Une matinée ensoleillée s'annonçait lorsque Ariel ouvrit un premier œil, puis le deuxième. Agressée par les rayons de lumières elles les referma bien vite avant de s'enfouir sous sa couette. La septième année resta quelques minutes dans cette position assez confortable avant de trouver la motivation et la force intérieure pour se lever. Elle fila bien vite sous la douche pour en ressortir d'autant plus réveillée et propre. D'un coup de pied elle ouvrit sa valise, déjà bien sans dessus dessous. Violet chercha l'objet de ses convoitises un bon de moment avant d'extirper du tas de vêtements sa robe de Quidditch, aux couleur reflétant les couleurs fièrement portées de sa maison. Elle l'enfila bien vite, un léger sourire au visage, sachant que tout le monde allait la regarder dans les couloirs, se dirigeant vers le terrain de Quidditch, armée de son balai et de sa batte, servant à envoyer valser les cognards. Et c'est sur ces pensées après s'être préparée qu'elle s'engagea vers la Grande Salle pour attraper de quoi remplir son ventre avant de partir s'entrainer un long moment. Arrivée à destination, elle attrapa une pomme verte, ses préférées à cause de l'acidité puis sans attendre ni calculer les personnes qui la saluaient, elle reprit sa route vers le parc de Poudlard et enfin vers l'immense terrain entouré de tribune de chaque couleur, de chaque maison.

Le Quidditch n'était pas une grande passion pour Ariel à la base, mais issue d'une famille de sorciers, elle avait gouté au plaisir de voler sur un balai dès qu'elle fut capable de se tenir debout. Son frère lui avait donné beaucoup de conseils qu'elle avait emmagasinés dans sa petite tête pour les ressortir le jour ou elle s'essaya lors des sélections de l'équipe des Serpentard. Elle est douée, d'après certaines personnes, et sa capacité à pouvoir anticiper l'arrivée d'un cognard l'avait placé au rôle peu acclamé mais important, malgré tout, de Batteur des verts et argents. Son poste lui avait pourtant, souvent, attisé de nombreux bleus sur la totalités de son corps, et un bras plus musclé qu'un autre. Les fois ou elle s'opposaient entre un cognard et sa cible n'étaient pas rares, et cela même durant les entrainements. Et c'était pour le moins douloureux, mais pour le moment, et par chance, aucun accident grave n'était arrivé à la septième année, et elle s'en réjouissait. La journée avait tout juste commencé, et Ariel espérait sincèrement être seule sur le terrain, ce qui était un souhait qui ne réalisait pour ainsi dire jamais. Le pire était évidemment lorsque des joueurs d'équipes adverses et en groupe prenaient possession du terrain.

Il sembla que pour une fois, Ariel eut de la chance. Elle était enfin parvenue jusqu'à l'entrée des vestiaires, mais elle sauta cette case, étant déjà habillée et motivée pour se donner à fond ce matin. Elle poussa la lourde porte en bois et foula depuis longtemps qu'elle ne l'avait pas fait, l'herbe toujours verte et coupée du terrain de Quidditch. Son balai à la main, sa batte dans l'autre, sa pomme entamée puis terminée, la jeune fille était fin prête. Bizarrement, le coffre contenant les trois ballons et le précieux Vif d'Or était déjà sortit et les Cognards s'impatientaient, faisait remuer le contenant entier. Ariel sourit malicieusement. Ces Cognards étaient dangereux, et imprévisibles, mais c'est ce qui charmait la jeune fille. Seule, elle pouvait se permettre de les sortir, et en cas de problème, elle connaissait bien sur le sortilège permettant d'anéantir ces boules de métal ensorcelées. Elle doutait cela dit qu'elle pouvait avoir le temps et la réaction immédiate d'achever le sortilège des cognards une fois sonnée par l'un d'eux, mais, toujours par précaution, elle ne les lâchait jamais accompagnée d'autres personnes, sans au moins deux batteurs. Encore une fois, elle assena un coup de pied pour la deuxième fois de la journée, afin d'ouvrir le coffre contenant les 4 balles de jeu. Le Souaffle prônait au milieu, entouré des deux cognards et au dessus le Vif.. Le Vif d'Or, absent. Il n'était pas là et c'est ainsi qu'Ariel comprit pourquoi le matériel avait été sortit. Elle se demanda alors qui pouvait être dans les airs, étant donné qu'elle ne voyait rien ni personne. Au fond d'elle même, elle espérait de tout son coeur que ce soit quelqu'un de son équipe, mais en douta, Alistair ne se serait pas levé aussi tôt pour un simple entrainement sans obligation, pensa-t-elle. Le reste de l'équipe était constitué de June, Roxanne, William et Emrys. Un attrapeur était en train de poursuivre une boule voletant parmi les nuages et chez les Serpentards, il s'agissait de Emrys Mayfair, une bien spéciale personne de l'avis de la septième année. Plutôt calme et méfiante, elle n'était pas du genre à mettre en confiance les personnes à qui elle s'adressait. Après tout, Ariel ne la connaissait pas vraiment, elle venait d'arriver et s'intégrer n'était pas une mince affaire à cet âge là. Après mûre réflexion, peut être était-ce Lily Potter, attrapeuse des Serdaigles, qui s'entrainait, ce qui lui semblait être la solution la plus plausible, et la moins dérangeante compte tenu de la relation des deux jeunes filles.

Elle ne s'y attarda pas plus longtemps et s’octroya quelques tours de terrains pour acquérir une technique de vol plus rapide et précise. Ariel enfourcha son balai, il s'agissait de l'ancien balai de son frère, et d'après ses dires ce dernier avait été rapide comme le vent durant ses années de scolarité. Elle tapa doucement le sol de son pied droit pour décoller en douceur de l'herbe et n'attendit pas plus longtemps, montant en vitesse plus elle montait en altitude. L'air faisait voler ses cheveux, qui fouettaient à leur tour son visage. Arrivée à une hauteur acceptable, au niveau des trois buts de chaque équipe, la jeune femme entama de s'échauffer, volant au raz des tribunes pour dévier au dernier moment et autres folies dans le genre. Ces derniers temps, elle s'entrainait aux piqués, mais ça n'était pas une affaire si simple pour la cadette Edelwiess. Elle demandait toujours conseils à ses alliés de Serpentard et autres joueurs qu'elle côtoyaient mais surtout à Ambroise, leur professeur de vol dans les années antérieures. Elle s'arrêta quelques secondes, tenant en parfait équilibre dans tituber sur son balai avant de percevoir un bruit frénétique de battement d’aile et de voir apparaitre à quelques centimètres de son visage, une boule dorée battant vivement des deux ailes dont elle était dotée. À peine trois secondes plus tard, on pouvait entendre l'air se fendre à l'arrivée de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un. Quelqu'un qui fonçait droit sur Ariel et le Vif d'Or.