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 « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)

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MessageSujet: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyJeu 24 Nov - 8:06

« Up with the birds »
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Lorsque Lily se réveilla ce matin là, elle était très en forme. On était le premier samedi de septembre, quelques jours après la rentrée. La veille au soir, elle avait profité de son début de week-end pour s'occuper de sa pile de devoirs déjà conséquente. Elle avait passé trois bonnes heures à la bibliothèque en compagnie d'Ainhoa, qui l'avait gentiment aidée à faire sa longue dissertation de botanique. Toutes les deux, elles avaient bien discuté mais avaient fini par être obligées de regagner leur salle commune à cause du couvre-feu. Lily s'était évidemment couchée très tard, lisant jusqu'à pas d'heure au coin du feu, bien au chaud. Elle s'était donc permit de faire une bonne grasse matinée et avait complètement raté le petit déjeuner.
En effet, c'est en pleine forme qu'elle se réveilla... À onze heures du matin. C'est en éclatant de rire, seule devant son réveil, qu'elle commença cette belle journée ensoleillée, sans doute une des dernières avant longtemps vu les nuages au coin du ciel. Les oiseaux gazouillaient gaiement. Lily se lava en vitesse, s'habilla, puis alla chercher Albus pour qu'il l'accompagne aux cuisines histoire de grignoter un peu avant le déjeuner. Ils rirent beaucoup et mangèrent de bonnes choses préparées par les elfes de maison, les remercièrent chaleureusement et allèrent se balader dans le parc. Il ne faisait pas froid, et Albus alla chercher son balai pour s'entraîner un peu au stade de Quidditch. Lily le regarda avec envie, et tandis qu'ils remontaient lentement jusqu'au château, une idée des plus drôles germa dans son esprit. Elle se voyait bien sur un balai.
Après manger, Lily, toujours son idée en tête, décida de passer sa journée dehors et remonta vite dans son dortoir pour chercher une écharpe (on était quand même en automne) et deux livres bien gros et bien distrayants. Elle se rendit dehors, fit le tour du lac à pied, et se retrouva toute bête aux alentours du Saule Cogneur. Regardant le château avec un sourire de bonheur, car elle aimait beaucoup cet endroit, elle se rendit compte qu'il y avait, en ce moment même, un endroit où elle aurait beaucoup aimer aller.
C'est donc en souriant largement qu'elle se retrouva à grimper un escalier étroit qui menait aux toits de Poudlard. Albus l'y avait emmenée un jour, alors qu'ils souhaitaient parler de leur avenir à tous les trois, avec James. Ils s'étaient beaucoup amusés et Lily avait été émerveillée par la vue. Elle se souvenait encore de cette étendue qu'on voyait depuis les toits de Poudlard, cette étendue de plaines, de lacs, de forêts... C'était un souvenir mémorable et Lily se disait que c'était sans doute un bon endroit pour lire. À la fois calme et agréable.
Dans l'escalier long et très escarpé, elle repensa à l'idée qui l'avait frappée ce matin là. En voyant Albus voler avec tant d'aisance, tant de bonheur, elle s'était demandé si elle n'aimerait pas faire partie de l'équipe de Quidditch, cette année. Elle savait que celle de Serdaigle n'était que peu remplie, étant donné que de nombreux joueurs avaient quitté l'école. Elle aimait beaucoup voler, en fin de compte, même si elle n'était pas du tout sportive. Elle se sentait bien, dans les airs, au milieu de rien mais voyant tout, et puis ce jeu remplissait son enfance de bons souvenirs en compagnie de son père, qu'elle aimait tant et qui était désormais à Azkaban, de ses deux frères et de sa mère.
Elle retint une larme, en pensant à sa famille. Elle était maintenant éclatée comme une bulle de savon. Son père en prison avec pour seul crime son désir de justice, sa mère seule chez eux, se faisant du souci pour Albus et elle, isolés à Poudlard, et James qui entrait dans la vie active... C'était dur de voir le temps passer, elle s'en rendait bien compte au fur et à mesure. Elle commençait à s'interroger sur son futur, qui lui semblait bien sombre. Elle n'aurait jamais l'opportunité de devenir ce qu'elle voulait, elle le savait pertinemment, car son nom était connu chez les Mangemorts. Mais elle souhaitais se battre pour la liberté, contre l'oppression, contre le mal, la nuit, l'obscurité, contre la Mort en personne, contre celui qui avait défié la mort. Voldemort. Elle n'avait pas peur de lui. Elle avait l'impression que, si jamais elle se retrouvait face à lui, elle serait capable de tenter de le tuer, de se lancer dans un duel. Parce qu'elle se savait intelligente, et elle savait qu'elle avait hérité de la puissance magique de sa mère ainsi que de la force mentale de son père. Elle était fière d'être la descendante des deux familles les plus loyales du monde magique : les Potter et les Weasley. Elle se sentait fière de porter le nom de Lily Potter, celui de Luna Lovegood, elle était tellement fière que parfois elle ne se trouvait plus à la hauteur. Mais elle faisait de son mieux. C'était son ultime but, après tout : perpétuer ce que sa famille avait tenté de faire depuis longtemps : le bien, la lumière, le bonheur, la liberté.
Et c'était sans doute pour ça qu'elle souhaitais entrer dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, après tout. Quand elle était sur un balai, elle se sentait libre. Et cela lui faisait tellement de bien... Qu'elle y réfléchirait sérieusement.
Arrivée en haut de l'escalier interminable, elle fut encore une fois soufflée par la vue magnifique qu'on avait depuis cet observatoire un peu escarpé. Mais elle fut aussi très surprise de trouver quelqu'un. Elle pensait être seule, en montant ici. Elle voulait lire tranquille ! Mais une fois remise de sa surprise et s'étant un peu avancée, elle reconnu la personne. C'était Louis Weasley, son cousin, celui auquel elle tenait le plus car il était le plus proche d'elle. Les deux avaient grandi de la même manière et étaient devenus timides. Mais, tous les deux, ils souhaitaient échapper aux étiquettes et aux préjugés et tentaient ensemble de devenir eux-mêmes aux yeux de tout le monde. C'était dur, mais Lily avait l'impression que cela marchait petit à petit même si les gens avaient tendance à la trouver un peu bizarre, ces derniers temps. Elle se rapprocha de son cousin adoré et s'assis à ses côtés sur la corniche.
« Louis ! Qu'est-ce que tu fais là mon vieux ? »
Elle lui tapota l'épaule avec sympathie. Finalement, c'était bien qu'il soit là, ils pourraient parler tranquilles.
« Comment tu vas ? C'était cool les vacances, hein ? En fait on s'est pas beaucoup vus quand j'y pense, c'est dommage. »
Elle mentait un peu en parlant des vacances comme « cool », car Louis savait très bien qu'elle aimait énormément étudier, mais bon. L'important était d'être soi-même. Et il le savait très bien, elle en était sure.

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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyDim 4 Déc - 5:01

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« Certains clament que l'on ne peut pas se refaire, que l'on demeure indéfiniment la même personne. Drôlement, « aime-moi pour ce que je suis » poursuit généralement ces propos, d'ailleurs. Ces mêmes-personnes pensent néanmoins que l'on peut certes jouer un jeu, porter un masque, un beau jour, le naturel reviendra au galop. Les gens ne peuvent changer, selon leurs dires. Pourtant, comment quelqu'un peut-il toujours rester le même ? Est-ce qu'on conserve tous une partie de l'enfant que nous étions dans notre cœur ? L'enfant serait-il la base véritable de celui ou celle que nous constituons ? J'ai l'impression d'avoir tellement changé, comparé à ce que j'étais avant Poudlard. Les expériences, probablement, m'ont fait grandir, apprendre de la vie, apprendre à me protéger et à me méfier contre les maux qui nous guettent inlassablement. Alors, forcément, les gens qui n'ont jamais quitté la personne de leur enfance seraient d'une certaine manière, plutôt psychologiquement déplacés. Mais d'une certaine manière, il est certain que lorsqu'on rencontre quelqu'un durant notre enfance et que l'on perd cette personne de vue, lorsqu'on la retrouvera, ou tout du moins, ce qu'il en reste, nous risquerons de chercher inévitablement l'enfant qui demeurait en cet individu. En particulier quand nous étions si proche de cette personne. On se persuade qu'il est quelque part, qu'on ne peut pas changer radicalement. On s'attache à des bribes, des espoirs futiles. En effet, là où l'on se leurre, c'est que la seule chose qui reste solidement attaché à quelqu'un, la seule chose qu'on ne peut pas changer à propos de nous, c'est le passé, cet élément dramatique par sa véracité. C'est uniquement par les souvenirs qu'on peut retrouver quelqu'un. La personnalité n'est qu'un facteur variable, si changeant qu'il serait fou de vouloir s'attendre à avoir la même personne en face de nous ne serait-ce qu'en l'espace de quelques mois de vie. La vie bouscule les humains, leur âme, leur cœur. Le destin les façonne comme bon lui semble. En somme, on ne peut pas rester « soi-même », étant constamment conditionnés à se métamorphoser. »

Le jeune homme leva les yeux de son journal, la plume en suspens dans les airs. Immobile, il fixa un point invisible devant lui, au-dessus de la cime des sapins qui peuplaient la forêt interdite, si paisible mais néanmoins si dangereuse. Un jour, il faudrait qu'il s'y aventure, avant de quitter Poudlard. Il n'avait jamais osé s'enfoncer dans l'obscurité du lieu interdit, pour la simple et bonne raison qu'il était proscrit à tous les élèves. Il avait lu des tas d'ouvrages sur ce lieu cependant, traitant ce qu'il pouvait s'y trouver. On parlait de lycans, de centaures, d'araignées géantes, parfois même de vampires. Dans l'actualité, certains disaient que des nés-moldus en cavale s'y étaient réfugiés, se sentant paradoxalement protégés par le danger de la forêt et réconfortés par la nostalgie que la proximité du château pouvait leur apporter. Oui, inévitablement, il devrait un jour parcourir cette forêt avec plus de force, de détermination et de courage. Il s'en lançait le défi comme s'en faisait la promesse. Il avait de plus en plus besoin de ça, après tout. De sensations fortes, de pulsions d'adrénaline qui vous procurent l'impression d'être enfin en vie. Un peu comme la douleur, vous avez beau souffrir seul, avoir le cœur gros et la gorge serrée, ce n'est que dans ces moments-là que vous ne vous sentez jamais aussi vivant, autant humain. C'est assez drôle, comme la vulnérabilité et l'humanité s'enlacent dans l'expérience d'une vie, tout de même.

Une brise vint sortir le jeune homme de ses pensées, le faisant cligner des yeux. Un cercle d'encre venait d'apparaître sur son journal. Il extirpa sa baguette magique, l'effaçant aussi silencieusement qu'efficacement, un soupir filant toutefois entre ses lèvres. Il aimait ce lieu, les toits. Personne n'osait vraiment s'y échouer, puisqu'il fallait monter des centaines de marches et bien souvent, la paresse avait raison de soi. Cependant, quand on atteignait les toits, l'énergie dépensée en valait largement le coup si on savait profiter du silence et de la beauté du paysage. Là-haut, Louis se sentait libre, presque comme un oiseau, tant il était haut. Les toits semblaient tout surpasser, tout Poudlard. Le lac s'en voyait réduit, la forêt interdite moins ténébreuse, le terrain de Quidditch miniaturisé. D'ailleurs, l'équipe qui s'entraînait en vue du prochain match, dont les joueurs entraient parfois dans son champs de vision, semblaient ridiculement minuscules, un peu comme les petits personnages avec lesquels il jouait quand il était bien plus jeune.

Le jeune homme releva le col de sa chemise. On avait beau être en septembre, l'hiver s'annonçait rude, il faisait réellement froid au château. Il en regrettait même le climat plus humide et nuageux de sa Cornouailles d'origine. Il se frictionna les mains rosies par le froid quelques secondes avant de les fourrer dans les poches de son pantalon, laissant son journal, son encrier et sa plume abandonnés à ses côtés. Ses yeux s'abaissèrent sur le lac. L'avant-veille, il y avait été poussé. Il se rappelait encore de la sensation désagréable que cela avait provoqué. La surprise lui avait donné un mauvais goût dans la bouche et le froid avait été si surprenant que son corps avait prit du temps à s'en saisir, à reprendre ses fonctions sensorielles. Il avait été comme anesthésié, gagnant en profondeur au fil des secondes. Puis, des milliers de piqûres lui avaient redonné la propriété de réactif à la douleur de tout être humain. Ce n'était même pas une vague de froid, c'était des milliers de petits électrochocs par-delà la corps. Sincèrement, il ne souhaitait cela à personne. Surtout qu'il avait eu droit à ce rendez-vous avec l'eau glaciale du lac en septembre, il n'imaginait pas la température qu'elle devait avoir en hiver. Néanmoins, il ne pouvait en vouloir à la personne qui l'avait poussé dans le lac. Comme il en voulait rarement aux personnes qui l'agressaient d'ailleurs. Ce garçon n'était tellement pas rancunier, que c'en devenait ridicule. Il se sentait mal pour les personnes qui lui faisaient du mal, plutôt que de leur en vouloir. Il se dressait des portraits psychologiques horriblement dramatiques à leur adresse et souhaitait presque leur rendre service, les consoler. Après tout, il devait y avoir une raison pour que les gens deviennent méchants ? Ou peut-être pas. Peut-être que des personnes naissent tout bonnement comme ça. Que l'humanité, la gentillesse, le cœur, ne sont pas des choses inculquées au bébé dès sa naissance, mais quelque chose inculquée par l'éducation qu'il reçoit par son entourage. Après tout, Louis est né du « bon » côté du mur. Il a eu des parents aimants, des sœurs formidables, des cousins et des cousines adorables. Il a même été couvé une bonne majorité de son existence par ses sœurs et sa cousine Lucy, cette-dernière que beaucoup pensaient être sa jumelle, d'ailleurs. Et puis, il est un Weasley. Forcément, un résistant, un jeune homme naturellement contre les Forces du Mal, contre Vous-Savez-Qui. Un jeune homme qui se retrouve propulsé dans la guerre avec un camp qu'il a rejoint dès ses premières années de vie. Bon, bien sûr, il n'est pas si mouton que cela, il aurait pu décider de changer de camp, rejoindre celui de Roxanne par exemple ou devenir un Impartial. Mais non. Il se plaisait à croire que finalement, il était un Résistant de cœur et que personne n'était à l'origine de cela. Il pouvait donner sa vie pour les siens et pour la Résistance, d'ailleurs, ça le frustrait que son clan ne soit pas plus actif que cela. C'est probablement pour cela qu'il rejoignait Belen Cobain dans sa folie furieuse d'annihiler tous les Mangemorts et partisans du Mage noir. De quitter Poudlard pour rejoindre l'Ordre du Phénix qu'ils imaginaient bien plus actifs et résistants que les élèves de l'école des sorciers. Entrer dans la cour des grands, en quelques mots.

Ses doigts s'attardèrent sur sa lèvre enflée légèrement anesthésiée par le vent qui soufflait plus fort sur les toits. Un nouveau souvenir de son entrée dans le lac d'il y avait deux jours. La personne qui l'y avait jeté avait tenté désespérément de l'y noyer, de l'empêcher de remonter. Bon, bien sûr, elle n'y était jamais parvenue, et de plus, Louis était certain qu'elle l'avait souhaité par le seul motif de la peur. Au final, il avait été affligé d'un coup de pied qui avait ouvert sa lèvre et l'avait fait enfler plutôt rapidement, ce qui l'avait assez étonné, il faut être honnête. Le fait qu'il ne l'ait pas soigné dès le début avait fait en sorte qu'elle soit plutôt mal en point à l'heure actuelle, d'autre part. Lui qui passait la majorité de son temps libre à l'infirmerie pour voir sa sœur Victoire, pour une fois qu'il avait eu besoin de ses soins, il lui avait fait faux bond et avait préféré rester dans sa Salle Commune. Il ne faut réellement pas chercher la logique là-dedans. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas se sortir l'image de la jeune Serpentard de sa tête. Emrys Mayfair. Qu'il avait connu jadis dans son enfance, avec qui il avait été très proche. Une amie, une complice. Ça n'avait duré que le temps des vacances d'été, celles avant qu'il intègre Poudlard. Sa mère avait décidé qu'ils devaient rendre visite à sa famille maternelle, et ainsi, ils avaient passé plusieurs semaines en France. Emrys avait été leur voisine, et bientôt, bien plus que cela. Il connaissait la jeune femme sur le bout des doigts, et voilà pourquoi elle le craignait tant. Il pouvait la dévoiler au grand jour, la briser si facilement. Dévoiler tous ses secrets dans un élan de cruauté. Il pourrait. Il devrait presque, vu comment elle l'avait traité. Mais il ne pouvait s'y résoudre. Encore une fois, il était trop bon, ou trop stupide. Il était fidèle à Emrys, il avait aimé la fillette qu'elle avait été, et il gardait précieusement ses secrets même si l'adolescente voulait sa mort. Cela pouvait certes le placer en position de force vis-à-vis d'elle, c'était certain, pourtant, il ne voyait pas les choses comme cela. Bon, bien sûr, il avait utilisé ses souvenirs pour faire en sorte qu'Emrys veuille bien redevenir son amie, une personne proche, et peut-être que cela était critiquable. D'une certain point de vue, il avait agit égoïstement, même. La manipuler pour la récupérer. Il l'avait tant appréciée, après tout. C'était sa première amie, comment l'oublier ? Comment ne rien ressentir alors que vous tenez tant à elle et qu'elle, elle vous hait, vous méprise ? Qu'elle vous le clame à la surface du lac et vous ordonne de la fermer quand vous commencez à trop parler ? Un nouveau soupir fila entre les lèvres de l'adolescent. Il se prenait vraiment trop la tête à son avis. Il tenait bien trop au gens pour que ce n'en devienne pas malsain.

« Louis ! Qu'est-ce que tu fais là mon vieux ? » Il sursauta légèrement, n'ayant pas entendu sa cousine arriver. La jeune femme lui tapota amicalement l'épaule et il l'invita à s'asseoir à côté d'elle, débarrassant son côté où reposait son journal, sa plume et son encrier. Il fourra l'encrier dans son sac, l'imaginant déjà cassé tant il connaissait son adresse à ne pas briser les choses, en particulier les encriers. Il ne comptait plus les fois où il en avait eu plein les mains ou même le visage. Il avait même quelques chemises qui conservaient leurs taches d'encre, au plus grand damne de sa mère. Il baissa les yeux sur son journal et répliqua d'une voix songeuse : « Oh, he bien, pas grand chose. » Il baissa les yeux sur son journal, ajoutant d'une voix douce et amicale : « J'entretenais mes mauvaises habitudes, j'imagine. » Une « mauvaise habitude », voilà comment il considérait le fait d'écrire dans un journal. Il le faisait depuis son enfance, depuis que son père lui avait apprit à écrire en fait. Sa mère lui avait offert un journal pour son anniversaire et bien que les premières pages avaient pour but de bien former les lettres majuscules, au final, le cahier était devenu un nouveau confident. Puis, il n'avait jamais cessé. Sa mère pensait qu'il s'était inspiré de Victoire, qui tenait aussi un journal à l'époque. Et probablement était-ce le cas, il admirait tellement sa sœur que c'en était logique. Pourtant même à l'adolescence, il écrivait toujours. Il avait des dizaines et dizaines de journaux à son actif, bien qu'ils n'étaient pas tous à Poudlard, bien heureusement d'ailleurs. Mais s'il considérait cela comme une mauvaise habitude, c'était depuis que son ex meilleur ami Poufsouffle l'avait trahit en donnant son journal intime à un Serpentard qui voulait se venger de Louis. Il l'avait fait avec merveille. Il avait lu ses pensées les plus intimes dans un couloir fréquenté. Le soir-même, l'adolescent avait décidé de brûler tous ses journaux et ne plus jamais en réécrire. Que c'était stupide, que c'était procurer une arme à ses ennemis, se rendre vulnérable. Que c'était franchement pathétique. Il se maudissait, se haïssait, se méprisait pour cela, au fur et à mesure que le feu crépitait sur les journaux en sa possession. Mais Sarah en avait décidé autrement. Sarah Mandleton, cette Poufsouffle plutôt particulière, qui avait prit le temps de sauver ses journaux du feu et en recoller les morceaux. Elle les avait après rendus à Louis, qui effaré avait préféré l'éviter avant qu'ils soient forcés par le Destin à devenir amis. Puis, le jeune Weasley avait repris son art. Il avait ça dans la peau, il ne pouvait pas s'en empêcher, il avait besoin d'écrire. Il avait beau se trouver ridicule d'avoir ce genre de besoin, il ne pouvait pas aller contre.

« Comment tu vas ? C'était cool les vacances, hein ? En fait on s'est pas beaucoup vus quand j'y pense, c'est dommage. » Le jeune homme leva ses yeux clairs sur Lily, croisant à l'occasion son regard d'émeraude. Lily était sans nul doute la cousine qui lui ressemblait le plus. Ils étaient pratiquement faits de la même façon et se comprenaient facilement, alors que d'autres n'arrivaient pas à les comprendre. C'était pour cela qu'il était si proche de la jeune Potter, parce qu'ils étaient si semblables, qu'ils ne pouvaient que s'entendre et faire les quatre cents coups ensemble – oui oui, ce n'est pas une blague, malgré leur réputation. Le jeune homme retint un air compatissant quand sa cousine lui annonça que les vacances avaient été cool de son côté. Oh, il n'avait pas à se plaindre, ses vacances avaient été excellentes par leur simplicité de son côté. Leur mère avait décidé de passer quelques semaines en France comme d'habitude, c'était sans doute pour cela qu'il n'avait pas beaucoup vu les Potter d'ailleurs, puis les dernières semaines avaient été passées sur le territoire anglais. Mais, contrairement à Lily, son père n'avait pas été emmené à Azkaban. Il se sentait réellement triste pour les Potter. Il n'imaginait pas lui-même pouvoir avoir son père à Azkaban, tant ça lui serait difficile. Bill Weasley était comme son héros, la personne qu'il voulait être à tout prix, alors avoir l'image de lui dans une cellule entouré par des Détraqueurs, malmené chaque jour, lui était insupportable. Tout comme celle de son oncle, bien sûr. Il espérait de tout cœur qu'un coup d'état puisse le faire sortir de là très vite. Mais en attendant, il valait probablement mieux ne pas remuer le couteau dans la plaie et éviter le sujet avec sa chère cousine. « Oui, c'est dommage. Mais bon, ça ne nous empêche pas de rattraper ça maintenant ! » Il sourit sincèrement à Lily avant de détourner son regard sur le parc en-dessous d'eux. Un trio de Serpentard s'y promenaient bruyamment, se pavanant avec leur baguette, ce qui procurait l'horrible impression à Louis qu'ils devaient se féliciter d'un mauvais coup qu'ils venaient d'accomplir sur une de leurs victimes. « D'ailleurs, je crois que l'occasion de rattraper le temps perdu vient tout juste de se présenter à nous ! Quel timing ! » Il rit quelques instants, farfouillant dans son sac. Il en retira de nouveau son encrier et quelques ballons de son dernier cours de Métamorphose. Il vida méticuleusement son encrier dans un des ballons jusqu'à la moindre goutte et noua celui-ci solidement. Alors qu'il reprenait sa baguette magique qu'il avait déposé quelques minutes auparavant pour ôter une tache d'encre de son journal, il prononça à l'adresse de son interlocutrice : « Dis-moi, tu sais toujours aussi bien viser ? » Il plaça sa baguette entre ses dents, s'assurant que le nœud était solide puis prononça un sort d'amplification sur le dit ballon qui grossit progressivement. Il se redressa et se leva, question d'avoir un peu plus de vision sur les Serpentard qu'il prévoyait atteindre. Il reconnut Scorpius Malefoy et June Castle. L'autre membre était de dos et assez difficile à identifier cependant. Toutefois, l'idée de faire une mauvaise blague à Scorpius le réjouissait assez. Il n'aimait pas le jeune Malefoy, et c'était réciproque. Scorpius le prenait pour une source à informations et un défi. Louis n'avait jamais prononcé le moindre mot de trahison pour les beaux yeux du Serpentard et celui-ci était déterminé à le faire cracher. Il ne croyait de toute évidence pas à des valeurs comme la loyauté ou la fidélité. Mais Louis ne craquerait pas, de toute façon. Même sous la douleur, il ne dirait jamais rien. Il était bien trop lié aux « siens » comme il se plaisait à le dire, pour les trahir face à une vermine brutale et insolente telle que Malefoy. Quant à June, il l'avait dans le collimateur depuis assez longtemps. Elle agressait Lily et s'était battue avec Lucy une fois. Fait à ne jamais effectuer devant Louis, en d'autres mots. Il ne valait mieux pas toucher au moindre cheveu de ses deux cousines préférées. Le jeune Weasley avait aussi plus d'un tour dans son sac. Il n'était peut-être pas mauvais, ni cruel. Mais il était un excellent sorcier, un érudit, un bourreau de travail et avait aussi à cœur ses proches. Il n'était pas violent, mais était intelligent, malicieux et futé. Il pouvait vite rendre fou quelqu'un en se faisant presque prendre pour le karma.

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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyMer 7 Déc - 5:30

« Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) Tumblr_lisw6fZDiz1qa1e8uo1_500

« En fait, un journal intime, c'est fait pour être lu : on le cache mal en espérant que quelqu'un le trouvera » Agnès Desharte
Louis sursauta comiquement, et débarassa ses affaires posées à ses côtés afin que la jeune Potter puisse s'asseoir. Il semblait un peu désorienté. « Oh, he bien, pas grand chose. » Il baissa les yeux sur un carnet que Lily connaissait bien, malgré la confidentialité de celui-ci : c'était son journal intime. Il avait des petites taches d'encre sur les doigts et Lily sourit. C'était une des distinctions qui font d'une personne une connaissance familière, on connait ses habitudes, ses tics, on savait rien qu'à regarder les mains de Louis s'il avait écrit ou pas. Incapable de ne pas se salir, c'était un vrai enfant . « J'entretenais mes mauvaises habitudes, j'imagine. » Lily resta silencieuse un moment. Elle avait de la peine pour Louis. Elle tenait beaucoup à lui, il avait toujours compté pour elle et cela était valable pour toujours. Car il était l'une des seules personnes-non, la seule- à comprendre Lily et ses humeurs, ses problèmes, ses envies. Les deux étaient très semblables. Ils avaient grandi au milieu d'une famille aimante et énergique, rebelle, mais arrivés à Poudlard ils n'avaient pas gardé ce caractère flamboyant. Ils s'étaient tous deux renfermés sur eux-mêmes. Louis avait continué à écrire dans son journal, plus que jamais, et il était devenu très solitaire. Lily, elle, s'était renfermée dans le monde des livres en travaillant sans relâche, gardant le titre de première de la classe et d'intello comme une étiquette impossible à décoller. Louis aussi, malheureusement. Ils s'étaient vite rendus compte de cette ressemblance et aussi que tous les deux souhaitaient changer, redevenir eux-mêmes. Mais ce n'était pas si facile que ça. Louis avait eu des problèmes avec des Serpentards à cause de son journal. Lily avait tenté de l'aider au mieux mais elle savait à quel point le cœur pouvait faire mal et pouvait saigner dans des moments pareils. Elle ne s'intégrait pas bien à cause de son caractère de miss-je-sais-tout, et malgré tout personne ne savait que les deux cousins menaient des actions de résistance que d'autres auraient eu peur d'accomplir. Tous les deux, on ne les soupçonnait jamais. Ils étaient des cerveaux timides pour les Obscurs et cela les protégeait de représailles sévères.

Louis répondit par un sourire triste et compatissant à la question de Lily. Il semblait désolé de ce qui était arrivé durant l'été, mais au vu de sa réponse dont elle lui fut reconnaissante, Lily comprit qu'il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie. Elle était heureuse qu'il la comprenne si bien, car certains l'avaient retrouvée à la rentrée et avaient commencé par lui parler de son père. Ils s'étaient perdus dans des discours que Lily n'écoutait pas, pensant simplement à son père bien-aimé, son cœur brisé de toutes parts. Elle en voulait plus que jamais à Voldemort, à ses sbires, et ne supportait désormais plus certains professeurs qu'elle n'avait fait qu'ignorer jusqu'à présent. Elle sourit en pensant à Ambroise, le prof de vol, qui était un des seuls à avoir une relation amicale avec la Potter. Il l'avait aidée à devenir attrapeuse et ils avaient sympathisé. Lily avait découvert les différentes facettes de la personnalité de son professeur et en avait conclu une chose:tout le monde avait deux faces de lui-même. Tout dépendait de celle que l'on mettait en avant.
« Oui, c'est dommage. Mais bon, ça ne nous empêche pas de rattraper ça maintenant ! » Lily sourit. Elle suivit le regard de Louis qui s'abaissait vers un groupe de Verts et Argent se pavanant dans le parc, en dessous d'eux, semblant se vanter d'un mauvais coup ou d'une farce malsaine. « D'ailleurs, je crois que l'occasion de rattraper le temps perdu vient tout juste de se présenter à nous ! Quel timing ! » Louis se mit à rire de ce rire que Lily aimait tant. Elle le trouvait très joli, très harmonieux, mais l'heure n'était pas aux compliments. Louis exhiba de son sac un ballon de baudruche et le gonfla, vidant ensuite son encrier dedans. C'était une bonne blague. Il regarda Lily avec malice. [« Dis-moi, tu sais toujours aussi bien viser ? » Son cousin prit le ballon entre ses dents d'un air concentré. Lily le regardait, amusée. Louis lança un sort d'amplification. Il se leva alors. « Evidemment ! Je suis attrapeuse maintenant, tu sais ? » La bonne humeur regagnait Lily et elle se leva à son tour, s'approchant de la corniche. De loin, elle ne pensait pas reconnaître les Serpentards, mais la silhouette arrogante de deux des élèves la hérissèrent. Il s'agissait de Scorpius Malefoy et de June Castle, deux de ses plus fidèles ennemis. Elle sourit d'un air machiavélique. « Je peux ? » fit-elle à l'adresse de Louis. Elle sortit alors sa baguette et dupliqua le ballon à l'aide d'un des nombreux sorts que les livres lui avaient livré. Chacun avec un ballon plein d'encre, ils avaient l'air de deux gargouilles malfaisantes, debout sur les toits du château. Lily se sentait affreusement bien avec Louis. Elle se disait que si ils venaient à ne plus pouvoir se voir, elle ne le supporterait pas. Elle aimait tellement être elle-même, et elle ne pouvait l'être qu'avec lui, en fin de compte. « Bon, à trois, d'accord ? » Elle éclata de rire, puis se reprit. Ils visèrent tous les deux, plissant les yeux. Lily commença le compte à rebours. « Trois... Deux... » Elle se prépara. « UN ! » Et les ballons pleins d'encre partirent s'écraser dans un splash retentissant sur les Serpentards. De loin, on ne pouvait pas bien voir leurs visages, surtout qu'ils étaient désormais couverts d'encre, mais Lily savait que la situation était comique. Ils avaient l'air de canards sortit d'un bain de chocolat. Des petites têtes ahuries. Elle attrapa le bras de Louis afin qu'il se baisse lorsqu'elle aperçu des têtes se lever. Ils n'étaient malheureusement pas les seuls à connaître cette cachette et elle espérait ne pas se retrouver face au concierge en descendant. « Leurs têtes ! Ahaha ! Tu as vu ! Ah, c'est tellement jouissant ! On va en parler dans tout Poudlard pendant des jours ! » Lily était excitée comme une puce. Elle souriait comme une enfant, et l'espace d'un instant elle se revit, cachée au fond de son jardin.

« Molly ! Lily ! » Les deux fillettes pouffèrent, ils ne risquaient pas de les trouver. Seule Lucy savait où elles étaient cachées, et elle ne risquait pas de vendre la mèche là où elle se trouvait. Leur manège était simple : elles voulaient embêter le pauvre Percy, et aussi gagner le droit à Molly de rester dormir chez les Potter. Les fillettes étaient seules chez elles et s'ennuyaient à longueur de journée. Leurs frères et sœurs étaient partis à Poudlard. Les farces partagées avec Albus et Lucy leurs manquaient à toutes les deux et elles trouvaient de plus en plus dur de faire rire leurs parents. Courage. Dans un an, elle seraient à Poudlard.

Sortant de son rêve, Lily revint à la réalité. « Tu te souviens de toutes nos farces, petits ? À l'anniversaire de grand-mère Molly ? Oh, qu'est-ce qu'on s'était bien amusés ! » Ce soir là, toute la famille avait été réunie. Seuls les plus grands étaient à Poudlard, Lucy et Albus étaient encore jeunes et presque tout le monde était donc présent pour fêter cet anniversaire. Leur grand-mère était heureuse de voir tous ces enfants, et ils lui rappellaient beaucoup Fred et George dans leurs jeunes années, avant la guerre. Les enfants avaient préparé un spectacle, ils avaient fait rire tout le monde, pour une fois. Ils avaient tous besoin de décontracter. Cet événement était resté dans les mémoires de la famille comme une parenthèse heureuse.


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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyMar 10 Jan - 9:04

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Il est vrai qu'en temps normal, Louis apprécie fortement de demeurer sur les toits pour la solitude que ce lieu isolé lui procure. Peu d'élèves s'aventurent jusqu'ici, ces lieux étant assez difficiles d'accès, tout comme nécessitant une bonne dose d'énergie. Pour les plus paresseux, un tel pèlerinage vers les hauteurs du château se métamorphose promptement en une installation sous les couvertures du lit de son dortoir ou dans les rangs les plus décalés de la bibliothèque du collège Poudlard. Toutefois, pour le jeune Poufsouffle, que ce soit dans les dortoirs, à la bibliothèque ou même quelque part à l'extérieur du château, il lui est impossible de dénicher ce qu'il chérit tant sur les toits : il y retrouvait davantage que de la solitude. C'était une sérénité, une sensation de liberté, l'impression d'être en vie, d'être unique, de contrôler sa vie également, assez paradoxalement. Faire face à l'immensité du paysage qu'entoure le domaine de l'école tout comme prendre conscience de la petitesse des lieux qu'il côtoyait chaque jour n'agissait pas comme un rappel au fait qu'il était une simple goute d'eau dans l'océan, mais l'opposé parfait. L'air des toits parvenait à le gonfler d'espoir et de bonne humeur de façon peu facilement explicable. De plus, d'une manière assez particulière, les toits lui rappelaient parfois sa Cornouailles d'origine. La demeure où il avait grandit et où il vivait toujours lorsqu'il avait l'occasion de retourner chez ses parents était surplombée par de hautes collines, si bien que lorsqu'on avait le courage et la motivation de les gravir, on obtenait une vue imprenable sur l'infini de la mer. En haut du château, on pouvait jubiler du mystère de la forêt interdite ou tout bonnement du panorama écossais plutôt exceptionnel.

Toutefois, la compagnie de Lily ne lui déplaisait aucunement. Au contraire, la jeune Serdaigle avait aussi cette particularité qui lui était propre de réconforter Louis. Par sa simple présence, il se sentait compris et pas si anormal comparé aux autres élèves qui partageaient une réputation plus enviable que la sienne. Ou du moins, une réputation qu'il aurait préféré avoir à défaut de la sienne. Car voilà le fardeau en quelque sorte que les deux cousins portaient : une étiquette frôlant l'indélébile qu'ils ne parvenaient à réduire à néant. L'horreur de l'histoire résidait alors dans le fait que le regard des autres se limite à des préjugés ou nous réduise à une simple facette de soi-même, alors qu'on est bien plus que cela. Lily le comprenait mieux que personne, pour le vivre au quotidien et se battre contre ça. Dans tous les cas, pour la proximité et l'affection que Louis entretenait vis-à-vis de sa cousine, il était enchanté d'être désormais en compagnie de la jeune Potter.

Et rapidement, une des activités favorites des deux adolescents s'imposa. Lily et Louis avaient beau refléter une image d'enfants sages et respectueux, il valait mieux ne pas se laisser berner. Se méfier de l'eau qui dort, comme le somme l'adage. En effet, les deux jeunes gens avaient le chic pour faire tourner en bourrique les Obscurs qu'ils visaient... Et aujourd'hui, trois d'entre eux se présentaient généreusement dans leur ligne de mire. Louis extirpa de son sac à bandoulière un ballon de baudruche qu'il gonfla puis remplit d'encre. Parfaitement sur la même longueur d'ondes que sa personne, Lily prit la relève en amplifiant le dit ballon alors que son cousin l'épaulait avec quelques autres sortilèges, la malice faisant briller ses yeux. « Dis-moi, tu sais toujours aussi bien viser ? » Le Poufsouffle lança un dernier sort d'amplification sur le ballon et s'assura que sa cousine était prête pour accomplir le méfait qu'ils prévoyaient. Il se leva, munition en main. « Évidemment ! Je suis attrapeuse maintenant, tu sais ? » Une mine agréablement surprise prit place sur le visage de Louis. Il sourit largement, euphorique pour Lily à l'entente de cette excellente nouvelle. « Han, non, je l'ignorais. Félicitations ! » Il déposa un baiser sur la joue de Lily pour accompagner ses félicitations alors que celle-ci jetait un coup d'œil à leurs prochaines victimes. A sa tête, il se doutait que la Serdaigle ne portait pas le petit groupe d'Obscurs dans son cœur. Leur tour n'en ressortirait que plus jouissif. « Je peux ? » Louis acquiesça, un sourire toujours aux lèvres. Il observa Lily dupliquer le ballon à son plus grand bonheur, voyant encore plus de plaisir se présenter à mesure du nombre de ballons. « Bon, à trois, d'accord ? » Lily éclata de rire alors qu'ils s'approchèrent de l'extrémité du toit afin d'obtenir une vision imparable sur leurs futurs victimes. « Trois... Deux... » Le garçon leva sa baguette, aussi attentif que concentré. « UN ! » Les ballons menaçants se dirigèrent vivement vers leurs ennemis, Louis retenant un léger fou rire imaginant déjà leur tête quand ils se transformeraient en poupée d'encre. Finalement, les adolescents lâchèrent leur ballon respectif à l'unisson et ceux-ci vinrent s'éclater mollement sur les trois apprentis sorciers du parc. Bien vite, les élèves parurent tels des fourmis aux yeux de Louis, recouverts généreusement d'encre. Il sentit le bras de Lily l'encourager à se cacher alors qu'il se délectait des mouvements agités et colériques des trois Obscurs. A l'abri, il pouvait encore entendre les vociférations du trio infernal. « Leurs têtes ! Ahaha ! Tu as vu ! Ah, c'est tellement jouissant ! On va en parler dans tout Poudlard pendant des jours ! » Louis éclata de rire, singeant de bon cœur la réaction assez singulière de Scorpius lorsqu'il avait reçu le ballon d'encre à défaut de pouvoir parler tant il riait.

« Tu te souviens de toutes nos farces, petits ? À l'anniversaire de grand-mère Molly ? Oh, qu'est-ce qu'on s'était bien amusés ! » Un large sourire étira les lèvres du jeune homme qui reprenait non sans difficulté sans sérieux. En effet, il s'en souvenait très bien. Il avait eu un rôle spécial avec Lucy, les deux Poufsouffles en devenir étant déjà inséparables à l'époque. Et Dominique avait même consentit à mettre de son côté un de ses livres pour participer au spectacle. En bref, ça avait été une merveilleuse soirée, et bien que ce n'était peut-être pas du grand art, leur grand-mère avait été comblée et il faut dire que leurs parents avaient bien rit. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement grand-chose pour provoquer le bonheur au sein d'une famille, même si cette dernière s'avère large et composée d'êtres différents les uns des autres. Louis commenta, plongé dans ses souvenirs : « Ça avait été épique. » Espérons qu'ils auront le droit à une panoplie de ce genre de moments dans le futur. Il chassa aussi promptement que possible les idées noires que généraient ce genre de souhaits et changea de sujet, toujours aussi intéressé par le Quidditch. « Dis, on pourra jouer au Quidditch plus souvent ? Maintenant que t'es attrapeuse, j'ai une bonne excuse pour te traîner encore plus souvent sur le terrain ! »

Si Louis pouvait avoir un énorme défaut très agaçant aux yeux de ceux qui devaient le supporter à longueur de journée c'était sans nul doute son côté passionné. Une passion qui tournait vite à une obsession d'ailleurs. Lorsque le jeune homme aimait quelque chose, il n'aimait absolument pas à moitié ! Le Quidditch faisait partie d'une de ses passions. Depuis son plus jeune âge, il parlait que de ça, il collectionnait les cartes des joueurs de Quidditch de toutes les équipes possibles et dès le moment où on lui offrait quelque chose se rapportant de près ou de loin au sport des sorciers, il le conservait dans une boîte à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux. Louis composait également une véritable encyclopédie du monde du Quidditch. Il pouvait aisément répertorier toutes les dates se référant au Quidditch, des coupes du monde aux inventions de nouvelles techniques, apparitions de nouveaux joueurs, tout comme savait définir toutes les fautes répertoriées au Quidditch et les stratégies existantes dans ce sport. Cependant, ce n'était pas pour autant qu'il passait sa vie sur un balai. Au contraire, le Poufsouffle avait une confiance en lui frôlant le zéro absolu, si bien qu'il n'osait jamais s'avancer comme pouvant être un bon joueur de Quidditch, bien que selon ceux qui l'avaient vu jouer – entre autres le professeur de vol du collège de sorcellerie et sa cousine Lucy -, il était doué. D'ailleurs, c'était tout bonnement pour cette raison que Lucy l'avait nommé comme attrapeur de l'équipe des Poufsouffle, car elle connaissait les capacités de son cousin et était persuadée qu'il était le meilleur élément possible au niveau des attrapeurs pour assurer la victoire des Poufsouffle en liaison avec les autres membres qu'elle avait également choisi avec soin, elle-même ayant été promue capitaine de l'équipe. Pourtant, Louis n'était toujours pas réellement à l'aise à l'idée d'avoir la responsabilité de trouver le vif d'or avant l'attrapeur adverse et cela devant toute l'école. Il redoutait la pression des pairs qui s'appuierait inexorablement sur ses épaules dès le premier coup de sifflet. Être attrapeur composait un réel challenge. Trouver le vif d'or apportait non seulement cent cinquante points à son équipe, mais menait aussi à la fin du match. Ainsi, il valait mieux bien jouer son coup. Il ne fallait parfois pas non seulement l'attraper, mais aussi choisir le bon moment pour le faire... Cela tout en ayant l'attrapeur adverse contre vous... Mais quoi qu'il en soit, le Quidditch demeurait la passion de Louis et il était avant tout fou de joie à l'idée de pouvoir jouer pour son équipe – même si ça continuait de le terrifier. Il espérait secrètement qu'avec le temps, il finirait par s'y faire et appréhenderait avec plus de sérénité les matchs à venir. Dans tous les cas, il ignorait si Lily était au courant que lui aussi faisait désormais partie de l'équipe de sa maison. Il faut avouer que les Poufsouffle n'exhibaient pas leurs changements d'équipes comme leurs nouveaux joueurs – ce qui enchantait totalement le jeune Weasley, en toute honnêteté -, mais Lily demeurait de la famille et avec Lucy et Fred présents dans l'équipe, Louis ne serait pas surpris si elle avait été mise au courant. Ou peut-être aurait-elle entendu les réprimandes de ceux qui aspiraient à remplacer l'ancien attrapeur. En effet, une rumeur courrait comme quoi Lucy avait nommé Louis attrapeur par pur favoritisme, surtout qu'il n'y avait pas eu de sélection ouverte pour acquérir ce rôle dans l'équipe. Dans tous les cas, lui-même n'avait mis personne au courant, même pas sa sœur Victoire de laquelle il était la plus proche à défaut de Dominique. Une autre particularité de Louis : il parlait rarement de lui. Il avait attendu qu'on lui demande ses résultats pour déclarer le nombre de Buses qu'il avait obtenu, ça n'était pas venu de lui-même, malgré le fait qu'il avait eu d'excellents résultats. Il composait un secret ambulant, seul son journal possédait le mérite d'enfermer tout ce qui concernait la vie de Louis, de A à Z. Mais malheureusement, il était hautement déconseillé de tenter de s'en approcher d'un peu trop près.

Il chassa de nouveau ses craintes vis-à-vis de l'équipe de Quidditch et risqua un coup d'œil vers le parc où se promenaient quelques minutes auparavant les trois Obscurs récemment aspergés d'encre par les deux compères perchés sur les toits. De toute évidence, ils n'avaient pas tardé à mettre les voiles, il ne restait de leur passage que des résidus difformes d'encre sur le gazon et des morceaux de plastique provenant des deux ballons éclatés. Louis se demanda quelques instants si les trois adolescents se douteraient d'où provenaient les ballons, s'ils avaient eu l'idée de mettre les toits comme hypothétique champs de bataille, et si oui, s'ils chercheraient à se venger en prenant leur courage à deux mains et gravissant tous les étages pour y parvenir. De ce côté-là, il fallait avouer que le jeune homme ne craignait pas vraiment, à moins d'avoir offert une teinture gratuite à trois êtres teigneux et revanchards, il y avait peu de probabilités pour qu'ils reçoivent de la visite.

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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyMer 25 Jan - 6:53

« Han, non, je l'ignorais. Félicitations ! » Louis déposa un baiser sur la joue de Lily. Elle était elle même un peu étonnée qu'il n'ai pas su qu'elle était attrapeuse, mais elle ne lui en voulait pas du tout. Après tout ils étaient tous deux un peu décalés par rapport aux nouvelles du château, toujours à lire des choses écrites il y avait des années. Lily se trouvait parfois dans des situations où elle ne comprenait absolument rien car elle n'était pas au courant de ce qui se passait. Heureusement pour elle, cela se passait assez rarement car Molly l'informait toujours à la minute où chaque chose se passait. Cette fille était incroyablement au courant de tout !

Les deux cousins se concentrèrent et lancèrent leurs ballons pleins d'encre. Au loin, les calamars géants qu'étaient devenus les deux Serpentards se retournèrent vers eux. D'un mouvement, les deux se cachèrent aux yeux de leurs victimes, et Lily rappela à Louis des souvenirs d'une fête chez leur grand-mère. Il sembla absent quelques secondes, plongé dans des souvenirs agités. « Ça avait été épique. » Cela avait été, en effet, absolument plein d'énergie. Lily sourit un moment, elle aussi pleine de souvenirs heureux. Elle espérait pouvoir se retrouver à nouveau en famille, au complet. Sans Roxanne bien sur. Cette traîtresse. Lily était une fille indulgente (quoique...) et avait tout d'abord « pardonné » à Roxanne. Elle s'était dit que la jeune fille allait revenir vers eux. Mais maintenant que les années avaient passé, elle s'était confrontée à Roxanne plusieurs fois et son jugement était tombé : cette fille était mauvaise, et irrécupérable. Lily la détestait désormais autant que les autres Obscurs tels que Adster ou Vladmirova. Louis le tira heureusement de ses pensées rancunières par une proposition enjouée et agréable, changeant complètement de sujet. « Dis, on pourra jouer au Quidditch plus souvent ? Maintenant que t'es attrapeuse, j'ai une bonne excuse pour te traîner encore plus souvent sur le terrain ! » Lily était pus qu'emballée par l'idée. Elle s'était redécouverte à travers e Quidditch et faisait désormais partie de l'équipe sans que personne ne le conteste. Bien que ses relations soient un peu tendues ave certains, des Obscurs, elle avait au moins un allié : un des poursuiveurs. C'était un troisième année très gentil et timide. Elle l'avait vu chez les résistants, et lui faisait donc confiance bien qu'elle ne lui ai jamais parlé. Elle ne savait rien de lui et restait de toute façon distante avec l'équipe. Elle en faisait partie pour Serdaigle et pour elle, pas pour se disputer avec les autres et faisait donc son possible pour être passive. Louis, lui, avait toujours été passionné par le Quidditch. Il passait son temps à analyser les tactiques des joueurs de Poudlard, leurs points forts et faibles. Désormais, en tant que membre de l'équipe, il devait être plus qu'heureux. Lily en était d'autant plus contente qu'il jouait au même poste qu'elle, attrapeur, et qu'ils pourraient donc se donner des conseils même si ils devraient s'affronter un jour ou l'autre. C'était un jeu de toute façon. « Oh que oui !! » Lily trépignait d'impatience rien que d'y penser. Elle sourit à Louis et reprit son sérieux. Elle pensa à Lucy quelques secondes et ajouta d'un air sérieux : « Mais Lucy va pas croire que tu pactise avec l'ennemi ? » Un éclat de rire léger. « Au fait, j'ai entendu dire par Molly, tu t'en doute, que des rumeurs couraient comme quoi tu aurais été pris par pur favoritisme ? C'est idiot !!! » Lily était bien placée pour dire ça car elle avait vu Louis jouer de nombreuses fois et elle admirait énormément le talent du jeune homme. Toujours vif, espiègle et précis, il était un attrapeur de qualité et d'exception. Lily était heureuse de pouvoir désormais le joindre sur le terrain, officiellement, et de pouvoir s'améliorer en sa compagnie. Surtout qu'il était l'un de ses amis les plus complices. Voire le plus complice.

Les deux compères se risquèrent alors à jeter un coup d'oeil au dessous d'eux. Leurs victimes semblaient avoir déguerpi fissa, car ne restaient plus sur le gazon vert que quelques taches d'encre et des restes de ballon. Lily se rassit sur le rebord du toit. Elle sourit en pensant à la tête que feraient certains Obscurs la « connaissant » et la détestant si jamais ils la voyaient ici, en compagnie de Louis Weasley et en train de faire des farces.
Bien qu'elle aima bavarder avec son cousin, elle se trouvait soudain à court de sujet de conversation et le silence s'installa donc entre eux deux. Lily passait en revue les dernières nouvelles de sa vie et n'osa cependant pas parler de Xander à Louis. Elle n'était pas sûre de ce « rapprochement » et bien que la rencontre avec Cassiopée Cayrel ai arrangé leur entente, rien n'était encore dit. La jeune fille s'en voulait un peu, car elle n'avait en général pas de secret pour Louis mais celui ci était de taille, et elle savait qu'il ne verrait pas d'un bon œil son rapprochement avec un Obscur convaincu, capable de corrompre et de faire chanter n'importe qui, même une Potter.
Lily, toujours à court de choses intéressantes, décida de relancer la conversation basiquement. Avec Louis, rien n'était basique et il ne lui en voudrait sûrement pas. Ils étaient tous deux habitués au silence et à la réflexion, après tout. « Sinon, quoi de neuf dans ta vie ? » Elle pensait à plein de choses, dont les deux filles qui occupaient la vie de son cousin : Emrys Mayfair, une Obscure très étrange. Elle aussi était attrapeuse et était donc la rivale de Lily sur le terrain de Quidditch. Un jour, sous l'influence du jeu et de la compétition que les Serdaigles allaient avoir, Lily avait provoqué Emrys en la charriant sur Louis. Ce n'était en aucun cas le style de la Potter mais le Quidditch avait bien un défaut : il vous faisait perdre tout sens et tout bon semblant. Lily avait entendu parlé d'une relation ambiguë entre Louis et Emrys, elle l'avait aussi devinée dans les non-dits de son cousin. Ils bavardaient tellement qu'elle venait à le connaître trop bien pour qu'il réussisse à lui cacher des choses telles qu'elle. La deuxième fille qui occupait la vie de Louis s'appelait Louise, Louise Londubat. C'était la fille de Neville, et celui ci étant un grand ami de son père, Lily avait connu Louise très tôt. Les deux filles ont beaucoup sympathisé et elles s'aiment beaucoup. Se protégeant mutuellement, se soutenant et se considérant comme des sœurs, Lily avait donc été très touchée lorsque, après plusieurs années de temps passé à sortir avec Louis, les deux avaient rompu. Si cette histoire avait ébranlé la Potter plus qu'elle ne pouvait l'avouer, elle n'en avait jamais apprit les véritables raisons. Louise était compliquée, elle se faisait parfois des idées pour rien et malgré tout elle aimait Louis, de tout son cœur. De l'autre côté Louis semblait s'être fait une raison et bien que Lily soit sûre qu'il aimait toujours la Londubat, il flirtait en compagnie de l'Obscure malfaisante Emrys. Cette dernière était en mauvais termes avec Lily, qui ne lui voulait pourtant pas de mal et souhaitait s'excuser de son attitude durant le match de Quidditch. Lily ne voulait pas être en mauvaise relation avec une amie de Louis, à qui elle tenait énormément, mais elle voulait comprendre cette histoire étrange, ambiguë, extravagante qui liait un jeune Weasley timide avec une Obscure alors qu'il allait parfaitement avec son alter-ego féminin : Louise. La rupture de Louis et Louise, tragique, avait fait beaucoup de mal à Lily qui voyait quotidiennement les deux protagonistes de l'affaire. Le regard triste, vide de joie et plus distrait que d'habitude de Louise la faisait vibrer de pitié ; la jeune fille n'écoutait même plus les cours, elle était trop passive pour ne pas avoir eu du mal à rompre. Quand à Louis, Lily n'en avait jamais parlé avec lui. Il ne lui en avait pas touché un mot, elle n'avait eu droit qu'à des sous-entendus bien cachés.

Lily laissa ses yeux balader et ils tombèrent sur le journal de Louis, toujours posé aux cotés du matériel nécessaire à écrire. Elle sourit. Elle trouvait ça bien d'écrire. Cela mettait les idées en place... Mais c'était vrai qu'elle ne le faisait pas. Non par manque de temps, ni parce qu'elle n'avait pas envie... Non. Elle ne se voyait juste pas laisser ses sentiments sur le papier mais c'était peut-être pour ça, en fait, qu'elle était un peu surbookée ces temps ci. Lily avait trop de choses à penser, entre les BUSES à la fin de l'année, son père en prison, la Résistance dans laquelle elle occupait un poste important et secret, et tout le reste. Le reste, c'était, en vrac : le Quidditch, les problèmes avec son image d'intello, les amis, Xander qui l'énervait au Quidditch, les cours avec Blake, ses lectures et encore d'autres choses quotidiennes. Lily se sentait pleines de choses à faire et pourtant elle avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose. Comme si ce quelque chose n'était pas là. Mais qu'était ce ? Un amoureux ? Oui, peut être, et alors ? Lily était trop jeune à son goût pour tomber amoureuse, et d'ailleurs, qui voudrait d'elle ? Avant qu'un garçon ne s'intéresse à elle, elle devrait changer et Blake l'aidait grandement en cela. Elle lui en était très reconnaissante mais il fallait du temps, et bien qu'elle l'accepta elle avait du mal à mesurer son impatience d'être acceptée. Peut-être pouvait-elle se faire reconnaître en tant que Lily. Juste Lily. Et pas la fille Potter, la Résistante Potter ou l'intello Potter ou je ne sais quel surnom ! Non, elle voulait qu'on voit enfin qui elle était et qu'on le pense pas la connaître rien qu'après avoir entendu son nom de famille. Elle en avait marre d'être jugée au premier coup d'oeil, du premier regard. Elle était quelqu'un, en dehors de sa famille ! Quand est ce qu'ils comprendraient ça ? En quelle langue fallait-il le dire ? Anglais, français, espagnol, allemand, russe, arabe ? Lily était prête à apprendre toutes ces langues si jamais cela permettait qu'on la voit telle qu'elle était. En grec, en latin, en cyrillique, en roumain ou en finlandais, qu'importait, Lily était prête à faire n'importe quel effort pour se faire accepter. Elle voulait, et elle s'en rendait compte difficilement, comprenant à quel point cela aurait humilié son père, qu'on oublie qu'elle était la fille d'Harry Potter. Elle l'était, oui, mais à par cela, derrière ce nom, il y avait une jeune fille de quinze ans avide de devenir aimée. Ayant besoin d'être aimée. De se le faire dire.


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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyMar 31 Jan - 6:49

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Louis s'accouda au muret derrière lequel ils s'étaient quelques instants plus tôt cachés du regard des Serpentard victimes de leur mauvais coup. Désormais, les trois adolescents étaient partis, ne laissant sur eux que les vestiges du méfait des deux cousins. Le panorama semblait alors curieusement encore plus beau comme ça, une petite vengeance exhibée en plein milieu du parc. La brise ébouriffait ses cheveux alors qu'il proposait à son interlocutrice avec grand enthousiasme : « Dis, on pourra jouer au Quidditch plus souvent ? Maintenant que t'es attrapeuse, j'ai une bonne excuse pour te traîner encore plus souvent sur le terrain ! » Louis sourit. Rien que l'idée de s'entraîner avec Lily sur le terrain de Quidditch l'emballait. Ça promettait d'être plus qu'amusant. Et puis, ils s'entendaient bien lorsqu'ils jouaient ensemble. Ce n'était pas du tout la même chose lorsque Louis jouait avec sa sœur aînée et qu'ils finissaient toujours par se battre parce que celle-ci détestait perdre. Non, Louis et Lily étaient bon joueurs, ils ne se prenaient pas la tête et n'essayaient pas spécialement d'abattre l'autre pour gagner. Ils avaient toujours une attitude bon enfant l'un vers l'autre. « Oh que oui !! » L'adolescent rit doucement lorsqu'il vit sa cousine trépigner d'impatience à l'entente de son invitation. « Mais Lucy va pas croire que tu pactises avec l'ennemi ? » Un sourire étira délicatement ses lèvres. Ce n'était pas comme si Lily était une ennemi en soit. Certes, elle serait bien assez tôt son adversaire lorsque le match opposant les Serdaigle aux Poufsouffle prendrait place, mais en attendant, il ne voyait pas cela comme un réel affront. Surtout que si on y réfléchissait, Lily avait déjà joué avec eux aux Quidditch quand ils étaient plus jeunes. Peu importait la maison ou le fait qu'elle serait un jour ou l'autre contre lui sur un terrain, du moment qu'ils pouvaient passer du bon temps. Et puis, il demeurait que s'entraîner était toujours bon à prendre. Non, Louis ne redoutait pas vraiment un désaccord de la part de Lucy sur ce cas-là. « Non, ça m'étonnerait que ça lui pose problème. » rassura-t-il.

« Au fait, j'ai entendu dire par Molly, tu t'en doutes, que des rumeurs couraient comme quoi tu aurais été pris par pur favoritisme ? C'est idiot !!! » Le sourire de l'adolescent s'estompa lentement. Il était vrai que ces rumeurs créaient des tensions au sein de la Salle commune des Poufsouffle, comme le fait que Lucy l'avait nommé attrapeur sans organiser un quelconque recrutement pour laisser une chance à tout ceux désirant le poste. La nouvelle avait été horriblement mal reçue, même si Lucy avait aussi nommé Alexender poursuiveur sans organiser de recrutement non plus. Les Poufsouffle voyaient Lucy comme une capitaine plus qu'impartiale qui choisissait son équipe plus pour la tête que pour le talent. Louis, de son côté, avait été révolté que des gens parlent si mal de sa chère cousine, si bien qu'il avait finit par se battre avec deux d'entre eux, n'acceptant pas que quelqu'un ose prononcer un simple terme contre Lucy devant lui. C'était plus fort que lui, il démarrait au quart de tour quand on s'en prenait à ses proches. Et en particulier Lucy, c'était triste à dire, mais il était si proche d'elle qu'il serait capable de tuer pour elle – enfin, dépendamment des circonstances aussi, Louis n'était pas un garçon violent non plus. C'était d'ailleurs par cette proximité que certains croyaient encore que Lucy et Louis étaient jumeaux. Ils étaient inséparables, ils l'avaient été depuis leur enfance. Lucy et Louis composait une histoire réellement fusionnelle. Dans tous les cas, il était content que Lily pense pareil que lui : réagir comme ça est idiot. Il n'aurait pas la prétention d'affirmer qu'il était un bon attrapeur ou le meilleur que Lucy pouvait recruter dans sa maison – bien qu'il avait une entière confiance en sa cousine -, mais il trouvait cela complètement imbécile de dénigrer autant Lucy et ne pas lui faire confiance. Si elle avait été élue capitaine, c'était parce qu'elle le méritait et que les membres de l'équipe estimait qu'elle était la meilleure placée pour combler un tel rôle. « Ils sont nuls. » commenta simplement Louis, plutôt dégoûté par la réaction de ses camarades de maison. Il pouvait aisément les comprendre en se mettant à sa place, mais il restait à la sienne quoi qu'il advienne et trouvait que c'était quand même injuste de s'acharner sur cette histoire alors qu'après tout, il y a toujours plus important que le Quidditch. Il ajouta, s'efforçant de voir le positif de la chose : « Au moins, ça m'a permis de me rapprocher d'Alexender. Il a décidé de finir ce que j'avais commencé en cognant un Poufsouffle qui digérait pas la nouvelle. »

Bon, au final, Alexender s'en était aussi mieux sorti que lui : indemne. Lui s'était retrouvé à un entraînement de Quidditch avec un coquard qui enflait à mesure des minutes. Bon, il ne s'en plaignait pas – et l'avait cherché en provoquant la bagarre. De plus, étant donné que la température cette journée là était plutôt fraiche, être sur un balai à travailler ses piquées composait un réel anesthésiant sur sa blessure. Cependant, cela ne l'avait pas empêché d'aller rendre visite à sa sœur Victoire qui se trouvait aussi être l'infirmière de Poudlard pour qu'elle lui arrange ça. Victoire était à peu près tout pour Louis. Autant il n'était pas proche de Dominique et qu'ils se disputait le plus clair de son temps avec elle, quand il était avec Victoire, tout allait bien. Ça avait toujours été le cas, d'ailleurs. Il avait admiré Victoire depuis son plus jeune âge et ils avaient entretenu une relation des plus proches comme complices. Dominique était un peu le mouton noir de la famille, malheureusement. Elle restait dans ses bouquins et Victoire n'était pas aussi proche de Dominique qu'elle pouvait l'être de Louis. Quant à Louis et Dominique, ils illustraient la relation conflictuelle entre un frère et une sœur par excellence. Pas une seule journée ne se passait sans qu'ils se soient chamaillé au moins une fois. Même à Poudlard, il leur arrivait de se disputer dans les couloirs et de se chercher des noises. En fait, surprendre les deux derniers de Fleur et Bill être sincèrement agréables l'un envers l'autre relevait pratiquement du miracle. Pourtant, à n'en point douter, Louis aimait sa sœur et vice versa. C'était leur manière de se le prouver, probablement. « Qui aime bien châtie bien », après tout. En attendant, il restait quand même une bonne solution de ne pas être présents quand ces deux-là commençaient à se fritter et surtout ne pas tenter de les séparer, au risque de se métamorphoser en dommage collatéral. Louis et Dominique avaient beau avoir l'air extrêmement calme voire inoffensif avec leurs caractéristiques d'intello souvent à la bibliothèque, aucunement arrogants envers les professeurs et plutôt solitaires, ils pouvaient instaurer d'une manière étonnement rapide une troisième guerre mondiale s'ils restaient trop longtemps ensemble. Inutile de vous décrire les journées à la Chaumière aux Coquillages avec ces deux-là sous le même toit...

Dans tous les cas, son passage à l'infirmerie l'avait renseigné sur pas mal de choses. Comme le passage de Lily et Xander. Bon, techniquement, probablement n'était-il pas en droit d'avoir ce genre d'information. Mais Lily demeurait sa cousine et le fait qu'elle ait été intégrée dans l'aile de l'infirmerie avait de quoi inquiéter Victoire comme Louis. Certes, Victoire lui avait affirmé – après lui avoir demandé des nouvelles – que Lily allait bien quand elle était sortie, mais Louis demeurait sur ses gardes. Surtout si McClary avait été présent. Le jeune Weasley se méfiait du Serdaigle. Il ne pouvait pas être derrière Lily constamment, c'était certain. Et de toute façon, il faisait confiance à la jeune Potter, il n'y avait nul besoin de la chaperonner. Mais il savait à quel point Xander pouvait être vicieux. Le septième année prenait souvent un malin plaisir à le persécuter lui-même pour essayer d'obtenir des informations sur la Résistance, et pas plus tard qu'en début d'année, il s'était mis avec Scorpius à la tâche. Bien sûr, comme d'habitude, Louis n'avait pipé mot. Mais il savait combien ça pouvait être pénible. Il se doutait que Xander n'utiliserait pas les mêmes procédés avec Lily que ceux qu'il utilisait pour lui, surtout qu'en l'occurrence, ils étaient dans un lieu dit public et surveillé par les deux infirmiers. Mais McClary avait plus d'un tour dans son sac, même si Lily était loin d'être facile à berner. Dans tous les cas, McClary pouvait toujours être haïssable.

De toute évidence, ses réflexions sur le jeune Serdaigle imposèrent un silence entre eux que Lily décida de briser, ramenant son cousin à la réalité. « Sinon, quoi de neuf dans ta vie ? » Louis risqua un coup d'œil vers Lily, hésitant par quel sujet commencer. Il aimerait bien tirer au clair ce passage « Lily-Xander » plutôt obscur, mais il ne voulait pas offenser ou frustrer Lily avec ça. Il ne voulait pas lui donner l'impression qu'il se mêle de ce qu'il ne le regarde pas ou qu'il ne lui fait pas confiance ou n'importe quoi d'autre. Ce n'était pas ses oignons après tout, et s'il voulait l'interroger, c'était plus par curiosité qu'autre chose... Puis d'un autre côté, si Lily aurait vraiment voulu lui en parler, elle l'aurait fait... N'est-ce pas ? Louis grimaça.

Sinon, dans sa vie, il y avait bien la case « Louise » qui occupait une bonne partie des pensées du jeune homme. De toute manière, Louise animait Louis depuis des années maintenant, et en particulier depuis qu'ils s'étaient mis ensemble en troisième année. La jeune Poufsouffle avait néanmoins décidé de mettre un terme à leur relation en fin d'année dernière, sans juger bon de donner la moindre raison à Louis pour justifier son acte, qui s'était persécuté le cerveau à essayer de trouver ce qu'il avait bien pu faire pour mériter d'être larguer de manière si... Cruelle. En effet, n'importe qui pouvait être en droit de penser qu'il méritait au moins une raison, que se faire jeter avec un simple « Ce n'est plus possible entre nous » était assez maigre voire méchant. Surtout lorsque l'on sait comment ça avait travaillé le sixième année tout l'été – et qu'encore une fois, Dominique en avait payé les frais, vu que Louis avait été d'une humeur massacrante. Désormais, de retour à Poudlard, Louise ignorait tout comme évitait le jeune Weasley. Il ne parvenait même pas à être dans la même pièce qu'elle plus de quelques minutes, et s'ils étaient inscrits dans les mêmes cours – ce qui était tout de même le cas pour nombreux d'entre eux vu qu'ils étaient de la même maison et année – Louise faisait tout son possible pour être le plus loin de Louis, comme s'il était atteint d'une maladie infectieuse extrêmement dangereuse. En conclusion, ça n'allait pas vraiment fort. Louis avait aimé Louise, de tout son cœur, si bien qu'il l'aimait toujours et qu'il souhaitait – bien que beaucoup trouverait ça stupide, naïf voire masochiste – de recoller les morceaux avec son ex petite amie et la récupérer. Une mission qui s'avérait quasiment impossible puisqu'il ignorait pourquoi elle avait décidé que leur relation devait se terminer sans lui donner le moindre motif ou indice sur ses raisons qui l'avait poussée à une telle décision et qu'elle était un véritable courant d'air : impossible de lui adresser le moindre mot. Impossible de discuter sur le sujet de cette rupture.

Louis jeta un nouveau coup d'œil hésitant à Lily. Louise était amie avec quasiment la majorité de sa famille, et cela n'excluait pas la jeune cinquième année. Son interlocutrice pouvait peut-être savoir quelque chose ? Que ce soit pourquoi Louise ne voulait plus de lui comme pourquoi elle se prenait autant de mal à ne pas lui parler. Et puis, c'était une réaction assez singulière, non ? Leur relation ne s'était pas terminée de manière sauvage ni assassine. Louis n'avait jamais fait la moindre chose – ou en tout cas, en son pleine âme et conscience – en vue de blesser Louise. Il tenait trop à elle pour lui imposer un quelconque mal. Il n'était pas violent – en l'occurrence, c'était plutôt la de la jeune femme maladresse qui était torrentielle -, il n'avait pas été voir ailleurs, il n'avait jamais dit quoi que ce soit de mal dans son dos ou parlé de quelque chose qui lui dérangeait chez elle à une autre personne qu'elle... Enfin, il ne voyait pas vraiment où il avait eu faux, à moins qu'il ait tout faux. Il ne comprenait plus. Il ne comprenait rien aux femmes, voilà tout. Et visiblement, il avait tout fait de travers, sinon, Louise serait restée avec lui. Le pire de l'histoire – car oui, il y avait un pire -, figurait dans le fait qu'il n'avait même pas vu la rupture venir. Il n'avait jamais pu l'augurer, elle lui avait explosé en pleine figure, si bien qu'il lui avait fallu plusieurs jours rien que pour comprendre que oui, Louise l'avait bien largué. Qu'il n'était plus en couple, qu'il était célibataire. Ça aurait réjouit beaucoup de garçons, mais il n'était pas comme tous les autres, malheureusement. Il voulait comprendre. Et il voulait Louise. Il était buté sur cet état d'âme, sur ces désirs-là.

Cependant, il s'était refusé en quelque sorte de parler de ça à d'autres proches de Louise et de sa propre personne. Il trouvait ça plutôt irrationnel, et puis, ça le frustrerait un peu que les autres en savent plus que lui au sujet de sa rupture. Bon, d'accord, Louise n'avait plus de comptes à lui rendre, mais quand même. Néanmoins, il serait curieux de savoir si elle avait mis un terme à leur relation parce qu'elle avait trouvé mieux ailleurs. Dans ce cas-là, tristement, il ne pourrait faire grand-chose. Il ne pouvait pas se refaire de A à Z pour devenir une pâle copie d'un autre que Louise préférait à lui. Oui, en fait, il se torturait l'esprit. Et deux mois et demi après, il était toujours à se martyriser les neurones et établir toutes les théories possibles pour expliquer ce qui lui arrivait dans ce côté de sa vie. Peut-être qu'en parler à d'autres l'aiderait, peut-être que ça l'éclairerait et qu'ils lui donneraient des conseils. Mais... D'une manière inexplicable, il trouvait ce sujet vraiment étrange à aborder. Ce n'était pas vraiment de l'orgueil – parce qu'il aurait très bien pu en avoir parce que dans l'histoire, il avait été la personne qui avait été jetée. C'était... Juste bizarre. L'adolescent finit par soupirer, répliquant simplement d'un ton peu enthousiaste et nullement enjoué : « Rien de bien neuf. Louise me fuit sans que j'arrive à comprendre pourquoi. Les Obscurs me portent toujours autant dans leur cœur. Et une autre fille m'a embrassé mais après que je lui ai dit que je ne l'aimais pas, elle m'a promis un destin des plus macabres et apocalyptiques. » Le jeune homme eut un sourire jaune. Sa vie était assez nulle, en définitive. A part sa nomination en tant qu'attrapeur et ses bonnes notes, il n'avait rien de palpitant et réjouissant qui rythmait sa vie. Ha, et il y avait bien eu la soirée avec Lucy où ils s'étaient pris la cuite de leur vie aussi... « Comme tu peux le voir, je mène une vie toujours aussi... » Il fronça les sourcils, cherchant un terme correct. « Bizarre ? » Il sourit, cette fois-ci sincèrement. Puis, il fronça de nouveau les sourcils. Oui, en fait, cette histoire entre Xander et Lily le troublait. Peut-être qu'en forçant un peu la main de sa cousine, il en apprendrait ? Après tout, si y'avait rien eu de monumental ou honteux entre les deux jeunes gens, Lily pouvait bien lui raconter, non ? Ils n'étaient pas si proches et confiants l'un envers l'autre pour rien, n'est-ce pas ? Enfin. Il verrait bien. Après, il était certain que les deux adolescents avaient chacun leur petit jardin secret, et qu'il le respectait. Mais qui ne tente rien n'a rien. Et dans tous les cas, peut-être apprendrait-il d'autres choses sur la vie de l'adolescente. Il n'avait pas de Molly à sa disposition pour sa part ! « Et toi, quoi de neuf ? »
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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyMar 14 Fév - 7:11

Le paysage qui s'étalait devant Poudlard, au delà des murs de pierre grise qui délimitaient l'enceinte de l'école, était magnifique. Du haut du château, perché sur les toits, on pouvait en admirer la beauté et la singularité. Le lac, dans l'enceinte, jouxtait la foret Interdite, aussi dangereuse que majestueuse. Quelques remous dans l'immensité d'eau noire indiquaient la présence plus ou moins rassurante du calmar géant dont tous les léèves connaissaient l'habitat. Des rumeurs couraient régulièrement mais personne ne semblait l'avoir vu, du moins véritablement. Mais par delà les murs, un paysage montagneux et d'altitude se déployait, tout en longueur. Les hautes montagnes grises aux sommets enneigés surplombaient de vastes prairies vertes ou de grands lacs semblables au lac noir, dont la surface reflétaient les nuages gris ou blancs décorant le ciel bleu et, parfois, les rayons de soleil qui illuminaient cet endroit si magnifique.
Un endroit, qui, malheureusement, était empoisonné par la malfaisance des Mangemorts. Tout ce qu'ils touchaient flétrissait, moisissait. Ils n'étaient pas capables de voir la vie et de l'admirer, insensibles à la beauté éphémère des fleurs et des miracles qu'offrait la nature ; Non. Eux, tatoués d'un serpent sur le bras, ne vouaient de culte qu'à un Lord sombre, machiavélique et tout simplement inhumain ; insensible à l'amour, ne connaissant pas ou ayant oublié les bonheurs de la vie. Il étendait encore et toujours son pouvoir sur chaque montagne, chaque prairie verdoyante, chaque lac abritant un calmar, tout se soumissait à son emprise et sa main de fer.
Mais, isolé sur les hauteurs du château, on ne pouvait résister à la beauté du paysage. On ne pouvait ne pas reconnaître que l'ombre du Lord ternissait l'aurore et le coucher du soleil, on ne pouvait nier la beauté originelle du paysage. C'était pourquoi Lily aimait tant venir admirer ce qui entourait le château, aux heures où le soleil était plus joli et éblouissant que jamais. Elle avait toujours été soufflée par les paysages immenses et infinis que le monde offrait au regard des humains et jamais son plus grand rêve ne s'était évaporé de son esprit ; voyager.

Sur le toit, pourtant, cet après-midi là, elle ne contempla pas le paysage. Elle rencontra Louis, son cousin plus que jamais son égal et le plus semblable à elle. Il avait grandi de la même façon qu'elle et bien qu'ayant un an de différence, ils avaient évolué de la même façon. Ils avaient subi les mêmes problèmes, avaient souffert des mêmes maux. Toujours rêveurs, dans la lune, toujours à réfléchir et à penser, les jeunes Potter et Weasley n'avaient néanmoins jamais cessé de croire. Et c'était ça l'important.

« Ils sont nuls. » répondit Louis avec le dégoût qu'imposaient les circonstances. Lily venait en effet d'amener sur le tapis un sujet plutôt dur et déprimant ; Louis, nouvelle recrue dans l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, avait été accusé d'être entré par favoritisme. En effet, sa cousine la plus proche, Lucy Weasley, l'avait engagé sans passer le moindre essai. Certains pensaient à du favoritisme, mais personne des révoltés ne l'avaient encore vu joué ; voilà pourquoi, d'après Lily, ils étaient encore rongés par la jalousie. Un regard timide vers son cousin la renseigna : il était empli d'amertume, ce qu'elle comprenait parfaitement. Il se déchargea avec une once de positivement dans la voix. « Au moins, ça m'a permis de me rapprocher d'Alexender. Il a décidé de finir ce que j'avais commencé en cognant un Poufsouffle qui digérait pas la nouvelle. » Lily aurait été outrée que quelqu'un puisse se battre pour ça, mais c'était de Louis qu'il s'agissait. Elle comprenait qu'il ai réagit violemment car elle savait ce que cela faisait de n'être pas jugé à sa juste valeur. Lily souffrait de ça quotidiennement, bien que cela devienne de moins en moins présent. C'était une amélioration qu'elle appréciait énormément, et elle se rendait compte que c'était en partie grâce à Xander, qui devenait de plus en plus sympa avec elle. Les entraînements de Quidditch étaient du coup beaucoup plus agréables et cela la rendait de meilleure humeur. En gros, elle avait de plus en plus l'impression que sa vie s'améliorait. Mais elle savait que dans sa vie future, elle ne serait pas jugée avec clémence par les Mangemorts. Lily répondit à Louis par un sourire plein de compassion. « De toute façon, plus personne ne te dérangera pour ça après le prochain match, tu ne dois pas t'en faire, même si c'est dur de passer à côté. Tu auras droit à de nouveaux problèmes : les jalousies et les sorts pour te rendre inapte à jouer. » Elle repensa à son père, brusquement. Elle n'avait pas d'expérience de ce genre de choses, mais son père si, et il avait un jour raconté à ses trois enfants quelques aventures. Lily se souvenait encore de la brise fraîche qui soufflait ce jour là, sous le pommier du jardin. Cela faisait si longtemps qu'elle n'y était pas revenue, dans ce jardin... Bientôt six ans. Elle se sentait tout à coup nostalgique mais ses pensées continuèrent malgré tout et lui rappelèrent les paroles de son père, et elle retranscrit le plus fidèlement possible à Louis le fameux épisode. « Papa m'a raconté un jour que pendant sa troisième année, Malefoy s'était déguisé en Détraqueur pour lui faire peur pendant le match, mais qu'il n'avait pas prévu le fait que Papa avait apprit le sortilège du Patronus... Et du coup il ne s'est pas démonté du tout et a attrapé le Vif d'Or ! Papa riait en racontant ça... Parce qu'après Malefoy a été sanctionné gravement. Mais j'imagine que désormais, on ferait gagner l'équipe adverse pour utilisation d'un sortilège pendant le match, ou quelque autre stupide raison... » Elle tenta de reprendre avec enthousiasme, car la fin de ses paroles n'étaient pas très joyeuses et ne rendraient pas à Louis le sourire. Lily lui demanda alors avec entrain ce qui se passait de neuf dans sa vie. Louis sembla partir encore plus dans ses pensées, et pendant quelques instants ils restèrent silencieux. En posant la question, Lily eu soudain un peu peur qu'il la lui retourne.
Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas se confier à Louis, mais elle avait peur de sa réaction. Elle le savait tolérant, mais malgré la tolérance de ses proches, Lily n'avait pas mentionné le fait qu'elle s'était « réconciliée » avec Xander. Elle avait peur de leur réaction, et ne savait comment leur expliquer son point de vue. Xander était un Obscur, c'était indéniable, mais elle savait désormais, elle en était sûre, qu'il ne désirait pas la manipuler ni quoi que se soit. Ils étaient justes des égaux, ou presque, et se parlaient comme n'importe qui, il n'y avait ni plus ni moins. Lily tendait même à penser qu'ils étaient devenus presque amis. Mais ça, elle ne le dirait jamais à ses proches, à ses confidents, ni à Louis, ni à Ted à qui elle disait pourtant bien des choses, ni à Albus qui, ironiquement, restait le plus ignorant de sa vie. Sans parler de James, qui s'éloignait de plus en plus de la jeune fille. Et Lily ne savait comment leur dire qu'elle ne voulait pas être ennemie jurée avec chaque Mangemort. Qu'elle n'avait aucune envie particulière d'amitié mais que si elle se trouvait à lier une amitié avec un Serpentard Obscur, elle le ferait avec plaisir pourvu qu'il y ai un échange, une complicité ou un rapprochement sincère. En fait, elle se demandait parfois si elle n'était pas un peu trop utopique. Mais pourtant, une de ses principales caractéristiques étaient d'être réaliste...
Louis sortit de ses pensées et répondit presque exactement à la question muette de Lily, à savoir : « Toi et Louise, comment ça se passe ? » « Rien de bien neuf. Louise me fuit sans que j'arrive à comprendre pourquoi. Les Obscurs me portent toujours autant dans leur cœur. Et une autre fille m'a embrassé mais après que je lui ai dit que je ne l'aimais pas, elle m'a promis un destin des plus macabres et apocalyptiques. » Il sourit faussement. En effet ce n'était pas là le récit d'une vie si belle que ça, mais c'était toujours une vie. Lily prit son temps pour analyser les paroles du jeune homme. Les Obscurs, elle s'en doutait et compatissait. Louise qui le fuyait, c'était autre chose. Louis n'avait jamais vraiment expliqué à Lily la situation et sa rupture avec elle, et Louise non plus aussi la cousine et amie proche du couple brisé avait un peu du mal à comprendre. D'après son amertume, il était toujours amoureux et cela, c'était un plus. Lily se pencha alors sur la fin. Une fille l'avait embrassée ! Cela devait être, enfin, c'était, elle en était sûre, Emrys Mayfair. La fameuse Serpentard. Le fait que Louis ne semble pas attaché à la fille fit du bien à Lily, cela fit l'effet d'un baume réparateur. Elle savait désormais que Louis n'avait aucun sentiment pour cette fille, qu'il ne tenait pas franchement à elle. Et donc qu'elle n'avait plus à s'embêter à faire la paix avec Mayfair. Mais encore plus important, elle pouvait confirmer une hypothèse qui lui trottait depuis longtemps dans la tête : Louise s'était fait des idées. Et avait rompu pour rien. Strictement rien, à part un malaise qui aurait pu être réglé par une conversation calme et réfléchie, elle le pariait. Lily connaissait Louis, elle connaissait Louise, et trouvait qu'il n'y avait pas meilleur couple uni, à part peut-être Ted et Victoire, mais le fait qu'ils se comportent comme des aimants, attirés mais se repoussant malgré tout, la faisait pleurer sur leur sort. Ils ne méritaient que d'être ensemble, pourtant ! Mais c'était leurs histoires. Rien qu'à eux. Lily se promit pourtant d'en parler à Louise. « Comme tu peux le voir, je mène une vie toujours aussi... » Louis fronça les sourcils, semblant chercher un mot. « Bizarre ? » Il lui sourit encore, mais un vrai cette fois-ci. Lily répondit par un rire. « J'en connais des plus étranges, pourtant ! » Elle parlait de la sienne, évidemment. Existait-il une vie plus compliquée que la sienne ? Oui, la vie de Louis n'était pas des plus simples. Lily ne savait laquelle était la plus normale, mais elle trouvait qu'ils auraient pu gagner le prix des esprits les plus torturés par leur vie. Enfin, elle remarqua que Louis fronçait les sourcils. Il ajouta d'un air suspicieux, mais peut-être se trompait-elle, la question fatale : « Et toi, quoi de neuf ? » Lily se retint de répondre par la négative. Non, rien, rien rien Louis. Il na la croirait pas, de toute façon, elle le savait aussi bien que deux et deux font quatre. Aussi elle décida de faire un mélange de la vérité. Prenant une grande inspiration, elle se laissa guider par ses paroles. « Oh, je crois que ma vie est tout aussi étrange et compliquée que la tienne. En fait, comme tu le sais très bien, j'essaie de montrer à tous que je ne suis pas une « intello », ou du moins que je suis capable de passer mes journées avec autre chose qu'un livre. Déjà c'est quelque chose, tu n'imagines pas les situations étranges dans lesquelles je me retrouve... Mais il se trouve que ça marche... Enfin. Un peu. Je crois que tu vois qui est Xander McClary ? Dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, il est poursuiveur. En septième année. Eh bien, il a changé d'attitude... Il est plus... Moins méchant. Bon je te cache pas que je sais qu'il y a quelque chose sous tout ça : la saison de Quidditch qui approche. Voilà, c'est la nouvelle du moment dans ma vie. » Elle fit une pause. Réfléchit un peu. « Sinon, j'ai appris à connaître les amis de mon frère un peu mieux l'autre fois, j'ai bavardé avec Blake Cauldwell. Et puis... Oh, le quotidien. Toujours les fous rires avec Molly et Lulu, et puis les longues soirées de rédaction des devoirs de potions, de métamorphose ou de sortilèges. » Lily avait volontairement passé sous silence qu'elle avait passé du temps avec Xander à l'infirmerie, qu'ils avaient fait un pacte et que... Bref. Cela allait de soi qu'il ne fallait pas qu'elle vende la mèche.

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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptySam 18 Fév - 4:48

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« « Ne pas perdre espoir ». Parfois, je me demande s'il n'y a vraiment qu'une catégorie de personnes peu influentes qui suivent cet adage. D'accord, demain est un autre jour, d'accord, la roue peut tourner à tout moment, d'accord, on ne sait pas de quoi le futur sera fait. Mais ne pas perdre espoir, c'est comme féliciter quelqu'un d'avoir été naïf, optimiste, idiot peut-être même d'avoir cru en quelque chose qui lui est en fait arrivé par pur hasard au bout d'un certain moment. Je commence sérieusement à douter de la valeur de l'espoir. Les gens disent que c'est ce qui nous fait tenir dans les moments durs, ce qui nous permet de continuer à nous battre. Mais nous battre pour qui ? Pour quoi ? A Poudlard, la bataille me semble radicalement vaine. Quoi qu'il arrive, c'est toujours les mêmes qui dirigent. Celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom est Directeur de l'établissement, le corps professoral est composé intégralement de mangemorts et les couloirs sont infestés d'Obscurs. Les Résistants portent bien leur nom parce qu'à mes yeux, la seule chose qu'ils font vraiment jusqu'à présent, c'est résister. Il n'y a plus de combats à proprement parler. A Poudlard, les Obscurs ont gagné. Le Mal règne.

Il va falloir que j'éradique sérieusement l'espoir de mon vocabulaire. Que j'apprenne à ne plus rien attendre de positif du futur parce que selon moi, aussi longtemps que je resterai dans ce château, ma vie sera toujours aussi infecte. Encore une fois, cette année, j'ai cru que ça changerait. Qu'entrer en sixième année rimerait avec une certaine paix de la part des autres. Mais non. La tradition n'a pas été rompue. Peut-être que c'est pour la simple et bonne raison que je ne fais pas assez de mon côté pour que les choses changent. Mais rien ne me donne la motivation de faire quoi que ce soit, désormais. Peu importe la bonne nouvelle qui me tombe dessus, elle se voit irrémédiablement obscurcit par Poudlard et ses élèves. Lucy me nomme attrapeur, les Poufsouffles se retournent contre moi en criant au favoritisme. Quasiment personne ne me fait confiance au sein du château. Même Fred arrive à douter de moi alors qu'il me connaît depuis ma naissance. Louise consiste autant en une grande part de bonheur dans ma vie que de désarroi désormais. Surtout qu'elle m'évite, m'ignore, me fuit. Et je pensais avoir retrouvé une amie, mais il s'est avéré qu'encore une fois, j'ai été bien trop naïf. Désormais, cette amitié espérée n'est plus que vestiges et promesses de vengeance à mon égard.

En fait, rien ne me retient à Poudlard. J'étouffe dans ce château. Je rêve de le quitter une bonne fois pour toute. La seule chose qui me sourit dans l'enceinte du château semble être mes résultats scolaires. Et honnêtement, plus ça va, plus j'ai l'impression qu'ils ne valent rien. Que vaut un « O » en sortilèges quand le monde autour de soi croule sous le poids de l'Obscurité ? Rien. Absolument rien. Peut-être que quitter Poudlard ne m'apportera rien de plus, peut-être que le monde extérieur s'avéra encore bien pire. Pourtant, je n'ai qu'une hâte : bouger. Je ne veux plus rester au même endroit. Je veux constamment bouger, changer de place. Dans l'espoir, probablement, de trouver un endroit où j'y serais bien. Enfin bien. »

« De toute façon, plus personne ne te dérangera pour ça après le prochain match, tu ne dois pas t'en faire, même si c'est dur de passer à côté. Tu auras droit à de nouveaux problèmes : les jalousies et les sorts pour te rendre inapte à jouer. » Le jeune homme sourit sans grande conviction. Lily avait le chic pour lui remonter le moral en lui disant qu'elle ne doutait pas de ses talents en tant qu'attrapeur mais lui annoncer – ou confirmer – ce qui se passerait par la suite était loin d'être très réjouissant. Il était déjà la cible des Obscurs qui cherchaient des informations sur les Résistants en le prenant à part. Si même sur un balai il était mis en danger, il ne parviendrait jamais à terminer sa scolarité à Poudlard indemne. L'adolescent murmura, plus pour lui-même qu'à l'adresse de sa cousine. « Rassurant. » Au moins, une chose était sûre, Lily avait toujours le mérite d'être très réaliste. Peut-être même un peu trop parfois... « Papa m'a raconté un jour que pendant sa troisième année, Malefoy s'était déguisé en Détraqueur pour lui faire peur pendant le match, mais qu'il n'avait pas prévu le fait que Papa avait apprit le sortilège du Patronus... Et du coup il ne s'est pas démonté du tout et a attrapé le Vif d'Or ! Papa riait en racontant ça... Parce qu'après Malefoy a été sanctionné gravement. Mais j'imagine que désormais, on ferait gagner l'équipe adverse pour utilisation d'un sortilège pendant le match, ou quelque autre stupide raison... » Le jeune homme croisa les bras contre sa poitrine. Encore une fois, il ne savait pas trop si Lily avait l'ambition de lui remonter le moral ou lui assurer qu'il ne serait en aucun cas épargné par les nombreux adversaires qu'il possédait au sein du collège de sorcellerie. Dans tous les cas, l'anecdote que lui contait son interlocutrice lui rappelait bien quelque chose, l'histoire étant assez populaire chez les Weasley-Potter durant les repas en famille. Les repas en famille. Alors que Lily évoquait son père, Louis ne put s'empêcher de penser au sien. Cependant, lorsque le jeune homme songeait à son géniteur, ce n'était pas réellement de l'amour qui venait en premier. Oh, bien entendu, son père l'aimait, autant qu'il aimait ses autres enfants. Mais ce n'était pas tellement réciproque. Louis n'aimait pas son père : il l'adorait, il le vénérait, il l'admirait. Son plus grand souhait était d'être comme lui, une copie conforme de William Arthur Weasley. Cependant, c'était tout bonnement impossible. Il devait se contenter d'être Louis Weasley, juste Louis Weasley, le minable solitaire impopulaire indésirable. Il était tout le contraire de son père. Bill avait un moral d'acier, des nerfs de fer et une personnalité qui faisait que tout le monde l'aimait, l'appréciait. Sans compter que physiquement, il parvenait à charmer nombreuses filles. Il était doué en magie et savait user de sa baguette comme de sa parole si bien que quiconque redoutait de se le mettre à dos. Son père était un sorcier extraordinaire, de tous les points de vue. A côté de lui, Louis se sentait tout bonnement misérable, un raté. Victoire ressemblait beaucoup à leur père, mais lui, il n'était rien. Il avait l'horrible impression d'avoir été complètement raté, il désirait presque en vouloir à ses parents pour l'avoir loupé à un point qu'il ne ressemble en rien à son père, à cette figure emblématique à ses yeux. Son père aurait su quoi faire. Son père saurait quoi faire à sa place. Il savait toujours quoi faire, il trouvait toujours une solution. Il était un véritable coeur-de-lion, une tête pensante, un élément du futur. Louis appartenait certes au futur, mais il n'avait rien à lui apporter en retour. Un jour, il devrait prendre la place de son paternel, et il ne pourrait jamais lui arriver ne serait-ce à la cheville. Il ne serait jamais comme son père, c'était un fait. Cette idée le tuait, car c'était probablement l'ambition de toute sa vie, celle qui ne tarissait jamais. Mais elle était sans doute impossible. On ne se changeait pas. Il pouvait au pire le calquer, mais il ne pourrait jamais être lui. Il serait toujours mauvais. Insuffisant. Raté.

« Sinon, quoi de neuf dans ta vie ? » Louis sortit de ses pensées. Il devait être d'une compagnie des plus détestables pour sa pauvre cousine. Tentant de faire transparaître un peu de gaité qui fausserait prodigieusement avec ses états d'âmes, Louis réunit ses derniers souvenirs pour les confier à la cinquième année. « Rien de bien neuf. Louise me fuit sans que j'arrive à comprendre pourquoi. Les Obscurs me portent toujours autant dans leur cœur. Et une autre fille m'a embrassé mais après que je lui ai dit que je ne l'aimais pas, elle m'a promis un destin des plus macabres et apocalyptiques. » Un sourire faux. En fait, même tenter de raconter sa vie d'un ton léger le déprimait et la rendait déprimante par la même occasion. Il y en avait probablement des pires, mais en attendant, il pouvait vouer un certain mépris envers sa propre existence avec tant de force qu'il se disait que Lily pourrait le déceler sans grandes misères. Il tenta néanmoins de se rattraper. Louis n'était pas le genre de personne à se lamenter aux autres, à enchaîner les jérémiades. Son journal lui servait de confident de ce côté-là. Il abhorrait parler à cœur ouvert à des personnes, des vraies personnes, qui pourraient lui répondre, qui pourraient le juger. Certes, il avait Victoire, mais même devant Victoire, il voilait une forte partie de ses pensées assez obscures et désolantes. Probablement une question d'orgueil, ou tout bonnement l'envie de faire croire à tout le monde qu'il va bien, que tout va bien, qu'il tient le coup. Qu'il est costaud. Plus fort qu'il en a l'air. Formuler un beau et grand mensonge, peut-être ? Auquel lui-même essaie de croire. « Comme tu peux le voir, je mène une vie toujours aussi... Bizarre. » Cette fois-ci, il parvint à étirer ses lèvres en un vrai sourire. La délation, le sarcasme et l'humour demeuraient perpétuellement des alliés inestimables. « J'en connais des plus étranges, pourtant ! » Le jeune Poufouffle conserva son sourire. Oui, il pouvait aisément en imaginer des plus étranges. Toutefois, il préféra opter pour retourner sa question à l'adolescente qui lui faisait face : « Et toi, quoi de neuf ? » Sa cousine ne formula pas sa réponse tout de suite, semblant hésiter, peser l'avouable et l'inavouable peut-être ? Dans tous les cas, elle finit par se lancer, un récit prenant forme au fur et à mesure des termes qu'elle articulait. « Oh, je crois que ma vie est tout aussi étrange et compliquée que la tienne. En fait, comme tu le sais très bien, j'essaie de montrer à tous que je ne suis pas une « intello », ou du moins que je suis capable de passer mes journées avec autre chose qu'un livre. Déjà c'est quelque chose, tu n'imagines pas les situations étranges dans lesquelles je me retrouve... » Le jeune homme sourit doucement, imaginant les dites situations dont sa cousine parlait. C'est vrai que parfois, le fait de véhiculer dans les couloirs nous réduisait à un rôle de témoin de bien drôles d'agissements... « Mais il se trouve que ça marche... Enfin. Un peu. Je crois que tu vois qui est Xander McClary ? Dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, il est poursuiveur. En septième année. Eh bien, il a changé d'attitude... » Les yeux du jeune homme s'animèrent, bien qu'il opta pour la solution de ne pas regarder son interlocutrice en face, vouant un intérêt tout particulier pour le parc sous ses yeux. Bien sûr, qu'il connaissait Xander McClary et en toute honnêteté, il aurait souhaité ne jamais avoir eu à le connaître. Le jeune homme était d'un an son aîné, et bien qu'ils ne soient ni de la même année, ni de la même maison, l'Obscur excellait dans le domaine de faire des misères au jeune Weasley. Récemment, il s'y était mis avec Scorpius, ce qui avait valu à Louis le loisir de rater son cours d'Histoire de la Magie et aller quémander à Victoire un certificat pour l'excuser auprès du mangemort qui leur servait religieusement de professeur. Finalement, cela n'avait pas évité au jeune homme de se faire hautement réprimander, réduit à un moins que rien et recevoir du travail supplémentaire en prime. Mais l'idée était là : Xander était mauvais. Il voyait Louis comme une source d'informations et entretenait le désir malsain de vouloir lui faire cracher des informations sur la Résistance. Louis ne disait rien et payait le prix de son silence par les sortilèges brutaux de son adversaire, qui n'agissait jamais seul, bien entendu. Ça rendrait le combat un peu trop juste. Dans tous les cas, le jeune homme ne pouvait que redouter les paroles qui suivraient. Xander... Avoir changé d'attitude... Était-il devenu plus... Mauvais ? Était-ce possible qu'il se soit métamorphosé en un parfait démon durant les dernières nuits ? Vu le ton de Lily, cette alternative ne semblait pas être la bonne... Selon son ton, Louis devinerait presque que sa cousine lui annonçait que le jeune Serdaigle aurait pu changer en... Bien ?! « Il est plus... Moins méchant. Bon je te cache pas que je sais qu'il y a quelque chose sous tout ça : la saison de Quidditch qui approche. Voilà, c'est la nouvelle du moment dans ma vie. » Louis se résolut à ne pas croiser le regard de Lily. Xander, moins méchant. Lily semblait mettre cela sous le compte de la saison de Quidditch qui débuterait incessamment sous peu mais... Louis en doutait partiellement. Xander était machiavélique. Il ne lui faisait pas confiance. Il pouvait faire confiance à Lily, mais pas à Xander. Le jeune McClary ne faisait jamais rien pou rien, c'était un fait à ne jamais oublier. « Sinon, j'ai appris à connaître les amis de mon frère un peu mieux l'autre fois, j'ai bavardé avec Blake Cauldwell. Et puis... Oh, le quotidien. Toujours les fous rires avec Molly et Lulu, et puis les longues soirées de rédaction des devoirs de potions, de métamorphose ou de sortilèges. » Cette fois-ci, Louis ne sourit pas. Égoïstement, il se fichait un peu du reste, il ne digérait pas la nouvelle vision de sa cousine vis-à-vis de McClary. Néanmoins, il se gardait et se garderait bien de le lui faire savoir. Il ne voyait pas l'intérêt de confronter Lily sur ça, et puis, il n'avait pas connu les situations qui avaient permis à Lily de porter un tel jugement sur le jeune septième année. Non, pour sa part, Louis n'avait Xander que comme bourreau. C'était sans doute pour cela qu'il avait du mal à l'avaler. Mais d'une certaine manière, si ce petit jeu pouvait durer et permettre à Lily de souffler, ce n'était peut-être pas si mauvais... Le jeune homme finit par articuler, d'une voix néanmoins blanche. « Je suis content que tout se passe bien de ton côté, alors. » Bien que Louis eut été sincère, il avait désormais perdu toute la bonne humeur qu'il avait eu au début de sa discussion avec Lily. C'était probablement le fait de remuer le couteau dans les nombreuses plaies, soit Louise, le Quidditch, Xander, qui lui provoquaient cet effet. Et il avait conscience qu'il devenait alors d'une compagnie peu intéressante envers Lily. Il finit par soupirer. « Lily, je peux te poser une question sans que tu te poses toi-même des questions après ? » Il tourna enfin le regard vers la jeune Serdaigle, ayant conscience que sa requête était assez étrange. En fait, il ne désirait pas que Lily psychanalyse son interrogation, il désirait plutôt que son interrogation soit prise à la légère. Il se lança : « Tu as jamais voulu partir d'ici avant l'heure ? Je veux dire, tu n'as jamais pensé que c'était mieux ailleurs ? Préféré être ailleurs ? »
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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyVen 23 Mar - 0:07

« Rassurant. » Lily venait d'énoncer à Louis les malheurs qui l'attendaient après le premier match de Quidditch. Il ne rigolait pas en lui répondant ça, mais elle tenta un sourire. « Oh, je ne veux pas te faire croire des choses fausse Loulou, tu sais bien que je ne te mentirais pas ! » Elle sourit encore. C'était vrai, elle ne voulait pas le rassurer, elle voulait le soutenir. C'était différent. Elle ne voulait pas qu'il se leurre sur ses possibles chances d'avoir la paix. En tant que Weasley, il ne l'aurait jamais de toute façon. Qu'il soit brillant ne changerait pas les choses, il restait un Weasley. Comme elle restait une Potter. « Mais je pense que c'est un peu plus facile à supporter, parce que là tu auras, normalement, toute ta maison derrière toi. Enfin je pense. » Elle lui sourit gentiment, espérant pour lui de tout son cœur.

Lily et Louis parlèrent alors de leurs vies respectives. Lily exposa à son cousin les épisodes les moins ennuyants de son existence, lui lui raconta ses démêlés avec Louise et Emrys, en version courte et simplifiée. Lorsque la jeune fille eu fini son histoire, Louis lui répondit gentiment. « Je suis content que tout se passe bien de ton côté, alors. » Mais il semblait tout triste, et de longues périodes de réflexion avaient entrecoupé leur dialogue. Bien que les deux soient très peu locaces, et qu'ils soient habitués à être en silence l'un avec l'autre, Lily le trouvait un peu trop mélancolique pour une si belle journée. Elle allait lui demander ce qui clochait, lorsqu'il rompit le silence d'un soupir. « Lily, je peux te poser une question sans que tu te poses toi-même des questions après ? » Elle soutint le regard de Louis. C'était difficile de ne pas se poser de question. Mais il lui faisait confiance, et si il posait une telle question, en espérant une réponse positive, elle devait accepter sa confiance. Lily aimait beaucoup Louis, elle le respectait et comprenait ce qu'il ressentait, là, tout de suite. Il avait besoin de se confier, sans se voir poser des questions délicates après. Il avait besoin de décharger son esprit. Elle se rendit compte qu'elle aussi en avait besoin. Mais qu'elle n'avait pas assez confiance en quelqu'un. Car si elle avait une confiance aveugle en Louis, elle ne pouvait lui raconter certaines choses, avec Xander ou Blackwood... Elle ne pouvait pas. Simplement, elle s'en voulait car elle savait qu'il lui faisait confiance, qu'il venait de lui parler de Louise et d'Emrys, et qu'il méritait amplement que les confidences soient réciproques. Louis soupira. « Tu as jamais voulu partir d'ici avant l'heure ? Je veux dire, tu n'as jamais pensé que c'était mieux ailleurs ? Préféré être ailleurs ? » Lily mit quelques secondes à comprendre la question. Elle mit d'autres secondes à réagir. Et enfin, elle se rendit pleinement compte à quel point Louis méritait sa confiance. À quel point il était semblable. Comment était-ce possible ? Elle n'en savait rien. Mais cela montrait une chose : en ne lui confiant rien, elle se montrait égoïste et trahissait son cousin. Lily ferma les yeux. Elle allait lui confier... Mais elle ne parlerait pas de Blackwood. Louis s'inquiéterait alors qu'il n'y avait pas de raison. Lily lui parlerait juste de Xander. Et des idées folles qui passaient dans la tête d'une jeune Potter de quinze ans presque seize. Elle se rapprocha de Louis. Et l'enlaça fermement. Elle mit tout son cœur dans l'étreinte, et une larme coula silencieusement sur sa joue. Elle murmura : « Je ne savais pas qu'on était à ce point pareils. » Elle laissa alors couler d'autres larmes. « Parfois, je voudrais partir à jamais. » Elle se redressa. Ils se regardèrent dans les yeux un moment. Elle ne savait plus comment dire ce qu'elle ressentait. Elle choisit de se taire et se blottit de nouveau contre Louis. Par moments, elle aimait se dire qu'elle était plus jeune que lui et qu'elle pouvait faire sa petite sœur à consoler. C'était une de ses grandes faiblesses. Lily avait toujours été la plus petite, et même si elle faisait son possible pour paraître grande, responsable, et tous ces adjectifs si pompeux qu'on donnait aux « grands », elle n'en restait pas moins la plus petite de la famille. Mignonne, adorable. Elle soupira à ces pensées, et fit le vide dans son esprit. Alors elle fut frappée par une idée soudaine, et se dégagea gentiment de Louis, redevenant la Lily intello. « Tu ne vas pas partir ?  Elle avait soudain un peu peur, même si elle douta que Louis laissa tomber tous les Weasley, et tous ses amis. Elle lui prit la main et la serra fort.

Le silence les avait enveloppé doucement. Lily frissonna un peu et se leva pour marcher un peu et se réchauffer. Alors qu'elle tournait le dos à son cousin, admirant le paysage qui s'étendait à perte de vue, elle laissa échapper un petit bout de phrase. Mais qui voulait dire beaucoup de choses. « Je ne suis pas digne. » Elle essuya une autre larme, se maudissant d'être si sensible et fragile. Louis devait souffrir au moins autant qu'elle, et il ne pleurait pas, la réconfortait, affrontait tout sans broncher. Il était d'un courage éroïque. Et pourtant, à l'intérieur, elle savait qu'il souffrait. Mais Louis avait toujours été silencieux. Toujours à penser, jamais à parler. Il ne semblait jamais vouloir accabler les autres de ses malheurs. Lily trouvait cette caractéristique très noble, très majestueuse. Elle appréciait énormément cela chez lui. Mais parfois, elle avait de la peine pour Louis. Et elle se demandait comment il faisait pour supporter tout ça. Elle, elle ne pouvait s'empêcher de se confier un peu à pas mal de monde. Et elle pensait, de temps en temps, qu'elle ferait mieux de garder ses secrets. Car à force de les révéler à des gens qu'elle croyait « de confiance », l'un d'eux finirait bien par la trahir. Et ce jour-là, personne ne pourrait réparer ses bêtises.

En fin de compte, c'était dur d'être adulte.

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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptySam 14 Avr - 1:28

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« Tu as jamais voulu partir d'ici avant l'heure ? Je veux dire, tu n'as jamais pensé que c'était mieux ailleurs ? Préféré être ailleurs ? » En cet instant précis, avec ces termes emplis de confidences, Louis ouvrait une réelle vue à sa cousine sur son âme, sur son cœur, sur ses états d'âme. Il était extrêmement rare qu'il parle ainsi, qu'il pose ce genre de question qui trahissait indirectement ce qui se tramait dans sa tête, ce qui rendait son cœur lourd au fil des jours, ce qui l'éveillait parfois même la nuit. Il n'en avait jamais parlé à Victoire, sa sœur aînée qui était sa confidente ultime depuis son plus jeune âge, celle qui connaissait et comprenait parfaitement le jeune Weasley qui pouvait paraître très énigmatique aux yeux de beaucoup de personnes, mêmes certains de sa propre famille. Louis n'était pas le genre de garçon extraverti, ou du moins, il ne l'était plus. Un peu avant d'entrer à Poudlard, vers sa dixième année, il avait eu ce déclic. L'introvertie l'avait happé, c'était comme si en une journée, sa vision sur le monde avait changé. Bien sûr, ce phénomène avait été progressif, mais Louis avait su s'enfermer dans une nouvelle personnalité, su s'ériger une véritable carapace autour de lui, su se transformer en le jeune homme solitaire, timide mais d'un autre côté indépendant bien que peu sûr de lui qu'il était aujourd'hui. Personne n'avait pu prévoir ce changement chez le jeune homme, personne n'avait su le refréner ou le stopper. Personne n'avait su le comprendre non plus. Après tout, même Louis ne comprenait pas. Aucun traumatisme n'avait provoqué ce changement radical. Le Poufsouffle regrettait la période où il était le garçon plein de vie qui ne se posait pas de questions, participait aux farces établis par ses cousins et était simplement heureux, sans réfléchir au-delà de quelques secondes sur les choses « vraiment » importantes à l'époque. Ce garçonnet-là, son ancien lui, lui semblait tellement plus agréable, tellement plus appréciable. Il n'était pas mentir de dire que Louis n'aimait pas ce qu'il était, il n'aimait pas ce qu'il était devenu. Pourtant, il avait bien sa dose de responsabilité là-dedans. D'autre part, les gens pensaient généralement qu'il était devenu ce qu'il était aujourd'hui par choix. Comme s'il avait choisi d'être malheureux, incompris et persécuté. Comme s'il avait choisit de ne rien dire et de garder tout en lui, telle une bombe atomique qui menaçait d'exploser à tout moment. Oh, Louis ne pensait pas que c'était à l'ordre du jour, aucune implosion n'était à prévoir. Il était fréquent qu'il craque, sa sensibilité impressionnante ayant raison de lui bien plus qu'il ne pouvait le souhaiter, mais l'adolescent avait su devenir un expert pour voiler cela aux yeux de la majorité des gens. Encore une fois, une maigre brochette de personnes semblaient aptes à décrypter que quelque chose ne tournait pas rond chez Louis, parmi elles, l'indétrônable Victoire qui pouvait lire en son mystérieux frère comme dans un livre ouvert. Ou quasiment.

Oui, il y avait bien ce sujet qu'il abordait avec Lily que Victoire ignorait prodigieusement. Louis n'avait osé lui en parler parce que de toute façon, depuis quelques temps, il n'allait plus réellement voir Victoire. Il n'y avait pas de réelles raisons pour expliquer cela, c'était juste comme ça, ça arrivait. Louis ne pouvait l'expliciter. Peut-être qu'il était trop dans ses pensées, qu'il avait trop de démêlés et trop de choses à digérer pour pouvoir les partager, en extérioriser quelques unes par des procédés aussi indirectes que possibles. Par ailleurs, Lily lui semblait bien plus réceptive à son idée que Victoire. S'il confiait à Victoire tout ce qu'il avait sur le cœur vis-à-vis de Poudlard, de la Résistance, il craignait fort que sa sœur fasse tout son possible pour le remettre dans le « droit chemin ». Pour lui faire comprendre, de sa voix maternelle si sage qui faisait en sorte qu'il allait acquiescer puis oublier quelques instants avant d'y revenir, qu'il avait à rester à Poudlard jusqu'à la fin, qu'il n'avait qu'à se concentrer sur ses études et que ça passerait vite, qu'il serait fier d'avoir de bons résultats, d'avoir fait de son mieux et que grâce à son travail assidu, il serait récompensé dans le monde du travail. Qu'il devait faire en sorte qu'il n'aurait aucun regret à Poudlard, et que pour cela, Louis se dirait qu'à la Résistance, il devrait participer, encore et toujours. Que même s'il n'y voyait pas d'intérêt aujourd'hui, elle en avait forcément un puisqu'elle était mise en place. En somme, sa sœur lui vendrait du rêve, rêve qui durerait quelques semaines, peut-être même des mois. Mais certainement pas indéfiniment. Et si son plus grand regret était d'être resté au château ? Bien sûr, Louis ne prévoyait aucune évasion, mais il ne pouvait s'empêcher d'y penser, inlassablement. De penser à la vie en dehors de l'école. Ça le hantait, ça l'obsédait, ça le frustrait.

Le garçon finit par lever les yeux vers sa cousine, attendant pieusement sa réponse. Celle-ci l'enlaça à sa surprise, avant de lui murmurer. « Je ne savais pas qu'on était à ce point pareils. » Louis en conclut que oui, sa cousine avait pu penser pareil que lui, à un instant de sa vie. Que peut-être même aujourd'hui elle y songeait. Secrètement, une légère hésitation prit place en lui, et Louis souhaita intérieurement que sa cousine y pensait encore. Pas forcément pour qu'ils prévoient quelque chose ensemble si un jour l'acte s'imposait, mais juste pour ne pas être seul. Totalement seul. Totalement incompris. Totalement alien dans un monde assez compliqué comme ça. « Parfois, je voudrais partir à jamais. » Lily se redressa et Louis la regarda longuement dans les yeux, y cherchant des réponses, un développement, des explications. Il n'avait même pas remarqué les larmes ruisselant sur ses jours, tellement plongé dans le regard émeraude de sa cousine. Sa cousine se mouva finalement, se blottissant dans ses bras. Le garçon se sentit propulsé des années en arrière alors qu'il refermait ses bras sur la jeune Serdaigle, complétant ainsi l'étreinte. Un silence s'installa entre les deux cousins. Ce n'était pas un silence lourd, inutile ou pesant. C'était le genre de silence emplis de mots comme d'émotions, le genre de silence qui se suffisent à eux-mêmes et auxquels on attribue le qualificatif de « précieux ». Lily finit par se dégager de son cousin, questionnant, soudainement interloquée : « Tu ne vas pas partir ? » La peur se lisait sur les traits de l'adolescente, si bien que Louis fuit son regard quelques secondes. Il n'était pas un menteur, comme il n'était pas de ceux qui déguisaient la vérité ou l'embellissaient. Il était un jeune homme terre-à-terre valorisant la vérité. Généralement, il disait la vérité ou ne disait rien, évitant ainsi la formulation d'un quelconque mensonge. C'était son mode de fonctionnement, depuis qu'il s'était refermé sur lui-même. Lily saisit sa main, la serra fortement.

S'il n'allait pas partir. La question ne s'était pas posée comme cela dans son esprit. Il n'avait jamais su visualiser, il n'avait jamais envisagé une quelconque notion de départ. D'un réel départ. Il ne s'était pas vu fuir, il ne s'était pas vu bafouer les règles. Il n'avait pas pensé à l'action. Il avait seulement pensé. Pensé aux conséquences, il avait pesé le pour et le contre, il avait songé à ce que ça lui apporterait, ce qu'il devrait affronter, comment il devrait réagir, comment il allait vivre... Mais la fuite en elle-même, l'instant où il quitterait résolument le château, où il ferait ses valises, où il aurait prévu une sortie, un moment, un moyen ; non, il n'y avait pas pensé. Peut-être que cela démontrait le fait qu'il n'envisageait pas de partir réellement. Qu'il y pensait, mais qu'il n'agirait pas. Qu'il était trop respectueux, trop docile, qu'il voulait trop entrer dans le moule et faire les choses « bien » pour oser devenir si irrévérencieux.

Pourtant, son père devrait le supporter, n'est-ce pas ? Il avait bien supporté Ron lorsqu'il avait abandonné ses deux meilleurs amis dans la quête à l'Horcruxe. Il l'avait hébergé, il avait respecté son secret et avait tenu parole aux promesses faites à son cadet. Ron avait fait confiance à Bill et Bill n'avait su trahir son frère, n'avait su le réprimander. Il avait simplement respecté son choix, lui avait offert le toit et le silence sans pour autant l'encourager vers la moindre direction. En somme, Bill avait soutenu son frère, sans se mêler de ses affaires. Est-ce que son père se montrerait aussi clément envers lui ? Il y avait une grande différence entre un fils et un frère. Louis ignorait si ses parents le voyaient encore comme un simple enfant ou plus comme un adulte. Louis lui-même ne se voyait pas comme un adulte, alors il imaginait mal ses géniteurs le voir ainsi. Néanmoins, Ron n'était pas bien plus âgé que lui lorsqu'il avait cogné à sa porte lors de cette fameuse quête aux Horcruxes. Louis aurait dix-sept ans en mai, après tout. Il serait majeur à son prochain anniversaire. Il serait vu comme un adulte responsable selon la loi. Non, le jeune homme ne parvenait à se visualiser cette scène, il ne pouvait prévoir la réaction de son père, comment il allait le prendre. Oh, il ne pensait pas que Bill lui tournerait le dos, bien entendu. C'était une des rares choses dont il était certain. Mais il s'attendait peut-être à des réprimandes, à une déception dans le regard du père auquel il voulait tant plaire, tant rendre fier, tant être comme lui. Louis voyait son père comme son héros, dans tous les sens du terme. Il l'admirait, le respectait. Faire faux bond à Bill était inconcevable. Déjà que Louis s'estimait bien misérable et raté comparé à Bill, il ne voulait pas briser le peu qu'il avait. Ce peu de fierté, ce peu d'obéissance, ce peu de courage peut-être même. Est-ce que cela apparaîtrait comme couard de quitter Poudlard parce qu'il ne supportait plus le château et voyait ces futurs mois comme dérisoires, une véritable perte de temps ? Cela paraître peut-être bien candide alors qu'il n'avait que très peu d'informations sur ce qui se tramait réellement dehors. Cela paraîtrait prodigieusement idiot. Composerait-il l'image d'un réel imbécile ? En fait, si Louis finissait par s'évader du collège de sorcellerie, il doutait fort qu'il irait voir ses parents. Il préférerait les inquiéter, il préférait couper les ponts avec toute sa famille et vivre sa vie par lui-même, apprendre par lui-même, endosser toutes les responsabilités qu'il s'infligeait, plutôt que de montrer aux autres qu'il éprouvait maintes difficultés. Il voulait prouver quelque chose à quelqu'un, sans nul doute. Il voulait montrer qu'il n'était pas l'adolescent d'apparence si frêle, si faible, si incompétent socialement et vitalement que les autres pouvaient penser qu'il soit. Il préférerait affronter la vie et tous les dangers avant de retrouver les siens. C'était assez étrange comme raisonnement, peut-être même complètement illogique et égoïste. Pourtant, Louis faisait ça aussi bien pour lui que pour eux. Il se prouverait à lui-même mais aux autres qu'il était quelqu'un d'autre. Qu'il était combattif, qu'il était résistant, qu'il était costaud. Oh, peut-être en venait-il à se leurrer, à fantasmer, à rêver. Mais qu'avait-il de mieux à faire lorsqu'il se sentait emprisonné à Poudlard, que de s'aventurer dans son esprit et partir au loin ?

« Je n'y avais pas pensé comme ça » finit par avouer Louis à son interlocutrice, brisant le silence. Lily se leva, effectuant quelques pas sur les toits, tournant le dos à son cousin qui n'avait bougé. « Je ne suis pas digne. » Louis fronça les sourcils. Digne ? Digne de quoi ? Louis se retourna, faisant face à sa cousine dont il remarqua cette fois-ci le visage larmoyant. Il se releva, attirant Lily vers lui. Devant l'immense chagrin de sa cadette, Louis oubliait tous ses problèmes, tous ses malheurs, toutes ses questions. Il ne voyait que Lily, l'être à protéger, à réconforter, bien qu'elle était assez grande pour faire tout cela toute seule. L'être à aimer, dans tous les cas, car l'amour n'était jamais en trop chez quiconque. « Quelle idée. » Un fin sourire étira les lèvres du garçon. « Lily, le simple fait que tu dises cela montre que tu l'es, digne. C'est si tu clamais que tu l'es que tu ne le serais pas. » Louis effaça du pouce une larme sur la joue de la cinquième année. « Aie confiance en toi. Ne mets pas en doute tes valeurs, tes idéaux, tes sentiments, tes désirs. Je sais que c'est difficile, mais ne les mets pas en doute. Ils sont le fil directeur de qui tu es, et à moins de vraiment vouloir être l'opposé de ce que tu es, crois-moi, tu restes bien meilleure que ce que tu crois. Meilleure à un point que tu ne peux même pas imaginer. » Un nouveau sourire plein de douceur orna le visage du jeune Weasley, tentant d'inculquer davantage de foi en la cinquième année.
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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyVen 11 Mai - 4:25

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« Tu as jamais voulu partir d'ici avant l'heure ? Je veux dire, tu n'as jamais pensé que c'était mieux ailleurs ? Préféré être ailleurs ? »

La vie était étrangement faite. Les rôles distribués ne convenaient pas toujours, mais pourtant il fallait s'en accommoder et réciter son texte mot à mot, sans commettre d'erreur. Souvent l'on pensait avoir un mauvais rôle et pourtant, de nombreux acteurs finissaient par l'aimer. S'enticher de leur caractère, de leurs défauts et de leurs qualités. Prendre à coeur leur devoir pour mieux apprécier la vie, même si elle était dans la peau d'un triple idiot, d'un cruel homme ou d'une faible femme.
Mais parfois, le rôle distribué ne convenait pas, même au bout de longues années d'essai, de répétition et de réflexion. Parfois, les visages amis ne voyaient pas la vraie personne qui ne se retrouvait pas dans son rôle, qui ne comprenait pas pourquoi ce personnage là lui avait été attribué. De longues années passaient, à vivre un semblant de vie.
Et puis, un jour, un alter ego arrivait, comme ça, pfuit ! Et vous vous compreniez et c'était magique. La vie prenait enfin un sens.
Lily s'était toujours interrogée sur son avenir, et de plus en plus au fur et à mesure qu'elle grandissait. Elle se demandait où elle allait vivre, combien de temps, si elle allait être en paix ou si elle aussi, elle allait finir à Askaban. Elle savourait chaque minute de sa vie à Poudlard, qui, bien qu'elle ne soit pas toujours joyeuse, était sans doute plus agréable à vivre que la vie qui l'attendait, dehors. Celle que son frère ainé avait tant de mal à accepter.
Lily s'était toujours offusquée qu'on la prenne pour une jeunette, une fillette à qui l'on cachait la vérité, à qui l'on ne disait pas les choses en vrai. On lui cachait toujours le côté noir des choses : « James et Albus vont à l'école ! » Oh chouette ! Et moi aussi je vais y aller ! Sauf qu'on ne lui avait pas spécifié clairement les mangemorts jusqu'à ce qu'elle atteigne un âge avancé. Trop. Elle et sa cousine Molly détestaient qu'on les mette à part. Mais maintenant qu'elle étaient grandes, Lily se rendait compte à quel point c'était dur la vie. Comment il fallait subir les injures et les méchancetés de longues années avant d'avoir al force de répondre, de les ignorer ou de ne pas les prendre au sérieux. Combien il était difficile de voir des plus petits se cogner à la dure réalité, et enfin comment c'était douloureux de cotoyer des gens innocents, qui ne connaissaient pas et ne voulaient pas connaître leur future vie, misérablement réduite à néant par les Mangemorts.
Lily s'était longtemps indignée contre les gens qui refusaient de voir la réalité, qui refusaient d'entrer dans un camp. Mais désormais, elle comprenait. Elle les enviait aussi, de pouvoir fermer les yeux à ce point sur la réalité. Elle, elle ne pouvait tout simplement pas. Elle avait voulu des responsabilités trop tôt, et maintenant elle devait les assumer. Mais elle n'était pas digne de ce qu'elle faisait. Non, elle ne se sentait pas la carrure de porter une Résistance. Elle aimait l'ombre et la solitude, la seule compagnie des livres et sa place de stratège lui convenait bien. Pourtant, elle avait tendance à tout prendre sur ses épaules et à ne pas accepter de laisser la tâche aux autres. Elle voulait toujours tout faire soi-même, toujours aider, toujours prendre part et les gens contaient sur elle. Mais elle ne voulait plus. Elle regrettait, maintenant, l'âge de l'innocence et de la beauté des fleurs, l'âge où elle s'extasiait devant une couverture de livre et non celui où, en ce moment, elle était plutôt horrifiée de ce qu'il contenait.


Elle demanda avec empressement à Louis de ne pas partir. Et, déchirée par sa propre inconscience, elle se rendit compte que c'était plus pour elle que pour lui qu'elle disait ça. Parce qu'elle ne pouvait se retrouver seule sans personne à qui parler. Louis était son confident, sa malle à secrets. Il la comprenait très bien et c'était ce qu'il leur fallait à tous les deux. Un deuxième soi pour parler et comprendre.
« Je n'y avais pas pensé comme ça » dit Louis, brisant l'ouate du silence qui s'était doucement installé. Lily s'était levée, et elle observait le paysage. Cet horizon... Si attrayant. Et pourtant plus dangereux que là où ils se trouvaient. « Je ne suis pas digne. » dit-elle. Quelques mots pour exprimer sa souffrance de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter son nom de famille. Elle voulait être Lily, c'était tout. Pas Potter. Les Potter étaient courageux, dignes et résistants. Elle n'était pas courageuse, donc pas digne, et sa volonté résistante n'était plus aussi forte qu'avant. Des larmes embuèrent ses yeux. Louis la regarda. Il se leva. Il l'attira vers lui. Comme s'il avait oublié tous ses problèmes, comme si plus rien n'importait à part elle, il lui dit, réconfortant, sur et paternel : « Quelle idée. » Il sourit. « Lily, le simple fait que tu dises cela montre que tu l'es, digne. C'est si tu clamais que tu l'es que tu ne le serais pas. » Il essuya doucement et tendrement une larme qui coulait sur sa joue. « Aie confiance en toi. Ne mets pas en doute tes valeurs, tes idéaux, tes sentiments, tes désirs. Je sais que c'est difficile, mais ne les mets pas en doute. Ils sont le fil directeur de qui tu es, et à moins de vraiment vouloir être l'opposé de ce que tu es, crois-moi, tu restes bien meilleure que ce que tu crois. Meilleure à un point que tu ne peux même pas imaginer. » Il sourit de nouveau, montrant à quel point il était le plus gentil, le plus réceptif, le plus tendre, le plus merveilleux cousin qu'elle avait. Elle se blottit un instant contre lui, souriant malgré les larmes, car toutes ces paroles lui faisaient l'effet d'une pommade sur son cœur. Elle profita de la chaleur de Louis un instant, avant de se dégager doucement. « Louis... Merci, vraiment, merci... Tu l'es plus que moi. Tu es plus que jamais un des plus dignes de notre famille. Et tous ces conseils... Louis, tu es tellement intelligent, si vrai, si doux, si gentil, comment peux-tu douter de toi ? Louis, tu la personne la plus incroyable que je connaisse, une des plus chères à mes yeux et je souffre de te voir douter de tes capacités, de toi-même. Aie confiance en toi. On a tous les deux envie de partir. Mais, Louis, finalement, là où nous sommes le mieux c'est ici. Notre vie sera pire au dehors. Et nous ne pouvons fuir tellement nous sommes nombreux. Louis, nous devons être forts. Et être nous-mêmes. Vivre, c'est le plus important, croire en ses rêves, avoir de l'espoir. Il ne faut pas dire que l'espoir est mort, que nous avons perdu. Ca ne meurt pas, l'espoir. Oh, Louis, je t'en prie, soit heureux ! Je... Je ne me mêle pas de tes affaires, je veux juste ton bonheur ! Mais, je veux dire, ne fais pas comme moi, ne te casse pas la tête à réfléchir avant d'agir. Enfin, pas tout le temps. Fait ce qui te semble le mieux, et ne réfléchis pas aux conséquences. Sinon, on ne ferait jamais rien. Et on risquerait de regretter. Plus tard. » Lily lui tenait les deux mains, le regardait dans les yeux. Elle sourit, laissant couler une autre larme. Puis elle se re-blottit contre lui. « Tu ne peux pas savoir à quel point je tiens à toi. Mais pars, si tu veux. Fais ce qui te rendras heureuse, et même si ça me tuer de ne pas te voir tous les jours, je serais heureuse parce que tu seras heureux. Tout le monde est fier de toi, tu sais. Oh, j'arrête de te dire ça, je ne suis pas ta mère. Mais tu le sais, au fond de toi même. Hein, dis moi que tu le sais ? Moi je le sais aussi, que mes parents ne me trouvent pas indigne d'être une Potter. C'est juste que... Ces derniers temps, j'ai des doutes. Ma foi en notre cause. Mais ça finira par passer, ça finit toujours par passer. Pas vrai ? Louis, dis moi qu'on s'en sortira malgré les embûches. Ensemble. »
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MessageSujet: Re: « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé)   « Up with the birds » ~ PV Louis (terminé) EmptyDim 27 Mai - 12:44

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« Je ne suis pas digne. » Le garçon avait soulevé son regard sur sa cousine, constatant qu'une larme perlait au bord d'un de ses yeux, s'accrochait bon gré mal gré à un de ses cils pour couler doucement sur sa joue légèrement rosie par le vent qui s'était levé depuis peu. Et en un éclair, Louis oubliait ses réflexions, ses dilemmes, ses malheurs, ses souffrances afin de se focaliser uniquement sur la jeune Potter. Il ne serait pas mentir de dire que Louis était le genre de garçon dévoué aux autres. Il parvenait à totalement s'oublier en présence d'un Autrui en besoin. D'une générosité et serviabilité hors-pair, parfois même bien trop grande, il pouvait faire n'importe quoi pour venir en aide à quiconque. Ça se retournait souvent contre lui puisqu'il en venait parfois à donner à certains qui ne méritaient pas de son temps ou de son affection. Il en avait déjà payé le prix, mais étrangement, le Poufsouffle était inapte à ôter ce réflexe de sa manière de fonctionner. C'était inné chez lui, c'était telle une seconde nature, celle d'aider constamment les gens. D'éviter de les juger et se plier en quatre pour leur faire remonter la pente, même si lui était parfois bien plus enfoncé qu'eux. D'un côté, ça lui faisait du bien. Pas de voir les autres souffrir, bien sûr que non, mais de s'oublier totalement et se vouer à eux. De s'oublier. C'était sa manière de passer outre, de s'évader. Certains dessinent, lisent, font la fête, lui, il fallait qu'il se consacre au bonheur de chacun. C'était sa manière d'aller bien, d'aller mieux. Son antidote contre ses maux. Toutefois, cette grande facette de sa personnalité ne s'accordait pas avec l'imminente partie solitaire qui le composait. Louis n'avait pas beaucoup d'amis ni de connaissances. Son cercle d'amitié tournait principalement autour des membres de sa famille, c'était assez triste à dire, mais c'était le cas. Et bien que le jeune homme pouvait se complaire dans sa solitude accentuée de plus par une certaine timidité et méfiance qui l'animaient, elle le rangeait de l'intérieur. C'était une part de lui à double tranchant. Il l'aimait, la recherchait, mais elle le dévastait. C'est d'ailleurs comme ça que Louis avait vite comprit que la solitude ne tuait jamais : elle détruisait continuellement.

Instinctivement, le jeune homme attira la Serdaigle vers lui, refermant ses bras dans son dos tandis qu'elle se blottissait contre sa personne. D'un ton assuré, sûr et réconfortant, il se mit en quête de consoler Lily, lui explicitant sa manière de voir les choses tout comme celle qu'il avait de la voir elle. A ses yeux, son interlocutrice n'avait pas à se sentir indigne de quoi que ce soit. Elle avait tout de la personne représentant le changement que tous les Résistants ou presque voulaient voir dans la société, y compris lui. Et puis, la personnalité même de l'attrapeuse faisait en sorte qu'elle ne pouvait pas être indigne de quoi que ce soit. C'était incompatible, impossible. Il y avait trop de bonté et droiture en elle. Ce que s'efforça de lui faire comprendre Louis. Il essuya délicatement de son pouce quelques larmes sur la joue de la jeune femme tandis qu'il avait prononcé tout ce qu'il avait à dire. Un silence s'imposa entre les deux apprentis sorciers. Ce n'était pas un silence pesant ou embarrassant. C'était le genre de silence reposant, nécessaire. Et d'une certaine manière, Louis avait le sentiment que Lily avait besoin de repos, psychologiquement parlant. Celle-ci se distança néanmoins progressivement de leur étreinte, faufilant ses mains dans celles du sixième année.

« Louis... Merci, vraiment, merci... » Le garçon sourit légèrement. Elle n'avait pas à le remercier, il l'avait fait de bonté d'âme et parce que c'était en lui, tout simplement. Il se devait de le faire et il n'avait prononcé que la vérité. Il n'y avait eu aucune édulcoration ou amélioration dans son discours, ça venait du fond de son cœur et c'était sortit directement, spontanément. De la sincérité à l'état pur. « Tu l'es plus que moi. Tu es plus que jamais un des plus dignes de notre famille. Et tous ces conseils... Louis, tu es tellement intelligent, si vrai, si doux, si gentil, comment peux-tu douter de toi ? Louis, tu es la personne la plus incroyable que je connaisse, une des plus chères à mes yeux et je souffre de te voir douter de tes capacités, de toi-même. Aie confiance en toi. » Le Poufsouffle baissa les yeux en guise de réponse, à la fois mal à l'aise de recevoir tant de compliments mais aussi désolé de ne pouvoir répondre à la jeune Serdaigle qui avait cerné son important manque de confiance en lui de manière très juste. C'était tellement présent chez Louis. Il manquait cruellement de la moindre confiance en lui comme ne serait-ce qu'une estime de lui-même. Le jeune Weasley ne s'aimait pas, c'était simple, et le mot en était faible. Il se frustrait lui-même, parce qu'il n'était pas l'homme qu'il voulait être et ne le serait jamais. Il serait toujours quelqu'un qu'il n'aime pas et qui le désole. Ça le minait, c'était certain. Et par ailleurs, il avait peur de ne jamais pouvoir vivre avec lui-même, de ne jamais pouvoir être en paix avec sa propre personne. Il était conscient qu'à Poudlard comme au-delà des murs du château, des individus l'aimaient chèrement et seraient capables de faire beaucoup de choses pour lui venir en aide, mais ça ne changeait pas le regard méprisant, impitoyable comme extrêmement sévère qu'il portait sur lui-même. Il en venait parfois à se demander comment et pourquoi il recevait toute cette affection. En quoi pouvait-il bien la mériter ? Mais il préférait garder ce genre de combat intérieur pour lui, bien que Lily semblait l'avoir promptement aperçu. Toutefois, il faisait confiance à la jeune Potter et il ne rechignait pas à l'idée qu'elle en ait conscience comme il ne lui avait jamais demandé de garder ça pour elle ou quoi que ce soit. Il avoir foi intégralement en Lily, il savait qu'elle en ferait bon usage si jamais elle en venait à l'évoquer prudemment. Mais lui, il était certain qu'il était incapable d'en parler même partiellement. Il était tout bonnement inapte à formuler ce mal-être à quiconque. A Lily comme à Lucy ou même à Victoire ou à Louise lorsqu'il était en couple avec la fille Londubat. Il ne pouvait pas, c'était bloqué en lui, véritablement figé, incrusté. Peut-être qu'un jour il parviendrait à s'en défaire, à s'en dégager, à le partager avec quelqu'un, mais à l'heure actuelle, ce n'était toujours pas le cas. De plus, il aurait aimé dire quelque chose à Lily pour qu'elle ne souffre plus de le voir dans cet état, mais articuler quoi que ce soit qui la réconforterait rimerait avec formuler un pur mensonge. Ainsi, il préférait conserver le silence.

« On a tous les deux envie de partir. Mais, Louis, finalement, là où nous sommes le mieux c'est ici. Notre vie sera pire au dehors. Et nous ne pouvons fuir tellement nous sommes nombreux. » L'adolescent leva de nouveau les yeux vers son interlocutrice. Il pouvait certes comprendre quand Lily lui clamait qu'ici était mieux que ce qui les attendait après Poudlard, mais à force de ses réflexions, il était parfois arrivé à la conclusion que les deux se valaient. Peut-être avait-il inconsciemment fait en sorte que ce soit le cas, surtout qu'il voulait réellement y croire. Il voulait tellement croire qu'après Poudlard, ce serait meilleur. Car il lui arrivait d'être tellement malheureux au sein du château que la moindre pensée que ce qui les attendait était bien pire le démoralisait complètement. Ça le propulsait sur un point de non-retour et l'inquiétait grandement. Qu'est-ce qui en serait de lui au final, et de tous ceux à qui il tient ? « Louis, nous devons être forts. Et être nous-mêmes. Vivre, c'est le plus important, croire en ses rêves, avoir de l'espoir. Il ne faut pas dire que l'espoir est mort, que nous avons perdu. Ca ne meurt pas, l'espoir. » Les lèvres du jeune homme s'étirèrent en un micro sourire. C'était des paroles d'espoir que la Serdaigle lui offrait, et en quelque sorte, ça marchait. Ça lui donnait du baume au cœur. Mais une part de lui demeurait pessimiste, défaitiste, malgré tout, même s'il préférait, une nouvelle fois, le voiler, espérant que ça finirait par passer avec le temps. « Oh, Louis, je t'en prie, soit heureux ! Je... Je ne me mêle pas de tes affaires, je veux juste ton bonheur ! Mais, je veux dire, ne fais pas comme moi, ne te casse pas la tête à réfléchir avant d'agir. Enfin, pas tout le temps. Fait ce qui te semble le mieux, et ne réfléchis pas aux conséquences. Sinon, on ne ferait jamais rien. Et on risquerait de regretter. Plus tard. » Les sourcils légèrement froncés, le garçon offrit un sourire cette fois-ci plus franc à sa cousine, qui le lui rendit avant de se blottir de nouveau dans ses bras.

« Tu ne peux pas savoir à quel point je tiens à toi. Mais pars, si tu veux. Fais ce qui te rendras heureux, et même si ça me tuer de ne pas te voir tous les jours, je serais heureuse parce que tu seras heureux. Tout le monde est fier de toi, tu sais. Oh, j'arrête de te dire ça, je ne suis pas ta mère. Mais tu le sais, au fond de toi même. Hein, dis moi que tu le sais ? » Louis déglutit. Non, c'était assez horrible à dire, mais non, il l'ignorait, et ne pouvait pas le croire tout de suite, même si ça sortait de la bouche de la benjamine des Potter. « Moi je le sais aussi, que mes parents ne me trouvent pas indigne d'être une Potter. C'est juste que... Ces derniers temps, j'ai des doutes. Ma foi en notre cause. Mais ça finira par passer, ça finit toujours par passer. Pas vrai ? » Apparemment, Lily et lui avaient encore une fois la même façon de fonctionner. Ils se reposaient sur l'avenir, espérons que tout deviendrait plus net avec le temps. L'on dit après tout que le temps guérit tout, le Poufsouffle désirait croire en l'adage et laisser sa chance à cette fameuse temporalité. « Louis, dis moi qu'on s'en sortira malgré les embûches. Ensemble. » Le sixième année distança légèrement la cinquième année de son torse afin de pouvoir croiser son regard. Il passa une dernière fois ses pouces sur les joues de sa cousine, effaçant les larmes qui marquaient sa peau par le froid environnant, et promit, plongeant son regard dans celui de son interlocutrice, gage de son honnêteté et de son unique parole : « Je te promets qu'on trouvera toujours un moyen de s'en sortir. » Il déposa un baiser sur le front de Lily, posant sa main sur son épaule, comme pour lui appuyer le fait qu'il ne comptait pas l'abandonner un jour. Puis il ajouta, faisant écho aux récentes paroles de la jeune Potter : « Ensemble. »

Quelques nouvelles secondes silencieuses s'immiscèrent entre les deux adolescents, que Louis finit par briser tandis qu'il s'éloignait de nouveau légèrement de son interlocutrice, tirant un peu sur la cape de la Serdaigle en vue de la refermer et protéger son cou dénudé du froid du début de soirée. « Maintenant, si tu veux bien, je t'emmène à l'intérieur du château. Je ne veux pas que tu attrapes un rhume à cause de moi. » Il sourit tendrement à sa cousine tandis qu'il se penchait, attrapant ses affaires et son sac. Il fourra négligemment ses dites affaires dans son sac qu'il déposa sur son épaule, attirant de nouveau son attention sur Lily qui l'attendait sagement, bien que son « rangement » n'avait été qu'une question de quelques secondes. « Que dis-tu d'une escapade aux cuisines, tiens ? Je crois qu'on a tous les deux grand besoin de se réchauffer autour d'un chocolat chaud. » Il s'orienta vers la porte qui les mènerait à l'intérieur du château, avouant à demi-voix alors que sa cousine se rapprochait de lui. « Tu me manquerais terriblement aussi, tu sais. »

TERMINÉ
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