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 N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)

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MessageSujet: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptySam 28 Jan - 7:17

Spoiler:

N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) Tumblr_llkfo4cggY1qa6nebo1_500

« La colère est une courte folie. »



La question demeurait : est-ce qu’elle faisait tout exploser maintenant, ou est-ce qu’elle attendait que ce soit l’heure de manger et qu’elle ait ainsi le loisir de voir plus de monde être exterminé ? La deuxième partie de la question la tentait bien, mais elle devrait attendre, et elle ne savait pas si elle y arriverait. Parce que Cassiopée était en colère, oh oui. Des colères comme il en arrivait rarement, et quand elles arrivaient il valait mieux ne pas être à côté. Car la Cayrel n’était pas une fille colérique de nature, elle avait plutôt tendance à prendre son temps et faire mal à sa manière, mais pas en effusions de colères massacrantes qui broyaient tout sur leurs passages. Sauf certaines fois, dans certains cas et à certains moments. C’était un de ces moments. Elle ne savait même plus vraiment pourquoi elle était énervée, qui ou quelle en était la raison et comment arranger le problème, elle était juste persuadée que c’était plein de petites choses qui s’accumulaient. Elle marchait à toute vitesse dans les couloirs, ne sachant absolument pas où aller. De l’extérieur, elle donnait juste l’impression d’être tout à fait motivée à aller quelque part trouver quelqu’un et beaucoup de personnes espéraient que ce n’était pas elles qu’elle cherchait. Cassiopée, à vrai dire, déambulait plus qu’autre chose. Elle essayait de se vider la tête, avait monstrueusement envie de hurler, de taper quelqu’un ou de faire exploser deux-trois choses. Son objectif pour se calmer était de ne pas croiser certaines personnes qui pourrait rendre la colère pire, ce qui serait probablement fatal pour la dite personne. Personne numéro 1 à éviter : Ambroise. Surtout parce qu’elle n’était pas dans son état normal, que ses cheveux étaient en bataille et qu’elle n’était absolument pas à son avantage et encore moins présentable. Personne numéro 2 à éviter : Ethan, parce qu’il ferait en sorte de rester avec elle et de la calmer pour se faire bien voir de tout le monde, ce que la blonde ne désirait pas. Personne numéro 3 : Jenny. Jenny adorerait voir la Serpentard dans cette situation, et Cassiopée ne lui donnerait pas ce plaisir. Personne numéro 4 : Xander et ses sous-fifres. La pire chose qui puisse lui arriver. Globalement, c’était ça. Et puis, bien sûr, elle ne voulait pas voir les gens qui lui était sympathique parce qu’ils essaieraient de la calmer, mais généralement ses amis savaient que ce n’était pas le moment de lui parler quand elle était comme ça. Certains avaient souffert à cause de cette erreur et ne recommencerait plus. Pour retrouver une zenitude exemplaire, elle ne devait pas contenir cette colère mais l’extérioriser. Aussi décida-t-elle de hurler à la Volière, le bruit des oiseaux couvrirait probablement sa rage et il n’y aurait personne pour l’opportuner dans son malheur.

Les escaliers furent la plus grande hésitation de Cassiopée. Elle avait immensément la flemme de les monter, et elle pourrait toujours crier dans son oreiller dans la salle commune. Ses décisions à propos de l’endroit à se rendre et sa volonté de côtoyer des hiboux pendant quelques heures disparaissaient petit à petit devant la multitude de marche. Quelque chose cependant la décida. Trois personnes redoutables : Blake, Pete et Albus qui marchaient vers les escaliers en discutant gaiement. Les pieds de la blonde ne se plaignirent plus et elle monta les escaliers quatre à quatre jusqu’à être hors de la vue des Gryffondor qui ne la virent pas et continuèrent leur chemin. Elle était presque arrivée, et monta les quelques marches qui la séparait de la Volière. Elle entendit un bruit suspect, se retourna, et ne vit rien. Elle haussa les épaules. « Probablement des oiseaux. Vu que j’ai très envie d’être toute seule. » Elle proféra une menace sous-entendue. Si quelqu’un se trouvait là, il avait intérêt à partir vite avant que la blonde ne finisse par tuer quelqu’un. Elle se pencha par-dessus la petite barrière et observa les petites gens de Poudlard en contre-bas. Elle aperçut Sarah et Janet, qui riaient toutes les deux comme des bécasses, Emrys qui déambulait derrière les deux Poufsouffle dans le but de les effrayer, probablement. Elle ne reconnaissait pas beaucoup de personnes, étant assez haute par rapport à eux mais eut le loisir de voir Mirka discuter gaiement avec un homme qui lui faisait la cour. Rien d’étonnant, pensa la blonde. Seulement, si elle avait tardé à reconnaître l’homme en question, son identité fut on ne peut plus claire lorsqu’il releva la tête vers le ciel, déclenchant l’hilarité de la Serdaigle. Ambroise de Sade faisait rire Mirka Vladimora. C’en était un peu trop d’un coup pour elle, et alors qu’elle allait lancer quelque chose vers les deux abrutis dans la cour en bas de la Volière, le bruit suspect se fit entendre à nouveau. Cassiopée tourna d’un coup sec et trouva devant elle, oh, surprise, un jeune homme qui se voulait silencieux à en juger par sa position. Il devait essayer de partir sans bruit, mais c’était à vrai dire un échec compte tenu du haussement de sourcil de la Cayrel. Il se tourna vers elle sans rien dire, la fixant. La blonde aurait aimé savoir ce qu’il pensait maintenant, mais comme elle ne le pouvait pas elle décida qu’elle avait finalement trouvé le malheureux qui subirait. Elle avança en trois pas qui résonnèrent au milieu de la pièce et attrapa le garçon par le col. « TOI. POURQUOI ES-TU LA ? AS-TU LA MOINDRE IDEE DE… » Elle se stoppa net au milieu de sa phrase. Cassiopée regardait le garçon, et après réflexion, sa tête lui disait quelque chose. « Mais… T’es un Weasley, toi ? » Le garçon hocha la tête. « Louis, c’est ça ? L’ex de Louise ? » Nouvel hochement de tête. La blonde se tenait à trois centimètres de lui, et décida d’extérioriser à ce moment précis. Elle débita sans respirer. « ET TU L’AS QUITTÉE. TU AS FAIS UNE CHOSE PAREILLE. POURQUOI ? POURQUOI ? EN CE MOMENT, ELLE EST TRISTE, ET MOI JE SUIS ÉNERVÉE PARCE QUE JE NE SUPPORTE PLUS SCORPIUS, NI MON IDIOTE DE PSEUDO SŒUR QUI NE SERT A RIEN, ET AMBROISE QUI FAIT LE FOU AVEC MIRKA T’IMAGINES MÊME PAS COMMENT CA ME MET HORS DE MOI. ET TU SAIS PAS QUOI ? TU SAIS PAS QUOI ? » Le manque de réaction évident du jeune homme énervait encore plus Cassiopée. « ETHAN ET SES RUMEURS, CA M’EMMERDE, VRAIMENT. COMMENT JE PEUX DÊMELER LE VRAI DU FAUX, HEIN, DIS MOI ! COMMENT JE FAIS ? JE SUIS CENSÉE ÊTRE DEVIN ? C’EST CA ? » Le jeune homme ne disait toujours rien, mais Cassiopée se rendit compte que ça lui faisait du bien, de crier, comme ça. C’était un peu ce qu’elle avait prévu de faire, mais avec un peu de chance le Weasley serait un bon conseiller.

Et d’un coup d’un seul, le nom du bonhomme tout à fait désarçonné devant elle lui revint en mémoire. Violemment. Cassiopée lâcha le garçon, et recula un peu. Elle posa deux mains sur sa bouche, horrifiée. « Est-ce que je viens de raconter ma vie à Louis Weasley ? » La blonde ferma les yeux un instant, trouva un mur sur lequel elle s’adossa. Sa vie était foutue.
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptyVen 24 Fév - 13:46

N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) Tumblr_lzx1bfkQVI1rqrnigo1_500

Si à cet instant précis, sur cette planète, Cassiopée Cayrel et Louis Weasley pouvaient bien avoir un point commun, c'était leur frustration. La jeune Serpentard était d'humeur massacrante, le jeune Weasley bouillait intérieurement et il sentait qu'il valait mieux qu'il ne tombe pas sur Dominique sinon celle-ci en ferait malheureusement les frais. Oui, peut-être un autre point commun entre les deux jeunes élèves : Cassiopée n'appréciait pas forcément sa sœur jumelle Isis, Louis et Dominique n'étaient pas réputés pour entretenir des rapports cordiaux non plus. Ils passaient le plus clair de leur temps à se battre, se lancer des infamies et s'insulter sans merci. Sans compter que Dominique finissait toujours par gifler un Louis qui méprisait alors insatiablement le temps où il était encore assez petit pour ne pas être tenu rigueur de donner de généreux coups de pieds à son aînée. Mais Dominique n'était pas l'origine de sa mauvaise humeur. Étonnement, il était rare que Dominique soit l'individu qui mette Louis de mauvaise humeur, en règle générale. Elle était plutôt un catalyseur et/ou un punching-ball. Et puis, malgré tout, l'amour fraternel les unissait si bien qu'ils ne pouvaient jamais vraiment s'en vouloir très longtemps de tous les pics qui se lançaient inlassablement. Mais là n'était pas la question. Ce qui frustrait Louis puisait sa source dans plusieurs apprentis sorciers du collège de sorcellerie Poudlard. Et ceux qui étaient proches de lui, plus précisément. Bien sûr, de manière assez étrange, Louis comme une bonne majorité du commun des mortels étaient plus atteint lorsque quelqu'un dont il était étroitement lié lui déplaisait que lorsqu'un élève de Poudlard qu'il ne connaissait pas personnellement lui cherchait des noises. En fait, après réflexion, il se demandait même s'il n'en devenait pas plus tolérant avec ses adversaires qu'avec ses alliés. Quand McClary et Malefoy le prenaient à part pour lui faire passer un mauvais quart d'heure, il essayait de se mettre à leur place pour comprendre leurs agissements, le pourquoi du comment de tant de haine et mépris ; et il ne pouvait pas leur en vouloir à proprement parler pour ce simple fait. En position de victime, il culpabilisait. Mais lorsqu'il en venait à ses amis, à sa famille, l'énervement régnait et il n'hésitait pas à rejeter les torts sur eux intérieurement. Qui aime bien châtie bien, après tout.

Et là, au niveau de la famille, il semblait avoir été gâté. Tout d'abord, il avait eu le droit à Lily qui lui annonçait tout bonnement que Xander McClary était devenu meilleur, qu'il avait changé d'attitude. D'accord, Louis faisait confiance à Lily, il ne craignait pas qu'elle retourne sa veste ou qu'elle trahisse les Résistants, ou plus égoïstement, qu'elle lui tourne le dos à lui, mais il ne faisait aucunement confiance à ce cupide Serdaigle nauséabond. Xander était un maître de la manipulation, Lily avait beau être futée et peu facile à berner, Louis demeurait agacé par cette histoire. Surtout que sa cousine lui en cachait une bonne partie, il pouvait le sentir. Il connaissait trop bien la jeune Potter, il savait lorsqu'elle ne lui disait pas tout. Pourtant, il n'avait rien dit. Et maintenant, il ruminait. Voilà toute la pratique de Louis Weasley : ne pas vouloir froisser les gens alors se taire et grincer des dents durant son sommeil. Puis, il y avait eu Fred. Un autre de ses nombreux cousins. Si Louis avait confiance en Lily, de toute évidence, Fred n'avait pas confiance en lui. En effet, selon le redoublant, Louis batifolait avec Emrys Mayfair et par ce simple fait, il devait forcément lui offrir sur un plateau d'argent des informations confidentielles sur la Résistance et finirait par rejoindre les Obscurs. Propos qui avaient hautement outré Louis. Il n'était pas un saint, d'accord, mais s'il était bien quelque chose, s'il y avait bien quelque chose dans ce monde qu'il faisait à merveille, c'était tenir ses promesses comme ses engagements. Il était loyal, fidèle, et l'accuser de trahison le piquait à vif et le dégoûtait. Il en venait parfois même à se demander ce qu'il faisait chez les Résistants si même son propre cousin doutait de lui depuis son altercation avec le Weasley. Après tout, il donnait tant pour son clan pour finalement, ne recevoir que des réprimandes et diffamations à son propos. C'en était écœurant.

Puis, il y avait Louise. La jeune Londubat s'était transformée en véritable courant d'air. Non seulement elle avait rompu avec le jeune homme après presque trois ans de relation, elle n'avait pas voulu lui donner de raison, elle avait refusé de lui expliquer, coupant court à la conversation. Et depuis, impossible de parler à la jeune femme. Elle se débinait perpétuellement. Ils avaient beau être de la même année et de la même maison, Louis ne parvenait pas à coincer Louise pour pouvoir ne serait-ce qu'échanger quelques mots avec elle. Elle l'ignorait comme l'évitait à merveille. Ce qui désolait le jeune homme, le déprimait, l'agaçait, lui donnait envie de mettre le feu aux rideaux de son dortoir. Surtout qu'il s'estimait quand même en droit de mériter au moins une raison ? Il n'était tout de même pas qu'une vermine répugnante qu'on jette après usage.

Mais malgré tout, il y avait quelqu'un. Quelqu'un pour l'apaiser. Ce qui était assez humoristique, lorsqu'on connait la réputation calme de Louis et le fait qu'il est plus un bon confident, celui qui donne des conseils et calme les gens que celui qui a besoin d'être écouté et tranquilliser. Après, sa relation avec la personne qui l'aidait n'était pas non plus très ordinaire puisqu'elle était épistolaire. Oh, il savait à qui il envoyait ses lettres, et la jeune femme lui envoyait aussi ses préoccupations du moment en réponse. Mais disons que pour la plupart des élèves de l'école de sorcellerie, il serait peut-être favorable de parler à la personne de vive voix plutôt que de se prendre la tête à écrire des missives – surtout qu'elles pouvaient aisément être interceptées. Dans tous les cas, Louis se complaisait dans ce précepte de correspondance assez singulier. D'ailleurs, c'était avec une lettre bouillonnante et probablement incompréhensible tant le jeune homme était énervé et que ses pensées n'étaient plus très claires, qu'il se dirigeait vaillamment vers la volière. Il remonta les étages puis s'orienta vers la fameuse tour, espérant ne croiser aucun visage connu sur son passage. Ou du moins, pas ceux qui étaient liés de près ou de loin avec les personnes qui l'agaçaient présentement. S'il se mettait à parler de cela avec quelqu'un – chose qu'il éviterait totalement de faire, parce que ça attirerait à ses yeux probablement plus d'ennuis qu'autres choses – il finirait par hausser le ton, parler à vitesse grand V, balbutier, prononcer des phrases agrammaticales et s'énerver encore plus devant son incompétence à parler anglais sous pression. Par Merlin, pourquoi s'entêter à se socialiser lorsqu'on sait que moins on a d'amis, moins on a d'ennuis ?

Le chemin s'avéra plus long que prévu. Louis évita les couloirs dans lesquels il avait davantage de chances de croiser des indésirables toutes catégories confondues (soit famille, alliés et ennemis). Il bifurqua après plusieurs croisements et finalement, gravit les marches de la volière. A vue de nez, plus que quelques mètres et il était dans le royaume des volatiles, fientes et carcasses de rongeurs. D'ailleurs, voilà qu'il marchait – et réduisait en plusieurs petits morceaux - sur ce qui semblait être un fémur de souris. Louis grimaça puis sursauta grandement alors qu'une voix résonnait. « Probablement des oiseaux. Vu que j’ai très envie d’être toute seule. » L'adolescent se figea, comme si une partie de « un, deux, trois, soleil ! » venait de débuter et qu'il ne devait esquisser le moindre mouvement au risque de perdre la partie – et plus largement, la santé et/ou la vie. Cette voix ne lui disait rien qui vaille, qui plus est. Rien qu'au ton, le jeune Weasley pouvait sans grandes difficultés dire que la personne qui se tenait dans la volière était loin d'être avenante, joviale, amicale, affectueuse... Le jeune homme faufila le parchemin de la lettre qu'il prévoyait envoyer dans son sac à bandoulière alors que ses sens se dupliquaient, motivés par un instinct de survie que le jeune Weasley avait su rapidement développer au sein du château dès sa première année. Louis leva précautionneusement son pied des fracas d'os mais à son plus grand damne, ses efforts s'avérèrent vains – et assassins - puisque nouveaux craquements retentirent. Le voilà fait comme un rat. Prochainement, on écrabouillerait aussi son fémur. Le jeune homme se retourna, comme s'il espérait trouver une voie de secours mais tout ce qu'il aperçut fut le visage féroce d'une jeune Serpentard. Cassiopée Cayrel, le genre d'adolescente qui faisait souverainement peur à Louis alors qu'ils ne s'étaient jamais à proprement parler. Pourquoi l'effrayait-il ? Pour la simple et bonne raison que la jeune femme avait une langue aiguisée, un sens de la répartie acide, un caractère acerbe et qu'il avait prié Merlin pour que jamais il n'ait affaire à elle. Encore moins en situation de conflits. Malheureusement pour lui, à l'attitude de la sixième année, il n'était pas tombé dans son meilleur jour, si bien que Louis réprima un frisson, bien heureusement camouflé lorsque les doigts fins de l'adolescente se refermèrent sur son col, beuglant : « TOI. POURQUOI ES-TU LA ? AS-TU LA MOINDRE IDEE DE… » Louis retint sa respiration, alors que la jeune femme le dévisageait. Elle lui concoctait un sortilège ? Elle le réduirait au silence éternel ? « Mais… T’es un Weasley, toi ? » Louis déglutit avant d'opter pour un hochement de tête de gauche à droite en signe d'affirmation. Il valait probablement mieux éviter les mouvements brusques. Tout comme l'usage de la parole. De toute façon, Louis n'aurait su articuler le moindre mot. « Louis, c’est ça ? L’ex de Louise ? » Le jeune homme se redressa, un air vexé et frustré empruntant ses traits, oubliant totalement sa peur vis-à-vis de Cassiopée. Voilà, il était « l'ex de Louise », même aux yeux de Cayrel. A ce rythme-là, on ne parlait plus d'enfoncer le couteau dans la plaie : non, on le remuait et y ajoutait de l'eau de javel à profusion. Louis hocha finalement la tête dès qu'il recroisa le regard sombre de la jeune femme qui le ramena automatiquement à l'ordre. « ET TU L’AS QUITTÉE. TU AS FAIS UNE CHOSE PAREILLE. POURQUOI ? POURQUOI ? EN CE MOMENT, ELLE EST TRISTE, ET MOI JE SUIS ÉNERVÉE PARCE QUE JE NE SUPPORTE PLUS SCORPIUS, NI MON IDIOTE DE PSEUDO SŒUR QUI NE SERT A RIEN, ET AMBROISE QUI FAIT LE FOU AVEC MIRKA T’IMAGINES MÊME PAS COMMENT CA ME MET HORS DE MOI. ET TU SAIS PAS QUOI ? TU SAIS PAS QUOI ? » Si son interlocutrice n'avait pas continué sa tirade, si elle s'était arrêtée à « elle est triste », Louis aurait probablement eut un rire aussi bref que faux. Au moins, il n'avait pas tout perdu en terme de virilité et dignité : Cassiopée pensait qu'il était le responsable de leur rupture. Ou du moins, celui qui avait mis un terme à leur relation. Car oui, rappelons-le, Louis ignorait prodigieusement les raisons de cette rupture. Encore et toujours. Dans tous les cas, le jeune Weasley fronça les sourcils, essayant d'assimiler tout ce que lui balançait la jeune Serpentard. Il retint les éléments clefs tels que « Scorpius », « idiote de pseudo sœur », « Ambroise », « Mirka ». Ça allait, sur la donne, il connaissait tous les éléments – bien que malgré lui pour certain. Scorpius, il aurait préféré ne jamais le connaître puisqu'il était tout bonnement un de ses bourreaux, au même titre de McClary. La sœur de Cassiopée, Louis ne la connaissait pas personnellement, mais elle ne lui avait jamais rien fait de mal. De même pour Mirka, bien qu'il connaissait un peu plus cette jeune femme. Quant à Ambroise, Louis le connaissait grâce à ses origines françaises. Sa mère et celle du professeur de vol étant meilleures amies, autant dire que Louis avait eu le loisir de connaître Ambroise lorsqu'il était encore un adolescent boutonneux et semi-poilu. Alors que le jeune homme replaçait sagement les éléments en ordre dans sa tête, la jeune femme reprenait du même ton ô mélodieux, posé, doux à ses oreilles... Qui ne le fit aucunement sursauter, soit dit en passant. « ETHAN ET SES RUMEURS, CA M’EMMERDE, VRAIMENT. COMMENT JE PEUX DÊMELER LE VRAI DU FAUX, HEIN, DIS MOI ! COMMENT JE FAIS ? JE SUIS CENSÉE ÊTRE DEVIN ? C’EST CA ? » Oh, une question. C'était une question. Il le décelait à ce ton montant. Les neurones en alerte, les yeux s'écarquillant, Louis observa Cassiopée comme si la réponse figurait sur son front. Cette fille le paralysait, le tétanisait. Pourtant, il était bien plus grand qu'elle et... Dans un combat singulier, il pensait tout de même être capable de la maîtriser. Mais non, nous sommes dans un monde civilisé et magique, où langues aiguisées et baguettes magiques priment. Parfois, Louis aurait aimé appartenir à l'époque préhistorique. La jeune femme finit par lâcher l'emprise qu'elle avait sur son col, au plus grand plaisir de Louis qui put se redresser totalement à présent. Puis, il la vit plaquer ses deux mains contre sa bouche comme si elle s'étonnait d'avoir déballer son sac à sa modeste personne – ou qu'une violente envie de dégobiller la prenait. A présent, il s'attendait à tout vis-à-vis de la réaction que procurait son nom de famille traite-à-son-sang. Néamoins, l'air horrifié de la demoiselle était surtout à la fois rassurant et vexant. « Est-ce que je viens de raconter ma vie à Louis Weasley ? » Louis ignorait si Cassiopée craignait qu'il aille raconter ses déboires à gauche et à droite – comme si c'était son genre et avait assez d'amis pour ça, tiens... - ou si elle s'en voulait juste d'avoir parlé à cœur ouvert à un « Weasley. » « Louis Weasley », un looser impopulaire, solitaire, dont la copine le fuyait, dont la famille en doutait, dont même son Boursoufflet se rebellait contre lui durant la nuit en le prenant pour un beaf-steak, dont la seule chose qui pouvait lui sourire était peut-être ses résultats scolaires. Une vie lumineuse de bonheur et allégresse en somme.

Un silence s'installa progressivement entre les deux apprentis sorciers. Louis observa tristement la jeune Serpentard qui semblait complètement dépitée de lui avoir offert son coming out. Si bien que Louis en culpabilisait. Il se sentait fortement navré pour elle, comme responsable d'une partie de son malheur, ou tout au moins, une sorte de cerise sur le gros gâteau que formaient ses frustrations en tout genre. Et puis, le fait que Cassiopée lui parle de cette manière lui prouvait qu'elle était un être humain doué d'une capacité sensorielle et sentimentale, ce qui était hautement appréciable et mettait Louis dans une position un peu plus confiante. Il craignait moins que la jeune femme le déchiquète sans merci. Bien que ses tympans résonnaient encore d'avoir entendu de si près de si forts décibels dans un ton si aiguë. Mais il éviterait de s'en plaindre. Et puis, il se sentait sincèrement désolé pour la jeune femme, si bien qu'il sentit son bras se lever de lui-même, s'orientant vaillamment vers la frêle épaule de Cassiopée pour finalement se faire stopper par son cerveau qui hurlait de ne pas toucher la jeune femme redoutant hautement un risque d'explosion au moindre contact physique. Pendant une bonne seconde, le bras de Louis stationna en l'air, stupidement, et le jeune Poufsouffle le laissa tomber contre son flanc, se sentant horriblement dénudé, impuissant, devant la jeune femme. Il n'avait plus qu'à tenter avec des mots, probablement... Pourtant, dans sa tête, aucun ne lui venait. Il avait l'impression d'avoir perdu ses compétences linguistiques, et puis, Cassiopée était reconnue pour savoir user de la sienne, de langue, de savoir user du vocabulaire pour démolir quelqu'un. Lui... Pas. Il parlait trois fois par jours et c'était seulement pour être gentil... Il avait l'impression assez dérangeante d'être propulsé dans un monde parallèle, de n'avoir rien en commun avec Cassiopée et que ses tentatives pour la faire aller mieux, bien que la volonté était présente, seraient vaines, stupides et mal venues. Après une masturbation cérébrale infernale, l'adolescent rompit le silence par une promesse. « Ne t'en fais pas, tes hurlements seront bien gardés. » Le jeune homme détourna le regard de la jeune femme, craignant presque de se faire fusiller sur place. D'accord, peut-être que le terme « hurlements » n'étaient pas le meilleur. Mais... Il était toujours meilleur que « beuglements » ou « jérémiades », non ? Le jeune homme s'éclaircit la gorge. « Et si ça peut te consoler, je n'aime pas tellement Scorpius non plus... » Oui, enfin, ça, ce n'était un secret pour personne. Le jeune Malefoy avait probablement dû vanter ô combien il avait mis la pâté au fils de Bill Weasley, transformant la lutte comme un acte des plus héroïques au passage. « Quant à Ethan... j'imagine que si les rumeurs vont contre toi, elles peuvent aussi aisément aller en ta faveur... Il suffit de faire en sorte que cela change. Et je suis certain qu'une fille comme toi peut faire rapidement et efficacement changer ce genre de choses ». Le jeune homme s'arrêta, se rendant compte que sa dernière phrase pouvait sembler assez bizarre. Non, Louis n'établissait pas spécialement un éloge de Cassiopée, comme il ne voulait pas non plus lui lécher les bottes. Simplement, la jeune femme avait démontré par toutes les méthodes possibles comment le langage était une arme puissante, c'était ainsi tout naturellement qu'il pensait qu'elle pouvait changer les choses sans difficultés. « Je veux dire... Tu es charismatique et intelligente. Ethan... » L'adolescent baissa d'un ton, comme s'il craignait que le Serpentard soit caché derrière un hibou grand duc. « Moins. » Un semblant de sourire. « Tu fais en sorte qu'il te conduise à la source et tu démêles le vrai du faux rendu à ce niveau-là. » Louis retint une nouvelle envie de la part de son bras de tapoter l'épaule de la jeune femme en preuve de réconfort. « Rien n'est joué. Inutile de te mettre dans des états si dévastateurs qui ne font du mal qu'à toi-même. Au mieux, utilise cette colère contre ceux qui t'agacent, ils n'ont pas à te ruiner non seulement en t'énervant mais aussi en te faisant te casser la voix... Et puis, si tu ne le fais pas, tu le regretteras... Et tu serais étonnée de voir comment ça paye, de balancer leurs quatre vérités aux principaux intéressés... » Un sourire compatissant étira doucement les lèvres du jeune homme, bien qu'il se méfiait des réactions qu'aurait la jeune Cayrel suite à ses paroles.
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptyDim 26 Fév - 7:40

N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) Tumblr_lzv01jufuu1qblpdco1_500
« I'll never be good enough »
Taylor Momsen - Make me wanna die

La journée avait mal commencé, soit. Rien ne s’était arrangé au cours de cette dite journée, soit. Elle avait vu des choses horribles durant cette même journée, soit. Devoir se réfugier dans la volière pour essayer de décompresser, pourquoi pas ! Cassiopée avait même trouvé un confident dans son malheur. Et le problème était bien dans la nature de cette agréable personne qui avait subi son courroux. Elle avait les yeux fermés, c’était adossée contre un mur et avait décidé de mourir, là maintenant. Elle y réfléchit tout à fait sérieusement, se demandant quelle mort serait la plus digne pour la drama queen qu’elle était, et pensa à tout ce qu’aurait à dire Louis pour se justifiait si elle se tranchait la gorge, par exemple. En même temps, il avait pleins de potins intéressants sur elle maintenant. Il méritait d’être protégé. Admirant sa débilité profonde, la Serpentard ouvrit les yeux. Elle observa le Weasley, qui avait un demi-rictus niais aux lèvres. En fait, il n’était pas niais en soi. Il allait plus avec la lueur piteuse dans ses yeux, mélange de pitié, d’un peu de condescendance et de sincère tristesse. Le bras du jeune homme se leva, dans le but de consoler la jeune fille en… lui tapotant l’épaule, peut-être ? Cassiopée fixa le bras sans vraiment penser à rien, se demandant s’il ne devrait pas plutôt la gifler. Après une longue seconde pendant laquelle le bras du Poufsouffle ne bougea pas, la blonde le fixa. Elle regardait le bras, Louis, le bras, Louis, le bras, Louis…jusqu’à ce que Louis, faisant preuve d’une intelligence extrême, le repose contre son flanc, dépité. Cassiopée avait des points d’interrogations dans les yeux. Devant quel spécimen se trouvait-elle ? Elle failli parler, mais ne dis rien. Après quelques minutes, la verte et argent connaissait Louis Weasley par cœur de la tête aux pieds, sauf ses yeux, puisqu’ils regardaient un peu partout sauf elle. Cassiopée se demandait si elle devait se sentir vexée. Ses pensées ne furent que passagères, puisque rapidement, elle entendit des rires en contrebas, et failli se lever et jeter le garçon par la fenêtre. Avec un peu de chance, il atterrirait sur des gens. Ça serait drôle. Avant que la blonde ne passe définitivement à l’action, Louis parla. « Ne t'en fais pas, tes hurlements seront bien gardés. » Il la regardait enfin. Son cerveau étant étonnement long, elle ne comprit pas tout de suite ce qu’il disait. Entre temps, il avait déjà tourné les yeux. elle eût envie de se lever, de lui attraper la tête et de lui demander en plongeant bien ses yeux dans ceux du garçon ce qu’il y avait de si intéressant dans les crottes d’oiseaux pour avoir cet irrésistible besoin de les fixer d’un air intéressé. « Et si ça peut te consoler, je n'aime pas tellement Scorpius non plus... » Cassiopée haussa les épaules. « Pourquoi ça me consolerait ? » La Serpentard manqua de rajouter ‘mais merci’ mais se retint. Il ne méritait rien pour le moment. Il ne répondit même pas, préférant probablement changer de sujet. « Quant à Ethan... j'imagine que si les rumeurs vont contre toi, elles peuvent aussi aisément aller en ta faveur... Il suffit de faire en sorte que cela change. Et je suis certain qu'une fille comme toi peut faire rapidement et efficacement changer ce genre de choses » Cassiopée écouta attentivement le Poufsouffle. Ainsi, sa réputation la précédait. Elle le savait, mais elle aimait quand on lui confirmait indirectement. Malheureusement, le Weasley était un tantinet inutile puisqu’elle n’avait aucun intérêt à faire circuler des rumeurs sur Ethan : elle voulait les éradiquer. Et éradiquer une rumeur toute seule, c’était impossible. Mais en attendant, elle ne pouvait simplement pas s’afficher avec Ward sans les avoir éradiquées. Mais elle aimait bien Ethan. Mais ce n’était pas possible. Intérieurement, la blonde se cria ‘bref’, sachant bien que son problème n’était pas bref et ne s’arrangera pas comme ça. Louis reprit la parole. Il semblait plein d’une divine bonne volonté, ce qui faisait rire jaune la blonde qui ne le montrait cependant pas. Rire à cet instant aurait été un brin décalé. « Je veux dire... Tu es charismatique et intelligente. Ethan... » La verte et argent eut un petit sourire, qu’elle cacha rapidement. Même en le sachant très bien, qu’elle était charismatique et intelligente, bizarrement, venant d’un petit Weasley un peu paumé, ça lui faisait plaisir. Elle attendit la fin de la phrase, qu’il prononça doucement. « Moins. » Cassiopée ne put se retenir, cette fois-ci, et souria. « Tu fais en sorte qu'il te conduise à la source et tu démêles le vrai du faux rendu à ce niveau-là. » Bizarrement, elle n’avait même pas pensé elle-même à accepter son invitation à sortir avec lui et après le forcer à tout justifier. Quelle abrutie. Si Louis Weasley, Poufsouffle et résistant au bras hésitant avait eu cette idée avant elle, elle était définitivement perdue. De ce fait, elle hésitait à se réjouir. « Rien n'est joué. Inutile de te mettre dans des états si dévastateurs qui ne font du mal qu'à toi-même. Au mieux, utilise cette colère contre ceux qui t'agacent, ils n'ont pas à te ruiner non seulement en t'énervant mais aussi en te faisant te casser la voix... Et puis, si tu ne le fais pas, tu le regretteras... Et tu serais étonnée de voir comment ça paye, de balancer leurs quatre vérités aux principaux intéressés... » Le sourire de Cassiopée s’élargit. Il avait l’air de vraiment vouloir arranger les choses, et s’y donnait entièrement. La blonde se leva, fit deux trois pas pour se rapprocher du garçon. Il recula malgré lui, et elle leva les yeux au ciel. « Mais je vais pas te bouffer. » Il hésita avant de refaire un pas de fourmi en sa direction. Pour ne pas être trop près, sans doute. Elle hésita à son tour, choisissant ses mots. Elle prit une grande inspiration et ouvrit la bouche pour parler. Elle vit soudainement Louis faire un pas en arrière. Voulu ou non, pour quelques raisons que ce soit, Cassiopée referma la bouche. Elle attrapa le blond par les deux bras, le rapprocha, le regarda quelques minutes… et fondit en larmes. Elle essayait de se retenir, mais une fois de plus, le fait maintenant avéré que Cassiopée Elektra Cayrel était une chialeuse était prouvé. Le garçon était un peu plus grand qu’elle, aussi elle jeta ses deux talons d’un coup de pied, et se retrouva ses yeux à la hauteur de son menton. Il faisait une bonne demi-tête de plus que lui. Elle posa sa tête contre le torse du Poufsouffle et continua à pleurer, complètement désespérée. Entre deux sanglots, elle arrivait à parler. « Tu vois, c’est insupportable. J’arrive jamais à rencontrer des nouveaux gens comme toi parce qu’ils ont peur de moi ou que je les intéresse pas. » Elle se recula un peu, des larmes toujours coulantes sur ses joues, et plongea ses yeux dans ceux de Louis. « J’aime bien ma réputation ! Je l’ai voulu, j’y tiens ! Mais… » Sa voix se brisa. Elle baissa les yeux, et les posa sur la tâche qu’elle avait faite de ses larmes sur le tee shirt de Louis. « Désolé pour ça. » Elle se demanda s’il en avait vraiment quelque chose à faire, mais à tous les coups c’était son haut préféré et elle l’avait détruit. Elle essaya tant bien que mal d’arranger la chose, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose de là où elle était. Cassiopée posa ses mains sur le torse du jeune homme, et tenta comme elle put avec celles-ci de limiter les dégâts. Evidemment, c’était totalement inutile. A vrai dire, elle élargissait plus la ‘tâche’ qu’autre chose. Voyant qu’elle ne servait à rien, elle abandonna. Se reculant pour constater l’étendu du désastre, elle croisa le sourire timide de Louis. Elle lui répondit par un même sourire, et essuya ses larmes du plat de la main. Elle retourna vers son sac, attrapa un miroir et s’observa quelques secondes pour vérifier le deuxième désastre : son maquillage. Cassiopée soupira. Il allait falloir qu’elle arrange ça avant de redescendre dans le monde réel avec ses amis, ou il la prendrait pour une folle. La Cayrel, mal maquillée et avec un air désespéré sur le visage ? Jamais. Pas en public, tout du moins. Elle lâcha le miroir dans son sac, et regarda ses talons et le sol. Se pinçant les lèvres, elle releva la tête vers le jeune homme, toujours debout, un peu perdu. « Ce n’est pas dans mon habitude de… marcher dans la volière pieds nus. Mais j’ai mal au pied. Tu sais pas ce que ça fait, toi. » Louis hocha négativement la tête. La blonde sourit, attrapa ses talons et les montra au jeune homme. « J’imagine que tu veux pas non plus essayer ? » Nouvel hochement négatif. « Tu m’étonnes. Dis, tu connaitrais pas Ambroise, toi ? J’ai besoin d’un informateur. Genre, vraiment. Et tu m’as l’air… gentil. Utile. Gentil. Oh, peu importe. »
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptySam 17 Mar - 13:39

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Et voilà donc où il en était. Dans la volière, avec Cassiopée Cayrel et pour ultime arme des fientes de hiboux comme de chouettes. Louis se demandait si ces volatiles prendraient la défense d'un des deux élèves si les deux apprentis sorciers se mettaient soudainement à se battre, ou plutôt, Cassiopée à lancer des coups et Louis tenter de se protéger autant lui-même qu'elle de ses attaques. C'était certain, la jeune Serpentard avait cette présence qui faisait en sorte que Louis était complètement déstabilisé à ses côtés. Elle l'effrayait et faisait partie de cette catégorie de personne que le jeune Weasley espérait ne jamais tomber en tête à tête et surtout, ne pas se mettre à dos. Pour le coup, c'était assez loupé. Le garçon se sentait emprisonné, capturé comme un vulgaire rat, prêt à se faire rôtir sur place. Il ne pouvait pas vraiment fuir, car la détresse de la jeune femme lui crevait tout bonnement le cœur. Il voulait lui venir en aide, la tranquilliser un minimum. Ses valeurs faisaient en sorte qu'il ne pouvait pas tourner les talons, prodigieusement indifférent, et sauver sa peau, égoïste. Non, il n'en était pas capable, au risque de le regretter toute sa vie et ne pas dormir de la semaine. Lorsqu'il osait poser son regard sur la jeune femme plus de quelques secondes, Louis y décelait deux choses : la jeune femme à la forte réputation sauvage et rebelle mais aussi l'adolescente vulnérable, fragile, blessée. C'était un paradoxe qui surprenait assez le jeune homme, un dédoublement de personnalité qui l'intriguait réellement, si bien qu'il n'arrivait pas à assimiler Cassiopée comme étant ces deux personnes en même temps. Pour lui, elle était la Serpentard criarde et acerbe que tout le monde connaissait, respectait, admirait. Pas la petite fille assise au milieu des plumes de hiboux qui se mettait dans un mode quasi auto-destructeur à cause de quelques contrariétés. Alors... Voilà que le jeune homme cherchait les mots, les termes qui seraient les plus justes, ceux qui seraient quasiment les plus vides de sens pour ne pas brusquer la sixième année et qu'elle le réduise violemment au silence parce qu'il était complètement à côté de la plaque. Chacun des sons qui sortaient de sa bouche était réfléchi, comme motivé par ce désir de consoler Cassiopée, de la réconforter ou même de lui changer les idées, de la faire relativiser. De toute évidence, ce n'était pas gagné. Dès sa première réplique, son interlocutrice le mettait en doute et lui renvoyait brusquement la balle. Mais d'une témérité rare, Louis avait opté pour faire abstraction de cette remarque, l'ignorant royalement et continuait son petit discours comme si de rien n'était. Il voulait le terminer, pour des raisons assez obscures mais surtout peut-être bien trop bienveillantes. Des raisons accrochées aux vertus et valeurs que sa famille, ces Weasley « traitres à leur sang », lui avaient inculqué dès le berceau et qu'il avait absorbé telle une éponge.

Puis, la fin. Louis n'avait plus rien à dire. Il se tut, attendant le verdict. Son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine, pire que s'il venait de couper un fil sur une bombe atomique et qu'il attendait de voir si elle allait fatalement lui exploser en pleine figure ou au contraire, être désamorcée. Pour toute réponse, Cassiopée qui s'était ensuite avérée être une parfaite spectatrice, l'écoutant attentivement et cela sans l'interrompre ni commenter ses paroles, se leva. Elle s'approcha sans mot dire de lui, si bien que Louis, complètement effaré par un tel geste et une approche aussi directe et mystérieuse, ne put s'empêcher de reculer d'un pas, son instinct de survie le motivant à battre en retraite. « Mais je vais pas te bouffer. » Étrangement, Louis n'était pas franchement convaincu. Oh, bien sûr, il n'avait pas ajouté « cannibale » à la liste de particularités qu'il connaissait – ou avait vu être exercées – chez la sixième année, mais Cassiopée demeurait cette imprévisible tornade qui pouvait tout ravager sur son passage. L'adolescent avait beau être plein de bonne volonté et souhaiter sincèrement le bien-être de son interlocutrice, il apprécierait aussi connaître le jour de ses dix-sept ans. La jeune Serpentard ouvrit la bouche, ses larges lèvres rouge sang se distançant l'une de l'autre et le garçon hésita de plus belle à avancer, bien que son réalisme l'incitait à croire que non, Cassiopée ne le mangerait ni l'aspirerait. Il n'était pas en train de rêver, après tout. Seuls dans ses cauchemars la Serpentard serait capable d'une telle chose. Et de toute évidence, non, il ne dormait pas... Ou en tout cas, il l'espérait. Louis ne put s'empêcher de se mordre discrètement l'intérieur de la joue pour s'en assurer, morsure qui s'avéra plus puissante qu'il ne l'aurait souhaitée puisque Cassiopée saisit ses deux bras à ce moment là, ce qui fit sursauter le jeune homme et enfoncer ses dents un peu plus profondément que prévu. Le Poufsouffle fronça légèrement les sourcils, regrettant son geste mais aussi soudainement forcé à regarder son interlocutrice dans les yeux. Deux grands yeux qui bientôt remportèrent en brillance, perdant progressivement leur force. Une pure débandade. Louis avait l'impression que l'adolescente tentait de retenir ses larmes, taire son chagrin, et curieux comme intéressé, il était assez impatient de connaître qui serait l'heureux vainqueur de cette lutte acharnée. Pour avoir lui-même connu ce combat de nombreuses fois, il s'y sentait presque partie intégrante.

Les larmes l'emportèrent. Un sanglot éclata, aussi violent que les propos acides qui pouvaient filer entre les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle se disputait violemment ou parlait en toute amitié avec sa meilleure amie. La jeune femme l'étreint, Louis se figea sur place. Le contact visuel se rompit, Cassiopée rejetant ses talons, se retrouvant pieds nus sur les dalles glacées de la volière et perdant ainsi les centimètres qui faisaient qu'elle n'était pas si petite comparée au jeune homme et revint contre son torse, docilement. Le garçon n'osait que faire, évitait le moindre contact, se transformant en vulgaire statue de pierre bien qu'il ne pouvait s'empêcher de se dire que son cœur battait si fort contre sa poitrine qu'il provoquerait probablement une migraine à Cassiopée et qu'il n'avait rien de très confortable à lui offrir. Et puis, il s'interrogeait surtout. Il se demandait si la jeune femme pleurait... Réellement. C'était assez bizarre de se poser cette question car l'adolescente semblait si vraie, si entière. Mais... Il avait été témoin comme victime de tant de stratagèmes saugrenus dans son existence qu'il ne pouvait annihiler cette part de méfiance en lui. Sait-on jamais, peut-être que Cassiopée laissait faufiler quelque chose en lui ou comptait lui voler sa baguette magique et l'assassiner de sang-froid là, parmi les cacas d'oiseaux malodorants, faisant croire à un bien drôle de suicide. Elle ne cessait cependant plus de pleurer, si bien que cela semblait impossible d'être de la comédie plus longtemps. Le garçon hésita à poser son fameux bras autour des épaules de la jeune femme, redoutant toujours le moindre contact à son égard qui pourrait l'offusquer. Alors, il offrait généreusement son haut et son torse, bien qu'à mesure des minutes humides qui s'écoulaient, Louis avait de plus en plus de compassion pour la sixième année. Entre deux sanglots, elle parvint à prononcer quelques mots.

« Tu vois, c’est insupportable. J’arrive jamais à rencontrer des nouveaux gens comme toi parce qu’ils ont peur de moi ou que je les intéresse pas. » Louis déglutit. Elle n'avait pas tort : il avait peur d'elle. Après... La terreur faisait en sorte qu'elle ne l'intéressait pas spécialement puisqu'elle préférait le fuir et ne jamais entrer dans son champ de vision, question d'ignorer toute confrontation avec elle. Toutefois, il n'avait jamais pensé que la jeune femme puisse regretter de provoquer ce genre d'état d'âme, qu'elle l'estimait « insupportable » et que même elle voudrait peut-être rencontrer des personnes « comme [lui] ». Le jeune homme était complètement perturbé, sa vision du monde – ou plus précisément, de la Serpentard - changeait radicalement. Il apprenait des éléments qu'il n'aurait jamais ne serait-ce que supposés dans sa misérable existence. Il avait de toute évidence voulu cataloguer, stéréotyper Cassiopée dans un rôle de reine des glaces alors qu'il lui arrivait de... Fondre. Tout simplement. Comme quoi, chaque être pouvait être composé d'un yin comme d'un yang. Promptement, Louis ne put s'empêcher de se demander si un jour il rencontrerait un Xander en pleurs et en larmes, mais il chassa vite ses nouveaux fantasmes lorsque son interlocutrice se détacha de lui et ajouta : « J’aime bien ma réputation ! Je l’ai voulue, j’y tiens ! Mais… » « Parfois elle te pèse » finit Louis intérieurement. La voix de la sixième année se brisa et son regard se focalisa sur son t-shirt, si bien que Louis l'imita. Une tache de mascara et autre résidus de maquillage dont il ignorait le nom personnalisaient désormais son haut. Il avait des vestiges de la faiblesse de Cassiopée sur lui. Un véritable autographe. « Désolé pour ça. » Louis ouvrit légèrement la bouche, hochant vivement la tête de gauche à droite en signe de dénégation. Elle n'avait pas à être désolée, ce n'était strictement rien, l'essentiel demeurant qu'il n'y avait pas mort d'homme – jusqu'à présent. « Ne t 'en fais pas pour ça, ce n'est rien du tout. Et puis, ça se lave. » Il aurait très bien pu ne rien dire, ça aurait eu le même effet. Comme si Cassiopée doutait des capacités de Louis à faire une lessive, elle tenta de nettoyer la tâche. Toutefois, celle-ci ne fit que s'élargir sur son pauvre t-shirt blanc. Désormais, il avait presque l'impression qu'on lui eut dessiné une cible et que l'apprentie sorcière n'avait plus qu'à viser puis tirer. Mais la Serpentard semblait y croire, semblait déterminée à faire partir la tâche, était pratiquement attachée à cette tâche comme si la faire disparaître ferait peut-être s'envoler d'autres choses. Peut-être son moment de faiblesse, son passage penchée sur Louis. Cassiopée finit par arrêter son massacre, se reculant pour avoir une vue d'ensemble sur sa nouvelle œuvre d'art. Elle semblait que très peu satisfaite d'elle, ce qui arracha un sourire désolé pour elle, compatissant mais cessant de croire que ce n'était toujours pas grand chose au Poufsouffle. Elle lui répondit par un sourire similaire – enfin, à quelques éléments près -, puis soupira. Elle retourna à sa place initiale, sortant un miroir de son sac et commença à redessiner son visage par les stratagèmes divers et variés féminins. Louis grimaça. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir mal pour l'adolescente, de vouloir faire ou dire quelque chose qui la ferait instantanément aller mieux. Mais il n'avait quasiment rien sur lui, même pas une chocogrenouille. D'autre part, la dernière fois qu'il avait essayé de consoler une fille avec des friandises, elle lui avait promis un destin macabre et lui avait enfoncé ses ongles dans sa lèvre pour le faire souffrir. Cette si douce Emrys Mayfair... « Ce n’est pas dans mon habitude de… marcher dans la volière pieds nus. Mais j’ai mal au pied. Tu sais pas ce que ça fait, toi. » Non, de toute évidence, il n'avait jamais ressenti l'urgente envie de se balader en talons hauts dans les couloirs de l'école de sorcellerie. Il hocha la tête en signe de dénégation. Cassiopée lui sourit de nouveau, à sa plus grande surprise, puis lui montra les dits talons. « J’imagine que tu veux pas non plus essayer ? » Ha ça, non plus. Il faudrait le forcer pour enfiler de tels instruments de torture. Il hocha donc de nouveau la tête. « Tu m’étonnes. Dis, tu connaitrais pas Ambroise, toi ? J’ai besoin d’un informateur. Genre, vraiment. Et tu m’as l’air… gentil. Utile. Gentil. Oh, peu importe. » Louis sourit, paraissant soudainement heureux que Cassiopée lui pose cette question et hésite à le qualifier de gentil ou utile. C'était surtout qu'il connaissait Ambroise de longue date et qu'il pourrait l'aider sur ce cas-là : enfin il n'était pas totalement inutile et pourrait venir en aide à la Serpentard en détresse. Il s'installa en toute hésitation à l'extrémité du banc où était assise Cassiopée, ne risquant tout de même pas un contact trop proche, et lui répondit : « Oui, je le connais bien. Ma mère est très amie avec sa mère, je le connais depuis que je suis petit. » Louis se stoppa. Il voulait faire court tout de même, il n'allait pas raconter toute sa vie à Cassiopée, ça ne l'intéresserait guère. Et de toute évidence, la sixième année désirait savoir quelque chose sur le nouveau professeur de vol, pas sur les éléments de la relation qui unissait le jeune Weasley avec le professeur De Sade. Les lèvres du Poufsouffle s'étirèrent de nouveau en un sourire doux mais aussi heureux, pire qu'un môme de cinq ans à qui on vient d'offrir une responsabilité de grand et s'impatiente à l'idée de bien faire et attirer toute la fierté de sa mère. Enfin, en l'occurrence ici, de la sixième année. Il formula, aussi euphorique qu'impatient : « En quoi puis-je t'aider ? »
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptySam 14 Avr - 4:47

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Bizarrement, la présence de Louis à côté d’elle faisait plaisir à Cassiopée. Une voix dans sa tête essayait de faire passer le message ‘tu vois les préjugés c’est nul’ mais elle ne céderait pas à la sagesse de son subconscient. Avoir des préjugés c’était gagner du temps, et gagner du temps c’était très utile. De toute façon elle ne pouvait pas essayer de sympathiser avec tous les habitants du monde, autant laisser la nature faire ça propre sélection. « Tu m’étonnes. Dis, tu ne connaitrais pas Ambroise, toi ? J’ai besoin d’un informateur. Genre, vraiment. Et tu m’as l’air… gentil. Utile. Gentil. Oh, peu importe. » La blonde avait longtemps hésité à lui demander de l’aide. Elle n’avait pas envie d’avoir l’air d’une profiteuse, mais en même temps elle avait toujours l’air d’une profiteuse alors un Weasley de plus ou un Weasley de moins, de toute façon ils étaient trop nombreux. Quelle importance. « Oui, je le connais bien. Ma mère est très amie avec sa mère, je le connais depuis que je suis petit. » La blonde sourit. Alors comme ça, il connaissait la famille la plus nombreuse de Poudlard. C’est qu’il lui cachait des choses, le français. Cassiopée essayait de reconstituer un brin de généalogie mais elle les confondait tous. Est-ce qu’il était le frère ou le cousin de Lucy ? Et Fred alors, c’était qui par rapport à lui ? Rose… Rose devait avoir un rapport avec Louis, obligatoirement. Elle connaissait Hugo, aussi, et était presque sûre qu’il était le petit frère de Rose. Et les Potter, ils avaient aussi un rapport dans l’histoire, non ? Il y avait une Molly. Louis devait se situer au milieu de tout le bazar. Elle commençait à se demander si Louis se retrouvait dans sa propre famille, quand le concerné ouvrit la bouche, ce qui lui fit tourner la tête. « En quoi puis-je t'aider ? » Le Poufsouffle avait un sourire adorable. La verte et argent sourit à son tour, à la fois émue et contente. Louis avait l’air de vraiment vouloir l’aider, il y mettait toute sa bonne volonté. Cassiopée savait qu’il avait une réputation de petit garçon gentil. Plus honnêtement, elle avait plus entendu des choses comme « Lui ? Il est mignon quoi. » ou « Louis c’est un neuneu mais il est pas méchant », ceci dit, il avait au moins pour lui le fait d’être gentil + mignon + actuellement, utile. Bon nombre de personnes composant l’entourage de la sixième année ne pouvait pas en dire autant. Ils avaient d’autres qualités, dirons-nous.

« Je suis contente que tu veuilles bien m’aider, tu es en train de garder des précieuses minutes de vie sur Terre. » Cassiopée hocha la tête pour appuyer la fin de sa phrase. Elle laissa le doute planer un moment et ricana en voyant la tête de son interlocuteur. « Fait pas cette tête, Louis, c’était une blague. Ce sont des jours que tu gagnes. » Nouveau rire, et elle regarda ses pieds. « Je sais pas vraiment comment t’expliquer de quoi j’ai besoin. C’est… euh… délicat. » En effet, elle devait faire comprendre à Louis qu’elle avait besoin d’informations sur les fréquentations du professeur de vol, sans dire qu’elle était directement concernée. Et puis elle aurait bien aimé quelques détails sur lui, des trucs qu’il ne lui dirait pas et qu’elle pourrait utiliser. Pensant qu’elle était une petite amie vraiment garce, elle chercha à changer de sujet mais ne trouva rien à dire. Un silence gêné s’installa. « Qu’est-ce que tu as retenu de ce que j’ai gueulé tout à l’heure ? » Elle avait besoin de savoir ce que lui, maintenant, savait. Elle avait appelé le professeur de Vol Ambroise, elle avait parlé de sa sœur, aussi. De Mirka, naturellement, puisqu’elle ne pouvait pas la supporter. Et d’Ethan. Ethan, jeune homme bien étrange. Cassiopée essayait de réfléchir à ce qu’elle avait bien pu dire d’autre dans son élan de colère, et se rendit compte qu’elle n’écoutait absolument pas ce que Louis lui disait. Un des défauts de la blonde. Elle posait une question et n’entendait même pas la réponse, et ne voulait pas le reconnaître. Elle eut juste le temps d’entendre ‘Louise’ dans la bouche du Weasley.

« Oh ben tiens, Louise ! Parlons-en ! » Elle observa le jeune homme, qui semblait avoir perdu son sourire joyeux d’il y avait quelques minutes. « Elle m’a dit que si vous n’étiez plus ensemble c’était ta faute et la sienne en même temps, enfin un truc du style, du coup je sais pas qui a fait quoi, qui est responsable et ce que je dois faire et dire pour arranger la situation. Renseigne-moi. » Le Weasley avait l’air un brin surpris. Il était presque certain que son sourire ne reviendrait pas de sitôt si la conversation restait sur son ex petite amie. Tant pis pour lui, pensa la blonde. Ça lui permettait d’avoir quelques minutes de répit avant de trouver comment amener le sujet sur Ambroise de manière à avoir les renseignements sans qu’elle dise qu’elle sortait avec, chose peu aisée. Elle continua donc à parler. « Oui parce qu’en fait, je ne sais plus exactement QUAND on s’est rencontrée, tu te doutes que c’est pas le genre de personne que je rencontre. Le fait est qu’elle te veut toi, et je sais que je peux faire de mon mieux pour qu’elle y arrive, bref. » En vérité, Cassiopée savait où elle l’avait rencontré. C’était grâce ou à cause d’Emrys, une fille qu’elle ne supportait absolument pas. Emrys avait un faible pour le Weasley, aussi la blonde travaillait dur pour refaire un couple des deux jaunes. Le Poufsouffle allait parler, et Cassiopée ne savait pas s’il était énervé, offusqué, triste ou s’il s’en fichait. Dans le doute, elle le coupa. « Au fait, tu t’y retrouves dans ta propre généalogie ? Je me posais la question parce que ça me semble assez compliqué, en fait. » La blonde essayait de changer de sujet le plus de fois possible, avec un peu de chance Louis serait complètement perdu et… et ça ne la mènerait à rien. Cassiopée ne voulait surtout pas vraiment de réponse à ces questions, elle avait trop peur de ce que Louis pourrait lui dire. Qu’Ambroise était déjà fiancé, chose complètement folle. Qu’elle n’arriverait jamais à remettre Louise avec lui. En parlant de Louise, elle pouvait voir dans ses yeux qu’il semblait ne pas avoir fini d’en parler.
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptyJeu 10 Mai - 11:44

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Le garçon observait silencieusement Cassiopée, bien qu'il craignait croiser directement son regard, et que de temps à autres, il se demandait si la jeune Serpentard ne penserait pas qu'il la dévisageait – ce qui était faux – et le foudroierait sur place suite à ce terrible malentendu. Dans tous les cas, voilà qu'il était tout bonnement euphorique que son interlocutrice lui tende ce qui lui semblait être une véritable perche pour améliorer leurs rapports et en faire d'eux des cordiaux. Oh, techniquement, ils n'avaient jamais eu quelconque rapport, ils étaient deux apprentis sorciers scolarisés au même collège de sorcellerie qui se connaissent de réputation – ou de nom – et pour ce qui était de Louis, qui tentait pieusement d'éviter l'autre. Toutefois, voilà que le destin, l'univers ou que sais-je lui envoyait sans merci l'adolescente tant redoutée et qu'il devait faire avec. Aucune marche arrière, aucune porte de secours : il se devait d'affronter la situation. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait confronté avec un élève qu'il préférait ne pas croiser sur son chemin, et jusqu'à présent il fallait avouer qu'il s'en était sorti plutôt bien comparé à d'autres de ses rencontres qui s'étaient transformées en véritables altercations essentiellement à sens unique – Louis ne défendant jamais son honneur. Mais voilà, cela devait bien faire une dizaine de minutes que Cassiopée et le jeune Weasley se trouvaient dans la même pièce et aucun sortilège n'avait été lancé jusqu'à présent, la sixième année ne l'avait pas réellement verbalement agressé et, à moins qu'elle ait programmé un coup sournois, il commençait à prendre un peu confiance.

Toutefois, peut-être n'était-il pas de même chez la jeune femme. En effet, Louis avait beau avoir montré son enthousiasme débordant à lui venir en aide, voilà que son interlocutrice ne lui répondait pas et s'enfermait dans un silence de marbre. Le jeune homme hésita un long moment, pensant que peut-être qu'elle cherchait ses mots ? Lui qui avait estimé Cassiopée comme une jeune femme avec une langue bien aiguisée et hautement charismatique, il fallait dire qu'il ne pariait pas très gros sur cette hypothèse. Il pensait plutôt qu'elle s'interrogeait sur quoi demander, ou plutôt, jusqu'où elle pouvait aller dans ses questions. Bon, bien entendu, si la jeune Cayrel en venait à prononcer ses dilemmes, Louis lui répliquerait qu'elle n'avait pas à s'imposer de quelconques limites : qu'il répondrait à tout dans la mesure du possible. Mais peut-être serait-il bien trop avant-coureur qu'il articule une telle phrase sans savoir ce qui se tramait réellement dans le crâne de la Serpentard. Ainsi, l'adolescent opta plutôt pour réitérer, un peu trop attaché à cette « perche de l'amitié » qu'elle avait agité sous son nez en évoquant Ambroise, le jeune homme qu'il connaissait depuis des années, pour la laisser filer et faire une croix sur les rapports cordiaux dont il rêvait déjà : « En quoi puis-je t'aider ? » La Serpentard sourit. Un sourire ému, content, sincère, comme si Louis figurait un symbole de bonté pure en cette seconde. Ou alors, elle devait penser à autre chose. Quelques secondes s'évanouirent de nouveau, jusqu'à ce que l'adolescente brise enfin le silence qui régnait entre eux deux.

« Je suis contente que tu veuilles bien m’aider, tu es en train de garder des précieuses minutes de vie sur Terre. » Le sourire du garçon s'évanouit. Oh, voilà. Sa naïveté lui jouait encore des tours. Elle lui imposait de viles fabulations dans son esprit et... Il avait véritablement trop vite confiance en l'humanité toute entière. Il devait arrêter d'être comme ça, pour son bien. Il devait arrêter de voir systématiquement le bon en chacun et être persuadé que tout le monde sans exception aucune gagne à être connu. Il devait stopper de croire aux miracles sociaux et se dire que quelqu'un de la même trompe que Cassiopée pouvait devenir amicale avec lui. Pas forcément une amie, non, il n'était pas candide à ce point, mais il avait tant souhaité une relation cordiale avec la sixième année. Un air dépité empruntait les traits du Poufsouffle tandis que la jeune femme ajoutait : « Fait pas cette tête, Louis, c’était une blague. Ce sont des jours que tu gagnes. » Le garçon leva ses yeux d'émeraude sur son interlocutrice. Était-ce une preuve de cordialité ? Était-ce un sens de l'humour particulièrement... Étrange ? Le jeune homme ignorait prodigieusement comment réagir. S'il devait la remercier chaleureusement ou s'il devait plutôt lui déclarer quelque chose en particulier. Dans le doute, il conserva un air interrogateur, les lèvres scellées, tandis que la Serpentard éclatait de rire en écartant les pieds. « Je sais pas vraiment comment t’expliquer de quoi j’ai besoin. C’est… euh… délicat. » « Délicat » ? Alors, ça devait la concerner, ça devait la toucher un minimum sinon elle n'aurait pas hésité à balancer ses questions, non ? Si ça ne lui tenait pas un minimum à cœur et si elle n'avait pas une légère pudeur ou appréhension vis-à-vis de prononcer ses débats mentaux, elle n'aurait pas hésité à le questionner, n'est-ce pas ? Un silence s'immisça de nouveau entre les deux adolescents. Il faut dire que Louis avait beau rester sur sa théorie, il n'osait une nouvelle fois pas le dire tout fort et risquer de s'attirer les foudres de la sixième année. Puis, Cassiopée changea radicalement de sujet. « Qu’est-ce que tu as retenu de ce que j’ai gueulé tout à l’heure ? » Les lèvres du garçon formèrent un « o » parfait, en réaction au terme « gueulé ». Il se retint d'affirmer qu'elle n'avait pas gueulé, que techniquement, elle était humaine et dotée d'une bouche et non d'une gueule – tel un chien - et que ce terme rendait les choses assez... Animales. Mais Louis se dit aussi que donner son avis là-dessus le transformerait en bouillie pour chat donc il valait mieux encore une fois, conserver tout cela dans sa tête. Le jeune homme mit donc sa mémoire en route et répondit d'un ton doux et patient, comme s'il voulait prouver à Cassiopée que oui, il l'avait bien écoutée ; comme s'il voulait faire figure de bon élève modèle devant un professeur plutôt intimidant : « Tu m'as dit que tu étais énervée parce que tu ne supportais plus Scorpius et ta sœur que tu jugeais inutile. Puis tu as ajouté qu'Ambroise faisant le fou avec Mirka te mettait hors de toi. Et tu as parlé d'Ethan et ses rumeurs, puis de ta difficulté à démêler le vrai du faux dans cette situation qui t'embrouillait... » Le jeune homme leva les yeux vers Cassiopée, il ignorait si elle l'écoutait vraiment, mais en tout cas, au regard vitreux de l'adolescente, il avait franchement l'impression de parler dans le vide. Quoi qu'il en soit, il acheva : « Et tu as commencé tout ça en disant que Louise était triste, ce qui ajoutait donc à ta... » « Oh ben tiens, Louise ! Parlons-en ! » Le temps de quelques secondes, le visage de Louis se figea. Était-elle réellement sérieuse ? Elle voulait parler de Louise avec lui ? Il aurait dû s'en douter, c'était trop beau pour être vrai. Il n'avait pas encore assez souffert, il fallait bien que ça arrive au sein de cette rencontre inopinée. Son sourire disparut radicalement. « Elle m’a dit que si vous n’étiez plus ensemble c’était ta faute et la sienne en même temps, enfin un truc du style, du coup je sais pas qui a fait quoi, qui est responsable et ce que je dois faire et dire pour arranger la situation. Renseigne-moi. » Attendez. Louise était amie avec Cassiopée ? Et il n'était même pas au courant ? L'adolescent eut un pincement au cœur. Il était en fait un petit ami abominable, il ne connaissait même pas tous les amis de sa petite copine – ou plutôt ex petite copine, en l'occurrence. Dans tous les cas, pour que Louise ait confié une telle chose à Cassiopée, c'est qu'elles devaient être assez proches, non ? Alors oui, Louis était réellement un compagnon infâme qui ne prêtait même pas attention aux fréquentations de sa bien-aimée. Pas étonnant qu'elle l'ait largué, vu son manque total d'un vulgaire sens de l'observation. Et puis, la jeune Serpentard semblait manifester un désir d'arranger la situation ? Voulait-elle les remettre ensemble ? Ou éliminer Louis pour rendre les choses plus fatales et d'une certaine manière, acceptables pour la jeune Londubat ? Oui, d'une drôle de manière, Louis pensait que ne pas voir quelqu'un qui vous fait de la peine est un bon remède pour s'en défaire. Et quelqu'un de mort, on ne le revoit pas, en toute logique. A moins d'être atteint d'une folie rare. Et aux dernières nouvelles, ce n'était pas le cas de la belle Poufsouffle. Malgré tout, le « Renseigne-moi » de l'adolescente était tellement catégorique que le sixième année tenta de répondre quelque chose le plus vite possible, comme s'il se tenait devant son lieutenant-chef. « Euh... » Oui, il démontrait qu'il avait bien entendu, mais quant à savoir quoi dire... Ce n'était pas tout à fait ça encore. Dès qu'il s'agissait de Louise, le jeune Weasley retenait tout et tentait de déchiffrer jusqu'au moindre mot la concernant, si bien qu'il pouvait réfléchir pendant des bonnes minutes avant de redescendre sur Terre et daigner interagir avec quelqu'un. Mais disons que Cassiopée lui mettait un peu la pression et qu'il s'efforçait d'enregistrer ses paroles dans un coin de la tête en se promettant d'y réfléchir plus tard mais qu'avant, il devait lui répliquer quelque chose. Des minutes de sa vie étaient en jeu. Louis ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt, Cassiopée reprenant la parole. « Oui parce qu’en fait, je ne sais plus exactement QUAND on s’est rencontrée, tu te doutes que c’est pas le genre de personne que je rencontre. Le fait est qu’elle te veut toi, et je sais que je peux faire de mon mieux pour qu’elle y arrive, bref. » Pardon ? Louise le voulait lui ? Elle voulait toujours de lui ? Cassiopée était-elle à la page ? Visiblement, oui, puisqu'elle avait évoqué leur rupture. Mais comment la jeune Poufsouffle pouvait-elle encore vouloir de lui alors que c'était elle, qui avait mis un terme à leur relation et que c'était lui, qui lui courrait toujours après pour essayer de comprendre et arranger les choses – bien qu'il ignorait ce qu'il avait à arranger – mais qu'elle était aussi saisissable qu'un courant d'air. Dès qu'il apparaissait dans son champ de vision, Louise disparaissait inéluctablement. Les sourcils froncés, le jeune homme entrouvrit de nouveau ses lèvres pour répondre à son interlocutrice mais celle-ci le coupa derechef. « Au fait, tu t’y retrouves dans ta propre généalogie ? Je me posais la question parce que ça me semble assez compliqué, en fait. » Le garçon ne put retenir un petit rire. Oh, ce n'était pas moqueur, mais seulement que Cassiopée était tellement déroutante que c'en devenait comique pour lui. Néanmoins, il reprit vite son sérieux, et répondit : « Oui, ça va. Une fois, je me suis amusé à réaliser l'arbre généalogique des Weasley jusqu'au seizième siècle, enfin, il manquait des bouts mais... » Louis s'arrêta, se rendant compte qu'il racontait sa vie peu intéressante à une Cassiopée qui devait s'en moquer souverainement. Il se retint donc de lui annoncer combien de feuilles de parchemins ça avait prit et comment il en avait été fier par la suite, se remémorant que la sixième année l'avait également interrogé sur Louise et que peut-être pouvait-il rattraper le coup en assouvissant sa curiosité sur ce point, certes sensible pour lui, mais il devait bien lui valoir ça. « Pour Louise je ne pense pas pouvoir te renseigner, malheureusement. C'est elle qui a rompu, et elle n'a pas voulu me donner de raisons. » Le garçon eut un sourire brisé, tandis qu'il observait lentement son interlocutrice, comme s'il venait de déceler quelque chose dans son regard. « Tu sais, tous les Poufsouffle ne sont pas dignes de confiance, contrairement à leur réputation. » Louis repensa à son ancien meilleur ami qui l'avait lâchement trahit lors de sa quatrième année. « Mais pour ma part je n'ai qu'une seule parole et je peux te promettre que je n'irais pas fouiner dans tes rapports avec Ambroise si tu me poses les questions qui te tracassent tant à son propos. Ni les répéter, évidemment. » Les lèvres du garçon s'étirèrent en un sourire certes léger, mais encourageant et sincère.
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptyVen 18 Mai - 5:43

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Cassiopée trouvait ça de plus en plus bizarre de ne pas fuir la compagnie de Louis. Il était définitivement mignon, et gentil. Et agréable, et lui au moins il gardait ses mains à leurs places respectives, faisait attention à ce qu’il disait, ne voulait aucun mal à la blonde et en plus arrivait à la faire rire et à lui remonter le moral sans vraiment rien faire de particulier. Un miracle. Elle acceptait même ses hobbies pour le moins étrange. « Oui, ça va. Une fois, je me suis amusé à réaliser l'arbre généalogique des Weasley jusqu'au seizième siècle, enfin, il manquait des bouts mais... » La sixième année se pinça les lèvres en souriant. Elle essayait de ne pas éclater de rire : elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle aller se moquer de la fabuleuse occupation qu’avait eu Louis Weasley un jour, mais c’était quand même drôle et totalement incongru. Il avait l’air motivé, en plus. Motivé, et intéressé. Elle ne pouvait évidemment pas concevoir d’être intéressé par leur généalogie mais c’était quelque chose qu’elle pouvait comprendre. Quand on vivait dans une famille pareille, ça pouvait peut-être être… enrichissant. Ou quelque chose du style. « Pour Louise je ne pense pas pouvoir te renseigner, malheureusement. C'est elle qui a rompu, et elle n'a pas voulu me donner de raisons. » Cassiopée fronça les sourcils. Elle aurait bien voulu entendre la suite de l’histoire d’arbre de famille. Ça semblait amusant, et puis Louis avait bien le droit de parler de ce qui l’intéressait lui. Pour une fois. La blonde écouta cependant sa phrase, et fronça les sourcils. C’était elle qui avait rompu, comment ça ? Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, ou quoi ? Le sujet semblait encore très douloureux pour le blond, qui avait un sourire beaucoup trop triste pour quelqu’un d’indifférent. La verte et argent ne comprenait définitivement plus. Louise voulait être avec Louis, la réciproque était vrai, Louis n’avait pas rompu, Louise l’avait fait mais le regrettait : pourquoi est-ce qu’ils ne s’étaient pas remis ensemble depuis, c’était ridicule. Il allait encore falloir qu’elle aille secouer la jeune Poufsouffle trop peu sûre d’elle. Elle pouvait avoir un garçon génial comme celui assis à côté d'elle, et elle n’était pas avec. Elle avait donc un gros problème existentiel. « Tu sais, tous les Poufsouffle ne sont pas dignes de confiance, contrairement à leur réputation. » Cassiopée hocha la tête. Les réputations en fonction des maisons, ce n’était de toute façon jamais vraiment bon. Chacun avait une part de lui-même qui n’allait pas avec le reste de sa personne. La Serpentard s’employait chaque jour à cacher cette part d’elle-même, mais elle ne pouvait pas y arriver à chaque fois. « Mais pour ma part je n'ai qu'une seule parole et je peux te promettre que je n'irais pas fouiner dans tes rapports avec Ambroise si tu me poses les questions qui te tracassent tant à son propos. Ni les répéter, évidemment. » Bizarrement, elle croyait tout à fait Louis. Il était le genre de gars à tenir ses promesses, à ne rien répéter, à savoir garder un secret… Chose que la blonde délavée était incapable de faire. Chose qu’elle ne croyait personne capable de faire. Elle fit part de sa pensée au Weasley, puisqu’elle était lancée. « C’est marrant comme tu es bien le seul de mon entourage qui dit ça et que je crois. » Repensant à son dit entourage, elle ne trouva pas beaucoup de personnes, pas même une, qui arrivait à tenir un secret. Rien que ça, tenir un secret : c’était beaucoup trop dur. Tellement de tentations, d’oreilles attentives qui écoutait les potins avec une curiosité maladive qu’il était quasiment surfait de tenir ses promesses. « Merci pour ça. Quand j’aurais réussi à mettre de l’ordre dans ma petite tête, je te ferais part de mes interrogations. » Cassiopée évidemment faisait preuve de mauvaise foi. Elle savait déjà ce qu’elle pouvait dire à Louis, mais la confiance n’était pas son fort. La question était pourtant simple : est-ce que tu es au courant de qui il a pu fréquenter et avec lesquels il est encore en contact suivi de la question un peu plus difficile à faire sortir de sa bouche : et fréquente-t-il actuellement quelqu’un… juste pour savoir. Pour le moment, la sixième année préféra définitivement changer le sujet.

« En tout cas, je sens que je vais avoir une petite discussion avec Louise. » Il y eut un petit silence. Louis ne disait plus rien, même son sourire encourageant avait disparu. Elektra posa sa main sur l’épaule du Poufsouffle. « Je suis vraiment désolée, Louis. Vraiment. Je ne voulais pas te faire de la peine en parlant d’elle, et tu mérites vraiment pas qu’on te fasse de la peine. » Cassiopée ne savait pas si elle devait retirer sa main, se taire, partir, continuer de parler, l’encourager, lui offrir quelque chose, et il n’était même pas en deuil. Il était rare qu’elle se sente aussi désemparée. Alors elle continua à parler, probablement parce qu’elle était une femme et que c’était sa seule issue contre le silence qui s’était installé. « Tu m’as l’air d’un garçon bien, en plus, je te connais pas vraiment et ça fait pas longtemps qu’on s’est parlé, et puis en plus je t’ai déjà crié dessus et terrorisé probablement à vie mais tu m’as l’air gentil et ça vaut le coup de te parler un peu. Alors… Voilà. » Louis releva la tête, et regarda la sixième année. Elle en profita pour faire un semblant de sourire qu’elle voulait aussi encourageant que celui que le garçon lui avait fait quelques minutes plus tôt, mais se rendit compte qu’elle n’était pas douée en sourire encourageant. Elle n’était pas très douée en sourire de toute façon, à part les sourires sarcastiques, ironiques, méchants, cruels et sincères. Mais les sincères, elles les réservaient à Ambroise et à Ariel, plus quelques autres privilégiés. Un rictus se dessina sur ses lèvres quand elle pensa à son amoureux. Elle était bien plus dépendante de lui qu’elle ne voulait le laisser croire, et en repensant à tous les sourires qu’ils avaient pu échanger, elle parla sans même s’en rendre compte. « Le problème tu vois, c’est que moi j’aime vraiment beaucoup Ambroise, et je sais pas si c’est réciproque. Je sais qu’il m’aime bien, sinon il m’aurait déjà jeté bien plus tôt, mais j’arrive pas à me dire que… je sais pas, en fait. Je déteste être indécise. » Louis semblait écouter ce qu’elle disait. Cassiopée en ria malgré elle. « T’es sérieux là ? Tu fais semblant de paraître intéressé ou je te fais peur au point que tu écoutes chaque mot pour être sûr de pas louper quelque chose ? Ou alors tu es un espion de Jenny et tu vas tout lui répéter, ça peut être ça aussi. » Arrêtant de charrier le jeune Poufsouffle qui n’avait rien fait pour mériter une telle chose, elle décida de reprendre quelque chose qui concernait le jaune. Elle donnerait ses informations sur Ambroise en pointillé. « Un arbre généalogique de la famille Weasley, donc. Avec le lien des Potter et tout ? Mais ça a du te prendre un temps fou ! Tu t’ennuyais à ce point pour travailler sur ta famille comme ça ? » Réalisant que ça phrase pouvait être très vexante pour Louis, elle posa sa main sur sa bouche. « Désolée, enfin c’était pas fondamentalement méchant, mais je suis pas passionnée par euh, enfin tu vois… J’imagine que quand c’est ta famille à toi, forcément ça passe mieux… Mais de là à faire un arbre généalogique, enfin bref. » En même temps, la blonde se demandait pourquoi elle s’excusait. Elle n’était définitivement pas passionnée par la famille de Louis aussi gentil soit-il, et c’était purement un essai de montrer sa bonne volonté. « Tu me le montreras un jour ? » Il y eut un silence pendant lequel Louis fixait le visage de Cassiopée, comme pour y déceler le signe d’une grosse blague cosmique. La blonde, doutant de la compréhension de la phrase qu’elle venait de lancer, précisa. « L’arbre… Tu voudras bien ? Si tu veux pas je comprends, hein, je… euh… » Le silence se prolongea, et la surprise de Louis était palpable. Il ne disait toujours rien. « Mais dis quelque chose ! Je te demande pas en mariage, je te demande si tu veux bien me montrer l’arbre généalogique des Weasley, c’est pas si incongru comme question ! » Après une petite seconde de réflexion, Cassiopée continua. « Enfin si, peut-être, mais t’as de la chance que je te demande ça. Je pourrais te demander autre chose. OH ET PUIS TOUTE FACON, ça se voit que t’as pas envie de me le montrer, égoïste. Tu veux le garder pour toi, c’est ça hein. » Un sourire s’étala sur les lèvres de la Serpentard, qui commençait à devenir à moitié folle avec cette arbre généalogique. « Je crois que j’ai besoin de sommeil. »
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MessageSujet: Re: N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé)   N'ais-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ~ feat Louis (terminé) EmptySam 19 Mai - 10:31

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Si un jour on avait pu dire à Louis qu'il se trouverait dans cette situation, il aurait probablement prit son interlocuteur pour quelqu'un de bien trop optimiste voire naïf – ce qui en l'occurrence était quelque chose d'extrême puisque Louis lui-même était exagérément optimiste et naïf. Cette dite personne frôlerait sans nul doute la mort ou un caractère non humain pour être aussi optimiste et passif. Mais cet individu aurait eu étonnement raison, comme quoi, on ne sait jamais de quoi l'avenir peut être fait. Le voilà avec une jeune femme qui l'intimidait depuis ce qui devait être sa première année, une Serpentard qu'il avait toujours soigneusement fuit de peur d'être confronté à ce qui lui semblait être une personne insurmontable et qui le réduirait en bouillie d'un seul regard. Déjà qu'elle parvenait à le pétrifier lorsqu'elle le lorgnait sans faire exprès. Mais voilà que seulement quelques centimètres les séparaient, tous les deux installés sur le même banc, et qu'ils se portaient plutôt bien. Aucun corps ne gisait parmi les fientes de hiboux et chouettes. Un véritable miracle. Bon, ce n'était pas dit que ça allait durer, peut-être qu'incessamment sous peu, un désastreux événement précipiterait Louis vers de terribles souffrances. Et alors, la personne du début ne serait plus qualifiée de naïve et optimiste mais de sadique et mesquine.

Mais à la minute actuelle, un surprenant détournement de situation dont personne ne croirait vraiment Louis s'il en venait à le raconter prenait place. Bon, peut-être Lucy lui accorderait sa confiance – ou le bénéfice du doute -, car Lucy le connaissait assez pour savoir que le Poufsouffle n'était pas un menteur. En fait, il mentait seulement quand il délirait. Lorsqu'il avait les plein pouvoirs sur ses organes communicatifs, il ne disait que la vérité – ou ne disait rien lorsque parler reviendrait à mentir. Mais sinon, les autres le prendraient probablement pour un illuminé ou penseraient tout simplement qu'il avait avalé quelque chose de pas très frais au dernier repas. Pendant un court instant, le sixième année se demanda si tout cela n'était pas un rêve. Voilà qu'il venait à baisser sa garde, commençait à croire que Cassiopée était emplie de bonnes intentions à son égard – ou en tout cas pas criminelles –, imaginait des perches de l'amitié sans scrupules, et elle devait un tantinet apprécier sa compagnie puisqu'elle n'était pas partie de manière théâtrale comme il l'avait déjà vue faire auparavant. Non, la jumelle Cayrel demeurait là, semblait de temps à autre l'écouter plus ou moins attentivement et engageait même des sujets de conversation qui ne concernait que Louis, comme si elle voulait vraiment le connaître et s'intéressait à lui. C'était troublant, voire illogique. Par ailleurs, il venait tout juste d'affirmer à son interlocutrice qu'il était non seulement un homme digne de confiance mais de lui offrir son aide la plus volontaire et cela semblait tellement sur-réaliste. Non, tout ceci ne pouvait pas être réel. Le garçon s'apprêta à se mordre discrètement la joue, s'assurant que tout ceci était bien réel, mais alors que ses dents pressaient délicatement sa chair, il sursauta puisque Cassiopée reprenait la parole après un certain silence, laissant ses dents s'enfoncer ainsi plus profondément que prévu dans sa chaire. « C’est marrant comme tu es bien le seul de mon entourage qui dit ça et que je crois. » Louis tenta un sourire pour voiler la grimace qu'avait engendré sa stupide morsure volontaire dont il saignait désormais légèrement. Aucun doute, tout ceci se déroulait bien dans le monde des vivants, il n'était aucunement dans les bras de Morphée, vue comment sa joue se plaignait de cette attaque interne. Ses lèvres s'étirèrent en un rictus plutôt bizarre qui devrait probablement encourager Cassiopée dans son idée que Louis était un dégénéré à sa manière – et aux yeux de tous. Louis déglutit un trop plein de sang, il ne manquait plus que son hémoglobine se faufile jusqu'à ses lèvres et que Cassiopée le prenne pour un être sanguinaire ou un adolescent plus perturbé qu'il ne le semblait et effectuait des choses assez louches à côté d'elle. Néanmoins, le garçon devait avoir une chance monumentale aujourd'hui car la Serpentard ajouta, d'un ton plutôt sincère : « Merci pour ça. Quand j’aurais réussi à mettre de l’ordre dans ma petite tête, je te ferais part de mes interrogations. » Peut-être n'avait-elle rien remarqué ou n'en faisait pas de cas. Louis acquiesça gentiment tout en orientant son regard devant lui plutôt que vers Cassiopée, sachant désormais pertinemment que lui sourire dans l'immédiat donnait non seulement un résultat étrange mais risquerait de faire imploser la bonne entente toute relative qu'ils entretenaient. Et puis, désormais qu'il était certain qu'il était bien dans le réel, il valait mieux ne pas tout gâcher pour une joue amochée. Le Weasley eut une seconde de prière pour que sa joue n'enfle pas et tenta de gérer sagement la douleur sans que la sixième année n'en prenne conscience. « En tout cas, je sens que je vais avoir une petite discussion avec Louise. » Le Poufsouffle avala de travers, toussota à trois reprises et se racla la gorge comme-ci ce dernier geste pouvait rendre ses réactions précédentes et très expressives tout à fait naturelles et indifférentes. « Ha. » prononça-t-il, l'air de rien, bien que ses joues prenaient une teinte rosée et un nouvel éclat dans ses yeux trahissait son récent manque d'air et sa peur de mourir asphyxié parmi plumes et résidus de miamhibou. « D'accord. C'est. » Louis fronça les sourcils. Non, il parlait trop. Il parlait bien trop. Alerte, alerte. Cette réplique ne nécessitait probablement même pas de réponse. Un simple geste de la tête bien mesuré aurait suffit. Qu'il arrête tout, qu'il stoppe la machine, qu'il se taise. Il faisait tout de travers. Il déshonorait les récentes perches de l'amitié par son caractère d'empoté social – et encore, il était poli. Le garçon inspira profondément, fixant un point invisible droit devant lui, désormais pétrifié de son faux pas et ce qu'il lui en coûterait. C'était trop beau et réel pour être vrai. Il n'avait plus qu'à payer le prix de ces minutes extraordinaires par un courroux à la Cayrel. Pendant un certain moment, un silence parfait s'installa entre les deux apprentis sorciers. Louis déglutit de nouveau un peu de son sang et Cassiopée fit le premier pas, déposant sa main sur l'épaule du jeune homme, ce qui le tétanisa sur place. Elle allait lui rompre le coup ? Lui jeter un sort ? Le découper en petit morceau et commencer par lui perforer l'artère du cou ? « Je suis vraiment désolée, Louis. Vraiment. » Le Poufsouffle en question tourna la tête vers Cassiopée, qui semblait réellement sincère. Avait-il tant de chance que cela ? Que se passait-il dans sa vie ? Il devrait mourir bientôt et le destin avait décidé de lui donner un peu de bonheur en compensation, c'était ça ? Il fixa de nouveau son point invisible devant lui. « Je ne voulais pas te faire de la peine en parlant d’elle, et tu mérites vraiment pas qu’on te fasse de la peine. » Elle semblait si désemparée, si honnête. Pas que Louis puisse douter de l'humanité de son interlocutrice, mais tant d'empathie était touchant. Réellement. Il sourit aussi gentiment que sincèrement. Il appréciait énormément les paroles de la jeune femme. Tellement qu'il se sentait idiot d'enchaîner les gaffes avec tant d'expertise. « Tu m’as l’air d’un garçon bien, en plus, je te connais pas vraiment et ça fait pas longtemps qu’on s’est parlé, et puis en plus je t’ai déjà crié dessus et terrorisé probablement à vie mais tu m’as l’air gentil et ça vaut le coup de te parler un peu. Alors… Voilà. » Le Poufsouffle conserva son sourire, bien qu'une étincelle amusée apparaissait dans ses yeux dès qu'elle eut évoqué le traumatisme à vie – chacun son côté masochiste. Il se résigna finalement à attirer son attention sur la Serpentard qui lui offrait un sourire assez étrange qu'il devina vouloir être encourageant, ce qui était encore plus généreux de sa part. Le sixième année se retint d'annoncer à Cassiopée que c'était gentil de lui dire tout cela, surtout qu'elle n'y était pas forcée et qu'il savait pertinemment vu le caractère de l'adolescente que ça venait d'elle-même et seulement d'elle-même – et puis ce n'était pas comme si Louis avait été répertorié comme une œuvre de charité à Poudlard pour le moment –. Mais lui avouer qu'elle était gentille ne plairait peut-être pas à l'adolescente, après tout, il était possible qu'elle ne veuille pas qu'on lui afflige de tels qualificatifs. Ainsi, l'adolescent opta pour la sécurité, fourrant toute sa gratitude, reconnaissance, sincérité et amitié dans un simple : « Merci. »

Le sourire de Cassiopée se transforma cependant bien vite en un rictus. « Le problème tu vois, c’est que moi j’aime vraiment beaucoup Ambroise, et je sais pas si c’est réciproque. Je sais qu’il m’aime bien, sinon il m’aurait déjà jeté bien plus tôt, mais j’arrive pas à me dire que… je sais pas, en fait. Je déteste être indécise. » Louis regardait Cassiopée, l'écoutant attentivement alors qu'il compatissait. Il savait ce que c'était d'être indécis comme d'être dans le flou vis-à-vis des sentiments envers une autre personne, et ce n'était pas la meilleure sensation qu'il existe dans ce monde – bien qu'il y en ait des bien pires. Mais le fait d'aimer quelqu'un énormément et ignorer si la réciprocité est véritable est quelque chose de terrible en soit, lorsqu'on sait jusqu'où on peut aller par amour et comment ce sentiment peut nous inciter jusqu'aux extrêmes puis nous détruire lorsqu'il fane. L'amour, malencontreusement, c'est cet invité qui s'incruste sans rien demander, qui vient au petit bonheur la chance et qui nous fait le haïr car il perturbe tous nos plans et nous fait tourner en bourrique. Mais pourtant, l'amour, c'est souvent ce qu'il y a de plus beau dans une vie. Et bien que les gens finissent par le mépriser et le rejeter, le souci demeure qu'ils mettent tout dans le même panier. Ce n'est pas l'amour qu'il faut blâmer pour les souffrances qu'il engendre et qui le remplacent, c'est les souffrances elles-mêmes, et seulement elles. Un rire de la part de l'adolescente brisa le silence attentif du jeune homme tout comme ses réflexions. Il leva les yeux de nouveau vers elle, tandis qu'elle rétorquait. « T’es sérieux là ? Tu fais semblant de paraître intéressé ou je te fais peur au point que tu écoutes chaque mot pour être sûr de pas louper quelque chose ? Ou alors tu es un espion de Jenny et tu vas tout lui répéter, ça peut être ça aussi. » Louis fronça légèrement les sourcils. Il ne connaissait même pas de Jenny et il faut avouer que maintenant, il cherchait bien qui elle pouvait être. Mais dans tous les cas, il l'avait bien écouté et étonnement, ce n'était plus par peur, c'était davantage par amitié et par envie sincère de lui venir en aide. « Non je... » Il leva un air tout autant interrogateur sur Cassiopée. Il faut dire qu'il tournait encore ses paroles dans sa tête, tentant d'y déceler tout ce qu'elle ne disait pas en vue d'accomplir sa mission de serviabilité. « Je veux vraiment essayer de t'aider. » Il baissa les yeux quelques instants, puis ajouta. « Je ne connais pas de Jenny. Et même si je la connaissais, je t'ai promis que je ne répéterais rien. » Mais la Serpentard semblait reprendre son qualificatif de girouette et balayait aussi vite qu'il était apparu le sujet « Ambroise » pour passer à un autre. « Un arbre généalogique de la famille Weasley, donc. Avec le lien des Potter et tout ? » Louis entrouvrit les lèvres pour lui répondre que non, il n'avait pas inclut les Potter, seulement les Weasley – et que c'était bien suffisant comme ça. Déjà qu'il devait combler des vides sur son arbre généalogique, s'il se mettait à fouiner chez les Potter, ce ne serait pas une histoire d'une décennie pas d'une vie de recherches. « Mais ça a du te prendre un temps fou ! » Le garçon sourit, prenant ça pour un compliment, bien que c'en était nullement un, ce qu'il découvrit bien vite. « Tu t’ennuyais à ce point pour travailler sur ta famille comme ça ? » Il baissa de nouveau les yeux, un sourire timide étirant ses lèvres. C'était vrai, Louis n'avait pas ce qu'on pouvait qualifier de vie palpitante et il n'était pas intrépide non plus pour quêter sans arrêt les aventures puis exhiber un éventail d'expériences sensationnelles comme impressionnantes qui lui attireraient peut-être même du respect auprès d'Autrui par la suite. Mais au risque de surprendre son interlocutrice, il n'avait pas réalisé cet arbre par défaut mais par envie. Ça lui avait vraiment fait plaisir d'effectuer toutes ces recherches, d'être lancé sur des pistes qui se sont avérés fructifiantes ou vaines, et le résultat, bien que pas encore final, l'enthousiasmait réellement. Bon, ça ne rendait si heureux que lui, les autres n'en voyant pas grand intérêt et s'en moquant généralement. Même ses parents n'avaient pas tellement compris l'intérêt de la chose et avaient finit par le laisser faire, comme ils finissaient par faire de coutume ne saisissant pas toujours leur progéniture, sachant que de toute façon, ce n'était pas comme si leur fils élaborait un plan pour éradiquer l'humanité toute entière et que ça ne faisait pas grand mal. Au final, on le prenait un peu pour un fou et on ne lui offrait aucun mérite, bien que ses actions soient quand même un peu plus intelligentes et réfléchies que les mauvais coups de son cousin Fred par exemple qui elles, étaient populaires et félicitées. C'était dans ces moments-là que Louis se sentait vraiment seul et différent, voire problématique, même au sein de sa propre famille. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait y faire quelque chose, sans qu'il devienne quelqu'un de faux. Cassiopée plaqua une main contre sa bouche, ajoutant : « Désolée, enfin c’était pas fondamentalement méchant, mais je suis pas passionnée par euh, enfin tu vois… J’imagine que quand c’est ta famille à toi, forcément ça passe mieux… Mais de là à faire un arbre généalogique, enfin bref. » Il eut un léger sourire, bien que motivé par aucune joie. « Ne t'en fais pas, tu n'es pas la seule à estimer ça comme une perte de temps. » Il eut un sourire en coin. « Et ce n'est pas spécialement mieux reçu dans la famille concernée non plus. » Il eut un sourire résigné. « Mais il faut de tout pour faire un monde, n'est-ce pas ? » Il n'allait pas non plus faire une dépression parce qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un atteint de la même névrose dont il souffrait jusqu'à aujourd'hui. Et puis, d'un point de vue individualiste, il se faisait plaisir à lui-même, c'était l'essentiel. « Tu me le montreras un jour ? » Louis fixa le visage de Cassiopée, méfiant et défaitiste. Elle était sincère ou se moquait ouvertement de lui en prenant pitié de sa solitude exemplaire en beaucoup de catégories confondues ? Fatalement, Louis penchait en toute logique pour la deuxième solution, vu qu'elle venait de clamer que ça ne l'intéressait pas. « L’arbre… Tu voudras bien ? Si tu veux pas je comprends, hein, je… euh… » Louis ne broncha pas, prodigieusement surpris. Elle était vraiment sérieuse ? Non seulement Cassiopée se contredisait, mais en plus, elle le faisait en paraissant gentille, ce qui était assez déroutant. Pendant un moment, Louis se demanda si tout ceci n'était qu'un jeu pour elle et s'il s'était tout bonnement laissé berné par les excellentes capacités comédiennes de la jeune femme. Venait-il de tomber dans le panneau et de donner en plus des informations nécessaires à la sixième année pour se faire ridiculiser dans les grandes règles de l'art prochainement ? La tristesse tout comme la déception s'installa progressivement dans le regard de l'adolescent qui se maudissait. Encore une fois, on s'était possiblement joué de lui. « Mais dis quelque chose ! Je te demande pas en mariage, je te demande si tu veux bien me montrer l’arbre généalogique des Weasley, c’est pas si incongru comme question ! » Certes, mais les deux questions semblent toutes les deux être de grosses blagues demandées par elle à lui. De si grosses blagues que même Louis a du mal à les avaler. « Enfin si, peut-être, mais t’as de la chance que je te demande ça. Je pourrais te demander autre chose. » Louis leva les yeux vers son interlocutrice, attendant, aussi défaitiste que docile, une nouvelle claque en pleine figure. « OH ET PUIS TOUTE FACON, ça se voit que t’as pas envie de me le montrer, égoïste. Tu veux le garder pour toi, c’est ça hein. » Les yeux baissés, la mine peu joviale, le Poufsouffle articula d'un ton désolé, ravalant toute sa peine et déception suite à ses dernières réflexions : Cassiopée ne voudrait jamais de lui pour ami. « Non, c'est simplement que je ne l'ai pas ici. » Il précisa, usant toute sa contenance, ce qui était certes très peu vu toute l'émotivité du garçon. « Je ne l'ai pas à Poudlard. » Un large sourire étira les lèvres de l'adolescente qui conforta Louis dans l'idée qu'il valait mieux pas qu'il lui explique pourquoi il ne l'avait pas à Poudlard. « Je crois que j’ai besoin de sommeil. » L'adolescent se leva du banc, marchant jusqu'à la fenêtre de la volière en silence. Il s'y accouda précautionneusement puis jeta un coup d'œil au parc a priori désert. Enfin, presque. Le sixième année remarqua Ambroise et Eros converser de manière plutôt dynamique, si bien que Louis se retourna vers la Serpentard, l'air légèrement coupable. Il savait pertinemment qu'Eros et Ambroise étaient sortis ensemble et bien qu'il ignorait l'état de leur relation actuelle, vu l'amour que portait Cassiopée pour le professeur, il valait mieux qu'elle évite d'assister à ce genre de scène qui pourrait faire activer son imagination et avoir des fins désastreuses. D'un air innocent, Louis articula, toujours dos à la fenêtre : « Si tu es fatiguée, il faudrait peut-être qu'on bouge, non ? »

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