La dernière heure de la journée de cours était toujours la plus épuisante. C’est l’heure où on est obligé d’être là mais où notre cerveau est déjà au repos parce qu’il est pressé de partir. En tout cas, c’était le cas pour Matthew. Ce jour-là, c’était métamorphoses – c’était le jour de la semaine où les Serpentards de sixième année terminaient le plus tôt. Ce cours était enseigné par le professeur Blake. Matthew n’avait rien contre lui malgré la petite mésaventure qui était arrivée quelques jours plus tôt dans la salle de retenue. Le professeur avait essayé de garder les élèves plus longtemps, créant une révolte entre une Gryffondor, un Serdaigle et lui-même. Et étonnement, c’était Matthew qui avait été le plus raisonnable. On pouvait dire tout ce que l’on voulait des Serpentards, Matthew n’était pas le stéréotype même d’un élève moyen de sa maison. Il était différent. Le cours se déroula normalement, c'est-à-dire que Matthew était toujours aussi peu douée de ses mains en magie. Il essayait de changer un livre normal en livre parlant, l’objet de ce cours. Mais il n’arrivait à rien. Le professeur avait l’air exaspéré et désespéré à la fois. Assez drôle de mélange. « Monsieur McAdams, quand on essaye pas, c’est normal qu’on y arrive pas. » Mais, il essayait ! Il essayait même très fort, seulement, il devait mal faire le geste ou mal prononcer la formule. Le professeur le gratifia tout de même d’un sourire et alla voir plus loin. Heureusement, le professeur Blake n’était pas le plus dur des professeurs et il le laissait généralement s’en sortir même s’il ne réussissait pas. D’autres, parfois, aimaient s’acharner sur lui comme ce satané professeur de potions, Yaxley. Il le faisait parfois rester du temps en plus pour qu’il termine ou recommence sa potion. Matthew regardait l’heure toutes les cinq minutes, il avait hâte que le cours se finisse. A un moment, il était arrivé à un résultat à peu près potable, mais son livre s’était mis à parler d’une voix suraigüe et à prononcer des insultes. C’était sûrement le coup d’un autre élève. En tout cas, ça avait bien fait rire les autres élèves de la classe, même Sixtine s’était moquée de lui. C’était vers elle qu’il avait tout de suite tourné la tête. Matthew ne savait plus où se mettre. Ce n’était pas son jour de chance. Ça n’était jamais son jour de chance, de toute façon. On aimait bien se payer de sa tête. Mais bon, comme d’habitude, il avait laissé couler. A la fin du cours, il était content de pouvoir sortir de la salle. Enfin, il allait pouvoir avoir le reste de la journée pour lui. Son premier réflexe fut de s’éloigner de ses camarades. Ceux qui lui avaient joué un tour pendant le cours n’en avaient peut-être pas fini avec lui. Et soudain, il se rappela qu’il devait aller donner un devoir au professeur de Sortilèges et qu’il était bientôt l’heure. Il se hâta dans les couloirs et heureusement, arriva avant que le professeur de s’en aille. Finalement, il avait peut-être un peu plus de chance que prévu. Essoufflé, il attendit un instant avant de se remettre en route.

Une fois qu’il eut totalement récupéré son souffle, il se mit à marcher doucement. C’est à ce moment là qu’il se fit aborder par une belle brune. « Eh toi ! » entendit Matthew assez distinctement. Il regarda furtivement autour de lui et constata qu’à part la fille en question, il était seul. Ça ne pouvait être qu’à lui qu’elle s’adressait. Il était étonné et se demanda ce qu’elle voulait. Quelques instants plus tard, elle se retrouva à sa hauteur. Elle était en train de lui sourire. Oui, c’était bien lui qu’elle regardait, il n’avait pas de doute là-dessus et pourtant, pourquoi voulait-elle lui parler ? Il n’avait pas l’habitude qu’on s’intéresse à lui. « Euh... désolée de t'interpeller comme ça, en fait... je me demandais si tu étais Matthew McAdams. On m'a chargé de te transmettre qu'il fallait que tu ailles... euh... » Matthew hocha la tête quand elle lui demanda s’il était bien lui. Elle avait l’air d’hésiter et pourquoi, elle n’avait pas l’air d’être une fille timide, d’après sa tenue vestimentaire. Au fond de lui, il était quand même content qu’une si jolie fille connaisse son nom, même s’il se demandait toujours ce qu’elle lui voulait. « Euh... mince... comment il s'appelle... euh… tu sais... euh… le prof de... arg... » Elle avait vraiment l’air perdue dans ses explications. Un professeur le cherchait ? C’était étrange mais pas impossible, il se rappelait que la semaine d’avant, Lily lui avait apporté une feuille importante d’un professeur. Décidément, ils ne savaient pas faire leurs travails eux-mêmes. « Euh c'est bien toi le... dit loser de Serpentard ? Parce qu'on m'a dit que... un certain Alistair te cherchait et qu'il était plutôt furieux... » Matthew fronça les sourcils quand elle lui parla de sa réputation de loser. Ainsi, elle aussi était au courant qu’il ne servait à rien. Il avait un peu honte mais bon, il avait l’habitude maintenant. Aucune fille ne s’intéresserait jamais à lui à cause de tout ça. Puis la Serdaigle parla d’Alistair et Matthew écarquilla les yeux. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore celui là. Un peu de méchanceté gratuite ? Matthew ne lui avait rien fait et ne l’avait même pas provoqué dernièrement. Soudain, la jeune fille lui prit la main et le conduit dans la salle des trophées, il se contenta de la suivre même s’il ne comprenait pas vraiment son comportement. « Désolé, je perds la tête... enfin je vais... te laisser ça vaudrait mieux mais fait attention à ce Alistair, à ce qu'il parait c'est pas un tendre, enfin bon c'est plutôt lui le loser selon moi. Bref... encore désolé et... bonne journée. » finit-elle par lui dire. C’était décidément une drôle de rencontre. Bizarrement, il se mit à sourire. Elle était bien l’une des premières à lui dire spontanément qu’Alistair était un loser. Les gars comme Alistair ou Isaac avaient beau être violent parfois, les filles étaient toutes dingues d’eux. Parfois, ou même souvent, il avait un peu du mal à comprendre. « Merci ! » dit Matthew précipitamment avant que la jeune Serdaigle ne s’en aille.

Le brun regarda la jeune fille poser sa main sur la poignée de la porte mais au dernier moment, faire demi-tour et revenir vers lui. Avant qu’il ne comprenne réellement ce qui était en train de se passer, elle posa ses mains sur ses joues et l’embrassa. Le baiser fut court car elle se recula immédiatement. Elle ne savait plus où se mettre et lui resta silencieux, sous le choc. « Ah je suis désolée, je sais pas ce qui m'a pris... » lui dit-elle alors tout en reculant. D’un coup, elle se heurta à la vitrine derrière elle, ce qui provoqua un grand bruit qui fit sursauter Matthew. Elle se retourna alors, plaquant les mains sur sa bouche, en espérant que rien ne tombe dans la vitrine. Le Serpentard retint son souffle avec elle tout en s’approchant de la paroi de verre et en priant pour que sa seule présence ne porte pas la poisse à la pauvre Serdaigle. Heureusement, après quelques secondes de calme, tout redevint normal. La vitrine resta à sa place et rien ne tomba à l’intérieur. Plus de peur que de mal. Matthew posa sa main sur la paroi de bois entourant la vitrine de verre et se mit à réfléchir à toute vitesse. La jeune fille ici présente dans la salle venait de l’embrasser. Il se sentait bizarre, surtout parce qu’il n’expliquait pas cette situation. Il ne savait même pas qui elle était, à part qu’elle était à Serdaigle. Si une fille jolie comme ça venait de l’embrasser, il y avait forcément un piège là-dessous. Quelqu’un essayait encore de se payer sa tête. Il se tourna alors vers elle et l’observa un instant. Elle n’osait pas le regarder. Une fille comme elle pouvait-elle réellement chercher à lui faire du mal ? Elle avait l’air toute innocente, mais il avait aussi appris à ne pas être naïf. « Comment tu t’appelles ? » demanda Matthew à la jeune Serdaigle. Peut-être que son nom lui dirait quelque chose. Elle portait un insigne de préfète, elle n’était pas n’importe qui. Il était quand même un peu gêné de ne pas la connaître alors qu’elle le connaissait. Il s’approcha un peu et lui demanda. « Pourquoi.. pourquoi t’as fait ça ? C’était… surprenant… mais pourquoi ? Enfin, on se connait pas… et… » Il n’était pas méchant ni dans ses mots, ni dans son ton car ce n’était pas sa personnalité, mais il se demandait sérieusement pourquoi elle venait de l’embrasser. Il n’avait pas osé lui dire qu’il avait trouvé ça très agréable mais trop court. Il avait dans l’idée qu’elle ne voudrait plus jamais l’embrasser. Se surprenant lui-même, il s’approcha d’elle doucement pour l’embrasser à nouveau. Avant de le faire, il voulait s’assurer qu’elle le voulait aussi. Et une fois qu’il fut rassuré, il lui offrit un baiser plus long que la première fois. C’était indéniable, il était attiré par Lys parce qu’elle était une jolie fille et qu’elle avait l’air d’être une fille bien. Il brisa son baiser en se rappelant que même si elle lui plaisait, il était amoureux de Sixtine, même si cette dernière ne voulait rien avoir à voir avec lui.

« T’as ensoleillé ma journée. » dit Matthew avec un peu d’humour à la McAdams. Le brun ne mentait pas, elle avait vraiment rendue cette journée particulière. Il était un peu gêné parce qu’il ne savait toujours rien d’elle. Il ne savait par exemple pas en quelle année elle était, mais il essaya de se souvenir des fois où il l’avait déjà vu et il finit par se dire qu’elle avait sûrement un an de moins que lui. « Je ferais peut-être mieux de m’en aller… » dit-il alors doucement. Il voulait rester, il voulait bien apprendre à la connaître mais est-ce qu’elle le voulait aussi ? Matthew avait la particularité de manquer de confiance en lui depuis quelques années. Il offrit un sourire à Lys et recula vers la porte. « Content de t’avoir rencontré… en tout cas. » Plus que content, même car ça faisait longtemps qu’il n’avait pas embrassé une fille et il fallait avouer que cette rencontre avec Lys l’avait rendu très heureux. Il se disait que finalement, son cas n’était peut-être pas si désespéré. Au fond de lui, il espérait que la voix de Lys le rattrape et lui dise qu’il n’avait pas à partir. Peut-être qu’il espérait trop, peut-être qu’il devrait lui-même prendre son courage en main et rester mais il n’y arrivait pas.

Alors que la journée avait si mal commencée, une belle Serdaigle était venue l’ensoleiller. Il ignorait pourquoi ni comment, mais elle avait décidé de l’embrasser. Il se demandait d’ailleurs pourquoi elle en avait eu envie, surtout qu’il était traité comme un loser par tout le monde. Elle savait forcément qui il était à cause de sa mauvaise réputation. Alors pourquoi venait-elle de l’embrasser ? En tout cas, il n’avait pas ressenti de tels sensations depuis très longtemps. Matthew pria pour que la vitrine dans laquelle la belle brune venait de se cogner ne s’écroule pas et heureusement, rien n’arriva. Il était perplexe et intrigué à la fois. Puis, reprenant ses esprits, il lui demanda comment elle s’appelait. « Lys, Lys D'aragon. » répondit-elle alors. Si elle ne lui demandait pas en retour qui il était, c’était forcément qu’elle le savait. Ainsi il se trouvait dans cette pièce avec Lys D’aragon, préfète des bleus. C’était intéressant, surprenant. Peut-être qu’il était en train de rêver. Il se serait bien pincé mais il aurait eu l’air idiot alors il ne le fit pas. Non, c’était bien réel. Mais le sens de tout ça lui échappait encore. Peut-être qu’on lui avait demandé de l’embrasser pour lui faire du mal. Non, elle avait l’air bien trop innocente pour ça. Matthew fit un pas vers elle et lui demanda pourquoi elle avait fait ça. Lys s’approcha de lui, pleine d’assurance. Il faillit faire un pas en arrière, ils étaient vraiment très proches. « Depuis quand a-t-on besoin d'une autorisation pour faire se qui nous semble bon… euh… excuse moi, je voulais pas dire ça, enfin si c'était à refaire, je le referais. » Matthew eut un très léger rire. Lys voulait jouer la fille pleine d’assurance mais en réalité, elle était aussi gênée que lui. Le pourquoi du comment resterait donc encore un mystère. Elle n’allait pas lui donner de raison. Elle en avait eu envie sur le coup et elle l’avait fait. C’était quand même une drôle de façon d’approcher un inconnu. Lys avait baissé les yeux. Matthew, tout comme Lys, décida de ne pas trop réfléchir et de se laisser aller à ses envies. Après tout, il n’y avait pas qu’elle qui avait le droit d’agir si librement. Il l’embrassa à son tour, un baiser qui fut plus profond que le premier, plus délicat, plus intense. Quand ils se séparèrent, il lui dit qu’elle avait ensoleillée sa journée. Il était content d’avoir croisé la route de Lys D’aragon, même s’il n’avait pas tout compris. Il préféra s’en aller avant de trop se rapprocher d’elle. Il était clair qu’elle lui plaisait, mais Matthew avait l’impression d’être infidèle. C’était stupide d’ailleurs parce qu’il n’avait pas de petite amie. Il était amoureux d’une fille qui l’avait rejeté depuis deux ans et qui ne lui avait donné aucun espoir depuis. Matthew dit à Lys qu’il avait été content de la rencontrer et fit demi-tour pour sortir. Au moment où il posa sa main sur la poignée de la porte, Lys posa la sienne par-dessus. « Non, ne pars pas. S'il te plaît, reste. » demanda la belle brune, les yeux suppliants. La belle voulait vraiment qu’il reste, il était surpris à nouveau. Elle prit la main du Serpentard dans la sienne et l’attira vers lui, l’éloignant de la porte de sortie. Puisqu’elle voulait tant qu’il reste, alors il allait rester. Ce n’était pas comme s’il était attendu autre part après tout. Il avait terminé les cours, il avait rendu son devoir de sortilèges. Il n’avait prévu de voir personne, comme d’habitude. Tout allait bien. Il était libre comme l’air.

Le regard de Matthew se posa sur la main de Lys, qui la tenait toujours la sienne. Il ne savait pas vraiment comment il devait réagir, alors il la laissait faire. « Je veux en savoir plus sur toi… » dit-elle alors. Matthew releva les yeux vers ses beaux yeux bleus. Elle avait l’air sincère. Elle fuit son regard puis lâcha sa main avant de s’asseoir en tailleur sur le sol de la salle de trophées. « Moi, je suis Lys D'aragon, née pour être dans les pattes de mon demi-frère et pour repousser tout le monde. J'ai quinze ans et toutes mes dents ainsi qu'un insigne de préfète, rassures-toi je ne l'ai pas trouvé dans un paquet de chocapic, je crois que je l'ai mérité, enfin… J'en conclurais en disant que je ne suis rien qu'une pauvre petite fille en manque d'amour propre et d'attention. » dit Lys d’une seule traite. C’était intéressant et surprenant. Mais il était content de pouvoir en savoir un peu plus sur la fille qui venait de l’embrasser et qu’il avait embrassé par la suite. Ce n’était pas comme si ça arrivait tous les jours. En fait, ça n’était encore jamais arrivé. Lys se tapa la tête avec sa main. « Oh je crois que j'en ai un peu trop dit… Je comprendrais si tu partais, en tout cas si j'étais à ta place c'est ce que je ferais. Enfin je te dis pas de partir… Arrr je suis trop bête ! » Lys se cacha le visage dans ses mains. Elle ne pouvait pas voir le sourire de Matthew. Cette fille semblait être un sacré numéro. Et d’un côté, il trouvait ça mignon. Elle n’avait vraiment pas confiance en elle, d’après ce qu’il pouvait voir et il était un peu comme elle. D’une certaine façon, il se sentait un peu rassuré. Elle resta un moment comme ça, cachée derrière ses mains et sous ses longs cheveux bruns. « C'est bon, j'ai disparue ? » demanda Lys à Matthew. A présent, il ne pouvait plus effacer son sourire de son visage. Lys était à la fois mignonne et marrante. Elle changeait beaucoup sa journée en tout cas. Matthew leva le bras pour retirer les mains du visage de la belle brune. Avec un si joli visage, c’était dommage de le cacher. Et puis elle n’avait rien fait ou dit de honteux. « Dis pas de bêtises, ce serait dommage si tu disparaissais. J’te connais pas, mais j’ai envie que tu restes là. T’as l’air d’être une chouette fille, Lys. » Matthew était honnête. Il vint d’ailleurs s’asseoir à côté d’elle pour montrer qu’il ne comptait plus partir. Il sentait qu’elle était un peu comme lui, pour certains côtés. Bien sûr, il ne la comparait pas à lui, ça ne serait pas vraiment un compliment, mais elle avait l’air assez réservée, peut-être simplement quand elle ne connaissait pas. Et puis il trouvait ça marrant qu’elle dise qu’elle voulait en savoir plus sur lui et qu’elle se mette à parler d’elle. C’était un peu maladroit. « Félicitations pour ton insigne de préfète, en tout cas. Je suis sûr que tu fais du bon travail. » dit le jeune homme en pointant l’objet du doigt. Lui n’aurait jamais été choisi pour un tel rôle, c’était déjà une différence qu’il y avait entre eux. Et puis elle était à Serdaigle et lui à Serpentard. Elle avait quinze ans et lui en avait seize. « Enfin, si tu t’amuses pas à embrasser chaque garçon que tu croises… je plaisante. Enfin non, pas vraiment. Mais t’as l’air d’une fille bien, ça doit pas être ton genre. Je voulais rien insinuer. Tu vois, moi aussi je voudrais pouvoir aller me cacher. » conclut-il après ses bêtises. Il se mit à sourire. Lys n’était pas la seule à dire n’importe quoi quand elle était un peu nerveuse, lui aussi. Matthew espérait ne pas avoir vexé la Serdaigle. Jamais il ne voulait dire qu’elle était le genre de fille à embrasser n’importe qui, même s’il se demandait toujours pourquoi lui.

En fait, ils étaient plutôt différents. Lys disait qu’elle avait besoin d’attention et Matthew, lui, aimerait beaucoup passer inaperçu parfois. Bien sûr, il voulait aussi de l’attention, surtout celle d’une personne, mais il n’y arrivait pas. Il attirait l’attention des mauvaises, ceux qui ne cessaient de se moquer de lui et de le provoquer. « Bah si tu veux tout savoir, je m’appelle Matthew McAdams, j’ai seize ans et y’a rien de spécial à savoir sur moi en fait. J’ai pas une très bonne réputation à Poudlard, tu devrais éviter de traîner avec moi. A tes risques et périls. » dit Matthew à Lys histoire de la prévenir, au cas où elle n’était pas encore au courant. Les gens qui le fréquentaient préféraient tous le faire en secret. Il était le vilain petit canard des Serpentards, celui dont personne n’est fier d’en être l’ami. Les gens se plaisaient à le détester alors qu’il n’avait jamais rien demandé à personne. « J’suis pas un très bon élève, j’viens pas d’une grande famille de sorciers, j’viens d’une famille très modeste. J’ai pas vraiment confiance en moi. J’ai pas vraiment d’amis. J’suis pas très beau. J’sais pas ce que tu me trouves. » dit Matthew avec un léger sourire. Il essayait de mettre un peu d’humour pour que sa misérable vie paraisse un peu moins misérable. Il n’avait pas besoin qu’une personne de plus prenne pitié de lui. Les gens ne semblaient que l’apprécier par pitié, sinon, pourquoi se cacheraient-ils d’être son ami ? Il n’y avait qu’une personne qui clamait haut et fort son amitié avec lui, c’était sa meilleure amie Erin.