« Mais lâchez moi ! Lâ-chez moi. » articula Matthew tout en essayant de s’extirper d’une mauvaise situation. Il donnait des coups dans le vide. Eros Sturridge, le surveillant, était littéralement en train de le porter sur son épaule comme si Matthew n’était qu’une vulgaire fillette. Face à cet ancien joueur professionnel de Quidditch, le Serpentard ne faisait pas le poids. Il n’avait aucune force et ne pouvait riposter ou s’échapper. Et là, vous vous demandez comment cette situation était en train de se produire ? Et bien Matthew se le demandait aussi. Il n’avait jamais vraiment cherché des noises à Sturridge et il n’était pas en train de commettre une infraction quand Eros était venu le chercher. Le pauvre Serpentard ne pouvait rien faire sauf compter les étages que le surveillant montait avec un paquet pas très apprécié sur le dos. Quel honte il ressentit quand ils passèrent devant deux filles de sa maison en troisième année et qu’elles se mirent à pouffer devant la force de Sturridge. Matthew ne comprendrait jamais l’attirance des filles pour des garçons comme Eros ou même Isaac. Un étage, deux étages. Matthew comptait et les marches défilaient sous ses yeux. Il avait même cessé de se battre puisqu’il n’arriverait pas à se libérer. Au cinquième étage, Eros s’arrêta de monter les escaliers et se dirigea vers les couloirs. Que l’emmenait-il faire au cinquième étage ? Matthew avait entendu parler des histoires entre Eros et le professeur de Sade et savait donc qu’il était homosexuel. Soudain, le pauvre petit Serpentard prit peur et recommença à s’agiter et cogner pour qu’il le lâche. « Tiens toi tranquille. » grogna Sturridge à son égard tout en serrant un peu plus fort sur son emprise pour empêcher le sixième année de bouger. Matthew était énervé et vexé d’être traité comme un vulgaire sac à patates. Puis au bout d’un moment, au fin fond d’un couloir sombre et désert, il s’arrêta. Même s’il ne l’aurait jamais avoué, Matthew avait peur. D’un coup, Eros ouvrit un placard et y jeta Matthew dedans. Avant même que le loser de Serpentard ait pu comprendre quelque chose, Eros l’y enferma et verrouilla la porte. Matthew tambourina naturellement contre la porte. En parfait exemple du garçon élevé chez les moldus, il n’eut même pas le réflexe de chercher sa baguette. Ce ne fut que quand il en eut marre de frapper la porte et qu’il s’arrêta pour respirer qu’il y pensa. Matthew fouilla ses poches mais rien. Il n’avait pas sa baguette sur lui et ne se souvenait plus où il l’avait déposée. Il se maudit alors de ne pas l’avoir avec lui car il aurait sans doute pu ouvrir le verrou à l’aide d’un sort de déverrouillage.

Perdant espoir de sortir par ses propres moyens, il chercha alors à s’asseoir. Le temps allait être long, il le savait. C’est finalement sur un sceau qu’il sembla poser ses fesses. Problème, le sceau était du mauvais côté et il failli tomber dedans. Heureusement, il avait assez d’espace pour le retourner et pouvoir s’asseoir. L’odeur du placard n’était pas des plus agréables, il y avait un fort parfum de poussière comme si personne ne venait jamais par là. Depuis quand le placard n’avait pas été nettoyer ? Il ne valait mieux pas y penser. Matthew soupira fortement puis se mit à tousser. Avec son souffle, il avait déplacé de la poussière. Qu’allait-il faire maintenant ? Il avait toujours du mal à comprendre ce qui lui était arrivé. Pourquoi était-il dans ce placard ? Le couloir paraissait si désert quand ils l’avaient traversés qu’il se demanda un instant s’il allait pourrir lui aussi là tout comme les objets qui avaient pris la poussière et les probables araignées du placard. Rien qu’à cette pensée, Matthew frissonna. Il n’aimait pas beaucoup les insectes. Matthew se mit en boule tout en patientant. La colère avait laissé place à la tristesse. Il n’y avait rien qu’il pouvait faire dans cette situation. Au bout d’un quart d’heure, qui lui sembla être une heure entière, il entendit du bruit à l’extérieur. D’un coup, Matthew se leva et recommencer à taper contre la porte en espérant que quelqu’un vienne lui ouvrir. Il était plein d’espoir. « Y’a quelqu’un ? Ouvrez moi ! On m’a enfermé ! » dit-il aussi fort que possible tout en continuant à tambouriner. Le bruit s’approcha et la porte se déverrouiller. Matthew sentit le soulagement l’envahir. Mais son soulagement fut de courte durée quand il vit à nouveau la tête d’Eros. Sous le choc, le sixième année ne bougea pas. Eros balança une deuxième personne dans le placard et ferma à nouveau la porte. Matthew continua à taper contre cette dernière, désespéré. « Amusez-vous bien. » dit sadiquement le surveillant avant de partir en rigolant. Son rire était pire que tout et voulait sans doute signifier qu’ils ne sortiraient jamais de là. Ils allaient mourir, de faim ou de soif, peut-être même d’ennuie. Alors Matthew fit enfin attention à la nouvelle occupante du placard. C’était une fille, il avait furtivement pu voir la couleur de ses cheveux blonds.

Curieux de voir avec qui il était, ou plutôt de confirmer ses pensées, Matthew mit ses mains en avant afin de toucher les cheveux de la jeune fille. Il posa malencontreusement ses mains au mauvais endroit, sur la poitrine de la demoiselle en question. S’ils pouvaient voir quelque chose dans ce placard, elle verrait qu’il venait de rougir comme une tomate. « Pardon, ce n’était pas fait exprès. » s’excusa-t-il tout en retirant vite ses mains et en les replaçant le long de son corps, bien décidé à ne plus les bouger avant de se faire incendier. « Cassiopée ? » ajouta-t-il alors, histoire de devenir qui était en face de lui. Contrairement aux apparences, Matthew n’avait pas reconnu la demoiselle grâce à la taille de sa poitrine mais grâce au rapide coup d’œil qu’il avait eu quand Eros avait ouvert la porte. Des cheveux si blonds, ça ne pouvait être qu’elle. « C’est Matthew. » ajouta-t-il au cas où elle n’avait pas reconnu sa voix. Elle cherchait tellement à l’éviter qu’il se demandait parfois si elle n’avait tout simplement pas fini par l’oublier. Il était gêné parce qu’il était sans doute la dernière personne au monde avec qui elle aurait voulu être enfermée dans un placard. Cassiopée et Matthew, qui aurait cru qu’ils avaient un passé commun ? Ils étaient sortis ensemble mais ça avait été si bref que personne ne l’avait jamais appris. Cassiopée était même celle qui avait été sa première, et malheureusement seule, expérience. « Je ne sais pas toi.. mais moi je n’ai pas ma baguette. » lui dit-il l’air de rien, toujours gêné par la situation et la proximité entre eux.

Alors qu’il était presque sûr d’avoir reconnu Cassiopée, la personne en face de lui resta muette quand Matthew l’appela par son prénom. Peut-être que la personne avait eu peur de lui, après tout, il venait de poser ses mains sur sa poitrine. Il devait passer pour un pervers de première. Mais il s’était excusé. Matthew dit alors qu’il n’avait pas sa baguette sur lui, désolé d’avance. Le Serpentard ne s’attendait pas alors à ce qui allait se passer. « MAIS ÉVIDEMMENT, TU T’ATTENDAIS À QUOI ? QU’IL TE DONNE TA BAGUETTE ET LE SORT POUR OUVRIR LE PLACARD ? » lui cria Cassiopée. Et là, gros blanc. Matthew ne trouva rien à répondre. Cassiopée venait de lui hurler dessus, c’était tout ce qu’il avait retenu. En fait, il n’avait même pas écouté ce qu’elle avait dit tellement il avait été surpris. Ah si, elle avait parlé d’un sort pour ouvrir le placard. Bah lui, il n’en connaissait pas, surtout qu’il n’avait pas de baguette. La jeune fille se mit à tambouriner contre la porte. Il avait déjà essayé et ça n’avait donné aucun résultat. « Quelqu’un, s’il vous plait, sortez-moi de là, je suis enfermée avec Matthew sortez-moi d’ici, c’est horrible, je vais mourir, y’a plein de poussière et j’ai rien fait pour mériter çaaaaaaaa. » Sympathique. Elle aurait peut-être préférée être enfermée là avec un gars bizarre. Oh wait. C’était lui le gars bizarre pour elle. Matthew fut légèrement vexé par ce que Cassiopée racontait en tapant. Elle le mettait clairement au même rang que la poussière. Il la laissa donc tambouriner sans rien dire. Puis une minute plus tard, les coups s’arrêtèrent et il lui sembla entendre du mouvement. Elle venait de s’asseoir tout comme lui l’était. Et maintenant ? Soudain, Matthew sentit la main de Cassiopée caresser sa joue. Il n’était pas vraiment sûr de comprendre jusqu’au moment où elle se décolla. Une seconde plus tard, elle s’étala à nouveau sur sa joue avec plus de violence. Ça n’avait rien d’une caresse. « Ça c’est pour tout à l’heure. » lui donna-t-elle en guise d’explication. Il ne réagit pas plus que ça parce qu’une baffe de Cassiopée, ce n’était pas la mort non plus. Il avait connu des coups bien pire. Matthew avait l’habitude de se faire taper dessus par de plus grosses brutes comme Isaac. C’était donc pour quand il lui avait touché la poitrine. Même s’il s’était excusé. Même s’il n’avait pas fait exprès. Cassiopée avait quelque chose contre lui, c’était sûr. Il baissa les yeux, même si dans le noir, la jeune fille ne pouvait pas le voir. Matthew semblait avoir perdu sa langue car il n’avait plus rien dit depuis que Cassiopée s’était mise à hurler sur lui. « Bon, il faut qu’on sorte. Inutile de taper contre la porte, après réflexion j’aimerais pas que ce soit ça n’importe qui qui nous sorte de là. Si par exemple c’est Erin, tu seras content et moi pas. Ce qui serait parfait ça serait que ce soit.. » Oh que oui, Matthew serait content qu’Erin passe dans le coin. Il se mit d’ailleurs à prier mentalement qu’elle arrive. Cassiopée laissa sa phrase en suspend. Elle ne savait pas qui serait l’idéal pour les sauver. Pour le jeune homme, n’importe qui ferait l’affaire. « Ouais.. » dit-il en guise de support. Ils étaient bien dans la merde. Matthew n’aurait pas aimé que ça soit Sixtine, il ne voulait pas encore plus avoir la honte devant elle. Ou plutôt qu’elle ait encore plus honte de le fréquenter. Après tout, elle avait accepté de prendre un thé en sa compagnie à Pré-au-Lard, au tout début du mois de décembre. Elle commençait peut-être à mieux le tolérer.

Même s’il ne pouvait pas la voir, il était sûr que Cassiopée était en train de céder à la panique alors que lui était plus calme que jamais. Il fallait bien que l’un des deux calme l’autre. « Matthew, raconte-moi ta vie. Un truc.. je sais pas, raconte-moi quelque chose, de drôle de préférence mais dis-moi quelque chose. » Euh.. un blanc s’installa. Qu’est-ce que Matthew allait bien pouvoir raconter à Cassiopée ? Il n’en avait aucune idée. Il ne se passait jamais rien de très drôle dans sa vie. Après un court moment de réflexion, il prit enfin la parole, puisqu’elle le lui demanda. Il commença. « L’autre jour, après la divination, je me suis retrouvé enfermé avec.. » Mais Cassiopée le coupa quand il allait parler de sa rencontre malchanceuse avec Lily Potter dans les toilettes des garçons. « Je te préfère quand tu te tais, en fait, chut. » Dommage, il trouvait que c’était une histoire assez drôle. Décidément, il passait son temps à se retrouver enfermer. Il fit une moue vexée que personne ne pouvait voir de toute façon. D’ailleurs, le Serpentard soupira. Ça faisait vraiment longtemps qu’il n’avait pas parlé à Cassiopée et elle ne voulait même pas l’écouter. « En fait je crois que c’est réciproque, hein ? La seule fois où on s’est entendus j’ai pas souvenir qu’on ait vraiment parlé. » lui dit-elle alors. Cette réplique fit légèrement rire Matthew lorsqu’il repensa à ce moment. A vrai dire, il était plutôt surpris qu’elle y fasse allusion parce qu’elle avait tout fait pour le nier jusque là. Bien sûr, personne n’était au courant sauf eux. Mais ce n’était peut-être pas plus mal. Il leva la tête vers Cassiopée quand elle soupira. Elle lui posa alors une question. « Tu sais pourquoi Eros a fait ça ? » Bonne question, pour une fois. Pourquoi Eros avait-il donc fait ça ? Matthew ne lui avait jamais rien fait et c’était à peine s’il lui avait déjà parlé, mais Eros devait connaître la réputation du jeune Serpentard et s’en amuser. C’était sûrement aussi simple que ça. « Par pur sadisme ? » répondit Matthew, convaincu de sa réponse. Il ne voyait pas d’autres solutions possibles à moins qu’Eros soit lui aussi un ex de Sixtine et qu’il ait remarqué l’attirance de Matthew pour la demoiselle et du coup, il ait décidé de le punir tout comme le faisait Isaac. Isaac. Qu’est-ce qu’il pouvait détester ce type ! Vivement qu’il se casse de Poudlard et qu’ils en soient débarrassés. « Ou peut-être que ma tête ne lui revient pas. Ou alors c’est parce que c’est un ex de.. quelqu’un à qui j’ai déjà parlé. Ou alors c’est parce que je suis prédisposé à la malchance à cause de l’alignement entre Jupiter et Saturne, selon la prof de divination, et que je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment. » Voilà, Matthew avait retrouvé l’usage de sa langue et cette fois, Cassiopée ne l’avait pas coupée dans ses paroles. Mais conscient que tout ce qu’il racontait n’intéressait sûrement pas la belle blonde, il ajouta. « Voilà, je me tais. » C’était ce qu’elle préférait après tout, elle l’avait dit elle-même.

Un nouveau moment de silence arriva. Mais Matthew, qui n’avait pas parlé à Cassiopée depuis bien longtemps, était curieux de lui poser quelques questions. Après tout, il n’en avait tout simplement pas eu l’occasion jusqu’à ce moment là. « Pourquoi.. pourquoi tu te donnes tant de mal à m’ignorer ? » sortit-il tout d’un coup après avoir hésité quelques secondes. Son ton était plutôt calme, sans prise de tête. Il n’avait pas l’air désespéré non plus. Il voulait simplement connaître la raison. Matthew avait parfaitement le droit de connaître la réponse à cette question. Bien sûr, elle allait sûrement dire qu’il n’était pas fréquentable, qu’elle avait honte etc. Mais au moins, il voulait l’entendre de sa bouche. « Tu sais, ça ne se lit pas sur nos visages qu’on a.. qu’on a.. enfin tu vois, quoi. » ajouta-t-il avec un léger sourire qu’elle ne pouvait voir.

« Oui, j’ai compris ce que tu voulais dire, stop, ça suffit, inutile de bafouiller plus longtemps. » dit Cassiopée à Matthew pour l’arrêter dans son embrouille. Il essayait simplement de dire qu’ils avaient couchés ensembles mais ça ne sonnait toujours pas très bien à ses oreilles. « Pardon. » dit-il alors pour s’excuser. Il ne voulait pas énerver Cassiopée en lui parlant de tout ça alors il préférait encore se taire. Juste après, il y eut un moment de silence pendant lequel il continua à se demander pourquoi Cassiopée l’évitait. Elle avait bien réussi à le supporter jusqu’à coucher avec lui alors pourquoi le détestait-elle maintenant ? Simplement parce qu’il n’était pas apprécié des autres ? « Je sais pas Matthew, je sais pas. » lui répondit-il alors. Comment ne pouvait-on pas savoir pourquoi on évitait une personne ? Cassiopée le savait forcément, mais elle ne voulait peut-être pas lui dire ou alors elle était toujours en train de réfléchir. Etait-ce d’ailleurs à lui de parler ? Discuter dans le noir, c’est vraiment chiant parce qu’on ne peut pas voir l’expression de l’autre personne et par conséquent, on ne sait pas quand c’est notre tour de parler. « J’imagine que je te dois des explications, mais tu vois, j’ai pas envie de te les donner. » Matthew baissa la tête. Alors il n’aurait jamais son explication. Bien sûr, il pouvait vivre sans comme il l’avait fait jusque là. Quand ils sortiraient de ce stupide placard, elle recommencerait à l’ignorer comme avant et ils vivraient chacun de leur côté comme si l’autre n’existait pas. Tant pis alors. « Tu fais pas d’effort, aussi. » ajouta-t-elle, d’un coup. « Pas d’effort.. » répéta doucement Matthew alors que le silence envahissait une nouvelle fois le placard. Des efforts pour quoi ? Pour changer ? Pour jouer un rôle ? Elle pourrait être plus précise. Ce n’était pas forcément lui qui avait besoin de changer, mais les autres aussi. Il haussa les épaules, même si elle ne faisait probablement pas attention à lui. « Je veux dire, je regrette pas ce qu’on a fait même si j’avais trop bu, je suis pas inconsciente à ce point et je me contrôlais parfaitement. » Il était content de l’entendre car il se demandait justement si elle regrettait. Cassiopée avait sans doute quelques autres expériences que lui n’avait pas. Il se demandait comme il avait été, même si c’était loin d’être aussi mémorable qu’il ne l’aurait imaginé puisqu’ils n’étaient pas amoureux, loin de là. Si Cassiopée avait été sobre et seule avec lui, lui aurait-elle fait aussi des avances ? Probablement pas. « J’avais besoin de quelqu’un ce soir-là, tu étais là, bref, le passé c’est du passé et ça s’est passé comme ça. Le truc c’est que ça me dérangerait pas d’avoir une conquête de plus à mon tableau de chasse, seulement c’est quand même pas ma faute si tu t’es forgé une réputation de looser au lieu d’une place à la table de ceux qui ont réussi à faire mieux. » Matthew eut un léger sourire. La table des populaires, c’est sûr que Matthew n’en ferait jamais parti. Il ne le regrettait pas. Il s’en fichait royalement. Sauf que la fille dont il était amoureux depuis presque deux ans en faisait parti. Sixtine était l’une des filles les plus populaires de Serpentard.

En même temps, si Matthew était si peu apprécié chez les Serpentards, c’était aussi de la faute de ces élèves populaires. C’était eux qui se moquaient de lui, eux qui le défiaient à cause de ses origines ou de son sang, ainsi que de son manque de force ou sa maladresse parfois. « J’ai peut-être un peu aidé, mais t’as rien fait pour sortir du moule de tête de turc, ou alors personne n’a vu. Je me trompe peut-être mais tu ferais bien de ne pas me dire que je me trompe et de dire que j’ai raison. J’espère pour toi que j’ai raison, si t’as fait des efforts et qu’en plus personne n’a vu. » ajouta-t-elle comme si elle lisait dans ses pensées. C’est vrai que Cassiopée y avait pas mal contribué, à se moquer de lui, en plus devant Sixtine. Matthew lui avait d’ailleurs jeté des regards noirs quand ça se produisait mais rien, elle finissait toujours par rire et le rabaisser. Elle eut un rire juste après, prouvant simplement qu’elle se moquait encore de lui. Il allait répondre, mais elle continua sans le laisser parler. « Regarde, moi c’est la première fois qu’on m’enferme dans un placard. Toi t’es presque un habitué de ce genre de trucs stupides, y’a que à toi qu’on fait des trucs comme ça. On est des personnes très différentes tu sais, et j’ai une réputation à tenir. T’es né dans la mauvaise famille, à la mauvaise époque, dans la mauvaise maison avec des gens mauvais autour. Et par mauvais je veux dire qu’ils sont pas les bons. Xander t’aurais eu comme frère, ça aurait tout changé. » Matthew fit une légère grimace en entendant le nom de Xander. Heureusement d’ailleurs qu’il n’avait pas un type comme lui comme frère, il en aurait eu honte. Sa famille lui suffisait amplement. Il n’avait pas besoin d’un type comme lui. Mais c’est vrai que s’il avait été le frère d’un gars comme lui, on le l’aurait sûrement pas embêté. « Tu vois ce que je veux dire ? Il faut toujours quelqu’un qui prend pour les autres, et cette personne c’est toi. Qu’est-ce que j’y peux, c’est pas parce que je t’ai dépucelé que ça y changera quelque chose. » Cassiopée n’était pas très sympathique avec Matthew et en plus de ça, elle ne le laissait même pas parler et se défendre. Mais elle venait de l’achever. Que pouvait-il répondre à ça ? De toute façon, il en était arrivé à la même conclusion qu’elle sur sa vie. « Tu fais du nivellement par le bas en fait, c’est ça. Tu cherches même pas à viser plus haut alors forcément à un moment ça devient trop tard. Et là c’est foutu, et quand c’est foutu.. Quand c’est foutu et qu’on veut rester en haut de la sphère sociale, on protège ce qu’on peut. » Il n’était pas certain d’avoir compris tout ce qu’elle voulait lui dire, à part que sa popularité était toujours en baisse mais ça, il était déjà au courant. Et puis il n’était pas vraiment d’accord, il arrivait à se faire quelques alliés. Comme Roxanne, sa coéquipière de potions. Certes, c’était une Weasley et elle ne l’aimait pas non plus, mais elle l’aidait dans ce cours. Et puis Annie-Brooklyn l’aimait bien aussi. « Tu parles beaucoup. » conclut alors Matthew, la forçant à se taire un peu. C’est vrai que Cassiopée venait de lui faire un sacré discours, elle qui l’avait tant ignoré jusque là. Peut-être qu’elle se retenait de lui dire tout ça depuis qu’ils avaient partagés un moment d’intimité.

Après un moment de silence, il entreprit de lui répondre. Qui sait combien de temps Eros allait les faire poireauter là ? « Et je sais que ça ne changerait rien que les gens sachent pour toi et moi, peut-être même que ça empirerait les choses.. d’ailleurs.. je ne veux pas que ça se sache. » dit-il. Matthew n’avait pas envie que cela parvienne jusqu’à certaines oreilles, comme celles d’Isaac parce qu’il viendrait se moquer de lui et peut-être même qu’il se mettrait à embêter Cassiopée avec ça. Ou bien celles de Sixtine car il se demandait ce qu’elle penserait de lui s’il avait couché avec son amie. Il préféra changer de sujet. « Je n’ai pas honte d’avoir grandi dans ma famille, même si on a pas autant de choses que vous, même si j’ai grandi parmi les moldus. Je suis fier de mes origines alors s’il faut que je renie tout ça pour être plus apprécié, je préfère rester le looser que je suis. » Voilà, comme ça c’était dit. Cassiopée était chez les Obscurs, peut-être qu’elle l’apprécierait encore moins pour ce qu’il venait de dire. Il n’était pas né-moldu parce qu’il y avait d’anciens sorciers dans sa famille mais il n’avait jamais réellement eu de discours sur ça, il ignorait tout du monde de la magie avant Poudlard. Il préférait de loin le monde des moldus, même si là non plus, il n’était pas très apprécié à cause de la pauvreté de sa famille. « Je me suis fait une raison. Il y a les populaires.. comme toi.. » Et Sixtine, Ariel ou Isaac. « ..et les indésirables, comme moi. » C’était terrible ce qu’il disait et cela montrait qu’il n’avait absolument aucune confiance en lui. Pourtant, il aurait pu être plus populaire s’il était plus sûr ou plus sportif. Mais non, il était juste lui. « Je ne vais pas me battre pour me faire mieux apprécier des vôtres et me mettre mes quelques amis à dos. » En gros, il n’allait pas se tourner vers les Obscurs car la plupart de ses alliés étaient d’autres maisons et chez les Résistants. Mais cela ne voulait pas dire non plus qu’il rejoindrait les Résistants. Alors il n’appartenait à aucun clan. Et puis ce n’était pas ces clans qui allaient le réclamer, il serait aussi peu apprécié dans l’un que dans l’autre. « J’ai pas besoin de gens comme vous, de toute façon.. » dit-il sans vraiment le penser, mais par orgueil. Il était amoureux de Sixtine, il avait besoin d’elle, mais elle n’avait pas besoin de lui comme elle le lui avait clairement fait comprendre. Tous les Serpentard devaient avoir remarqué comment il la regardait. Ca ne plaisait pas beaucoup à Isaac qui s’en prenait encore plus à lui. « Il n’y a aucune chance pour qu’on commence à m’apprécier comme je suis.. hein ? » demanda-t-il à Cassiopée, plus distant cette fois-ci. Il en était sûr, il n’y avait aucune chance. Pourtant, il ne savait pas comment changer sans se trahir. Il voulait apprendre à être plus fort, à avoir plus confiance en lui, mais il ignorait comment si prendre et personne ne l’aidait sauf peut-être Erin. Mais cette dernière détestait le fait qu’il aime Sixtine, elle trouvait qu’il n’avait pas à changer pour la Serpentard.

Décidément, Matthew faisait beaucoup soupirer Cassiopée. Elle eut un nouveau soupir lorsqu’il lui demanda s’il n’y avait aucune chance qu’on finisse par l’apprécier tel qu’il était. Matthew ne demandait pas la lune quand même. Il ne comprenait pas pourquoi les gens comme Cassiopée ou Sixtine le rejetaient comme ça alors que d’autres l’acceptaient sans problèmes, comme Erin ou Lily. « Bon écoute, Matthew. T’es ridicule. » dit alors Cassiopée. Matthew baissa à nouveau les yeux. Vraiment ? Il était ridicule à ce point ? Pour Cassiopée, en tout cas. Il ne dit rien et laissa le silence envahir le placard. Mais Cassiopée en avait décidé autrement, elle n’avait pas terminé de parler. Il redoutait un peu ce qu’elle allait lui dire. La belle blonde n’était pas du genre à mâcher ses mots quand elle avait quelque chose à dire. « Mais ça peut peut-être s’arranger. Ton problème c’est que tu voudrais être aussi apprécié qu’un Serpentard populaire, pour arriver à choper Sixtine une bonne fois pour toute, et tu es incapable de lâcher ce qui t’en empêche, et en plus tu te plains. » Matthew écarquilla les yeux, heureusement que Cassiopée ne pouvait pas clairement le voir. Elle savait qu’il était fou de Sixtine. En fait, elle ne devait pas être la seule à avoir remarqué mais la seule qui ne voyait rien, c’était Sixtine. La théorie de Matthew, c’était que Sixtine faisait exprès de l’ignorer. Elle l’avait déjà rejeté une fois, elle n’avait sans doute pas changé d’avis entre temps. Mais il ne voulait pas la choper, comme avait dit Cassiopée. Il voulait plus que ça. Il l’aimait. Il ne voulait pas être apprécié comme un Serpentard populaire, comme Isaac par exemple mais simplement être apprécié de Sixtine. Il se demandait ce que Cassiopée voulait dire par ses dernières paroles. Que devait-il lâcher pour plaire à Sixtine ? Il ne voyait pas. Et il ne se plaignait pas. A part dans ce placard, à qui se plaignait-il ? Bon, il s’était plain à Lily, la dernière fois, mais ça n’avait rien à voir. « Déjà c’est quoi, cette idylle ? Tu t’imagines quoi exactement ? Je me doute que tu as déjà compris que ça n’allait pas être possible, mais tu te fais franchement du mal. » Cassiopée n’était pas très sympathique avec Matthew sur ce coup là. Il ressentit comme une douleur dans sa poitrine. Matthew avait toujours un peu d’espoir, il continuait à penser que Sixtine pourrait éventuellement l’apprécier. Bien sûr, après le râteau qu’elle lui avait mit, il l’avait rejeté, mais les sentiments étaient plus forts que ça. Même plus forts que la douleur. Il ne dit rien, regrettant d’avoir ce genre de conversation avec Cassiopée. De toute façon, Cassiopée le considérait comme un moins que rien, cela ne changerait rien.

« T’es un mec, je suis sûr que tu peux être sportif si tu t’entraînes, et t’es assez malin. T’es un Serpentard McAdams, tu peux arriver là où tu veux avec un peu de persévérance, mais c’est pas en passant ta vie en hésitant entre Sixtine la blondasse populaire et Erin la brune débile et schyzo que tu arriveras nulle part. » continua Cassiopée. Elle était décidément vraiment très bavarde. « N’insultes pas Erin ! » répliqua Matthew immédiatement. Erin était sa meilleure amie, c’était la seule fille qui avait toujours été là pour lui, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Erin avait été celle qui lui avait remonté le moral après que Sixtine lui ait mit ce râteau phénoménal. Depuis, ils étaient devenus très amis. Pour le reste de ses paroles, il se mit à réfléchir. Il pouvait peut-être être sportif, d’ailleurs il s’entraînait un peu avec le professeur de Sade, il n’était pas bête non plus. « Fais-moi confiance, je suis une fille. » Non, sans blague ? Il avait à peine remarqué que Cassiopée était une fille quand il avait couché avec elle. « Il faut faire des choix dans la vie, et avec le cul entre deux chaises comme ça, tu te fais du mal, tu fais du mal à Erin, tu fais du mal à Sixtine parce que la pauvre est de un, harcelée par un looser, et de deux, obligée de te parler alors que tu ne mérites pas forcément qu’on t’adresse la parole. Et puis regarde toi, sérieusement ! Tu veux imposer le respect et t’es là comme une gamine à hésiter sur ta vie parce que tu tiens trop au peu de choses que t’as pour espérer plus, et t’es ambitieux dans les gènes, ce qui est totalement contradictoire. Choisis un parcours mon coco, tu t’en sortiras jamais autrement. » Matthew ne comprenait pas trop où Cassiopée voulait en venir. En quoi faisait-il du mal à Erin ou à Sixtine ? Erin était simplement sa meilleure amie, il n’avait pas de sentiments pour elle. Sixtine avait très probablement oublié son existence, il ne lui faisait pas de mal non plus. Il ne la harcelait pas non plus, c’était à peine s’il osait la regarder. Il ne savait pas d’où Cassiopée tirait ses informations. « Le Choixpeau a dut se tromper de maison, ça c’est sûr. » conclut Matthew. C’était une réflexion qu’il s’était déjà faite. Il s’était toujours demandé pourquoi il était à Serpentard alors que d’un côté, il ne ressemblait pas aux élèves de sa maison. Mais le Choixpeau ne se trompait jamais, à ce qu’on lui avait dit. « J’impose rien du tout à Sixtine. J’y peux rien si.. je l’aime. On choisit pas ces choses là. Si je pouvais choisir, j’aurais choisi une fille comme.. Erin. Elle est beaucoup plus sympathique que vous en tout cas. » Il n’avait peut-être pas fait le meilleur choix en disant qu’il aurait choisi à la fois une Gryffondor et une Résistante, mais tout ce qu’il disait était vrai. « Erin est ma meilleure amie, rien d’autre. » finit-il par ajouter.

« TOUJOURS PERSONNE ? » cria Cassiopée à ce moment là. Matthew sursauta. « NON ? » Cette fille avait parfois de drôle de façons de se faire remarquer. Et elle avait une voix sacrément portante. Il allait devenir sourd si elle continuait à crier comme ça. « BEN ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE BANDE DE CONS. » cria-t-elle finalement. Cassiopée et toute la délicatesse dont elle était capable. Parfois, elle avait beaucoup plus l’air d’un homme que lui. Enfin.. en caractère. Parce que physiquement, elle était très jolie. Enfin, le silence s’installa. Il profita de ce moment de calme pour laisser ses oreilles récupérer, mais aussi pour réfléchir. Cassiopée avait une bien basse estime de lui. En fait, lui-même avait une très faible estime de lui alors il se demandait ce que Sixtine pouvait penser de lui. D’un coup, Cassiopée poussa un cri. « Quoi ? » dit Matthew, légèrement paniqué. Il détestait vraiment ne rien pouvoir voir. Il allait tuer Sturridge quand ils sortiraient et qu’ils récupèreraient leurs baguettes. Quoique ce n’était peut-être pas la meilleure idée pour s’assurer de ne plus jamais revenir dans ce placard. Cassiopée n’arrêtait pas de bouger. A ce moment là, il entendit un bruit sourd, comme si Cassiopée venait de se cogner. C’était effectivement ce qui s’était passé. D’un coup, Cassiopée lui balança quelque chose, quelque chose de vivant, un rat. D’un coup, Matthew se leva et le balança au sol, se cognant lui aussi au passage. « LA PROCHAINE FOIS. QUE CE TRUC. S’APPROCHE DE MOI.. je me mets en chasse, et je tue tous les rats du monde entier. T’as intérêt à le garder de ton côté. JE SAIGNE. » Matthew n’osa pas dire que le rat s’était déjà échappé. Mais puisqu’ils n’entendirent plus de bruit après le petit discours de Cassiopée et qu’il ne sentit plus de mouvement non plus, il supposa qu’il était retourné dans son trou. « Il est parti. Si tu n’avais pas paniqué, alors il ne t’aurait pas mordu. C’est bien fait pour toi si tu saignes. » dit alors Matthew en s’étonnant lui-même de ce qu’il osait dire à Cassiopée. Après tout, elle n’avait pas mâché ses mots avec lui alors lui non plus n’avait pas à le faire. « Tu veux un bisou magique ? » dit Matthew, très ironiquement. Elle préfèrerait sans doute embrasser le rat plutôt que Matthew lui touche le pouce.

« T’as pas une veste ? Si t’en as une, n’hésite pas à me la donner. J’ai froid. » Matthew roula des yeux. Cassiopée en demandait un petit peu trop. Elle lui disait tout plein de méchantes choses et maintenant, elle voulait qu’il lui donne sa veste. En effet, il avait une veste. Après quelques longues secondes d’hésitation, il la retira et la posa sur les genoux de la jeune fille, d’un coup. « Je suis trop gentil. » dit-il alors. C’était vrai, il n’aurait pas du la lui donner. Maintenant, c’était lui qui allait avoir froid même si pour le moment, il ne ressentait pas du tout l’air frais. En fait, il trouvait que l’air était tout à fait normal, peut-être que Cassiopée était frileuse. « Contrairement à certaines. Tu sais, je sais que tu ne m’aimes pas beaucoup, mais tu pourrais prendre en compte les sentiments des autres quand tu parles. » Il faisait référence à tout ce qu’elle lui avait dit avant. Cassiopée devait pas mal s’en foutre de savoir si elle avait blessé Matthew ou pas avec ses mots, elle ne l’avait peut-être même pas remarqué. Déjà que Cassiopée débitait trente milles mots par seconde alors en plus, si elle ne réfléchissait pas à ce qu’elle disait, ses mots pouvaient faire mal. « Je ne veux pas être populaire, juste plaire à Sixtine. C’est peut-être impossible, mais si je dois y arriver, ça sera sans ton aide. » Matthew se leva, trop vite et se cogna une seconde fois et recommença à taper contre la porte du placard du mieux qu’il put. « SORTEZ MOI DE LÀ ! »

« Merci mais non merci. Tu n’es toujours pas mon genre. » dit Cassiopée quand Matthew lui proposa un bisou magique sur sa blessure. Il ne s’attendait pas à mieux comme réponse, alors il se mit à sourire. Il savait très bien que jamais Cassiopée n’accepterait qu’il la touche à nouveau, pas qu’il en ait particulièrement envie non plus. Quelques instants plus tard, parce qu’il était trop gentil, Matthew donna sa veste à Cassiopée parce qu’elle avait froid et qu’elle la lui avait demandé. D’ailleurs, sa réplique fit rire la Serpentard. Il se dit alors qu’elle ne le détestait peut-être pas totalement. Puis Matthew dit à Cassiopée qu’elle pourrait faire attention à ses sentiments quand elle lui parlait. Il savait qu’elle s’en fichait et qu’elle ne prendrait pas en compte ce qu’il venait de dire. Puis il dit qu’il voulait plaire à Sixtine et qu’il y arriverait sans son aide. De toute façon, il ne pouvait pas compter sur l’aide de la belle blonde, il n’y avait jamais pensé même une seconde – bon peut-être qu’il y avait un peu pensé mais il était vite passé à autre chose. Jamais Cassiopée ne l’aiderait à avoir l’attention de Sixtine. Légèrement énervé, Matthew se leva d’un coup, se cognant au passage, pour tambouriner sur la porte dans l’espoir qu’ils soient enfin entendus et qu’ils puissent sortir de ce maudit placard. En vain. Il s’assit à nouveau à sa place, prêt à déprimer. « Dis, Matthew, je vais parler encore, donc écoute moi. Je parle beaucoup mais là c’est le moment d’écouter. » lui dit-elle beaucoup plus calmement qu’avant. Il n’avait pas envie de l’écouter car malgré sa voix toute douce, il savait qu’elle avait toujours une langue de vipère et qu’elle ne l’épargnerait pas. Cependant puisqu’il était coincé avec elle, il n’eut d’autre choix que d’ouvrir grand ses oreilles et de subir les paroles de la jolie blonde. « Contrairement à certains, mon but n’est pas de t’enterrer à six pieds sous terre. Je me contenterais d’être au-dessus du monde plutôt de gâcher mon temps à mettre les autres en dessous de moi. Je veux dire, ça m’arrive de m’être foutu de toi mais il y avait une situation. Tu sais que si je te croise dans un couloir, je t’ignorais. Je vais pas t’insulter pour rien, bref, je sais plus ce que je voulais dire. » Matthew leva un sourcil. C’est vrai que quand Cassiopée était avec ses amies, elle ne se gênait pas mais quand elle était seule, elle l’ignorait. Franchement, ce n’était pas beaucoup mieux. Il n’aimait pas non plus être ignoré. Il existait. Même les fantômes avaient plus d’attention que lui. Elle soupira. « Si tu veux avoir Sixtine, il y a pas trente-six solutions. Soit tu bouges sérieusement et tu deviens populaire et tu lâches Erin que j’insulterais si je veux parce que je dis ce que je veux et tu ne m’empêcheras pas de penser que cette fille est une abrutie finie, et tu t’engages vraiment dans le sens du vent. Tu nous rejoins chez les Obscurs, tu prends position, tu fais le mec un peu au lieu de faire le balai brosse avec des yeux d’amoureux. » Matthew, devenir populaire ? La bonne blague. Et puis jamais il ne lâcherait Erin car c’était sa meilleure amie. Il ne voyait pas en quoi elle gênait dans l’histoire. Certes, elle était résistante, mais jamais elle ne ferait du tord à Matthew. Il préféra ignorer les insultes de Cassiopée. Et rejoindre les Obscurs, le pourrait-il ? Si Sixtine le lui demandait, il le ferait peut-être. Mais de sa propre initiative, il en doutait.

A nouveau, Matthew n’était pas très à l’aise. Cassiopée n’était pas très gentille avec lui, elle ne le ménageait pas. Mais peut-être qu’elle avait raison et qu’il devait changer. « Soit, et écoutes moi bien, tu fais complètement l’inverse. Tu trouves un moyen d’attirer l’attention. Et par attirer l’attention, je veux dire attirer l’attention dans le bon sens du terme, pas comme.. maintenant. Trouves quelque chose dans lequel tu es doué, et développe ça, et fais-toi remarquer. Si t’es pas un balai brosse tu restes le papier peint de la Salle Commune. Moche, mais qui essaie de passer inaperçu. » Matthew regarda Cassiopée qui venait de dire qu’il était moche. Pour attirer l’attention, ça ne serait pas facile. Matthew n’était pas doué. Il n’avait pas de talent particulier. Ses résultats scolaires étaient passables mais pas brillants. Encore une fois, il se sentait comme un moins que rien. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit, tu n’es pas moche. Tu as du potentiel, tu pourrais avoir un intérêt mais tu passes ton temps à le gâcher. Ce qui est triste, nous sommes d’accord. » Cassiopée essayait de se rattraper mais Matthew était persuadé qu’elle disait juste ça comme ça. Il était sûr qu’elle le trouvait moche. Et puis il n’avait aucun potentiel. D’ailleurs, une coupe de cheveux lui ferait du bien parce que ça faisait longtemps qu’il n’était pas allé chez le coiffeur. Quelques instants plus tard, elle continua. « Je te connais pas assez pour savoir dans quoi t’es doué, mais il y a forcément un truc. Réfléchis, tu dois être doué à quelque chose non ? T’es pas si inutile ? » Il se mit à réfléchir, très fort. Mais si, il était vraiment inutile. Soudain, Matthew sentit du mouvement. La seconde d’après, il se prenait sa veste en pleine face. Toujours aussi douce et délicate la Cassiopée. « J’viens de me rappeler que j’ai un foulard dans mon sac. » Il la distingua bouger dans l’ombre, sortir son foulard et l’enrouler autour de son coup. A nouveau, il enfila sa veste. Tant pis pour elle. Elle ne voulait sûrement pas porter une veste de pauvre et encore moins si elle venait de Matthew. « Tu vois t’es gentil, t’es pas hideux, si t’as pas tout oublié t’es pas non plus un mauvais coup. T’as des qualités qu’on peut pas voir comme ça directement en te parlant. Il faut que tu les fasses ressortir. » Matthew eut un léger rire et il secoua la tête. Cassiopée lui trouvait en effet des qualités que Sixtine ne pouvait pas voir comme ça. « Et t’insinues quoi ? Que je force Sixtine à coucher avec moi ? Ça s’appelle du viol et.. c’est pas mon délire. » avait-il réussi à placer entre deux paroles de Cassiopée. Cette fille était une machine à paroles. Bien sûr, Matthew avait voulu être marrant mais il ne savait pas vraiment s’il l’avait été. Jamais Sixtine n’accepterait de coucher avec lui et puisque personne ne voulait se venter de ses performances, personne ne saurait jamais qu’il n’était plus puceau. Mais il doutait que Sixtine y fasse attention non plus. Elle avait bien trop de classe pour faire attention à ce genre de choses.

« Mais bon, tu veux pas que je t’aide. Et je veux pas trop t’aider non plus, j’aurais pas envie de te faciliter la tâche. Donc bon. Débrouille-toi avec Sixtine. » C’était déjà ce qu’il comptait faire et ce qu’il lui avait dit cinq minutes plus tôt avant qu’elle ne se mette à parler. Cassiopée tournait très légèrement en rond. Elle cherchait à avoir le dernier mot et c’était plutôt marrant. Mais Matthew se fichait de tout ça. Il connaissait bien Cassiopée à présent et elle ne faisait pas ça pour être méchante. Il vit la demoiselle regarder à travers le trou de la serrure. « Je crois bien qu’il y a personne. J’espère pour toi, d’ailleurs, si quelqu’un écoute ils doivent bien se foutre de toi. » Matthew se vexa légèrement mais il espérait aussi que personne était en train de les écouter, il ne voulait pas que son amour pour Sixtine soit connu de tous. Si de telles rumeurs circulaient, Sixtine ferait tout pour l’éloigner d’elle, il le savait. « Ah une dernière chose. Si tu n’as pas compris pourquoi tu pourrais blesser Erin, t’es aussi un abruti fini alors c’est un défaut qu’il faudrait que tu caches. » Le Serpentard plissa les yeux. Il ne comprenait pas où elle venait en venir. Erin n’aimait pas Sixtine, certes, mais elle s’y ferait. Ou alors peut-être qu’il était bel et bien un abruti fini qui ne comprenait rien à rien. « En fait non, t’es juste un mec. Donc quand t’auras réfléchi un petit peu et déduis des choses, quand tu commenceras à comprendre la psychologie féminine, ça te semblera évident. Mais j’imagine que c’est pas près d’arriver. » ajouta Cassiopée à Matthew. Il resta assez perplexe. Il y avait plus à comprendre ? Il ne savait pas de quoi elle parlait. A quoi devait-il réfléchir exactement ? Cassiopée lui disait peut-être tout ça pour l’embrouiller un peu plus, elle en était certainement capable. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » dit tout simplement Matthew. Il se demandait vraiment ce que Cassiopée voulait dire quand elle parlait d’Erin. Il ne voulait pas la blesser pourtant. Il était le meilleur ami qu’il pouvait être pour elle. Bon, il servait toujours à rien et elle pouvait trouver mieux comme ami mais il faisait vraiment des efforts. « Erin, c’est comme une petite sœur pour moi. On s’entend très bien, je ne lui ferais jamais de mal. Je suis peut-être un abruti qui sert à rien, mais je pense que je suis un bon ami pour elle. » Matthew voulait au moins que la belle blonde reconnaisse ça, il voulait qu’elle avoue qu’il était un bon ami pour Erin d’après ce qu’elle avait constaté. Matthew était toujours du côté d’Erin. Il haussa les épaules, tout seul dans son coin. Il ne chercherait pas plus loin. Si Erin avait un problème avec lui, elle lui en parlerait. Il ne voyait pas pourquoi elle lui cacherait quelque chose.

« Y’a intérêt à y avoir personne dehors ! » dit Matthew un peu plus fort et pour changer totalement de sujet. Il cogna son poing contre la porte. Il en avait marre et il voulait sortir. Il n’était pas claustrophobe mais il voulait respirer l’air frais. Et puis s’il y avait quelqu’un dehors, elle devait bien se moquer d’eux et pas seulement de lui. D’ailleurs, si Eros les avait enfermés, c’était certainement pas pour lui mais plutôt pour Cassiopée. Puis Matthew se tourna vers elle. « Et d’ailleurs, tu lui as fait quoi toi à Eros pour qu’il t’enferme là ? Parce que moi, je lui ai rien fait.. donc logiquement c’est de ta faute. » Il avait utilisé un ton accusateur. C’est vrai que Cassiopée était tellement bavarde qu’elle ne savait pas garder sa langue dans sa poche et elle avait probablement dit des choses à Eros pour qu’il soit si énervé. Bien sûr, Matthew avait évoqué le pur sadisme du pion mais ce n’était peut-être pas la seule raison. « D’ailleurs, s’il est dehors en train de tout écouter.. c’est certainement de toi qu’il est en train de se moquer. » dit le Serpentard en pointant un doigt vers elle. Vu que leurs yeux s’étaient habitués à la pénombre, elle devait probablement le voir. Matthew eut un léger sourire et d’un côté, il était aussi un peu soulagé. Sturridge ne lui voulait rien de mal à lui. Il ne l’écoutait probablement pas. « C’est vrai, ça lui servirait à quoi de connaître les détails de ma vie ? Il sait à peine que j’existe. » Matthew se rassurait tout seul et ça marchait. Il était content. Il savait que Cassiopée allait vraisemblablement essayer de l’enfoncer à nouveau, parce que c’était dans son caractère, mais lui ferait comme s’il n’entendait rien. Bon, si Eros écoutait vraiment, il avait eu beaucoup plus de trucs sur Matthew que sur la blonde mais c’était déjà ça. Il espérait qu’il n’irait pas raconter tout à Sixtine. « T’as pas une épingle à cheveux ou un truc comme ça ? J’ai vu ça à la télé moldue, tu peux peut-être crocheter la serrure.. » suggéra Matthew en repensant à Cassiopée en train de regarder par le trou. Parfois, les méthodes moldues, c’était pas si mal que ça.

That moment when you know you're fucked.

Après une tentative désespérée de faire comprendre à Matthew que les filles s’était compliqué et que parler constamment à une très bonne amie de l’amour de sa vie ça pouvait être blessant, même en ne sous-entendant aucun sentiment amoureux, elle abandonna. Le garçon était débile en plus d’être bouché. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Cassiopée le fixa. « T’es désespérant, oh mon dieu. » Le garçon tenta pourtant de se justifier, une fois de plus. « Erin, c’est comme une petite sœur pour moi. On s’entend très bien, je ne lui ferais jamais de mal. Je suis peut-être un abruti qui sert à rien, mais je pense que je suis un bon ami pour elle. » Elektra fronça les sourcils. « Mais Matthew… Tu… Mais… Oh, laisse tomber. Tu t’en rendras compte tout seul de toute façon. Ou pas. Enfin tant pis pour toi. » La blonde n’eut pas de réponse. De toute façon, elle n’en n’attendait pas. Elle ne voulait pas entendre le Serpentard minauder sur Erin et Sixtine, ne rien comprendre à ce qu’elle disait et de toute façon ne même pas essayer de saisir ce qu’elle sous-entendait ou ce qu’elle disait franchement. C’était comme s’il faisait exprès d’être à côté de la plaque, mais elle ne lui dit pas. Il devait suffisamment passer une après-midi insupportable comme ça, pas besoin d’être encore plus désagréable et de gaspiller sa salive et sa précieuse voix pour un garçon comme lui. Surtout si c’était pour répéter une fois de plus la même chose. « Y’a intérêt à y avoir personne dehors ! » Cassiopée leva les yeux au ciel. Il radotait. Elle commençait à avoir envie qu’il y ai quelque chose dehors. N’importe quoi qui pourrait les aider à sortir. Elle étouffait, elle en avait marre de Matthew. Elle voulait pouvoir le croiser et lui lancer un petit regard méprisant de nouveau. Etre coincé dans un placard avec lui. Sérieusement. Eros avait fait fort. Il n’avait même pas le droit de faire ça. Ou si ? Avait-il le droit d’enfermer les étudiants où il voulait ? C’était une question qui méritait d’être posée. Mais à qui, là était la question. Cassiopée se promit d’y réfléchir avant de laisser passer la chance de faire renvoyer Eros de Poudlard. On ne sait jamais. Matthew brisa le silence. Pour une fois que c’était lui. « Et d’ailleurs, tu lui as fait quoi toi à Eros pour qu’il t’enferme là ? Parce que moi, je lui ai rien fait.. donc logiquement c’est de ta faute. » La blonde haussa les épaules. Oh elle savait bien pourquoi Eros ne la supportait pas. Mais elle n’allait pas raconter sa vie sexuelle avec Ambroise, le professeur de vol, à un garçon comme lui. A un garçon, déjà, elle ne raconterait pas ça. A personne en fait. Eros avait vu qu’ils étaient ensemble. Ce n’était plus d’actualité, mais c’était suffisant pour s’attirer la haine du batteur. « D’ailleurs, s’il est dehors en train de tout écouter.. c’est certainement de toi qu’il est en train de se moquer. » La sixième année lança un regard noir au garçon. « J’ai rien fait à Eros. Je présumais que c’était ta faute, vois-tu. Donc tu m’épargneras tes accusations foireuses doublées d’inutiles. On est dans le placard, voilà, pas besoin de chercher à qui la faute et pourquoi. Eros est un con, et il s’amuse de voir les gens énervés ou tristes. Va même pas chercher plus loin. » Il y eut un petit silence, et la Cayrel reprit. « Et je vois pas pourquoi c’est de moi qu’il rirait. N’importe qui se foutrait de ta gueule vu tes histoires à la con. Tu m’énerves. »

Le sourire de Matthew fit soupirer la blonde. « C’est vrai, ça lui servirait à quoi de connaître les détails de ma vie ? Il sait à peine que j’existe. » « Mais ça sert à rien, t’es con. Ça sert à personne les détails de ta vie. Ça servira jamais à personne. C’est juste pour le plaisir. » Elektra était définitivement sur les nerfs. Elle ne supportait plus le garçon. Il essayait de faire le détaché, mais elle le trouvait simplement stupide. Peut-être qu’il était vraiment détaché et qu’il croyait sincèrement avoir raison. Ça faisait de la peine à la blonde, mais elle s’en souciait peu. Après tout, il était déterminé à ne pas changer. Qu’il ne vienne plus se plaindre. La jeune fille se pencha vers le trou de la serrure, essayant de voir si quelqu’un attendait devant la porte. Elle ne voyait personne, mais la circonférence d’un trou de serrure était tellement minime que n’importe qui aurait pu se mettre un peu sur le côté et passer totalement inaperçu. « T’as pas une épingle à cheveux ou un truc comme ça ? J’ai vu ça à la télé moldue, tu peux peut-être crocheter la serrure... » Cassiopée se retourna vers le garçon, un air consterné sur le visage. « A la télé moldue. T’es sérieux là ? » Il y eut un petit silence. Le Serpentard était donc sérieux. « Je t’accorde le bénéfice du doute parce que j’ai hâte de me barrer d’ici. » Elle tira de son chignon une épingle, et la glissa dans le trou de la serrure. Elle la fit bouger dans tous les sens, se consternant elle-même de faire une chose pareille, et finit par rire. « C’était super comme idée Matthew. Brillant. » Il y eut un long silence, et elle finit par tendre l’objet au garçon. « Tiens, si t’es si doué. Vas-y. » Sans avoir plus le choix sous le regard de la blonde, le Serpentard fit approximativement la même chose. Cassiopée le fixa jusqu’à ce qu’il réalise que c’était inutile, et il lui rendit l’épingle.

« Au moins j’ai eu une idée. » « QUOI ? Tu viens de grommeler quoi ? Tu sais quoi, moi aussi j’ai une idée. T’as qu’à foncer dans la porte avec ta tête jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. Allez, go, c’est une super idée non ? ça risque de fonctionner en plus, tout du moins plus que ton idée moldue stupide. » Cassiopée se tourna dans le placard, essayant de trouver une position dans laquelle elle pourrait enfoncer la porte. Elle finit par se trouver dos contre le fond de l’espace minuscule, et les pieds contre la porte. Elle frappa de toutes ses forces avec ses talons, ce qui n’eut approximativement aucun essai. A part celui de faire trembler toute la chambranle en bois, et de faire pleuvoir sur les deux verts et argent une quantité énorme de sciure de bois mêlé à de la poussière accumulée depuis longtemps. Trop longtemps. La seconde d’après, les deux toussaient et éternuaient. Elektra avait les yeux qui piquaient. Quelle idiote. Elle vit que Matthew ouvrit la bouche, alors elle parla avant. « Bon, égalité sur les idées trouvées, j’avoue que c’était pas concluant. Mais ça semblait plus logique qu’une épingle à cheveux, déjà. » Oh, bonjour mauvaise foi, ça faisait longtemps. Cassiopée se rassit contre un bord avec bruit. Le placard trembla une fois de plus. « Mais c’est pas solide ce truc. » Illumination. Elle regarda Matthew. « J’ai une autre idée. Utilisons la violence. Les portes ne doivent pas être très solides, si on s’y met à deux, je suis sûre que ça s’ouvrira tout seul. En frappant avec l’épaule. Bon j’ai pas de force, mais toi oui, je suis persuadée qu’à deux on peut faire ça. » Le Serpentard gigota en face d’elle. Elle prit ça pour un oui. « Allez, ramène toi. » Elektra grogna. Elle n’avait pas envie de s’abimer l’épaule. Elle fit basculer son foulard sur cette dite épaule. Une question de préférence : elle s’en voudrait bien d’avoir écorché son foulard que son haut. Le choix avait été rapide. Surtout que le foulard n’était pas le sien. Elle frappa un petit coup sur la porte, essayant de voir ce que ça faisait. Mal. Matthew commençait à se bouger pour la rejoindre. En attendant qu’il arrive à se tourner pour faire face à Cassiopée et être de profil à la porte, elle s’appuya sur celle-ci. Au même moment, la blonde se sentit tirée vers la lumière du jour. Elle avait mal choisi son moment pour s’appuyer. Elle tomba par terre la tête la première, dans un cri de surprise. En relevant les yeux, elle croisa ceux du bibliothécaire. Le garçon sortit calmement du placard, apparemment content de ne pas s’être pressé pour ouvrir la porte avec la force de son épaule. [color=darkblue]« Eros m’a dit qu’il y avait deux élèves qui attendaient u placard à balai. » Elektra se releva avec peine. « Ils sont où nos sacs ? » Oli haussa les épaules. « Faudra aller voir Eros pour aller les récupérer. Ceci dit, si j’avais su que c’était toi qui était dedans, je t’aurais laissé à l’intérieur. » Le bibliothécaire ne dit pas un mot de plus et fit demi-tour. Matthew ricana, et la sixième année le fusilla du regard. « J’ai pas envie de rester ici une minute de plus, je pars à la recherche de mon sac à main. » Cassiopée fit quelques pas, et se tourna vers le garçon. « Au fait, t’es un habitué mais… ça reste entre nous, hein. »