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 perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)

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MessageSujet: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyJeu 27 Déc - 2:44


JENNY ET PÁLINA


Tu n’as aucun amour propre ! Je te méprise ! 99F


Dans le dortoir des rouges et or, tout le monde était plongé dans un lourd sommeil. Enfin tout le monde hormis une rouquine qui était assise à la fenêtre en regardant le parc d'un œil morne. Pálina était simplement furieuse contre elle-même et contre les autres. Sa vie à Poudlard était de pire en pire au fur et à mesure que les jours avançaient. Il n'y avait qu'à voir la semaine qu'elle venait de passer pour se rendre compte qu'elle n'avait vraiment pas eu de chance. D''abord elle avait eu une très mauvaise note en métamorphose, chose que sa grand-mère n'accepterait sans doute pas, et autant vous dire qu'elle allait entendre parler du pays quand la vielle dame serait au courant. Ensuite, elle avait réussi à tomber dans les escaliers du premier étage alors que tout le monde sortait de classe. La jeune fille avait presque réussit l'exploit d'avoir le visage aussi orange que ses cheveux, donnant l'impression d'être une énorme tomate avec un uniforme. Et pour finir, elle n'arrivait pas à dormir depuis dimanche dernier. Elle avait beau s'allonger dans son lit, fermer les yeux, faire des positions de yoga – un artifice moldu pour être plus détendu – à se retourner, à vider son esprit, le sommeil ne la gagnait jamais. Enfin si, il commençait à pointer son nez vers cinq heures du matin ce qui veut dire qu'elle dormait deux heures par nuit, ce qui n'est pas du tout suffisant pour une jeune fille telle que Pálina qui avait besoin de ses neuf heures de sommeil minimum pour paraître bien et ne pas être désagréable toute la journée. Mais ces derniers temps, c'était mission impossible. Elle manquait de tomber de sommeil en plein cours, criait sur tout le monde, restait souvent seule. Bref c'était vraiment une mauvaise semaine qu'elle venait de passer. La jeune rousse descendit sans un bruit de son perchoir et alla jeter un coup d'œil sur sa montre. Cette dernière indiquait quatre heures et demi du matin. Baillant ostensiblement, la jeune fille décida de tenter de dormir et alla s'allonger dans son lit. Elle remonta les draps rouges et blancs sur ses épaules, enfonça sa tête dans le grand oreiller immaculé et se tourna sur la gauche. Puis elle ferma les yeux, et quelques minutes plus tard elle parvint enfin à s'endormir. « Pálina lèves toi ! Tout de suite, on va être en retard avec tes bêtises ! » La jeune rouge et or ouvrit un œil et fut éblouie par la clarté de la pièce qui la poussa à refermer son œil. Puis elle retenta l'expérience en ouvrant les deux, et se releva doucement. Elle se mit en position assise tout en baillant et regarda une de ses camarades de dortoir s'agiter dans tous les sens à la recherche d'un quelconque objet. « Pál, tu ne sais pas où j'ai mis ma cravate ? Je la retrouve plus » La jeune rouge et or semblait au bord de la crise cardiaque, aussi la rousse se leva tranquillement et l'aida dans ses recherches. Au bout de quelques minutes elles la trouvèrent au beau milieu d'un tas de vêtements qui appartenaient à chaque fille. « Ouf ! Bon c'est pas tout, mais t'as vingt minutes pour t'habiller et manger si tu ne veux pas être en retard en potions. Je t'attends en bas. » Et la jeune brune sortit de la chambre, laissant l'écossaise face à elle-même. Grognant, cette dernière se rendit dans la salle de bains où elle entreprit de se laver en cinq minutes chrono – en faisant attention à prendre une douche froide pour se réveiller. Elle enfila ensuite son uniforme composé d'une chemise blanche, d'une veste avec le blason rouge et or des lions, des bas noirs, une jupe plissée noire elle aussi et des chaussures vernies. Ensuite elle se passa un léger coup de brosse, entreprit de se maquiller légèrement pour récupérer la tête qu'elle avait pour le moment et descendit dans la salle commune après avoir attrapé son sac de cours. Elle jeta un coup d'œil à sa montre et vit qu'elle avait prit onze minutes pour faire tout ce petit cirque. Elle n'avait donc plus que neuf minutes pour descendre et prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle. Hâtant la pas, la jeune fille dévala les escaliers à toute allure et arriva finalement dans la Grande Salle où elle repéra quelques amis et alla s'assoir à leurs côtés. Pálina n'écoutait pas vraiment la conversation, ouvrant la bouche à quelques reprises pour affirmer quelque chose ou acquiesçant de la tête. Finalement, elle réussit à avaler deux tartines et finit de boire son café en grandes gorgées. Lorsque tout le monde eut terminé et que la Grande Salle commençait à se vider, le groupe de rouges et or descendit vers les cachots pour prendre leur cours de potions.C'était la petite consolation de la journée pour la jeune rousse. En effet elle adorait plus que tout les potions, et c'était comme une sorte de don inné. Tous ces ingrédients, ces odeurs, ces saveurs, elle adorait tout cela. Elle aimait inventer de savants mélanges, testant quelques formules, et tout cela parvenait à la calmer. C'était bien loin que toutes ses incantations comme en métamorphose qui lui donnait mal au crâne. Non, elle était douée en potions, mais le reste n'était pas très brillant. Elle s'en sortait, mais n'excellait pas, ce qui ne l'inquiétait pas. De toute manière toutes ces matières ne l'intéressait pas, alors elle ne faisait pas beaucoup d'efforts pour s'améliorer. La porte du cachot s'ouvrit et le professeur fit entrer ses élèves qui allèrent s'installer à leurs places habituelles. La jeune fille était à côté d'un de ses meilleurs amis, mais aucun des deux ne parlait, occupés à sortir leurs affaires. La jeune fille se baissa pour aller chercher son livre de potion dans son sac, et lorsqu'elle se releva, elle faillit pousser un cri de surprise et de mécontentement qui – bien heureusement – s'étrangla dans sa gorge. En face d'elle, juste devant son chaudron, un jeune d'homme d'un bonne vingtaine d'années la regardait en souriant. Il était accoudé sur la table, jouant avec les fioles aux couleurs différentes de la jeune fille. En elle-même, la jeune fille se maudissait d'avoir des hallucinations, surtout à un tel moment. Elle n'allait quand même pas se mettre à parler toute seule, comme une folle, devant toute une classe. Une classe à moitié emplie de verts qui plus est. Non, tout sauf ça. Elle se contenta de tourner la tête et de prier pour que Matt – car c'était là le nom de son ami imaginaire depuis qu'elle était petite – disparaisse. Ça n'avait jamais marché, et elle le savait. C'est lorsqu'elle entendit sa voix qu'elle serra les poings afin de se contrôler et de ne pas se mettre à hurler contre le vide.

« Alors Pál, t'as une petite mine ces derniers temps. Trop de sorties nocturnes c'est ça ? » La jeune rousse ne répondit rien, tentant de suivre le cours qui parlait des … des antidotes voilà c'est cela. Le cours parlait des antidotes. « Si ta grand-mère savait ça, elle ne serait pas très fière de sa petite-fille tu crois pas ? C'est vrai, c'est mauvais pour une jeune fille de sortir après le couvre-feu » La troisième loi de Golpalott oui. Qu'est ce c'était déjà ? L'antidote d'un poison … d'un poison composé doit être égal … doit être égal à quoi déjà ? « Aller me fais pas la tête. Tu sais quoi ? » La jeune fille ferma les yeux et souffla longuement, essayant de rester calme. Elle avait envie de crier, de hurler, de déverser sa rage et sa fatigue sur cet idiot qui s'amusait à venir la voir quand il ne fallait pas qu'elle s'énerve. Il le faisait exprès, et elle ne pouvait rien faire pour lutter contre lui, elle était bien trop faible. Et voilà que là, il s'amusait à se jouer d'elle, tandis qu'elle restait assise, impuissante, essayant de rester concentrée sur les propos du professeur. La jeune fille rouvrit les yeux et vit que son voisin la regardait d'un air intrigué. Il se pencha vers elle et murmura « Tu vas bien ? T'as pas l'air dans ton assiette. » Dans un murmure, la jeune fille lui répondit que tout allait bien, juste qu'elle était un peu fatiguée et qu'elle avait du mal à comprendre ce que disait leur professeur. Son voisin lui lança un regard compréhensif et se redressa, prenant quelques notes à propos de la loi énoncée par le professeur. « Regarde moi Pálina. Merde quoi, pourquoi tu veux pas me regarder. Ouhou, je suis là, devant toi. » Son ami imaginaire se mit à faire des signes idiots pour marquer sa présence dans la salle, mais la jeune fille était bien trop énervée pour que cela la fasse sourire. Voyant que cela ne menait à rien, Matt s'arrêta et reprit sa position initiale, c'est à dire accoudé contre la table. Puis il pointa le voisin de la jeune fille qui était penché sur son morceau de parchemin, en train de gribouiller je-ne-sais-quoi. « C'est ton petit-ami ? Il est plutôt mignon je trouve. » La jeune fille se retourna vers lui et plongea ses pupilles vertes dans les yeux bleus de son ami imaginaire. Elle lui lança un regard noir à faire fuir le Spectre de la Mort lui-même. Mais, pas intimidé le moins du monde – après tout, il ne risquait rien n'étant pas réel – Matt ne recula pas, gardant le même sourire insupportable. « Ah tu vois que tu me regardes. C'est pas ton petit ami alors ? Dommage, vous iriez bien ensemble. Bien qu'il semble un peu idiot, mais bon après tout ... » C'en était trop. La jeune fille amorça un mouvement pour se lever, ouvrit la bouche, ses yeux lançant des éclairs lorsqu'elle sentit une main se poser sur son épaule. Elle se retourna vers son voisin qui lui souriait. « T'es vraiment pas réveillée toi, il faut aller chercher les ingrédients pour préparer l'antidote. » La jeune fille cligna des yeux comme après une période sous hypnose. Elle jeta un regard rapide autour d'elle et vit que tout le monde était déjà devant l'armoire à fournitures. Remerciant son voisin, elle se dirigea vers l'armoire à son tour et alla prendre ce dont elle avait besoin pour préparer son antidote. Quand elle se retourna, Matt avait disparu. Une heure et demi plus tard, la jeune fille était devant un chaudron dans lequel bouillait son antidote, composé de nombreux éléments, dont certains assez surprenants. Malgré le fait qu'elle n'avait rien écouté au début du cours, elle avait lu et relu la Loi de Golpalott et était parvenue à faire quelque chose d'assez conséquent. Le professeur passa à côté d'elle et fit un léger signe de tête qui montrait son acquiescement. La sonnerie retentit enfin et la jeune rousse fourra ses affaires dans son sac avant de le mettre sur son épaule et de sortir du cachot. Elle n'avait qu'une seule envie, que la journée finisse. Elle se rendit ensuite en cours de sortilèges durant lequel elle somnola, la tête appuyée sur sa main droite. Pálina n'eut aucune autre visite de son ami imaginaire jusqu'à l'heure de la pause déjeuner, mais son apparition du matin l'avait déjà bien énervée, si il remontrait son nez, elle n'allait pas être de bonne humeur. Du tout. Lorsque la sonnerie du midi retentit, la jeune fille sortit en même temps que ses amis mais elle ne se rendit pas dans la Grande Salle avec eux. « J'ai pas très faim » fut son excuse et elle s’éclipsa dans les étages supérieurs, voulant être seule avec elle-même. La jeune fille parvint rapidement au quatrième étage et soupira d’aise lorsqu’elle vit que les couloirs étaient vides. Elle allait enfin être seule, tranquille, sans personne pour venir l’emmerder. Ou pas. Une silhouette translucide traversa bientôt un mur pour arriver juste en face de la rouge et or. Une grimace traversa les traits de la jeune rousse lorsqu’elle reconnut le visage du fantôme qui flottait devant elle. Jenny Adster. La fille la plus détestable qui soit. Cette ancienne Serdaigle l’avait prise en grippe dès son arrivée à Poudlard, écoutant les rumeurs qui traînaient à son sujet. La bleue et bronze pensait, comme beaucoup, que Pálina était une née-moldue, tout cela parce qu’elle avait été éduquée par une grand-mère sans pouvoirs magiques. Et elle lui avait fait vivre un calvaire, calvaire auquel la jeune lionne avait répondu. Et puis Jenny était morte. Tuée par le Lord en personne. Cette nouvelle n’avait pas enchanté la lionne, après tout elle n’était pas méchante au point de souhaiter la mort de quelqu’un, surtout que mourir de cette façon-là n’était pas la meilleure des fins souhaitables. Mais quand même, elle avait ressenti moins de peine que si la victime avait été l’une de ses amies. Bref, tout cela pour dire que Jenny avait décidé de revenir sur Terre sous la forme d’un fantôme, et que même dans la mort elle l’emmerdait. Cette fille était une horreur, c’était un fait, dans la vie comme dans la mort. Soupirant, la jeune fille espéra secrètement que le fantôme passe devant elle sans tourner la tête mais malheureusement Jenny croisa son regard et Pálina n’eut même pas le temps de se cacher de ces yeux perçants. Trop tard, il fallait l’affronter à présent. Relevant la tête, la jeune fille afficha un pâle sourire avant d’adresser quelques mots à la défunte Serdaigle. « Alors Jenny, c’est cool l’au-delà ? » Bon ok, elle n’était pas gentille. Mais en même temps cette fille le méritai amplement, alors elle n’allait pas se priver. Et puis bon, elle ne pouvait pas se défendre avec sa baguette, alors autant être vraiment horrible. Elle aussi pouvait être une peste si elle le voulait, et Jenny n’aurait jamais dû la sous-estimer du temps de son vivant. Et puis bon, elle devait bien se détendre puisque l'autre abruti n'arrêtait pas de la faire chier à chacune de ses apparitions, et malheureusement Jenny avait traversé ce mur au mauvais moment. Comme quoi être de sang-pur n'aide pas toujours niveau chance.

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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyJeu 27 Déc - 8:27



Après sa discussion avec un camarade fantôme peu après sa mort, Jenny avait eut le temps de réfléchir, en fait elle n'avait presque eut que ça à faire. N'acceptant encore que mal sa condition de fantôme elle avait tout de même fait le choix de se rendre la non-vie la plus agréable possible. Il faut admettre qu'elle avait été assez bien aidée. D'abord rencontrer Gregory lui avait rappelé qu'elle n'était pas le seul spectre à Poudlard, chose qu'elle avait si bêtement oublié. Enfin elle avait plutôt négligé ce fait, parce que sans qu'elle ne se l'admette elle se complaisait un peu dans son propre malheur. Se plaindre lui avait permit qu'elle le veuille ou non de moins s'ennuyer dans les premiers jours de sa nouvelle existence. Réaliser qu'elle n'était pas si spéciale que ça, pas si incomprise, ça l'avait pour tout dire un peu refroidie. Mais après un ou deux jours elle avait médité le tout et s'étant rendue compte que les autres le vivant après tout pas si mal que ça, elle-même pouvait s'organiser pour ne pas trop avoir à se morfondre. Là était apparue un bébé Poufsouffle, une blondinette qui s'était mise en tête de pimenter sa vie. Ca commença par des blagues et peu à peu l'ancienne Serdaigle s'ouvrit et désormais il n'était pas rare de la surprendre jouant avec Noah Hollows, probablement la seule Poufsouffle ayant jamais gagné son respect..et à un si jeune âge..quel exploit. Il arrivait depuis à Jenny de sourire et pas de manière hypocrite, mais de réellement sourire parce que de temps en temps elle arrivait à s'amuser. Si les nuits étaient toujours plutôt longues, les journées passaient maintenant plus vite que dans les jours qui avaient directement suivis sa mort. De plus elle avait un nouveau but dans la vie : se venger. Et Merlin savait que ça - ses plans de vengeance - lui prenait énormément de temps. Ce jour-là donc, Jenny errait près des cachots. Elle avait une victime particulière en tête, son ancienne fausse meilleure amie. De son vivant Cassiopée n'avait jamais eu la leçon qu'elle méritait, on aurait pu croire que morte la brune allait laisser tomber, mais bien au contraire! Elle avait un avantage non-négligeable. Celui d'être réveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, prête à attendre le moindre faux pas de la blonde décolorée, à découvrir la moindre crasse sur elle pour enfin la faire choir de son trône. Et elle avait l'éternité pour parvenir à ses fins. Dans ces moments-là elle appréciait presque sa condition. Elle flottait donc non loin de la salle commune des Serpentards attendant que la Cayrel sorte. Celle-ci mit tellement de temps que Jenny commençait presque à se demander si elle ne savait pas qu'elle était là. En même temps une fantôme immobile non loin d'une salle commune ça passait difficilement inaperçu, d'autant que, si elle le voulait, elle pouvait très bien entrer dans l'antre des verts et argent. Il était fort probable qu'un des nombreux élèves qu'elle voyait sortir du mur qui s'ouvrait magiquement soit en fait entré à nouveau dans la salle commune et ai rapporté à ses camarades de l'ancienne septième année. Cette dernière commençait à se lasser, surtout que les premières années qui faisaient les gros yeux en la voyant lui donnait envie de commettre des meurtres. Ok elle était translucide. Ok elle avait pas de couleur. Ok elle flottait dans les air. Ok on pouvait passer à travers. Et alors? Elle n'en n'était pas moins un être humain..un peu de tolérance! Elle se pencha vers eux sortir les dents et grinça « Vous êtes très mignons, j'adoooore les petits comme vous...c'est souvent eux que je choisis lorsque je cherche quelqu'un à étouffer dans son sommeil... » Ni une ni deux ils filèrent dans le sens opposé. Enfin elle aperçut la chevelure et le corps d'apparence frêle de sa pire ennemie et elle flotta vers elle. Mais Cassiopée apparemment prévenue fila vers la Grande Salle et dans la foule d'élèves sur le chemin pressés d'aller petit-déjeuner, Jenny la perdit de vue. À croire que Cassiopée l'évitait..franchement l'ancienne Serdaigle avait du mal à cacher sa déception. Puisque tout le monde mangeait avant d'aller en cours et qu'elle devait trouver de quoi s'occuper pendant le premières heures de la journée, la dernière Adster se mit en quête de Mimi. Avant, la reine des toilettes des filles du deuxième étage avait peur de Jenny (et de Cassiopée). Du coup elle les laissait faire ce qu'elles voulaient dans son antre. Désormais qu'elles partageaient la même condition, Jenny pouvait sentir Mimi plus confiante face à elle, même si elle la respectait encore. En même temps il y avait peu de gens face à qui Mimi se considérait comme supérieure..Les deux fantômes avaient autre chose que leur aspect physique en commun, elles avaient toutes les deux été tuée par la même personne, bien que dans le cas de la pleurnicheuse ce soit indirectement. Aussi elles entretenaient cette même haine pour cet être qui les avaient arrachée si jeune à la vie. Elles n'en parlaient pas vraiment, mais elles le sentaient et forcément ça rapprochait. C'est donc dans les toilettes de Mimi que Jenny passa la matinée à écouter celle-ci lui raconter l'histoire des élèves ayant osé mettre un pied sur son territoire. Ses toilettes étaient suffisamment mal aimées pour que dès que quelqu'un y vienne on puisse deviner que quelque chose de pas net allait se tramer. Mais Mimi finit bientôt par se mettre à pleurer en en venant à l'histoire d'Harry Potter et de la Chambre des Secrets lui rappelant trop sa propre mort et Jenny agacée lui fit faux bond.

Il s'avéra qu'elle avait très bien fait de partir à ce moment là, parce que les élèves étaient presque tous sortit de cours et allaient déjeuner. Mais le fantôme avait changé d'avis, elle ne voulait plus voir Cassiopée. De toute façon c'était pas pendant le déjeuner qu'elle réussirait à la faire craquer. Elle évita les divers groupes d'élèves qui se rendaient vers la Grande Salle et monta plutôt les étages à la recherche d'un élève solitaire qui saurait la distraire. Pour cela il valait mieux qu'elle emprunte justement des couloirs peu utilisé et pour aller plus vite l'ombre utilisa le seul "pouvoir" qu'il lui restait, celui de passer à travers les murs. Ca avait ses avantages elle s'en était rendu compte dès le premier jour. Littéralement. C'était la première chose qu'elle avait fait. Elle effectuait donc une ronde, commençant finalement presque à apprécier sa solitude. Elle aimait bien se mettre en tête de trouver quelqu'un de particulier, mais au fond elle aimait toujours autant que dans son vivant être seule. Au moins lorsqu'elle était seule, elle ne risquait pas d'avoir à faire face aux remarques manquant de tacts de certains. Ni de croiser le regard impudique des autres. Finalement elle s'était décidée pour une solitude bien méritée, surtout après le long rapport que lui avait fait Mimi. Connaissant bien les couloirs où elle ne croiserait à cette heure-là à priori pas âme qui vive puisque dans les premiers jours de sa mort elle n'avait fait que vouloir être seule, elle alla jusqu'au quatrième étage complètement désert. Elle traversa plusieurs couloirs ravie de ne trouver personne, mais en traversant un énième mur elle se retrouva face à une élève. Jenny hésita. Il n'était pas trop tard pour faire demi-tour, retraverser un mur et faire comme si elle n'avait pas vu Pálina. Son ego lui interdisait la plupart du temps de reculer devant un ennemi, surtout un ennemi si faible, mais son envie de tranquillité remettait presque se principe en question. C'était certain que si elle restait là, elle n'aurait pas ce qu'elle voulait. Pálina était tout sauf synonyme de calme, surtout aux yeux de la brune. Le mépris que celle-ci éprouvait pour la rouquine était presque irraisonable. Il avait commencé si simplement pourtant. Des bruits couraient sur l'ascendance douteuse de l'Écossaise, c'était suffisant pour que l'obsédée de la pureté qu'était Jenny la prenne en grippe. Et puis si Pálina avait fait une gentille petite victime au tout début, elle avait finit par se rebeller, par lui répondre. Dès lors elle devenait une des premières ennemies de la Serdaigle qui ne supportait pas qu'on remette en question son autorité. Bref, non, elle ne voulait pas fuir devant la Gryffondor, même si ça allait contre son propre intérêt, plutôt mourir que de la laisser gagner par forfait. Elle croisa son regard, elle était bien obligée et elle su que de toute façon c'était trop tard. Une fois que le contact était établit plus question de reculer. Jenny vit la jeune fille sourire ce qui ne pouvait présager rien de bon, du moins pour elle. « Alors Jenny, c’est cool l’au-delà ? » Un rictus mauvais étira ses lèvres translucides. Elle commençait fort, pour une soit disant gentille et brave lionne, elle ne manquait pas d'une fourberie digne des Serpentard. La vérité c'était que Jenny était étonnée. Rares étaient ceux qui osaient lui parler ainsi. Même ceux qui ne l'aimaient pas. Même ceux avec qui elle continuait d'être odieuse. Ils avaient pitié, ils étaient trop gentils. En fait, ils lui donnaient envie de vomir. Pálina au moins n'était pas comme ça. Tant mieux, les regards apitoyés Jenny ne voulaient plus les voir. « Je te ferais bien un compte-rendu de la mort MacLeod, mais je voudrais pas te gâcher la surprise. Tu le sauras bien assez tôt, la vermine comme toi, ça ne fait jamais très long feu. D'ailleurs si tu as besoin d'aide pour forcer un peu la main au destin je serais ravie de me rendre utile. » Un joli sourire de pétasse tel qu'il y avait longtemps qu'elle n'en avait fait ponctua ses mots. Elle n'était pas bien différente dans sa façon d'être avec Palina morte que vivante. C'était peut-être ça qu'elle avait eu envie que celle-ci l'interpelle, qu'elles engagent la conversation ou plutôt la dispute. Parce malgré les allusions à sa mort qui ne manqueraient pas, elle n'en doutait pas, leur relation n'était en rien changée par cet évènement et Jenny avait presque l'impression qu'elle était la même. Embêter la née-moldue la faisait se sentir vivante. Elle se sentait plus forte. Elle détailla la rouquine des pieds à la tête, une moue dégoûtée sur le visage. « J'espère par contre que tu ne resteras pas nous hanter. T'as même pas besoin d'ouvrir la bouche pour faire peur, il suffit que tu meures avec cette tête et ils fuiront tous en courant je t'assure. » Elle vola rapidement près de la lionne la touchant presque. Si elle ne sentait rien lorsque quelque chose ou quelqu'un la traversait, elle savait que les gens trouvaient très désagréable de se retrouver couvert d'ectoplasme. La bouche près de son oreille, elle murmura « Mais dis-moi les élèves auraient-ils apprit à avoir bon goût? T'as-t-on enfin rejeté? Pour quel prétexte ma chérie? Est-ce la nature de ton sang, la couleur immonde de tes cheveux, ou encore à cause de ta folie légendaire? » Elle éclata de rire. Heureusement qu'elle pouvait encore se moquer des êtres inférieurs sinon elle aurait vraiment été dans la merde. « Ils n'ont que l'embarras du choix! » Cette fille était un vrai cas social. Elle accumulait toutes les tares possibles et imaginables aux yeux de Jenny. Elle était laide, impure, bête, complètement malade. En effet tous ou presque s'accordaient pour dire qu'elle était très très bizarre et en plus elle parlait toute seule. Et après c'était quelqu'un comme elle que Lord tuait..non mais vraiment le monde ne tournait pas rond.
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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyVen 28 Déc - 10:33


JENNY ET PÁLINA


Tu n’as aucun amour propre ! Je te méprise ! 99F
En temps normal Pálina était gentille. Certes elle avait ses défauts. Elle était à moitié folle, parlait toute seule, partait souvent au quart de tour, était légèrement violente, mais au fond elle était gentille. Sauf exceptions. Et Jenny Adster faisait partie de ces exceptions. Parce que, le problème avec la rouge et or, c’est qu’elle n’était pas du tout tolérante. Et le jour où la défunte Serdaigle avait commencé à l’emmerder à cause de la soi-disant impureté de son sang, elle n’avait même pas cherché à comprendre et l’avait directement catalogué dans les pestes à éliminer. La donne avait légèrement changé depuis la mort de son ennemie jurée, mais qu’à cela ne tienne. Elle n’allait pas s’incliner devant elle alors qu’elle lui en avait fait baver sans aucune autre raison que les rumeurs qui courraient à son sujet. Et ça elle ne pouvait pas l’accepter. De toute façon, qu’elle soit gentille ou non, Jenny était morte, mais Jenny resterait la peste qu’elle avait été. Alors à quoi bon faire semblant ou éviter son regard lorsqu’elle la croise dans les couloirs ? Ça ne menait à rien et ça la rendait encore plus hypocrite que l’avait été la brune lors de son vivant. Je vous vois venir, il faut respecter les morts, c’est une étape difficile dans la vie de quelqu’un et patati. Oui mais non, la mort reste quelque chose que tout le monde va subir. Et puis revenir sur terre sous forme de fantôme ça prouvait bien que l’ancienne Serdaigle voulait encore fréquenter les élèves de Poudlard. A sa place, la rouquine se serait barrée vite fait bien fait, le plus loin possible de la plupart des élèves de cette école. Mais non, Adster était revenue sur Terre, elle avait trouvé ça plus drôle de rester sous cette forme jusqu’à la fin des temps. Pathétique. Alors oui elle était morte mais non elle n’avait pas changé. Et qu’elle soit transparente ou non, qu’elle flotte ou non, elle restait la même petite garce qui avait emmerdé la rouquine durant toute sa scolarité. Alors fantôme ou pas, la rousse n’allait pas y aller avec des pincettes, elle n’allait pas baisser la tête comme si elle avait pitié de Jenny parce que le mot pitié n’était pas celui qui venait à l’esprit de l’écossaise quand elle pensait à l’ancienne aiglonne. Peine, gâchis, oui. Mais de la pitié ? La plaindre de quoi ? Non vraiment, il n’y avait là aucune raison de la plaindre. Dommage que ce soit tombé sur elle, mais ça aurait pût être n’importe qui d’autre. Et puis bon, elle était toujours présente dans l’école, sous une autre forme d’accord, mais elle était toujours présente, alors autant profiter de sa ‘charmante’ compagnie ectoplasmique. La rouquine attaqua donc dans le tas en posant une question rhétorique pas très sympa, mais elle n’en était plus à ça près. Jenny avait depuis longtemps compris qu’avec elle, la rousse n’était pas gentille, et Pálina allait lui prouver une nouvelle fois qu’elle avait bien raison de penser ça. Lorsque le fantôme entendit les mots de son ennemie, un rictus malsain s’immisça sur son visage translucide et l’écossaise comprit que les hostilités étaient ouvertes, et que ça n’allait pas être beau à voir, et surtout pas à entendre. « Je te ferais bien un compte-rendu de la mort MacLeod, mais je voudrais pas te gâcher la surprise. Tu le sauras bien assez tôt, la vermine comme toi, ça ne fait jamais très long feu. D'ailleurs si tu as besoin d'aide pour forcer un peu la main au destin je serais ravie de me rendre utile. » Encore et toujours la même rengaine à propos de son sang. A croire que Jenny avait un problème sur ce point-là, parce que même dans la mort elle restait obsédée par le sang et sa pureté. Comme si cela changeait quoi que ce soit à la personne dont le sang coulait dans les veines. Quelle abrutie, elle n’avait toujours pas compris, pas même après avoir été tuée de sang-froid par le Lord en question, le maitre de la pureté du sang, obsédé par tout ce qui est impur. Bande de tarés. « Utile comment ? Tu comptes me traverser à longueur de journée ? Ça m’aidera pas à mourir, seulement à affirmer l’idée que tu ne sers à rien » Sourire aux lèvres la jeune fille rétorqua à son ancienne ennemi - enfin elle l'était encore mais plus sous la même forme. Cette dernière ne s'en formalisa pas le moins du monde puisqu'elle continua sur sa lancée. « J'espère par contre que tu ne resteras pas nous hanter. T'as même pas besoin d'ouvrir la bouche pour faire peur, il suffit que tu meures avec cette tête et ils fuiront tous en courant je t'assure. » Un rictus s’afficha sur les lèvres roses de la rouquine qui ne tressaillit même pas. Elle n’était pas assez apeurée par la mort pour revenir sous forme ectoplasmique, à errer dans les couloirs comme une âme en peine. « Contrairement à toi Adster, je ne suis pas lâche au point de fuir la mort. » lâcha-t-elle, ou plutôt cracha-t-elle à l’adresse de la défunte. Défunte qui s’approcha ensuite rapidement d’elle en flottant dans les airs, prête à en découdre.

Un frisson parcourut l’échine de la rouquine lorsque le fantôme la frôla. Elle l’avait jamais touché de fantôme de sa vie, mais la sensation que cela lui procura ne lui donna pas envie de réitérer l’expérience une seconde fois. Elle avait l’impression que son bras avait été plongé dans un lac d’eau glacé et qu’une substance étrange lui parcourait la totalité du membre. La sensation n’était vraiment pas agréable et la rousse était presque sûre que l’ancienne Serdaigle l’avait fait exprès. Le fantôme s’approcha ensuite de son oreille, et un second frisson parcouru le corps de la lionne lorsque les mots sortirent de la bouche de la jeune brune. « Mais dis-moi les élèves auraient-ils apprit à avoir bon goût? T'as-t-on enfin rejeté? Pour quel prétexte ma chérie? Est-ce la nature de ton sang, la couleur immonde de tes cheveux, ou encore à cause de ta folie légendaire? » Un rire résonna dans les couloirs mais la lionne n’y prêta aucune attention. Cette fille était une horreur vivante – ou plutôt mort-vivante. « Ils n'ont que l'embarras du choix! » La rouquine leva les yeux vers la silhouette flottante de la jeune fille qui semblait vraiment très fière de ses paroles, mais celles-ci ne touchaient même plus la rousse qui avait l’habitude que la bleue et bronze lui lance son venin en pleine figure. Serrant les dents, la rouge et or prit sur elle avant d’afficher à son tour un sourire. La guerre est déclarée. « Tu parles de prétendue pureté du sang, mais c’est pas moi que le Lord a tué. Oh oui, c’est toi qui été sur le passage, toi la sang-pur. Et même pas un regret de sa part, rien. Il était même plutôt fier de son coup. Alors qu’il n’avait que l’embarras du choix, la pièce était remplie de Weasley et de Potter, mais non c’est toi qui est morte » La rouquine afficha une mine faussement désolée. Après avoir bien appuyé sur les 'toi' pour que le message passe mieux, elle observait à présent le visage translucide de la jeune fille qui flottait en face d'elle. Elle jubilait intérieurement que tous les principes de la brune aient volés en éclat lorsque le rayon vert l’avait touché et qu’elle s’était effondrée sur le sol, sans vie. Non, elle n’avait pas souhaité sa mort. Elle ne la souhaitait à personne, surtout à l’âge qu’ils avaient. Mais elle avait secrètement espéré que cet épisode change la vision des choses de la brune. Elle s’était lourdement trompée sur le coup. Alors elle devait comprendre, que quelqu’un lui ouvre les yeux sur ce qu’elle était vraiment. Un idiote qui se pensait supérieure aux autres simplement parce que ses parents étaient consanguins. On voit bien le résultat, les enfants de sang-pur étaient à moitié tarés, Jenny en était l’exemple incarné. « Dis ce que tu veux, le résultat est là. Tes soi-disant amis, ils sont où maintenant ? Est-ce qu’ils ont simplement posé le regard sur toi ? Non, ils s’en foutent, maintenant que t’es morte tu n’es plus rien. Le pâle résidu d’une vie pourrie. » Jenny voulait jouer, alors elles allaient jouer. Et dans ce petit jeu malsain et sadique Pálina n’était pas en reste. Certes elle portait avec fierté le blason des rouges et or et non celui des vipères, mais l’habit de fait pas le moine et bon nombre de ses camarades de maison se révélaient pire que les autres élèves du château. Et l’écossaise en faisait partie, si jamais on la cherchait. Et Jenny l’avait cherché depuis son arrivée à Poudlard. Elle ne comptait plus les insultes, les regards hautains et bon nombre d’attitudes rabaissantes dont elle avait été la cible. Au début la rouquine baissait les yeux, elle encaissait sans rien dire ces quolibets. Puis, au fil du temps elle avait relevé la tête, elle avait répondu avec hargne aux attaques contre sa personne, et aujourd’hui voilà qu’elle ne se laissait plus faire par des pestes dans le genre de Jenny Adster. La rouquine se passa les doigts dans les cheveux en souriant après ses dernières paroles. Puis elle croisa les bras sur la poitrine et plongea son regard dans les yeux translucides de la jeune fille qui flottait devant elle. « Je pensais que la mort allait te rendre plus intelligente mais apparemment t’es toujours fidèle à toi-même. C’est à se demander comment t’as réussi à atterrir chez Serdaigle. » Un rictus mauvais se dessina sur les lèvres de la demoiselle qui continuait à regarder son ennemie. Méchante ? Oui elle l’était sans doute un peu au fond. Intolérante ? Bien évidemment, mais elle ne le faisait que parce que Jenny l’était autant qu’elle. Alors oui au fond les deux filles se ressemblaient beaucoup au niveau du caractère. Malheureusement leurs idées respectives à propos du sang et de tout le reste avaient creusé un fossé entre elles, un fossé qu’aucune des deux n’oserait franchir. Alors elles se battaient, elles se crachaient des mots au visage, elles se rabaissaient continuellement. Et c’était peut-être mieux ainsi au fond.
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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptySam 26 Jan - 11:25


JENNY ET PÁLINA


I hope you die puking on your kidneys, bitch. SKINS

Jenny était ravie de pouvoir enfin s'attaquer à quelqu'un qui répondrai coûte que coûte, qui lui donnerai plus de fil à retordre et que ces bisounours qui lui donnaient envie de vomir par leur gentillesse excessive alors qu'elle était odieuse avec eux. Du nerf bon sang! Ils ne méritaient même pas qu'elle lance des rumeurs à leur sujet..Le fantôme était toujours mécontent cela dit. Lorsqu'on lui résistait on n'avait droit qu'à une haine intarissable, mais lorsqu'on se laissait faire ce n'était pas mieux. En réalité les gens comme Pálina étaient un peu plus respectés par elle. Ou du moins les méprisait-elle un peu moins. La Gryffondor la reprit sur ses propos. « Utile comment ? Tu comptes me traverser à longueur de journée ? Ça m’aidera pas à mourir, seulement à affirmer l’idée que tu ne sers à rien » Jenny esquissa un sourire amusé. Si seulement elle savait. Certes la fantôme ne pouvait pas faire grand chose de manière directe à part peut-être la surprendre au mauvais moment pour qu'elle tombe du haut des marches par exemple. En revanche, Jenny s'était rapidement organisée pour se rendre la "vie" plus pratique. Elle ne pouvait rien toucher? Très bien, on toucherait pour elle. Elle n'avait même pas eu à se chercher un larbin..nonon un petit Serpentard était venu à elle pour des informations et elle avait vu en lui le parfait elfe de maison. Désormais en échange de ragots entendu par l'ancienne Serdaigle Marcus Cauldwell faisait ce qu'elle lui demandait. Elle était ses oreilles, il était ses mains. C'était un marché qui semblait plutôt équitable. Bien sûr ça n'avait pas que des bons côtés, de son vivant Jenny serait morte de honte d'avoir à être vue en compagnie d'un rouquin, mais bon son décès avait encore une fois mis les choses en perspective. L'Anglaise ne prit pas la peine de répondre à sa camarade, celle-ci n'avait pas besoin de savoir qu'un jour prochain le plus jeune Cauldwell lui lancerai un mauvais sort dans le dos. Non la vengeance de la brunette n'en serait que meilleure si Pálina avait la surprise. Elle enchaîna donc sur une pique bien classique quand on la connaissait sur sa tenue vestimentaire. Sur ce point elle avait eut de la chance d'ailleurs, elle était en effet morte en tenue de soirée, on aurait pu faire pire. Dommage qu'elle n'ai pas pensé à se coiffer de son diadème à diamants le soir du bal, là elle aurait vraiment fait une morte d'enfer. « Contrairement à toi Adster, je ne suis pas lâche au point de fuir la mort. » Le visage de Jenny se décomposa rapidement. Ce n'était pas un bon souvenir et elle regrettait cette "décision" qu'elle avait prise. En même temps, lorsqu'on meurt à dix-sept ans on ne réfléchit pas. Elle n'avait pas eut envie de mourir, elle n'avait pas accepté l'idée. C'était aussi simple que ça, elle n'avait pas accepté de devoir partir et c'est pour ça qu'elle était restée sous forme d'ectoplasme, non que sa vie lui plaisait beaucoup désormais. Ce n'était pas comme si on lui avait posé la question comme si elle avait eut le temps d'y réfléchir. Elle ne considérait pas que c'était un choix, ni vraiment une fuite. Si elle y avait plus longuement pensé peut-être que les choses se seraient passé différemment. De toute façon, cela ne l'intéressait plus de ressasser le passer, elle était là pour toujours et avait des choses plus importantes à faire. Reprenant une certaine contenance, elle décida d'aller embêter l'Écossaise en faisant la seule chose qu'elle pouvait physiquement faire. Elle la frôla et l'idée était assez claire, la prochaine fois, elle la traverserait carrément. Elle avait cru comprendre que les vivants avaient cela en horreur, à elle ça ne lui faisait alors autant en profiter. Parce que personne n'avait jamais le dernier mot avec elle, elle approcha sa tête transparente de celle à la crinière rousse de son interlocutrice pour lui faire plusieurs remarques aussi mauvaises qu'à son habitude. C'est par un sourire que lui répondit Pálina et c'est ainsi que Jenny comprit qu'elle acceptait le combat. Tant mieux, elle ne pourrait ainsi que mieux la détruire. « Tu parles de prétendue pureté du sang, mais c’est pas moi que le Lord a tué. Oh oui, c’est toi qui été sur le passage, toi la sang-pur. Et même pas un regret de sa part, rien. Il était même plutôt fier de son coup. Alors qu’il n’avait que l’embarras du choix, la pièce était remplie de Weasley et de Potter, mais non c’est toi qui est morte » La jeune femme pinça les lèvres. Sa mort restait un sujet sensible, Pálina était d'ailleurs la première à lui en parler de cette façon. C'était méchant. Mais Jenny n'avait jamais été une petite fille en détresse, elle n'avait reculé devant la méchanceté qu'elle était souvent la première à véhiculer. On ne pouvait pas dire que ça ne la touchait pas, mais elle prenait toujours ça comme une raison d'attaquer encore plus fort. D'autant qu'elle savait très bien que sa mort avait été des plus injustes, mais ce n'était pas une trahison, elle n'avait jamais particulièrement aimé Voldemort. C'était quelqu'un d'admirable en ce qui concernait les pouvoirs qu'il avait, mais un peu trop laxiste, elle le jugeait pas assez extrêmiste et surtout incapable de réellement diriger le pays. Il avait beau avoir la main mise sur Poudlard, la plupart des élèves vivaient tranquillement et la Résistance était loin d'être éradiquée. En d'autres termes, elle-même aurait su faire mieux et ce même à dix-sept ans. Elle en avait toujours été convaincue.

« Dis ce que tu veux, le résultat est là. Tes soi-disant amis, ils sont où maintenant ? Est-ce qu’ils ont simplement posé le regard sur toi ? Non, ils s’en foutent, maintenant que t’es morte tu n’es plus rien. Le pâle résidu d’une vie pourrie. » Jenny haussa les épaules, indifférente. Elle n'avait jamais prétendu avoir des amis. Elle s'était toujours moquée de l'amitié et de l'amour deux choses fort inutiles dans la vie. Le respect peut-être, la crainte surtout, voilà ce qui importait si on voulait le pouvoir. Pálina pouvait dire tout ce qu'elle voulait, elle aurait du mal à toucher Jenny sur ce point là. Surtout que les rares véritables amis que la jeune femme ait pu avoir de son vivant continuaient de lui parler. Mirka était toujours là, Sasha aussi. Les Obscurs avec qui elle n'était pas particulièrement en mauvais terme? Qu'ils lui parlent ou non, sincèrement elle s'en moquait. « Je pensais que la mort allait te rendre plus intelligente mais apparemment t’es toujours fidèle à toi-même. C’est à se demander comment t’as réussi à atterrir chez Serdaigle. » Un rictus étira la bouche du fantôme en réponse à celui de la Gryffondor. C'est bon, la rouquine avait terminé son petit discours? Elle pensait peut-être avoir réussit à l'achever..allez savoir. Mais le jeu ne faisait que commencer et les propos de sa camarade étaient loin de l'avoir laissée sans voix. Elle pencha la tête de côté plantant ses prunelles dans celle de Pálina. « Tu n'en as pas beaucoup plus pris dans la caboche que moi MacLeod. Tu penses avoir tout compris? Mais ma pauvre chérie, tu te trompes lourdement. Tu aurais voulu que la mort me rende aussi aveugle que vous? Nous ne sommes pas tous égaux, que tu le veuilles ou non c'est comme ça. Et je ne vois pas pourquoi j'aurais du changer d'avis. Tu confonds le Lord et mes idéaux. Je méprise l'homme ça a toujours été le cas, mais il a raison pour beaucoup de choses. » Elle s'arrêta là dans ses explications, une née-moldue ne pouvait pas comprendre. C'était dommage, si ces vermines pouvaient accepter la vérité en face ils pourraient faire de bons serviteurs. « Je ne m'attends pas à ce que tu change d'avis, après tout, tout ça c'est un peu difficile à comprendre pour quelqu'un comme toi. » Elle prit un air faussement compatissant. Elle aurait pitié de la pauvre impure si celle-ci n'était pas si incroyablement détestable. « Oh et saches que je ne suis absolument pas seule, mais que si je l'étais je n'aurais pas besoin d'un ami imaginaire pour me sentir bien... » Bim...c'est vrai qu'entre les deux la plus en mal d'affection et de compagnie semblait quand même surtout être Pálina. Ravie d'avoir engagé le sujet sur ce terrain là, Jenny n'hésita pas à sourire avec un sourire d'apparence amical. « Au fait comment va-t-il? Tu m'excuseras de ne pas connaître son prénom hein? Je sais même pas pourquoi ça m'a surprise au début, venant de quelqu'un d'aussi mentalement instable et avec un sang aussi pollué que le tien, c'est presque tout à fait normal. » Elle savait parfaitement que la rouquine allait lui reprocher de tout ramener au sang - et d'être très intolérante. Jenny était comme ça et elle ne cherchait de toute façon pas à contenter son interlocutrice bien au contraire. Elle ne manquait pas non plus d'arguments, mais elle ne voyait pas pourquoi celui-ci ne serait pas recevable. Il s'agissait bien d'une née-moldu ou tout au mieux d'une sang-mêlée très impure, donc d'une inférieure et il était grand temps qu'elle et ses camarades l'admettent. Ce n'était rien de plus qu'une grosse tare génétique après tout, suffisait de l'assumer et tout irait bien pour eux. La jeune femme avait tendance à oublier qu'elle même n'avait pas le sang si pur que ce qu'elle clamait, c'était sa plus grande honte et elle l'avait tellement caché qu'elle avait finit par être persuadée de sa pureté. Maintenant qu'elle n'était plus vivante son sang n'importait de toute manière plus tellement. Celui des autres en revanche c'était tout autre chose..

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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyDim 3 Fév - 5:33


JENNY ET PÁLINA


Tu n’as aucun amour propre ! Je te méprise ! 99F

Pálina avait écopé de nombreux surnoms depuis son arrivée à Poudlard. De nombreux surnoms, de nombreuses rumeurs, de nombreux qualificatifs. On la traitait de folle, de bizarre, de violente, d’impure, et d’autres quolibets tout aussi gratifiants les uns que les autres. Mais il y a bien une chose que Pálina n’était pas : elle n’était pas méchante. Non, elle se défendait toujours face aux abrutis qui venaient la traiter de tous les noms sans jamais lui avoir parlé ne serait-ce qu’une seule fois, mais jamais elle n’attaquait en première. Exception faite de Jenny. Cette brune avait eu le don, ou la malchance, de rendre la rouquine aussi méchante qu’elle. Parce qu’à chaque fois que leurs routes se croisaient, il y avait des étincelles dans l’air, et il arrivait souvent que ce soit l’écossaise qui lance les hostilités. Pourquoi, ça elle ne pouvait pas vraiment le dire. Peut-être parce que l’intolérance folle de la brune lui donnait envie de lui foutre deux claques. Peut-être parce qu’elle était fatiguée d’être la cible d’une fille qui se croit au-dessus des autres. Ou peut-être parce que Jenny était mal tombée ce jour-là et que depuis leur petit jeu ne s’était jamais terminé. La rousse ne connaissait pas la raison qui la poussait à attaquer de front son ennemi, sans même attendre que ce soit elle qui attaque en premier. Ce petit jeu s’était instauré avant la mort de la brune. Et Pálina n’était pas du genre compatissante, elle détestait la pitié. La pitié, elle en avait trop souffert. Voir le regard des gens se poser sur vous et sentir dans le plus profond de leurs yeux qu’ils vous plaignent en retenant leurs phrases. C’est horrible, la pire des punitions qui soit. Alors la rouquine n’avait jamais pitié de personne. Du dégoût, de la haine, de la colère. Tout ça elle l’acceptait. Mais pas la pitié. Et Jenny ne faisait pas exception à cette règle-là. Elle avait beau être morte, elle restait la même personne et jamais Pálina ne daignerait avoir pitié d’une fille de son espèce. A ses yeux, elle était toujours faite de la même essence horrible, de la même méchanceté, qu’elle soit faite de chair et d’os ou d’ectoplasme. C’était ainsi. Elle devait sans doute être l’une des seules élèves de Poudlard à se comporter avec Jenny de la même manière qu’avant sa mort, et même si certaines personnes devaient la juger, elle n’en avait que faire. Parce que c’était dans sa nature, et que jamais elle ne changerait. La rouquine agissait donc comme d’habitude avec la brune, gardant ses bonnes habitudes et lui parlant des conséquences de sa mort comme si elle parlait du temps qu’il faisait dehors. Parce qu’elle savait que la mort de la bleue et bronze était un sujet sensible, et que c’était la seule chose sur laquelle elle pouvait véritablement l’attaquer. Et qu’elle n’avait aucun remord à utiliser cet argument pour faire comprendre à la jeune fille qu’elle n’était pas comme le reste de ses victimes, qu’elle ne baissait pas la tête devant la méchanceté de la brune, et que jamais elle ne se laisserait faire par ses idéaux idiots. « Tu n'en as pas beaucoup plus pris dans la caboche que moi MacLeod. Tu penses avoir tout compris? Mais ma pauvre chérie, tu te trompes lourdement. Tu aurais voulu que la mort me rende aussi aveugle que vous? Nous ne sommes pas tous égaux, que tu le veuilles ou non c'est comme ça. Et je ne vois pas pourquoi j'aurais du changer d'avis. Tu confonds le Lord et mes idéaux. Je méprise l'homme ça a toujours été le cas, mais il a raison pour beaucoup de choses. » La rousse roula des yeux tout le long du discours de la brune. Elle ne comprenait rien. Elle restait bloquée dans ses idéaux, comme une aveugle. Aveuglée par la pureté. Elle croyait encore à une hiérarchie des sorciers, une hiérarchie ordonnée par le sang. C’était d’un pathétique à faire pâlir n’importe qui. Au fond, la brune faisait de la peine à la rouge et or, parce qu’elle ne comprenait pas que tout ce qu’elle pensait n’était que la pensée de ceux qui sont aveuglés par l’intolérance et qui sont nés dans la bonne partie. Leur sang est pur ? Dans quelques décennies ils se marieront entre frères et sœurs et on verra la pureté de leurs enfants complètement dégénérés. C’est ça qu’elle voulait ? Une population de sang pur où ils seront tous tellement faibles qu’ils n’arriveront même plus à lever leur baguette ? Maladies par dizaines, dégénérescences de leurs enfants. C’était ça leur avenir à ne pas vouloir se mélanger avec ce qu’ils appelaient les impurs. Ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Pálina avait beau ne pas avoir un sang pur, elle ne se considérait pas plus bête que Jenny, pas moins forte. Elles étaient égales, égales en tout. Leurs capacités, leurs facultés, tout était pareil chez elles. Leur seule différence était leur façon de penser, et c’est sans doute ça qui creusait un trop grand fossé entre elles. La rousse avait eu le malheur d’être une sang-mêlé, d’avoir été élevée par une moldue. Et était-elle malheureuse pour autant ? Non, elle pensait même au fond d’elle qu’elle était beaucoup plus heureuse que Jenny parce que contrairement à elle, elle ne faisait aucune distinction entre les élèves. Qu’ils soient de sang-pur ou de sang-mêlé, elle jugeait à la personne et non pas au sang. Jenny se forgeait des murs et barrières d’elle-même, elle s’enfermait dans une cage dorée de son plein gré. C’était pathétique et ridicule. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle croyait vraiment aux mots qui sortaient de sa bouche. Et c’est sans doute ça qui était le plus triste dans toute cette histoire. Quant à son discours sur le Lord, c’était tout aussi inutile. Les idées, comme l’homme, étaient reprochables, il transpirait le mal et l’intolérance à plein nez. Il était tombé dans les ténèbres les plus obscurs, abandonnant tout ce qui pouvait y avoir d’humain en lui. Il n’était plus qu’une carapace, un corps vide. Plus de cœur, plus de raison, rien qu’une fumée noire et une folie destructrice. C’était horrible de voir à quel point cet homme s’était laissé abandonner à la magie noire au nom de ses idées, à quel point il avait tout abandonné pour vaincre les autres et prôner sa parole. Comme si sa parole était une parole divine, comme si elle seule avait le mérite d’exister sur cette Terre. Et Jenny était comme lui. Elle ne le voyait peut-être pas, mais tout en elle transpirait la même chose que chez le Lord. C’était les mêmes phrases, les mêmes pensées, les mêmes arguments. La seule différence qui existait entre eux c’était qu’elle avait encore un physique humain, même si l’intérieur devait être tout aussi pourri que celui de Voldemort. Une grimace traversa les traits de la rouquine face à ce triste constat. Elle avait beau rire de ses idées, elle n’était qu’une coquille vide, qui recrache les idées de ses parents. Pas de pensée propre, une pâle photocopie de ce qu’on lui apprend. « Je ne m'attends pas à ce que tu change d'avis, après tout, tout ça c'est un peu difficile à comprendre pour quelqu'un comme toi. » La rousse ne prêta même pas attention au qualificatif. Elle se sentait même flattée de voir que même Jenny avait un tant soit peu de raison. Oui, Pálina ne comprendrait jamais, mais elle n’avait pas envie de comprendre, parce que lorsqu’elle voyait des personnes comme Jenny, elle avait juste envie de vomir. Elle ne voulait pas leur ressembler parce qu’il n’y avait rien à faire de ces personnes-là. Aveugles et stupides. Voilà ce qu’elles étaient. Et la rousse était fière de ne pas appartenir à ce genre de personnes là. « Oh et saches que je ne suis absolument pas seule, mais que si je l'étais je n'aurais pas besoin d'un ami imaginaire pour me sentir bien... » La rouge et or serra les dents lorsque Jenny osa prononcer les mots ‘ami imaginaire’. Elle sentait bien que la brune allait continuer sur cette lancée, parce que c’était là le seul talon d’Achille de la rousse. Mais cette dernière ne fit rien paraître pour l’instant, laissant la bleue et bronze continuer sa liturgie à propos de Matt. « Au fait comment va-t-il? Tu m'excuseras de ne pas connaître son prénom hein? Je sais même pas pourquoi ça m'a surprise au début, venant de quelqu'un d'aussi mentalement instable et avec un sang aussi pollué que le tien, c'est presque tout à fait normal. » Un rictus se dessina sur les lèvres de la rousse tandis qu’elle serrait les poings, ses ongles s’enfonçant dans sa chair, se retenant de lever la main pour aller frapper le vide. Si la brune avait encore été vivante, tout ceci se serait terminé en bain de sang, et il y avait fort à parier que malgré son sang impur la rousse aurait eu le dessus sur la brune. Mais là n’était pas la question puisque ce n’était plus d’actualité. Si elle tentait de frapper Jenny elle se rendrait plus ridicule qu’autre chose, alors elle serra les poings, essayant de se contrôler. Elle sentait ses ongles s’enfoncer dans sa chair mais elle était tellement énervée que la douleur ne se sentait pas. Ce serait une toute autre histoire lorsqu’elle serait partie, et qu’elle verrait les plaies béantes dans sa paume. Mais elle y penserait plus tard, pour le moment elle devait régler le cas de la brune. « Je te remercie de te préoccuper de lui » lança-t-elle, tentant en vain de contrôler les trémolos de sa voix qui partait dans tous les sens à cause de l’énervement. Prenant une légère inspiration, elle relâcha la pression de ses mains avant de relever les yeux et de regarder Jenny qui semblait fière de son coup. « Dis-moi, ta vie – enfin ta mort – est si pathétique que ça pour plus te préoccuper de la mienne ? C’est triste tu trouves pas, de devoir vivre par procuration. Enfin, ça m’étonne qu’à moitié étant donné que personne ne veut traîner avec une fille comme toi » Tout en parlant, elle laissa son regard évaluer la silhouette de la brune, de la tête aux pieds, une moue dégoûtée collée aux lèvres. « Si tu le méritais, j’aurais presque de la peine pour toi, mais tu mérites tout ce qui t'arrive. Parce que t’es rien d’autre qu’une garce qui se croit supérieure. Mais regardes toi. Tu me craches dessus, mais sans moi tu serais rien. Parce que t’as besoin de gens 'comme moi' » elle mima le signe des guillemets à ces mots pour montrer à quel point elle trouvait ça stupide « pour te sentir exister. C’est pathétique. T’as besoin de tes victimes pour te sentir vivante, ce qui prouve bien que t’es rien du tout. » Le cœur de la rousse s’était emballé tandis qu’elle déballait ses mots. Elle commençait à s’énerver véritablement contre la pâle figure de Jenny. Elle ne pensait pas pouvoir un jour s’énerver à ce point face à un spectre, mais il faut croire qu’elle s’était trompée. Tout en Jenny la dégoûtait, et cela n’avait pas changé avec la mort. Replongeant son regard dans les yeux translucides de la brune, la rouquine afficha un rictus méchant, attendant patiemment la réponse de sa chère ennemie. Parce qu’au fond, cette querelle lui faisait du bien. Pour une fois, elle se sentait moins désespérée que d’autres, parce que le cas désespéré dans cette histoire, c’était Adster.

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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyLun 11 Mar - 9:36


JENNY ET PÁLINA


I hope you die puking on your kidneys, bitch. SKINS

L'ami imaginaire. De toutes les tares de Pálina, celle-ci était peut-être la pire et le pire c'était que tout le monde était au courant. Jenny se demandait comment la rousse pouvait vivre dans une honte constante comme cela. Comment elle faisait pour se lever le matin, pour ne pas vomir en croisant son reflet dans le miroir, pour ne pas s'ouvrir les poignets en réalisant à quel point sa vie était pourrie. À sa place le fantôme l'aurait fait depuis longtemps, fallait vraiment être fou pour oser se montrer en public comme ça. Mais tout de même le fait que tout le monde le sache et que Pálina se montre malgré tout, ne signifiait pas qu'elle supportait facilement le fait qu'on se moque d'elle. Et Jenny pouvait sentir qu'elle avait touché la corde sensible. Elle avait toujours été douée pour pousser les gens à bout et elle avait suffisamment d'expérience pour toujours remarquer lorsque elle avait réussit son coup. Si l'Écossaise cherchait de toute évidence à cacher son énervement, c'était pour la brunette parfaitement limpide. À la recherche du moindre signe de fureur de son adversaire, elle remarqua immédiatement que ses poings s'étaient serrés et il lui fut facile de deviner que ses ongles s'enfonçaient dans la peau de sa paume..profondément. Parfait, un léger sourire étira ses lèvres. « Je te remercie de te préoccuper de lui » L'Anglaise lui adressa un signe de tête presque poli. Puisque Pálina jouait le jeu, elle aussi. Néanmoins là encore son "pouvoir" d'observation lui fut utile pour remarquer que son interlocutrice n'était que faussement calme. « Dis-moi, ta vie – enfin ta mort – est si pathétique que ça pour plus te préoccuper de la mienne ? C’est triste tu trouves pas, de devoir vivre par procuration. Enfin, ça m’étonne qu’à moitié étant donné que personne ne veut traîner avec une fille comme toi » Un rictus s'empara des lèvres de l'être ectoplasmique. Alors comme ça la Gryffondor était si peu à l'aise sur le sujet de sa folie, qu'il fallait qu'elle relance sur la mort de Jenny? En même temps elle ne pouvait pas lui en vouloir, c'était bien la seule chose qu'il pouvait y avoir à redire sur elle. Autrement elle était parfaite. Forcément, Pálina devait se trouver bien embêtée. Ses paroles eurent toutefois un certain effet sur Jenny. Parce qu'elles n'étaient pas tant truffées de mensonges que cela. Au fond c'était bien vrai que Jenny avait besoin des autres pour s'amuser depuis qu'elle était devenue un fantôme. Gregory le lui avait même dit lors de leur première rencontre : les fantômes avaient besoin des autres, des humains. Même Peeves qui pourtant pouvait toucher et prendre des objets, s'ennuierait sans eux parce qu'il n'aurait personne à qui faire des blagues. Mais hors de question qu'elle donne raison à l'immonde sang impure qui lui faisait face. Surtout parce que avoir besoin des vivants c'était une chose, mais de Pálina..laissez-la rire.« Si tu le méritais, j’aurais presque de la peine pour toi, mais tu mérites tout ce qui t'arrive. Parce que t’es rien d’autre qu’une garce qui se croit supérieure. Mais regardes toi. Tu me craches dessus, mais sans moi tu serais rien. Parce que t’as besoin de gens 'comme moi' pour te sentir exister. C’est pathétique. T’as besoin de tes victimes pour te sentir vivante, ce qui prouve bien que t’es rien du tout. » Étonnamment, la seule réaction de l'ancienne Serdaigle fut d'éclater de rire. Elle trouvait ça très, très drôle que ce soit quelqu'un comme Pálina qui lui dise une chose pareille. Comme si, elle valait mieux. Comme si elle représentait plus qu'une misérable vermine. La bonne blague. Et le mieux dans tout cela c'était que son énervement, la monté de sa colère était presque palpable. Jenny en jubilait presque. Certes la Gryffondor n'était pas loin de la faire elle-même sortir de ses gonds, mais le fait d'avoir réussit à toucher son ennemie à ce point lui faisait plaisir. Et la brunette demeurait relativement calme, toujours plus que l'autre en tous cas. Une petit moue étira ses lèvres translucides tandis qu'elle étudiait la figure de la jeune femme. Elle aurait tellement aimé pouvoir lui sceller les lèvres à jamais ou la torturer jusqu'à ce que mort s'en suive, ou pire encore. Elle aurait simplement aimé avoir une baguette à disposition, une baguette qu'elle puisse utiliser pour enfin se servir de toutes ces connaissances en magie noire qu'elle avait accumulé. Tout ça pour rien finalement. Elle se racla calmement la gorge dans une tentative pour faire un peu plus rager l'idiote en face d'elle. « C'est drôle que tu dises tout ça, comme si toi en revanche tu valais tellement plus. » fit-elle tout doucement. « Si tu refusais tant que ça le conflit pourquoi es-tu encore là? Tu l'as dit toi même, je ne peux pas faire grand chose physiquement contre toi, je ne peux donc pas te bloquer le passage. Alors pourquoi n'es tu pas partie depuis longtemps? Pourquoi, si tu vaux tellement mieux ne m'as-tu pas ignoré? Pourquoi as-tu pris la peine de me répondre? Hein? » Si elle ne l'avait pas fait, Jenny en aurait été verte, mais ce n'était sûrement pas l'argument qu'allait utiliser l'Écossaise.

Et puis l'ancienne Obscure fit ce qu'elle faisait de mieux. Maintenant qu'elle s'était assurée que la corde sensible de Pálina - ou du moins l'une de ses corde sensible - était son ami imaginaire, elle se devait de le ré-utiliser. Et ce, jusqu'à ce qu'elle craque complètement. Là, Jenny aurait vraiment réussit quelque chose. Elle voulait faire tellement enrager la rouquine qu'elle pourrait revoir en elle la petite première année qui avait presque fondu en larmes la première fois qu'elle lui avait parlée. Elle voulait la faire souffrir, d'autant plus qu'elle n'avait en réalité pas vraiment digéré ce qu'elle lui avait dit. Elle n'avait pas aimé, devoir admettre - même juste à elle-même - que Pálina avait eut raison, pour quoique ce soit et encore moins quelque chose la concernant. « Ensuite moi au moins je parle à de vraies personnes, toi en revanche tu sembles tellement seule que t'as besoin de ton copain imaginaire. C'est sûrement ton petit-copain imaginaire d'ailleurs, parce que c'est vrai qui voudrait d'une idiote folle alliée comme toi? Qui oserait se salir avec toi? C'est pour ça que tu n'es pas partie en fait. Tu devais te sentir tellement spéciale, que je te parle, tellement contente d'avoir quelqu'un de réel à qui adresser la parole.. » Elle prit un air faussement compatissant, penchant la tête de côté tout en la secouant de haut en bas. « Je comprends. » Elle renversa alors sa chevelure brune en arrière et éclata d'un rire sonore voletant autour de Pálina comme si son but était de lui donner le tournis. Elle avait conscience qu'elle devait pour le coup avoir l'air d'être la folle des deux. Elle s'arrêta brusquement pile en face d'elle. « En fait non. Je ne te comprends pas exactement vu que je ne suis pas comme toi Merlin soit loué. » Un sourire de pétasse vint ponctuer ses propos. Ca apprendrait à cette malade mentale à lui parler comme elle venait de le faire. Jenny ne la comprendrai jamais, c'était - et pour cette fois elle n'en aurait pas honte - au-dessus de ses capacités. Parce déjà elle ne comprenait pas qu'une créature comme Pálina ait sa place à Poudlard, qu'elle puisse se tenir là dans les couloirs comme si elle valait autant que les autres, pire que les gens acceptent de la côtoyer de s'asseoir à côté d'elle au déjeuner comme si elle était normale. Heureusement comme Jenny l'avait d'ailleurs mentionné, il y en avait beaucoup pour voir la vraie Pálina, le monstre immonde qu'elle était et pour le lui faire savoir. Tout espoir n'était donc pas perdu pour la populace de Poudlard.

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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyMer 13 Mar - 1:38


JENNY ET PÁLINA


Tu n’as aucun amour propre ! Je te méprise ! 99F

Jenny, Jenny, Jenny. Que pouvait-on dire de plus sur cette garce aux cheveux bruns qui se tenait devant la rouquine, volant à quelques centimètres du sol, un air suffisant collé sur le visage. Oh Jenny, si pathétique, si prétentieuse. Elle se croyait au-dessus des autres, au-dessus des lois mais la rousse savait très bien que tout ceci n’était qu’une illusion fabriquée de toutes pièces par l’esprit dérangée de l’ancienne bleu et bronze. Elle vivait dans son monde d’artifices, écrasant ceux qui ne rentraient pas dans les moules qu’elle leur donnait, et tout ça pour quoi ? Pour rien. Parce qu’elle n’était rien, une pâle signature humaine, translucide, qui avait eu peur de la mort comme elle avait toujours eu peur de tout. La haine est le langage des peureux, la méchanceté celui des lâches. Oui, Jenny Adster était une lâche, il n’y avait qu’à voir ses victimes pour se rendre compte que derrière cette soi-disant puissance ne se cachait rien d’autre qu’une enfant apeurée qui n’avait jamais vécu l’amour ou l’amitié. Une coquille vide de tous sentiments humains, un réceptacle de haine et de colère, de méprise et de supériorité. Mais elle n’était supérieure à personne, elle était même plus bas que terre aux yeux de l’écossaise qui avait plus envie de vomir en voyant le sourire de Jenny que de lui sauter dans les bras. Parce que cette fille était un concentré de ce que la rousse détestait, de ce qu’elle avait toujours renié. Et le pire dans tout ça, c’est qu’au contact de cet ectoplasme ambulant, elle devenait comme elle. Des mots acides et blessants sortaient de ses lèvres pour aller attaquer son ennemie et elle n’éprouvait aucune once de remord à le faire. La méchanceté est contagieuse, la rousse en était l’exemple même. Elle se laissait prendre par ses sentiments alors qu’elle aurait mieux fait de retrousser chemin et de laisser cette idiote seule dans sa mort pathétique. Mais non, elle était restée, les pieds collés au sol, à vouloir lui faire mal, la blesser. Ses mots avaient été horrible, elle lui avait balancé en pleine figure tout ce que tout le monde disait tout bas derrière son dos. Elle avait parlé de sa mort, un sujet qui pourtant est plutôt tabou, surtout quand il touche des personnes aussi jeunes. Et pourtant, étrangement, la rouquine ne ressentait rien d’autre que de la satisfaction et une énorme poussée d’adrénaline. Ses membres tremblaient tandis qu’elles s’échangeaient leurs venins, crachant à la figure de l’autre comme si cela n’allait pas avoir d’impact alors qu’au fond toutes deux savaient que cette conversation allait restée gravée dans leur mémoire au fer rouge pendant quelques temps. Mais non, elle restait là, parce qu’au fond elle adorait ça. Remettre Jenny à sa place était aussi jouissif que de la voir un jour s’excuser. Et vu que la seconde option était impensable, alors la lionne se rabattait sur la première. Elle ne sentait même plus la marque de ses ongles qui s’étaient enfoncés dans sa peau, elle ne sentait plus la brûlure cuisante de ses poings qui s’étaient serrés lorsque le fantôme avait abordé le sujet délicat et sensible de Matt. Elle était comme dans un état second, plus rien ne comptait à présent que de faire tomber la brune de son piédestal et de la regarder agoniser sur le sol sans même lui tendre la main. Elle voulait la mettre à terre et la voir creuser encore plus loin, pour ne plus voir son petit air de pétasse suffisante. « C'est drôle que tu dises tout ça, comme si toi en revanche tu valais tellement plus. » Un large sourire se dessina sur les lèvres de la rouge et or tandis qu’elle retenait un ricanement mesquin à l’attention de la brune. Elle croyait quoi ? Que ses piètres insultes allaient la blesser ? Mais elle vivait dans un monde parallèle. Pálina ne se comparait pas à cette garce, elle savait qu’elle valait mieux qu’elle et même si Jenny lui disait tout ce qu’elle voulait, cette idée resterait dans sa tête. Ce n’était pas difficile de valoir mieux que cette fille parce qu’elle était l’exemple même de la pourriture la plus totale que la terre pouvait porter. Elle réunissait les pires défauts humains et jamais, non jamais, la lionne ne lui ressemblerait. Déjà parce qu’elle ne pouvait pas, et que si un jour elle se surprenait à voir le fantôme de Jenny dans le reflet de sa glace, alors elle préfèrerait encore mourir. Parce qu’elle ne voulait pas ressembler à cette fille, c’était la dernière chose qu’elle voulait voir un jour arriver. Et elle pouvait bien lui dire tout ce qu’elle voulait, elle se croyait bien supérieure à elle. Parce que ce n’était pas difficile du tout, la majorité des élèves de cette école étaient supérieurs à Jenny, qu’elle le voit ou non. « Si tu refusais tant que ça le conflit pourquoi es-tu encore là? Tu l'as dit toi même, je ne peux pas faire grand chose physiquement contre toi, je ne peux donc pas te bloquer le passage. Alors pourquoi n'es tu pas partie depuis longtemps? Pourquoi, si tu vaux tellement mieux ne m'as-tu pas ignoré? Pourquoi as-tu pris la peine de me répondre? Hein? » Elle avait raison. La lionne aurait dût partir depuis longtemps mais elle était restée. Elle ne pouvait clairement pas lui avouer les raisons qui l’avaient poussé à ne pas rebrousser chemin parce qu’elle voyait déjà venir le rire méprisant de Jenny. Alors elle ne répondit rien, pour le moment, se contentant de croiser les bras sur sa poitrine tout en plantant son regard dans celui de la brune, un sourire aux lèvres. Elle était restée, et elle comptait bien mettre cette perte de temps à profit. Parce que quitte à rester ici en aussi mauvaise compagnie, au moins que cela serve à quelque chose. La rouquine n’ouvrit pas la bouche, ses lèvres étant toujours déformées en un large sourire, laissant la brune continuer sur sa lancée et déverser son acide venin. « Ensuite moi au moins je parle à de vraies personnes, toi en revanche tu sembles tellement seule que t'as besoin de ton copain imaginaire. C'est sûrement ton petit-copain imaginaire d'ailleurs, parce que c'est vrai qui voudrait d'une idiote folle alliée comme toi? Qui oserait se salir avec toi? C'est pour ça que tu n'es pas partie en fait. Tu devais te sentir tellement spéciale, que je te parle, tellement contente d'avoir quelqu'un de réel à qui adresser la parole. Je comprends. » Cette fois-ci la rouquine ne pût empêcher un ricanement de franchir la barrière de ses lèvres tandis que Jenny éclatait en un rire sonore et démesuré. Secouant la tête devant autant d’aveuglement et de bêtise, la rousse ne prêta pas attention au fantôme qui s’amusait à tournoyer autour d’elle pour, peut-être semble-t-il, lui donner le tournis. Piètre tentative.

Jenny, elle ne connaissait rien de sa vie et elle osait la critiquer ? Heureusement pour la lionne, tous les élèves de cette école n’étaient pas aussi fermé d’esprit que la brune et elle n’avait pas à se plaindre côté fréquentations, que ce soit amicalement ou intimement. Mais elle n’allait pas lui donner ce plaisir et établir la liste de toutes les personnes avec qui elle traînait. Cela n’aurait comme effet de la rendre ridicule et c’est ce qu’attendait la brune de tout son cœur, si elle en avait encore un bien sûr. « En fait non. Je ne te comprends pas exactement vu que je ne suis pas comme toi Merlin soit loué. » Au moins les deux filles étaient d’accord sur ce point, et c’était tant mieux. Oui, elles ne se ressemblaient pas et heureusement, parce que c’était vraiment la pire des choses que de ressembler à cette chose qui se faisait passer pour un être humain alors qu’elle n’était que pourriture vivante, ou morte à présent. Passant une main dans ses cheveux, la rousse remonta la lanière de son sac sur son épaule pour éviter que celui-ci ne tombe et glissa son pouce en dessous, sa main restant son fixée à son épaule. Puis, plantant son regard dans celui de la brune qui affichait à présent un sourire de pétasse qui collait parfaitement à son immonde personne, la rouquine décida de rentrer dans son petit jeu. Ses lèvres se déformèrent bientôt pour afficher le même sourire que son ennemie, imitation parfaite de ce que la brune pouvait faire. Elle voulait jouer, Pálina adorait jouer. Maintenant, il était trop tard pour que cela se termine ainsi, et la lionne se plongeait volontiers dans ce jeu morbide et vicieux. Elle pouvait passer pour une folle, pour une gentille, mais cela n’empêche qu’elle avait son caractère et sa fierté était semblable à l’égo masculin. Les écossais ne sont pas les gens les plus amicaux de cette planète lorsqu’on attaque leur fierté personnelle et malheureusement pour Jenny, Pálina avait gardé ce trait de caractère qu’elle héritait de son défunt paternel. Se rapprochant d’un pas de la silhouette fantomatique, elle se hissa sur les pointes des pieds pour rapprocher son visage de celui de l’ancienne Serdaigle, ne se détachant toujours pas de son affreux sourire. « Oh oui, je me sens si spéciale lorsque tu me parles Jenny. Ce n’est qu’aujourd’hui que tu comprends que ma vie ne tourne qu’autour de toi ? Tu es mon idole. Je comptais me teindre les cheveux en brun et devenir grosse, juste pour être comme toi » Un rire cristallin s’échappa des lèvres de la rouquine tandis qu’elle secouait sa tête, ses longs cheveux roux battant dans son dos. Faisant claquer les talons de ses chaussures sur le sol, la rousse recula d’un pas, sourire aux lèvres. Bien sûr ce qu'elle venait de dire n'était pas vrai, si Jenny était grosse alors Voldemort se trimballait en string léopard dans son bureau. Mais c'était tellement facile et bas que la lionne n'avait pas pût résister.

Jetant un regard à sa manucure comme pour montrer à la brune que ce qu’elle lui disait n’était pas vraiment intéressant, la lionne reposa enfin son regard sur la silhouette translucide de Jenny. « Tu sais pourquoi je suis restée ? Parce que tu me fais pitié Jenny. Je me suis dit que tout le monde était tellement hypocrite avec toi qu’il fallait bien que quelqu’un te montre la vérité en face. Mais bon, c’est peine perdue à ce que je vois » La voix de la rousse avait pris une tonalité particulière. La rousse parlait à la jeune fille comme s’il s’agissait d’une débile mentale, ou d’une enfant, juste pour la faire sortir de ses gonds. Voix doucereuse et mimiques maternelles, pour montrer à quel point elle se foutait de sa gueule sans même s’en cacher. Haussant les épaules, la rousse esquissa un geste pour se retourner et fit quelques pas, le dos tourné à la brune, faisant mine de partir. Mais elle savait très bien qu’elle ne partirait pas, pas tout de suite tout du moins. Elle devait attendre, attendre que l’autre se sente mal et aille pleurer toutes les larmes de son corps auprès de ses nouveaux amis les fantômes. Peut-être que sa nouvelle meilleure amie allait devenir Mimi Geignarde, elle formerait un duo d’enfer les deux brunes pleurnichardes. A cette pensée la rousse ne pût retenir un sourire mais elle reprit bientôt son air ingénu tandis qu’elle se retournait enfin vers Jenny. « On a plus onze ans Jenny. Je suis plus celle que tu faisais pleurer avec tes attaques pathétiques. » Un goût amer remonta dans la bouche de la rousse quand elle repensait à ce souvenir cuisant qu’était sa première rencontre avec la brune. Cette conne l’avait fait pleurer, usant de sa méchanceté sur la pauvre naïve qu’elle était. Mais les temps avaient changé. La lionne ne se laissait plus faire, elle ne pleurait plus face à l’immondice de ce monde. Elle était désillusionnée aujourd’hui, elle savait qu’elle ne devait plus rien attendre des êtres humains qui ne cherchent qu’à se faire du mal, encore et encore. Alors elle était rentrée dans leur jeu, et voilà où elle en était aujourd’hui. Elle était pareille que Jenny en première année, mais c’était la seule manière de pouvoir survivre dans ce monde de merde. « Tu peux dire tout ce que tu veux. Me traiter d’impure, de folle, dire que je n’ai pas d’amis. Mais tu sais quoi ? Ça me fait plus rien » Elle haussa les épaules en disant ses mots avant de reprendre. « Parce qu’aujourd’hui je comprends que tu dis ça parce que tu es jalouse. T’as jamais rien vécu de ta pauvre et misérable vie. Personne t’as jamais aimé, personne a jamais fait attention à ta gueule, personne t’as jamais serré dans ses bras en te disant qu’il t’aime. Et tu veux savoir ? C’est ça ton gros problème. T’es jalouse. Jalouse de tous ceux qui ont eu cette chance alors que toi tu restes et resteras seule, comme un chien. Alors oui, moi j’ai peut-être un ami imaginaire. Mais moi je sais ce que c’est que l’amour, et juste pour ça je vaux mieux que toi. » La rouquine cracha ces phrases à l’adresse de Jenny et lorsqu’elle referma enfin la bouche, elle pouvait sentir les battements rapides de son cœur. Elle avait dit tout ce qu’elle avait sur le cœur à la brune et mon dieu que ça faisait du bien. Parce qu’au fond c’était ça le gros problème de la brune, ne pas savoir ce que c’est que d’être aimée. Et ce n’est pas en continuant à agir comme ça avec les autres qu’elle saura un jour ce que ça fait. Ses parents devaient être le stéréotype des Mangemorts qui n’ont rien à faire de leur progéniture, et Pálina était bien placée pour savoir que la brune n’avait pas beaucoup d’amis dans cette école, avant ou après sa mort. C’était triste pour la brune au fond, mais Pálina n’éprouvait plus aucune compassion pour Jenny. Elle n’avait pas envie d’être triste, de partager sa douleur. Parce qu’elle savait que cette garce méritait tout ce qui lui arrivait. Et que de toute manière, les gens comme elles étaient toujours récompensés de leur attitude de merde.

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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyMer 20 Mar - 5:44


JENNY ET PÁLINA


I hope you die puking on your kidneys, bitch. SKINS

Jenny savait pertinemment que bien qu'elle ait la sensation d'avoir complètement achevé Pálina, celle-ci allait revenir à la charge. Elle n'hésiterait probablement pas à laisser tomber ce terrain là pour les lancer sur un autre qui serait plus rocailleux - à ses yeux du moins - pour l'ancienne Serdaigle. C'était aussi pour cela qu'elle l'avait choisie, plus coriace que les autres la rouquine était donc plus divertissante, même si pour être honnête elle commençait sincèrement à l'agacer. Il faudrait bien un jour qu'elle assume ses défauts et qu'elle baisse les armes devant Jenny qui même sous forme ectoplasmique était plus forte qu'elle. Ce jour n'était néanmoins de toute évidence pas encore arrivé. En effet lorsque le fantôme laissa échapper un long rire mauvais, la Gryffondor aussi éclata de rire prouvant qu'elle n'allait pas laisser tomber si tôt. Jenny n'avait pas immédiatement tiqué, mais pour tout dire, elle ne voyait pas ce qui, dans ses propos était sujet aux rires. Du moins pas pour son interlocutrice. Autant elle-même s'était montrée moqueuse et donc son éclat était justifié autant celui de Pálina était plus déplacé et vexant pour la nouvelle morte. Si Jenny n'avait pas été Jenny elle aurait sûrement boudé. « Oh oui, je me sens si spéciale lorsque tu me parles Jenny. Ce n’est qu’aujourd’hui que tu comprends que ma vie ne tourne qu’autour de toi ? Tu es mon idole. Je comptais me teindre les cheveux en brun et devenir grosse, juste pour être comme toi » Elle était ironique et pourtant, aux yeux de la brunette ce qu'elle disait était absolument vrais. Elle ne s'attendait pas à ce que Pálina l'admette, mais ça n'enlevait rien aux faits. La seule chose qui était fausse dans ce qu'elle avait dit c'était que Jenny était grosse. Elle n'allait même pas lui faire le plaisir de se vexer alors que ce mensonge était - justement - gros comme une montagne. Elle grosse? Et puis quoi encore? C'était bien la preuve que l'écossaise était à court d'arguments et que quoiqu'il arrive Jenny serai la grande vainqueur. Son interlocutrice fit mine de lui porter très peu d'intérêt en utilisant le classique "je regarde mes ongles qui sont bien plus intéressants que toi", technique utilisée par Jenny un bon millier de fois par le passé. Ce serait crédible si elle ne prenait pas chaque fois la peine de lui répondre des choses de toute évidence un minimum réfléchies. « Tu sais pourquoi je suis restée ? Parce que tu me fais pitié Jenny. Je me suis dit que tout le monde était tellement hypocrite avec toi qu’il fallait bien que quelqu’un te montre la vérité en face. Mais bon, c’est peine perdue à ce que je vois » Le fantôme haussa les sourcils. Alors comme ça elle faisait pitié? Elle faisait pitié à Pálina? Bas voyons et Pálina était saine d'esprit aussi, non? La lionne inversait ici clairement les rôles et ce n'était pas du tout du goût de sa camarade. Les yeux de Jenny se plissèrent tellement qu'on aurait dit deux fentes à l'image de ceux du Lord lorsqu'elle vit sa proie s'éloigner. Elle lui avait certes demandé ce qu'elle faisait encore là, insinuant que la réaction intelligente aurait été de partir depuis longtemps, mais cela ne signifiait pas qu'elle voulait qu'elle le fasse. C'était à elle de décider quand la conversation s'arrêterait et elle n'en revenait pas que Pálina la laisse ainsi en plan. Elle la prenait pour qui? Son ami imaginaire? L'ancienne Serdaigle n'était pas du genre à laisser les gens la faire passer pour une idiote. La rouquine allait payer encore plus cher si elle ne revenait pas immédiatement. Heureusement elle ne fit pas cette bêtise. Le fantôme sourit presque devant cette mise en scène on ne peut plus ridicule. Pálina se retourna en effet vers elle, un petit sourire aux lèvres. « On a plus onze ans Jenny. Je suis plus celle que tu faisais pleurer avec tes attaques pathétiques. » Non, c'est vrai. Elle ne la faisait plus pleurer, du moins plus aussi facilement, parce qu'en réalité Jenny n'avait pas terminé et il n'était pas dit que la rouquine sans sorte les yeux secs et puis même si c'était le cas elle n'en sortirait tout de même pas indemne.

« Tu peux dire tout ce que tu veux. Me traiter d’impure, de folle, dire que je n’ai pas d’amis. Mais tu sais quoi ? Ça me fait plus rien » L'anglaise n'y croyait pas une seconde. Elle était sûre et certaine qu'elle avait réussi à toucher son ennemie en parlant de son ami imaginaire. Ce n'était toutefois pas surprenant que celle-ci refuse de l'admettre. « Parce qu’aujourd’hui je comprends que tu dis ça parce que tu es jalouse. T’as jamais rien vécu de ta pauvre et misérable vie. Personne t’as jamais aimé, personne a jamais fait attention à ta gueule, personne t’as jamais serré dans ses bras en te disant qu’il t’aime. Et tu veux savoir ? C’est ça ton gros problème. T’es jalouse. Jalouse de tous ceux qui ont eu cette chance alors que toi tu restes et resteras seule, comme un chien. Alors oui, moi j’ai peut-être un ami imaginaire. Mais moi je sais ce que c’est que l’amour, et juste pour ça je vaux mieux que toi. » Jenny éclata de rire. La Gryffondor pensait l'avoir cernée, percée à jour alors qu'il n'en était rien. Il n'y avait pas de "parce que", pas de raison expliquant la façon dont Jenny traitait les autres. C'était comme ça et c'était tout, la brunette ne se cherchait pas d'excuses. D'ailleurs elle n'en avait pas, contrairement à ce que soutenait son interlocutrice, elle n'avait pas manqué d'amour. Ou plutôt si, mais ce n'était pas un manque d'amour reçu, mais un manque d'amour donné. Ses parents avaient été plutôt présents, c'est elle qui n'en avait eut que faire, plus tard les gens venaient vers elle et c'était son choix de les rejeter. Et pas une fois elle ne s'était plainte, même intérieurement, d'un manque d'affection, d'un manque de présence autour d'elle. En fait la plupart du temps c'était l'inverse qui avait le don de l'agacer. Peut-être un brin associable voire misanthrope elle avait fait le choix de s'éloigner des autres, d'installer une distance absolument nécessaire, pas parce qu'elle avait peur d'être blessée, mais simplement parce qu'elle était différente, meilleure qu'eux et qu'elle se devait de ne pas se mêler aux êtres inférieurs. Leur compagnie ne lui aurait de toute façon rien apporté. Elle pouvait comprendre qu'on souhaite la côtoyer, mais elle ne voyait pas pourquoi elle devrait les laisser la tirer vers le bas. Bien sûr que dans une certaine mesure elle se mêlait un peu à eux, il le fallait bien ne serait-ce parce qu'elle allait en cours avec eux, mais elle se rattrapait en étant une véritable reine des glaces se contentant du strict minimum de sociabilité. C'était peut-être pour cela que Xander l'avait sèchement laissée tomber. Ils étaient plus ou moins amis, ou du moins le respectait-elle et il avait brusquement décidé après l'avoir invité aux Trois Balais qu'il ne lui parlerait plus. D'après lui c'était de sa faute à elle. Mais Jenny n'avait pas demandé à être amie ni avec lui ni avec personne. Non qu'elle soit sur le point de rejeter ceux qu'elle avait tel que Mirka ce qui s'approchait le plus d'une meilleure amie pour l'ancienne bleu et Sasha qui à l'instar de Pálina ne la traitait pas différemment de son vivant. Mais si elle ne les avait pas eu, elle doutait qu'ils lui auraient manqué.

« C'est bon? T'as fini de jouer à la pseudo-psychologue? Désolée de te décevoir mon chou, mais t'es loin du compte. Tout le monde n'a pas besoin de s'excuser de qui il est en se cherchant des raisons expliquant son comportement. C'est peut-être ton cas, t'as sûrement vécu quelque chose de terrible et c'est pour ça qu'on est censé te pardonner ta folie. Mais moi ça m'est égal que t'aies une excuse ou non. Moi ça m'est complètement égal que tes parents soient morts ou que ta grand-tante était schizophrène ou que tu te sois fait torturer à quatre ans. Peu m'importe, les faits sont là et plutôt que de s'excuser, mieux vaut assumer. » C'était pas forcément une réponse appropriée à ce que la septième année lui avait dit, mais c'était ce qu'elle en avait ressorti. Pálina pensait de toute évidence que si Jenny n'était pas "gentille" avec elle c'était nécessairement parce qu'elle avait eut une enfance difficile ou qu'elle manquait d'amour. Comme si ça ne pouvait être tout simplement sa nature ou même un choix qu'elle avait fait. Et comme elle l'avait dit, aux yeux de Jenny cela devait cacher le fait que Pálina elle-même expliquait la personne qu'elle était uniquement par les expériences qu'elle avait vécu. Or les excuses l'ancienne Serdaigle n'aimait pas beaucoup ça et jamais elle ne pourrait vraiment avoir pitié de l'écossaise, peu importait les horreurs ou non qu'elle avait pu vivre.

« Oh et saches que si un jour un boulet comme toi cherchait vraiment à me ressembler, je préfèrerais encore devenir blonde et avoir un prénom stupide comme Cassiopée plutôt que d'avoir à supporter la vue d'une idiote comme toi faire une telle expérience qui, par ailleurs, serait un total échec. » Elle ne mentionna pas le fait que l'imbécile qui lui faisait face avait osé la traiter de grosse. Elle n'allait pas se rabaisser à le noter et le prendre mal, comme si pendant ne serait qu'une seconde elle avait pu le croire. De toute façon même si la description que Pálina avait fait d'elle avait été correcte, elle ne pourrait pas lui ressembler, même en essayant très fort. « C'est pas donné à tout le monde de ne serait-ce que d'essayer de me ressembler. » Elle imagina un instant l'affreuse rouquine se teindre les cheveux en brun foncé, effacer les quelques tâches de rousseurs laides à en vomir qui parsemaient ses joues, perdre les poignets d'amour qu'elle avait sûrement sous sa robe de sorcière et s'arranger la face. Ca la rendrait presque regardable en fait, mais ça ne ressemblerait tout de même pas à Jenny. Non parce que Jenny c'était pas seulement une apparence physique, c'était aussi un maintien, une intelligence, une prestance. De la classe aussi, une notion avec laquelle la Serdaigle n'était de toute évidence pas familière. « Tu m'diras avoir une tête comme la tienne et un style comme le tien, ça doit pas être évident non plus. » fit-elle innocemment. Ca sonnait presque comme un compliment, dommage que ce soit en réalité une belle insulte impossible à manquer.
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MessageSujet: Re: perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)   perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé) EmptyLun 8 Avr - 7:26


JENNY ET PÁLINA


Tu n’as aucun amour propre ! Je te méprise ! 99F


La rouge et or méprisait son ennemie. Ce n’était plus de la haine qui unissait les deux jeunes filles, ce n’était plus de l’inimitié. Non, c’était de la méprise, du dédain le plus total et le plus sombre qui soit. Lorsque vous haïssez quelqu’un, il vous reste encore une petite flamme au fond des yeux qui vous empêche de le mettre plus bas que terre. Vous avez envie qu’il reste là, sous vos yeux, pour que vous puissiez lui cracher votre venin en pleine figure. Mais la méprise abattait les dernières traces d’humanité qui pouvait perdurer dans la race humaine. Pálina ne trouvait aucune qualité à Jenny, elle ne la considérait même plus comme un être humain mais seulement comme une pâle copie d’elle-même qui voulait se faire passer pour un être humain alors qu’elle n’en possédait aucun trait. Tout chez cette fille respirait la suffisance et l’hypocrisie, le dédain et la moquerie. Pas une seule fois la jeune rouquine n’avait entendu un mot aimable sortir de ces lèvres pulpeuses qui affichaient bien trop souvent un sourire suffisant. Pas une seule fois on ne lui avait rapporté l’histoire d’une Jenny aidant son prochain. A chaque fois, les histoires dans lesquelles le nom de la brune apparaissait parlaient d’humiliations publiques et d’insultes lancées au visage. Non, Jenny Adster n’avait rien d’humain, elle n’avait jamais rien eu d’humain, c’était bien une des rares choses dont la rousse était sûre. Après tout, la forme fantomatique de la brune lui correspondant bien : elle oscillait entre la vie et la mort, cherchant sa place, pas assez vivante pour aimer les autres mais trop vivante pour mourir. Les lèvres de la rouquine se retroussèrent dans une moue dédaigneuse tandis qu’elle lançait quelques mots au visage translucide de sa défunte ennemie. Ce qui énervait sans doute le plus la lionne lorsqu’elle se retrouvait face à l’ancienne Serdaigle, c’était le fait qu’elle perde à ce point ses moyens. D’habitude elle était plutôt douée pour passer son chemin face aux railleries des autres élèves, au pire les jours où elle était exténuée elle frappait ces chieurs afin qu’ils la ferment une bonne fois pour toute, mais sans plus. Les insultes coulaient sur la jeune fille comme de l’eau de pluie, elle n’avait que faire de ce qui pouvait se raconter sur elle. De toute manière elle avait bien vite compris qu’il valait mieux jouer la carte de l’indifférence puisqu’il était impossible de stopper ce genre de comportements. Plutôt que de s’épuiser à se battre contre un ennemi inlassable, qui se nourrissait de votre peine et vos énervements, elle était indifférente, et cette technique fonctionnait à merveille. Seulement, dès que son regard vert se posait sur la tignasse brune de Jenny, c’était plus fort qu’elle. Elle sentait une vague de chaleur monter en elle à l’instant même où les lèvres de la brune se déformaient en un sourire hautain. Et c’était comme si son corps se détachait de son esprit et que sa bouche fonctionnait de son plein gré, faisant jaillir des mots d’une cruauté qu’elle ne se connaissait pas. L’écossaise n’était pas la plus habile avec les mots, elle savait très bien qu’elle n’excellait pas dans l’art et la manière de blesser quelqu’un juste avec quelques piques bien lancées. Elle préférait laisser cet art aux mains de ces vipères aux langues acérées qui savaient bien où taper pour faire mal. Non, elle n’était pas de ce genre-là. Elle, elle avait le sang chaud, le sang bouillonnant de violence, et lorsqu’elle avait envie de faire mal c’était physiquement qu’elle attaquait. La subtilité n’avait jamais été une de ses grandes qualités. Sauf avec Jenny. Jenny était l’exception, la seule fille de toute cette école à être capable de rendre Pálina comme elle : une garce à la langue acérée. Les mots sortaient tous seul de ses lèvres, touchant parfois la brune, parfois pas. Mais au fond elle devait avouer qu’elle se trouvait pathétique de tomber aussi bas que son ennemie jurée. Elle qui pensait être supérieure à l’ancienne bleu et bronze se rendait compte qu’au fond elle agissait exactement comme elle. L’attaquant au sujet de son décès brutal, ou encore de sa forme fantomatique. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle n’avait aucun regret à le faire, parce que Jenny méritait tout ceci. Elle méritait que quelqu’un la traite comme elle osait traiter les autres, elle méritait que quelqu’un ose lui dire droit dans les yeux ce qu’elle était vraiment, la pâle trace d’une existence qui n’aura servi à rien et que tout le monde aura oublié dans quelques années, voir quelques mois. « C'est bon? T'as fini de jouer à la pseudo-psychologue? Désolée de te décevoir mon chou, mais t'es loin du compte. Tout le monde n'a pas besoin de s'excuser de qui il est en se cherchant des raisons expliquant son comportement. C'est peut-être ton cas, t'as sûrement vécu quelque chose de terrible et c'est pour ça qu'on est censé te pardonner ta folie. Mais moi ça m'est égal que t'aies une excuse ou non. Moi ça m'est complètement égal que tes parents soient morts ou que ta grand-tante était schizophrène ou que tu te sois fait torturer à quatre ans. Peu m'importe, les faits sont là et plutôt que de s'excuser, mieux vaut assumer. » Irrécupérable. Cette fille était irrécupérable. Un cas désespéré, un détritus qui n’avait qu’une seule place : la poubelle. Sérieusement, pourquoi avait-elle décidé de rester sur terre sous cette forme plutôt que de débarrasser le monde du grand mal qu’elle lui imposait ? Sérieusement, les choses seraient allées beaucoup mieux si Jenny Adster avait accepté son triste dessein et avait continué sa route sur le Styx, débarrassant enfin Pálina de cette guerre incessante et puérile dont elle ne pouvait se détacher. Elle parlait d’assumer, mais est-ce qu’elle se rendait au moins compte à qui elle s’adressait ? Comme si l’écossaise n’assumait pas sa folie. Comme si elle se noyait sous un flot d’excuses plus idiotes les unes que les autres. Non, elle laissait dire les autres dans son dos mais jamais, au grand jamais, elle ne s’était trouvé une excuse pour expliquer le fait qu’elle parlait seule. Jenny ne semblait pas se rendre compte que la seule à ne pas assumer ce qu’elle était véritablement c’était elle. Pálina avait un regard assez objectif sur sa propre personne, et même si parfois le fardeau qu’elle portait sur ses frêle épaules devenait trop lourd, jamais elle ne s’était voilé la face. Chose que Jenny faisait tous les jours, et qu’elle continuait à faire. Même la mort n’était pas parvenue à faire ouvrir les yeux de cette vipère. A croire que malgré le fait de s’observer dans le miroir tous les matins ne l’avait pourtant pas aidé à voir plus clair sur ce qu’elle était. C’était navrant mais ce n’était pas le problème de la rouge et or. Jenny voulait restée cloîtrée dans cette illusion ? Grand bien lui fasse. La plus malheureuse des deux n’était pas la lionne, même malgré son sang impur, même malgré ses troubles psychologiques. Mais la brune ne comprenait pas, elle n’avait jamais compris.

Et ce n’était pas le rôle de la rousse de lui apprendre à différencier la valeur des gens. Elle n’avait pas à faire ça pour cette fille qui n’avait été que la source de ses malheurs durant sa première année, la fille qui avait l’une des premières à la rabaisser devant tout le monde sous prétexte que son sang était impur. Elle jugeait sans rien connaître, sans apprendre. Elle jugeait, encore et toujours, sur ces apparences qui polluaient sa vision. Sa vue était troublée par ces codes sociaux, ces codes que ses idiots de parents avaient réussi à immiscer dans son cerveau enfantin. Et depuis elle agissait selon ces principes, mettant les gens dans des cases bien définies sans même plus d’égard à leur encontre. Elle jugeait sur les apparences, rien que sur ces voiles pourtant si éphémères et sans sens. Le fantôme faisait de la peine à voir, parce que malgré la couleur du blason qui luisait sur sa poitrine, elle n’était pas intelligente. Elle n’était que le produit d’une société, le produit d’un couple de parents qui se souciaient plus de leur renommée que de leur enfant. Elle n’était qu’une pâle production, un objet, un pantin, une marionnette. Comme toujours, Jenny Adster s’éloignait de l’être humain, elle demeurait à l’état d’objet, une coquille vide de vie, vide d’âme. Et c’était ça qui venait lui faire des leçons. Ce pauvre être qui ne se rendait pas compte de sa misère ? Elle, elle osait la regarder dans les yeux et lui dire qu’elle était impure, qu’elle était folle ? Pálina n’avait plus onze ans, elle était passée au-dessus de tout cela, mais au fond d’elle brûlait encore la flamme de la vengeance. Elle voulait se venger de cette injustice qui avait tant perduré : l’injustice des forts sur les faibles, de ceux qui se croyaient tout permis contre ceux qui n’osaient pas élever la voix. Les rôles étaient inversés pour la première fois de sa vie. Jenny n’était plus qu’une pâle projection de son ancienne vie, Pálina rayonnait de vie. Et c’était sans doute la meilleure des vengeances que d’observer l’éclat translucide qu’avait désormais la peau de la demoiselle, flottant à quelques centimètres du sol. « Oh et saches que si un jour un boulet comme toi cherchait vraiment à me ressembler, je préfèrerais encore devenir blonde et avoir un prénom stupide comme Cassiopée plutôt que d'avoir à supporter la vue d'une idiote comme toi faire une telle expérience qui, par ailleurs, serait un total échec. » C'toi le boulet wesh. Un sourire traversa les lèvres de la rousse qui croisa les bras sur la poitrine, maintenant son regard sur le spectre qui tentait en vain de l’atteindre. Qu’elle ne se fasse pas de cheveux blancs, quoiqu’il était peu probable que les fantômes aient des cheveux blancs vu l’éclat argenté qui les caractérisaient, Pálina n’avait pas l’idée de se teindre en brune pour ressembler à Jenny. Plutôt mourir que de ressembler de près ou de loin à la jeune femme, même si elle ne pouvait pas dire qu’elle était moche. Non, ce n’était pas une question de beauté ou quoi, seulement une question de caractère, de personne. Jenny ne méritait même pas que l’écossaise pose ses yeux verts sur elle. Elle ne méritait même pas que la jeune rouge et or ait un jour l’idée de lui ressembler. Elle ne méritait aucun égard de la part de son ennemie, elle ne méritait aucun égard de la part de personne.

« C'est pas donné à tout le monde de ne serait-ce que d'essayer de me ressembler. » Le sourire de la lionne s’agrandit, dévoilant quelques dents blanches, avant qu’elle ne puisse retenir un éclat de rire. Non mais elle était vraiment sérieuse ? Elle se prenait pour qui ? Elle pensait être le modèle de toutes les filles de cette école, franchement ? Non vraiment, cette ultime remarque acheva la jeune femme qui ne pût se retenir de rire devant tant de modestie. Tout ce qu’elle pensait sur Jenny ne faisait que se préciser, s’affirmer, à chaque fois que le fantôme osait ouvrir la bouche pour sortir une connerie encore plus grosse que la précédente. ‘D’essayer de me ressembler’ non mais vraiment, déjà pour pouvoir dire ça il devait déjà que des gens aient ne serait-ce que la germe de l’idée de vouloir ressembler à cette vipère. Et franchement elle ne connaissait pas grand monde qui ait un jour voulu ressemblé à cette fille. Mais si cela pouvait lui faire plaisir de le penser, au moins ça devait égayer ses sombres journées passées seule dans un coin du château en compagnie des autres spectres de ce château. Le rire de l’écossaise se tarit dans sa gorge avant que la brune n’achève sa sublime tirade en ajoutant une dernière petite pique. « Tu m'diras avoir une tête comme la tienne et un style comme le tien, ça doit pas être évident non plus. » Elle tentait encore de l’atteindre, mais ce n’était pas en l’attaquant sur son physique qu’elle allait toucher la rousse. Non s’il y avait bien une chose que la jeune fille appréciait chez elle c’était son physique, elle aurait vraiment pût tomber sur pire comme enveloppe corporelle. Bon, bien sûr comme toutes les filles elle se trouvait des défauts. Sa tignasse était lourde et parfois difficile à coiffer, son visage était constellé de taches de rousseur parfois trop en été, mais au fond malgré ses quelques défauts elle s’estimait plutôt heureuse de son physique. Après, la beauté est subjective, mais au moins elle n’était pas née avec un bec de lièvre ou un strabisme, ce qui était déjà mieux que rien. Levant les yeux vers la silhouette flottante de la brune, la jeune écossaise se contenta de hausser les épaules en levant les mains, une moue collée au visage. « Oui je t’avoue que parfois c’est difficile, j’évite la plupart des miroirs de cette école mais j’arrive à m’y faire » Rebaissant les bras, la jeune fille fit claquer sa langue contre son palais avant de reprendre. « Je me dis que ça pourrait être pire tu sais.. Je pourrais être morte » Ça, c’est fait. Même si elle avait, selon les dires de sa chère ennemie, un physique disgracieux, au moins elle pouvait se vanter d’être toujours en vie, chose que n’était pas en état de dire Jenny. Passant son pouce sous la lanière de son sac, le remontant légèrement sur son épaule, la jeune fille pensa qu’il était vraiment grand temps de partir. La conversation s’éternisait et Jenny était épuisante à force de ne jamais vouloir reconnaître ses torts. Et même si la rousse devait admettre que cette rencontre lui aura valu quelques fous rires suite aux répliques de son ennemie, elle n’avait pas toute sa journée à perdre avec elle. « Tu me fais vraiment pitié Jenny. C’est la seule chose que tu m’inspire. De la pitié. Vraiment, je serais pas fière d’être ce que je suis si j’étais à ta place. Lâche, faible, hypocrite, mal dans sa peau. Non, vraiment tu te crois supérieure mais au fond tu vaux tellement moins que la plupart des autres élèves. Personne ne veut de toi, personne ne t’apprécie réellement. Comment veux-tu que je sois blessée par ce que tu me dis alors que tu as une vie si pathétique ? Regardes toi avant de vouloir me briser, parce que ça ne marche plus » Haussant de nouveau les épaules, la jeune fille fut prise d’un sentiment de fatigue. Comme si chacun de ses muscles venait subitement de se stopper, comme si c’était terminé. Plus de combat, elle était lasse de tout cela. Tout ce qu’elle pouvait dire ne ferait pas changer Jenny, tout comme tout ce que la brune pouvait dire ne la ferait pas changer elle. C’était un combat sans issue, une guerre incessante dans laquelle il n’y aurait pas de vainqueur. Même la mort n’avait pas réussi à en déclarer une des deux, alors quel était leur pouvoir à elles ? Nul. Elles continueraient à se battre tant que leur cœur palpiterait dans leur poitrine, tant que leur souffle leur permettrait de lancer leurs insultes, tant que leurs regards se croiseront. Parce que c’était dans l’ordre des choses, parce que c’était la seule façon qu’elles avaient de converser, parce que c’était leur façon de se détester. Et même si ça faisait parfois du mal, ça faisait tellement de bien que l’une comme l’autre ne voulait pas stopper ce rituel. Alors, elles continuaient. Et tout recommençait la fois d’après, comme si elles n’apprenaient pas leurs leçons précédentes.


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