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 Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)

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MessageSujet: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyMar 9 Avr - 8:04


Putting Holes In Happiness


«Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne. » Trainspotting

Au fond Shane se doutait qu’il allait regretter cette petite entrevue intime, il savait qu’une fois qu’ils se seraient séparé, tout serait finit, que lui comme un con avait bien trop profité de quelque chose qui lui avait toujours été interdit, une once de bonheur, un embryon dérisoire qui ne devait pas exister, Shane n’aurait pas dû être là à câliner cette fille étrange aux cheveux flamboyant ayant le cerveau aussi dérangé que le sien, il n’aurait pas dû dire toutes ces choses que lui-même se refuser à penser, il n’aurait pas dû parler d’Eros qui avait toujours été pour lui un sujet assez délicat au vu de sa relation avec le pion, il n’aurait pas dû sentir le shampoing de la gryffondor en ne réfléchissant pas une seule seconde que cela puisse lui être fatale. Il se connaissait, il se connaissait bien et il savait qu’il était lui-même devenu l’objet de ses pulsions et ses addictions, il est égoïste, il ne se le cache pas et là il avait envie de l’être avec Pálina, il avait envie qu’elle soit à lui, que plus personne ne sente un jour de nouveau son shampoing, que plus personne n’ai accès à ses lèvres, à son corps, à son regard, pas même Eros et c’était ça le problème, il devenait possessif avec une personne qu’il ne connaissait même pas, du moins pas intimement, et il devait partir avant de devenir réellement accro comme avec toutes ces drogues dont il ne plus peut se passer. Mais il n’arrivait pas à s’y résigner, il n’arrivait à lui dire salut j’y vais à plus parce qu’il savait que en partant d’ici il risquait de ne plus jamais revivre ça, en avait-il envie ? Ça serait mentir que non, bien sûr qu’il en avait envie, mais il ne pouvait pas se permettre d’avoir une nouvelle drogue nocif pour lui et c’est ce que représentait Pálina, la pire des drogue, l’attachement d’une personne. Il ne devait pas mais le regard que lui lançait chaque fois la rousse le clouait sur place, son sourire le paralysait et ses baisers embuaient son cerveau plus que n’importe quelle herbe, elle était dangereuse et elle ne le savait surement même pas, tout comme il l’était pour elle. Se résignant à rester, il prodigua de douces caresses à la rouquine, n’oubliant pas de noter le regard qu’elle lança à sa main posée sur sa cuisse. Il allait trop vite comme toujours mais il n’avait pas vraiment l’habitude d’être repoussé vu que c’était en général les filles ou les mecs qui venaient à lui dans ce besoin morbide de côtoyer un mec dangereux. Bande de con. Les apparences toujours les apparences, se droguer ne fait pas de toi une personne dangereuse mais ça les gens ont encore du mal à l’assimiler alors il préférait se taire et profiter de ce qu’on lui apportait sur un plateau. Mais là avec Pálina c’était différent, c’est lui qui avait été la chercher, les deux fois, du coup se prendre une veste le blessait quelque peu dans son égo de mâle mais il ne pouvait pas lui en vouloir de refuser, ils ne se connaissaient même pas et pire ils étaient dans la tour d’astronomie pas vraiment équipée pour ce genre de débats. Se résignant avec toute la fierté dont il disposait, Shane préféra retirer sa main et attirer la jeune lionne contre lui, l’incitant à poser de nouveau sa tête sur son épaule pour la câliner mais aussi pour lui permettre à lui de parler à son tour sans avoir à subir le regard transperçant de Pálina. Malgré tout il parvint assez facilement à déceler les différentes émotions du rouge au fur et à mesure qu’il déballait ses infos, la pression sur sa main n’échappant pas au jaune quand il mentionna Eros. Décidemment ce pion était partout, et il ne pouvait pas s’en plaindre. Il n’avait revu qu’une fois le brun après l’épisode de la grande salle et le moins que l’on puisse dire c’est que les choses c’était passé assez violemment, mais lui ne lui en voulait pas, c’était Eros après tout, il avait du mal à lui en vouloir pour quoique ce soit et inversement. Inspirant longuement, Shane décela aussi les frissons de Pálina et il en déduit assez aisément que la jeune fille avait simplement froid, pas étonnant en même temps vu qu’ils étaient en plein courant d’air, lui n’avait jamais été très frileux, bien au contraire mais visiblement c’était l’inverse pour la gryffondor, le feu et la glace ? Ne réfléchissant pas tellement à la marche à suivre, Loan se laissa guider par ses instincts et amena la rouge à se mettre sur ses genoux dans son giron, la calant contre son torse afin de l’envelopper de ses bras, nichant son visage dans son cou pour se délecter une nouvelle fois et peut être la dernière, de son odeur délicieuse. Un sourire apparut alors sur ses lèvres quand il sentit le frisson secouer l’échine de la demoiselle et cette fois ci le froid n’y était pour rien pour son plus grand plaisir. Réfrénant ses pulsions primaires, le brun resta sagement contre la jeune fille, la laissant attraper ses mains pour l’entourer au mieux, essayant de la réchauffer avec son propre corps, le menton posé sur son épaule, son nez caressant sa peau diaphane. Sérieusement ils avaient l’air de quoi, si quelqu’un qui les connaissait rentrait il penserait surement à une énorme blague, les deux tarés de l’école aux cerveaux dérangés, en train de se câliner comme un gentil petit couple dans la tour d’astronomie, So romantic. Sauf que ni l’un ni l’autre n’était vraiment axé sur le romantisme et autant s’ils avaient été en plein débat ça aurait pu passer, autant là leur bulle de tendresse faisait presque flipper.

« Je sais qu’il a pas eu le choix. Je lui en veux pas » Ne pouvant retenir un faible soupir, Shane préféra ne rien répondre, après tout ça ne le regardait pas tellement, même s’il était très proche d’Eros et que présentement il batifolait avec Pálina, il n’avait pas à se mêler de tout ça, il ne connaissait pas bien les termes de leur relation, il se doutait que c’était un peu comme lui avec le pion ce qui en soit était vraiment super bizarre maintenant, mais il ne savait pas vraiment quel sentiment liait les deux protagonistes alors il ne tenta pas de parler, il avait dit ce qu’il avait à dire au sujet de son ami le reste il n’avait pas voix au chapitre et quelque part il ne voulait pas l’avoir. Se contentant de resserrer son étreinte autour de la taille de la gryffondor, Shane la laissa continuer se doutant qu’elle n’allait pas s’arrêter là, il commençait à la cerner maintenant. « Il me faut juste du temps pour digérer tout ça. Se faire torturer en public n’est pas une expérience des plus agréables tu sais » Sans déconner. Un faible sourire sans joie traversa les lèvres de Loan que la rousse ne put pas voir. Il savait mieux que quiconque quel effet cela pouvait faire quand son père lui faisait subir toutes sortes de test avec ses amis pour essayer de déclencher ses pouvoirs en vain alors qu’il n’était qu’un enfant, il se souvient assez clairement des regards posés sur lui comme s’il était un vulgaire torchon tombé sur le sol qu’il faudrait ramasser mais qu’on a pas envie de le faire. Il était juste un pantin rien de plus, une tare, une honte de sa famille et ça jamais il ne pourrait l’oublier malgré toutes les drogues, malgré le déni dans lequel il vit, il n’oubliera jamais et Pálina non plus. A cette pensée le jaune déposa ses lèvres sur l’épaule de la rouge en soupirant longuement, s’installant dans un mutisme qui en disait long mais à son grand regret la jeune fille se décolla de son torse afin de consulter l’heure et d’attraper son sac. Quoi elle voulait déjà partir ? Ne pouvant empêcher un pincement dans sa poitrine à cette idée, Shane ne bougea pas, laissant Pálina faire ce qu’elle voulait, ses mains reposant simplement sur ses hanches sans la retenir, juste pour la toucher encore un peu. La regardant se lever impuissant, il ne manqua rien du spectacle, ses yeux glissant sur le corps de la jeune fille sans aucune gêne avant qu’elle ne se tourne vers lui en époussetant une poussière invisible de sa jupe le faisant sourire. Ah les filles. Restant à terre, Shane bascula sa tête contre le mur afin d’avoir toujours en visu la demoiselle, ses mains reposant maintenant mollement sur ses propres cuisses alors qu’il détaillait la gryffondor des yeux, restant silencieux. Elle partait et il ne disait rien parce qu’il n’y avait rien à dire en fait, ils n’étaient rien l’un pour l’autre, juste un épisode agréable de leur vie mais au final ils allaient chacun repartir de leurs côtés sans un regard en arrière. Comment ça allait se passer maintenant ? Ils allaient simplement se saluer dans les couloirs comme deux connaissances ? Plus que ça ? Dans tous les cas Shane savait qu’il ne pourrait pas oublier ce moment même s’il le voulait mais que jamais il ne tenterait quelque chose qui puisse blesser Pálina ou même Eros d’ailleurs, il devait d’abord éclaircir certains points avant de pouvoir se permettre une nouvelle approche avec la lionne même si ça signifiait signer sa propre déchéance. « Faut que je passe à la laverie, aller récupérer un pull » Euh ok cool et moi je dois aller pisser on en parle ? Retenant sa remarque quelque peu déplacée, Shane leva un sourcil pour signifier à la jeune fille qu’il ne voyait pas trop l’utilité de cette information, il avait bien comprit qu’elle partait, pas besoin de lui détailler son emploi du temps de la journée sinon elle allait finir par la suivre sans même que ce soit intentionnel. Qui a dit que Loan était taré ? « Tu m’accompagnes ? » Fixant la demoiselle, le jaune mit un certain à comprendre l’information avant de finalement répondre au sourire que lui adressait la gryffondor, il n’avait aucune raison de refusé si ce n’est peut-être la préservation de sa santé mentale mais à part ça non. Hochant simplement la tête, Shane prit appuie sur ses mains afin de se lever à son tour, n’essayant même pas lui de remettre en place ses fringues, de toute façon il n’avait jamais aimé porter l’uniforme et il faisait le moins d’effort possible de le rendre présentable. Attrapant son sac à son tour, il le balança sur son épaule en regardant Pálina, lui montrant du menton la porte de la tour. « Je te suis. » Un sourire amusé flottant sur ses lèvres portant encore les traces de leurs échanges, il la laissa passer devant en bon gentleman avant de refermer la porte derrière lui, laissant dans cette pièce tous les souvenirs qui s’y rattachait maintenant.

Marchant en silence au côté de la rousse, il l’accompagna comme prévu jusqu’à la laverie, ne croisant quasiment personnes en chemin même si lui s’en foutait un peu, qu’il y est du monde ou pas c’était un peu pareil pour lui-même si au moins là il n’avait pas à subir les remarques de certaines personnes. Fourrant ses mains dans ses poches, il regarda la jolie lionne du coin de l’œil avec un sourire énigmatique. Jamais il n’aurait pensé en arrive là avec elle, jamais. En y repensant bien il aurait pu lui passer son pull, lui-même n’ayant pas tellement froid et ayant une veste, il aurait pu mais ça aurait écourté leur moment ensemble et jamais elle ne lui aurait demandé de l’accompagner ici, même s’il s’agissait d’une simple laverie. Inspirant doucement, Shane laissa passer la jeune fille dans la pièce avant de refermer la porte avec son pied histoire qu’ils soient tranquilles même s’il n’avait aucune mauvaise intention envers la gryffondor, il avait compris le message et jamais il ne la forcerait, surtout pas dans ce domaine. Il fut heureux de constater que la pièce était vide et jetant son sac au sol, il prit place sur une des machines à laver, sortant son paquette de clope de sa poche pour en coincer une entre ses lèvres, l’allumant à l’aide de son briquet. Tout en recrachant un nuage de fumée blanche, il observa en silence Pálina, la détaillant sans gêne du regard, pensif. « Tu as des sentiments pour lui ? » sans même qu’il ne s’en rende compte les mots avaient fusé hors de sa bouche mais finalement il ne les regrettait pas, s’ils étaient sortis c’est qu’il avait eu envie de les dire alors autant assumer. En voyant l’incompréhension sur le visage délicat de la lionne, Shane reprit de plus belle « Eros je veux dire. Parce que je me dis, il n’y a que pour une personne envers qui tu as des sentiments que tu as ce genre de réaction je me trompe ? » Il savait qu’il était sur une pente glissante avec ce sujet mais sa curiosité morbide l’incitait à pousser le truc pour finalement démêler le nœud de son propre cerveau. Tirant sur sa clope sans quitter des yeux la rouge et or, Loan secoua finalement la tête comme s’il reprenait ses esprits, détournant le regard. « Non rien oublies ça, ça ne me regarde pas en fait. » en fait il ne savait même pas quoi en penser, le fait que Pálina et lui se tape le même type pour ensuite eux même fricoter ensemble, ça relevait de la bizarrerie pure et c’était presque malsain mais ça à la limite Shane n’en avait rien à faire. Expirant la fumée de sa cigarette, le brun reporta son attention sur la jeune fille avant de finalement lui sourire doucement, tendant sa main devant lui dans sa direction, sa clope coincée entre ses lèvres. « Approche. » Attrapant doucement la main de la gryffondor sans lui faire mal pour l’attirer entre ses jambes, Shane reprit sa cigarette entre ses doigts afin d’avoir les lèvres et les mains libre de tout mouvement. Ne résistant pas, le jeune homme glissa de sa main libre ses doigts dans les cheveux roux de Pálina sans jamais quitter son regard, un léger sourire flottant sur ses lèvres. « Tu as moins froid ici ? Si tu veux je te passe mon pull en plus du tien. » Egoïstement il espérait aussi que la rouquine laisse son parfum sur son pull, c’était con à dire mais l’odeur de la rouge le rendait dingue, encore plus qu’il ne l’était déjà et il voulait pouvoir en profiter même après qu’elle soit partit. Alors qu’il se perdit dans la contemplation du visage de sa camarade, le chandelier principal qui constituait l’essentiel de la lumière de la pièce s’éteignit, le plongeant dans le noir. Automatiquement Shane se crispa violemment, ses doigts se serrant un peu dans la chevelure rousse de Pálina dont il ne distinguait plus l’image, seulement la chaleur et le parfum. Ne pas paniquer Shane, ne pas paniquer. Mais son cœur battait déjà la chamade et une sueur froide se mit à recouvrir son front alors que de son autre main il chercha sa baguette frénétiquement dans sa veste, les mains tremblantes, sa clope risquant chaque fois de le brûler. « Merde merde merde… » Il avait déjà du mal à respirer et il connaissait la suite de cet épisode et il ne souhaitait pas que la gryffondor assiste à ça. Trouvant enfin sa baguette, il lança un sort afin de rallumer les bougies, se foutant ou non d’avoir transgressé le règlement, leurs bougies ont qu’à être plus fiables. Restant à bout de souffle comme s’il venait de courir le marathon de sa vie, Shane fixa un moment les flammes, appréciant la lumière retrouvée avant de regarder Pálina qui n’avait pas bougé d’entre ses jambes. Déglutissant, il pouvait encore sentir ses mains et son corps trembler même si son visage semblait impassible malgré la sueur de son front. Finalement c’est sans un mot qu’il glissa une main sur la nuque de la rouquine pour l’attirer dans ses bras, allant enfouir son nez dans ses cheveux pour se calmer, résistant à l’envie de s’allumer un deuxième joint, son cœur battait tellement vite qu’il était presque sûr qu’elle puisse le sentir.



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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyMar 9 Avr - 10:19

shane et pálina


I know you left me standing there out of the calm of the coldest air I don't believe the words you said but I can't find the words I want. Oh, I can't find the words I want. If you were gone in another life. I don't believe I would just survive I could feel you next to me an escape from the world I'm in oh, I'm afraid of the world I'm in.


Leurs pas résonnaient dans les couloirs tandis qu’ils marchaient, silencieux, en direction de la laverie. Se mordant la lèvre inférieure, la jeune fille se demanda ce qui lui avait pris de demander au jeune homme de l’accompagner, alors qu’elle aurait très bien pût s’y rendre seule. Sans doute une autre force inexplicable qui avait agi sur elle, comme souvent cela lui arrivait. L’impulsivité de la jeune fille lui faisait souvent faire des choses qu’elle regrettait, mais étrangement, elle savait qu’elle n’allait pas regretter le moment qu’ils avaient passé tous les deux au sommet de la tour d’astronomie. Bien sûr, elle ne pouvait pas deviner ce qui allait se passer par la suite, peut-être qu’ils n’allaient plus jamais s’adresser la parole, mais au moins elle garderait le souvenir de leur rendez-vous improvisé au sommet de cette tour. Tandis qu’elle marchait en direction de la laverie, les pensées de l’écossaise se mélangeaient dans sa tête. Sa journée avait pris une tournure bien inattendue, elle qui pensait aller en cours normalement puis retourner dans son dortoir afin de s’y terrer jusqu’au lendemain matin. Et finalement, la voilà qui se promenait dans les couloirs en compagnie de Shane, qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes tout au plus, à se rendre à la laverie. On lui aurait dit ça la veille, elle aurait pensé à une blague à deux noises impossible de se réaliser. Et pourtant, tout était bien vrai. Les baisers échangés avec le brun dont la saveur restait encore collée aux lèvres de la rousse, ses caresses sur sa peau qui lui avaient arraché des frissons dont elle-même s’était étonnée, mais aussi tous les mots qui étaient sortis de sa bouche à elle, mais aussi de celle de son nouveau compagnon. Tout était bien vrai, elle pouvait encore sortir des picotements le long de ses lèvres, résultat des baisers qu’elle venait d’échanger avec le brun. Et étrangement elle ne se sentait pas mal d’avoir agi de la sorte, alors qu’elle aurait très bien pût se dégouter. Elle ne voulait pas appartenir à cette classe de filles qui cèdent trop facilement aux assauts insistants des mâles en rut. Mais aujourd’hui, elle avait abaissé ses barrières de bien des manières. Shane pouvait se vanter d’avoir vu la rousse à l’état brut, alors qu’il était l’une des personnes qui la connaissait le moins. Du moins c’est ce qu’elle avait pensé au début, mais elle s’était vite rendu compte de leurs points communs nombreux. S’il ne la connaissait pas, il la comprenait, et c’était même beaucoup mieux. Si Pálina avait la chance d’avoir de nombreux amis, elle savait bien qu’aucun d’entre eux ne parvenait à la comprendre véritablement. Soit ils trouvaient son côté décalé trop exubérant, soit ils trouvaient sa tare mentale trop mignonne. Mais personne n’était allé chercher plus loin la présence de Matt dans la vie de la rousse. Personne ne s’était demandé pourquoi la jeune fille s’était créée cet être de toute pièce, pourquoi elle avait eu besoin d’un ami fictif à un moment de sa vie. Non, personne ne se préoccupait de la véritable Pálina, et la jeune fille avait toujours vécut comme ça. Elle avait même trouvé ça normal, entretenant son propre jardin secret, le gardant jalousement, fuyant les questions indiscrètes et les regards trop insistants. Mais là, discuter avec Shane lui avait fait comprendre qu’elle avait eu faux sur toute la ligne d’agir de cette manière. Parce qu’elle ne devait pas accepter sans broncher, elle devait parler. Seulement, parler à qui ? Shane était sans doute le seul élève de cette école à pouvoir mettre des émotions sur ce que la lionne lui racontait. Mais au fond, leur discussion allait-elle aboutir à quelque chose d’autre ? Allaient-ils garder contact ou allaient-ils reprendre leurs vies, comme si rien de tout cela ne s’était passé ? Un poids s’était soulevé de leurs épaules et ils pouvaient vaquer à leurs occupations en toute banalité à présent. Au fond, la rousse ne voulait pas que ce schéma se produise. Elle ne voulait pas perdre contact avec le seul élève capable de la comprendre, même si les choses étaient plus difficiles que ça. Ils s’étaient embrassés, mais à qui cela les engageaient-ils ? A rien du tout. Ils n’avaient même pas dépassé le stade des baisers, alors qualifier cette relation de charnelle était peut-être un peu trop excessif. Ils n’étaient pas amis, c’était plus ambigu que cela. Ils voguaient entre deux eaux troubles, incapables de définir ce qu’il en était à présent. Et c’était peut-être le mieux à faire pour l’instant.

Tandis qu’elle avançait, la jeune femme sentait très bien le regard de Shane posé sur elle, mais elle ne détourna pas la tête pour lui lancer un regard noir, chose qu’elle aurait fait en temps normal. Non, elle continua son chemin, un léger sourire flottant sur ses lèvres tandis qu’ils arrivaient bientôt devant la porte de la laverie. Les couloirs étaient déserts, les deux buissonniers n’avaient rencontré personne sur leur trajet. Posant sa main sur la poignée de la porte, la lionne ouvrit cette dernière, Shane sur ses talons. Ses yeux se posèrent sur les grands bacs de linge qui étaient disposés un peu partout, un fouillis incroyable en somme. S’avançant dans la pièce qui était simplement éclairée par un chandelier au plafond, la demoiselle entendit la porte se refermer derrière elle et risqua un regard vers Shane. Ce dernier venait de jeter son sac à terre et de s’installer sur une des machines à laver, son paquet de clopes déjà sortit de sa poche. Un sourire se dessina sur les lèvres de la rousse tandis qu’elle entendait le bruit distinctif du briquet résonner dans la pièce. Faisant glisser son sac sur le sol, la jeune femme entreprit de fouiller dans les bacs à la recherche d’un pull aux couleurs de sa maison. Elle tomba enfin sur ce qu’elle cherchait et dénicha un pull noir où le blason des rouge et or était brodé. Ôtant sa veste qu’elle lança sur un bac de linge, elle enfila ledit pull. Ajustant sa tenue, elle laissa tomber sa longue chevelure orangée dans son dos lorsque la voix de Shane parvint à ses oreilles. « Tu as des sentiments pour lui ? » Déglutissant, la jeune femme se retourna vers le jaune et noir qui était perché sur son perchoir de fortune, une expression étonnée au visage. Alors que lui fumait tranquillement sa cigarette, la jeune femme sentit son cœur s’emballait, redoutant ce qui allait suivre. Pour l’instant elle faisait comme si elle ne comprenait pas, mais elle connaissait assez Shane à présent pour savoir où il voulait en venir. Et de toute manière il n’y avait qu’une personne qui pouvait être concernée par la question, et c’est ce qu’elle redoutait le plus justement. « Eros je veux dire. Parce que je me dis, il n’y a que pour une personne envers qui tu as des sentiments que tu as ce genre de réaction je me trompe ? » Merde. Il ne se rétractait même pas, il y allait franco. Comment est-ce qu’il pouvait lui poser une question pareille alors qu’elle-même ne se l’était jamais posée. Oui bien sûr elle appréciait le pion, il avait toujours été attentionné envers elle, il ne l’avait jamais blessé, et mieux, il avait toujours été à son écoute. Alors oui, dire qu’elle ne l’aimait pas serait mentir. Mais Shane parlait de sentiments amoureux, de quelque chose de plus fort qu’une simple relation charnelle avec quelques avantages collatéraux. Et franchement la rousse ne s’était jamais questionnée sur ce sujet-ci. Comment pouvait-elle savoir si elle aimait le pion, alors qu’elle n’avait jamais ressenti l’amour pour quelqu’un avant ? Certes, elle avait eu le malheur de s'amouracher de son ami imaginaire lorsqu’elle était gamine, mais ce n’était pas comparable. « Je sais pas » Il n’avait pas le droit de lui poser une telle question, pas après ce qu’il venait de se poser. Et qu’est-ce que ça pouvait lui foutre maintenant ? Ils avaient passé plusieurs minutes à s’embrasser et ce n’est que maintenant que le brun se posait des questions sur les sentiments de la jeune fille ? Non, elle ne comprenait plus rien. Inspirant légèrement, la jeune fille détourna les yeux, pour reprendre ses esprits. Il avait peut-être raison, elle avait peut-être eut ce genre de réaction à cause de ses sentiments. Mais était-ce vraiment de l’amour, ça elle ne pouvait pas le dire. Peut-être une affection particulièrement forte, mais elle ne pensait pas être tombée définitivement sous le charme du pion. Elle était lucide, elle savait qu’elle n’avait pas l’exclusivité dans le lit comme dans le cœur d’Eros. Alors elle s’était faite à l’idée, et c’est sans doute cela qui la maintenant dans le domaine du charnel et plus si affinités. Pas de sentiments. C’était son avis en tout cas, mais bon. « Non rien oublies ça, ça ne me regarde pas en fait. » Tournant de nouveau le visage vers le brun, elle remarqua qu’il avait détourné le regard, fumant toujours tranquillement sa cigarette. Un tremblement agita la main de la jeune fille tandis que sa bouche se faisait légèrement plus sèche. Elle avait envie d’une cigarette, l’odeur de la fumée qui flottait dans l’air lui donnant vraiment envie d’en griller une. « Je pense pas que parler d’Eros soit une bonne idée, pas pour l’instant en tout cas » Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas parler du pion, elle y était parvenue au sommet de la tour, mais là elle trouvait que la situation ne s’y prêtait pas du tout. L’envie d’une clope se fit de plus en plus présente lorsqu’un nouveau tremblement agita la main de la jeune fille. Mais apparemment Shane n’était pas de cet avis, car la demoiselle n’eut même pas le temps de poser les yeux sur son sac que le jaune et noir lui tendait une main amicale. « Approche. » Au début sceptique, la jeune fille décida qu’il était trop tard pour se poser des questions. Ils étaient tous les deux dans une pièce close, ils avaient passé la moitié de leur temps à s’embrasser, elle ne pouvait et ne voulait pas refuser l’offre du brun. Glissant ses doigts sur la main tendue du jeune homme, elle le laissa la tirer gentiment vers lui, sa cigarette à la bouche. Lorsqu’elle fut installée juste entre les jambes du brun, elle sentit la main de ce dernier se glisser dans sa chevelure, lui faisant fermer les paupières l’espace de quelques secondes. Lorsqu’elle les rouvrit, elle rencontra le regard de Shane qui l’observait avec un léger sourire. « Tu as moins froid ici ? Si tu veux je te passe mon pull en plus du tien. » La rousse ne pût retenir un sourire qui se dessina sur ses lèvres, dévoilant quelques dents, le regard toujours plongé dans celui de Shane. Ils jouaient tous les deux avec le feu, et ils le savaient très bien. Mais ils continuaient, ils n’écoutaient pas leur raison, ils agissaient sur l’impulsivité du moment, comme deux enfants qui ne font pas attention aux conséquences du lendemain. Cette simple phrase avait donné envie à la rousse de reprendre les lèvres du brun, de sentir de nouveau son goût exploser dans sa bouche, de glisser ses mains sous ce pull qu’il voulait lui donner.

Mais de toute manière, pendant qu’ils s’observaient tous les deux, les lumières des bougies qui flottaient au-dessus d’eux s’éteignirent. Ne comprenant pas très bien, la jeune fille tourna la tête mais une légère douleur dans le dos la fit se stopper. Les mains de Shane venaient de se serrer davantage autour de ses cheveux, l’empêchant de tourner la tête davantage. Ne bougeant pas d’un centimètre, la jeune femme se contenta de se repérer dans le noir. De se repérer grâce aux bruits qu’elle entendait, et ces derniers n’étaient pas de bonne augure. Le silence était brisé par une respiration haletante qui appartenait de toute évidence à Shane, à des bruits de tissus que l’on soulève, et la jeune fille pouvait clairement voir le bout incandescent de la cigarette du brun bouger dans le noir. Posant ses mains sur les cuisses du brun au moment-même où ce dernier prononçait un sort qui ramena la lumière sur eux, la jeune femme pût observer la mine défaite du jeune homme. S’il gardait un air impassible, le filet de sueur qui luisait sur son front prouvait bien qu’il venait de vivre quelque chose qui ne lui était pas agréable. Quant à son souffle, il était complètement saccadé, et ce n’était pas dût à la cigarette qu’il fumait. La lionne se demandait si elle ne devait pas l’emmener à l’infirmerie, ou au moins prendre l’air, mais avant même qu’elle ne puisse ouvrir les lèvres, la main de Shane se glissait sur son cou, l’attirant dans ses bras. Bientôt, la jeune fille se retrouva l’oreille plaquée contre la poitrine du brun où elle pouvait clairement entendre les battements anormaux de son cœur. Fermant les yeux, elle le laissa enfouir son visage contre elle, ses mains caressant les cuisses du jeune homme. Ils restèrent quelques instants dans cette position, le temps que la jeune fille puisse entendre le cœur du jeune homme reprendre un rythme plus ou moins normal. Finalement, au terme de ces quelques instants silencieux, la jeune fille se décolla légèrement du torse du jeune homme, mais restant tout de même à une distance pas conventionnelle du tout. Levant les yeux vers lui, elle le dévisagea, un léger sourire aux lèvres. Elle ne savait pas si elle devait ou non lui poser des questions sur ce qui venait de se produire, et se mordit la lèvre inférieure, perdue. Finalement, elle détourna le regard, ses yeux se posant sur le paquet de cigarettes du jeune homme. Ôtant l’une de ses mains de la cuisse du brun mais laissant l’autre à sa place, elle alla chercher le paquet du bout des doigts avant d’en extraire une et de l’allumer grâce au briquer de Shane. Une fois que ce fut fait, elle profita de la fumée qui envahissait ses poumons en soupirant. Lorsqu’elle eut recraché la fumée, ses yeux se plantèrent de nouveau dans ceux de Shane. Pálina tenta alors de le rassurer en lui souriant, mais elle se doutait bien qu’il fallait plus qu’un sourire pour que le brun se sente mieux. Finalement, portant sa cigarette à ses lèvres, elle inspira une nouvelle taffe avant d’enfin oser prendre la parole. « Ça va mieux ? » Question con bonjour. Mais après ce qu’il venait de se passer, la jeune fille ne savait pas vraiment quoi dire. Posant ses yeux sur les lèvres du brun, elle repensa aux baisers que ces lèvres lui avaient prodigué quelques minutes plus tôt, et une forte envie de reproduire l’expérience s’empara du corps de la jeune fille. Après tout, elle avait bien le droit de se laisser aller. Elle avait vécu des heures éprouvantes lors des derniers jours, elle avait bien le droit de se détendre. Et de toute manière, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire que Shane connaisse Eros, ou bien qu’elle ne lui adresse plus la parole par la suite ? C’était la vie, elle devait se faire à cette idée. Et elle savait bien que le brun en avait autant envie, elle l’avait senti lorsqu’ils étaient encore sur la tour. Portant une dernière fois sa cigarette à la bouche, elle expira la fumée de cette taffe avant de laisser tomber le cadavre encore bien en vie de sa cigarette, l’écrasant du bout de sa chaussure sans plus de cérémonie. Puis, relevant le visage, elle plongea son regard dans celui de Shane, un sourire aux lèvres. Se collant davantage, si c’était possible, au corps du brun, elle passa ses mains sous le pull du jaune et noir, découvrant la chemise blanche du jeune homme. « Tu veux bien me passer ton pull alors ? » Sans attendre la réponse, la jeune fille commença à ôter le pull du torse de son compagnon, le passant au-dessus de sa tête pour qu’il finisse finalement dans ses mains. Il avait son odeur, et la jeune fille se contenta de le serrer dans ses doigts avant de relever les yeux. S’approchant des lèvres du brun, elle finit par sceller de nouveau leurs deux bouches, domptant le souffle de Shane tandis que ses mains s’accrochaient à la nuque du jeune homme. Reprenant leur danse fiévreuse, leurs deux bouches continuèrent leur ballet quelques instants jusqu’à ce que leurs propriétaires aient besoin de reprendre leur souffle. Se détachant donc de Shane, la jeune fille leva les yeux vers lui, une question lui brûlant la langue. « Comment ça se fait que tu ais peur du noir à ce point ? » Il n’y avait pas une once d’ironie ou de moquerie dans sa voix, sa question était vraiment sincère. Elle avait remarqué l’attitude de Shane, et malgré tout ce qu’on lui avait dit sur les personnes qui avaient peur du noir, jamais elle n’avait vu quelqu’un réagir de cette manière-là à l’obscurité. Et elle était curieuse. Curieuse de savoir pourquoi, curieuse d’en apprendre plus sur le jeune homme. Il n’était pas le seul à avoir le droit de poser des questions dans cette pièce, et la rousse avait la langue bien déliée, en bonne écossaise qu’elle était. « C’est en rapport avec … l’oneirophrénie ? » Elle avait eu du mal à se souvenir du nom de la maladie de Shane, mais elle trouvait ça plus respectueux de l’appeler comme ça plutôt que ‘ta maladie’ qui donnait tout de suite un aspect plus péjoratif aux maux du jeune homme. Se mordillant la lèvre inférieure, ses bras toujours posés sur les épaules de Shane, ses mains se rejoignant derrière la nuque du jaune et noir, la rousse se demanda si elle n’était pas trop curieuse. « Si t’as pas envie d’en parler, je comprends. Je sais bien que parfois on a pas envie de parler de certaines choses, et puis c’est pas comme si on se connaissait depuis longtemps, donc je comprendrais » Mais tout de même, elle avait bien envie de savoir. Même si elle respectait le choix de Shane si jamais ce dernier décidait de ne pas répondre à sa question.


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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyDim 14 Avr - 4:15


Putting Holes In Happiness


«Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne. » Trainspotting

Plus la matinée avançait et plus les choses devenaient de plus en plus étranges pour le jeune homme qui n’avait pas tellement l’habitude de vivre en société. Et pour cause, il était simplement venu fumer son joint matinal à la tour et il se retrouvait maintenant à accompagner le pseudo plan cul d’Eros, qui est aussi accessoirement le sien, à la laverie après lui avoir lui-même dévorer la bouche de baiser sans même la connaitre, non sérieusement les choses dans cette école ne tournait pas rond, même si Shane n’était pas vraiment un exemple côté santé mentale mais quand même. Arrivant à la laverie et s’installant sur une des machines, le jaune ne put s’empêcher de se rallume une clope, c’était une sale habitude qu’il avait depuis longtemps, plus pour occuper ses mains que pour la dose de nicotine en réalité, c’était ça où il sautait sur la rouquine au choix, mais il ne pouvait pas, le regard qu’elle lui avait lancé à la tour avait été plus que clair, des bisous mais pas plus, reçu cinq sur cinq demoiselle. Inspirant la fumée, il observa sa camarade prendre un pull aux couleurs de sa maison, merlin le mec qui a créer ces horreurs devrait être enfermé à Azkaban jusqu’à la fin de ses goûts pour atteinte aux bonnes mœurs de la bonne parce que là non, ça devrait être interdit de porter ça et malgré tout, Shane ne pouvait pas s’empêcher de trouver le vêtement joli sur Pálina. Ou plutôt Pálina état joli dans le vêtement qui restait un putain de sacrilège vestimentaire. Retenant un sourire amusé, Loan attaqua plutôt un sujet qui ne lui avait pas quitté l’esprit depuis la tour, Eros. Et oui, encore et toujours le pion. En même temps il était en droit de se poser des questions même s’il se fichait un peu des réponses en vérité, Eros ne lui appartenait pas, ils n’étaient pas un couple ou du moins pas dans le sens conventionnel du terme, tout comme Pálina n’était pas non plus sa propriété même s’il n’aimait pas spécialement l’idée de la voir rouler des pelles à toute la gente masculine du château mais voilà, lui comme elle pouvaient bien baiser ce qui leur chantaient, Shane s’en fichait royalement. Il était juste atteint de ce qu’on appelle la curiosité et malheureusement il ne lâchait pas souvent le morceau quand quelque chose interpellait son esprit. C’est donc de sa façon la moins subtil possible qu’il aborda de nouveau le sujet délicat et la réaction de la rousse ne se fit pas attendre puisqu’elle le regarda partagée entre la surprise et la crainte, visiblement elle ne s’y attendait pas du tout. Ne se démontant pas un seul instant, Shane se contenta de la fixer en attendant sa réponse. « Je sais pas » Euh non ça ne compte pas ça mademoiselle faut recommencer. Haussant simplement un sourcil, Shane regarda un moment la mine décomposée de la rouquine dont les yeux portaient encore les traces de ses sanglots avant de se raviser, ce n’était peut-être pas le moment et il l’avait déjà fait pleurer une fois par manque de tact, deux fois dans la même matinée ça ferait beaucoup. Ignorant la réponse qu’elle lui lança, il tenta de se faire pardonner, et aussi égoïstement il voulait qu’elle se rapproche, ce qu’elle fit pour son plus grand soulagement. Elle aurait pu lui mettre une veste après tout même si cela aurait été bizarre vu que c’est elle qui lui avait proposé de venir l’accompagner ici mais bon, sait-on jamais. La collant contre lui, Loan ne résista pas longtemps avant de se shooter avec le parfum de Pálina, la dévisageant sans gêne avec un sourire en coin, la défiant de bouger, de savoir qui allait faire le pas en premier vers les lèvres si désirées de l’autre mais tout ne se passa pas comme prévu. Les bougies s’éteignirent plongeant la laverie dans un noir total et Shane paniqua littéralement, ne supportant pas la pénombre, de perdre de nouveau ses sens, sa vue, perdant ses repères, il avait chaque fois cette sensation de revenir des années en arrière et il se sentait comme ce gosse perdu dans ce cachot à appeler son père, à le supplier, à parler avec des trucs qui n’existe pas dans l’espoir de ne pas perdre la raison alors qu’en réalité il l’avait déjà perdu au moment même où il a commencé à parler avec des hallucinations. Le noir faisait régresser Shane qui devenait alors simplement un gamin terrorisé, toute trace d’ironie quittant son visage et son être, toute trace de fierté. Cherchant frénétiquement sa baguette, il sentit à peine les mains de Pálina se poser sur ses cuisses, en fait il ne sentait plus rien à part cette panique sourdre qui vrillait ses intestins, faisant trembler tous ses membres et lui donnant une sueur froide. Son cœur palpitait beaucoup trop vite et il devait vite rallumer la lumière sinon les conséquences allaient être désastreuses. Parvenant enfin à trouver sa baguette, Shane ralluma les bougies d’une main tremblante, clignant plusieurs fois des yeux pour s’habituer à la luminosité avant de croiser le regard inquiet et surprit de Pálina qui le dévisageait. Merde. Tentant de ne rien montrer, le jeune se contenta d’attirer la rouge contre lui, l’odeur de ses cheveux ayant un pouvoir apaisant sur lui, il resta comme ça les yeux fermés et simplement sentir ses cheveux, la serrant contre lui comme on s’accroche à une bouée de sauvetage alors qu’elle lui caresse doucement les cuisses. Dans un contexte différent ce geste aurait pu carrément l’allumer mais là il avait simplement besoin qu’elle soit là. Au bout de longues minutes son cœur se remit à battre un peu plus lentement alors que son souffle dans les cheveux de la rouge se faisait moins saccadé, c’est le moment que choisit Pálina pour se détacher à son plus grand regret même si elle restait proche de lui.

Il avait peur de croiser son regarde, peur d’y lire de la moquerie, du sarcasme. Un gosse de 17 ans qui a peur du noir, c’est pathétique pas vrai ? Elle avait toutes les raisons du monde de se foutre de sa gueule surtout que là il s’agissait carrément d’une crise d’angoisse et pas d’une simple trouille. Pourtant quand il croisa les deux orbes vertes de la jeune fille, il n’y vit pas du sarcasme ou autre, en fait il avait l’impression d’y voir de la compassion, presque de la tendresse alors qu’elle lui adressa un sourire qui se voulait rassurant le faisant déglutir. Il n’arrivait pas à répondre à ce sourire, il n’arrivait pas à bouger en fait, il ne savait pas quoi dire, il n’avait pas prévu que cela puisse se produire, que un jour Pálina puisse découvrir à quel point il est taré, bien plus qu’elle ne le saura jamais avec son ami imaginaire. Il aurait voulu qu’elle ne le sache pas. Ses yeux glissèrent sur les lèvres de la rouge quand elle se mordilla la lèvre et une envie de remplacer ses dents par les siennes le prit mais il se retint, déglutissant une nouvelle fois un goût amer dans la bouche. Il avait envie de partir autant qu’il voulait rester. Mais il devait admettre que les mains de Pálina sur lui l’empêchait d’aller sur le chemin de la sortie, il était cloué sur cette machine par son regard et son sourire, par elle en fait, c’était assez flippant en soit de voir à quel point elle pouvait le déstabiliser et le toucher même s’il n’en montrait rien. La sentant retirer une main de sa cuisse, il suivit son mouvement pour la voir prendre une cigarette dans son propre paquet mais il la laissa faire, la regardant simplement allumer sa clope, hypnotisé par la fumée qui s’échappa de ses lèvres délicieuses. Ne bougeant toujours pas, ses mains reposant sur la machine qu’il serrait de ses doigts, il l’observa attendant simplement qu’elle dise quelque chose, elle allait forcément le faire, ce qui venait de se passer n’était pas anodin alors il attendait un peu comme un condamner à mort qu’elle prenne la parole ce qu’elle finit par faire après quelques lattes de sa cigarette. « Ça va mieux ? » C’est tout ? Dévisageant la demoiselle, Shane hésita l’espace d’un instant avant de finalement hocher la tête positivement toujours sans parler. Il savait que s’il prenait la parole le tremblement de sa voix le trahirait, il avait encore besoin de quelques minutes alors il fit ce qu’il faisait le mieux, fuir, mentir, esquiver les questions. Serrant discrètement le bord de la machine entre ses doigts, Shane resta tout de même légèrement penché vers sa camarade dont le regard glissa sur ses lèvres, arrachant un léger sourire au jeune homme, après quoi la jeune fille jeta sa clope à moitié terminé sur le sol, bravo vive le gaspillage ! Fronçant légèrement les sourcils, Loan ne comprit pas de suite la marche à suivre avant que la rouquine ne reprenne finalement la parole en se collant dangereusement à lui. « Tu veux bien me passer ton pull alors ? » Oh putain. Son souffle restant un instant bloqué dans sa gorge, Shane observa la rouquine qui souriait. Elle était proche, beaucoup trop proche pour les conventions surtout dans cette position et là le jaune avait vraiment du mal à penser correctement, il restait un mec quand même et là Pálina jouait clairement avec le feu alors qu’elle lui avait mis des barrières quelques instants plus tôt. Ouvrant la bouche pour répondre, Loan n’en eut jamais l’occasion puisque la lionne prit les devant en glissant ses mains fraiches sur le bas de son pull, le soulevant pour l’obliger à le retirer. Ne se faisant pas prier, le jeune homme leva les bras et se laissa dévêtir par sa camarade, ses cheveux peut être un peu trop long se mettant encore plus en bataille que d’habitude lui donnant un air enfantin avec ses joues rouges. Rebaissant les bras, il regarda la lionne avec un sourire en coin, si elle continuait comme ça il ne répondait plus de rien sérieusement.

Il attendit qu’elle le mette mais au lieu de cela, il vit la rouquine s’approcher de lui pour coller de nouveau leurs deux bouches avides de se retrouver. Ses mains lâchèrent alors la machine pour venir se poser dans le creux des reins de la jeune fille, la collant contre lui sans aucune gêne ni décence, sa langue pénétra cette bouche qu’il commençait à connaitre et à apprécier, jouant avec sa jumelle, goutant chaque parcelle de cette bouche tentatrice, ses mains ses crispant un peu dans le dos de la lionne trahissant son désir alors qu’il était à deux doigts de la soulever pour l’allonger sur les machines mais heureusement mère nature les rappela à l’ordre et ils furent obligé de se détacher pour reprendre son souffle, refroidissant légèrement leurs ardeurs. Restant à bout de souffle, Loan remonta l’une de ses mains dans le cou de la jeune fille, caressant la ligne de sa mâchoire avec son pouce alors que leurs regards se croisèrent de nouveau. « Comment ça se fait que tu ais peur du noir à ce point ? » Et merde. Se crispant violemment, le jaune et noir garda tout de même son regard planté dans celui dans la jeune fille. Il savait qu’elle ne disait pas ça pour se foutre de sa gueule, ça se lisait dans ses yeux mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi directe dans ses propos et surtout il ne s’attendait pas à devoir un jour répondre à cette question venant d’une inconnue. Avait-il envie de lui répondre ? Rien n’était moins sûr, il détestait parler de ça, il détestait devoir se souvenir, se justifier mais d’un autre côté il avait envie de lui répondre pour qu’elle comprenne qu’il n’était pas un simple taré apeuré par le noir. Perdu dans ses réflexions, il se contenta de fixer d’un œil vide la demoiselle en face de lui. « C’est en rapport avec … l’Oneirophrénie ? » Bon là il n’y avait pas de doute, elle était loin d’être conne la rouquine. Restant un instant interdit, Shane ne put se retenir de dévier le regard bien que ses mains restent en place sur le corps de la lionne dont le souffle se répercutait maintenant sur sa joue. Déglutissant avec difficulté, le jaune resta à fixer un point dans la salle, faisant en sorte de ne pas croiser le regard pénétrant de Pálina qui semblait comprendre les choses un peu trop vite à son goût et dans cette école elle pouvait se vanter d’être une des seules. Raffermissant la prise de ses mains, Shane inspira longuement en gardant toujours ce silence qui finalement voulait dire beaucoup plus que de simples mots bien qu’il se doutait que ça ne suffirait pas à la jeune fille. « Si t’as pas envie d’en parler, je comprends. Je sais bien que parfois on n’a pas envie de parler de certaines choses, et puis ce n’est pas comme si on se connaissait depuis longtemps, donc je comprendrais » Lâchant un nouveau soupire, Shane se décida enfin à retourner la tête pour regarder le visage serein de Pálina. Malgré ses dernières paroles, elle semblait bien décidé à vouloir connaitre le fin mot de l’histoire et il ne pouvait pas l’en blâmer étant lui-même sujet à une certaine curiosité. Glissant sa main de son à sa joue, le jeune homme replaça une mèche de cheveux sauvage derrière l’oreille de la demoiselle, en profitant pour caresser sa peau de la pulpe de ses doigts avant de redescendre lentement sur sa nuque puis dans le creux de son épaule. Il n’arrivait à contrôler cette envie de la toucher, peut-être parce que justement elle mettait une certaine barrière entre eux et qu’il était grisant de jouer avec la limite. « C’était pas censé se produire, tu étais pas censée voir ça. » Parlant d’une voix un peu absente, Loan continuant le manège de sa main, l’autre étant solidement ancré dans le creux des reins de la lionne. Sa main baladeuse dessina le contour de son épaule, pestant qu’elle ait finalement enfilé un pull l’empêchant d’accéder à sa peau, les mains de la rouge étant nouées autour de son cou, le jeune homme fit descendre la sienne le long des côtes de sa camarade pour finalement revenir se loger aux creux de ses reins, la ramenant fermement contre son bassin. Il avait bien envie d’esquiver la question mais c’était trop tard et beaucoup trop flagrant maintenant. « C’est ridicule d’avoir peur du noir à 17 ans pas vrai ? Je veux dire si je te disais que je dors avec une veilleuse ou parfois avec quelqu’un juste à cause de ça tu me croirais pas hein, ça casse un peu l’image du camé de Poudlard, tu as le droit de rire, moi je le ferais si je ne trouvais pas ça aussi pathétique. » Un sourire sans joie s’étira sur les lèvres du brun, il jouait une fois de plus la carte du je m’en foutiste alors qu’en réalité c’était un sujet qui le touchait de près, de trop près même.

Baissant la tête en soupirant, Shane ferma un instant les yeux en déglutissant avant de finalement relever le visage vers la demoiselle. « Je pourrais bien te parler pendant des heures de ce qui m’a poussé à avoir peur du noir mais je ne pense pas que ça te sera utile, disons simplement que le noir est la cause de ma maladie, il n’y a pas de meilleur moyen pour priver une personne de ses sens et c’est là que le cerveau se détraque, un peu comme un virus qui essaye d’en combattre un autre. Le noir me rappelle constamment ce que j’ai perdu et ce que je risque encore de perdre e y restant trop longtemps. » Parlant un peu sans but précis, Shane se rendit finalement compte que ses mots n’avaient aucun sens concret, surtout pour une personne qui ne connaissait rien de lui ou sa famille. Sondant les traits de la jeune fille, une question lui brûla aussi les lèvres mais il avait d’autres idées en tête en cet instant. « Je pourrais aussi te demander pourquoi tu as créé cet ami imaginaire qui te suis partout comme ton ombre à ton âge…mais je pense que c’est une conversation beaucoup trop sérieuse pour le moment. » Un sourire en coin apparut alors sur les lèvres pleine de Shane qui se pencha vers la demoiselle pour venir sceller leurs bouches dans un baiser fiévreux, sa langue forçant la barrière de ses lèvres pour venir caresser sa jumelle, se délectant de son arôme si unique, un mélange de tabac et de cette saveur propre à Pálina. Il commençait à connaitre le rythme de ses lèvres, de sa langue, ce qui la faisait frissonner ou non. Apprivoisant cette bouche avec sensualité, Loan se déplaça doucement vers le rebord de la machine sans lâcher ses lèvres, reprenant par moment une courte respiration avant de recapture les lèvres si délicieuses de la jeune fille, lui volant son souffle. Gardant ses mains solidement posées sur le creux des reins de la rouge, Loan se laissa lentement glisser le long de son corps afin de se remettre sur ses pieds, sa bouche dévorant toujours celle de la jeune fille, son souffle se répercutant au sien. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, sourire que la lionne pouvait aisément sentir contre ses lèvres alors que Shane inversa leurs positions d’un mouvement de bassin, la collant à son tour contre la machine à laver avec plus ou moins de douceur, ses mains glissant dangereusement vers le bas avant de finalement atterrir sur les fesses de la demoiselle qu’il empoigna avant que Pálina ne puisse protester, la soulevant pour l’assoir à son tour sur la machine, se plaçant entre ses jambes alors que ses mains venaient se poser sur les cuisses nues de la rouge et or. Merci à l’inventeur des jupes. Se détachant finalement des lèvres gonflées de la jeune femme, Loan plongea son regard dans le sien, à bout de souffle, le regard brillant d’un désir à peine voilé alors que son sourire en coin ne quittait plus ses lèvres en voyant les joues rougies et les lèvres gonflées de Pálina, ses beaux cheveux roux en bataille. « Dis-moi si je vais trop loin. » Murmurant à peine cette phrase, Shane se pencha pour venir faire courir ses lèvres le long de la mâchoire de la rouquine, remontant jusqu’à son oreille pour venir agacer de ses dents le lobe de son oreille, ses mains s’amusant à alterner les caresses de ses genoux aux haut de ses cuisses en conservant toujours cette limite bien trop fine, remontant parfois un peu trop la jupe de la rouge et or. Ses lèvres continuèrent leur course dans le cou de la jeune femme qu’il avait déjà explorer mais pas suffisamment à son goût, déposant des baisers sur sa peau, se permettant même parfois de la mordiller sans jamais lui faire mal alors que son propre souffle commençait déjà à faire des siennes, tous ses sens étant électrisés par le parfum et le goût de Pálina.


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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyMar 16 Avr - 9:35

shane et pálina


I know you left me standing there out of the calm of the coldest air I don't believe the words you said but I can't find the words I want. Oh, I can't find the words I want. If you were gone in another life. I don't believe I would just survive I could feel you next to me an escape from the world I'm in oh, I'm afraid of the world I'm in.


C’était dangereux, beaucoup trop dangereux surtout en ce moment. La rousse n’avait jamais été une peureuse, la couleur du blason qui reposait sur sa poitrine montrait bien qu’elle n’était pas la première à fuir à la moindre embûche. Mais elle avait toujours apprit à faire attention, parce qu’il y a une grande différence entre le courage et la stupidité. Et ce qu’elle faisait en ce moment-même, c’était stupide. De la stupidité à l’état pur, à l’état brut, du concentré pur et simple de la plus parfaite des attitudes stupides. Elle s’était enfermée sur la tour d’astronomie, avait crié sur un inconnu avant de lui sauter au cou et de lui prodiguer de nombreux baisers dont les marques étaient encore visibles sur ses lèvres gonflées, et voilà qu’elle lui proposait de venir l’accompagner dans la laverie. Laverie qui était un des endroits les moins fréquentés et fréquentables de tout Poudlard, le nombre de couples ayant dut s’accoupler entre les machines à laver devant être assez important. Mais non, la rouquine faisait comme si tout ce qui se déroulait sous ses yeux était la chose la plus évidente qui puisse arriver. Elle faisait comme si elle ne savait pas, ou plutôt qu’elle ne voyait pas, qu’elle était actuellement en compagnie d’un des mecs les plus dangereux de cette école. Enfin dangereux, surtout dangereux pour lui-même, pas pour elle. Elle se doutait bien qu’il n’allait pas lui sauter dessus pour l’étrangler, mais elle savait en revanche qu’il se détruisait. Ça se lisait sur son visage, dans chaque parcelle de son être, dans ses ridules de fatigue et ses cernes qui gâchaient son si beau regard. Shane transpirait la déchéance, l’autodestruction. Il transpirait la haine de soi et sans doute la haine des autres. Et pourtant, elle restait encore à côté de lui, osant le toucher, lui parler, lui dévoiler une partie de ce qu’elle avait sur le cœur alors qu’il était sans doute la dernière personne à qui elle aurait cru confier ça un jour. Elle jouait avec le jeu, elle sentait ses ailes brûler et pourtant elle n’arrivait pas à quitter cette pièce, elle n’arrivait pas à le laisser seul, surtout pas après ce qui venait de se produire. Elle sentait encore les mains crispées de Shane dans sa chevelure, son souffle saccadé venir percuter son crâne, son cœur battre la chamade sous son oreille. Si la lionne avait été un tant soit peu plus égoïste, elle aurait récupéré son sac et aurait claqué la porte. Mais elle ne l’avait pas fait. Elle était restée, le corps collé contre celui encore tremblant de Shane, dans le silence, le laissant reprendre son souffle et ses esprits. Elle ne pensait même pas à quitter cet endroit, comme si inconsciemment Shane la retenait ici, alors qu’elle ne le connaissait même pas. Peut-être parce qu’ils étaient similaires, peut-être parce qu’elle avait envie de lui venir en aide ou peut-être qu’elle avait tout simplement envie d’être en compagnie de quelqu’un, et que Shane était cette compagnie providentielle qui lui permettait de s’échapper quelques instants, de quitter le monde réel, d’oublier ses problèmes, ses doutes et ses cauchemars. Pour une de ces raisons, elle n’arrivait pas à détourner le regard, à quitter la pièce, et ce n’est qu’au terme de longues minutes de silence qu’elle finit enfin par se détacher de Shane, pensant qu’il valait mieux ne pas rester dans cette position jusqu’à la fin de la journée. Tout s’enchaîna alors très rapidement. La cigarette qu’elle alluma termina sa course sur le sol, les mains de la lionne se glissèrent sous le pull du brun avant qu’elle ne lui enlève complètement, sa bouche alla chercher sa jumelle et elle scella de nouveau leurs deux paires de lèvres l’une contre l’autre. Elle ne savait pas ce qui lui prenait, elle ne voulait pas le savoir ou même comprendre. L’écossaise était juste comme poussée par une étrange énergie, elle avait juste envie de l’embrasser et elle cédait faiblement aux passions qui dévoraient son cœur en cet instant précis. Sans penser aux conséquences, sans penser aux jugements. Elle faisait ce qu’elle avait envie de faire sur le moment présent, et de toute manière elle savait bien que ce secret serait bien gardé, Shane n’avait pas l’air d’être le genre de mec à aller crier ce genre de choses sur tous les toits. Tandis que ses lèvres embrassaient celles du jaune et noir, elle pouvait clairement sentir les mains du brun sur le bas de ses reines, lui provoquant un léger frisson qui remonta le long de son échine avant qu’elle ne soit obligée de couper court à leur échange, pour reprendre son souffle, jalousement gardé par Shane. Lorsqu’elle eut reprit un souffle à peu près normal, elle leva les yeux vers le visage encore marqué de Shane, et la question qui lui brûlait les lèvres ne parvint pas à rester dans sa tête. La réaction ne se fit pas attendre, et bientôt le brun détournait le regard. Se mordant la lèvre inférieure Pálina se demanda si elle n’était pas allée trop loin, mais il avait adopté la même attitude envers elle quelques minutes auparavant, alors elle était presque légitimée dans sa question. Bon bien sûr, ce n’était pas du tout une excuse en soi, mais la rouquine était vraiment curieuse de savoir pourquoi Shane avait autant peur du noir. Non pas qu’elle utilise cette information pour se moquer de lui ou même pour la divulguer à toutes les horribles langues de vipère qui s’amusaient à colporter des ragots sur tout et n’importe quoi juste pour avoir le plaisir de se sentir supérieures. Non, elle n’était pas du genre de ces filles, qui s’amusaient du malheur des autres, qui attaquaient les faibles sur leurs faiblesses juste pour cacher leurs propres défauts. Elle avait assez subit ça durant ses premières années à Poudlard, elle avait assez encaissé, et même encore aujourd’hui elle entendait des choses se dire sur elle. Mais avec le temps elle était parvenue à ne plus y faire attention, à faire la sourde oreille à tous les quolibets qu’elle pouvait entendre à son sujet. Alors non, elle savait trop bien ce que c’était que de souffrir de ce genre de moqueries pour faire la même chose avec le jaune et noir. La seule motivation qui la poussait à poser cette question, c’était sa curiosité naturelle. Elle voulait savoir, elle avait envie de savoir pourquoi, qu’est-ce qui s’était passé dans la vie de Shane pour qu’il en arrive là. Mais elle ne pouvait pas le forcer à avouer des choses inavouables, alors elle lui fit comprendre que s’il ne voulait pas parler, elle n’allait pas l’y obliger.

A ce moment-là, Shane tourna enfin le visage vers elle, son regard azur se posant sur elle. Elle sentit la main du jeune homme venir se déposer contre son oreille, replacer une mèche de cheveux avant de descendre lentement le long de son cou avant d’arriver à la bordure de son pull. Le laissant faire, elle fut tentée de fermer les yeux durant ces quelques caresses mais elle avait envie de connaître le fin mot de l’histoire, aussi garda-t-elle le regard rivé sur celui de Shane. « C’était pas censé se produire, tu étais pas censée voir ça. » Déglutissant légèrement, la rousse fut tentée de lui dire que ce n’était pas une réponse mais elle ne prononça pas un mot. Certaines choses ne sont jamais censées arriver, et pourtant elles se produisent. Une enfant n’est pas censée perdre ses parents, et pourtant Pálina avait était abandonnée par ses deux géniteurs. Une fille de dix-sept ans n’est pas censée avoir un ami imaginaire, et pourtant elle était l’exemple même que cela pouvait arriver. Et enfin, une fille n’était pas censée embrasser le sosie du dit ami imaginaire après lui avoir crié dessus à deux reprises. Et pourtant ces choses, qui n’étaient pas censées arriver, s’étaient produites, et un léger sourire se dessina sur les lèvres de la rousse lorsqu’elle repensa à leur discussion sur la tour. Mais elle reprit bien rapidement ses esprits, écoutant ce que Shane avait à lui dire. Elle sentit le brun la rapprocher d’elle, se laissant faire, tandis qu’il ouvrait de nouveau la bouche. « C’est ridicule d’avoir peur du noir à 17 ans pas vrai ? Je veux dire si je te disais que je dors avec une veilleuse ou parfois avec quelqu’un juste à cause de ça tu me croirais pas hein, ça casse un peu l’image du camé de Poudlard, tu as le droit de rire, moi je le ferais si je ne trouvais pas ça aussi pathétique. » Se retenant de lui foutre une claque, la rousse se contenta de lever les yeux au ciel. Elle n’avait aucun avis sur la question, elle se foutait bien de l’image que pouvait avoir Shane dans les couloirs de cette école. Qu’il soit le camé de l’école si ça lui faisait plaisir, pour Pálina ce n’était pas le cas, parce qu’elle ne le voyait pas comme tous les autres avaient envie de le voir. Et qu’il ait peur du noir ou non à dix-sept ans, ce n’était pas une honte en soi. Elle était même persuadée que certaines grands Mangemorts avaient des phobies bien pires que celles-ci, même s’ils faisaient les durs avec leurs tatouage énorme sur le bras et leur baguette de magicien dont ils aimaient si bien se servir. Peut-être que Voldemort avait peur des araignées. Ou qu’il dormait avec une peluche en forme de lapin. Enfin bref, là n’est pas le sujet de la discussion. Observant le visage du brun qui venait de baisser la tête l’espace de quelques instants, elle resserra légèrement son étreinte autour du cou frêle du brun, attendant qu’il daigne enfin relever les yeux. « Je pourrais bien te parler pendant des heures de ce qui m’a poussé à avoir peur du noir mais je ne pense pas que ça te sera utile, disons simplement que le noir est la cause de ma maladie, il n’y a pas de meilleur moyen pour priver une personne de ses sens et c’est là que le cerveau se détraque, un peu comme un virus qui essaye d’en combattre un autre. Le noir me rappelle constamment ce que j’ai perdu et ce que je risque encore de perdre e y restant trop longtemps. » Ne pouvant retenir une légère grimace, la jeune fille ferma les yeux quelques secondes, s’imaginant avec précision de quel genre de chose Shane pouvait parler. Il lui avait parlé de la façon dont il avait été traité étant plus jeune, et les choses semblaient se préciser au fur et à mesure que leur conversation s’étiolait. Etre privé de ses sens, enfermé dans le noir le plus total. Un néant obscur dont il est impossible de s’échapper, tâtonnant comme une âme en peine à la recherche d’un faisceau de lumière qui n’apparaîtra jamais. Triste destinée que celui du prisonnier du noir, de l’obscurité. Il n’y a pas pire maitresse que les ténèbres, qui vous attirent, vous déchirent, vous volent tout ce qui fait de vous un être humain avant de vous libérer de son étreinte morbide et de laisser de vous le fantôme de votre passé. C’était une horrible pénitence que d’être condamné à rester dans le noir, et Pálina ne pouvait pas s’imaginer quel genre de parents était capable de telles atrocités sur sa progéniture. Les enfants qui avaient reçu des coups, elle en avait rencontré. Des enfants qui avaient subis des doloris et d’autres sorts de torture, elle en avait croisé. Mais des enfants privés de tout ce qui fait l’essence même de l’être humain, ça elle n’en avait jamais croisé. A croire que la bêtise et la cruauté de l’être humain se faisait plus forte chaque jour qui passait, et que les illusions de la rousse étaient brisées à chaque nouvelle rencontre. Que de pauvres âmes égarées, qui n’étaient que les pantins d’une guerre qui s‘éternisait depuis bien trop longtemps. Gâchis immense que cette jeunesse brisée pour les rêves absurdes de leurs parents. Ouvrant la bouche pour dire quelque chose, la jeune fille se ravisa rapidement, ne sachant, de toute manière, ce qu’elle pouvait bien dire en de telles circonstances. Réconforter Shane ne servait à rien, lui poser davantage de questions n’était pas une bonne idée. Refermant ses lèvres, elle fut de toute manière, prise de court par Shane qui venait de reprendre la parole. « Je pourrais aussi te demander pourquoi tu as créé cet ami imaginaire qui te suis partout comme ton ombre à ton âge » Et voilà, on y arrivait, elle savait qu’elle n’allait pas échapper à cette discussion là non plus, chacun son tour ma grande. Être curieuse c’est bien, mais il faut en assumer les conséquences. Ouvrant de nouveau la bouche pour rétorquer quelque chose, la jeune fille fut de nouveau interrompue par la voix rauque du brun. « …mais je pense que c’est une conversation beaucoup trop sérieuse pour le moment. » Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du brun et la jeune fille le lui rendit avant qu’il ne se penche de nouveau vers elle, ses lèvres venant se déposer sur les siennes dans un énième baiser. La lionne commençait à s’habituer aux lèvres du jaune et noir, à sa langue, à son odeur, à ses caresses. Les mains de la jeune fille glissèrent le long du cou du jaune et noir tandis que leurs lèvres échangeaient toujours un baiser fiévreux, puis allèrent se poser sur le col de la chemise du brun. Refermant ses doigts sur le maigre tissu qui constituait la chemise comme on se raccroche à une bouée de sauvetage, elle laissa tomber la barrière de ses dents pour laisser Shane approfondir leur baiser, raffolant du goût qui lui explosait en pleine bouche à chaque fois qu’elle échangeait ces baisers. Un mélange de tabac, d’herbe, et d’odeur spécifique à Shane venait envahir chaque fibre de sa bouche tandis que l’odeur du brun s’infiltrait dans les narines de la rousse. Elle sentit bientôt le brun bouger, se faire glisser lentement le long de la machine à laver avant d’atterrir finalement sur le sol. Ses mains toujours fermement accrochées au col du brun, elle le laissa faire, et elle sentit bientôt un sourire se dessiner sous ses lèvres, prouvant que Shane était, en ce moment-même, en train de sourire. Deux secondes plus tard, le bas du dos de la jeune fille heurtait avec une légère violence la machine à laver, mais cela n’empêcha pas la demoiselle de continuer ses baisers avec le jaune. Sentant les mains du brun dévier dangereusement vers ses fesses, elle resserra son étreinte sur le col du jaune et noir, le laissant ensuite la soulever en toute impunité avant de l’installer sur la machine à laver, inversant de ce fait leurs places initiales. Puis, se détachant l’un de l’autre, leurs regards se croisèrent et la rousse ne pût retenir un sourire qui s’afficha sur ses lèvres gonflées et rougies par ces échanges enflammés. « Dis-moi si je vais trop loin. » Un soupir s’échappa des lèvres entrouvertes de la rousse tandis qu’elle penchait sa tête légèrement en arrière, laissant sa peau à portée des lèvres de Shane qui s’empara bientôt de sa mâchoire, de son cou, tandis que ses mains prodiguaient mille caresses sur les jambes dénudées de la rousse. Le souffle court et haletant, la jeune fille passa ses mains dans les cheveux du brun, resserrant parfois son étreinte lorsqu’une caresse se faisait plus forte qu’une autre, son corps réagissant instantanément aux assauts de Shane. Puis, elle porta de nouveau ses yeux sur le visage de Shane tandis que ses mains s’attaquaient à la chemise du brun, après avoir glissé le long de sa joue et de son cou. Déboutonnant le premier bouton de la chemise blanche du jaune et noir, elle se pencha vers lui, venant capturer de nouveau ces lèvres, avant de murmurer tout contre sa bouche. « Dis-moi si je vais trop vite »


◆ ◆ ◆

Posant un regard sur la pièce vide, la jeune fille se redressa légèrement, cherchant des yeux ce qui lui manquait. C’est-à-dire la totalité de ses vêtements qui étaient légèrement éparpillés dans la pièce. Grimaçant légèrement, la rousse se pencha en avant et récupéra ce qui semblait être à elle, enfilant donc son uniforme du mieux dont elle pouvait mais ne mettant pas son pull, trouvant que la chaleur actuelle de la salle était suffisante pour le moment. Enfin, lorsqu’elle eut enfilé ce qu’elle avait réussi à enfiler, elle posa son regard émeraude sur la silhouette de Shane qui reposait à ses côtés. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la rousse tandis qu’elle observait le corps inanimé de Shane bouger au rythme de sa respiration, calme pour une fois. Détournant de nouveau les yeux, la jeune fille chercha des yeux un paquet de cigarette, qu’il soit à elle ou au brun, et finit par en dénicher un qu’elle attrapa du bout des doigts avant d’extraire une cigarette qu’elle s’empressa d’allumer. Puis, recrachant la fumée dans l’air, elle posa son regard sur Shane. « Debout » Ses doigts se posèrent sur la tête du brun, l’obligeant enfin à ouvrir les yeux. Lui adressant un sourire, la rousse porta de nouveau sa cigarette à ses lèvres avant de jeter un regard à sa montre. Elle avait quelque peu perdu la notion du temps depuis qu’elle était en compagnie du brun, mais elle remarqua avec soulagement qu’elle n’avait pas tant perdu de temps que ça. « Je crois que j’ai loupé mon cours » lança-t-elle en haussant les épaules, portant une troisième fois sa cigarette à la bouche, la fumée pénétrant dans ses poumons avant qu’elle ne la recrache, tête penchée en arrière. Elle ne savait pas quoi dire, et surtout elle n’avait pas envie de briser ce moment, surtout pas maintenant. Ils auraient tout le temps de s’ignorer par la suite, maintenant qu’ils n’avaient plus rien à chercher chez l’autre. Tout leur pseudo-jeu de séduction s’était soldé par la fin logique des choses, et il y avait fort à parier que Shane ne trouve plus aucun intérêt à ce jeu. Chose que la rouge et or était en âge de comprendre, et qu’elle n’allait pas lui reprocher. Après tout, elle avait été une grande actrice dans ce jeu, et elle avait même légèrement forcé le destin, alors elle n’avait qu’à s’en prendre à elle-même. Seulement, elle avait envie de profiter encore quelques minutes de cet instant, de ne pas briser ce qu’il venait de se dérouler tout de suite, de profiter des quelques minutes de répit qui lui restait avant de rouvrir cette porte et de retourner dans le monde réel, empli de problèmes.



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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyDim 5 Mai - 3:00


Putting Holes In Happiness


«Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne. » Trainspotting

S’il y avait bien une chose que Shane détestait par-dessus tout, c’était de se retrouver comme ça au pied du mur, et là c’était clairement le cas. Alors oui certes, il l’avait quelque part cherché, après tout on ne pose pas impunément des questions indiscrètes à quelqu’un sans attendre ensuite le retour de bâton, surtout pour deux personnes qui ont beaucoup à cacher comme Pálina et Shane, mais autant dire que maintenant qu’il se retrouvait face à la rouquine, il ne savait pas tellement quoi lui répondre, surtout que Merlin ne jouait pas en sa faveur puisqu’il avait plongé la pièce dans la pénombre pendant quelques minutes. Minutes qui ont alors suffit à griller totalement Shane sur sa phobie de l’obscurité. Super entrée en matière n’empêchent. Avec ça c’est certain que la gryffondor voudra le revoir par la suite, pas qu’il en a spécialement envie, ou peut-être que si au fond, mais là il n’avait plus tellement le choix de la regarder continuer son chemin sans lui, elle avait déjà suffisamment de problèmes à gérer. Pourtant elle était restée, et loin de se démonter, elle lui avait demandé de but en blanc si tout ça était lié à sa maladie. Il n’avait pas envie de parler de ça, pas avec elle et pas ici, pas après tout ce qui venait de se passer entre la tour et la laverie. Si elle voulait parler, ils se verraient pour parler mais Shane restait un mec et autant dire qu’avec les baisers échangés et les caresses volées il n’avait aucune envie de parler pour le moment. C’est comme ça que la rouge et or se retrouva à son tour assise sur la machine à laver, étroitement collée contre le corps fiévreux du blaireau qui ne se fit pas prier très longtemps avant de venir capturer ses lèvres, glissant ses mains sans aucune gêne sur les cuisses nues de la demoiselle, soulevant progressivement sa jupe pour dévoiler une peau diaphane qu’il ne demandait qu’à explorer encore plus. Très vite ses lèvres quittèrent le refuse de sa bouche pour venir se loger dans son cou, sa gorge où il pouvait se délecter du parfum sucrée de la jeune femme, un parfum qui le rendait dingue depuis qu’ils avaient échangé leur premier baiser dans un couloir, lui montant la tête, allumant tous ses sens. Shane pouvait se vanter d’avoir partagé bon nombre de lits avec les filles et les garçons de cette école, mais il était obligé d’admettre que cette fille avait un pouvoir sur son corps que personne n’avait eu auparavant, elle électrisait chaque fibre de son être juste avec son odeur et son regard vert, il avait sans cesse envie de la toucher, de dévorer sa bouche, de la sentir et c’est exactement ce qu’il faisait en cet instant. Au diable les techniques de drague à deux gallions, il n’avait pas envie de se prendre la tête et elle non plus visiblement, juste prendre du plaisir quand ils en avaient envie, comme maintenant. Alors que ses mains se serrèrent doucement sur ses genoux, Shane sentit avec un léger soulagement les mains de Pálina s’activer à déboutonner sa chemise alors que ses soupirs de plaisir soufflaient contre la joue du jeune homme, le faisant sourire. Bien vite leurs bouches se rencontrèrent de nouveau pour ne plus se lâcher, la température de la pièce augmentant de quelques degrés supplémentaire. « Dis-moi si je vais trop vite » Souriant contre ses lèvres, Shane fit tomber les dernières barrières de la décence et souleva Pálina de la machine à laver sans plus aucune retenue, les vêtements tombant un à un sur le sol alors que les rares personnes qui passèrent devant la laverie pouvaient clairement entendre les soupirs de plaisir des deux adolescents qui laissaient tomber les règles de la bienséance pour simplement laisser aller leurs envies primaires.

La tête posée sur l’un de ses bras, les paupières closes et le souffle encore rapide, Shane savoura la sensation post-coït qui engourdissait chaque membre de son corps. Une douleur délicieuse dont il ne se lasserait jamais, une drogue parmi tant d’autre qu’il avait appris à aimer, jusqu’à en devenir dépendant. Soupirant longuement, il se laissa bercer par la chaleur ambiante de la pièce, le sol recouvert par des vêtements des différentes maisons leur ayant servi de lit primaire pour leurs ébats, le parfum de Pálina flottant encore autour de lui et surtout maintenant sur lui. Le bruit à côté de lui ne le fit même pas relever la tête, il savait que c’était la rouquine qui devait partir à la recherche de ses fringues, il lui souhaitait bien du courage pour le coup parce qu’elle allait se retrouver avec le pull du pauvre poufsouffle et de la jupe d’une serdaigle avec les chaussettes du serpentard pourquoi pas. Un melting pot à elle toute seule pour prôner la paix entre les maisons, c’est un concept. Soupirant une nouvelle fois, Shane se focalisa uniquement sur les bruits de pas et de vêtements de la jeune femme, attendant que son rythme cardiaque reprenne un tempo à peu près normal. Elle sentit alors une chaleur retrouvée se poser à côté de son corps encore nu pour sa part. Le corps de Pálina étant bien moins agréable habillée il fallait l’admettre. Un bruit alors différent mais au combien familier le fit légèrement bouger et un léger sourire se dessina malgré lui sur ses lèvres quand l’odeur de la fumée de cigarette lui parvint aux narines. La clope post-coït hein ? Un peu cliché mais il n’allait pas s’en plaindre, c’est généralement la définition d’une bonne partie de jambe en l’air. Perdu un peu dans ses pensées, il grogna en sentant les doigts de Pálina se glisser dans ses cheveux un peu comme une mère le ferait pour réveiller son gosse même si lui n’avait jamais connu ça. « Debout » Nouveau grognement. Très classe Shane, très classe. Refusant de bouger, le brun poussa un énième soupire en gardant les yeux fermés, il ne voulait pas revenir de suite à la réalité, il ne voulait pas se lever, s’habiller et quitter cette pièce comme ci tout ça était un simple épisode de sa vie. Il en a marre de jouer des épisodes, parfois il a envie de jouer un film aussi, quelque chose de plus long, de plus complet, et étrangement en cet instant, son film il veut essayer d’en écrire un bout avec la rouquine à ses côtés. Complètement ridicule. Ils venaient juste de s’envoyer en l’air rien de plus, ils ne se connaissaient même pas, ils n’ont rien en commun à part leurs folies respectives et Eros, elle ne lui devait rien et lui non plus mais il ne voulait pas qu’elle parte encore, son parfum lui faisait du bien, il le savait. Finalement il consentit à ouvrir les yeux simplement pour croiser les deux orbes émeraude de la demoiselle qui lui adressa un sourire auquel il répondit faiblement, la regardant fumer, suivant le mouvement de ses lèvres sur le filtre avant que la fumée opaque ne s’échappe de sa bouche. Ses yeux glissèrent sur son corps et c’est sans aucune surprise qu’il vit qu’elle était habillée. Dommage. Inspirant doucement, Shane s’étira, faisant un peu craquer les os de ses épaules engourdis avant de fixer le plafond d’un œil absent, une main posée sur son ventre, les images de leurs débats lui revenant déjà en tête, le faisant légèrement sourire. « Je crois que j’ai loupé mon cours » Et alors ? Tournant finalement la tête vers la rouge et or, Shane la dévisagea en relevant un sourcil, lui faisant clairement comprendre que son cours ne valait rien à côté de ce qui venait de se passer, enfin après ça c’était sa vision des choses, il n’avait jamais caché son refus de suivre les règles et encore plus niveau cours, ayant toujours fait le strict minimum syndical pour passer en classe supérieure. Continuant de regarder la demoiselle qui semblait totalement perdu dans ses pensées, le brun concéda à se redresser enfin, tendant le bras afin d’attraper du bout des doigts sans un mot la cigarette que la jeune fille tenait entre ses doigts fins, l’apportant à son tour à ses lèvres afin d’en aspirer le tabac, remplissant ses poumons avant d’expirer le nuage odorant. « Tu as eu un cours de biologie à la place c’est tout aussi bien et beaucoup plus agréable selon moi. » adressant un sourire en coin à la rouquine, Shane posa son regard l’amas de vêtements qui jonchaient le sol, se demandant déjà comment il allait retrouver ses fringues. Ne réfléchissant pas trop loin, il repéra du coin de l’œil son caleçon et l’attrapa afin de l’enfiler, cachant une partie de sa nudité bien que sur ce point il n’est jamais eu beaucoup de complexe. Se réinstallant à côté de la jeune fille, Shane tira une dernière fois sur sa cigarette, écrasant le filtre entre ses doigts avant de poser le mégot à côté en faisant attention de ne pas brûler les vêtements.

Un silence lourd de sens s’installa alors dans la pièce, Shane était persuadé que la gryffondor pensait au fond la même chose que lui. Qu’allaient-ils être l’un pour l’autre après ça ? Jusqu’à maintenant ils s’adressaient à peine la parole mais maintenant c’était différent, en plus d’avoir couché ensemble, ils avaient aussi parlé, bien plus qu’avec n’importe qui sur des sujets beaucoup trop intimes pour être ignoré et c’est de là que venait réellement le problème. Se confier à quelqu’un sur ses traumatismes n’est pas quelque chose d’anodin, et Shane refusait le fait d’ignorer tout ça, il ne le pouvait simplement pas et il n’en avait pas envie. Après il ne savait pas non plus ce qu’il attendait de Pálina, de eux, rien que d’imaginer un potentiel couple avec elle lui serrait le bide, il n’était pas fait pour ce genre de relation. Soupirant sans aucune discrétion, Shane bascula sa tête en arrière afin de fixer le plafond comme chaque fois qu’il réfléchissait. « On fait quoi ? » Ses mots étaient sortis naturellement de sa bouche, brisant le silence pesant de la pièce alors que le brun tourna finalement la tête vers la rouquine qui était tout aussi silencieuse et pensive que lui. C’était un bon point, au moins il ne la laissait pas totalement indifférente. « On a couché ensemble certes. Oui c’était génial et oui je ne serais pas contre recommencer même maintenant mais on est d’accord que là ça va plus loin que ça, on ne sait pas juste envoyé en l’air sans s’adresser la parole même si ça aurait rendu les choses moins compliquées. » Encore et toujours ce manque de tact made by Shane, bravo, chapeau bas, comment briser en quelques mots un moment sympa. Soupirant une nouvelle fois, conscient d’avoir une fois de plus foncé dans le tas sans forcément réfléchir avant, Loan resta un moment à fixer Pálina, ses traits, ses vêtements froissés trahissant une matinée mouvementée, ses longs cheveux roux dont l’odeur du parfum emplissait encore les narines du jaune et noir. Avait-il envie de la revoir plus intimant après ça ? Ça serait mentir de dire que non mais il savait aussi que en commençant à la fréquenter il la mettait en danger. Sa seule présence est nocif, il n’est pas vraiment le genre de garçon fréquentable en réalité, mais c’est quelque chose qu’il a cultivé avec le temps pour au final tomber dans un cercle vicieux. Quand on refuse de se mélanger à la race humaine, on ne peut pas après venir pleurer en recherchant la compagnie d’autrui, se plaignant d’être seul, pourtant la solitude a un prix qui commence à être difficile à payer, même pour un type comme Shane. Inspirant doucement, se délectant du parfum de la jeune fille, Loan bougea sans prévenir, forçant Pálina à se rallonger sur le dos, plaçant son corps au-dessus du sien en appuie sur ses avant-bras afin de ne pas l’écraser non plus. Son visage juste au-dessus du sien, il étudia une nouvelle fois sans complexes les traites fins et parfait de la rouquine, son souffle chaud se percutant contre ses lèvres encore gonflées par leurs ébats, il pouvait voir avec distinction quelque marque sur la peau laiteuse dans son cou et son décolleté réalisées par ses soins. Pas des suçons mais plus des légères rougeurs trahissant des baisers et des morsures un peu trop passionnés. Un léger sourire se dessina alors sur la bouche de Shane qui replongea son regard dans les deux orbes vertes de la demoiselle, aucunement gêné par leur position plus que révélatrice, ils n’étaient plus à ça près maintenant. « Tu veux me revoir Pálina ? » Qui a dit qu’il fallait tourner autour du pot pour se faire comprendre ? Shane garda son regard bien ancré dans celui de la gryffondor, attendant clairement une réponse de sa part pour savoir à quoi s’en tenir, après tout même si hypothétiquement il avait envie de la revoir, le choix ne lui appartenait pas totalement. Mais avant qu’elle ne puisse répondre, le poufsouffle baissa la tête pour combler les quelques centimètres risibles qui séparaient entre leurs deux visages, ses lèvres venant simplement frôler celle de la jeune fille dans une caresse presque chaste, timide, n’appuyant que très légèrement avant de finalement capturer la lèvre inférieur de la rouquine entre ses dents, la mordillant sans lui faire mal. Relâchant doucement sa prise, Shane baissa encore plus la tête pour venir nicher son nez dans le cou de Pálina, l’écrasant un peu plus de son poids mais en se maintenant tout de même encore sur ses avants bras. Respirant son odeur, il lui laissa alors le monopole de la parole, s’inquiétant simplement de savoir si c’était la dernière fois qu’il allait pouvoir profiter du corps et de la présence de la rouge et or.

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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyDim 5 Mai - 11:02

shane et pálina


I know you left me standing there out of the calm of the coldest air I don't believe the words you said but I can't find the words I want. Oh, I can't find the words I want. If you were gone in another life. I don't believe I would just survive I could feel you next to me an escape from the world I'm in oh, I'm afraid of the world I'm in.


Le moins que l’on puisse dire c’est que la laverie venait de retrouver son calme habituel puisque les soupirs fiévreux que les deux adolescents avaient laissé échapper quelques instants plus tôt, sans aucune décence ou même conscience, étaient désormais remplacé par le silence lourd et pesant que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir briser. La rouge et or se trouvait bête, stupide, insensée, folle, en cet instant précis. Dans sa tête se mélangeaient de nombreuses pensées, des images qui venaient percuter ses yeux comme des fouets lui prouvant que oui, elle s’était bel et bien envoyé en l’air avec un pur inconnu dans cette laverie après avoir pleuré et parlé devant lui. Comment en était-elle arrivée à ce point, à se laisser aller de la sorte avec une personne qui en toute apparence n’avait rien à faire d’elle puisqu’elle ne la connaissait que depuis quelques heures tout au plus. Fermant les yeux, la jeune fille porta sa cigarette aux lèvres, essayant de comprendre comment tout cela avait basculé, à quel moment précis elle avait explosé et laissé sa raison de côté pour ne laisser parler que ses instincts primaires qui, il faut le dire, s’en étaient donné à cœur joie. Un froissement de tissus parvint à ses oreilles et elle comprit que le brun effectuait un mouvement, après les quelques malheureuses paroles que la rousse avait lâché, et bientôt elle sentit une main lui effleurer les doigts avant que sa cigarette ne soit arrachée à son emprise. Rouvrant difficilement les paupières, la jeune fille tourna la tête vers Shane qui portait la cigarette à sa bouche entrouverte. Retenant une remarque assassine, jugeant que le moment était mal choisi, la rousse se contenta de hausser un sourcil tout en observant le brun tirer sur la cigaretter avant de recracher la fumée qui forma un nuage opaque au dessus d’eux. « Tu as eu un cours de biologie à la place c’est tout aussi bien et beaucoup plus agréable selon moi. » Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la rousse, comme pour répondre à celui qui était collé aux lèvres du jaune et noir. Leurs regards se détachèrent cependant tandis que Shane observait la pile de vêtements jetés sur le sol, les couleurs et les blasons se mélangeant parfaitement dans un ensemble pour le moins chaotique. La lionne aurait mieux fait de vérifier ses affaires parce qu’il y avait de grandes chances qu’elle soit en train de porter un uniforme qui ne lui appartenait pas du tout. Observant le brun qui remettait son caleçon, déniché dans le tas de vêtements, elle ne prononça pas un mot tandis qu’il relevait le visage vers elle, ses yeux bleus percutant avec force le regard émeraude de la jeune fille. Un silence pesant, intenable, s’installa lentement dans la pièce tandis que les deux adolescents détachaient leurs regards, chacun se perdant dans ses pensées personnelles. La rousse n’avait pas envie de quitter cette pièce dans laquelle flottait à la fois le parfum du jeune homme mais aussi la forte odeur de cigarette ainsi qu’une dernière odeur bien spécifique. La chaleur de l’endroit, la présence du brun à ses côtés, tout cela ne lui donnait pas envie de quitter cette pièce mais elle sentait étrangement au fond d’elle qu’elle courrait à sa perte en franchissant cette ligne rouge. Pourquoi rester tout en sachant qu’elle ne faisait que plonger dans un cercle infernal ? Les deux élèves n’étaient pas assez sains d’esprit pour se retrouver ensemble, le simple fait de se côtoyer aller entraîner des conséquences plus que douloureuses. Ils étaient tous les deux plongés dans des problèmes qui leur étaient propres, se battant jour après jour envers ces doutes et ces blessures héritées du passé. Ils ne pouvaient supporter le poids de l’autre en plus du leur. Ils ne pouvaient partager leurs problèmes et rajouter des ennuis à leurs vies respectives. Et pourtant, en soit, elle ne lui devait rien, elle aurait très bien pût partir dès maintenant sans même lui adresser un regard. Ils avaient tous deux partager un moment agréable mais rien de plus, ils ne se devaient rien d’autre, ils n’avaient rien à voir. Peut-être était-ce le fait de s’être livré sur des sujets pourtant enfouis dans les recoins de sa mémoire qui poussait la rousse à ne pas partir. Peut-être parce qu’elle sentait que le brun la comprenait et pouvait la comprendre plus que la plupart des élèves de cette école. Peut-être parce qu’au fond elle avait une envie d’abolir les règles et de ne plus penser aux dangers présents ? Le mal rôdait déjà dehors, grondant comme un orage qui se précipitait vers elle. En sortant de Poudlard la lionne allait se heurter à la difficulté de la guerre, aux regards en coin, aux murmures. A Poudlard elle pouvait le supporter, mais dehors le jeu changeait. Son statut, ses origines, le fait que tout le monde la considère comme une née-moldue représentait déjà un danger important, alors pourquoi tenter de se préserver en vain, en restant bien dans les clous ? Non, au fond la rousse savait que malgré le fait que Shane était sans doute nocif, qu’à eux deux ils représentaient un danger doublement important, elle ne voulait pas s’enfuir. Elle voulait goûter aux délices du danger, même si cela entraînait sa perte. S’être fait torturé aux yeux de tous, savoir qu’une telle cruauté existait véritablement avait bouleversé la pensée de la jeune fille. Quitte à souffrir, quitte à tomber dans les vices et les douleurs, autant que ce soit par choix plutôt qu’à cause des délires psychotiques d’un directeur assoiffé de pouvoir et de sang. Alors elle ne bougea pas, restant fermement installée sur le léger coussin que formaient les vêtements sur le sol, le regard dans le vide tandis qu’elle sentait du mouvement à ses côtés. Shane, qu’en pensait-il ? Parce qu’elle ne pouvait pas savoir si le brun n’avait vu en elle qu’une espèce de passade, une fille à avoir dans son lit, un simple défi enfantin. Elle ne pouvait de toute manière pas lui en vouloir, elle savait bien que ce genre de personnes existait et ce n’était pas comme si elle n’avait pas fortement aidé à l’issue de leur rencontre. « On fait quoi ? » La voix rauque du brun brisa subitement le lourd silence qui vola en éclats tandis que la rousse sortait difficilement de ses pensées, son regard redevenant normal tandis qu’elle tournait le visage vers Shane. Ce dernier était en appui sur ses coudes, la regardant en haussant les sourcils. On fait quoi, t’as pas plus explicite comme question ? On peut sortir de cette salle et aller se faire une bouffe si tu veux. « On a couché ensemble certes. Oui c’était génial et oui je ne serais pas contre recommencer même maintenant mais on est d’accord que là ça va plus loin que ça, on ne sait pas juste envoyé en l’air sans s’adresser la parole même si ça aurait rendu les choses moins compliquées. » Déjà là c’était plus clair, merci bien de la précision. La jeune fille se mordilla la lèvre inférieure tandis que ses deux mains jouaient ensemble, ses doigts s’emmêlant les uns dans les autres, le cerveau plongé dans une nuée de pensées qui se mélangeaient. Elle allait terminer avec un mal de crâne pas possible à force de cogiter de cette manière-là, sa raison et ses passions s’affrontant dans un combat sans merci, mettant tous ses sens et toutes ses capacités en éveil. Elle ne savait pas quoi répondre, parce qu’elle ne savait pas où elle en était, vers où elle voulait aller, et qu’elle savait bien qu’elle ne pourrait pas oublier ces instants passés en compagnie du brun. Bien sûr, rien de plus facile que de partir et de faire comme si rien ne s’était produit. DU moins en apparence. Ils s’étaient trop confiés pour que la jeune fille, qui prenait déjà souvent très à cœur les choses qui lui arrivaient, fasse comme si cela n’était rien. Et sans même parler du fait qu’ils aient couché ensemble alors qu’ils ne se connaissent que depuis quelques heures, le simple fait de lui avoir parler de Matt, le fait de voir que le jaune et noir s’était confié à elle sur sa maladie, tout cela avait tissé un lien entre les deux élèves. Un lien qui était plus fort que leur partie de jambe en l’air ne l’aurait jamais été. Un soupir s’échappa des lèvres de la jeune fille tandis qu’elle baissait les yeux, sentant le regard perçant du brun sur elle, la détaillant.

Finalement, la jeune fille redressa la tête mais à ce même moment, elle sentit une masse la pousser en arrière et elle comprit que le brun venait de bouger, la plaquant contre le sol tandis qu’il se positionnait au-dessus d’elle, leurs deux visages étaient éloignés de quelques centimètres à peine. La surprise fut rapidement remplacée par le questionnement et la jeune fille fronça les sourcils. La lionne pouvait sentir le souffle du brun venir percuter son visage tandis qu’il s’appuyait sur ses mains, évitant ainsi d’écraser tout le haut du corps de la jeune fille. Malgré cette délicatesse de la part du jaune et noir, la jeune fille n’appréciait pas réellement de se faire plaquer de la sorte contre le sol, incapable d’esquisser un mouvement. Elle resta donc là, à fixer les yeux azur du brun, les sourcils toujours froncés, détaillant chaque parcelle du visage de son amant éphémère. Elle pouvait observer les mêmes traits creusés par la fatigue et la drogue qui sillonnaient la peau du jeune homme, les cernes qui encerclaient ses yeux pourtant si beau, même si ces détails étaient moins flagrants que dans la tour à cause de la faible lumière qui éclairait la laverie. « Tu veux me revoir Pálina ? » La question tomba, lourde et cassante, et la rousse ne pût retenir un léger hoquet de surprise. Elle ne s’attendait vraiment pas à ce que le brun lui lance cette phrase de but en blanc, même si elle commençait à cerner la personnalité du jeune homme. Le tact ne semblait clairement pas être sa tasse de thé et il le prouvait une fois de plus, provoquant la surprise et le questionnement de la jeune fille. Ouvrant la bouche avant de la refermer, la rousse garda son regard plongé dans celui du brun, se demandant bien de quelle manière elle allait pouvoir lui répondre. Et ce qu’elle allait bien pouvoir lui répondre. Mais elle n’eut pas le temps de répondre puisqu’elle vit le visage de Shane se rapprocher dangereusement d’elle, comblant le faible espace qui les séparait avant de sentir ses lèvres sur sa bouche. La pression fut cependant minime et le contact de leurs deux bouches fut bientôt brisé puisque le brun préféra venir mordiller la lèvre de la demoiselle avant de détacher complètement leurs lèvres. Elle le sentit alors descendre le long de sa joue et bientôt le souffle du jaune et noir vint percuter le cou dénudé de la jeune fille, lui arrachant un violent frisson tandis qu’elle fermait les paupières. Elle les rouvrit cependant bien rapidement, observant le plafond dont on ne pouvait presque rien discerner tant les chandelles étaient faibles, et la lionne sentit que c’était à son tour de parler. Ouvrant la bouche, se rendant alors compte qu’elle était complètement sèche, la jeune fille prit finalement la parole. « Est-ce que toi tu veux me revoir » La question claqua à son tour. Pálina était aussi douée que le brun pour les questions indécentes et elle ne voyait pas l’intérêt de tourner autour du pot au point où ils en étaient. Continuant à regarder le plafond, elle ne ploya pas et se retint de regarder le visage de Shane, au moins le temps qu’elle eut terminé à parler. La rouge et or ne pouvait pas se faire déconcentrer par les deux yeux d’un bleu perçant que possédait le jeune homme aussi préféra-t-elle observer le plafond. « On est d’accord, je pense pas qu’on sera capable de s’ignorer, ou même de faire semblant qu’il s’est rien passé. Je parle pas de notre partie de jambes en l’air, mais de notre conversation. J’veux dire … Je sais pas » Détachant finalement son regard du plafond, la rousse détourna ses yeux en direction du jeune homme, plantant son regard dans celui de cet amant au goût nocif et pourtant si addictif. Laissant planer quelques secondes de silence, la jeune fille rouvrit finalement les lèvres, les derniers mots franchissant la barrière de ses lèvres sans aucun tressaillement. « Je m’en fous de ce qu’on raconte sur toi. Que tu veuille avoir la réputation du camé de l’école c’est ton problème, moi j’ai vu autre chose que le mec défoncé tout le temps. » La rousse marqua une pause, déglutissant légèrement avant de finalement terminer ce qu’elle avait à dire. Hésitant un instant, elle finit cependant par prendre son courage à deux mains et rouvrit les paupières tandis que les mots fusaient de sa bouche. « On risque quoi à essayer de toute façon ? » La lionne déglutit de manière difficile après avoir refermé la bouche sur ces dernières paroles. Elle n’avait pas l’habitude de se retrouver dans de telles situations, et pourtant elle y trouvait un certain plaisir, un goût unique. Dénichant difficilement sa main, elle la fit passer sur la nuque du brun, l’obligeant à se rapprocher d’elle tandis qu’elle décollait son dos du sol, scellant leurs deux bouches dans un nouveau baiser, le goût du brun heurtant de nouveau ses sens, son odeur emplissant ses narines. Mordillant les lèvres du brun avant de l’embrasser, la jeune fille finit par se détacher de lui, gardant cependant sa main sur la nuque du jeune homme et plongeant son regard dans le sien. La balle était dans son camp, elle avait dit ce qu’elle avait à dire, il n’avait plus qu’à faire un choix.


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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyLun 6 Mai - 9:34


Putting Holes In Happiness


«Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne. » Trainspotting

Shane n’avait nullement honte d’attaquer les sujets délicats de but en blanc, sans détour, sans paraphrase, sans ce putain de pot autour duquel tout le monde s’amuse à tourner en pensant que la chute sera peut-être moins brusque et douloureuse si on fait durer les choses. C’est faux. Archi faux. Mais ça la race humaine ne l’a pas encore compris, toujours plus compliqué, toujours plus de prises de tête se rajoutant aux anciennes, blanc ou noir ? Non tiens on va prendre gris, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer. Ce monde-là Shane se refuse à en faire partie, son enfance a fait en sorte qu’il soit exclu comme un pariât, un pestiféré que la société ne veut pas dans ses rangs simplement parce qu’il avait quelque chose qui ne collait pas à l’éthique, à l’image voulue, simplement parce qu’aux yeux des autres il représentait un danger, le danger de la différence, cette différence qu’on ne comprend pas et c’est justement parce qu’on ne la comprend pas qu’elle effraie. Bande de naze. Shane était devenu comme ça au final à force d’être roué de coups et d’insultes par des personnes qui ne sont pas foutus d’assumer leurs choix et de porter leurs couilles, il est différent, il cultive cette différence, même si elle dérange. Et là encore la situation ne dérogeait pas à la règle. Il savait que Pálina était une fille à part alors autant aller jusqu’au bout. Il voulait savoir ce qu’il y avait dans son crâne à part cet ami imaginaire qui visiblement lui ressemble un peu trop. Il aime cette différence chez elle, c’est ce qui l’attire comme un aimant, il sait aussi qu’il ne devrait pas faire ça, il devrait jouer au con comme il le faisait avec tous ses plans culs. Pas d’attaches, juste de la baise. Il aurait dû faire ça avec elle aussi, elle est nocif pour lui, pour sa faible santé mentale, elle est la drogue qu’il n’a encore jamais touché mais dont il est déjà accro juste avec les faibles aperçus qu’elle lui a donné. Son souffle, son odeur, sa voix, ses gémissements, sa saveur, elle tout simplement. Surement la drogue qui finira de l’achever au final. Mais il est resté, comme un con. Pire, il s’est livré, il a parlé et maintenant c’est lui qui la retient, plaquée contre ce sol encore tiède de leurs ébats. C’est son corps qui maintient par une douce pression le sien qui semble si frêle sous ses doigts, si fragile et pourtant si désirable. Il la retient et elle le sait, son regard en dit long tout comme le froncement de ses sourcils, formant une ligne entre ses yeux qu’il commence à connaitre. Mademoiselle est contrariée et ça le ferait presque marrer si la situation n’était pas aussi délicate. Jouer les vierges effarouchées après ce qu’ils venaient de faire et re re faire en ne prenant même pas compte des bruits qui avaient dû alerter la moitié du château, ou du moins les indiscrets qui étaient passé à ce moment-là devant la porte de la laverie. Autant dire qu’aucune retenue n’avait été de mise. Mais là étrangement se retrouver dans cette position ne semblait pas lui plaire. Tant pis. Il ne comptait pas bouger de là, son corps déjà en manque du sien. Et la question fatidique fusa hors de ses lèvres, sans détour, sans artifice, juste comme une énorme claque que l’on se reçoit en plein visage. Et visiblement la claque, Pálina venait de l’encaisser assez douloureusement au vu du hoquet qui s’échappa de ses lèvres gonflées. Shane n’y prêta même pas attention, tant mieux si elle était choquée, tant mieux si elle commençai à se rendre compte que rester avec lui était surement la pire connerie de sa vie, parce que au moins un des deux prendraient la bonne décision, celle qui sauverait leurs deux pauvres carcasses déjà bien amochées d’une fin tragique certaine en restant collés ensemble. Mais lui ne l’a prendrait pas cette décision. Il était trop con, trop égoïste, il voulait ce qu’il ne pouvait pas avoir, c’est dans l’ordre des choses. Il plongea alors ses yeux bleus dans les siens, la scrutant, sondant son âme à la recherche de la moindre hésitation, la moindre manifestation de dégoût ou de regret qui la ferait partir d’ici, loin de lui, mais il n’y vit rien à part la surprise, il pouvait presque entendre les rouages de son cerveau marcher à pleine turbine mais aucune trace de peur.

Alors il poussa plus loin encore. malgré le fait qu’ils venaient déjà d’épuiser leurs plus bas instinct quelques minutes plus tôt, il en redemandait, il voulait encore la sentir, la goûter, alors il profita de l’absence de réaction de la jeune fille pour venir mordiller sa lèvre avant de glisser son visage dans son cou à la rechercher de cette peau et cette odeur qui allaient rajouter un nouveau calvaire à sa vie de merde. Une nouvelle addiction avec laquelle il s’auto détruira à petit feu jusqu’à finir par en crever, enfin. Ses lèvres se posèrent naturellement sur la peau diaphane, accueillant avec délice cette saveur sucré et légèrement salé de la sueur post coït de la rouquine, un sourire se dessinant sur sa bouche en sentant un frisson secouer violemment le corps de la gryffondor. Ce n’était que épidermique, il devait s’en convaincre. Toute leur semblant de relation n’était que ça au fond, du physique, des envies primaires, un simple jeu dont les règles étaient tordues et malsaines, rien de plus. Il se mentait mais il refusait de l’admettre, comme il refusait d’admettre que sa vie ne menait nulle part, que aucun but n’éclairait le bout de son tunnel, que chaque jour il avançait à tâtons en espérant un jour trouver une sortie de secours dans le noir. Il espérait tellement qu’il était même prêt à penser que Pálina était cette porte de sortie. Quel con. Inspirant doucement son odeur, il attendit que la belle daigne à son tour s’exprimer, que ce soit pour le rejeter ou lui sauter dessus, le traiter de connard ou de taré, il s’en foutait, il voulait juste entendre sa voix légèrement cassé par la trop grande consommation de cigarettes. [color:d47a= darkslategray]« Est-ce que toi tu veux me revoir » Un sourire se dessina à nouveau sur les lèvres gonflées de Shane, sourire qu’elle pouvait aisément sentir contre sa peau si elle y prenait attention. Elle avait finalement comprit comment il fonctionnait, comment il voulait qu’elle soit avec lui. En fait il attendait ce retour de bâton depuis la seconde où lui-même avait fait exploser sa bombe. Il aurait pu répondre, mais non. Il voulait qu’elle continue sur sa lancée, qu’elle se révèle autant qu’elle l’avait fait dans la tour et il refusait de bouger de son corps tant qu’elle ne le faisait pas, de toute façon il n’avait aucune envie de bouger de là. Inspirant une nouvelle fois son odeur sucré, Loan laissa ses lèvres caresser la peau de la demoiselle sans se soucier de savoir si ce geste pouvait la déranger ou pas. Égoïste vous avez dit ? Complètement. [color:d47a= darkslategray]« On est d’accord, je pense pas qu’on sera capable de s’ignorer, ou même de faire semblant qu’il s’est rien passé. Je parle pas de notre partie de jambes en l’air, mais de notre conversation. J’veux dire … Je sais pas » Quand elle parla de partie de jambes en l’air Shane ne put s’empêcher de raffermir la prise de son corps sur celui de la rouquine, tentant de contrôler les bas instincts qu’elle arrivait à réveiller un peu trop chez lui. Soupirant contre sa peau, il daigna enfin redresser légèrement la tête afin de croiser le regard émeraude de la rouge et or. Il se surprit une fois de plus à contempler de trop près ses traits fins quelque peu marqué par la fatigue et surement un surmenage trop important, elle restait pourtant bien trop jolie pour être ignorer, elle l’attirait comme un papillon vers une flamme, même si dans son cas il est plus un vulgaire moustique qu’un majestueux papillons, mais le résultat reste pourtant le même, il va griller et crever à trop vouloir cette flamme si attirante et si dangereuse à la fois. Glissant son regard sur ses lèvres, il la regarda prendre de nouveau la parole, l’envie d’étouffer ses mots dans sa bouche lui montant dans la gorge tant l’envie de l’embrasser devenait presque viscérale. « Je m’en fous de ce qu’on raconte sur toi. Que tu veuille avoir la réputation du camé de l’école c’est ton problème, moi j’ai vu autre chose que le mec défoncé tout le temps. » Se figeant littéralement sur place, Shane remonta son regard pour le planter dans celui de la rouquine qui une fois de plus avait tapé dans la bonne corde sensible sans même le savoir.

Serrant compulsivement la mâchoire, il la dévisagea comme si elle n’était pas humaine, putain mais elle sortait d’où cette gonzesse, elle n’aurait pas pu se pointer avant qu’il ne soit au fond du gouffre et s’y complaise comme un monde idyllique ? Restant surement pour une des premières fois sans voix, Loan ouvrit et referma la bouche comme un pauvre poisson agonisant qu’on s’amuse à sortir de l’eau avant de le replonger quelques instants histoire de lui donner l’illusion vaine qu’il va survivre.« On risque quoi à essayer de toute façon ? » On risque quoi ? Tout absolument tout ma belle. Malgré tous les mots restèrent une fois de plus bloquer dans la gorge sèche de Shane. Elle aurait dû partir, elle n’aurait même pas dû lui accorder le bénéfice du doute et pourtant il ne pouvait s’empêcher d’être égoïstement content qu’elle soit encore là, son visage à quelques centimètres du sien, son souffle chaud caressant sa bouche et son regard vert l’examinant comme s’il était une bête et blessée. En était-il une au fond ? Oui peut être. Là c’est lui qui se retrouvait comme con au pied du mur à ne pas savoir quoi répondre, il avait simplement envie de coller sa bouche contre la sienne, de lui montrer plus que de lui dire qu’il avait effectivement envie de tenter malgré le danger que cela représentait pour l’un comme pour l’autre, il avait envie de se laisser aller une nouvelle fois sur le sol de la laverie avec elle, entendre de nouveau ses soupirs, ses gémissements, son souffle saccadé et chaud, l’entendre murmurer son prénom comme une douce litanie dont il ne se lasserait surement pas. Elle le rendait encore plus dingue qu’il ne l’était déjà juste par sa présence alors qu’allait-il devenir s’ils tentaient effectivement quelque chose et se risquaient a plus que des relatons charnelles. Comment Eros le prendrait ? trop de questions et si peu de réponses au final, à part cette évidence écrite au marqueur rouge indélébile, il ne veut pas qu’elle parte, il ne veut pas la croiser dans les couloirs et faire comme s’ils n’avaient pas dévoilé chacun des parties intimes de leurs vies, de leurs traumatismes, comme s’ils n’avaient jamais couché ici dans cette laverie en prétextant aller chercher un pull, comme s’il ne l’avait pas serrer dans ses bras en la voyant pleurer si vulnérable alors qu’elle paraissait si forte aux yeux de tous, comme si son ami imaginaire n’avait pas la même tronche que lui, rappelant sans cesse à la rouquine qu’un clone de son ami imaginaire se balade en chair et os dans l’enceinte de l’école. Il ne voulait pas faire comme si il n’était pas déjà accro à la gryffondor comme un camé accroc à sa coque, même en sachant que ça ne lui apportera que de rares moments d’euphorie et de semblant de bonheur avant de l’amener à sa chute finale. Il allait la détruire. Il se laissa pourtant docilement faire quand la belle récupéra sa main coincée sous son corps avant de la glisser sur sa nuque, le forçant à pencher la tête vers elle, leurs lèvres se scellant, se trouvant comme deux amantes indépendantes de leurs corps déjà en manque de l’autre. Le baiser n’avait rien de tendre, de timide, rien de ce qu’ils avaient pu partager dans la tour, là c’était juste animal, passionnée, la promesse d’un avenir probable ensemble et désastreux mais pourtant si tentant et grisant.

Sa langue pénétra la bouche de la rouge et or, trouvant sa jumelle pour entrer dans un ballet qui fit accélérer les battements de son cœur comme n’importe quelle drogue, ses doigts s’accrochèrent sans aucune douceur à la chevelure rousse de Pálina, lui intimant un rythme qui leur convenait à tous les deux et laissait finalement exploser ce qu’ils pensaient réellement. Se détachant finalement à bout de souffle de sa bouche, Shane croisa le regard de sa rouquine qui laissa sa main serrée sur sa nuque, l’empêchant de se redresser même s’il n’en avait aucune envie. Il savoura le moment où leurs deux souffles hachés se mélangeaient dans une osmose mal coordonnée et finalement tellement parfaite. Un léger sourire se dessina alors sur les lèvres du brun qui ne rompit à aucun moment le contact visuel. « Tu réponds souvent à des questions par une autre ? Parce que tu vas perdre à ce jeu-là ma belle… » Penchant de nouveau la tête, il alla une nouvelle fois frôler de sa bouche, les lèvres de pleines de Pálina sans fermer les yeux soufflant ainsi le reste de sa phrase dans un murmure chaud. « Oui je veux te revoir Pálina Macleod » Lui volant un baiser d’une chasteté nouvelle, Shane redressa finalement son visage pour scruter les traits de la rouquine, son sourire ne quittant plus ses lèvres alors qu’il prenait moins d’attention à son pas écraser la jeune fille avec son corps, s’appuyant uniquement sur un bras avant de pouvoir glisser ses doigts dans les cheveux épais de la demoiselle. « Tu m’intrigues, j’ai envie de savoir ce qu’il y a là-dedans… » Pour souligner son geste il caressa la tempe de la gryffondor avec son index, descendant graduellement le long de sa long pour arriver jusqu’à ses lèvres, passant le bout de son doigt sur sa lèvre inférieure. « …Et j’ai envie d’embrasser encore ceci… » son sourire se fit plus important alors qu’il se retint de lier le geste à la parole, il devait se réfréner sinon il allait réellement finir en camée en manque de sa drogue quand elle ne sera pas disponible ou même si elle prend peur, ce qui ne serait pas étonnant. A cette pensée, son sourire s’effaça progressivement qu’il dessina d’un geste mécanique les traits sur visage de la rouquine avec son doigt. « Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques avec Pálina…je ne vais pas te sortir le speech à deux balles du Bad boy pas fréquentable mais tu es je pense assez intelligente pour te rendre compte que je ne suis pas vraiment d’une très bonne influence…et je peux me montrer dangereux par moment, sans le vouloir… » Il n’en raconta pas plus, pas la peine de lui raconter ses crises psychotiques où il risquait de la blesser mais au moins elle était prévenue. S’appuyant finalement plus fermement sur son avant-bras, Shane dégagea finalement le corps de Pálina en se rallongeant à ses côtés, sur le dos en soupirant, lui laissant ainsi le choix de partir d’ici avant qu’elle ne réalise vraiment la connerie qu’elle était en train de faire. Il n’était pas seul pour rien, certes il détestait les autres, mais il le faisait aussi pour ne pas avoir la conscience trop lourde. Bougeant le bras, il tâtonna pour attraper une clope qu’il coinça entre ses lèvres, l’allumant avec son briquet avant d’expirer la fumée dans le nuage qui a ses yeux prenaient une forme qui n’avait rien de normal, l’obligeant à détourner le regard face aux dégâts de sa maladie.

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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyMar 7 Mai - 11:36

shane et pálina


I know you left me standing there out of the calm of the coldest air I don't believe the words you said but I can't find the words I want. Oh, I can't find the words I want. If you were gone in another life. I don't believe I would just survive I could feel you next to me an escape from the world I'm in oh, I'm afraid of the world I'm in.


Cœur qui bat d’un rythme fort et douloureux, souffle saccadé qui se heurtait à la peau du brun, la rouge et or perdait lentement mais sûrement le contrôle de son corps comme elle avait perdu le contrôle de sa raison. Agissant de lui-même, ce dernier ne faisait preuve d’aucune retenue, se cambrant sous les assauts délicieux que le jaune et noir imposait à sa peau dénudée, soupirant dès que les lèvres du jeune homme passaient sur un point sensible de son cou ou de sa nuque, resserrant sa prise sur le corps du jeune homme qui pourtant n’était pas si loin d’elle que ça. Le cerveau de la lionne semblait s’être complètement déconnecté du reste de la jeune fille, laissant les commandes à un corps et des pulsions qui n’étaient que celles d’une adolescentes, autant dire qu’elles étaient incontrôlable et souvent fatales. Profitant du baiser passionné que les deux élèves échangeaient, allongés sur un tas de vêtements qui devaient être désormais froissés comme pas possible, la jeune fille oublia l’espace de quelques instants la situation dans laquelle elle venait volontairement de plonger, agissant encore une fois sous le joug d’une raison absente. Elle oublia qui était en train de dévorer ses lèvres à l’instant présent, la réputation qu’il traînait derrière lui, la conversation qu’ils avaient eu tous les deux, leurs problèmes mentaux respectifs et surtout les conséquences de cet enchainement imprévisible d’actions plus folles les unes que les autres. Pressant sa main contre la nuque chaude et dénudée du jeune homme, la jeune fille sentit les doigts du brun se glisser dans ses cheveux sans aucune once de douceur tandis que leurs bouches semblaient effectuer un ballet d’une frénésie hystérique. Finalement, à bout de souffle chacun, les deux élèves durent se séparer, étant eux aussi soumis aux dures lois de la Nature qui les empêchaient de rester trop longtemps sans air frais dans leurs poumons. Non pas que ce genre de morts soit la pire, mais l’écossaise préférait fortement rester en vie histoire d’avoir un jour l’occasion de réitérer ce genre d’expériences. Le souffle à moitié coupé, les poumons en feu, la jeune femme garda tout de même sa main bien positionnée sur la nuque de Shane pour qu’il ne quitte pas l’endroit où il était placé, leurs regards se rencontrant directement tandis que leurs souffles ardents se mélangeaient au rythme de leur respiration déréglée. La poitrine de la jeune fille se soulevait rapidement, essayant en vain d’aspirer plus d’air que d’habitude mais la rousse n’y fit pas attention, et ne pensa même pas à l’état pitoyable dans lequel elle devait se trouver, à bout de souffle, les lèvres gonflées, le regard brillant et les cheveux emmêlés sous l’effet des caresses parfois peu délicates du jaune et noir. Un sourire se dessina sur les lèvres du brun, sourire qui trouva un écho sur celles de la jeune fille même si cette dernière n’ouvrit pas la bouche, récupérant un rythme cardiaque normal, même si les circonstances n’aidaient pas vraiment, et profitant de cet instant avant de se retrouver plongée dans la réalité. Cependant, le brun décida de briser le silence qui s’était installé, seulement entrecoupé par les souffles des deux jeunes gens, et la jeune fille dût donc revenir sur terre afin de pouvoir écouter les mots qui sortaient de sa bouche. « Tu réponds souvent à des questions par une autre ? Parce que tu vas perdre à ce jeu-là ma belle… » Le sourire de la lionne ne fit que s’agrandir sous les paroles du jeune homme tandis que ses yeux verts lui lançaient un regard de défi. « Pas si sûr » murmura-t-elle à l’adresse du brun, son sourire toujours collé aux lèvres. Il ne savait sans doute pas dans quoi il s’engageait, mais la rousse n’était pas la moins têtue de ses compatriotes. Le sang écossais qui coulait dans ses veines se laissait rarement marcher sur les pieds et la jeune fille savait très bien rentrer dans le genre de jeu que le brun semblait particulièrement apprécier. Mais bien sûr, elle se garda bien de préciser qu’elle avait un sacré caractère de merde, histoire de ne pas trop se dévoiler trop rapidement. Même si de ce côté-là elle allait devoir prendre des cours puisque se déshabiller et s’envoyer en l’air avec un mec n’est pas la meilleure manière de ne pas se dévoiler. Tout en pensant à ce fait plutôt comique, la jeune fille continua de regarder le jeune homme qui finit par se pencher vers elle, l’empêchant de bien voir ses yeux d’un bleu profond. Se concentrant donc sur la partie de peau qu’elle était capable de voir à cette distance là sans loucher comme une idiote, la rousse sentit le souffle chaud de Shane venir percuter ses lèvres tandis qu’il ouvrait les siennes, murmurant quelques paroles contre la bouche entrouverte de la demoiselle. « Oui je veux te revoir Pálina Macleod » A peine murmurés contre ses lèvres, à peine audible par la rousse, cette dernière perçut cependant les quelques mots qui venaient de sortir de la bouche du brun avant qu’il ne l’embrasse d’une manière beaucoup plus douce que précédemment. Leurs échanges passionnés et bestiaux étaient remplacés par un baiser d’une douceur délicate, leurs lèvres s’effleurant de manière trop prude, hésitant presque à aller chercher plus loin. De toute manière, le jaune et noir détacha bientôt son visage de celui de l’écossaise, se relevant au-dessus d’elle tout en restant relativement proche d’elle, la lionne pouvant encore sentir le souffle de Shane lui caresser le visage. Bientôt, la demoiselle sentit une pression au niveau de ses cheveux et elle comprit que le brun venait de glisser ses doigts à travers la chevelure épaisse et flamboyante de la lionne, venant jouer avec ses cheveux emmêlés par leurs ébats précédents. « Tu m’intrigues, j’ai envie de savoir ce qu’il y a là-dedans… » La lionne sentit le doigt de Shane quitter le nid de ses cheveux pour venir caresser sa tempe, s’arrêtant l’espace de quelques instants à ce niveau-là, puis continuer sa route sur le long de la joue de la jeune fille avant d’arriver à la commissure de ses lèvres pleines et gonflées. « …Et j’ai envie d’embrasser encore ceci… » Un léger frisson parcourut le corps de la demoiselle au fur et à mesure que le brun explorait chaque trait de son visage à l’aide de son sens du toucher, s’arrêtant contre ses lèvres. Elle l’intriguait, et c’était réciproque. L’écossaise commençait à cerner le jeune homme même si la majeure partie des éléments dont elle avait besoin pour éclairer le lourd mystère qui entourait Shane lui manquaient. Mais leur conversation sur la tour, leurs échanges, leurs confessions l’un à l’autre, la proximité de leurs corps et les réactions dont elle avait pût être témoin permettait à la jeune fille de comprendre qu’au fond, la façade que le brun voulait bien montrer n’était qu’une illusion éphémère. Un bloc de glace, indifférent à tout ce qui l’entoure, détestant et supportant les gens qui évoluaient à ses côtés, cela marquait quelque chose de plus profond et même si Pálina ne pouvait clairement pas s’ériger en tant qu’experte de la psychologie humaine, elle savait très bien qu’au fond Shane n’était pas celui qu’il voulait bien montrer aux autres.

Quant à son cas à elle… L’intriguer était peut-être un bien grand mot, et ses questionnements se retrouveront sans réponses. Ce qu’il se passait dans son cerveau, la rousse n’en savait rien. Délire post-traumatique après la mort de ses parents qui s’est transformé en syndrome de Peter-Pan ? La jeune fille n’avait que des hypothèses floues, des idées vagues mais rien de concret. Comment pouvait-elle connaître la nature de ce mal qui la rongeait de l’intérieur, cette présence qui la suivait partout et à qui elle avait tant donné dans son enfance et qu’elle rejetait de toute la haine dont elle était capable aujourd’hui ? Une présence définit, impossible à cacher, impossible à éliminer. Elle savait que tout se passait dans sa tête, c’était sans doute la seule chose sûre qu’elle était capable d’affirmer à propos de cet état second dans lequel elle évoluait sans arrêt. Et pourtant, elle avait essayé de lutter, de provoquer la déchéance de cet être fictif et purement lié à la folie qui germait chez la jeune fille. Plus qu’une hallucination, elle conversait avec lui, elle lui avait donné un nom, il appartenait au monde des semi-vivants qui ne naissent et vivent que dans la croyance des humains. Peut-être que c’était cette lucidité, cette conscience qui l’empêchait de faire mourir ce mal. Crier contre le vent n’a jamais servi à rien, mais la fatigue et la lassitude avaient pris le dessus sur toutes les réactions censées que pouvait avoir la jeune fille. Alors elle se battait, hurlait, criait, pleurait, insultait, menaçait. Mais tout ceci ne sert à rien quand la chose qui vous tracasse ne se trouve que dans votre tête, qu’elle est le produit intact et immuable de votre imagination. Ressentir en permanence une présence est une chose étouffante. Pas un pas de libre, toujours l’inquiétude de croiser le regard de cet être qui ne vous inspire qu’une aversion sans normes. Son sort, la rousse ne s’en plaignait pas tant que ça, elle savait que d’autres avaient souffert aussi. Mais elle encaissait, elle supportait, ce poids qui pesait sur ses épaules depuis trop longtemps et qui devenait peu à peu une habitude, quelque chose de totalement normal alors qu’il s’agissait d’une intervention tout sauf normale. Mais la folie on s’y habitue vite, les démons deviennent rapidement nos confidents tandis que nous nous laissons bercer par leurs paroles. Lutter ne sert à rien, elle est inutile contre le vent ou la fumée. « Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques avec Pálina…je ne vais pas te sortir le speech à deux balles du Bad boy pas fréquentable mais tu es je pense assez intelligente pour te rendre compte que je ne suis pas vraiment d’une très bonne influence…et je peux me montrer dangereux par moment, sans le vouloir… » La voix de Shane sortit la rousse de sa torpeur et elle eut juste le temps de voir le jeune homme basculer sur le côté, disparaissant donc de son champs de vision. Figée à sa place, les mots pénétrant dans son esprit et s’imprégnant lentement, la jeune fille entendit le bruit distinctif d’un briquet à ses côtés, et bientôt l’odeur délicate et empoisonnée de la cigarette lui parvint aux narines. Inspirant une grande bouffée d’air mélangé à cette fumée nocive, la rousse s’appuya sur ses mains pour se redresser, restant assise sur le sol, le regard fixé sur le sol. Dangereux. Toujours le même objectif, tromper l’adversaire en lui montrant une facette sombre de sa personne. Ça n’étonnait guère plus l’écossaise que Shane ait une si mauvaise réputation, que ses fréquentations soient rares au possible. S’il sortait le même genre de discours à tout le monde, c’était certain que peu allaient rester. Mais de toute manière, à l’heure actuelle, la rousse se fichait pas mal de savoir si un jour ou l’autre les paroles du brun s’avèreraient exactes. Après tout, ils vivaient dans une époque dangereuse, la magie noire étant prônée, l’extermination et la haine de l’autre étant les principaux idéaux de cette nation en chute libre. La haine n’engendre que la haine, et la rousse pensait avoir saisi le message que les Mangemorts souhaitaient inculquer à leurs élèves après l’épisode de la Grande Salle. Arrêtez d’être humains. Si Shane se considérait plus dangereux que le Mage Noir ou que ses nombreux sbires qui déambulaient dans les couloirs à la recherche d’une victime potentielle pour assouvir leur soif de sang, alors oui elle se lèverait et quitterait cette pièce. Dans le cas contraire, elle ne voyait pas ce qui l’empêchait de rester. Entre deux mondes dangereux, autant choisir celui qui est le plus attrayant, et entre nous Voldemort n’est franchement pas sexy, sauf si on aime le style reptilien ce qui n’était pas le cas de l’écossaise. Détachant son regard du sol qui offrait un spectacle merveilleux – oui admirer les fissures des dalles relève de l’art mes amis – la rousse tourna la tête en direction de Shane qui fumait sa cigarette, allongé sur le dos, le regard levé vers le plafond. Un léger sourire, mélangeant tristesse et envie, se dessina sur les lèvres de la jeune fille qui secoua la tête légèrement pour se remettre les idées en place, avant de se décider enfin à agir. Et à parler par la même occasion. S’appuyant sur ses bras, la jeune fille décroisa ses jambes avant d’en soulever une, se mettant désormais à califourchon sur le corps inerte du jaune et noir. Attrapant la cigarette que le brun tenait entre ses doigts, la jeune fille la porta à la bouche avant d’en extirper la fumée qui alla se propager dans ses poumons avant de se faire recracher par la bouche de l’écossaise. Baissant les yeux vers le brun, la jeune fille lui adressa un sourire en coin, se baissant légèrement après avoir inspiré une nouvelle bouffée de fumée destructrice. « Tu te crois vraiment plus dangereux que les tarés qui nous servent de profs ? Sérieux, je pense que j’ai plus de soucis à me faire si je me retrouve coincée en compagnie de Kensington ou Alterman plutôt qu’en ta compagnie » lança-t-elle, ses paroles laissant échapper de légères nappes de fumée qui enveloppèrent les visages des deux amants. Se baissant davantage, la jeune fille baissa le ton de sa voix, ses mots se transformant en murmures à peine susurrés. « Et en plus je pense pas que je m’enverrais en l’air dans la laverie avec une des deux, ce qui est un fort désavantage » Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques risibles centimètres, centimètres que la rousse combla rapidement, collant ses lèvres contre celles de Shane qui s’ouvrirent rapidement, laissant à la langue de la lionne la possibilité d’aller rejoindre sa jumelle. Leur baiser, commençant de manière presque timide, finit par s’accélérer au rythme de leurs bouches qui s’apprivoisaient encore, la fumée de la cigarette se mêlant au goût si particulier des lèvres du jeune homme. Finalement, après plusieurs instants passés à échanger leur salive comme ils le faisaient depuis le début de la matinée, la jeune fille se sépara du brun, le regardant quelques secondes avant de se redresser complètement. La rouge et or porta ensuite sa cigarette de nouveau à sa bouche, profitant de ce poison avant de reprendre la parole d’une voix plus claire et audible. « Si tu crois que j’ai une bonne influence sur les gens… De toute manière je pense que tu peux pas être pire que le truc qui se trimballe dans mon cerveau s’tu veux mon avis. Après c’est à toi de voir, mais… » Baissant les yeux vers Shane, la jeune fille hésita un instant, mordillant sa lèvre inférieure avant de finalement s’éclaircir la gorge et reprendre le fil de sa pensée. « Moi ça me dérange pas. Je pense pas que tu sois si dangereux, après je me trompe peut-être, sans doute même, mais t’inquiète, je sais me défendre, tu me l’as bien dis » Allusion directe à Durden, le clown de Serpentard qui traînait avec Shane et que la jeune fille avait frappé. Bien sûr, cette dernière n’était pas non plus un monstre de combat, elle ne pouvait pas se vanter de gagner la partie si jamais Shane en venait aux mains. Mais l’attirance du danger ne rime pas avec l’amour de la blessure, et si la jeune fille trouvait que les choses dégénéraient trop, elle savait se retirer à temps. Du moins l’espérait-elle vraiment.

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MessageSujet: Re: Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé)   Eat Me, Drink Me ▽ SHALINA (terminé) EmptyVen 10 Mai - 1:43


Putting Holes In Happiness


«Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne. » Trainspotting

Shane était obligé d’admettre qu’il adorait le pouvoir qu’il avait sur le corps de Pálina, un pouvoir qui au final faisait seulement écho à ce qu’elle parvenait à lui faire ressentir, mettant au supplice chaque nerfs de son corps faible d’adolescent en ébullition, sensations d’autant plus accru par la prise de drogue régulière. Elle le mettait à l’amende mais hors de question qu’il l’admette un jour devant elle ou même devant qui que ce soit, il refusait de se montrer aussi faible, de se comporter comme les autres mâles en rut pathétique de cette école, mais il devait admettre que oui, cette fille était un poison, un poison qu’il adorait prendre. Mais visiblement elle n’était pas en reste quand il la sentait se cambrer délicieusement sous ses caresses, son souffle et ses légers gémissements se percutant contre son oreille alors qu’il torturait la peau douce et chaude de son cou avec ses lèvres, parfois aidé par ses dents. Il sentait sa poigne se raffermir dans ses cheveux dès qu’il touchait un point sensible, qu’il annotait l’air de rien dans un coin de son esprit pour être sûr de pouvoir entendre de nouveau ces doux soupirs de plaisir de la part de la rousse. Il notait chaque endroit, chaque caresse, chaque baiser qui étaient susceptible de la faire frémir, gémir ou juste soupirer, repérait les frissons qui couraient sur sa peau quand ses doigts passaient sur une partie de peau plus sensible et réactive, il adorait à prendre à la connaitre à l’aide de ses doigts et de sa bouche, il pourrait au moins se vanter par la suite de connaitre par cœur son corps à défaut de son esprit tourmenté, c’était déjà la moitié du travail. Mais il devait admettre qu’a trop jouer avec le feu, il finissait par se brûler comme en cet instant où ses pulsions prenaient vite le dessus, intensifiant leur baiser, augmentant de quelques degrés supplémentaire la température de la pièce déjà bien chauffée, son corps se collant davantage à celui de la gryffondor alors que sa langue pénétrait déjà la bouche de la jeune fille à la recherche de plus de sensations, plus de partie d’elle-même, désireux de la sentir encore une fois à bout de souffle contre ses lèvres. Il la voulait, encore, à croire qu’il allait avoir du mal à se rassasier pendant un moment et c’est exactement ce qui lui faisait peur, devenir accro à cette boule d’énergie et de nerfs au point de ne pas pouvoir se séparer de son corps pendant plusieurs heures. Il n’avait jamais été accro à une personne comme il l’était avec les drogues, et il ne savait pas comment gérer un tel état de manque face à une personne vivante, et pourtant il sautait dedans les pieds joins sans hésitation. L’auto destruction passe par beaucoup de phase, peut être que celle-ci sera finalement la dernière avant sa chute. Alors il ouvrit la bouche, il laissa filtrer des paroles lourdes de sens qu’il n’avait finalement pas envie de prononcer, parce qu’elles le faisaient courir à sa perte purement et simplement, mais il l’avait dit, il avait admis qu’il souhaitait la revoir après cet épisode de la laverie, et pas seulement pour fumer une clope de temps en temps dans le parc en se croisant au détour d’un arbre, il souhaitait la revoir elle tout entière, et ça ils l’avaient compris tous les deux. Il avait encore du mal à croire que quelques heures plutôt c’était à peine s’ils s’adressaient un regard, ou du moins pour la rousse puisque Shane lui avait largement repéré la gryffondor depuis des mois et l’épisode de la grande salle n’avait fait que renforcer son envie de creuser plus loin, mais du côté de la rouge et or il n’était même pas sûr qu’elle sache qu’il existait avant qu’il ne l’embrasse à la voler dans un couloir un soir, il n’en était pas vexé, il avait l’habitude que les gens le connaissent sans vraiment le connaitre. Qu’ils sachent que oui il y a un camé dans l’école qui peut fournir tout et n’importe quoi mais au final peu de personne connaissent son prénom ou même son visage, il n’est qu’une réputation, pas vraiment une personne à part entière alors il ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas l’avoir remarqué avant, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils se sont bien rattrapé pour le coup.

La réponse de Pálina à sa pique le fait sourire davantage, il aime cette lueur de défi dans son regard et il aime encore plus le fait qu’elle lui tienne tête, ça mettra encore plus de piquant dans cette potentielle futur relation, si on peut parler d’une relation en fait quand on connait les deux énergumènes aux cerveaux détraqués. Mais il avait envie de savoir ce qu’elle avait dans le crâne, ce qu’elle pensait, ce qui avait bien pu se passer dans sa vie pour qu’elle soit comme ça aujourd’hui à se trimballer un ami imaginaire casse bonbon au point qu’elle insulte même les personnes qui existent vraiment, comment Pálina avait pu devenir finalement cette fille avec toute cette colère emmagasinée depuis bien trop longtemps que les gens ne semblent même pas remarquer. Certes elle donne bien le change mais quand même, Shane a remarqué ce trait de sa personnalité dès les premières secondes où il a posé le regard sur elle. Il n’avait pas envie de rajouter plus de problèmes à la jeune fille, il n’avait pas envie que sa présence pousse la gryffondor vers la folie dans laquelle finalement elle glisse déjà, même si lui est déjà plus bas qu’elle. Il n’a pas envie de lui faire du mal mais il est égoïste, même s’il ne veut pas lui faire du mal, il ne veut pas non plus renoncer à cette petite lueur d’espoir qu’il voit au bout de son tunnel, la première lumière qu’il voit depuis des années, depuis que son taré de géniteur a commencé à l’enfermer dans cette cave noir et sans issue, il ne voulait pas lâcher cette potentielle porte de sortie qu’il a attendu depuis si longtemps même si ça veut dire pour ça entrainer Pálina dans sa chute. Oui c’est un salaud, mais un salaud qui en a tellement bavé qu’il a besoin de croire encore qu’il est capable de peut-être changer, d’avancer. Dans un soupire, Loan bougea alors enfin son corps de sur celui de la rouquine, la libérant ainsi de son poids mais aussi de son emprise pour qu’elle soit libre de ses mouvements si jamais elle souhaitait partir d’ici. S’allumant une clope par la même occasion, il laissa un silence lourd s’installer alors que ses dernières paroles flottaient encore dans l’air autour d’eux comme une sentence à laquelle il ne pouvait malheureusement pas échapper, même s’il le voulait. Il s’attendait presque à entendre Pálina se lever, récupérer son sac et partir en claquant la porte, son parfum trainant encore pendant quelques secondes derrière elle comme le souvenir cuisant de ce qu’il venait de perdre. Mais au lieu de ça, il sentit un poids venir se placer sur son bassin, rouvrant les yeux, il rencontra les deux orbes vertes de la demoiselle assise maintenant à califourchon sur lui, profitant de son temps de réaction pour lui piquer sa cigarette qu’elle porta à ses lèvres bien trop tentante. Un sourire se dessina alors progressivement sur les lèvres du brun qui fixa la jeune fille qui le dominait de toute sa hauteur dans cette position, mais pour le coup c’était loin de lui déplaire. Un bras calé sous sa tête, Shane laissa glisser les doigts de sa main de libre sur le mollet de Pálina, remontant progressivement vers son genou puis sa cuisse dénudée tandis qu’elle se penchait légèrement vers lui, la fumée de cigarette filtrant entre ses lèvres gonflées. « Tu te crois vraiment plus dangereux que les tarés qui nous servent de profs ? Sérieux, je pense que j’ai plus de soucis à me faire si je me retrouve coincée en compagnie de Kensington ou Alterman plutôt qu’en ta compagnie » Le sourire du jeune homme ne fit que s’accentuer de nouveau en entendant les paroles de la rouquine, ses doigts continuant leur manège sur la peau laiteuse de la demoiselle, remontant parfois un peu trop sous le tissu de sa jupe sans s’en formaliser, il connaissait maintenant bien son corps alors il n’y avait plus de gêne à avoir entre eux. « Et en plus je ne pense pas que je m’enverrais en l’air dans la laverie avec une des deux, ce qui est un fort désavantage » Les doigts de Loan se serrèrent par réflexe sur la cuisse de Pálina, ses paroles faisant remonter de plein fouet les images de leur débats ici même, allumant chacun de ses sens.

Un léger grognement s’échappa des lèvres du brun quand la rousse posa ses lèvres sur les siennes, dégageant le bras qu’il avait sous la tête afin de venir glisser ses doigts dans la chevelure épaisse de la gryffondor, collant davantage sa bouche contre la sienne, leurs langues entrant dans un ballet d’une passion sans nom. Se redressant légèrement, il l’embrasse comme si sa vie en dépendait, le souffle court avant qu’elle ne finisse par se détacher, les sauvant tous les deux d’une asphyxie certaine mais au combien jouissive en cet instant. Shane plongea son regard dans celui de la rouge et or, ses doigts encore emmêlés dans ses cheveux alors que son autre main explorait toujours sa cuisse avant que finalement elle ne se redresse totalement, la deuxième main de Loan allant se loger sur son autre cuisse avec un léger sourire, sa poitrine se soulevant à un rythme rapide anormale. « Si tu crois que j’ai une bonne influence sur les gens… De toute manière je pense que tu ne peux pas être pire que le truc qui se trimballe dans mon cerveau s’tu veux mon avis. Après c’est à toi de voir, mais… » Ah oui tiens il avait presque oublié le détail du type qui s’amuse à la suivre partout mais qui n’existe pas vraiment. Une idée assez dérangeante en soit quand on veut essayer de se lancer dans une relation avec une personne, de savoir que cette personne au final ne pense pas seulement à nous, bon en même temps il gagnait sur un point, l’ami imaginaire en question et lui-même se ressemblait comme deux gouttes d’eau alors au moins il était presque sûr qu’elle penserait à lui en le voyant, mais ça marche aussi sur l’inverse. Shane tu réfléchis trop sérieux. Inspirant doucement, le jaune et noir préféra garder le silence sur ce point, baissant les yeux vers les cuisses de la demoiselle dont ses mains exploraient chaque parcelle de peau. « Moi ça me dérange pas. Je ne pense pas que tu sois si dangereux, après je me trompe peut-être, sans doute même, mais t’inquiète, je sais me défendre, tu me l’as bien dis » Un pauvre sourire sans joie se dessina sur les lèvres du brun tandis qu’il remontait ses yeux afin de les plonger dans ceux de Pálina. Le problème n’était pas vraiment là, il ne doutait pas qu’elle sache se défendre, putain il rigolait encore de la tronche de Stefan quand elle lui avait mis son poing dans la tronche, mais il se refusait à imaginer ou même penser qu’il puisse la blesser un jour, surtout physiquement. Frapper une fille n’avait jamais fait partie de ses délires, mais parfois il ne se contrôlait pas pendant ses crises de panique, même son pseudo meilleur ami du dortoir avait eu le nez cassé à cause d’un mauvais coup de sa part pendant une crise, il se refusait à lui faire subir ça, ou alors ça voudrait dire éviter tous les lieux sombres et ne jamais dormir ensemble dans le même lit ou même dans la même pièce. Super relation en soit. Soupirant doucement, Shane finit par se redresser totalement en s’asseyant, gardant fermement Pálina sur ses genoux en passant un bras autour de sa taille fine, son autre main allant se loger sur sa nuque en soulevant ses cheveux. « J’en doute pas, je me souviens encore de la tronche de Durden quand tu lui as mis ton poing dans la tronche, je crois que tu l’as vraiment traumatisé pour le coup. » Un léger rire s’échappa des lèvres du brun alors que ses doigts caressèrent avec douceur la nuque de la jeune fille, son regard toujours ancré dans le sien. « Mais ce n’est pas pour autant que je veux qu’on en arrive là, je n’ai vraiment pas envie de te blesser, du moins pas physiquement après pour le reste je ne promets rien, mais pour ça… » Devait-il lui dire ? C’était trop tôt, au final ils ne se connaissaient vraiment que depuis quelques heures, mais ils avaient déjà tellement parlé que au final ça reviendrait au même. Plaçant une mèche de cheveux rousse derrière son oreille, Shane observa ses doigts courir sur la peau diaphane de Pálina, perdu dans ses réflexions. « Tu me rends dingue Pálina, encore plus que je ne le suis déjà. » relevant son regard dans celui de la rousse, Shane exerça une pression sur sa nuque afin d’amener son visage contre le sien, l’embrassant une nouvelle fois avec fièvre, sa langue forçant le barrage de ses dents pour venir caresser sa jumelle dans un soupire de bienêtre. Décollant enfin leurs lèvres, il garda tout de même son front collé au sien, les yeux fermés, profitant juste de tenir la jeune femme dans ses bras, de son odeur, de son goût encore bien présent sur ses lèvres. « Demain soir je te veux juste pour moi. » sans vraiment attendre de réponse, le jaune et noir redressa la tête afin de plonger son regard dans celui de la demoiselle, lui adressant un léger sourire avant de lui voler un nouveau baiser. « Bon aller faudrait peut-être que je m’habille moi. » soulevant Pálina par la taille, il la fit descendre de son giron avant de se lever, étirant ses muscles douloureux avant de partir à la recherche de ses fringues sans grands espoirs de retrouver les siennes. Tant pis. Une chemise, un pantalon, un pull, et voilà le tour est joué. Passant une main dans ses cheveux en bataille, Loan se tourna finalement vers la gryffondor qui attendait sagement le faisant sourire avant qu’il ne se penche pour récupérer son sac et ses clopes. « Je pense que les elfes vont nous haïr pour le coup… » Jetant un regard circulaire au champs de bataille qu’il avait mis, le brun laissa échapper un rire avant de se rapprocher de Pálina, glissant ses mains sur ses hanches, rapprochant ses lèvres des siennes sans l’embrasser « Mais ça valait le coup… » Effleurant simplement ses lèvres avec un léger sourire, Shane finit par se détacher et ouvrit la porte de la laverie, un courant d’air lui frappant le visage le faisant réaliser à quel point ils avaient augmenté la température de la pièce. Se tournant vers la gryffondor, le blaireau hésita avant de finalement lui faire signe de la suivre avec son éternel sourire aux lèvres.

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