui eut le don de le rassurer grandement. Celle-ci lui offrit un sourire, lui annonçant : « Je sais pas si t’as entendu. Margaret est allée chercher un haut pour toi. Malheureusement, ma veste te va moins bien que ta chemise à moi. » Louis baissa les yeux sur le plancher où ce qui restait de sa chemise se faisait malmener par le chaton du couple qui les avait recueillis provisoirement. Il orienta ensuite son regard sur son torse violacé à quelques endroits et évita d'y toucher, jugeant qu'il était plus judicieux de ne pas tenter la douleur, surtout que vu l'état et la nouveauté des coups, il aurait certainement mal. « Tu veux manger… quelque chose ? » L'adolescent hocha la tête légèrement en signe de dénégation, s'appuyant toujours sur son avant-bras, prenant connaissance du lieu qui l'entourait, émergeant pour la troisième fois depuis un peu plus d'une heure. Il entendit l'assiette de cookies rencontrer le sol puis les pieds de la chaise s'y frotter, Cassiopée se rapprochant de lui. La main de la sixième année dégagea son front d'une mèche rebelle alors que son interlocutrice constatait : « T’as l’air d’aller un peu mieux. Enfin, t’es moins pâle. Mais je serais toi je me recoucherais, peut-être. Tant que t’as pas à marcher ou courir pour revenir à Poudlard, profite. Je sais pas si notre retour sera de tout repos et quand est-ce que tu pourras vraiment te reposer. » Le jeune homme baissa les yeux tandis que la Cayrel fronçait les sourcils, plongeant dans ses réflexions. Rapidement, il se dit qu'il devait vraiment avoir une sale mine pour que la Serpentard lui confie qu'il avait l'air moins « pâle ». Ensuite, l'évocation de Poudlard enracinait un peu plus Louis dans le monde réel. Ils auraient des ennuis, de graves ennuis, à moins d'un coup de brio de la part d'un d'entre eux. Il n'avait jamais vraiment eu affaire aux mangemorts en règle générale. Il avait cours avec eux, et ça s'arrêtait là. Il avait été collé très rarement et il était assez bien tombé à chaque fois. En somme, il n'avait jamais connu de véritables tortures comme il avait pu le voir sur le corps de certains de ses confrères Résistants. Ou, comme Emily, il n'avait jamais eu de termes peu flatteurs et sanguinolents gravés temporairement sur le dos de sa main. Mais de toute évidence, ça ne saurait tarder. Rapidement, Louis s'en voulu. Il avait déjà demandé pardon à l'adolescente mais d'une certaine manière, il était en partie responsable de ce qui l'attendrait elle aussi. D'accord, il n'avait jamais demandé à être battu dans une ruelle ni à s'aventurer seul à Pré-au-Lard, il s'était plutôt laissé porté par les événements et encore une fois, sa malchance avait frappé. Mais Cassiopée n'avait rien demandé, et finalement, sa bonté d'âme lui procurerait un goût amer puisqu'elle serait peut-être punie pour avoir secouru le jeune Weasley, ce qui l'avait mis en retard. Louis grimaça. Il avait connu une Gryffondor qui avait tenté quelques fuites du château et qui n'y était jamais réellement parvenue, se faisant toujours repérée puis ramenée au collège de sorcellerie. Ça n'avait jamais finit bien pour l'adolescente et elle en avait payé un prix plutôt fort, bien qu'au final, elle n'en était pas à son premier coup d'essai et que c'en devenait logique, malheureusement. Mais le Poufsouffle se remémorait assez bien comment le personnel de Poudlard mettait en œuvre d'assez forts moyens pour récupérer ses éléments un peu trop téméraires. Comme il se souviendrait de ce qu'il avait vu de leurs façons d'essayer de leur faire passer ce goût de l'aventure avant l'heure. Peut-être qu'ils obtiendraient le bénéfice du doute, mais Louis avait du mal à y croire. Il pensait que Cassiopée pourrait s'en sortir assez bien, voire sans rien ou peut-être avec une simple retenue. Mais il était bien moins optimiste pour lui. Il avait les preuves physiques de ce qui l'avait retenu mais elles n'auraient pas grands poids devant le Directeur ou ses pions qui y verraient plutôt une autre erreur de la part du jeune homme et il en serait donc possiblement doublement sanctionné. Aux yeux de l'autorité obscure de Poudlard, il obtiendrait que ce qu'il avait semé. Et puis, son nom de famille n'aiderait en aucun point. Ce n'était pas comme si Louis pouvait dire que des Résistants l'avaient attaqué. Ce serait non seulement un mensonge – ce que le sixième année n'avait pas grand talent à rendre naturel – mais en plus, plus qu'incroyable. Formuler un tel propos rimerait à se payer la tête des mangemorts ainsi il serait préférable qu'il se contente de recevoir ce que l'avenir lui réservait, sadique, sans tenter de s'en sortir. De toute façon, il ne s'en sortirait pas. L'adolescent leva les yeux, essayant de chasser les hypothèses quant aux futurs affrontements et punitions qui l'attendaient pour se focaliser sur l'instant présent et sa salvatrice de la soirée.

Le jeune homme déposa sa tête contre le matelas, retrouvant une position reposante. Pendant quelques secondes, un silence s'installa entre les deux jeunes gens, que Cassiopée finit par briser. « Que va dire Lucy… » Louis fronça les sourcils, ne saisissant pas sur le coup ce que sa cousine préférée pouvait bien avoir à faire dans toute cette histoire. « Tu es proche d’elle, non ? Déjà qu’elle ne me porte pas dans son cœur, si elle me voit ramener Louis Weasley mal en point, en retard, elle pourrait légitimement se poser des questions. Je te laisserais lui expliquer la situation, elle ne m’écoutera pas et j’ai peur qu’elle devienne violente. » Louis eut un léger rire bien que pour le coup, ça ne pouvait faire rire que lui et cela en pensée. Car une Lucy furibonde devant soi, c'était réellement effarant et on prenait sa colère très au sérieux. En tout cas, dans le cas du jeune Poufsouffle. Lucy avait beau sembler frêle et adorable a priori, elle n'était pas du tout inoffensive en réalité. Il ignorait comment Lucy pourrait réagir en apprenant que ce soit la Serpentard qui ait ramené Louis au château dans un état assez déplorable. Il doutait bien qu'elle ne sauterait pas de joie, mais pour le coup, il ne savait pas trop si elle en voudrait à Louis ou à Cassiopée, si elle ferait un lien entre les deux étudiants ou pas. Si elle s'imaginerait que Cassiopée lui ait fait du mal ou pas. Une chose était sûre, il n'était pas dans la tête de sa cousine et ne le serait jamais. Mais en attendant, il pensait que la partie « Lucy » des nombreuses conséquences à venir serait un peu moins douloureuse – en tout cas, sur une courte durée - que celle que leur réserverait l'autorité du château. Se voulant rassurant, le garçon annonça : « T'inquiète pas, je m'en occuperai. »

Le Poufsouffle ferma quelques secondes les yeux alors que Cassiopée jetait un coup d'œil vers l'escalier qu'avait emprunté précédemment l'hôte de la maison dans laquelle ils se situaient. « Tu peux marcher ? On va bientôt devoir sortir de là… et je doute que j’arrive à te porter. » Louis ouvrit de nouveau les yeux. Difficile de le dire comme ça, mais il s'en pensait capable. En tout cas, bien plus que quelques temps auparavant. Il avait toujours terriblement froid et il ne pouvait s'empêchait de trembloter à intervalle plutôt réguliers, mais il pensait avoir en sa possession un peu plus de force que lorsqu'il était dans la boutique délaissée. « Au pire, je pourrais toujours essayer de t’aider. » Un fin sourire reconnaissant étira les lèvres du sixième année. L'apprentie sorcière le lui rendit, pressant sa main contre les siennes. « Je ferais de mon mieux. J’ai déjà filé mes collants pour toi, je pense que j’ai atteint le point de non-retour et que j’ai jamais autant aidé quelqu’un. Tu te rends même pas compte de ce que ça représente, mes collants. C’est cher tu sais. Et ça se file pas si rapidement avec tous les sorts que je leur ai jetés. Et pourtant, regarde. » Un sourire figé était toujours présent sur le visage de l'attrapeur tandis qu'il baissait les yeux sur la cassure du collant qu'elle lui montrait. Cette dernière eut un rire devant le manque flagrant de réactivité de son interlocuteur. « Ça ne doit pas vraiment te dire quelque chose, mais c’est une preuve d’amour, je te promets. » Le garçon passa son regard des collants au visage de l'adolescente, légèrement interloqué par ses derniers propos. Elle lui promettait réellement de lui donner une preuve d'amour ? « Enfin, d’amour, tu vois ce que je veux dire, c’est juste, enfin, bref, je… je vais me taire, mais t’as compris hein ? » Le garçon hocha la tête à l'affirmative bien qu'un sourire amusé empruntait ses traits et qu'un frisson lui parcourait l'échine. Quelques secondes plus tard, la Serpentard soupirait, déclarant : « J’ai froid. » Louis l'observa quelques instants, se rendant compte qu'en effet, elle n'était pas chaudement vêtue. Et après plus importantes réflexions, il réalisa que la veste de la jeune femme reposait sur ses épaules et qu'il en profitait assez goulûment pour le coup. Le Poufsouffle eut un air aussi désolé qu'embarrassé alors qu'il tirait sur la veste qui le recouvrait en vue de la rendre à sa propriétaire. « Non non, garde la, je voulais pas que tu comprennes que je voulais la récupérer, j’ai mon écharpe. » Le jeune homme fronça les sourcils, n'assimilant pas tout à fait l'importance d'une écharpe pour la tenir au chaud. Mais l'adolescent comprit bien vite qu'il n'avait pas son mot à dire et laissa Cassiopée reposer sa veste sur lui. Alors que quelques frissons se stoppèrent lorsque sa peau retrouva le rembourrage de la veste, il répliqua en vain, d'une voix rauque : « Mais je veux pas que tu attrapes froid. » « C’est pas comme si je tenais vraiment à ma voix, de toute façon elle est bien partie pour disparaître salement avec le froid qu’il fait. » Elle haussa les épaules, résignée. « Je suppose que le fait que je me taise fera du bien à tout le monde. Ça te laissera du temps pour parler un peu plus. Enfin que si tu veux. Ça se trouve je t’ennuie. Oh mon dieu. Bon, j’ai compris, je me tais. » Louis leva des yeux assez effrayés sur la Serpentard. Il n'avait pas spécialement envie qu'elle se taise, et alors qu'elle se levait pour s'éloigner, il n'avait qu'un désir : qu'elle revienne. Surtout qu'il se sentait réellement mal, comme ça, tout seul, congelé en plein territoire inconnu et se sentant plus que vulnérable. Angoissé, il se recroquevilla légèrement, se faisant des films sur comment quelqu'un pouvait surgir de nulle part – comme de cet imposant vaisselier suspect, par exemple - et l'assassiner ici, là, tout de suite, à coup de tasses de thé et petites cuillères. Alors qu'il s'apprêtait à rappeler la jeune femme et lui promettre qu'elle pourrait parler autant qu'elle voulait, qu'il s'en fichait du moment qu'elle soit toujours à ses côtés, il l'entendit s'adresser à la propriétaire de la maison. Après un court échange entre les deux représentantes de la gente féminine, Cassiopée revint vers lui, une couverture en main. Un ange apparaissait.

« J’avais dit que je parlerais plus, mais tiens voilà. Margaret m’a donné une couverture, elle trouve pas encore de vêtements pour toi. » Louis posa des yeux brillants sur la couverture, rassuré que Cassiopée soit de retour, mais incapable de réfréner les frissons qui le secouaient de plus en plus notamment depuis ses visions de service à thé mortel. Il avait froid. Terriblement froid. La veste de Cassiopée ne lui donnait plus l'effet de chaleur qu'elle avait pu lui procurer pendant quelques minutes et il avait l'impression d'être dans un réel congélateur. Le voilà en Antarctique et non plus en Écosse. Son propre sang semblait glacial. Il sentit la main de la sixième année se poser contre son front, ce qui le fit frissonner encore plus étant donné que l'adolescente avait les mains froides. Comme s'il craignait qu'elle le retouche, il s'enfonça un peu plus dans le fond de son lit, recherchant un peu de chaleur désespérément, rapatriant ses bras contre sa poitrine. « Oh lala. Mon pauvre Louis. » Tel le paradis le graciant de la part des dieux, Louis sentit une couverture le recouvrir. Promptement, il y rechercha le plus de chaleur possible, s'y recroquevillant puis s'en recouvrant jusqu'aux oreilles bien que toujours épris de tremblements. Louis soupira de soulagement, tentant de se réchauffer en s'immobilisant prodigieusement bien qu'il savait parfaitement que pour récupérer de la chaleur il fallait bouger selon les manuels et romans portant sur la survie qu'il avait pu lire dans son existence. Mais il s'en fichait, de toute façon, il allait déjà mieux. De plus, s'il voulait éviter de perdre la vie à cause de quelques pièces de vaisselle à dessein funeste, il était préférable qu'il fasse le mort et évite d'attirer l'attention en gigotant. Il ouvrit un œil sur Cassiopée qui demeurait toujours à ses côtés, le regard absent et dans un effort surhumain, il repoussa la couverture, son ultime protection, l'invitant à le rejoindre. La jeune femme hésita quelques secondes, rendant la bonté de Louis telle une véritable torture pour le garçon puis elle finit par se faufiler à ses côtés. Elle se blottit finalement contre lui, ce qui eut le don de rafraîchir puis réchauffer le jeune homme, tandis que la Serpentard, alias son nouveau petit radiateur humain, commentait. « Oh, c’est un édredon. Oh, ça fait du bien. Ooooh. Je te fais pas mal ? T’es sûr que tu veux pas le lit pour toi tout seul ? Je peux rester dehors si tu veux. Je parle trop. Oh, il fait chaud ici. Bon je me tais. » « Non, t'es pas une théière. » Louis reposa la couverture sur elle – ou plutôt la laissa tomber – ainsi que sa main qui atterrit sur le ventre de la jeune femme et y resta. Il expira longuement, tentant de récupérer un minimum de contrôle sur son corps frigorifié et de se calmer vis-à-vis de ses frayeurs à propos du terrible vaisselier. Il ferma les yeux quelques instants, un silence religieux s'immisçant entre les deux adolescents qui profitaient du nouveau réconfort qui leur semblait divin sur le coup. Finalement, Louis annonça, les yeux néanmoins toujours fermés, le cœur battant la chamade : « Les barrières de Poudlard sont fermées. On pourra pas rentrer de nous-mêmes. Sauf si tu veux faire coucou au premier mangemort qui daignera passer dans le coin. Mais ce n'est pas comme si on pourra rentrer en douce non plus. A moins que ce soit le bibliothécaire qui se soit occupé des registres. Oli Stoker. Son nom me fait penser à un couteau. Stoker. » Le garçon bougea légèrement, comme pour garder un œil sur le meuble à vaisselle. Puis, il rapprocha son front de la joue de l'adolescente, y cherchant chaleur et refuge.

« Quand on rentrera au château, il faut que tu dises que c'est de ma faute, d'accord ? De toute façon, ce l'est, d'une certaine manière. Dis que je t'ai retenu. Que si tu es en retard, c'est seulement à cause de moi. » Il leva les yeux et soutint quelques instants son regard dans l'azuré de son interlocutrice, espérant y recueillir une promesse qu'elle ferait tout pour éviter les réprimandes de son côté. « Tu es une Cayrel, je suis un Weasley, c'est possible. Et je sais que c'est largement dans tes cordes. Je m'en fiche de ce qui va m'attendre, mais je ne veux pas que tu payes pour ça. Pour moi. » Il ne rompit pas tout de suite le contact visuel qu'il partageait avec la Serpentard. « Tu veux bien faire ça pour moi ? » Il attendit patiemment la réponse de Cassiopée avant de lui confier. « Ce meuble me fait peur. » « Je pense avoir enfin trouvé quelque chose. Ça appartenait à mon fils, Jacob... » Margaret se stoppa, surprise d'assister à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle s'avança des deux adolescents, sortit sa baguette pour allumer un feu dans le foyer à l'autre bout de la pièce puis s'assit sur la chaise précédemment utilisée par Cassiopée. « D'où venez-vous ? Vous n'êtes pas des élèves du château ? » Elle lança un air suspicieux au duo, recherchant une quelconque pièce d'uniforme. Ni Louis ni Cassiopée ne l'avait revêtit pour s'aventurer dans le village des sorciers. Seul leur jeune âge et la sortie à Pré-au-Lard de la journée organisée par le château pouvait les trahir. Tout comme quelques mangemorts faisant du porte-à-porte à leur recherche, bien sûr. Toujours enseveli sous leur édredon merveilleux, Louis répondit d'un ton catégorique : « Non. » Un regard d'un bleu aussi froid que la température ambiante foudroya l'adolescent. « Alors vous êtes en fuite ? Des nés-moldus ? » Cassiopée eut un léger soubresaut. « Non, pas des nés-moldus. Tant mieux. » Margaret se redressa, se déplaçant lentement vers sa cuisine. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge puis annonça presque à contrecœur : « Il y a une pièce de la maison où vous pouvez rester pour quelques heures. Mais je ne veux aucun problème. Donc pas de bruit. » Elle alluma sa cuisinière et y plaça un chaudron. Louis frissonna, s'imaginant presque dans Hansel et Gretel, tandis que Margaret revenait vers eux. « Suivez-moi. » Cassiopée se releva et Louis tenta de la suivre. Au bout d'une dizaine de minutes, ils arrivèrent dans une pièce étroite dont la fenêtre avait été condamnée. Rapidement, Louis eut la sensation d'être emmené dans une véritable cellule de prison. « Il y a des bougies, dans ce coffre. » Margaret montra du menton la dite malle et les deux élèves l'ouvrirent après avoir posé leur vénérable édredon sur le matelas de la pièce, découvrant son intérieur tandis que l'hôte tournait les talons et redescendait au rez-de-chaussée.

Alors que Cassiopée formulait quelques sortilèges pour illuminer la salle à la lueur des bougies, Louis enfila non sans difficultés le haut que lui avait donné Margaret, ses jambes sous l'édredon et calé contre le mur. Finalement, il abandonna l'idée de le fermer lui-même vu qu'il ne parvenait pas à effectuer le moindre boutonnage et Cassiopée finit par le rejoindre alors que la femme leur apportait deux bols de soupe et repartait. Lorsque la Serpentard reprit place à côté de lui sous leur couverture, deux bols de soupe en main, il lui fit remarquer : « Tu m'as pas répondu. Pour Poudlard. » Il observa Cassiopée s'installer précautionneusement à ses côtés et passa son doigt sur la partie filée de son collant. « Dans mon arbre, j'ai deux sœurs. Y'en a une que je supporte autant que tu aimes la tienne. C'est le seul point commun que je nous ai trouvés. » Il leva les yeux et recouvrit les jambes de Cassiopée sous l'édredon alors qu'elle levait les bras. « Mais j'imagine que c'est pas grave. Que c'est pas important, les points communs. Sauf pour tes collants. Je te rembourserai. » Il réprima un frisson et posa son regard contre la flamme d'une bougie. « J'aime bien, quand même. » Il eut un léger sourire, précisant bien que ses répliques ne soient pas de ce qu'on puisse qualifier de très explicite : « Tout ça. » Il releva son regard sur l'adolescente, comme s'il voulait lui faire comprendre que ce qu'il appréciait, c'était le fait qu'ils soient là tous les deux et seulement tous les deux bien que la situation ne soit pas des plus géniales. Il aimait le fait qu'elle ait tenu sa promesse et qu'elle soit restée avec lui, tout comme le fait qu'elle avait prit et continuait de prendre des risques pour lui. Elle traversait des épreuves et prenait de soin d'un Poufsouffle dont elle n'était même pas responsable. Il se promit de trouver un moyen pour lui montrer toute sa gratitude autre que par des mots dès qu'il en serait capable. De trouver ses propres collants à filer pour elle.
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyMar 29 Mai - 5:03

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Never cared for what they say
Never cared for games they play
Never cared for what they do
Never cared for what they know
And nothing else matters.

La Serpentard soupirait d’aise sous la couverture. Elle avait enfin chaud, et elle aurait donné n’importe quoi pour se sentir un peu mieux quelques secondes plus tôt. Et maintenant, elle était sous un édredon. Enfin quelque chose de positif. « Non, t'es pas une théière. » Cassiopée fronça les sourcils. En demandant si elle ne lui faisait pas mal, elle ne s’attendait pas à une réponse comme ça. Qu’est-ce qu’une théière avait avoir dans la conversation ? C’était sûrement la fièvre, ce qui inquiéta un tantinet la blonde. S’il commençait à partir dans des délires tout seul, ça n’irait pas bien. Elektra posa sa main sur celle de Louis, qui était sur son ventre. Elle ne savait pas si c’était intentionnel ou seulement s’il avait laissé tomber son bras là où il pouvait, mais elle trouvait que c’était la place parfaite. « Les barrières de Poudlard sont fermées. On pourra pas rentrer de nous-mêmes. Sauf si tu veux faire coucou au premier mangemort qui daignera passer dans le coin. Mais ce n'est pas comme si on pourra rentrer en douce non plus. A moins que ce soit le bibliothécaire qui se soit occupé des registres. Oli Stoker. Son nom me fait penser à un couteau. Stoker. » La sixième année commençait sérieusement à s’inquiéter de la santé mentale du Poufsouffle, et préféra se concentrer sur la phrase d’avant sa mention du couteau qui n’avait pourtant rien à voir avec le nom de famille de l’aide-bibliothécaire. Cassiopée savait que personne ne viendrait les accueillir avec des roses, il allait falloir qu’on vienne les chercher. Et l’ironie était qu’à tous les coups, les Mangemorts les reprocheraient de ne pas avoir essayé de rentrer tout seul. La blonde sentit le front du jeune homme sur sa joue, et elle eut un petit sourire. Elle n’avait presque plus froid, ce qui était une avancée significative de leur situation. « Quand on rentrera au château, il faut que tu dises que c'est de ma faute, d'accord ? De toute façon, ce l'est, d'une certaine manière. Dis que je t'ai retenu. Que si tu es en retard, c'est seulement à cause de moi. » Cassiopée se tourna pour regarder Louis dans les yeux, interloquée. « Mais de quoi tu… » Elle ne rajouta rien, cherchant dans les yeux du garçon quelque chose qui lui montrait qu’il était définitivement sérieux. Pour son plus grand désespoir, elle trouva cette lueur déterminée. Elle ne voulait pas renverser toute la faute sur le garçon, elle aurait très bien pu continuer son chemin sans s’arrêter devant la ruelle où le Poufsouffle avait récolté toutes ses blessures. Ce n’était pas de la faute du Weasley, ni de la Cayrel, c’était la faute de Mangemorts qui étaient déjà loin. Elle ne voyait aucune raison de dire que c’était Louis. Et elle savait que malgré toute la gentillesse du sixième année, il lui en voudrait au moins inconsciemment si elle faisait ça. Elle s’en voudrait elle-même. « Tu es une Cayrel, je suis un Weasley, c'est possible. Et je sais que c'est largement dans tes cordes. Je m'en fiche de ce qui va m'attendre, mais je ne veux pas que tu payes pour ça. Pour moi. » Le fait qu’il fasse la différence dans leur noms de familles hérissa les poils de la Serpentard. Ils n’en étaient plus là. Ils n’étaient plus ennemis à ce moment précis, et elle ne voulait pas qu’ils le soient. Elle payerait s’il le fallait, c’était bien la peine d’être en retard pour éviter les conséquences au final. Malgré sa lâcheté, Cassiopée avait un sens de l’honneur et c’était son honneur personnel mis en jeu. Sans compter qu’elle allait manquer de se faire assassiner à chaque fois qu’elle approcherait un Weasley si elle ferait une chose pareille. Et ce n’était pas dans ses plans. Le regard de Louis la transperçait, et elle ne savait absolument pas quoi lui dire si ce n’est un ‘non’ en bloc. « Tu veux bien faire ça pour moi ? » La blonde ouvrit et referma la bouche, décidant de ne pas répondre. Il y eut un silence, et Louis chuchota finalement. « Ce meuble me fait peur. » Elektra tourna les yeux vers le meuble à vaisselle et reposa la main sur le front de Louis. Sa fièvre n’avait pas baissé, et c’était définitivement inquiétant. S’il reparlait de meuble ou de vaisselle, il allait falloir qu’elle fasse quelque chose avant qu’il termine comme Oli – qui avait un nom de couteau. Margaret revint finalement, donnant une raison à la sixième année de ne pas trouver de réponse aux interrogations de Louis.

« Je pense avoir enfin trouvé quelque chose. Ça appartenait à mon fils, Jacob... » La dame se coupa, observant les deux étudiants blottit l’un contre l’autre dans le lit qu’elle leur avait prêté. Elle alluma un feu à l’autre bout de la pièce, ce qui fit rager Cassiopée. Elle n’aurait pas pu le faire avant ? ça ne lui était pas venu à l’esprit qu’ils crevaient de froid ? Que la température de la pièce devait probablement friser le zéro degré ? La blonde appréciait l’endroit où elle se trouvait actuellement, mais elle n’aurait pas dit non à un feu un peu plus tôt. Traitant mentalement d’idiote Margaret qui s’asseyait à côté du lit, elle l’écouta reprendre. « D'où venez-vous ? Vous n'êtes pas des élèves du château ? » Cassiopée leva les yeux au ciel. Elle ne savait même pas quoi répondre, mais savait qu’ils avaient la possibilité de mentir dès maintenant. Peu de choses pouvaient les trahir. Se disant que les deux adultes étaient déjà assez gentils pour les accueillir et qu’il ne fallait peut-être pas non plus leur mentir, elle décida de répondre. Louis la coupa juste avant avec une réponse catégoriquement négative qui surprit la blonde, mais elle ne rajouta rien. « Alors vous êtes en fuite ? Des nés-moldus ? » Elektra ne put s’empêcher de sursauter et de faire la grimace. Elle restait Cassiopée Cayrel, et le sang était bien trop important pour qu’on puisse la traiter inconsciemment de née-moldu. Margaret sembla le comprendre, puisqu’elle continua. « Non, pas des nés-moldus. Tant mieux. » La Serpentard eut un petit hochement de tête. Oui, tant mieux. Ils seraient trois fois plus en danger à l’heure qu’il était. La femme ne posa pas d’autre questions ce qui était absolument parfait. A la place, elle leur proposa quelque chose de très gentil ce qui intriguait Cassiopée. Pourquoi est-ce qu’elle était aussi conciliante avec eux. « Il y a une pièce de la maison où vous pouvez rester pour quelques heures. Mais je ne veux aucun problème. Donc pas de bruit. » Surtout que son visage montrait clairement que ça l’ennuyait. Les deux étudiants, cependant, acceptèrent volontiers. Ils ne savaient pas où aller ailleurs que dans l’autre petite pièce, et attendraient que quelqu’un vienne les chercher. Si les Mangemorts arrivaient jusque-là, Margaret et son mari seraient très en colère, et auraient peut-être même des problèmes mais c’était le cadet des soucis de la jeune fille. Et probablement du jeune homme, qui était occupé à essayer de se lever sans trop souffrir. Cassiopée fit du mieux qu’elle put, et passa son bras sous l’épaule du Poufsouffle. Ça n’aidait pas vraiment, mais elle se sentait plus utile que si elle avait marché à côté en l’encourageant.

Ils finirent par arriver dans la pièce, doucement mais sûrement. Elle était petite, mal éclairée voire pas du tout et sentait le renfermé à cause de la petite fenêtre qui semblait avoir été condamnée depuis longtemps déjà. Margaret leur montra une malle du menton en commentant d’un « Il y a des bougies, dans ce coffre. » rapide avant de faire demi-tour, de fermer la porte et de redescendre vaquer à ses occupations. Cassiopée envoya au dos de la jeune femme toute la haine possible et força Louis à aller s’asseoir sur le matelas avec l’édredon au lieu de l’aider à installer les bougies. Elle sortit sa baguette et commença à en allumer plusieurs, réparties autour de la pièce pour qu’ils ne restent pas dans l’obscurité. Lorsqu’elle eut finit, le sixième année s’était installé sur le matelas. Margaret ouvrit la porte et sans dire un mot, tendit à la blonde deux bols de soupe. Cassiopée les prit avec un petit sourire hypocrite, et dès que la porte fut fermée grommela un « pas trop tôt » qui était de la pure mauvaise foi. Ils auraient pu être dans la cabane abandonnée de toute à l’heure et elle trouvait encore quelque chose à redire. Elle s’assit sur le matelas à côté du garçon et lui jeta un coup d’œil. « Tu m'as pas répondu. Pour Poudlard. » Elektra se mordit la lèvre et leva un tantinet les bras pour que le garçon lui remette l’édredon sur ses genoux sans qu’elle ait à lâcher les deux bols de soupe brulants. Elle ne comptait pas répondre. Il fallait bien, mais elle cherchait encore ses mots pour ne pas bégayer comme elle l’avait fait tout à l’heure. « Dans mon arbre, j'ai deux sœurs. Y'en a une que je supporte autant que tu aimes la tienne. C'est le seul point commun que je nous ai trouvé. » Cassiopée tendit un bol de soupe au jeune homme, qu’il attrapa doucement. La blonde réfléchit à la phrase de Louis. Ils n’avaient vraiment que ça, comme points communs ? En cherchant bien, ils en avaient sûrement plusieurs, c’était obligé. Ou alors elle avait trouvé quelqu’un avec qui elle s’entendait bien sans qu’ils se ressemblent, ce qui ébranlait toute sa théorie de sang-purs obscurs Serpentard etc. Elle ne savait donc pas si elle devait se réjouir ou pas, retenant quand même le fait que la relation tumultueuse entre les deux jumelles Cayrel n’était pas passée inaperçue, même aux yeux de Louis. « Mais j'imagine que c'est pas grave. Que c'est pas important, les points communs. Sauf pour tes collants. Je te rembourserai. » Cassiopée sourit et tourna la tête vers le garçon. Elle posa le bol de soupe et entreprit de fermer les boutons de sa chemise, histoire qu’il n’attrape pas froid puisqu’elle était au départ faite pour ça. « Rien ne t’y oblige. » Elektra, pour reprendre la métaphore, avait offert ses collants au jeune homme et pour une des rares fois dans sa vie n’attendait rien en retour. C’était un service, quelque chose de volontairement généreux et pas une demande qui attendait quelque chose de poli en retour. Elle ne voulait en aucun cas que le Poufsouffle se force. « J'aime bien, quand même. » Cassiopée leva les yeux vers le blond, qui avait plongé son regard dans la flamme d’une bougie. Elle ne savait pas de quoi il parlait, mais était contente qu’il trouve quelque chose ‘bien’. « Tout ça. » La blonde sourit en croisant le regard de Louis. Il avait une définition bien étrange des choses positives de la vie et ses goûts étaient actuellement contestables, mais elle aimait bien qu’il aime bien. Elle appréciait qu’il ne regrette pas que ce soit elle et pas quelqu’un d’autre, ce qui lui aurait fait un brin mal au cœur. Ce qu’elle aimait, elle aussi, c’était qu’il était toujours très sincère, qu’il l’avait toujours été et qu’il voulait toujours bien faire. Qu’il était gentil dans n’importe circonstance et qu’il se fichait du caractère de chien de la jeune fille. Elle aimait qu’il apprécie des choses aussi petites dans des situations aussi graves. elle décida qu’il méritait une réponse honnête.

« Louis, je veux que tu saches que je ne compte pas faire renverser toute la faute sur toi. Je vais prendre une part de responsabilité dans cette affaire, parce que j’en ai une. Je veux pas que tu subisses toutes les conséquences tout seul, tu es assez amoché comme ça et justement : je suis une Cayrel. Tu devrais dire que c’est tout de ma faute, je subirais moins. T’as qu’à dire ça si tu veux, que c’est moi. Au point où j’en suis. » Voyant que le sixième année allait fortement protester, elle posa son doigt sur sa bouche, et amena le bol de soupe à ses lèvres pour qu’il se remplisse l’estomac. « Si je me suis arrêtée c’est pour une raison. Si je vais être en retard, c’est aussi pour une raison. Je veux pas avoir fait tout ça pour finalement dire à tout le monde que c’était pour rien. Profite du fait que je prendrais pour une fois une part de responsabilité. » Cassiopée hocha la tête comme pour appuyer ses propres paroles et fit un baiser au coin de la lèvre de Louis. « Tu en vaux le coup, je t’assure. Promis juré. De toute façon, je te dois quelque chose. Je paye mes dettes. » Un petit silence suivi sa phrase, et la blonde gouta à la soupe. Elle comprenait maintenant pourquoi le sixième année avait fait la grimace : c’était le truc le moins bon qu’il lui avait été donné à manger depuis longtemps. La verte et argent recracha malgré elle le breuvage dans le petit bol et lâcha un « EW » un peu trop fort avant de reposer le bol par terre. Elle entendit des bruits de pas et se demanda si c’était Margaret qui était revenue entre temps. Elle regarda un instant Louis qui semblait être toujours choqué par le goût du liquide, et lui enleva des mains. « Je pense qu’on se passera de ça. » Le Weasley commença à sourire, et après un échange de regard, ils rirent en cœur. Louis s’arrêta rapidement, ayant apparemment mal à la poitrine. Il toussota, ce qui eut pour conséquence de faire paniquer un peu Elektra. Elle posa sa main sur le torse de Louis, qui eut un petit frisson. « Oups, j’ai les mains froides. » A la place, elle se pencha pour se blottir contre l’épaule du sixième année. La jeune fille se demandait si les Mangemorts les trouveraient rapidement, et comment. Est-ce qu’ils fouillaient toutes les boutiques ? Etaient-ils déjà déclarés en fuite ? Est-ce qu’ils allaient se faire arrêter ? Une pensée parcourut l’esprit de Cassiopée. Et si la dame leur disait qu’il n’y avait personne, pas d’élèves chez eux ? Personne ne les retrouverait. Ils seraient mis à morts et exécutés sur la place publique quand on les retrouverait. Pour trahison. Elle serait déshonorée, elle et sa famille, tous les Weasley seraient puni et les Cayrel retomberaient dans les limbes des inconnus. Sa sœur reprendrait la place principale dans la famille, elle serait aimée et choyée. Et puis après elle lui piquerait Ambroise puisque Cassiopée ne méritait plus d’avoir rien si elle n’était pas morte, et elle aurait un beau mariage à sa place, dans une robe de mariée chère mais pas trop parce que, ne l’oublions pas, sa famille serait ruinée. Ou alors sa sœur serait obligée de quitter Poudlard et tout le monde oublierait les Cayrel. Emily Spencer et Mirka Vladmirova règneraient en cheffes sur Poudlard, ou peut-être que les Résistants gagneraient. Le résultat était le même. Tout ça à cause d’un petit mensonge.

« MAIS J’AI MÊME PAS DE RAISON DE FUIR AVEC TOI EN PLUS. » Louis sursauta. Il baissa les yeux vers elle, et fronça les sourcils. « Quoi ? » La blonde fronça les sourcils et réalisa qu’elle avait parlé à voix haute, peut-être un brin trop fort. Le garçon n’ayant pas suivi son fil de pensée, il pouvait prendre sa phrase comme non seulement méchante mais en plus complètement hors contexte. « Non… Rien, je voulais dire que c’était pourtant crédible l’histoire et que j’avais pas de raison de fuir avec toi loin, parce que les gens ne nous connaissent pas amis, et que du coup on pouvait pas être déserteurs, tu vois ? Les gens ne penseraient pas que je pourrais fuir avec toi. » La Serpentard se rendit compte au silence éloquent qui suivit son ‘explication’ que c’était encore plus méchant qu’avant. Elle n’aurait peut-être pas dû insister sur le je et le toi. N’étant pas sûr de ce que pensait Louis à cet instant précis, elle leva les yeux et croisa son regard. Cassiopée étira un peu ses lèvres en un rictus maladroit. « C’était pas méchant, c’est la vérité. De ce que pensent les gens. » En baissant les yeux et en passant son bras autour du garçon comme pour lui faire un câlin, elle rajouta doucement. « Moi je veux bien partir avec toi. » Le sixième année semblait en effet être un assez bon compagnon de voyage quand il ne faisait pas tabasser par n’importe qui. Ceci dit, leur relation allait devenir vraiment ambiguë si elle commençait à lui dire de telles choses. Déjà qu’elle ne savait pas où ils en étaient. Elektra plongea son regard dans une bougie et frissonna. Elle recommençait à avoir froid, l’édredon ne protégeant que ses jambes. « Je suis trop jeune pour mourir Louis, tu sais. » Hochant la tête pour appuyer ses propres paroles, la sixième année se releva vers le garçon. « Toi aussi t’es trop jeune pour mourir. Je veux pas que tu meurs d’ailleurs, là j’ai juste envie de dormir. Beaucoup. Enfin pas trop quand même. Si tu veux dormir, tu peux je veille si tu veux. Profite d’avoir un édredon. Oh, un édredon. » Cassiopée leva le bras et posa sa main sur le front du sixième année. Il était encore chaud, et elle ne savait pas quoi faire pour arranger ça alors elle décida d’attendre et de faire comme si tout allait très bien. Histoire de ne pas inquiéter le pauvre chéri. En abaissant le bras, elle récupéra l’édredon tant aimé et le remonta jusqu’à son cou, ce qui fit dépasser les pieds des deux étudiants du bout de la couverture. Elektra eut un petit rire et poussa la couverture pour qu’elle recouvre leurs pieds, ce qui lui fit avoir froid au cou. Elle recommença l’opération trois fois avant de se rendre compte que de toute façon elle aurait froid soit aux pieds soit au cou. En soupirant, elle abaissa l’édredon définitivement sur les pieds de Louis.
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyLun 4 Juin - 14:12

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« J'aime bien, quand même. Tout ça. » Le jeune homme détacha ses yeux de la flamme de la bougie qu'il fixait depuis quelques secondes, l'air absent. Il saisit aussi précautionneusement que son état fébrile le lui permettait le bol de soupe que Cassiopée lui tendait et l'approcha de ses lèvres, avalant ce qui semblait être une gorgée de la pire mixture de tous les temps. Louis n'était pas spécialement quelqu'un de difficile dans toutes catégories confondues donc également celle se rapportant à la gastronomie, mais dans le cas présent, on lui aurait dit que c'était un ragoût aux rats et chats de gouttière, il n'aurait pas eu tant de misère que ça pour y croire. Il grimaça. Au moins, le liquide bien que infecte réchauffait sa gorge puis une partie de son œsophage, ce qui demeurait un sentiment agréable. Alors qu'il essayait de chasser le mauvais goût de ce qui devrait être leur repas de ce soir de sa bouche, son interlocutrice prit la parole. « Louis, je veux que tu saches que je ne compte pas faire renverser toute la faute sur toi. Je vais prendre une part de responsabilité dans cette affaire, parce que j’en ai une. Je veux pas que tu subisses toutes les conséquences tout seul, tu es assez amoché comme ça et justement : je suis une Cayrel. Tu devrais dire que c’est tout de ma faute, je subirais moins. T’as qu’à dire ça si tu veux, que c’est moi. Au point où j’en suis. » L'adolescent fronça les sourcils, entrouvrant légèrement la bouche comme pour formuler une contestation ou une interrogation. Il n'assimilait pas tous les sous-entendus résidant derrière le « Au point où j'en suis » comme il n'était certainement pas question qu'il fasse porter le chapeau à la Serpentard. Sa bonté d'âme était touchante et hautement admirable, le garçon s'en voyait franchement reconnaissant voire flatté – après tout, n'était-ce pas une marque d'amitié ? A moins que le « point où elle était » se définissait par « être coincée avec un Louis Weasley en piteux état ». Dans ce cas-là, ce serait plutôt du défaitisme doublé d'une certaine pitié, selon lui -, mais Louis ne supporterait pas l'idée qu'elle se « sacrifie » pour sa personne. Ainsi, à ce rythme-là, le Weasley se dit qu'ils finiraient par payer le prix de leur escapade nocturne involontaire chacun de leur côté, tels de loyaux citoyens. Ils obtiendraient ce que les mangemorts ou même le Directeur jugeraient adéquat en vue de punir leur comportement certes frisant le parfaitement involontaire mais portant directement atteinte à l'autorité du collège de sorcellerie. Le Poufsouffle ne put néanmoins s'empêcher de se réciter intérieurement l'adage dictant que les bons comptes font les bons amis suite à ses pensées, tenté à voir le positif des choses vu les circonstances plutôt désastreuses. « Si je me suis arrêtée c’est pour une raison. Si je vais être en retard, c’est aussi pour une raison. Je veux pas avoir fait tout ça pour finalement dire à tout le monde que c’était pour rien. Profite du fait que je prendrais pour une fois une part de responsabilité. » Le jeune homme ne cilla pas, observant toujours la sixième année, l'écoutant attentivement. Il ne savait pas trop comment réagir face à de tels aveux. S'il devait la remerciait ou pas. Si elle avait fait ça pour lui ou bien pour elle. « Tu en vaux le coup, je t’assure. Promis juré. De toute façon, je te dois quelque chose. Je paye mes dettes. » Le garçon sourit légèrement à l'écoute du fait que selon l'apprentie sorcière, il en valait le coup. Il l'observa porter la soupe à ses lèvres puis le rejoindre sur l'idée que le dit breuvage était tout sauf délicieux. Après un « EW » qui provenait du cœur, elle recracha plus ou moins élégamment le liquide dans son bol et déposa son contenant sur le sol. « Je pense qu’on se passera de ça. » Elle saisit le bol que Louis tenait toujours dans ses mains. Il ne comptait bien entendu pas boire de cette soupe à la recette bien originale, mais elle restait une source de chaleur non négociable pour le Weasley congestionné. Puis, repensant à la réaction de Casisopée, il ne put s'empêcher de sourire puis avoir un petit rire qu'elle finit par partager avec lui. Avec un peu de recul, leur soirée où rien ne semblait vraiment vouloir jouer en leur faveur en devenait plutôt spectaculaire. Ainsi, avec une bonne dose de dérision, il n'était pas si difficile de finir par en rire – bien qu'encore un peu jaune. L'adolescent finit toutefois par toussoter, portant sa main contre ses côtes bien trop sensibles pour supporter un rire aussi bref soit-il. Comme pour l'aider, la sixième année posa sa main contre son torse, ce qui arracha un frisson à Louis à la sensation de la main froide de sa compagne. Cassiopée distança la main, optant davantage pour un câlin ce qui ne fut pas pour lui déplaire, loin de là. La jeune Cayrel était une véritable source de chaleur, et il était bien loin de la corvée de l'avoir contre elle. Il pourrait rester ainsi la nuit entière, adossé contre le mur derrière eux, elle contre lui, laissant planer les minutes de silence, reposantes, attendrissantes.

« MAIS J’AI MÊME PAS DE RAISON DE FUIR AVEC TOI EN PLUS. » Le garçon ouvrit un peu plus les yeux, ayant commencé à somnoler doucement, les battements de son cœur se calquant contre ceux de Cassiopée au caractère réconfortant, alors que de toute évidence, celle-ci avait préféré entrer dans un débat intérieur dont la conclusion rimait avec fuite en sa compagnie le tout manifestement sans raison. Le jeune homme ne put s'empêcher de souffler un « Quoi ? » à demi-éveillé alors que la blonde fronçait les sourcils, apparemment toujours un peu dans ses réflexions. « Non… Rien, je voulais dire que c’était pourtant crédible l’histoire et que j’avais pas de raison de fuir avec toi loin, parce que les gens ne nous connaissent pas amis, et que du coup on pouvait pas être déserteurs, tu vois ? Les gens ne penseraient pas que je pourrais fuir avec toi. » Le garçon posa son regard sur la partie du visage qu'il pouvait apercevoir dans sa position. Pour le coup, sa réflexion frôla le zéro absolu, son cerveau visiblement placé momentanément en mode « pause. » Il l'écoutait sans trop analyser. « C’était pas méchant, c’est la vérité. De ce que pensent les gens. » Elle enroula son bras autour de son épaule, ce qui rendit leur position encore plus confortable, au grand bonheur de Louis. « Moi je veux bien partir avec toi. » Le garçon sourit. Il pensait Cassiopée sincère, ou ne se cassait tout simplement pas la tête à douter de ses paroles. Et puis, elle lui disait un peu ce qu'il souhaitait entendre. Se bercer d'illusions – dans le pire des cas - n'était pas si mal, il pouvait bien se l'autoriser ce soir. Ce n'était pas comme s'il passait tous les soirs avec la jeune Serpentard après tout. Et ce n'était pas comme si beaucoup de personnes cautionnerait leur relation, aussi ambigüe soit-elle. « Je suis trop jeune pour mourir Louis, tu sais. » Le garçon posa sa main contre la nuque de la jeune femme qui venait de déposer sa tête sur son épaule, comme s'il voulait la réconforter par ce geste. Bien qu'en l'occurrence, s'ils se faisaient attaquer, il avait peur d'être bien plus un fardeau qu'un allié. « Toi aussi t’es trop jeune pour mourir. Je veux pas que tu meurs d’ailleurs, là j’ai juste envie de dormir. Beaucoup. Enfin pas trop quand même. Si tu veux dormir, tu peux je veille si tu veux. Profite d’avoir un édredon. Oh, un édredon. » Louis eut un nouveau motivé par l'évocation de l'édredon qu'il tenta de contrôler tandis que Cassiopée plaquait une nouvelle fois sa main sur son front encore fiévreux. Pendant quelques minutes, la jeune femme sembla prendre plaisir à jouer avec le dit édredon, gigotant dans tous les sens afin de le placer dans la position qui leur garantirait probablement être la plus douillette. Après quelques petits rires en solitaire, elle finit par rejoindre Louis qui s'était allongé sur le matelas. Le garçon restreint l'espace entre eux si bien que son visage ne figurait plus qu'à une dizaine de centimètres de celui de l'Obscure. Il l'observa un moment, s'attardant sur chacun de ses traits, avant de questionner :

« Est-ce que tu as peur ? » Un silence s'installa entre les deux adolescents, pendant lequel le garçon patienta pour une quelconque réponse. Ou au moins, un semblant. Si elle ne voulait pas lui confier son assurance ou bien ses craintes, il ne le prendrait pas mal, mais d'une certaine manière, la question était sortie d'elle-même. Elle n'avait pas grand intérêt. Avoir peur n'arrangerait rien à leur situation, mis à part peut-être les placer à l'affût de tout et n'importe quoi, à en frôler la paranoïa. Mais le jeune Weasley avait le sentiment d'être en sécurité, ici. Il ne savait pas si c'était la fièvre, la douleur ou plus possiblement la présence de Cassiopée qui le rassurait autant, mais il se portait bien, psychologiquement parlant, bien que parfois divaguant sous l'effet des derniers agissements. Il devait fonctionner par phase, en fait. Soit il s'imaginait attaqué par un service à thé, soit il se jugeait à l'abri de tous les dangers. Il lui faudrait sans doute récupérer son état normal pour atteindre un certain juste milieu, qui ne serait alors pas juste si tout allait bien, vu que Louis était d'un tempérament assez méfiant en règle générale. Mais peu importait présentement. Il leva de nouveau les yeux vers la jeune femme, interrogeant de nouveau, comme si entendre Cassiopée le son de sa voix lui était primordial : « Tu crois qu'Ambroise te cherche ? Tu crois qu'il va t'aider ? » Ses répliques n'avaient rien de personnel. Il se demandait simplement à quoi pouvait bien penser le professeur de vol en ce moment. S'il était au courant que Cassiopée manquait à l'appel – ce qui devait être fort possible, étant un membre du personnel et l'absence d'un élève ne passant pas spécialement inaperçu, Voldemort chérissant bien trop son bétail d'élèves aspirant à devenir mouton, taureau, renard ou, contre sa volonté, taupe ou loup. Rapidement, Louis se dit que le breton pouvait peut-être inventer une histoire bien rodée qui innocenterait le retard de Cassiopée et même le sien. Mais cela mettrait en péril sa profession comme sa vie, donc peut-être avait-il meilleur compte à ne pas vouloir devenir chevaleresque envers sa bien-aimée. « Il veut faire de toi sa femme. » avoua le Poufsouffle, comme si cela avait une importance de l'ordre du crucial sur le coup. Le garçon inspira lentement, un sourire en coin étirant ses lèvres. Il ferma les yeux quelques instants, avant de soulever ses paupières lourdes et murmurer : « J'aurais bien aimé fuir avec toi. » Bien sûr, elle n'avait aucune raison de fuir aux yeux de l'attrapeur. Elle était du « bon côté », de la « bonne famille ». Lui, il avait beau être de sang-pur comme convoitait leur Directeur, il était un Weasley qui se battait contre lui et continuerait à le faire. Il ne s'en plaignait pas, mais cela rendait simplement ce projet de fuite aussi impossible qu'imbécile. Mais sur le coup, il estimait que ça ne lui coûterait rien de lui formuler un tel aveu. « Est-ce que tu crois qu'on peut... » Il planta son regard dans celui de son interlocutrice, son visage assez impassible, ne laissant aucunement prévoir quelle stupidité il allait encore déblatérer. « Être hors du temps ? » Avant de recevoir quelconque réponse de la part de la jeune femme, il s'avança et pressa délicatement ses lèvres contre les siennes le temps de quelques secondes, puis se distança légèrement, reprenant sa position initiale sur le matelas.

Il ne fallut pas très longtemps au sixième année pour tomber de sommeil. Et quelques heures plus tard, les deux élèves étaient tous deux paisiblement logés dans les bras de Morphée. L'habitation était prodigieusement silencieuse, tout comme les environs de la maison, aussi étonnant cela puisse paraître étant donné la clandestinité des deux apprentis sorciers. Rien ne semblait pouvoir trahir ce tableau teinté de sérénité. Toutefois, sans raison apparente, Louis sursauta dans son sommeil, le rendant éveillé assis sur leur matelas, une main contre sa gorge, haletant fortement, comme si sa tête venait d'être plongée contre son gré dans l'eau et qu'il venait tout juste de parvenir à s'en extirper in extremis et que sa seule préoccupation résidait en remplir d'oxygène ses poumons qui en avaient cruellement manqué. Il respira bruyamment, sentant son cœur marteler rudement sa poitrine qui suivait ainsi une courbe exponentielle niveau douleur. Au fil des expirations, il parvenait à récupérer un calme relatif, bien que toujours essoufflé, mais moins en état d'alerte. Il leva des yeux anxieux sur Cassiopée qui s'était redressée à ses côtés et se concentra quelques instants de plus sur sa respiration désormais sifflante. Il finit par déposer son front sur la frêle épaule de la Serpentard, soupirant de soulagement, avant de marmonner un sincère « Désolé. » Il souffla, épuisé, puis se redressa, dégageant gauchement de ses yeux une mèche de cheveux qui lui barrait la vue. Pendant un certain temps, il ne pipa mot, restant dans la même position assise dans le lit, comme dans un autre monde. Puis, il articula sombrement : « Je veux pas rentrer. » Il leva son regard sur le visage de Cassiopée, bien qu'il n'osa pas croiser le bleu de ses yeux. Il précisa : « A Poudlard. Je ne veux pas rentrer à Poudlard. » Il tourna la tête, fixant un point invisible au pied du lit. « Tout est mauvais là-bas. Pour moi. Personne a besoin de moi. Et je ne veux pas y retourner. » Il fronça les sourcils, la tristesse comme un profond désarroi ayant emprunté ses traits. « Je suis toujours celui qui trinque pour tout le monde. Et j'en ai marre. Si c'est pas les Obscurs, c'est les Résistants. Et si c'est pas les Résistants, c'est les Impartiaux. Je suis juste pas fait pour ça. J'ai pas ma place là-bas. Je suis pas comme toi. » Il risqua un coup d'œil vers Cassiopée mais évita soigneusement de croiser son regard. Il avait l'impression de faire un caprice, mais pourtant, il avait tant accumulé au fil des années et au final, il se sentait tellement malheureux au sein du château, que c'en était pas tant un. Pourtant, techniquement, il n'avait pas le droit de penser ainsi. Et il ne pouvait pas partir. De plus, ce n'était pas très juste pour Cassiopée qu'il lui avoue de tels propos alors qu'elle était coincée ici à cause de lui et pour lui. Si elle rentrait au château seule, elle devrait en quelque sorte assumer toute la faute du Poufsouffle. Et ça tuait Louis rien que d'y penser. Ça le rendait encore plus malade. Il était véritablement emprisonné dans ce château, même à quelques kilomètres de celui-ci. Il baissa la tête, torturant ses doigts. « Et je ferai pas long feu à l'air libre non plus. Sinon, on en serait pas là. » Il grimaça. « J'en ai marre de toujours être mauvais partout. Je sais qu'on ne peut pas plaire à tout le monde mais... J'aimerai qu'au moins quelqu'un me trouve bon. Être bon. » Il inspira longuement, son cœur battant la chamade. « Et c'est agaçant, que tout le monde trouve à redire sur les choses et les personnes que j'aime. » Louis passa une main sur sa joue, essuyant une larme qui s'y frayait un chemin laborieusement. « C'est agaçant de pas avoir le droit d'être soi-même et d'être bien. Juste bien. Au moins une fois. » Le jeune homme se recoucha délicatement, les yeux grands ouverts. Il conclut : « Je ne veux pas rentrer. Mais ne je veux pas te laisser non plus. »
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyMer 6 Juin - 1:12

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To the leader, the pariah
The victim, the Messiah
This is war
It's the moment of truth it's the moment to lie
It's the moment to live and the moment to die

La blonde et le Poufsouffle s’étaient finalement retrouvés allongés sur le petit matelas, le petit mais agréable édredon étalé sur eux. Ils s’étaient aussi rapprochés, ayant mutuellement pris comme excuse la chaleur que dégageait l’autre. Même si pour Cassiopée, c’était une chaleur angoissante. Louis avait de la fièvre. Elle était juste en panique et au fur et à mesure de l’avancée vers elle du sixième année, elle se rendit compte qu’elle était transpirante et qu’elle ne devait probablement plus sentir la rose et que l’odeur agréable de son parfum était sans aucun doute parti depuis longtemps. Rien de bien glamour, même si le Poufsouffle n’avait pas l’air d’être profondément gêné par la compagnie rapprochée de la Cayrel. Ses yeux fixaient Louis, mais elle était encore dans ses pensées et ne regardait pas vraiment le jeune homme en face de lui. Ce n’est qu’en sentant son regard sur son visage qu’elle coupa son fil de réflexion et le regarda. Il prononça une courte phrase. « Est-ce que tu as peur ? » La verte et argent décida d’y réfléchir. C’était probablement une question qui méritait une réponse, et Louis parlait si peu qu’il méritait de toute façon une réponse à chacune de ses questions. Cassiopée eut un petit sourire, se demandant profondément si elle avait peur ou pas. Le Poufsouffle semblait attendre une réponse patiemment. Elle sentait son souffle sur son visage, et se demanda combien de temps il était passé sans qu’elle ne dise rien. Elle ne pensait pas vraiment qu’elle avait peur, même si son manque de courage était évident. Elle n’appartenait pas à la maison des serpents pour rien. Ils n’étaient pas réputés pour braver le danger à chaque occasion, mais le fait était qu’elle se trouvait dans une petite maison à Pré-au-Lard de son plein gré, sachant pertinemment qu’aucune médaille ne l’attendrait au terme de son escapade malencontreuse. Alors pourquoi était-elle là ? Etait-ce une impulsion ? Si c’était le cas, elle devrait peut-être commencer à regretter ce qui n’était pas le cas. Elle n’avait pas à proprement parler de solution à leurs problèmes et n’en cherchait pas, ce qui prouvait qu’elle n’avait pas aussi peur que ça. Et pourtant, il y avait de quoi. S’ils restaient comme ça encore longtemps ils devraient avoir à se poser des questions, à essayer de rentrer par leurs propres moyens, ce qui n’allait pas être de tout repos. Et ils en avaient besoin, de repos. En soupirant, elle se rendit compte qu’elle était incapable de répondre à la question de Louis. Elle essaya d’aligner trois mots dans sa tête, mais ne voulait pas lui renvoyer son interrogation. Elle n’avait pas vraiment envie de savoir si le sixième année avait peur ou pas. Devrait-il ? Il allait payer le prix au centuple en rentrant à Poudlard, ce qui devait être assez angoissant. Mais en même temps, il avait l’air étonnement calme et confiant. Comptait-il sur la blonde ? Cassiopée se mordit la lèvre, réfléchissant. Elle n’était peut-être pas à la hauteur de l’emploi. Peut-être même qu’elle était plus qu’inutile, et à part donner un peu de chaleur – c’est-à-dire tout ce qu’elle pouvait actuellement -, elle n’était pas d’une aide brillante. Comprenant probablement qu’il n’aurait pas de réponse, le Poufsouffle continua avec une autre question. « Tu crois qu’Ambroise te cherche ? Tu crois qu’il va t’aider ? » Blanc. La tête de la blonde se vida instantanément. Louis ne voulait sûrement pas chercher la bête, mais il avait touché là où ça faisait mal. Elektra avait du mal à regarder Ambroise dans les yeux maintenant qu’elle avait couché avec Louis. Elle lui avait interdit de batifoler, et elle avait sauté sur un jeune homme innocent – ou presque – à la première occasion. Et maintenant, elle attendait que quelqu’un vienne les chercher. Inconsciemment, elle avait évidemment espéré que ce soit Ambroise. Est-ce qu’il la cherchait ? Est-ce qu’il avait au moins remarqué qu’elle n’était plus là ? Ils ne s’étaient jamais mutuellement dis leurs sentiments, leurs vrais sentiments, mais la blonde savait qu’ils étaient là. De son côté, en tout cas. C’était un sujet très délicat à aborder avec Louis. Elle s’était trop attachée à lui, au point de faire des folies qu’elle n’aurait jamais faites autrement, et voilà qu’il parlait d’Ambroise. Il la connaissait un peu trop pour qu’ils fassent tous les deux marche arrière, c’était beaucoup trop tard. « J’aimerais bien. Je sais pas. » Le français l’avait aidé plusieurs fois, rien que concernant sa lycanthropie et elle lui en était extrêmement reconnaissante. Pensant qu’elle le lui rendait très mal, elle ferma les yeux un instant, essayant d’appeler mentalement le professeur de vol. Ambroise. Ambroise, mon amour, viens m’aider. On a besoin de toi. « Il veut faire de toi sa femme. » L’essai vain de télépathie de la blonde fut coupé brutalement. Cassiopée eut un nouveau moment de vide. Sa femme ? Pourquoi est-ce que Louis lui disait maintenant, sur son ton là, dans un murmure. Elle en était plutôt heureuse et fière, mais ce n’était pas le moment. Du tout. « Oh. » N’ayant rien à répondre d’autre, elle décida de débiter une onomatopée stupide pour combler le silence. Louis rouvrit les yeux, et elle put plonger son regard bleu dans celui du jeune homme. Il avait l’air si fatigué qu’elle en avait mal au cœur. « J’aurais bien aimé fuir avec toi. »

Le cœur de la blonde rata un malheureux battement, et elle ne put s’empêcher de sourire tristement. Dans d’autres conditions elle lui aurait sauté au cou, malheureusement le contexte n’était pas propice. Il ne le serait probablement jamais, ce qui brisait le cœur de la sixième année. Répondant dans un murmure, elle ferma les yeux et coupa le contact visuel. « J’ai un faible pour les français. » Elle n’eut pas de réelle réponse, mais le garçon repris la parole, fixant la blonde dans les yeux. « Est-ce que tu crois qu’on peut… » Cassiopée s’attendait à tout. Elle ne voulait pas vraiment savoir la fin de la phrase, mais le couper serait méchant et elle ne saurait pas vraiment quoi lui dire. « Être hors du temps ? » La sixième année eut juste le temps de froncer les sourcils et d’entrouvrir la bouche pour répondre avant qu’elle ne sente les lèvres qu’elle commençait à connaître trop bien du Poufsouffle sur les siennes. Cassiopée battit des sils, surprise, cherchant à savoir si c’était une agréable surprise. Malheureusement pour son faible cœur et ses sentiments trop grands pour elle, c’était plus qu’une bonne surprise. La minute d’après, Louis était endormi. La Serpentard le regarda un moment, passant sa main dans ses cheveux avec un sourire aux lèvres. Elle ne comprenait pas Louise. Il était mignon, gentil, pouvait être assez viril quand il voulait et était, pour autant qu’elle s’en souvienne, un bon coup. Qu’est ce qui retenait donc la Londubat ? En plus de ça, argument non négligeable, il semblait profondément amoureux d’elle. Cassiopée ne savait plus vraiment quoi en penser, mais elle voulait tout le bonheur du sixième année. En réfléchissant à comment elle allait pouvoir remettre les deux Poufsouffle ensemble, elle s’endormi, allongée à côté du jaune et noir concerné. Elle ne rêva pas mais fut réveillée en sursaut par un Louis complètement paniqué, qui tenait une main sur sa gorge et qui respirait de manière sifflante et saccadée. La Cayrel se releva sur son coude, ne sachant pas quoi faire et retournant sans le vouloir la pensée dans sa tête que Louise aurait su quoi faire, Lucy aurait su quoi faire, Lily aurait su quoi faire. Le jeune homme allait mourir devant elle et elle n’aurait rien fait. Cassiopée sentait monter la panique, croisant le regard douloureux et anxieux du sixième année. « Louis ? » Résistant à la tentation de poser la stupide question « ça va ? », elle attrapa sa main, et patienta en priant. Il se calma petit à petit, et sa respiration devint un peu plus normale. La sixième année passa sa main dans les cheveux de Louis, sentant sa tête sur son épaule. « Désolé. » « Non non, ne sois pas désolé. Tu vas mieux ? » Elektra attendit une réponse qui ne vint pas. Il ne dit rien pendant plusieurs minutes et fini par ouvrir sa bouche, pour ne pas répondre directement à la question. « Je veux pas rentrer. » Cassiopée essaya d’attraper le regard du Weasley mais il détourna les yeux avant de croiser les siens. « A Poudlard. Je ne veux pas rentrer à Poudlard. » « J’avais bien compris, Louis… T’es sûr ? C’est le seul endroit où tu pourras être soigné, te reposer, retrouver ta famille et… » Elle n’arriva pas à finir sa phrase, coupée par le jeune homme qui avait déjà repris. « Tout est mauvais là-bas. Pour moi. Personne a besoin de moi. Et je ne veux pas y retourner. » La conviction avec laquelle il disait ça faisait mal au cœur. La verte et argent essaya d’attraper au vol le regard du garçon, mais elle n’y arrivait pas. Elle ne savait pas comment répondre, ni comment le consoler, n’étant pas le genre de fille à éprouver compassion, peine et désarroi en même temps. Echec. « Je suis toujours celui qui trinque pour tout le monde. Et j'en ai marre. Si c'est pas les Obscurs, c'est les Résistants. Et si c'est pas les Résistants, c'est les Impartiaux. Je suis juste pas fait pour ça. J'ai pas ma place là-bas. Je suis pas comme toi. »

Le ‘toi’ résonnas dans la tête de la blonde. Evidemment, l’éternelle comparaison. Avait-elle vraiment envie de rentrer à Poudlard, c’était ça la vraie question à laquelle elle devait réfléchir. Elle savait que c’était dans ses objectifs de la soirée, ainsi que d’y ramener Louis sain et sauf. Mais elle ne voulait pas le traîner de force, ne pouvant pas non plus l’abandonner sur le matelas dans une pauvre habitation à moitié déserte. Leur situation était sans issue. Elle ne pouvait pas revenir toute seule et abandonner le Poufsouffle dans cette situation, mais voulait l’arranger le mieux possible. Fuir ne faisait pas partie des options, et une fois de plus leurs différences à tous les niveaux rendaient les choses quatre fois plus compliquées. Le sixième année se sentait mal, c’était évident. Ça se voyait à la façon dont il triturait ses doigts et tenait sa tête basse. Elektra réfléchit du mieux qu’elle put à un mot de réconfort. Après tout, tout le monde pouvait consoler n’importe qui, ça ne devait pas être si dur. Un petit mot gentil. Elle n’avait rien à lui dire. Rien. Elle ne s’était jamais sentie dans une telle situation, et avant de pouvoir se demander pourquoi, Louis avait continué de tout à fait légitimement, se plaindre. « Et je ferai pas long feu à l'air libre non plus. Sinon, on en serait pas là. » C’était vrai, c’était si tristement vrai que Cassiopée ne pouvait pas le nier pour lui faire plaisir. Enfin elle pouvait, mais mentir n’était pas dans ses plans surtout que la situation était tellement évidente qu’il était inutile de faire croire au garçon que c’était autrement. Pour sa défense, les Mangemorts étaient plus forts que lui, mais il n’avait été capable de rien. « J'en ai marre de toujours être mauvais partout. Je sais qu'on ne peut pas plaire à tout le monde mais... J'aimerai qu'au moins quelqu'un me trouve bon. Être bon. » Elektra avait enfin quelque chose à dire. C’était un jeune homme gentil, agréable, loyal, de bon conseil, mignon, et il était sérieux, probablement. Et curieux, et méticuleux. Ce qui était de très bonnes qualités. Elle avait une grande liste dans la tête, et ouvrant la bouche pour les dire, elle se rendit compte que sa gorge était nouée. Beaucoup trop pour pouvoir prononcer un seul mot. Une larme était en train de tomber de l’œil du garçon, une larme qui voulait dire beaucoup. Qui accompagnait tout ce qu’il venait de lui dire. Elektra se retint de pleurer aussi. Ça ferait désordre si elle se mettait à désespérer de son ami. Elle devait lui remonter le moral pas avoir à son tour envie de se suicider. « Et c'est agaçant, que tout le monde trouve à redire sur les choses et les personnes que j'aime. »

Le sixième année essuya la larme, et Cassiopée attrapa sa main, déglutissant douloureusement. « C'est agaçant de pas avoir le droit d'être soi-même et d'être bien. Juste bien. Au moins une fois. » La blonde haussa un sourcil. Il était trop soi-même, et c’est ce qui était un problème pour beaucoup de gens, tout du moins c’était son point de vue. Pourquoi les gens s’acharneraient s’ils faisaient de son mieux pour être comme Roxanne ? Elle avait un peu réussi à s’intégrer dans les obscurs et les Serpentard, lui il restait un petit Poufsouffle résistant Weasley. En se recouchant, Louis murmura un « Je ne veux pas rentrer. Mais ne je veux pas te laisser non plus. » Déterminé. La blonde essaya d’avaler sa salive pour arriver à parler, à au moins dire une phrase. Cassiopée avait enfin réussi à capter le regard de Louis en se penchant au-dessus de lui. Ils se fixaient. Le jeune homme encore la discrète marque de la larme versée quelques minutes plus tôt. La blonde se rendait compte qu'elle tenait toujours la main du français et la serra un peu plus. Sa gorge se dénouait progressivement et elle allait enfin pouvoir parler et répondre. Le regard brun de Louis semblait dénué d'expression mais gardait une lueur que la Serpentard n'arrivait pas à déchiffrer. Était-ce de l'étonnement ? Un contact visuel aussi long était plutôt inhabituel, voire carrément rare. Elektra se pinça les lèvres. « Je ne te dirais pas que je te comprends parce que ce n’est pas tout à fait le cas mais... » La blonde coupa le contact oculaire soudainement et se rallongea à côté du Poufsouffle. Peut-être qu'elle arriverait mieux à lui parler si elle n'était pas troublé par son regard. Tout en tripotant nerveusement les doigts du jeune homme dans sa main, elle reprit. « Ceci dit, je te laisserais pas dire que tu es mauvais en tout. Tu te sous-estimes beaucoup trop. Tu es un garçon agréable, gentil, curieux et euh... tu gardes bien les secrets, et ça te fait presque la seule personne de mon entourage que je connaisse qui fait autant attention à ça. Tu es attentionné aussi. »

Repensant à tout ce qu'il lui avait dit depuis qu'ils se connaissaient, elle réalisa qu'il ne lui avait envoyé quelque chose de méchant, de blessant, et qu'il avait toujours été le plus gentil possible. De son point de vue, il s'était plié en quatre pour lui donner des conseils les plus judicieux possibles. Peut-être était-ce aussi la peur de se faire manger, mais tout de même. Louis semblait avoir envie de parler, alors elle lui coupa la parole avant qu'il ne puisse prononcer un mot. « Attends. T'es adorable aussi. Et serviable, et un bon coup si tu veux savoir. T'es mignon et tu donnes de bons conseils et et t'es intelligent aussi. » Cassiopée toussota. Elle laissa passer un silence qui devenait un tantinet gênant. La sixième année était en train de se demander pourquoi il se sentait si mal. Qu'elle était la réelle raison des gens qui le faisait regretter de se lever tous les jours à Poudlard. Elle savait qu'il était le souffre-douleur de plusieurs personnes, et qu'il était souvent solitaire. Et pourtant. La sixième année décida de continuer sa liste. Ça ne pouvait pas rendre son état pire de toute façon. « T'es un garçon qui a le cœur sur la main et qui mérite d'être connu tu sais. Et je le pense vraiment... » La fin de la phrase de la Cayrel se termina dans sa gorge. Elle ne voulait plus finir ce qu'elle avait commencé. Le blond à côté d'elle semblait pourtant attendre une fin de phrase. Le 'mais ?' était plus qu'explicite par le silence qui avait repris contrôle de la pièce. La sixième année avait failli continuer avec un 'et je ne te mérites pas' mais l'avait judicieusement gardé pour elle. Louis était suffisamment mal en point pour ne pas avoir à entendre la même phrase qu'il avait bien trop entendu dans la bouche de Louise. « Mais rien. » Cassiopée mordit sa lèvre et de tourna sur sa hanche, de côté, pour faire face au jaune et noir. Il s'était aussi tourné vers elle et ils se faisaient de nouveau face. La verte et argent réfléchit un instant au fil de pensée qu'elle avait arrêté un peu plus tôt. Qu'avait Louis qui poussait les gens à soit se moquer de lui, soit douter de lui, soit le laisser seul ? La seule bonne excuse qu'avait eu Cassiopée pendant six ans était 'Weasley'. Sachant pertinemment qu'elle n'était pas si bonne, elle chercha autre chose et ne trouva pas. Louis devait donc passer sa vie à se dire 'pourquoi moi ?'. La Serpentard lâcha la main de Louis. Elle l'approche de son front et pour la troisième fois, la posa sur celui-ci. « Je sais pas si tu as de la fièvre parce que t'es encore mal ou tu as le front chaud à cause de l'édredon et d'avoir dormi. »

En soupirant, elle regarda le visage du blond. « Si c'était possible, j'aurais bien aimé être hors du temps avec toi. Mais ce n’est pas possible. » La sixième année arborait un petit sourire triste. Elle embrassa le français au coin des lèvres puis répéta comme pour se convaincre elle-même. « Pas possible. » Il y eut un bruit soudain à l'étage du dessous et Elektra, de surprise, se leva d'un seul coup. En sortant de l'édredon, elle chuchota à Louis de rester allongé ou il était. C'était un moyen de lui dire qu'il valait mieux qu'il profite peut-être de ses derniers instants calmes et un tantinet paisibles. Cassiopée approcha de la porte et en l'entourant sentit un courant d'air glacé qui la fît frissonner. Rien ne bougeait et le bruit s'était stoppé. Cela faisait plusieurs heures qu'ils étaient là, et ils n'allaient peut être pas pouvoir rester vraiment plus longtemps. La blonde resta encore plusieurs minutes à la porte en claquant des dents. Elle décida que tout allait bien et courut jusqu'au matelas. Elle se retint de se coller directement contre le garçon, sachant qu'elle lui donnerait froid. Décidant quelques secondes plus tard qu'elle allait mourir de froid, elle se blottit contre son torse sans demander ni attendre une autorisation quelconque. Au bout d'une petite minute, elle osa murmurer un petit « Je ne te fais pas mal ? » Pour toute réponse, le sixième année l'entoura de ses bras. La question de Cassiopée sortir toute seule. « On est quoi tous les deux ? Je représente quoi pour toi Louis ? Dis-moi. Avant que ça ne soit trop tard. » Le ton de la blonde était sans appel, et elle avait besoin d'une réponse.
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyLun 11 Juin - 9:56

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Louis s'allongea de nouveau sur le matelas, l'air piteux. Une nouvelle fois, il avait ce sentiment de se résigner, de toujours agir en fonction des autres, en fonction de ce qu'on voudrait de lui. Et non de ce que lui, souhaiterait réellement faire. Le problème était qu'après, il n'oserait probablement jamais décider de son propre chef. Probablement devrait-il apprendre à vivre pour lui et non pour les autres. A cesser de peser le pour et le contre systématiquement, d'envisager les conséquences engendrées par ses agissements. Question de pouvoir vivre, et non avoir la sensation de se regarder vivre, telle une caméra hors de son propre corps, hors de sa vie. Après tout, en faisant le compte, Louis se disait qu'il n'avait pas eu nécessairement une vie des plus palpitantes. Pire, elle était prodigieusement ennuyeuse, et les bons souvenirs étaient des moments si minimes qu'ils ne consisteraient que des instants appelant à l'indifférence pour le reste du commun des mortels. Oui, peut-être qu'il devrait se prendre en main. Tenter de sortir de sa coquille, de sa « zone de confort » qui n'était en définitive pas vraiment confortable. Seulement assimilé par défaut, faute de mieux.

Le jeune homme ferma les yeux. Il savait pertinemment qu'il regretterait amèrement d'avoir confié tout cela à Cassiopée. Que même si les événements précédents l'avaient placé dans un état qui n'était pas complètement celui dans lequel il était plongé naturellement, ses dires demeuraient véridiques et cruellement intimes. Se plaindre n'était pas dans les habitudes du Poufsouffle de plus. La plupart du temps, il avait coutume d'intérioriser. Et ce qu'il osait confier à sa cousine Lucy ou sa sœur Victoire avait franchi une sorte de filtre qui le garantissait qu'avouer ce genre de choses n'auraient pas grande influence sur les deux femmes à laquelle il se confiait. C'était à la fois pénible et étrange. Ce n'était pas qu'il ne faisait pas confiance à sa sœur ou à sa cousine, loin de là. C'était simplement qu'il redoutait « perdre » ces parties-là de lui-même. De devoir les partager et ainsi en même temps, de ne plus les contrôler totalement. En somme, le sixième année demeurait quelqu'un de secret, même avec ses proches. Il voilait perpétuellement une assez importante partie de lui-même, qui avait cette nuit trouvé un moyen de se faufiler jusqu'à ses lèvres et briser le silence qui avait étreint les deux adolescents en cavale forcée.

Louis soupira, son cœur accélérant de nouveau contre sa poitrine. Le goût acerbe des regrets grimpait en lui, tandis qu'une certaine peur l'envahissait. Comment réagirait Cassiopée face à de tels propos ? Qu'est-ce qu'elle penserait bien de lui, au final ? Qu'est-ce qu'elle ferait de ce qu'il venait de lui confier ? Une partie de lui espérait qu'elle garderait tout cela au fond d'elle ou qu'elle mettrait ses aveux sous le compte de la fièvre et du fait que ce n'était que des paroles en l'air, incohérentes, infondées. Néanmoins, une toute petite part de lui espérait qu'elle en fasse quelque chose de bien. Qu'elle parvienne à le comprendre et peut-être lui venir en aide, bien que Louis était quasiment persuadé que son cas frisait le caractère de la cause perdue. L'adolescent se résolut à ouvrir de nouveaux les yeux, possédant une vue alors assez floue de ce qui l'entourait, brouillée par un mélange de fatigue et larmes retenues. Il leva les yeux vers Cassiopée qui s'était positionnée juste au-dessus de sa personne afin de lui répliquer enfin. « Je ne te dirais pas que je te comprends parce que ce n’est pas tout à fait le cas mais... » La Serpentard roula sur le côté, reprenant sa place à côté de lui sur le lit. Le Poufsouffle baissa les yeux, bien qu'il n'orienta pas tout de suite son regard vers son interlocutrice. Elle ne le comprenait donc pas, ses espoirs s'envolaient en fumée, la puissance de ses regrets empruntaient une courbe exponentielle. Il se retourna doucement vers la sixième année, bien qu'il évita de la regarder dans les yeux. Finalement, il avait honte. Honte d'être comme ça, d'être fait comme ça, de penser de cette manière, de réagir, de ressentir, de vivre comme il le faisait. Il voudrait plus que tout au monde changer du tout au tout, se disant que probablement serait-il mieux dans un individu souverainement différent. Ou alors, Autrui était tout bonnement mille fois meilleur que lui pour gérer son existence et que lui se définissait simplement comme étant quelqu'un de faible. Il ferma de nouveau les yeux, ravalant ses larmes sous l'amertume de la résignation. Ça devait être ça. Il était faible et ne comprenait rien à la vie. Il n'arrivait pas à vivre la vie, aussi paradoxale cela puisse paraître.

« Ceci dit, je te laisserais pas dire que tu es mauvais en tout. Tu te sous-estimes beaucoup trop. Tu es un garçon agréable, gentil, curieux et euh... tu gardes bien les secrets, et ça te fait presque la seule personne de mon entourage que je connaisse qui fait autant attention à ça. Tu es attentionné aussi. » Louis se résolut à de nouveau ouvrir les yeux, bien qu'il fixait davantage l'épaule de son interlocutrice que son visage. Son regard était vide, absent, bien que le Poufsouffle assimilait tous les mots que pouvait prononcer la jeune femme située à ses côtés. « T'es un garçon qui a le cœur sur la main et qui mérite d'être connu tu sais. Et je le pense vraiment... » Le jeune homme leva les yeux, attendant la suite de sa phrase qui devrait contraster avec le reste vu le ton qu'elle avait employé. Cassiopée sembla réfléchir quelques instants, perdue dans ses pensées tandis que le Weasley ne put s'empêcher de se demander pourquoi elle se prenait la peine de lui dire tout cela. Il n'avait pas demandé de réponses quelconque, il avait coupé court à ses jérémiades en clamant que dans tous les cas, il devrait retourner à Poudlard et que faire ce qu'il voulait effectuer relevait du pur suicide. Et étant donné que Louis n'était pas tombé aussi bas, il n'optait pas encore pour cette dernière option. Mais la Serpentard n'avait pas à lui dire cela, et le Poufsouffle ignorait si elle se sentait obligée de tenter de lui remonter le moral ou autre, ou bien si elle voulait vraiment prononcer ces quelques mots réconfortants voire flatteurs à son adresse. « Mais rien. » L'adolescent baissa des yeux vides alors que l'Obscur se mouvait de manière à lui faire cette fois-ci complètement face. Il sentit la main qu'elle tenait depuis quelques bonnes minutes se dérobait de la sienne, à son plus grand damne. Est-ce que toute cette histoire prenait son dernier virage vers la fin, vers sa propre perte ? Il sentit la main de son interlocutrice se placer une nouvelle fois sur son front avant qu'elle n'ajoute pour un Louis qui ne bougeait plus. « Je sais pas si tu as de la fièvre parce que t'es encore mal ou tu as le front chaud à cause de l'édredon et d'avoir dormi. »

Le Poufsouffle ne répondit pas. De toute façon, cela ne semblait pas à proprement parler être une interrogation et il n'avait aucune réponse à fournir à l'adolescente. Il l'ignorait lui-même, trop occupé à essayer de vider sa tête, à reprendre le dessus sur ses émotions, ses sentiments. A reprendre du poil de la bête psychologiquement à défaut d'être affaibli physiquement. S'il avait le mental, il aurait plus de chance de se relever et leurrer Cassiopée. Qu'elle tire un trait sur tout ce qui venait de se passer, tout ce qu'il venait de lui dire. Qu'à lui-même, ça ne fasse ni chaud ni froid. Mais à chaque inspiration, des flashs du passé ne lui procuraient plus que l'envie de craquer et tout laisser tomber. Que le château de cartes de sa vie s'écroule, peut-être cela lui donnerait-il l'impression de pouvoir repartir de zéro, dans un élan optimiste. Le garçon chassa ses pensées, sachant pertinemment que tout ceci ne faisait qu'accentuer sa douleur et que la meilleure chose à faire était de fermer son esprit, ne plus penser du tout. Devenir un légume pour quelques heures. « Si c'était possible, j'aurais bien aimé être hors du temps avec toi. Mais ce n’est pas possible. » L'apprenti sorcier leva les yeux. Lui qui faisait tout son possible pour garder son calme, voilà que Cassiopée lui enfonçait ce qui semblait être une dague en plein cœur, accompagnée d'un baiser au coin de ses lèvres. L'air presque ahuri, il la fixa quelques instants, espérant naïvement qu'il avait mal entendu, qu'elle lui faisait une blague sadique, que ce baiser n'était pas le dernier qu'elle presserait sur ses lèvres, qu'il n'était pas le gage de la perte d'une facette de leur relation si énorme qu'elle semblait la définir toute entière. Qu'il n'entendait que ses craintes, ses peurs, un nouveau cauchemar. Ça ne pouvait pas être possible, il ne voulait pas que Cassiopée lui tourne le dos. Il ne voulait pas la perdre, pas déjà. Il savait que ce n'était pas possible entre eux, il en était parfaitement conscient. Elle était destinée à Ambroise, comme le français demeurait son avenir à elle. Mais il ne pouvait se résoudre à perdre la jeune femme. Il ne voulait pas tracer un trait sur leur histoire plutôt haute en couleurs. Il savait qu'elle n'était pas la plus belle ni la plus calme, et encore moins la plus prévisible. Il savait qu'elle était courte, qu'elle pouvait se définir quasiment comme impossible, sans espoir. Mais Cassiopée faisait déjà partie de lui, il l'avait déjà incrustée dans la peau, dans le cœur, même si ça ne faisait que la troisième fois qu'ils avaient réellement eu un échange. Il ne pouvait pas l'expliquer, c'était juste comme ça, elle s'était immiscée en lui, sans crier garde ; et plus ou moins inconsciemment, il l'avait laissée faire, car malgré tout, elle l'emplissait de toutes ces émotions fortes qui faisaient qu'il se sentait enfin en vie. A ses côtés, il se sentait bien, même si elle le terrorisait, le malmenait ou l'embrassait. Parce qu'importe ce qu'elle pouvait bien lui faire, il était présent à ses côtés, et dans son aura, il se sentait bien. Étrangement bien. Lorsqu'il lui avait avoué qu'elle était son élixir du bonheur, ça n'avait pas été des paroles en l'air ou complètement incohérentes vu son état. C'était la vérité. La pure vérité. Aussi saugrenue puisse-t-elle paraître. Probablement personne ne pourra jamais le comprendre. Sans doute demeura-t-il incompris, vivant avec cela au plus profond de lui avec des milliers d'autres choses. Mais il était conscient d'une chose, c'est qu'il ne pourrait jamais l'oublier. Cassiopée Cayrel lui serait éternelle. « Pas possible. » Louis ferma les yeux, fronçant les sourcils. Il savait que d'un côté, il ne pourrait jamais perdre Cassiopée, qu'elle serait toujours en lui. Mais il ne voulait pas avoir à se contenter que de souvenirs, que du révolu. Il ne voulait pas la laisser partir. C'était cruellement égoïste, malsain, et même salaud envers Ambroise. Mais il ne le voulait pas. Si un jour il avait à agir pour lui et non pour les autres, la première chose qu'il ferait pour le moment serait de retenir la Serpentard, bien qu'il n'ait aucune idée si c'était un minimum possible et comment s'y prendre. En attendant, il sentait son cœur se serrer sous la douleur, sous l'accentuation du « Pas possible » de la jeune femme qui ne faisait qu'enfoncer le couteau encore plus profondément dans la plaie, comme si elle voulait être certaine qu'il le retienne, qu'il n'oublierait pas cette « rupture » et qu'à chaque fois qu'il pensait à son souhait de fuir avec elle, de rester à ses côtés, de lui dérober un baiser, ce serait cette douleur qui apparaîtrait et lui rappellerait que ce n'était « Pas possible. »

Le jeune homme inspira, profitant de l'instant durant lequel Cassiopée s'était levée en vue de guetter à la porte pour relâcher la pression qu'il avait emmagasinée depuis ses aveux. Il souffla doucement, le plus silencieusement possible tandis qu'il frottait discrètement ses mains contre ses joues et ses yeux pour effacer les larmes qui pouvaient se dérober de ses yeux dans le dos de la Serpentard. Il pinça ses lèvres, retenant une grimace puis emprunta un air des plus impassibles dans un effort surprenant, tandis que l'Obscure revenait vers lui et se glissait de nouveau sous l'édredon, dans un courant d'air glacial. « Je ne te fais pas mal ? » Le garçon déglutit, optant pour ne pas répondre à ce genre de question. De toute façon, c'était dans sa nature, il ne mentait pas. Soit il disait la vérité, soit il ne disait rien. Et en l'occurrence, il ne pourrait pas dire que Cassiopée ne lui faisait pas mal, car ce serait probablement un des plus grands mensonges de son existence. Mais il pouvait sans doute vivre avec, le garder pour lui. Il souleva son bras, tirant l'édredon sur la jeune femme. « On est quoi tous les deux ? Je représente quoi pour toi Louis ? Dis-moi. Avant que ça ne soit trop tard. »

Le garçon souleva son regard vers son interlocutrice, demeurant silencieux quelques instants. Il ne comprenait pas comment Cassiopée pouvait d'abord lui assurer que c'était impossible entre eux tout en lui envoyant des signaux d'espoir et lui prononcer ce genre de phrase qui le plongeait dans un monde qu'il craignait comblé d'illusions. Il n'avait pas envie de jouer au pantin avec elle et pour elle, il n'avait pas envie de lui livrer ce genre de réponses qui sortiraient forcément tout droit de son cœur sur un plateau d'argent pour qu'elle le lui renvoie gentiment parce que son contenu serait défectueux d'une manière ou d'une autre. Il n'était pas assez bon. Ses mots, ses actes, seraient vains. Il regretterait amèrement de lui expliciter sincèrement ce qu'elle, elle était pour lui, à défaut de savoir ce qu'ils formaient à eux deux. Ils n'étaient certainement pas un couple, ni des amis. Et Louis espérait qu'elle ne le voit pas comme un ennemi. Le Poufsouffle n'éprouvait aucune haine envers la Serpentard, bien qu'il puisse avoir de quoi le faire. Après tout, non seulement le terrorisait-elle mais elle était également une grande ennemie de Lucy, sa plus proche cousine qu'il considérait comme sa sœur. Cassiopée renversait tout son équilibre. Louis suivait toujours Lucy, il ne pouvait pas aimer quelqu'un qui faisait du mal à sa cousine, c'était incompatible avec sa personne. Pourtant, il était incapable de ne pas aimer la jeune Cayrel. Il se sentait comme pris entre deux feux, impossible de ne pas ressentir quelque chose pour l'adolescente en face de lui, impossible de se plier à la logique envers elle pour ce qu'elle était aux yeux de Lucy. Dans ce cas-là, l'adolescent ne pouvait pas s'imposer une limite, freiner ses sentiments envers Cassiopée. C'était terrible comme elle était parvenue à obtenir un pouvoir si immense sur lui, une puissance prodigieusement destructrice, et comment il la laissait faire, comment il ne luttait même pas contre elle, comment il n'essayait même pas de l'arrêter. D'une certaine manière, Louis était conscient qu'il courrait à sa propre perte, qu'il s'y précipitait. Mais il préférait continuer sa course vers le mur plutôt que de se stopper et se préserver. Il préférait recevoir un grand coup sur la tête, parce qu'au moins, la route aura été belle, une des plus belles qu'il aurait jamais connue, même si malheureusement bien trop prompte.

Le sixième année plaça son bras entre leur corps respectif, comme s'il voulait dresser un certain périmètre de sécurité entre eux deux. Il savait pertinemment qu'il commettait une erreur, qu'il se maudirait sans doute toute sa vie pour avoir prononcé ses quelques termes, s'être tant ouvert à quelqu'un de cette manière. Toutefois, il ne pouvait pas se résigner à se taire. Et au point où il en était, il se disait que quitte à perdre beaucoup, autant perdre tout. Il l'avait après tout déjà perdue, autant qu'elle sache ce qu'elle avait gagné de son côté, ou dérobé puis laissé à ses pieds. « Je. » Le garçon fronça les sourcils, osant enfin regarder la Serpentard dans les yeux. Il se doutait que d'une certaine manière, ayant un regard plutôt expressif en général et vu l'ascenseur des sentiments qu'elle lui avait fait emprunter, elle devait pouvoir augurer la suite de ses paroles, ou au moins, ressentir sa difficulté. Peut-être même une partie de ses craintes, de ses espoirs. Il réfléchit quelques instants, cherchant des mots qui pouvaient rendre justice à ce qu'il ressentait, puis se frustrant lui-même en se disant qu'il possédait apparemment bien trop peu de vocabulaire pour les expliciter correctement. « Je sais pas. Je sais pas comment te le dire. » Il conserva son expression attristée, en véritable guerre contre son cerveau à ses yeux défectueux. « Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu me laisses. Même si je sais que tu peux pas rester avec moi, et que c'est complètement illogique, irréaliste et pathétique de ma part. Sans compter salaud envers. » Il se stoppa, croisant le regard de Cassiopée. Sans raisons particulières, il affubla le professeur de vol d'un nouveau pseudonyme : « Tu-sais-qui. » Il baissa les yeux, soupirant, avant de reprendre, déterminé à y aller jusqu'au bout. « C'est bête, parce qu'on se connaît pas. Qu'on s'est vraiment parlé trois fois dans toute notre vie et que ce n'était pas forcément les rapports les plus... Formels et solides qui soit. Et c'est pour ça que je suis ridicule de te dire tout ça, parce que ce qu'il y a entre nous – ce que j'ai pour toi, c'est... Bizarre. » Il grimaça, ayant l'impression de posséder un charisme aussi développé que celui d'un poulpe en ce moment précis. « Mais je me dis que justement. Si je ressens tout ça pour une fille que je connais que de cette manière, que si je ressens tout ça pour si peu et si étrange, alors, c'est que ça veut bien dire quelque chose, et je ne peux pas l'ignorer. Que ça vaut le coup. Que ça pourrait valoir le coup. Et je suis certain que je ne retrouverai jamais ce sentiment une deuxième fois dans toute ma vie pour une autre personne que toi. Parce que c'est toi. Parce que c'est unique. Parce que tu es plus qu'unique pour moi. Et que quelque chose d'aussi fort n'arrive certainement pas tous les jours. C'est... Comme l'histoire de toute une vie. » Il eut un micro sourire, se rendant compte qu'il ne formulait qu'illusions chimériques. « Ça me tue que tu partes. Ça me tue que tu me laisses pour Ambroise. Ça me tue que nous deux c'est impossible pour des milliers de raisons. Ça me tue que je suis pas celui qui est pour toi, qui est écrit pour toi. Et je comprends pas pourquoi je suis toujours le gars qui aime visiblement à sens unique, mais même... Même pour Louise, c'était pas pareil. C'est horrible, mais à côté de toi, j'ai l'impression que je ne l'aime même pas comme je devrais l'aimer. Comme j'aurais dû l'aimer. C'est certain que je l'aime, que j'ai énormément d'affection pour elle. Mais je ne l'aime pas autant que je peux t'aimer toi. C'est pas le même amour. Le tien, il est plus... Puissant. Il me consume. Il me fait vivre. J'ai l'impression d'être en vie, avec toi. Enfin en vie. D'enfin vivre. Tu me fais vivre. Alors je sais pas. Pour moi, tu représentes la vie, aussi débile cela puisse paraître. T'es la fille qui me fait ressentir des trucs que j'aurais jamais douté pouvoir ressentir, t'es celle qui me donne la vie, puis me la sauve, puis me fait tourner en bourrique, puis me terrorise, puis m'apaise. T'es celle qui me porte chance, qui me rend heureux. Vraiment heureux. Heureux sans raison ou avec raison. Heureux tout bonnement parce que t'es là. Je me sens bien avec toi. Tellement bien que c'en est fou. Je me suis jamais senti aussi bien dès que je suis avec une certaine personne auparavant. Peu importe la situation, l'endroit, l'état dans lequel je suis, si t'es à côté, je suis bien. Je suis forcément bien. Parce que t'es là. Parce que t'es mon bonheur, t'es ma vie, t'es mon essentielle, mon soleil. T'es tout. T'es tout pour moi. Toute la vie. Toute ma vie. » Il se tut, expirant lentement. Il réfléchit quelques instants, bien qu'il avait la sensation que son cerveau était vide, que son corps était plus léger. Comme si libérer tout ce que Cassiopée impliquait chez lui revenait à supprimer une grande partie de son âme. Il estima qu'il avait fait le tour. Ou du moins, concernant la partie moins assassine des choses. Avant que l'adolescente ne lui réponde, il ajouta, d'une voix calme, bien que ça lui brisait le cœur d'avoir de tels propos, d'être si cruellement réaliste. « Mais c'est déjà trop tard. Ça l'a toujours été. Dès le début. » Il eut un léger sourire en coin, comme s'il voulait lui faire comprendre que ce n'était pas si grave, que c'était la faute à la fatalité, et qu'il n'avait plus qu'à s'y résoudre, comme une quantité de choses auparavant. « Tu l'as dit toi-même, ce n'est pas possible. » Il sentit la dague s'enfoncer de nouveau dans son cœur, bien qu'il ajouta, plus pour lui-même que pour son interlocutrice. « Pas possible. » Il leva ses yeux sur Cassiopée une dernière fois, persuadé que cette douleur en plein cœur le hanterait pendant des années. Il déglutit difficilement, ses sourcils se froncèrent dans une expression impuissante, alors qu'il concluait : « Mais t'es tellement pour moi. T'es tout mon monde. »
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyMar 12 Juin - 10:57

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And if we hug a little tighter,
Our hearts will be a little closer ?

Plus le silence durait, plus Cassiopée doutait de sa volonté à avoir la réponse à sa question. C’était une pure impulsion. Elle savait d’expérience que demander à quelqu’un ce qu’il ressentait à propos de sa personne n’était pas forcément l’idée du siècle, et elle venait de le faire. C’était une question toujours extrêmement délicate, et n’ayant jamais entendu parler Louis plus de deux minutes d’affilée, c’était peut-être dangereux. Jamais, cependant, elle ne saurait comment ils allaient se considérer tous les deux sans avoir une réponse. La blonde avait aussi choisi la rapidité : elle aurait été bien incapable de répondre au Poufsouffle s’il avait eu le culot de lui demander ça trois minutes plus tôt. Comme souvent, sa tête lui criait quelque chose et son cœur ne comprenait pas. Un vrai foutoir. Le regard du garçon ne l’aidait pas à réfléchir, à se poser et à penser à ce qu’elle allait faire. Ils ne resteraient pas là éternellement. Elle soutint toutefois le regard de Louis, attendant une réponse qui mettait trop de temps à venir. Elektra paniquait intérieurement, se posant toutes sortes de questions. Elle aurait donné n’importe quoi pour lire les pensées des gens en face d’elle, particulièrement à ce moment précis. Que pensait donc le beau blond ? Choisissait-il ses mots pour pouvoir lui dire que tout devait revenir à la normale dès leur arrivée à Poudlard ? Est-ce qu’il allait finir par parler, ou garderait-il le silence ? La sixième année réfléchit un instant à la réponse qu’elle préfèrerait. Elle s’était attachée à Louis puisqu’elle n’aurait dû, et se trouvait dans une impasse émotionnelle au moins à la hauteur de ses talents de drama queen. Ce qui signifiait beaucoup trop pour une seule personne. Même pour deux, c’était gros. Le sixième année passa son bras entre eux deux, geste qui arracha un petit rictus à Cassiopée. Pour elle, ça voulait tout dire. C’était plus que significatif. Alors ça se terminerait comme ça ? Avec un simple bras dressé comme une barrière contre tout ce qui se passait ? « Je. » La blonde faillit sursauter tant elle s’était résolue à ne plus avoir de réponse. En tournant la tête, elle remarqua que Louis la regardait. Elle plongea donc ses yeux dans les siens, avec une détermination qui lui était rare. Le garçon avait apparemment beaucoup de mal à formuler sa pensée. Elektra se mordillait la lèvre nerveusement. Evidemment, qu’il avait du mal. N’importe qui aurait eu du mal. Il avait encore les yeux troublés des larmes qu’il avait versées. Cassiopée retenait les siennes. Elle n’avait aucune raison de pleurer, il était inutile qu’elle lui fasse une scène. Il avait déjà eu affaire à ses pleurs, et une fois seulement était suffisant. Voir ses larmes à lui, ceci dit, était très touchant et il n’en fallait pas plus à la verte pour fondre en larme à son tour. Si elle se donnait une image aussi forte, c’était bien une image. Un beau mirage bien fait, qu’elle avait parfaitement calculé, entretenu et chéri toutes ces longues années. Et qui s’émiettait à vue d’œil. Qu’allait-elle donc faire quand il se briserait complètement ? Il allait falloir qu’elle y pense, avant d’être prise de cours. « Je sais pas. Je sais pas comment te le dire. » Les pensées de la blonde revinrent au moment présent. Elle avait autre chose à se soucier qu’un stupide miroir qui renvoyait une image bien trop fausse. Elle avait une crise émotionnelle à gérer. De ce qu’elle voyait, le jeune homme en face de lui aussi, ce qui ne rendait pas les choses plus faciles. Du tout. « Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu me laisses. Même si je sais que tu peux pas rester avec moi, et que c'est complètement illogique, irréaliste et pathétique de ma part. Sans compter salaud envers. » La Cayrel eut un petit soupir. Evidemment. A quoi s’attendait-elle ? La jeune fille remarqua que Louis ne prononçait pas le nom du français qu’elle aimait tant. « Tu-sais-qui. » Cassiopée haussa un sourcil. Tu-sais-qui ? Il ne voulait même pas dire son prénom. Et ça, ça voulait dire quoi ? De quoi avait-il peur ? Qu’il arrive au moment précis où il ouvrirait la bouche pour dire Ambroise ? La Serpentard ne releva pas, réalisant que le prénom du marquis n’avait pas sa place dans la conversation de toute façon. Où avait-il sa place, en ce moment, d’ailleurs ?

« C'est bête, parce qu'on se connaît pas. Qu'on s'est vraiment parlé trois fois dans toute notre vie et que ce n'était pas forcément les rapports les plus... Formels et solides qui soit. Et c'est pour ça que je suis ridicule de te dire tout ça, parce que ce qu'il y a entre nous – ce que j'ai pour toi, c'est... Bizarre. » La blonde ouvrit des grands yeux attentifs. Bizarre, soit. C’était mieux que rien, au sens propre du terme. « Mais je me dis que justement. Si je ressens tout ça pour une fille que je connais que de cette manière, que si je ressens tout ça pour si peu et si étrange, alors, c'est que ça veut bien dire quelque chose, et je ne peux pas l'ignorer. Que ça vaut le coup. Que ça pourrait valoir le coup. » Cassiopée en était venue à la même conclusion, et elle ne savait pas si elle devait trouver ça positif ou pas. D’un certain côté, c’était bien que le sentiment bizarre qu’ils ressentaient l’un pour l’autre soit réciproque, et d’un autre côté : qu’en ferait-il ? C’était bien beau tout ça, mais ça ne mènerait à rien. « Et je suis certain que je ne retrouverai jamais ce sentiment une deuxième fois dans toute ma vie pour une autre personne que toi. Parce que c'est toi. Parce que c'est unique. Parce que tu es plus qu'unique pour moi. Et que quelque chose d'aussi fort n'arrive certainement pas tous les jours. C'est... Comme l'histoire de toute une vie. » Une bonne dizaine de milliard de phrases se bousculaient dans la tête d’Elektra. Elle était incapable d’ouvrir la bouche pour en formuler ne serait-ce qu’une seule, n’importe laquelle. C’était bien trop dur. Son cœur battait à tout rompre, réalisant l’importance des mots et la façon avec lesquels Louis les prononçait. Elle avait l’impression qu’il les choisissait avec soin, alors que ce n’était peut-être pas le cas. Sûrement pas, même. La blonde eut un petit sourire. Pour que ça sorte de cette façon, il était certains, dans tous les cas, qu’il ne mentait pas.

Le jeune homme rouvrit la bouche pour continuer de parler. La Serpentard regardait ses lèvres bouger, avalant presque ses mots. Elle était touchée par trop de choses. Elle ne voulait plus partir de la petite maison, dans la petite rue d’un petit coin de Pré-Au-Lard. Elle comprenait trop bien pourquoi nous deux, c’est impossible pour des milliers de raisons. La décision ne venait pas que d’eux. La situation était telle qu’ils n’avaient même pas leurs mots à dire. Ils pouvaient toujours parler, bien sûr. Mais jamais ils ne représenteraient, dans tous les cas, un couple normal. Un duo que les gens regarderaient sans rien dire. Ils seraient toujours séparés pour des choses stupides. La blonde ne savait même plus si c’était si stupide. Elle avait été destinée à convaincre la population que ses choses stupides étaient fondées, et elle se faisait avoir à son propre jeu. Méprisons donc les Weasley. Quelle idée. Louis parlait de Louise. L’ironie. Cassiopée travaillait dur pour remettre les deux jaunes et noir ensemble, parce qu’ils étaient une ébauche du couple parfait. Bien ensembles, fait pour marcher main dans la main. Et voilà que la verte tombait dans le piège du sixième année, qui ne s’en rendait lui-même pas compte. C’était plus qu’une déclaration, c’était bien mieux. Et beaucoup plus douloureux à la fois. Je ne l’aime pas autant que je peux t’aimer toi. Ce n’est pas le même amour. Avec surprise, la blonde se rendit compte qu’il posait les bons mots au bon endroit. Il arrivait à décrire ce qu’il ressentait avec une précision qui étonnait Elektra. Louis était bien trop honnête, ce qui chamboulait encore plus Cassiopée. Elle allait finir par lui en avoir, d’être aussi sincère et vrai. Et précis. Il réalisait là un magnifique suicide collectif émotionnel. Louis devait être incapable de mentir. S’il avait pu, elle aurait peut-être préféré qu’il le fasse. Même si des sentiments aussi puissants ne s’ignoraient pas aussi facilement, c’était plus simple. Elle n’allait pas pouvoir vivre en regardant le Poufsouffle dans les yeux sans rien dire, sans rien ressentir. Croiser Louis dans les couloirs allait être une souffrance perpétuelle. Vu comment il s’était remis de sa rupture avec Louise, ce coup-ci allait être dur. Je me sens bien avec toi. Tellement bien que c’en est fou. Je me suis jamais senti aussi bien dès que je suis avec une certaine personne auparavant. Peu importe la situation, l’endroit, l’état dans lequel je suis, si tu es à côté, je suis bien. Un sourire immense barrait le visage de Cassiopée. Personne ne pouvait être indifférent à ce genre d’attention. Elle était immensément heureuse de représenter quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un. En y repensant, elle l’était aussi parce que ce quelqu’un n’était pas n’importe qui. Elle avait plusieurs fois cherché sa compagnie. Elle était allé le kidnapper à la bibliothèque pour passer une soirée avec lui, sous prétexte de chercher des informations sur un certain tu-sais-qui. La vérité était qu’à chaque phrase, la sixième année avait envie de répondre ‘moi aussi’. La réciprocité absolue. La jeune fille baissa les yeux sur ses collants filés. Sur sa montre, qui indiquait qu’ils étaient définitivement en retard. De beaucoup. Et puis elle regarda la salle où ils étaient. Loin de tout, seulement à deux. Elle ne s’était pas arrêtée pour rien, en fin d’après-midi. C’était plus que de la sympathie qui l’avait forcé à secourir le blond. Rien ne l’avait empêché de courir à l’école prévenir quelqu’un – ou pas. Non, elle était restée dans la neige avec lui, inutile comme jamais, mais elle était restée parce qu’elle avait l’impression d’être au parfait endroit. Parce que c’était pour Louis. Toute ma vie.

Louis s’était arrêté, après une longue tirade qui avait mis du baume au cœur de Cassiopée. Elle ne savait plus très bien si les larmes qui lui montaient aux yeux et qu’elle n’arriverait bientôt plus à retenir étaient des pleurs de tristesse, ou de quelque chose qui s’apparentait à de la joie. Son cerveau marchait à toute allure. Elle allait devoir répondre quelque chose de censé, de sincère, de pas trop douloureux. Malheureusement, rien ne lui venait à part une furieuse envie de faire un câlin au jeune homme et de stopper le temps, que plus rien ne bouge et qu’ils restent tous les deux ici. Rien de bien inutile. Dire à Louis qu’elle aimerait bien que tout s’arrête maintenant était inutile, stupide et plus triste qu’autre chose. Elle en était réduite à rêver de pouvoirs magiques qui permettraient d’arrêter le temps. « Mais c’est déjà trop tard. Ça l’a toujours été. Dès le début. » « Non. » Le mot était sorti tout seul comme un murmure de la bouche de Cassiopée. Elle ne contestait pas ce que lui disait le jeune homme, elle contestait le fait que ce soit trop tard. Encore une chose qu’elle ne voulait pas. Le monde aurait pu marcher dans son sens, pour une fois. « Tu l’as dit toi-même, ce n’est pas possible. » Oh, hé bien si elle l’avait dit elle-même. C’était que Louis s’était définitivement résigné. Pourtant, bon nombres de gens savaient que tout ce qui sortait de la bouche d’Elektra était probablement faux, pas entièrement vrai, déformé ou hors de contexte. « Pas possible. » La douleur que l’obscure ressentit instantanément la fit douter. Elle ne savait pas si ça lui faisait mal à cause de l’écho des paroles ou parce qu’il commençait à abandonner lui aussi. Leurs regards se croisèrent. Ils devaient tous les deux avoir une belle tête d’enterrement. Le genre d’expression identique un peu dépressive, quasiment comique si on a pas écouté le début de la conversation. « Mais t’es tellement pour moi. Tout mon monde. » Après un petit temps de silence, Elektra toussota. C’était son tour de parler, probablement. Le Poufsouffle avait parlé pour l’année. La décennie. Le millénaire. « Peut-être que je devrais aimer Ambroise comme toi Louise. Peut-être qu’on se trompe tous les deux. Peut-être que c’est possible, mais qu’on veut pas y croire parce qu’on est des trouillards. T’en pense quoi ? Si on veut que ça soit possible, pourquoi ça serait pas possible ? » Elektra se redressa sur le lit. Elle était parfaitement consciente de son changement radical de discours. Elle était passée de la résignation la plus complète à une volonté indiscutable d’aller à l’encontre de ses principes et de rester avec Louis. Comprenant que c’était de la pure méchanceté envers le blond, qui devait être perdu à chaque phrase, elle décida qu’elle devait prendre une décision et arrêter d’être ridicule. Ça lui faisait de toute façon du mal à elle aussi. Elektra attrapa la main du Résistant instinctivement. Elle ne s’en rendit compte qu’en regardant celle-ci. Elle jouait avec les doigts du jeune homme en silence. Il ne disait plus rien. La jeune fille écarta les doigts de Louis et passa chacun des siens entre ceux du garçon. Elle les serra un instant et se laissa tomber sur le matelas, le bras étendu du sixième année comme un appui-tête, posant son bras autour du ventre de son chauffage personnel.

Au bout d’une bonne minute silencieuse pendant laquelle Cassiopée faisait des petits ronds sur le ventre de Louis avec le bout de son doigt, la blonde leva les yeux vers le propriétaire du dit ventre. « Je te dois une réponse complète, je sais, c’est trop facile de rien dire après un truc pareil. Mais tu m’as l’air bien meilleur que moi à ça. Alors j’ai tellement de choses que je pourrais dire que je sais pas ni par quoi commencer, ni que faire, ni comment. Et je veux pas dire des bêtises, je crois que j’ai assez parlé depuis qu’on s’est rencontré. Et si je parle je vais probablement encore pleurer sur ta chemise. » Un petit rire pathétique sortit de la bouche de Cassiopée. Elle se faisait de la peine à elle-même, ce qui était rare mais qui arrivait de temps en temps en occasion exceptionnelle. « Je crois que j’ai une meilleure réponse, mais je sais pas si ça en est vraiment une. » Cassiopée se releva sur sa hanche, et fixa un instant le garçon. Elle avait envie de faire ça depuis qu’il avait commencé à parler, et elle avait enfin une raison un tantinet légitime de passer à l’acte. La blonde posa tout simplement ses lèvres sur celles de Louis, d’abord doucement puis de manière plus appuyée. C’était une façon de lui montrer qu’elle était d’accord, qu’elle était confuse mais qu’elle essayait de faire ce qu’elle faisait le mieux. Fermant les yeux, Elektra attrapa le bras de Louis et le passa sur sa hanche gauche. La morsure de loup-garou trônait encore à cet endroit précis, qu’elle connaissait un peu trop bien. Les doigts du garçon effleurèrent la blessure. Elle se retira lentement et chuchota à l’oreille du garçon. « Je sais que tu gardes bien les secrets de toute façon. » Pour vivre heureux vivons cachés allait faire partie de leur quotidien s’ils décidaient de faire ce que la morale réprouvait. S’ils évoluaient comme un semblant de couple, leurs journées allaient devenir difficiles à vivre, mais Elektra ne voyait plus d’autre solution. Elle tombait amoureuse d’un garçon qui l’aimait plus que n’importe quoi, et c’était un luxe que peu de gens pouvaient s’offrir, ces temps-ci. On ne gaspillait pas ce genre de chose. « Merci. » Cassiopée essaya de mettre toute l’émotion qu’elle pouvait dans ce simple petit mot, puisqu’il était la seule chose légitime qu’elle avait à lui dire et qu’elle ne trouvait pas trop bancale. Elle embrassa Louis sur la tempe. « Il se passera quoi quand on rentrera ? On fera comment ? On fera quoi, déjà ? » Ne sachant toujours pas ce qu’il se passerait réellement en tant que duo en arrivant à Poudlard, la blonde bégayait en cherchant ses mots. Elle ne voulait rien imposer au jaune et noir, après tout.

Le bruit de l’étage du dessous se répéta. Cette fois ci, la Serpentard ne bougea pas. Les deux étudiants l’entendirent à nouveau. Puis encore une fois. Un bruit sourd, comme quelque chose qui tombait sur le sol. Au bout d’un petit moment, le bruit se rapprocha et la porte s’ouvrit à la volée. « Il va falloir partir. » Margaret était revenu, et les regardait, l’air un brin suspicieux. « Il y a des Mangemorts en patrouille dehors. Je vous veux pas à l’intérieur de chez moi, je vous ai déjà dit que je ne voulais pas de problème, alors dehors. Vous pouvez… gardez la couverture, il s’est remis à neiger. Dans cinq minutes vous êtes partis, et vous êtes jamais venus. » La porte de la petite pièce se claqua, et la femme de maison s’éloigna. Cassiopée regarda Louis. « ça ira, tu penses ? » Sans attendre de réponse, elle se leva, essayant de se concentrer. A contrecœur, elle retira l’édredon du corps du jaune et noir, qui était toujours allongé. « Louis, viens, je t’aide. » Le garçon s’était assis lentement, et avec l’aide de la Serpentard, ils faisaient de petits pas. S’allonger avait fait du bien au garçon, mais il n’avait pas entièrement récupéré et les blessures étaient toujours douloureuses quand il était en mouvement, à ce que comprenais Cassiopée. Il tirait une petite grimace à chaque pas, qui faisait mal au cœur de la jeune fille. Elle lui aurait bien dit qu’ils allaient rentrer à Poudlard, qu’ils seraient définitivement au chaud et qu’il se ferait soigner, mais elle savait pertinemment que ça ne lui remonterait pas le moral. L’idée de la chaleur et des soins, peut-être, mais il lui avait dit quelques minutes plus tôt qu’il ne voulait pas revenir dans l’école. Pour être honnête, Elektra en avait un peu envie. C’était un lieu sûr, un repère, il y avait Ariel dans l’école. C’était une bonne raison d’y retourner. Elle craignait, cependant, la future réaction des Mangemorts en patrouille. Une fois sortis de la petite boutique, ils seraient très vite découverts. Et la punition suivrait assez rapidement. Un retour brutal à la vraie vie. Elektra attrapa l’édredon de sa main libre, et le passa autour des épaules du garçon. Avant qu’ils sortent de la petite salle qui était maintenant chargée d’histoire, Cassiopée s’arrêta, faisant de ce fait stopper le garçon. Elle se tourna vers lui et passa ses bras autour de son cou, se mettant sur la pointe des pieds pour glisser sa langue entre ses lèvres. Elektra fini par couper le baiser et par attraper la main du Weasley comme elle l’avait fait un peu plus tôt. « Quoi qu’il arrive, Louis, je trouve que nos doigts vont très bien les uns dans les autres. »
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MessageSujet: Re: cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé)   cassiopee&louis ϟ « do you still feel it? » (terminé) EmptyLun 2 Juil - 13:35

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« Mais t’es tellement pour moi. Tout mon monde. » Louis soupira doucement. Étrangement, avouer tous ses nouveaux et singuliers sentiments à l'adresse de la Serpentard le soulageait d'un certain poids, bien qu'une certaine sensation de malaise s'immisçait en lui. Il redoutait sa réaction, il craignait ce qu'elle pourrait bien faire de son cœur qu'il lui offrait sur un véritable plateau d'argent. Il savait pertinemment qu'en ce moment-même, il ne pourrait être plus vulnérable. Physiquement, il était brisé, et moralement, il se retrouvait en parfaite opération à cœur ouvert. En cet instant précis, Cassiopée Cayrel pourrait clamer avoir un homme intégralement à sa merci sans avoir à formuler le moindre mensonge. Le garçon soutint son regard dans l'azur de son interlocutrice. D'un certain côté, qu'avait-il à perdre ? Il était conscient que leur histoire frisait l'impossible, que si elle menait un jour à quelque chose, qu'ils composeraient un couple des plus particuliers ainsi que dangereux voire destructeurs. Ils seraient probablement perpétuellement sur le fil, basculant soit vers l'euphorie, soit vers la déprime. Ou du moins, ce serait sans nul doute le cas pour le jeune Weasley. Il apparaissait donc plus sage de mettre un terme à cette relation naissante qui avait toutes les caractéristiques de la cause perdue. Mais pourtant, le sixième année jetait de l'huile sur le brasier ardent que constituait leur affection partagée. Il déclarait l'improbable de leur relation tout en lui donnant de la force, de l'amour, de la sincérité et une volonté de fer, voire même une dépendance toute particulière à son égard. Tout en rejetant par devoir son entichement, il le liait de ses cordes les plus sensibles.

Pourrait-il vivre sans elle ? Une chose était certaine, il ne pourrait jamais l'oublier. Ça lui déchirait le cœur de devoir faire face à des sentiments si assassins. Et une partie de lui ne pouvait s'empêcher de penser que l'univers ne souhaitait manifestement lui offrir aucun cadeau en ce qui concernait sa vie amoureuse. Néanmoins, à l'heure actuelle, Louis était persuadé que s'il n'avait jamais joué avec le feu comme il l'avait fait aujourd'hui et les jours précédents qu'il avait passés en compagnie de Cassiopée, si jamais il n'avait fait preuve d'autant de bravoure en lui montrant sans artifice, sans voile, l'homme qu'il composait de A à Z, il l'aurait regretté toute sa vie. Il se fichait bien des réprimandes, des conséquences. Il était fier d'une certaine manière d'avoir fait ces choix-là, d'avoir tout donné à Cassiopée, car il était convaincu qu'elle en valait largement le coup. Qu'il avait bien fait. Et que s'il n'avait jamais hésité à tout lui avouer au fil des heures, c'est qu'il y avait bien une raison. Il se fichait bien de foncer en plein dans le mur. Il se rappelait certes des propos de quelques membres de sa famille qui le mettaient en garde précautionneusement, lui affirmant qu'il courrait à sa propre perte, qu'il était en train de se crever le cœur pour absolument rien. Mais non. Cassiopée n'était pas rien. Elle n'était pas qu'un béguin, elle n'était pas qu'une attirance physique. Elle était tout. « Toute sa vie ». Et désormais, elle en avait connaissance. Elle détenait son cœur ainsi que son âme entre ses mains, et n'avait plus qu'à faire un choix : les dissiper ou en prendre soin.

« Peut-être que je devrais aimer Ambroise comme toi Louise. Peut-être qu’on se trompe tous les deux. Peut-être que c’est possible, mais qu’on veut pas y croire parce qu’on est des trouillards. T’en pense quoi ? Si on veut que ça soit possible, pourquoi ça serait pas possible ? » Louis observa longuement la sixième année tandis qu'elle se redressait sur le lit de fortune qu'ils partageaient. Après quelques secondes silencieuses, la jeune femme s'empara de sa main et glissa entre ses doigts chacun des siens dans une étreinte délicate. De son côté, le Poufsouffle aimerait se lancer dans le partage d'un tel discours. Personnellement, sentimentalement, il ne demandait rien de plus. De plus, une partie plus impulsive et égoïste de sa personne hurlait qu'il n'avait que seize ans et qu'il était bien trop jeune pour étudier toutes les conséquences. Qu'il avait bien le droit de vivre pour une fois, de se lancer à corps perdu dans quelque chose qui faisait autant battre son cœur, de risquer le tout pour le tout et d'envoyer valser les règles, les lois, la bienséance, les traditions et surtout : les qu'en dira-t-on. Il pouvait bien être naïf, extrapoler l'adage qui dicte que l'amour rend aveugle. On fait des choses stupides par amour, pourquoi ne pas être naïf et lui donner sa chance ? Pourquoi ne pas tout mettre en gage quitte à perdre gros mais à remporter également le premier prix et ainsi enfin goûter au bonheur ? Pourquoi ne pas vivre tout simplement ? Un fin sourire étira les lèvres du Weasley à cette idée envoûtante. « Je te dois une réponse complète, je sais, c’est trop facile de rien dire après un truc pareil. Mais tu m’as l’air bien meilleur que moi à ça. Alors j’ai tellement de choses que je pourrais dire que je sais pas ni par quoi commencer, ni que faire, ni comment. Et je veux pas dire des bêtises, je crois que j’ai assez parlé depuis qu’on s’est rencontré. Et si je parle je vais probablement encore pleurer sur ta chemise. » Un petit rire fila entre les lèvres de la jeune femme. Louis baissa quant à lui le regard. Il était certain que Cassiopée ne pouvait techniquement pas prononcer de bêtises si elle lui parlait sincèrement. Tout comme il appréciait tout particulièrement cette idée, question d'en savoir à quel niveau résidait une certaine réciprocité entre eux deux. L'adolescent redoutait d'avoir à demeurer dans le mystère, dans le flou, surtout depuis que son histoire avec Louise s'était terminée sur un silence de marbre dans une prodigieuse incompréhension de la part du Poufsouffle. Il se doutait bien qu'on ne pouvait pas répéter deux fois le même scénario dans une vie, ou alors, c'est qu'on était franchement malchanceux, mais il donnerait tant pour y voir clair au moins pour un certain temps. « Je crois que j’ai une meilleure réponse, mais je sais pas si ça en est vraiment une. » Intrigué et enthousiaste, Louis releva les yeux sur son interlocutrice. Cette dernière se redressa puis positionna ses lèvres sur les siennes en un baiser auquel il répondit en le prolongeant légèrement. La Serpentard saisit sa main, la déposant sur sa hanche où trônait sa morsure de loup-garou, accompagnant son geste d'un « Je sais que tu gardes bien les secrets de toute façon. » Le baiser se rompit. Louis observa quelques secondes Cassiopée à la fois interloqué et résigné. S'il comprenait bien, elle insinuait désirer mettre leur relation amoureuse sous silence, tout en souhaitant qu'il y en ait une ? Le Poufsouffle se demandait ce qui était le mieux. Vivre avec un si lourd secret ou vivre avec de si lourds regrets dès ce soir. « Merci. » Louis fronça légèrement les sourcils, incertain du sens de son remerciement. « Il se passera quoi quand on rentrera ? On fera comment ? On fera quoi, déjà ? »

Louis déglutit. Il se disait que visiblement, Cassiopée opterait plus pour l'idée de rester cachés, discrets, sans pour autant mettre un terme à leur histoire. Louis n'était pas spécialement contre cette alternative. Après tout, elle présentait énormément d'avantages. D'abord, ils n'entendraient pas tous les commentaires de la part des autres étudiants au collège de sorcellerie sur leur couple et auraient le privilège d'étudier la situation qu'à deux, sans que leur opinion ait pu interférer avec celle d'Autrui. Mais ils devraient être constamment vigilants et mentir à leurs proches. Ce dernier point plaisait beaucoup moins à Louis. Il s'était toujours montré honnête envers quiconque et avoir à mentir par omission ou pas en pleine figure de ses amis et membres de sa famille, aussi rares soient-ils, allait contre tous ses principes, toute sa personne, sa façon de faire depuis toujours. Mais avait-il vraiment le choix ? Il connaissait l'opinion de Fred, de Lucy, des Résistants en général. Ils désapprouveraient, craindraient que Louis bascule vers le côté Obscur et s'en suivraient mille et uns conflits. Peut-être était-il donc plus judicieux de laisser vivre leur amour en silence dans les premiers temps déjà pour qu'ils puissent juger par eux-mêmes. Et si leur bonheur en venait à perdurer, à gagner en force comme en intensité, il n'y aurait alors plus aucun doute face à l'idée de le vivre en plein jour. L'adolescent s'avança légèrement du visage de l'étudiante en face de lui, pressant amoureusement ses lèvres. Alors qu'une certaine agitation se faisait entendre à l'étage inférieur et que les pas se rapprochaient éminemment de la chambre où ils avaient prit refuge, Louis murmura sa décision à l'adresse de Cassiopée : « Soyons discrets ».

« Il va falloir partir. » La porte s'ouvrit à la volée, si bien que Louis sursauta, sentant ses côtes se plaindre odieusement au passage. Il grogna modérément en réponse à la douleur, recevant ainsi un regard suspicieux de la part de leur hôte. « Il y a des Mangemorts en patrouille dehors. Je vous veux pas à l’intérieur de chez moi, je vous ai déjà dit que je ne voulais pas de problème, alors dehors. Vous pouvez… gardez la couverture, il s’est remis à neiger. Dans cinq minutes vous êtes partis, et vous êtes jamais venus. » Margaret tourna les talons, refermant la porte derrière eux. Louis croisa le regard de Cassiopée promptement. Il n'avait aucune envie de reprendre le chemin de l'école, aucune envie de quitter cette petite maison bien qu'il n'eut aucunement le choix. Une boule se formait rapidement dans son estomac et les mauvais pressentiments se bousculaient. « Ça ira, tu penses ? » Pour toute réponse, le Poufsouffle se redressa douloureusement et difficilement. Il ne luttait plus contre le sommeil et était parvenu à emmagasiner assez d'énergie selon lui pour marcher un peu, bien que la souffrance était toujours présente dans son organisme, même si diminuée grâce aux soins prodigués par la femme de maison. « Louis, viens, je t’aide. » L'apprenti sorcier parvint enfin à s'asseoir avec l'aide de la Serpentard. Une bonne minute plus tard, il était debout, Cassiopée fidèlement à ses côtés. La préfète plaça l'édredon sur ses épaules, l'embrassa une nouvelle fois, glissa sa main dans la sienne et ils quittèrent la maisonnée. « Quoi qu’il arrive, Louis, je trouve que nos doigts vont très bien les uns dans les autres. »

Alors qu'ils franchirent la porte de sortie la plus discrète de la petite demeure, Louis réprima un frisson. L'air était glacial et chaque inspiration lui procurait la sensation désagréable de lui geler la gorge puis les poumons. En revanche, le froid semblait aussi anesthésier quelques parties meurtries de son corps, ce qui était non négligeable. L'adolescent jeta un coup d'œil à Cassiopée qui avançait précautionneusement. Aux dires de Margaret, ils ne devraient pas tarder à rencontrer un mangemort. Et une partie de Louis était assez charmé à l'idée de s'asseoir pas trop loin et attendre comme deux pendus l'arrivée de leurs futurs bourreaux. Cependant, plus ils parviendraient à se rapprocher du château, moins ils auraient probablement de réprimandes et le couple qui les avaient hébergés moins de chance d'avoir des soucis. Louis ravala ainsi sa solution de facilité et continua sa longue marche vers le château.

Au bout d'un certain temps qui lui semblât être une éternité, les deux adolescents atteignirent une des rues principales de Pré-au-Lard. Ses yeux qui s'étaient habitués à l'obscurité quasiment totale des rues adjacentes se plissèrent quelques minutes alors que le vent se levait et que la neige fouettait plus violemment leur visage. Tandis que quelques flocons se glissaient dans le col de sa chemise trop grande et bien trop légère pour ne pas le faire frissonner continuellement, Louis relâcha l'édredon, le tendant à Cassiopée. Finalement, le poids de la couverture lui semblait plus pénible que bénéfique sa chaleur pouvait lui procurer. Et puis, il basculait incessamment entre le chaud et le froid, son corps n'étant apparemment pas d'accord sur quelle sensation rester. Il croisa ses bras contre sa poitrine, tentant de rapprocher la chemise de son corps et ainsi avoir moins de peau à découvert. Finalement, au bout d'un nouveau quart d'heure de marche et alors que l'horloge du village annonçait les deux heures du matin, les deux apprentis sorciers en escapade nocturne involontaire furent saisis par deux membres du personnel de Poudlard.

« Sales vermines insignifiantes, on vous a enfin retrouvés. »
Les deux mangemorts attrapèrent violemment un des bras de Cassiopée et de Louis. « Vous risquez de vous en rappeler, de celle-là. » grommela un de leurs professeurs qui semblait partager l'humeur massacrante de son collègue. D'un côté, Louis parvenait à se mettre à leur place : chercher deux élèves jusqu'à deux heures du matin dans un froid pareil, il y avait de quoi être de mauvaise humeur. Malheureusement, si le Poufsouffle avait aussi pu éviter cette situation, il l'aurait fait assurément. En attendant, son cœur martelait sa poitrine, effaré face au prix qu'ils auraient à payer pour cet important et illégal retard. Au bout d'un moment, le mage noir qui tenait fermement son bras comme s'il redoutait que Louis s'envole au passage se stoppa derechef, ruminant. « C'est bon, j'en ai marre, je vais pas passer toute la nuit ici et il avance pas. On se rejoint là-bas. De toute façon, ce sera un par un. » Sans prononcer le moindre au revoir, Louis transplana avec le membre du personnel de Poudlard. Une vingtaine de minutes plus tard, Cassiopée rejoignait le château à son tour.


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