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 notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james

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MessageSujet: notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james   notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james EmptyVen 19 Oct - 23:39


JAMES ET CLINT

La pluie. Encore et toujours elle. Cela faisait plus d’une semaine que les gouttes glacées tombaient inlassablement sur la ville de Londres et tout le monde rêvait d’une accalmie, d’un rayon de soleil, aussi petit soit-il. Il n’était donc pas étonnant de ne voir que des mines maussades lorsque l’on se promenait dans les rues de la capitale. Tous les habitants étaient abrités sous de grands parapluies noirs ou sombres, en accord avec le temps, la tête basse et le pas rapide. Le tableau n’était pas très joyeux, mais cela ne faisait qu’illustrer l’ère dans laquelle la Grande-Bretagne était rentrée. Clint venait à peine de sortir de chez lui et il était déjà trempé. Il n’y fit pas attention, ses pensées étant occupées à autre chose. Quelque chose de beaucoup plus important à ses yeux qu’une simple pluie de saison. Aujourd’hui le Mangemort était en mission, une mission qui comptait énormément à ses yeux puisqu’elle avait deux enjeux : un officiel et un plus personnel. Pour l’occasion le sorcier s’était métamorphosé. Au sens propre du terme. En effet, il s’était jeté un sort très spécial qui l’avait fait changer d’apparence, et qui était plus sûr que le polynectar. Ses cheveux, habituellement blonds foncés et courts, étaient à présent d’un noir de jais et avaient pris quelques centimètres. Son visage avait quant à lui été aussi modifié, le rendant méconnaissable. Quant à son bras gauche, il était immaculé. Personne ne pouvait deviner que la Marque des Ténèbres se trouvait là, cachée derrière un sortilège. Personne donc ne pouvait savoir qu’il était partisan du Lord, qu’il était Mangemort. Et c’était là un grand atout pour sa mission. Clint continua sa route en direction du bar dont on lui avait donné l’adresse au ministère. Il s’agissait apparemment d’un bar où s’opérait un trafic clandestin, ce qui n’était pas du goût de Voldemort. Mais dès qu’un Mangemort franchissait le seuil du bar, il tombait sur un bar tout ce qu’il y a de plus normal. Il faut dire que la plupart des Mangemorts n’étaient pas très futés : ils s’imaginaient que les parias allaient leur donner toutes les preuves dont ils avaient besoin juste parce qu’ils venaient. C’est pour cette raison que Clint avait changé d’apparence. Il avait plus de chance d’obtenir quelques informations en se faisant passer pour un sorcier tout ce qu’il y a de plus banal. Lorsqu’on lui avait expliqué le principe de ce bar, ou tout du moins les suspicions que l’on avait à son propos, Clint avait sauté sur l’occasion. Il espérait secrètement que quelqu’un ait des renseignements à lui fournir à propos de James Potter. C’était en effet le meilleur endroit pour glaner ce genre d’informations, et il devait bien avouer qu’un peu d’aide n’était pas de refus. Il stagnait dans ses recherches, impossible d’avancer. Il n’avait aucune idée de où pouvait se trouver le jeune homme, et les nombreux interrogatoires qu’il avait effectué, où que le Lord lui-même avait effectué, n’avaient rien donné. Même si cela lui brûlait la langue de le dire, il devait bien admettre que le fils Potter était plus malin que ce qu’il aurait imaginé. Mais ce n’est pas pour autant qu’il allait abandonner si facilement, c’était une question d’honneur. Il se devait de ramener le fugitif devant le Lord, ou même de le tuer. Rien n’aurait pu lui faire autant plaisir que de le voir enfin pris au piège, entre ses mains. Le fils Potter avait joué avec lui, il avait gagné la première manche et cela Clint ne pouvait pas l’accepter, ni même le tolérer. James s’était littéralement foutu de lui et ça c’était un coup dur pour le Mangemort. Il s’était donc juré de se venger, de le traquer jusqu’à ce qu’il mette la main sur lui et qu’il le traîne devant le Lord, où il subirait les pires tortures jamais imaginées. On ne pouvait pas se moquer impunément d’un Mangemort et c’était bien la seule personne que Clint voulait voir souffrir devant ses yeux. Il n’était pas du genre sadique et parfois il trouvait les méthodes de certains de ses collègues un peu exagérées. Mais là, il ne pouvait que marcher dans le même sens que les autres pour le sort qui était réservé à James.

Après quelques minutes de marche le Mangemort se retrouva finalement devant l’enseigne dont on lui avait parlé. Le bar The dog and bell se trouvait devant lui. En apparence c’était un bar moldu comme on en trouve beaucoup dans les rues de Londres. La façade était fade, l’enseigne semblait dater de quelques décennies et l’intérieur était à peine visible de l’extérieur – mais cela était peut-être dû à la pluie qui rendait presque invisible toute chose. Clint poussa la porte après quelques secondes d’hésitation et il fut tout de suite pris par une vague de chaleur qui le fit frissonner. Le changement brutal de température s’estompa après les quelques pas qu’il fit tandis que la porte se refermait sans bruit derrière lui. Les rares personnes présentes dans le bar tournèrent la tête discrètement, vérifiant sans doute si le nouveau venu était Mangemort ou non, puis chacun retourna à sa petite vie. Clint décida d’aller directement au comptoir plutôt que de prendre une table et quelques secondes plus tard il était assis sur l’un des grands tabourets alignés contre le bar. Derrière le comptoir se trouvait un homme d’une cinquantaine d’année, l’air plutôt jovial, qui essuyait un verre. Lorsqu’il vit son nouveau client s’assoir, il se dirigea vers lui, abandonnant son travail. « Qu’est-ce que je vous sert ? » demanda-t-il tandis que Clint enlevait sa veste. Ce dernier avait fait attention à mettre un t-shirt qui dévoilait ses bras et il se félicita lorsqu’il vit le regard du barman s’attarder quelques secondes sur son bras gauche. Une rapide expression de soulagement passa sur les traits du patron, mais il reprit immédiatement son air habituel. « Je vais prendre une bière » répondit Clint, en souriant. Chose dont il n’avait pas vraiment l’habitude de faire. Mais il se devait d’être le plus fidèle à son personnage et il ne pouvait donc pas tirer la gueule tout le temps. Le Mangemort suivit le barman du regard tandis qu’il lui préparait sa commande puis ses yeux se posèrent sur le reste de la salle. Il y avait notamment des moldus à en juger par leurs rires sonores. Seules quelques tables semblaient être occupées par des sorciers à en juger par les quelques messes basses et les airs de conspirateurs. Il fut interrompu dans son observation par le barman qui lui déposa sa boisson juste en face de lui. Clint reporta donc son attention sur l’homme derrière le comptoir et le remercia avant de prendre une gorgée du liquide doré. La fraicheur de la bière lui fit du bien car le bar était extrêmement chaud. Le barman recommença à essuyer les verres propres mais il n’abandonna pas son client pour autant. « Qu’est-ce qui vous amène par ici ? Je me souviens pas vous avoir déjà vu » Clint s’attendait à cette question. Les gens étaient suspicieux, partout et à toute heure. Il ne pouvait pas leur en vouloir, étant donné qu’il était fréquent de voir des arrestations ou d’autres horreurs de ce genre. Tout le monde avait peur pour sa vie, ou celle de sa famille, tout du moins du côté sorcier. Les moldus ne savaient pas à quoi ils avaient affaire, alors ils vivaient encore dans l’insouciance. Mais les sorciers … Eux ils avaient peur, ils vivaient dans la crainte perpétuelle, dans l’angoisse. C’était là le climat qui régnait sur le monde sorcier depuis que le Lord avait pris le pouvoir. Ses Mangemorts étaient partout, Clint pouvait le savoir mieux que quiconque, à l’affut de tout ce qui sort des rangs. « Je suis arrivé en ville y a pas longtemps. Et la pluie m’a mené jusqu’ici » Il ne pouvait pas attaquer le sujet directement, sinon il aurait eu l’air suspect. Il devait d’abord se mettre les habitués dans la poche, quitte à revenir plusieurs fois jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il voulait. Et il obtenait toujours ce qu’il voulait, d’une manière ou d’une autre. Cette mission, il devait la jouer subtilement. Ce n’était pas pareil que ses autres missions, il ne pouvait pas débarquer, lancer quelques sorts et repartir comme si de rien était. Non, les Résistants avaient pour habitude de ne pas parler, même sous la torture. C’est pour cela qu’ils ne les aimaient pas. Ils n’arrivaient jamais à se rendre compte que leur bêtise allait beaucoup trop loin et qu’il fallait parfois faire marche arrière. Mais bon, ce n’était pas si grave, un jour ou l’autre tout le monde se rendra compte que le régime mis en place était le bon, et tous les opposants se rangeraient finalement de leur côté.

« Vous avez eu de la chance de tomber ici, on fait les meilleures bières de toute la ville ! » Un sourire s’étala sur les lèvres de Clint et le barman lui rendit son sourire. Il devait bien avouer que cet homme avait l’air tout à fait charmant, mais il ne pouvait pas oublier qu’il était sans doute au cœur d’un réseau de trafic illégal et il ne pouvait donc pas l’apprécier. De plus, Clint avait toujours été très méfiant envers les personnes qui semblaient trop aimables. Cela cache toujours quelque chose, et parfois ce sont les pires. Mais bon, il devait faire semblant alors autant jouer le jeu jusqu’au bout. « Je suis bien d’accord » dit-il en levant son verre et reprenant une gorgée. La bière était en effet très bonne, mais il n’était pas venu pour faire un classement de toutes les bières de la ville. Il était venu là pour trouver des informations, devenir familier du lieu et se faire accepter par les habitués histoire de pouvoir jouer à l’espion. Il reposa son verre sur le comptoir et vit que le barman s’apprêtait à dire quelque chose. Seulement il fut coupé par le tintement de la porte qui s’ouvrait. Les yeux du barman se posèrent sur le nouveau venu et Clint se retourna, comme toutes les autres personnes du bar, en direction de la porte. Tandis que tous les autres retournaient à leur occupation après un rapide coup d’œil, Clint resta quelques secondes de plus à observer l’homme qui venait de pénétrer dans le bar, trempé. Bizarrement, il avait une étrange impression vis-à-vis de cette personne, bien qu’il ne l’ai jamais vu auparavant.
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MessageSujet: Re: notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james   notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james EmptyDim 21 Oct - 2:31


Notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ~ Clames

We wear the mask that grins and lies,
It hides our cheeks and shades our eyes,
This debt we pay to human guile;
With torn and bleeding hearts we smile,
And mouth with myriad subtleties. ~ P.L. Dunbar


Seul.Combien même il était on ne peut plus libre, considérant sa situation actuelle, James se sentait terriblement seul. Certes, il y a avait toujours ces quelques personnes qu’il fréquentait toujours, son petit groupe opérationnel, mais en restant toujours entouré par les mêmes personnes, on finit inéluctablement à se sentir seul parmi elles aussi. Il n’y pouvait tout bonnement rien, et c’était une chose qui le désolait – déjà avait-il entraîné tout ce monde dans son projet alors qu’ils n’en connaissaient qu’une maigre partie, mais en plus il se lassait de leur compagnie. Monstrueux et laid à dire, mais tellement obsédant pourtant, il aurait donné beaucoup pour que ce ne soit pas le cas. Depuis sa scolarité à Poudlard, il n’a jamais été le grand solitaire. Combien même savait-il se tenir à l’écart des groupes lorsque le besoin était là, rester un peu seul pour faire une recherche par exemple, il avait besoin de sentir la vie autour de lui : des gens s’agiter, respirer, parler, faire du bruit – vivre. C’était peut-être la moins cruelle des conclusions à laquelle il pouvait arriver – à trop sentir vivre les mêmes personnes autour de lui, il s’y était habitué et leur vie est devenue une par de la sienne, si bien que l’agitation provoquée n’était plus suffisante. Il soupira légèrement, se passa de l’eau glaciale sur le visage. Il n’y avait rien de pire que de sentir seule parmi d’autres personnes, c’était un sentiment contre lequel il luttait tout le temps, réussissant à le refouler la majeure partie du temps. A bien y penser, c’était peut-être ce sentiment son pire ennemi, bien avant Voldemort même. Tout aurait été tellement plus simple s’il n’était pas un fugitif : il pourrait sortir, discuter avec des gens, s’en faire des camarades même, tout en les tenant loin de ses projets, il aurait toujours été surveillé. Il secoua la tête pour dégager ces pensées de son crâne, il avait fait un choix et devait s’y tenir maintenant, il était bien trop tard pour reculer – combien même il n’en avait pas envie. Il avait trouvé son moyen de lutter contre la solitude, tout en économisant les gens qui gravitaient autour de lui. Si au début il en avait fait son petit secret personnel, il était de notoriété publique maintenant qu’il avait besoin de nouvel air, de quitter la zone de confort qu’était son appartement protégé par moult sortilège : ce n’était qu’un avantage de plus, le goût du risque ne rajoutait que du piment à ses sorties privées. Il se regarda dans la glace, jugeant son résultat – il était bien trop futé pour sortir sous sa forme normale, aussi usait-il de divers sortilèges modifiant son apparence. Il esquissa un sourire légèrement prétentieux. Le brun roussi de ses cheveux toujours en bataille était devenu un blond très grisâtre, il les avait rendu un peu plus court aussi ce qui avait le miraculeux effet de les ordonner un peu. Ses yeux étaient désormais d’un brun très clair, légèrement grisâtre lui aussi. Les quelques modifications apportées à son visage s’accordaient parfaitement à cela, lui rajoutant fictivement une petite dizaine d’années. Il était méconnaissable. Il enfila un fédora gris, orné de vert marin et jeta un dernier coup d’œil au miroir, plus par sécurité. Il se mordit la langue pour réprimé un rire, aurait-il été un peu plus chic encore qu’on pourrait le prendre pour Malfoy père dans sa tardive vingtaine. En sortant de la salle de bain, il jeta un coup d’œil à travers la baie vitrée, il pleuvait encore. Il ne pouvait que désespérer – s’il n’avait rien contre la pluie, c’était là une semaine déjà qu’il pleuvait non-stop, ça en devenait lassant. Jetant le chapeau sur le canapé, il songea à prendre un parapluie, n’en trouva aucun. Certainement quelqu’un qui venait de le prendre. Tant pis, il serait trempé.

Il avançait rapidement dans les rues de Londres, évitant les flaques d’eau et, par-dessus tout, les quelques chauffards qui roulaient comme si de rien n’était, aspergeant quelques passants d’eau. Ses pieds le guidaient tout seul vers le Dog&Bell, son plaisir caché. Oh, bien sûr, la première fois il n’y était pas allé seul, mais finalement c’était une habitude qu’il avait prise. L’endroit était discret, les mangemorts moyennement bien vu et, avantage non négligeable, on pouvait y entendre toutes sortes d’informations, que ce soit sur le monde moldu ou sorcier. Le recueil des parias, l’endroit où menaient toutes les ruelles dès qu’on quitta les sentiers battus. A côté, il ne pouvait tout simplement pas y aller trop souvent sous le même déguisement, ça n’irait qu’attirer des problèmes à tout le monde. En y repensant, il y était allé sous huit personnages différents depuis qu’il le connaissait, aujourd’hui serait le neuvième. Il n’était que trop conscient de ce qui se tramait dans le bar, en tant qu’Oscar Burn il était un habitué suffisant du bar pour avoir accès à la partie privée de celui-ci même. Certes, avoir peur que les mangemorts découvrent le tout était irrationnel, depuis quelques années ils n’avaient toujours rien si ce n’est des soupçons – enfin on n’est jamais sûr de rien. C’était assez amusant pour James aussi d’ailleurs, de se faire passer pour des personnes différentes, ça l’obligeait à peaufiner des rôles, retenir des choses et faire comme s’il les ignorait la fois suivante. Il ressortait gagnant à chaque fois – moldu un jour, sorcier la semaine d’après, il alternait tout ce qui était possible afin de tester au plus le bar, lui trouver l’utilité maitresse d’un plan qui se dessinait doucement dans son esprit. Il se plaqua contre une porte, évitant de peu d’être solidement éclaboussé par la voiture qui venait de couper une énorme flaque d’eau en deux. Heureusement, le bar n’était plus très loin, la position avantageuse de celui-ci étant déjà gravée dans sa tête depuis longtemps. Au fur et à mesure qu’il avançait, il établissait déjà le personnage qu’il allait être ce soir et, au moment même où il eut établi la version finale, se retrouva devant la porte. Soufflant un bon coup, il entra dans le bar, se plongeant dans le contraste de celui-ci. S’il faisait froid et laid dehors, l’intérieur du bar rayonnait d’une chaleur très confortable, invitante presque. Il ne remarqua même pas l’homme qui le fixait un peu trop, trop occupé par enlever sa veste trempée. Il jeta un coup d’œil rapide à l’endroit, sourire discret aux lèvres. Il n’y avait pas beaucoup de monde, pourtant les quelques habitués qu’il connaissait étaient là, toujours. Sur la petite télé, dans le coin, était diffusé un match de foot. Tout ici lui était devenu tellement familier...

D’un pas légèrement hésitant, se voulant être celui d’une première fois, il arriva au comptoir et adressa un sourire timide au barman. Il y avait quatre grands tabourets, dont un déjà occupé par un homme peut-être un peu plus vieux que ce qu’il n’affichait être. L’interrogeant du regard, il s’installa à côté de lui, sourire timide toujours plaqué sur le visage. Il était venu là pour discuter, après tout, et une nouvelle personne ne pouvait être qu’une source de discussion. « Bonsoir ! » lança-t-il au barman en hochant la tête. Celui-ci lui rendit son sourire, légèrement raide. En jetant un bref regard à l’homme à sa gauche, James devina bien vite de quoi il s’agissait : ses bras étaient couvert par sa chemise, aussi le patron ne pouvait pas voir s’il s’agissait ou non d’un mangemort. Tant pis. « Bonsoir, je vous sers ? » James adressa un sourire crispé, le patron était toujours un peu plus sec quand il ne pouvait pas savoir. Rapidement, il regarda ce que buvait son voisin :« Une bière s’il vous plait ». Poli mais pas trop, rester dans le personnage – un vrai jeu de l’esprit. La bière arriva bien vite, il s’empressa de boire une gorgée. Merlin qu’il aimait les bières de ce bar ! Il posa son regard une fois de plus sur son voisin, curieux. Il n’avait pas de marque et buvait une bière moldue – probablement qu’il était lui-même moldu, il aurait suffit qu’il manifeste son appartenance à la communauté magique au patron pour que celui-ci lui serve plutôt quelque chose de sorcier. Reportant son verre à sa bouche, il cacha un sourire léger en détaillant le visage du premier. Il avait l’impression de le connaitre de quelque part, étrange non ? A côté, il était sûr et certain de ne jamais l’avoir vu dans cet endroit... Bah, ça lui reviendrait peut-être, ou alors c’était une personne qu’il avait croisé dans le métro ou la rue lors de l’une de ses sorties : il n’était plus à ça prêt à force d’essayer de retenir tous les visages, cherchant ceux qui apparaitraient trop souvent. Il devenait paranoïaque. « Nouveau dans le coin ? » Toujours cette légère aigreur dans la voix du barman. Il devait s’en débarrasser le plus vite possible, il ne savait que trop bien qu’il était capable de rester là toute la soirée à le surveiller. « Oui, nouveau dans le coin. Un ami m’a conseillé la bière d’ici (il leva son verre, souriant) Il s’est pas trompé » Poli, jovial sans plus – un équilibre parfait qu’il lui faillait atteindre. Il but une petite gorgée, comme pour démontrer sa phrase. Il n’était plus James, au diable tout ce qu’il pouvait être – il n’était que son personnage désormais. Le barman allait poser une question, le regard dubitatif : personne ne conseillait l’endroit sans raison. Il décida de l’interrompre. « J’ai fui à ma fiancé, il m’a dit qu’elle ne pourrait pas me trouver ici. » Il essaya de se montrer sincère, au final c'était tout comme, et concis - il fallait taire la curiosité, et il valait mieux pour le mensonge de ne pas trop s'étaler. L’autre homme haussa les épaules, un peu plus satisfait de cette réponse. Pour un bar où on ne posait pas de questions indiscrètes, le patron savait se montrer très... curieux. Enfin, probablement que le business l’exigeait. Continuer dans la mascarade, considérer que c’était normal. Il soupira légèrement, attrapa le cendrier d’un geste un peu trop assuré. L’interdiction de fumer dans les lieux publics ? Personne ne la respectait ici. Le barman venait de revenir à ses affaires, tant mieux – combien même James se sentait toujours un peu épié.

Il se tourna vers l’autre homme, visiblement un peu plus âgé que lui. Vu leurs positions respectives, il ne pouvait l’ignorer, et savait que de toute façon, s’il y avait bien quelqu’un avec qui conversé, c’était bien l’inconnu – il n’avait aucune envie de s’intégrer à un groupe entier pour la soirée, et il n’y avait que ça. Il tendit son paquet de cigarettes moldues à l’inconnu, l’interrogeant du regard s’il en voulait un. La sensation folle de l’avoir déjà bien rencontré s’imposait de plus en plus, mais ça ne pouvait être vrai, n’est ce pas ? Il décida de continuer son rôle du moldu chaleureux, lançant un semblant de discussion. « Ah, ces femmes, n’est-ce pas ? » Un maigre sourire. Il posa le paquet de cigarettes sur le comptoir, tendit sa main droite vers l’inconnu – il valait peut-être mieux commencer comme ça. « Je m’appelle Andrew sinon, Andrew Moonrow. Et vous ? Vous êtes du coin ? » Un sourire de plus en plus amical se dessinait sur les lèvres de James. Il avait l’impression de jouer son rôle comme il le faut. La petite crainte, l’adrénaline montant en lui – il aimait ce goût du risque, modéré par le bar suffisamment pour éviter la crise cardiaque. Il n'a jamais eu de problèmes ici. Enfin, il resterait sur ses gardes, certes, mais il se décontracta un peu. Le risque que l’autre homme s’avère être un mangemort ayant but du polynectar et se passant pour un moldu existait toujours, mais lui relevait franchement de la paranoïa. Pourtant... Non. Il devait se débarrasser de cette impression au plus vite dans l'espoir de se plonger vraiment dans son personnage, moldu assez riche, fraîchement fiancé, exaspérer par cette dernière. Il porta son verre de bière à sa bouche, attendant une réaction de l'homme avec qui il espérait bien discuter cette soirée. Après tout, il semblait être venu ici pour les mêmes raisons.



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MessageSujet: Re: notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james   notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james EmptyJeu 25 Oct - 8:09


JAMES ET CLINT

Clint suivit le nouveau venu du regard et le vit s’assoir au comptoir, à quelques tabourets à peine de sa propre place. Retournant à sa boisson dont il prit une gorgée, il tenta de raisonner l’etrange sentiment qui s’était emparé de lui à l’instant même où ses yeux avaient rencontré le visage du jeune homme. Car oui il s’agissait d’un jeune, un peu plus de la vingtaine à première vue, tout à fait quelconque. Le Mangemort était bien persuadé de n’avoir jamais croisé sa route auparavant, car son visage en lui-même ne lui disait strictement rien. Après il l’avait peut-être croisé dans le rue en rentrant du ministère, mais ça ne lui aurait pas fait le même effet. Là il avait vraiment l’impression de le connaître, de reconnaître en lui quelqu’un, mais il ne savait pas qui. Secouant légèrement la tête pour vider sa tête de ces pensées stupides qui devaient venir de la fatigue et de l’abus d’alcool, il tendit l’oreille pour écouter la conversation entre le barman et le nouveau client. Il remarqua tout de suite le changement de comportement du barman lorsqu’il s’adressa au jeune homme. Autant dès que Clint avait ôté sa veste, le barman s’était révélé un parfait barman, accueillant et sympathique, autant là il pouvait sentir dans sa voix une certaine raideur, sans doute due à sa méfiance. Osant lancer un léger regard sur le côté, Clint remarqua que la source de l’énervement du barman n’était autre que la chemise de son client : il ne pouvait donc pas savoir s’il s’agissait d’un mangemort ou non. Qu’il se rassure, le jeune homme n’avait pas la tête de l’emploi, mais Clint n’allait pas aller le crier sur les toits sans quoi c’était lui qui allait être vu d’un mauvais œil à son tour. Il se tut donc, écoutant le client commander et répondre aux mêmes questions auxquelles Clint avait répondu quelques minutes plus tôt. Apparement il s’agissait d’un moldu tout ce qu’il y a de plus normal, cherchant un abri de la pluie et rien de plus. Il ne représentait aucune menace pour le commerce clandestin du vieil homme même si celui-ci avait l’air moins sûr que Clint à ce propos. Le Mangemort vit le barman abandonner son interrogatoire et retourna à ses verres tandis qu’il sentait du mouvement sur le côté. Quelques secondes plus tard un paquet de cigarettes apparaissait miraculeusement devant lui. En suivant la main, puis le bras, il vit que c’était le jeune homme qui lui tendait le paquet, un pâle sourire sur le visage. Hésitant un bref instant, le mangemort leva une main en direction du paquet et attrapa l’une des cigarettes qu’il contenait, remerciant son voisin d’un léger sourire et d’un « Merci » à peine soufflé. Son voisin ajouta un « Ah, ces femmes, n’est-ce pas ? » avant de poser son paquet sur le comptoir et tendre sa main en direction de Clint. Celui-ci répondit, ayant quelque peu suivit la conversation entre le barman et le donneur de cigarettes qui, si il avait bien compris, avait dérivé sur la fiancée du jeune homme. « Je vous le fais pas dire, mais qu'est ce qu'on ferait sans elles ? » Les moldus se lamentaient toujours sur leurs épouses ou petites-amies, déblatérant des heures entières sur les malheurs qu’elles leur causaient mais toujours heureux de trouver quelqu’un lorsqu’ils rentraient chez eux. Il avait toujours trouvé ça hypocrite, cette manière de critiquer quelque chose dont on ne pouvait se passer, juste pour avoir fière allure devant ses amis. S’ils étaient vraiment à bout de nerfs, ils pouvaient bien les quitter et partir en claquant la porte, rien ne leur interdisait. Mais bon, ce soir Clint devait passer pour un moldu, ou tout du moins un sorcier bien bas de gamme histoire de se faire accepter. S’il commençait à partir dans des théories, personne n’allait croire en son déguisement, et c’était là la dernière chose qu’il souhaitait ce soir.

« Je m’appelle Andrew sinon, Andrew Moonrow. Et vous ? Vous êtes du coin ? » Il pouvait enfin mettre un nom sur le jeune homme. Andrew. Un nom tout à fait banal, qui accentuait l’idée selon laquelle cet homme n’était qu’un simple moldu à la vie amoureuse désastreuse venu se consoler devant une bière, entouré d’autres hommes désespérés comme lui. Au fond Clint était un peu déçu. Un moldu ne lui était d’aucune utilité pour glaner les informations dont il avait besoin. Mais c’était toujours ça à prendre. Et puis il restait cette infime chance pour que ce fameux Andrew soit en réalité un sorcier, cachant bien son jeu pour avoir le droit à la paix. Il ne fallait pas écarter cette hypothèse directement. Le Mangemort tendit à son tour sa main droite vers Andrew et les deux hommes se firent une poignée de main ni trop forte ni pas assez. Retirant sa main, il rendit son sourire à son voisin, bien qu’il n’ait pas vraiment envie de sourire, et répondit à sa question. « Jason Weaver, mais appelez-moi Jay. » Il fit une courte pause, le temps de sortir un briquet et d’allumer la cigarette qu’il venait de prendre à Andrew. Il posa son briquet sur le comptoir, à côté du paquet de cigarettes, et après avoir soufflé la fumée en l’air, il se retourna vers le jeune homme. « Je viens d’arriver en ville, j’étais à Preston mais boulot oblige. » Clint avait répété son texte dans sa tête des dizaines de fois : aucune hésitation, pas une once de trémolo dans sa voix qui aurait pu mettre la puce à l’oreille. Non rien de tout ça. Son numéro était bien rôdé et tout le monde tombait dans le panneau tellement cela semblait naturel. Il avait choisi un nom simple, pas excentrique, banal, une petite ville pas trop perdue et avait ajouté un petit surnom pour rendre tout ça plus authentique. Et il devait bien avouer que le résultat ne le rendait pas peu fier : il ne se serait jamais douté d’avoir de tels talents de comédien. « Je vous avoue que je suis un peu paumé, Londres c’est grand et je sais pas combien de fois je me suis perdu depuis que je suis arrivé » Une petite entrée en la matière, histoire de détendre l’atmosphère. Il passait pour le parfais provincial arrivant tout juste dans la capitale, un peu perdu donc pas dangereux. On craint toujours ceux qui connaissent, ceux qui ne savent pas ne représentent aucune menace.

Tout cela Clint l’avait appris au fil des ans, en observant ses collègues surtout. Chaque mangemort avait sa propre spécialité : Parker par exemple, excellait dans l’art de l’enquête et c’était lui qui se chargeait tout le temps de dénicher les informations nécessaires aux deux hommes pour leurs missions, étant donné que les informations données par le Lord n’étaient pas vraiment très complètes. Démerdez vous, c’était à peu près ce que Voldemort disait à ses Mangemorts. Et donc Clint avait accumulé une petite tonne d’informations, de conseils, de techniques, qu’il pouvait aujourd’hui ressortir pour des occasions telles que celle-ci. Bien sûr il n’arrivait pas à la cheville des certains maîtres de l’art de la dissimulation et du mensonge de sa connaissance, mais il pouvait se vanter d’être plutôt bon dans ce domaine-là. « Andrew c’est ça ? » demanda-t-il tout en sachant que la réponse allait être oui. Il tira une seconde fois sur sa cigarette avant d’ajouter « Je pense qu’on peut se tutoyer, c’est plus simple. Enfin si ça t’dérange pas » Il sourit aimablement au jeune homme. Après tout, qu’est-ce qui pouvait pousser quelqu’un à dire non ? Une rencontre fortuite dans un bar, les codes de bienséance n’étaient pas vraiment à l’ordre du jour. « Apparemment on est deux à êtres nouveaux ? Je me suis permis d’écouter un peu ce que vous disiez au barman » dit-il en lançant un regard vers ledit barman qui continuait à essuyer et ranger ses verres sans lâcher pour autant Andrew du regard. Clint lui fit un léger sourire comme pour lui dire que le jeune homme avait l’air très sympathique, mais il n’eut pas l’impression qu’il le remarqua, trop concentré sur l’autre homme. Tant pis, mais c’était plutôt agaçant d’être sans cesse surveillé. Clint mit cette idée de côté pour le moment pour se concentrer sur son compagnon de bar. « En tout cas la bière est délicieuse, je regrette pas de m’être perdu. D’habitude je me retrouve dans des bars miteux, ça change » lança-t-il, un sourire aux lèvres avant d’attraper sa chope et de boire une gorgée. Le mélange bière cigarette n’était pas excellent mais curieusement la bière gardait un bon goût. Peut-être qu’elle était ensorcelée ? Il ne fallait pas oublier que le bar était à moitié sorcier, et ça ne l’aurait pas étonné de savoir que la bière avait reçu un sort. Mais l’idée paraissait peu vraisemblable et la stupidité de la chose fit sourire Clint lorsqu’il reposa sa bière. « Ca fait pas de mal une petit bière avec ce temps hein ? Et nos soucis avec les femmes » ajouta-t-il en lançant un regard au reste de la pièce. Quelques personnes venaient d’arriver mais le bar restait encore relativement vide. Se rendant compte qu’il regardait complètement autre part, Clint reposa les yeux sur Andrew. Il tentait de coller le plus possible à son rôle de moldu type, d’homme venu se détendre au bar après une longue journée et n’ayant pas envie de retourner chez lui immédiatement vu ce qu’il l’attendait. Il possédait une image très réduite des moldus, mais c’est ce qu’on lui avait toujours montré, aussi on ne pouvait pas vraiment le blâmer de croire à ça. Il n’avait jamais cherché à en savoir plus, ce qu’on lui avait enseigné lui suffisait amplement et il vivait bien avec cette parcelle infime de vérité. Tant que cette image-là fonctionnait sur les autres, il ne demandait rien d’autre.

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MessageSujet: Re: notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james   notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ☋ james EmptyMar 15 Jan - 10:37


Notre méfiance justifie la tromperie d’autrui ~ Clames

Attentif, James regarda son voisin prendre la cigarette du paquet. Plus âgé, il n’y avait aucun doute. Toutes ses conclusions et tous ses calculs revenaient. Il se trouvait ridicule, à vrai dire, de faire ainsi néanmoins il savait que c’était des précautions nécessaires et devenues automatiques. Il ne pouvait pas échouer, pas maintenant. Il ne savait que trop bien que ce fou de mangemort, Clint, ne laisserait pas passer sa fuite – parmi tous et au-delà de tous, c’était son égo qui avait du le plus souffrir et, pour cause, James avait abusé de son peu de confiance, abusé de tout ce qu’il y avait peut-être de bon en cet homme. Parfois, il se demandait s’il n’avait, avec sa fuite, pas fait perdre tout espoir pour qu’un jour celui-ci devienne quelqu’un de bon. « Merci. » A peine soufflé, à peine entendu, suffisant : il était sortit de ses pensées. Continuant dans la comédie et le déguisement, il se permit de glisser une petite phrase vis-à-vis des femmes, adressant un sourire à moitié. Pensait-il vraiment ce qu’il disait ? Certainement pas, néanmoins c’était là quelque chose de nécessaire : il avait creusé le sujet avec le Barman et si peu que cela ne fusse, il devait rebondir là-dessus afin de lancer la discussion. C’était une espèce de code éthique des moldus, toujours rebondir sur la même chose afin de lancer la discussion. Heureusement que sa moitié n’était pas là aujourd’hui, il ne savait que trop bien à quel point elle détestait qu’il joue ce genre de personnage. « Je vous le fais pas dire, mais qu'est ce qu'on ferait sans elles ? » « Certainement beaucoup plus. » Il se mordit légèrement la langue pour étouffer la remarque, afficha un franc sourire en tant que seule réaction. Il avait entrainé chaque rôle, c’était fait une image exacte de la vie et des pensées de chacun de ses personnages. S’il avait répondu et continué le sujet, ils iraient dériver vers des terrains devenant dangereux. De plus, seuls les hommes les plus attachés à leur femme et ne se souciant pas de ses caprices faisaient beaucoup de blagues sur ce thème et si c’était là quelque chose s’appliquant à James, Andrew en était bien loin. C’était quelque chose qui devait irradier de lui, ou du moins le jeune homme tentait de le faire : une aura de chic, un peu pédante et assez autoritaire pour être la tête de famille, sans laisser le rôle à une femme, tout en restant chaleureux. Exactement le genre d’homme qui irait frapper sa femme sous la colère et chercherait le pardon par mille moyens une fois calmé.

Une brève présentation, son nom banal mais restant poser. S’il n’avait pas acquis ce peu d’expérience à jouer les innocents devant les professeurs de Poudlard, il serait déjà probablement devenu schizophrène. Certains acteurs avaient le sens du détail, d’autre moins – lui, il était carrément pédant. Rien de par cœur si ce n’est le personnage entier. Il n’était plus James, jeune sorcier en fuite, mais Andrew, l’un de ses nombreux masques. Il ne lui restait qu’à espérer que l’autre achète le paquet complet. « Jason Weaver, mais appelez-moi Jay. » Il afficha un sourire, déformé par une légère grimace. « Enchanté, Jay. » Il accentua particulièrement le surnom de l’autre homme. Il n’avait pas utilisé Drew comme surnom et c’était naturel : quand on se veut chic, on utilise les noms complets et, par-dessus tout, on est enchanté de connaître les prénoms des autres. Andrew était, selon James, une personne qui aimait appeler les gens par leurs prénoms, pas de « tu » ou autres artifices, de phrases bateau qui pouvaient s’adresser à n’importe qui. C’était une marque de respect. Etait-il vraiment entrain de penser à tout cela ? Il devenait doucement fou à force de prétendre être quelqu’un d’autre. Voyant l’autre allumer sa cigarette, il alluma la sienne, empressant le pas, et tira un bon coup. C’était peut-être le plus difficile, ne pas faire de grimace. Il ne fumait pas, n’aimait pas vraiment ça en plus, néanmoins le rôle l’exigeait. Parfois, Allison lui disait qu’il allait un peu trop loin dans ses petites sorties, elle devait avoir raison. N’empêche que le gout était tout bonnement infect. Des gens faisaient vraiment ça pour le plaisir ? Il porta la cigarette à sa bouche une fois de plus, inspira légèrement et la sorti aussitôt. Horrible, c’était le seul mot. Il la laissa reposer sur le cendrier. « Je viens d’arriver en ville, j’étais à Preston mais boulot oblige. » James se retourna, fixa Jay. Cette phrase était tellement fluide et pourtant... Quelque chose ne collait pas au film. « Je vous avoue que je suis un peu paumé, Londres c’est grand et je sais pas combien de fois je me suis perdu depuis que je suis arrivé. » Il afficha un petit sourire. Quelque chose ne tournait pas rond, il avait un petit doute, mais après tout, rien n’obligeait l’homme à dire la stricte vérité à un inconnu rencontré dans un bar. Il avait peut-être ses raisons ? James attrapa sa bière, bu une grande gorgée avant de se lancer. Finalement l’autre avait peut-être quelque chose à cacher : c’était statu quo. « Ah, Londres, la belle Londres. Que dire de plus ? Je suis né ici et je ne peux prétendre de connaître la ville entière, tellement elle est grande. Même Paris ne peut que jalouser la sublime. » Il décida de s’abstenir de faire la remarque sur l’accent. Pour quelqu’un venant du nord de l’Angleterre, « Jay » n’avait presque aucun accent, alors qu’il y avait des nordistes qui étaient incompréhensibles pour les londoniens. Cette question ressortira avec l’alcool, il en était sûr.

« Andrew c’est ça ? » Il hocha la tête en regardant l’autre homme tirer sur sa cigarette. Il semblait y prendre plaisir et, sur le coup, James eu envie de porter sa propre cigarette à ses lèvres. Il la souleva légèrement mais, au final, décida de tapoter sur le cendrier avec. Ca aurait été bien trop suspect, il serait passé pour amateur dans l’art de fumer. Il avait vraiment appelé ça art ? Il s’exaspérait. «Je pense qu’on peut se tutoyer, c’est plus simple. Enfin si ça t’dérange pas. » Il répondit au sourire par un sourire. Non, aucun problème, évidemment, se tutoyer avec des personnes plus âgées ne pouvait que rajouter du caractère au personnage. « Apparemment on est deux à êtres nouveaux ? Je me suis permis d’écouter un peu ce que vous disiez au barman » Une curiosité banale, mais naturelle, normale. C’était aussi un risque qu’il prenait, qu’il soupçonnait de plus en plus d’ailleurs. A force de vouloir paraitre normal, n’en faisait-il pas trop ? La normalité absolue n’existait pas. « Il faut croire. » Il adressa un sourire franc. « Je viens de l’autre côté de Londres, à l’opposé strict d’ici. » Une petite phrase, sans grand intérêt, relevant plus de formalité que d’autre chose. Il avait dit qu’il n’était pas du coin et qu’il vivait à Londres, il valait mieux détailler : il ne voulait pas passer pour un menteur et espérait sincèrement qu’il ne paraissait pas suspect. Il sentit le regard du barman se poser sur lui une fraction de seconde – que c’était désagréable. « En tout cas la bière est délicieuse, je regrette pas de m’être perdu. D’habitude je me retrouve dans des bars miteux, ça change » Un nouveau sourire pris place sur le visage de l’héritier Potter. Il y avait une normalité vicieuse qui s’installait progressivement, quelque chose qui faisait progressivement disparaitre une bonne partie de toute l’adrénaline qu’il avait connu en accostant cet individu. Etait-ce plus mal ? Il ne pouvait pas le dire. Il bu une gorgée de son breuvage, laissant le plus âgé continuer. « Ca fait pas de mal une petit bière avec ce temps hein ? Et nos soucis avec les femmes » Non, il ne pouvait s’y résoudre : l’accent de l’homme, bien trop parfait, ne collait absolument pas et, quand on pensait que ce bar était le pilier du commerce illégal, le lieu de regroupement de... Non, ce devait être un moldu. A force de chercher l’aventure et de sortir de sa monotonie James se faisait de plus en plus de films, c’était un fait. Poudlard lui manquait : sa famille entière y était, bien sûr, mais il y avait aussi autre chose. On ne dormait pas à Poudlard, il se passait toujours quelque chose entre les murs de l’école, combien même beaucoup restait secret. C’était un monde à part, une miniature de ce qu’il se passe là, dehors – à la seule différence prêt qu’il ne devait pas s’y cacher, à Poudlard. « En effet, c’est toujours bon à prendre. » Il se résolu à tirer une fois de plus sur la cigarette, y arrivant de mieux en mieux. A pousser un peu, il pourrait même s’y faire. « Sinon, vous parlez de vos problèmes avec les femmes ? Fiancée, épouse ou petite-amie ? Ou alors... » Il lui lança un regard un tantinet mesquin, comme pour manifester une once de folie qui lui traversait l’esprit, espérant que l’autre homme comprendrait bien l’allusion plurielle. « Comprenez le, j’aime beaucoup ma fiancée, mais parfois... Disons que depuis que nous sommes de ce côté de la ville, en visite chez sa famille, je ne fréquente qu’elle et pratiquement elle seule en dehors de pompeux diner à faire pâlir un ministre. Ce n’est pas mon monde, mais comment le lui dire sans la vexer ? » Une décision, peut-être un peu trop hâtive mais pourtant logique : traîner dans le sujet, pousser au maximum par ici. Mentir sur l’amour était une chose que beaucoup de personnes avaient du mal à faire, ça relevait une attention hors du commun afin de ne rien retourner et inverser et rester dans le sujet de sorte à ce que le vrai intérêt, s’il avait vent de la conversation un jour, ne se sente pas vexé et comprenne le jeu qui était joué. Un art dans la matière de ne pas être soi. De plus, même en admettant que l’autre mentait, il est simple de retrouver beaucoup du caractère de quelqu’un dans les mensonges qui relataient à l’amour. C’était quelque chose de naturel, particulièrement humain – on n’aimait pas spécialement mentir sur l’amour, sauf si on parlait à la personne de nos désirs. S’il fallait admettre que James n’avait que peu d’éthique, il n’était lui-même pas assez inhumain pour prétendre au mensonge parfait, mais il espérait tout de même jouer son jeu et tirer quelque chose de l’inconnu. Une petite partie, entre le poker et les cartes, afin d’obtenir le plus de quelqu’un sans réveiller les soupçons – c’était un entrainement qui lui était nécessaire et, à la simple pensée, une nouvelle vague d’adrénaline traversa son corps. Il se sentait tellement vivant, ces rares soirées où il sortait seul, que c’en était devenu un plaisir à la limite de l’addiction. De plus, le simple petit doute que Jason cachait quelque chose, sublimé par son manque d’accent vraiment audible, était allègrement suffisant pour rajouter un objectif à la fin du jeu. Finissant sa bière et la reposant lourdement sur la table, James défia légèrement l’autre du regard, comme pour l’inviter à en dire plus qu’il ne le voulait. Dire que, la dernière fois qu’il avait fait ça en ayant un objectif, si minime soit-il, de fixé, c’était avec Clint, quelques jours avant sa fuite…



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