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 terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli

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Hippolyte L. Deveraux


Nothing can stop me now
because I don't care anymore.
Hippolyte L. Deveraux


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MessageSujet: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptySam 22 Fév - 5:12

Je crois que je ne t'aime plus, je te regarde et je ne vois rien,
tes pas ne laissent plus de traces à coté des miens..
Sienna & Hippolyte


Hippolyte ouvrit son journal, et commença à lire les gros titres de la journée. Ses yeux filaient sur le papier à une vitesse déconcertante. Il le referma quelques secondes plus tard, pas plus intéressé que cela par les nouvelles du jour : quelques meurtres, deux trois disparitions, l'arrivé d'un nouveau professeur à l'école de sorcellerie Poudlard, la victoire des harpies de Holyhead sur les pies de Montrose. Bref, en soit, que des sujets qui lui importaient bien peu en ce moment. Il entendit un bip sonore et se leva pour surveiller la cuisson des biscuits qu'il était en train de faire pour sa petite amie. Il les sortit du four et en mangea un. Excellent. On ne pouvait pas dire qu'Hippolyte était mauvais cuisinier, il était même plutôt doué (sans vouloir se vanter bien sûr...). Bon, en réalité, le français était doué en à peu près tout. Trouvez un domaine dans lequel il n'excellait pas s'il vous plaît, vous ne trouverez sans doute pas. Pourquoi ? Parce qu'Hippolyte était un dieu vivant et tout dans la vie lui souriait. Il était plus intelligent que quatre-vingt-dix-neuf pourcent de la population mondiale, alors ce n'était pas bien compliqué, il n'avait pas vraiment de mérite. La vie était parfois bien étrange. Mais cela ne servait à rien d'épiloguer là-dessus plus longtemps mais parfois, il se demandait comment un ivrogne comme son père et sa mère pas plus intelligente que cela avaient bien pu engendrer un génie de sa trempe. Tiens d'ailleurs, il devait répondre à un courrier de sa chère maman. Il s'assit à son bureau et commença à rédiger. Cela faisait bientôt dix mois qu'il n'était pas retourné en France. Pourtant, voyage lorsqu'on était sorcier n'était pas vraiment compliqué. Un petit transplanage, un porteloin, un balai, et hop hop hop, on passait d'un pays à un autre aussi facilement qu'un claquement de doigt. Pour tout avouer, ses visites à Nice se faisaient de plus en plus rares parce qu'il avait du mal à se retrouver dans la ville où sa sœur était morte. Cela lui rappelait qu'elle était décédée à cause de lui et la culpabilité le rongeait déjà bien assez tous les jours comme ça. Alors à défaut de s'y rendre, il écrivait de longues lettres, même s'il sentait bien qu'il manquait à sa mère. D'ailleurs, elle le lui disait dans chacune de ses missives. On ne pouvait pas en dire autant pour lui. Certes, c'était sa mère, sa mère qu'il adorait, mais il avait sa vie ici. Il avait Kaz, il avait Nim, et accessoirement, il avait Sienna.

Il entendit la porte claquer. Il ne tourna même pas le tête. Il savait fort bien que c'était elle, personne d'autres n'avait les clés de son appartement. Et puis, cela faisait bien trois ans qu'ils vivaient ensemble maintenant. Il demanda : « Alors ? » Aujourd'hui, Sienna recevait ses résultats d'examen pour la formation en médicomagie qu'elle suivait depuis quelques mois. Personnellement, Hippolyte était franchement persuadé qu'elle allait échouer. On ne pouvait pas dire que sa petite amie ait le même cerveau que lui. Pourtant, ce n'était pas faute de l'avoir aidé à réviser, d'avoir sacrifié pas mal de ses soirées pour lui faire répéter encore et encore des tas et des tas de données physiologiques et biologiques, des tas et des tas de maladies, des tas et des tas de médicaments, de plantes médicinales et autres joyeusetés de ce genre etc. Elle ne répondit pas, alors Hippolyte se retourna vers elle. Ses yeux rougis par les larmes et sa tête malheureuse lui fit comprendre qu'il avait vu juste. Il soupira et s'approcha d'elle doucement. Il l'a prit dans ses bras et tenta de la réconforter comme il le pouvait, mais on ne pouvait pas dire qu'il était très doué pour ça. Essayant d'être un peu sympathique et empathique, il déclara : « Tu feras mieux l'année prochaine, t'en fais pas... » Même si à son avis, il n'y avait vraiment aucune chance pour qu'elle accède en deuxième année. Sienna avait beau répéter, répéter et répéter, elle avait des difficultés, alors entreprendre des études aussi difficiles que celles de médicomagie, il ne fallait pas rêver non plus. Elle ne pouvait pas faire de miracle. Il l’emmena vers le canapé et elle s'affala dessus, la tête dans les coussins. Hippolyte se dirigea vers la cuisine, et leur servit à boire. « Tiens, je t'ai fait des biscuits. » Elle devait sans doute se demander ce qui lui prenait d'être gentil comme ça. Il était dans un bon jour, c'est tout. Il la regarda en prendre un et accepter le verre. Il s'assit près d'elle, et la scruta attentivement. Sienna Castelli était vraiment une jolie femme. Pourtant, lorsqu'il la regardait, il ne ressentait plus rien, vraiment plus rien. Il l'aimait bien, comme une amie, et rien de plus... Depuis quelques mois, leur histoire d'amour allait à vau-l'eau. Ils passaient leur temps à se disputer, à s'engueuler, pour moins que rien parfois. Parfois, cela allait mieux durant quelques semaines, puis, la mauvaise humeur des deux jeunes gens (surtout Hippolyte, soyons clair) revenait au galop, et leur relation se dégradait à nouveau. Ces derniers temps, ça allait un peu mieux, mais parfois, le jeune homme se demandait ce qu'il faisait encore avec elle. Il ne l'aimait plus, objectivement. Ils étaient peu à peu rentrés dans une routine désagréable, et Hippolyte détestait tellement ça. Pourtant, il fallait être honnête. Sienna était une femme parfaite. Elle était belle, elle était gentille, elle était serviable, son sang était pur. Enfin, elle était aussi colérique et affreusement têtue, mais pas plus qu'Hippolyte ne l'était lui-même. « Tu as obtenu combien, dis-moi ? C'est peut-être rattrapable. » Pitié, faites qu'elle n'ait pas eu une note pitoyable genre Désolant ou même pire genre Troll, sinon, Hippolyte n'était vraiment pas certain de pouvoir refréner son fou rire et ne répondrait plus de rien. Déjà, il faisait ce qu'il pouvait pour avoir l'air impassible et triste pour elle de peur de la blesser. Fallait pas qu'il se fache avec elle non plus. Sinon, qui ferait le ménage ?

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Dernière édition par Hippolyte L. Deveraux le Dim 23 Fév - 10:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptySam 22 Fév - 15:05

Sienna se tenait là, un papier presque déjà froissé entre ses mains tremblantes, alors que ça faisait même pas cinq minutes qu’elle l’avait reçu. Elle n’osait pas lire. Elle redoutait de voir la réalité de la nouvelle qu’elle connaissait d’avance lui éclater à la figure. Voir ces mots écrit noir sur blanc lui donnait envie de se mettre deux doigts dans la gorge.

Mais il fallut bien.

Elle avait échoué. Pour la deuxième fois consécutive. Encore. Sienna était allée chercher ses résultats le ventre noué par le stress, une boule dans la gorge. Elle savait que c’était perdu d’avance, et pourtant elle n’était pas pessimiste de nature, la Sienna. Mais là elle avait fait un vrai blackout le jour de l’examen, et avait limite rendu feuille blanche.

Troll. C’était désespérément mauvais. A peine elle posa les yeux sur la feuille qu’elle la déchira en mille morceaux avant de la réduire définitivement en poussière du bout de sa baguette. Elle refusait d’avoir ne serait-ce qu’une trace de cet échec. Par Merlin, elle aurait au moins pu avoir la moyenne. Au moins. Cette année elle avait fait presque pire que l’année précédente. Aucune chance que l’année suivante ça aille mieux. Elle ferait mieux d’abandonner.

Une larme coula sur sa joue tandis qu’elle prenait le chemin retour pour rentrer chez Hippolyte et elle, la tête basse, trainant des pieds, shootant une canette de mr. wizzardo. Elle n’avait pas l’habitude des échecs. Elle n’avait pas l’habitude de ne pas avoir le contrôle sur sa vie. Elle avait redoublé sa cinquième année à Poudlard volontairement. Elle était partie en France volontairement. Elle avait suivi Hippolyte à Londres volontairement. Réaliser aujourd’hui qu’elle ne pouvait être médicomage pour la simple et bonne raison qu’elle n’en n’avait pas les capacités la rendait hors d’elle. Une deuxième larme coula. Des larmes de colère, de frustration. De tristesse aussi. Elle se sentait faible, nulle, naze, incapable. Elle était en train de perdre confiance en elle à une vitesse déconcertante.

Le pire, c’était Hippolyte. Elle appréhendait beaucoup sa réaction. Il avait été extrêmement déçu la première fois qu’elle avait passé l’examen, enfin il ne le lui avait pas dit explicitement, mais elle l’avait deviné à son ton. Ce n’était pas comme si elle ne s’était pas tuée au boulot : elle avait enchaîné plusieurs nuits blanches la semaine avant l’examen. Et malgré tout ça, elle avait échoué, et eu droit aux moqueries et aux phrases cassantes de son petit ami. Il n’y avait rien de mieux pour remonter le moral… Comment allait-il réagir lorsqu’il saurait à quel point elle avait raté cette fois-ci ? Sienna n’osait même pas l’imaginer.

Elle pénétra dans leur appartement avec une sale tronche, vraiment la troche de celle qui venait de se faire laminer en beauté par un simple mot. Troll.
Hippolyte eut donc juste à regarder son visage pour comprendre la gravité de la nouvelle. « Tu feras mieux l'année prochaine, t'en fais pas... » De nouvelles larmes ruisselèrent sur ses joues sans qu’elle ne fasse quoique ce soit pour les retenir. Tout ce qu’il pourrait dire ne l’aiderait en rien. Elle ne retenterait pas, c’était pas possible. Elle n’avait plus le courage, elle s’effondrerait si la troisième tentative s’avérait être aussi désastreuse. Elle ne voulait pas non plus passer sa vie à faire de la médicomagie et à échouer à chaque session. Tout ce que Sienna put faire c’est répondre par la négative d’un hochement de tête. Hippolyte était assez doux aujourd’hui. Etrange. Vraiment étrange qu’il soit aussi compréhensif. Cela était à la fois rassurant et inquiétant. Elle se jeta lourdement sur le canapé. « Tiens, je t'ai fait des biscuits. » Parfois, Hippolyte, c’était juste le petit ami PARFAIT. Il savait exactement ce qu’il fallait pour lui remonter le moral. Encore heureux, me direz vous, après quatre ans de relations. Il savait qu’il n’y avait rien de mieux qu’un cookie au chocolat pour oublier les soucis. Elle esquissa un faible sourire. Sa mère lui en faisait tout le temps, quand elle était gosse aussi. Ça lui rappelait des bons souvenirs. Elle se rapprocha de son amoureux, posa sa tête sur ses cuisses tandis que ses longues jambes étaient dépliées sur le canapé. Ils avaient beau se disputer beaucoup, avoir des hauts et des bas, Sienna ne pouvait absolument pas se passer de lui. Elle s’attachait trop aux gens, c’était mal, mais c’était comme ça.  Surtout qu’Hippolyte avait tendance à être assez instable, changeant d’humeur en un battement de cil, devenant irritable, désagréable et parfois même… Flippant. Ca mettait Sienna hors d’elle, et la plupart du temps ça se terminait en statu quo. « Tu as obtenu combien, dis-moi ? C'est peut-être rattrapable. » La jeune femme se mordit la lèvre. C’était plus délicat à annoncer, ça. Elle fixa le plafond et enroula une mèche de cheveux autour de son doigt, extrêmement gênée. Elle n’osa pas avouer qu’elle avait eu pire que l’année précédente. Dans un mensonge désespéré, elle dit au bout d’un moment, du bout des lèvres : « J’ai eu un Désolant. »  Elle se crispa ensuite en attendant la réponse du français qui tardait à venir. « J’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu. Je te jure, je ne comprends pas pourquoi cette année encore. » Sa voix était déformée par les larmes. « C’était comme si ma plume avait refusé d’écrire, j’avais un énorme trou de mémoire devant ma copie. » Elle serra la main d’Hippolyte, qui était non loin de la sienne. Il avait la peau douce. Elle aurait aimé qu’il l’embrasse, là, tout de suite. Ca la calmerait un peu, peut-être. « Ca vaut la peine de réessayer l’année prochaine tu crois ? Je désespère là, aide moi. » Elle savait d’avance qu’elle ne réessayerait pas. Elle voudrait quand même avoir quelques mots réconfortants, même s’ils étaient mensongers, de l’homme qu’elle aimait. C’était déjà ça. Lui avait tout réussi dans la vie, il saurait surement la conseiller pour son orientation future. Non mais quelle connerie de s’être lancée dans des études aussi casse-gueule. Sienna avait perdu deux années de sa vie comme ça, à bosser comme une conne.

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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptyDim 23 Fév - 10:39

Je crois que je ne t'aime plus, je te regarde et je ne vois rien,
tes pas ne laissent plus de traces à coté des miens..
Sienna & Hippolyte


Hippolyte s'installa au côté de Sienna et attendit le verdict avec impatience. En vérité, il ne pensait pas ce qu'il avait dit tout à l'heure. Ce n'était absolument pas rattrapable. Malgré toute la bonne volonté du monde, oui on pouvait le dire Sienna avait vraiment fait tout ce qu'elle pouvait pour réussir, elle n'avait pas le niveau. Même Hippolyte, qui n'avait fait que lire ses cours pour l'aider à réviser aurait été plus capable de les restituer qu'elle. Bon, certes, Hippolyte était un cas particulier, étant donné qu'il possédait une intelligence peu commune et une mémoire tout simplement hors norme. Il avait aussi beaucoup donné pour elle, l'aidant à travailler régulièrement, lui filant des moyens mnémotechniques pour retenir la masse d'informations qu'elle devait apprendre, mais elle avait échoué. Et lamentablement, il en était pratiquement persuadé. Pourtant, il subsistait un espoir. Un espoir qu'elle se soit améliorée, qu'elle est eu un Piètre. Un Piètre, c'était presque la moyenne après tout, ce n'était pas si mal. Enfin, pour Sienna, ce n'était pas si mal. Hippolyte s'imaginait avec une note en dessous d'Optimal et limite il avait envie d'en pleurer. Une seule fois, il avait obtenu un effort exceptionnel, il s'en souvenait encore tellement ça l'avait marqué à vie. Le seul échec de son existence. Pour le moment, il réussissait tout ce qu'il entreprenait. Parfois, il se disait que pour Sienna, sortir avec quelqu'un comme lui devait la motiver, la motiver à faire le mieux possible. Bien entendu, entre eux deux, c'était lui qui tirait leur couple vers le haut. Ils étaient si différents. Mais il l'avait aimé à une époque. Il l'avait aimé, vraiment. Ou du moins, c'est ce qu'il croyait. Elle était si jeune lorsqu'il l'avait rencontré, mais leur différence d'âge n'avait jamais été un problème. Elle était vive d'esprit, et mature à seize ans. Et puis l'âge, ce n'était qu'un nombre. Et puis à l'époque, il vivait sa première véritable histoire d'amour, pour la première fois de sa vie, quelqu'un s'intéressait à lui, quelqu'un le trouvait sympathique et charmant. Et l'amour n'avait pas d'âge, lui avait dit sa mère lorsqu'il lui avait appris qu'il sortait avec Sienna.

D'ailleurs, en parlant d'elle, elle posa doucement sa tête sur ses genoux. Machinalement, il porta sa main à ses cheveux bruns et commença à les caresser, pour enrayer ses larmes excessives. Même si Hippolyte n'était plus amoureux d'elle, il avait beaucoup d'affection pour elle, et la voir pleurer, il n'aimait pas trop ça. Mais en fait, il était trop bipolaire. Parfois il avait mal au cœur en la voyant sangloter, d'autres fois cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Lorsqu'il lui demanda la note qu'elle avait obtenu, il la sentit se tendre. Il glissa doucement sa main sur son cou et sur ses épaules, tentant de la réconforter comme il le pouvait, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu'il soit doué pour ça. « J’ai eu un Désolant. » Hippolyte se mordit les lèvres pour ne pas rire. Comment c'était possible d'être aussi nulle ? Elle n'avait même pas été capable de s'améliorer en un an ? Elle avait obtenu la même note que l'année dernière. Encore, elle aurait eu Piètre, cela aurait voulu dire qu'elle avait fait quelques progrès. Mais non, pas le moindre progrès, juste un échec cuisant qui restait en travers de la gorge. « J’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu. Je te jure, je ne comprends pas pourquoi cette année encore. » Les larmes coulèrent sur ses joues et Hippolyte ne tenta pas de les arrêter. Pleurer lui ferait peut-être comprendre qu'elle devait encore plus s'investir, et faire des efforts. Rien n'était donné dans la vie. « C’était comme si ma plume avait refusé d’écrire, j’avais un énorme trou de mémoire devant ma copie. » Le mystère de la page blanche. Personnellement, cela ne lui était jamais arrivé, mais il pouvait comprendre. Si elle avait eu Désolant en rendant copie blanche, c'était limite un exploit en soit en fait. Il soupira doucement, exprimant sa déception. Elle attrapa alors sa main et la serra si fort qu'Hippolyte eut presque mal. Il la laissa faire. « Ça vaut la peine de réessayer l’année prochaine tu crois ? Je désespère là, aide moi. » Hippolyte n'avait pas trop envie de la ménager, ni de lui mentir. Alors il décida d'être franc. Totalement franc. Elle n'allait pas apprécier. Elle allait pleurer. Elle allait gueuler. Ils allaient se disputer, et Hippolyte le savait. Mais c'était nécessaire. « Sérieusement ? » Il se pencha un peu, pour croiser son regard. Il ajouta : « Non. » Une troisième première année ne servirait à rien, à rien du tout. Elle n'y arriverait pas. « Écoute Sien', ça sert à rien de t'acharner non plus, tu n'y arriveras pas. T'as fait tout ce que t'as pu, tu l'as dit toi-même, même si t'as pas pu faire tout ce que t'as pu sinon tu aurais réussi mais peu importe. Je sais pas moi, trouve-toi un job. J'ai entendu dire qu'il cherchait une serveuse au bar de la rue St Pierre. Je suis sûr qu'il te prendra à l'essai. » Il allait la détruire la. C'était vraiment pas sympa ce qu'il lui disait. Il était dur, vraiment dur avec elle, mais peut-être elle avait besoin de l'entendre non ? « C'est pas donné à tout le monde de réussir en médicomagie. Laisse tomber. Fais autre chose. Tu n'y arriveras pas. » Il sentit le corps de sa petite amie trembler et il sut qu'elle allait de nouveau pleurer. Il soupira et déclara: « Roh c'est bon, arrête de chialer, c'est pas si grave non plus ! C'est pas la fin du monde. T'étais pas faite pour ça c'est bon quoi, tu vas pas me faire chier avec ça toute la soirée. » Il la repoussa doucement et but dans son verre. Il attrapa un biscuit et en mangea un. Changeant de sujet, il déclara : « Ils sont vraiment excellents ces biscuits. Je suis vraiment doué. » Ouais, l'échec de Sienna, il n'allait pas pleurer dessus non plus. Il s'en fichait. Il s'en fichait carrément. Lui était déjà passé à autre chose.

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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptyMar 25 Fév - 5:15

Sienna s’était souvent sentie ridicule à côté de son copain. La vie lui souriait a lui, il réussissait presque tout. Il comprenait limite mieux ses cours qu’elle, il lui expliquait quand elle ne comprenait pas. Elle savait qu’il avait une intelligence hors du commun. Hippolyte aurait réussi du premier coup, c’était une évidence. Parfois, elle se demandait ce que ça devait faire d’être à sa place : être contraint de côtoyer quelqu’un qui avait un QI nettement inférieur au sien. Sienna replia ses jambes contre elle. Elle se sentait vraiment, vraiment naze. Lamentable.

« Sérieusement ?  » Hippolyte se pencha vers elle, l’air soucieux. Sienna se mordit la lèvre, angoissée. Elle avait peur qu’il ne la soutienne pas. Elle avait peur qu’il commence à la traiter de débile, d’incapable, qu’il commence lui faire des reproches. Elle avait peur qu’il… «  Non.  » Sienna battit des paupières. Pardon ? Elle avait bien entendu là ?  « Écoute Sien', ça sert à rien de t'acharner non plus, tu n'y arriveras pas. T'as fait tout ce que t'as pu, tu l'as dit toi-même, même si t'as pas pu faire tout ce que t'as pu sinon tu aurais réussi mais peu importe. Je sais pas moi, trouve-toi un job. J'ai entendu dire qu'il cherchait une serveuse au bar de la rue St Pierre. Je suis sûr qu'il te prendra à l'essai. »  Elle gardait la bouche grande ouverte. Certes, elle s’y attendait, mais au fond d’elle il avait demeuré l’espoir qu’il la rassure et la cajole, comme il avait eu l’habitude de le faire au début de leur relation.  Elle avait vraiment voulu qu’il la prenne dans ses bras et lui dise que tout n’était pas perdu. Qu’il lui dise qu’elle avait un bel avenir qui l’attendait, même si ce n’était pas dans la médicomagie. Mais non. Monsieur était tellement délicat. Décidément. Sienne ne sut quoi dire sur le coup et laissa son amoureux continuer : « C'est pas donné à tout le monde de réussir en médicomagie. Laisse tomber. Fais autre chose. Tu n'y arriveras pas.  » Il était en train de lui briser le cœur, littéralement. Il ne pouvait pas manquer de tact comme ça ? Mais si, il pouvait. Ce n’était pas la première fois qu’il était aussi affreux. Il l’avait été tant de fois. Elle l’avait pardonné tant de fois. C’était d’ailleurs pour cette raison que leur couple battait autant de l’aile. Sienna n’allait probablement pas tarder à pleurer de nouveau. Hippolyte le sentit et s’empressa de rajouter, d’un air détendu qui laissa une Sienna sans voix : « Roh c'est bon, arrête de chialer, c'est pas si grave non plus ! C'est pas la fin du monde. T'étais pas faite pour ça c'est bon quoi, tu vas pas me faire chier avec ça toute la soirée.  » Sienna se crispa, essayant de contenir sa fureur. Il ne voulait pas qu’elle chiale ? Hein c’était ça ? Il avait gagné. Elle ne bougea pas, réfléchissant à ce qu’elle pourrait bien lui répondre pour être aussi ignoble que lui en ce moment, pour lui rendre la monnaie de sa noise. Il n’avait pas l’air de comprendre, à quel point ses propos pouvaient être blessants. Il ne comprenait pas ? Il ne comprenait VRAIMENT PAS ce qu’il venait de dire, cet imbécile ? Hippolyte était très intelligent, oui oui, mais tellement con et insensible aussi.

Elle ne pleurerait plus, non, il n’allait pas lui faire ce plaisir, oh non. Hippolyte la repoussa légèrement. Sienna émit un bref soupir, puis se redressa rapidement et se retourna face à lui. Assise en tailleur sur le canapé, les bras croisés, elle le dévisageait avec dégoût pendant qu’il savourait son biscuit et se jetait des fleurs. Manquait plus que ça !  « Ils sont vraiment excellents ces biscuits. Je suis vraiment doué. » La gifle partit toute seule, alors qu’il prononçait ces derniers mots. Elle l’avait contenue pendant de longues minutes, mais là elle n’avait pas pu s’en empêcher. Je t’en prie, ferme-la. Rien que ça. Ça doit pas être si difficile ? Elle laissa quelques secondes à Hippolyte pour réaliser ce qui lui arrivait avant de le prendre par le col, rapprocher son visage du sien et de presque lui cracher à la gueule un aigu : « non mAIS CA VA PAS ?! » Désolé mon coco, on ne joue pas comme ça avec les nerfs de Sienna. Elle ne le quittait pas des yeux. Elle avait beau tenter de se contrôler, les larmes coulaient toutes seules sur ses joues, dans un flot de sentiments contradictoires. Elle venait d’échouer à ce qui était censé être la principale direction de sa vie, elle était complètement perdue, et l’autre con en rajoutait une couche, et une belle en plus. « J’arrive pas à croire que tu me dises ça, merde ! J’arrive pas à croire que tu crois aussi peu en moi. T’as pas envie d’être un peu moins centré sur toi ? De m’aider ? Me soutenir ? Je t’en prie, c’est si terrible pour toi d’être un minimum  empathique ?! » Sienna le relâcha, le repoussa et se cala contre la main du canapé, à l’opposé d’Hippolyte, les jambes ramenées sur elle-même. Elle était furieuse. Elle était découragée. Elle était complètement abattue. Tout ce qu’il pourrait dire de plus ne pourrait pas la consoler. C’était trop tard. A la prochaine cajolerie, ça serait une deuxième gifle. Sienna sécha ses larmes. Il fallait qu’elle se redonne une contenance, ça n’allait plus. Elle repensa à ses mots, prononcés avec tellement de désinvolture, mais tellement blessants :  «tu vas pas me faire chier avec ça toute la soirée » marmonna-t-elle. « MAIS JE T’EMMERDE !  » Elle se leva en un sursaut, n’en pouvant plus de rester aussi calme alors qu’elle avait besoin de s’activer, de se défouler. D’un violent coup de pied, elle fit basculer la table au sol en un fracas et renversa le plateau de biscuits par la même occasion. « Et voilà ce que j’en fais de tes PUTAIN de biscuits, connard ! » Et elle commença à les piétiner, les écraser, les réduire en miette. Tout comme il était en train de réduire son cœur en morceaux.
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Hippolyte L. Deveraux


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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptyDim 2 Mar - 3:14

Je crois que je ne t'aime plus, je te regarde et je ne vois rien,
tes pas ne laissent plus de traces à coté des miens..
Sienna & Hippolyte


Hippolyte se retenait de ne pas exploser. Pour lui, c'était vraiment difficile de concevoir le fait qu'on pouvait échouer à un examen. Il savait pertinemment que ses propres capacités intellectuelles dépassaient largement celles de la moyenne, néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de croire que le reste de la population magique, et donc par extension Sienna, était comme lui. Pourtant, elle était loin de l'être, et elle n'y arrivait pas. Parfois, il se demandait réellement si elle avait un cerveau. Peut-être que c'était tout simplement vide à l'intérieur ? Hippolyte ne retint pas cette hypothèse. Sa petite amie réussissait dans bien d'autres domaines après tout. Comme... euh, comme... Voyons... Le jeune français commença à réfléchir. Il resta bloqué quelques secondes tentant de chercher quelles compétences particulières l'Italienne pouvaient bien posséder. Rien de facile. Lorsqu'il décida d'être totalement sincère avec lui, il sut qu'il faisait une erreur. Elle n'allait pas bien le prendre, et il le savait, mais il n'avait pu se résoudre à faire autrement. Il en avait assez de devoir la consoler parce qu'elle ne y arrivait pas, parce qu'elle échouait lamentablement et qu'elle n'obtenait pas la note minimale qui pouvait lui ouvrir les portes de la deuxième année. Il en avait assez de la voir pleurer. Parce qu'après tout, même s'il ne l'aimait plus, voir pleurer Sienna ça lui faisait du mal. Il avait quand même un cœur, même s'il ne lui montrait plus depuis longtemps. Et puis, d'un autre côté, voir les larmes couler sur ses joues l'énervait. Bref, des tas de sentiments contradictoires naissaient en lui, et il ne savait plus trop comment les gérer. Parfois, il avait juste envie de lui dire de se barrer, de se casser d'ici, de retourner en Italie et de vivre dans le monde moldu, qu'elle le tirait vers le bas, que leur histoire était surfaite et ridicule, qu'elle ne lui suffisait plus, qu'elle n'était plus ce qu'il avait besoin. Mais d'un autre côté, il avait envie de la protéger, de la prendre dans ses bras, et de lui avouer qu'il ne l'aimait plus, mais qu'elle pouvait rester si elle le souhaitait, qu'il l'aimait quand même un peu mais pas de la manière dont elle aurait aimé qu'elle l'aime. C'était une situation un peu trop absurde et incohérente qui pesait sur Hippolyte et le mettait dans une confusion la plus totale. C'était le flou dans sa tête, et parfois, il aurait voulu mettre un bon coup de balai à tous ses problèmes et mettre toutes ses pensées au placard : vivre l'instant présent, sans se préoccuper de demain et du futur. Mais il n'y arrivait pas. Il avait ce besoin irrépressible de planifier, de concevoir, de prévoir son destin et son avenir. Et jusqu'à présent, la seule chose dont il était certain à propos de celui-ci c'est que Sienna n'en ferait malheureusement pas partie. Il cherchait chaque jour un moyen de le lui faire comprendre, mais Hippolyte n'avait jamais été très doué pour montrer ses sentiments et pour dire les choses telles qu'elles l'étaient. Tout cela pouvait aisément expliquer son comportement changeant des derniers mois, ses sauts d'humeur incessants, passant de la tendresse à la colère, de la tristesse à la joie, de l'amour à la haine, dans une moindre mesure. Néanmoins, même si les sentiments qu'il éprouvait pour elle ressemblait davantage à des sentiments fraternels, il avait du mal à lui demander de partir, parce qu'il avait tout de même besoin d'elle, en dehors de tous les aspects matériels et logistiques. Il s'était habitué à sa présence au fil des années, et il savait pertinemment qu'elle n'était rien sans lui. Elle avait quitté sa famille pour lui, elle avait quitté son pays pour lui, elle avait tout abandonné pour lui, et il se sentait affreusement coupable de la trahir ainsi. Jamais il n'aurait du la laisser venir ici. Ce fut une des plus grosses erreurs de sa vie. La vérité, c'était que Sienna avait comblé un manque lorsqu'elle était entrée dans la vie d'Hippolyte, le manque de sa sœur, le manque d'une présence féminine exacerbée par la tristesse de sa mère. On ne pouvait pas dire que Sienna ressemblait à Lutine car c'était faux, mais sa gentillesse, sa bienveillance, sa tendresse étaient autant de qualités qu'il avait apprécié au moment de sa vie où il était au plus bas.

Bref. Hippolyte chassa toutes ses pensées ridicules de son esprit. Ce temps était révolu non ? Il allait bien mieux, il ne s'était jamais senti aussi bien de toute sa vie en réalité. Il regarda Sienna, qui semblait totalement perdue par ses propos francs, sincères, et emplis d'une certaine véracité sans doute difficile à avaler et à concevoir pour elle. Il se mordit la langue, regrettant d'avoir été si dur avec elle. Il voulut s'excuser d'être si con, elle ne méritait pas ça. Il allait ouvrir la bouche lorsqu'elle se pencha vers lui et lui colla une gifle. Estomaqué, il leva doucement les yeux vers elle, et il crut sincèrement qu'il allait la tuer. Posant sa main sur sa poche intérieure, le regard vengeur et troublé, il se retenait de ne pas sortir sa baguette et de la faire souffrir. Ses doigts touchèrent doucement sa joue rose, et par respect pour leur ancienne histoire, il lui décida de lui donner une chance de réparer cette malheureuse bavure. Il serra les dents, très énervé. Elle cria :  « Non MAIS ÇA VA PAS ?! »  Il se leva et hurla lui aussi : « QUOI ! C'EST LA VÉRITÉ BORDEL. C'EST TOI QUI VA PAS BIEN. »  Il était furieux, elle l'avait mis en boule, et ce qui mettait en colère Hippolyte Deveraux finissait souvent au fond d'un caveau, qu'on se le dise. Les larmes commencèrent à couler sur la peau pale de l'Italienne et dans un murmure, il chuchota : « Non pleure pas... s'il te plaît... »  Mais elle ne sembla rien entendre. Dans un accès de colère ultime, elle cracha : « J’arrive pas à croire que tu me dises ça, merde ! J’arrive pas à croire que tu crois aussi peu en moi. T’as pas envie d’être un peu moins centré sur toi ? De m’aider ? Me soutenir ? Je t’en prie, c’est si terrible pour toi d’être un minimum  empathique ?! » Hippolyte était paumé. Totalement paumé. Qu'est-ce qu'elle aurait préféré exactement ? Qu'il lui mente ? Qu'il lui dise qu'elle devait tenter une troisième année pour obtenir encore pire ? Comme un Troll ? « QUOI ? Mais tu te fous de ma gueule ? Je me plie en quatre pour toi et c'est comme ça que tu me remercies ? Je me suis fais chier pendant deux heures pour te faire tes gâteaux préférés, j'ai échangé mon dernier quart de boulot avec Cobrel pour être là quand tu rentrerais et toi tu me dis ça ? » Franchement, elle exagérait. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour qu'elle soit heureuse. Il l'assumait totalement parce que bien sûr, pendant que Madame fait ses petites études de médicomagie, elle ne travaillait pas. On pouvait presque dire qu'il l'entretenait. IL ramenait les gallions à la maison, ELLE vivait dans SON appartement et tout le reste. De quoi elle se plaignait sérieusement ? Sa situation était enviable par rapport à bien d'autres femmes.  Elle marmonna dans ses moustaches quelle que chose qu'il ne comprit pas, puis, elle beugla de nouveau : « MAIS JE T’EMMERDE !  » Charmant. Il leva les sourcils tandis qu'elle se mettait debout. Sans qu'il ne voie le coup venir, elle envoya valser la table basse. D'un air totalement indifférent, il la regarda faire. Si ça pouvait la calmer après tout... « Et voilà ce que j’en fais de tes PUTAIN de biscuits, connard ! » Elle les écrasa avec toute la bonne volonté du monde, et cela mit Hippolyte dans une colère monstrueuse. Il était tendu comme une bombe prête à exploser, et sérieusement, il n'en était vraiment pas loin. « T'ES QU'UNE INGRATE PUTAIN. » Il se leva lui aussi, lui faisant face, attrapant sans douceur ses avants-bras. Il la retenait et croisa son regard. Il la fixa avec ses yeux qui ne présageaient rien de bon. « Tu me soules Sienna. T'aurais préféré quoi ? Que je te mente c'est ça ? Que je te dise que c'était pas grave ? Que tu feras mieux la prochaine fois ? Que tu finiras bien par y arriver ? Qu'on révisera encore plus ? NON SIENNA. Ça sert à rien de feindre et de renier le fait que tu n'es pas faite pour ça ! POURQUOI est-ce que tu t'acharnes contre MOI LA AUSSI ! J'AI TOUT FAIT POUR T'AIDER, ET C'EST COMME ÇA QUE TU ME REMERCIES ? » Il la lâcha soudainement et la repoussa brusquement. Il sortit sa baguette et répara en deux secondes les dégâts qu'elle avait causés. « Je te permets pas de foutre en l'air MON appartement ! Si t'es pas contente t'as qu'à te casser ! » Il reprit : « Je ne vais pas te ménager si tu crois que c'est ce que j'ai l'intention de faire ! J'ai pas envie de te faire croire que je pense que c'est possible. Tu finiras pas avoir Troll ou pire! » Il rajouta d'une voix totalement impassible : « Je vois vraiment pas pourquoi je me fais autant chier pour toi, vu comment tu me traites en retour. »

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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptyVen 14 Mar - 14:01



what have I got to do to make you love me
what have I got to do to make you care
what do I do when lightning strikes me
and I wake to find that you're not there

sorry seems to be the hardest word elton john

En quelques mots, quelques minutes, Hippolyte avait réussi à faire sortir Sienna de ses gonds. C’était souvent le cas, qu’on soit clair là-dessus, mais là c’était vraiment la goutte qui avait fait déborder le vase. Sienna n’était pas prête de lui pardonner de sitôt cette fois-ci. Faut pas déconner non plus. Elle aurait pensé qu’Hippolyte se serait calmé, ou aurait au moins tenté de la calmer, elle, mais non. Il répliquait, toujours plus fort, ce qui n’était vraiment pas bon signe pour eux. Déjà que Sienna l’avait giflé pour la première fois de sa vie… Ils allaient peut-être passer le cap des baguettes. Est-ce qu’Hippolyte serait capable de lui faire un sortilège impardonnable ? Sienna tressaillit à cette pensée. Non. Il n’oserait pas. Sienna aurait aimé avoir assez confiance en lui pour pouvoir l’affirmer avec certitude. Mais non, même en quatre ans de relation et deux ans de vie commune Sienna ne connaissait pas encore son petit ami, pas comme elle le devrait en tous cas. Il était d’humeur si changeante, son attitude était tout le temps contradictoire. La preuve : juste après lui avoir crié dessus après qu’elle l’ait giflé, Hippolyte lui avait doucement imploré de ne pas pleurer. Comme si elle le faisait exprès ! Elle était déjà incapable de différencier quand il était sincère ou quand il était simplement hypocrite. Il mentait avec tellement d’assurance.  Elle ne pourrait même pas mettre de mot sur sa personnalité. Hippolyte restait un mystère pour la jeune femme. C’était triste quand on y pensait.

Le pire dans tout ça, c’était que Sienna n’était pas sûre de vouloir vraiment savoir qui il était vraiment. Elle avait l’impression que la plupart du temps, il portait un masque avec elle. Elle ne connaissait pas grand-chose de sa vie en dehors de leur vie de couple. Il était toujours tendre avec elle (du moins il essayait de l’être) mais parfois la partie sombre et ignoble de sa personnalité prenait le dessus et elle en souffrait beaucoup. S’il s’avérait qu’il faisait semblant depuis si longtemps avec elle… elle aurait du mal à s’en remettre.

Tout ce qu’elle savait pour le moment, c’était que sa réaction était loin de celle qu’elle avait espéré.
Il lui disait qu’il avait pris de son temps pour faire les biscuits, lui expliquait ce que ça l’avait coûté. Mais merde, c’est pas ça un couple ? Faire des sacrifices pour l’autre ? C’est sans le moindre ménagement que Sienna s’était acharnée à détruire le fruit de son « labeur » (ouh que ça t’emmerde hein, pauvre chou).

Mais qui aurait cru qu’un acte aussi anodin puisse énerver à ce point Hippolyte ? Pas Sienna en tous cas. « T'ES QU'UNE INGRATE PUTAIN. » Sienna se stoppa dans son mouvement, choquée par ces mots. Les insultes ne lui venaient pas à la bouche aussi facilement que Sienna. Ça lui paraissait tellement surréaliste qu’elle ne sut que répondre, se répétant ses mots en boucle dans sa tête, tentant de comprendre quel avait été l’évènement déclencheur. Non mais le mec, on le gifle il hausse juste la voix, mais quand on écrase ses biscuits minables il sort les gros mots ? C’est quoi qui va pas avec lui ? Elle soutint néanmoins son regard, qui était un peu trop ombrageux pour sa part, et redouta le pire.

Hippolyte se leva et empoigna ses avant-bras. Sienna tenta de se dégager mais il la tenait bien fermement.
« Tu me soules Sienna. T'aurais préféré quoi ? Que je te mente c'est ça ? Que je te dise que c'était pas grave ? Que tu feras mieux la prochaine fois ? Que tu finiras bien par y arriver ? Qu'on révisera encore plus ? NON SIENNA. Ça sert à rien de feindre et de renier le fait que tu n'es pas faite pour ça ! POURQUOI est-ce que tu t'acharnes contre MOI LA AUSSI ! J'AI TOUT FAIT POUR T'AIDER, ET C'EST COMME ÇA QUE TU ME REMERCIES ? » Il la repoussa en arrière et Sienna dut s’agripper au canapé pour ne pas tomber. Elle l’observa, le visage crispé, remettre la table à sa place d’un coup de baguette magique. Sienna s’assit un peu en hauteur sur la main du canapé et fixa son copain d’un air de mi-triste, mi-dégoûté : « Parce que quand on aide, on aide jusqu’au bout ! Tu pourrais me faire tous biscuits du monde… Tu pourrais m’offrir des millions de gallions… Je suis désolée de te dire que rien ne remplacer un soutien moral ! Mais non, monsieur est tellement centré sur SA personne qu’il ne peut pas faire un effort pour comprendre qui que ce soit ! Même pas sa petite amie. » Lui cria en retour Sienna avec amertume. Elle n’avait pas espéré grand-chose lorsqu’elle avait voulu lui annoncer ses résultats. Mais elle n’avait certainement pas voulu ça. « Je te permets pas de foutre en l'air MON appartement ! Si t'es pas contente t'as qu'à te casser ! » Ceci étaient sûrement des paroles en l’air, mais croyez-moi, elles eurent plus d’effet sur Sienna qu’Hippolyte l’eut cru. Elle lui tira la langue comme une gamine en fronçant du nez pour dissimuler son malaise, mais ne répondit pas. Hippolyte continua dans sa lancée : « Je ne vais pas te ménager si tu crois que c'est ce que j'ai l'intention de faire ! J'ai pas envie de te faire croire que je pense que c'est possible. Tu finiras pas avoir Troll ou pire! » Sienna se retient de lui beugler en retour qu’elle avait effectivement eu Troll et qu’elle se foutait bien de ce qu’il pourrait penser. Elle fit bien de se contenir : car c’était faux, elle ne s’en foutait absolument pas. Et maintenant elle découvrait avec horreur qu’il aurait été probablementdeux fois pire si elle lui avait avoué qu’elle avait eu cette note. « Je vois vraiment pas pourquoi je me fais autant chier pour toi, vu comment tu me traites en retour. » Sienna ne répondit pas tout de suite. Toujours perchée en hauteur, les jambes et les bras croisés, elle réfléchissait. Un silence gênant s’installa entre le couple, que Sienna ne tarda pas à interrompre d’un grognement « ouais bah, je vais pas me gêner. » Elle se leva alors subitement et fonça dans leur chambre. Elle sortit une valise, ouvrit l’armoire et commença à jeter ses vêtements sur le lit. « TU VEUX QUE J’ME CASSE HEIN, ALORS OUAIS J’VAIS M’CASSER » Cria-t-elle depuis leur chambre.  Sienna avait comme une boule dans la gorge et essayait de ne pas trahir ses sentiments dans sa voix. Il allait la retenir. Il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. C’était sûr. N’est-ce pas ? Pourquoi Sienna avait-elle aussi peur alors ?

Hippolyte ne tarda pas à la rejoindre. En voyant sa tête, elle se retint de lui mettre une deuxième gifle. Cependant, elle s’immobilisa, gardant un vêtement dans la main. Et elle le regarda tristement.  « Tu penses vraiment ce que tu dis ? » Murmura-t-elle. Elle ne pouvait pas partir comme ça sur un coup de tête. Certes, elle faisait souvent des choix sur un coup de tête mais là ce n’était pas pareil. C’était quatre ans d’amour qu’elle s’apprêtait à réduire en fumée, elle ne pouvait pas décider ça comme ça. Leur amour n’avait plusieurs fois tenu qu’à un fil et ils s’étaient donné plusieurs chances. Mais à un moment, il faudrait bien arrêter, non ? Surtout maintenant qu’elle réalisait à quel point il n’en n’avait vraiment rien à foutre d’elle. « Ça te coûte tant que ça de m’aider ? De me soutenir ? »  Elle parlait plus doucement. Elle voulait une réponse sincère. Sienna serra les poings comme pour canaliser ses émotions. Elle rajouta, sur un ton plus doux, mais surtout plus triste : « Je sais pas ce qu’on fait Hipp’ » Elle se mordit la lèvre. « J’arrive pas à comprendre. Tu ne m’aimes pas ? » Sienna prit une grande inspiration puis rajouta en planta ses iris dans ceux du sorcier : « Réponds-moi sincèrement. Je t’en prie. » Sienna redoutait la réponse de son petit ami. Pour changer. Il avait intérêt à répondre sans détour. Sa décision ne tenait qu’à ça.

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Hippolyte L. Deveraux


Nothing can stop me now
because I don't care anymore.
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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptySam 15 Mar - 11:02

Je crois que je ne t'aime plus, je te regarde et je ne vois rien,
tes pas ne laissent plus de traces à coté des miens..
Sienna & Hippolyte


Hippolyte n'avait pas énormément de tact, encore moins lorsqu'il parlait à Sienna car le fait de vivre avec elle depuis plusieurs années l'avait rendu moins patient en ce qui la concernait. Et puis, il fallait aussi l'avouer, il en avait plus qu'assez d'elle, parce que selon lui, elle ne faisait pas vraiment d'effort. Elle se leurrait, faisait comme si elle se donnait à fond, mais si c'était vraiment le cas, elle aurait réussi non ? Hippolyte était certain que cela ne devait pas être aussi difficile qu'elle le disait. Après tout, lui, se souvenait de chaque mot, de chaque os, de chaque maladie qu'il avait lu en la faisant réviser chaque fois. Alors pourquoi ne pouvait-elle pas en faire autant ? C'était une feignasse voilà tout, elle ne donnait pas assez de sa personne et puis c'était tout, et cela, il n'aurait rien pu y faire. Il n'allait tout de même pas s'y rendre à sa place à cet fichu examen ! Elle n'avait qu'à se donner un bon vieux coup de pied aux fesses (pour parler poliment), prendre le dragon par les ailes, et s'y mettre sérieusement, une bonne fois pour toutes. Mais bon, le jeune français n'avait vraiment pas envie de devoir passer encore une année à sacrifier ses propres soirées pour elle. Égoïstement, il pensa qu'elle ferait mieux de laisser tomber, et dans la foulée, il le lui avoua. Elle n'avait qu'à se lancer dans autre chose de disons... moins intellectuel. Pourquoi pas le service à la personne ? La restauration ? L'esthétique ?  La mode ? Tant de possibilité s'ouvraient à elle. Personnellement, il la verrait très bien dans le mannequinat, car après tout, elle était très jolie, plutôt grande et svelte, et avait un corps qui en faisait rêver plus d'une. Elle ferait sans doute un bien meilleur mannequin que médicomage. Voilà, elle n'avait qu'à faire cela. Même la fille la plus débile au monde pouvait réussir dans ce corps de métier.

Le silence affreusement gênant s'installa entre eux deux, et Hippolyte ne chercha absolument pas à le rompre, car comme la vieille maxime le disait si bien le silence est d'or, et il sentait que s'il ouvrait de nouveau la bouche, des mots qu'il regretterait sans doute plus tard en sortirait, alors il valait peut-être mieux qu'il se taise, du moins pour l'instant, le temps qu'il se calme un peu. Il n'aimait vraiment pas se disputer avec Sienna, mais ces derniers mois, cela arrivait bien plus souvent qu'au tout début de leur histoire. Il y avait toujours un petit mot, une petite chose qu'elle faisait qui le mettait en pétard, ou bien c'était l'inverse, et les disputes fusaient entre eux deux. Hippolyte pensait aux voisins, les pauvres, forcés de supporter leurs engueulades de couple. Bref, tout cela devenait de plus en plus ridicule au fil du temps. Mais même si leur couple devenait de plus en plus fragile les jours passant, pour rien au monde Hippolyte n'y aurait mis un terme. Peut-être parce que tout d'abord, il détestait le changement. Le changement, oui, il le supportait assez mal, parce que c'était quelque chose qu'il ne pouvait contrôler. Et le contrôle, c'est ce qui maintenait un certain équilibre mental dans son esprit de cinglé. Bien entendu, Hippolyte était absolument conscient d'être excessif dans ses comportements, mais depuis la mort de sa sœur, plus rien ne lui avait apporté autant de réconfort que le contrôle : le contrôle de sa vie, de sa relation amoureuse, de son travail, et de tout le reste. Ensuite, il avait du mal à s'imaginer sa vie sans Sienna, parce qu'il s'était bien trop habitué à sa présence féminine dans son appartement. Sans elle, sans ses fringues qu'elle ne rangeait pas, sans ses sacs à main qu'elle laissait traîner n'importe où, Hippolyte se sentirait sans doute bien seul. Il n'aimait pas trop la solitude, car il craignait toujours que les fantômes de son passé viennent le hanter la nuit. Il avait beau être quelqu'un de rationnel, il était toujours effrayé par les vieux démons qui vivaient au fond de lui.

Sienna grogna quelque chose qu'Hippolyte ne comprit pas, et il haussa les sourcils tandis qu'elle s'éloignait vers leur chambre. D'ordinaire, elle n'avait pas l'habitude d'abandonner aussi vite que cela la bataille. « TU VEUX QUE J’ME CASSE HEIN, ALORS OUAIS J’VAIS M’CASSER. » Surpris, il se leva à son tour et se dirigea vers sa chambre d'un pas tranquille. C'était quoi ces conneries ? Il s'arrêta sur le seuil de la porte, choqué par ce qu'il voyait : Sienna faisait ses valises, et glissait des tonnes et des tonnes de vêtements dans ses sacs. Il s'avança doucement et la regarda faire durant de longues secondes, perturbé. Il demanda bêtement : « Mais qu'est-ce que tu fous ? Arrête ça tout de suite ! » Il était paumé. Il n'avait jamais été confronté à cette situation, parce que l'italienne n'avait jamais exprimé son envie de partir. Il ne savait pas trop quoi faire. Il passa sa main dans ses cheveux, nerveux. Quelle était la meilleure des solutions ? Il ne l'aimait plus, malgré l'affection qu'il éprouvait toujours pour elle. Ce n'était plus quelqu'un pour lui, et ils n'avaient aucun avenir ensemble. Peut-être était-il temps de la laisser s'en aller, tout simplement. Il s'en remettrait facilement, il en était persuadé. Il ne la pleurerait pas au coin du feu, c'était certain. Alors pourquoi, ressentait-il cette boule énorme au fond de sa gorge ? Pourquoi n'arrivait-il pas à prononcer un seul mot ? Elle s'arrêta soudainement, et il capta son regard triste.  « Tu penses vraiment ce que tu dis ? » murmura-t-elle. Il demanda dans un chuchotement, comme si le fait de parler tout bas atténuerait la chose : « De quoi ? » Il attendit qu'elle parle de nouveau, attendait avec une angoisse non contenue ce qu'elle avait à lui dire. « Ça te coûte tant que ça de m’aider ? De me soutenir ? » Il secoua la tête, désespéré, et mentit : « Non, bien sûr que non... » Elle allait le sentir à dix kilomètres qu'il était loin d'être sincère. Bien sûr que ça le faisait souvent chier de l'aider. Au début, certes, c'était intéressant car il apprenait des tas de choses très intéressantes sur le fonctionnement du corps humain, mais quand au bout d'un moment, il commençait à mieux savoir sa leçon qu'elle, cela devenait très vite bien moins drôle. Et soutenir une perdante, franchement, c'était très coûteux cognitivement. Et très fatiguant. Et franchement désespérant, surtout lorsqu'on savait qu'elle courrait droit à l'échec. D'une voix triste, elle déclara : « Je sais pas ce qu’on fait Hipp’. J’arrive pas à comprendre. Tu ne m’aimes pas ? » Hippolyte se mordit la lèvre. OH NAN PUTAIN, pas cette question. Il ferma les yeux doucement. Pourquoi est-ce qu'elle lui demandait ça... Il ouvrit ses paupières en sentant les yeux inquisiteurs de Sienna sur lui et soutint son regard. Elle ajouta :  « Réponds-moi sincèrement. Je t’en prie. » Il passa de nouveau sa main dans ses cheveux, comme il le faisait lorsqu'il était embarrassé. Elle avait appris à connaître son langage corporel et elle s'en rendrait forcément compte. Alors, sans détour, il avoua, presque honteusement : « Non. » Il s'approcha d'elle, et posa doucement ses mains sur ses joues pâles, qui ne tarderaient sans doute pas à se remplir de larmes lorsqu'elle saisirait le sens de ses mots. « Je suis désolé Sienna, tellement désolé. J'ai pas fait exprès de plus t'aimer, je te jure... » Bizarrement, il l'était réellement. La vie était compliquée. Les mots enfantins qui étaient sortis de sa bouche étaient simples. Et pourtant, il n'avait rien d'autres à ajouter. « Pars pas, je t'en prie. » C'était ridicule de demander ça. Et tellement contradictoire. Un tas de sentiments opposés se battaient au plus profond de lui, et il n'arrivait pas à savoir comment les gérer.

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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptySam 15 Mar - 12:42



it's sad, so sad
it's a sad, sad situation
and it's getting more and more absurd

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Elle avait peur. Vraiment. Sienna n’y avait jamais pensé. Elle n’avait jamais remis en question les sentiments d’Hippolyte, après tout il lui avait avoué tellement de fois qu’il l’aimait… Mais maintenant qu’elle y pensait ça faisait effectivement un moment qu’il ne la regardait plus de la même manière qu’avant. Ça faisait très longtemps qu’il avait arrêté de lui murmurer des mots doux à l’oreille, de l’embrasser aussi passionnément que par le passé. Le temps avait peut être fait son effet… Si les sentiments de Sienna n’avaient pas changé, il était évident que leur relation n’était plus la même qu’avant. Il n’y avait plus la même fougue, la même magie qu’au départ. En y songeant, ça ne serait pas étonnant que les sentiments d’Hippolyte se soient fait la malle au fil des années. Il y avait des indices évidents qui en témoigneraient dans son attitude…

Elle voulait tellement qu’il réponde sans hésitation. Elle s’acharnait, au fond d’elle, à croire qu’il y avait encore de l’espoir pour qu’ils redeviennent un couple heureux, comme avant, comme pour leurs premières années ensemble. Elle espérait retrouver cette tendre allégresse. C’était peut-être naïf, mais au lieu de jeter ce qui est cassé, ne faudrait-il pas mieux tenter de le réparer ? Et puis, sinon, ce n’était pas grave. Il n’était peut-être pas l’homme parfait, l’homme idéal, mais du moment que les sentiments étaient là… Sienna voudrait bien encore y croire.

Vous l’aurez compris : Sienna ne pensait pas vraiment que le fait qu’Hippolyte ne pourrait carrément plus l’aimer était envisageable… Après tout, ils avaient tellement traversé ensemble, ça n’avait pu que renforcer leur complicité, leur amour… Non ?

Elle ne quittait pas son petit ami du regard. Il sembla perturbé par cette question, et cela inquiéta quelque peu la brune. Finalement, Hippolyte opta pour une réponse courte, concise, qui avait au moins le mérite d’être claire.

Non ? Sienna cligna les yeux. Même si ce n’était qu’un unique mot prononcé,  cela paraissait tellement irréaliste que Sienna ne comprit pas tout de suite. Il disait non ? Vraiment ?  Par Merlin, il n’était pas sérieux ?
« Quoi ? » Laissa-t-elle échapper dans un couinement à peine audible. Puis réalisant, petit à petit ce qu’il venait de lui dire, elle mit sa main devant sa bouche. Elle fronça du nez, le regarda avec dégoût, puis fit quelques pas en arrière, se débarrassant de ses immondes mains qu’il avait posé sur son visage comme pour la consoler. Son cœur battait anormalement vite. Elle n’arrivait tout simplement pas à y croire. Mais quelle conne ! Mais qu’elle imbécile avait-elle été ! Comment avait-elle pu croire que cet idiot avait un cœur ? Comment avait-elle pu être assez naÏve aussi pour croire qu’il prendrait des gants pour lui avouer quelque chose d’aussi énorme, d’aussi irréaliste ?
« Je suis désolé Sienna, tellement désolé. J'ai pas fait exprès de plus t'aimer, je te jure...  » Il allait bien, lui, dans sa tête ? On ne le refaisait pas, son manque de tact était vraiment blessant. Il tentait de se justifier du mieux qu’il pouvait mais c’était plus pathétique qu’autre chose. A moins que ça ne soit elle qui ne soit pathétique. Oui, ça devait être ça -pour changer. C’était elle qui était en train de s’accrocher à quelqu’un qui n’en n’avait vraiment plus rien à foutre d’elle. Mais autant qu’elle se casse tout de suite.
«Pars pas, je t'en prie. »  A ces mots, Sienna se sortit de sa transe et  s’élança en avant pour l’attraper à nouveau par le col.
«C’est pas possible, tu m’fais marcher. Tu dois me faire marcher.  »  Elle était toujours sous le choc de la révélation. Elle ne s’y était pas attendue, à ça. Elle le relâcha et lui offrit une seconde gifle, avec tout son cœur : « Après tout ce que j’ai fait pour toi ? J’ai quitté tout ce que j’avais pour toi. Tu sais à quel point j’ai toujours haï l’Angleterre, je m’étais juré de ne jamais y remettre les pieds.  » Sienna tremblait : de frustration, de rage, de tristesse. Elle ne savait plus où donner de la tête. La conversation n’était pas censée tourner comme ça.  «Et dire que pendant tout ce temps, j’étais la seule à t’aimer… » Dit-elle en dévisageant cet inconnu -car oui, c’était ce qu’il était devenu à ses yeux. Il ne méritait pas tout ce qu’elle avait pu sacrifier pour lui. Il ne méritait pas tout l’amour qu’elle avait pu lui donner, et tout ce qu’elle ressentait encore à son égard. Car malgré son petit cœur brisé, celui-ci n’arrêtait pas de lui crier d’arrêter, de tenter de comprendre la source du problème. Peut-être qu’ils arriveraient ensemble, s’ils y mettaient chacun un peu du leur ils pourraient raviver la flamme. Tout ça, parce qu’elle l’aimait. Tout ça parce qu’elle aimait trop, cette gamine. A vingt-et-un an, elle avait tout donné pour quelqu’un qui ne lui rendrait jamais rien en retour. Les larmes revinrent au galop, sans que Sienna ne puisse rien faire pour les empêcher. Elle sniffa un rail et détourna le regard de ce monstre pour se reconcentrer sur ses affaires. Elle n’avait pas fini de tout mettre dans sa valise, mais ça ira pour le moment. Elle ne voulait plus passer une minute de plus avec lui. En l’espace de quelques minutes, tous ses espoirs s’étaient envolés en fumée. Elle n’avait plus rien à faire ici. Hippolyte ne l’aimait pas. L’amour. La seule chose qui l’avait poussé à venir s’installer en Angleterre n’était même pas partagée. Elle empoigna sa valise et sortit de la chambre, la roulant sur les pieds d’Hippolyte au passage. Elle se planta devant la porte d’entrée, et sécha définitivement ses larmes. « T’es un beau salaud. Tu veux me garder pour quoi ? Le ménage ? Tu sais quoi ? J’MEN BAS LES COUILLES J’ME TIRE CONNARD.  » Dit-elle en lui faisant un doigt d’honneur et en claquant la porte derrière elle, sans lui laisser aucune chance de la retenir. Manquerait plus que ça. Elle lui avait déjà laissé assez de chance comme ça.




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Hippolyte L. Deveraux


Nothing can stop me now
because I don't care anymore.
Hippolyte L. Deveraux


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MessageSujet: Re: terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli   terminé. je crois que je ne t'aime plus (flashback) ▽ devrilli EmptySam 15 Mar - 23:18

It's sad, so sad, why can't we talk it over?
Oh it seems to me, that sorry seems to be the hardest word. .
Sienna & Hippolyte


Sienna cligna des yeux, et Hippolyte avala durement sa salive. Il avait une boule immonde dans le fin fond de sa gorge, et des frissons s'emparèrent de son corps, sans doute en réaction au stress incroyable qu'il ressentait à cet instant précis. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris putain ? Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'être aussi sincère ? Il était con ou quoi ? Comment pouvait-elle avoir encore envie de rester après ça ? La franchise ne faisait d'ordinaire pas vraiment partie de ses qualités, alors pourquoi maintenant ? Il s'était fourré dans une situation difficile, et ça allait être très dur de rattraper le coup. Hippolyte se demandait même s'il avait pris la bonne décision. Deux sentiments contradictoires se battaient au fond de son esprit tordu : tout d'abord, il était soulagé de n'être plus obligé de cacher ce qu'il ressentait vis-à-vis d'elle. Mais d'un autre côté... d'un autre côté, Sienna était peut-être ce qu'elle était, mais il ne pouvait nier être attaché à elle. Sans doute pas de la façon dont elle l'aurait souhaité, mais oui, il l'avait aimé à sa manière, et si elle ne pouvait pas le comprendre, c'est qu'elle ne le méritait pas. Sienna était apparue dans sa vie à un moment où il était des plus vulnérables, et il était quasiment certain qu'elle l'avait aidé à se reconstruire, et à devenir celui qu'il était aujourd'hui, même si elle était loin, bien loin de ses envies sanguinaires et meurtrières qu'il ressentait aujourd'hui. Il avait des besoins oui, des besoins de justice, de se faire justice soi-même, de comprendre la nature humaine, mais surtout, la nature humaine moldue, comprendre cette race inférieure qui n'avait rien à leur envier. Bref, en tout cas, elle l'avait aidé. La regarder partir lui faisait peur car il disait ainsi au revoir à son point de repère, son point d'attache. Il inspira fortement alors qu'elle le repoussait, qu'elle portait sa main à sa bouche, semblant prendre réellement conscience des mots qu'il avait prononcé. Il avait fait une bêtise, il le savait désormais. Une énorme bêtise qu'il regretterait sans doute. Lorsqu'il lui intima de ne pas partir, elle s'approcha de lui et le gifla pour la seconde fois. Portant sa main sur sa joue chaude, il sourit bêtement. Celle-là, il l'avait encore amplement mérité. Qu'est-ce qu'il était con. «C’est pas possible, tu m’fais marcher. Tu dois me faire marcher.  » Que répondre à ça ? Encore un 'non' froid et insensible ? Un non qui ne présageait rien de bon, si ce n'était une douleur supplémentaire pour elle ?  « Après tout ce que j’ai fait pour toi ? J’ai quitté tout ce que j’avais pour toi. Tu sais à quel point j’ai toujours haï l’Angleterre, je m’étais juré de ne jamais y remettre les pieds.  » Sienna tremblait : il esquissa un mouvement pour se rapprocher d'elle, mais il se ravisa, le souvenir cuisant de sa paume contre sa joue l'en dissuada. Il soupira doucement, et murmura : « Je sais bien, je sais ce que tu as sacrifié pour moi, mais... » Mais quoi ? Avec son tact affreusement légendaire, il ajouta : « C'est comme ça Sienna. » Lorsqu'il s'était levé ce matin, il était loin, tellement loin de penser que la journée se terminait de la sorte. La situation s'était envenimée toute seule, sans qu'il ne se rende compte de rien. Mais pourquoi n'avait-elle pas obtenu ses examens... Tout cela, c'était de sa faute. Elle n'avait mis elle-même un terme à leur relation en échouant lamentablement, donc ELLE était responsable. Pas LUI. « Et dire que pendant tout ce temps, j’étais la seule à t’aimer… » Il ricana doucement. Si seulement elle savait. Oh non qu'elle n'était pas la seule à l'aimer. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, Hippolyte avait son petit fan club au Ministère, des jeunes femmes qui lui tournaient autour, non pas grâce à sa beauté légendaire oh ça non, mais plutôt grâce à son incroyable intelligence, sa culture générale impressionnante, et toutes ses autres qualités.

Les larmes continuaient à couler sur les joues de Sienna, et Hippolyte y resta insensible. Elle ne méritait certainement pas qu'il pleure pour elle. Hippolyte ne pleurait pas, jamais. La dernière fois qu'il l'avait fait, il s'en souvenait comme si c'était hier, lorsque sa petite sœur était décédée... Par sa faute... Par sa faute... Et une pensée saugrenue s’immisça dans l'esprit d'Hippolyte. Est-ce que c'était également par sa faute que Sienna s'en allait ? Il fronça les sourcils et chassa cette idée de sa tête. C'était ridicule. C'était la sienne, elle n'avait qu'à être une meilleure petite amie. Elle sortit de la chambre sa valise en main, et il ne réalisait tellement pas qu'il n'arrivait pas à bouger, ni à faire un seul geste. Il la suivit doucement, tel un automate, ignorant comment réagir. Il n'avait jamais connu ça. Jamais il n'avait été confronté à cette situation, car il fallait aussi l'avouer, Sienna était sa première véritable histoire d'amour... Une rupture, cela faisait mal. Ça faisait vraiment mal d'habitude. Pourtant, le jeune français n'arrivait pas vraiment à se rendre compte, il avait l'impression que Sienna bluffait, qu'elle allait se raviser et rester, mais qu'elle ne croit pas qu'il allait la retenir. Il ne voulait pas lui donner l'impression d'être faible. Réaction puérile et stupide. Elle s'arrêta sur le seuil de la porte d'entrée, sécha ses larmes. Il s'accouda contre le mur et attendit. Que faisait-elle ? Il fallait qu'elle reste, il fallait qu'elle arrête ses conneries.  « T’es un beau salaud. Tu veux me garder pour quoi ? Le ménage ? Tu sais quoi ? J’MEN BAS LES COUILLES J’ME TIRE CONNARD.  » Elle lui fit un doigt d'honneur et claqua la porte derrière elle avec une telle force que cela réveilla Hippolyte qui prit enfin conscience de ce qu'il se passait. Elle le quittait cette conne ? Mais quelle ingrate, quelle égoïste. Un sentiment d'abandon l'envahit soudainement, et la rage le prit aussitôt. Il ouvrit la porte et cria, vexé : « MAIS VAS-Y CASSE-TOI, J'ATTENDAIS QUE ÇA ! » C'était faux, mais il était blessé dans son orgueil. « BON DÉBARRAS. »

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