Il n'y avait personne à la boutique. C'était une matinée bien calme. Tu étais seule. Ta collègue avait profité de ce temps assez calme pour aller faire une course. Tu étais à la caisse attendant patiemment qu'un client pénètre dans l'antre sucré où tu te trouvais. Tu rêvais. Tu pensais à ta relation avec Israël. Cela faisait quelques mois que vous étiez ensemble. Tout le monde ne le savait pas encore. C'était assez difficile pour toi de dire à tout le monde que tu étais en couple et surtout que tu étais avec un mangemort. Tes proches et tes amis savaient que tu étais une "rebelle", que tu faisais parti des phénix. Tu ne savais pas comment leur dire que tu étais tombé amoureuse d'un mangemort, que vous n'aviez pas les mêmes idéaux mais que vous étiez heureux ensemble malgré les hauts et les bas que vous avez vécu et que vous allez vivre. Tu l'aimais, tu l'aimais vraiment. La matinée avançait et personne ne pointait le bout de son nez. Tu n'aimais pas ne rien faire. C'était une perte de temps pour toi, surtout au boulot. Tu te décidas à t'occuper des papiers du magasins. Tu te levas et te dirigeas vers la réserve. Soudain tu fus frappé par un mal de ventre. Tu te plias en deux. Tout en t'accroupissant, tu entendis la porte s'ouvrir. « Méryt, qu'est ce qu'il se passe ? » Ta collègue se précipita vers toi. Elle s'accroupit et prit ton visage entre ses mains. Tu le regardas, les yeux suppliant. Ta douleur ne passait pas. Elle sembla comprendre. Elle te leva et te conduit à l'extérieur de la boutique.

Tu étais assise depuis un long moment. Ta collègue t'avait abandonnée pour s'occuper de la boutique. Mais avant de s'échapper, elle s'était assurée que quelqu'un allait s'occuper de toi. Tu avais vu un médecin. Pour essayer de comprendre cette crise soudaine, tu avais du faire une prise de sang et plusieurs analyses. Maintenant tu attendais le verdict. Cela faisait un petit moment que tu attendais.  Un guérisseur vint te chercher. Il ne dit un mot et te conduisit dans un bureau. Il t'avait proposé d'appeler un proche pour attendre avec toi, mais tu ne l'avais pas fait. Tu aurais pu avoir Israël à tes côtés mais tu ne voulais pas l'embêter. C'était sûrement rien, une perte de temps. Il avait passé assez de temps dans les hôpitaux comme ça avec sa soeur qui était dans le coma. Tu attendis encore une fois de longues minutes. Puis la porte s'ouvrit. Tu te levas et vit entrer un médecin. « Vous pouvez vous rasseoir madame Calloway. J'ai vos résultats. » C'était le même homme que tu avais vu tout à l'heure. Il se tenait devant toi maintenant, tu te mis à trembler. Que se passait-il.  « D'après vos examens, il semblerait que vous soyez enceinte. » Que quoi ? Comment est-ce possible ? Vous aviez fait attention pourtant... Non, non. Tu regardas le médecin avec de grands yeux. Tu n'y croyais pas, non c'était impossible. « Cependant, j'aimerais le confirmer par une échographie. J'ai peur que votre mal de ventre vienne du bébé et qu'il lui ai arrivé quelque chose. » Comme une fausse couche ? Après t'avoir dit que tu étais enceinte, l'homme sous entendait que tu aurais pu perdre le bébé ? Tu ne dis pas un homme. Tu étais trop abasourdis. Cela faisait beaucoup de choses à intégrer en si peu de temps. Tu le suivis au fond de la salle. Tu t'installas sur la le siège et souleva ton tee-shirt. Le médecin t’ausculta, puis avec la machine il rechercha le bébé. Tu ne voyais pas les images, l'écran était tourné vers lui. Tu passas tes mains sur tes yeux. Mon dieu qu'allais-tu faire ? L'idée d'avoir un enfant te faisait peur, mais l'idée de l'avoir perdu t'horrifiait plus encore. Tu te mordis les lèvres, puis tu osas enfin poser les yeux sur le jeune médecin. C'est alors qu'un sourire s'étendit sur ses lèvres. « Tout va bien madame Calloway. Vous avez un fœtus résistant. » Un soupire de soulagement. Tu lui souris.« Je suis à combien de mois ?  »« Deux. Cependant, à la vue de votre réaction tout à l'heure, je me doute que cet enfant n'était pas voulu. Du moins pas pour le moment. Vous devez donc savoir qu'il est toujours possible de... » Il ne finit pas sa phrase. Tu compris ce qu'il voulait dire. Tu avais encore le temps si tu le voulais. Cette idée te fit frémir. Tu rejetas la tête en arrière et te mordis les lèvres. Les larmes arrivaient. Tu te retins. Tu fis de nouveau face au médecin. Tu lui souris. Il t'aida à descendre du siège. Tu t'habillas et retournas près de son bureau. « Merci. » « Si vous avez la moindre question, je reste à votre disposition. » dit-il en te tendant une carte de visite. Tu secouas la tête et sortis de la salle avant que les larmes ne prennent le dessus.  

En sortant, tu pris le bus. Tu avais besoin de t'isoler, de réfléchir. Mais plus tu pensais et plus tu paniquais. Tu devais voir Israël. Tu ne pouvais plus attendre plus longtemps. Il était quinze heure. Il était toujours au boulot mais tu ne pouvais pas attendre ce soir. Tu allais devenir folle. Tu attendis l'arrêt suivant. Tu sortis et marchas dans Londres. Tu essayais de trouver les mots. Comment allait régir Israël ? Tu le redoutais. Ce n'était surement pas dans ses plans. Dans les tiens non plus à vrai dire. Jamais tu n'aurais pensé que se serait arrivé aussi vite. Tu arrivas au ministère de la magie. Le hall était bondé. Tu n'étais jamais venu ici, même pas pour le bal organisé par le Lord. Tu ne savais pas non plus où se trouvait le bureau d'Israël. Tu marchas lentement tout en regardant autour de toi. Tu espérais fortement le croiser ici. Tu ne savais pas où se trouvait son bureau, ni à quelle étage il était. Tu aurais pu demander à l’accueil, mais tu n'avais pas encore le courage de parler à quelqu'un d'autre qu'Israël. Tu t'arrêtas au centre près de la statut. Tu regardais les gens aller et venir, espérant croiser quelqu'un que tu connaissais. Peu de personne faisait attention à toi. Tu scrutas encore et toujours la foule. Soudain tu le vis. Il discutait avec un collègue. Tu te dirigeas vers lui à toute vitesse. Tu ne le quittas pas des yeux pour ne pas le perdre. Il ne t'avait pas vu. Il conversait toujours avec son collègue. Tu sais que ce n'est pas poli d’interrompre une conversation, mais tu ne pouvais pas attendre et qu'il te file entre les doigts. Tu étais à sa hauteur. Tu touchas sa main. « Israël, il faut qu'on parle. » lâchas-tu dans un souffle. Tu entre-mêlas ses doigts aux tiens et tiras dessus. « Excusez-nous. » dis-tu à l'homme qui l'accompagnait. Tu conduis Israël un peu à l'écart. Tu baissas la tête. Mon dieu, tu n'arrivais pas à parler. Tu n'y arrivais pas. Tu ne pouvais même pas le regarder. Tu te mordis la lèvre. Tu pris ton courage à deux mains. Tu ne levas toujours pas la tête et lui lanças : « Je sors de chez le médecin. » Belle entrée en matière Méryt. Tu aurais pu faire mieux.

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