Un soupire las traversa les lèvres de la brune tandis qu’elle se pinçait l’arrêt du nez, sa première élève interrogée refermant déjà la porte derrière elle. Bordel ce qu’elle pouvait détester les gamins de cette école, tous des péteux qui se prennent pour des princes simplement parce que maman et papa ont du fric et une place infime dans l’estime du Lord. Pathétique, elle avait juste envie de tous les buter, cette blondasse en première ligne de mire. Sa main la démangeait et ne parlons même pas de sa baguette encore posée sur la table, elle espérait que l’élève qui allait venir maintenant lui donnerait l’occasion de se défouler, ce sera tant pis pour lui, ils allaient devoir apprendre le respect, leurs noms n’est pas un passe-droit et encore moins face à des mangemorts confirmés même si April n’en était pas réellement une, elle était pire que ça en fait. Retirant la main de son visage las, la jeune femme posa son regard sur le parchemin posé sur la table à côté de ses notes, l’attrapant entre ses doigts fins, elle consulta le prochain élève qui allait passer l’interrogatoire avec elle et ses doigts se crispèrent violemment sur le morceau de parchemin, le froissant. C’est une blague. Une putain de blague de mauvais goût. Fred Weasley. Ne pouvant retenir une remarque, Alterman jeta rageusement le parchemin sur la table comme la chose la plus ignoble qu’elle ait jamais touché. Non elle ne voulait pas faire ça. Ne résistant pas bien longtemps avant de prendre une clope dans le paquette de sa veste, la brune l’alluma avant d’inhaler la fumée qui calma légèrement ses nerfs alors qu’elle se leva de sa chaise, faisant grincer les pieds sur le sol. Sa cigarette coincée entre les doigts, April se mit à tourner en rond comme un lion en cage. Fred. Elle n’avait rien à craindre de lui, elle le savait parce qu’elle s’était elle-même chargée de lui quelques semaines plus tôt mais il restait malgré tout dangereux parce qu’avec les sorts d’oubliette on ne peut jamais savoir ou prévoir ce qu’on va effacer comme souvenir, elle en était la preuve vivante puisqu’aujourd’hui il lui manquait des parties entières de son passé à cause ce sort. Mais elle était au moins sûr d’avoir effacer la partie qui la concernait. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, April maudissant en silence Clint de lui avoir donné cette sale habitude avant que quelqu’un ne frappe à la porte. Nous y voilà. Autorisant l’élève à rentrer, Alterman se retourna pour regarder Fred pénétrer dans la pièce, elle lui montra simplement d’un mouvement de menton la chaise devant la table et le laissa prendre place dessus. Puis un silence de mort s’installa dans la salle. Un silence pesant et épais durant lequel la brune se contenta de regarder son élève en fumant tranquillement sa cigarette, le surplombant de toute sa hauteur et son autorité. « Je devrais vous demander si vous êtes bien Fred Weasley et compagnie mais ça ne sert à rien, il y a malheureusement certains noms qui nous collent à la peau pas vrai ? » parlant d’une voix dure et coupante, April tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la laisser tomber sur le sol, l’écrasant du bout de sa chaussure, quittant du regard le blond sagement assit. « Bon vous savez pourquoi vous êtes ici, il y a un traite qui se balade tranquillement dans les couloirs de l’école, le Lord veut le retrouver alors vous allez me dire tout ce que vous savez. » Redressant la tête, Alterman croisa le regard du jaune avant de finalement croiser les bras sur sa poitrine, restant toujours debout, le défiant du regard d’oser jouer au con même si dans son cas elle savait que ce n’était pas son genre, même si lui ne se souvenait pas de leurs entrevues. [/color]« Je n’ai pas de temps à perdre alors allez directement aux faits. Je veux savoir ce que vous savez sur les membres du personnel, passez-moi les détails des coucheries ça ne m’intéresse pas mais je veux que vous passiez en revu chacun d’eux et que vous me racontez le moindre détail suspect, même le plus infime c’est clair ? »[/color] Avançant finalement vers la table, April se pencha en avant afin de poser à plat ses mains sur la surface de la table en bois, plongeant son regard dans celui de Fred. « Pas la peine de vous rappeler que si vous me faites perdre mon temps ou que vous jouez au con, je saurais vous faire parler d’une manière ou d’une autre, l’épisode de la grande salle a dû vous rafraichir la mémoire je pense. Je vous écoute. »

Spoiler:

Fred se tenait dans la grande salle une lettre à la main. C’était le petit déjeuner et il venait de la recevoir et tout ce qu’on pouvait en dire c’est que ça lui avait bien coupé l’appétit. Il se sentait mal. Il allait devoir revivre l’enfer d’un interrogatoire quelques semaines seulement après avoir eu une entrevue avec Voldemort en personne qui lui faisait désormais vivre des cauchemars atroces toutes les nuits. Et s’il retombait sur lui ? Et si c’était pour faire pire que la fois d’avant ? Pourtant il s’était calmé… Au fond de lui, il espérait que ce soit vraiment pour trouver le traitre. Il savait que des interrogatoires avaient lui pour ça mais il avait tout de même peur que pour lui, ce soit différent. Pourquoi serait-il interrogé sinon. Le Lord avait pu fouiller dans son crane autant qu’il voulait, s’il était au courant il l’aurait bien vu non ?

Il était à présent devant la porte de la salle d’interrogatoire. Elle était bien moins impressionnante que celle du bureau du directeur qu’il avait eu le privilège de visiter. Ah, le Code Phénix avait vraiment eu des conséquences désastreuses. Il frappa puis entra lorsqu’une voix de femme lui indiqua qu’il pouvait entrer dans cette salle. A son grand soulagement, c’était une des professeurs de Poudlard, mais aussi une des pires. Le seul avantage de l’histoire, c’était qu’il s’entendait plutôt bien avec elle, ou plutôt ne s’entendait pas mal avec elle. Il s’imaginait déjà la chose s’il était tombé sur Eros ou Taylor qui ne pouvaient pas le voir en peinture, ou bien le prof de potions ou celle de dcfb. Et encore, ça se serait certainement mieux passé qu’au début de l’année.

Il prit place sur la chaise que la mangemort lui montrait en restant assez calme bien qu’il soit très anxieux. Pour une fois, il était comme face au Lord et n’avait pas envie de l’ouvrir. En fait, il craignait de dire la parole de trop, celle qui gacherait tous les efforts qu’il avait fait pour faire semblant que le message que lui avait transmit le Lord était compris. « Je devrais vous demander si vous êtes bien Fred Weasley et compagnie mais ça ne sert à rien, il y a malheureusement certains noms qui nous collent à la peau pas vrai ? » Le rouquin eut un léger mouvement de tête approbateur avec un léger sourire. Et oui ? Qui ne connaissait pas ce nom ? Mais, pour rien au monde il n’aurait changé celui-ci. « Bon vous savez pourquoi vous êtes ici, il y a un traite qui se balade tranquillement dans les couloirs de l’école, le Lord veut le retrouver alors vous allez me dire tout ce que vous savez. » Fred vit sur son visage qu’il valait mieux qu’il se tienne à carreaux. Et pourtant, il bouillait intérieurement. Elle rigolait. Comme s’il allait le faire ? Même s’il c’était calmé, il ne voulait pas non plus faire tuer un innocent et se n'était qu'un visage pour être tranquille l'année suivante. Et le plus étrange, c’était qu’au plus profond de lui, il avait l’impression de savoir qui était le traitre. Il l’avait su, il en était sûr, mais c’était comme si ça n’existait plus, comme si ça c’était envolé de sa mémoire. Mais ça ne devait être qu’une impression, ce n’était pas possible autrement. « Je n’ai pas de temps à perdre alors allez directement aux faits. Je veux savoir ce que vous savez sur les membres du personnel, passez-moi les détails des coucheries ça ne m’intéresse pas mais je veux que vous passiez en revu chacun d’eux et que vous me racontez le moindre détail suspect, même le plus infime c’est clair ? » Il fit un léger signe de tête mais ne parla pas. Que pouvait-il dire ? Il ne savait rien. Et même s’il avait su, il ne sait pas ce qu’il aurait fait s’il avait su, mais vu que ce n’était pas le cas, l’histoire était réglée. Il allait ouvrir la bouche lorsque la professeur se rapprocha de lui jusqu’à poser les mains sur la table. Il vit ses yeux se braquer dans les siens. « Pas la peine de vous rappeler que si vous me faites perdre mon temps ou que vous jouez au con, je saurais vous faire parler d’une manière ou d’une autre, l’épisode de la grande salle a dû vous rafraichir la mémoire je pense. Je vous écoute. »

L’épisode de la grande salle, c’est sûr qu’il n’était pas prêt de l’oublier. Voir une de ses cousines se faire torturer, ce n’était pas rien et même les autres, c’était pareil, c’était si horrible. Lorsque Lucy avait été torturée, il avait du faire de gros efforts pour ne pas quitter la salle et ça avait été pareil pour tous les autres. Noah, la blondasse étrange, la rouquine… « Vous voulez ma la valeur de mon sang ? Parce qu’il est pur si ça peut changer quelque chose. » Comme si ce serait le cas, tout le monde se souvenait de Jenny assassinée par le Lord alors qu’elle était une future fidèle mangemorte. « Ben, pour le traitre, j’ai pas remarqué grand-chose. Et puis, tout le monde sait que j’ai eu une petite entrevue avec le Lord. C’est pour ça que je comprends pas bien ce que je fais dans cette salle avec vous. S’il avait trouvé quelque chose dans mon esprit, le traitre serait déjà mort à l’heure qu’il est. Donc qu’est-ce que je fais ici ? Il a rien trouvé, je sais rien, c’est pas vous qui en trouverez beaucoup plus. » Il se tut. Il ne comprenait pas. Pourquoi était-il interrogé. Le Lord lui-même n’avait rien tiré de lui parce qu’il ne savait rien, alors pourquoi ce nouvel interrogatoire qui ne servirait à rien non plus.

« Mais bon, puisque vous voulez un semblant d’infos, je vais vous en donner. Alors je sais que c’est pas Eros ni l’autre pionne. Ils sont trop mangemorts, l’autre il est tout fier de me faire peur avec sa marque quand je suis en retenue même si j’y suis moins dernièrement. En potions, c’est un vrai mangemort aussi, le bras-droit du Lord à Poudlard, j’imagine qu’il a dû passer un genre de test très dur alors ça m’étonnerait qu’il est dupé votre maitre. Après, y a mes cousins, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Jamais, ils seront de votre coté, tout le monde le sait, mais vu comment ils sont surveillés H24, ce sera jamais eux, et puis ils sont pas cons au point de se mettre en danger. Non, s’ils sont là, c’est pour protéger les élèves un minimum et les soigner. C’est ce qu’ils aiment faire. C’est leur métier. » Ses cousins, les infirmiers, qui pouvait croire qu’ils soutenaient les mangemorts, cette personne était forcément idiote. « Après je sais pas, ils sont moins mangemorts mais c’est pas pour ça que ce sont des traitres. Et je pas vraiment remarqué de trucs bizarres, sauf peut-être vous qui êtes souvent en retard en cours et la prof de divination qui ne quitte jamais sa salle. »

Il regarda alors fixement la mangemort se tenant devant lui. « Oh, et puis, vous me saoulez avec cette question. J’en sais rien et puis même si j’avais su, je crois pas que j’aurais dit la bonne personne et vous en auriez rien su. Vous n’avez aucune preuve que les élèves vous disent la vérité. On peut très bien dénoncer le professeur qu’on aime le moins. C’est très malsain comme concept. Alors moi, j’ai plus envie de faire partie de toutes ses conneries là. Avant je vous aurais mené sur une mauvaise piste, mais j’ai pas envie d’avoir des problèmes. J’ai envie d’être tranquille l’an prochain, d’être dans mon coin, loin de tout ça. Si vous voulez les infos, fouillez mon esprit, ça ira plus vite, vous aurez la vérité mais je vous préviens que vous trouverez rien, comme lui. Mais le plus étrange, c’est que je crois que j’ai su qui c’était mais j’en suis pas sûr, c’est comme tout flou, parfois je rêve que je parle avec quelqu’un et je crois que c’est le traitre, mais je vois pas son visage, ni sa voix, je vois rien, on est juste dans une pièce assez sombre. » Peut-être que ce n’était qu’un rêve après tout. Il s’en serait souvenu s’il avait su qui était le traitre et Voldemort l’aurait vu dans ses pensées.

Spoiler:

April n’avait aucune envie d’être ici, et encore moins en compagnie du poufsouffle à qui elle avait effacé la mémoire parce que justement il en savait trop. La situation était tellement ironique et pathétique que la jeune femme avait juste envie d’éclater de rire. Comment interroger un gamin qui savait tout mais qui ne sait plus rien justement à cause de l’espionne recherchée par tout le monde, c’est comique sérieusement. Mais Alterman savait qu’elle n’avait pas le choix, si elle rechignait à interroger un élève, qui plus est un Weasley, pas sûr que ça puisse très bien passer aux yeux du Lord. Endossant donc son rôle de parfaite petite mangemort, April autorisa le rouquin à entrer et elle lui sortit son speech à habituel, soit en gros, soit il parlait, soit il souffrait même si dans son cas la tâche s’avérait difficile vu que April savait déjà qu’il ne savait rien, ou du moins pas sur les bonnes personnes. Tant pis, elle s’en servira comme alibi c’est tout aussi bien. « Vous voulez ma la valeur de mon sang ? Parce qu’il est pur si ça peut changer quelque chose. » Relevant un sourcil voulant clairement dire tu te fous de ma gueule, April se retint de répondre sinon ça allait mal finir. Il était un Weasley, bien sûr que son sang est pur, toute l’école le sait juste avec son nom de famille, il en avait d’autre des conneries à dire ? Mince si ça se trouve elle lui a effacé beaucoup plus de chose de prévu. Tant pis, ce sortilège c’est un peu la roulette russe, c’est le risque à prendre. Se redressant de la table où elle était appuyée, April lui fit un signe de main pour lui dire de continuer au lieu de raconter des conneries et heureusement pour lui, il obéit. « Ben, pour le traitre, j’ai pas remarqué grand-chose. Et puis, tout le monde sait que j’ai eu une petite entrevue avec le Lord. C’est pour ça que je comprends pas bien ce que je fais dans cette salle avec vous. S’il avait trouvé quelque chose dans mon esprit, le traitre serait déjà mort à l’heure qu’il est. Donc qu’est-ce que je fais ici ? Il a rien trouvé, je sais rien, c’est pas vous qui en trouverez beaucoup plus. » Alors qu’elle s’apprêtait à aller s’assoir, la jeune femme se stoppa net dans son mouvement en entendant les paroles du jaune et noir. Il veut mourir ou ça se passe comment. Tournant lentement la tête vers Fred, April le dévisagea comme s’il était complètement cinglé, se demandant maintenant sérieusement si elle ne lui avait pas effacer une partie de son bon sens et surtout d’intelligence pour qu’il ose lui tenir tête comme ça. « Mais bon, puisque vous voulez un semblant d’infos, je vais vous en donner. Alors je sais que c’est pas Eros ni l’autre pionne. Ils sont trop mangemorts, l’autre il est tout fier de me faire peur avec sa marque quand je suis en retenue même si j’y suis moins dernièrement. En potions, c’est un vrai mangemort aussi, le bras-droit du Lord à Poudlard, j’imagine qu’il a dû passer un genre de test très dur alors ça m’étonnerait qu’il est dupé votre maitre. Après, y a mes cousins, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Jamais, ils seront de votre coté, tout le monde le sait, mais vu comment ils sont surveillés H24, ce sera jamais eux, et puis ils sont pas cons au point de se mettre en danger. Non, s’ils sont là, c’est pour protéger les élèves un minimum et les soigner. C’est ce qu’ils aiment faire. C’est leur métier. Après je sais pas, ils sont moins mangemorts mais c’est pas pour ça que ce sont des traitres. Et je pas vraiment remarqué de trucs bizarres, sauf peut-être vous qui êtes souvent en retard en cours et la prof de divination qui ne quitte jamais sa salle. » Au moins sur ce point ils étaient d’accord, soupçonner les deux infirmiers c’était facile et bien trop évident même pour des mangemorts. En revanche April plissa les yeux quand il fit allusion à ses propres retards, surtout qu’elle n’était jamais en retard ou très rarement à croire qu’il la cherchait vraiment pour le coup. Serrant la main au point de planter ses ongles dans sa paume, Alterman ouvrit la bouche pour répliquer mais Fred eut la mauvaise idée de lui couper le siffler une nouvelle fois.

« Oh, et puis, vous me saoulez avec cette question. J’en sais rien et puis même si j’avais su, je crois pas que j’aurais dit la bonne personne et vous en auriez rien su. Vous n’avez aucune preuve que les élèves vous disent la vérité. On peut très bien dénoncer le professeur qu’on aime le moins. C’est très malsain comme concept. Alors moi, j’ai plus envie de faire partie de toutes ses conneries là. Avant je vous aurais mené sur une mauvaise piste, mais j’ai pas envie d’avoir des problèmes. J’ai envie d’être tranquille l’an prochain, d’être dans mon coin, loin de tout ça. Si vous voulez les infos, fouillez mon esprit, ça ira plus vite, vous aurez la vérité mais je vous préviens que vous trouverez rien, comme lui. Mais le plus étrange, c’est que je crois que j’ai su qui c’était mais j’en suis pas sûr, c’est comme tout flou, parfois je rêve que je parle avec quelqu’un et je crois que c’est le traitre, mais je vois pas son visage, ni sa voix, je vois rien, on est juste dans une pièce assez sombre. » Ok elle allait le buter. Sérieusement. Mémoire effacée ou non il n’avait aucun droit de lui parler comme s’ils étaient deux vieux potes, le manque de respect ça elle ne l’acceptait pas, même de sa part, et même en prenant en compte le fait qu’elle lui avait effacé la mémoire quelques semaines plus tôt. Sans même prendre la peine de répondre, April sortit sa baguette et la pointa direct sur la table qui recula dans un grand fracas, allant coller Fred contre le mur en pierre, toujours assit sur sa chaise. Elle était presque sûr que vu la force de l’impact, une ou deux côtes devaient s’être cassées, et si ce n’était pas le cas elle ferait en sorte que ça le soit. Maintenant bloqué contre le mur, sa respiration devenant presque sifflante, April observa son élève en faisant tourner sa baguette entre ses doigts. « Je ne sais pas ce que vous avez tous à vouloir jouer au plus malin avec nous. Sérieusement, le respect est quelque chose qui n’a pas été intégré à votre éducation, surtout que déjà que toi en étant un Weasley tu pars mal dans la vie, mais si en plus tu t’amuses à jouer aux petits cons, tu ne tiendras pas très longtemps. » Continuant de jouer avec sa baguette, Alterman s’approcha de la table et s’appuya dessus avec ses mains en faisant en sorte de la pousser encore plus contre le corps de Fred, entendant cette fois ci distinctement un craquement qui la fit sourire. « Alors écoutes moi bien. Vous allez arrêter de nous prendre pour des guignols, arrêtez de penser que tout ceci est un jeu et que vous ne risquez rien parce que les cadavres enterrés au fond du parc pensaient eux aussi la même chose. Vous êtes des gamins, de la chair à canon dont le Lord a besoin pour assiéger le monde magique, on peut disposer de vous à notre guise, que vous soyez fils de, ou que vous ayez juste une grande gueule, ça ne vous sauvera pas c’est clair ? » Appuyant une nouvelle fois sur la table, April fut satisfaite de voir la grimace de douleur sur le visage du jaune et noir. « Alors maintenant tu vas arrêter de jouer les héros et me dire ce que tu sais, en particulier sur cette soi-disant personne avec qui tu parles en rêve. Je veux que tu te souviennes, sinon je ferais en sorte que tu le fasses mais tu ne ressortiras pas d’ici en un seul morceau voir même en vie. » Relâchant la pression sur la table, April se détacha de ce spectacle lamentable pour aller s’assoir sur a chaise restée en plein milieu de la salle en espérant quelque part que Fred ne se souvienne pas que la personne sans identité c’est elle.

Fred se tenait face à Mlle Alterman. Elle était également sa professeur de soins aux créatures magiques. Ce n’était pas sa matière préférée mais elle ne comptait pas non plus dans celles qu’il aimait le moins. Et surtout, il n’avait pas eu souvent de problèmes avec cette professeur là. C’était un interrogatoire. Le rouquin se demandait ce qu’il y faisait. Tout le monde savait qu’il avait déjà été interrogé par le Lord à savoir Voldemort en personne. Et même lui n’avait rien trouvé dans son esprit alors qu’il l’avait fouillé. Il voulait savoir si quelqu’un leur avait soufflé l’idée en partie. Mais il avait tout fouillé pendant de longues minutes. Il n’y avait pas eu que ça évidemment mais il y avait eu ça. Et le nom du traitre n’était jamais sorti pour la simple et bonne raison que Fred ignorait de qui il s’agissait. Il y avait bien ce rêve, mais il était stupide et ce n’était qu’un rêve. Il ne pouvait pas savoir qui était le traitre. D’un autre coté, il n’avait pas envie de dire de qui il s’agissait. Il soutenait toujours les opposants même s’il s’était calmé. Il n’aiderait jamais les mangemorts. C’était bien l’une des seules choses qu’il voulait faire. Il faisait semblant d’être neutre, de ne plus se mêler de rien. il voulait faire croire qu’il avait envie d’être tranquille l’année d’après, qu’il voulait être en dehors de tout ça et qu’il avait compris qu’il ne servait à rien d’intervenir. Oui, il ne pouvait rien contre le pouvoir en place, les mangemorts et le Lord. C’était ce qu’il disait. Tu parles ! Il ne penserait jamais comme ça. Ce n’était pas lui, c’était l’image qu’il voulait donner de lui. Il resterait un résistant jusqu’au bout même s’il faisait semblant de s’en être éloigné et c’était le cas. il n’avait pas été soutenu par ceux qui ne faisaient de toute façon jamais rien, il n’allait pas rester à les aider… Mais il rejoindrait l’Ordre du Phénix et se battrait discrètement à leur coté.

Lorsqu’il prononça sa dernière phrase sur son rêve et le fait qu’il n’avait pas vraiment envie de parler mais plutôt d’être laissé tranquille, il vit que la mangemorte se tenant en face de lui était prête à exploser. C’était comme ça la vie. Il la vit alors sortir sa baguette et en moins de deux secondes, il se retrouva bloqué entre la table et le mur. Il avait mal. Dans l’impact, il était sûr qu’il s’était fait cassé des cotes. D’ailleurs, il avait de plus en plus de mal à respirer et ce dû à la douleur que ça lui causait à chaque fois que ses poumons se remplissaient d’air. Il souffrait mais savait pourquoi. Il n’aurait pas dû dire la fin de sa phrase même si elle devait très bien savoir qu’elle ne trouverait de toute façon rien dans sa tête. Pourquoi ne l’avait-elle pas écouté et n’avait pas fait comme il lui avait dit de le faire ? « Je ne sais pas ce que vous avez tous à vouloir jouer au plus malin avec nous. Sérieusement, le respect est quelque chose qui n’a pas été intégré à votre éducation, surtout que déjà que toi en étant un Weasley tu pars mal dans la vie, mais si en plus tu t’amuses à jouer aux petits cons, tu ne tiendras pas très longtemps. » Il ne leva pas les yeux vers elle. Ils étaient posés sur sa baguette qu’elle faisait tourner comme si elle jouait avec. C’était hypnotisant et ça faisait peur aussi. De toute façon, quoi qu’elle puisse lui faire, ça ne vaudrait jamais ce que Voldemort lui avait fait subir, il en était sûr. Il l’a vit s’approcher de lui. Qu’allait-elle faire ? Il comprit lorsqu’il entendit un craquement alors qu’elle poussait encore un peu plus la table. Elle souriait. C’était pathétique. Se réjouir ainsi du mal que l’on fait aux autres. Il fallait vraiment être malade dans sa tête pour pouvoir être mangemort. Il avait tellement du mal à respirer qu’il ne comprenait même pas ce qu’elle lui disait parce que son esprit était focalisé sur sa douleur.

« Alors écoutes moi bien. Vous allez arrêter de nous prendre pour des guignols, arrêtez de penser que tout ceci est un jeu et que vous ne risquez rien parce que les cadavres enterrés au fond du parc pensaient eux aussi la même chose. Vous êtes des gamins, de la chair à canon dont le Lord a besoin pour assiéger le monde magique, on peut disposer de vous à notre guise, que vous soyez fils de, ou que vous ayez juste une grande gueule, ça ne vous sauvera pas c’est clair ? » Il n’avait pas tout compris mais avait saisi l’essentiel. Elle pouvait toujours croire ce qu’elle voulait. S’il se faisait tuer, l’Ordre réagirait, ça il en était bien sûr. C’était pareil pour lui ou pour n’importe lequel de ses cousins. Ils n’étaient pas des inconnus et leur mort ne pourrait pas passer inaperçue. Mais il avait tilté sur les cadavres enterrés. Il le savait sans le savoir comme s’il en avait déjà entendu parler sans se rappeler vraiment à quel moment. Pourtant, il était sûr d’en avoir discuté avec quelqu’un. Mais lui ne l’avait pas prise pour un guignol, il avait dit ce qu’il pensait, qu’il ne servirait à rien. Il grimaça de nouveau. Elle avait une fois de plus rapproché la table ce qui le faisait atrocement souffrir, déjà que c’était le cas lorsqu’elle était éloignée. « Alors maintenant tu vas arrêter de jouer les héros et me dire ce que tu sais, en particulier sur cette soi-disant personne avec qui tu parles en rêve. Je veux que tu te souviennes, sinon je ferais en sorte que tu le fasses mais tu ne ressortiras pas d’ici en un seul morceau voir même en vie. » Il eut un léger soupir de soulagement lorsque la table fut légèrement éloignée de lui, même si c’était encore un supplice pour lui de respirer. Pourquoi tenait-elle tant à entendre parler de ce rêve ? Ce n’était qu’un rêve. Encore, il aurait été voyant, peut-être aurait-il été important mais c’était loin d’être le cas.

« Je ne joue pas les héros, je vous évite seulement de perdre votre temps. » Ses paroles étaient saccadées et il grimaçait dès qu’il prononçait quelques mots. « Je ne sais pas qui est le traitre et le Lord le sait aussi bien que moi. Vous pourriez me torturer jusqu’à la mort que je ne pourrais rien vous dire parce que je ne sais rien. Je sais même pas pourquoi on me réinterroge, il sait tout de ma vie. » Il se tut. Pourquoi devait-il de nouveau être interrogé ? C’était tout simplement inutile. Et en plus, rien que le fait d’imaginer que Voldemort pouvait tout savoir de lui lui donnait la nausée. Il savait désormais qui était ses amis, sa petite amie… « Je peux toujours vous parler de mon rêve, mais c’est un rêve et je suis très loin d’avoir le don de voyance. Je me vois entrer dans une salle et je discute avec quelqu’un. Je sais pas si c’est un professeur ou un membre du personnel. Je crois qu’on est assez proche mais c’est pas très clair. Et je suis assis, je crois qu’on discute de l’Ordre du Phénix mais je sais pas qui c’est. Je dirais plutôt une femme, je sais pas pourquoi. En tout cas, il y a un phénix qui se ballade dans la pièce. Elle est sombre. Et on discute. C’est tout. C’est peut-être même pas le traitre. Je dis ça parce qu’il y a ce phénix, mais c’est peut-être du Code Phénix qu’on parle, je ne sais pas. La conversation fait comme un bruit de fond mais de là à s’avoir de quoi on parle, c’est vraiment seulement comme des voix. C’est juste une impression que j’ai. » Que pouvait-il dire de plus. De toute façon, il ne voyait pas qui c’était alors il pouvait toujours lui dire de quoi il s’agissait. « Et je n’ai jamais pris ça pour un jeu. Je sais mieux que quiconque que tout ça n’est pas un jeu, c’est pour ça que je n’ai aucune envie d’accuser un professeur simplement pour vous donner un nom et être ensuite tranquille comme certains le font. J’aurais très bien pu dire que c’était Mme Löfgren parce que je ne peux pas la supporter en inventant un beau mensonge derrière pour la faire passer pour une traitre et ensuite être tranquille mais je ne le ferais pas. Parce qu’elle je ne pense pas qu’elle soit la traitre tout comme le professeur de potions ou les pions et parce que de toute façon on ne me croirait pas. Après, j’en sais rien. Ils sont tous trop bizarres. Mais je ne sais pas pourquoi. De toute façon, ce que je viens de vous dire, tout le monde le sais. Tout le monde sait qui n’est pas traitre, mais il en reste un certain nombre qui pourraient l’être. Et puis, même si je vous donnais des informations, est-ce que vous me croiriez ? » Il se tut. Il n’avait pas envie de donner de nom. Pourquoi le devrait-il ? Il n’allait pas trahir celui qui était de son coté et il savait très bien que quoi qu’il dise, il ne serait pas cru. « Mais après, si je ne vous donne pas ce que vous voulez, je vous ai déjà autorisée à fouiller dans mon esprit. Vous y trouverez peut-être des détails qui m’ont échappés ou que je ne croyais pas importants. Je le dis honnêtement, je pense que ce serait la meilleure solution pour vous. » Elle pouvait toujours le faire, elle devait savoir que ça serait bien plus simple. Des détails qu’il avait vu mais dont il ne se rappelait plus, il devait y en avoir plus d’un. Ou même des choses qu’il ne pensait pas importantes mais qui l’était. « Et après, un léger conseil. Je sais qu’il y a eu plein de morts, des inconnus, je ne sais pas comment je le sais, mais je le sais, c’est tout. De tout ceux là, on s’en fichait presque à l’extérieur. Mais il faut que vous sachiez qu’il est facile de faire disparaître quelqu’un, surtout dans ses premières années à Poudlard et si son nom n’est pas très connu, mais beaucoup moins quelqu’un comme moi. Tout le monde sait que ma famille n’est pas du coté du Lord alors même si vous dites que mon nom ne me sauvera pas, vous savez très bien que c’est faux. Vous ne risquerez pas une guerre pour avoir tuer plusieurs des Weasley, Potter, ou autres descendants de membres de l’ex-Ordre. Parce que vous ne savez pas le nombre de personnes faisant parti de l’Ordre, n’y comment cela s’organise, personne ne le sait chez les mangemorts, d’ailleurs, c’est pour cela qu’il y a tous ces interrogatoires. Et autre preuve, Harry Potter a été arrêté et non tué alors que ça aurait réglé plus facilement les problèmes, c’est une évidence pour tout le monde. » Il se tut. Il avait encore joué avec le feu, il le savait, mais elle devait savoir qu’il disait la vérité. Aucun des mangemorts ne savaient ce qu’il se passait dans le camp adverse. La preuve, il y avait un traitre à Poudlard. Sa respiration devenait sifflante mais il tenta de reprendre pour essayer de calmer les choses. « Le professeur de vol est sympathique, je peux vous dire qu’il s’entend plutôt bien avec certains membres de ma famille tout comme tous les professeurs que je n’ai pas cités. Les bibliothécaires s’entendent bien avec Lily et Rose qui passent tout leur temps libre à la bibliothèque. De Sade est proche de pas mal de Weasley surtout parce qu’on est presque tous dans les équipes de quidditch alors on est forcé d’être assez proche de lui et on a une passion en commun. Après, Blake est proche de Teddy parce qu’il a envie de voir comment son pouvoir de métamorphomage fonctionne. Et ensuite ben, il y a toujours une ou deux exceptions parmi nous, sauf pour moi et Bubus, on n’est aimé de personne. Je sais que Lucy est l’élève préférée de Mr Yaxley. Mais ce n’est pas parce qu’ils sont proches de l’un d’entre nous qu’ils peuvent être un ou une traitre. On a quand même pour certains des passions en commun. En réalité, j’en ai avec celui de potions même s’il n’a jamais remarqué mon talent à l’état brut pour créer de magnifiques explosions mais aussi avec celui de quidditch. Celui le plus proche de nous c’est sans aucun doute Mr De Sade. Mais je ne crois pas qu’il soit un mangemort donc il est forcément moins réticent. Mais je ne sais pas si ça fait d’eux des traitres. Parce que même s’ils sont proches de nous, je n’ai jamais rien remarqué d’anormal. Mais si j'étais vous, je chercherai plus vers Blake parce que lui ne traîne pas avec des élèves.» Il marqua une légère pause. Et se tut complètement. Il se demandait comment ça allait se passer cette fois-ci. Il avait l’impression d’avoir été un peu plus proche de celle qui l’interrogeait à un moment ou à un autre, mais ça devait être une impression parce qu’il venait de penser à tous les professeurs qu’ils ne supportaient pas en cherchant lequel aurait pu être le traître pour être bien sûr de ne jamais donner son nom. Il savait qu’il en accuserait un autre s’il le fallait. Blake était parfait dans ce rôle et il était presque sûr que ce n'était pas lui, même s'il avait toutes les qualités pour l'être. Il n'aurait même pas à mentir.

Spoiler:

April n’arrivait pas à comprendre comment les élèves de cette école pouvait être aussi bornés et insolents en sachant ce qu’ils risquent. Ils n’avaient toujours pas compris que ici les heures de colle étaient le mieux qu’ils puissent avoir, mais que se retrouver enterrés au fond du parc était aussi une option à envisager, et là encore c’était le meilleur des cas parce que la torture avec un mangemort allait au-delà de la mort. Mais visiblement ça Fred ne l’avait pas compris et même si April savait au fond qu’il ne savait rien puisqu’elle lui avait elle-même effacer la mémoire, elle était obligée de le remettre à sa place pour qu’il comprenne que ici, ce ne sont pas les élèves qui font la loi, et encore moins un Weasley. L’écrasant contre le mur avec la table, la brune fut satisfaite de voir le visage du garçon se tordre de douleur quand les os de sa cage thoracique furent broyés par le choc. « Je ne joue pas les héros, je vous évite seulement de perdre votre temps. Je ne sais pas qui est le traitre et le Lord le sait aussi bien que moi. Vous pourriez me torturer jusqu’à la mort que je ne pourrais rien vous dire parce que je ne sais rien. Je sais même pas pourquoi on me réinterroge, il sait tout de ma vie. » Et qu’est-ce qu’elle en avait à foutre elle au juste ? Le Lord lui demandait de l’interroger, elle le faisait point, mais qu’il lui manque de respect ça non. Satisfaite de le voir suffoquer  à cause de la douleur, April le laissa parler en appuyant toujours d’avantage sur la table pour écraser son corps contre le mur, de légers craquements glauques se faisant entendre par moment. « Je peux toujours vous parler de mon rêve, mais c’est un rêve et je suis très loin d’avoir le don de voyance. Je me vois entrer dans une salle et je discute avec quelqu’un. Je sais pas si c’est un professeur ou un membre du personnel. Je crois qu’on est assez proche mais c’est pas très clair. Et je suis assis, je crois qu’on discute de l’Ordre du Phénix mais je sais pas qui c’est. Je dirais plutôt une femme, je sais pas pourquoi. En tout cas, il y a un phénix qui se ballade dans la pièce. Elle est sombre. Et on discute. C’est tout. C’est peut-être même pas le traitre. Je dis ça parce qu’il y a ce phénix, mais c’est peut-être du Code Phénix qu’on parle, je ne sais pas. La conversation fait comme un bruit de fond mais de là à s’avoir de quoi on parle, c’est vraiment seulement comme des voix. C’est juste une impression que j’ai. » April l’écouta attentivement mais elle fut satisfaite de voir que finalement il ne détenait rien de concret, rien qui puisse la mettre en danger. Relâchant légèrement la pression que la table, Alterman regarda de haut le poufsouffle écrasé contre le mur comme un vulgaire insecte, oubliant tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble, enfin si on pouvait dire ça comme ça. « Et je n’ai jamais pris ça pour un jeu. Je sais mieux que quiconque que tout ça n’est pas un jeu, c’est pour ça que je n’ai aucune envie d’accuser un professeur simplement pour vous donner un nom et être ensuite tranquille comme certains le font. J’aurais très bien pu dire que c’était Mme Löfgren parce que je ne peux pas la supporter en inventant un beau mensonge derrière pour la faire passer pour une traitre et ensuite être tranquille mais je ne le ferais pas. Parce qu’elle je ne pense pas qu’elle soit la traitre tout comme le professeur de potions ou les pions et parce que de toute façon on ne me croirait pas. Après, j’en sais rien. Ils sont tous trop bizarres. Mais je ne sais pas pourquoi. De toute façon, ce que je viens de vous dire, tout le monde le sais. Tout le monde sait qui n’est pas traitre, mais il en reste un certain nombre qui pourraient l’être. Et puis, même si je vous donnais des informations, est-ce que vous me croiriez ? » L’idée d’effectivement faire passer Solveig ou Taylor pour la traitre germa dans son esprit mais c’était trop facile et puis quelque part, elle ne voulait pas perdre son ennemie de toujours, quand à la deuxième elle préférait de loin la tuer de ses propres mains donc autant les protéger en quelque sorte. Se détachant totalement de la table, April attrapa son paquet de cigarette dans sa poche de jean et en alluma une, soufflant la fumée droit dans la direction du visage du jaune et noir. « Mais après, si je ne vous donne pas ce que vous voulez, je vous ai déjà autorisée à fouiller dans mon esprit. Vous y trouverez peut-être des détails qui m’ont échappés ou que je ne croyais pas importants. Je le dis honnêtement, je pense que ce serait la meilleure solution pour vous. » Redressant un sourcil qui voulait dire « tu te fous de ma gueule ou tu veux que je te bute maintenant » April se contenta de tirer une nouvelle fois sur sa cigarette sans rien répondre, posant simplement son regard froid sur le garçon. « Et après, un léger conseil. Je sais qu’il y a eu plein de morts, des inconnus, je ne sais pas comment je le sais, mais je le sais, c’est tout. De tous ceux-là, on s’en fichait presque à l’extérieur. Mais il faut que vous sachiez qu’il est facile de faire disparaître quelqu’un, surtout dans ses premières années à Poudlard et si son nom n’est pas très connu, mais beaucoup moins quelqu’un comme moi. Tout le monde sait que ma famille n’est pas du coté du Lord alors même si vous dites que mon nom ne me sauvera pas, vous savez très bien que c’est faux. Vous ne risquerez pas une guerre pour avoir tuer plusieurs des Weasley, Potter, ou autres descendants de membres de l’ex-Ordre. Parce que vous ne savez pas le nombre de personnes faisant parti de l’Ordre, n’y comment cela s’organise, personne ne le sait chez les mangemorts, d’ailleurs, c’est pour cela qu’il y a tous ces interrogatoires. Et autre preuve, Harry Potter a été arrêté et non tué alors que ça aurait réglé plus facilement les problèmes, c’est une évidence pour tout le monde. » Il est sérieux là ? Sans pouvoir s’en empêcher, April éclata de rire devant le ridicule de la situation, non là vraiment c’était trop pour elle, ce mec était encore lus naïf qu’elle ne le pensait et qu’il lui parle de l’Ordre à elle, sachant qu’elle en fait partit et qu’elle connait les trois pecnos qui sont derrière, non vraiment c’était juste à mourir de rire. Tentant de se calmer, elle n’écouta même pas ce que Fred lui raconta par la suite trop prise dans sa crise de rire nerveuse qui montait dans sa poitrine, de simples brides lui parvenant par moment. Se pinçant l’arrêt du nez, April ne parvint pas à contrôler son rire donnant l’air de partir dans la démence avant de finalement se retourner vers Fred, sa clope coincée entre ses longs doigts « Et bien ! Je dois au moins te remercier pour cette bonne tranche de rigolade, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas ris comme ça ! » La gorge encore secouée par des pouffements de rire, April se rapprocha de la table et d’un coup de baguette elle la fit glisser sur le côté afin de pouvoir s’approcher du jaune et noir. Le dos de sa main s’abattit alors avec une violence rare sur la joue du jeune homme, le faisant basculer sur le sol alors qu’elle alla poser son pied sur la trachée du poufsouffle, appuyant avec justesse pour l’étouffer dans le tuer, l’empêchant de se relever. « Tu es encore plus bête que ce que je pensais. L’Ordre ? Tu veux parler de ces trois pecnos qui se prennent pour des durs ? Laisse-moi te dire mon cher qu’on les attend de pieds fermes, qu’ils viennent. Et si pour ça on doit tuer tous les descendants, on le fera. Tu n’as toujours rien compris mon pauvre. L’Ordre, Harry Potter, James Potter, c’est de la poudre aux yeux, des mythes pour donner encore un peu d’espoirs aux idéalistes comme toi mais en vrai, personne ne viendra vous sauver, personne ne débarquera sur un grand cheval blanc pour tuer le Lord et sauver le monde magique, personne. Imprime toi bien ça dans le crâne. » Et malheureusement plus elle parlait, plus April se rendait compte que ses propos avaient du sens, bien trop de sens. Dans une pression plus forte que les précédentes, Alterman dégagea finalement la gorge de Fred pour retourner de l’autre côté de la pièce « Je note pour Blake. Vous pouvez partir, mais un conseil, essayez encore une seule fois de jouer les héros en me tenant tête et vous irez rejoindre les cadavres au fond du parc, Ordre ou pas Ordre. » Ne daignant même pas poser son regard sur le poufsouffle qui devait être en train d’essayer de retrouver son souffle, April se baissa pour ramasser les parchemins.