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 They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)

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MessageSujet: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyMar 12 Juin - 12:13

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Le vif d'or battait fièrement des ailes, glissant entre les doigts experts mais pas assez vivaces de l'attrapeur Gryffondor qui pesta contre sa prise ratée. La petite balle aux reflets jaunes s'agitait nerveusement dans les airs, captée par le regard fauve du garçon assis parmi les rangées vides. Un ronronnement frustré brûla dans la cage thoracique de Ainsley qui, privé d'un de ses sports favoris pour cause de flirt trop poussé et trop dangereux avec le vide, ne pouvait pratiquer le Quidditch. Ainsi gobait-il sa frustration en assistant à des entraînements plus ou moins intéressants, travaillant son regard vivace qui n'avait de cesse de suivre les balles rapides voire les pirouettes parfois spectaculaires des joueurs. Fort heureusement, il lui restait encore l'escrime, domaine dans lequel il excellait mais qui demeurait un passe-temps praticable qu'à la demeure des Blackwood. Et autant dire qu'au vu des dernières nouvelles captées par les parents d'Ainsley, mieux valait éviter de s'y aventurer de trop. L'orage faisait rage chez cette famille de sang pur partisans des mangemorts ; l'on claquait les portes comme les langues de vipère claquaient l'air. C'était totalement 'inadmissible, honteux et inconvenant', ne cessait de siffler Sir Blackwood dans des grognements outrés à qui voulait l'entendre. Et à qui osait lui poser la question curieuse afin de savoir ce qui lui provoquait autant d'émois, l'homme aux cheveux grisonnants et forgé dans une autorité suprême, s'emportait avant de pester contre l'un de ses héritiers. 'Charles, avec une Potter ?!' . Et dès lors que le second prénom de son cadet passait ses lèvres ourlées d'amertume, l'on savait que Monsieur Blackwood était aussi hargneux qu'une furie. Ce dernier ne cessait – selon les dires de Madame Blackwood qui correspondait en secret avec son fils afin de le mettre en garde – de faire les cent pas dans le grands salon, tel un loup en cage cherchant le moyen de mieux pénétrer dans la bergerie.

Sin plaqua intensément ses pupilles sombres sur le vif d'or lorsqu'il se remémora sa dernière lettre échangée avec sa mère inquiète, comme pour se concentrer sur ce point jaune ayant des effets presque hypnotiques. Pourtant, des salves de mots écrits à la plume, la sienne, se bousculaient dans son esprit avec panache : « Je n'ai, me semble-t-il, commis ni meurtre infâme ni crime ne souillant notre sang en m'amourachant de la plus délectable des Potter. » avait-il écrit un matin de Janvier. « Quelle déception pour ton père je dois t'avouer ! Lui qui aurait mille fois aimé te voir à Azkaban plutôt que te savoir traitre à ton sang. Mon enfant, je te prie de bien vouloir te reprendre... » avait alors répondu sa pauvre mère inquiète. Aucune réponse ne fut assénée par le ténébreux Sin, las et plein d'appréhension pour la suite. Pour une fois qu'il détenait un record de longévité, sans tromperies ni infidélités, voilà qu'on le sermonnait et qu'on lui demandait de rompre au plus vite. Des stupidités. Mais des stupidités qui le travaillaient.

Un soupir glacé et glaçant s'échappa des lèvres tandis qu'il se leva, braquant son regard implacable sur les joueurs qui redescendaient à terre. « Entraînement terminé ! Et ne rangez pas tout le matos , les Serdaigles occupent le terrain juste après ! » Ainsley eut un bref regard vers le batteur se pavanant à voix haute, plein de mépris, d'envie et de jalousie : s'il n'était pas si stupidement attiré par le vide, bien sûr qu'il aurait fait un bon batteur lui aussi. Même meilleur que ce paon fanfaronnant. Attrapant d'une main leste la lanière de son sac qu'il posa à son épaule massive, le jeune homme descendit les marches d'un pas hâtif, pressé de quitter les lieux. Non pas que le Gryffondor avait un rendez-vous important ailleurs – et surtout pas après avoir été assailli d'une honte foudroyante cette nuit où, devenant très proche de sa Lily, les deux amants furent surpris par une sale petite fureteuse en compagnie d'un professeur outré – mais le terrain de Quidditch semblait lui faire autant de bien que de mal. Ainsi le charmant Gryffondor répondit d'un signe de la main aux salutations de ses camarades l'ayant aperçu de loin et se hâta de regagner les jardins du château. Les portes du stades à peine passées, quelle ne fut pas sa demi surprise d'y croiser la silhouette frêle de la jolie rouquine qui se dirigeait vers lui. Une surprise qui se révélait fausse, puisque Ainsley se remémorait soudain les dires du batteur claironnant haut et fort que les Serdaigles avaient réservé le terrain pour l'heure suivante. « Bon entrainement. » Une voix suave et chaude pour tant de froideur pourtant. Le jeune homme n'en voulait pas à Lily, pas plus qu'il était amer de la voir. Seulement ce goût de la frustration contre son palais, mêlée à toutes ces controverses voletant autour de leur idylle, l'avait aujourd'hui rembruni. Plus sombre et ténébreux que souriant, il mettait aussi sur le dos de sa mauvaise humeur passagère, ces souvenirs cuisants des serres de botaniques. Une gêne insupportable s'était gravée dans sa chair depuis, qui le faisait pester contre tout et n'importe quoi.

Le douce Lily ne s'en offusqua pas pour autant. Sans doute habituée aux facettes plus sombres de son ancien bourreau, elle s'approcha de lui d'un pas vaporeux, et plaqua sa bouche cerise à l'oreille du garçon. Son simple souffle détendit alors Ainsley qui sentait sa colère le quitter au profit d'un bien-être soudain ; posant ses mains puissantes sur les hanches frêles de sa dulcinée, il écoutait attentivement ce qu'elle avait à lui dire, le coeur battant mais si léger. « Rendez-vous ce soir à la salle sur demande. A l'heure du couvre-feu ? » Le jeune intrigué se redressa non sans arquer les sourcils, toisant le visage de sa douce alors piqué d'un sourire mutin. Enfin, Ainsley se retourna pour s'assurer qu'ils étaient bien seuls – se faire prendre une fois leur avait bien suffit – avant de poser de nouveau son regard de braise sur Lily. La salle sur demande lui paraissait ambiguë, avec son lot de surprises plus ou moins plaisantes, mais soit. « Ok, à ce soir. » souffla-t-il en haussant brièvement les épaules, un sourire se dessinant enfin sur ses lèvres sanguines. Et alors que la jeune fille allait pour continuer son chemin, le Gryffondor la saisit par le poignet avant d'ajouter : « Ne te fais pas suivre. » Une taquinerie pratiquée avec auto-dérision, au moins autant qu'un conseil avisé. Une fois, pas deux.

***

Ainsley avait posé son regard fauve sur l'horloge murale de la bibliothèque avec insistance ; cela faisait déjà bien une demi-heure qu'il ne cessait de la toiser dans l'espoir que les aiguilles n'avancent plus vite. L'envie de revoir sa Lily se lisait sur ses lèvres rougies, meurtries par ses incisives impatientes mordant sa chair. Pire encore, le beau jeune homme n'avait pas même remarqué les coups d'oeils langoureux de quelques filles assises à une table voisine, pouffant avec gêne chaque fois qu'elles daignaient poser leur regard envieux sur celui qui avait à son actif un bien beau tableau de chasse. Quoique, il semblerait qu'à force de rester auprès de sa Lily, ses trophées ne finissent par prendre la poussière... Lorsque 20h20 fut affiché sur ce maudit cadran, Ainsley se leva avec prestance avant de ramasser ses affaires, feintant ne pas être pressé alors même que son myocarde lui scandait de se dépêcher. Plus vite il quitterait la bibliothèque, plus tôt il retrouverait sa Lily. Et surtout, il pouvait se glisser dans un créneau horaire qui lui permettait de filer au septième étage sans rencontrer grand monde : le couvre-feu n'étant actif que dix minutes plus tard, les plus sages s'étaient déjà précipités vers leurs salles communes quand les plus téméraires attendaient 20h25 pile pour rejoindre les leurs. Si toutefois cinq minutes suffisaient à traverser un château entier pour certains... Marchant d'un pas rapide non sans se retourner maintes fois avec discrétion, ses yeux de prédateur lui confiant un profil d'aigle aux aguets, Sin gagna enfin la salle sur demande. Ce fut en ménageant son empressement qu'il passa plusieurs fois devant la porte secrète, lui demandant de s'ouvrir sur sa jolie Lily. Enfin, elles daignèrent s'ouvrir sous son soupir soulagé ; le Gryffondor pénétra les lieux non sans s'assurer qu'elles s'étaient bien refermées derrière lui.

Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres lorsqu'il aperçut la silhouette de sa belle, contrastant pourtant avec son regard qui brillait malgré lui d'un peu trop d'envie tandis qu'il la détailla. S'approchant de Lily, Ainsley ne prit pas même le temps d'observer les lieux, avide de serrer sa dulcinée contre lui et d'oublier le reste du monde. Ce fut d'un geste sec qu'il jeta son sac à terre avant de prendre sa rouquine dans ses bras, effleurant de son pouce attendri un léger bleu apparaissant sur sa pommette. « Est-ce qu'un cognard serait tombé amoureux de Lily Potter ? » souffla-t-il alors qu'il la toisait d'un regard transi, sourire taquin aux lèvres. « Moi qui pensais être le seul, j'ai du souci à me faire. » Un murmure à l'oreille de la belle, ardent et serein, tandis que de sa main libre il fourrageait tendrement la tignasse rousse de sa demoiselle. Et d'un baiser sur le léger bleu rehaussant sa pommette blême, le jeune homme laissa libre cour à sa tendresse qui ce soir se faisait étrangement voluptueuse voire un peu moins sage.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyJeu 14 Juin - 5:32

They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) Tumblr_lz9qp3mymR1qd6yzto1_500
And everytime I see you
You just walk away
Still the world is turning
I want to hear what you, what you've got to say

Lily passa les portes du château dans l'optique d'aller s'entraîner un peu au Quidditch, même si les matchs étaient annulés. Les entraînements n'étaient pour l'instant pas vraiment interdits, enfin, personne ne les empêchait d'aller jouer tant qu'il n'arrivait rien.
La jeune fille, en route pour le stade, se retrouva en face de son petit copain qui visiblement sortait d'une séance de Quidditch mentale. Le pauvre avait un problème avec le vide et ne pouvait pratiquer régulièrement le Quidditch, même s'il se laissait parfois tenter par un balai. Lily le plaignait, car il adorait ça, ça se voyait, et que s'il l'avait pu, il aurait été un excellent joueur. « Bon entrainement. » Un chuchotement comme il savait les proférer, mais derrière ce regard toujours « bienveillant » qu'il posait sur elle, Lily voyait de la froideur. Quelque chose qui la gênait. Elle ne savait ce que c'était, non, mais elle connaissait désormais bien ce Gryffondor et elle savait à son comportement que quelque chose n'allait pas, et que ça avait un rapport avec elle. Peut-être à cette phrase inachevée, l'autre soir, à cause de Cayrel ? Oui, peut être. Mais avec lui, Lily n'était jamais sure de rien. Sin avait le don de la surprendre, au départ de leur relation c'était en mal, puis c'était en bien qu'il l'avait surprise. Là, elle était mitigée. Elle ne savait trop quoi penser. Elle se demandait si il avait des doutes sur eux deux, si il était sur le point de céder aux demandes et implorations de sa mère, ou si tout simplement il en avait marre de cette relation exclusive... Parce qu'elle n'était pas vraiment aussi plaisante que les autres filles avec qui il avait eu une relation. Ou un semblant de relation.
Lily se rapprocha de lui et vint coller ses lèvres à son oreille tandis que les mains chaudes du garçon se posaient sur ses hanches. Elle ferma les yeux un millième de secondes, réfléchissant à ce qu'elle allait dire, et susurra : « Rendez-vous ce soir à la salle sur demande. A l'heure du couvre-feu ? » Sin se redressa, et la regarda avec un sourire intrigué mais encourageant, si l'on pouvait dire cela. Il se retourna comme pour vérifier qu'ils étaient seuls, et répondit : « Ok, à ce soir. » C'était parfait. Lily n'avait plus qu'à angoisser pendant tout l'après midi, mais bon, c'était un peu sa faute et c'était aussi pour la bonne cause. Elle avait besoin de parler avec Sin, de mettre les choses au clair. Elle lui lança un clin d'oeil et allait continuer son chemin lorsqu'il lui saisit le poignet, la ramenant vers lui le temps d'ajouter : « Ne te fais pas suivre. » Un reproche vis à vis de la dernière fois ? Elle ne le savait pas, elle ne pensait pas. « Ne t'inquiètes pas, je prendrai des précautions. » dit-elle en lui volant un baiser.

L'entraînement l'avait apaisée, et lui avait fait un grand bien. C'était tombé pile au bon moment. Elle avait laissé s'envoler toutes ses angoisses et était redescendue à terre toute légère, et pleine de confiance, avec toujours la tête sur son balai, au milieu de nulle part, à la recherche d'une petite balle jaune. Malgré les quelques dommages collatéraux (il y en avait toujours), notamment le problème de rattraper les cognards à la fin (elle s'en était pris un dans la joue), elle ressortait de l'entraînement beaucoup mieux, mentalement et physiquement, qu'en y entrant. Elle pris une bonne douche bien chaude et revigorante, et s'élança vers le château d'un pas énergique.
Lily resta dans la salle commune à rêvasser pendant toute la fin d'après midi. Molly avait attrapé une angine et toussait seule dans le dortoir, ne voulant pas de compagnie, et les autres filles étaient à la bibliothèque en train d'achever un devoir de potions que Lily avait depuis longtemps terminé, ayant bossé dessus presque une semaine. Cette fois-ci, Yaxley serait OBLIGE de lui mettre une bonne note, elle avait donné toutes les propriétés de la potion qu'ils avaient faite, et en fin de compte, elle s'était rendue compte qu'elle avait lu tous les livres de la bibliothèque traitant des potions. Hum. Elle doutait que lui aussi.
Mais ses pensées étaient tournées vers Ainsley. Elle pensait à ce qu'elle allait lui dire. Comment allait-il prendre son besoin d'éclaircissements ? La jeune fille trouvait qu'au bout d'un mois, ils avaient beaucoup avancé, mais n'étaient plus exactement sur la même longueur d'ondes. Elle voulait qu'ils se mettent d'accord. Et qu'ils trouvent un moyen de résoudre ce problème qui les empoisonnait un peu plus chaque jour, cette contestation de tous de leur relation. Les Résistants ne voulaient pas voir leur chef sortir avec un Obscur, ou alors ils voulaient qu'elle les espionne, et les Obscurs ne voulaient pas voir un de leurs membres les plus respectés et attrayants se souiller avec une Potter. Quand aux impartiaux, puisqu'aucun d'eux ne l'était vraiment, ils rejoignaient l'une ou l'autre des possibilités de haïr leur relation.

Lily, un quart d'heure avant le couvre feu, quitta la salle commune avec un livre, disant qu'elle allait le donner à une amie qui en avait besoin pour ses devoirs à un petit première année qui aurait tôt fait de faire semblant qu'il ne savait rien. Elle aurait disparu pour peu de temps, personne ne le remarquerait. Enfin... Elle l'espérait.
Elle prit pas mal de chemins de traverse, et vérifia attentivement qu'il n'y avait personne dans les parages avant d'entrer dans la salle sur demande. Elle resta sur le pas de la porte fermée, souriante devant l'assemblement de la salle. Elle avait reproduit à peu d'exceptions prêt la salle commune de Serdaigle et Gryffondor, car les deux étaient presque pareilles, se trouvant dans une tour. Il y avait un feu chaleureux qui brûlait dans l'âtre, des tentures représentant un lion et un aigle, les couleurs variaient du rouge au bleu, et une bibliothèque occupait un des murs. Au milieu de la salle étaient disposés sur des tapis aux motifs rouges orangés des fauteuils en cuir usé qui semblaient terriblement moelleux. Mais le mieux était l'immense canapé d'un bleu nuit devait le feu, un canapé tellement grand qu'il aurait pu servir de lit. Lily s'assit dans un fauteuil en attendant Sin. Elle savait ce qu'elle allait dire. Elle était prête, et ne stressait pas, pour une fois.

La porte s'ouvrit doucement, et un sourire charmeur porté par Ainsley apparu. Il laissa tomber son sac à terre, et se dirigea droit vers elle sans jeter un seul coup d'oeil à la salle. Il la prit dans ses bras, et lui effleura la joue du pouce d'un air tendre. « Est-ce qu'un cognard serait tombé amoureux de Lily Potter ? » murmura t il, taquin. Lily sourit, sentant ses joues s'enflammer un bref instant. « Moi qui pensais être le seul, j'ai du souci à me faire. » C'était à son oreille qu'il avait prononcé ces mots, qui firent bondir le cœur de la jeune fille de bonheur. Il tripotait ses cheveux, et lui déposa un doux baiser sur la joue. La jeune fille rit, et se laissa faire, embrassant et rendant les caresses de Sin. Elle se laissait emporter par des sentiments, par les gestes du Gryffondor, ses mots retentissant toujours à son oreille comme le meilleur son au monde. Mais, trop vite peut-être, elle se reprit, le laissant un peu pantois. « Sin... Je voulais qu'on parle tous les deux... » Il releva la tête, stoppant tout baiser. Elle lui prit la main et l'emmena s'asseoir sur l'immense canapé. Elle s'installa sur ses jambes à ses côtés, et lui prit la main, le regardant dans les yeux. « Sin, on est pas obligés de continuer tu sais. » Elle baissa les yeux, soudain prise par les sentiments qui la déchiraient. Elle ne s'était jamais rendue compte à quelle point elle tenait à lui, désormais. C'était douloureux de voir qu'elle s'était énormément attachée à lui, à son odeur, sa voix, ses lèvres, ses mains, à ses manières et ses yeux, son regard... Si douloureux. C'étaient des yeux pleins de larmes qu'elle releva sur lui. « Je veux dire... Je sais que c'est dur pour toi... Tes parents... Les autres... Je comprendrais tu sais. » Sa gorge se serra en un sanglot. Puis elle se laissa glisser et appuya sa tête sur l'épaule de Sin, regardant le feu, hypnotisée, plein de tristesse à l'idée qu'il allait la laisser, l'abandonner. Elle était sure que c'était ça qui le tracassait. « Mais je tiens tant à toi... » murmura-t-elle pour elle même. Plus haut, car il n'avait pas entendu, elle ajouta d'une voix douce : « Je ne veux pas t'obliger à te brouiller avec ton père, je ne veux pas gâcher ta vie, je m'en voudrais trop... Je veux juste que tu sois heureux, mais je...  » Elle ne savait soudainement plus comment s'exprimer. « Sin, dis le moi avant qu'il ne soit trop tard. » demanda-t-elle en le regardant, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle laissa couler une larme salée, avant de murmurer : « Je t'aime » et de l'embrasser doucement, puis plus passionnément, avec l'énergie du désespoir, tentant d'imprimer à jamais cette sensation dans sa mémoire, sur ses lèvres une dernière fois, attendant qu'il la repousse et qu'il parte, la laissant seule dans son premier chagrin d'amour.

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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyJeu 14 Juin - 8:52

Amour infâme. Amour funeste. Amour amer. Glissait sur ses doigts oblongs comme il coulait sur ses lèvres sanguines, d'un parfum pourtant doux ; un peu miel, un peu sucré. Le jeune homme n'avait pas même pris conscience de ses aveux à demi-mots, en filigrane sur le coin de sa bouche. Moi qui pensais être le seul à t'aimer... quelques paroles innocentes qu'il avait choisi pour taquinerie, quand la belle en avait saisi le sens brut. Ses pommettes couleur pastel s'étaient embrasées d'un feu ardent sous le joug de la déclaration du garçon. Et ses mains à lui, s'agrippant fièrement aux hanches féminines avec tendresse et envie, s'épanchaient en caresses qui n'étaient plus que douceur. Le coeur battant, les papillons captifs encore de son estomac noué, le regard brillant de promesses qu'il s'engagerait enfin à tenir... Il la voulait geôlière d'un monde où rien ni personne n'entraverait leur ronde amoureuse : ni les oeillades mauvaises, ni les paroles meurtrières, ni les sifflements mesquins. Rien qui ne puisse en somme, crever leur bulle. Leur amour n'était pas prétentieux, rancunier, orgueilleux. Egocentrique peut-être, mais jamais ils ne levaient la pointe d'une arme qui pourrait heurter leurs détracteurs. Ils espéraient et enduraient tout, sans se soucier de leurs propres plaies... Du moins jusqu'à ce que la fatigue et la lassitude ne creuse le visage cireux de Ainsley, lequel portait au moins un sourire heureux qu'un regard terni. Usé par tous ces commérages, il sentait sa force de vaincre s'ébranler de jour en jour : le doute, aussi dangereux qu'une maladie du coeur, avait pénétré ses veines et s'était enraciné dans son myocarde. La tuberculose du scepticisme amoureux. Tenant cependant debout malgré le venin des vipères, le jeune homme finissait toujours par ignorer leurs sarcasmes qui condamnaient sa relation amoureuse. Cependant les mots étaient là, vivaces, faisant travailler ses pensées qui ne savaient plus vers qui s'orienter. Bien sûr qu'il aimait la jolie rouquine, bien sûr aussi qu'il était heureux lorsqu'il la sentait calée contre lui, amoureux de son moindre souffle. Mais le poison dans ses veines se faisait insistant, et abusait de lui. Qu'importait. « Sin... Je voulais qu'on parle tous les deux... » Le jeune homme stoppa soudain ses baisers, sous le joug d'une réplique qui ne présageait rien de bon. Il faut qu'on parle. Comme ces propos avaient mauvaise réputation ! Et pour cause, ils étaient toujours les investigateurs de la mort d'une idylle. Le coeur de Ainsley loupa un battement comme il sentit sa gorge nouée ; ses yeux charbonneux toisaient la belle Lily à la dérobée. Persuadés de peindre une dernière fois son portrait sur la toile de ses pupilles. Le Dom Juan se souvint alors du nombre de demoiselles qu'il avait pu congédier après quelques jours d'idylles : certes, il ne se remémorait pas leurs prénoms et sans doute moins leurs visages en détails. Mais la lueur chagrinée brillant dans leurs yeux abattus, lorsqu'elles comprenaient que tout était terminé. Cette même clarté macabre qui ternissaient ses pupilles de loup. Le jeune lion voulut ouvrir les lèvres quand engoncé dans sa fierté il voulait scander à sa Lily qu'il comprenait où elle voulait en venir, qu'il savait que ce rendez-vous n'était pour elle que le dernier, que rien de bon ne s'en suivrait suite à ces paroles, qu'il n'était pas stupide... Mais ses lèvres demeurèrent closes, préférant se sceller sur sa fierté que de s'ouvrir sur des mots dérisoires. Ce fut donc taciturne qu'il suivit sa douce l'emmenant alors vers le canapé, et le regard fauve du jeune homme put tout à loisir détailler les lieux.

Aurait-elle vraiment imaginé un feu ronronnant paisiblement dans l'âtre d'une large cheminée, si elle désirait le quitter ? Et ce cocon intimiste, ces couleurs biaisés rappelant le rouge sauvage des Gryffons et l'azur tempéré des aiglons. Ainsley fronça un instant les sourcils sous ses pensées trop sinueuses : peut-être se trompait-il, peut-être s'avançait-il trop dans des spéculations qui n'avaient pas lieu d'être. C'est alors que Lily lui prit la main dans une douceur qu'il refusait de voir comme un adieu, son regard satiné se plantant dans les prunelles charbonneuses de Sin. Le jeune homme se tenait droit, fier et anxieux à la fois, le visage de marbre sous lequel se craquelaient des fissures chagrinées, la respiration coupée et les sens aux aguets. Est-ce qu'elle m'a fait venir ici pour me quitter ou non?, se demandait-il alors qu'il serrait les doigts fins de sa belle aux cheveux roux. Et ce coeur qui n'en finissait plus de battre, rythmant un tango morbide tandis qu'il retenait son souffle. « Sin, on est pas obligés de continuer tu sais. » Un frisson vint mordre son échine quand il comprit que ses doutes étaient vérifiés : elle allait le quitter. Pourquoi, et pour qui ? Mais pourquoi ce regard si amoureux, ce sourire triste, ces larmes avortées dans le berceau de ses pupilles ? Il humecta brièvement ses lèvres, happant le moindre souffle vivifiant alors que ses poumons refusaient tout oxygène. Préférant s'asphyxier d'eux-même puisque sa bouffée d'air frais semblait vouloir se dérober à lui. Sa Lily. Et alors qu'il hocha négativement la tête, prêt à parler pour se battre, rugir et vociférer sa défense amoureuse et vorace, la douceur de la Serdaigle le rattrapa de nouveau. Ce fut la gorge et l'estomac noués qu'il avisa les larmes de la belle rouler sur ses joues blêmes... Quelque chose n'allait pas, la travaillait, la tuait à petits feux. Quelque chose qui la poussait à croire qu'il était mieux sans elle. « Je veux dire... Je sais que c'est dur pour toi... Tes parents... Les autres... Je comprendrais tu sais. »Ainsi parlaient donc ses démons intérieurs, pleurant leurs peines et criant leurs douleurs. La belle avait remarqué l'éloignement du garçon, son regard trouble lorsqu'il regardait ailleurs, ses cernes creusant leurs tombeaux de jour en jour et posant le linceul du doute sur ses pupilles. Amère, chagrinée et amoureuse, elle n'avait relevé que la fébrilité de son amant empoisonné par le venin des vipères crachant sur leur union, et ne pouvait plus entendre les battements de son coeur transi. Pourtant si forts, bien plus forts que sa respiration fatiguée et lourde. « Lily... » Aucun autre mot ne put glisser sur ses lèvres, sans doute parce qu'il les cherchait encore sans pouvoir les trouver. Car la surprise avait gagné ses traits à mesure qu'il comprenait mieux sa venue ici : sa belle et tendre avait besoin de parler de ses doutes, elles aussi.

Finalement Ainsley se fit donc taciturne, son regard ambré narguant distraitement les flammes rougeoyantes alors que son amante posait sa tête rousse tout contre son épaule. Ce moment, le leur, ne pouvait plus leur être volé. Et quand bien même quelques esprits cruels insisteraient pour briser ce moment, le Gryffon jusque là sur ses gardes se montrerait à son tour féroce et intransigeant. « Je me fiche de ce que dit ma famille. » affirma-t-il d'un timbre léger mais sérieux, préférant apprécier ce moment plutôt que de se souvenir des dires de sa propre mère. Traître à ton sang. Il frémit un instant avant de se ressaisir : si suivre les aléas de ses sentiments et ne plus respecter la rudesse de sa famille était trahir, alors soit. Qu'on le condamne et qu'on l'enferme. Mais on ne le saignera jamais assez même en le maudissant à vie : c'était arracher son coeur, qui demeurait l'opération la plus délicate. Du moins l'était-elle aujourd'hui, car du temps où Sin n'était qu'un coureur de jupon, rien ne semblait atteindre son myocarde. « Je ne veux pas t'obliger à te brouiller avec ton père, je ne veux pas gâcher ta vie, je m'en voudrais trop... Je veux juste que tu sois heureux, mais je... » Il frémit de nouveau. Ses yeux sombres captivés par les flammes destructrices et qui réchauffaient pourtant leurs coeurs glacés. Gâcher sa vie... Comment pouvait-elle tenir pareil discours ? Il ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir sur le visage de sa douce qui s'était rapprochée. Diable, fallait-il mourir sous le poids des doutes pour se retrouver en tête à tête avec un ange ? « Sin, dis le moi avant qu'il ne soit trop tard. » Et cette rage soudain, qui habitait son coeur et ses tripes, contre tout et tout le monde. C'étaient eux les bourreaux, pas lui. Eux qui entravaient leur bonheur, eux qui ne comprenaient rien à rien, eux qui les haïssaient tant alors que les amants ne souhaitaient plus que s'aimer, eux toujours qui les obligeaient à se cacher car drapant leur idylle d'une honte infondée. Mais savaient-ils combien il était douloureux de ne pas pouvoir exister au regard de son autre ? De ne pas pouvoir la toucher, l'embrasser, lui sourire sans qu'on ne le condamne ? Juste être à elle, à ses yeux et aux yeux des autres. Il les haïssait. Eux qui se pensaient pourfendeurs de leur bien être mais qui ne contribuaient qu'à leur malheur. « Je les hais. » siffla-t-il dans un murmure fielleux, frémissant de rage comme les flammes ondulaient un peu plus. « Je t'aime » susurra alors l'ange, scellant le miel de son amour et le sel de ses larmes dans un baiser désespéré et transi. Un baiser d'adieu. De ceux qui supplient et qui suffoquent.

Le jeune homme accueillit ce baiser avec une même ardeur, quand enfin il reprit ses esprits et se redressa avec prestance, calant la tête de l'ange roux entre ses mains protectrices. Paumes contre ses joues, il se rappelait alors que les dernières fois où il avait vu la jolie Lily en larmes et marquée de quelques bleus, c'était le temps où elle était sa victime. Résolu à ne pas laisser gagner la fatalité ni ceux qu'il haïssait, le jeune lion se montra féroce dans la défense de son idylle. « Je n'ai aucun regrets. Je n'ai aucun remords. Tu as fait de moi un homme en me donnant ton amour Lily. Et pour cela je t'en serais éternellement reconnaissant. » Son pouce attendri essuyant une larme muette, Ainsley continua sur sa lancée combattive et sincère. « Tu as fait ma vie, tu ne l'as pas gâchée bien au contraire.... Regarde comme je suis chanceux aujourd'hui. J'ai la plus délicieuse des demoiselles pour moi, je ne veux pas qu'on me l'enlève. » Cherchant le regard de sa rouquine, ce fut la gorge serrée par tant de sincérité, mais le sourire aux lèvres car triomphal, qu'il murmurait avec aplomb : « C'est vrai, j'ai entendu beaucoup de vipères cracher sur nous. Elles disent que je suis incapable de t'aimer, d'autres assurent que tu me manipules. Lily... » insista-t-il alors que la belle cherchait à baisser le regard. « Je te promets dorénavant que plus ils frapperont, plus je t'aimerais. » Un regard insistant et tant de coeur à l'ouvrage. Il bâtirait leur bastion infranchissable en ramassant leur haine, brique par brique, et construirait des murailles. Qu'ils crèvent, envenimés par leur propre venin.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptySam 16 Juin - 12:03

« Lily... » Ainsley avait laissé un sentiment étrange gagner les traits de son si beau visage ; la surprise. La jeune Serdaigle ne pouvait décrypter cela tout de suite, elle ne pouvait se sortir de la tête ces pensées troublantes et dures qu'elle ressassait depuis l'après-midi. Elle ne fit pas attention à son visage, préférant se laisser bercer par la douleur. « Je me fiche de ce que dit ma famille. » Sin laissa échapper ces quelques mots d'un ton sérieux. La jeune fille sursauta presque. Cela voulait-il dire qu'elle s'était méprise sur les sujets de son tracas ? Cela voulait-il dire qu'il l'aimait quand même, peu importe ce que diraient les autres ? Etait-ce la preuve que peu importe les embûches, il l'aimerait toujours ? Etait-ce sincère ?

La jeune fille ne pouvait croire cela. Ils ne pouvaient être sans influence sur le Gryffondor. Elle lui demanda, le quémandant presque, de lui dire. Si il préférait arrêter tout, avant qu'il ne soit trop tard. Si il se laisserait dominer par son père, par ses amis, par le monde. « Je les hais. » persifla t il rageusement, pour toute réponse à ces questions. Mais Lily ne pouvait supporter de le voir mentir, elle savait que ce n'était pas vrai, elle le savait, elle le croyait, elle ne faisait pas le poids... pas le poids. « Je t'aime » murmura-t-elle dans un ultime baiser, souvenir douloureux de leur relation passée, car elle savait pertinemment que Sin partirait, la repousserait, et continuerait ensuite de la haïr comme si rien ne s'était passé entre eux, comme si rien n'avait scellé leur amour, pas même ce baiser salé, ardent, passionné, qui fut si vite terminé. Le jeune homme aux traits fins se redressa prestement. Il prit son visage dans ses mains, planta ses pupilles ambrées dans celles de Lily. Il la regarda longuement, semblant attristé des larmes silencieuses qui coulaient doucement sur les joues de la jeune fille qui connaissait pour la première fois de son existence les affres de l'amour.

Mais ce n'était pas ce qu'elle croyait entendre qu'il dit. « Je n'ai aucun regret. Je n'ai aucun remords. Tu as fait de moi un homme en me donnant ton amour Lily. Et pour cela je t'en serais éternellement reconnaissant. » Se laissant suffoquer de surprise, de bonheur, d'amour mêlés, la jeune fille reprit difficilement son souffle, alors que le doux pouce de son amour séchait une larme sur sa pommette. « Tu as fait ma vie, tu ne l'as pas gâchée bien au contraire.... Regarde comme je suis chanceux aujourd'hui. J'ai la plus délicieuse des demoiselles pour moi, je ne veux pas qu'on me l'enlève. » Ce compliment, ce désir de la montrer sous un jour meilleur qu'elle était... Si doux, si douloureux. Comment pouvait il croire à tant de choses si fausses dès le départ ? Comment pouvait il croire à sa sincérité si douteuse, comment pouvait il y avoir cru au départ ? Comment pouvait-il ne pas avoir de doutes sur le bien fondé de cette relation ? Comment pouvait il lui avouer tant de choses si sincères alors qu'il n'avait jamais eu de relation sérieuse ? Et durable ? Mais elle, comment pouvait elle dire qu'elle était amoureuse ? Parce que Matthew lui avait décrit cette sensation, pensa-t-elle aussitôt. Parce que son cœur chavirait en voyant Ainsley. Parce que ses yeux le cherchaient inlassablement, même dans la tour de Serdaigle. Parce qu'elle sursautait lorsqu'on s'adressait à elle pendant qu'elle pensait à lui, se demandant avec honte si on avait deviné le sujet qui accaparait tant son esprit... « C'est vrai, j'ai entendu beaucoup de vipères cracher sur nous. Elles disent que je suis incapable de t'aimer, d'autres assurent que tu me manipules. Lily... » laissa-t-il tomber. La jeune fille baissa les yeux, son cœur refroidit, ses larmes coulant de honte et d'amour. Comment lui avouer sans qu'il ne croit ses sentiments présents faux ? « Je te promets dorénavant que plus ils frapperont, plus je t'aimerais. » Un regard profondément sincère, qui laissait parler le cœur du jeune homme, se planta sur le visage de la jeune Serdaigle. Elle releva les yeux, croisa ceux de Sin. Il était déterminé, fort, inébranlable... Si croyant en leur force. Elle était si faible, si impuissante, si passive ! Elle ne méritait pas un tel amour, un amour si puissant, si contraire à la normale. Ils n'étaient pas faits pour être ensemble. Mais son cœur lui disait le contraire... Comment trancher ? Comment choisir entre la facilité et la vérité ? Un simple regard à l'homme qui lui faisait face, à ses mains qui la serrait fort, de peur de ne pas la laisser partir... Le choix était vite fait. Rien qu'en croisant ces yeux emplis de vérité et d'amour, la jeune Lily décida de son sort. Elle choisit la difficulté. Le combat. L'amour. La vérité. Et elle sourit à son petit copain. « Promis. » fit-elle, confiante en son sauveur. « J'ai confiance en toi, je te crois, je t'aime, ils sont aveugles si ils ne le voient pas. » Elle le regarda longuement, ne sachant quoi ajouter. « Ils se feront à notre amour. » Puis elle décida la sincérité. Il l'avait été, elle devait l'être. « Ce n'était donc pas ce qui te tracassait cet après midi, Sin. » Elle leva des yeux craintifs vers lui. Elle n'avait pas besoin de réfléchir. Elle savait. C'était trop évident pour être ignoré, c'était trop vrai. Cassiopée avait peut être raison. Les autres filles étaient peut-être mieux pour lui. Il n'était peut-être pas assez vierge pour elle. Mais son esprit désormais rôdé à de tels doutes s'écria en elle-même : ET ALORS ? Elle pouvait changer. Demyan lui en voulait d'avoir succombé à l'amour et pourtant, ces insultes qu'il lui avait lancées à la figures ne l'avait pas atteinte. Pour une raison simple et pourtant si bonne qu'on ne pouvait la contester : avec Ainsley, tout était bien. Avec lui, elle était en paix. Seule, elle était perdue, dans des doutes, des pensées, des insultes. Avec lui tout était bien, à sa place. Mais devait elle changer à ce point ? Devait elle devenir si... Si adulte, si vite ?

« Pas vrai ? »
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyMer 20 Juin - 3:03

Des frissons exquis arpentaient son palpitant ; par vagues troubles, ils investissaient ses veines, empoignaient son estomac soumis aux ailes de papillons voraces, remontaient vers son coeur tout en embrassant ses poumons manquant d'oxygène. Les langues mesquines avaient beau vouloir détruire leur idylle, les faire douter et les faire tomber, implanter dans leurs esprits les graines du scepticisme, le jeune homme ne pouvait nier les symptômes amoureux qui secouaient son être tout entier. Et il se remémorait, un peu honteux, les sévices qu'il avait fait subir à la Serdaigle avant que naisse leur étrange idylle. Tout était allé si vite que même son esprit n'avait pas crié à la raison sur l'instant : pourquoi la victime se jetterait aussi rapidement et avec tant de volonté dans les bras de son bourreau ? Pourquoi avait-il changé à ce point, s'éloignant de ses proches et renonçant à ses convictions ? Et si ses langues de vipère avaient raison... Un frémissement lécha l'échine du Gryffondor sous ces pensées douloureuses, quand toujours investi de ses palpitations amoureuses, il toisait sa Lily d'un regard de prosélyte converti à sa beauté. Un bref sourire vint naître sur le coin de ses lèvres sanguines tandis qu'il la dévisageait, toisant le sel de ses larmes humidifier ses joues rosées. L'ancien bourreau se rappelait pourquoi il avait tant aimé à la torturer : il la trouvait d'autant plus belle lorsqu'elle pleurait. « J'ai confiance en toi, je te crois, je t'aime, ils sont aveugles si ils ne le voient pas. » C'était le doute, pourtant, qu'il lisait dans le regard satiné de sa Serdaigle. Et si le tortionnaire qui avait racheté sa rédemption martyrisait encore la belle demoiselle sans le savoir ? Et si elle souffrait de sa présence, de leur histoire, de leur amour damné ? Ce sourire tendre qui s'était dessiné sur sa bouche quémandeuse s'attrista, quand son palpitant en émoi s'affolait sous le joug de trop de pensées tortueuses. Cette idylle était jalonnée de beaucoup d'obstacles, bien plus qu'ils n'avaient pu se l'imaginer. Et plus ils avançaient, plus Sin ressentait l'abandon de ses proches : à chaque pas amorcé sur le chemin qu'ils empruntaient main dans la main, c'était une personne qui se détournait de lui. Mais qu'importait au final, s'il l'avait elle. Du moins, l'avait-il vraiment... « Ils se feront à notre amour... Ce n'était donc pas ce qui te tracassait cet après midi, Sin. » Ainsley sortit de sa léthargie vaporeuse, quand détournant un instant son regard de la demoiselle il ne put que durcir ses prunelles lorsqu'il comprit qu'elle n'était pas dupe. Elle l'avait vu. Ce doute si prononcé dans son regard. Ce chagrin amoureux qui habitait l'alcôve de ses prunelles alors même qu'il n'était qu'heureux auprès de sa rouquine. Taciturne, il ne sut trouver les mots ni dénouer sa gorge sèche sous la vérité crue de sa Lily. Fallait-il vraiment lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur, après cette envolée lyrique, cette déclaration transie et vraie ?

« Pas vrai ? » Elle revenait à la charge, avide de savoir, de comprendre, de croiser le regard chocolat du jeune homme qui esquivait le sien. Comme fuyant la vérité qu'il ne supportait plus. Humectant brièvement ses lèvres, il secoua la tête avant de poser de nouveau ses yeux sombres sur la demoiselle. Puisqu'ils étaient là pour se livrer ce soir, autant qu'il ne dise une fois pour toutes ce qu'il avait sur le coeur. « Toutes ces personnes qui me parlent de nous... Elles ne disent pas seulement que tu me manipules, elles disent que tes sentiments à mon égard sont faux. Comme si... tu jouais un rôle. » Laisse moi te mettre en garde, Lily est loin d'être la personne que tu penses qu'elle est. Ces mots fielleux, prononcés par Emily durant leur dernière entrevue glacée et glaçante, infiltrèrent son esprit aussi sournoisement qu'un serpent. « Je me fiche de savoir d'où viennent ces rumeurs stupides. » fit-il non sans froncer les sourcils. « Et j'ai confiance en toi. Seulement il y a un point sur lequel on ne peut pas vraiment les blâmer... » Le fier Gryffondor se redressa alors, passant une main dans ses cheveux épars dans un bref soupir. « On est tous les deux complètement différents. Je veux dire... Je ne suis pas vraiment ce qu'on peut appeler un garçon sage. » fit-il dans un sourire mi railleur et mi charmeur, quand cherchant encore et toujours ses mots, il tentait maladroitement d'aller jusqu'au bout de sa pensée. Ne plus s'adonner aux joies du libertinage ni aux plaisirs festifs et futiles n'étaient pas tant difficiles à réfréner au vu de son amour puissant pour la Serdaigle. Seulement, cette nouvelle vie lui était difficile à apprivoiser. « J'ai juste besoin d'un peu de temps pour me faire à ma nouvelle vie. C'est assez nouveau pour moi. » Plissant le nez avec taquinerie dans un haussement d'épaules qui se voulait détaché, Ainsley fut finalement soulagé d'avoir mis le doigt sur son malaise passager.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptySam 7 Juil - 2:14

Il évitait soigneusement son regard, troublé, gêné, elle ne savait pourquoi. Puis, il sembla prendre une décision et laissa ses yeux rencontrer ceux de Lily. La jeune fille le regardait toujours, muette, n'attendant qu'une explication. Elle n'aimait pas le voir si soucieux, car il n'était plus que l'ombre de lui-même, toujours ailleurs, toujours parti dans les méandres de son esprit... « Toutes ces personnes qui me parlent de nous... Elles ne disent pas seulement que tu me manipules, elles disent que tes sentiments à mon égard sont faux. Comme si... tu jouais un rôle. » C'était ce qu'elle craignait. Lily prit les mots de son amant comme un coup de poignard dans le coeur, elle hoqueta de surprise et de douleur. Car, finalement, elle se rendait compte qu'elle était une manipulatrice odieusement méchante. Comment avait-elle pu vouloir le manipuler de la sorte ? C'était lâche, horrible, inconcevable. Elle baissa les yeux devant les doutes qui perçaient dans la voix de Sin, et ne pu s'empêcher de vouloir pleurer. « Je me fiche de savoir d'où viennent ces rumeurs stupides. » dit Ainsley tout en fronçant les sourcils. Il semblait désormais déterminé... Il semblait. « Et j'ai confiance en toi. » Lily eu du mal à soutenir le coup. Il était si confiant, il croyait tant en elle qu'elle se trouvait indigne de son amour. Il lui avait fait du mal mais maintenant était l'unique source de bonheur quotidien de la jeune Potter, tandis qu'elle n'avait au départ que de honteuses intentions à son égard. Elle garda les yeux baissés, encore plus honteuse, encore plus hésitante: devait-elle lui avouer ? Comment allait-il réagir ? « Seulement il y a un point sur lequel on ne peut pas vraiment les blâmer... » Là, les doutes ressurgissaient, encore, dans la voix de Sin, et Lily les comprenait. Elle savait où il voulait en venir. « On est tous les deux complètement différents. Je veux dire... Je ne suis pas vraiment ce qu'on peut appeler un garçon sage. » sourit-il, comme amusé, mais avec son air charmeur qu'elle aimait tant. Lily releva les yeux. Et hocha la tête, compréhensive, douce et presque prête à tout entendre. Cherchant ses mots, Ainsley finit par lâcher: « J'ai juste besoin d'un peu de temps pour me faire à ma nouvelle vie. C'est assez nouveau pour moi. » Il plissa le nez comme soumis à une odeur désagréable, mais paru soulagé. Elle le comprenait. C'était vrai qu'elle lui imposait de nouvelles « règles » qu'il n'avait jamais respectées, comme la fidélité, et surtout... L'abstinence. Elle soupira, laissant sa main glisser sur son jean, dessinant des courbes et des arabesques imaginaires. Elle ne savait que répondre. Elle ne savait si elle devait avouer ses méfaits. Elle ne savait si elle devait le consoler. « Tu ne devrais pas être le seul à t'adapter, Sin... » commença-t-elle, presque sans savoir où allait la mener sa phrase. « Moi aussi je pourrais... enfin, je veux dire, on peut faire un compromis, tu sais. » Elle le regarda, essayant de mettre le doigt sur ses pensées fugaces qui s'évaporaient si vites. « Tu ne devrais pas être le seul à devoir t'adapter. » répéta-t-elle sans s'en rendre compte. Elle attrapa la main de Sin. Le regarda. Elle essayait de faire passer un message pas trop clair pour elle, allait-il l'être pour lui ?

Mais soudain, elle se prit à vouloir tout lui dire. À vouloir être honnête. Vraiment honnête. Avant d'entamer quelque chose... d'inconnu pour elle. « Sin, ils ont peut-être raison, peut-être que... » Elle eut besoin de tout son courage pour finir. Tellement c'était dur. Tellement elle ne voulait pas le quitter. Tellement elle s'était prise à son propre piège, tellement elle l'aimait. « Peut-être que je... ne suis pas celle... que... tu penses. » Elle ravala ses larmes et eut encore plus de mal à se contenir. Une minute plus tard, elle avait réussit à refouler toutes ses émotions, et elle leva des yeux torturés vers Ainsley. « Sin, promets-moi de m'écouter jusqu'au bout, sans poser de questions. Promets-moi de ne me juger qu'après avoir tout entendu. » Elle fit une pause, puis laissa toute son angoisse se vider, s'évacuer par des mots. « Nous sommes complètement différents. Nous n'aurions jamais dû finir ensemble. Et, au départ, je n'étais qu'effrayée. Déterminée à ne plus souffrir de ce que... De ce que tu me disais au début de l'année. Tu me faisais peur, tu me torturais, je pensais à toi jour et nuit, mais pas comme je le fais désormais. J'ai voulu te... te manipuler. » Elle eu beaucoup de mal à dire ce mot, mais ensuite enchaîna le plus vite possible, ne voulant pas voir sa réaction avant qu'il ne connaisse toute l'histoire. « Tu te souviens, à la volière quand je me suis jetée dans tes bras ? Dans ma tête, c'était pour te faire flancher. Pour qu'on sorte ensemble, mais pour qu'après je te laisse et que ma cruauté te brise et t'arrache l'envie de revenir me voir dans les couloirs obscurs... Mais à l'instant où nous sommes devenus « petits-amis », quelque chose a changé. Quelque chose a bougé.... Là. » Elle prit la main de Sin et la posa sur son coeur. « Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais mon coeur n'a pas résisté à toi. Il a... Il est devenu comme dingue. Fou. Raide dingue d'amour. Je ne pensais qu'à toi, jour et nuit, mais pour une autre raison. Mon esprit n'arrêtait de me ramener à la raison: nous n'étions pas faits pour être ensemble. Mon plan était clair: je devais faire que tu t'attaches assez à moi pour que je puisse ensuite te faire assez mal pour que tu me laisses tranquille. Mais pendant que tu t'attachais à moi, moi, je m'attachais à toi. Tellement fort, que finalement mon esprit dû se résigner, et dû reconnaître la vérité: pour la première fois de ma vie, j'étais tombée amoureuse. Je suis tombée amoureuse. De toi. Et tous ces plans machiavéliques dont j'ai honte sont tombés dans l'oubli, parce que je ne conçois même pas de vivre sans toi maintenant. » Elle reprit son souffle. « Ils avaient raison, au départ. Mais ils ont désormais tort. Plus que tort. J'ai été horrible, Sin. Mais désormais, je n'ai plus rien à cacher. J'ai été franche, parce que je ne souhaitais pas gâcher tout ça. Tu as été franc, je devais l'être aussi. Tu connais tout. Tu sais. Je ne suis pas fausse envers toi, mes sentiments ne sont pas faux, ils sont vrais, ils sont forts, indestructibles. Peu importe ce que tu feras, je suis amoureuse de toi. Je t'aime. Et je ne peux plus rien y faire, je ne veux de toute façon rien y faire. Peu importe le nombre de gens qui se mettront en travers de ma route, je resterais à toi. Ils auront beau me faire mal, je ne serais bien qu'avec toi. Sans toi, j'aurais plus mal que sans eux. » Elle le regarda droit dans les yeux, le coeur battant à tout rompre. Comment allait-il réagir ? « C'est la vérité. Ne sois pas trop sévère, je t'en prie... J'étais jusqu'alors inconnue des sentiments amoureux. Je ne savais pas ce que c'est. Maintenant, je sais. J'ai appris, et je sais que ce que j'ai voulu faire est ignoble. Mais j'ai abandonné cette manoeuvre. Elle n'existe plus, n'a existé que très peu de temps. Elle a été remplacée par des sentiments réels et forts, et indéniables et... » Elle se tut, alors que le regard d'Ainsley se plantait dans le sien. Elle n'était que maladroite dans l'explication de ce qu'elle ressentait. Comment allait-il réagir ?
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyJeu 12 Juil - 9:00

« Tu ne devrais pas être le seul à t'adapter, Sin... » Le jeune homme la toise, lui sourit, touché par la fébrilité de la demoiselle dont la beauté perdue lui arrache quelques soubresauts du coeur. La bête s'est transformée par la grâce de la belle, et elle ne dévore plus sa proie de son regard de chasseur, toutes griffes dehors, mais la couvre d'une oeillade tendre et protectrice. Le jeune homme, toujours un peu bourreau mais moins monstre, sent que s'insuffle en lui des émotions nouvelles : il lui suffit de dévisager sa jolie blonde pour entendre vriller son myocarde et plus rien n'a plus d'importance. Finalement, il ne l'écoute pas vraiment, trop occupé à dévorer sa fragilité de son regard pieu... A présent qu'il s'est confessé tel l'impie derrière la persienne, il se sent plus léger et plus rien n'a plus d'importance. Plus rien. Du moins le croit-il car des lèvres framboisines de sa sainte qu'il adule, il ignore encore qu'il en découlera une amère vérité qui lui empoisonnera l'esprit. « Tu ne devrais pas être le seul à devoir t'adapter. » Le jeune homme a compris les troubles qui animent le bel angelot alors il secoue la tête légèrement, attrape la main de sa Lily et la serre avec douceur. Certes l'envie charnelle l'anime et il se surprend parfois à désirer son corps lorsqu'il la dévisage, mais sa chasteté lui est toute aussi précieuse... A sa manière. Le temps fera son oeuvre s'il le faut, tant qu'ils ne le bousculent pas. « T'en fais pas. » Le sourire d'Ainsley persiste et signe : ce n'est rien, il se sent si bien ainsi à ses côtés qu'il n'en demande guère plus. Tant qu'il peut s'abreuver de ses baisers et se nourrir des sourires de sa dulcinée, il sait qu'il vivra d'avantage qu'il n'a pu le faire jusqu'ici. Lorsqu'auparavant il se contentait de survivre en se donnant à la voracité des plaisirs de la vie... La frugalité lui est d'avantage rassérénante tant qu'il peut la partager avec la dame de ses pensées.

Mais la demoiselle se raidit d'avantage, les démons du doute l'habitent et toquent à la porte de ses lèvres coupables et de son regard humide. Voilà qu'elle intrigue son amant dont les sourcils froncés soudain témoignent de son inquiétude : il la cherche du regard à nouveau, et attends dans la pénombre de leur silence les miettes de ses aveux. Fussent-ils des larmes muettes ou quelques mots hésitants, qu'importe, tant qu'elle livre son coeur et se sent plus légère à son tour. Un bref sourire se dessine sur le visage du Gryffondor lorsqu'il se ressaisit : persuadé que sa Lily est trop émotive, il ne peut que penser que c'est l'émotion qui l'emporte, voilà tout. Alors il tente de la rassurer, rapproche ses lèvres de son front lisse et blanc, et y dépose un baiser chaste. « Lily c'est rien. Te mets dans cet état pour si peu. » La jolie rousse frémit mais ne semble pas convaincue. Preuve en est de ces terribles mots qui refroidissent soudain l'amant, lequel se redresse lentement et la regarde avec appréhension : « Peut-être que je... ne suis pas celle... que... tu penses. » Le silence s'installe de nouveau quand ses paroles tombent tel un couperet ; Ainsley ne cille pas, son souffle se coupe un court instant sous le joug de son coeur qui loupe un battement. Il esquisse enfin un sourire d'incompréhension, lourd d'inquiétude et de trouble : « Quoi ? » « Sin, promets-moi de m'écouter jusqu'au bout, sans poser de questions. Promets-moi de ne me juger qu'après avoir tout entendu. » Le jeune homme hésite un instant car il n'est pas sûr de pouvoir écouter le monologue de sa jolie rouquine sans tenter de la couper dans son élan. Il sait ses démons impulsifs et rugissants, et son sixième sens lui somme de se mettre aux aguets : le ton qu'elle emploie, ce regard humide, ces quelques tremblements qu'il perçoit jusque dans l'extrémité de ses doigts. Et l'hésitation qui fait vriller ses cordes vocales encore penaudes... Finalement, Ainsley opine du chef et consente à tout écouter, à boire ses paroles à la coupe de ses lèvres sans jamais faire bouger les siennes. C'est néanmoins sa montée vers l’échafaud qu'il signe d'une main assurée, chacun de ses pas avancent à la cadence des aveux de Lily. Il ignore encore qu'à chaque phrase de sa belle, son sourire s'effacera peu à peu pour se perdre complètement.

« ...Tu me faisais peur, tu me torturais, je pensais à toi jour et nuit, mais pas comme je le fais désormais. » C'est honteux qu'il détourne un instant le regard, se remémorant de son attitude de tortionnaire envers la demoiselle à l'époque. Il la désirait sans vraiment le savoir, et l'unique façon qu'il avait trouvé afin de s'ancrer dans la mémoire de la jolie rouquine était encore de lui insuffler terreur et peine... Il frémit à la révélation de ces souvenirs qui le hantent et ôte sa main de sa dulcinée pour la passer dans ses cheveux d'un geste nerveux. Ces quelques mots tissés d'excuses perlent sur le pourtour de ses lèvres, mais Ainsley se tait afin de respecter sa promesse : pour l'instant, il ne pipera mot. De toutes façons la belle se hâte de reprendre son discours, pressée d'en finir visiblement, et envieuse de mettre fin à la torture de son coeur qui bat la chamade. « J'ai voulu te... te manipuler.  » Il redresse la tête et pose son regard fauve sur la demoiselle, désappointé. Cette force invisible qui lui empoigne le coeur et les entrailles est plus que désagréable, et elle semble vouloir l'assassiner tant il sent son myocarde s'essouffler. Peu à peu, il perd de sa cadence, suffoque, s'époumone, se fatigue, se meurt. Ce qu'elle lui confesse ne peut pas être vrai, et pourtant... Il la toise de son regard humide, gorge nouée et myocarde malade. Plus elle parle et plus elle le tue, moins il comprends. Ses prunelles habituellement pleines d'assurance prennent la couleur ternie des spectres sans saveur, et sa gorge se serre d'avantage comme ses doigts se rétractent. Plantés là sur le tissu de son pantalon qu'il froisse à la jointure douloureuse de ses doigts, il l'écoute parler, encore et toujours. C'est elle, cette fois, qui se fait bourreau et s'apprête à faire tomber le couperet sur sa dépouille. Elle qui lui arrache le coeur. Elle qui lui extirpe jusque son dernier souffle. Et lui, ignore s'il a mal car il ne sait plus s'il est encore vivant. Anéanti, le jeune homme sent le vide en lui qui le matraque et qui l'accable, quand la douleur reprend ses droits sous le joug de la douce main de Lily qui s'empare de la sienne et la pose sur son coeur. Le regard absent d'Ainsley en suit la course mais ne ressent rien d'agréable. Il se perd, il vacille, il tangue. Il ne sait plus rien... « Et tous ces plans machiavéliques dont j'ai honte sont tombés dans l'oubli, parce que je ne conçois même pas de vivre sans toi maintenant.  » Troublé, il ne perçoit que des bribes de mots. Le néant l'habite, la souffrance aussi. Diable que le mensonge est un terrible tortionnaire... Et comme il aimerait se réveiller soudain, soulagé de n'avoir vécu un cauchemar qui lui paraissait si vrai, qu'il jurerait avoir senti les arômes vanillées du parfum de celle qu'il aime.

Les aveux de la demoiselle se heurtent à la paroi de son crâne, bon ou mauvais, touchants ou déplorables, ils se mêlent confus dans une sorte de masse agglutinée qui frappe à son esprit. Et pour le moment Ainsley ne parvient pas à les démêler car la vérité est trop rude et a planté sa dague si profondément sans sa chair qu'il en demeure inerte. « Mais j'ai abandonné cette manoeuvre. Elle n'existe plus, n'a existé que très peu de temps. Elle a été remplacée par des sentiments réels et forts, et indéniables et...  » Le silence de nouveau. Les yeux de Ainsley se perdent sur sa main toujours posée sur le petit coeur de la mésange, et il demeure ainsi muet durant de longues secondes. Le temps d'assimiler, le temps de se reprendre, le temps de revivre un peu et d'accabler son myocarde de quelques coups lents et douloureux.

Mais alors qu'elle attends, fébrile, une réponse, il ôte doucement sa main sans un mot. Son visage ne dépeint ni la colère, ni l'indifférence, ni la froideur. Il se voile au contraire de traits peinés et lourds d'incompréhension, quand ses yeux daignent enfin remonter à la gorge de Lily, là où pend le médaillon qu'il lui a offert à la bibliothèque. Il se remémore leurs premiers instants, les premiers émois qu'il a ressenti, les premiers soubresauts de son coeur transi lorsqu'il vit le regard comblé de sa douce et qu'il entendit de ses lèvres les premiers aveux amoureux... « Alors tout était faux... » Un léger coup de tête vers le médaillon offert lors de leurs premiers jours. Lorsque, d'après ses dires, elle s'évertuait à jouer un rôle... Le regard d'Ainsley remonte jusqu'au visage éploré de Lily, et c'est un sourire qui se dessine sur ses lèvres. Peiné et lourd de chagrin, c'est l'accablement qu'il dépeint plus que tout autre chose. « Tes sourires et tes mots ce jour-là... Cette première fois où tu m'as dit que tu m'aimais. La première fois où on m'avouait m'aimer, tout court. » Sa première idylle, sa première romance, ses premiers mots amoureux qui lui furent offerts... tout n'avait été qu'illusion. Son regard humide contraste avec ce sourire peiné qui subsiste, et un très bref rire s'échappe de ses lèvres. Un peu cynique, un peu dépité, complètement abattu. « J'espère que tu as au moins pris ton pied à te foutre de moi. Histoire que ça soit perdu pour personne. » Dans un soupir il se lève soudain, il ne veut pas que la peine qui se miroite dans son regard anéanti s'offre à Lily. Pas pour la protéger cette fois-ci, mais par fierté.

Un pas, puis deux... Il s'éloigne muet et lui tourne le dos avant de se stopper soudain, son regard trouble figé au sol. « Je me sens... » Il fronce les sourcils comme le ton de sa voix se durcit légèrement alors qu'il reprend de l'aplomb. « ...humilié. Je ne suis pas certain de vouloir de cette histoire alors que tout part d'un mensonge. » Enfin il se retourne vers Lily mais la toise qu'un bref instant alors que ses yeux ont regagné l'éclat de la colère et de la résiliation. « J'ai besoin de temps pour y réfléchir. » Sa voix suave claque l'air tandis qu'il tourne les talons, bien résigné à partir. Le coeur broyé et l'âme en peine... Il aimerait garder au moins sa fierté intacte.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptySam 14 Juil - 22:14

Un long silence tomba sur la salle sur demande. Lily regardait Sin, anxieuse, le coeur battant à tout rompre. Elle était partagée entre le sentiment d'avoir fait quelque chose de bien en étant honnête, et celui qu'elle avait tout gâché. Qu'elle allait perdre Sin. Elle refoula ses larmes, ne voulant pas paraître idiote devant lui. Tout d'un coup, ils étaient redevenus presque étrangers. La main de Sin était toujours posée sur son coeur, mais il ne semblait pas le réaliser. Il semblait perdu dans ses pensées, il semblait désorienté et accablé, plein de ressentiment envers elle, ce qu'elle trouvait normal, mais... Elle ne pourrait supporter qu'il la laisse tomber. Même si elle saurait cette décision amplement justifiée. C'était trop dur de le laisser partir maintenant qu'elle était prête à tout avec lui... C'était trop dur de le laisser la prendre pour une manipulatrice sans coeur.
Ainsley retira sa main sans ouvrir la bouche. Ses traits tristes fendirent le coeur de Lily, qui déglutit péniblement. Elle le sentait mal. Très mal. Elle avait peur. « Alors tout était faux... » Il fit un signe en direction du médaillon. Elle serra les dents pour ne pas éclater en sanglots. Lily se repassa cette journée merveilleuse à toute vitesse dans sa tête, se remémora à quel point il était gentil, amoureux, à quel point elle avait été touchée, et à quel point son esprit n'avait pu nier l'indéniable: qu'elle était amoureuse. Elle se rappela qu'elle lui avait dit ces trois mots magiques sincèrement, et laissa échapper un sanglot malgré elle en pensant qu'il les croyait maintenant faux. Tandis que sa main remontait et serrait le bijou très fort, elle protesta: « Non... » « Tes sourires et tes mots ce jour-là... Cette première fois où tu m'as dit que tu m'aimais. La première fois où on m'avouait m'aimer, tout court. » Ses mots firent taire Lily. Elle laissa couler les larmes. Elle se sentait coupable de tout. Elle avait mal pour lui, mal pour elle. Elle ressentait la peine combinée de Sin et d'elle et en rajoutait encore et encore. La voix tremblante, elle tenta d'expliquer: « Non, Sin, je... J'étais déjà... » Mais son visage l'empêchait de parler, de penser. Ses yeux laissaient voir à quel point il était triste, ses traits semblaient écrire sa douleur... Quoi qu'elle puisse dire désormais, le mal était fait. Il était si peiné... Elle avait fait le mauvais choix. Mais si jamais elle avait choisi de tout lui cacher, c'est elle qui se serait sentit mal avec lui. Elle se serait sentit coupable et n'aurait pas supporté ce mensonge. Voilà, désormais il n'y avait plus de mensonge. Mais, dans les yeux de Sin, elle voyait bien qu'il n'y avait plus d'amour non plus. Il semblait confus, mais trop abattu pour caché ses sentiments, et elle pu voir qu'il était déçu. D'elle. Parce qu'elle rompait tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, parce qu'il croyait que tout était faux... « J'espère que tu as au moins pris ton pied à te foutre de moi. Histoire que ça soit perdu pour personne. » Il soupira, cynique, se leva et lui tourna le dos. « NON ! Sin ! Je... » Mais encore une fois, les tentatives de rétablir la vérité échouèrent car les sanglots prirent le pas sur les mots. La jeune fille laissa échapper son chagrin, sa peine, sa douleur. Elle vit que Sin aussi était touché mais elle savait qu'elle en était la cause. Il fit un pas. Puis un deuxième. Soudain, il s'arrêta, et Lily cru qu'il avait compris. Mais non. Il regardait le sol, et sa voix était dure. « Je me sens... » Un froncement de sourcil vint rendre son visage impassible. Lily, à demi levée du canapé, ne peux s'empêcher de redouter le pire. « ...humilié. Je ne suis pas certain de vouloir de cette histoire alors que tout part d'un mensonge. » Et il lui lança un bref regard, intense, mais coléreux. Résigné. « J'ai besoin de temps pour y réfléchir. » Sa voix dure et acide rendit toute tentative de le retenir vaine, mais Lily ne pouvait pas le laisser partir. Elle ne pouvait pas le laisser la croire sans coeur.
Elle se précipita vers lui, lui prit les deux main, le retourna vers elle, et l'embrassa à pleine bouche. Puis, dans un murmure douloureux, mais audible, elle lui dit: « Je t'ai aimé dès la première seconde où nous avons été ensemble. Je t'ai aimé dès que je t'ai vu, toi, et pas cette obscure facette... Sin, je ne t'aurais jamais dit je t'aime si je ne le pensais pas. Je ne suis pas cruelle. Je ne veux pas tout gâcher à cause de mon honnêteté. » Elle commença à pleurer, étreignit Ainsley. En posant la tête sur son épaule, elle l'embrassa dans le cou, partout où un petit bout de peau restait nu. Désespérément amoureuse, elle n'arrivait pas à se résigner. Elle était pathétique. Mais elle n'en avait cure, elle ne voulait qu'une chose: que Sin lui pardonne. Elle ne pourrait supporter qu'il la quitte parce qu'elle avait été honnête. « Sin, j'étais attirée par toi, comme un aimant. Tu me perturbais, je ne connaissais rien à l'amour. Je ne pensais pas que ces sentiments étranges qui me submergeaient de peur lorsque je te voyais trahissaient un début d'amour... Je ne pense pas que tu m'ai fait subir tout ça par amour, Sin... » Elle touchait un point sensible, elle en était consciente. Mais elle était si désespérée. Elle se sentait si mal de le supplier ainsi. Comment pouvait-elle s'abaisser si bas ? Comment ? Elle s'était juré d'accepter qu'il ne l'aime plus, elle se l'était juré... Mais elle ne pouvait le laisser partir, il y avait un malentendu...
Toujours blottie contre lui, attendant qu'il la repousse, Lily laissa aller à son chagrin, pleurant pour tout, même pour ce qui n'avait rien à voir. Cela faisait trop de temps qu'elle ne s'était pas laissée aller, et elle se laissa plonger dans le chagrin, sûre qu'il la repousserait et partirai, pour toujours. Elle laissa tomber des larmes pour son père en prison, pour son frère en fuite, pour son frère qui ne lui parlait plus, pour Molly qui elle aussi lui faisait la tête, pour Demyan qui avait été si froid et si catégorique, pour Ted qui ne la comprenait plus, pour Louis qui vivait un amour impossible, pour Blake et Pete, qui eux aussi n'avaient pas le droit de s'aimer, pour toutes ces choses horribles qui rendent la vie dure. Mais qui mettent en valeur les bons moments passés avec ceux qu'on aime, et qui les rendent inoubliables.
Embrassant Sin jusqu'à ce qu'il la repousse, jusqu'à ce qu'il la brise complètement, Lily ne pu s'empêcher de redouter les réactions des autres, lorsqu'ils verraient que Sin l'avait laissée tomber. Ils serraient cyniques, méchants, et elle n'aurait plus personne avec elle. Ceux qui l'avaient soutenue jusqu'à présent l'accableraient en lui disant qu'elle s'était trompée, qu'elle n'avait pas vraiment trouvé l'amour, qu'elle s'était faite embobinée... Mais non. C'était elle la fautive de cette histoire. C'était elle la menteuse. C'était sa faute. Tout était sa faute.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyVen 20 Juil - 10:43

L'esprit troublé mais le pas leste, le jeune lion s'apprêtait à quitter les lieux et à refermer très certainement derrière lui les portes de leur relation. Car le coeur aux abois, malade de ces mots sincères et pourtant si cruels, Ainsley ne parvenait plus à penser clairement, si ce n'était que se repasser en boucle les vérités révélées par la jolie rouquine. Leurs souvenirs parsemés d'éclats de rires et de regards complices s'étalaient dangereusement sur la toile de son esprit, avant qu'ils ne soient brouillés par le doute virulent insufflé en ses veines. Ne pouvant penser à leurs premiers instants sans croire à de hideux mensonges derrière tout ça, Ainsley s'en allait déçu, fâché, haineux même, à l'encontre de celle qui pourtant possédait ce visage d'ange et cette réputation lumineuse. L'aura de Lily lui en ressortait ternie, tant et si bien que son palpitant encore amoureux loupa quelques battements pour éviter de l'aimer encore lorsqu'il s'apprêtait à passer le seuil de la salle sur demande. Elle s'était moquée de lui depuis leurs débuts, il en était certain, il pouvait le sentir à présent rien qu'en se remémorant cette première étreinte trop peu naturelle dans la volière. Cette première fois où elle s'était jetée dans ses bras, factice, illusoire, surjouée, fausse... Il tressaillit de colère, nauséeux contre lui même d'y avoir cru, se sentant stupide et humilié. La porte était si près de lui à présent, tant il s'avançait à grands pas rageurs, qu'il était disposé enfin à partir sans jamais se retourner. Ni sur elle, ni sur eux. Le palpitant trop gorgé d'aigreur, bercé entre l'amour tenace et la haine virulente, n'en pouvait plus de battre des tempos endiablés faisant frémir sa nuque. Offensé, humilié, vidé.

De grands pas rapides se mêlèrent soudain aux siens, si hâtifs qu'il ne put avoir le temps de comprendre que Lily s'était lancée dans son sillage et de se retourner aussitôt. Ce furent pourtant deux mains fébriles mais résignées qui s'emparèrent des siennes, puissants poings fermés sur sa colère, obligeant le jeune homme surpris à se retourner et accueillir les baisers qui s'épanchaient vivement sur ses lèvres. D'abord confus, Ainsley ne comprit pas ce qui lui arriva ; trop engoncé dans sa déception colérique il n'avait pensé qu'à lui en désirant quitter les lieux. Qu'à lui, et à la fuir elle. Ne pouvant souffler mot devant le flux de paroles de la jolie rouquine en pleurs, il observait troublé cette demoiselle qui hoquetait de peine et de douleur. Jamais il n'avait vu autant de larmes couler sur ses joues blêmes, pas même à l'époque où il la martyrisait. « Je t'ai aimé dès la première seconde où nous avons été ensemble. Je t'ai aimé dès que je t'ai vu, toi, et pas cette obscure facette...  » Comment supporter une deuxième humiliation en tombant dans son mensonge de nouveau. Intransigeant et borné, le jeune homme tenta de se dégager de l'étreinte de la belle en ôtant ses mains d'un coup sec, hochant la tête tout en marmonnant d'un ton carnassier le prénom de la belle comme une invitation sèche à le lâcher. Pourtant, lorsqu'elle appela à son prénom, Sin releva ses yeux fauves sur son visage humidifié de larmes. « Sin, je ne t'aurais jamais dit je t'aime si je ne le pensais pas. Je ne suis pas cruelle. Je ne veux pas tout gâcher à cause de mon honnêteté. » Les pleurs de Lily redoublèrent de peine et d'intensité, tandis que le jeune Gryffon apaisait un peu plus ses démons colériques. Le regard moins dur, le corps moins raidi par l'effort, il avait abandonné toute tentative de la repousser comme il considérait ses propos. Il comprenait un peu plus l'honnêteté de Lily, celle qui blessait mais qui aurait fini par être révélée tôt ou tard. Et s'il ne pouvait pas panser sa plaie puisque son coeur était encore à l'agonie, Ainsley gommait un peu plus cette colère qu'il éprouvait à son encontre. La déception elle, persistait. Elle persisterait d'ailleurs longtemps, jusqu'à ce qu'il trouve la force de lui pardonner pleinement. Mais en l'instant ses sentiments amoureux triomphaient sur l'amertume, puis le brun ténébreux ne songeait plus à partir. Pas encore. Il écoutait d'une oreille attentive ce qu'elle avait à dire, évitant soigneusement de croiser son regard cependant. Pas par pudeur, mais parce qu'il ne le souhaitait pas.

Mais de nouveau la Serdaigle le prit au dépourvu, s'épanchant en baisers fiévreux comme jamais il n'aurait pu la soupçonner. La force de ses étreintes, le sel de ses larmes et le tremblement de ses baisers affolés trahissaient les élans du coeur de Lily. Ainsley comprenait soudain, par la détermination et la passion qu'elle mettait à le retenir, qu'elle était réellement sincère. Et bien que ce désabusement était toujours présent en lui, le myocarde encore en morceaux, il recouvrait peu à peu des traits plus doux et compréhensifs. Encore elle parla, s'épanchant en pleurs et en aveux auxquels Sin ne pouvait être indifférent. L'esprit pourtant trouble il tentait de réfléchir à toute vitesse, pourtant sans succès. Tandis que Lily resserrait son étreinte, arrachant des baisers implorants sur les moindres parcelles de sa peau comme le renoncement à un adieu, et pleurant encore et toujours toutes les larmes de son frêle corps. A ce rythme, la rose irait se flétrir bien vite.

La belle attendait dans ses bras la condamnation d'Ainsley, fatiguée de trop pleurer elle serrait pourtant de toutes ses forces la chemise de l'amant du bout de ses doigts tremblants. Le jeune homme quant à lui s'était apaisé mais plongea dans ses pensées, sans trop savoir quoi faire cependant. Derrière lui, la porte n'était plus qu'à quelque pas... Partir ou rester, il n'en avait aucune idée. De longues secondes de silence, interminables et rompues seulement par les sanglots, et enfin il laissa sa voix casser cette léthargie oppressante planant au-dessus de leurs têtes. Conscient que, par ses mots, il mettrait un terme à leur relation ou la laisserait continuer. « T'as tout fait foirer, Potter. » Ce même timbre un peu sec, un peu chaud, un peu obscène qu'il prenait lorsqu'à leur début il s'évertuait à être son bourreau. La belle hoqueta de peine sous la réplique du jeune homme qui ne promettait rien de bon. « J'allais pour te sortir de ma vie, faire comme si je ne t'avais jamais connue. Juste t'effacer. C'est pas ce que tu voulais ? ...Au tout début. » Au tout début, l'époque où, cruel et tortionnaire, il ne cessait de la martyriser. Ses mains vinrent enfin gagner les hanches de Lily, embrassant son dos pour mieux la serrer contre lui dans un soupir à la fois las et soulagé. Posant son front contre la tempe de la Serdaigle, il sentit de nouveau son coeur en émoi, toujours si déçu mais battant la pulse amoureuse pour la frêle demoiselle en pleurs. « J'ai plutôt été atroce à ma manière aussi, avant qu'on ne se connaisse. Je suppose qu'on est quittes. » Il sentit tressaillir de soulagement mais aussi et surtout la force de ses bras la quitter, fatiguée d'avoir trop pleuré. Aussi resserra-t-il sa poigne virile sur ses hanches avant de la prendre dans ses bras, l'un dans le creux de ses genoux comme l'autre soutenait son dos courbé. « C'est bien parce que t'es jolie. » souffla-t-il dans l'espoir d'arracher un bref rire des lèvres humides de la demoiselle avant de se diriger de nouveau sur le sofa.

Il y prit place sans un mot, encore pensif, Lily sur ses genoux et contre lui dans ses bras, tandis que ses yeux songeurs se perdirent dans l'âtre de la cheminée. Encore sous le choc de cette vérité qui avait éveillé en lui une sorte de déception incurable, Ainsley pouvait sentir le souffle plus apaisé de Lily dans le creux de son cou. Il n'avait pas encore totalement pardonné pourtant, juste trop transi d'amour pour finalement passer cette porte et parce que sa belle l'avait retenu avec tant de hargne qu'il ne pouvait plus voir en elle les mensonges immondes qu'il lui reprochait. « Est-ce que... tu as autres choses à m'avouer ? Tant qu'on y est, autant tout se dire dès maintenant... » souffla-t-il à la fois résigné et las, un peu appréhensif aussi, fatigué lui aussi de toutes ces émotions qui les submergeaient.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyMar 4 Sep - 7:29

Le temps était comme arrêté. Lily attendait que les mots de son amant condamnent leur idylle si contestée, si improbable. « T'as tout fait foirer, Potter. » Elle laissa échapper un hoquet. Sa voix tranchante lui coupait la respiration. C'était horrible à entendre. C'était trop dur. Elle, inconnue des chagrins d'amour, souffrait beaucoup trop pour croire que c'était ça. Il continua sous ses yeux horrifiés. « J'allais pour te sortir de ma vie, faire comme si je ne t'avais jamais connue. Juste t'effacer. C'est pas ce que tu voulais ? ...Au tout début. » Les pensées de Lily continuèrent la phrase d'elles mêmes. « Au début. Maintenant qu'on est allés aussi loin, on ne peut plus revenir en arrière. Je ne veux plus te sortir de ma vie. Je veux que tu y restes. Et si jamais tu pars, je ne veux pas être rayée et oubliée. Je veux que tu te souviennes de moi. Je ne veux pas être oubliée comme toutes ces filles... Je veux rester dans ta mémoire. Moi, en tout cas, je ne t'oublierait pas. Un premier amour, ça ne s'oublie pas. »
Cependant, la phrase en elle-même mit un certain temps à s'intégrer pleinement dans l'esprit de Lily. Toujours à moitié dans les bras de Sin, entre lui et la rupture, elle eu du mal à comprendre. Mais lorsqu'elle comprit, elle se détendit. Sin laissa glisser ses mains sur son dos et la serra plus contre lui, posant sa tête sur son épaule. Elle fit de même, enlaçant son cou de ses bras. Tout allait s'arranger. Elle l'espérait de tout son cœur, là, tout contre lui, puisant de l'énergie dans cette étreinte si agréable, qu'elle avait eu peur de perdre.
Et cette phrase, si... Elle la ramenait au tout début. Quand il n'était qu'un Obscur cruel aux yeux de la petite résistante innocente. Mais, dans un sens, leur relation avait évolué à l'image de Lily.
À cette époque, bien que tentant de faire comprendre au monde qu'elle n'était pas un rideau pour faire joli, elle était toujours aussi innocente et timide. Désormais, après tout ce qu'elle avait traversé avec lui, et durant ces derniers mois, elle se sentait plus forte. Plus elle-même. Le travail n'était pas terminé, mais il avait avancé. Et cela faisait du bien à Lily d'avoir enfin évolué, d'être sortie de cette enfance qu'elle voulait absolument terminer mais qu'elle ne savait comment finir. Là, elle était adulte. Enfin, presque. Adolescente, plutôt. Elle était amoureuse. Elle savait ce que c'était un chagrin d'amour. Elle avait affronté tout Poudlard, à la fois à la suite du début de sa relation avec Sin, à la fois avec cette soudaine annonce « Lily est la chef des Résistants ». Et puis, plus important, elle avait affronté son frère. Albus. Sa cousine. Molly. Son cousin. Louis. Et son presque cousin. Ted. Et Demyan. Et elles les avait affrontés, d'une manière ou d'une autre (Louis avait été l'affrontement le moins dur, car ils avaient simplement mis les choses au clair en discutant. D'ailleurs, elle avait découvert que lui aussi avait vécu pas mal de choses ces derniers temps). Et elle leur avait fait comprendre que la petite Lily toute douce et gentille, c'était finit. Que maintenant, elle savait ce que c'était, et qu'elle faisait ce qu'elle voulait, et qu'elle avait la carrure de se heurter à la vie. Elle n'avait pas des os en verre.
« J'ai plutôt été atroce à ma manière aussi, avant qu'on ne se connaisse. Je suppose qu'on est quittes. » Elle frissonna. Le soulagement, enfin. La confirmation qu'il restait. Qu'ils tenaient toujours. Coûte que coûte. Ils se pardonnaient mutuellement. Ils étaient quittes. Ils n'avaient plus rien à se cacher. Ils étaient à égalité. La balance était équilibrée, enfin. Le soulagement finit de détendre Lily et toute la tension accumulée au cours de cette discussion, les pleurs, la peur, la quittèrent soudainement, et elle se sentit toute légère, mais très fatiguée. Sin, sentant son fléchissement, resserra sa prise sur elle et, soudain, la prit dans ses bras, la soutenant par le dos et le creux des genoux. « C'est bien parce que t'es jolie. » dit-il, et elle rit, s'accrochant à son cou et posant sa tête sur son épaule après lui avoir déposé un baiser dans le cou.
Il la porta jusqu'au grand sofa, et s'assit, Lily toujours dans ses bras. Ils ne dirent rien pendant un certain temps, réfléchissant, mettant leur esprit en ordre. Cela faisait beaucoup en une soirée.
Cela avait été une dure épreuve pour tous les deux. Ils avaient besoin de repos. De passer du temps ensemble, aussi. Lily, si bien dans les bras d'Ainsley, en paix désormais qu'elle ne lui cachait plus rien, se prit à somnoler. Mais les paroles de Sin la réveillèrent aussitôt.
« Est-ce que... tu as autres choses à m'avouer ? Tant qu'on y est, autant tout se dire dès maintenant... » demanda-t-il, comme redoutant quelque chose. Il y avait une certaine fatigue dans sa voix. Lily répondit tout de suite, gentiment et d'un ton apaisant. « Je t'aime. Et j'ai envie de passer plein de temps avec toi. Je suis bien, là, dans tes bras, tu sais. Je pourrais y rester toute la vie. » Elle lui sourit, et se souvint soudain d'une soirée d'hiver, avant que Albus parte à Poudlard.
« Ils étaient tous sur le canapé à boire une tisane. Lily était petite, elle avait à peine dix ans. Elle était blottie dans les bras de Teddy qui était venu passer les vacances de Noël avec eux. Elle était si bien dans ses bras, qu'elle avait perdu son énergie habituelle, et elle s'était doucement endormie dans les bras de son « grand frère ». Et elle se rappelait très bien de cette soirée, parce que le lendemain matin, en se réveillant, elle avait découverte qu'elle avait dormi avec Teddy, tout contre lui. En sécurité. Et elle n'avait jamais aussi bien dormi. »
Revenant à l'instant présent, elle embrassa tendrement Sin. « Tu veux me dire quelque chose ? » demanda-t-elle avec le plus de douceur possible. Elle ne voulait pas l'empêcher de vider son sac maintenant qu'elle avait vidé le sien. Se redressant, comme prête à écouter venir la tempête, elle ne put s'empêcher de murmurer, alors qu'une pensée lui traversait l'esprit, une pensée qui lui avait traversé l'esprit un peu avant, avant la déclaration... Une pensée qui avait été beaucoup amenée sur le tapis par une certaine blondasse de Serpentard.
« Je suis prête, Sin. Si tu veux. »
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyJeu 27 Sep - 8:57

Les prunelles du jeune homme dardèrent l'âtre et son feu ronronnant d'insouciance avec intensité, comme pour mieux confronter le brasier de ses pupilles aux flammes d'accalmie face à lui. Le soulagement avait calmé ses nerfs virulents et son coeur colérique suite aux révélations qui, encore et toujours, balayaient le flux de ses pensées malgré ce pardon tacite murmuré à sa Lily. Il ne reviendrait guère sur le sujet à présent que les mots douloureux avaient été lâchés et qu'il avait apprécié avec tendresse les excuses de la belle. Seulement ces aveux pesaient encore lourdement sur sa conscience, appuyant de tout leur poids sur son cerveau troublé et son organe battant ; quelque part, Ainsley ne pouvait s'empêcher de s'être trouvé faible. Si faible d'y avoir cru quand tout avait paru faux dans cette volière à en paraître pourtant l'évidence même. L'ombre d'un sourire railleur et froid se dessina sur ses lèvres sanguines comme il approuvait silencieusement le dicton : l'amour rend aveugle. Et en tombant amoureux, voilà qu'il devenait faible et naïf. Ecoeurant. N'était-il pas en train de se perdre lui-même en devenant ainsi un autre, prostré devant l'amour et aveuglé par ses sentiments ? Le jeune homme réprima un frisson avant de poser de nouveau son regard ambré sur sa Lily ; cette simple oeillade fit vriller son coeur de mille tourments agréables, chassa ses idées noires et bouscula son estomac investi de papillons. Faible. Sin secoua la tête sous cette pensée sauvage comme il resserra malgré lui sa main sur celle plus frêle de la jolie rouquine. « Je t'aime.  » Un soupir d'aise s'échappa des lèvres du jeune homme, comme si l'aveu de Lily était en droit d'annihiler tous ses ressentiments, comme s'il n'avait plus le droit de douter, comme si plus rien n'existait. Sauf elle. En sa présence, le Gryffondor n'était pas seulement changé ; il acceptait sa transformation et de se sentir engoncé dans un rôle de garçon sage, celui qui ne touche à rien, celui qui écoute et celui qui échange. Pour autant cette force sombre semblait se débattre avec férocité dans les méandres de son esprit, scandant sa fadeur et sa faiblesse depuis que son coeur avait été pris en otage par la jolie Serdaigle. Combien de temps lui restait-il avant que Ainsley ne prenne conscience de son propre tiraillement, fallait-il compter en jour, en semaines ou bien en mois, d'ici à ce que le véritable Sin ne reprenne pleinement possession de lui... Par ailleurs, ne lui manquait-il pas un peu ? Quand bien même ces sentiments pour Lily étaient forts et indestructibles. « Et j'ai envie de passer plein de temps avec toi. Je suis bien, là, dans tes bras, tu sais. Je pourrais y rester toute la vie. » Un bref rire touché passa la barrière de ses lèvres, lesquelles reçurent un baiser attendri avant qu'il ne la serre un peu plus dans ses bras. Sentir son parfum, ses frissons et sa chaleur contre lui, afin de lutter contre la froideur de son ancien lui qui ne demandait plus qu'à refaire surface. Pour ne plus se sentir faible et manipulable. Plus jamais. « Toute ta vie... ? C'est ce qu'on appelle un mariage. » souffla-t-il non sans froncer le nez, entre amusement et embarras. « Et c'est plutôt effrayant. » Un dernier mot pour la taquiner d'avantage, pour mieux tapisser la pièce à présent chaleureuse de leurs rires vrais et de leur complicité.

Le silence de nouveau, moins oppressant et d'avantage tamisé dans le creux de leur tendresse, tandis qu'il se serraient l'un contre l'autre. Rassurés, amoureux... pensifs également. Et à croire que la belle Serdaigle pressentait ce qui rongeait Ainsley de l'intérieur, car malgré ces sourires et ces baisers, elle crut bon d'insister sur les aveux qu'il aurait pu lui faire. Ceux qu'elle sentait gronder contre le buste du garçon, ceux qu'il garderait pour lui néanmoins. Comment lui faire comprendre que cette nouvelle vie lui était étrange, que l'ancien Sin lui manquait et bataillait comme un beau diable pour reprendre ses droits, que ces péchés de luxure, ces vices charmants et obscènes, cette dépravation si jouissive et sale lui manquaient aussi... Que malgré la fraîcheur de Lily, ce respect et cette admiration tacite qu'il avait pour son innocence, le Gryffondor peinait à se savoir sage, comme enfermé dans une cage malgré cet amour sans faille qu'il nourrissait pour elle. Et preuve en était que malgré tout, il était encore là. Qu'il ne l'avait ni repoussée, ni blâmée d'avantage. Juste présent à ses côtés à se repaître de ses baisers et de ses caresses. Aussi chastes fussent-ils, peu lui importait... Mais ce manque subsistait et creusait parfois quelques doutes dans le tréfonds de ses pensées : si Lily Potter lui avait fait croire aux prémisses de leur idylle un semblant d'amour alors qu'il n'en était rien, qu'adviendrait-il par la suite. Et s'il devenait l'image exacte de ses anciennes victimes : trop doux, trop conciliant, trop... sage ? Ecoeurant, à nouveau. « Tu veux me dire quelque chose ? » « Non. » fit-il aussitôt, surpris d'être arraché si vite de ses pensées. Trop spontané pour être sincère, comme pour mettre fin à cette conversation qui n'avait pas même commencé. Secouant sa tête brune, Ainsley amorça un sourire tendre pour sa belle et figea son regard transi dans le sien. « J 'étais ailleurs... Un peu fatigué je pense. C'est facile pour personne. » Surtout pour nous, s'empressa-t-il de penser, toujours bien résolu cependant à tenir la distance et surtout tenir tête à leurs détracteurs. Plus ils frapperaient, et plus il l'aimerait. Il lui en avait fait la promesse.

« Je suis prête, Sin. Si tu veux. » Les mots de la belle rompirent le silence serein comme ils secouèrent Ainsley. Le jeune homme se raidit d'ailleurs quelques secondes, le temps d'assimiler les dires de Lily, de les mâcher, de les comprendre. A se demander s'il n'avait pas fantasmé d'un instant fugace, persuadé avoir entendu ce qu'elle n'avait en vérité jamais dit. Ce fut donc interdit qu'il reporta son regard d'ambre sur sa dulcinée, quelque peu gêné de savoir que quelque part, il avait désiré si ardemment ces mots. Qu'il l'avait désirée elle parfois, souvent même, quand il se surprenait à l'observer. Et à présent d'avoir rêvé qu'elle se confiait à lui intimement, avec quelque peu de timidité et beaucoup d'audace pour une pudique telle que Lily. Ainsi donc, Sin l'observa pour mieux l'inviter à répéter son aveu, le jeune homme ne voulait pas se lancer dans une réplique gênante si en vérité la demoiselle n'avait jamais rien soufflé de tout cela. Pourtant ce fut un regard déterminé et insistant qu'il accrocha, et le Gryffondor comprit aussitôt qu'il n'avait donc pas halluciné. Depuis quand attendait-il ce moment, en vérité ? Pour un garçon lubrique comme lui, depuis le début sans doute... « Lily tu ne devrais pas... » Son coeur s'emballait d'envie, sa raison l'obligeait à poursuivre. Lui faire l'amour sur ce canapé après avoir essuyé pleurs et tourments, vraiment ? Oui mais il en avait tellement envie, aussi. Il l'avait si longuement désirée... « Tu ne devrais pas te forcer à te sentir prête pour te faire pardonner. C'est oublié, je te le promets. » Un sourire puis un baiser. Plus acidulé, moins langoureux également. Car Ainsley n'ignorait pas l'envie qui l'enflammait de nouveau, tiraillé entre la fierté d'être si gentleman, et la frustration de repousser le moment pourtant tant attendu. Stupide ! Profites-en, elle s'offre à toi , lui clamait l'ancien Sin, trop avide de chair et de souffles gémissants. Mais son coeur lui, lui confiait un tout autre chemin. « On aura notre nuit. Mais loin des larmes et des disputes... C'est pas terrible pour une première fois. » affirma le garçon dans un sourire complice, tandis que sa main attendrie repoussa une mèche de ses cheveux roux derrière l'oreille.

Stupide. La gorge nouée par la frustration, il en aurait pesté de contrariété.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptySam 29 Sep - 1:03

« Toute ta vie... ? C'est ce qu'on appelle un mariage. » souffla Sin en grimaçant à moitié, en réponse à la remarque de Lily qu'elle pourrait rester dans ses bras toute la vie. « Et c'est plutôt effrayant. » rajouta-t-il, taquin. Elle rit doucement, mais ne se posa pas de questions. Ce n'étaient que des paroles en l'air.

« Tu veux me dire quelque chose ? » ajouta-t-elle ensuite. « Non. » rétorqua-t-il immédiatement. Sa réponse spontanée et presque trop énergique dans la douceur qui les enveloppait d'un manteau chaleureux depuis quelques instants surprit Lily. Elle leva des yeux curieux vers lui, se demandant si elle avait fait quelque chose de mal. Mais il secoua la tête et sourit. « J'étais ailleurs... Un peu fatigué je pense. C'est facile pour personne. » compléta-t-il. Elle hocha la tête. « Je comprends. » Se blottissant un peu plus dans les bras de son amoureux, Lily laissa passer quelques minutes de calme silencieux et de bonheur savouré avant d'annoncer à Sin qu'elle était prête.
Elle se mordait légèrement les lèvres, appréhendant la réaction de Sin, appréhendant sa réponse. Le « oui », car si elle se sentait en effet prête, elle avait peur, le « non », parce qu'il signifierait une chose horrible à ses yeux: Sin ne voulait pas être sa première fois. Et donc, il lui en voulait. Beaucoup. Encore. Elle ferma les yeux alors qu'elle sentait Ainsley se crisper malgré lui.
Mais lorsqu'il baissa son regard, elle avait rouvert les yeux et, déterminée, elle croisa les prunelles du Gryffondor. « Lily tu ne devrais pas... » Le coeur de Lily battait à tout rompre, et elle ne savait comment réagir. Ces premiers mots la mettaient mal à l'aise; elle qui avait tant luté pour lui dire à voix haute ce qu'elle n'avait pas réussit à faire passer implicitement, voilà qu'il la repoussait... Une honte insupportable s'empara d'elle, malgré sa confiance en Sin. Elle avait dit cela quand il ne fallait pas, elle n'était pas à la hauteur, elle n'avait pas fait ce qu'il fallait, elle n'était pas la bonne, ce n'était pas le bon moment... Que de remises en question. Elle baissa les yeux, doutant d'elle même. « Tu ne devrais pas te forcer à te sentir prête pour te faire pardonner. C'est oublié, je te le promets. » Un sourire vint éclairer le visage d'Ainsley, qui l'embrassa langoureusement. Elle goûta avec plaisir à ses lèvres chaudes, et sentit qu'il ressentait totalement le contraire de ce qu'il avait dit. Il en avait envie. Mais il ne voulait pas qu'elle fasse ça pour se faire pardonner. Elle fut touchée de cette attention, de ce désir de la préserver. Mais elle était prête. Déterminée. Complètement apeurée, chamboulée, effrayée, mais prête. Et c'était ce qui comptait. Elle avait confiance en lui, et elle savait qu'elle le voulait. Que lui aussi le voulait. Alors elle ne voulait plus attendre, ni repousser cela pour se torturer l'esprit jour et nuit. « On aura notre nuit. Mais loin des larmes et des disputes... C'est pas terrible pour une première fois. » dit-il, juste avant qu'elle ne lui assure sa détermination. Elle sourit, et son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il était tellement attentionné, tellement soucieux d'elle. Elle ne l'en aimait que plus. Elle savait et sentait qu'en lui-même, il bouillait d'envie d'accéder à sa requête, mais qu'il ne disait le contraire que par égard pour elle. « Cela fait plusieurs jours, tu sais. Que je le sais, que je le sens. Mais je ne savais pas comment te le dire vraiment, et j'ai mis du temps à me convaincre moi-même. Et... » Elle lui sourit, l'embrassa. « Je sais que tu le veux, que tu l'attends depuis longtemps. Je ne veux pas le faire pour me faire pardonner, même si malgré moi cela doit motiver aussi, je le fais pour toi, pour moi, pour nous. La dispute est terminée, les larmes ont disparu, que rêver de mieux, Sin ? » Elle lui sourit encore une fois. « On n'aura pas d'autre nuit comme celle-là. On est surs d'être tranquilles. Et... On en a envie tous les deux. Non ? » Elle se serra contre lui. L'embrassa. Elle était déterminée, elle voulait le faire, avec lui. Parce qu'il était le seul et l'unique digne d'être sa première fois. Elle le savait depuis longtemps, mais maintenant, elle était prête...

Elle savait les réactions diverses et variées qu'elle endurerait si elle le faisait vraiment avec Sin, ce soir. Celles-ci seraient violentes, beaucoup plus que lorsqu'ils étaient sortis ensemble au début, tous les deux. Albus serait furieux. Elle s'en voulait de lui faire subir ça, mais elle ne voulait pas vivre pour lui. Elle vivait pour elle, donc il n'avait pas à décider à sa place. Elle savait que s'il l'apprenait, (et elle se garderait bien de lui dire), Sin et elle allaient en entendre parler jusqu'à la fin de leurs jours. Elle se promit de mettre en garde Ainsley. Un Potter en colère était quelque chose d'absolument effrayant et dangereux. Il en avait fait l'expérience lorsqu'elle avait piqué une « crise », avant la fête, l'autre jour, et qu'elle avait engueulé Albus, Demyan et Ted. Remarque, elle n'avait pas été au plus puissant de sa voix. Parce qu'elle les aimait, et donc elle ne voulait pas non plus couper les ponts. Son frère comptait plus que tout pour elle, Ted était comme un frère, et Demyan un ami très proche. Mais ils devaient comprendre que son coeur n'était pas un coffre-fort donc eux seuls avaient la clé. Certains, habiles, avaient réussi à la trouver. Ainsley. Et s'il l'avait trouvée à sa manière, qu'ils pouvaient contester, il l'avait trouvée légitimement. Le coeur de Lily était donc entièrement à Ainsley, autant qu'il était à Ted, Albus ou Demyan. Ou Louis. Ou Molly. Ou Lew. Ou Lucy. Ou Rose. Son coeur appartenait à plein de monde, en fin de compte. Il fallait juste savoir partager un peu, de temps en temps.
La deuxième réaction qu'elle redoutait, outre celle d'Albus, c'était celle de sa mère. Son père l'apprendrait aussi, d'ailleurs. Que diraient-ils ? Aurait-elle droit à des sermons, à des conseils ? Serait-elle disputée et mise à part ? Le diraient-ils à tout le monde ? D'un côté, elle ne leur dirait pas par courrier, et le temps restant avant leur prochaine rencontre était très long. Elle aurait le temps d'y repenser.
La réaction de James l'effrayait autant, mais elle assimilait cette dernière à celle de ses parents: lui annoncer par lettre était tout bonnement impossible, ainsi il ne serait pas au courant avant qu'elle le revoit. Et encore...
Le seul problème, c'était qu'Albus était très susceptible d'apprendre cela par « hasard ». Et il en réfèrerait sûrement à Ginny, James et Harry s'il le pouvait, après avoir tenté de tabasser Sin. (il n'y arriverait pas, Lily se le jurait à elle-même.) Ca, elle le redoutait énormément. Mais elle croisait les doigts très fort, et elle espérait qu'ils restent tous dans l'ignorance pendant un certain temps.
Cependant, elle se devait de le dire à Molly. Elles se disaient tout. Pourquoi lui mentir ? Elle se demandait juste comment sa cousine réagirait, évidemment. Négativement ? Positivement ? Neutrement ? Mais elle faisait confiance à la jeune Weasley, et elle se rassurait en pensant à tous les secrets inavouables qu'elles partageaient déjà.
Ensuite, il y avait Louis, à qui elle dirait tout. Si la situation se présentait. Elle savait qu'il la comprendrait.

Mais toutes ces appréhensions, ces réactions qu'elle redoutaient, elle n'y pensa que le soir suivant. Parce que la seule chose qui contait ce soir, c'était Ainsley. Son amoureux.

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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyMer 10 Oct - 2:23

Et toutes ces voix, méprisantes, railleuses et fourbes, hurlant à la fausseté de l'idylle entre l'Obscur et la Résistante, s'acharnaient à résonner dans l'esprit de Ainsley tandis qu'il repassait en boucle cette étrange soirée passée sous la douceur d'un feu ronronnant. Des aveux, des déclarations, des larmes, douleur, amour, colère, sérénité... puis la chaleur de leurs baisers à en faire rugir les flammes de l'âtre d'une ardeur jalousie. Etait-ce réel ou bien était-ce un rêve ; s'il n'avait pas senti la tendresse alanguie des caresses de Lily ni même ses soupirs d'aise, le Gryffondor aurait pu penser à un songe. Bloqué dans des textes shakespeariens, là où les songes d'une nuit d'été se muaient en des fantasmes inavoués et dont il avait peur de s'éveiller. Car enfin la jolie rousse s'offrait à lui ; après des confessions plus que poignantes qui engonçaient encore le coeur de Sin dans un étau souffreteux, elle lui avouait sans détour qu'elle n'attendait plus qu'eux. Et si ni les détracteurs ni le monde entier s'érigeant contre le couple étaient à l'origine de l'hésitation du garçon, c'était au contraire dans ce besoin de la préserver qu'il s'y refusait premièrement. Malgré l'envie, malgré l'attente, malgré l'amour et la passion, Ainsley réprimait un frisson de désir comme s'il se sentait blasphémateur de fantasmer sur les courbes de Lily. Car au fond, avait-il le droit de la désirer alors qu'elle n'était que vertus quand lui n'était que vices. Ne contribuerait-il pas à la destruction de celle qu'il souhaitait protéger, malgré cette douleur encore ancrée dans son palpitant suite à ses terribles aveux. Perdu dans ses pensées, le regard de Sin pénétrait les prunelles satinées de Lily sans vraiment savoir que chercher : l'abandon ou la sagesse ? Néanmoins avant même que le jeune homme ne décide de mettre un terme à leur soirée afin de ne pas céder aux démons de la tentation, la jeune fille fit preuve de sa résignation amoureuse en se confiant sans détour. Une première pour le couple, lorsque l'on savait que leur relation était régie par la pudeur de Lily et l'étonnant respect d'Ainsley, ce qui faisait d'eux un duo pour le moins pudibond... En dehors de leurs baisers langoureux échangés bien sûr. « Cela fait plusieurs jours, tu sais. Que je le sais, que je le sens. Mais je ne savais pas comment te le dire vraiment, et j'ai mis du temps à me convaincre moi-même. Et... » Un baiser pour lequel il ne put se retenir d'y déverser envie et fougue transie ; plus elle parlait, plus les caresses s'extasiaient par leur sensualité, et plus les convictions de Ainsley s'ébranlaient. L'incroyable pouvoir de la femme sur l'homme, qui peut comme elle le souhaite le faire changer d'avis par la force du désir. Etouffant un soupir d'aise échappé de son coeur troublé, le jeune homme sentit l'hydromel de l'excitation monter en lui : nulle vulgarité et nulle impatience, juste la convoitise affamée et touchante d'un amant pour sa dulcinée. Un frisson vint mordre sa nuque en guise de la bonne foi de son plaisir ; l'appel était trop fort, surtout face à une demoiselle aussi belle et attirante que Lily Potter. « Je sais que tu le veux, que tu l'attends depuis longtemps. » Malgré lui, le Gryffondor détourna le regard comme pour mieux se cacher de cette vérité ; c'était l'aveu de sa belle qui le mettait mal à l'aise, comme gêné d'avoir montré si fortement son désir à son encontre. Il pensait pourtant avoir été discret et bien attentionné... Pour autant il était difficile de se défaire d'un passé de don juan dépendant aux charmes infâmes du sexe et du baiser, de quitter ce parfum sirupeux qui l'enveloppait pour mieux se draper dans les effluves neutres de la modération, et de calmer ses ardeurs jusqu'à pratiquer l'abstinence. D'ailleurs ce mot, rien qu'à la porte de ses pensées, le fit frissonner. Oui il avait été chaste et retenu pendant des semaines se transformant en mois, juste pour l'amour d'une jeune fille. Et à présent il s'y refusait ? Allons reprends-toi. « ...On n'aura pas d'autre nuit comme celle-là. On est surs d'être tranquilles. Et... On en a envie tous les deux. Non ? » Et en terminant le discours de ses pensées, Lily achevait par la même d'ébranler le dernier mur d'hésitation de Ainsley. D'un seul regard échangé exprimant tout l'amour électrique et tendre, ils savaient dores et déjà que cette nuit serait la leur. Et au diable ceux qui se mettaient en travers de leur route, au diable ceux qui les jugeraient, au diable les conséquences, car ce qu'ils perdraient n'était rien en comparaison avec ce qu'ils avaient à gagner ce soir : l'expression concrète de leurs sentiments forts et l'union de corps se faisant l'amour. Même pour Ainsley, cela serait une première ; lui qui avait l'habitude de s'adonner aux joies de la chair sans sentiments, mêlant plaisir et vulgarité pour plus de facilité de l'après. Cette nuit il le savait, serait forte et intense, pétrie par leur idylle et leur fièvre amoureuse.

Alors il l'embrassa sans jouer de pudeur cette fois-ci, langue contre langue pour un baiser mouillé et soupirant, la main du jeune homme tenue sage jusque là descendit jusqu'à la cuisse de sa dulcinée. Hésitant l'espace de quelques secondes, il s'aventura finalement sous la jupe tandis que sa veste tombait déjà dans un heurt de tissus subtil. Pour le reste, cela n'appartenait qu'à eux ; entre soupirs languissants et sueur de leurs organes, Ainsley dansait la gaillarde sur le corps de sa bien aimée avec sensualité, demeurant attentif à chacun de ses tremblements, de ses gémissements, de ses baisers.

***

« ...est-ce que ça va ? » Question détournée pour s'assurer que sa Lily avait été, pour sa toute première fois, bercée par des bras tendres et une virilité masculine désireuse mais prévenante. Cela faisait déjà plusieurs minutes que les deux amants rendus épuisés par tout l'ardeur de leur étreinte amoureuse se tenaient dans les bras l'un de l'autre sans mot dire. Le silence serein avait laissé place à l'après, bercé par le ronronnement d'un feu devenu obsolète car les corps s'étaient réchauffés et reposaient à présent sous une couverture duveteuse. Se sentant investi d'une puissante ferveur qui étreignait son coeur et son estomac, Ainsley comprit alors en regardant Lily blottie contre lui, que cette nuit avait été également pour lui la première. La première pour laquelle il y avait mis tout son coeur, toute sa passion et tout son être, emporté cependant par la douceur et la volonté de veiller au bien être de la jeune vierge qui ne l'était plus ce soir.
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MessageSujet: Re: They call her The Wild Rose [Lily] (terminé)   They call her The Wild Rose [Lily] (terminé) EmptyDim 11 Nov - 0:15

Le loup céda à l'argumentation de la brebis. Lily se laissa emporter avec délice et effroi dans les tourbillons de son amour pour Ainsley, lequel la guidait dans ses gestes, doux, attentionnés et prudents, mais néanmoins audacieux. Elle oubliait tout, ses peurs, ses angoisses, sa honte et sa pudeur, elle allait même jusqu'à oublier tout ce qui n'était pas Ainsley. Il lui montra les chemins sinueux qui menaient à ce qu'elle avait décidé de lui offrir ce soir. Elle se laissa faire, et bientôt prit des initiatives dans les câlins des deux amoureux. Entre soupirs et cris de plaisir, elle trouva Sin et ils s'unirent cette fois-ci physiquement, et plus uniquement moralement.

***

« ...est-ce que ça va ? » Sin et Lily étaient dans les bras l'un de l'autre, au chaud, reposés et épuisés, en phase, heureux. Lily se blottit encore plus contre le torse de Sin, ferma les yeux et s'étira comme un chat avant de se recroqueviller contre lui. « Oui... » Elle leva la tête pour adresser à son amoureux un sourire rayonnant et conquis. Il n'y avait pas de mots pour qualifier ce qu'elle ressentait ce soir, après cette première fois tant redoutée, tant attendue. Elle se sentait sereine, dans les bras de son Ainsley, apaisée après toute cette activité, mais aussi soucieuse. Parce qu'elle avait franchit une ligne invisible. Parce qu'elle avait fait un grand pas en avant. Parce qu'elle venait de grandir d'un coup. Parce qu'elle pensait, malgré elle et son bonheur, aux réactions. De Molly, la moins pire, normalement. D'Albus, la pire... À moins que ce ne soit celle de James ? Ou de sa mère ? De son père, emprisonné à Askaban pendant que sa fille tombe amoureuse, a sa première fois, est heureuse, alors que lui, qui a tant donné, tant perdu, se morfond, seul, dans le froid des Détraqueurs ? Lily sentit son cœur se serrer à la pensée de son père, et elle secoua ses longs cheveux roux pour se débarrasser de tous ces remords, certes, justifiés, mais si peu sincères à cet instant précis, alors qu'elle était heureuse. Vraiment, pleinement et sincèrement heureuse. Elle sentit son cœur battre un peu plus rapidement lorsqu'elle laissa ses pensées errer vers les dernières minutes, les dernières heures...
En si peu de temps, voilà que sa vie venait de prendre un tournant serré. À toute vitesse, mais bien. Elle avait fait... Elle ne pouvait pas penser à ce mot, encore, par pudeur de vierge... Mais elle ne l'était plus. Oh, non, elle n'était plus la petite vierge pudique et effarouchée à chaque fois qu'on parle de choses osées. Elle ne rougirait plus à l'écoute de ces choses là parce qu'elle ne pouvait se les imaginer, elle rougirait parce qu'elle saurait ce que ça fait, ce que c'est. Elle était plus forte...
S'embrouillant un peu dans ses pensées, Lily commençait à s'endormir. Elle rouvrit brusquement les yeux. « Sin, tu crois qu'on devrait rentrer dans nos dortoirs ? » Demanda-t-elle, soudain anxieuse d'être découverte dans cette position intime, après s'être ouverte si profondément sans honte ni pudeur.
Toute la magie du moment présent s'était évanouie lorsqu'elle posa cette question, mais elle comprit vite qu'elle ne voulait pas quitter Ainsley si tôt. Lui non plus, d'ailleurs, vu son visage. Elle se laissa donc aller de nouveau contre lui, et réussit à tout chasser de sa tête pour apprécier la fin de cette nuit unique.
Ils s'endormirent l'un contre l'autre, paisiblement.

Le lendemain matin, Lily se réveilla quelques minutes après lui. Il s'était habillé, et s'était assis à ses côtés, la regardant dormir. En ouvrant les yeux, la première chose qu'elle vit fut les iris de Sin et elle s'y plongea avec délice. Tendant le bras vers lui pour prendre sa main, elle murmura: « Il est quelle heure ? » « L'heure de se lever... Malheureusement. » Ils se sourirent, et après un long bâillement, elle se leva, s'habilla, et ils sortirent furtivement de la salle sur demande pour rejoindre leurs dortoirs respectifs, prendre une douche, et ensuite aller manger dans la plus grande normalité... Du moins en apparence. Lily retrouva Molly à la table du petit déjeuner, et cette dernière lui jeta un regard suspicieux. Avant qu'elle ai pu ouvrir la bouche, Lily la coupa: « Ne dis rien. Je t'expliquerais. » Molly, étonnée, faillit rouvrir la bouche pour protester, mais le regard de Lily l'interrompit et elle décida de ne rien dire, et de s'en retourner à ses toasts. Un peu plus loin, un grand garçon s'installait lui aussi pour manger. Il adressa un clin d'oeil complice à Lily, qui lui sourit. C'était comme un pacte. Un secret. Un talisman.
Et puis, une blonde platine débarqua soudain dans la Grande Salle, en grande conversation avec une autre serpentard, sa meilleure amie en l'occurrence, nommée Ariel Edelwiess. Sans un regard pour le reste de la salle, elles s'assirent à leur table, continuant leur bavardages. C'était drôle, quand on se disait que Cayrel et Lily étaient pires ennemies, mais que Ariel, si proche pourtant de Cassiopée, était une connaissance amicale de Lily. Les deux filles s'étaient rencontrées par hasard, un soir, sur le terrain de Quidditch, et depuis elles aimaient s'entraîner ensemble. Ariel lui racontait sa vie, parfois. Leur amitié était sur un équilibre précaire, mais il fallait avouer que cela faisait du bien de parler amicalement à des gens qui ne vous ressemblaient pas du tout. Finalement, la différence avait du bon. Lily s'en rendait compte de plus en plus, avec Sin, avec Ariel. Et elle se disait que très peu de gens l'avaient compris. C'était peut-être pour ça, que le monde ne tournait pas rond. Les gens ne comprenaient pas leur propre vie.
Mais soudain, Lily eut presque envie d'aller gueuler à Cassiopée ce qu'elle avait fait cette nuit. Pour effacer ce qu'elle avait dit le soir où ils s'étaient retrouvés dans l'estomac d'une plante carnivore. Parce qu'elle voulait lui clouer le bec, aussi. Parce qu'elle voulait lui prouver qu'elle était forte. Capable. Et que Sin la méritait. Et qu'elle le méritait. Parce que Cassiopée était vile, cruelle. Incapable d'aimer qui que ce soit. Le problème, c'est qu'elle était munie de répliques acerbes, cyniques, pertinentes, et d'un sens de la répartie sans égal. Raison pour laquelle Lily détestait avoir affaire à elle.
Elle se dit que ce ne serait peut-être pas une bonne idée. Elle se rangea à l'avis de la petite voix de la raison, qui souvent l'empêcher d'agir aussi imprudemment que son frère. Elle laissa reposer son envie de crier au monde son bonheur, de peur, et elle avait raison, qu'on ne le lui vole, lui confisque ou lui retire. La prudence, parfois, était une vertu salvatrice. Elle se garda donc pour le moment où elle retrouva Ainsley et elle pu lui souffler, avec un sourire épanoui: « Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse. Comme je t'aime. Merci. »
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