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 Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE

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Sarah Mandleton

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Sarah Mandleton


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MessageSujet: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyMer 13 Mar - 8:04

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Tu ouvres tes paupières au moment où le réveil sonne. C’est peut être la première fois de ta vie que cela t’arrive, généralement tu décides de te lever après cinq ou six sonneries. Enfin, ta chanson de réveille tourne en boucle pendant une bonne vingtaine de minutes. Tu souris, cela signifie et annonce une bonne journée, même si cela ne t’ait jamais arrivé, tu le supposes. De toute manière pour qu’une journée débute mal, il t’en faut beaucoup plus que cela.

« DEBOUUUT Janet ! C’est l’heuuure ! » « IUhjres iuqlzifue. » Dans le langage matinal de Janet, cela doit signifier ‘laisse-moi tranquille’ ou alors ‘je veux encore dormir’ mais dans le langage que tu parles, cela ne veut rien dire. Tu souris, puis tu te lèves. « Coucou ma Janet chérie d’amour, c’est l’heure de se lever pour de boon ! » Tu marches sur ton matelas pour arriver à hauteur de son lit, et tu enlèves l’oreiller qu’elle s’était mis sur les yeux. Tu rigoles, c’est fou d’être aussi heureuse dès le matin. « Debout belle endormie, il est l’heure ! » Elle grogne encore. D’ailleurs ce n’est pas la seule à grogner dans le dortoir, tes deux autres camarades de dortoir râlent aussi. Elles disent que tu fais trop de bruit, tu t’en fiches. Tu files sous la douche.

Arrivée dans la grande salle, tu croises Eden. Tu allais prendre ton petit-dejeuner mais avant même que tu n’aies le temps de t’asseoir, elle t’attrape par le bras. « Eh Sarah ! Je te donne rendez-vous à dix-sept heures ce soir, devant la porte du hall, pour une excursion dans la forêt interdite. D’accord ? » Tes yeux brillent, parce que tu ne t’y attendais pas. Tu aimes bien Eden, elle n’est pas réellement très optimiste mais elle est super jolie, plus grande que toi et à gryffondor. Que demander de plus ? Tu souris. Tu as hâte d’aller la rejoindre pour voir ce qu’elle veut te montrer. Faire une excursion dans la forêt, ça allait être bien ! Surtout que la dernière fois que tu y es allée, c’était avec Liv, dans la petite cabane, et c’était trop cool. La journée va passer trop longtemps à ton goût, tu as déjà hâte d’être à ce soir.

« Janeeet, il est dix-sept heures dans combien de temps ? » Ta meilleure amie lève les yeux au ciel. « Dans six heures et trente-trois minutes, soit une de plus que la dernière fois que tu m’as posé la question. » Hihi, oups. Tu lui souris avec un air d’excuse. En même temps tu as tellement envie d’y être que le cours d’histoire de la magie ne t’intéresse pas le moins du monde. Tu proposes à la plus belle des poufsouffle, aka Janet Bunrow, de faire un jeu de patience en attendant, et trente-trois parties de morpions perdues plus tard, la cloche sonne. Victoire, c’est le repas !

L’après-midi passe aussi lentement que le matin, voire plus. Enfin, le cours est dans la nature, avec ta tante, c’est déjà plus chouette. Tu te rapproches de ton lieu de rendez-vous avec Eden, chouette. Enfin, l’heure sonne et tu peux t’en aller. Dans une demi-heure, tu retrouves la rouge et or ! Enfin. Puisque tu es déjà sur place, tu préfères rester dans le parc, pour profiter des derniers rayons de soleil, tu t’allonges dans l’herbe du parc, d’ailleurs Janet t’accompagne. « On est bien là tout de même. » D’un geste de la tête, ta poufsouffle de meilleure amie t’approuve. « Fait gaffe à ne pas attraper de coup de de soleil ! » Tu ris doucement, la dernière fois que tu en as attrapé un, c’était lors de tes vacances d’été dans ta campagne. Soit il y a plu de cinq ans. Même si Poudlard c’est magnifique, il ne fait pas super beau tous les jours et tu ne ressens pas la douce chaleur de l’astre lumineux sur ta peau. Soudain la cloche sonne. Il est cinq heures de l’après-midi. Tu rayonnes, tu trépignes, tu souris. Tu as hâte alors que tu ne sais même pas ce que tu vas faire avec Eden. Tu aimes trop les surprises, même si généralement tu es trop impatiente pour les savourer pleinement.

Tu cours devant la porte, tu ne sais plus si tu dois te mettre en direction du parc ou dans le château, tu hésites. Tu vas être en retard au final alors que tu as attendu l’heure toute la journée, qu’elle ironie ! Tu décides finalement de rester au milieu, la porte ouverte, au moins tu ne peux pas la rater. La voilà qui arrive. Tu lui souris de toutes tes dents. « Sarah ? T’as gardé tes affaires de cours ? Et t’as pas de veste ? » Tu te mords la lèvre, ah bah évidemment tu n’as pensé à rien, ce serait trop facile si tu avais un cerveau. Tu t’excuses par un sourire innocent. « J’ai le temps de courir chercher un pull ? » Eden lève les yeux au ciel, mais accepte que tu y ailles. Tu pars en courant. Arrivé devant la tapisserie tu lances le mot de passe. Cela ne s’ouvre pas, eh merde c’était celui du mois dernier. Hum. Et dire qu’en plus la rouge et or t’attend, pourquoi possèdes-tu une mémoire aussi médiocre ? « HERMES tu me sauves la vie ! Merci merci ! » Le jeune homme sortait de la salle commune, laissant la voie libre. Si tu n’étais pas aussi pressée, tu lui aurais fait un gros bisou sur les joues. Enfin, pour ça il aurait fallu qu’il t’aime bien aussi. Tu cours en montant les escaliers, tu rates une marche, tu redescends tout bas. Oups. Tu remontes les marches avec un peu plus de délicatesse. Tu attrapes la première veste que tu trouves, autrement dit celle que Roxanne t’a donné. Hihi. Tu poses ton sac et ne prend rien d’autre si ce n’est une bouteille d’eau que tu rentres dans ta poche et ta baguette magique.

« Coucouuuu, désolée ! » Tu souris avec toutes tes dents. Eden doit être bien embêtée de t’avoir proposé cette sortie, mais toi tu ne te poses même pas de question et tu vis, c’est tout. Tu fermes ta veste et tu t’approches de la jeune fille. « Alors, on va où ? C’est par où tu que veux aller faire ton excursion ? Je te suis partout, je connais pas trop la forêt interdite de toute manière. T’avais prévu de faire quoi ? » Tu es prête à tout affrontrer, malheurs et dangers, pluies et torrents. Tu vas être une aventurière de la forêt interdite, une des meilleures, ça va être chouette, tu souris d’avance.
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyVen 15 Mar - 8:45

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Tu te réveilles ce matin-là et c’est horrible. Comme tous les jours depuis neuf ans, t’as des migraines qui te bousillent le cerveau, t’as envie de crier pour faire fuir tes fantômes, pour que les cris s’en aillent, que ces images disparaissent à jamais mais t’arrives pas. T’arrives pas parce-que tu t’y accroches comme à une bouée de sauvetage, tu te dis que toi aussi t’aurais du crever ce soir là, que t’es une miraculée et c’est pas un rôle qui te plait parce-que c’est un rôle dur à endosser. T’as de la peine à quitter tes draps mais tu le fais, t’as besoin d’air, t’as besoin de respirer alors t’ouvres la fenêtre en sachant très bien que ça va énerver toutes celles qui partagent ton dortoir mais tu t’en fou, t’es égoïste, c’est comme ça. Tu te lèves en te grattant le crâne et en baillant comme un ogre parce-que comme toutes les nuits t’as pas assez dormi, t’as fait des cauchemars et du coup tu t’es endormie tard. Tu rejoins comme tu peux la salle de bains en essayant de pas t’encoubler dans tout le bordel que t’as laissé traîner par terre. Quand tu pénètre dans la salle d’eau t’es toute seule, t’es trop matinale, tu gagnerais pas mal de sommeil si tu restais encore une quinzaine de minutes au lit mais tu t’en fous. Tu te regardes dans la classe et t’as qu’une envie c’est d’y mettre un coup de poing parce-que t’aimes pas l’image qu’elle te reflète mais ça sert à rien, ça te fera pas moins lui ressembler Eden, t’es sa fille, c’est la triste vérité. Tu remplis tes mains d’eau et tu te la jettes sur le visage pour te rafraîchir, pour chasser tes démons et te retrouver seule avec toi-même, mais c’est tellement dur de plus y penser et tu y’arrives pas, alors tu te dis qu’il faut que tu le vois.
Tu ne prends pas vraiment la peine de te faire belle parce-que ça te gêne pas de te montrer au naturel, que t’es pas superficielle pour un sou et que t’es plutôt contre tout ce qui est maquillage tous les jours. Tu te changes à la va-vite en balançant ton pyjama sur ton lit défait et t’observes une dernière fois le dortoir, ce foutu dortoir que t’aimes pas. Avant de quitter la pièce t’entends tes camarades se plaindre du froid et comme seule réponse tu leur adresse un sourire satisfait, t’es pas méchante mais t’aimes bien rendre fous les autres Eden, ça t’amuses.

T’espère au fond de toi que tu vas passer une bonne journée mais tu ne sais pas trop, t’es dans une période de démotivation et les cours ne t’intéressent pas. T’aimerais jouer aux cons. T’aimerais vivre, t’aimerais être libre, t’aimerais voler. T’aimerais pleins de trucs en vrai, mais t’es pas bête, tu sais très bien que tout n’est pas réalisable alors ça te fou le cafard. Quand t’arrives à la grande salle, il n’est pas encore là alors tu souris, tu te dis qu’il changera jamais, qu’il se réveillera jamais à l’heure. C’est la que t’aperçois Sarah au loin et que tu te dis que t’aurais bien envie de lui faire une farce, de lui foutre la trouille, juste parce-que tu l’aimes bien et que t’aimes bien la voir dans un autre état que sa perpétuelle euphorie candide. Elle te passe à côté parce qu’elle t’as pas vu, qu’elle est trop occupée à parler avec l’une de ses amies alors, tu lui retiens le bras parce-que t’as vraiment besoin de ça aujourd’hui, t’as sincèrement besoin de t’amuser et tu sais qu’elle va pouvoir t’aider parce qu’avec elle Eden, t’oublies tes soucis et tu te dis que la vie serait tellement plus facile si t’étais capable de la regarder avec ses yeux. Tu lui proposes alors de vous voir après les cours et d’après son sourire ravi, tu prends sa réponse pour un oui.

Tu réfléchis tous le jour durant à ce que tu vas bien pouvoir faire pour lui montrer que tout n’est pas rose. Tu ne veux pas lui faire de la peine, juste lui ouvrir les yeux. Au final, t’abandonnes vite le plan stratégique parce que tu ne trouves rien, que t’es pas inspirée aujourd’hui et que c’est inutile de gratter dans le vide. Au final, t’es quand même impatiente parce que t’es pas forcément rassurer de l’amener dans la forêt interdite, que la dernière fois tu y’as vu des trucs pas nets, des trucs pas inoffensifs non plus et que t’avais du revenir au château au courant. Tu te dis que ce n’est pas grave, que même si ça se reproduit, vous auriez qu’à courir et que c’est toujours ça d’adrénaline de gagner et que l’adrénaline, t’aimes ça. La journée passe et tu comptes les heures, blasée, heureusement qu’il est là pour te changer les idées entre les cours. Tu le préviens alors que ce soir tu ne serais pas au château, que t’as un truc de prévu avec Sarah et il sourit parce qu’il sait très bien ce que vous allez faire, qu’il te connaît trop bien. A la fin de ton cours d’Astronomie, tu te dépêches de rejoindre ton dortoir pour trouver ta veste et ton écharpe, parce que tu sais que le soir dans la forêt il ne fait pas chaud. Foutu bordel. Faudra apprendre à être ordonnée un jour Eden, pas étonnant que tu ne sois jamais à l’heure. Quand tu trouves ta veste, t’as déjà 5 minutes de retard alors t’oublies l’écharpe et d’un pas morne tu quittes à nouveau la pièce et tu descends les escaliers capricieux pour te rendre à votre rendez-vous dans le hall. Là t’es comblée, tu lui avais dit de ne pas être en retard et c’est toi qui te ramènes avec 10 minutes de retard. T’espères qu’elle fera pas de remarque et quand tu vois sa tête rayonnante tu te dis qu’elle n’a même pas remarquée et qu’elle est contente de te voir, retard ou pas retard. Tu tires un peu la gueule quand tu vois qu’elle n’est pas chaudement habillée du tout et que tu vas devoir l’attendre, t’es pas juste Eden, tu te fais attendre et t’aimes pas attendre, t’es capricieuse comme une enfant gâtée parce que tu l’as pas été quand t’étais jeune et que tu veux rattraper le temps perdu. Elle te regarde avec de grands yeux quand elle voit que t’as sorti ta grosse veste et un rire amusé t’échappe. Sarah, c’est un peu la fille trop mignonne à qui on ne peut rien refuser, alors tu cèdes à sa requête sans pour autant être sur les nerfs parce qu’elle te l’a demandé si gentiment.

«T'es prête à me suivre sans poser de question ?» T’esquisse un sourire parce qu’en vérité tu sais pas vraiment où tu vas l’amener mais tu sais que vous allez y’aller à deux, que vous allez vous enfoncer au fin fond de la forêt interdite sans vraiment savoir où vous irez. Ce serait drôle. Ce serait l’aventure, la vraie, avec un grand A. Le genre d’aventures que t’as pas l’occasion de vivre tous les jours mais que t’aimerais beaucoup. De celles qui te font palpiter le cœur et qui te rendent les moins moites. T’aimes ça l’inconnu Eden, t’aimes ça parce que t’as aucun pouvoir dessus. Ça te tombe dessus, c’est tout.
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Sarah Mandleton

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptySam 16 Mar - 8:33

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«T'es prête à me suivre sans poser de question ?» Tu souris et tu acquiesces. Evidemment que tu es prête à tout sinon tu ne serais pas là. Tu as attendu cette soirée toute la journée, en cours. Tu ne savais pas où tu allais ni où cela allait te mener, mais être avec Eden cela te suffit pour te rendre impatiente. Cette rouge et or t’impressionne en réalité. Tu ne comprends pas toujours comment elle fonctionne, enfin en réalité tu ne comprends que peu de choses, mais tu sais qu’elle est très jolie quand elle sourit alors tu essaies de la faire sourire le plus possible. Tu relèves la tête vers elle. « Attends, euh… » tu hésites, ta question te parait idiote mais tu es obligée de la poser sinon tu vas en devenir malade. Tu rougis et te mords la lèvre inférieure. « J’ai le droit de parler et de poser des questions quand même ou pas du tout ? » parce que si tu n’as pas le droit de parler, personne et encore moins toi ne sait comment tu vas survivre. Tu es obligée de parler, tout le temps. Sinon tu ne survis pas, c’est simple comme bonjour.

Eden t’indique la porte du hall. Tu la passes donc en premier. Le château c’est beau, mais le parc encore plus. Le soleil est encore présent dans le ciel, mais l’astre lumineux ne va pas tarder à se coucher derrière le lac. Tu souris niaisement, comme c’est beau les couchers de soleil. Tu n’en as jamais regardé beaucoup, mais aujourd’hui tu te jures que tu vas en regarder plus, cela te rappelleras tes balades en forêt avec ton papa et ton petit frère, Fabien. Tu souris avec hâte de faire cela. Xander t’accompagnera, ça s’était sûr. Peut-être que Janet pourrait venir avec toi une prochaine fois aussi, hum, qui d’autre ? Pas Emily, jamais, Marcus peut-être ça pourrait être amusant. Tu souris et te rends compte que tu t’es arrêtée. « Oups, je m’étais perdue dans mes pensées. » expliques-tu à Eden. « Je me disais que le soleil était magnifique et que je n’avais pas vu beaucoup de coucher de soleil dans ma vie à Poudlard, alors je me demandais avec qui je pourrais en voir. » Alors, intérieurement, tu continues ta liste Lucy peut-être, si tu arrives à la reconquérir comme amie ? Pas facile. Han, Roxanne ! « Toi t’y irais en regarder un avec qui d’ailleurs ? » Tes yeux brillent en pensant à la fabuleuse soirée que cela pourrait être. Tu attends sa réponse pour te remettre en route, peut être qu’elle s’en fiche et qu’elle n’y a jamais songé, mais toi, tu ne t’en fiches pas.

Puis, tu te remets à marcher sur la pelouse. Le plus fou c’est que le lien ne se fait pas dans ton petit cerveau. Il va bientôt faire nuit et tu vas dans la forêt interdite, mais non, rien ne te choque. C’est tout à fait normal, pourquoi cela te choquerait-il ? Après tout, qu’est-ce qui fait peur dans la forêt interdite outre le nom ? Rien. Tu es débile, un peu, beaucoup même, passionnément peut être pas… à la folie c’est une certitude.

Tu te perds de nouveau dans tes pensées, dans la beauté du paysage. Et bizarrement tu ne ressens pas le besoin de parler, comme si cela te suffisait d’admirer le monde autour de toi. Certes tu t’émerveilles de beaucoup de choses et cela n’est pas une nouvelle, tu aimerais rester cette enfant insouciante toute ta vie. A l’entrée de la forêt tu t’arrêtes soudain. Vu de près elle semble immense et à perte de vue. Elle te semble trop impressionnante et les arbres sont tellement grands que tu as un doute. Tu te retournes et ne voit personne, tu sursautes et remarque qu’en réalité Eden est à tes côtés. Tu lui souris et oublies d’un seul coup toutes tes questions et tous tes doutes. « On rentre dedans c’est ça ? » question purement idiote et de rhétorique mais tu ne peux t’empêcher de parler, c’est dans ta nature, tu n’y peux rien, il y a des choses comme celles-là que tu ne peux éviter. « C’est bon, maître, je vous suis. » Dis-tu en rigolant et en faisant une révérence comme ta maman te les avait apprises. Tu rappelles par-là que tu as bien assimilé ce qu’elle t’avait dit au tout début, encore dans le château, que tu avais juré de la suivre dans la forêt. Cela allait être bien puisque tu étais avec elle.
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyDim 17 Mar - 13:11

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A la voir comme ça impatiente, tu te surprends à te revoir gamine. C’était si bon, tout était facile, tu ne comprenais pas encore la vie, tu ne connaissais pas la peur, tu ne craignais pas la douleur. T’étais une gamine joviale, un petit ange, un rayon de soleil comme te rappelait ta mère à longueur de journée. Tu te voyais à travers ses yeux à elle, elle qui avait tant vécu, qui en avait vu de toute les couleurs, qui avait toujours été trop naïve et qui s’était faite avoir à plusieurs reprises. Par ton père par exemple. Ce salop. Il a jamais cherché à savoir comment vous alliez, ni à te voir, à voir à quoi tu ressemblais, non, parce que ça, il s’en foutait. Il devait sûrement être l’un de ces sangs-purs aux idées tellement conditionnées que le monde moldu devait être synonyme de tentation, symbolique du diable. C’est certainement pour ça qu’il a mis ta mère en cloque et que t’es la aujourd’hui. Mais au fond de toi tu sais qu’il ne te manque pas, que la figure paternelle, t’en as pas eu besoin et que finalement t’étais une gamine heureuse et épanouie. C’est pour ça sûrement que t’as tout de suite apprécié Sarah, sa maladresse, son insouciance, sa fraicheur et sa joie de vivre. Elle était belle et souriante et c’était impressionnant ce que tu pouvais la trouver rayonnante. C’était l’enfant parfaite, celle dont tous parents pouvaient rêver le soir au coin du feu. Elle te permettait ce retour en enfance, au monde de l’insouciance, de l’inconscience et ça te faisait drôlement du bien. Sa question te fait rire. Tu la trouves mignonne et attendrissante et même si tu haïssais les mièvreries, que tu détestais être trop fleur bleu, Sarah t’apportais une certaine sensibilité dont tu étais dangereusement dépourvue. Tu avances d’un pas décidé et tu rétorque, toujours à travers un sourire : « Je ne suis pas tortionnaire tu sais, je sais bien que t’es incapable de tenir ta langue plus de 2 minutes. » Une phrase pas méchante, même si elle aurait pu l’être. La Poufsouffle était nature, était spontanée et t’aurais apprécié connaître plus de monde comme elle, mais elle était unique et au fond tu te dis que si t’en avais connu d’autre, t’en aurais peut-être eu marre, tu t’en serais peut-être lassée.

Tu marches à côté de Sarah et le silence s’installe. Elle sait que ne t’es pas forcément bavarde et ça l’a jamais vraiment dérangée. Tu t’allumes une clope entre deux foulées et tu fais attention de ne pas enfumer Sarah. Tu regardes le soleil qui est entrain de se coucher et tu te dis que ça va être encore plus drôle s’il fait sombre, que ça plongerait la forêt dans cette ambiance glauque qui te plaisait tant et qu’avec ça, t’avais dix milles façons de trouver quelque chose de bien flippant à faire voir à Sarah. Elle te parle des couchers de soleil, te dit que c’est beau et là tu te rends compte à quel point vous êtes différentes. T’as jamais su apprécier les couchers de soleil toi, t’as jamais eu vraiment quelqu’un avec qui rêver dessus. Stefan aurait trouvé ça trop niais de rêver en regardant le soleil et pourtant, au fond, t’aurais tellement eu envie qu’il le fasse une fois, tu ne sais pas pourquoi mais c’était le seul de qui chaque preuve d’affection était unique, inoubliable. Y’a qu’avec Sarah que tu comprends que t’es comme les autres filles et que t’as des besoins d’affection, de tendresse. Non. Tu ne veux pas y penser, tu ne PEUX PAS penser à ça Eden. C’est trop rose, trop beau, trop niais. Tu ne pends pas la peine de tourner ton regard versa Sarah afin qu’elle ne remarque pas à quel point tu manque, à quel point avec cette réponse ce n’est pas elle que tu essaies de convaincre mais toi-même : « Je ne suis pas vraiment du genre à regarder les couchers de soleils, je trouve ça trop banal. Je préfère fixer le ciel lors d’une nuit noir, je trouve ça plus passionnant, l’immensité de ténèbres sans fin, sans nom. » Tu lui retournes pas la question parce que tu connais déjà sa réponse, Sarah est folle, littéralement amoureuse de Xander et, à ce que t’avais pu voir, il semblait être tout autant épris d’elle qu’elle ne l’était de lui.

Le silence s’installe à nouveau et t’as un peu peur d’avoir créé un froid mais tu ne peux pas revenir en arrière, pas quoi faire pour relancer la conversation. Alors, vous marchez. Vous marchez jusqu’à l’orée de la forêt interdite où Sarah s’arrête net. Tu te demandes si elle regrette d’avoir accepté où si elle veut photographier l’image qu’elle voit pour retrouver son chemin, au cas ou. Elle n’est pas rassurée, ta jolie amie et toi ça t’excites encore plus parce que ton plan se passe à merveille. Avec un sourire taquin tu lui réponds d’un ton un peu ironique : « A moins que tu sois venue jusqu’ici pour retourner en arrière. » En voyant que cette réplique ne la rassurait pas, tu poses une main sur son dos et pour lui donner du courage tu lui dis : « On peut très bien ne pas y’aller si t’as pas envie, on trouvera quelque chose d’autre à faire. » Elle te sourit et te suit finalement, ce qui t’enchante. Vous avancez dans la forêt et le temps commence à se refroidir. Tu ne regrettes pas ta veste et tu te félicites d’avoir poussé Sarah a retourner chercher des vêtements plus chauds sans quoi, elle serait très certainement morte de froid. Il commence à faire nuit aussi et tu vois que Sarah commence à appréhender la suite. Tu la laisses avancer de quelques pas et tu te caches derrière un arbre, parce-que t’es facétieuse, que tu trouves ça drôle et que tu sais que ça va la faire flipper. Tu ne pouvais pas imaginer ce qui allait suivre Eden, mais tu voulais vraiment lui faire peur, tu savais qu’elle ne t’en voudrais pas, tu savais que dans quelques jours, c’est ensembles que vous en ririez.
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Sarah Mandleton

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyDim 17 Mar - 15:11

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Tu admires le coucher de soleil, c’est tellement beau. « Je ne suis pas vraiment du genre à regarder les couchers de soleils, je trouve ça trop banal. » Banal ? Oh. C’est triste tu trouves. Toi qui t’émerveille du moindre bourgeon qui pousse. « Je préfère fixer le ciel lors d’une nuit noir, je trouve ça plus passionnant, l’immensité de ténèbres sans fin, sans nom. » Tu écarquilles les yeux plusieurs fois. C’est bizarre ce qu’elle te dit là Eden. Tu hausses les épaules, après tout chacun aime ce qu’il veut, « De gustibus et coloribus non est disputandum » ou un truc du genre. C’était la phrase préféré de ton papa. Tu souris niaisement, ton papa te manque. Enfin tout de même, fixer un ciel noir… c’est très étrange. Tu préfères quand ça pète de couleur, quand tout explose dans la beauté de la nature. « T’es sûre que tu préfères pas avec des couleurs ? » Tu es un peu têtue. Tu t’excuses, tu veux lui laisser le choix d’avoir ses préférences à elle toute seule.

Vous continuez à marcher, Eden se met à fumer. Instinctivement tu t’écartes, l’odeur de la cigarette te dégoûte, ce n’est pas contre la jeune fille, mais tu as entendu tellement de chose horrible sur la cigarette que cela ne t’attire pas le moins du monde. Tu remarques que la rouge et or fait attention à ne pas fumer trop près de toi, l’attention de touche, même si c’est parce qu’elle a dû voir ton air de dégoût. Tu lui souris pour la remercier.

Soudain la forêt est là. Devant toi, impossible de reculer, c’est trop tard… Sauf que tu ne reculeras pas, ce n’est pas ton genre -ahem- si ça l’est, mais cette fois-ci tu veux montrer à Eden combien tu es forte et que la forêt ne te fais pas peur si elle ne lui fait pas peur à elle. Tu dois être forte. Elle te propose de faire autre chose, mais maintenant que tu es là tu veux aller jusqu’au bout. Tu lui souris d’un air décidé et tu la suis dans la forêt. Elle semble prête et elle n’a pas peur, alors tu n’as pas de raison d’avoir peur. Il ne se passera rien, tout ira bien. Tu avances à ses côtés. Il fait encore un peu jour puisque vous êtes à l’orée du bois, le ciel, rose, laisse filtrer encore quelques rayons. Seulement Eden souhaite s’avancer encore plus, tu la suis toujours, tel un chien fidèle. Les arbres changent de formes, ils ont l’air plus menaçant, tu te laisses perturber par ce détails, sans hurler de peur mais sans être totalement rassurée. Tu ne remarques même pas que tu es seule, tu ne vois pas qu’Eden a ralenti. Soudain tu comprends : tu es seule, dans la forêt interdite. Il fait sombre, tu ne distingues pas grand-chose. Tu respires. Tu te retournes. Personne. Pas un bruit. Tu inspires profondément, refusant de céder à la panique, tu as tellement peur qu’il soit arrivé quelque chose à Eden. Tu relativises, s’il lui était arrivé un truc pas cool, tu aurais entendu des cris. Donc tout va bien pour Eden, tu as du te perdre alors que tu pensais aux arbres et Eden a pris un autre chemin. Tu t’assieds par terre, pour ressentir tous les bruits de la forêt, on t’avait après ça il y a longtemps. Tu fermes les yeux et tu te tais. Rien. Pas un bruit. Et inspire doucement, puis tu expires. Un craquement de branches sur ta droite. Tu souris, tu vas la retrouver, vous allez vous retrouver, tout va être bien, tout va rentrer dans l’ordre. Tu te relèves et, avec grande hâte, tu avances sur la droite. Il n’y a personne. Tu commences à courir maintenant. Toujours rien. Tu tournes sur toi-même, tu te perds. Tu ne reconnais plus rien.

Alors tu commences à paniquer. « Je ne veux pas mourir ici. » murmures-tu, le souffle court. « Edeen ! » tu n’avais pas pensé à l’appeler jusque-là, maintenant que tu as retrouvé la parole tu n’hésites plus. Tu l’appelles. De plus en plus fort. « EDEEEEEEEEN ? » ton cri traverse les arbres. Tu peux crier encore plus fort. Alors que tu allais ouvrir la bouche, tu vois une lumière. Tu cours en cette direction. L’instinct humain est très étrange, une lumière signifie la délivrance. Quelle idiotie. Tu t’approches en courant, séchant tes larmes, de plus en plus rassurée. Te voilà au milieu d’une clairière, bien éclairée par une créature. C’est un chien, enfin un gros chien. Et il brille. Il ne bouge pas beaucoup. Il semble t’attendre. Tu souris. Comment pourrais-tu croire à un danger alors qu’il n’a pas l’air méchant ?

Tu t’approches de la créature. Tu es tout à fait rassurée maintenant, tu crois qu’il existe des créatures gentilles dans la forêt interdite, des animaux guidant les gens perdus vers le parc. Comme le font les dauphins en pleine mer. Tu tends le bras, comme pour caresser l’animal. Tu es tout proche de lui maintenant, et la créature n’a pas bougé d’un pouce. « T’es gentil toi hein ? » tu murmures, pour tenter de l’apprivoiser, comme tu le fais à chaque fois que tu découvres un nouvel animal. Cela a marché avec Fuego, avec Fiki, avec Hugwater et avec lui aussi. « T’as l’air tout beau en plus. » Tu poses ta main sur son museau et tu tentes de le caresser. La sensation est étrange, c’est comme un fantôme, transparent, lumineux et glacé, mais d’un autre côté, il y a une consistance. Tu touches quelque chose sans savoir quoi. Soudain ton cri transperce la forêt. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA(...)AAAAAAAAAAAAAAAAAHH. » La douleur que tu ressens dans le bras est atroce, horrible, violente, fulgurante. Tu vas perdre l’usage de ton bras c’est sûr, tu n’as jamais eu aussi mal. Sans te rendre compte de ce que tu fais, tu fronces les sourcils et tu regardes la créature. Elle est un peu floue. « Vilain ! » le grondes-tu. « Il ne faut pas faire mal à maman. » Tu es en train de perdre l’usage de ton bras, tu vas bientôt mourir. Tu sens ton sang s’écouler le long de ton bras et tomber sur le sol. Même sa vision devient trouble … mais non, toi tu engueules la créature. Comme si c’était une attitude normale, comme si c’était celle-là qu’il fallait avoir.

Son museau s’approche dangereusement de toi. Tu commences à avoir peur. Pour de bon. Avec ta main gauche, tu retiens ton bras droit qui ne peut plus bouger de lui-même. Tu recules, doucement, en marche arrière. Tu te prends une racine. Tu tombes par terre. La créature s’avance encore vers toi, lentement. Tu commences à pleurer. Non, tu ne veux pas mourir là, non pas ici, pas maintenant. Vite. Tu fermes les yeux, tu ne peux plus lutter. Tu ne ressens plus rien dans le bras droit et de nombreuses larmes s’écoulent le long de tes joues.

MUAHAH. tu culpabilises là c'est bon ? Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE 594477
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyMar 19 Mar - 23:21

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Sarah insiste, elle trouve tes réponses étranges, ta fuite de la réalité incompréhensible et tu te poses un peu plus sur la question. A vrai dire, t’y a jamais vraiment pensé, les couchers de soleil, tout ça, tu pensais ça bon pour les sentimentaux, ce que tu n’étais pas. Mais tu n’étais pas une extraterrestre au fond, tu étais une jeune fille comme bien d’autres de ton âge, et tu te mentais parfois en disant que tu pouvais pas aimer les même choses, que c’était trop enfantin, trop « fleur bleu ». Tu te fixais des limites, pour pas paraître fragile, pour pas paraître vulnérable et tu penses bien que ces longs moments de contemplation, si tu te les interdis, c’est pour pas que les autres voient une facette de toi que t’essaies de cacher depuis que t’es gamine. Tu lèves les yeux au ciel et tu vois cette couleur rouge vive, le jour touche à sa fin et en y repensant bien, c’est vraiment beau, elle a raison, mais ça tu vas pas le lui dire. Tu te permets juste une concession, pour lui faire plaisir : « Ca va, je t’accorde que j’aime bien aussi quand il y’a des étoiles partout. » Ces astres lumineux à perte de vue, une effusion de lumière, qui pouvait réellement prétendre rester de marbre devant un ciel étoilé ?

L’air de la forêt te semble différent que celui du grand parc du château. Tu le sens plus froid, plus brûlant aussi quand il pénètre dans tes poumons déjà pleins de fumée. Tu ressens cette adrénaline qui te plait tant, cette appréhension de l’inconnu qui te fait vibrer et t’es persuadée que ça va être marrant. Après tout, tu es déjà venu tellement de fois, si souvent, ici, avec Kit plus spécialement et vous avez déjà ri à vous en tordre l’estomac, parce que la peur était votre plus grande amie, parce que ça avait toujours été comme ça entre vous. T’aimais bien avoir peur, cette crainte viscérale de l’inconnu qui t’attend et cette sensation te sublimait. T’essaie de retenir ta respiration, là, derrière ton arbre, t’essaies de te faire toute petite, de te fondre dans la masse pour lui faire peur, à ta jolie amie Poufsouffle. T’es inconsciente, tu te surprends à imaginer quelqu’un de plus âgé avec toi dans ce bois, atteint d’une soudaine crise cardiaque causée par la père et ça te pousse à laisser transparaître un sourire en coin, malicieuse, joueuse. Tu te demandes comment elle va réagir. Tu la vois bien s’asseoir par terre et se mettre à crier jusqu’à ce que tu reviennes, ou bien alors la voir faire demi-tour et te laisser là en s’excusant de t’avoir abandonnée le lendemain. Tu secoues la tête, tu la trouves mignonne, aussi fou que ça puisse paraître. La nuit continues de tomber et tu ne saurais dire combien de temps tu es restée derrière ce gros tronc, une main devant la bouche pour ne pas pouffer de rire devant les cris désespérés de ton amie. Le silence. Ce silence le plus complet qui soit te rend anxieuse aussi, tu sais pas pourquoi. Il y’a une rumeur qui dit que quand t’es plongé dans un trop grand silence tu te retrouves seul avec toi même et que nombreux sont les gens qui ne supportent pas d’être dans cette solitude temporaire, ça les rend nerveux et ils comprennent pas pourquoi, mais ils se mettent à rire, pour rompre l’objet de leur crainte, pour se calmer. Tu trouves ça con. Ca te rends nerveuse aussi mais c’est tellement bon de se retrouver parfois, d’essayer de se comprendre, d’être en harmonie avec ses propres dires, ses propres gestes, et tu trouves quand même ce silence revigorant bien qu’effrayant à la fois.

Tu te demandes quand Sarah va enfin penser à crier, enfin penser à te chercher et tu trouves ça étrange. Tu sors la tête de ton arbre et là, tu ne la vois pas. Et merde. Elle a du partir à ta recherche plus loin dans la forêt, là où tu n’as que rarement été. Tu te dis que ton jeu était con Eden, que s’il lui arrive quelque chose t’auras tout gagner, t’auras plus qu’à t’excuser bon million de fois et t’aimes pas les excuses. Tu sors alors de ta cachette et tu décides de suivre les pas que tu aperçois au sol, ceux de ton amie, c’est obligé. Tu ne te presses pas parce-que tu essaies de te convaincre que rien ne peut lui arriver, alors tu marches au pas. C’est là que t’entends ton nom transpercer la profondeur de ce lieu interdit. Le cri effrayé de Sarah t’arraches un sourire, t’as réussi, t’as réussi à lui flanquer la trouille de sa vie. T’accélères quand même le pas, pour pas qu’elle se mette à pleurer, pour pas qu’elle croit que tu l’as laissée là toute seule, parce que ça, t’en aurais jamais été capable.

Et merde. Son cri te transperce l’échine. Elle ne t’appelle pas cette fois, c’est pas toi qu’elle appelle, elle crie à l’aide, elle crie de douleur. Ton cœur s’accélère et tu te mets à courir, du plus vite que te le permettes tes jambes. T’arrives alors devant cette clairière éclairée, rassurante, mais tu n’es pas rassurée, non, pas du tout, le cri de Sarah repasse en boucle dans ta tête, dans tes oreilles. Tu la vois alors, là, au sol, le bras en sang et tu ne comprends pas tout de suite, tu ne veux pas comprendre. Tu laisses échapper : «Merde, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Tu cours vers elle et tu te laisses tomber au sol, tu t’accroupis vers elle et tu poses sa tête sur tes genoux, pour qu’elle sente au moins qu’elle n’est pas seule, que tu ne vas pas la laisser ici toute seule. Elle te sourit à travers les larmes et d’un geste de la tête, t’as l’impression qu’elle t’indique une direction, tu lèves les yeux et là tu la vois, tu vois cette horrible créature, ce cynospèctre dont on t’avait déjà vaguement parlé mais que tu n’avais jamais vu de ta courte vie. Tu dégaines ta baguette de la poche arrière de son jeans, tu poses doucement la tête de Sarah pour te lever, faire face à la créature qui commence à grogner, les yeux grands comme une soucoupe, persuadée d’avoir trouver son prochain repas. Non, il ne toucherait plus à Sarah, d’ailleurs il ne connaitrait même pas la saveur de ta chair, t’es bien décidée à retourner au château, ton amie sous le bras, saine et sauve. Tu le points avec le bout de ta baguette, menaçante, prête. Tu cherches dans ta mémoire, tu fouilles, tu creuses, tu veux trouver un sort qui pourrait vous empêcher de crever ici, mais rien ne te vient. Tu tournes les yeux vers Sarah et à la voir comme ça, tu te rends bien compte qu’elle sera pas apte à partir en sprint, alors tu trouves rien de mieux que d’immobiliser ton adversaire : « Locomotor Mortis » Un éclair rouge jaillit de ton arme et vient frapper le pseudo chien en plein cœur, il essaie de se défendre, de te sauter dessus pour te dévorer sûrement, mais il est bloqué au sol et tu sais pas combien de temps ton sort aura un effet sur cette créature. Tu te dépêches de retourner auprès de Sarah qui est entrain de tourner de l’œil, elle a perdu du sang, beaucoup de sang. Tu lui prends la main, agenouillée à côté d’elle et de toute ta bonne volonté, t’essaies tous les sorts de guérison que tu connais : « Regen. » aucun effet. « Reparo. » non plus. Tu sers sa main un peu plus fort et tu te mets à crier, pour être sure qu’elle t’entende, pour être sure qu’elle est encore consciente en lançant des petits regards furtifs en direction de la bête : « MERDE MAIS SARAH OUVRES TES YEUX BORDEL !!»

Elle le fait, avec peine, endolorie. T’essaies de la soulever, de l’aider à s’appuyer sur toi s’il le faut et tu murmures à travers des lèvres pincées par la culpabilité : « Tu verras, on va s’en sortir, Dans même pas deux minutes on sera à l’infirmerie, on jouera aux cartes toutes les deux et je regarderai même des couchers de soleil avec toi si tu veux, si ça te fait plaisir. Mais bats toi, mets-y du tien, je n’y arriverai jamais toute seule. » C’est vain, elle ne bouge pas et tu l’implores presque : « Je t’en prie. » T’arrives à la dresser sur ses pieds et même si le chemin pour retourner au château est encore long, même si tu sais pas si ton sort fera effet assez longtemps pour ne pas que la bête se mette à votre poursuite, t’essaies de te montrer forte, de garder espoir, pour elle tout du moins. Tu vois les larmes couler sur son visage et tu n’oses pas trop la regarder, t’as honte de toi, tu te sens coupable et de tout le souffle qui reste encore dans ta respiration essoufflée, tu ajoutes : « On va s’en sortir, je te le promets. » T’arrives pas à t’excuser, les excuses, c’est bon pour les faibles.

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Sarah Mandleton

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyVen 29 Mar - 4:20

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Tu hurles de toute tes forces, espérant peut être faire peur à la bête, tu n’en sais rien, la seule chose dont tu es sûre c’est que tu as mal. Le reste n’a plus d’importance, tu espères au fond de toi qu’Eden va arriver bientôt pour te sauver. «Merde. » Sa voix te rassure même si tu ne comprends pas un traitre mot de ce qu’elle te dit tant elle est là, tu sais que tu es sauvée. Alors sans plus attendre tu relâches tous les efforts que tu faisais pour ne pas mourir et tu te laisses sombrer. Tu fermes les yeux, tu t’abandonnes à ta douleur. Tu ne souhaites pas mourir, mais si la jeune rouge et or est là, tu sais que tu es sauvée, tu lui souris sans la voir, tu pleures encore mais tu ne sens plus rien. Tu as tout lâché pour repartir. Peut-être que tu reverras cette jolie licorne multicolore, celle que tu as vu la dernière fois que tu as eu mal comme cela. A travers tes paupières closent tu vois un éclair lumineux qui t’éblouis, tu ne comprends pas tout, mais tu fais confiance à la jeune fille. Tu sens des picotements au bout de tes doigts, par deux fois, mais rien de plus. Soudain un cri te parvient dans ton monde tout noir, ce monde abandonné. « MERDE MAIS SARAH OUVRES TES YEUX BORDEL !!» C’est Eden, pourquoi faut-il que tu ouvres les yeux, tu sais que tu auras mal si tu fais ça. Seulement c’est ton amie qui demande alors tu t’exécutes. C’est dur, les limbes sont tellement plus attirants. Soudain, tu devines des formes, c’est très fou. Et la douleur lancinante renaît soudainement. Tu grimaces de douleur.

Quelque chose te soulève, tu mets quelques secondes à comprendre que c’est la jeune fille qui t’aide à te mettre debout. Elle murmure à ton oreille des paroles rassurantes. Tu l’écoutes d’une oreille, l’autre ne fonctionne plus de toute manière. Tu as tellement mal que tout ton corps te semble endoloris. Ce qu’elle te dit te motive, c’est tellement gentil, elle te donne envie de jouer aux cartes, de voir des couchers et des levers de soleil, tu veux. « Mais bats toi, mets-y du tien, je n’y arriverai jamais toute seule. » Tu ne comprends pas, tu te bats pourtant. Tu écarquille les yeux, tu tentes de bouger le bras mais rien, tu ne peux rien faire. Ah, c’est pour l’aider que tu dois te battre. La douleur dans ton bras va bientôt se propager. Tu aimerais l’aider. Elle te supplie encore. Tu aimerais tellement lui faire plaisir, l’aider, lui répondre, tu ne peux pas.

Tu es debout et ce n’est pas grâce à toi. Tes yeux sont ouverts maintenant, tu arrives à voir au travers de tes larmes. La douleurs est toujours là, partira-t-elle un jour ? Eden a parlé de l’infirmerie tout à l’heure, tu supposes que c’est là que vous vous rendez. Tu sais bien que Victoire fait des miracles, tu as un espoir. « On va s’en sortir, je te le promets. » Tu tentes d’acquiescer mais tu n’y arrives pas. Tu ouvres la bouche pour parler mais elle ne s’ouvre pas. Comment vas-tu faire sans parler ? Tu crois inspirer profondément mais en réalité tu halètes. Tu pleures, encore. Eden te pousse et te soutiens. Tu ne sens pas tes jambes et tu n’as pas l’impression de marcher, d’ailleurs vous ne devez pas marcher, vous devez faire du sur-place. «Dézlé. » tu n’arrives même pas à dire un ‘désolée’ en entier mais au moins tu arrives à ouvrir la bouche pour parler. C’est un bon début. Tu as envie de lui dire que tu ne peux rien faire malgré ta grande envie de l’aider. Mais rien que de penser la phrase cela t’épuise. Tu as envie de faire une pause, tu ne peux pas avancer comme ça. «peux plus. » murmures-tu doucement. Et tu lâches tout. Sous ton poids soudain, Eden s’abaisse aussi mais arrive à te retenir. Il faut dire qu’elle te portait à quatre-vingt-dix pour cent là. Elle ne doit pas savoir quoi faire. Toi non plus. «porter, sortilège. » grommelles-tu entre tes dents. Tu as déjà vu ça, des gens qui en portent d’autre grâce à un sortilège, tu ne le connais pas, mais tu es sûre que c’est la seule chose qui pourrait te faire avancer. Tu as oublié la créature, seul ton bras te semble important. Finalement la rouge et or te dépose au sol. Tu es allongée par terre, incapable de bouger, incapable de voir plus loin que ton nez et encore c’est très flou, tu sais qu’elle va essayer, tu espères de tout cœur qu’elle connaisse le sortilège. Soudain tu te sens soulevée dans les airs, c’est très doux et très lent. Elle fait attention, c’est trop gentil. Tu lui souris mais c’est une grimace qui se forme sur ton visage. Tu sens ton bras s’éloigner, mais tu n’es pas assez forte pour le retenir et le voilà qui tombe dans l’air, dans le vide, il est là, tu le sens mais tu ne peux rien faire. Tu ne retiens pas un hurlement de douleur. L’air frais ne te fait pas du bien. «bras. » murmures-tu, en versant de nouveaux pleurs. Tu souffres. Elle semble comprendre et avec une douceur extrême elle te reprend le bras pour le mettre sur ta poitrine. Elle te chouchoute et tu sais que tu as bien de la chance. Tu te dis que si elle n’avait pas été là, tu serais morte au milieu de cette forêt, tu commences à avoir peur et tu te mets à voler. C’est une expérience étrange, c’est très lent, sûrement pour que tu ne te prennes pas d’arbre mais tu sens l’air filer sur toi. Tu te dis que tu aurais bien regardé le paysage autour de toi pour profiter de cet instant sûrement unique mais il fait nuit et les arbres ne laissent filtrer aucun rayon d’une quelconque lumière. Tu fermes les yeux et tu t’imagines dans les nuages. La douleur de ton bras s’estompe petit à petit et tu t’oublies dans les limbes. C’est merveilleux. «[color:5fd0=# F5B7AD]ouvre yeux sarah » tu ne comprends que ces trois mots mais cela suffit. Tu ne sais pas pourquoi tout le monde veut que tu sois réveillée lorsque tu t’évanouies après une grosse douleur, c’est tellement mieux le pays des rêves, mais puisqu’Eden n’est pas la seule à te le dire, tu t’exécutes. Tu as mal, toujours. «merci. » murmures-tu faiblement. Tu ne sais pas où tu es, ni comment Eden va s’en sortir dans la forêt, mais tu lui fais confiance et c’est tout ce qui compte pour toi en ce moment.
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE   Quoi de plus lucide que la peur ? | (Erah) TERMINE EmptyMar 9 Avr - 10:57

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Elle n’arrête pas de se laisser aller, de tomber dans les pommes, d’être ailleurs, tu ne sais trop où et ça t’inquiètes. Ça t’inquiètes parce-que tu sais pas comment tu vas réussir à vous sortir de ce pétrin, comment tu vas réussir à vous ramener toutes deux saines et sauves jusqu’au château. Et y’a ce pseudo chien qui risque de se défaire de ton sortilège et de vous poursuivre et ça te fou les jetons parce que si c’était le cas, tu n’aurais pas les mains libres pour saisir ta baguette rapidement et qu’alors vous seriez vulnérables. C’est dur pour toi de vraiment te faire une idée, d’anticiper de quelle manière tu pourrais vous sortir de ce pétrin, si seulement tu en es capable. Tu doutes, tu ne crois pas en toi. Putain mais pourquoi a t’il fallu qu’elle s’approche de cette créature comme ça, sans se méfier, sans crier gare. C’est du Sarah tout craché, t’aurais du t’en douter que ta blague aller tourner au tragique, qu’elle saurait pas en rire et qu’elle allait faire des conneries parce que des conneries, elle en fait toujours. Tu essaies de trouver la force, puiser tu ne sais quelle puissance en regardant le visage de ton amie, mais les larmes qui ruissellent sur ses joues rosées te touchent plus qu’elles ne te rassurent. Elle baisse les bras. NON. Pas maintenant. Elle ne peut pas le faire comme ça, non, pas quant toi tu as encore un peu de force pour te battre. S’il lui arrive quelque chose, tu ne te le pardonneras jamais Eden, tu t’en voudras à mort.
Elle ouvre les yeux, difficilement mais elle t’écoute et tu reprends confiance. Si elle se bat, tout ira pour le mieux, il te faut juste un peu d’aide, juste un coup de main et tu peux vous sortir de là, tu DOIS la sortir de là, tu n’as pas le choix, il le faut, l’autre possibilité n’est même pas envisageable. Sarah grimace de douleur et t’aimerais lui dire que tu la comprends, que tu sais que c’est difficile pour elle mais que bientôt tout ira mieux, mais tu es tellement essoufflée que tu n’arrives pas à prononcer ne serait-ce qu’un simple mot. Ce n’est pas chose aisée que de porter deux fois son poids jusqu’au château, ton amie a beau être un poids plumes, les efforts sont entrain d’avoir ta peau. Pourtant, tu es sportive Eden, tu devrais t’en sortir haut la main, ah ce que Stefan rirait s’il te voyait peiner comme ça, s’il voyait à quel point tes faibles muscles sont sur le point de lâcher. Il rirait et, seulement après, il te donnerait un coup de main.

Tu arrives à force de persévérance à redresser ton amie, elle t’aide du mieux qu’elle peut et tu lui offres un regard gratifiant. Tu es désolée pour elle, pour son bras que tu vois déchiqueté sur le côté et qui vient d’étaler du sang sur la majeure partie de tes propres habits. Généralement, t’aimes pas trop le sang mais dans ce cas là, tu peux pas vraiment te plaindre parce que c’est en grande partie de ta faute si vous êtes plongée dans cette difficulté particulière et c’est également de ta faute si ta camarade a manqué de peu de se faire amputé d’un bras. Tu te mords la lèvre. Ca aurait été tellement dur pour toi de voir le bras de Sarah étendus quelques mètres plus loin d’elle, elle t’en aurait voulu à mort, tu n’en as pas le moindre doute et ce serait légitime parce que tu t’en voudrais aussi tellement.
Tu boites un peu en essayant d’atteindre le château mais il te semble encore à des lieux de l’endroit où vous être, tu as l’impression que vous stagnez, que vous n’avancez pas d’un poil et ça te tues parce que tu y mets tout ton cœur, toute ta bonne volonté. Elle, elle continue de pleurer et tu essaies de la redresser un peu mieux. Merde Sarah arrête de pleurer, les choses ne s’arrangeront pas comme ça, ça ne m’aidera pas à aller plus vite. Mais non, non, tu ne peux pas dire ça, ce serait trop cruelle, alors tu prends ta voix la plus douce et tu tentes par tous les moyens de la rassurer : « Arrêtes de pleurer, on est bientôt arrivées, économises tes larmes, tu verras, en un rien de temps tout ira pour le mieux et les gens t’amèneront des friandises pendant ta convalescence. Je viendrai te voir tous les jours, tu dois être sous le choc, je suis sûre que ça te fera du bien de te faire dorloter un peu, ça te plairait, hein dis ? » tu n’es pas convaincue d’un traître mot de ce que tu viens de prononcer, si ce n’est que SI vous vous en sortez, tu iras la voir tous ls jours. Tant pis, elle n’a pas besoin que tu crois tes propres mots, elle a besoin d’y croire, elle. «Dézlé., peux plus. » Tu manques de tomber. Ah ça non alors !! Elle ne peut pas abandonner maintenant, pas après tous les efforts que tu as déjà fait pour l’amener jusqu’ici. Es jambes te font mal, tu t’es un peu tordu la cheville en essayant de vous sauver de la chute et t’arrives à peine à marcher. Bandes d’éclopées que vous êtes. «porter, sortilège. » Mais oui. Bien sûr. Pourquoi n’y avais-tu pas pensé plus tôt ? Tu tends ta baguette et tu dis d’une voix distincte et clair, sûre de toi : « Wingardium Leviosa. » Ça va marcher. Il faut que ça marche.

Tu essaies à deux reprises et c’est la deuxième fois que tu vois Sarah s’élever dans les airs. Tu affiches un sourire satisfait, tu ne te pensais pas aussi douée en sortilèges, t’y repenseras à deux fois, la prochaine fois, avant de gâter ce cours, au final, il est plutôt utile dans la vie de tous les jours. Tu y vas doucement afin de ne pas brusquer ton amie, de ne pas lui faire plus mal que ce qu’elle endure déjà. C’est pas facile parce que t’as pas vraiment l’habitude de faire dans la douceur et la dentelle et du coup, parfois, y’a quelques résidus de secousses qu’elle aura bien le temps de te reprocher une fois à l’infirmerie. Sarah crie. Tu ne comprends pas, tu regardais le chemin et tu te retournes brusquement manquant presque de briser le lien qui unit ton amie à ta baguette. Ca aurait été ballot. Tu vois son bras qui pend dans l’air et son visage déformé par la douleur. Tu t’approches et le remet en place comme tu le peux, en essayant de ne pas lui extirper un nouveau cri de douleur et tu prononces un peu penaude : « Désolé, c’était…pas voulu. » Sans blague que c’était pas voulu Eden, encore heureux. Elle te remercie, doucement, presque de manière inaudible, mais tu saisis l’essentiel. Elle s’endort une nouvelle fois et tu continues d’avancer, tu passes par le hall devant les regards médusés de tes camarades qui tournent de l’œil en voyant le sang s’écouler. T’y fais pas trop attention, dans ta tête, tu te dis juste que c’est mieux pour elle si elle dort à ce moment là parce qu’ils se gênent pas avec les remarques dans le genre : Venez voir les gars, c’est encore Mandleton. Bande d’abrutis finis. Tu arrives à bout de souffle et de fatigue à l’infirmerie et la dépose sur un lit la laissant entre de bien meilleures mains que les tiennes. Tu sors un moment de la salle pour respirer et tu entres à nouveau une dizaine de minutes plus tard. L’infirmière te dit qu’elle s’en remettra, qu’elle devra rester alitée deux, trois jours mais qu’il ne devrait pas y’ avoir de séquelles. Ça te rassure et tu te permets enfin de souffler véritablement, bien décidée à attendre l’instant où, elle ouvrira ses yeux interrogateurs. Elle aurat plein de questions, c’est sûr et tu te sens prête à y répondre.


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