❝ Qui sommes-nous ? Nous sommes des menteurs, nous sommes des voleurs, nous sommes des drogués.   ISYL

Assise en tailleur sur son lit, concentrée sur sa tâche, Cheryl se mordit la lèvre brusquement lorsque le pinceau glissa entre ses doigts. Merde ! Décidément, ce n'était vraiment pas évident de se mettre correctement du vernis de la main gauche. Cheryl attrapa sa baguette, et nettoya ses ongles avec un sort. Secouant la tête, elle se leva et se précipita vers le fenêtre, dans l'espoir d'y voir un peu plus clair. Elle avait trop la tremblote. Agacée, elle dut s'y reprendre à trois fois pour qu'elle soit satisfaite du résultat. Mais cela en valait la peine. En attendant que cela sèche, elle admira la couleur rouge vermeille qui lui allait à merveille. Un souris satisfait apparut doucement sur son visage. Elle en avait mis du temps pour le faire ! En même temps, avec ses deux mains gauches, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle fasse mieux, mais au moins, maintenant c'était fait, et elle était fière du rendu. Elle attrapa son sac de cours et y fourra des parchemins vierges. Fichu prof de métamorphose qui lui avait collé un exposé à rendre pour la fin de la semaine ! Autant dire mission impossible ! Elle descendit dans la salle commune, et commença à fouiller dans ses poches à la recherche de son rouge-à-lèvre lorsqu'elle percuta quelqu'un. « Non mais tu peux pas faire attention ! » Elle releva la tête et croisa le regard de Jude. « Toi, fais attention ma p'tite ! » Il tendit la main à la jeune fille et l'aider à se remettre sur pied. « Oula, t'as l'air de mauvais poil toi encore ! » Cheryl soupira doucement en lui répondant : « Mais oui, tu sais, c'est ce fichu exposé sur les métamorphoses animales que je dois rendre... » Jude sourit en compatissant. « Pourquoi tu ne l'as pas commencé plus tôt aussi ? Ça t'apprendra à toujours vouloir t'y prendre à la dernière minute... » La jeune Baker leva les yeux au ciel et poussa un blasphème qu'on ne devrait jamais entendre dans la bouche d'une jeune fille de son âge. « Quand apprendras-tu à être polie ? » Cheryl éclata de rire. « J'en sais rien, quand t'arrêteras de me faire la morale, j'imagine ? Non mais t'as raison. J'aurais du le commencer hier déjà... Bon, j'y vais maintenant, j'voudrais finir avant le repas. On se retrouve à la grande salle ? » Jude hocha la tête et se dirigea vers son dortoir. Cheryl s'engouffra dans les cachots et commença à marcher à grande vitesse vers la bibliothèque. Hors de question d'y être des heures. Elle avait mieux à faire que de s'enfermer dans ce haut lieu du savoir. Avec un peu de chance, Ellio s'y trouverait lui, et il pourrait l'aider... Comment faisait-il pour passer ses journées ici ? Son frère n'était décidément pas humain. On ne pouvait vraiment pas aimer être à la bibliothèque, et pire, y ressentir du plaisir. C'était tellement inconcevable dans l'esprit de Cheryl qu'elle secoua la tête. Ah son frangin... Une voix la héla et la sortit de sa rêverie : « Hé Cheryl ! » La serpentarde se retourna en reconnaissant instantanément la voix. « Je t'ai cherché partout après le déjeuner. » Eugène franchit les quelques mètres qui les séparaient et posa doucement ses lèvres sur ceux de la jeune fille. « Ah ? Désolé. J'avais pas fait attention... » Il lui sourit et Cheryl se sentit presque obligé de lui répondre de la même manière. « On passe du temps ensemble ? » Elle secoua la tête vivement. « Non non, j'ai un devoir à finir. Seule. J'arriverais pas à me concentrer sinon. » En voyant sa tête, elle s'empressa d'ajouter : « Demain peut-être ? » Cela parut lui convenir, et ils se quittèrent rapidement. Eugène, Eugène, Eugène... Au moins, son petit ami ne faisait pas d'histoire, ni de crise de jalousie, et il la laissait vivre sa vie tranquillement. Elle ne se sentait pas étouffée avec lui, même si leur relation demeurait légèrement plate. Oui, il fallait l'avouer, parfois, elle s'ennuyait un peu avec lui. Mais bon. Au moins, son cœur n'en souffrait pas, et elle savait qu'elle ne risquait rien avec lui, et que jamais il ne lui ferait du mal, pas comme un certain Serpentard dont on taira le nom... En colère d'avoir encore une fois tout ramené à Marcus, elle se dépêcha d'atteindre les couloirs qui menaient à la bibliothèque puis s'arrêta net en plein milieu. Et si plutôt elle allait rejoindre Noah ? La tentation fut si grande qu'elle commença à rebrousser chemin, mais arrivée devant les toilettes, elle prit conscience que si elle ne terminait pas ce devoir tout de suite, elle devrait passer sa soirée dessus. S'imaginant à plancher sur son parchemin jusqu'à deux heures du matin, Cheryl fit demi-tour. Merlin savait à quel point elle haissait faire ses devoirs alors faire cet effort lui coûtait beaucoup. La jeune Baker était le genre d'élève qui se contentait de la moyenne et qui arrivait toujours à passer en classe supérieure en oscillant entre désolant et acceptable. De toute manière, il y avait toujours Ellio pour sauver l'honneur de la famille... Ses résultats à lui frôlaient tellement l'excellence que c'en était parfois presque dévalorisant. Mais Cheryl n'était pas du genre envieuse, du moins, pas sur ce point-là. En fait si, elle en était jalouse, mais bon... Jamais elle n'arriverait à sa cheville de ce côté là. Alors il valait mieux ne pas y penser.

Accelérant le pas, elle arriva devant la bibliothèque. Cheryl bouscula sans se retourner deux filles, molles comme des cognards défectueux, qui n'avançaient à rien. L'une s'exclama :  « Tu pourrais faire attention ! » Cheryl se retourna, les regarda de haut en bas. Par Morgane et tous les sorciers du monde, qu'est-ce qu'elles étaient laides... Les potions qui rendent jolies, ça existe merde. « Ne t’excuse pas, surtout ! » Cheryl leur adressa un sourire hypocrite et déclara : « Mais je n'en ai pas l'intention. » Puis, elle fit volte face, et rentra à l'intérieur de la bibliothèque en pouffant. Quelles idiotes ! Si elles croyaient qu'elle allait s'abaisser à s'excuser... surtout qu'au final, c'était de leur faute si elle les avait bousculé. Elles n'avaient qu'à pas être si lentes. Sans se préoccuper des autres, Cheryl se rendit dans le coin de la bibliothèque qui l'intéressait et trouve plusieurs livres sur son sujet. Déprimant d'avance, elle se dirigea vers une table et les posa. En relevant la tête, elle vit la blondasse de tout à l'heure déposer son sac et s'aventurer dans les rayons. Une furieuse envie de fouiller dans ses affaires prit soudainement la jeune Baker. Traîner avec Noah la rendait cleptomane. Discrètement, elle s'approcha et commença à farfouiller. Rien de vraiment intéressant. Si un rouge à lèvres plutôt pas mal que Cheryl s’enquit de mettre dans sa poche. Ses doigts s'attardèrent sur une lettre. Curieuse, elle l'ouvrit et en parcourut les grandes lignes. Soudainement, une voix s'éleva et la fit sursauter. Elle se retourna, merde, la blonde était de retour. Un sourire méprisant sur le visage, elle déclara : « Je fouillais pas, c'est faux. J'ai vu un Billywig rentrer dedans, j'voulais t'éviter ça. » Pitié, répond en demandant que je me moque de toi, pensa Cheryl, que je puisse te dire que oui. Tout cela allait être amusant.

Spoiler:

 

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Fière d'avoir pu un peu agir en petite garce parfaite, Cheryl ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire. Les bons sentiments, ce n'était vraiment pas son genre. Et puis, elle aimait bien jouer à la jeune fille suffisante et sûre d'elle, qui n'avait peur de rien, et surtout pas d'une petite gryffondor de sixième année qui avait déshonoré sa famille et son sang. Sérieusement, qui ne connaissait pas les sœurs jumelles Caryel sur ce château ? Cheryl était contente d'avoir la moins idiote des deux dans sa propre maison. Parce que la deuxième était plutôt... comment dire ? Infréquentable ? C'était même bien pire que cela. Elle avait même fricoté avec Potter à un moment. La honte. Surtout pour une sang-pur comme elle. Déshonorer sa lignée à ce point... C'était indigne d'une jeune fille de son rang. Comment ses parents pouvaient-ils accepter cela ? Inconcevable. Alors, Cheryl décida d'aller elle-même à la pêche aux informations. Tenter de comprendre ce qui clochait dans sa petite tête d'idiote. « Je peux t’aider ?! » Cheryl lui sortit ses salades. Bien sûr qu'elle se fichait d'elle. Mais elle n'avait pas peur, elle avait déjà remis à leur place plusieurs sixièmes années, et ce n'était pas la frêle et toute petite blondasse d'Isis Caryel qui allait lui faire perdre sa répartie. Personnellement, elle doutait qu'elles en viennent aux mains, ce n'était pas vraiment le genre de la jumelle, qui se faisait plutôt discrète. Mais de toute manière, au cas où cela arriverait, sur ce point là, Cheryl avait un avantage considérable : elle avait Noah la folle cleptomane karatéka en meilleure amie. Et des prises de judo, oui, elle en connaissait pas mal. Ce n'était pas le poids plume de la lionne qui allait l'effrayer, elle en avait vu d'autres, et mater des plus gros. 'Cheryl, ma grande, ne sois pas trop confiante non plus', pensa la jeune Baker. En vérité, elle se sentait tellement supérieure à la jeune fille qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher. « Et rends-moi ça, sale voleuse ! » Souriant toujours hypocritement à la jeune fille, Cheryl la laissa reprendre son bien. De toute manière, elle avait déjà tout lu, et se souvenait de chaque mot. Nul besoin d'être devin de toute manière. Alors comme ça, la petite fille Caryel n'avait pas l'intention d'entrer en classe préparatoire et de devenir une bonne petite mangemorte après Poudlard comme le voudrait son nom et son rang ? Elle préférait se rendre dans une stupide et ridicule académie de danse ou quelque chose comme ça. C'en était tellement rabaissant que Cheryl ne put s'empêcher de rire de nouveau. Qu'avaient ces stupides filles à vouloir danser ? Elle avait aussi entendu parler d'une poufsouffle qui adorait la danse classique, et elle trouvait ça tellement drôle qu'elle n'arrivait pas à se moquer. Finalement, Cheryl n'eut pas le temps de répliquer car la blonde lui attrapa durement le bras et lui lança : « Ne t’avises plus jamais de toucher à mes affaires petite garce ! » Un sourire toujours sur les lèvres, elle la regarda dans les yeux en rétorquant : « Oh, mais c'est qu'elle m'insulte, oh la méchante ! De si vilains mots dans une si jolie bouche, quel dommage... » Puis, elle leva les yeux au ciel. Ce n'était pas beau de dire des mensonges. Alors, elle rectifia :  « Oh désolé, ça ne marche pas avec toi, parce qu'en fait, tu n'es pas jolie. Désolé pour toi. Tu sais, ils font pas mal de potions lotions de nos jours, renseigne-toi. » La rouge et or était en colère, vraiment en colère. Cheryl pensa qu'elle était peut-être allée trop loin. Mais, non non non, ce n'est que le début, lui souffla sa mauvaise conscience... Elle était d'humeur provocante ce soir. Il fallait bien que toute la colère qui l'animait sorte. Il lui fallait un bouc-émissaire, un échappatoire. C'était tombé sur elle. Pas de chance. « Je suis sûr qu’un surveillant serait très intéressé de savoir ce qu’une Sang-mêlé se permet de faire à une Sang-Pur » . Le sourire toujours installé sur les lèvres de la blonde disparut presque instantanément. Elle y allait fort. Mais si elle croyait la déstabiliser comme cela, elle se fourrait la baguette dans l’œil. On n'atteignait pas Cheryl Baker comme cela. Il en fallait plus, bien plus. « Hé oui je sais que tu n’es pas ce que tu prétends être devant tout le monde. Alors je te conseille de t’excuser et rapidement. » Elle la lâcha soudainement, et Cheryl éclata de rire. Un de ses rires cristallin et tellement hypocrite et sarcastique qu'il pourrait en énerver plus d'un. « Mais tu te prends pour qui aujourd'hui ? Redescends sur terre ma pauvre. » Elle croyait peut-être qu'elle valait mieux qu'elle ?  « Comme tu dis, les surveillants seront sans doute ravis d'apprendre qu'une petite sang-pur déshonore son sang en voulant devenir danseuse et en fricotant avec les Potter, Levingston fils qui n'est franchement pas mieux, et tous ces résistants qui croient pouvoir changer le monde. » C'était vrai que le sang de la Caryel était plus pur que le sien, mais au final, cela ne changeait rien en ses convictions. « Et, excuse-moi de te descendre de ton piédestal, mais mon sang vaut sans doute mille fois mieux que celui d'une pauvre fille qui se tient et se tiendra toujours dans l'ombre de sa sœur qui est cent fois mieux qu'elle et qui prétend être ce qu'elle n'est pas, et ce qu'elle ne sera jamais. » Elle approcha son visage du sien et lui cracha à la figure : « T'es nulle, ma pauvre fille. » Cheryl hocha la tête vers la gauche, dévisageant sa rivale. Par Merlin, ce matin, on s'amusait bien à la bibliothèque. Il allait peut-être falloir que la jeune Baker se rende plus souvent dans ce haut lieu et centre du savoir. Histoire de commencer ses journées avec une bonne vieille altercation avec une pauvre fille qui ne valait pas un chaudron. Qu'importe ce qu'elle pouvait dire, qu'importe ce qu'elle pouvait faire, Cheryl s'en fichait.

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Cheryl était ravie de sa petite découverte. Elle avait sérieusement touché le gros lot. Un bon moyen de pression si cette petite peste venait à lui causer des ennuis. Elle n'avait rien contre elle, absolument rien. Enfin, en tout cas, rien de plus que ce que les autres ne savaient déjà. Alors pourquoi chercherait-elle plus loin que cela ? Ces informations pourraient toujours intéresser le clan si la petite Cayrel s'aviser de passer résistante... Après tout, elle traînait avec toute la vermine gryffondor comme Levingston, Potter et Cauldwell sœur, bref, la racaille des traîtres. Cheryl était certaine que cette lionne n'avait pas encore choisi de camps parce qu'en réalité, elle ne méritait pas de faire partie de la maison de Godric. Aucun courage, aucune conviction, si bien qu'elle préférait demeurer impartiale. Les impartiaux, sérieusement, pour Cheryl, c'était des faibles. Des gens qui avaient peur de se mouiller. Bref, des roublards. Comme Isis Cayrel. Exactement comme elle. D'ailleurs, la jeune fille avait l'air d'être vraiment enragée aujourd'hui. Elle avait peut-être appris une mauvaise nouvelle ? Cheryl l'espérait, parce que comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres... Et puis, elle aurait bien besoin d'un peu de bonheur, elle. Mais pour une fois, pour la première fois même, Isis Cayrel n'avait pas vraiment l'air d'avoir envie de se laisser marcher sur les pieds. Avait-elle bu une potion qui rendait féroce ? C'était peut-être la raison pour laquelle elle semblait si énervée contre elle ?  « Très bien ». Quoi ? C'est tout ? Quelle répartie de merde ! Cheryl était déçue. Franchement déçue. Elle allait se détourner d'elle et se trouver une proie plus réceptive à ses insultes lorsque la Gryffondor la gifla. Surprise, Cheryl recula légèrement sous le choc. Elle avait osé cette pute. Garce. Cayrel attrapa ta manche et hurla : « Sale Sang-de-bourbe !!  Sale petite garce. Peut-être que ce que je dégoute ma famille, mais moi je ne serais jamais une catin d’un obscur Mangemort du Ministère. Car c’est ce que tu deviendras Baker. Si tu savais combien j’en ai vu défiler dans les soirées de bonnes familles des comme toi, s’est est presque pathétique Tu ne seras jamais une véritable Sang-Pur même si tu couches avec la moitié des fils de grandes familles ». Cheryl la regarda étrangement. Elle l'avait sous-estimé. Par Morganne, cette fille était drôle finalement, elle méritait peut-être l'attention de la jeune Baker. Une préfète voulu s'approcher d'elle, mais Cayrel la stoppa nettement en disant : « Toi, tu restes où tu es ou tu vas le regretter amèrement ». Elle se retourna vers elle, et Cheryl croisa les bras, attendant le jugement. Et puis surtout, elle attendait la suite. Elle n'était pas impressionnée. Pas le moins du monde. Pas du tout. Si elle croyait qu'elle allait fléchir comme ça, c'était mal la connaître. Cheryl avait de la répartie, et ce n'était pas une petite Gryffondor qui pour une fois avait le sang chaud et envie de péter plus haut que son cul qui allait l'impressioner.  « Une petite précision pour toi Cheryl : c’est vrai. J’ai déçu mes parents. Mais je reste avant tout une Cayrel et figures-toi que j’ai comme relation un Inspecteur Mangemort qui sera ravit d’enquêter sur la pureté de ta famille de cafard. Mon dieu. J’espère que ta lignée est si bonne que tu le prétends… J’imagine d’ici la honte… Oh et puis même s’il ne trouve rien tu sais, les preuves sa se trouvent… Ou se créent. Je n’ai pas raison ? Je te laisse donc une dernière chance. Excuses-toi ou je fais de ta vie et celle de tes parents un véritable enfer. Oh, et si tu comptes dévoiler mes projets à tout le monde, sois sûr que ma famille saura étouffer l’affaire avec ceux qui l’ont ébruité ».

Isis finit par croiser les bras autour de sa poitrine. Cheryl demanda alors : « Alors ? Ça y est ? Tu as fini ton cirque ? » Soudainement, sans que personne ne s'y attende, elle éclata de rire. Elle passa même sa main devant sa bouche, pour éviter de rire trop fort, il ne fallait mieux pas que le surveillant débarque. « Franchement, t'es ridicule. Arrête de te prendre pour ce que tu n'es pas. T'es pas comme ta sœur Cayrel, tu ne l'es pas du tout. Tu dupes personne, et surtout pas moi. Donc s'il-te-plaît, joue pas à ça. » Les mains sur les hanches, elle déclara ensuite calmement : « Et tu croyais quoi en beuglant comme ça ? Attirer l'attention peut-être ? Ensuite, excuse-moi, mais une fille qui ne sait pas faire la différence entre une sang-de-bourbe et une sang-mêlée n'a pas à me faire la leçon. Désolé pour toi ma vieille, va réviser ton cours sur la pureté du sang, on en reparlera plus tard. » Secouant la tête ensuite vivement, Cheryl reprit : « Un inspecteur mangemort ? Oulala, maman j'ai peur ! Tu vis dans quel monde sérieusement ? Tu connais quelqu'un ici qui ne connait pas un seul mangemort ? Figure-toi que moi je connais personnellement l'assistante du ministre de la magie, de Voldemort quoi, donc ramène pas ton chaudron s'il-te-plaît. Et tu sais, on préfère de loin une sang-mêlé qui s'assume et qui soutient le Lord plutôt qu'une sang-pur qui reste dans son coin et qui chie dans son froc dès qu'elle voit sa sœur jumelle. » Cheryl reprit sa respiration. Elle avait parlé super vite, et elle était fière du petit effet qu'elle venait de produire.   Néanmoins, il restait encore un dernier point qu'il fallait éclaircir avec elle.« Je m'excuserais pas. Et tu sais pourquoi ? » Sans attendre, sans crier garde, Cheryl s'approcha d'Isis et d'un mouvement rapide, l'immobilisa comme Noah lui avait appris : tordre le bras au dessus de la tête pour éviter que l'autre puisse bouger. Maintenant ses pieds bien au sol pour ne pas perdre l'équilibre et garder sa position de supériorité, elle chuchota à son oreille : « TU OSES POSER LA MAIN SUR MOI SALE GARCE ALORS QUE MÊME MON PÈRE IL A JAMAIS OSÉ ? POUR QUI TU TE PRENDS SÉRIEUX ? » Elle la lâcha soudainement, et ajouta : « T'as pas intérêt de me recroiser, pétasse. » Elle s'empressa de prendre ses affaires, lui fit le plus beau doigt d'honneur qu'elle n'ait jamais fait, et s'en alla. Puis, revint sur ses pas et déclara dans un murmure :  « Finalement, je me suis trompée sur toi. T'es un vrai connasse. Félicitations. » Lui souriant hypocritement et sournoisement, Cheryl s'éloigna d'elle. Finalement, cette journée avait bien commencé. Elle s'était bien amusée aussi. Bon, et si elle se mettait à ses devoirs....

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