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 I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS

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Albus S. Potter


living louder, fighting harder
Albus S. Potter


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MessageSujet: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyMar 19 Juin - 11:26



I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS 33otht5
Well when you go
Don't ever think I'll make you try to stay
And maybe when you get back
I'll be off to find another way

And after all this time that you still owe
You're still a good-for-nothing I don't know
So takes your gloves and get out. Better get out !
While you can

When you go would you even turn to say?

I DON'T LOVE YOU, LIKE I DID YESTERDAY.


Bon. La pratique faisait indéniablement partie des cours, aussi. On ne pouvait pas devenir un serial lover avec juste deux trois conseils. Nan, fallait passer à l’action, et ‘ttention, pas n’importe quoi comme action. Si Albus avait embrassé non sans problèmes la jolie Nara quand elle lui avait demandé de s’exercer (et pour tout dire, il avait un peu beaucoup aimé ça…), il fallait évidemment passer l’éponge sur ses vieux démons, pour en être débarrassé à tout jamais. A commencer par Valhalla et Isis. Pour la première, ça n’avait pas été bien dur : une simple missive (qui fut relue attentivement par les soins de Nara) suffit pour tout expliquer et tout évacuer de manière presque définitive.

Chère Valhalla,

Je pense que tu te souviens de moi. Ca a mis du temps, mais je voudrais m’excuser, pour quand j’ai voulu sortir avec toi. J’ai vraiment été con, tu sais il y a déjà deux ans. Je voudrais en fait surtout que tu me pardonnes d’avoir été aussi stupide pour avoir pu flasher sur une fille comme toi. Tout dans ton caractère, me répugne réellement à présent en ta personne : langue de vipère, garce, égoïste, prétentieuse… et j’en passe. Bref, tu es magnifique à bien des égards.

Aujourd’hui j’ai grandi, et je pensais qu’il était bon que tu saches, maintenant que tu as été transféré à Beauxbâtons et que je ne risque probablement plus jamais de te revoir, que je ne suis pas ce « rejeton de Potter » (comme tu m’avais gentiment appelé, lors de notre seule et unique conversation) et surtout, je pense qu’il vaudrait mieux que tu ne gardes pas à tout jamais cette image d’un gamin complètement amoureux d’une vélane en détresse et prêt à satisfaire de moindre de ses désirs.

Adieu je l’espère,

A. S. Potter


Albus d’ailleurs se sentait en pleine forme, maintenant qu’il revenait de la volière. Valhalla n’allait surement pas en croire ses yeux. C’est dans ces moments où il se demandait où il en serait si Nara n’avait pas été là… (bien que ces moments étaient relativement peu nombreux). Mais bon, pas tout le monde à besoin d’un « prof d’amour ». Et la plupart du temps, Albus se débrouillait plutôt pas mal. Surtout depuis quelques temps où il avait l’impression de développer quelque chose de sincère pour la jolie Poufsouffle, même s’il préférait l’ignorer (notamment après les menaces de Pete son meilleur ami –hum, il avait même du affirmer préférer embrasser un lama, pas joli joli tout ça. )

Nara avait rajouté plein de truc pas très sympa pour Valhalla. A la base, la lettre faisait un peu pitié il faut dire. Albus n’avait jamais été très doué avec les filles, vous l’aurez compris, c’est une des ses plus grandes faiblesses. Aussi, pas besoin de revenir dessus.

Maintenant –et Albus redoutait le pire- au tour la demoiselle Cayrel. Le pire était qu’il avait déjà tenté de l’aborder à nouveau pour régler ses comptes, mais il est malencontreusement tombé sur sa jumelle démoniaque. Autant dire qu’il avait frôlé la mort avec cette peste de l’étoffe de Valhalla. Il ne voulait pas se ridiculiser à nouveau d’une manière aussi superbe, surtout qu’il n’avait jamais ressentit quoique ce soit pour elle.

Parler en face à face était une chose beaucoup plus compliquée en soi. Écrire une lettre relève d’un jeu d’enfant dans le sens où une réponse du tac au tac ne peut être faite. Il est possible de se relire, et tous les moyens sont bons pour vérifier si l’on n’a pas commit d’erreur –même recommencer entièrement la missive.

Albus s’était toute la journée remué les méninges pour trouver une manière convenable et pas trop stupide (chose relativement difficile dans son cas des plus désespérer) d’aborder la jeune Gryffondor. Il avait pensé justement à lui écrire une lettre, également. Beaucoup trop risqué, et la croiser ne ferait que de le gêner davantage. Il était, dans le cas d’une connaissance proche et que l’on côtoie au quotidien, important de mettre les points sur les i verbalement, comme ça pas de contre sens. Un simple regard, même un « salut » étrangement prononcé peut faire changer la vision que l’on a sur quelques mots couchés sur du papier. Non, décidément, Albus se devait de lui parler en face à face, les yeux dans les yeux.
Dans les souvenirs d’Albus, àa avait été dur au début de son refus. Albus avait toujours cru qu’Isis ressentait un petit quelque chose pour elle et il découvrit que malheureusement il s’était trompé sur toute la ligne. C’était en cinquième année… en décembre.

Je t'en prie, sèche tes larmes Isis... ça me tue de te voir ainsi... Ça n’avait pas commencé comme ça, mais il se rappelle clairement l’avoir vu le visage ruisselant de larmes. Il ne se souvenait même plus pourquoi il l’avait fait pleurer, tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait été vraiment stupide. Mais attendez, vous n’avez pas vu le pire.

Je ne veux pas de faire de mal, alors s'il te plait arrête... Je t'aime énormément Cayrel, je veux que tu sois heureuse, c'est tout... Là, elle s’était levé, avait bredouillé un truc du genre qu’il ne fallait pas qu’on les voit ensemble, pour sa famille de Mangemorts etc, qu’elle aussi avec de l’estime pour lui mais pas de la même manière. Le râteau du siècle quoi. Albus avait eu du mal à encaisser pleinement la nouvelle. Deux refus de taille en moins d’un an. Déjà qu’il se méfiait des filles, Isis l’avait achevé ce jour là.

Albus se mit à la recherche de la blonde, décidé à en finir. Il savait déjà exactement ce qu’il allait lui dire. Il n’avait plus peur de la regarder en face : il était définitivement immunisé contre la « maladie d’amour ». Et quand il retombera amoureux, il serait fier d’annoncer ses sentiments et ne reproduira pas les mêmes erreurs que par le passé.

Il la retrouva dans la salle commune, comme il l’avait deviné. En un an et demi, c’était fou comme elle avait changé. En mieux, bien sur. Isis était, genre, trois ou quatre fois plus canon qu’à quinze ans. Bien sur, Cassiopée également avait changé (la magie de la génétique) mais jamais il ne la trouverait plus belle qu’elle. Isis dégageait une sorte d’aura d’innocence et de douceur alors que l’autre verte et argent… euh, était-ce vraiment nécessaire d’en parler ?

Tout ce temps, ils avaient fait comme s’ils n’existaient pas l’un pour l’autre. Difficile à faire lorsqu’on était dans la même maison, et dans la même année. Ce qui signifiait partager les mêmes cours pour le restant de leur scolarité à Poudlard. Ils s’étaient alors limités à de simples salutations, sans même se regarder dans les yeux. C’était passé tranquille une année. Ca aurait pu l’être pour toute leur vie. Mais Albus ne voulait pas mourir en ayant des regrets comme quoi il aurait été trop lâche pour aller s’expliquer avec une jeune fille qui l’avait rembarré et plongé dans une lente dépression. De plus, la lâcheté était la chose qui répugnait plus que tout au monde le jeune homme.

Isis discutait avec quelques autre Gryffondor, mais ne semblait pas vraiment prendre parti à la conversation. Tant mieux, pas grand monde ne remarquera son absence ou du moins pensera qu’il se passe quelque chose de différent de l’ordinaire. Albus s’approcha discrètement (hum ouais, il avait fait de son mieux aujourd’hui, jamais aucune marque de quelconque discrétion généralement…) du groupe, se positionna entre Cayrel et un garçon de cinquième année. Dans un premier temps, il ne prêta aucune attention à la jeune fille et fit comme s’il s’intéressait un tant soit peu à la conversation, mais au bout d’un moment, il se pencha vers son épaule et lui demanda à l’oreille s’il pouvait lui parler un moment, dans les couloirs, un peu à l’écart. La réponse d’Isis formulée, il la prit par le bras, et l’entraîna loin de l’agitation de la salle commune du samedi après midi.

Ils étaient devant le tableau de la grosse dame, dans un couloir aux larges voutes qui laissaient entrevoir le paysage divin qui entourait Poudlard : le lac de givre, la forêt aux arbres saupoudrés de neige. Il serait resté des heures à le contempler si Isis n’était pas en sa compagnie et s’il n’avait pas deux trois choses quelque peu pressantes à lui dire…

Albus se positionna devant le tableau, se racla la gorge puis n’attendit pas une éternité pour commencer à lui dire ce qu’il avait sur le cœur. « Ca va te faire bizarre venant de ma part… Mais il fallait que je te le dise, je ne serais pas tranquille si on n’est pas clair là-dessus. Ne le prends pas contre toi. » Albus planta son regard bleu dans celui de la même couleur d’Isis. « Peut-être que tu te souviens de l’année dernière, quand je t’ai avoué que je t’aimais… beaucoup. » Albus lâcha ce mot à la dernière seconde, comme s’il changeait tout le sens de la phrase. Il serra doucement les poings, l’air déterminé à tout lui balancer. « Maintenant, il n’en est plus rien, si tu veux savoir. J’avais juste eu un coup de cœur sur toi. » Albus leva les yeux au ciel, avec un sourire en coin « D’ailleurs, je pense que je n’ai pas été le seul et que je ne le serais jamais, tu es une fille bien. Et par conséquent, tu mérites un quelqu’un d’au moins aussi bien. Voilà, je ne t’en veux pas, c’est tout ce que j’avais à te dire. Que tu saches que c’est du passé et que j’ai bel et bien tourné la page. » Puis, soudainement, sans qu’Albus n’ait pu le prévoir, les raisons de son refus lui revirent à l’esprit. Non sans une certaine rancœur, il ajouta doucement, reposant finalement son regard dans celui d’Isis : « J’espère que tu trouveras un Mangemort à ta pointure. Je ne te souhaite que du bonheur. »

Toujours fallait-il que le côté impulsif d’Albus reprenne le dessus. Il ne pouvait décidément pas aligner deux mots dignes d’intérêt sans tout gâcher dans la minute qui suivait ?
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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyLun 2 Juil - 13:35

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« I DON'T LOVE YOU, LIKE I DID YESTERDAY »

Assise à une table de la Salle Commune des Gryffondors, Isis s'ennuyait ferme. Pour tout dire, elle planchait sur un devoir de Métamorphose, mais elle n'arrivait tout simplement pas à bosser. Sur sa feuille étaient seulement inscrits les mots : « Devoir de Méta' n°VI - Sortilège de Disparition sur les êtres vivants vertébrés » puis elle n'avait réussi qu'à gribouiller quelques dessins ridicules au dessous, qu'elle enchantait d'un coup de baguette pour les faire bouger. Isis, pour une raison obscure, n'arrivait pas à se concentrer, et le groupe d'énergumènes qui chahutait à ses côtés n'aidait pas. Pourquoi donc avait-elle accepté de les rejoindre quand ils lui avaient demandé de venir travailler avec eux ? C'était évident, qu'ils ne voulaient pas travailler. Et puis, ils étaient en cinquième, elle en sixième, bref, travailler ensemble, ça ne servait en définitive pas à grand chose, elle aurait avancé plus vite toute seule. Alors, pourquoi diable s'était-elle assise à cette fichue table ? Ah. Oui, elle se souvenait. Peut-être bien pour le sourire craquant de ce beau brun assis à côté d'elle. Sauf que les plumes ne font pas l'hippogriffe, et que ce beau gosse n'avait absolument rien dans la tête. Tenez, justement, le voilà qu'il se met à parler, celui-là. « Alors, jolie Isis, tu es bien silencieuse ... Est-ce que je peux quelque chose pour toi ? » Agacée, la Gryffondor leva à peine les yeux de son parchemin avant d'asséner d'une voix sèche : « A part si tu y connais quelque chose en Sortilège de Disparition sur les vertébrés, non, rien, merci. » Et la jolie blonde leva alors les yeux pour chercher une place à une autre table, plus en solitaire. Sauf qu'en cette heure de pointe dans la Salle Commune, toutes les chaises étaient prises. De nouveau, Isis soupira d'exaspération, décala sa chaise le plus loin possible du garçon un peu trop collant qui se trouvait à ses côtés, et gribouilla un énième petit truc sur sa copie. Un mélange entre un pitiponk et un strangulot, lui semblait-il, bien que ces deux créatures soient tout à fait différentes. D'un coup de baguette, elle l'anima, et un mince sourire apparut sur ses lèvres quand la petite bestiole se mit à marcher d'un bout à l'autre du parchemin en remuant la queue.

Bon, c'était bien beau, tout ça, en attendant, elle ne savait toujours pas quoi raconter sur ce maudit Sortilège de Disparition. Essayant de se motiver un peu, elle attrapa son livre, feuilleta quelques pages à la recherche d'infos en tout genre puis, lasse, abandonna. Que ce fichu devoir aille se faire foutre, elle n'avait aucune envie de bosser dessus pour le moment. Le bras replié, la joue posée sur sa main, et à moitié étalée sur la table, le regard d'Isis s'égara soudain et elle se perdit dans ses pensées.

En ce moment, elle ne se sentait pas au mieux de sa forme. Elle se sentait comme ... nostalgique. Nostalgique de quoi, elle n'en avait aucune idée et c'était bien là le problème. De toute façon, aussi loin qu'elle s'en souvenait, il y avait toujours eu quelque chose qui clochait dans sa vie. Dans son enfance, c'était l'amour inconditionnel que ses parents portaient à Cassiopée, leur fille parfaite. Pas qu'Isis n'était pas aimée, non. Elle l'était juste ... Un peu moins. Et puis, il y avait eu l'entrée à Poudlard, et pour ses parents comme pour Cassie, Isis n'avait plus existé. Les Cayrel n'avaient plus qu'une seule fille et ils s'en portaient très bien, Cassiopée n'avait plus de soeur, et ça ne semblait pas la déranger. Le pire dans tout cela était que la seule qui semblait affectée était Isis, la seule qui continuait malgré tout à porter de l'amour à sa famille, c'était elle. Normal, quoi. Et même si ça la tuait, oui, Isis l'avouait volontiers, elle ne pouvait s'empêcher de penser sans cesse à Cassiopée, même si elle la détestait pour ses actes, pour son comportement, pour ses paroles, et pour tout ce qui faisait que Cassiopée était Cassiopée, elle l'aimait parce qu'elle était sa sœur, sa jumelle. Et ça, pensait-elle, c'était plus fort que tout. Mais peut-être pas, en fait. C'était plus fort que tout pour elle, pas pour Cassie.

Oh, par Merlin. Isis se devait de chasser toutes ces pensées malsaines de son esprit. Il fallait vraiment qu'elle arrête de penser à sa sœur à chaque fois qu'elle avait l'esprit libre ! Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'il y avait quelqu'un derrière elle, au moment même où celui-ci lui murmurait quelque chose à l'oreille. Elle se redressa brusquement et se retourna, passablement énervée et prête à envoyer paître celui qui était venu la déranger et ... se stoppa net en voyant qu'il s'agissait d'Albus. Albus Potter. Un autre de ses grands regrets et des raisons pour lesquelles elle pourrait se sentir nostalgique. Elle aurait dû le reconnaître rien qu'à sa voix. « Albus. » fut le seul mot qu'elle prononça. Il lui demanda alors de la suivre et elle balbutia quelques paroles qui ressemblaient à quelque chose comme : « Je ... Oui, je ... Bien sûr. » Et, complètement effarée et désorientée par cette soudaine intervention d'Albus Potter - par Merlin, Albus Potter ! - elle le laissa la guider jusqu'à l’extérieur de la salle commune, oubliant même de récupérer ses affaires de cours.

Une fois à l'extérieur, devant le portrait de la Grosse Dame, Albus s'arrêta et lui lâche le bras. Isis, plus mal-à-l'aise que jamais, se triturait nerveusement les mains. Que se passait-il ? Pourquoi Albus Potter avait-il ressenti l'envie soudaine de lui parler ? Pourquoi après tout ce temps, après un an qu'ils avaient passé tous les deux à s'ignorer du mieux qu'ils pouvaient, à s'éviter ? Se pourrait-il que ... Qu'il veuille ... ? Non, Isis ne pouvait se permettre de penser ça. Et de toute façon, vu la manière dont elle l'avait jeté, c'était déjà étrange qu'il accepte encore de lui adresser la parole. Isis, gênée, se passa une main dans les cheveux, et de l'autre, tritura les quelques longs colliers de perles qui pendaient à son cou puis ... « Albus, écoute, je ... » Mais elle n'eut pas le temps de finir qu'il la coupa. Tout d'abord, ses paroles l'intriguèrent. Puis Isis frissonna légèrement quand elle se retrouva les yeux dans les yeux avec le garçon. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas croisé son regard, ce regard qu'elle évitait depuis presque un an. Puis il lui déballa tout, et Isis sentit son cœur se serrer. Elle ne l'aimait plus, non, d'ailleurs l'avait-elle déjà réellement aimé, du grand amour, du vrai ? Elle n'en était pas sûre elle-même. Mais ça faisait mal, parce que Albus avait énormément compté pour elle, malgré ce qu'elle lui avait dit, et surtout, contrairement à lui manifestement, elle ne pouvait pas se targuer d'avoir complètement tourné la page. Certes, elle ne pensait plus que rarement à Albus, mais lorsqu'elle croisait le garçon dans un couloir, elle ne pouvait nier qu'elle ressentait un petit pincement au cœur. Regrets ou dernières traces de son béguin, elle ne saurait le dire, toutefois. Mais la tirade d'Albus l'avait touché plus qu'elle ne l'aurait pensé, et plus que ce qu'il devait le penser lui-même. Elle s'apprêtait à rétorquer quelque chose quand il rajouta, amer : « J’espère que tu trouveras un Mangemort à ta pointure. Je ne te souhaite que du bonheur. » Ces quelques paroles pas anodines du tout la projetèrent un an en arrière. Elle était là, en pleurs. Parce qu'il venait de la faire pleurer oui. Enfin, non, pas vraiment lui. Disons que c'était une accumulation de certaines choses dans sa vie qui avaient fait qu'elle n'avait tout simplement pas pu faire autrement que de fondre en sanglots. Et c'est là qu'Albus ... Elle se souvenait encore de ses paroles ... Elle avait presque les larmes aux yeux quand elle repensait à cet instant, parce qu'elle savait exactement quelle connerie elle avait fait par la suite. Elle s'était levée. Elle s'était levée, avait repoussé Albus, et avait balbutié quelques mots ... Je ... Non, il ne faut pas. C'est pas bien, je ... Ecoute, Albus, ma famille ... Ca ne va pas leur plaire, je suis désolée. Au revoir, Albus ... Et elle s'était enfuie, pleurant comme une madeleine toute la soirée. Et là, il lui ressortait cela. Avec n'importe qui d'autre, elle aurait rétorqué vertement, elle se serait montré cassante, et elle aurait rétorqué qu'il n'avait en aucun cas le droit de dire ça et qu'elle avait prouvé bien des fois qu'elle n'était plus une Cayrel et qu'elle ne suivait pas les idéaux de sa famille. Mais pas avec lui, pas après ce qu'elle lui avait fait. Elle ne pouvait tout simplement pas, elle n'avait pas le droit. Comme vidée de toute force par ses paroles, elle se laissa glisser contre le mur de pierre et se retrouva assise sur le sol, les genoux repliés contre le poitrine.

« Je suis désolée. » Plusieurs longues minutes après la dernière phrase d'Albus, des minutes pendant lesquelles il l'avait dévisagé impitoyablement, elle s'était décidée à parler. « Je suis vraiment désolée. J'ai ... » De nouveau, sa main atterrit dans ses cheveux, et elle commença à entortiller l'une de ses longues mèches blondes autour de son doigt. « J'ai longtemps regretté ce que je t'ai dit ce jour-là. Je ... Je le regrette encore aujourd'hui. » Elle bafouillait, elle balbutiait, elle n'était pas sûre de ses paroles et elle ne savait juste pas ce qu'elle voulait exprimer. Son regret ? Des excuses ? Lui faire comprendre qu'il avait été et qu'il était toujours important pour elle ? « Je n'aurais jamais dû te dire ça mais ... Tu n'as pas le droit de me souhaiter de me marier avec un Mangemort, tu sais que c'est pas ce que je veux. Je sais que ... J'ai juste été nulle, vraiment nulle ce soir-là. Et conne aussi. Mais t'as pas le droit de me souhaiter ça, parce que c'est tout ce dont j'ai peur, tout ce que je crains, de devenir comme eux et tu le sais. » Elle soupira longuement. Qu'est-ce qu'elle était en train de raconter ? Elle déviait du sujet. « Si tu veux, je te donne des explications. J'en ai. Peut-être pas des bonnes, sûrement pas des excuses pour te planter comme je l'ai fait, et je te l'ai dit, moi-même je regrette et je déplore mon comportement parce que si j'avais été plus courageuse peut-être que en ce moment on ... » Soudain, Isis rougit en se rendant compte de ce qu'elle allait dire et balbutia de nouveau quelques phrases sans queue ni tête. Par Merlin, elle ne faisait que ça aujourd'hui. « Bref, je ... Tu sais que ma situation avec ma famille est difficile et je ... Je crois qu'il y a un an, je n'étais pas encore prête à ... A les affronter aussi ouvertement. Ils me détestent mais moi, je ... » Par Merlin, était-elle vraiment en train de s'ouvrir à Albus ? Celui-là même qui venait presque de la traiter de mangemorte ? Albus à qui elle n'avait plus parler depuis presque un an ? La Isis sensible qui s'était ouverte quelques secondes plus tôt réalisa brusquement son comportement et disparut, tout simplement. Pof ! Remplacée par la Isis méfiante et sur ses gardes que tout le monde connaissait, la Isis qui ne parlait jamais de soi, ou presque. « Non, rien. Rien du tout, en fait. On s'est tout dit, je crois non ? Je regrette ce que je t'ai dit la dernière fois mais, après tout, c'est fini, comme tu l'as dit. Tu ne ressens plus rien pour moi, moi non plus, c'est parfait, on est quitte comme ça. » conclut-elle soudain d'une voix presque sèche, dissimulant mal son mal-aise et les quelques larmes qui avaient parlé aux coins de ses yeux quand elle avait parlé de sa famille, ce qu'elle ne faisait jamais, en temps normal. Bien sûr que ce qu'elle disait était un mensonge. Pour elle, cette discussion n'était pas finie, et elle avait bien d'autres choses à dire à Albus, seulement, elle n'était pas comme ça. Elle ne pouvait pas s'ouvrir comme ça, tout simplement pas.
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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyVen 6 Juil - 10:40



I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS Tumblr_m6lrzfXlRk1qhf3y3o5_250 I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS Tumblr_m6lrzfXlRk1qhf3y3o1_250

when you touch me like this and you hold me like that
I just have to admit that it's all coming back to me

A l’encontre de toute attente, Isis prit appui contre le mur et se laisse glisser au sol. Albus réalisa alors pleinement l’ampleur des dégâts, paniqué. Mais qu’est-ce qu’il avait espéré en disant cela ? Qu’est-ce qu’il avait voulu faire au juste ? Toutes les raisons et justifications du monde avaient beau tourner dans sa tête, aucune n’était valable. L’impulsivité avait prit le dessus, bêtement. La rancœur qu’il avait accumulé pendant près d’un an avant de réussir à tourner la page complètement avait refait surface, en fin de compte. Il aurait du lui écrire une lettre. Ne pas la voir l’aurait empêché de sortir de telles âneries, même si cela signifiait croiser son regard interrogateur pour le restant de sa scolarité. Il n’avait plus rien contre Cayrel, lui-même l’avait dit, il a passé outre les évènements antérieurs.

De longues minutes passèrent, durant lesquelles Albus sentait l’angoisse monter en lui. Cayrel allait surement le prendre pour un beau parleur, pour quelqu’un qui avait préparé un discourt prémâché mais qui n’en pensait pas un mot. Qu’il faisait juste ça pour la frime. Pour ne pas qu’elle pense qu’il est ce même être faible et peu confiant qu’elle avait connu en cinquième année (même s’il y avait tout de même un peu de vrai là dedans). Elle allait surement penser (et là malheureusement, Albus ne pouvait pas la blâmer pour ça) qu’il l’aimait encore, qu’il avait toujours pour espoir de sortir avec elle. C’était complètement faux. Jusqu’au dernier mot, sauf la dernière phrase bien sur, Albus savait qu’il avait été honnête. Cayrel c’était du passé, point. S’il était venu là, c’était pour remettre les choses au clair, et non pas pour demander encore une fois à Cayrel de sortir avec lui, dans une tentative désespérée. Il n’en n’avait plus aucunement envie, il en était au moins aussi sur.

Il avait envie qu’elle réplique du tac au tac. Mais par Merlin, qu’elle ne traîne pas autant ! Albus était venu avec l’espoir d’une réponse telle qu’un « je comprends, je suis contente qu’on soit d’accord sur ce point. On est amis quand même ? ». Mais cette réponse qui était désormais impossible étant donné l’ajout de dernière minuté effectué par le maître incontestable de la bêtise. Mais qu’est-ce qu’il avait eu dans les yeux, elle avait PLEURE la dernière fois qu’il lui avait vraiment parlé !

Il voulait voir de la colère, des moqueries. Mais il savait que ce n’était pas possible, Isis n’était pas ce genre de fille. Elle était bien trop discrète, bien trop sensible, bien trop fragile. Ce qui était horrible en revanche, c’était le silence qui dominait la fin de sa tirade. Il aurait du se douter qu’en un an, Cayrel n’aurait probablement pas gagné tant que ça en dureté et insensibilité. Ce n’était peut être pas assez… Albus pourtant, ne bougea pas de sa place, son regard se troubla et il se mordit la lèvre soit, mais il resta debout, face à elle. Il l’observait, se demandant encore pourquoi il avait lâché de telles paroles.

Ces minutes durèrent une éternité, mais cette éternité s’acheva lorsqu’elle prononça, à sa plus grand surprise, des mots d’excuses. Elle avait l’air profondément navrée, mais surtout sincère. Albus ne l’avait vraiment pas vu venir. Cayrel semblait si gênée que c’en fut contagieux, même si Albus fit de sorte à n’en montrer pas grand-chose. Malgré tout, il ne pouvait pas rester insensible à ça.

Mais au fond, elle était désolée pour quoi ? Si l’on y réfléchissait bien, elle n’avait rien à se reprocher. Elle n’avait pas voulu d’Albus, c’est tout. Ce n’était pas la fin du monde et, honnêtement, beaucoup de personnes n’auraient pas voulu de lui, comme d’autres en auraient été ravies. C’était tout à fait normal, comme réaction, il n’était pas son genre voilà tout. De plus, lors de son discours, Albus n’avait même pas dit vouloir connaître les raisons. La dernière phrase a décidément tout chamboulé. Ce n’était pas censé se passer comme ça… Il était venu si confiant pourtant, persuadé qu’en ce moment même il aurait déjà retrouvé Pete et Blake, puis Nara pour leur annoncer qu’il n’aurait plus jamais de problèmes côté cœur. Pete lui aurait fait une grande tape dans le dos, Blake aurait surement levé les yeux au ciel en souriant, trouvant son initiative étrange mais pas moins utile. Nara elle serait vraiment fière de lui, d’ailleurs, il en aurait surement profité pour se rapprocher un peu d’elle.

Il aurait du s’en aller quand il avait prononcé les mots « tourner la page » sans demander son reste, au lieu d’attendre bêtement une réponse qui à l’évidence ne serait pas simple à formuler.

« Je n'aurais jamais dû te dire ça mais ... Tu n'as pas le droit de me souhaiter de me marier avec un Mangemort, tu sais que c'est pas ce que je veux. Je sais que ... J'ai juste été nulle, vraiment nulle ce soir-là. Et conne aussi. Mais t'as pas le droit de me souhaiter ça, parce que c'est tout ce dont j'ai peur, tout ce que je crains, de devenir comme eux et tu le sais. »

C’est vrai, Isis est différente. Elle n’est pas comme sa sœur. Pas comme sa famille. Isis était décidément beaucoup trop bien pour tous les Mangemorts du monde, et même plus. Elle n’envisageait pas un avenir semblable aux siens. La preuve, elle était Impartiale, et contrairement aux autres descendants de sa lignée, elle n’avait pas atterrit à Serpentard, mais dans la maison qui accueillait le lus grand nombre de Résistants. Et effectivement, il n’avait pas le droit de lui souhaiter ça. Mais actuellement, l’égo d’Albus était bien trop développé en cet instant pour admettre une concession, même si le « tu as raison » s’imposait. C’était lui qui avait été nul, qu’est-ce qu’elle lui chantait là. Elle n’avait rien à se reprocher. Tout ce qui faisait qu’Albus « semblait » lui en voulait, était qu’ils auraient pu commencer une histoire d’amour, tous les deux. Si seulement elle avait été plus courageuse et avait pu accepter le regard de sa famille. Il pensa à Pete, et à l’effort qu’il avait fait pour Blake. Parce qu’ils étaient un peu dans la même situation, à vrai dire. A l’époque, Albus n’avait pas réalisé pleinement ce que cela engageait, de sortir avec lui. Un Potter. Autant marquer directement « maudite » sur son front au fer rouge. Combien existait-t-il de Potter à ce jour ? Cinq, et seulement si l’on comptait Ginny Potter. Et Merlin savait comment elle avait souffert d’être l’épouse de l’homme à la cicatrice.

Il la laissa continuer, mais son visage ne pouvait pas rester impassible, à peine avait-il prononcé ces paroles qu’il les avait déjà regrettées, et voir Isis répliquer de la sorte le rendait mal à l’aise, et il dut bien se résoudre au final à détourner son regard pour ne pas se trahir.

« Si tu veux, je te donne des explications. » De la main, Albus lui fit signe que ce n’était pas la peine. « J'en ai. Peut-être pas des bonnes, sûrement pas des excuses pour te planter comme je l'ai fait, et je te l'ai dit, moi-même je regrette et je déplore mon comportement parce que si j'avais été plus courageuse peut-être que en ce moment on ... »

Peut-être qu’en ce moment on…? Son regard détourné ne lui permit pas de voir la coloration qu’avait prit ses joues de Cayrel, mais il sentait également le sang lui chatouiller les joues. Il n’envisageait plus un avenir avec elle. Ca, c’était avant Nara. Aujourd’hui, il savait très bien où il en était. Mais il était clair que si Cayrel avait été plus courageuse, comme elle le disait, les choses auraient été autrement. Qui sait ce qui se serait passé depuis ? Leur couple aurait-il tenu ? Albus n’avait aucun doute que ça aurait été le cas. Il a passé toute sa vie à se battre contre l’exclusion et les différences. Il se serait battu pour deux, ça n’aurait pas fait de différence parce qu’il le faisait aussi pour les Résistants. Il aurait craché à la face des parents d’Isis, aurait défié Cassiopée en duel jusqu’à ce qu’elle abandonne, se jette à ses pieds et accepte la réalité. Ca, c’était avant, oui. Aujourd’hui, il n’aimait plus Isis, même si ça lui faisait un pincement au cœur de voir tout ce qu’ils avaient raté.

Serait-il possible qu’Isis soit amoureuse de lui ? Est-ce qu’elle l’avait été, par le passé ? La gêne d’Albus s’accrut à cette pensée. Pour elle qui faisait passer la raison avant les sentiments, c’était dur à imaginer.

Ses explications, il n’en voulait pas. Ce n’était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. La conversation devrait s’arrêter, maintenant.

« Bref, je ... Tu sais que ma situation avec ma famille est difficile et je ... Je crois qu'il y a un an, je n'étais pas encore prête à ... A les affronter aussi ouvertement. Ils me détestent mais moi, je ... Non, rien. » Son ton changea brusquement, ce qui surprit Albus. « Rien du tout, en fait. On s'est tout dit, je crois non ? Je regrette ce que je t'ai dit la dernière fois mais, après tout, c'est fini, comme tu l'as dit. Tu ne ressens plus rien pour moi, moi non plus, c'est parfait, on est quitte comme ça. »

Le ton était devenu sec. Difficile à entendre. Albus fut, il fallait l’avouer, déçu. C’était idiot à dire, mais c’était le cas un peu quand même. Cayrel avait semblé vouloir lui dire quelque chose d’important, quelque chose qui pourrait permettre à Albus de se remettre en question, quelque chose qui lui permettrait de trouver les mots pour s’excuser de ses paroles précédentes, cassantes. Isis avait été sujette à une hésitation perceptible, ce qui n’aidait pas Albus à y voir plus clair quant à lui sur la situation.

Cependant, Albus resta fidèle à lui-même. « Continue. » ne put-il s’empêcher de souffler. C’était plus fort que lui. Curiosité ou volonté d’une quelconque justice ? Même si en réalité, il avait plein de choses à lui dire, il ne voulut pas accorder d’importance notable sur ses premières paroles. Aussi, il ne se concentra que sur la deuxième partie. « On est quitte c’est vrai. Mais bizarrement, j’ai pas envie de partir comme ça. Je pense que je serais pas tranquille, maintenant que t’as commencé. Bon, c’est idiot de ma part, je ne t’en voudrais pas si tu me les donnes pas, mais ça me plairais bien de connaître les raisons. » Calme-toi Albus, ça ne sert à rien de s’acharner. Tout ce que tu parviendras à faire là, c’est à vous faire du mal. A elle, en lui rappelant que sa situation actuelle est invivable, à toi, en te rappelant à quel point tu avais été stupide à l’époque et combien tu en as souffert par la suite. Encore une fois, il enfonça ses pupilles dans celles de la blonde, pour ne plus les quitter cette fois.

« [color=firebrick]Si tu ne veux pas, ok, c’est personnel, je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais il y a une chose quand même que j’aimerais bien savoir. Maintenant, te sens-tu prête, à les affronter, les tiens ? Est-ce que maintenant tu as réalisé que tu n’étais pas obligée de faire plaisir à tout le monde ? Que c’était ta vie qui était entre tes mains ? » La conversation, pour Albus tout du moins, avait dépassé l’enjeu du passé, et de l’histoire pour laquelle il était venu se justifier. A présent, il voulait aider Isis. Sincèrement. « Est-ce que tu penses que si ce genre de situation venait à se reproduire, tu pourrais prendre la bonne décision ? »

Albus n’était pas un être dénué de toute compassion. La culpabilité reprit le dessus. Il s’accroupit alors et se mit face à elle, tendit la main maladroitement pour essuyer les larmes naissantes au coin de ses yeux. Il posa sa main sur son épaule mais ce fut tout de même malgré lui qu’il ajouta : « Je suis désolé pour tout à l’heure, je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai toujours été très rancunier… Et impulsif. Evidemment que je ne te souhaite pas ça. »

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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptySam 7 Juil - 6:43

I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS Nvbn9t I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS 33u9wy1

Un pas que l’on croit entendre,
Une voix que l’on veut surprendre,
Je sais c'est du passé, mais ...

Il n'avait rien dit. Rien dit du tout. A peine fait un geste pour la stopper, pour qu'elle arrête de parler. Il l'avait laissé s'excuser, s'énerver, s'expliquer. S'effondrer. Isis s'était ouverte, comme elle ne l'avait pas fait depuis longtemps. Ou du moins, elle avait failli. Mais voilà, Isis c'était enfin rappelé qu'elle n'était pas comme ça. Isis s'était rappelée que méfiance est mère de sûreté, et que partager ses secrets, ses pensées, ses peines, ses doutes, ce n'est jamais bon. Et Isis s'était tue, elle avait clos le sujet, elle avait capitulé, abandonné, parce que de toute façon, à quoi bon ? A quoi bon lui parler, puisque comme il l'avait si bien dit, tout cela était derrière eux, c'était du passé. Mais pourquoi était-elle donc si peu convaincue par ces paroles ? Pourquoi ressentait-elle ce pincement au cœur ? C'était ridicule. Elle n'avait jamais été certaine d'aimer Albus. Elle avait détruit leur relation alors qu'elle n'avait même pas débuté, elle avait coupé court aux sentiments qui auraient pu naître, et si dans l'année qui avait suivi, elle avait longtemps regretté son acte, jamais l'idée de reconquérir Albus ne lui était venu à l'esprit.

Alors, quoi ? Pourquoi faire tant d'histoire ? Bien sûr, la phrase d'Albus l'avait fait réagir. Bien sûr, il n'aurait jamais dû lui dire cela. Mais pourquoi s'excuser, pourquoi s'expliquer ? Elle aurait dû le remettre à sa place, et retourner illico presto dans la Salle Commune. Pas s'effondrer comme une idiote contre ce mur. Voilà même qu'elle pleurait, maintenant ! D'un geste rageur, elle essuya les quelques larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. L'une des choses qu'Isis supportait le moins, c'était se montrer faible devant autrui. Et pleurer était incontestablement un signe de faiblesse. Et par Merlin, qu'est-ce qu'il lui avait donc pris, à ce satané Potter, de venir la revoir un an après pour lui dire que tout était terminé ? Bien sûr que tout était terminé, jamais elle n'en aurait douté avant qu'il ne débarque avec ses gros sabots et ne réduise en bouillie toutes ses certitudes ! D'ailleurs, que racontait-elle ? Elle n'en doutait toujours pas. Elle ne l'aimait pas. Non, Albus Severus Potter n'était définitivement pas un homme pour elle, la preuve, à chaque fois qu'elle lui parlait, elle finissait en larmes.

Isis avait donc fini par se taire. Enfin, pourrait-on dire. Elle n'osait même pas lever les yeux vers Albus. De peur qu'il voit ses larmes. De peur de croiser son regard. De peur qu'il comprenne que ses derniers mots n'étaient que mensonge, et que tout son être lui criait de lui en révéler plus, de se confier à lui. Sauf qu'elle ne devait pas. Parce qu'Isis était comme cela. Elle se serait trahi en agissant autrement. Elle ne se serait pas reconnue. Elle n'était pas de ses filles qui révélaient tous leurs secrets pour les beaux yeux d'un garçon, et qui pouvaient confier leurs peines et leurs malheurs aux premiers venus, qui pouvaient pleurer sur l'épaule de n'importe qui. Ses amis le savaient, l'avaient souvent appris à leurs dépends, gagner la confiance d'Isis, c'était un travail pénible, long, endurant. Il fallait résister, être patient, attendre. Réussir à l'apprivoiser, en quelques sortes. Mais une fois qu'on accédait à Isis, la vraie Isis, celle qui se cachait derrière toute cette méfiance, derrière ces regards en biais, derrière cette carapace, on ne le regrettait pas. Ou rarement.

Après son changement soudain d'attitude, Isis pensait que la discussion se terminerait là. Jusque là, Albus avait plutôt eut l'air de vouloir l'empêcher de parler, et elle ne doutait pas qu'il était aussi mal-à-l'aise qu'elle. Elle lui offrait donc une porte de sortie, et elle était certaine qu'il allait la prendre. Ainsi, tout se terminerait, et elle n'aurait plus qu'à effacer cette brève conversation de sa mémoire. Mais non. Bien sûr que non, ça aurait été trop simple, n'est-ce pas ? Et puis, Albus n'était pas comme cela. Ce n'était pas un lâche, il ne fuyait pas, contrairement à elle. Alors qu'elle s'attendait à le voir s'éloigner, elle eut la surprise de l'entendre prononcer un mot, un seul : « Continue. » Elle leva brièvement les yeux vers lui, stupéfaite.

Quoi ? Il voulait qu'elle continue ? Vraiment ? Non. Non, ce devait être par pure politesse. Et puis, même si c'était sincère, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas se confier, elle ne voulait pas s'ouvrir à lui. Ou du moins, elle ne voulait plus. Elle ne voyait pas pourquoi elle le ferait, d'ailleurs, après tout, comme il l'avait si bien dit quelques minutes plus tôt, ils n'étaient plus rien l'un pour l'autre. Même pas des amis. « On est quitte c’est vrai. Mais bizarrement, j’ai pas envie de partir comme ça. Je pense que je serais pas tranquille, maintenant que t’as commencé. Bon, c’est idiot de ma part, je ne t’en voudrais pas si tu me les donnes pas, mais ça me plairais bien de connaître les raisons. » Isis soupira bruyamment. Les raisons. Elle avait été à deux doigts de les lui donner tout-à-l'heure, mais elle s'était arrêtée. Juste à temps. Parce que cela ne servait à rien qu'il sache pourquoi, si ce n'est prouver à Albus à quel point elle était lâche et stupide. Elle n'était même pas sûre de toutes les connaître, ces raisons.

« Si tu ne veux pas, ok, c’est personnel, je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais il y a une chose quand même que j’aimerais bien savoir. Maintenant, te sens-tu prête, à les affronter, les tiens ? Est-ce que maintenant tu as réalisé que tu n’étais pas obligée de faire plaisir à tout le monde ? Que c’était ta vie qui était entre tes mains ? »

Muette. Isis restait muette devant les questions d'Albus. Elle ignorait les perches qu'il lui tendait, les unes après les autres. Parce que ça faisait trop mal. Parce que ces questions, elles lui étaient venues à l'esprit un milliard de fois, et que jamais elle n'avait su y répondre. Albus ne se rendait pas compte de ce que cela représentait pour elle. Sortir avec Albus Potter, ce n'était pas seulement ... Sortir avec un garçon. Sortir avec un Potter, c'était s'éloigner encore un peu plus de sa famille. C'était sauter un nouveau pas, une nouvelle étape. Mais en même temps, il avait raison. C'était sa vie, la sienne, et pas celle de ses parents, pas celle de Cassiopée. C'était sa vie et elle avait le droit d'en faire ce qu'elle voulait. Par Merlin, mais que faisait-elle à Gryffondor ? Pourquoi ne pouvait-elle donc pas trouver le courage de se lever contre sa famille, de dire non, enfin. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire comme Pete ? Elle se sentait si nulle ... « Est-ce que tu penses que si ce genre de situation venait à se reproduire, tu pourrais prendre la bonne décision ? »

Nouvelle question du jeune Potter. Voilà, d'un côté, il y avait ses doutes, et de l'autre, il y avait Albus. Albus, qui la regardait, ses prunelles verte émeraude dans les siennes bleu azur. Albus le courageux, Albus le Gryffondor. Elle voyait qu'il voulait l'aider. Elle voyait que tout ce qu'il disait ne concernait plus leur passé commun, mais son avenir, à elle. Et elle lui en était reconnaissait, sincèrement, parce que personne ne lui avait parlé ainsi depuis longtemps. Trop longtemps. Il lui posait les bonnes questions, et ses paroles allumaient quelque chose en elle, comme une lanterne au bout d'un chemin. Comme s'il lui montrait la route à suivre. Mais elle restait muette, ne sachant quoi lui dire. Peur de se planter, peur de décevoir.

C'est alors qu'Albus s'accroupit face à elle et d'un geste tendre et doux, quoiqu'un peu maladroit, essuya les quelques larmes qui avaient perlé aux coins de ses yeux. Le coeur d'Isis manqua un battement, et elle frémit. Que faisait-il ? Ils n'avaient plus été si proches physiquement depuis un an, depuis leur dernière discussion. Il posa alors sa main sur l'épaule de la jeune fille et ajouta : « Je suis désolé pour tout à l’heure, je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai toujours été très rancunier… Et impulsif. Évidemment que je ne te souhaite pas ça. » Ces paroles firent apparaître un sourire sur les lèvres d'Isis, qui finit par ouvrir la bouche.

« C'est rien. Je te comprends. Je n'ai pas été très correcte avec toi, il y a un an, c'est normal que tu m'en veuilles. » Oui, quoi de plus normal ? Elle l'avait jeté comme un malpropre. Elle l'avait fait espéré, elle lui avait laissé croire qu'il pouvait se passer quelque chose, et au moment où il lui avouait enfin qu'il ressentait plus que de l'amitié pour elle, elle s'enfuyait avec pour excuse que cela ne plairait pas à ses parents ...

Puis Isis soupira pour la énième fois, replaça l'une de ses mèches derrière son oreille et se décida finalement. « T'imagines pas à quel point c'est dur, Albus. Quand on regarde Cassiopée et qu'on voit à quel point c'est une garce, quand on constate à quel point on se déteste toutes les deux ... On imagine que c'est presque un soulagement que d'être séparé d'elle. Mais si elle semble s'en foutre au plus haut point, ce qui ne m'étonnerait pas, d'ailleurs ... Je n'y arrive pas moi. Je n'arrive pas à oublier que j'ai une sœur jumelle, et je n'arrive pas à juste la haïr. J'aimerai tellement, mais c'est pas possible, parce que pendant onze ans, on a été si proches, si complices que ... » La voix de la Gryffondor se brisa, puis après un instant, elle reprit. « Ils me détestent, je les déteste, mais ils sont ma famille. Et Cassiopée est ma sœur. Ma jumelle. T'imagines ? Notre lien était encore plus fort que celui que tu as avec Lily, et soudain, plus rien. Juste parce que j'ai le malheur de ne pas être comme eux. » De nouveau, elle se confiait, et Merlin savait qu'elle détestait cela. Elle n'avait qu'une envie, fuir, loin d'Albus et de son regard qui la fixait, pesant. Et en même temps, cela faisait du bien, de raconter tout cela à quelqu'un. « J'ai tellement envie de les haïr. Juste de les haïr, rien d'autre. De ne plus ressentir de pincement au cœur à chaque fois que je croise Cassiopée. De ne plus craindre à chaque cours que l'on a en commun avec les Serpentards qu'elle me fasse une énième réflexion, qui me touchera encore plus que les précédentes. Tu peux pas savoir à quel point c'est dur de passer chaque été seule, enfermée dans ma chambre, parce que je n'ai pas le droit de sortir et que je ne veux pas les voir. Et en même temps, t'as raison. C'est ma vie, la mienne, pas la leur, et ils n'ont pas à me dicter ma conduite, même indirectement. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me cacher, de faire attention à tout ce que je fais pour ne pas qu'ils m'excluent encore plus que je le suis déjà. De toute façon, je ne suis plus considérée comme une Cayrel depuis longtemps, alors pourquoi me gâcher l'existence, hein ? »

Il était rare que Isis parle autant. Et surtout d'elle-même. Mais la fin de sa tirade s'était teintée d'un optimisme nouveau, comme si elle était prête à tenter l’expérience. A force de le dire, elle se mettait à y croire. Mais elle redescendit vite sur terre. Tout cela, elle n'en était pas capable. « Sauf que entre les paroles et les actes, il y a une différence. Tu ne peux pas savoir le nombre de fois où je me suis dit tout cela. Mais j'en ai jamais été capable parce que ... » De nouveau, sa voix se brisa. Puis Isis, qui, jusque là, avec gardé son regard dans celui d'Albus, détourna la tête, puis murmura, presque imperceptiblement ... « Je ne me sens pas capable de faire tout ça toute seule ... » Elle l'avait dit. Elle l'avait dit, et elle savait que c'était une bêtise.
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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyDim 8 Juil - 0:46


Albus n’aimait décidément pas du tout le ton que prenait la conversation. Le fait que chacun parle longuement sans s’arrêter, puis le fasse brusquement pour laisser parler l’autre au lieu de répondre du tac au tac, s’en était… troublant. Et même plus que ça. Il se sentait mal à l’aise à chaque fois qu’il laissait un silence derrière ses paroles, et il avait l’impression que c’était le cas également pour Cayrel. Tout pouvait arriver, lorsque l’espace quelques secondes un ange passe. Une réflexion, une dernière parole mal interprétée… Ca pouvait changer complètement l’enjeu de la conversation.

Albus aurait espéré que Cayrel réponde directement à ses questions, une à une, mais à la place, le silence. Encore. Néanmoins, la joie d’Albus se lut clairement sur son visage qui s’illumina lorsqu’il crut apercevoir un sourire sur le visage de la blonde. « C'est rien. Je te comprends. Je n'ai pas été très correcte avec toi, il y a un an, c'est normal que tu m'en veuilles. » Albus se retint toutefois d’en rajouter une couche. Ca allait, elle ne lui en voulait plus pour ce qu’il avait dit tout à l’heure. La conversation pouvait reprendre normalement. Enfin « normalement », Albus venait quand même de lui demander de raconter sa vie, ses souffrances ! Au fond, il connaissait quoi d’elle pour lui demander ça ? Ils étaient juste dans la même maison, avaient juste le même âge… Le fait que tout le monde connaisse les moindres détails de la vie « trépidante » d’Albus ne voulait pas dire qu’elle devait se confier à lui également. Au contraire, si vous saviez combien de fois Albus aurait aimé se faire invisible et tout petit, tout comme Cayrel. Difficile à croire, hein ? sérieusement, beaucoup de fois, mais il s’était rendu à l’évidence qu’il ne pourrait jamais être comme les autres, pas avec une vie aussi médiatisée.

«T'imagines pas à quel point c'est dur, Albus. Quand on regarde Cassiopée et qu'on voit à quel point c'est une garce, quand on constate à quel point on se déteste toutes les deux ... On imagine que c'est presque un soulagement que d'être séparé d'elle. Mais si elle semble s'en foutre au plus haut point, ce qui ne m'étonnerait pas, d'ailleurs ... Je n'y arrive pas moi. Je n'arrive pas à oublier que j'ai une sœur jumelle, et je n'arrive pas à juste la haïr. J'aimerai tellement, mais c'est pas possible, parce que pendant onze ans, on a été si proches, si complices que ... » Les préjugés. Albus grinça des dents. Le pire, c’est qu’Albus ne valait pas mieux que les autres pour le coup. Lui aussi s’était toujours dit que plus les deux sœurs seraient loin l’une de l’autre, mieux ça serait pour tout le monde. Cassiopée n’ayant ainsi plus aucune influence sur sa jumelle. D’ailleurs, ça marquait très bien leur différence d’idéologie. Même si Albus se doutait bien que ça devait faire mal, jamais il ne s’était dit que les filles pouvaient être si proches par le passé. Mais lorsque l’on y réfléchissait, après tout, elles restaient de la même famille, et détester dès sa petite enfance sa jumelle ne devait pas être chose courante…

C’était par exemple pareil avec Roxanne Weasley. Il n’avait jamais pu l’affronter en face pour la simple raison que c’était sa cousine. Il ne la détestait pas. Alors si c’était sa sœur… Cayrel semblait faillir à ses mots. Albus serra sa main qui était restée sur son épaule.

«Ils me détestent, je les déteste, mais ils sont ma famille. Et Cassiopée est ma sœur. Ma jumelle. T'imagines ? » « Oui … je vois. » Même si cela ne voulait rien dire, même si cela ne changeait strictement rien, il pensa qu’il était bon de faire signifier à Cayrel qu’il l’écoutait encore. Qu’il n’était pas insensible à ce qu’elle disait. De plus, justement, il voyait parfaitement. Il connaissait les liens sacrés de la famille. Devoir affronter ses amis était quelque chose de déjà assez difficile, alors la famille c’était presque impossible. Albus frissonna et son visage s’assombrit lorsqu’elle prononça par la suite le nom de sa propre sœur. On ne va pas dire que c’était le grand amour entre eux, ces temps-ci, même si leur extrême complicité d’antan n’était pas contestable. Albus aimait toujours Lily, mais il était juste extrêmement déçu, voire effrayé, et faisait tout pour qu’elle quitte son petit ami. Peut importe la manière. Mais à peine s’il lui parlait. Ce n’était pas de la haine. C’était de l’indifférence, peut-être ça faisait encore plus mal même. Le fait était qu’Albus voulait surtout la protéger de Blackwood.

« J'ai tellement envie de les haïr. Juste de les haïr, rien d'autre. De ne plus ressentir de pincement au cœur à chaque fois que je croise Cassiopée. De ne plus craindre à chaque cours que l'on a en commun avec les Serpentards qu'elle me fasse une énième réflexion, qui me touchera encore plus que les précédentes. Tu peux pas savoir à quel point c'est dur de passer chaque été seule, enfermée dans ma chambre, parce que je n'ai pas le droit de sortir et que je ne veux pas les voir. Et en même temps, t'as raison. C'est ma vie, la mienne, pas la leur, et ils n'ont pas à me dicter ma conduite, même indirectement. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me cacher, de faire attention à tout ce que je fais pour ne pas qu'ils m'excluent encore plus que je le suis déjà. De toute façon, je ne suis plus considérée comme une Cayrel depuis longtemps, alors pourquoi me gâcher l'existence, hein ? »

Albus était ému du discours d’Isis et compatissait sincèrement à sa douleur. Il n’avait jamais eu l’occasion de l’entendre parler aussi longtemps. Il n’arrivait pas à croire qu’une famille puisse autant s’obstiner à renier un membre de sa famille. Pourtant, Isis n’était pas cracmolle et même si elle était à Gryffondor, elle n’était pas une Résistante et n’avait pas les mêmes idéaux que ces révoltés. Aucune raison de la détester, pas vrai ? Et pourtant. Si la situation entre eux, était tout autre, Albus se serait levé sur le champ et serait allé voir Cassiopée la remettre à sa place illico presto. Mais en y réfléchissant bien, son impulsivité était sa plus grande faiblesse. Il Il avait aussi envie de dire à Isis que ce n’était qu’un nom qu’elle portait, et comme le disait-on, la robe ne fait pas le sorcier. Qu’elle pouvait être sans problème Cayrel à sa manière, tout comme par exemple, son homonyme, la personne dont il tient son deuxième prénom, Severus Rogue. Même s’il a dut faire des sacrifices. Euh, mauvais exemple en fin de compte.

Albus espérait secrètement qu’au final, elle prenne une grande décision. Il n’était absolument pas trop tard pour changer les choses. Mais il savait qu’il y avait un bémol. Sinon, pourquoi n’aurait-elle déjà pas agit ? Albus ouvrit la bouche, s’apprêta à lui faire part de cette inquiétude, mais elle continua. Le ton que prit Cayrel lui fit l’effet d’un coup de poignard.

«Sauf que entre les paroles et les actes, il y a une différence. Tu ne peux pas savoir le nombre de fois où je me suis dit tout cela. Mais j'en ai jamais été capable parce que ... » « Parce que ?» Albus se sentait con tout à coup, à insister comme ça. Ca devait faire trop mal d’en parler, bien sûr. Mais c’était trop tard pour s’arrêter, maintenant que Cayrel lui avait raconté ce qui la rongeait. Albus ne pouvait pas laisser faire de telles atrocités. Tout ce temps, il savait qu’elle était en froid avec sa famille, qu’elle était différente. Cependant, il ignorait jusqu’à quel point elle souffrait. Cayrel murmura « Je ne me sens pas capable de faire tout ça toute seule ... »

Le dernier mot fut comme une étincelle qui alluma un feu dans les yeux d’Albus. Seul. La solitude. Même si certaines personnes ne juraient que par ça, Albus était incapable pour sa part d’être ce qu’il était, d’être lui-même quand il était complètement seul. Par exemple au début de l’année. Il n’avait plus de James, plus de père, plus de Blake et un Pete dépité. Ce fut la plus sombre période de sa vie. Mais il avait eu Pete quand même, Lily (qui ne fréquentait pas encore cet espèce de…), Nara, ses cousins et ses autres amis, principalement de la Résistance. C’est ce qui l’avait aidé à ne pas complètement baisser les bras. Parce qu’il en aurait été capable, et c’était ça qui était le pire. Une de ses plus grandes peurs était le fait de n’avoir plus aucun appui. Il était tout simplement un bon à rien lorsqu’il se savait complètement seul. Même s’il ne se l’avouerait jamais, c’était ça qui faisait qu’il cherchait toujours, et ce par n’importe quel moyen, à faire des bêtises et à attirer l’attention sur lui, lui apportant la réputation de farceur et de cancre qui lui colle à la peau aujourd’hui. Il était sur au moins de ne jamais être seul, et dans tous les cas combler sa solitude… C’était comme ça qu’il le voyait en tous cas.

Mais Cayrel n’était pas comme lui. Ca ne marcherait pas comme ça avec elle.

« Seule ? » Voir les yeux d’Isis si lumineux lui serra le cœur. Il inspecta les environs, déserts, puis s’humecta les lèvres avant d’ajouter, très doucement « Je suis sur que… je ne veux pas d’influencer mais… à la Résistance… je veux dire… » Bêtise. Il fallait vite rattraper le coup. Avant qu’Isis puisse comprendre ce qu’il était en train de signifier, il continua rapidement « Attends ! Ce n’est pas ce que je veux dire ! Enfin, le plus important, ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’on est très soudés. On est tous là avec le même objectif. Je te ne dis pas de rejoindre la Résistance, ce serait le comble mais… rapproche-toi de ces gens qui en font partie et qui pourraient mieux te comprendre. Etre neutre est un danger parce que, oui, tu es seule dans ce cas. Les impartiaux sont moins apte à t’aider, je pense. » Albus n’avait pour une fois pas l’impression d’avancer quelque chose d’idiot et dit sur un coup de tête, mais au contraire, quelque chose de savamment réfléchi. Même si Cayrel pouvait clairement penser qu’il tentait de l’influencer. Ce qui était faux évidemment, comme il l’avait dit. Même si ça n’était pas plus mal au final. Albus n’avait que rarement tenté de rallier des gens à sa cause. Il n’était pas assez fin pour ça, il préférait laisser ça aux recruteurs officiels de la Résistance comme Lucy et Sarah qui s’y prenaient très bien, et puis s’il s’avérait qu’il parlait à la mauvaise personne… Tout serait fini. Les accusations contre les Potter étaient déjà assez nombreuses comme ça. C’étaient toujours les premiers visés dès qu’il se passait quelque chose de louche ressemblant à une révolte quelconque. D’un côté ce n’était pas faux.

« Si j’avais su tout ça… Je n’aurais peut-être pas agi comme ça tu vois. Je pense… » Il hésitait de plus en plus, était de moins en moins sûr de ses propos. Mauvais signe. « Je n’aurais pas coupé les ponts comme ça, je ne veux pas laisser tomber les gens comme toi. Tu as le droit d’avoir une opinion et d’être épaulée pour ça. »

La gêne toujours présente, Albus se devait de lui dire les choses en face. Aussi, c’est sans plus réfléchir qu’il ajouta, évitant de trop s’attarder sur les mots :

« Cayrel, t’as été mon premier amour. Et malgré tout, même s’il ne s’est rien passé, ça compte pour moi. Je peux pas te laisser comme ça. J’ai vraiment envie que ça s’arrange. »

Ca, Albus venait seulement de le réaliser. Il en était plus que sûr même, que c’était son premier amour. Il n’avait jamais ressenti pour Valhalla autre chose que de l’attirance physique mêlée à une fascination limite puérile. Et il avait honte d’avoir flashé sur elle alors que ce n’était pas le cas pour Cayrel. Enfin, quand même un peu tout de même, mais il avait la certitude d’avoir été amoureux d’elle. « J’avais juste eu un coup de cœur sur toi. »lui avait-il dit il y avait quelque minutes. N’importe quoi. Il avait été fou amoureux d’elle plutôt oui ! Il s’était vraiment passé quelque chose entre eux, et même… peut être pas que d’un sens. Albus brûlait envie de lui reposer la même question que précédemment « Est-ce que tu penses que si ce genre de situation venait à se reproduire, tu pourrais prendre la bonne décision ? » mais c’était trop tard pour y revenir. Elle avait tout simplement éludé la question. Albus se retint de soupirer. Il ne pouvait pas la forcer à s’ouvrir complètement à lui non plus. C’était déjà suffisamment gênant comme ça.

Il prit soudainement le ton de la plaisanterie, pour dégeler l’atmosphère et lui fit un clin d’œil complice. « Parce que vois-tu, j’ai pas envie de raconter plus tard à mes enfants quand ils me poseront la question que j’ai abandonné cette fille à son sort, et que quand ils me demanderont ce qu’elle est devenue, que je ne sache pas quoi leur répondre » Il reprit d’un ton plus sérieux. « Je propose que, comme ça m’a l’air OK pour nous deux et notre passé, qu’on devienne amis. » Il détacha sa main de l’épaule de Cayrel, la mit à son cœur et leva l’autre au ciel, fermant les yeux d’un air solennel, encore une fois pour pouvoir espérer décrocher un sourire, et même peut être un rire de la jeune fille « Je me porte volontaire pour affronter la vil Cassiopée, avec toi. Je me porte également volontaire pour t’aider à surmonter tes douleurs, à te conseiller (bon t’oublies pas que moi c’est Albus Potter et pas Albus Dumbledore). Et cet engagement durera jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre. » Albus fit mine de réfléchir « Ouais, comme à l’armée. Je pense que c’est ça oui. Qu’en dites vous, mon commandant ? M’acceptez-vous dans vos rangs ? »

Alors là, si Cayrel fondait en larmes, s’il avait touché un point sensible ou quoique ce soit d’autre, Albus voulait bien se pendre sur le champ. Elle ne pourra donc jamais être heureuse en sa compagnie ?
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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyDim 8 Juil - 12:46

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♪ isibus ♪

Isis était presque honteuse d'avoir tant parlé. Elle n'aimait pas les blancs qu'il y avait dans la conversation, parce que chaque instant de silence lui laissait le temps de regretter de s'être tant confiée. Elle avait l'impression d'être l'une de ces filles sans cervelles qui parlent d'elles tout le temps, qui racontent leurs déboires à n'importe qui. Bien sûr, Potter n'était pas n'importe qui, pas après ce qui s'était passé un an auparavant. Mais aujourd'hui, il n'était plus grand chose pour elle, si ce n'est un regret, une trace de son passé qui lui laissait comme un arrière goût amer. Et elle s'était ouverte à lui. Preuve qu'elle en avait besoin.

Sa dernière phrase, toutefois, elle la regrettait amèrement. C'était idiot, stupide, et surtout, ça ne servait à rien. Elle espérait qu'Albus n'y prêterait pas trop attention, mais peine perdue. « Seule ? » Elle grimaça. Oui, c'était bien ce qu'elle avait dit. Mais elle n'avait pas envie de passer comme une gamine se plaignant de tout et de rien, et c'est un peu ce qu'elle avait l'impression d'être, en ce moment. Voyons, elle était une grande fille après tout, elle n'avait pas besoin de l'aide du premier venu ! « Je suis sur que… je ne veux pas d’influencer mais… à la Résistance… je veux dire… » A ces paroles, Isis ouvrit grand les yeux. Quoi ? Il lui proposait de ... ? Mais jamais elle n'avait parlé de cela ! Elle n'avait même jamais imaginé qu'il lui proposerait cela ... Trop stupéfaite pour formuler une phrase concrète, elle bredouilla ... « Je ... Qu'est-ce que ... » Mais elle n'eut pas le temps de poursuivre qu'il la coupa.

« Attends ! Ce n’est pas ce que je veux dire ! Enfin, le plus important, ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’on est très soudés. On est tous là avec le même objectif. Je te ne dis pas de rejoindre la Résistance, ce serait le comble mais… rapproche-toi de ces gens qui en font partie et qui pourraient mieux te comprendre. Etre neutre est un danger parce que, oui, tu es seule dans ce cas. Les impartiaux sont moins apte à t’aider, je pense. »

La Résistance. Rien que ça. La Résistance, par Merlin ! Un instant vint à l'esprit d'Isis une pensée quelque peu dérangeante. Est-ce que Potter était là pour la recruter ? Avait-il été chargé par les Résistants de la convaincre de se coudre un phénix sur la manche de sa robe de sorcier ? Mais elle chassa bien vite ces questions de son esprit. Il l'avait dit lui-même, ce serait un comble. Et en cet instant, alors qu'il faisait tout pour l'aider, elle n'avait pas envie de douter de lui. Mais ce qu'il lui disait c'était ... A vrai dire, Isis n'y avait jamais vraiment réfléchi. Bien sur, elle avait déjà envisagé de rejoindre les résistants. D'ailleurs, Blake, entre autres, lui rappelait souvent qu'elle devrait un jour faire un choix, plus ou moins subtilement selon les jours. Mais jusqu'ici, elle s'était toujours dit qu'un jour, elle deviendrait Résistante, mais que ce jour n'était pas encore arrivé. Parce que cela signifierait une rupture totale avec sa famille. Elle deviendrait alors un véritable adversaire pour Cassiopée. Elle s'était toujours dit que rejoindre la Résistance la mettrait en difficulté. Jamais que les Résistants pourraient l'aider à ce dépêtrer de cette situation qui la faisait souffrir. Pourtant, elle ne doutait qu'à moitié des paroles d'Albus. Jamais elle n'avait envisagé que les Résistants soient soudés et s'aident mutuellement, mais ça ne lui semblait pas si irréel que cela. Ça lui semblait même logique, et alors que quelques minutes plus tôt, le terme de Résistance signifiait pour elle une sorte de groupe de rébellion ... Il lui semblait maintenant être le nom d'une grande famille unie. Étrange, n'est-ce pas, comme les paroles d'un être peuvent changer votre perception des choses ? « La Résistance ... J'y ai souvent pensé, tu sais ? Mais, je ne sais pas, il m'a toujours semblé que cela créerait encore plus de difficultés. Après tout, je m'opposerai alors vraiment à ma famille. Et à Cassiopée, qui est chez les Obscurs. Mais, ... Je sais pas, je n'avais jamais pensée que ça pourrait m'aider. » Elle n'était pas prête à les rejoindre, non, pas encore. Mais les paroles d'Albus lui avaient montré une nouvelle facette de la Résistance, une facette plus attrayante que ce qu'elle connaissait pour l'instant, et un jour prochain, peut-être, elle pourrait envisager de coudre ce fameux phénix à sa manche.

« Si j’avais su tout ça… Je n’aurais peut-être pas agi comme ça tu vois. Je pense… » Isis leva les yeux vers Albus. « Oui ? » demanda-t-elle, l'incitant à continuer. « Je n’aurais pas coupé les ponts comme ça, je ne veux pas laisser tomber les gens comme toi. Tu as le droit d’avoir une opinion et d’être épaulée pour ça. » La jeune Gryffondor fut surprise par les paroles de son camarade. Que voulait-il dire ? Que si elle lui avait révélé cela avant, avant de le remballer, s'entend, peut-être qu'il aurait compris ... et persévérer ? Isis soupira. C'était trop compliqué. « Tu sais, j'ai pas envie que ... Je ne sais pas, qu'on fasse certaines choses avec moi juste par compassion, par pitié. Ça va, non plus, ma vie n'est pas un enfer. Peut-être que mes parents me détestent, oui, mais ... Mais regarde, toi, ton père est à Azkaban. Et ça doit pas être facile. On parle de moi depuis tout-à-l'heure, mais y'a pas que moi qui ai des problèmes dans ma vie. Je pense pas que t'aimerais qu'on se montre gentil avec toi juste parce que tu ne vois plus ton père, ni rien. Moi c'est pareil. Ta réaction, il y a un an, a été normale, tout le monde aurait réagi comme ça vu ... vu la façon dont je t'ai jeté. » Un peu gênée, elle lui fit un timide sourire. Elle n'était pas certaine que parler de son père était une bonne chose. Après tout, cela devait être très douloureux pour lui. Mais il l'avait poussé à se confier, et au final, elle devait bien avouer que ça lui avait fait du bien, alors, pourquoi pas lui ? Elle était à peu prêt certaine qu'il ne parlait jamais, ou presque, de ce qu'il ressentait face à l'envoi de son père en prison. C'était pas son genre, et puis ... C'était tout de même un sujet délicat à aborder. Mais elle voulait lui faire comprendre, certes maladroitement, qu'elle pouvait aussi être là si il avait besoin de parler, comme lui venait de l'écouter quelques minutes plus tôt.

Les paroles que prononcèrent ensuite Potter, Isis ne s'y attendait pas, absolument pas, et elle rougit brusquement en comprenant le sens de ses mots. Par Merlin, elle détestait rougir, mais aujourd'hui, ça devait être sa journée ! « Cayrel, t’as été mon premier amour. Et malgré tout, même s’il ne s’est rien passé, ça compte pour moi. Je peux pas te laisser comme ça. J’ai vraiment envie que ça s’arrange. » Premier amour. Premier amour. Par le caleçon de Merlin, il l'avait donc bel et bien aimé. Il devait d'ailleurs être l'un des seuls garçons, voir le seul, qui ait réellement aimé Isis, et elle ... Elle avait tout gâché, par simple peur des représailles de sa famille. Qu'est-ce qu'elle avait pu se montrer stupide ... Elle savait qu'Albus n'attendait rien en retour de ses paroles, mais elle se sentit obliger de lui dire à son tour à quel point il avait compté pour elle. « Merci. T'es ... T'es quelqu'un de génial, tu sais ? Ca fait un an qu'on ne s'est pas parlé, tu ne me connais finalement pas tant que ça et ... Tu veux m'aider. T'as vraiment un grand cœur, Albus. Et toi aussi tu as énormément compté pour moi. Je voulais que tu le saches. » De nouveau, elle lui sourit, pour dissiper la gêne qui était apparue entre eux. Après tout, ces paroles n'étaient pas faciles à prononcer pour deux adolescents, surtout qu'Isis n'était pas une adepte en ce qui était de parler d'elle et de ses sentiments.

Potter profita de ce sourire pour alléger la conversation. Isis en fut soulagée, d'ailleurs. Bien qu'elle soit, au fond, une grande sensible, elle détestait les moments d'émotion, ça la mettait toujours mal-à-l'aise, parce qu'elle ne savait alors plus comment se conduire. Mais bon, à première vue, le jeune Potter ne semblait pas non plus très-à-l'aise dans ces moments-là. On pouvait au moins dire qu'ils faisaient la paire ! « Parce que vois-tu, j’ai pas envie de raconter plus tard à mes enfants quand ils me poseront la question que j’ai abandonné cette fille à son sort, et que quand ils me demanderont ce qu’elle est devenue, que je ne sache pas quoi leur répondre » Elle rit légèrement, amusée, avant de répondre à sa plaisanterie, un sourire taquin aux lèvres. « Ah, parce que tu comptes parler de moi à tes enfants ? Je suis flattée ! » Mais Albus finit par reprendre un ton plus sérieux, pour lui proposer qu'ils deviennent amis, puis qu'ils étaient clairs sur ce qu'il s'était passé entre eux il y a un an. Sur les lèvres d'Isis apparut alors son premier véritable sourire depuis le début de la conversation. Un sourire de joie. « Oh, oui bien sûr ! Ça serait ... super. » ajouta-t-elle, faute de mieux, ne trouvant pas d'adjectif plus adéquat. Et de nouveau, il la fit rire en imitant avec ses mains une sorte de serment et en prenant un air très solennel. Puis il prêta comme un véritable serment militaire, en bonne et due forme : « Je me porte volontaire pour affronter la vil Cassiopée, avec toi. Je me porte également volontaire pour t’aider à surmonter tes douleurs, à te conseiller (bon t’oublies pas que moi c’est Albus Potter et pas Albus Dumbledore). Et cet engagement durera jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre. Ouais, comme à l’armée. Je pense que c’est ça oui. Qu’en dites vous, mon commandant ? M’acceptez-vous dans vos rangs ? »

Cette fois-ci, Isis rit vraiment, franchement, devant les pitreries du garçon. Il était fort quand même. Il avait réussit à transformer l'atmosphère plus que tendue en quelque chose d'agréable, il avait réussi à effacer les larmes d'Isis, et presque à lui faire oublier que cinq minutes plus tôt, elle lui confiait tous ses problèmes et ses doutes. Il réussissait même à la faire se prendre au jeu de la plaisanterie. « Hmm ... Laissez-moi réfléchir, soldat ... Accepté ! Soldat Potter, bienvenue dans le premier bataillon de la tour de Gryffondor ! » Pourtant, si Isis riait, elle n'en oubliait pas moins les paroles d'Albus qui, s'il l'avait fait sous forme de plaisanterie, n'en avait pas moins prêté serment de l'aider et de la soutenir. Plus grave, soudain, la jeune Cayrel lui dit : « Merci, Albus. C'est super de ta part de faire tout ça. Alors que, enfin ... Si on m'avait dit, il y a une heure, que je parlerai de tout ça avec toi un jour, j'aurai ri, sans te vexer. Enfin, voilà. Je voulais juste te dire ... Merci. » Puis elle ajouta, plus légère. « Oh, et puisqu'on est amis, maintenant, je t'interdis de m'appeler Cayrel, d'accord ? C'est Isis ! »

Puis, amusée, elle termina. « Bien, soldat Potter ... Quel est notre plan d'attaque ? » Plan d'attaque contre quoi, elle ne savait pas bien, mais puisqu'on lui avait confié le rôle de commandant, autant s'en montrer digne, n'est-ce pas ? Et puis, étrangement, Isis se sentait bien, là, avec Albus. Ouais, malgré leurs antécédents relationnels à tous les deux, et malgré qu'elle venait de lui raconter sa vie en accéléré - ce qui, avec n'importe qui d'autre, l'aurait affreusement gêné et l'aurait empêché de parler librement pendant au moins deux mois - elle se sentait bien.
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living louder, fighting harder
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MessageSujet: Re: I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS   I don't love you like I loved you yesterday ۴ ISIS EmptyDim 22 Juil - 12:46


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I'm at a payphone trying to call home
all of my change I spent on you

Albus était vraiment heureux qu’Isis accepte de délaisser le côté lourd et mélancolique de la situation pour passer dans un registre beaucoup plus léger et plaisant. Albus, même s’il restait rancunier, très colérique par moments, détestait rester en froid bien longtemps avec quelqu’un. Même si son nom lui valait de nombreux ennemis, il faisait tout pour éviter d’en avoir. Et puis, comme on le dit, il vaut mieux en rire qu’en pleurer.

Le rire d’Isis, qui ne semblait pas forcé (hallelujah !) résonna dans les couloirs, mais Albus fit des efforts pour garder un air solennel, la main toujours levée pour ne pas trahir son personnage. En vain. Il se laissa lui aussi aller au rire. Albus se sentait vraiment mieux pour le coup, comme soulagé. Il avait comme des papillons dans le ventre, d’en avoir fini avec cette histoire qui l’avait fait souffrir pendant plus d’un an et demi. Mais oh non il n’était pas amoureux. Avec Isis il avait, à peu de choses près l’impression d’être en compagnie de personnes aussi importantes à son cœur que Blake, Sarah ou Juyne pour ne citer qu’elles (et bien sur Nara, mais là c’était un cas disons, à part et le « à peu de choses près » prenait alors tout son sens).

«Hmm ... Laissez-moi réfléchir, soldat ... Accepté ! Soldat Potter, bienvenue dans le premier bataillon de la tour de Gryffondor ! » Albus aurait bien continué la comédie pendant des heures (on ne se lassait jamais de rire voyons) mais il comprit lorsqu’Isis reprit la parole, qu’il était temps de revenir sur un ton plus sérieux. La situation l’exigeait, malgré tout. Il se ressaisit et son visage redevint posé (nous vous souhaitons beaucoup de courage pour imaginer un Albus posé). «Merci, Albus. C'est super de ta part de faire tout ça. Alors que, enfin ... Si on m'avait dit, il y a une heure, que je parlerai de tout ça avec toi un jour, j'aurai ri, sans te vexer. Enfin, voilà. Je voulais juste te dire ... Merci. » Albus hocha la tête, compréhensif à la situation et surtout complètement d’accord. On lui aurait dit plus tôt qu’Isis se confierait ainsi à lui, il n’aurait pas ri, non. Il aurait pensé qu’on se foutait de sa gueule et il se serait fait la malle, vexé. Même si, après tout, c’était lui qui l’avait abordé en premier et que cela faisait un moment qu’il envisageait de lui toucher un mot sur leur passé, il était loin de se douter que cela prendrait une telle ampleur. D’autant plus qu’elle le remerciait -c’était les croutons sur la soupe de mémé Weasley, ça. Là il aurait carrément sortit les gros yeux et sortit une phrase du genre « t’es débile ou quoi je l’ai fait pleurer la dernière fois, mais ça va pas ? ». Oui d’accord, personne n’était censé être au courant de ce qui s’était passé ce soir là, mais quand même, c’était trop beau pour être vrai. « De rien. » Il n’y avait rien d’autre à dire, inutile de lui faire le discours comme quoi c’était tout naturel, qu’il n’était pas du genre à laisser tomber les gens, qu’il détestait du plus fond de son être les Mangemorts, alors dès qu’il y en avait l’occasion, autant empêcher un autre avenir gâché par eux, et puis qu’il ne supportait pas sa sœur Cassiopée et que c’était l’occasion ou jamais de… Oui on a compris. Cependant, il ne put s’empêcher de rajouter à son tour : « Merci à toi aussi, tu ne sais pas à quel point tu m’as soulagé d’un poids… » En effet, il n’aurait plus jamais à se soucier de sa période « peur de l’amour », ni avec Valhalla, ni avec Isis. Ca, c’était fait, au moins. Ils y gagnaient tous les deux quelque part. Mais Isis n’avait pas encore eu sa part.


«Oh, et puisqu'on est amis, maintenant, je t'interdis de m'appeler Cayrel, d'accord ? C'est Isis ! »


Le fait qu’elle lui demande de l’appeler par son prénom était déjà quelque chose de bien en soi, et Albus se sentait comme apaisé. Voilà, Isis passait officiellement de la catégorie « en froid » à « amie », voire même à « amie plus statut particulier ». Ce n’est pas à n’importe quel ami qu’on confie ce genre de choses aussi … particulières.
« OH merci j’en avais marre, ça faisait grave lourd de t’appeler tout le temps par ton nom de famille surtout que j’appelle de la même façon ta sœur et que bien sur tu es différente d’elle et que… » Albus s’interrompit avant de dire une autre bêtise. Il avait prit pour habitude d’appeler les personnes qu’il connaissait pas ou du moins mal, par leur nom de famille, c’était une sorte de forme de respect (sisi) mais il fallait avouer que cela pouvait aussi facilement tomber dans le mépris. Blackwood en était un excellent exemple. Jamais il ne lui viendrait à l’esprit de l’appeler ne serait-ce qu’Ainsley ou pire, « Sin ». Plutôt mourir que de le considérer comme un proche.


Isis repris un ton léger : «Bien, soldat Potter ... Quel est notre plan d'attaque ? »

Pour lui, il n’y avait pas photo. Cela peut sembler brutal, stupide, impulsif, tout ce que l’on veut, mais s’il avait été à la place d’Isis, Albus serait à son humble avis probablement allé depuis longtemps voir ses parents et régler ses comptes avec, en face à face, surtout s’il entretenait d’aussi mauvaises relations avec. Cependant, il ne pouvait pas appliquer son cas à tout le monde, il n’avait pas souffert autant qu’elle de ce côté, et on ne pouvait pas non plus passer outre les conséquences. D’autant plus que devant les parents, on pouvait très vite avoir un « mais de quoi je me mêle, va dans ta chambre ! » ou encore une négation pure et dure, avant même que l’on ne puisse répliquer quoi que ce soit. Le « je suis ton père/ta mère, ne me parle pas sur ce ton ! » est très employé et très efficace surtout. Albus repensait à tout ça, silencieusement, les sourcils froncés et le regard concentré, depuis qu’Isis avait prononcé sa dernière question. Mais Albus se remémora quelque chose. En ayant peur des conséquences de son discours et/ou de son dialogue avec Isis qu’il ne prévoyait pas très gai, il avait envisagé de lui écrire une missive où il lui aurait dit tout ce qu’il avait sur le cœur. Même s’il y avait beaucoup d’inconvénients à cette méthode, il n’en restait pas moins des avantages, surtout qu’il serait difficile d’utiliser un autre moyen de communication par ces temps obscurs (et c’était le cas de le dire…).

La plaisanterie n’avait plus sa place et Albus ne pouvait décidément plus continuer son petit jeu humoristique, le temps de la plaisanterie était passé.

« Écris-leur une lettre. A tes parents. T’es pas obligée de tout leur dire dedans. Tu pourrais peut-être entretenir une correspondance. Tu leur dirais des mots gentils, pour faire la paix pour commencer, sans pour autant te jeter à leurs pieds. Ensuite, ce sera plus facile de leur dire ce que tu penses et peut-être te laisseront-ils plus de libertés. En général j’aime pas les méthodes douces, mais parfois c’est utile quand même. Si ça ne marche pas… » Albus s’interrompit, un peu embêté. Qu’est-ce qu’elle pourrait faire sinon ? Et lui aussi, qu’est-ce qu’il pourrait faire ? Il était beaucoup plus facile de parler, de faire tout ce discours, de lui dire qu’il était d’accord pour l’aider, plutôt que de le faire. Il n’était vraiment pas doué pour ce genre de choses en plus. La plupart du temps, les relations humaines avec lui, ça passe ou ça casse, pardonner n’était pas son fort. Comme excellent exemple on a Louis à qui il n’avait jamais vraiment pardonné d’avoir cassé son balai, durant leur enfance (si, même son cousin Weasley). Voire quelques minutes auparavant, lorsqu’il avait rajouté d’un ton rancunier la fameuse phrase pas très plaisante à entendre. Albus hésita avant de continuer, mais lui tendit la main. Ils se relevèrent, il garda sa main. « Viens, on va voir si on trouve des parchemins dans la salle commune. » Il resta silencieux un moment, inquiet quand même. Il avait l’impression de lui forcer la main, mais c’était sa décision, sa vie. Albus devait juste la conseiller. « Cay... Isis, c’est tes parents. Qu’ils le veulent ou non, ils t’aiment, même un peu, j’en suis sur, même si vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde. Ça te va, cette idée de lettre ? Tu veux l’écrire seule, je suppose. Et t’as peut-être besoin de réfléchir. Ça fait beaucoup à encaisser je pense. Je devrais te laisser seule un moment. » Il devrait partir oui, mais il ne voulait pas. Il n’avait pas l’esprit tranquille, il voulait être vraiment sûr qu’Isis n’allait pas laisser tomber l’affaire, qu’elle était vraiment décidée à se prendre en main.


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