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 MAD WORLD ► olina

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MessageSujet: MAD WORLD ► olina   MAD WORLD ► olina EmptyLun 17 Déc - 12:58


OLI ET PÁLINA


« Le génie, cette folie artistique de l’être humain. »

« Alexandre revient ici tout de suite ! » Ce hurlement vint briser le calme ambiant du parc en cette après-midi plutôt froide. Le parc était presque vide, peu d’élèves avaient osé s’aventurer dehors par ce temps, préférant de loin rester au chaud dans leurs salles communes respectives. Mais Pálina MacLeod n’était pas comme la plupart des autres élèves de cette école. Bon d’accord, ce n’était pas non plus la fille la plus différente du monde, mais il est vrai qu’elle préférait souvent s’isoler dans un coin plutôt que de rester avec ses amis à rire à des blagues pas drôles et je-ne-sais-quoi d’autre. Mais apparemment, un de ses camarades n’était pas du même avis.

Alexandre Landon était un garçon très sympathique, toujours là à rire et à faire rire. Pálina et lui étaient devenus de bons amis depuis leur entrée à l’école de sorcellerie puisqu’ils avaient atterrit dans la même maison la même année. Mais Alexandre avait parfois du mal à comprendre l’attitude solitaire de la rouquine. Cette dernière n’avait pas jugé nécessaire de lui dire qu’elle voyait parfois des choses qui n’existait pas, en particulier un ami imaginaire plutôt collant qui ne cessait d’apparaître à tout bout de champ. Elle avait plusieurs fois voulu lui dire puis s’était toujours rétracté, ne voulant pas passer pour une fille encore plus bizarre. Tout cela pour dire qu’Alexandre n’entendait pas laisser la jeune fille toute seule alors que tout le monde s’amusait dans la salle commune. Il était donc venu la chercher dans le parc, au seul endroit où il savait qu’il allait la trouver. Et il avait eu le nez creux car il se retrouva face à elle quelques secondes plus tard. La jeune rousse était assise près sur lac, son regard plongé dans l’étendue noire et glaciale. Elle avait apporté un livre qu’elle ne lisait pas et qui était posé à côté d’elle, ouvert à la page où elle s’était arrêtée. Le fourbe rouge s’approcha discrètement et s’empara du précieux ouvrage avant même que Pálina ait pu remarquer sa présence. Et le jeune homme s’était enfuit aussitôt en criant que si elle voulait récupérer son livre, elle devrait le suivre. D’où le cri poussé par la jeune fille. Mais c’était peine perdue. Elle entendit le rire d’Alexandre lui répondre, signifiant qu’il n’allait pas revenir aussi docilement qu’un mouton pour lui rendre son livre. Le jeune rouge et or continua sa course en direction du château et la jeune rousse fut obligée de se lever. D’un geste maladroit elle se remit sur pied, épousseta vite fait sa jupe et se lança à la poursuite de son prétendu ami. Le jeune homme avait pris beaucoup d’avance, et en plus il courrait vite, chose pour laquelle l’écossaise n’était pas douée. A mesure qu’elle courrait, elle sentit le vent dans ses cheveux, le froid lui brûler l’extrémité du nez. Ses jambes lui faisait légèrement mal et son souffle était saccadé. Non c’était sûr et certain, la jeune fille n’était pas une sportive en herbe. Elle n’arrivait même pas à courir cent mètre sans être essoufflée. Dans une dernière tentative totalement désespéré, elle appela de nouveau son ami. « Alexandre Peter … Landon revient ici tout .. de … suite ! » Mais elle ne fut même pas sûre qu’il ai pu entendre sa phrase tant son souffle était coupé. « Foutu mec sociable à la con » pensa-t-elle en se jurant de lui faire payer le jour où il s’y attendrait le moins.

La jeune fille arriva finalement devant la porte du château. Elle s’arrêta quelques secondes, la main appuyée contre le bois et souffla tout en grimaçant. Tandis qu’elle reprenait peu à peu ses forces – oui, courir c’est très difficile ! – la jeune fille entendit du bruit derrière elle. Avec un peu de chance, Alexandre n’était pas rentré dans le château, il l’avait attendu avec son livre et avait même pensé à lui amené un gâteau à la citrouille. Mais les rêves sont trop beaux pour devenir réalité. Son faux-ami devait déjà être au quatrième étage, riant tout seul du coup qu’il venait de jouer à la MacLeod, son livre elle ne le reverrait sûrement jamais et le gâteau … dois-je préciser qu’Alexandre était pas très porté sur les petites attentions qui font plaisir ? Bref, elle était seule, avec du bruit derrière elle, et elle n’avait pas très bonne mine. Elle décida tout de même de se retourner pour voir qui était derrière elle – sans doute un Serpentard mort de rire avec sa chance. La rousse releva la tête et se retourna. Et bien elle avait une bonne réponse sur deux. Oui il s’agissait là d’une personne au bord des larmes tellement elle riait. Mais non ce n’était pas un Serpentard. C’était pire. Il s’agissait de Matt. Matt Lander. Vous ne connaissez pas Matt Lander ? C’est normal puisque cette homme n’existe pas, hormis dans la tête de la petite rousse qui le regarde avec une envie de le tuer. « Je crois que je… que je t’ai jamais vu courir. C’était vraiment trop drôle ! » parvint-il à dire avant de retomber dans une crise de fou rire qui ne faisait vraiment pas rire la rouge et or. A vrai dire elle avait la furieuse envie de tourner les talons mais elle voulait aussi crier sur Matt, et en plus le hall était vide, alors personne n’allait la prendre pour une folle – cette fois-ci. Elle n'avait vraiment pas envie de se retrouver face à lui, surtout en cet instant précis où elle devait ressembler à une folle furieuse avec ses cheveux dans tous les sens et son visage qui devait être teinté d'un beau rouge. Mais le jeune homme qui se tenait en face d'elle semblait lui vouloir rester : après tout il avait son petit cirque personnel. Et en plus il pouvait se permettre de s'étaler par terre si il en avait envie vu que seule la rouquine pouvait le voir. Vraiment, le monde est mal fait. Au bout de quelques secondes Matt se releva et essuya les larmes qui gouttaient à ses yeux. « Oh aller Pal, fais pas cette tête-là, c’était comique avoue-le » Mais la jeune rouge n’avait pas vraiment envie de rire en ce moment précis. Elle croisa les bras du sa poitrine et le regarda droit dans les yeux. « Qu’est-ce que tu fais là ? Tu comprends pas que j’ai plus envie de te voir ? » Matt perdit son sourire et soupira. Il alla s’adosser contre la porte avant de répondre à la jeune fille. « Toujours la même rengaine ma belle. Changes un peu de disque. » La rouge et or n’en croyait pas ses yeux. C’était elle qui allait finir par se faire engueuler. Alors que cet homme sortait directement de sa tête. Il fallait vraiment qu’elle aille consulter, parce que ça devait probablement vouloir dire qu’elle avait des penchants masochistes ou quelque chose du genre. Ceci étant, elle voulait quand même régler ses comptes avec son ami imaginaire – donc avec sa tête ; ça devient compliqué à suivre. « Changes de disque, changes de disque, c’est facile à dire monsieur j’apparait-quand-je-le-veux … Et sans que je le demande en plus. Tu te fous du monde ou bien quoi ? » Matt reprit son petit sourire. Autant Pálina adorait ce sourire lorsqu’elle était petite, autant là elle ne pouvait plus le supporter. Elle avait l’impression que ce type se foutait littéralement d’elle et ça la mettait hors d’elle. « Pal tu étais moins agressive petite. Faut te mettre au yoga ma belle, ça te calmera les nerfs tu verras. »

Pálina écarquilla les yeux sous l’effet de la surprise. Il se foutait vraiment d’elle. Par Merlin ce qu’elle pouvait le détester là tout de suite. La jeune fille sentit le rouge lui monter à la tête tandis que Matt conservait son petit sourire insupportable. « Tu es vraiment la pire personne que j’ai jamais rencontré. Dégage d’ici, je veux plus te voir ! » Il y eut un moment de flottement puis Pálina remarqua que le sourire de Matt s’élargissait à mesure que les secondes défilaient. La rouge se demandait bien pourquoi il trouvait cette situation drôle. Puis elle remarqua que Matt ne la regardait plus elle mais quelque chose derrière elle. Ou plutôt quelqu’un. Se mordant la lèvre, la jeune fille se dit que la journée ne pouvait pas être pire lorsqu’elle entendit « Il y a un problème mademoiselle ? » La jeune rousse se retourna, prête à affronter un quelconque élève. Mais ce ne fut pas un élève devant qui elle se retrouva. Il s’agissait dOli Stoker, l’aide-bibliothécaire. Pálina ne le connaissais que de vue et de réputation. La plupart des élèves le trouvait un peu étrange mais elle n’avait jamais pu juger par elle-même vu qu’elle se rendait très rarement à la bibliothèque. « Euh … » La jeune fille réfléchissait à toute allure pour trouver une excuse à la phrase qui venait de sortir de sa bouche. Puis elle décida d’y aller franc-jeu. « Désolée Monsieur, ce n’est pas à vous que je parlais. » En espérant qu’il ne lui poserait pas trop de questions, même si le hall était complètement désert. Foutu Alexandre Landon, elle allait le tuer.


Dernière édition par E. Pálina MacLeod le Mar 18 Déc - 7:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: MAD WORLD ► olina   MAD WORLD ► olina EmptyLun 17 Déc - 18:15

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you're just as sane as i am.


« J’ai mal à la tête. » Victoire hocha la sienne et fit quelques pas dans l’infirmerie. Elle fouilla dans plusieurs placards, et trouva finalement ce qui l’intéressait. Un petit tube plein d’un liquide vert douteux. « Bois ça, et reviens en fin de journée. Ça fait longtemps que t’as mal ? » Oli haussa les épaules. Ça lui arrivait souvent d’avoir mal à la tête, et il n’était jamais venu se plaindre. Cette fois-ci, c’était un peu plus douloureux que d’habitude. Il avait dû attraper froid. Réfléchissant comment il allait penser à retourner à l’infirmerie le soir même, il regarda d’un œil inquiet le breuvage qu’il tenait dans les mains. Il le porta à ses lèvres, en but une minuscule gorgée qu’il recracha aussitôt. « C’est bon j’ai plus mal en fait » L’infirmière leva les yeux au ciel et le retint avant qu’il parte en courant. « T’es pire que les élèves, bois. » Le mangemort grommela et, forcé par Victoire, bu l’intégralité du petit flacon. Il fit une grimace énorme et fusilla du regard la Weasley, qui avait l’air de n’avoir absolument rien à faire du sort du Poufsouffle. Elle savait très bien que toutes les potions qu’elle donnait n’étaient pas les meilleures boissons du monde. Stoker se répéta mentalement de ne plus venir à l’infirmerie quand il s’ennuyait ou quand il avait mal à la tête. Les cuisines étaient un endroit bien plus attrayant. Il n’était pas dérangé et il pouvait manger des choses bonnes sans avoir de problème. De temps en temps, il croisait un étudiant affamé, mais il était très rare qu’il dise quelque chose. De toute façon, il n’était que le bibliothécaire : il ne se considérait pas suffisamment qualifié pour sévir. C’était son excuse quand il tenait quelqu’un qui enfreignait les règles mais qu’il avait la flemme de réagir. Le garçon tourna les talons en faisant un signe de tête à Victoire. Il sortit de la bibliothèque, réfléchissant où est-ce qu’il pourrait bien aller pour occuper son après-midi. Grace n’avait pas besoin de lui, William avait cours… Eros devait être en train de s’occuper des punis en colle, et il n’avait pas envie de le rejoindre s’il ne pouvait pas se balader avec l’irlandais. N’ayant pas non plus envie de s’asseoir ou de dormir, il décida de prendre l’air. Ça ne pouvait que lui faire du bien, compte tenu du fait qu’il ne sortait quasiment jamais de Poudlard ces derniers temps. Il était persuadé que s’il revenait à Pré-au-Lard, il allait se perdre tellement il avait l’impression que ça faisait deux bonnes décennies qu’il n’y avait plus posé les pieds. Et il avait bien envie de bonbons, les bonbons c’était le bien. Ça lui permettait de se remplir l’estomac entre deux repas, pendant une pause, quand il avait oublié d’aller manger ou quand il s’était perdu dans le chemin des cuisines : ce qui arrivait bien trop souvent à son goût. Morgan passa la tête par une des portes qui menait vers le chemin menant lui vers son magasin de sucreries préférées, il se rendit compte qu’il faisait froid. Et il avait déjà une barre qui lui traversait la tête, ravageant douloureusement ce qu’il y avait entre ses deux oreilles, s’il prenait en plus un rhume ça serait sa mort assurée. Il serait obligée de rester alité dans son pauvre appartement pourri, devrait subir la condescendance des gens qui s’inquièteraient de lui et se lamenter sur lui-même pendant plusieurs jours ne semblait pas réjouissant. En y pensant, le mangemort frissonna.

Après plusieurs traversées de mauvais couloirs et plusieurs rencontres inopinées avec Sarah, Ariel, Ambroise, qui lui prirent toutes un temps différent – il parla avec la première de Fiki, avec la deuxième de pas grand-chose mais ça lui avait fait plaisir de l’avoir vu et avec Ambroise, il passa cinq minutes à échanger des insultes toutes plus originales les unes que les autres – Oli arriva finalement devant la porte de son appartement, près de la salle commune des Serpentard, ce qui était pour lui une raison de plus pour ne pas y aller. Les verts et argent ne méritaient pas qu’on fasse attention à eux, et il était persuadé qu’il avait plus peur d’eux que l’inverse, ce qui était contesté par bon nombre de Serpentard totalement terrifiés à l’idée de faire face au bibliothécaire fou. Quoiqu’il en soit, Morgan devait aller chercher une écharpe et un bonnet. Trouvant sur son lit son pull avec écrit dessus ‘Oli’, il eut un sourire. Il aimait bien ce pull, vêtement étant toutefois une autre source de contradiction pour les autres personnes. Rares étaient ceux qui ne trouvait rien à redire à cet habit. Lui le trouvait chaud et agréable, et de toute façon, quand il le portait, il ne le voyait pas : qu’il soit moche ou non, quel intérêt ? Il ressortit rapidement, passa en courant devant le repaire des vilains serpents, rentra dans une élève, se prit une colonne et arriva finalement à l’extérieur. Il eut un sourire débile tout seul, réalisant que ça lui faisait du bien de prendre l’air. Après avoir fait quelques pas, il réalisa autre chose de bien moins fun, bien moins plaisant : il avait toujours froid. Et toujours mal à la tête, surtout qu’il allait avoir une bosse à cause de la stupide colonne qui avait décidé de se mettre au milieu de sa course. Elle ne s’était même pas excusé, en plus. Oli décida de rester à l’extérieur, déterminé. Le jeune homme était un des seuls habitants de l’école à se balader lentement hors du château, mais il était courant qu’il fasse l’inverse des tendances. Ça n’étonnait pour ainsi dire personne. Alors qu’il arrivait devant le hall d’entrée, son estomac gargouilla. Hésitant un instant entre aller trouver les cuisines et passer dans la Grande Salle voir s’il n’y avait pas quelque chose à manger, il choisit de rentrer dans le hall d’entrée avant de se perdre une fois de plus et de mourir de faim à même le sol, entre la Grande Salle et les Cuisines. Mourir n’était pas dans ses plans de la journée. En passant dans le hall d’entrée, il remarqua une rouquine de dos. Il savait qu’il l’avait déjà vu quelque part, mais était incapable de dire son prénom, ni sa maison, ni si elle avait cours à cette heure-là. Pour la plupart des étudiants, il était plus un pion qu’autre chose : il savait l’emploi du temps de chacun. Ruminant contre sa mémoire capricieuse et essayant de s’approcher de la demoiselle, il s’arrêta en l’entendant crier. « Tu es vraiment la pire personne que j’ai jamais rencontré. Dégage d’ici, je veux plus te voir ! »

Morgan cligna des yeux, cherchant à qui parlait la jeune fille. En regardant bien, il vit la silhouette d’un garçon en face d’elle, qui la regardait. Troublé et étonné qu’elle soit aussi furieuse, il se douta qu’il y avait un problème, et décida d’intervenir. « Il y a un problème mademoiselle ? » Lorsqu’elle se retourna, son nom fit tilt dans sa tête. Pálina MacLeod. Quel pouvait donc être son deuxième prénom ? Il n’allait pas continuer à l’appeler Mademoiselle ou jeune fille, ou Gryffondor, ou rouquine toute l’année. Il la connaissait pourtant, elle avait une étrange réputation. Certains disaient qu’elle était folle, ce qui la plaçait à une bonne place dans le cœur du Stoker. Il n’avait cependant jamais réussi à lui parler, là était l’occasion, et il n’arrivait plus à se souvenir de son deuxième prénom. S’applaudissant intérieurement, il écouta sa réponse. « Désolée Monsieur, ce n’est pas à vous que je parlais. » Le mangemort haussa un sourcil. Eldrid, c’était Eldrid. Pourquoi ça lui était revenu d’un seul coup ? Il n’en n’avait aucune idée mais décida d’en profiter. « Je vois bien, Eldrid. Mais vous aviez l’air d’avoir une dent contre le jeune homme ici présent, alors je voulais savoir si tout allait bien. On ne sait jamais. » La rousse afficha un air étonné. Oli ne s’en soucia pas, et regarda par-dessus son épaule vers le garçon. « S’il avait, d’ailleurs, l’obligeance de dire quelque chose au lieu d'être aussi passif. » N’ayant pas de réponse, il haussa les épaules et se tourna à nouveau vers Pálina. « S’il vous embête encore, faites-moi signe. Je n’aime pas les garçons qui embêtent les filles. Et puis vous avez l’air trop gentille pour avoir mérité ça. Enfin gentille, pas envers lui en tout cas, le pauvre. La pire personne que vous ayez jamais rencontré ? Outch, ça fait mal. » En jetant un petit regard au garçon, il se rendit compte qu’il ne l’avait jamais vu de sa vie. Le dit jeune homme le regardait lui aussi, mais il avait quelque chose d’étrange et Morgan n’arrivait pas à mettre la main dessus. Il n’était pas en uniforme de Poudlard, et plus Stoker détaillait sa personne, plus il se posait des questions – et plus il avait mal à la tête. « Dîtes moi, jeune homme, à qui ais-je l’honneur ? Je ne crois pas vous avoir déjà vu ici, et vous ne semblez pas être étudiant, puisque vous ne portez pas d’uniforme… Un nouveau membre dans l’équipe administrative ? J’aurais été mis au courant… A moins que j’ai loupé l’annonce. » Se disant intérieurement qu’il était fort possible qu’il loupe ce genre d’annonce importante, il se rendit aussi compte qu’il parlait d’une manière peut-être déplacé à quelqu’un d’important. Oli attendait une réponse en tapotant légèrement du pied, cherchant en quoi Eldrid pouvait lui en vouloir à ce point.
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MessageSujet: Re: MAD WORLD ► olina   MAD WORLD ► olina EmptyMar 18 Déc - 3:57


OLI ET PÁLINA

« Le génie, cette folie artistique de l’être humain. »


Pálina se maudissait en cet instant précis. Oui, elle ruminait contre elle-même et contre sa stupidité. Elle le savait pourtant, elle ne devait pas, au grand jamais, parler avec Matt en public. Elle ne pouvait pas se permettre de lui crier dessus sans être sûre que personne ne traînait dans le coin. Cette fâcheuse habitude lui avait déjà causé pas mal de torts et pourtant elle n’était toujours pas parvenue à s’en défaire. Encore une fois, elle s’était fait prendre au piège de son idiotie puisqu’elle venait de se rendre compte de la présence d’une tierce personne dans le hall. La rouquine n’avait vraiment pas de chance. Déjà, elle était à moitié dingue puisqu’elle voyait un ami imaginaire alors qu’elle approchait les dix-huit ans. Normalement un ami imaginaire c’est quand on est petit, jusqu’à l’adolescence, plus ou moins. Mais non, elle, elle faisait dans l’originalité, et il faut dire que cela ne lui plaisait absolument pas. Il allait la rendre dingue, vraiment, folle à lier, elle allait finir à St-Mangouste entourée de tarés comme elle, dans une camisole de force. Belle perspective d’avenir, vraiment. La jeune fille se sentit bête lorsque le bibliothécaire, à qui elle n’avait jamais adressé la parole mais connaissant tout de même les rumeurs qui courraient sur son compte, lui demanda si elle avait un problème. La rouge et or bafouilla une excuse qui la rendit encore plus stupide, puisque de toute évidence ils étaient seuls dans le hall et que donc soit elle parlait toute seule, soit elle lui parlait à lui. S’il avait déjà entendu des choses sur elle, c’est-à-dire toutes les rumeurs qui parlaient toutes plus ou moins de sa folie, il n’allait pas être déçu. Et pourtant, la plus étonnée dans cette histoire fut Pálina. Et pour être étonnée, elle le fut. « Je vois bien, Eldrid. Mais vous aviez l’air d’avoir une dent contre le jeune homme ici présent, alors je voulais savoir si tout allait bien. On ne sait jamais. » Elle le vit fixer un point derrière elle, à l’emplacement exact de Matt qui sembla tout aussi choqué qu’elle. Bougeant la tête d’Oli à Matt, puis de Matt à Oli avec la tête d’un poisson hors de l’eau, la jeune fille ne sut pas quoi répondre. Comment arrivait-il à le voir ? Comment était-ce possible ? C’était impossible pour la simple et bonne raison que Matt était dans sa tête, dans son esprit, un pur produit de son cerveau dérangé qui avait projeté une figure amicale pour se sortir de ses démons. Et lui, il débarquait et le plus naturellement du monde il le voyait. Comme si la jeune fille avait vécu dans un mensonge depuis plus de dix ans, un mensonge qui éclatait en mille morceaux à cause de cette simple phrase. Mais ce n’était pas possible, ça devait venir du Mangemort, il n’y avait pas d’autres explications possibles. Ou alors il se foutait allègrement de sa gueule, mais il avait tellement sérieux que cette hypothèse fut vite balayée de l’esprit de la demoiselle. Ce qu’on disait à son propos semblait être exact, il avait vraiment un grain, parce que parvenir à voir les amis imaginaires, notez bien le imaginaire, des autres, ça relevait du génie, ou de la folie. Quoique les deux vont souvent ensemble, c’était un point intéressant à soulever. La rouge et or n’eut pas le temps de répliquer quoique ce soit puisque le bibliothécaire continua à prendre la parole, laissant la jeune fille digérer difficilement la nouvelle. « S’il avait, d’ailleurs, l’obligeance de dire quelque chose au lieu d'être aussi passif. » Elle entendit un grognement sortir de la bouche de son ami imaginaire qui croisa les bras, vraisemblablement vexé par une telle remarque. Pour une fois qu’il n’ouvrait pas la bouche, c’était une jour à marquer d’une croix blanche. En temps normal il n’arrêtait pas de jacter, de parler, sans arrêt, comme une machine dont on ne trouve pas le bouton stop. Même quand la jeune fille parlait avec d’autres élèves et qu’il était dans le coin, il prenait un malin plaisir à la déranger, à jacter à côté d’elle dans le seul but de la déconcentrer, ce qui marchait plutôt bien et mettait Eldrid dans une rage folle. Mais là, il n’avait pas ouvert la bouche depuis qu’Oli avait parlé. Il ne devait pas s’en remettre non plus. Après tout, puisqu’il venait de l’imaginaire de la rousse, il devait avoir plus ou moins les mêmes réactions qu’elle, et vu qu’elle était choquée, il devait l’être autant qu’elle. « S’il vous embête encore, faites-moi signe. Je n’aime pas les garçons qui embêtent les filles. Et puis vous avez l’air trop gentille pour avoir mérité ça. Enfin gentille, pas envers lui en tout cas, le pauvre. La pire personne que vous ayez jamais rencontré ? Outch, ça fait mal. »

La rousse sortit de ses pensées et reposa son regard pistache sur le bibliothécaire qui la regardait. Un sourire passa sur les lèvres de la rouquine lorsqu’elle entendit la dernière remarque d’Oli, mais Matt de son côté ne semblait pas très content. « Gentille gentille, c’est vite dit, vu comment elle me parle » marmonna-t-il dans sa barbe, l’air bougon. La jeune fille lui lança un regard noir comme pour le prévenir que s’il ouvrait encore une fois la bouche elle n’allait pas se priver de lui foutre la raclée de sa vie, sauf que bon c’était plus une menace en l’air étant donné qu’il lui était impossible de le blesser physiquement, vu qu’il n’était pas physique. « J’ai bien peur que vous puissiez rien faire contre lui » murmura-t-elle à voix basse, sans savoir si Stoker avait pu l’entendre ou pas. Reposant son attention sur l’adulte qui se tenait face à elle, elle lui lança un sourire gêné. Elle porta la main à sa tête et la passa nerveusement à travers sa chevelure avant d’attraper une mèche qu’elle commença à entortiller dans ses doigts d’albâtre. « Dîtes moi, jeune homme, à qui ais-je l’honneur ? Je ne crois pas vous avoir déjà vu ici, et vous ne semblez pas être étudiant, puisque vous ne portez pas d’uniforme… Un nouveau membre dans l’équipe administrative ? J’aurais été mis au courant… A moins que j’ai loupé l’annonce. » Il y avait une autre explication sinon. Oli avait très bien pût tomber sur la tête et voir des choses qui n’existaient pas. Ou alors Pálina nageait en plein rêve – ou cauchemar – et elle n’allait pas tarder à se réveiller dans son lit, contente que toute cette histoire ne soit que pure illusion. Mais c’était un peu tiré par les cheveux, parce que tout semblait bel et bien réel. Soupirant, la jeune fille lâcha la mèche de cheveux qu’elle maltraiter depuis plusieurs secondes avant de lâcher un rire nerveux qui s’envola dans les airs. « Monsieur, vous allez bien ? » Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitant entre continuer la conversation ou partir en courant le plus loin possible du Mangemort. Mais elle allait sans doute passer pour plus folle qu’elle n’était si elle fuyait de la sorte, et puis ce n’était pas son genre de fuir les problèmes. « Enfin je veux dire, oui tout va bien, c’est juste une petite crise de nerfs, il ne dérange pas » Allait-elle réussir à lui avouer que cette personne était en fait irréelle, qu’elle n’existait pas ? Et si elle avait le courage de lui dire, allait-il la croire ? Rien n’était moins sûre et la jeune fille se mordit davantage la lèvre avant de relâcher la pression et de prendre son courage à deux mains. « Et puis franchement il le mérite, il n’arrête pas de me suivre, ça devient lassant. Enfin c’est en partie ma faute si vous voulez tout savoir. Je sais que c’est étrange à entendre mais en fait il me suit là-dedans » elle montra sa tête du doigt avant de continuer sa tirade « Alors c’est bizarre que vous le voyez c’est pour ça que je me demande si vous allez bien. Parce que si vous voulez tout savoir vous êtes le premier à me dire qu’il le voit, alors d’un côté ça me rassure mais de l’autre ça m’effraye un peu. Vous voyez le topo ? Tout le monde me prend pour une folle, et je crois que si je continue à parler vous allez pas tarder à en faire autant donc je ferais mieux de me taire » La jeune fille se rendit compte qu’elle avait parlé à toute allure, sans s’arrêter, elle qu’elle avait beaucoup parlé surtout. Elle joignit ses mains et commença à les tordre dans tous les sens, nerveuse. Comment allait-il réagir ? Elle lui avait sorti ça de but en blanc, et s’il était sain d’esprit il n’allait pas tarder à détaler à toute allure avant d’écrire une lettre à St-Mangouste pour que cette fille parte le plus vite possible de Poudlard. Elle n'avait pas l'habitude de sortir la vérité aussi facilement pourtant. Pourquoi l'avait-elle fait là ? Parce que Matt l'avait énervé ? Ou parce que Stoker était capable de voir son ami imaginaire ? Ou tout simplement parce qu'elle avait bel et bien perdu la raison ? Elle ne savait pas, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait sortit une chose pareille, se claquant mentalement pour avoir été si stupide et naïve. Ça y est, elle était foutue, elle avait vraiment touché le fond. La rouquine entendit un éclat de rire derrière elle et lorsqu’elle tourna les yeux elle vit Matt se tenir le ventre à force de rire. Elle pouvait voir une larme couler de ses yeux tellement il riait, et en cet instant précis elle avait juste envie de lui foutre deux grandes baffes pour qu’il se taise enfin. « Hahahaa, non sérieux Pál, t’es à mourir de rire aujourd’hui. Est-ce que tu … hahahaha est-ce que tu t’es entendu ? On dirait une folle dingue » La jeune fille serra les poings pour se retenir de se jeter sur lui – puisque dans le cas contraire elle le traverserait avant de se retrouver par terre, ou aurait l’air de se battre avec le vent, ce qui n’était pas vraiment bon, dans un cas comme dans l’autre. L’écossaise ferma les yeux en inspirant profondément pour se calmer les nerfs, et lorsqu’elle les rouvrit elle vit que Matt s’était calmé et qu’il était à présent redressé. Son ami imaginaire s’avança vers le bibliothécaire et alla se poster non loin de lui, dépassant la rouge et or qui n’avait pas bougé de place depuis le début. « Vous m’entendez ou pas ? » Matt agita les mains devant les yeux d’Oli comme un débile, un gros sourire aux lèvres. « Je me présente, Matt Lander, et non je passais juste dans le coin, je trouve le château plutôt sympa, je voudrais bien le louer pour mes vacances, vous pensez que c’est possible ?» Non. Non ce n’était pas possible. Il déconnait. Il déconnait grave là, il jouait avec ses nerfs et ça le faisait rire. Elle avait envie de l’étriper, de l’égorger, de lui arracher les yeux et la langue, parce que là il faisait de pire en pire à mesure que les jours passaient. Le jour où elle trouverait le sort pour buter des gens irréels, elle s’en donnerait à cœur joie, c’était promis. Matt se retourna vers Pálina, son sourire toujours collé aux lèvres. « Et s’il m’entend pas ? Ça se trouve il me voit même pas en fait. Ça se trouve lui aussi il sort de ta tête, ce serait marrant non ? Quoique je serais peut-être un peu jaloux. » Hahaha, mort de rire. La demoiselle ferma les yeux en priant pour que, en effet, Oli n’entende pas les inepties débitées par Matt, parce que là franchement, il racontait n’importe quoi, mais alors vraiment. « Et te taire, tu sais le faire ? Laisse parler les gens qui existent vraiment et fiche moi la paix. » rétorqua-t-elle, à bout de nerfs. Pitié Merlin, faites que toute cette histoire soit un mauvais rêve duquel elle allait se réveiller toute heureuse. Mais bon, vu la chance qu’elle avait en temps normal, il y avait fort à parier que c’était bel et bien la réalité, malheureusement.
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MessageSujet: Re: MAD WORLD ► olina   MAD WORLD ► olina EmptyLun 24 Déc - 3:28

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« Monsieur, vous allez bien ? » C’était une question, finalement, plus que pertinente. Le bibliothécaire ferma un instant les yeux, et les rouvrit à un monde qui tournait plus ou moins. Il avait vraiment mal à la tête, finalement. C’était des médicaments que Victoire lui avait donné, elle en était sûre ? Parce qu’il se sentait plus drogué qu’autre chose. Se passant une main dans les cheveux, le jeune homme regarda la rousse devant lui, l’air un peu perdu. Il n’allait pas mal, il était juste sonné pour une raison obscure. « Enfin je veux dire, oui tout va bien, c’est juste une petite crise de nerfs, il ne dérange pas » Le mangemort mit plusieurs minutes à saisir de qui elle parlait. Et puis il se souvint qu’il y avait un mec qui n’avait rien à faire là et qui embêtait l’étudiante, ce qui n’était franchement pas juste. Elle était trop mignonne pour avoir l’air méchante. Et donc, naturellement, Oli s’était porté à sa rescousse. Il ne comprenait même pas pourquoi il avait fait ça au départ, d’ordinaire il aurait fait demi-tour en attendant que ça passe. Quelque chose avait attiré son regard sur le garçon qui embêtait Eldrid. Quelque chose était pas normal, et il s’était senti d’intervenir. Des fois, Morgan se disait qu’il avait manqué sa profession de pion, et puis il voyait des gens se bagarrer et son impression passait. Quoiqu’il en soit, il était devant une fille qui lui posait une question, devant un mec qui n’avait rien à faire ici et il ne savait pas quoi dire. « Et puis franchement il le mérite, il n’arrête pas de me suivre, ça devient lassant. Enfin c’est en partie ma faute si vous voulez tout savoir. Je sais que c’est étrange à entendre mais en fait il me suit là-dedans » Plus la rouge et or parlait, plus Oli se rendait compte de ce qui était bizarre dans la situation. Et en même temps, il ne comprenait pas. De sa tête. Attends, quoi ? « Alors c’est bizarre que vous le voyez c’est pour ça que je me demande si vous allez bien. Parce que si vous voulez tout savoir vous êtes le premier à me dire qu’il le voit, alors d’un côté ça me rassure mais de l’autre ça m’effraye un peu. Vous voyez le topo ? Tout le monde me prend pour une folle, et je crois que si je continue à parler vous allez pas tarder à en faire autant donc je ferais mieux de me taire » Il y eut un long silence. La jeune fille se triturait les doigts comme si ça allait être une solution quelconque. Oli se passa la langue sur les lèvres, réfléchissant un instant. Il se rendit compte qu’il tournait à vide, il ne se concentrait sur rien. Et il n’était même pas sûr d’avoir vraiment compris ce que voulais dire Pálina. Quoi, que le gars n’existait que dans sa tête ? Non c’était pas possible, vu qu’il le voyait aussi. De ce qu’il savait sur la magie, la télépathie n’existait pas encore. Surtout pas la télépathie d’amis imaginaires.

Reprenons au début : Oli avait donc intervenu dans une querelle entre une fille et un garçon, garçon qui n’existait pas mais que Morgan avait vu quand même, et maintenant la dite fille concernée par l’engueulade avec ce qui avait tout d’un ennemi imaginaire lui sous-entendait qu’il était encore plus taré qu’elle. Un jour normal dans une vie normale, quoi. Revenant au problème auquel il devait faire face, Stoker commença à bégayer une phrase et puis décida de se taire en voyant que la septième année semblait tiquer, comme si quelqu’un l’embêtait. Oli se retourna pour voir si quelqu’un derrière lui était là, mais non, rien. La rouquine se tourna vers le vide. Le bibliothécaire contempla le vide un instant. « Et te taire, tu sais le faire ? Laisse parler les gens qui existent vraiment et fiche moi la paix. » Nouveau silence. Oli n’avait pas entendu le garçon parler, ce qui était plus ou moins étrange. Le bibliothécaire recula un instant, contemplant celui à qui elle avait demandé de se taire. Il tourna sur lui-même pour regarder autour de lui s’il y avait quelqu’un d’autre, et ne vit personne. Ils n’étaient que trois. Deux et demi, s’il n’existait pas. Mais déjà, c’était quoi cette histoire ? Stoker avait envie de tendre la main et de pousser le garçon pour voir s’il était vraiment là ou pas, mais il n’en fit rien. Il allait vraiment falloir qu’il ait une petite conversation avec une certaine Weasley qui était censé soigner les gens, pas en faire apparaître d’autres. « A qui tu parles ? » La jeune fille se tourna vers lui avec des yeux ronds. Oli ferma les yeux et secoua la tête, se rendant compte de la stupidité de sa question, et de la surprise que pouvait ressentir la Gryffondor. « Non, je me disais que ça se trouve on voyait pas la même personne. Parce qu’il a rien dit. » L’écossais toussota un instant et eût un moment de blanc. Encore un silence gênant. Les deux fous se fixaient. Après un petit moment de contemplation silencieuse, Oli décida que c’était ridicule. « Bon. Je vais. Peut-être euh. Partir de mon côté. » Il tourna les talons mais n’avança pas. Se retournant pour voir la rousse, il fronça les sourcils. « Mais euh, ça fait longtemps que ça t’arrives de voir des gens ? Parce que je te dirais pas que c’est quelque chose que tout le monde fait, je suis un cas désespéré moi, et j’ai l’intime certitude que Victoire m’a drogué pour pas me voir revenir me plaindre ce soir. » Reprenant sans laisser le temps à la rousse de répondre, le mangemort continua. « Mais à ton âge on devrait pas voir des gens. Enfin même pas plus jeune ou plus vieux, c’est quoi ce délire de voir des gens. Tu fais peur. » Oli réalisa qu’il était un peu méchant, et qu’il paniquait alors qu’elle devait déjà savoir tout ce qu’il lui balançait. « Je veux pas être méchant ou agressif, je te propose je reviens demain quand je serais plus complètement sonné, et on voit si ton pote existe encore. »
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MessageSujet: Re: MAD WORLD ► olina   MAD WORLD ► olina EmptyMer 26 Déc - 7:10


OLI ET PÁLINA

« Le génie, cette folie artistique de l’être humain. »


Sérieusement, qu’est-ce qui s’était passé dans son esprit dérangé pour qu’elle sorte toutes ces inepties, qu’elle parle comme un moulin à paroles impossible à arrêter ? Ce n’était pas son genre de sortir ce genre d’informations cruciales à propos de son état mental, et là elle venait de déballer pas mal de choses qui n’étaient pas censées sortir de sa tête. Ses pensées. Ses pensées à elle, pas ses mots, pas sa parole. Ses pensées et rien d’autre, la seule chose qu’elle ne partageait qu’avec une seule personne, et encore, une personne qui n’existait pas. Mais non, elle avait décidé de faire dans l’originalité, de déballer bon nombre d’idioties devant un adulte qui plus est. Certes un adulte aussi fou qu’elle – si encore cela était possible – mais un adulte quand même, donc quelqu’un qui avait du pouvoir et qui pouvait aller parler de cette conversation à des personnes plus hauts gradées que lui. Donc c’était fini de la rouquine, elle allait se retrouver dans un asile de fous, en compagnie de personnes aussi folles qu’elle, avec une camisole de force qui se servirait à rien puisque tout ça se passait dans sa tête et qu’elle ne faisait de mal à personne d’autre qu’à elle-même. C’était là toute la tristesse de cet état semi-comateux dans lequel elle était plongée depuis trop longtemps, cette vie qui n’en était pas une puisque qu’elle voyait des choses qui n’existaient pas. Elle se retrouvait bloquée entre réel et imaginaire, ne sachant même plus en faire la distinction. Pour elle, tout cela était normal, et ça ne devrait pas l’être. C’était fichtrement triste pour l’écossaise d’en être réduite à cette extrémité-là, de devoir vivre avec ce poids qui petit à petit devenait un ami, un compagnon de tous les jours. La jeune fille n’arrêtait pas de se toucher les doigts, les mêlant entre eux, les tordant sans même s’en rendre compte. Elle avait besoin de s’occuper les mains pour éviter de se gifler ou même de sauter sur Matt qui semblait trouver la situation plus que comique, avis que Pálina ne partageait absolument pas, malheureusement. Levant les yeux vers le bibliothécaire en espérant qu’il la comprenne, elle lui lança un regard plein d’espoir qui fut bien vite voilé par le retour à la dure et triste réalité. « A qui tu parles ? » Bim, et tu retournes sur terre, ses illusions utopiques n’étaient qu’un songe, un mirage. Personne ne pouvait la comprendre, pas même la personne la plus apte à le faire. Si même Stoker n’était pas capable de voir ce qu’elle voyait, et elle ne pouvait pas l’en blâmer, personne ne pouvait le faire. Il avait fait naître en elle une lueur d’espoir qu’il avait ensuite étouffé par ses paroles acides que la jeune rouge recevait en plein cœur. Si elle était de ce genre-là, elle se serait presque mise à pleurer toutes les larmes de son corps tant elle se prenait la réalité en pleine face. Mais elle ne le fit pas, parce que ce n’était pas son genre de baisser les bras, elle n’avait pas été élevée dans cette optique là et jamais elle n’en arriverait à ce point-là. Alors elle releva la tête, comme si tout cela ne l’atteignait pas, elle afficha un sourire sur ses lèvres tremblantes et arrêta de jouer avec ses doigts, laissant tomber ses mains le long de son corps. Sa surprise fut vite masquée, elle avait l’habitude de faire semblant de toute manière. Elle avait bien dû se faire à l’idée vu le nombre de remarques acides qu’elle avait dû supporter depuis qu’elle avait franchi les lourdes portes de l’école de sorcellerie. « Non, je me disais que ça se trouve on voyait pas la même personne. Parce qu’il a rien dit. » Bon, là c’était lui qui ne tournait plus rond. Si de son côté à lui il voyait d’autres personnes, il allait sans doute l’accompagner à St-Mangoustes. Avec un peu de chance ils partageraient la même chambre et pourraient échanger leurs amis imaginaires dans la joie et la bonne humeur. Belle perspective d’avenir, vraiment. Ne sachant pas quoi répondre à cette remarque, la rousse laissa le silence s’emparer du hall d’entrée, seulement accompagné du bruissement du vent. Que pouvaient-ils ajouter de plus de toute façon ? Ils étaient fous, tous les deux à leur manière, alors à quoi bon parler entre fous ? C’était inutile, un débat stérile sans aucune utilité quelconque. « Bon. Je vais. Peut-être euh. Partir de mon côté. » Échappant un léger soupir de soulagement, la jeune fille regarda Stoker tourner les talons mais elle fronça les sourcils lorsqu’elle le vit s’arrêter dans sa course et revenir sur ses pas. Que faisait-il ? Il n’avait pas compris que tout ce cinéma ne servait à rien ? Ou cherchait-il à s’expliquer, ou même à comprendre ? Malheureusement il n’y avait rien à comprendre, c’était bien là le problème majeur de la situation. Tout ceci n’existait pas, tout ceci n’était que pure fantaisie, pure folie. « Mais euh, ça fait longtemps que ça t’arrives de voir des gens ? Parce que je te dirais pas que c’est quelque chose que tout le monde fait, je suis un cas désespéré moi, et j’ai l’intime certitude que Victoire m’a drogué pour pas me voir revenir me plaindre ce soir. » Bonne question. Elle voyait Matt depuis ses sept ans, autant dire qu’elle commençait à être habituée à voir la tête de l’autre gros naze à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux. Mais là n’était pas la question. La question était de savoir comment Victoire s’était procuré de la drogue. Non mais non n’importe quoi. La question était de savoir pourquoi Stoker lui demandait ça et surtout pourquoi il lui faisait une légère leçon de morale alors qu’il était sans doute la personne la moins placée pour ça. « Vous êtes tous tarés dans cette école c’pas possible. Entre lui qui voit des trucs comme toi et l’infirmière qui se convertis en dealeuse, super l’éducation » Oh toi on t’a pas demandé ton avis alors continue à te taire s’il te plait. « Mais à ton âge on devrait pas voir des gens. Enfin même pas plus jeune ou plus vieux, c’est quoi ce délire de voir des gens. Tu fais peur. » Prend toi ça dans la gueule. Donc maintenant elle faisait peur. Quoique ce n’était pas la première fois qu’on lui disait ça, mais bizarrement de la part d’un adulte c’était un peu plus vexant. Elle était toujours parvenue à faire bonne figure devant les membres du personnel, et voilà que maintenant elle allait passer pour la folle de service. Non sérieusement elle avait une vie de rêve, y a pas à dire.

« Je veux pas être méchant ou agressif, je te propose je reviens demain quand je serais plus complètement sonné, et on voit si ton pote existe encore. » Tu peux revenir quand tu veux, parce que le pote susnommé sera toujours là, au plus grand dam de la demoiselle qui aurait tout donné pour justement ne plus le voir. Mais on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie, et elle avait bien compris la leçon la petite lionne. Et puis pour ce qui est de ne pas être méchant, c'était loupé, fallait travailler ça mon grand parce que sortir à quelqu'un qu'il fait peur, c'est pas vraiment le comportement le plus sympathique qui soit. Mais passons, tout le monde a ses défauts hein. Inspirant légèrement pour se donner du courage et ne pas hurler qu’elle n’était pas folle et qu’en fait c’était une blague haha qu’est-ce que c’était drôle je t’ai bien eu hein, la jeune fille essaya de sourire, sans succès. Ses lèvres tremblaient tellement qu’elle n’arrivait pas à les positionner de sorte à ce qu’elles gardent la forme d’un sourire, aussi s’en formalisa-t-elle et décida de parler plutôt que de tenter de faire bonne figure. « Alors, je ne vois pas des gens, je vois une seule personne. Et oui ça fait longtemps que je la vois, malheureusement. » Soupirant, la jeune fille lança un regard à Matt qui semblait légèrement perdu dans toute cette histoire mais qui ne voulait pas en rater une seule miette exquise. « Je pense pas que je sois totalement folle, enfin tout est relatif bien sûr, mais c’est plus une sorte d’ami imaginaire. » La jeune fille haussa un sourcil pour voir si le bibliothécaire suivait le fil de ses pensées. Levant les bras, elle commença à faire des gestes pour accompagner ses paroles, chose qu’elle faisait fréquemment avec ses amis. « Vous savez, c’est fréquent chez les moldus. Les enfants s’inventent souvent des amis imaginaires, je sais pas pourquoi je suis pas pédopsychiatre, mais le problème c’est que le mien me suit encore aujourd’hui. Alors ouais c’est chiant, mais de là à dire que je fais peur, je penses qu’on devrait pas aller jusque-là » La rouge et or ne devait pas être une très bonne pédagogue parce qu’elle avait l’impression que ses mots n’avaient aucun sens alors qu’ils en avaient quand ils sortaient de sa bouche. Embêtant, au moins elle savait qu’il valait mieux qu’elle ne se dirige pas vers la voie de l’enseignement. Mais bon, le sujet ne portait pas sur le futur – éventuel- professionnel de la demoiselle, mais plutôt sur comment elle allait réussir à se sortir de ce mauvais pas s’en passer pour plus folle qu’elle ne l’était déjà. Qui a dit mission impossible ? La jeune rousse leva les yeux vers le bibliothécaire, l’espoir qu’il parte sans poser davantage de question germant dans son esprit malade. Mais elle avait bien apprit à ne jamais compter sur la chance ou le destin, parce que de toute manière elle était née sous une mauvaise étoile, alors il valait mieux qu’elle se démerde seule plutôt que de compter sur la chance ou la destinée. Y a des gens comme ça qui ont des vies de merde. Un sourire parvint à s’étaler sur ses lèvres rosâtres. « Je propose que tu partes en Alaska, refaire ta vie, parce que là c’est fini pour toi, tu passes pour la folle de service » Ok. C’est officiel, ce gars avait comme objectif de faire pourrir chaque espoir naissant dans le cœur de la demoiselle avec ses remarques acides. Pourquoi n’avait-elle pas un ami imaginaire gentil ? Celui qui vous berce, qui vous fait des gâteaux –même si vous pouvez pas les manger – bref, un gars sympa. Non, la rousse devait se coltiner un parfait connard. La vie est dure pour les fous. Malgré cette énième remarque agaçante au plus haut point, la demoiselle garda son semblant de sourire collé aux lèvres, pour faire bonne figure même si c’était un peu trop tard maintenant. « Il vaut mieux oublier tout ça. » Elle lui lança un regard d’espoir avant de reprendre « Ça passera bien avec le temps, et hormis ce petit détail, je suis normale » Aussi normale que peut l’être une élève de Poudlard pratiquant la magie noire parce que son école est dirigée par un dictateur timbré. Donc bon, la normalité est relative quand on part de là. La demoiselle amorça un geste pour se retourner et repartir en direction du parc, mais elle se stoppa net. Une question restait sans réponse, et Pálina, avec le franc-parler qui la caractérise, ne parvint pas à fermer sa bouche. « Mais, si vous voyiez quelqu’un vous aussi, et que ce n’est pas la même personne … Vous voyiez qui ? Sans vouloir paraître indiscrète. » Pourquoi ? Mais pourquoi ? Pourquoi devait-elle aussi débile. Faut la faire piquer, c’est plus possible là. La jeune fille se mordit la lèvre inférieure avant d’ajouter quelques mots pour ne pas paraître indiscrète ou donner l’impression qu’elle le prenait pour un fou aussi. Elle n’avait pas vraiment envie de se retrouver dans un cachot à se faire torturer à coups d’endoloris et d’autres sortilèges dont elle ne connaissait pas l’existence et qu’elle ne voulait surtout pas expérimenter sur elle. « Enfin je veux dire, c’est bizarre comme question, je suis désolée, oubliez ça. Vaut mieux oublier toute cette conversation, je suis désolée de vous avoir dérangé. » Un jour, elle devrait apprendre à tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de parler, ça lui éviterait sans doute un bon nombre de problèmes, et ce n’était pas ça qui manquait dans sa vie.
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