Rose était assise sur le banc aux bords de la forêt. Ses mains étaient posées sur ses genoux. De loin on aurait dit une statue de cire, immobile, figée ; les yeux regardant le vide. Elle semblait éteinte. Elle n’était pas malheureuse, elle n’était pas stressée ni nerveuse ; elle était plongée dans une profonde réflexion sur son avenir, sur ses études, sur ses amis. Elle était ouverte à tout ça, à tout ce qui constituait les problèmes de nos jours, à tout ce qui constituait les problèmes de tout jeune, car chacun passe par là à moment ou à un autre. Quelques gouttes tombèrent d’un ciel nuageux, elle leva alors les yeux au ciel qu’elle plissa en sentant les larmes du soleil glisser sur ses joues tachetées. Il avait fait très beau, ces derniers jours, mais l’air étant continuellement lourd, il n’était pas étonnant que l’orage finisse par arriver. Ce qui n’était pas forcément pour déplaire la jeune rousse, elle aimait la pluie et l’orage, elle aimait le bruit du ciel grondant. Rare était ceux qui étaient de son avis, enfin, rare était ceux qui partageaient les mêmes idées que Rose en général, mise à part Ariadne pour le rangement. Tout les autres pour tout autre aspect, cherchait à la changer. Mais ne les laissait-elle pas faire ? N’était-elle pas un peu d’accord ? Pourtant elle culpabilisait, ce travail qu’elle aurait dû faire hier, ces personnes à qui elle n’avait jamais parler peut-être n’aurait-elle jamais dû les connaître ? C’était stupide, bien sûr qu’elle était contente de les avoir rencontrer, parlons de Mia par exemple, c’était une fille adorable ; comment pouvait-elle croire que ces élèves étaient négatif pour elle ? Peut-être pas négatif pour elle mais négatif pour ses études. Oui elle avait mis ses études de côté ces derniers temps, avait-elle régresser pour autant ? Pas qu’elle ne le sache. Il n’y avait donc pas à s’en faire ? Finalement, elle était plus effrayée par son comportement changeant. Elle faisait des choses qui ne lui correspondaient pas. Elle dansait dans la bibliothèque, elle ? Rose Weasley danser dans une bibliothèque ? Plus jamais. Ce n’était pas elle. Elle avait peur. Elle avait peur de jusqu’ou tout cela pourrait aller. Etait-ce vraiment important de se préoccuper pour cela ? Non plus. Alors Rose sourit parce qu’aujourd’hui, elle se fichait de tout. Elle se fichait de ce que pensait les autres. Elle se fichait des professeurs, des livres, des cours, des notes, des fêtes, des maisons, des camps, des différences, des gens qui pensent qu’il y a les populaires et les loosers, des gens qui disent qu’ils se foutent toujours de tout tout le temps, du Lord paranoïaque, des traitres, des menteurs, des moqueurs, de ceux qui n’ont aucune ambition, de ceux qui s’emmerdent tellement qu’ils emmerdent les autres. Rose était sur son banc et elle sentait qu’elle pourrait y rester encore longtemps, quitte à tomber malade elle s’en contre fichait, elle se servirait de plantes pour se remettre sur pied. De toute façon elle mourrait de chaud enfermée à l’intérieur, ils étaient tous les uns sur les autres. Elle étouffait. Elle l’admettait et elle l’acceptait. Doucement. Elle ne savait pas ce que ça allait donner et elle savait que ça ferait mal, mais aujourd’hui, elle en avait assez des questions. Elle en avait assez des tourments. Aujourd’hui elle voulait oublier. Et aujourd’hui, elle allait encore faire quelque chose que Rose Weasley ne ferait sûrement jamais, elle allait partir à l’aventure.
Il était arrivé comme une fleur alors qu’elle grignotait dans la grande salle, il s’était assis en face d’elle et c’est d’un air interrogateur qu’elle l’avait fixé avant de finir sa bouchée. Il s’appelait Samaël, et elle ne le connaissait pas très bien, de nom, comme la plupart des autres élèves. La Gryffondor savait également qu’il était très proche d’Heaven, cette petite boule d’énergie et que lui-même pouvait se montrer un peu violent. Mais mis à part ses relations, elle ne connaissait rien de lui. Et le peu d’informations qu’elle possédait n’avait aucun conséquence sur sa manière de juger, c’était simple, Rose ne jugeait jamais personne sans lui avoir parlé au moins une fois. Bref. C’est ainsi qu’ils avaient commencé à discuter, et il avait fini par lui dire qu’il n’y avait pas que dans les livres que nous apprenions, mais aussi sur le terrain. C’est vrai que la rousse n’allait jamais sur le terrain, elle se contentait des pages qu’elle tournait rapidement. Mais Rose ne refusait jamais de connaissances supplémentaires, jusqu’à ce qu’on lui dire qu’il fallait aller les chercher dans la forêt interdite. Mais la forêt portait bien son nom quand on disait qu’elle était interdite. Normalement ils ne devraient pas y aller. Rose avait refusé vous le pensez bien, c’était trop dangereux. Ils risquaient de se faire tuer ou pire, de se faire attraper. Mais depuis elle avait réfléchi, elle se disait qu’elle n’aurait peut-être pas d’autres occasions d’y aller, que Samaël devait déjà y être allé pour lui proposer de l’y emmener. Mais elle s’était, de plus, souvenue qu’elle y était déjà allée une fois, pas profondément, juste à la bordure de la forêt dense ; c’était à ce moment qu’elle avait découvert que Sidney était un loup-garou, un secret pour le moins lourd. Mais ce qui avait intéressé Rose n’avait pas été de savoir si elle allait le révéler à tous ou non, d’ailleurs quelques uns le savaient déjà, mais d’en apprendre davantage sur cette condition. Mais après cette mini excursion elle ne pouvait pas dire qu’elle connaissait la forêt interdite comme sa poche.
Elle devait peut-être faire confiance à Samaël, c’était peut-être un début d’ouverture. Elle n’en savait rien. Sa mère avait été une élève modèle durant toute sa scolarité, néanmoins elle avait vécu également, de grandes aventures. Rose pouvait suivre le même chemin, ou du moins, essayer. Si la jeune fille était donc assise tranquillement sur ce banc, sous la pluie qui commençait à cesser, c’était parce qu’elle avait fini par accepter la proposition du Serpentard. Elle allait entrer dans cette forêt imposante qui la surplombait dans son dos. Elle sentait son autorité. Elle sentait les secrets qu’elle recélait. Elle sentait le danger qu’elle enfermait. C’était excitant car c’était peut-être la première fois qu’elle allait faire quelque chose de vraiment, purement interdit.
Alors qu’elle posait à nouveau son regard au loin, elle vit apparaître une silhouette, un jeune homme avançant nonchalamment vers elle. La jeune fille ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire et se leva, frottant légèrement son pantalon humide avant de reposer ses prunelles vertes sur Samaël. « Alors c’est parti ? » Dit-elle presque excitée.
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Samaël O. Nicholson
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Sujet: Re: BΔN ϟ Samaël Dim 21 Juil - 6:54
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Rose et Samaël
∞ viens avec moi, je te ferais découvrir la vie. La vraie.
Le réveil avait été difficile. Plus que difficile même. Samaël n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Il s'était tourné et retourné dans son lit toute la nuit. Le sommeil n'était pas venu à lui. Il n'avait pas arrêté de pensé. A tout. Et a rien. Il avait pensé à Heaven. Il essayait d'imaginer comment leur relation pouvait évoluer, mais il était dans le flou total. Ça le rendait fou. Plus que ça ne devrait. Jamais il ne s'était sentie aussi perdu, aussi troublé. Il n'avait jamais connu ça auparavant et d'une certaine manière ça le dérangeait de ne pas savoir ce qu'il allait en advenir. Le serpentard aimait savoir où il allait, ou du moins en avoir une idée aussi plus petite qu'elle soit. Mais pour le moment, ce n'était pas le cas avec Heaven. La blonde était sa meilleure amie, mais après cette épisode leur relation allait changer. Soit ils allaient se rapprocher encore plus, soit au contraire ça allait les éloigner. Et cette dernière alternative semblait inconcevable pour Samaël. Il avait mit du temps à s'habituer à Heaven et à son caractère assez loufoque et effusif, il ne voulait pas que tout se casse du jour au lendemain pour cette histoire. Cette nuit, il s'était surpris à se détester d'avoir accepter la demande d'Heaven. Lui prendre sa virginité avait surement été la pire idée de toute sa vie. Enfin non d'un certain coté, car en passant à l'acte il s'était rendu compte qu'il avait envie d'elle. Ça lui avait ouvert les yeux. Il s'était rendu compte qu'Heaven, la blonde pas très nette dans sa tête, lui plaisait plus qu'il ne l'avait pensé. Le sorcier s'était rendu compte qu'enfin de compte, il ne la considérait pas comme une soeur. Loin de là. Tout se contredisait dans la tête de Samaël. Il avait besoin de se changer les idées. Mais ce n'était pas facile dans ce château. Tout le monde était contrôlé, on ne pouvait pas faire ce que l'on veut, ni même sortir au village. Pourtant ça aurait fait un bien fou à Samaël de s'échapper à Pré-au-lard. De se trouver dans un coin paumer où personne ne pourrait le déranger. Mais malheureusement, il ne pouvait pas. Pour sortir, il fallait attendre les sorties organisées pas Poudlard, mais il y en avait que deux dans le mois. Bien sur, il y avait les passages secrets, mais Samaël n'en connaissait aucune. Des serpentards auraient pu l'aider, mais il n'était pas en très bon terme avec eux. Il se sentait un peu intrus dans cette maison. Le brun ne partageait pas les idéaux de la plupart de ses compagnons verts. Mais ça ne dérangeait pas le vert plus que ça. Il n'avait pas besoin d'avoir une multitude d'amis. Le peu qu'il avait lui suffisait amplement. Samaël était loin d'être quelqu'un de très sociable. Son caractère ne s'accordait pas parfaitement avec tout le monde. Quand il avait été plus jeune, il avait été plus sociable. Dans le monde moldu, il avait eu plus d'amis. Mais tout changea quand on arrêta son père. Sa vraie personnalité était ressortit. Il se voulait fort pour que plus rien ne puisse l'atteindre. Mais ce petit changement en avait entraîné des plus grand, comme son coté colérique et son mutisme près permanent. Samaël n'aimait pas trop parler. Du moins quand il n'était pas en confiance avec la personne.
Après être passé dans la salle de bain, il partit enfiler un jean et un tee-shirt. Le temps était lourd dehors. Il ne faisait pas spécialement beau, le ciel était même couvert, mais il faisait chaud. Le temps risquait de se gâter dans la journée. Mais Samaël ne prit pas pour autant de gilet. Il descendit les quelques marches le menant à la salle commune à grande vitesse, puis il traversa rapidement le repère des vipères. Il atterrit alors dans les cachots. L'air y était plus frais, moins pesant. Le Serpentard appréciait cette fraîcheur. Il se dirigea alors vers la grande salle avec une petite bonne humeur. Là il s'installa à la table des verts, comme à son habitude. Les élèves ne se mélangeait pas lors du dîné ou bien très peu. Chacun devait aller à la table de sa maison. C'était la règle. Samaël trouvait cette règle stupide. Il n'y avait pas de mal à vouloir manger avec des Poufsouffles ou même avec des Gryffondors. Il savait que ça en aurait horrifier plus d'un. Un Serpentard et un Gryffondor qui faisaient amis-amis. De son coté, le jeune sorcier en avait rien à faire des maisons. Quand il faisait connaissance avec quelqu'un, il ne regardait pas de quelles maisons cette personne venait. Mais peu était comme lui. Il était entrain de remplir son assiette quand une jeune femme rousse apparu devant ses yeux. Rose Weasley. Il l'avait accosté quelques jours plus tôt dans cette même grande salle. Il connaissait la jeune femme comme étant quelqu'un de très studieux et ne sortant pas beaucoup de ses livres. Pour Samaël, ce n'était pas le meilleur des moyens pour apprendre. Les livres, c'était bien, mais à un moment ça ne suffisait plus. Il fallait aller dans le monde, le vrai. Pas celui des livres où tout semblait si facile. Il lui avait donc fait une proposition : aller avec lui découvrir de nouvelles choses dans la forêt. Il avait vu le regard horrifier de la jeune femme quand il lui avait proposé ceci. La partie était loin d'être gagné. elle refuse et Samaël ne chercha pas plus loin. Il n'allait pas la forcer. Mais Heaven lui avait parler de Rose. Il semblait que les deux jeunes femmes soient amies, du moins elles se connaissaient en dehors des cours. La blonde lui avait raconté ses péripéties avec Rose. d'après ce que le brun avait compris, Heaven l'aidait à "s'amuser", à ne plus être seulement ce petit rat de bibliothèque. Il se rappelait des étoiles qu'Heaven avait dans les yeux quand elle lui avait conté l'épisode où elles avaient traversé la bibliothèque en mode danseuse. Le vert et argent aurait tellement aimé voir. C'est de cette manière que Samaël comprit que la jeune lionne voulait se sortir de ses livres. Elle avait surement du prendre peur devant ta proposition, elle n'avait pas l'habitude de cela. Quand elle serait prête, elle viendrait vers lui. Et aujourd'hui, ça semblait être le cas. Elle n'eu pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu' il comprenne. « 15h à la lisière de la forêt. » Clair, direct. Il n'en fallait pas plus. C'était toujours comme ça avec Samaël.
A quinze heure pétante, Samaël sortit du château. Cette fois-ci, au contraire de ce matin, le jeune homme avait enfilé un gilet. Quelques gouttes tombaient du ciel orageux. Il marcha d'un pas tranquille vers la lisière de la forêt. Il fourra ses mains dans ses poches. Soudain, il l'aperçu. Elle était assise sur un banc. Un minime sourire apparut sur ses lèvres. Rose ne s'était pas défilée. Contre tout attente, il en était heureux. Car oui, il avait bien envie de connaitre cette rouge et or. Pas la connaître intimement jusqu'à savoir ses moindres secret, non. La connaitre un peu mieux, voir qui se cache derrière ses livres. Il continua donc à avancer, tout en lâchant le mini sourire qui était né sur ses lèvres. Samaël n'était pas un gentil et il ne voulait pas laissé croire à Rose qu'il pouvait devenir si facilement amis. Il baissa la tête en parcourant les derniers mètres les séparant. Le jeune serpent était à peine arrivé à sa hauteur que la rousse lui sauta dessus. Enfin, façon de parler. Il n'avait pas encore relever la tête que Rose lui adressa la parole. Il sentait ses yeux verts fixés sur lui. « Alors c’est parti ? » Samaël sentait une pointe d'excitation. C'est alors que le vert et argent releva la tête. Une pointe de malice traversa ses yeux. Jamais il n'aurait pensé qu'elle aurait été à ce point excité. Il voulait lâcher un sourire, mais il s'en empêcha. C'était encore trop tôt. Il donna un petit coup de tête l'invitant à le suivre. Il s'enfonça alors dans la forêt interdite. Il y avait une odeur de sapin mouillé. C'était une odeur qu'appréciait beaucoup le jeune homme. Il ferma les yeux et respira bruyamment, laissant l'odeur envahir tout son corps. Les brindilles craquaient sous ses pieds et sous ceux de la rousse aussi. Le jeune sorcier sentait la présence de la lionne derrière son dos. Il marchait vite et elle avait du mal à le suivre. C'était la première fois qu'il allait avec quelqu'un dans cette forêt. Habituellement, Oz y allait tout seul. Il n'avait donc pas l'habitude d'attendre quelqu'un, mais il fit cet effort. Rose arriva à sa hauteur. Le jeune homme remarqua qu'elle était un peu essoufflée. Tout en la laissant reprendre son souffle, Samaël leva la tête. Il regarda le ciel qui se couvrait de plus en plus. La forêt s'assombrissait. Si ça continuait, on aurait l'impression qu'il ferait nuit noir dans cette forêt alors qu'il n'était même pas seize heure.« On a mal choisit notre jour, il faut croire. » Il se tourna alors vers Rose. Allait-elle se défiler ? La forêt interdite faisait plus peur quand elle était dans le noir et quand le ciel était bas, comme en ce moment. Il l'observa intensément. Oz ne se rendait même pas compte que cette attitude pouvait gêner la Gryffondor. Il essayait de déchiffrer ses traits, ses sentiments. C'était un bon observateur, mais là il avait un peu de mal. « Dis moi, qu'est ce qui t'intéresse le plus ? » Il s'avança un peu. De quelques pas, puis se tourna une nouvelle fois vers la jeune femme. « Les animaux ? Les plantes ? Les histoires et légendes de cette forêt ? Les coins reculés et dangereux ? » Aujourd'hui, il n'allait voir qu'une petite partie de la forêt interdite. Il ne pouvait tout aborder en quelques heures. Et puis le jeune homme ne connaissait pas tout. « Les animaux sont certainement les plus fascinants à observer. Surtout par ce temps. Mais à toi de voir. » Il planta ses yeux dans ceux de Rose.
Quelle fraicheur dans l’air. Quelle froideur dans les mots et dans les gestes. Rose n’en était pas pour le moins mal à l’aise. Après tout elle n’était qu’une pauvre handicapée des relations sociales. Mais cela la fit presque sourire de voir que Samaël n’était pas mal non plus dans le genre discret et silencieux. Suite à son signe de tête, la jeune fille le suivit. S’enfonçant petit à petit dans la forêt, la rousse ne ressentit pas la peur ou l’angoisse dont elle aurait pu être assailli il y a quelques mois encore. Oui, elle se sentait plus forte. Plus forte ? Plus grande peut-être plutôt. Oui, elle se sentait grandit. Du moins elle avait évolué. Même si elle n'était pas à l’abris d’un moment de panique. Elle s’ouvrait petit à petit au monde extérieur, comme une fleur dont les pétales s’ouvrent en sentant les rayons du soleil réchauffer sa robe. Une rose, qui s’épanouit ? C’était peut-être un peu vite dit. Car si la lionne se sentait plus libre de ses mouvements, si elle se sentait plus rayonnante, son esprit restait continuellement occupé par les milles et unes idées qui pouvaient le traverser. Continuellement oppressée. Mais elle fut vite rappelée au présent lorsqu’elle aperçut que son guide avait mit de la distance entre eux deux. Etaient-ils si pressés ? Peut-être ne fallait-il pas être trop lent pour ne pas se faire attraper ? Qu’importe, elle accéléra le pas pour le rattraper. Cela lui rappela d’ailleurs son footing avec Mia, un moment fort sympathique, pourtant, cela faisait un petit temps qu’elle n’avait pas revu sa coach sportive. Samaël sembla se rendre compte qu’il était allé un peu vite puisqu’il s’arrêta afin de l’attendre ; quelque peu essoufflée, elle respira doucement. La lumière se fit plus rare, rendant les lieux beaucoup plus lugubres, Rose leva également les yeux vers le ciel, suivant le regard du serpentard. Le ciel était noir, elle ne serait pas surprise de voir bientôt la pluie tombée sur leurs deux têtes. Evidemment, avec ce temps-là, elle se serait plutôt vue près de la cheminée dans la bibliothèque, à lire un bon livre sur l’histoire de la magie. Mais aujourd’hui, elle était sur le terrain, elle ne changerait pas d’avis et elle ne se dégonflerait pas. Pas par peur de ce qu’en penserait Samaël, mais pour elle-même ; Rose n’avait qu’une seule parole, aussi bien envers les autres qu’envers elle-même. Elle savait également que ces nouvelles initiatives, ne pouvaient pas être mauvaises pour elle. « On a mal choisit notre jour, il faut croire. » Rose acquiesça et ajouta sur un ton presque évasif : « J'en ai bien l'impression. » Fixant toujours le ciel, elle sentit rapidement qu’on la fixait et reposa instantanément ses yeux grands yeux verts sur Samaël. La jeune fille ne s’en sentit pas pour autant offusquer, de son côté, elle observait perpétuellement les élèves alentours ; par ailleurs, à force de le faire, elle avait adopté ce masque d’indifférence pour qu’on ne puisse jamais vraiment savoir ce qu’elle-même pensait dans son coin. Voiler ses pensées. Il eut l’air de ne pas vraiment y trouver ce qu’il cherchait : « Dis moi, qu’est-ce qui t’intéresse le plus ? » Il avança, Rose commença donc à le suivre tout en répondant : « C’est-à-dire ? » Mais il se retourna vers elle, ce qui l’arrêta dans son mouvement : « Les animaux ? Les plantes ? Les histoires et légendes de cette forêt ? Les coins reculés et dangereux ? » Toutes ces interrogations lui rappelèrent qu’il y avait tant de choses à apprendre et à comprendre. Décidément non, elle ne se lasserait jamais de connaître et de découvrir. Tout ce savoir. Toute cette culture. Pour ce qui était des histoires et des légendes, il y aurait sûrement quelques livres très intéressants à la bibliothèque. La Gryffondor allait répondre au moment où le brun reprit la parole : « Les animaux sont certainement les plus fascinants à observer. Surtout par ce temps. Mais à toi de voir. » Un doux sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle hochait la tête : « Et bien je dois dire que de mon côté, c’est peut-être un peu tôt pour les coins reculés et dangereux alors, je suis totalement pour observer les animaux de la forêt ». Ce serait une sortie sympa et constructive, de quoi lui changer les idées, mais pas trop puisque ça restait instructif. Victoire serait fière d’elle. Elle dosait bien. Ils se remirent à marcher, espérant qu’il aille un peu moins vite, pour cela, elle tenta de faire la conversation. Rose n’était pas non plus du genre à parler pour ne rien dire ou à se forcer pour discuter, mais elle avait de réelles questions à lui poser : « Tu viens souvent dans la forêt non ? Pourquoi ? Qu’est-ce que tu y trouves ? » Il fallait bien l’avouer, Samaël était un jeune homme fort mystérieux et discret. On ne savait pas grand chose sur lui. Il pouvait se montrer violent d’après ce qu’elle en avait entendu. Heureusement Rose avait cette particularité de ne jamais juger. A côté de cela, elle avait pu remarquer que lui et Heaven étaient très proches ; ils ne se ressemblaient pas beaucoup, mais au vu de leur merveilleuse entente, cela n’avait pas grande importance. Peut-être finiront-ils ensemble ? Rose n’avait jamais été très porté sur l’amour ou sur les histoires d’amour peuplant Poudlard en général. Elle était curieuse, certes, mais pas commère. Et puis avec tout ça, il y avait la fin de l’année. L’avenir. A chaque fois ce mot la faisait rire : Un avenir ? Avec ce nom ? Dans ce monde ? La blague. Oui, en fait, ce n’était qu’une grosse blague … Une blague pas drôle. Pas drôle du tout. Les tensions montaient au sein de Poudlard. Un truc allait éclater c’était certain. Un truc pas bon. Un truc noir. Quelque chose qui changerait tout. Qui détruirait. Un truc méchant et agressif. Finalement Rose se sentait perdue dan tout ça, dans toutes ces histoires. Néanmoins elle continuerait ses études, elle irait en prépa, comme tout le monde s’y attendait sûrement. Rose Weasley ne pouvait quitter l’école maintenant, s’il y en avait bien une pour aller jusqu’au bout, c’était bien elle. La lionne reposa ses yeux clairs sur la jeune homme afin de lui poser, sur un ton doux et posé, une dernière question : « Pourquoi m’as-tu proposé, à moi, cette escapade ? Je veux dire, on ne se connaît pas beaucoup alors, pourquoi pas quelqu’un d’autres ? »
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Lun 17 Juin - 6:42
