« 7h52 et Ariane est toujours dans son immense penderie en sous-vêtements, un cadavre de vêtements à ses pieds qui témoigne de la bataille horrible quotidienne qui hante ce lieu. Ça fait déjà plus de 36, non 37 fois maintenant, que l’aînée Carrow tente de choisir une robe adaptée à cette journée rayonnante. Non pas une robe. Enfin peut-être que si. La jeune femme hésite encore car dans son esprit de folles de fringues, robe légère=soleil. Mais lorsqu’aucune de celles-ci ne l’inspire, que faire ? Elle agite une nouvelle fois sa baguette de manière désinvolte, appelant à elle plusieurs cintres surchargés. Malheureusement les barres du dressing sont tellement remplies que plusieurs vêtements sont mis à bas pour pouvoir faire passer ceux demandés par la jeune femme. Ariane soupire et se dit qu’il faudra à l’occasion demander à son père de lui agrandir son dressing. Encore. Elle l’aurait bien fait elle-même mais son niveau en terme de magico-bricolage oscille entre « Piètre et Troll ». Bon l’heure passe et elle doit prendre une décision sous peine d’arriver une nouvelle fois en retard à son boulot. Elle attrape finalement une jolie petite tunique noire et des collants assortis. Elle sort de son dressing affaires en main pour les étaler sur son lit. « Je te dit à plus ! ». Ariane tourne la tête et fait un petit signe de main en souriant à sa conquête de la vieille : une jolie petite brune de passage en Angleterre qu’elle a rencontré dans un bar et avec qui elle avait sympathisé. Ariane n’a rien contre les hommes, bien au contraire, mais être quelques fois avec des femmes lui plaît. Elle qui vient d’une famille très stricte sur l’étiquette, elle tomberait de haut si elle apprenait la nature de quelques unes de ses relations. Sans compter que sous l’air angélique de la blonde se cache une des membres les plus actives de l’Ordre du Phénix. Hé oui, rien que ça ! Une fille Carrow dans la Résistance, il faut avoir un tempérament de feu doublé d’une tête de mule pour ça. Comme sa sœur, Odette. D’ailleurs une lettre d’elle est posée sur le bureau de la jeune femme. Même si la cadette méprise désormais sa grande sœur à cause de plusieurs de ses choix, elle n’en garde pas moins un certain contact. Reste d’amour ou hypocrisie typique des Carrow ? Sans doute un peu des deux mais Ariane s’en fiche. Tout ce qu’il lui importe c’est d’avoir des nouvelles d’elle. Car malgré la tournure de la relation et qu’importe ce que la cadette fait, elle reste sa sœur. Sa petite sœur. Sans compter qu’Odette est l’Assistante du Ministre. Une mine d’informations éventuelles qu’elle peut glaner au profit de l’Ordre. Le tout est de ne pas se faire prendre.
Elle chasse ces pensées de son esprit, s'active enfin pour terminer de s'habiller et part en claquant la porte. Direction: Gaichiffon.