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 croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)

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MessageSujet: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyDim 2 Déc - 12:06


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


Lorsque Clint posa ses pieds sur le sol de sa chambre, il ressentit instantanément une forte douleur au niveau de son crâne. Le Mangemort grimaça tandis qu’il se levait d’un pas peu assuré pour se diriger vers sa salle de bain. La soirée de la veille avait été plus arrosée que d’habitude, le blond s’étant perdu dans ses pensées et n’ayant pas réussi à véritablement doser ses verres. Résultat il s’était affalé sur son lit complètement soûl, et il s’étonnait même d’avoir réussi à se traîner jusqu’au sommier. Il fallait croire que son corps commençait à connaître les automatismes essentiels à la survie de son peu d’amour propre. Quoi qu’il en soit, son mal de crâne lui était bien au rendez-vous, et le fait d’avoir dormit dans un véritable lit ne changeait rien à la douleur qui s’emparait de sa tête en ce moment précis. Se traînant d’un pas lourd vers la salle de bain, Clint ouvrit le robinet du lavabo et mit ses mains en coupe afin de récupérer l’eau qui coulait pour ensuite s’en asperger le visage. Il réitéra la chose trois fois avant de se relever et de lancer un regard à son reflet. Il n’avait pas bonne, ce qui n’était guère étonnant, mais il commençait à s’habituer aux cernes qui bordaient ses yeux et à son visage qui se creusait. A cause de l’âge, de l’expérience, de la vie. Attrapant une serviette qui traînait là, il s’essuya le visage avant de se glisser sous la douche dans laquelle il resta vingt bonnes minutes. Aujourd’hui il n’avait rien à faire, hormis voir un de ses collègues à Pré-au-Lard en fin d’après-midi. En somme la journée n’était pas très remplie et il avait encore de longues heures à tuer avant de transplaner au village sorcier voisin de Poudlard. A la pensée de l’école de sorcellerie, le visage d’April lui vint à l’esprit mais il tenta d’y penser le moins possible. Leur relation, si on pouvait appeler ça une relation, n’avait rien d’officielle et Clint ne savait pas quoi penser de tout cela. Au début tout lui paraissait si clair et si limpide, mais au fur et à mesure que le temps défilait, tout s’embrouillait dans son esprit, et cela lui rajoutait des problèmes supplémentaires, chose dont il n’avait pas besoin. Quand il était sous l’emprise de l’alcool, le Mangemort se voyait emplit de pleins de décisions qui ne survivaient pas le lendemain, lorsque cette sensation de puissance exagérée avait disparue. Il ne savait pas quoi faire, et il n’aimait pas ça. La seule chose dont il était sûr et certain c’est qu’il ne pouvait pas se permettre de s’attacher à quelqu’un. Premièrement pour lui, mais aussi pour la malheureuse victime qui se verrait devoir subir les affres de Clint, ses blessures et ses vices. Il ne souhaitait ça à personne.

Sortant de la douche, le Mangemort s’enveloppa dans une lourde serviette et se dirigea vers sa chambre pour s’habiller. L’envie d’un verre se faisait déjà sentir, et cela n’augurait vraiment rien de bon. Pourquoi fallait-il qu’il sombre de la sorte dans l’alcool ? Non pas qu’il fasse de nombreux efforts pour s’en sortir, mais bon, il lui prenait parfois l’envie d’arrêter et de revenir dans le droit chemin. Mais à quoi bon, c’était trop tard pour lui. Un vice de plus dans tout ce qui faisait sa vie, ça ne comptait même plus. Le meurtre était plus blâmable que l’alcool, et il ne pouvait pas arrêter de tuer, pas dans le monde dans lequel il vivait. Et puis il ne pouvait pas faire autrement, il excellait seulement dans sa spécialité, il se voyait mal arrêter du jour au lendemain. C’était la vie, elle n’avait pas été très gentille avec Clint mais il devait bien faire avec, et c’est ce qu’il s’efforçait de faire jour après jour. Une fois habillé, la Mangemort jeta un regard à sa montre et vit que son rendez-vous n’avait lieu que dans quelques heures. Il décida tout de même de transplaner au village sorcier, il trouverait bien de quoi s’occuper pendant ces quelques heures. C’était toujours mieux que de tourner en rond dans son appartement à se lamenter sur son propre sort. Attrapant sa baguette, il transplana directement et quelques secondes plus tard il se retrouvait au beau milieu d’une rue de Pré-au-Lard. Clint commençait à se diriger vers Les Trois Balais puis fit marche arrière et se dirigea plutôt vers les rues adjacentes, où il croiserait moins de monde. Il n’avait pas envie de croiser quelqu’un qu’il connaissait et être obligé de parler pendant une heure de sujets dont il se foutait complètement. Le Mangemort se dirigea vers un bar qui n’était fréquenté que par des Mangemorts et des élèves qui adhéraient virulemment aux idées du Lord mais qui était souvent vide la journée. Les rats sortent la nuit comme on dit. Poussant la porte du bar, il fut heureux de voir qu’il avait vu juste : seules deux tables étaient occupées, et aucun des clients ne disaient quelque chose à Clint. Le Mangemort se dirigea vers le bar où le serveur, un grand type à l’air peu accueillant, lui demanda d’un ton féroce ce qu’il souhaitait boire. Lui envoyant un regard noir en retour à son peu de politesse, Clint demanda une bière tout en remonta subtilement sa manche pour bien montrer que ce n’était pas le genre d’homme à rire. Il vit les yeux du serveur se poser rapidement sur son bras et il s’empressa de lui donner sa bière afin de le voir déguerpir le plus vite possible sans doute. Ce que Clint fit, allant s’installer à une table dans un coin. Lorsqu’il fut assis, il eut à peine le temps de voir quelqu’un se diriger vers lui qu’une jeune femme venait s’assoir en face de lui. Haussant un sourcil, le Mangemort ne dit rien, préférant boire une gorgée de bière plutôt que de poser des questions dont il ne voulait pas forcément connaître les réponses. La jeune femme ne lui disait vraiment rien, ça ne pouvait donc pas être une collègue du ministère ou quelque chose dans le genre. « Vous connaissez un endroit plus sympa qu’ici ? Je veux dire, le serveur me plait pas trop, il fait un peu flipper non ? » Décidément Clint ne savait pas quoi dire, parce qu’il fallait bien avouer qu’il n’était pas vraiment habitué à ce genre d’entrée en scène. Reprenant une gorgée de sa boisson, le Mangemort posa ensuite son verre sur la table et s’accouda à son tour, plongeant son regard dans celui de la femme qui lui faisait face. « Les Trois Balais, c’est plutôt sympa, même si trouver des serveurs amicaux dans le coin s’avère difficile » répondit-il, pensant enfin être tranquille et continuer à déprimer en paix. Mais lorsqu’il vit le sourire s’étaler sur les lèvres de la brune, il comprit qu’il allait tuer son temps d’une toute autre façon.


Lorsqu’il ouvrit enfin les yeux, Clint reconnu un endroit qui lui était familier. La chambre des Trois Balais n’avait plus aucun secret pour lui depuis qu’il avait croisé la route d’April et que tous deux en avaient fait leur quartier général. Se relevant sur les coudes, le Mangemort grimaça lorsque ses yeux croisèrent la lumière du jour, à croire que sa beuverie de la veille n’avait pas encore disparue complètement de son corps. Clint tourna la tête de l’autre côté pour ne plus avoir la lumière en pleine face et il vit une jeune brune qui se rhabillait précipitamment. Seulement le hic c’est que cette brune n’était pas April. Pourtant c’était la chambre où il se rendait avec April. Il y avait un problème quelque part, une erreur logistique, ça ne collait pas. La brune releva la tête et lança un sourire au Mangemort qui ne comprenait toujours pas ce qui venait de se passer. Ce n’est que lorsque la jeune femme ne pencha vers lui pour lui voler un dernier baiser avant de sortir de la chambre en toute hâte, sourire aux lèvres, qu’il se rappela de tout. Et pourtant cette fois-ci il n’était pas ivre mort, à croire qu’être bourré était maintenant son état permanent à cause des litres d’alcool qui coulaient dans ses veines. Il avait conduit la fille du bar aux Trois Balais, tous deux avaient bu quelques verres puis une chose en entraînant une autre, ils s’étaient retrouvés là. Dans leur chambre. Se relevant d’un bond comme s’il venait de comprendre quelque chose, Clint s’empressa de remettre son pantalon et son tee-shirt. Il voulait sortir d’ici le plus vite possible, il ne voulait pas avoir sous les yeux les preuves de son … crime ? Etait-ce vraiment un crime au fond ? Il ne sortait pas officiellement avec April il avait donc le droit de faire ce qu’il voulait. Mais c’était trop bizarre d’être ici sans sentir le parfum de la jeune femme dans l’air. Sortant une clope de sa poche, le Mangemort l’alluma avant d’empoigner sa veste qui traînait non loin de là. Il devait sortir, reprendre ses esprits et arrêter de psychoter sur ce qui venait de se passer. Après tout c’était un grand garçon capable de prendre des décisions seul et il pouvait bien faire ce qu’il voulait de sa vie. C’est tout ça qui l’ennuyait dans la vie de couple et il se flattait de n’avoir personne auprès de qui il devait se justifier. Tirant sur sa cigarette, il se retourna vers la fenêtre au moment même où la porte s’ouvrait une nouvelle fois. Pensant qu’il s’agissait de la jeune femme de tout à l’heure, il se retourna lentement pour se retrouver face à … April. Bordel de merde, qu’est-ce qu’elle foutait là ? Elle n’avait pas des cours à assurer ? A croire que les professeurs de Poudlard étaient vraiment payés à ne rien faire. Mais là n’était pas la question, parce que vu la tête que tirait la jeune brune, elle ne semblait pas vraiment contente, mais elle semblait se retenir de dire quelque chose. Le silence s’installa dans la chambre, Clint figé avec sa clope au bec et sa veste dans une main, April à l’embrasure de la porte. Puis le Mangemort se décida à enfin parler et, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, il ouvrit la bouche. « April, qu’est-ce que tu fous là ? » Belle entrée en scène, bravo, très classe, très gentleman, vingt sur vingt, vas-y enfonce toi dans ta connerie de toute façon au point où t’en es un peu plus un peu moins. Clint se gifla mentalement d’avoir sorti un truc pareil, mais il avait l’imagination d’une moule sur son rocher à cet instant précis et il ne voyait vraiment pas quoi dire. Puis il se gifla mentalement d’avoir osé penser qu’il avait quoique ce soit à se reprocher. En somme c’était vrai, il était libre de faire ce qu’il voulait, tous deux avaient posés les règles du jeu le jour même de leur rencontre, alors pourquoi les changer maintenant ? Se détendant, le Mangemort releva les yeux, sourire aux lèvres. « Tu vas bien ? » Au pire il allait mourir dans d’atroces souffrances, c’était pas si mal ?

Spoiler:


Dernière édition par A. Clint O'Toole le Ven 7 Déc - 3:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyDim 2 Déc - 13:33

Toolerman


April se réveilla étonnamment de bonne humeur qui était vraiment mais alors vraiment une exception. Elle faisait partit de ce genre de personne à qui il ne fallait surtout pas parler avant une certaine heure au risque de finir écorché vif quelque part au fond de la forêt interdite. Mais là April avait l’impression de se réveiller le sourire aux lèvres, un peu comme dans les comédies musicale quand l’héroïne se réveille avec une banane jusqu’aux oreilles avant de se mettre à chanter en faisant entrer les oiseaux par la fenêtre qui l’accompagneront dans sa musique. Bon que je vous dise tout de suite, April ne chantera pas hein et elle n’ira surement pas faire rentrer les oiseaux dans sa chambre, ça chie partout ces bestioles. Même si elle les adore, elle les aime dehors et pas sur son parquet. Quoi qu’il en soit, la jeune femme sortit de son lit en regardant dehors, il faisait beau en plus de ça, à croire que cette journée promettait d’être parfaite, et ça ne serait pas du luxe avec les journées pourries qu’elle passait ces derniers temps. Entre les mangemorts qui s’amusent juste à tuer par plaisir, les aurors qui n’en branlent pas une, le Lord qui devient chaque jour de plus en plus taré et imprévisible et Potter qui ère dans la nature comme un clochard, les affaires n’étaient vraiment pas bonne. Sans parler des problèmes plus personnels comme sa nièce, découverte il y a quelques semaines, Sarah qui rejoint les obscurs à cause de son petit-ami, d’ailleurs fallait qu’elle l’attrape celui-ci, elle avait bien cerné le personnage manquait plus qu’a lui faire comprendre que s’il s’amusait avec Sarah, il allait finir dans les cachots de l’école pour ne jamais en remonter. Et pour couronner le tout, il avait fallut qu’elle s’entiche d’un mangemort et en plus pas n’importe lequel, elle aurait pu choisir un mec comme Oli qui était plus mangemort par défaut que par conviction et qu’en plus elle appréciait vraiment, mais non il fallait que ce soit sur un mangemort de la pire espèce avec un caractère aussi volcanique que le sien, Clint O’Toole. Le pire c’est qu’avant toute cette histoire, elle ne pouvait pas le voir en peinture et s’était toujours promit que lorsque ce serait le moment, elle l’enverrait en enfer elle-même. Mais là les choses étaient devenues un peu plus délicates. Déjà elle lui devait la vie et ça elle avait beaucoup de mal à la digérer et maintenant ils se fréquentaient plus ou moins officiellement. Disons juste que certains mangemorts ne sont pas stupides et ont bien remarqué le petit rapprochement mais ça s’arrête là. Les deux étant connus pour leur misanthropie, tout le monde sait parfaitement que ce n’est qu’une histoire de coucherie et rien d’autre. April voudrait le croire aussi, après tout c’était les bases, les règles. Du sexe et rien d’autre. Un moment où ils peuvent se laisser aller en laissant tomber les masques, ils ne jugent pas, évitent de parler d’eux et de leurs passés point barre. Seulement April voit bien que ce n’est plus aussi léger, quand elle s’apprête à le rejoindre, elle est contente, pas non plus heureuse comme une collégienne en chaleur qui va rejoindre son petit ami, non elle est juste un peu fébrile, elle est contente de le voir, contente de passer un moment avec lui parce qu’elle sait que ce sera agréable et libérateur. Hors s’attacher à une personne et surtout dans ce domaine ci c’est juste hors de question, impensable. Avec son double jeu, elle risque autant sa vie, que la sienne mais aussi et surtout sa mission et ça c’était juste impossible, elle ne risquerait pas tout pour un homme et encore moins pour un mangemort même si elle l’aime bien.

April balaya ces idées d’un revers de la main, elle ne voulait pas gâcher sa journée qui commençait si bien en pensant à tout ça, elle allait encore se retourner le cerveau et finir de très mauvaise humeur. La belle se prépara donc en sifflotant aussi étrange que cela puisse paraître, elle se retint de danser, quand même, elle a une image à tenir, même pour elle-même. Elle se contenta donc de marmonner une chanson en se douchant, sortant de la salle de bain ensuite pour aller s’habiller. Une fois de plus elle laissa sa robe de sorcier au placard. Elle savait pourtant que le Lord voyait cela comme d’un mauvais œil mais elle se tapait déjà à mettre la cape des mangemorts avec la capuche en forme de capote géante alors elle n’allait pas en plus mettre cette horreur informe, elle avait un minimum de classe malgré tout ! Alterman attrapa donc un jean taille basse et une chemise bleu clair, rajoutant un pull col en V par-dessus puis une veste en cuir. Heureusement qu’elle n’était pas frileuse vu qu’elle passait le plus clair de son temps dehors, elle enfila tout de même une écharpe marron et finit par sortir de son appartement, se retenant de continuer de siffloter. Là elle transplana les mains dans les poches comme si c’était la chose la plus naturelle au monde et arriva à la lisière de la forêt interdite, pile à la zone de transplanage dont elle seule avait le droit d’accéder avec le Lord et Camélia qui bossait aussi dans ces alentours. La brune jeta d’ailleurs un coup d’œil pour voir si elle ne voyait pas son amie, mais elle ne la trouva pas, elle devait encore dormir cette feignasse. En même temps il était tôt certes. April en profita pour sa rendre dans sa cabane et prépara son cours, ce matin elle avait les premières années alors c’était surtout de la théorie ce qui l’arrangeait, la flemme de nettoyer ensuite les cochonneries de ses animaux même si en général elle s’arrangeait pour le faire faire à des élèves insolents comme Roxanne Weasley. April sortit de sa cabane en entendant enfin les élèves arrivés en traversant le parc. Ce qu’elle aimait bien avec les premières et deuxièmes années c’était leur innocence. Ils étaient facilement impressionnable et donc respectueux pour la plus part, c’était agréable dans une école peuplé de gosses de riche. Le cours se déroula donc sans encombre, les élèves étaient attentifs, curieux et Alterman adorait donner des cours dans ces conditions. Vers onze heures, le cours toucha à sa fin et les élèves regagnèrent l’école tandis qu’April retourna dans sa cabane pour regarder son emploi du temps. A sa grande surprise elle n’avait plus cours de la journée, en fait tout ses cours avaient été annulés et elle poussa un soupir se doutant que Voldemort voulait une fois de plus utilisé sa grange et aller dans la forêt avec ses sbires. Grand bien leur fasse. La jeune femme se mordit la lèvre quand une idée lui traversa la tête, elle n’avait pas envie de tourner en rond et pour être honnête se plonger ce matin dans ses pensées lui avait donné envie de voir Clint. La belle haussa les épaules, elle ne devait pas avoir honte d’avoir envie de le voir, après tout il était un bon coup c’est tout. La jeune femme se dirigea vers la zone de transplanage et atterrit en plein pré-au-lard. Après un moment d’hésitation elle se demanda si elle devait plutôt aller au ministère ou aux trois balais sachant qu’il serait dans un des deux endroits.

Elle opta alors pour le trois balais et s’y dirigea avec un petit sourire aux lèvres. En passant le pas de la porte, elle regarda directement le barman qui la connaissait bien maintenant. D’ailleurs ce dernier la regarda un instant interdit comme s’il était surprit de la voir débarquer. April effaça toute trace de sourire et fronça les sourcils pas sûr de comprendre, le barman semblait presque affolé qu’elle se trouve ici. « Je…je pensais que vous étiez déjà là haut, je ne vous avais pas vu sortir. » La jeune femme ne pigeait rien à ses paroles et le regarda un instant. Il était plus ou moins dans la confidence et pour cause, April et Clint se voyaient régulièrement ici, toujours dans la même chambre mais là c’était la première fois qu’il réagissait ainsi. Ni une ni deux, April passa devant le comptoir et monta les escaliers, en chemin elle se fit bousculer par une brune vulgaire qui se recoiffait tant bien que mal, visiblement ayant passée une excellente nuit, elle laissa sur son passage un parfum irritant, comme si elle s’était versé la bouteille avant de partir. Mais April n’y fit pas plus attention que ça et elle se dirigea d’un pas assuré vers ce qu’elle coïnciderait comme sa chambre, ou plutôt la leur avec Clint. Sans même frapper elle l’ouvrit à la volée et tomba nez à nez avec Clint, une cloppe au bec, sa veste à la main, ses vêtements froissés et le lit qui ressemblait plus à un terrain de catch qu’a un lit. « April, qu’est-ce que tu fous là ? » La jeune femme resta un moment interdite, prolongeant le moment de gêne qui venait de s’installer. On avait l’impression de ce genre de scène où la femme rentre à la maison et surprend son mari avec une autre femme. Sauf que là il s’agissait de Clint et April on est bien d’accord. Les deux asociaux de l’amour qui refusent de s’attacher et ne font que baiser ensemble et rien d’autre. Cela même qui ne se sont jamais rien promis et encore moins la fidélité. Alors pourquoi April ressentait en cet instant comme un coup de poignard dans l’estomac et un pincement au cœur. « Tu vas bien ? » La brune fixa un long moment Clint qui tentait de faire bonne figure malgré la gêne qui transpirait de lui. Visiblement même s’il ne lui avait pas juré fidélité, il n’appréciait pas trop que ses plans culs se croisent ce qui pouvait se comprendre. En revanche si April détestait bien une chose, c’est d’être un plan cul parmi tant d’autre. La belle finit par détourner le regard et balaya la pièce. Le lit était complètement défait, comme lorsque qu’elle venait ici avec lui. Malgré la cigarette encore allumée de Clint, la pièce puait le sexe mais surtout un parfum fruité, agressif…le même que la pouf qu’elle venait de croiser dans l’escalier. Ça fit alors tilt dans sa tête. Le regard affolé du barman, la fille pressée dans l’escalier, une brune comme par hasard. Le barman avait dû les confondre ce qui quelque part était vraiment vexant mais passons. Cela faisait plusieurs secondes voir minutes qu’April n’avait pas ouvert la bouche, regardant d’un air neutre la pièce et Clint qui n’avait pas bougé. Elle ne laissait rien transparaitre comme chaque fois qu’elle se braquait. Elle n’était plus qu’un corps sans expression, même ses yeux ne laissaient rien paraître. Ce qui était devenu rare avec Clint, avec lui elle était plus ouverte, elle se laissait plus aller, ça faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas montrée tel quel devant lui. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres pulpeuses, un sourire qui n’avait absolument rien de chaleureux. « Désolée je ne voulais pas te déranger je venais juste…prendre de tes nouvelles. » Gros mensonge et pourtant tellement bien ficelée. April se mit enfin à bouger et pénétra dans la pièce l’air de rien, laissant la porte ouverte afin de faire comprendre à Clint qu’elle ne le retenait pas. Elle le regarda un moment et ricana encore une fois sans aucun humour. « Détends-toi Clint je ne vais pas te faire une scène ou autre, on ne s’est rien promis non ? Alors tu peux bien baiser la moitié de la population ça ne me regarde pas mais… » La belle marque une pause et se passa la langue sur sa lèvre inférieure, jetant un regard sur le lit défait et fronçant le nez à cette odeur de parfum bon marché insupportable. « La prochaine fois ai peut être au moins la décence de changer de chambre. » Son regard se reporta sur Clint, un regard froid et dur. En l’occurrence même si elle donnait bonne figure, elle bouillonnait littéralement. Encore ce matin elle s’était questionnée à leur sujet alors que lui était en train de coucher avec la première potiche de la ville et ça elle ne le digérait pas du tout.

fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyLun 3 Déc - 9:04


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


La situation n’était pas idéale, loin de là. On pouvait même dire que c’était une situation de merde, et malheureusement le plus mal loti dans cette histoire c’était Clint. Clint qui avait toujours eu le chic pour se retrouver mêlé à des histoires acadabrantes. Mais là il se surpassait, il battait ses propres records. La situation était gênante, le silence s’installait lentement mais sûrement entre les adultes, visiblement gênés autant l’un que l’autre. Les deux misérables phrases qu’avait réussi à prononcer le Mangemort n’avaient pas réussies à briser les glaces, mais Clint ne s’en étonna même pas étant donné les mots qu’il avait sorti. Pas réellement efficace pour se sortir de la situation horrible dans laquelle il s’était fourré. Le Mangemort attendait, il attendait quelque chose, une réaction de la part de la jeune femme qui se tenait face à lui, quelque chose qui pourrait lui faire comprendre comment elle appréhendait la chose. Le simple fait de la voir, braquée comme elle était, ne le rassurait pas vraiment. Elle ne semblait pas en colère mais ce n’était sans doute qu’une façade parce qu’elle était aussi fermée qu’une huître, et aussi loin que l’homme s’en souvienne il ne l’avait pas vu dans un tel état depuis leur rencontre. Et ce n’était pas bon signe du tout pour lui. Il pouvait comprendre la réaction de la jeune femme même si il trouvait que tout cela était exagéré étant donné que leur relation n’avait rien d’officielle et qu’ils ne s’étaient rien promis, rien dit. Seules quelques personnes étaient au courant, dont le barman et sans doute la serveuse. Le reste des Mangemorts ne devaient qu’avoir quelques soupçons mais aucunes preuves ne venaient les appuyer. Alors pourquoi en faire toute une histoire si ce n’était qu’une histoire de baise ? Les femmes se compliquent tellement la vie, s’inventer des problèmes qui dans le fond n’existent que dans leur esprit compliqué. « Désolée je ne voulais pas te déranger je venais juste…prendre de tes nouvelles. » Le Mangemort haussa les sourcils. Il aurait été capable d'éclater de rire si la situation ne prêtait pas si peu à la rigolade. Ce n’était pas du tout le genre de la jeune femme ne venir s’inquiéter de la vie de Clint, les fois où ils se voyaient leurs conversations tournaient souvent court et ils ne connaissaient pour ainsi dire pas grand-chose l’un de l’autre. Donc le Mangemort ne voyait pas réellement le problème même si il devait bien avouer que ça ne devait pas vraiment flatter l’ego de la jeune femme d’assister à une telle scène. Clint vit April entrer enfin dans la pièce et il la suivit des yeux, sans rien dire, sans broncher, portant seulement sa cigarette à sa bouche. Il n’avait pas peur, mais il attendait la suite, voir jusqu’à quel point elle pouvait aller avant d’exploser de de déverser toute sa rage sur lui. Mais d’un autre côté il espérait que ce moment serait le plus tardif possible, il ne voulait pas entendre une furie lui hurler dessus, surtout avec le mal de crâne qu’il se traînait depuis le matin. « Détends-toi Clint je ne vais pas te faire une scène ou autre, on ne s’est rien promis non ? Alors tu peux bien baiser la moitié de la population ça ne me regarde pas mais… » Si Clint avait bien apprit une chose dans sa vie, c’est qu’il ne fallait jamais croire les femmes, surtout dans ce genre de situation. Il fallait même limite comprendre l’inverse de ce qu’elles disaient, car on s’approchait alors plus de la vérité. Si l’homme suivait cette logique, cela voulait donc dire qu’April était complètement hors d’elle, qu’elle n’appréciait pas ce qu’elle voyait et qu’elle bouillonnait littéralement à l’intérieur.

Priant pour que ses pressentiments se révèlent complètement faux, le Mangemort s’affala sur la chaise qui se trouvait non loin de lui. Le bois craqua légèrement sous le choc mais tout cela n’était rien en comparaison à ce qu’il vivait en ce moment précis, attendant l’échéance tel un condamné à mort qui attend l’heure de son exécution. La comparaison ne rassurait pas le Mangemort mais il ne voyait pas d’exemple plus approprié à la scène qui se déroulait sous ses yeux et dont il était l’un des malheureux acteurs. Il avait l’impression de se retrouver dans une de ces pièces moldues dont on ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer. Étaient-ils dans un vaudeville ou dans une tragédie tragique qui allait se solder par la mort de l’un d’entre eux ? La première hypothèse était beaucoup plus alléchante mais tellement invraisemblable vu le déroulement des évènements que Clint avait tendance à pencher pour le second choix. La mort semblait une fin extrême, mais il était certain que le Mangemort n’allait pas s’en sortir indemne cette fois-ci. Le pire dans toute cette histoire c’est qu’il s’agissait de la première femme autre qu’April avec qui il couchait depuis le début de leur semblant de relation. Et c’était ce jour-là que la jeune femme avait décidé de faire un tour aux Trois Balais, pour le prendre sur le fait. Décidément l’irlandais n’était pas loti par le sort, sa bonne étoile l’avait vraisemblablement abandonné depuis quelques temps déjà. « La prochaine fois ai peut être au moins la décence de changer de chambre. » La professeur de soins aux créatures magiques se retourna vers lui tout en prononçant ces mots, le regard plus dur que jamais. Toute son attitude contredisait le moindre de ses mots, et Clint avait appris à plus croire le langage du corps que celui des mots depuis bien longtemps. April était donc énervée, et il n’arrivait pas à déterminer la véritable raison de tout cela. Il avait été persuadé que pour elle tout cela ne comptait pas, il était convaincu qu’il n’occupait qu’une place occasionnelle dans la vie de la jeune femme. Mais il s’était trompé, ce qui se passait actuellement le démontrait à merveille. Tirant sur la dernière latte de sa cigarette, il la jeta sur le sol avant de l’écraser du pied avant de se relever de sa chaise, époussetant son tee-shirt. Il ne savait pas quoi dire, ses mots se perdaient dans sa tête et rien de concret n’arrivait à sortir de sa bouche. Comme si quelqu’un venait d’éteindre son cerveau et que rien de bien ne pouvait plus en sortir. Et pourtant il devait dire quelque chose, il ne pouvait pas se permettre de fuir comme un lâche, de ne pas affronter les problèmes qu’il rencontrait sur sa route. C’était dans sa nature, il se devait d’aller jusqu’au bout, même si parfois la fuite est la meilleure des défenses. Des nombreuses leçons qu’il avait apprises au cours de sa vie, celle-ci n’en faisait pas parti. Et puis c’était April, cela ajoutait au fait qu’il ne pouvait pas quitter la pièce en claquant la porte. Car quoiqu’il en dise, cette femme avait peu à peu grignoté une place dans sa vie, et elle en faisait aujourd’hui parti, même si son rôle précis dans tout ce jeu de rôle n’était pas encore bien défini. Il ne pouvait pas lui faire ça, il ne pouvait pas se permettre d’enfoncer le couteau dans la plaie, descendre encore plus dans son estime, c’était impossible, plus maintenant. « Écoutes April, je vais pas chercher d’excuses, de toute façon ça servirait à rien » Et en plus lui-même s’enfonçait, il devenait vraiment gâteux, ça devenait inquiétant. Notant d’aller consulter un médicomage dès qu’il sortirait de cette chambre, si du moins il en sortait vivant et en un seul morceau, le Mangemort chercha encore ses mots quelques secondes avant de reprendre. « Comme tu le dis, on s’est rien promis du tout, et t’étais pas censée être là » Ce n’est pas comme ça qu’il allait réussir à s’en sortir, il devait sans nul doute possible pour le connard par excellence, l’homme sans cœur. Mais que pouvait-il faire d’autre, il n’avait aucune façon de s’en sortir autrement que par une malheureuse pirouette, mettant le masque du salaud par excellence. Cela lui brûlait limite la langue de devoir dire ce qu’il disait, mais il ne pouvait rien faire d’autre, il se retrouvait bloqué dans une situation dont il n’arrivait pas à distinguer le bout. Il nageait en pleins ténèbres, accaparé de toutes parts par des questionnements. Soupirant, l’irlandais se surprit à peine à avoir envie d’un verre. Oui, un verre ne serait pas de refus ici, il l’aurait même accueillit à bras ouverts, peut-être que cela aurait aidé à éclaircir ces ténèbres insolubles. Mais il n’en avait pas, donc il devait faire avec, affronter ses problèmes comme le grand garçon qu’il était et assumer ses fautes. Plus facile à dire qu’à faire, il n’y a aucun doute là-dessus. Le Mangemort passa sa main dans sa chevelure véritablement gêné par la situation qui ne semblait pas bouger. Depuis tout à l’heure ils parlaient tous deux en tournant autour du pot, sans aborder le véritable centre névralgique du problème. Il valait mieux crever l’abcès avant de faire dégénérer les choses et de ne pas réussir à résoudre le nœud.

Le Mangemort amorça un pas vers la jeune femme puis se demanda si c’était vraiment le moment de se rapprocher d’elle, sans risquer de se prendre une gifle monumentale qu’il n’allait pas bien recevoir du tout. Mais de toute façon au point où il en était, autant jouer le tout pour le tout. Clint s’approcha donc d’April, mais tout en gardant une certaine distance entre eux. Ce n’était pas le même rapprochement qu’il avait l’habitude de faire avec la jeune femme, on sentait plus de froideur et de précaution aujourd’hui, ce qui semblait logique. Il n’allait pas la jeter sur le lit et faire comme si rien ne s’était passé, parce que ça, ça n’allait vraiment pas arranger les choses. « Je sais que t’es énervée, essaye pas de faire semblant, je commence à te connaître même si tu veux pas l’admettre. » Il prit une pause, jeta un regard par la fenêtre avant d’inspirer et de reprendre. « Alors vas-y, dis-moi, déballe tout, mais s’il te plaît arrête de faire semblant que tout va bien parce que ça c’est pire que tout » Ce qui n’était pas faux, loin de là. Clint tendait sans doute le bâton pour se faire battre, mais cela valait toujours mieux que d'avoir une épée de Damoclès au dessus de là tête. Il préférait de loin tout entendre plutôt que de la voir faire des sourires figés qui n’exprimaient rien, il n’aimait pas avoir affaire à cette version d’April pour la simple et bonne raison qu’il ne la connaissait pas. Il avait l’impression d’être face à une inconnue, une femme faite de fumée qu’il n’arrivait pas à attraper. Déjà qu’il avait eu énormément de mal à cerner April lorsqu’elle ne se braquait pas de la sorte, lorsqu’elle était dans cet état il avait plus l’impression d’être face à un mur de briques qu’à un être humain. Les relations humaines sont si compliquées, il faut tellement peser ses mots dans le doute de faire du mal aux autres, c’est comme si la vie n’était qu’un ensemble de scénettes où chaque personne est en réalité un personnage. Qui pouvait se vanter de vraiment connaître ses amis, ses conjoints ? Personne, ou alors il s’agissait de menteurs qui se voilent la face parce qu’ils n’osent pas affronter l’idée que jamais, au grand jamais, il ne connaîtrait véritablement une personne qui leur est chère. Et avec April c’était encore plus difficile, surtout que tous deux avaient un naturel secret, aucun n’aimait s’étaler sur sa vie et son passé, ils avaient tous deux es choses à cacher, des secrets enfouis dans les tréfonds de leurs mémoires. Seulement ils n’arrivaient pas à s’avouer qu’ils étaient comme tout le monde au fond, qu’ils avaient des sentiments et qu’ils pouvaient, eux aussi, s’attacher aux autres, même s’ils ne le voulaient pas. C’était leur plus grande peur, de pouvoir s’accrocher à quelqu’un et en être dépendant, être blessé par les actes de l’autre. Clint ne voulait pas en arriver là, mais il devait bien l’avouer, tout cela était en train d’arriver, sans même qu’il ne s’en rende compte. April avait pris une place plus importante que ce qu’il aurait pu penser au départ, il le voyait juste avec la réaction qu’il avait eu en se réveillant aux côtés d’une autre femme. Cette chambre, ce lit, cette pièce, tout cela le ramenait à la jeune femme, et l’idée même d’avoir pût y emmener une autre femme le dégoûtait profondément. Mais ça il ne pouvait pas le dire. Ça aurait été tellement plus simple de l’avouer, de tout déballer, mais il ne pouvait pas, il voyait ça comme un signe de faiblesse et non comme un signe salvateur. C’était peut-être son boulot, tous ces meurtres, son enfance. Quoiqu’il en soit il ne voulait pas passer pour un faible, c’était hors de question, il n’était pas faible. Mais ne comprenait pas non plus que tout aveu n’était pas signe de faiblesse. C’était là leur plus grande faiblesse, à tous les deux.

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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyLun 3 Déc - 11:03

Toolerman



April avait maintenant un goût amer dans la bouche qu’elle n’arrivait plus à disparaître. Un coup acide qui était apparut au moment même où elle avait surprit Clint dans cette chambre, leur chambre, empestant le parfum bon marché d’une autre femme. Celle-là elle ne l’avait pas attendu elle devait être honnête et pourtant elle aurait du. April ne savait pas ce qui faisait le plus de mal en cet instant, la pseudo trahison de Clint, quoiqu’elle ne pouvait pas vraiment la considérer comme telle vu qu’ils n’étaient pas réellement ensemble, ou le fait de s’être fait prendre comme n’importe quel poufiasse qu’il aurait croisé un soir dans un bar en étant un peu trop éméché. Elle se sentait blessé, ridiculisé, et elle détestait ça. Jamais personne n’était parvenu à la faire se sentir aussi sale, aussi banale, personne n’avait autant bafoué sa fierté que Clint en cet instant, personne ne lui avait autant manqué de respecter, personne. Et pourtant qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui dire hein ? Espèce de salaud retourne chez ta mère ? Non elle ne pouvait pas et c’était presque ça le plus emmerdant, elle n’avait le droit de rien dire, elle n’avait pas le droit de lui dire qui fréquenter, qui baiser, qui aimer. Elle avait juste le droit de fermer sa gueule et de regarder les dégâts, autant dans la pièce que sur elle. Parce qu’il y en avait même si elle se refusera toujours de l’admettre que ce soit maintenant ou plus tard. Alors elle se braqua. Arme de défense simple et efficace, elle avait toujours fonctionné comme ça et c’était quelque part autant sa plus grande force que sa plus grande faiblesse. Dès que quelque chose l’a touchait de trop près, elle se refermait comme une huitre devenant hermétique à toutes formes de sentiments négatifs ou positifs. Elle ne reflétait plus rien qu’un mur sans émotion, presque un robot. Elle avait beau sourire, ou même rire, ça sonnait faux, tellement que ça en était inquiétant comme si on attendait le moment où elle allait éclater. Mais elle ne le faisait jamais, restant simplement de marbre à la situation se déroulant en face d’elle jusqu'à ce qu’elle soit seule et même là, le masque avait souvent du mal à tomber. Et c’est ce qui l’a tuait à petits feux. April pénétra donc dans la pièce en la balayant du regard. Elle aurait presque pu avoir l’illusion que c’était elle qui venait de passer la nuit avec Clint. Les draps étaient froissés de la même façon et même Clint lui-même avait cette même coupe out of bed qui lui donnait à la fois l’air sexy et mignon. Mais elle n’allait certainement pas lui dire, plutôt lui couper la langue. Mais malheureusement il y avait cette indécente odeur fruité qui lui agressait les narines et l’a ramenait chaque fois à la cruelle vérité qu’il venait d’en baiser une autre et qu’en plus il avait du le faire sans même se soucier de sa réaction, certainement qu’il ne lui en aurait jamais parlé. Et elle ne devait pas être la seule, surement qu’il s’en tapait une différente tout les soirs, et peut être même toujours dans cette chambre, April était juste une parmi tant d’autres, ça ne l’étonnerait pas. A cette pensée, elle sentit son cœur se compressé dans sa poitrine mais ne montra rien, sortant des banalités peu crédible à Clint qui lui n’avait pas bougé, fumant tranquillement sa cigarette comme ci tout ça était normal pour lui.

Elle lui raconta qu’elle était venue prendre de ses nouvelles alors que ça sonnait tellement faux pour deux raisons assez évidentes. Jamais ils ne s’étaient donné des rendez-vous autre que dans cette chambre, jamais ils n’avaient envoyé un patronus ou autre pour simplement savoir comment l’autre allait comme le font les véritables couples, jamais ils ne s’écrivaient pour parler de tout et de rien juste comme ça. Prendre des nouvelles de l’autre était tellement inédit et faux, et deuxièmement, April pouvait savoir dans la seconde ce que faisait Clint et avec qui si elle le désirait. Mais elle ne le faisait pas. Et finalement elle aurait du, ça lui aurait évité cette situation pesante et gênante, elle voulait partir et vite. Elle détestait se sentir oppressée comme ça, sentir sa poitrine si comprimée, son estomac si serrée et surtout elle sentait qu’a tout instant elle pouvait éclater, et personne ne voulait voir ça, pas même elle. D’ailleurs elle laissa filtrer un indice quand à son réelle ressentit en lançant un regard froid et dur en direction de Clint après lui avoir suggérer de prendre une autre chambre la prochaine fois. Bien sûr tout d’eux savaient que c’était ironique et c’était le plus douloureux. April détourna ensuite le regard pour ne pas en laisser trop paraître et inspira doucement pour se reprendre. Mauvaise idée, le parfum lui chatouilla les narines et elle fronça le nez de dégoût. Comment avait-il pu baiser une fille avec un parfum aussi agressif, ça lui donnait mal au crâne. La jeune femme laissa à son tour le silence s’installer tandis qu’elle entendait Clint finir tranquillement sa clope. C’était vraiment agaçant de le voir comme ça. Il semblait prendre les choses avec tellement de recul, de légèreté alors que elle bouillonnait de l’intérieur. Voilà pourquoi elle refusait de s’attacher à un homme, tout finissait toujours en souffrance même quand ça ne faisait que commencer. Ils n’étaient même pas en couple bordel de merde ! Et pourtant ce con arrivait déjà à la mettre hors d’elle et à lui faire mal. Rien que pour cette pensée April avait envie de se gifler. Elle avait joué à un jeu dangereux avec lui et voilà le résultat. On ne l’y reprendra plus. Alterman se fit en cet instant la promesse de ne plus jamais revoir cet homme après cette petite entrevue, c’était bien trop risqué, pour tout le monde mais surtout pour sa santé mentale. La belle serra les dents pour tenter de se contenir encore et considéra du regard la porte, se demandant si elle devait partir ou non avant de s’énerver pour de bon alors qu’elle n’avait aucun arguments valables mais Clint l’a prit de court et finit par se lever de sa chaise. Ecrasant sa cigarette avec nonchalance. « Écoutes April, je vais pas chercher d’excuses, de toute façon ça servirait à rien. Comme tu le dis, on s’est rien promis du tout, et t’étais pas censée être là ». Alterman tourna la tête vers le mangemort, ses mots l’a touchant plus qu’ils ne l’auraient du. Elle plissa les yeux en le regardant avant de se détendre en apparence pour donner le change. Soit il l’a cherchait soit il était masochiste, dans les deux cas s’il continuait sur cette lancée il allait y laisser des plumes. A croire qu’il se foutait de sa gueule ouvertement et piétinait ce qui restait de sa fierté avec un plaisir à peine dissimulé. La jeune femme serra et desserra les mains dans les poches de sa veste, restant de marbre aux paroles de Clint qui amorça un mouvement pour s’approcher. Elle ne bougea pas, le défiant même du regard d’oser s’approcher d’avantage. Elle devait lui reconnaître ça, il avait du courage puisqu’il continua dans sa lancée mais resta à une distance assez raisonnable ce qui changeait énormément de leurs précédentes rencontres. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres d’April mais elle ne dit rien le laissant parler. Elle voulait voir ce qu’il allait dire, juste pour se persuader qu’elle n’avait rien à foutre ici et encore moins avec lui. « Je sais que t’es énervée, essaye pas de faire semblant, je commence à te connaître même si tu veux pas l’admettre. Alors vas-y, dis-moi, déballe tout, mais s’il te plaît arrête de faire semblant que tout va bien parce que ça c’est pire que tout » April fut prise de court par ses propos ne s’y attendant pas le moins du monde. C’était comme si elle avait à faire à deux personnes différentes. Le premier un salaud de la pire espèce et le deuxième un homme avec un peu plus de considération pour le mal qu’il venait de lui faire. April détestait cette situation, elle ne pouvait rien dire merde ! Elle n’en avait pas le droit, c’était le deal de départ, on se s’attache pas, on ne regarde pas les fréquentations de l’autre, on est PAS un couple, juste de la baise, du bon temps et rien d’autre. Et pourtant ce qu’elle ressentait en cet instant, cette colère mêlée à cette douleur, elle savait que ce n’était plus qu’une histoire de baise de son côté et ça lui faisait peur autant que ça l’agaçait encore plus. Elle avait l’impression d’implosé sous toutes ses pensées, ses sentiments, elle en supportait trop ces derniers temps pour laisser filer ça. Il était son seul échappatoire, il lui offrait la seule chose sur laquelle elle n’avait pas besoin de se prendre la tête, une bouffée d’air frais et là tout était gâché, à croire qu’elle n’avait droit à rien d’autre que la souffrance et sa mission, qu’elle allait crever seule sans que personne un jour réalise qu’elle avait compté, existé et qu’elle s’était battue pour toute une génération.

April détourna le regard de Clint en serrant plus fort les dents et les poings mais là elle savait que son masque était en train de se fissurer. Elle restait humaine quoiqu’en pense beaucoup de personnes, elle restait une personne avec des sentiments, une conscience et surtout une limite et là elle venait de l’atteindre et pas qu’un peu. La brune ferma les yeux pour tenter de se calmer au moins le temps de sortir refusant de faire ou dire quelque chose qu’elle pourrait regretter mais sa magie en décida autrement. Sous l’effet de la colère trop longtemps refoulée, une boule blanche se forma au creux de son estomac, grossissant petit à petit avant d’exploser, projetant Clint un peu plus loin contre le mur et faisant exploser la fenêtre. April rouvrit les yeux et regarda un moment Clint assit par terre visiblement étourdit par le choc avec le mur. Elle ne voulait pas lui faire mal, du moins pas comme ça mais elle n’avait rien contrôlé. Sa magie lui jouait souvent des tours dans ces cas là comme tout les sorciers puissants. Ça avait au moins eut le mérite de la calmer un peu même si la tension était toujours présente dans chaque fibre de son être. Alterman ne bougea pas pour aller aider Clint à se relever, elle ne voulait pas s’abaisser à ça, ni même à s’excuser. C’était sa faute, il l’avait cherché. « J’ai suffisamment tout lâché pour toi là ? » April prit enfin la parole, serrant quelque peu les dents de peur que ça recommence. Elle était à bout, les gens ne pouvaient pas comprendre la pression qu’elle avait sur les épaules. Pour tout le monde elle n’était que la prof d’une matière inutile, seule et aigrie qui finirait ses jours toute seule. Elle n’avait pas vraiment d’amis, plus de famille à part une nièce et encore moins un conjoint. April représentait la femme seule par excellence, un caractère écrasant qui lui joue souvent des tours. Personne ne peut comprendre qu’en réalité sa solitude lui pèse, qu’elle aimerait elle aussi profiter de la vie, avoir des amis, des aventures, une famille, un avenir mais qu’elle doit se sacrifier pour une cause et une bataille qui à l’origine n’était même pas la sienne. Elle se demande tout les matins comment aurait été sa vie si elle n’avait pas prit partit, si dès le début ses parents lui avaient épargnés cette vie de mensonge et de convictions, la mettant en danger dès le berceau. Ils l’avaient maudite en croyant pourtant bien faire. April sentit une nouvelle vague la submerger mais cette fois ci elle s’arrangea pour viser l’étagère un peu plus loin qui explosa dans une multitude de débris. « Le fait qu’on ne se soit rien promit ne te donne pas le droit de me manquer de respect Clint. Jamais personne ne m’avait traité comme ça. Je ne suis pas une de tes putes que tu ramènes pour la baiser avant de la jeter et d’en prendre une autre. Et je pensais sincèrement que c’était clair pour nous deux… » La jeune femme regarda un long moment Clint s’en voulant un peu quelque part de lui avoir fait mal. « Je pensais qu’a tes yeux au moins je valais mieux que la gamine que tu viens de culbuter…qui soit dit en passant est une élève de Poudlard en septième année mais passons. » April balaya cet argument d’un geste de la main et soupira, n’ayant pas envie d’argumenter plus que ça. Elle se sentait fatigué, vidé, blessé et bafoué. Se laissant tomber sur le lit, elle passa ses doigts dans ses cheveux avant de prendre son visage entre ses mains avant de redresser la tête pour regarder Clint, le regard étonnamment moins dur. « Qu’est-ce que tu veux que je te dises Clint ? Que tu m’as blessé ? Oui je l’admets mais je ne vois pas ce que ça change, toi et moi ce n’est que du sexe, tu ne me dois rien et je ne te dois rien, mais aucune femme n’apprécie de se faire traiter comme la dernière des putes…j’aurai juste pensé que tu avais plus de tact et de discrétion mais surtout que pour l’instant je te suffisais, je me suis trompée. »

fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyMar 4 Déc - 3:13


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


Le Mangemort ne savait pas dans quoi il s’était engouffré, tête la première. La seule chose de sa vie qui lui semblait plus ou moins claire devenait petit à petit la plus complexe, la chose qui lui bouffait la plupart de ses pensées, de ses questionnements, de ses doutes. Et apparemment il n’était pas le seul à se poser des questions sur cette relation plus ou moins houleuse, qui ne semblait pas avoir eu de limites assez précises. Vu la réaction de la jeune brune après ce à quoi elle venait d’assister, Clint était prêt à mettre sa main à couper qu’elle aussi se posait beaucoup de questions, des questions qui n’avaient pas lieu d’être, du moins le pensait-il. Posant son regard sur la jeune femme qui semblait en proie à une colère intense qu’elle tentait en vain de contrôler, il attendait une réaction, quoique ce soit qui brise ce silence pesant et gênant, pire que tout. Il ne fut pas déçu par la suite puisque, avant même qu’il ne s’en rende compte, il sentit une force le projeter en arrière et seul le mur parvint à stopper son recul fulgurant. Le Mangemort sentit son dos s’écraser contre la pierre et il glissa lentement sur le sol, grimaçant même si l’impact n’avait pas été très fort. Le choc et la surprise étaient beaucoup plus forts que la douleur en elle-même, il avait déjà dû subir pire que cela. Mais il ne s’y attendait pas, et c’est sans doute cela qui l’étonna le plus. Tandis qu’il reprenait ses esprits petit à petit, il vit que le sol était à présent jonché d’éclats de verre, et il en déduisit que l’impact du sortilège avait fait explosé la fenêtre en même temps. Le blond releva les yeux mais ne bougea pas d’un centimètre, restant assis sur le sol froid et humide, entouré de minuscules morceaux de verre sans doute tous plus coupants et tranchants les uns que les autres. Mais il n’en était pas à cela près, et il n’avait même plus la force de volonté de se relever. Il était bien au sol, et puis cela lui éviterait de se prendre un autre mur si jamais April voulait répéter son petit manège. « J’ai suffisamment tout lâché pour toi là ? » Clint ne répondit rien, se contentant d’hausser les épaules. Ce n’était pas forcément ce qu’il avait imaginé lorsqu’il avait parlé, mais bon c’était une façon comme une autre de lâcher sa colère, certes un peu violente mais qui pouvait aller cracher sur April en ces circonstances ? Il se révélait plutôt chanceux, elle aurait très bien pu le découper en rondelles ou l’écorcher vif, alors une petite projection contre un mur semblait être un mal acceptable, surtout sachant de quoi la jeune femme était capable de faire. Les yeux baissés sur le sol, comme perdu dans ses pensées, le Mangemort entendit le silence reprendre ses droits une nouvelle fois dans la pièce, et il ne savait pas quoi ajouter, il ne savait pas quoi dire qui pouvait changer quoi que ce soit. Mais il n’eut pas besoin de dire quelque chose puisqu’un nouveau bruit sourd le sortit de sa torpeur et il porta son regard sur April, puis sur le coin opposé de la pièce où l’étagère éclatait en une multitude de morceaux de bois. Un nouveau sortilège de la demoiselle. A cette allure-là la chambre allait plus ressemblait à un champ de bataille jonché de débris de verre et de bois plus qu’à une véritable chambre. En espérant qu’il n’aurait rien à payer, c’est elle qui se démerdait avec ses délires de destruction massive, lui n’avait pas envie de payer le moindre gallion pour satisfaire les crises de rage de la brune. Mais ça il n’allait pas lui dire, ce n’était pas vraiment le moment d’en rajouter une couche pour se faire encore plus mal voir et sans doute s’en prendre plein dans la tronche. Clint observa les derniers débris de l’étagère tomber sur le sol et se mêler aux débris de verre qui étaient déjà au sol. Comme fasciné par ce spectacle morbide, qu’il préférait à la April actuelle, un mélange d’émotions pires les unes que les autres. Il ne quitta donc pas le sol des yeux, mais lorsqu’Alterman reprit la parole, il fut bien obligé de faire dévier ses yeux du spectacle fascinant qu’il observait pour regarder la jeune femme. « Le fait qu’on ne se soit rien promit ne te donne pas le droit de me manquer de respect Clint. Jamais personne ne m’avait traité comme ça. Je ne suis pas une de tes putes que tu ramènes pour la baiser avant de la jeter et d’en prendre une autre. Et je pensais sincèrement que c’était clair pour nous deux… » Que voulez-vous répondre à tout ça ? Il n’allait pas entrer dans une tirade sans queue ni tête, pour expliquer tous ses arguments, expliquer la situation. Cela aurait si simple et pourtant si compliqué à la fois. Tant de facteurs agissaient contre lui, dans de murs qui se dressaient entre lui et la vérité, que ça en devenait presque insoluble. Tuer était encore plus facile que de devoir expliquer à April ce qu’il pensait, de quoi il en retournait réellement. « Je pensais qu’a tes yeux au moins je valais mieux que la gamine que tu viens de culbuter…qui soit dit en passant est une élève de Poudlard en septième année mais passons. » Ouais bon là par contre elle mentait effrontément et sans aucune raison, juste pour l’enfoncer encore plus qu’il ne l’était déjà. Et après c’était lui le salaud ? Clint savait pertinemment que la jeune femme de tout à l’heure n’était pas une élève de l’école de sorcellerie pour la simple et bonne raison qu’elle lui avait dit, et que toute manière sortir de l’école en dehors des horaires autorisés était juste mission impossible. Et elle était beaucoup trop vielle pour être une élève, Clint avait réussi à acquérir un certain don au fil des années, et il pouvait cerner à quelques années près l’âge des personnes qui croisaient sa route. Et la femme de tout à l’heure approchait plus de la trentaine que de la vingtaine. Mais à quoi bon contredire April, la question principale n’était pas de savoir qui était la fille, ça on s’en foutait complétement, ça ne permettrait pas de dénouer le problème. Il se tut donc, ne préférant pas argumenter et attendit la suite des paroles de la brune, parce qu’il savait qu’elle n’en avait pas encore finit avec lui. Clint suivit des yeux la jeune femme qui alla s’assoir sur le lit. La femme de tout à l’heure avait complètement changé : elle, qui était apparue aussi dure que de la pierre, semblait à présent aussi fragile qu’un morceau de parchemin. Il la vit se mettre la tête entre les mains et à cet instant précis il aurait voulu se lever pour aller la serrer dans ses bras et s’excuser. Mais il ne le fit pas, il resta par terre au milieu du verre brisé et du bois déchiqueté, tandis que la jeune femme relevait la tête. Elle plongea ses yeux dans ceux de l’irlandais, le regard beaucoup plus doux que celui auquel il avait eu le droit il y a quelques minutes de cela. « Qu’est-ce que tu veux que je te dises Clint ? Que tu m’as blessé ? Oui je l’admets mais je ne vois pas ce que ça change, toi et moi ce n’est que du sexe, tu ne me dois rien et je ne te dois rien, mais aucune femme n’apprécie de se faire traiter comme la dernière des putes…j’aurai juste pensé que tu avais plus de tact et de discrétion mais surtout que pour l’instant je te suffisais, je me suis trompée. »

Clint bloqua sur la première partie de la prise de parole de la jeune femme. Blessée. Il l’avait blessée. Et pourtant, on n’est blessée que lorsque que quelqu’un à qui on tient nous fait du mal, pas quelqu’un que l’on n’aime pas. Ou du moins c’était la logique du Mangemort qui n’enregistra qu’à moitié le reste des mots de la jeune femme. Peu à peu le puzzle se mettait en place dans sa tête, mais il n’en voyait toujours pas le dessin final. La balle était à présent dans son camp, la jeune femme attendait sans doute une réponse quelconque de sa part, mais lui ne savait pas quoi dire. Les mots se bloquaient dans sa gorge, il ne savait pas par où commencer, il perdait l’usage de la parole, ce qu’il n’aimait pas. Pourquoi devait-il en être réduit à ça lorsqu’il se trouvait face à elle ? Normalement il aurait claqué la porte, lui aurait dit d’aller voir ailleurs et de le laisser tranquille une bonne fois pour toute. Mais là c’était différente, et ce changement lui faisait peur, il n’avait pas honte de le dire. Lui qui avait était emprisonné dans sa routine quotidienne, qui n’avait jamais dévié de sa route voyait son monde chamboulé et il n’aimait pas ça, il ne savait pas ce qu’il y avait de l’autre côté et cette perspective-là l’effrayait plus qu’il ne l’aurait jamais pensé. Soupirant, le Mangemort se releva lentement, et quelques morceaux de verre qui avaient dû tomber sur lui s’écrasèrent sur le sol pour aller rejoindre leurs semblables. Une fois debout, il épousseta ses cheveux pour vérifier qu’ils n’étaient pas pleins de verre, puis s’adossa contre le mur, croisant les bras. Il devait avoir fière allure en ce moment même, complètement secoué, ayant sans doute des morceaux de verre encore accrochés sur ses vêtements. « Tu comprends rien April » furent les seuls mots qu’il parvint à prononcer. L’envie d’une bon verre se faisait de plus en plus forte mais il fit de son mieux pour ne pas y penser et se focaliser sur la conversation actuelle qui devenait plus sérieuse que jamais. Qu’étaient-ils en train de faire ? Ils parlaient d’eux, mais pas chacun de leur côté, ils parlaient d’eux comme s’ils étaient un tout, comme un véritable couple. Était-ce là le point de non-retour, le moment où tout allait changer, d’un côté comme de l’autre, penchant indéniablement d’un côté de la balance. Soit tout était brisé, soit tout continuait, mais d’un tout autre angle. Clint était-il sûr de vouloir continuer dans ce sens ? Il n’en était pas sûr, il ne savait plus vraiment où il en était, ce qu’il devait faire. Attrapant son paquet de clopes il en sortit une autre, histoire de fumer pour faire taire son envie d’alcool pressante. Il l’alluma avant d’en inspirer une bouffée puis de reporter son attention sur la jeune femme qui était toujours assise sur le lit. « Tu n’es pas comme une de ces ‘putes’ comme t’aimes les appeler. Tu crois vraiment que je continuerais comme je le fais si t’étais une fille croisée dans un bar avec qui j’aurais couché ? » Sans parler de sentiments, il y avait une véritable alchimie entre eux deux. Ils se comprenaient parce qu’ils se ressemblaient, et c’est cela qui faisait toute la différence aux yeux du Mangemort. Sinon il ne se serait pas fait chier à la revoir, il l’aurait laissé vivre sa vie et aurait continué à vivre la sienne, sans prise de tête aucune. Mais elle ne semblait pas le comprendre, en tout cas il n’en avait pas l’impression en cet instant précis. « Je suis désolé que t’ai assisté à ça, la dernière des choses dont j’avais envie c’était de te blesser. Mais bon, tu me connais, la boisson et moi ça ne fait pas bon ménage, et ça m’amène souvent à faire des trucs regrettables. » lança-t-il avec un rire sans joie.

Faire passer toute cette histoire sous le compte de l’alcool était un peu simple mais pas totalement faux. Il est vrai qu’il avait quand même enchainé quelques verres ce matin, et ça, cumulé à sa mauvaise humeur et le charme teigneux de la demoiselle, tout cela avait amené à ce qu’il commette son « crime ». Il ne voulait pas trouver d’excuses, il l’avait déjà affirmé tout à l’heure, de toute façon il n’en avait pas. Et il pouvait totalement comprendre que son comportement était des plus rabaissant vis-à-vis de la jeune femme, mais ce n’était tellement pas voulu qu’il ne savait plus quoi faire. Il regrettait mais d’un autre côté il sentait qu’il avait le droit de faire ce qu’il venait de faire, avec qui il voulait, quand il voulait. Il n’avait signé aucun contrat stipulant l’exclusivité, c’était ça le deal au départ, et il ne voulait pas se sentir enchainer à April, même si cette idée ne lui déplaisait pas forcément, pour la simple raison qu’il avait besoin de sa liberté, même si elle n’était qu’illusion. Il avait toujours pensé comme ça : être libre et indépendant, ne pas être accroché à une femme qui pourrait lui dire ce qu’il devait ou non faire. Il ne pouvait pas se réduire à cette extrémité-là, c’était au-dessus de ses forces et contraire à sa conception de la vie. « Je veux rien te faire miroiter, mais je veux que tu comprennes que j’ai du respect pour toi. Si je pouvais effacer cette journée, je le ferais, seulement je peux pas et faut s’y faire. Après, tu me crois ou tu me crois pas, mais cette fille c’est la première que je vois depuis qu’on couche ensemble toi et moi. » Il fit une pause, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette avant de reprendre. « Pour ce que ça vaut, mais au moins je te l’ai dit. Si tu veux partir en claquant la porte, vas-y, mais saches que pour moi t’es pas n’importe quelle fille que j’ai pu croiser en étant complètement bourré. On se comprend, on se ressemble, bien plus qu’on pourrait le penser. » On dirait un vieux téléfilm moldu où dégoulinait la guimauve affective, et ça n’était pas du tout le genre de Clint de sortir des trucs comme ça, mais pour on ne sait quel raison, il avait l’impression que c’était la moindre des choses de le dire à April, de lui montrer que ce n’était pas n’importe qui. Et puis bon, on ne tombait pas non plus dans le mélodrame, Clint restait quand même assez frileux à ce sujet, il ne venait pas de lui faire une demande en mariage en pleurant à ses pieds. Beurk. Le jour où il arriverait à ce point-là, pitié achevez le, il ne voulait pas ressembler à ce genre de personne, c’était hors de question. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, il se décolla lentement du mur avant de faire quelques pas en direction de la jeune femme, toujours assise sur le lit. Lorsqu’il arriva devant elle, il s’accroupit pour se retrouver à sa hauteur. Il n’avait plus peur de se prendre une baffe, bien que le risque soit sans doute encore présent. Ce n’était pourtant plus sa principale préoccupation maintenant. La fumée de la cigarette qu’il tenait entre ses doigts s’éleva et les entoura, mais il n’y fit pas attention, décalant juste sa main pour ne pas que la fumée atteigne directement leurs têtes. « Je ne pensais pas … » Je ne pensais pas à mal, je ne pensais pas que ça te blesserait, je ne pensais pas que ça me gênerait à ce point, je ne pensais pas qu’on en était rendus là. Tant de je ne pensais pas qui se mêlaient dans sa tête, et il ne termina pas sa phrase, préférant laisser les mots en suspens, laissant la jeune brune décider elle-même comment elle voulait compléter la phrase.


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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyMar 4 Déc - 7:27

Toolerman



April voulait partir d’ici, partir loin de cette pièce, de cette chambre, de cette odeur insupportable de parfum féminin qui ne lui appartient, qui empeste les draps, l’air et surtout Clint. Elle voulait quitter cet endroit et ne plus jamais y revenir tout comme elle ne voulait plus jamais revoir l’homme assit en face d’elle au milieu de débris comme si c’était la chose la plus naturel au monde. Ça lui semblait loin le moment où elle s’était levée de bonne humeur, où elle avait eut le malheur de penser à Clint et à un potentiel nous. Elle avait envie de se gifler milles fois pour ça. Comment est-ce qu’elle avait pu être conne à ce point, elle était pourtant loin du genre naïve mais là même Sarah n’aurait pas fait mieux. April avait envie d’exploser, de tout envoyer balader sans se retourner, autant sa mission que l’école, les gens qu’elle connaît ou du moins qu’elle pensait connaître même un peu. Ce qui l’a rendait vraiment dingue c’est qu’elle avait l’impression d’être la seule à bouillir, la seule à ressentir toutes ces saletés qui lui retournaient l’estomac et lui donnaient mal au crâne, elle avait l’impression d’être la seule à regretter déjà cette pseudo relation en sachant déjà qu’elle était terminée avant même d’avoir commencée. Elle se sentait blessé certes dans son amour propre mais aussi et surtout dans une part d’elle dont elle ne soupçonnait même pas l’existence et qu’elle aurait aimé ne jamais rencontré. Alterman ne regarda même les dégâts qu’elle avait causés dans la chambre, se foutant bien de ce que pourrait dire le gérant. De toute façon jamais personne n’oserait tenir tête à deux mangemorts aussi réputés que Clint et April, personne ou alors il était cinglé et voulait mourir dans d’atroces souffrances. Elle se fichait aussi pas mal de savoir si le choc avait pu blesser Clint. Il n’était pas une chochotte non plus, il allait survivre donc pourquoi jouer la fille inquiète et attentionnée, elle s’en foutait et pire en cet instant elle souhaitait lui avoir fait mal, juste pour lui faire comprendre les choses. Mais quand elle perçut son haussement d’épaule, elle comprit que comme elle ce genre de coup ne l’atteignait plus. Il ne fallait pas être devin pour deviner qu’ils étaient tout les deux des anciens martyrs en ayant déjà trop vu, c’est aussi ce qui faisait leurs forces, il en fallait vraiment beaucoup pour les impressionner ou les blesser. Clint avait donc réussit un exploit, jamais elle n’aurait pensé pu être blessé de cette façon, de manière aussi idiote et pourtant si évidente. N’importe qui sait que les blessures les plus douloureuses sont celles qu’on ne voit pas. La jeune femme se laissa tomber mollement sur le matelas, bataillant avec elle-même pour ne pas éclater, pour ne pas gifler Clint et partir sans se retourner. Elle ne pouvait pas faire ça, ce n’était que de la baise pas vraie ? Et c’est ce qu’elle lui répéta, essayant surement de se convaincre elle-même par la même occasion. Juste du bon temps, pas d’attache, pas de contraintes, juste les aspects positifs d’une relation voilà ce qu’ils s’étaient vraiment promis. Du bon temps. Et ils en avaient passé, et pas qu’un peu. Quand ils étaient ensemble dans cette chambre, plus rien d’autre ne comptait à part eux. Ils pouvaient y rester des heures sans sortir, marquant les murs de cette chambre par leurs souvenirs, leurs plaisirs. Quelque part ils s’attiraient pour mieux se repousser comme des aimants. Ils avaient besoin de se voir, de passer du temps ensemble même sans parler, juste se toucher, s’embrasser, se caresser, se voir, se sentir, ils en avaient besoin même s’ils ne l’admettront surement jamais, mais c’était bien la seule chose qui leur permettait de ne pas sombrer dans la folie de la solitude. De garder encore un pied dans la réalité, avec le monde extérieur, ils se soutenaient mutuellement face à cette forme de blocage vis-à-vis de l’attachement. Mais ils avaient été trop loin visiblement, April s’en rendait compte en voyant ses propres réactions et elle détestait ça. Elle détestait ne pas contrôler les choses, elle détestait changer quelque chose dans ses habitudes, elle détestait se sentir entrainer vers le bas sans pouvoir rien faire, juste de fermer sa gueule et sourire et surtout elle détestait ne pas comprendre et là elle ne comprenait plus rien.

Perdue dans ses pensées, elle remarqua que Clint s’était levé en entendant tomber au sol des morceaux de verre et de bois, lui faisant tourner la tête. Elle n’y avait pas été de mains morte mais pour une fois, elle ne l’avait pas contrôlé même si elle voulait le faire croire. Sa magie est comme tout les sorciers, incontrôlable dans ce genre de situation, demandant seulement à exprimer ce que son maitre refuse de laisser sortir et là pour le coup ça avait été assez explicite. April ne bougea pas, regardant attentivement Clint sortir une nouvelle clope après s’être épousseté comme un prince. Sa distance et son recul avait le don de la rendre folle, plus il était serein et calme, plus elle montait en pression c’était assez dingue. Un peu comme le Ying et le Yang sauf que là le Yang avait une forte envie de fracasser la gueule du Ying et de lui faire bouffer ses clopes par un orifice un peu plus au sud mais passons. « Tu comprends rien April » Pour le coup la principale concernée reçue cette remarque comme une nouvelle gifle. En plus de l’humilier ouvertement il l’a traitait de débile, à croire qu’il voulait mourir ce soir et ici. Au pire il n’avait qu’a demander plutôt que d’enfoncer et tourner le couteau dans la plaie béante, ça serait plus rapide et moins douloureux pour elle. La belle serra un instant la mâchoire mais se rendit vite compte qu’elle n’avait plus l’envie ni la force de contester. Elle ne rajouta donc rien, se contentant de tourner le regard pour le poser sur ses propres mains, croisant et décroisant les doigts dans un geste mécanique, laissant Clint parler. Au moins elle avait la consolation de se dire que c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Maigre consolation certes mais en se disant cela peut être que les prochaines gifles seraient plus faciles à encaisser. « Tu n’es pas comme une de ces ‘putes’ comme t’aimes les appeler. Tu crois vraiment que je continuerais comme je le fais si t’étais une fille croisée dans un bar avec qui j’aurais couché ? » Plus surprise que flattée, April consentit à tourner la tête pour plonger son regard chocolat dans celui de Clint. Le regardant fumer tranquillement. Même après ces paroles il ne laissait rien paraître, comme si parler de tout ça était normal, un sujet léger comme de parler de la pluie et du beau temps. Elle ne savait vraiment pas comment prendre les choses. Il était d’un calme apparent ça en était déconcertant, agaçant au possible. En fait c’est lui qui avait tout comprit, il refusait de se prendre la tête parce que tout simplement il en était resté à leur deal de départ, il pouvait bien coucher avec qui bon lui semble, il n’avait juste pas prévu de faire se croiser deux de ses amantes mais c’est tout, ça s’arrêtait là. April ferma un instant les yeux en se mordant l’intérieur de la joue. Elle réagissait comme ça à cause de la fatigue c’était obligé. En vrai elle ne s’en fichait pas vrai ? Elle aussi pouvait se faire sauter par n’importe qui, ça ne le regardait pas, elle se prenait le choux pour rien, se faisait bêtement du mal pour rien, il fallait qu’elle se raisonne. April ouvrit la bouche pour commencer à parler à son tour mais il l’a prit de court et continua sur sa lancée lui faisant refermer la bouche. « Je suis désolé que t’ai assisté à ça, la dernière des choses dont j’avais envie c’était de te blesser. Mais bon, tu me connais, la boisson et moi ça ne fait pas bon ménage, et ça m’amène souvent à faire des trucs regrettables. » Malgré tout un léger sourire se dessina sur les lèvres de la brune, repensant à leurs premières vraies rencontres dans les rues de pré au lard. Dès le matin il empestait déjà l’alcool et quand il l’avait ramené ici pour la soigner, il avait direct prit du whisky et lui en avait même fait boire. Ce matin là elle lui avait clairement fait comprendre qu’il avait un problème avec la boisson et ça l’avait bien fait rire visiblement parfaitement conscient de son addiction à la boisson. Depuis c’était devenu une sorte de petit jeu entre eux, elle le traitait d’alcoolo, lui de couguar depuis qu’il l’avait surprit prenant un verre avec un serpentard. Bien sûr après elle lui avait expliqué la véritable raison de cette situation mais c’était quand même resté. Mine de rien quand ils étaient ensemble ils ne faisaient pas non plus que coucher, BA oui le bonhomme devait se reposer de temps en temps sinon madame est pas satisfaite pleinement quoique il lui a déjà prouvé qu’il était doué avec beaucoup de parties de son anatomie…bref ! Ils savaient aussi plaisanter comme des gamins même si ce n’était pas toujours le cas et encore moins maintenant. Malgré son sourire léger, April n’avait pas le cœur à rire contrairement à son réveil de ce matin. Elle avait presque l’impression que c’était il y a longtemps, un autre jour, une autre semaine, et même une autre année. Là elle se sentait vidé, en colère et humiliée et autant vous dire que le cocktail est loin d’être super agréable.

April ne releva donc pas la remarque de Clint sur son addiction à l’alcool lui faisant ainsi indirectement comprendre que contrairement à lui, elle n’avait pas envie de rire ni de prendre ça à la légère, qu’elle avait simplement envie d’en finir et de partir. « Je veux rien te faire miroiter, mais je veux que tu comprennes que j’ai du respect pour toi. Si je pouvais effacer cette journée, je le ferais, seulement je peux pas et faut s’y faire. Après, tu me crois ou tu me crois pas, mais cette fille c’est la première que je vois depuis qu’on couche ensemble toi et moi. ». Cette fois ci April releva lentement le regard pour regarder Clint, voir s’il blaguait encore ou s’il était sérieux. Elle ne voulait pas admettre que ça lui faisait plaisir, que ces simples mots venaient de l’apaiser plus que n’importe quel défouloir morbide. Non elle ne voulait pas tomber là dedans non mais on va où là ! La jeune femme se retint de sourire bêtement et continua de fixer d’un air un peu absent Clint qui continua sur sa lancée après avoir tiré sur sa clope. « Pour ce que ça vaut, mais au moins je te l’ai dit. Si tu veux partir en claquant la porte, vas-y, mais saches que pour moi t’es pas n’importe quelle fille que j’ai pu croiser en étant complètement bourré. On se comprend, on se ressemble, bien plus qu’on pourrait le penser. ». Coup de grâce. Maintenant elle était partagée entre le fait de rester et de ne plus le quitter et partir pour fuir tout ce que ces mots insinuaient. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chose, du sexe et rien d’autre pourquoi c’est si compliqué ! Pourquoi tout les actes impliquent forcément des putains de sentiments, pourquoi on ne peut pas profiter simplement du physique et laisser au placard pendant ce temps toutes formes de ressentit. April voulait fuir, voilà ce qu’elle voulait, elle ne voulait pas rester ici, elle ne voulait pas assumer ni affronter ce que tout ça impliquait, ce que les réactions de son corps étaient en train de lui faire comprendre vicieusement. Elle amorça un mouvement pour se lever mais se stoppa en voyant Clint écraser sa clope et se rapprocher d’elle visiblement peu effrayé à l’idée de se prendre un nouveau coup. Pourtant la dernière fois qu’il s’était approché, il s’était retrouvé projeter contre un mur mais bon, elle ne le connaît pas vraiment au final, il est peut être branché SM même si elle en doutait, depuis le temps qu’ils couchaient ensemble ils se connaissaient au moins sur ce point, mieux que n’importe qui et jamais il ne lui avait demandé de lui fouetter le cul merci Merlin. Elle se mit à suivre du regard chacun de ses mouvements, le regardant avancer vers elle, peut finir par s’accroupir face à elle, se retrouvant presque entre ses jambes. De là où il était elle pouvait sentir son souffle balayer son visage et n’était nullement incommodée par sa cigarette bien au contraire, ça permettait de camoufler l’odeur de l’autre poufiasse. Mais elle nota quand même son petit geste de la main pour écarter le mégot de leurs visages, laissant juste la fumée les envelopper. « Je ne pensais pas … » April ficha son regard dans le sien et s’y perdit un moment, elle avait l’impression de la voir pour la première fois et ça l’a faisait vraiment flipper. D’ordinaire les gens elle les voyait, les cataloguait et basta. Lui elle n’était jamais parvenu à le faire et encore moins maintenant, elle le détestait autant qu’elle l’appréciait et ce n’était juste pas normal de détester et apprécier en même temps une personne si ? Ce mec avait le don de l’embrouiller dans tout les sens du terme et pourtant il ne faisait pas grand-chose pour ça, c’était peut être ça le problème. Elle le sentait à la fois proche d’elle qu’éloigné, leurs secrets respectifs créant une barrière entre eux. La jeune femme détailla sans gêne le visage du mangemort, s’attardant un peu trop longtemps sur ses lèvres. Il allait la rendre dingue, elle avait envie de l’embrasser alors que cet enfoiré venait de se taper une femme il n’y a même pas une heure, elle devait vraiment être maso. Laissant le silence s’installer, en suspend sur les dernières paroles de Clint qui insinuait beaucoup de choses pour l’un comme pour l’autre, April bougea enfin et se pencha légèrement vers Clint, tendant finalement la main pour attraper un débris de bois resté coincé dans ses cheveux. Elle le retira presque avec douceur et le jeta plus loin dans un léger bruit de verre cassé. « …m’attacher ? ». C’était sortit tout seul, sans qu’elle ne le contrôle. Elle aurait pu compléter sa phrase de milles et une façon différente, mais il avait fallut qu’elle sorte ça comme ça de but en blanc. April ferma les yeux une fraction de seconde en se mordant la langue. Quelle conne non mais sérieux pauvre fille va. La jeune femme rouvrit les yeux et se leva précipitamment en poussant presque Clint. « Merde tu fais chier… » Elle avait l’impression d’étouffer, il l’étouffait, tout l’étouffait. Elle avait besoin d’air là. Alterman se dirigea presque en courant vers la fenêtre, marchant sur les débris de verre sans même y prêter attention, savourant la légère brise qui passait par la fenêtre maintenant grande ouverte. Mais ça ne suffisait pas à la calmer même si ça la rafraichissait. Elle n’osa plus croiser le regard de Clint et fixa un point invisible à l’horizon dehors. « Ça ne devait pas se passer comme ça. On devait juste s’envoyer en l’air bordel, rien d’autre alors qu’est-ce qui a merdé ! Pourtant tu…t’es un mec exécrable sincèrement Clint, tu bois comme un trou, tu jure, tu n’es pas tendre pour un sous, tu es aussi affectif qu’un manche à balai et aussi démonstratif qu’une balayette à chiotte, tu es un sadique de première, la seule chose que j’aime chez toi c’est tes performances au pieu alors explique moi pourquoi on a cette discussion ! » Cette fois ci la jeune femme se tourna vers Clint qui était resté à côté du lit surement surprit par son geste. « Je ne veux pas avoir cette discussion, je ne veux pas entendre ce que tout ces « on ne s’était rien promis mais » impliquent, je ne veux rien savoir. Je veux juste…bordel je sais même plus ce que je veux ! » Alterman se pinça l’arrête du nez excédée par son propre comportement, elle en disait beaucoup trop là, beaucoup trop et elle devait vite fermer sa bouche avant de sortir des conneries aussi grosses qu’elle. « Tu fais vraiment chier O’Toole. ».

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fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyMar 4 Déc - 9:56


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


Clint se sentait con, accroupi devant April qui devait sans doute avoir une envie démangeante de lui administrer la plus belle claque de l’histoire des claques. Il se sentait con pour diverses raisons, n’essayant même pas de la cataloguer. Le principal c’était qu’il se sentait con d’avoir dépassé la ligne qu’il s’était promis de ne jamais dépasser. Il se sentait con d’avoir couché avec cette fille de ce matin, le se sentait con d’avoir été attrapé la main dans le sac, il se sentait con d’avoir dit ce qu’il avait pût dire, il se sentait con d’être encore là. Mais pour on ne sait quelle raison, il n’arrivait pas à partir, à sortir de la pièce en claquant la porte dans un seul regard pour la jeune brune qui se tenait en face de lui. Tout aurait été si simple si il avait eu le courage de partir. Mais non, il était resté et voilà où tous les deux en était à présent. Clint ne pouvait pas savoir ce qui se tramait dans le cerveau de la brune, mais il savait ce qu’il se passait dans le sien. Un méli-mélo de doutes et de questionnements grandissants tandis que les secondes passaient. Les doutes l’accablaient comme un poids qui menaçait de lui couper le souffle à tout moment. Clint n’avait jamais été le genre de personne à se poser beaucoup de questions, il préférait agir plutôt que de réfléchir. C’est peut-être en parti pour cela qu’il avait toujours fuit les rapports sociaux sérieux, il n’aimait pas devoir se mettre à la place de l’autre, devoir penser pour lui et peser chaque mot pour ne blesser personne, pour que l’harmonie soit quelque peu maintenue. Il n’avait pas de nombreux amis, aussi à cause de son caractère et ses vices, mais en parti pour cette peur d’affronter les raisonnements complexes que son état d’être humain lui imposait. Il s’était cloîtré dans son château de solitude et de secrets, gardant tout pour lui, et cela le rongeait peu à peu. Et pourtant il n’avait pas envie de changer maintenant, sa vie lui convenait comme elle était, avec ses défauts et ses erreurs. Pourquoi tout chambouler alors que tout n’est pas si mal dans le fond ? Il ne le savait pas et pourtant il devait faire face à la réalité : c’était ce qui était en train de se passer. Ou tout du moins il avait le choix entre le faire arriver ou le refouler et continuer sa vie. Mais cela impliquait de nouvelles choses, de nouvelles perspectives. Dieu que le monde est compliqué. Son regard toujours plongé dans celui d’April, il la vit détailler son visage sans aucune gêne apparente mais cela ne le gêna pas outre mesure, il n’allait pas jouer à faire sa vierge effarouchée maintenant, surtout que cela le flattait plus que ne le faisait rougir. Le Mangemort vit ensuite la main de la jeune femme se lever, et l’instant d’une seconde il eut peur qu’elle le frappe, mais son mouvement était beaucoup trop lent pour qu’elle ne lui administre une quelconque baffe. Au contraire, il sentit les doigts de la jeune femme se plonger dans ses cheveux et en retirer quelque chose qu’elle jeta sur le sol. Il devait sans doute s’agir d’un morceau de bois qui était resté férocement accroché, et qui venait de rejoindre le reste des débris dans un bruit d’éclats de verre s’entrechoquant. « …m’attacher ? » Pourquoi ? Pourquoi devaient-ils toujours parler en code, sans oser dire le véritable fond de leur pensée ? C’était limite chiant, mais Clint ne pouvait blâmer Alterman puisqu’il faisait exactement la même chose de son côté. On dirait un duo de gamins n’ayant jamais été affronté à ne serait-ce que l’ombre d’une véritable conversation sur les sentiments. Comme s’ils étaient un duo de robots incapables de comprendre le sens du mot émotions. Mais bon, il était sans doute trop tard pour changer cet aspect-là de leurs personnes, alors il valait mieux faire avec et ne pas s’en plaindre. Clint ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, il esquissa même un geste pour attraper la main de la brune mais cette dernière se releva si vite qu’il faillit en perdre l’équilibre. Il l’entendit se diriger vers la fenêtre mais cette fois-ci il ne la suivit pas du regard, les yeux toujours fixé sur la place qu’elle occupait quelques secondes plus tôt. « Merde tu fais chier… » Clint ferma les yeux en soupirant, en s’imaginant que tout cela n’était qu’un mauvais rêve dû à l’alcool et qu’il allait se réveiller dans son lit, heureux que tout cela ne soit qu’un affreux cauchemar. Car c’était bel et bien un cauchemar. Bien que la menace de mourir dans d’atroces souffrances ne soit plus présente au-dessus de la tête du blond, avoir cette conversation se rapprochait plus ou moins de la conception d’un cauchemar pour Clint O’Toole. Un asocial de l’amour, comme il l’avait dit la première fois qu’il avait rencontré April. Cette expression les caractérisaient tellement bien, elle leur collait à la peau comme un vêtement parfaitement ajusté tant elle était exacte. Et là, tous les deux, ils avaient une conversation comme ça, qui devait leur brûler les lèvres à chacun. Ils s’infligeaient ça, et ce n’était pas normal, ce n’était pas ce qui avait été conclu, ce n’était pas comme ça que c’était censé se dérouler initialement. Toujours accroupi, Clint se passa les mains sur le visage, les laissant quelques secondes tandis qu’April reprenait la parole.

« Ça ne devait pas se passer comme ça. On devait juste s’envoyer en l’air bordel, rien d’autre alors qu’est-ce qui a merdé ! Pourtant tu…t’es un mec exécrable sincèrement Clint, tu bois comme un trou, tu jure, tu n’es pas tendre pour un sous, tu es aussi affectif qu’un manche à balai et aussi démonstratif qu’une balayette à chiotte, tu es un sadique de première, la seule chose que j’aime chez toi c’est tes performances au pieu alors explique moi pourquoi on a cette discussion ! » On aurait pût croire que la jeune femme lisait dans les pensées du Mangemort tant ce qui pensait venait d’être traduit à la perfection par April elle-même. Pourquoi avaient-ils cette discussion, c’était la question la plus banale mais la plus primordiale qui soit dans ces circonstances. Ôtant ses mains de son visage, Clint rouvrit par la même occasion ses yeux avant de tourner la tête vers April qui regardait un point imaginaire à travers la fenêtre sans vitre. Bon, elle venait de dresser un portrait peu flatteur de lui, et il n’allait pas tarder à lui rétorquer qu’elle n’était pas mieux lotie que lui niveau caractère de merde. Parce que lui au moins, il n’avait pas buté toute sa famille, ce qui faisait de lui quelqu’un de légèrement plus équilibré qu’elle. Mais bon, passons ce détail, on n’est pas à un concours du psychopathe de l’année. Au moins elle le félicitait sur ses performances sexuelles, c’était déjà ça de gagné. Se relevant lentement, l’irlandais mit ses mains dans ses poches tandis que la jeune femme se retournait brusquement vers lui, le regardant bien dans les yeux cette fois-ci. « Je ne veux pas avoir cette discussion, je ne veux pas entendre ce que tout ces « on ne s’était rien promis mais » impliquent, je ne veux rien savoir. Je veux juste…bordel je sais même plus ce que je veux ! » Bon bah si même elle savait pas ce qu’elle voulait, ils étaient un peu mal barrés, parce que ce n’était pas à lui de prendre les décisions à la place de toute le monde. Quoique vu son état actuel, il ne pouvait même pas en prendre pour lui-même alors pour les autres, bonjour la catastrophe. « Tu fais vraiment chier O’Toole. » Il avait fortement envie de lui retourner le compliment pour le coup, parce que tous les deux faisaient bien chier dans cette histoire. Clint baissa les yeux et vit que sa cigarette à moitié consumée gisait sur le sol. Il l’écrasa d’un air absent, grignotant quelques secondes avant de prendre la parole, tête toujours baissée. « Je sais que je suis pas le mec parfait, ça tu le sais aussi depuis longtemps. Tu savais bien que j’étais pas un mec romantique, que j’étais rien de tout ça, et je suis sûr que c’est pour ça qu’on s’est entendu. Parce que t’es pas mieux Alterman » Il releva la tête, histoire de bien garder le contact visuel avec elle. « T’es aussi affective qu’un scroutt en colère, tu parles jamais de toi, tu dresses des murs tout autour de ta vie, niveau sadisme t’es pire que moi, tes élèves doivent pas rigoler tous les jours donc sur ce plan là je trouve qu’on a pas mal de points communs si tu veux mon avis. » Soupirant une nouvelle fois, le Mangemort se passa la main dans les cheveux tout en fermant les yeux un quart de seconde. Il ne savait plus où il en était, il avait envie de dormir maintenant, pour oublier tout cela. Mais il se reprit rapidement et il rouvrit les yeux pour reprendre la même position que quelques secondes plus tôt. « Tu veux pas entendre tout ça ? Mais qui vient de débarquer comme une furie dans la chambre ? Sois un tant soit peu honnête avec toi, parce que là tout ça mène à rien. » Clint se surprit à entendre le ton de sa voix monter, mais pas d’énervement. Juste pour donner plus d’impact à ses mots sans doute. Il avait envie d’attraper April par les épaules et de la secouer pour qu’elle dise une bonne fois pour tout ce qu’elle avait à dire. Parce que oui, lui non plus il n’était pas hyper à l’aise ici, à devoir avoir cette conversation, mais ils devaient se comporter en adultes une bonne fois pour toute, quitte à tout faire péter. D’habitude, ils avaient plus des conversations de gamins, à s’envoyer des piques mesquines et puis c’est tout. Là, ils avaient une véritable conversation, un truc sérieux, et ils n’avaient pas le droit de se défiler comme des mèches. Alors ok, ils étaient mal à l’aise, ils avaient peur, mais il fallait tout faire péter sans quoi c’était eux qui allaient péter des câbles et devenir tarés à force de ressasser cette histoire dans leurs esprits tordus. « J’en ai marre de tout ça. » dit-il en se prenant la tête dans les mains. Il avait l’impression que son crâne allait exploser d’une seconde à l’autre tant il avait mal. Tout s’embrouillait si vite dans son esprit que ça lui donnait limite le tournis. « Si on a cette discussion c’est parce que les règles ont changé. Je sais pas comment, je sais pas pourquoi, mais c’est comme ça, sinon on serait pas là à tout faire exploser. » Ce qui en soit n’était pas faux, si discussion il n’y avait pas à avoir, alors discussion il n’y aurait pas. Et ce n’était pas le cas, donc la discussion tombait à point nommé, il valait peut-être mieux en parler maintenant plutôt que d’attendre.

Le blond se rapprocha de la jeune femme une nouvelle fois, en espérant que cette fois-ci elle n’allait pas encore se barrer de l’autre côté de la pièce. Il commençait à en avoir marre de jouer au chat et à la souris comme s’il avait trois ans. « Regarde nous, on dirait des gamins de quatrième année, c’est pathétique » dit-il tandis qu’il arrivait à sa hauteur et qu’il venait s’adosser au mur, juste à ses côtés. Il croisa les bras sur sa poitrine, n’étant séparé de la jeune femme que de quelques centimètres tout au plus. Il commençait à reprendre les habitudes qu’il avait lorsqu’il était avec la jeune femme. Ce n’était plus la distance polie qu’ils avaient tout à l’heure, là ils étaient plus proches, Clint ayant moins peur de se faire frapper, et voulant sans doute marquer ses propos. Ses propos … Au fond ses propos n’avaient aucun sens, ils étaient vides, il tournait autour du pot sans attaquer le vif du sujet comme il aurait dû le faire dès le départ. Des périphrases, des détours, tant de virages pour retarder le moment fatidique où ils devraient parler des véritables problèmes. Là ils ne faisaient que gratter la surface, ayant trop peur de plonger d’un coup dans le lac gelé. Mais qui allait oser faire le premier pas ? Qui allait oser faire péter la bombe qu’ils avaient au-dessus de la tête depuis dix bonnes minutes maintenant ? Qui allait tout déclencher, cette tempête, cette conversation qu’ils ne voulaient pas avoir mais qu’ils devaient avoir. Inspirant, comme pour un gamin se donnant du courage, Clint plongea ses yeux dans ceux d’April, les bras toujours croisé, l’air nonchalant alors qu’au fond il était totalement perdu, et paniqué, et apeuré. Enfin bref, totalement différent de d’habitude et de ce qu’il voulait faire paraître. « Qu’est-ce qu’on fait ? On arrête de se voir ? Perso j’en ai pas envie. » Il s’arrêta une ou deux secondes avant de reprendre. « On fait comme si de rien était alors qu’on sait que le deal de départ peut plus marcher ? On se doit rien je suis ok, mais vu ta réaction, j’ai comme l’impression que ça va pas marcher si on continue à penser comme ça. » Bordel de merde, on dirait vraiment un de ces cons qui parlent d’amour même si il n’avait pas posé une seul fois le mot sentiment ou le mot amour. Parce qu’il savait qu’ils n’avaient pas leur place ici. Même si les deux adultes commençaient à s’attacher plus qu’ils ne l’avaient prévu, ce n’était pas de l’amour, seulement une espèce de sentiment que l’autre nous était exclusif. Clint ne s’imaginait pas April coucher avec quelqu’un d’autre, cette idée le révulsait et il ne voulait même pas y penser. Il comprenait ce qu’elle avait dû ressentir, parce qu’il s’imaginait dans la même situation, et sa réaction n’aurait pas été différente. Il aurait peut-être tué le mec qui l’accompagnait, c’était là la seule véritable différence. Après l’avoir fait bien souffrir bien entendu, il ne fallait pas un irlandais sans en subir les conséquences après. Enfin bref, là n’était pas la question. Ce n’était pas de l’amour, mais c’était plus que du simple sexe. Quelle idée de merde d’avoir un plan cul, ça se complique toujours, quoiqu’on en dise. Note à lui-même pour le futur : si cette histoire finissait mal, ne plus avoir de plan cul régulier. Trop d’emmerdes au final. Bon il ne fallait pas être pessimiste, peut-être que tout allait s’arranger comme avec un coup de baguette magique mais vu les deux caractères de merde qui entraient en conflit, ça ne s’avérait pas aller dans ce sens. Pourquoi la magie ne pouvait-elle pas régler tous les problèmes, pourquoi est-ce qu’on pouvait juste ouvrir des portes et faire voler des trucs ? Un sort pour comprendre les femmes par exemple, ce serait tellement plus utile à l’humanité toute entière.

Décroisant les bras, le Mangemort se rapprocha de la jeune femme, réduisant considérablement l’infime distance qui les séparait. Ils étaient à présent corps à corps, mais ce n’était pas comme d’habitude. Pas pour le moment en tout cas, ils ne pouvaient pas tout régler sur l’oreiller comme un couple pour la simple et bonne raison qu’ils ne formaient pas un couple. Clint rapprocha son visage de celui d’April et appuya son front sur celui e la brune, fermant les yeux et inspirant son parfum qui était dix fois plus délicieux que celui qui flottait dans l’air depuis tout à l’heure. C’était cette odeur à laquelle il était habitué lorsqu’il se trouvait entre ces quatre murs. Lui, au contraire, devait empester la cigarette et le parfum de l’autre fille de la journée, avec sans aucun doute un arrière fond d’alcool. Mais c’était l’odeur habituelle que pouvait sentir April, puisque tabac et alcool était le mélange fétiche du Mangemort. Ce dernier pouvait sentir le souffle de la jeune femme sur son visage, pouvait presque sentir son cœur battre et accélérer tandis que son souffle se faisait de plus en plus court. Le blond décolla son front de celui d’Alterman, instaurant une nouvelle distance entre eux, même si elle était minime. Ses yeux se posèrent sur les lèvres de la jeune femme et il esquissa un mouvement pour aller y coller les siennes mais il recula après les avoir effleuré. Il ne pouvait pas. Ils devaient parler. « Il faut que je comprenne ce que tu veux Alterman, il faut que tu me dises » murmura-t-il, son visage toujours aussi près de celui du professeur. Il attendait, il voulait savoir, il devait savoir vers où il allait, dans quoi il s’engouffrait, quel chemin il empruntait. Et il avait peur de ce que pouvait dire la jeune femme, ne sachant pas ce qu’il préférait. Qu’elle lui dise que tout était fini ? Il s’en relèverait bien sûr, mais ce serait sans doute un coup dur de ne plus avoir ces petits instants avec elle, ces moments où ses problèmes n’étaient plus qu’un lointain souvenir, comme lorsqu’il se soûlait jusqu’à plus soif. Qu’elle lui dise qu’ils devaient aller plus loin ? Etait-il vraiment prêt à s’engager dans quelque chose de plus sérieux, de ne plus avoir cette insouciance dans leur relation ? Il n’en était pas sûr non plus, il ne savait plus de quel côté aller, il redoutait toutes les possibilités. Si seulement ce matin il ne s’était pas réveillé, rien de tout cela ne serait arrivé, et tout aurait continué normalement. Il aurait continué à penser à des hypothèses mais rien de concret, donc rien d’effrayant. Se retrouver face à la réalité c’était comme se prendre une putain de baffe dans la tête, et il n’arrivait pas à y faire face. Y avait pas à dire, il avait vraiment l’expérience amoureuse d’un enfant de six ans, parce que là ça devenait vraiment grave d’avoir peur à ce point d’une relation. Quoique, un couple April/Clint, bonjour le carnage sur leur entourage, déjà qu’à eux seuls ils étaient deux beaux cas, alors ensemble, mieux valait-il ne pas trop y penser.

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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyMer 5 Déc - 9:37

Toolerman



AIl y a toujours un moment dans la journée où on souhaiterait retourné en arrière, un moment où on se dit qu’on aurait mieux fait de rester couché, de ne voir personne et au moins la situation emmerdante actuelle n’aurait pas existé. April était justement en train de vivre ce moment. Quand elle s’était levée ce matin, elle avait cru bon d’être de bonne humeur, ouai ba elle avait moins d’emmerde quand elle était d’humeur massacrante, au moins les gens l’a laissait tranquille. Là non, ça aurait été trop beau. Une journée de bonheur sans encombre ? Quel doux rêve que celui-ci, surtout pour la jeune femme qui ne passait pas une journée depuis son enfance sans manger sa tartine de merde journalière et celle d’aujourd’hui était encore plus grosse et dégueulasse que les jours précédents. La jeune femme ne savait plus où elle en était, ce qu’elle voulait, c’est à peine si elle se reconnaissait elle-même. Elle avait l’impression de voir et d’entendre parler une autre femme, une de ces filles qui dégouline de sentiments mielleux, qui pourrait presque croire au prince charmant tiens. Je dis bien presque parce qu’il faudrait être sacrément cinglée pour voir en Clint un quelconque prince charmant, il était a la limite plus charmant que prince et encore même là c’était peu sûr. Mais c’était la faute d’April tout ça. Elle s’était laissée embarquer dans un truc qu’elle savait dangereux et c’était un doux euphémisme. Sa mission était dangereuse, infiltrer une bande de Mangemorts sanguinaires avec à leur tête un psychopathe au nez absent risquant ainsi tout les jours de se faire démasquer, torturer puis tuer dans d’affreuses souffrances, embarquant dans sa chute les autres membres de l’Ordre ainsi que Potter. Ça c’était dangereux. S’amouracher d’un type comme Clint O’Toole c’était carrément du suicide. La voilà la différence. Encore aujourd’hui la brune se demandait comment elle en était arrivée là, à parler de sentiments, à faire une crise de jalousie parce que son plan cul venait de se taper une autre nana, à se questionner sur son avenir, sur un nous ou un je, sur quoi faire, quoi dire, quoi penser. Que de questions qui n’avaient aucune réponse, seulement des questions en réponse à d’autre question. Elle avait l’impression que sa tête allait exploser sous la multitude d’information sans queue ni tête, elle voulait que ça s’arrête, elle voulait ne jamais avoir vécu cette foutue journée, ne jamais être venue aux trois balais en cherchant simplement la compagnie d’un homme qui était aussi paumé et associable qu’elle, ne jamais l’avoir surprit avec sur lui l’odeur d’une autre femme lui faisait littéralement péter un câble et surtout ne jamais avoir à vivre ce qui allait s’en suivre. LA discussion avec un grand D, celle qui allait tout changer, en bien, en mal, peu importe, elle allait changer sa vie, sa vision des choses, même si elle choisissait de ne rien changer, de partir en laissant les choses telles quelles, mettant tout ça dans un tiroir au fond de sa mémoire et feindre que tout cela n’a jamais eut lieu, elle ne pouvait rien effacer. Elle ne voulait rien effacer parce que mine de rien, elle tenait à ces quelques souvenirs en compagnie du mangemort. Autant mauvais que positifs. Leurs prises de têtes sans aucun motif juste dans l’idée de passer ses nerfs et faire chier l’autre au maximum pour voir qui allait craquer le premier, les nuits passées dans ce même lit autant à coucher qu’a juste se tenir l’un à côté de l’autre en ne disant rien, aucun des deux n’étaient vraiment le genre à parler ou se confier de toute façon. Au mieux ils parlaient de leurs vies actuelles dans les grandes lignes, au pire du beau temps mais jamais plus. Ils ne se connaissaient pas. Clint ne connaissait rien d’April et pour cause, s’il connaissait la vérité, il serait le premier à la livrer au Lord où même à la tuer de ses propres mains pour avoir osé se foutre de sa gueule. Alors autant vous dire que les confessions sur l’oreiller avec eux il fallait vite oublier. Alterman était tellement paumée et submergée par un trop plein d’émotions contradictoires qu’elle commençait à raconter n’importe quoi, des phrases qui n’avaient aucun sens, qui voulaient à la fois tout dire et ne rien dire. Aucun des deux n’osaient prononcer les mots tabous, comme si celui qui s’y tenterait sera châtié de la pire des façons, comme ci admettre les choses allaient les changer en être faibles, dégoulinant de bon sentiment, comme ci prononcer ces mots allaient les mettre en position de faiblesse par rapport à l’autre. Aucun des deux n’arrivait à lâcher le morceau. Ils étaient vraiment mal barré, chacun ayant la capacité émotionnelle d’un four à micro-onde ça risquait de durer longtemps pour finalement pas grand-chose.

La jeune femme regarda un point au loin dehors comme ci le toit de la boutique d’en face était la chose la plus passionnante qu’elle n’a jamais vu. Elle était crispée même si elle tentait de laisser paraître le contraire. Ça allait beaucoup trop loin, beaucoup trop vite et ça l’a terrorisait. Ça allait être quoi l’étape suivante ? Un mariage ? Un gosse ? April préférait crever plutôt que subir ces conneries. Elle ne voulait pas se poser, elle n’en était pas capable. Se poser avec quelqu’un implique forcément de la confiance et de la sincérité, deux choses qu’elle ne pouvait accorder à personne, pas même ses amis, pour le peu qu’elle en avait. April refusait de regarder Clint qui semble-t-il était autant blasé par la situation qu’elle. « Je sais que je suis pas le mec parfait, ça tu le sais aussi depuis longtemps. Tu savais bien que je n’étais pas un mec romantique, que j’étais rien de tout ça, et je suis sûr que c’est pour ça qu’on s’est entendu. Parce que t’es pas mieux Alterman » La concernée tourna finalement la tête vers le mangemort, interpellée par ses propos. Elle venait seulement de capter qu’elle venait de dresser un portrait de lui très peu flatteur, elle s’en était même pas rendue compte. A vrai dire elle avait surtout pensé à haute voix mais visiblement Clint n’avait pas apprécié. C’était aussi pour ça qu’ils ne pouvaient pas former un couple, ils étaient tout les deux trop impulsifs, souvent blessant dans leurs propos, ils se fichaient de faire du mal ou non aux personnes en face. « T’es aussi affective qu’un scroutt en colère, tu parles jamais de toi, tu dresses des murs tout autour de ta vie, niveau sadisme t’es pire que moi, tes élèves doivent pas rigoler tous les jours donc sur ce plan là je trouve qu’on a pas mal de points communs si tu veux mon avis. » Malgré ce tableau d’elle peu glorieux, April ne put s’empêcher s’esquisser un sourire amusé avant de tourner la tête de nouveau vers la fenêtre pour ne pas qu’il pense qu’elle se fout en prime de sa tronche. Finalement il l’avait pas trop mal cerné, mais il ne voyait que le côté émergé de l’iceberg malheureusement, la partie en surface, celle qu’elle accepte de montrer à son entourage, l’image qu’elle donne volontairement et que tout le monde connaît, hors si Clint et elle étaient vraiment destiné à être ensemble, il devrait connaître l’autre partie et pas sûr qu’il l’apprécie autant que l’image qu’elle lui reflète présentement. Mais quelque chose lui disait que c’était pareil de son côté, que Clint aussi lui montrait seulement ce qu’il souhaitait lui montrer, en fait ils étaient deux inconnus baisant ensemble alors pourquoi faire tout ce bruit pour rien, pourquoi les choses ne pouvaient-elle pas rester telle quelle. Ils se voyaient, couchaient ensemble, parlaient un peu, plaisantaient et basta. Aucun compte à rendre, pas d’attache, aucune contrainte, les choses étaient tellement simples. Mais non, c’était beaucoup trop beau ça, il avait fallut que la vie vienne mettre son putain de grain de sel à l’équation et les emmerde avec enfoiré de copain le sentiment. Fait chier. Vraiment. « Tu veux pas entendre tout ça ? Mais qui vient de débarquer comme une furie dans la chambre ? Sois un tant soit peu honnête avec toi, parce que là tout ça mène à rien. ». April ne rajouta donc rien, lui accordant au moins ça même si se faire dépeindre de cette manière est extrêmement peu flatteur, surtout pour une femme. Croisant les bras sur sa poitrine, la jeune femme continua de regarder dehors, serrant un peu la mâchoire. C’est vrai qu’elle venait de se griller comme une débutante là, d’ordinaire elle qui ne montre jamais à personne ce qu’elle ressent, il avait fallut qu’elle clenche pile devant la personne qui ne devait rien savoir, qu’elle devait garder à distance. Elle méritait plus que des claques là et surtout elle avait besoin de s’éloigner, de faire le point. Clint devenait toxique pour elle, il l’a changeait et elle n’aimait pas ça. « J’en ai marre de tout ça. » Un peu surprise, April tourna finalement la tête pour voir Clint aussi blasé qu’elle, se prenant la tête entre les mains. C’était la première fois depuis qu’elle avait déboulé ici qu’elle le voyait enfin exprimer ce qu’il ressentait vraiment. Il avait l’air fatigué, bon ça c’était surement en rapport avec sa cuite et sa nuit de baise, mais il semblait aussi perdu qu’elle. Ils étaient tellement habitués à ne pas parler, à seulement s’envoyer en l’air pour éviter d’affronter les choses que maintenant cette discussion était pour eux une montagne à gravir. Chaque mot, chaque geste, ça leur demandait un effort considérable autant physique que mental tout simplement parce qu’ils repoussaient le moment où ça allait péter. Où des mots qui n’avaient pas lieu d’être allaient sortir et les envelopper de panique, ils repoussaient le moment où ils seraient obligés d’admettre que oui, ils s’étaient brûlé les ailes en voulant jouer au plus fort face à la nature humaine.

« Si on a cette discussion c’est parce que les règles ont changé. Je sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça, sinon on ne serait pas là à tout faire exploser. » A croire qu’ils étaient connectés ! April continua de regarder Clint, prenant plutôt bien la petite pique. En effet la chambre ressemblait plus à un champ de bataille maintenant à cause d’elle mais bon, il ne pouvait pas la blâmer d’avoir laissé évacuer sa frustration, si lui ne fichait qu’elle fréquente d’autres hommes, elle ne supportait étrangement pas qu’il touche une autre femme comme il l’a touche elle, rien que de l’imaginer avec cette brune elle avait envie de finir de casser les meubles et pourquoi pas Clint lui-même. Rien que sentir le parfum de l’autre elle était agacée, c’est limite si elle n’évitait pas de trop respirer pour ne pas s’énerver. La jeune femme regarda chaque mouvement de Clint, le regardant contourner le lit et venir près d’elle. Décidément il n’avait pas peur de se prendre des coups, pourtant on ne dit jamais deux sans trois et ça faisait déjà deux fois qu’elle le repoussait. Quelque part elle trouvait ça touchant, comme s’il refusait de lâcher le morceau et voulait absolument à un moment ou un autre parvenir à la toucher. En même temps c’était à l’origine leur principal mode de communication, ils passaient leur temps à se toucher, s’embrasser et autre quand ils se voyaient, c’était automatique, presque un besoin. La preuve avec la scène dans les toilettes aux trois balais, même quand ils s’engueulaient ça finissait toujours comme ça, pourtant ce jour là elle lui avait quand même ouvertement renversé son verre sur les genoux et devant son neveu en prime. Qu’est-ce qu’on fait ? On arrête de se voir ? Perso je n’en ai pas envie. On fait comme si de rien était alors qu’on sait que le deal de départ peut plus marcher ? On se doit rien je suis ok, mais vu ta réaction, j’ai comme l’impression que ça va pas marcher si on continue à penser comme ça. ». April grimaça aux dernières paroles de Clint. Elle détestait qu’il lui rappelle à quel point sa réaction avait été démesurée vu qu’ils n’étaient pas ensemble et donc qu’ils n’avaient aucun devoir de rester fidèle à l’autre. En revanche elle nota que lui aussi ne voulait pas cesser de la voir ce qui quelque part l’a rassura autant que ça l’effraya. D’un côté elle aurait préféré qu’il l’a jette, qu’il l’envoie chier en lui disant qu’elle était barge et qu’il ne voulait plus jamais l’a voir, au moins les choses auraient été claires nettes et précises même si son amour propre en aurait surement prit un sacré coup mais là, c’était encore pire. Elle avait autant envie de fuir que de l’embrasser. En plus leur proximité mettait son self contrôle à rude épreuve, elle avait juste à tendre le bras pour le toucher. Un nouveau silence s’installa tandis qu’ils se dévoraient des yeux mutuellement, et le fait qu’ils pensent aux mêmes choses sans même le savoir rendait presque la chose risible. Ils se testaient, savoir qui feraient le premier pas, qui parlerait vraiment en premier, qui lâcherait la bombe et les conséquences qui en découlerait. Ils étaient tout les deux en équilibre, attendant un signe de l’autre pour soit se rétracter soit assumer, mais aucun des deux n’avaient le courage et les tripes de le faire. Muée par un tout autre besoin, April amorça un mouvement vers Clint mais il parut penser la même chose et l’a prit de court, comblant enfin l’espace infime qui les séparait. Même comme ça, sans vraiment se toucher ou plutôt se caresser, leurs chaleurs, leurs présences respectives leur faisaient du bien et c’est ce qui rendait les choses si difficiles. Ils étaient devenus presque dépendants l’un de l’autre hors ils ne pouvaient pas se le permettre. April ferma les yeux au contact du front de Clint sur le sien. Elle ne bougea pas d’un millimètre, laissant ses bras le long de son corps, profitant simplement de la chaleur qu’il dégageait, de leur proximité, de son souffle qui se mêlait au sien lui rappelant des moments passés avec lui dans cette même chambre. Même son odeur en cet instant lui faisait du bien, elle était habituée à sentir sur lui la clope et l’alcool, c’est ce qui faisait son charme. Et étrangement, la seule odeur qui l’a dérangeait et qui pourtant dans la logique humaine devrait être celle qu’elle apprécie le plus, c’était celle du parfum de la femme. C’était comme ci son odeur avait imprégné chaque pores de peau du mangemort, le marquant d’une certaine façon, lui rappelant douloureusement que cette nuit, ce n’était pas son prénom que Clint avait murmuré dans ces draps mais bien le prénom d’une autre femme. A cette pensée, le ventre d’April se serra et elle rouvrit lentement les yeux en sentant O’Toole se détacher un peu, plongeant son regard dans le sien. Quand elle le vit se pencher vers ses lèvres, automatiquement elle avança la tête mais il se recula en ayant à peine frôlé sa bouche, comme si elle l’avait brûlé. Mais elle ne s’en offusqua pas, comprenant que cette fois ci il ne voulait pas esquiver la conversation avec des besoins aussi primaire, c’était beaucoup trop facile et ça durait depuis beaucoup trop longtemps. Qu’ils le veuillent ou non, ils allaient devoir parler. « Il faut que je comprenne ce que tu veux Alterman, il faut que tu me dises ». Son regard toujours plongé dans le sien, April savoura le souffle chaud du blond qui balaya son visage, c’est à peine si elle devait bouger pour pouvoir enfin l’embrasser mais elle ne le fit pas, complètement pétrifiée par les paroles qu’il venait de prononcer. Il n’était pas sérieux, si ? Il attendait sérieusement que ce soit elle qui prenne cette décision ? Que ce soit elle qui donne l’impulsion et face tout péter ? Ce n’était pas suffisant ce qu’elle venait de faire, de dire, elle en avait lâché plusieurs des bombes pourtant, et plus qu’explicite sans même le vouloir, mais non apparemment ce n’était pas suffisant. En même temps si Clint était aussi doué et expérimenté qu’April dans le domaine de l’amour, c’est clair qu’elle avait du parler chinois pour lui. Mais là c’était beaucoup trop pour elle, elle ne pouvait juste pas assumer ça, déjà que prendre une décision pour elle c’était énorme mais en prime pour eux deux ! Parce que là c’était clairement ce qu’il lui demandait. Et puis comment voulait-il qu’elle lui explique clairement ce qu’elle voulait alors qu’elle ne le savait pas elle-même ! Non bon aller Pripril on respire un bon coup et on y va petit pas par petit pas. C’est exactement comme ça qu’elle se sentait en cet instant, comme une enfant à qui on prend la main pour lui apprendre à marcher, je vous laisse donc imaginer dans quel état émotionnel elle se trouve en se moment, une huitre aurait surement plus de répondant qu’elle en cet instant. D’ailleurs la brune se rendit compte de son moment de bugue à la question de Clint, n’ayant pas bougé, ayant même presque oublié de respirer. Son souffle s’accéléra d’un coup et elle se demanda pendant une fraction de seconde si elle ne faisait pas une crise de panique, ça serait le pompon quand même et particulièrement pathétique. Mais non, elle avait juste peur, non pardon, elle était terrorisée, littéralement.

« T’as pas le droit de me demander ça. » Fut les seules paroles qu’elle parvint à sortir sur le moment, le regardant presque comme une gamine qui accuse son copain de lui avoir volé sa sucette. Là en l’occurrence elle l’accusait de lui demander l’impossible, de lui demander une chose à laquelle elle l’avait aucun réponse et qu’on s’entende là-dessus, d’ordinaire April était le genre de personne à avoir réponse à tout, mais là…une tombe. Tiens une tombe, ce n’était pas une mauvaise idée ça, April avait bien envie d’aller s’enterrer quelque part. La jeune femme se détacha un peu du mangemort sans pour autant être violente cette fois ci, simplement elle avait besoin d’espace. Elle continua de fixer Clint comme s’il venait de la gifler et recula de plusieurs pas. Elle voulait partir d’ici. Si lui assumait d’avoir cette conversation, ce n’était pas son cas. Elle avait envie de partir en se bouchant les oreilles pour ne plus rien entendre, elle ne voulait pas affronter le après de cette conversation, le après de ce qu’elle allait déclencher si elle parlait trop et le regrettait ensuite. Mais on ne revient pas sur des mots malheureusement, une fois qu’ils sont sortis, c’est comme un cancer qui reste à vie. « Je… » Complètement paniqué, Alterman rendait complètement les armes. Elle n’essayait même pas de cacher à quel point elle flippait, ça lui demandait trop d’efforts et là en ce moment ses forces elle les utilisait à ne pas partir en courant comme une lâche, c’était déjà ça. Mais pour la première fois, Clint pouvait voir clairement la jeune femme perdre pied. Et autant vous dire que c’était de l’inédit, même pour elle. Les vagues de panique qui l’a submergèrent jamais elle n’aurait pu les prévoir, c’était même à se demander si elle serait autant paniqué en se retrouvant face à Voldemort après qu’il a découvert son identité. A force de reculer, April cogna ses genoux contre la table de chevet à côté du lit et elle faillit perdre l’équilibre ce qui pendant une fraction de seconde lui fit penser à autre chose. Elle profita de ce court répit pour se reprendre. Après tout, elle risquait quoi ? Soit ils restaient ensemble et continuaient leur pseudo relation avec quelques petites modifications, soit ils arrêtaient tout et continuaient leurs vies sans l’autre. La brune ferma un instant les yeux en inspirant un bon coup avant de les rouvrir pour les planter dans ceux de Clint. « D’accord, de toute façon on a plus le choix alors autant faire ça vite sinon ça sortira jamais. » La belle arrêta de parler un moment, essayant de mettre de l’ordre dans ce qu’elle allait dire, pour au moins ne pas tout déballer d’un coup sans que ça ai du sens. Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’il allait sortir de sa cage thoracique pour atterrir au pied du mangemort, au moins comme ça il lui sera aisé de le piétiner au sens propre du terme. « Je t’aime bien Clint. Je ne sais pas pourquoi, mais je t’aime bien. J’aime passer du temps avec toi, j’aime coucher avec toi, parler avec toi, enfin parler est un bien grand mot mais passons. J’aime déconner avec toi. Les moments passés avec toi me permettre de décompresser, de prendre du recul et je pense que c’est pour une raison assez simple, parce que je sais qu’avec toi je n’ai pas de compte à rendre, je sais que tu ne me demanderas pas de changer parce que tu t’en fou, tu te fiches de savoir qui je suis, tu profites simplement du moment présent, et même si je sais que mon passé pique parfois ta curiosité, tu respectes le fait que je ne veuilles pas parler de moi. » Au final même en essayant de mettre de l’ordre dans ses pensées, April se rendait compte que ce qu’elle disait n’avait aucun sens, elle venait de lui dire que d’un côté elle l’aimait bien mais que d’un autre côté ça s’arrêtait là. En même temps on parlait d’April Alterman hein, celle la même qui avait massacré sa famille juste pour se couvrir et qui peut tuer et torturer des amis et des collègues sans même serrer les dents alors bon. Après avoir marqué une courte pause, la jeune femme inspira et reprit son monologue qui n’avait aucun sens apparent. « Après tu me dirais, je peux trouver ça chez n’importe quel homme non ? Un plan cul régulier qui ne parle pas et ne pause pas de question, ça se trouve partout…pourtant je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs tout comme je ne veux pas quitter cette chambre sans avoir mit les choses à plat même si... » Alterman se racla la gorge ayant du mal à sortir les mots. « Ça me fait peur. ». Elle détourna un instant le regard refusant d’admettre qu’elle venait de montrer une marque de faiblesse extrême mais tant pis, elle n’était plus à ça près. Sa fierté était déjà tellement basse qu’elle ne savait pas comment la tirer d’avantage vers le bas. Finalement April se rapprocha à son tour du mangemort, d’un pas plus assuré qu’elle ne voulait le faire croire. Arrivée à sa hauteur, elle se replaça comme quelques minutes plutôt, son corps presque collé au sien et pourtant sans vraiment le toucher. « Tu veux savoir ce que je veux ? Je ne veux plus jamais revivre ça, débarquer ici ou ailleurs et découvrir que tu t’es tapé une autre femme…je ne veux plus jamais sentir le parfum d’une autre sur toi comme maintenant parce que je t’assure que là mon self contrôle est mit à rude épreuve chaque fois que je respire cette odeur de vanille dégueulasse et crois moi si ça se renouvelait je serais capable de l’écorcher vif. Je pense qu’on peut appeler ça l’exclusivité. Je veux l’exclusivité avec toi Clint, voilà ce que je veux. Ça peut paraître présomptueux, mais c’est ça ou rien. Je ne supporterai pas une nouvelle fois de revivre tout ça. Je ne te demande pas de te mettre en couple avec moi ou autre, en fait je n’y connais rien à ces conneries mais je ne veux plus que tu ailles voir ailleurs c’est tout… » Comme pour appuyer ses paroles, elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds et à son tour alla frôler les lèvres du mangemort sauf que elle ne recula pas et qu’elle finit par capturer ses lèvres entre les siennes en soupirant, l’embrassant presque avec douceur ce qui n’avait jamais été vraiment dans leurs habitudes. Elle profita du moment et glissa même la pointe de sa langue sur sa lèvre inférieure avant de le relâcher lentement, murmurant contre ses lèvres. « C’est à prendre ou à laisser. » BOUM. April avait encore du mal à réaliser les mots qui venaient de sortir de sa bouche, et pourtant les avoir dit, ça lui faisait du bien, elle se sentait soulagé, au moins maintenant le balle était dans le camp de Clint. Elle était fière d’elle d’être parvenu à surmonter un truc qui lui paraissait si horrible même si en réalité le plus dur arrivait. La jeune femme resta contre Clint, son regard fiché dans le sien attendant de voir sa réaction, attendant de voir si elle devait rester ou partir.

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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyMer 5 Déc - 11:57


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


La vie c’est pourri. La vie c’est compliqué, les gens sont compliqués, on s’acharne à essayer de se fondre dans un monde qui, de toute évidence, est fait pour péter à un moment ou à un autre. On s’acharne à apprendre à marcher pour mieux se faire bousculer, on apprend à parler pour mieux se taire, en somme tout ce qu’on nous apprend quand on démarre dans la vie se retourne à un moment donné contre nous. Tout le monde dit qu’il faut aller vers les autres, que l’union fait la force, que rester seul ce n’est pas bon, mais au fond pourquoi ne pas compter que sur soi ? Les autres finissent toujours par nous blesser, par nous compliquer l’existence qui est pourtant déjà assez complexe comme ça. Alors pourquoi s’acharner à faire semblant que l’on se soucie des autres alors qu’au fond on se moque totalement du bonheur de son voisin ? Si la vie de l’autre est plus pourrie que la sienne, on est plus content que compatissant, la compassion n’est qu’un masque d’hypocrisie que certaines personnes enfilent pour ne pas paraitre méchant. Mais l’homme est méchant, l’homme est égoïste, alors pourquoi lutter contre sa propre nature si ce n’est pour faire bonne figure ? Clint avait compris ça depuis longtemps, c’est pour ça qu’il n’avait presque aucuns amis, qu’il se fichait bien du quand dira-t-on, qu’il ne voulait pas s’accrocher à des personnes qui allaient le décevoir. Il préférait de loin rester seul avec ses pensées, même si elles étaient pires que l’enfer, l’obsédant à chaque seconde. Mais c’était toujours mieux de se pourrir la vie, de ne s’en prendre qu’à soi-même, plutôt que de laisser le loisir aux autres d’écraser pas à pas tout ce qu’on l’on a construit. Pourtant, cette philosophie se craquelait lentement mais sûrement depuis qu’April avait fait irruption dans cette chambre qui était plutôt sordide maintenant qu’il y pensait. Une chambre au-dessus d’un bar, de toute façon ça ne peut pas être digne d’un quatre étoiles. Là n’était pas la question cependant, il valait mieux se concentrer sur les mots plutôt que sur le décor, parce que là il ne servait à rien. Ils auraient été dans un autre endroit, la tension aurait été la même, la peur aurait été aussi collante qu’elle ne l’était en ce moment. Comment avait-il pût se leurrer à ce point-là ? Comment avait-il pût sombrer comme tous les autres dans les affres des relations humaines ? Lui qui pensait ne pas boire de cette eau-là, il s’était vraiment gouré. Quelle connerie que ces soi-disant sentiments, comme un poison qui s’empara sournoisement de chaque veine de votre corps pour mieux vous tuer lorsqu’il arrive à votre cœur. Le pire c’est qu’ils s’immiscent discrètement, vous n’avez même pas le temps d’y penser que vous êtes déjà sous leur emprise, et ensuite bonne chance pour vous en défaire sans en souffrir comme un martyr. Ils avaient cru qu’ils étaient différents, April et lui, qu’ils pouvaient lutter contre ce qui fait tout être humain. Comme s’ils étaient supérieurs, comme s’ils pouvaient lutter contre ça. Certes ils n’étaient pas mielleux, ils étaient sans doute moins susceptibles de se laisser avoir par ces conneries que d’autres personnes, mais ils n’y échappaient pas. Cette idée le révoltait, le dégoûtait même. Tout ce qu’il avait toujours cru être semblait n’être un énorme mensonge, une vie de mirage qui se dévoilait sous son vrai jour au moment où il s’y attendait le moins. Ça allait être quoi la prochaine étape ? Il allait arrêter de boire, rejoindre l’Ordre, fonder une famille ? La bonne blague, ce n’était pas une idée pensable. Ce tableau ressemblait plus à un affreux cauchemar qu’à un beau rêve aux yeux du Mangemort. Il ne voulait pas manger de ce pain, il ne voulait pas rentrer dans le moule et être comme les autres, pour la simple et bonne raison qu’il n’était pas l’un de ces moutons qui acceptaient sans ciller ce que la vie leur offre. Lui il préférait se détruire à petits feux, se plonger dans les vices, dans le meurtre et dans l’horreur. C’était un choix comme un autre, il avait dévoué sa vie au sang plutôt qu’à l’amour, et ce choix lui semblait si évident qu’il n’y avait aucune question à se poser. Renier ce qu’il avait construit ces vingt dernières années n’était pas envisageable, c’était sa vie, c’était son œuvre, bonne ou mauvaise. Mais voilà qu’elle débarquait comme une furie et qu’elle le faisait douter sur la nature de leurs relations. Voilà qu’elle débarquait et qu’elle faisait voler en éclat ce qui était le plus simple. Et lui, il était entré dans son jeu, il s’était fait avoir comme un bleu. En temps normal il se serait barré depuis longtemps et en ce moment-là il serait en train de siroter une boisson pour se détendre et se féliciter d’avoir réussi à avoir géré la situation d’une main de maître. Mais pas là. Pourquoi agissait-il comme ça ? Comme s’il avait une quelconque once de sympathie envers les autres ? Il n’aimait pas les gens, il en avait trop souffert, il avait compris depuis longtemps qu’il ne devait et ne pouvait pas accorder sa confiance à n’importe qui, sans quoi il allait le regretter assez rapidement. Alors pourquoi aujourd’hui et pourquoi maintenant ? En soit, April n’avait rien d’exceptionnel. Elle était comme toutes les autres, avec en plus un sérieux grain, parce que pour avoir buté sa famille faut quand même être assez déséquilibrée. D’accord elle était belle, mais les belles femmes ce n’est pas ce qui manquait. Alors pourquoi elle ? Ils étaient tous les deux complètement tarés, totalement asociaux, cela aurait dû être si simple. Ils auraient mieux fait de continuer sur leur lancé, de ne pas s’attacher, de n’utiliser les autres que pour leur propre intérêt. Mais non. Sérieusement, la vie était un véritable bordel, une succession de trucs merdiques qui ne s’arrête jamais.

Clint continuait à observer la jeune femme, la distance les séparant ne le gênant pas le moins du monde. C’était même plus rassurant, comme si ils étaient programmés pour ne pas être trop éloignés à chaque fois qu’ils se voyaient. En pensant à cela, il se disait qu’en apparence leur relation était presque bestiale, chimique. Comme si leurs corps s’attiraient comme deux aimants, mais que leurs deux esprits étaient bien indépendants de toute cette histoire. Ils ne savaient rien l’un de l’autre. Clint n’avait jamais abordé son enfance auprès d’April, cette enfance qui avait tout fait basculer. Elle n’avait pas été une exception, il avait agi avec elle comme avec tous les autres, devenant aussi muet qu’une tombe dès que l’on abordait un peu trop les sujets qui le touchaient directement. Et elle avait fait la même chose de son côté. Il ne connaissait toujours pas les raisons qui l’avaient poussé à tuer ses parents, et même des trucs sans intérêt, comme là où elle était née ou même son ancienne maison à Poudlard. C’était tout bête comme anecdotes, mais cela montrait bien qu’entre eux il n’avait jamais été question de confidences, de quelque nature qu’elles soient. C’était comme ça que ça se passait, deux corps s’attirant et se séparant le travail terminé. Pas de mots pour venir tout compliquer, pas de paroles encombrantes, seulement des gestes, des baisers, des caresses. Physique. C’était le mot qui résumait le plus leur relation, le mot qui simplifiait toutes les choses. Mais les mots avaient décidé de venir jouer un rôle, étant sans aucun doute jaloux, ne voulant pas perdre leur part du gâteau. Et voilà ce que cela donnait : deux asociaux n’ayant sans doute jamais eu une telle conversation avec qui que ce soit de toute leur existence, ne sachant pas comment aborder la chose, ne sachant pas quoi dire, quoi penser. C’était pathétique. Oui, pathétique était le bon mot pour résumer la scène actuelle. « T’as pas le droit de me demander ça. » Les mots de la jeune brune réveillèrent Clint de sa torpeur. Il la vit se reculer une nouvelle fois, agrandissant la distance entre eux, brisant leur proximité. Le Mangemort ne fit rien pour la retenir, il s’appuya simplement plus fortement sur le mur, complètement exténué. Il était fatigué, fatigué de voir que cette conversation traînait en longueur, fatigué de voir à quel point il en était rendu, fatigué de tout. Il voulait seulement dormir, longtemps, et tout oublier. Comme si la vie était aussi simple. Fixant toujours la professeur qui continuait de reculer, les jambes limite tremblantes, il la vit se stopper à cause de la table de nuit qui l’empêchait de s’éloigner davantage. La jeune femme chancela avant de retrouver son équilibre naturel, et elle prononça un je qui se perdit dans l’air, ne trouvant aucun mot pour le compléter. Ils perdaient leurs mots, c’était tellement puéril comme comportement. Bordel, ils étaient April et Clint, ils trouvaient toujours un truc con à se dire, toujours une pique à s’envoyer. C’était comme ça que ça c’était toujours passé, alors pourquoi changer de façon de faire juste maintenant ? Décidément, tout cela se compliquait à mesure que la conversation avançait. Comme s'ils avaient pénétré un labyrinthe dont ils ne voyaient pas le bout, l’obscurité les enlaçant dans ses ténèbres. Soupirant de nouveau, le Mangemort ne dit rien. Elle non plus n’avait pas envie d’en parler, et c’est vrai qu’il n’avait pas le droit de lui demander une chose pareille. Pourquoi se dédouaner ? Peut-être parce qu’il se sentait moins responsable de la situation qu’elle. Après tout, ce n’était pas lui qui venait de faire une scène en débarquant dans la chambre, ce n’était pas lui qui avait tout déclenché. Alors c’était à elle de faire son choix, lui avait dit tout ce qu’il avait à dire, c’était à présent à elle de faire son choix, aussi compliqué soit-il.

« D’accord, de toute façon on a plus le choix alors autant faire ça vite sinon ça sortira jamais. » Oula, alors ça c’était pas bon, mais alors pas bon du tout. Elle venait de faire comprendre en une phrase que tout allait exploser, que tout allait être dit. Et ça c’était pas cool, Clint n’était pas préparé mentalement à tout se prendre dans la tronche, il n’était pas prêt à tout encaisser maintenant. D’abord il avait besoin d’un verre, voire de deux ou trois. Puis il avait besoin de … de pleins de trucs, il ne pouvait pas entendre ça maintenant, il avait limite envie de se boucher les oreilles et de chanter à tue-tête juste pour échapper aux mots qui allaient suivre. Bon, il n’allait pas le faire parce que là ça marquerait vraiment le début de la fin pour sa santé mentale, mais l’envie était assez insistante. Sortir maintenant de la chambre c’était plus possible ? Dommage, parce que la porte semblait lui tendre les bras et l’appeler, lui disant de passer de l’autre côté pour que tous ses soucis soient enfin envolés. Bon, si les portes commençaient à lui parler, c’est qu’il avait un peu trop abusé sur la boisson ces derniers jours, là c’était grave. Inspirant fortement, comme s’il se préparait à un combat sanguinaire contre un troll des cavernes, Clint ferma les yeux. Il sentit son cœur se mettre à battre plus rapidement que la normale, et il commençait à avoir chaud. Il faisait chaud non ? Non peut-être pas vu le vent glacial qui pénétrait dans la pièce à travers la fenêtre brisée. Bon c’était donc lui qui n’allait pas bien. Et s’il tombait dans les pommes ? Ce serait simple non ? Et pas réellement de sa faute. Trop bonne idée. Maintenant fallait réussir à tomber dans les pommes. Ce n’est pas si facile qu’on pourrait le croire parce que là il n’y arrivait pas. C’était peut-être mieux comme ça, bonjour la blessure à l’ego s’il tombait par terre juste à cause d’une conversation avec une femme. Bravo la fierté masculine. Rouvrant les yeux, Clint attendit les mots d’April comme un condamné à mort attend que la guillotine lui tombe sur le cou. Sympa la métaphore, un peu comme s’il allait crever à cause de quelques malheureux mots. Trop belle mort, sérieux, très classe, très brave, faudrait qu’il en parle à Taylor, elle pourrait s’en servir pour buter deux trois élèves discrètement. Il divaguait complètement là, fallait se calmer et se concentrer, reprendre le contrôle de lui-même. Heureusement pour lui, sa façade était toujours aussi impénétrable, contrairement à April qui avait laissé ses émotions prendre le dessus. C’était la première fois qu’il la voyait aussi désemparé, aussi fragile. Lui au contraire luttait pour garder ce calme apparent, histoire de donner le change, histoire de ne pas complètement oublier qui il était. Il devait passer pour un gros connard mais tant pis ; ce n’était pas le pire dans cette histoire. « Je t’aime bien Clint. Je ne sais pas pourquoi, mais je t’aime bien. » Si ça commençait comme ça, c’est que ce n’était pas bon signe. La suite restait dans le même registre, elle lui faisait un portrait parfait de leur relation. Bon déjà elle ne le laissait pas tomber comme un mouchoir usagé, c’était déjà un bon point pour sa fierté personnelle, et puis ça lui faisait plutôt plaisir d’entendre ces mots sortir de la bouche de la jeune femme. Mais cela ne réglait rien du tout, ils en étaient toujours au même point mort, comme s’ils ramaient pour réussir à avancer ne serait-ce que d’un centimètre. Quels cas ces deux-là, ils en devenaient désespérants. Alterman marque une légère pause que Clint n’interrompit pas en prenant la parole, puis elle reprit lentement. « Après tu me dirais, je peux trouver ça chez n’importe quel homme non ? Un plan cul régulier qui ne parle pas et ne pose pas de question, ça se trouve partout…pourtant je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs tout comme je ne veux pas quitter cette chambre sans avoir mit les choses à plat même si... » Ouais enfin un plan cul, pas n’importe lequel quand même. C’était de la qualité, pas n’importe quoi, fallait pas déconner non plus. Et un plan cul qui ne parle pas ce n’est pas si facile à trouver que ça, parce que franchement Clint était un peu exceptionnel. Bon ok, les chevilles allaient bien, merci. Clint préféra s’arrêter sur la seconde partie du monologue de la jeune femme. Elle venait d’amorcer ce qui allait être fatal. Elle venait d’avouer à moitié qu’elle s’était attachée, qu’elle avait pris part au jeu vicieux de la vie. C’était la merde totale. Se décollant du mur, l’irlandais se passa la main dans les cheveux et fit un pas en avant pour se mettre juste devant la fenêtre, se prenant le vent en pleine figure. Le froid le fit frissonner légèrement mais cela lui faisait plus de bien que de mal. Il avait besoin de respirer de l’air frais, de sentir la bourrasque lui caresser le visage. « Ça me fait peur. » Si ça pouvait la rassurer, elle n’était pas la seule à avoir peur. Lui aussi il avait peur, peur de tout ce que cela signifiait, engendrait. Il ne connaissait pas ça, il s’aventurait dans un terrain qu’il ne comprenait pas du tout, et ce n’était pas rassurant du tout. Il fut surprit de voir qu’April revenait vers lui, d’un pas assuré, plus qu’il ne l’aurait pensé. Elle revint se mettre juste en face de lui, à la même distance que quelques minutes plus tôt. Il pouvait de nouveau sentir son souffle chaud se mêler au froid du vent qui s’engouffrait par le trou dans la fenêtre. « Je pense qu’on peut appeler ça l’exclusivité. Je veux l’exclusivité avec toi Clint, voilà ce que je veux. » Super, comme s’il était pas déjà assez flippé comme ça, voilà qu’elle sortait LE mot qui faisait fuir tout homme normalement constitué. Bon, peut-être que Clint n’était pas si normal que ça, mais quoiqu’il en soit, ce mot lui faisait peur. Exclusivité. Déjà ça sonnait mal, c’était un mot compliqué, le genre de mot qu’on n’a pas envie de sortir à tout bout de champ. Et en plus y a un x dedans, et les x c’est vicieux comme lettre. C’est comme une croix, et la croix c’est un symbole pas top. Enfin vous en pensez ce que vous voulez, mais vous faire clouer sur une croix c’est pas tip-top. Enfin bref, tout ça pour dire qu’il n’aimait pas ce mot et qu’il n’aimait pas qu’il sorte de la bouche d’April. Elle aurait pût dire qu’elle voulait que tout s’arrête, elle aurait pût dire qu’il pouvait se taper qui il voulait mais qu’elle aussi en aurait le droit. Enfin bref, elle aurait tout pût lui sortir mais non, elle avait décidé de lui demander de les lier, de les enchainer l’un à l’autre. Comme s’ils ne pouvaient plus faire un pas sans l’autre. C’était trop nouveau comme concept pour Clint, il ne savait tellement pas comment aborder la chose qu’il était perdu comme un enfant sans sa mère. Ses pensées furent coupées par la pression qu’il ressentit au niveau des lèvres. April venait de sceller leurs deux bouches ensemble, comme pour illustrer l’idée qu’elle venait d’émettre. Le contact avec la bouche d’April rassura le Mangemort. Il retrouvait enfin ses repères dans cet océan de nouveauté. Sa bouche reçut le message cinq sur cinq puisqu’elle répondit au baiser de la jeune brune comme si c’était un automatisme. Leurs deux bouches se domptèrent comme elles avaient si bien l’habitude de le faire, comme si elles reprenaient leurs droits l’une sur l’autre. Puis April coupa court au baiser, ajoutant « C’est à prendre ou à laisser. » Ou comment couper toute envie quelle quel soit, en dix leçons par April Alterman, disponible chez tous les libraires. Elle avait le chic pour tout faire capoter, c’était peut-être un don. Au moment où il se sentait de nouveau lucide, voilà qu’elle en rajoutait une couche pour lui faire davantage peur. Et en plus elle lui envoyait un ultimatum. Lui foutre sa baguette sous la gorge aurait été la même chose aux yeux d’O’Toole.

C’était à lui de prendre la parole, il le sentait bien. Il sentait qu’April voulait savoir, il sentait qu’elle attendait comme lui avait redouté ses paroles quelques minutes plus tôt. Bon, que pouvait-il dire, que voulait-il dire ? Il ne savait même pas lui-même, il était en train de nager dans le noir, comme aveuglé. Levant la main pour remettre une mèche de cheveux de la jeune femme derrière son oreille, dans un geste plus doux qu’il ne pensait, il laissa glisser ses doigts le long de la joue de la brune avant de faire retomber sa main le long de son bras. Il était face à un dilemme cornélien. Non pas que l’idée de ne coucher qu’avec April était insupportable, il pouvait très bien se passer de sauter n’importe quelle fille croisé dans un bar. Mais c’était ce que tout cela impliquait qui lui faisait peur, l’idée qu’ils soient liés par un contrat invisible. D’un autre côté, se séparer d’elle, de faire comme si tout cela n’avait jamais existé, il ne pouvait pas non plus. Pourquoi ne pas sauter par la fenêtre ? Avec un peu de chance il s’en sortirait vivant mais aurait tout oublié de qui il était, amnésique. Et si ça ne marchait pas il pourrait toujours faire semblant. Les hommes sont vraiment des lâches, fuyant tout ce qui ressemblait à une relation sérieuse. « Je sais plus où j’en suis » furent les seuls mots qui réussirent à se frayer un chemin à travers sa bouche. Ce n’était pas vraiment la meilleure manière de démarrer une tirade, mais bon c’était toujours mieux que de ne rien dire comme une espèce de morue desséchée. Cette fois-ci, c’est lui qui se sépara de la jeune femme, faisant un seul pas en arrière, mais brisant tout de même leur proximité. Il avait limite envie de tout faire péter, de faire tomber les murs, de briser le plafond, d’éclater le lit, histoire que la chambre représente un peu mieux son état intérieur. Mais il ne le fit pas, pour ne pas passer pour un psychopathe encore plus. Se retournant contre le mur, il y donna un coup de poing, pas très fort, avant de poser son front contre la surface froide et de fermer les yeux, complètement las. Puis il releva la tête mais continua à fixer les pierres grises qui formaient le mur. « Tu te rend compte de ce que tout ça implique ? » dit-il, comme s’il s’adressait au mur. « Je veux dire, c’est pas le fait de ne pas coucher avec d’autres femmes qui me dérange, c’est toute cette histoire d’exclusivité. » Le Mangemort décolla son poing du mur et se retourna lentement vers la jeune femme, plongeant une nouvelle fois ses yeux dans les siens. Il ne trouvait pas les mots justes pour représenter à la perfection ce qu’il voulait exprimer, mais il se lança tout de même. « Je pensais qu’on allait pas se prendre la tête quand on a commencé à se voir. Je pensais que ça allait être simple. Je pensais pas que j’allais en arriver là, je pensais pas que j’allais m’attacher. » Les mots sortirent tous seuls et il n’eut même pas le temps de se les reprocher, préférant enchainer plutôt que de s’arrêter en si bon chemin. C’était trop tard pour faire machine arrière à présent, il devait assumer et il allait assumer, comme un grand. « Tout ça me fait peur. » parvint-il à prononcer avant de fermer les yeux pour se donner du courage et continuer. Il ressemblait à un pré-pubère ne sachant pas parler à une fille – quoiqu’il devait avoir l’expérience amoureuse d’un pré-pubère, je le conçois. « Cette idée que l’on soit la propriété de l’autre, que tout change. J’aime pas quand ça change, j’aime pas tout ça. » Il tournait autour du pot, il n’arrivait pas à dire le fond de sa pensée et ça lui donnait envie de se foutre une grosse baffe ou un gros coup de pied au cul, histoire de se réveiller un peu et de plonger dans le tas, une bonne fois pour toutes. Il fit un pas en avant, se retrouvant à sa place initiale. Plongeant son regard dans celui de la jeune brune, il posa une nouvelle fois sa main dans la chevelure brune d’April avant de reprendre. « Mais je vais dire oui. Pourquoi pas après tout ? Ce sera différent c’est sûr, mais au final on est des adultes, si on sent qu’on est pas fait pour ça on pourra toujours se barrer, tout arrêter. C’est aussi simple que ça. Mais on peut tenter, essayer pour voir ce que ça donne. »

Il faisait des concessions pour elle, il reniait son idée des relations pour elle, mais il gardait sa part de liberté en émettant l’hypothèse qu’ils étaient libres d’arrêter quand ils le voulaient. C’était un bon compromis à ses yeux, il sentait que c’était la meilleure chose à faire. Il ne pouvait pas trouver de meilleure solution à ce problème complexe, et c’était à elle d’accepter ou non. Lui n’irait jamais plus loin, mais il savait qu’April ne voulait pas non plus qu’ils deviennent un couple, ça ne marcherait jamais, ce serait trop compliqué. Trop différents et trop semblables, trop secrets pour qu’une idée de couple soit possible. Mais l’idée d’être un plan cul exclusif, ce n’était pas pareil, il n’y avait pas cette dimension sacrée du couple avec un grand C, ça n’impliquait pas les mêmes choses. Le Mangemort rapprocha le visage d’April après avoir passé sa main sur sa nuque, et il pencha son visage vers le sien. Tout comme elle, il scella leurs lèvres, mais ce n’était pas le même baiser. C’était un baiser étrange, à la fois fougueux et tendre, un baiser qui exprimait tout ce que Clint n’arrivait pas à dire avec des mots. Ce baiser résumait tout ce qu’il pensait et ce qu’il voulait faire comprendre à la jeune femme. La bouche du Mangemort reprit ses droits sur les lèvres de la jeune femme. Sa langue se fraya à son tour un passage jusqu’à celle de la jeune femme et les deux commencèrent à s’enlacer comme elles avaient l’habitude de le faire. Sentir les lèvres de la brune sur les siennes, l’embrasser, tout cela lui faisait comprendre qu’il n’y avait pas de raisons d’avoir peur, qu’au fond ça n’allait pas tant changer que cela. En fait c’était plus le fait que tout soit dit à voix haute qui l’avait effrayé, parce que au fond il avait toujours considéré April comme la seule personne avec qui il couchait. Pour preuve, il n’avait jamais couché avec d’autre fille depuis April jusqu’à celle de ce matin. Sans s’en rendre compte il avait lui-même écrit un contrat dans sa tête, qui lui disait de ne pas coucher avec d’autres filles. Il n’était plus intéressé par ça, pour on-ne-sait quelle raison. Le fait de le dire clairement ne changeait rien à la donne, c’était seulement officiel, mais rien de plus. Seule cette notion d’officiel leur faisait peur, alors qu’il n’y avait aucune raison de la craindre. C’était peut-être mieux ainsi, ils savaient vraiment à quoi s’en tenir, ils savaient qu’ils ne devaient pas blesser l’autre, et ils n’avaient plus l’excuse du « je savais pas qu’on avait pas le droit parce qu’on l’avait pas dit ». Clint resserra leur étreinte et fit tourner la jeune femme pour faire en sorte de l’appuyer contre le mur. Puis il se sépara lentement d’elle, leur permettant de reprendre leur souffle et leurs esprits, l’espace de quelques secondes. Dévisageant la jeune femme et se rendant compte que toute cette histoire ne l’avait pas changé, du moins pas physiquement, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il n’avait rien à ajouter pour le moment, trouvant qu’il en avait déjà assez dit jusqu’à maintenant.
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyJeu 6 Déc - 8:43

Toolerman



AApril aurait pu cracher ou vomir ses paroles ça auraient été le même rendu. Parler pour elle était une véritable torture, un concept qui l’a dépassait totalement comme des fondamentaux tels que l’amour ou la loyauté, elle n’y comprenait rien ou plutôt ne voulait pas les comprendre. A quoi bon après tout, la vie est déjà assez dégueulasse comme ça, personne ne peut se vanter de traverser la vie sans embuche, sans chaque fois rencontrer des problèmes qui nous empêche d’atteindre un but ultime de bonheur, a part Dora l’exploratrice, personne ne vit dans ce monde là, même ce qui ferme les yeux comme Sarah. Cette gamine avait le don à la fois de l’exaspérer autant que de la toucher. Elle parvenait à contourner les aléas de la vie avec une facilité déconcertante, mais au final elles se ressemblaient beaucoup, elles fuyaient d’une façon ou d’une autre. Sarah fuyait dans son monde de bisounours aux cacas arc en ciel et April fuyait tout simplement en refusant de parler, d’assumer les choses, refusant de mettre des mots sur ce qu’elle pouvait ressentir de positif ou de négatif. Seulement à force, on peut tromper les autres mais pas soit même ça relève de l’ordre de l’impossible. Même si on ferme sa gueule, il y a toujours cette petite voix dans sa tête qui nous répète sans cesse ce qu’on refuse d’entendre. Murmurant pour nous narguer de notre faiblesse, pour nous rappeler que finalement, on est comme les autres, des êtres humaines, dotés de sentiments, de ressentis qui au final finissent par s’insinuer sournoisement comme un cancer avant même qu’on ne s’en rend compte. April en était arrivée là, sa petite voix lui criant des mots qu’elle ne voulait pas connaître, la poussant à reculer dans tout les sens du terme, voulant fuir à nouveau mais il fallait se rendre à l’évidence, plus elle allait fuir, plus les choses allaient se compliquer. Le nœud deviendrait à la fin impossible à défaire. Alors elle fit une chose inédite, elle assuma. Elle finit par capituler face à cette voix insupportable et accepta d’écouter ce qu’elle avait dire, même si c’était encore flou. Etrangement elle ne savait pas ce qu’elle voulait, elle savait ce qu’elle ne voulait pas et c’était bien là le problème. C’était tellement simple d’imposer à l’autre ses règles du jeu, ses contraintes, au final on ne s’engage à rien, on exprime juste à haute ce qu’on ne va pas. April ne veut pas être en couple, elle ne veut pas s’engager, elle ne veut plus revivre ce genre de conversation, elle ne veut plus sentir l’odeur d’une autre femme sur Clint, elle ne veut pas qu’il parte, elle ne veut pas arrêter de le voir. Tellement de elle ne veut pas et aucun je veux. Elle fuyait encore d’une certaine façon, elle détournait les choses, les rendant moins formels, moins catégorique mais au final tournait en rond. Elle ne voulait plus tourner en rond. Merde quoi, ils étaient adultes, c’était à eux de donner l’exemple normalement et ils n’étaient pas foutu eux même d’assumer un truc aussi simple que de dire que oui ils se sont attachés et veulent rester ensemble. Même les gamins de Poudlard en connaissait plus que l’amour et les relations humaines que ces deux là c’était franchement navrant à force. Alors finalement elle cracha le morceau. Enonçant à haute voix ce qu’aucun des deux ne voulait entendre. L’exclusivité. Voilà une chose qu’elle voulait vraiment mais seulement avec lui. Pourquoi ? Aucune idée, plus elle y pensait et plus elle se disait qu’elle était folle à liée de vouloir l’exclusivité avec un homme comme Clint. Il était tellement instable qu’elle risquait de pâtir fortement de cette décision, à condition qu’il dise oui bien évidemment. Mais au moins elle avait fait sa part du marché, elle avait parlé et répondu à sa question même si elle avait mit le temps. Le fait qu’ils s’embrassent par la suite lui permit de renforcer le fait qu’elle le voulait pour elle seule, qu’elle ne voulait plus qu’il aille voir ailleurs tout comme elle ne voulait plus aller voir d’autre homme, ça serait lui ou personne d’autre. Oui elle était attachée mais étrangement elle commençait à l’assumer de plus en plus, même si elle ne l’exprimait pas vraiment à haute voix. Peut être que le fait que Clint soit aussi flippé qu’elle l’aide aussi. Ayant lâché la bombe, elle attendit donc que le mangemort réagisse à son tour, s’imaginant déjà des milliers de scénarios possibles et tous ne finissaient pas super bien, surement son côté pessimiste qui ressortait.

Elle le regarda droit dans les yeux et décela assez facilement la même peur qui l’a paralysait tantôt. Ils se ressemblaient tellement que ça en était troublant. Malgré le fait que Clint veuille cacher à son tour son désarroi, son regard parlait pour lui, les yeux sont les fenêtres de l’âme comme dit l’adage et en cet instant, ils avaient la même lueur de panique dans le regard. Elle le laissa lever la main, ne s’attendant pas à recevoir un coup. Elle pouvait lui reprocher beaucoup de chose mais si elle était sûre d’une chose, c’est qu’il ne lèvera jamais la main sur elle de cette façon. C’était quelque chose qu’elle sentait. Lui jeter un sort ou foutre sa main dans son abdomen ouvert, ça oui, mais la gifler pour avoir osé dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas, jamais. Elle ne fut donc pas surprise quand il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, en revanche sa tendresse l’a déstabilisa un instant. Ça devenait de plus en plus dangereux. Ses yeux chocolats se fermèrent un instant quand elle sentit ses doigts frôler sa joue, son cou avant de descendre le long de son bras pour finalement ne plus la toucher, l’a faisant rouvrir les yeux lentement. C’était aussi pour ça qu’elle avait assumé, elle ne savait pas comment elle pourrait réagir s’ils venaient à ne plus se voir, à ne plus se toucher. Elle en avait besoin, réellement, et ne serait-ce que penser qu’elle ne pourrait plus le faire lui serra le ventre. Elle sentit son cœur battre plus fort contre sa poitrine réalisant alors que Clint était devenu maitre de la situation. Un seul mot de sa part et c’était soit terminé, soit ils continuaient. « Je sais plus où j’en suis ». Deuxième gifle. April l’encaissa difficilement mais ne le montra pas, déglutissant simplement sa salive avec difficulté. Il venait de lui demander ce qu’elle voulait non ? En d’autre terme il savait déjà à l’avance ce qu’il voulait réellement sinon jamais il ne lui aurait demandé son avis, il aurait ensuite avisé en fonction de sa réponse hors là c’était pas du tout prévu, il aurait du savoir quoi dire ou faire merde, ils ne peuvent pas être deux paumés analphabètes dans une pièce c’est scientifiquement impossible. La jeune femme retint tout commentaire et serra les dents quand il la contourna pour s’éloigner d’elle. Autant vous dire qu’elle venait de prendre un sacré coup dans la tronche là, ne s’y attendant pas du tout. Elle avait envie de répliquer, elle avait envie de lui dire de partir dans ce cas là, que s’il lui avait demandé de s’exprimer pour simplement fuir ensuite comme un lâche ce n’était pas la peine de continuer. Elle ne se retourna même pas pour le regarder, fixant un point devant elle, droite comme une statue. Elle s’attendait presque à entendre la porte s’ouvrir mais au lieu de ça elle entendit un bruit sourd qui l’a fit tourner la tête. Il venait de taper dans un mur et maintenant il parlait…au dit mur. Ça lui arrivait souvent ce genre de chose ? Non parce que April veut bien admettre que elle-même n’est pas très saine d’esprit mais parler aux murs, ça relevait de la folie pure et dure non ? C’était surement nerveux mais un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la brune qui se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas rire, pas sûr que ça arrangerait la situation surtout avec un gars aussi susceptible que Clint. « Tu te rend compte de ce que tout ça implique ? » Non je suis débile mais je me soigne. « Je veux dire, c’est pas le fait de ne pas coucher avec d’autres femmes qui me dérange, c’est toute cette histoire d’exclusivité. » April le regarda se retourner pour enfin croiser son regard qu’elle soutint avec plus de facilité que précédemment. Il avait l’air aussi paumé qu’elle, aussi loin qu’elle se souvienne, la jeune femme n’avait jamais vu le mangemort aussi perd, d’ordinaire lui qui a toujours quelque chose à répondre, la phrase qui fait mouche, la petite pique qui fait mal alors que là, il cherchait ses mots et même comme ça il ne semblait pas savoir quoi dire, quoi faire. Bon au moins elle se sentait moins seule. Elle ouvrit la bouche pour répondre quelque chose mais il sembla retrouver l’usage de la parole à cet instant alors elle se ravisa, le laissant continuer. « Je pensais qu’on allait pas se prendre la tête quand on a commencé à se voir. Je pensais que ça allait être simple. Je pensais pas que j’allais en arriver là, je pensais pas que j’allais m’attacher. ». En cet instant April devait avoir l’air une carpe sortie de l’eau, la bouche légèrement entrouverte, elle entendant encore et encore les derniers mots de Clint lui tourner en boucle dans les oreilles, résonnant dans sa tête. Il venait d’admettre s’être aussi attacher, alléluia ! Enfin ils commençaient à aboutir à quelque chose ces deux débiles pas trop tôt ! La jeune femme ne se rendit pas compte qu’il continuait de parler, lui avouant que tout ça lui faisait peur aussi, encore sous le choc de la confidence, partagé entre partir en courant en réalisant ce que tout cela impliquait ou sourire bêtement comme une collégienne à qui son amoureux vient de donner une gomme en cours. Pathétique sérieux. « Cette idée que l’on soit la propriété de l’autre, que tout change. J’aime pas quand ça change, j’aime pas tout ça. ». Une propriété, c’était exactement ce qu’elle redoutait. Pour elle s’attacher à quelqu’un, être en couple, se promettre milles et une chose c’était devenir un accessoire, une propriété. On faisait alors de son conjoint un outil de la vie, le rangeant dans la case des choses qui ne sont plus à faire, on peut alors cocher la case de l’amour comme tâche effectuée et ça devient une source de problème intarissable. Chaque mot, chaque parole est analysé, observé par l’autre personne, on se met à se questionner, à devenir parano, on souffre plus qu’on ne profite, on se déchire pour au final se briser, voilà comment elle voyait les relations amoureuses et oui elle avait un sérieux blocage avec tout ça et pourtant elle sautait dedans la tête la première.

April regarda Clint faire comme elle précédemment et revenir vers elle, collant légèrement son corps au sien, sa main se perdant de nouveau dans ses longs cheveux. Elle aurait été tentée de ronronner mais pas sûr que la situation s’y prête alors elle se contenta de plonger son regard dans le sien en restant muette, le laissant aller à son rythme comme lui l’avait fait plus tôt avec elle. « Mais je vais dire oui. Pourquoi pas après tout ? Ce sera différent c’est sûr, mais au final on est des adultes, si on sent qu’on est pas fait pour ça on pourra toujours se barrer, tout arrêter. C’est aussi simple que ça. Mais on peut tenter, essayer pour voir ce que ça donne. ». Et voilà, on y était. Enfin, après plusieurs mois de questionnement, après une scène mémorable et une conversation aussi agréable qu’une épilation du maillot, ils se mettaient enfin d’accord sur le fait qu’ils ne pouvaient plus se passer l’un de l’autre. Que ce n’était pas de l’amour mais un besoin, une attache. Ils avaient besoin d’être ensemble, de se voir, de se toucher mais aussi de s’appartenir parce qu’ils avaient tout simplement besoin de se sentir unique, d’être comprit. en bonus, ils se laissaient une porte de sortit même si April doutait un jour de devoir l’emprunter pour la simple et bonne raison que pour l’instant sa relation avec le mangemort était la meilleure chose qui lui soit arrivé et qu’elle ne voulait pas y renoncer, du moins pas tout de suite même si elle se doutait que ce jour viendrait plus vite qu’elle ne le voulait. Mais en attendant elle avait bien l’intention de profiter de ce renouveau et se laissa volontiers attirer contre les lèvres de Clint avec un léger sourire, passant cette fois ci un bras autour de son cou, serrant son tee-shirt de l’autre en bas du dos. Elle répondit avec la même fougue à son baiser lui faisant ainsi comprendre qu’elle était d’accord et quelque part, rassurée. Sentant sa langue venir caresser la sienne, elle frissonna violemment et resserra l’étreinte autour de son cou pour coller plus fort sa bouche à la sienne. C’est dans ces moments là qu’elle se rendait compte de la place que l’homme avait prit dans sa vie. Elle le connaissait par cœur physique, elle connaissait son goût, la douceur de ses lèvres, la caresse de sa langue, son odeur, elle connaissait les points sensibles sur son corps, ses cicatrices, ses grains de beauté, elle savait quoi faire pour le rendre dingue, ce qu’il aimait ou n’aimait pas. Oui physiquement elle le connaissait vraiment par cœur et inversement, et même si à part ça ils ne savaient rien de l’autre, connaître autant une personne même que d’une partie ne pouvait signifier qu’une chose. Perdue dans l’étourdissement de leur échange, April ne réalisa même pas qu’il l’a fit pivoter, ne s’en rendant compte qu’au contact du mur contre son dos l’a faisant sourire contre sa bouche. Lentement il mit fin au baiser afin qu’ils reprennent leurs souffles saccadés et elle ne put s’empêcher de sourire d’avantage en voyant son petit sourire. Le fait qu’elle puisse fuir à tout moment l’a rassurait grandement, elle se disait qu’au moins, elle ne s’engageait à rien. « Ça vaut ce que ça vaut mais…je n’ai couché avec aucun autre homme depuis notre première fois. Je tenais à ce que tu le saches pour qu’on soit sur un pied d’égalité. » L’information en elle-même ne valait pas grand-chose mais elle savait qu’a sa place, elle aurait aimé le savoir. Après tout, tout ça était partit de là alors autant boucler la boucle. La jeune femme rompit un instant le contact visuel non sans rester dans ses bras et balaya un court instant du regard la chambre en ruine, un sourire amusé se dessinant sur ses lèvres pulpeuses. « On est vraiment grave…Peut être que finalement on va arriver à faire quelque chose de nous, on est peut être pas des cas désespérés…mais j’en doute. » Essayant de détendre l’atmosphère encore lourde des mots qui pèsent au dessus d’eux, April reporta son regard dans celui de Clint, lui faisant un clin d’œil avant de revenir prendre ses lèvres qu’elle ne voulait plus lâcher, caressant sa nuque du bout des doigts en mordillant gentiment sa lèvre inférieure avant de passer sa langue dessus comme pour s’excuser. Puis ses lèvres glissèrent naturellement sur la commissure de ses lèvres, sa joue, puis le long de sa mâchoire traçant un sillon de baiser brûlants, elle glissa ensuite dans son cou, mordillant sa peau mais finit par relever assez vite la tête, dérangée par l’odeur de vanille. Sans lui laisser le choix, elle attrapa sa main et l’entraina vers la salle de bain de fortune de la chambre, marchant elle à reculons pour ne pas rompre le contact visuel, un sourire taquin toujours accroché aux lèvres. Ouvrant la porte avec le pied, elle l’entraina dans la petite pièce, allumant de sa main libre l’eau de la douche pour laisser le temps à l’eau chaude de venir. Puis elle revint vers Clint pour lui enlever son tee-shirt qu’elle jeta sur le sol. « J’aime pas la vanille. », elle luit fit un sourire presque angélique tandis qu’elle s’attelait à lui retirer son pantalon, parsemant son torse et ses épaules de baisers, puis à son tour elle se déshabilla avec une lenteur calculée et l’entraina dans la douche sous le jet d’eau chaude, refermant ensuite la cabine et…lui donnant le gel douche (a) « savonnes toi tu pues, le tabac et l’alcool passe encore mais le parfum vanillé bon marché très peu pour moi. »

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fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé)   croyez ce qui vous aide à mieux dormir la nuit ▲ april (terminé) EmptyVen 7 Déc - 3:06


april et clint
Ça vaut la peine de mourir, ça vaut la peine de tuer, ça vaut la peine d’aller en Enfer. Amen.


En soit, rien n’avait changé. La peur que Clint avait ressentit, cette peur atroce qui lui avait empoigné les tripes, n’avait pas lieu d’être. C’était une réaction idiote et puérile, une peur de l’inconnu qui au final s’était révélé inutile. Les deux adultes n’avaient pas prévu de se marier, ils n’avaient pas échafaudé des plans d’avenir, des projets les impliquant tous les deux. Leur relation en était au même point qu’auparavant, ils avaient simplement énoncé tout haut ce qui semblait être logique pour de nombreux êtres humains. Mais pas pour eux. Maintenant, Clint se rendait compte qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur, il n’allait pas plonger dans une véritable relation, un véritable couple, et cela le rassurait grandement parce qu’il ne voulait pas s’engager avec quelqu’un, qui que ce soit. Ce n’était pas fait pour lui, et il faut dire qu’avec April, un couple ne serait vraiment pas une bonne idée. Deux caractères comme les leurs, deux égos aussi développés, deux esprits aussi dérangés, au final ça n’aurait rien donné de bon. Il valait mieux rester sur la relation physique qu’ils avaient établie depuis leur rencontre, il valait mieux rester à ce stade-là, sans quoi ils se détruiraient mutuellement, à petit feu. Et ce n’était pas bon. Clint devait se concentrer sur son travail, sur ses missions, et non pas se prendre la tête avec une femme qui ne ferait que l’emmerder jour après jour, le pistant à chaque fois qu’il sortirait de chez lui. Ça pourrait être April comme une autre, le résultat serait le même, il ne supportait pas de se faire pister par quelqu’un. Déjà que le Lord se chargeait assez bien comme ça de savoir ce qu’il faisait, s’il accomplissait ses missions, il n’avait pas besoin d’une autre épée de Damoclès au-dessus du crâne, c’était assez comme ça. Rassuré par cette idée, rassuré par le fait qu’il pouvait fuir dès que l’envie s’en faisait ressentir, qu’il pouvait tout arrêter du jour au lendemain, le Mangemort s’empara des lèvres de la jeune brune, les domptant comme il avait l’habitude de le faire maintenant. Il les connaissait par cœur, il savait exactement comment les approcher, les faire bouger. C’en était presque effrayant. Effrayant de savoir qu’il connaissait à merveille les lèvres de la jeune femme, mais aussi son corps, ses courbes, tout. Mais il ne devait pas penser à ça maintenant, il s’était déjà suffisamment prit la tête durant les dernières minutes qu’il ne voulait pas retrouver cette sensation horrible de peur, celle qui vous glace les entrailles et vous fait perdre tous vos moyens. C’était marrant de voir que le grand Clint, qui ne cille pas lorsqu’il doit abattre une famille entière, était complètement déstabilisé devant une conversation qui parlait de sentiments. C’était limite pathétique de voir qu’il était tellement peu habitué à réfléchir à ce genre de choses qu’il avait l’impression de devoir gravir une montagne insurmontable, qu’il avait l’impression de se retrouver face à une porte verrouillée. Ah, c’est beau les Mangemorts hein, ça fait les fiers mais au fond ils ont, pour la plupart, l’expérience émotionnel d’un enfant de trois ans. Pathétique. Le Mangemort fit pivoter la jeune femme de sorte à l’appuyer contre le mur et il fut bien surprit de voir qu’elle répondait à son baiser avec force, comme s’ils venaient de se retrouver sans avoir eu la conversation précédente. Ils devaient être tellement addictif l’un à l’autre que tout ce qu’ils pouvaient se dire ne pouvaient empêcher leurs deux corps de s’attirer et se rapprocher. C’était chimique et rien, pour le moment, ne pouvait briser cette alchimie étrange qui les liait, ce lien qui n’englobait aucun sentiment mais qui était indestructible. Il ne savait pas pourquoi c’était elle, pourquoi le sort avait décidé que ça tombe sur April. Peut-être parce qu’ils se ressemblaient, qu’ils se comprenaient. Peut-être parce qu’elle ne le questionnait pas sur son passé, parce qu’elle ne le faisait pas chier à essayer de le connaître, de le comprendre. Lui-même ne se comprenait pas toujours, alors pourquoi les autres cherchaient à le comprendre ? C’était un mystère insoluble que la vie de Clint, ses choix, son passé. Un puzzle qui ne serait jamais terminé, un tableau inachevé. Il manquait tant de pièces, et même pour lui, alors que pourtant il avait toutes les cartes en main pour se comprendre. Mais il ne le voulait pas, il préférait ne pas y penser, il préférait s’abandonner dans les affres de son présent et ne pas s’apitoyer sur son passé, ce qui ne servait à rien. Ceux qui restent bloqués sur le passé ne comprennent rien, ils sont bloqués dans les souvenirs heureux de ce qu’étaient leur vie avant, mais ne pensent pas à l’avenir. Clint lui, ne pensait ni au passé ni à l’avenir, il pensait à l’instant présent, il ne se prenait pas la tête avec tous ces questionnements métaphysiques. Il était basique, il ne partait pas dans des délires philosophiques pour comprendre le monde, l’espèce humaine. De toute façon, vu son rythme de vie, il n’était pas dit qu’il meure dans les prochaines semaines. Un jour il tomberait sur un exilé plus fort que lui, ou alors l’alcool aura raison de lui. Il y avait fort à parier qu’il ne vivrait pas vieux, et c’était bien mieux ainsi. Il ne voulait pas vivre vieux, il ne voulait pas devenir l’ombre de lui-même, incapable de mettre un pied devant l’autre mais bloqué dans son enveloppe corporelle, dans l’impossibilité de fuir ce monde pour enfin être tranquille. Alors il profitait de l’instant présent, il prenait du bon temps avec April en essayant de ne pas se poser trop de questions, en essayant de ne pas penser au reste. C’était peut-être pour ça qu’il se sentait bien avec elle. Elle lui faisait le même effet que l’alcool. Grâce à elle il ne pensait à rien d’autre, ses pensées restaient dans un coin de son esprit l’espace de quelques heures, et c’était ça qui lui faisait du bien ?

Les deux adultes desserrèrent leur étreinte, et Clint vit un sourire se dessiner sur les lèvres de la jeune femme, sans doute en retour au sien, mais ça il n’en savait rien. « Ça vaut ce que ça vaut mais…je n’ai couché avec aucun autre homme depuis notre première fois. Je tenais à ce que tu le saches pour qu’on soit sur un pied d’égalité. » Le Mangemort ne put s’empêcher de laisser échapper un ricanement, pas méchant. La remarque de la jeune femme le faisait rire, elle semblait vouloir … Il ne savait pas ce qu’elle cherchait à faire, mais sa remarque le rassura, plus qu’il n’aurait pût le croire. Imaginer April dans les bras d’un autre devenait une idée de plus en plus insupportable, il ne pouvait pas admettre qu’un autre homme connaisse les moindres détails de la jeune femme comme lui les connaissait. Il ne pouvait pas se dire que d’autres mains que les siennes puissent venir la caresser, et le fait qu’elle lui dise lui faisait du bien. Après, elle pouvait très bien lui mentir, après tout après ce qu’il venait de faire il n’avait pas à lui jeter la pierre, mais il savait qu’elle ne mentait pas, il le sentait. « Merci. De me le dire » murmura-t-il, plus à pour lui que pour la jeune femme. Les yeux de cette dernière ne reflétaient aucune hypocrisie en ce moment, et de toute façon il était plus tenté de la croire, même si elle mentait. Il voulait se rassurer, et c’est ce qu’il fit. « On est vraiment grave…Peut être que finalement on va arriver à faire quelque chose de nous, on est peut être pas des cas désespérés…mais j’en doute. » Rajouta Alterman après avoir fait un tour de la chambre des yeux. Elle allait peut-être un peu trop loin en affirmant cela. Ils étaient tous les deux trop ancrés dans leur manque total de confiance envers les autres, dans leur peur de l’engagement, qu’il était peu probable qu’ils parviennent un jour à ressembler à quelqu’un de normal. Mais comme le dit l’adage, l’espoir fait vivre, et il valait mieux se dire qu’ils étaient sur la bonne voie plutôt que de déprimer en se disant que de toute façon, ils étaient voués à finir seul, dépressifs/alcooliques/toxicomanes au choix – ou les trois à la fois, vu que Clint était sur la bonne voie pour l’instant. Enfin bon, Clint n’avait pas trop d’espoir quant à son futur, mais il se retint de faire une quelconque remarque pour ne pas passer pour le pessimiste de service qui casse l’ambiance. Il préféra plutôt répondre au baiser d’April qui venait une nouvelle fois de sceller leurs bouches entre elles.

Il sentit ensuite la jeune femme porter ses lèvres le long de sa joue pour descendre jusqu’à son cou, Clint se laissant faire. Mais la jeune femme arrêta bien vite ses baiser et releva la tête avant de lui empoigner la main et de le tirer en direction de la salle de bain sans qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit. Un sourire mutin s’affichait sur les lèvres de la jeune femme tandis qu’elle avançait à reculons vers la salle de bain, sa main empoignant celle de l’irlandais, qui se laissa faire, sourire aux lèvres. Arrivés dans la minuscule salle de bain, la jeune femme lâcha son emprise sur le Mangemort et alla ouvrir l’eau chaude de la douche avant de revenir vers lui pour lui ôter son tee-shirt. Le Mangemort leva les bras tandis qu’elle passait le haut au-dessus de son crâne et laissa retomber ses bras le long de son corps tandis que la jeune femme ajoutait « J’aime pas la vanille. » Sa remarque fit sourire le Mangemort une nouvelle fois, mais il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas d’accord avec elle. Certes, lui ne sentait plus cette odeur qui empestait l’air, mais il devait comprendre que pour la jeune femme, ça ne devait pas être très agréable à sentir. La professeur s’attela à lui ôter le reste de ses vêtements avant de faire de même pour elle sous l’œil intéressé du Mangemort qui ne perdit pas une miette du spectacle. Mais il n’eut pas le temps d’en profiter plus longtemps qu’il était déjà poussé sous la douche par April – qui se révélait avoir une force plus impressionnante qu’il ne l’aurait cru – tandis qu’elle rentrait sous la douche à sa suite. Se retournant vers elle, il la vit lui tendre un gel douche, sourire aux lèvres. Il avait l’impression d’être un gamin que sa mère obligeait à se laver – quoique ce serait une relation mère/fils assez étrange étant donné leur nudité respective. Un frisson lui parcourut l’échine à cette pensée mais il l’oublia bien vite tout en empoignant le gel douche d’un air boudeur. « Savonnes toi tu pues, le tabac et l’alcool passe encore mais le parfum vanillé bon marché très peu pour moi. » Ah bah elle n’avait pas intérêt à critiquer l’odeur de tabac et d’alcool parce que là elle pouvait aller se rhabiller fissa. C’était son odeur, tout le monde était habitué à ce mélange lorsqu’ils croisaient O’Toole. Le parfum bon marché passe encore, l’alcool et le tabac c’était la vie, fallait pas déconner là-dessus. Gardant le flacon de gel douche dans sa main, il regarda la jeune femme et se rapprocha davantage d’elle – ce qui était assez équivoque étant donné que la douche devait faire 1m² à tout péter. Leurs corps collés, l’eau brûlante coulant sur eux, le Mangemort rapprocha sa bouche de l’oreille de la jeune femme avant de lui susurrer « T’as qu’à le faire toi-même » Puis il attrapa sa main, l’ouvrit et lui remit le flacon de gel douche avant de lui mordiller l’oreille puis de s’éloigner pour que leurs visages soient l’un en face de l’autre. Affichant un sourire la mettant au défi de le faire, ce qu’elle ne tarda pas à faire soit dit en passant –la force de persuasion de Clint est impressionnante, c’est moi qui vous le dit- il ferma les yeux, laissant l’eau couler sur son crâne puis sur son corps. Quelques secondes plus tard, le flacon de gel douche gisait sur le sol de la salle de bain, laissant couler son contenu sur le carrelage de la pièce. Les deux adultes reprenaient peu à peu leurs habitudes, faisant ce qu’ils avaient l’habitude de faire lorsqu’ils se retrouvaient dans cette chambre, apprivoisant et domptant chacun le corps de l’autre comme ils étaient si doués pour le faire, parsemant le corps de l’autre de baiser, se laissant tomber l’un dans les bras de l’autre. Finalement, cette entrevue, qui avait très mal débuté, se finissait comme toutes les autres, et toute cette histoire semblait bien lointaine pour Clint tandis qu’il embrassait la jeune femme, comme s’il venait de se réveiller d’un rêve étrange mais que la réalité refaisait surface rapidement. Et c’était peut-être mieux ainsi.


    FIN
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