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 SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)

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MessageSujet: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyJeu 1 Aoû - 8:23

shalina


« Shane viens ici » tout ton corps se met à trembler en entendant cette voix, elle te glace le sang, te serre les tripes. Tu secoues la tête compulsivement comme un taré pour dire non. Tu es adulte maintenant, tu n’es plus un enfant, tu n’es plus ce gamin pitoyable qui se laissait faire sans un mot. Tu es quelqu’un ici, tu as un nom, une réputation, tu as même ce qui semble être une relation humaine avec une autre personne. Tu ne vas pas, tu ne pas retourner là-bas, là où il n’y a aucune vie, aucun espoir, là où la pénombre t’engloutit et t’étouffe au point de suffoquer. Cette noirceur, ce néant qui t’a bouffé le cerveau jusqu’à te rendre cinglé, te forçant à voir des choses qui n’existe, à te couper des autres, à te niquer la santé avec toutes les substances que tu peux trouver afin de mettre déjà un pied dans la tomber. Tu es partit, tu as brisé tes chaines et pourtant tout te ramène toujours ici. Une lumière qui s’éteint, une pièce trop exiguë, une odeur d’humidité, tout dans ce château te rappelle d’où tu viens et ce que tu as perdu dans cette pièce. Ta dignité, ta santé mentale, tout espoir de pouvoir un jour mené une vie heureuse, partagée avec quelqu’un. Parce que soyons honnête, personne ne pourra te supporter trop longtemps, pour ça ton père avait bien raison. Toutes tes relations sont éphémères, et si ce n’est pas le cas, tu fais en sorte qu’elle le soit avant de blesser quelqu’un. Tu dois le faire là encore mais tu n’y arrives pas. Elle représente ta seule source de lumière, ta porte de sortie, ton oxygène, ta drogue dur. « Ne m’oblige pas à me répéter Shane Loan Wheeler, si je viens te chercher ça va mal se passer pour toi je te préviens. » sa voix te frappe autant que des coups portés sur ton visage. Il n’est pas là, tu le sais mais tu capitules, comme à chaque fois. Il est le seul à avoir ce pouvoir sur toi, le seul à arriver à te faire courber l’échine comme un moins que rien, le seul à pouvoir te détruire avec de simples mots. Tu le déteste au plus profond de ton être mais tu ne dis rien, tu te contentes de flancher en allant vers lui la tête basse en sachant pertinemment ce qui t’attends. Sa main te broie le poignet et tu as l’impression d’avoir cinq de nouveau quand il te traine dans le couloir vers cette porte trop petite pour laisser passer un adulte de taille moyenne. Il sent ton léger mouvement de recul et resserre sa poigne en te faisant grimacer de douleur, ouvrant la porte de sa main puissante avant de tirer sur ton bras. « Non… » Vaine supplique qu’il fait vte taire en te poussant dans ton pire cauchemar, refermant la porte derrière toi, te plongeant dans ce néant qui te terrorise tellement. Une nouvelle fois tu te retrouves livré face à toi-même, face à ton cerveau dérangé alors que tu sens la sueur couler le long de ton échine, ton souffle filtrant difficilement à travers ta gorge. Tu veux sortir d’ici, tu veux sortir avant de finir complètement cinglé à te fracasser toi-même le crâne contre le mur pour faire taire tout ça. Tu sais que ça n’existe mais tout est trop réel, trop étouffant et meurtrier. L’odeur, l’humidité, la sensation d’étouffement et de claustrophobie, c’est beaucoup trop réel et ça te tue. Même loin tu revis chaque soir le même cauchemar. Instinctivement tu te laisses glisser sur le sol sale, ramenant tes genoux contre ta poitrine comme tu le faisais étant petit, tu tentes de te bercer comme l’aurait fait une mère aimante, tu chantonnes doucement une musique que tu as inventé sans queue ni tête en essayant de te concentrer sur des bruits hors de la pièce mais c’est impossible. Il n’y a que toi ici, pas un bruit, pas un souffle, seulement toi et toi seul. Tu te mords la lèvre à sang en espérant que ça te réveillera mais en vain, des larmes salées dégringolent alors le long de tes joues, un sanglot se comprimant dans ta poitrine meurtrie par toutes les cochonneries que tu ingurgites. Tu vas mourir ici, c’est certain, personne ne viendra jamais te chercher. Comment aller chercher quelqu’un bloqué dans sa propre tête ? Tu es complètement cinglé mon pauvre, bon à enfermer pour ensuite jeter la clé. Un rire nerveux et dément traverse alors la barrière de tes lèvres face à tant d’ironie. Tu ne sais pas combien de temps tu passes ici, essayant de te raccrocher à tout ce que tu peux, le temps ici n’a jamais eu de sens alors ce n’est pas aujourd’hui qu’il va en avoir.

Puis tu entends ce déclic. Ta libération. Ton bourreau qui vient jouer la clémence en te laissant un moment de répit, ouvrant la porte pour te regarder de haut, toi ton fils, la chair de sa chair, encore plus bas et sale qu’une merde d’elfe. La lumière qui pénètre la pièce t’agresse les yeux mais tu es trop soulagé pour les fermer. Lentement tu te lèves mais ton père fait barrage devant la porte. Il ne veut pas te laisser sortir. Il adore faire ça, te faire miroiter une lueur d’espoir avant de l’écraser de son pied comme un vulgaire mégot, il joue avec toi, avec tes nerfs et ta santé mental. Tu ne pensais pas qu’un homme puisse être aussi sadique, surtout avec sa propre descendance. « Laisse-moi sortir s’il te plait… » Ta voix est ridiculement basse, tes yeux n’osant pas croiser les siens, tu es pathétique, lâche. Ça le fait marrer. « Pardon ? Tu as dit quelque chose le taré ? » Ses mots te blessent au plus profond de ton âme et tu déglutis ta salive dans l’espoir de retrouver l’usage de ta voix. « Je…je veux sortir » tu serres les poings, pourquoi tu n’y arrives pas, tu n’es plus cet enfant apeuré, tu n’es plus sans défense, tout ça n’est pas réel, à toi seul de décider que ça s’arrête. « Supplies-moi » non jamais plus, tu refuses. Levant finalement les yeux vers ton paternel, tu sens une vague de haine te traverser pour cet homme sans aucune once d’humanité et de compassion. Tu veux sortir d’ici et tu veux sortir maintenant. Tes mains bougent toutes seules quand tu l’attrapes par la gorge, le faisant basculer afin de t’assoir sur lui, enserrant sa gorge avec force. Il se débat mais tu pensais qu’il avait plus de force que ça, son regard change et laisse transparaitre une peur indéniable mais tu t’en fou, tu ne contrôle plus rien. Ta mâchoire est serrée par la rage, tes yeux dégagent toute la folie de ton être, tu sers avec force, tu veux sentir ses os craquer sous tes doigts. Il se débat mais quelque chose cloche. Il n’a pas cette force que tu lui connais et son regard est différent, presque familier. Il transpire la peur, sa voix filtre à travers sa gorge serrée pour te supplier d’arrêter. Une voix que tu ne lui connais pas. Féminine. Au fur et à mesure que ton esprit lâche prise, tu le vois changer, s’amincir, ses yeux devenant d’un vert menthe à l’eau, ses cheveux d’un roux flamboyant, sa gorge tellement fine que tu pourrais la briser. Tu n’es plus dans le néant, tu es dans une chambre, dans un lit, complètement nu alors que tes mains enserrent le cou de ta gryffondor qui semble au bord de l’asphyxie, ses yeux agrandis par la terreur. « Putain ! » un seul mot et tu la lâche comme si elle venait de te brûler, ton corps basculant en arrière pour quitter le lit, manquant de tomber. Tu l’as regardé les yeux écarquillés en train de reprendre son souffle, la marque de strangulation bien visible sur son cou de porcelaine. Comment, comment tu as pu faire ça. A elle. « Je… » Tu ne sais pas quoi dire, il n’y a rien dire qui puisse pardonner un tel geste. Ton corps tremble, une fine couche de sueur le recouvrant. Un rapide coup d’œil autour de toi et tous tes souvenirs brumeux te reviennent. Votre rendez-vous, les discussions, les baisers, ton cœur qui avait des loupés chaque fois que tu la sentais réagir à tes caresses, vos corps fiévreux dans ce lit. Et il a fallu qu’une de tes putains de terreurs nocturnes vienne gâcher cette soirée si parfaite. Tu l’avais prévenu, tu l’avais prévenu pourtant bordel. Tu l’as regardé dans ce lit, nue, se tenant la gorge en essayant de retrouver un souffle dont tu l’as privé, tu voudrais t’approcher, t’excuser, la prendre dans tes bras, l’embrasser mais ton corps reste immobile sous le poids de ta honte. Plus jamais tu ne pourras la regarder en face. Tu viens de briser la seule chose qui t’apportait cette lumière si précieuse dans ta vie de noirceur, la seule personne pour qui tu semblais retrouver des sentiments humains, comme ci elle te donnait un second souffle, une seconde chance. Finalement tes jambes finissent par se remettre à fonctionner, te portant plus loin au coin du feu. Tu attrapes la carafe d’eau et remplit un verre avant de revenir vers le lit. Sans même la regarder tu poses le verre sur sa table de nuit en déglutissant. Elle devrait te frapper, t’insulter. « Pálina je suis tellement désolée…je ne sais pas quoi dire…je… » tu sens ta gorge se serrer sous cette émotion trop forte qui t’enserre la poitrine en voyant les marques que tu as fait sur sa peau diaphane, tu tends la main vers elle mais te ravise, la laissant mollement retomber le long de ton corps, te mordant la lèvre en détournant le regard, attendant avec fatalité le moment où elle allait te gifler et se barrer, emportant avec elle ce semblant de bonheur que tu pensais toucher enfin du doigt.

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MessageSujet: Re: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyVen 2 Aoû - 1:58

shalina


Ton souffle est calme et régulier, les draps se soulèvent au rythme de ta respiration. Les yeux clos, l’esprit embrumé par les rêves dont il est l’antre, tu t’enfonces lourdement dans le matelas, à peine consciente de l’endroit dans lequel tu te trouves. Tes rêves ressemblent plus à des souvenirs, des souvenirs frais dans ta mémoire. Ton esprit répète les derniers moments passés dans cette école et, étrangement, ce soir, la vision de William Blake est effacée pour laisser place au visage d’un jeune homme brun. Shane et toi avez passé la soirée ensemble. Tu trouves ça étrange au fond et pourtant tu y trouves un goût amer et nouveau qui ne te déplait pas. Cette relation, si tu peux l’appeler de la sorte, est tombée sur toi sans que tu t’y attendes. La première fois, lorsque vous avez quitté la laverie après vous être abandonné l’un à l’autre, tu ne savais pas si tu allais le recroiser. Tu n’y pensais pas, tu ne savais pas ce que tu voulais. Et finalement les choses se sont enchaînées d’elles-mêmes et vous vous êtes revus. Une fois, deux fois, toujours le même schéma. Vous parlez, vos lèvres se scellent au bout de quelques minutes et toujours vous vous abandonnez l’un à l’autre. Ce soi ne fait pas exception. A deux dans un lit aux draps blancs défaits recouvrant à peine vos corps dénudés, aucun doute possible. Dans ton sommeil léger tu peux percevoir le corps de Shane qui s’agite à tes côtés, sa chaleur se propageant dans les draps. Tu te retournes, un sourire aux lèvres, plongée dans un sommeil sans peur, sans cauchemars. Cela ne t’est pas arrivé depuis plusieurs semaines déjà et tu profites agréablement de cette nuit. Seulement tu sens que quelque chose cloche, ton inconscient te crie au loup. Les mouvements du jaune et noir sont de plus en plus brusques à côté de toi mais tu n’en a pas conscience, tu dors paisiblement sans te rendre compte du danger qui plane au-dessus de ta tête. Des voix murmurent des avertissements mais tu ne parviens pas à les comprendre, ton esprit ne distingue plus rien dans cet état de somnolence dans lequel il est plongé. Tu ne t’aperçois pas du danger qui rôde, tu ne vois pas les mains du blaireau se rapprocher dangereusement de ton cou, tu ne vois pas son visage apeuré, ses yeux clos, sa bouche déformée par la peur.

Soudain tu sens quelque chose de froid se poser autour de ton cou. Pas dans un geste agréable ou affectif. Il est loin le temps des caresses doucereuses. Non, ces mains ne sont pas posées ici pour te faire du bien, elles sont là pour faire mal, pour faire souffrir. Elles se serrent dangereusement autour de sa nuque et tes yeux s’ouvrent immédiatement. Ton regard se pose alors sur le visage de Shane qui a sa tête juste au-dessus de la tienne. Il n’est pas dans son état normal, tu le remarque immédiatement. Tous ses sens semblent être mis à rude épreuve et il ne semble pas te voir toi, mais quelqu’un d’autre. L’air ne passe désormais plus dans ta trachée, tu épuises les maigres ressources de tes poumons mais ce n’est bientôt plus suffisant. Une douleur aiguë se fait sentir autour de ton cou et tes mains se posent sur les poignets du jeune homme tandis que de maigres cris au son déformé par le manque d’air s’échappent de tes lèvres tremblantes. Tes ongles s’enfoncent dans la chair du jaune et noir, vaine tentative pour lui faire lâcher prise. « Sha- »Ta voix s’étrangle dans ta gorge et tes coups se font plus violents sur ses poignets tandis que tes jambes s’agitent dans tous les sens pour trouver quelque chose à frapper. Ton corps tout entier est pris de tremblements défensifs, les coups partent mais ne sont pas précis, ils sont floutés par la surprise et la douleur. Encore et encore tu frappes dans le vide, tu touches parfois ta cible mais cela ne sert à rien. Jusqu’à ce que finalement le regard du jeune homme se fasse net. Il semble se réveiller d’un long sommeil et dès que tu apparais dans son champ de vision, son visage se teinte d’une expression d’horreur. La pression sur ta gorge disparait alors, le jeune homme s’échappant du lit en te lançant des regards apeurés. Sans prêter attention à lui tu inspires une énorme bouffée d’air qui te brûle les poumons puis tu es prise d’une toux affreuse. Tu as des haut-le-cœur, tout s’agite dans ta tête et dans ton corps, tu as envie de vomir à force de tousser et des larmes perlent au coin de tes yeux. Penchée au-dessus du lit en appui sur ton bras tremblant, tu te masses le cou de ta main libre tout en crachant tes poumons. Tu ne parviens pas à réaliser ce qu’il vient de se produire, tu n’arrives pas à croire qu’il ait pu poser la main sur toi et tenter de t’étrangler. Tu entends des bruits de verre et bientôt tu le vois entrer dans ton champ de vision. Mais tu ne lèves pas ton regard émeraude vers lui, tes yeux ne veulent pas quitter le sol. Il dépose un verre d’eau sur la table et, dès qu’il recule, tu l’attrapes d’une main tremblante avant de le terminer d’une traite. La fraîcheur de l’eau apaise temporairement ta gorge en feu mais la pire blessure est celle exercée sur ton esprit. Tu ne comprends pas. Tu ne réalises pas. Tu rêves ? Oh comme tu aimerais rêver en ce moment-même. Mais la brûlure sur ton cou et la clarté de ton esprit te prouvent malheureusement que tu es bien dans la réalité. Dure réalité. Quand est-ce que tout cela va se terminer ? Quand est-ce que tu oublieras enfin la peur et la douleur ? Pourquoi tout cela tombe sur toi, comme si les derniers évènements n’avaient pas suffi. Non, il fallait en plus que Shane, celui auquel tu faisais confiance, celui qui t’aidais dans ces moments difficiles, te montre sa face obscure. Tu le savais mais jamais tu n’aurais cru la voir en action. Pas sur toi en tout cas. « Pálina je suis tellement désolée…je ne sais pas quoi dire…je… » La voix de Shane te provoque un énorme frisson qui remonte le long de ton échine. Mais ce n’est pas le même frisson que cette voix provoquait lorsqu’elle susurrait des mots à ton oreille, son souffle venant caresser ton cou. Non, cette voix sonne comme une condamnation. Tu ne veux pas lever la tête vers lui, tu ne veux pas prendre le risque de croiser son regard et de tout détruire. Ton esprit lutte encore, il essaye encore de te persuader que ce n’était pas lui. Il n’était pas dans son état normal, tout cela aurait pût arriver à n’importe qui d’autre. Mais tu sais que si tu le regardes, la preuve sera flagrante. Tout deviendra réel, ancré, ineffaçable. Tu poses tes pieds sur le sol glacé de la pièce, ton visage fuyant encore le regard de Shane, tes yeux rivés sur la table de nuit où trône le verre désormais vide. Ta main attrape les draps et tu recouvres ton corps dénudé, le souffle court, le cœur battant et menaçant de sortir de ta poitrine. Le silence envahit alors la pièce et tu ne fais rien pour le briser. Tu espères peut-être qu’il s’en aille mais au fond tu n’en as pas envie. Tout est si trouble dans ta tête que tu ressens alors une vive douleur qui n’a rien à voir avec ton étranglement. Tu es perdue, pauvre petite fille que tu es. La vie est compliquée, trop compliquée pour toi. Tu ne vois plus le bout, tu ne connais même plus la signification du mot bonheur. Toi qui pensais avoir trouvé quelqu’un qui te comprenait, voilà que tu tombes de haut. Naïve enfant, illusionnée par la vie. Les autres s’acharnent à te démontrer des pires manières qui soient. La mort, la torture, les séquelles du passé. Comme si tu n’avais pas déjà assez à faire avec l’homme qui se promène dans ton crâne. Non. Tout le monde semble penser que ce n’est pas suffisant.

Tes paupières se ferment alors que tu te lèves, tes jambes tremblantes ayant du mal à supporter ton poids. Tu avances d’un pas, puis d’un autre, sans regarder vers Shane, essayant d’occulter sa présence le temps de remettre tes idées en place. Les larmes veulent couler mais elles ne coulent pas. Seuls tes yeux bouffis et brûlants montrent ta détresses, aucune trainée d’eau salée ne vient creuser tes joues. Une boule se forme dans ta gorge et tu décides alors de lever les yeux vers lui. Colère, déception, pardon, pitié, tout se mélange dans ton crâne. Tu as envie de le frapper, de l’insulter, de lui rendre la monnaie de sa pièce, de lui faire subir la peur que tu as ressenti quelques minutes plus tôt. Mais tu n’y arrives pas. Tes yeux verts plongent dans son regard azur et là tu comprends qu’il regrette. Que lui-même se dégoûte, que ce n’était pas lui. Cet homme qui a tenté de t’étrangler n’est pas celui avec qui tu partages les bons moments. Cet homme n’est qu’un enfant apeuré, un monstre caché, la partie sombre et enfouie qui ne resurgit que lorsque la nuit tombe et que les regards ne sont plus rivés sur lui. Tu te mords la lèvre inférieure en détournant le regard. Tu ne sais pas quoi dire. Toi qui a toujours quelque chose à dire, tu ne sais pas quoi dire. Tu voudrais dire quelque chose, faire quelque chose, mais les mots se bloquent dans ta gorge et ton corps semble pétrifié. « Alors ne dis rien » Ta voix est rauque, abimée par les traces de son délire. Tu te racle alors la gorge en grimaçant tandis que tu relèves les yeux vers lui. Vous êtes loin l’un de l’autre, tels deux animaux apeurés qui ne veulent pas faire le premier pas de peur de se prendre un coup. Deux enfants sans défense, deux animaux blessés. C’est ce que vous êtes, rien de plus, rien de moins. « Qu’est-ce qui t’as pris ? » La colère gronde en toi à mesure que tes yeux explorent ceux du jaune et noir. Tes pieds font un pas en avant. Puis un autre. « Putain, mais qu’est-ce qui t’as pris ? » Tu arrives bientôt à sa hauteur et, avant même de réaliser ton geste, ta main s’éclate sur sa joue. Lorsqu’elle retombe mollement le long de ton corps, une trace rouge teinte la joue du jeune homme et tu réalises alors. Tu viens de le frapper, lui. Si la colère est encore là, tu regrettes. Parce que tu sais qu’il n’y est pour rien. Tu sais que ce n’est pas volontaire. Mais ton esprit est encore trop embrumé pour le réaliser complètement. « Excu- je.. » Un long soupir s’échappe de tes lèvres et tu fermes les paupières quelques secondes avant de les rouvrir, prenant une grande inspiration. « Je sais pas quoi faire. J’suis paumée Shane » Détournant le regard, tu fais volte-face et te diriges vers le lit où tu t’assois, ta main cherchant ton paquet de cigarettes. Alors tu en extrais une que tu allumes, les mains encore tremblantes. La fumée pénètre dans tes poumons et calme légèrement tes nerfs agités, même si rien ne peux te calmer réellement à l’heure actuelle. Tu attends une réponse, une explication, peut-être même des excuses. Quoi que des excuses ne répareront rien. Mais au fond, est-ce réparable ? Ton image, ta vision de lui est modifiée, trop tard pour changer cela. Certes tu peux passer au-dessus, tu sais que tu le feras, mais la marque sur ton cou restera gravée dans ton esprit, et ça, personne ne pourra rien y changer. Ce sera un autre fardeau à ajouter à ceux que tu possèdes déjà, un autre cauchemar qui te hantera la nuit.

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MessageSujet: Re: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyVen 2 Aoû - 5:02

shalina


Tu ne sais plus quoi dire, ton esprit peinant à reprendre pied avec la réalité comme à chaque fois. Ces rêves ou plutôt ces cauchemars sont trop réels, trop intenses, tu n’as jamais réussi à les contrôler mais tu avais au moins l’avantage avant de dormir seul, tes compagnons de chambrée étant tous habitués à tes sommeils mouvementés. Mais là tout a basculé. Là tes cauchemars n’ont pas été seulement dangereux pour toi mais aussi pour quelqu’un d’autre, et pas n’importe quel pecno de cette école, non une personne à laquelle tu tiens, à laquelle tu te rattaches comme à une bouée de sauvetage en espérant qu’elle te remonte à la surface. Tu sais que tu aurais dû cesser tout cela avant, que tu es dangereux pour elle, nocif tout comme elle est pour toi, mais tu ne peux pas t’y résoudre. Cette fille représente un avenir que tu n’avais jamais envisagé avant et ça te fait flipper. Flipper de voir que tu as réussi à devenir accro à une personne comme tu l’es de la coke ou autres drogues. Que cette fille est capable de te détruire sans même te toucher et elle n’en a même pas conscience. De la baise, c’était juste de la baise mais tu es obligé d’admettre en cet instant que tout ça a dépassé le simple stade de la baise en sentant ta poitrine se compresser de douleur face à ton geste envers elle. Tu l’as étranglé et quelque part tu sais que tu aurais pu la tuer sans vergogne. Tu ne sais même pas comment tu as fait pour arrêter ton geste avant mais ce que tu sais en revanche c’est que les marques sur son cou resteront plusieurs semaines, te rappelant sans cesse le monstre que tu es devenu. Te rappelant que même à distance ton père est capable de te pourrir la vie et de te ramener à ton état de déchet. Jamais elle ne te pardonnera ça, et quand bien même elle le ferait, toi tu ne pourras plus la regarder en face. Entendre sa toux, le fin filer d’air tenter de passer sa gorge meurtrie, ses yeux agrandis par la peur, les larmes salées menaçant de dégringoler sur ses joues, son corps tremblant. Tu ne supportes plus cette vision et détournes le regard de ton œuvre morbide. Toi-même tu n’arrives même pas à réaliser pleinement que tu es l’auteur de son état, mais tu sais que la claque sera magistrale en le réalisant totalement. Pauvre con, tu détruis tout ce que tu touches, tu aurai dû en rester à ce que tu sais faire, soit baiser et te défoncer point. Mais non, tu as voulu jouer au grand, expérimenter une nouvelle expérience, devenir un semblant d’être humain capable d’éprouver des sentiments pour une autre personne et voilà le résultat. Belle réussite. Tu l’entends alors prendre le verre que tu lui as apporté, le liquide coulant dans sa gorge mais tu n’oses pas la regarder, est-ce que tu y parviendras encore un jour. Tu aimerais dire quelque chose, ne pas encore plus passer pour la dernière des merdes, la rassurer, la protéger, mais tu n’y arrives pas, les mots restent bloqués dans ta gorge, ton corps est trop lourd pour bouger et tu sais que tu ne ferai que aggraver les choses. Tu l’entends alors bouger de nouveau et tu déglutis en devinant qu’elle essaye de se lever. Elle va partir. C’est finit, elle va quitter cette pièce, aller crier à qui veut l’entendre que tu es un psychopathe étrangleur et ne plus jamais t’adresser un regard. Plus jamais tu ne sentiras son parfum fruité, plus jamais tu n’entendras sa voix qui se brise par moment quand elle aborde des sujets délicats, plus jamais tu sentiras ses lèvres se mouver sur les tiennes, la caresse de sa langue sur la tienne. Plus jamais tu ne te sentiras revivre quand elle t’adresse ce sourire en coin dont elle a le secret. Tu l’as perdu et quelque part tu l’as mérité amplement.

Serrant les poings tu refuses d’affronter ça, tu n’es pas assez fort pour la regarder partir sans pouvoir rien dire alors tu gardes tes yeux verts rivés sur le sol, ne voyant que ses pieds qui tentent de la soulever, te serrant d’avantage le cœur. Enfin elle se met debout et tu sais à son premier pas que c’est le début de la fin. Ta fin à toi car tu n’as plus la force de faire semblant, d’essayer de remonter, sans elle tu n’en as pas envie et cette pensée te surprends. Au final on se rend compte de la valeur des choses en les perdants et là clairement ce dicton vient de prendre tout son sens pour to. Abrutit que tu es. Tu sens un sanglot qui menace de sortir de ta poitrine mais tu serres d’avantage les poings pour le contenir, tu n’as pas besoin de te ridiculiser encore plus en chialant comme un gosse, tu n’en as de toute manière pas le droit, pas après ça. Tu l’as sens s’éloigner, une impression d’étouffer te prenant à chaque pas qu’elle fait comme si elle t’enlevait ton oxygène comme tu venais de la priver du sien. « Alors ne dis rien » tu fermes les yeux en entendant le son de sa voix. Tu entends les séquelles de ton geste sur ses cordes vocales, l’image des marques sur son cou te revenant en mémoire comme un coup de poing. Non tu ne vas rien dire, tu te dois de simplement la laisser partir. Mais finalement tu ne tiens plus et tu te tournes pour la regarder, plongeant ton regard dans le sien. Ton cœur fait un loupé quand tu réalises ce que tu lui as vraiment fait, ses yeux gonflés, le visage déformé par la peur et la colère, son corps tremblant, les marques rouges sur son cou. Tu viens de la briser une nouvelle fois alors que tu t’étais promis de ne jamais lui faire de mal, pas après l’épisode de la grande salle. Tu entends encore ses hurlements de douleur ce jour-là, des hurlements qui parfois s’intègrent à tes cauchemars, tu te souviens de son corps meurtrie et à bout de force quand tu l’as soulevé du sol pour l’amener à l’infirmerie sous les regards curieux des autres élèves. Tu te souviens l’avoir regardé dormir dans ce lit en espérant la voir ouvrir les yeux avant de partir comme un lâche pour ne pas qu’elle le sache. Au final tu ne vaux pas mieux que tous ces tarés marqués. « Qu’est-ce qui t’as pris ? » tu tentes de déglutir ta salive en essayant de ne pas dévier le regard, tu sens la colère gronder en elle et tu en es presque soulagé. Tu voudrais qu’elle te frappe, qu’elle t’insulte mais tu ne veux pas qu’elle parte sans rien dire. Ton regard se baisser alors furtivement vers ses pieds qui se rapprochent de toi, tu te retiens d’effectuer un mouvement de recul non pas parce que tu as peur d’elle mais parce que tu ne supportes plus de la toucher, tu n’en as plus le droit et l’idée même de poser ta main sur elle te dégoûte. Tu ne réponds pas parce que toi-même tu ne connais pas la réponse. « Putain, mais qu’est-ce qui t’as pris ? » tu ouvres la bouche puis tu la refermes comme un poisson qui agonise hors de l’eau étant incapable de justifier un tel geste, personne de censé ne pourrait le faire parce que tu n’as aucune excuse valable, malade ou non. Finalement tu ne vois même pas le coup arriver, la morsure de la claque te chauffant à vif, tes yeux se fermant instantanément alors que tu sens progressivement la douleur et les picotements dans ta joue rougie mais ça n’est rien comparé à la douleur que tu ressens dans ta poitrine. Une douleur cuisante et oppressante. Ta tête légèrement tournée, tu n’oses pas la regarder, attendant presque un second coup que tu mérites amplement. « Excu- je.. » de nouveau tu la regardes, tu as presque envie de lui demander de recommencer, de laisser écouler sa rage sur toi, qu’elle n’a pas à avoir honte de ça, que tu ne mérites pas mieux que ça mais tu ne dis rien, tu l’as suis simplement du regard quand elle va rejoindre le lit, s’offrant une cigarette, suivant le mouvement de ses doigts fins et de la fumée qui s’échapper de ses lèvres qui te manque déjà. « Je sais pas quoi faire. J’suis paumée Shane » Et toi tu restes comme un con, un lâche, un bon à rien, la joue meurtrie, le corps dénudé au milieu de cette pièce qui respire encore vos débats fiévreux et vos gémissements de plaisir. Un trou se force dans ta poitrine en regardant cette fille peut être pour la dernière fois, drapée dans son drap, le cou marqué par tes propres doigts, tirant sur sa clope comme si la solution se trouvait au bout.

Un soupire s’échappe de tes lèvres alors que tu te passes la main dans tes cheveux en bataille post-coït, ne sachant pas quelle approche adoptée. Tu es aussi paumée qu’elle si ce n’est encore plus. Tu sais que tu devrais lui dire de partir, que c’est terminé mais tu ne peux pas t’y résoudre, tu n’es pas prêt à lâcher la seule chose qui t’apportes un peu de bonheur dans ta vie chaotique et merdique. « Je voulais pas. » tu murmures à peine ces paroles, presque timidement de peur de faire ou dire une nouvelle connerie. Lentement tu relèves les yeux vers la jeune femme, la dévisageant avec gravité et une culpabilité que tu ne cherches même pas à cacher. D’un pas tu t’apprête à avancer mais tu te ravises, restant finalement à ta place à peine conscient de ta nudité, de toute façon tu n’as plus rien n’à lui cacher à ce stade de votre relation. Tu te masses la nuque avec une main, trahissant ta gêne et ton mal être, cherchant du regard un point auquel te raccrocher en vain. « Je t’avais prévenu…je t’avais prévenu qu’un jour je te ferais du mal sans le vouloir mais jamais je.. . » tu déglutis difficilement, chaque mot étant une torture pour toi, te brûlant la gorge et comprimant ta poitrine rendant ta voix tremblante alors que tu lutte pour ne pas craquer comme un gosse. « Jamais je t’aurai fait ça consciemment si tu savais comme je m’en veux Pálina… » C’est trop dur, tu satures, tu craques, tout ça c’est trop dur pour toi, tu es né dans la merde et elle te poursuit toute vie, chaque moment de répit ou de bonheur te sont toujours violemment arraché ta ramenant à ton état de solitude humaine, une condition que tu ne supportes plus. Tu sens les larmes brouiller ta vue et finalement tu n’essayes même plus de les retenir, les laissant dévaler tes joues, la brûlure de la gifle encore bien présente. « Pardonnes-moi je m’en veux tellement… » Tu tournes finalement la tête vers la gryffondor et tu t’approches lentement avant de te laisser tomber devant elle comme pour la supplier. Tu es conscient que tu es pathétique et que ça ne servira à rien mais tu t’en fou, la perspective seule de la perdre te faisant perdre toute raison. Te penchant en avant, tu glisses tes mains sur sa taille en allant poser ton visage sur ses cuisses comme un enfant le ferait avec sa mère, demandant inlassablement pardon alors que des sanglots incontrôlable de honte et de culpabilité secouent ton corps.

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MessageSujet: Re: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyMer 4 Sep - 4:28

shalina


Ton cœur bat la chamade si fort que tu as l’impression qu’il va sortir de ta poitrine, ton souffle reprend peu à peu un rythme normal mais il reste saccadé sous les effets de la surprise et des tremblements qui ponctuent chacune de tes actions, les larmes veulent couler sur tes joues déjà rougies et tes poumons sont irrités par la fumée nauséabonde de ta cigarette qui ne fait qu’empirer le manque d’air dont ils ont été victimes. Dans ta tête, les images défilent et ce ne sont pas des images heureuses. Les larmes, les cris, le sang, tu pensais avoir eu ta dose de malheurs pour le moment et pourtant tu viens de tomber de bien haut. Si on cœur bat la chamade, il ne bat pas de la même manière que d’habitude lorsque tu es en présence de Shane. D’habitude, ton corps est pris de tremblements mais ce sont des frissons de plaisirs, ton souffle est coupé par vos baisers et vos échanges. Mais là. Là tu as mal, tout son corps souffre en silence et ton esprit est meurtri. Pourquoi dès que tu t’accroches à quelqu’un celui-ci te fait du mal ? Qu’il soit physique ou mental, qu’il soit douloureux ou écrasant. Et ton regard se pose sur Shane, tu t’obliges presque à ne pas détourner les yeux tandis que ta rage s’écrase sur cet être tout aussi fragile que toi, voire même encore plus. Tu te défoules sur cet être humain qui transpire la culpabilité, tu lâches tes nerfs trop longtemps mis à vifs, tu craques tout bonnement devant tant d’épreuves. Comme si le monde dehors n’était pas déjà en feu et en sang, comme si la douleur n’était pas déjà présente partout autour de toi. Tu avais eu le vain espoir d’être à l’abri, de te créer un cocon pour fermer les yeux et faire l’autruche, planter sa tête dans le sable et oublier le reste lorsque tu étais avec lui. Et tout a éclaté en mille morceaux tranchants. « Je voulais pas. » Sa voix te parvient aux oreilles et un hoquet de chagrin est la seule réponse que tu parviens à produire. Ta main tremblante porte ta cigarette à tes lèvres tandis que tes yeux observent le sol de la pièce, ne voulant pas croiser de nouveau le visage détruit de ton amant. Bien sûr qu’il ne voulait pas, tu ne doutes pas de ça. Tu sais ce qu’il vit, sa maladie, ses cauchemars, ses traumatismes. Mais tu craques aussi de ton côté. Tu es accablée par toutes les merdes qui s’enchaînent depuis quelques mois, par la cruauté de la race humaine, par les dangers, par tout. Tu n’en peux plus, tu n’en veux plus. Et pourtant tu ne peux pas le laisser alors que ton instinct de survie te hurle de partir le plus loin possible. Pour survivre tu dois t’éloigner de lui, tu le sais, tu le sens, et pourtant tes jambes ne peuvent se résoudre à se lever et t’emmener loin d’ici. Comme pétrifiée, tu ne peux quitter cette pièce où vos parfums se mélangent, où chaque recoin te fait penser à lui. Parce que vous êtes pareils, tous les deux aussi fous l’un que l’autre, l’un peut-être plus dangereux et encore. Tu sais que si tu pars maintenant, tu reviendras. Comme attirée par un aimant invisible et pourtant puissant. Tu ne peux pas te résoudre à vivre des mois en guettant sa présence, tu ne peux pas te résoudre à quitter Poudlard sans lui reparler, à ne plus avoir de nouvelles de lui. « Je t’avais prévenu…je t’avais prévenu qu’un jour je te ferais du mal sans le vouloir mais jamais je.. . » Tu fermes les yeux fort, ta tête se baisse et tes cheveux cachent ton visage. L’entendre parler de ce qui vient de se passer te fais l’effet d’un coup dans le ventre. Tu aimerais tout effacer d’un coup de baguette, repartir comme si toute cette histoire n’était jamais arrivée, comme si tu n’avais jamais vu cette part d’ombre de celui qui se tient debout devant toi. « Jamais je t’aurai fait ça consciemment si tu savais comme je m’en veux Pálina… » Les tressaillements de sa voix te donnent envie de pleurer à ton tour mais tu gardes les yeux bien fermés, te concentrant seulement sur toi, te concentrant pour ne pas pleurer, ne pas craquer, ne pas sombrer. « Pardonnes-moi je m’en veux tellement… » Comment lui dire non. Comment lui dire que tout est terminé alors que ni l’un ni l’autre ne le veut, alors que vous êtes tous les deux complètement anéantis. Deux âmes perdues qui ne font que sombrer l’une à côté de l’autre, deux déchets de la société trop longtemps mis sur le banc, deux amants maudits qui ne peuvent même pas se protéger l’un l’autre. Tu entends alors des pas mais ton visage ne se lève pas, tes yeux restent fermés et ta cigarette se consume lentement entre tes doigts tremblants. Puis tu sens un poids s’écraser devant toi et bientôt les mains de Shane viennent entourer ta tailler alors que sa tête vient se poser sur tes cuisses. Tu sens qu’il pleure, les gouttes venant s’écraser sur tes cuisses à moitié nues, son corps secoué de tremblements. Lentement, tu relèves la tête, la projette en arrière et ouvre des yeux trempés de larmes qui ne veulent pas couler. Un soupir s’échappe de tes lèvres, un soupir qui t’aide à retrouver ton calme, à sécher tes larmes. Finalement tu déposes ton regard sur lui, ou plutôt sur le sommet de son crâne. Lentement, comme si tu voulais approcher une bête sauvage blessée, tu lèves ta main et viens la déposer dans ses cheveux, tes doigts commençant à s’emmêler dans sa chevelure brune, ton autre main tenant la fin de ta cigarette désormais complètement consumée. « Je sais » Que dire d’autre, tu ne sais pas ce que tu dois dire, ce qu’il faut dire. Tu nages dans une situation tellement nouvelle, tellement inattendue que tu ne sais pas quoi dire. Les mots se coincent dans ta gorge et forment une boule impossible à cracher. Doucement, tu baisses ton visage avant de l’enfouir dans la chevelure de Shane, tes narines humant le parfum qui se dégage de ton amant complètement à terre, dans tous les sens du terme. Tu refermes les yeux, tu humes son odeur, tentant d’oublier les dernières minutes de ta vie, de votre histoire. Tu ne sais pas combien de temps vous restez comme ça, peut-être quelques secondes, peut-être de longues minutes, tu n’as plus aucune notion du temps qui passe. Puis finalement tu te redresse, tes paupières s’ouvrent de nouveau et tu glisses ta main sous son menton, l’obligeant à plonger son regard azur dans tes yeux verts. Ses yeux sont rougis, mais pour une fois ce n’est pas sous l’effet de la drogue et tu sens ton cœur se serrer quand tu vois l’état de son visage. Sa lèvre inférieure tremble et son visage semble creusé, non, rongé par les remords. « Je sais que t'es désolé, et je sais aussi que je peux pas t’en vouloir » Tes yeux plongés dans les siens, tu lui lances ces quelques mots d’un ton sérieux mais aussi complètement fatigué. Ta voix est encore un peu rauque et tu as l’impression d’émerger d’un long sommeil de cent ans. Et pourtant ce n’est pas le cas. Tes lèvres tentent d’esquisser l’ombre d’un sourire, avec un succès dont tu n’es pas certaine. Ta main glisse le long de la joue du jaune et noir, parcourant son visage, tes doigts goûtant aux larmes de celui qui t’observe. « Je veux juste comprendre. Qu’est-ce qui s’est passé ? T’étais pas dans ton état normal Shane, j’ai jamais vu personne comme ça. » Doucement, tu te laisses glisser le long du lit pour atterrir sur le sol, au même niveau que le Poufsouffle, vos regards toujours soudés l’un avec l’autre. Ses genoux heurtent le sol et tu te rapproches de lui, passant tes mains autour de son cou, tes jambes s’emmêlant avec les siennes et tu poses ton front sur le sien avant de fermer légèrement les paupières. « C’est pas pour moi que je m’inquiète, c’est pour toi. » Tu murmures ces paroles, comme si tu avais peur qu’elles te brûlent les lèvres lorsqu’elles sortiront. Tes mains tiennent fermement le cou de ton amant et, les yeux toujours fermés, tu cherches les lèvres de Shane avant de sceller vos deux bouches dans un baiser qui n’a rien de passionné, rien de sauvage. Sans même chercher à approfondir le baiser, tu te détaches doucement de lui avant de rouvrir les paupières, tes mains tenant toujours leur prise. « Je suis là, d’accord ? Mais j’ai besoin que tu me parles Shane » Un léger soupir termine ta phrase et tu détaches tes mains de son cou. Puis tu l’obliges à allonger ses jambes sur le sol pour finalement venir caler ta tête contre son torse, respirant son odeur, appréhendant ce qui va se produire par la suite. Et si tu prenais peur ? Et si tu n’étais pas assez forte pour le sauver des ténèbres dans lesquelles il sombre chaque jour un peu plus ? Et si tu sombrais avec lui ? Tant de questions qui ne trouvaient au final qu’une seule réponse dans ton esprit, du moins pour l’instant : tu chercherais par tous les moyens à l’aider, et la seule perspective de partir t’appuyait dans ton choix. Tu ne pouvais pas le quitter. C’était comme chimique, en quelques temps tu avais noué une relation avec lui que tu ne pouvais pas défaire d’un simple coup de baguette magique. Tu resterais, même si pour cela il fallait que tu souffres.

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MessageSujet: Re: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyLun 23 Sep - 12:06

shalina


Minable. Il n’y a pas d’autre terme. Tu te sens minable en cet instant, une sensation qui t’enserres la poitrine dans un étau au point de t’étouffer. Tu ne comprends pas ce qui a bien pu se passer, ou plutôt si tu le sais mais tu refuses d’admettre que tu as pu faire une telle chose. Que tu as pu blesser la seule personne à laquelle tu tiens réellement. Tu sens encore tes mains autour de son cou frêle, la terreur traverser ses yeux verts, son corps qui se débat sous le tien comme toi tu as pu le faire auparavant sous le corps de ton père. Tu es comme lui, un monstre. Tu savais que ça arriverait mais tu as fermé les yeux, tu as préféré profiter de ces rares instants de répit en compagnie de la gryffondor, tu pensais que peut être elle pourrait te changer, te faire entrevoir la lumière d’un avenir moins sombre. Mais tu t’es lourdement trompé et résultat tu as failli la tuer. Et tu sais que ça aurait pu être le cas. Personne ici ne vous aurait entendu, personne ne l’aurait entendu crier, supplier, quelques secondes de plus et tu te serais réveiller avec le cadavre de Pálina entre tes mains, sa gorge compressée entre tes doigts. C’est cette pensée qui te rend dingue, tu as envie de te marteler le crâne avec quelque chose comme un elfe de maison pour te retirer cette image de la tête mais tu n’y arrive pas. Tu sens encore la brûlure de la gifle de sa main sur ta joue, mais surtout tu vois encore ce regard qu’elle a posé sur toi. Tu l’as dégoûtes. Jamais tu ne pourras rattraper cela, elle a vu ton vrai visage, c’est terminé pour toi, pour vous et la seule chose que tu as envie de faire c’est pleurer comme un gosse. Tu as tout gâché une fois de plus, tu savais que tu ne devais pas t’autoriser une once de bonheur mais tu l’as fait et la chute est d’autant plus douloureuse.  Tu perds toute dignité, de toute façon on ne peut pas vraiment dire que tu en as déjà eu auparavant, ton père a bien fait en sorte que tu sentes comme un rebu de la société, mais face à elle tu te sens encore plus pathétique. Tu te laisses tomber à genoux devant elle dans une supplique silencieuse, tu ferais n’importe quoi pour qu’elle te regarde de nouveau, pour qu’elle te sourit, pour que tout ceci ne soit jamais arrivé. Tu voudrais la toucher, la caresser, l’embrasser, la rassurer mais tu es toi-même incapable de te calmer, les sanglots secouant ta poitrine, te brûlant les poumons et les yeux. Tu tentes de vaines excuses qui au final ne mèneront à rien, ceux ne sont que des mots après tout. Des mots ne peuvent pas effacer les marques qu’elle a sur le cou et que tu lui as causées, mais tu essayes quand même. Tu viens nicher ton visage sur ses cuisses comme un enfant de deux ans, la suppliant de tout ton être de te pardonner, tes larmes mouillant sa peau diaphane. Ouai tu es minable, pathétique mais c’est tout ce qu’il te reste en cet instant. Tu t’attends à ce qu’elle te repousse, qu’elle te gifle une nouvelle fois, qu’elle te crie au visage de ne plus jamais la toucher avant de quitter cette pièce en laissant derrière elle de simples souvenirs et son parfum, tu essayes de t’y préparer alors que tes mains serrent plus fort sa taille comme si tu t’accrochais à une bouée de sauvetage en plein naufrage. Tu l’as sens bouger. C’est le moment, vas-y Shane soit fort, ça ne durera que quelques minutes, tu peux encaisser ça. Non tu ne peux pas mais tu tentes de t’en convaincre, pour elle. Mais au lieu de cela tu sens ses doigts fins et tremblants se glisser dans tes cheveux, tu te crispes un court instant avant de finalement lâcher prise, tes muscles se relâchant quand tu comprends qu’elle n’a pas l’intention de te repousser. Tu gardes ton visage enfouit, caché, pour ne pas montrer quel être immonde et pitoyable tu es devenu.  « Je sais » le tremblement de sa voix te serre le cœur. Comment peut-elle être aussi conciliante avec toi, n’importe qui t’aurais déjà frappé, insulté et laissé là comme un chien atteint de la rage, seulement bon à être euthanasier. Mais pas elle. Tes mains se serrent sur le drap qui l’entoure alors qu’elle bouge de nouveau, se penchant vers toi. Tu n’oses toujours pas redresser la tête alors que tu sens son souffle venir percuter son crâne.

Un nouveau sanglot incontrôlable s’échappe de ta gorge alors que tu comprends qu’elle a simplement mit son nez dans tes cheveux, tu l’as sens respirer un peu plus calmement et tu ne peux t’empêcher de sentir cet étau dans ta poitrine. Tu ne comprends pas comment une personne peut être si douce avec toi, surtout en cet instant. C’est quelque chose à laquelle tu n’as pas été habitué, quelque chose que tu ne mérites pas. Tu glisses tes lèvres sur la peau de sa cuisse, sans bouger en tentant de réfréner les sanglots qui secouent ton corps nu alors que une fois de plus tu l’as sens se redresser. Tu te crispes violemment et tes bras se resserrent involontairement autour de sa taille, refusant de la lâcher. Sa main vient alors se glisser sous ton menton et c’est la première fois depuis de longues minutes que tu acceptes de redresser le visage, plongeant tes yeux dans les siens. Tu as du mal à soutenir son regard alors que tes yeux peuvent encore apercevoir les marques sur son cou. Chaque fois que tu l’as regardes tu te rappelles de la terreur dans ses orbes vertes et tu n’as qu’une envie, baisser la tête honteux. « Je sais que t'es désolé, et je sais aussi que je peux pas t’en vouloir » Tu déglutis avec difficulté alors que tu assimiles lentement ses paroles. Est-ce que ça signifie qu’elle ne va pas partir ? Qu’elle ne va pas t’abandonner simplement parce que tu es cassé ? Tu te sens comme un gosse de cinq ans à qui on essaye d’apprendre la vie, tes mains serrant toujours nerveusement sa taille fine. Tu fermes un moment les yeux quand sa main glisse sur ta joue, la pulpe de ses doigts redessinant les traits fatigués et rongés de ton visage. Tu sens tes larmes venir se mélanger à sa peau et un soupire s’échappe de tes lèvres alors que tu rouvres les yeux, une boule se formant dans ta gorge tandis que tes yeux bleus se remplissent de nouveau de larmes salées. « Je veux juste comprendre. Qu’est-ce qui s’est passé ? T’étais pas dans ton état normal Shane, j’ai jamais vu personne comme ça. » Dans d’autres circonstances tu aurais surement éclaté de rire mais là tu as juste envie de fondre en larmes une nouvelle fois. Tu n’as jamais été normal, et ce qu’elle a vu de toi ce soir c’est seulement l’être que tu es en réalité, que tu tentes de cacher derrière cette image de branleur. Tu sens ta lèvre trembler alors que tu l’as regarde glisser sur le sol face à toi, tes mains suivant son mouvement pour venir se poser au creux de ses reins. Tu raffermis ta prise quand elle se rapproche de toi, son souffle balayant ton visage avant qu’elle ne pose son front contre le tien. Tu fermes doucement les yeux pour savourer ce contact, soupirant légèrement, ne comprenant toujours pas comment elle peut se comporter comme ça avec toi après ce que tu viens de lui faire. Tu ne l’as mérite pas et pourtant égoïstement tu refuses de la laisser partir. « C’est pas pour moi que je m’inquiète, c’est pour toi. » Un sourire sans aucune joie se dessine alors sur tes lèvres. Elle a peur pour toi alors que tu viens de tenter de l’étrangler dans son sommeil, c’est le monde à l’envers. Tes doigts serrent doucement le morceau de tissu qui recouvre partiellement le corps de Pálina alors que tu sens ses lèvres frôler les tiennes. Tu ne te fais pas prier pour sceller vos deux bouches dans un geste d’une tendresse que tu ne te connaissais pas auparavant. Tu ne cherches pas à approfondir le baiser, la laissant aller à son rythme, mener la danser alors que ton pouce caresse la peau nue de son dos. Ton corps subit encore les affres de tes sanglots mais tu parviens à te calmer un peu plus à chaque seconde en voyant qu’elle ne part pas, qu’elle ne veut pas partir, bien que le traumatisme reste bien ancré, vous entourant dans un étau étouffant comme cette ombre noire et gluante qui semble te suivre partout ces derniers temps. « Je suis là, d’accord ? Mais j’ai besoin que tu me parles Shane » Parler ? non ça tu ne peux pas c’est trop dur, toi-même tu n’as jamais accepté tout ce qui s’est passé durant ton enfance, comme une sorte de tabou dont tu connais l’existence mais que tu refuses d’évoquer à haute voix de peur que cela devienne plus réelle que dans ton esprit tourmenté.

Tu déglutis une nouvelle fois avec difficulté comme si tu tentais d’avaler une balle de tennis coincée au fond de la gorge, la laissant faire ce qu’elle veut de toi afin qu’elle vienne poser sa tête contre ton torse. Tu gardes tes bras serrés autour d’elle, baissant la tête afin de venir poser tes lèvres sur le sommet de son crâne, humant son odeur avec délice comme tu le ferais avec la meilleure came de cette planète. C’est elle ta drogue maintenant et tu sais que tu ne pourras pas te sevrer comme ça. Tu inspires longuement, laissant le silence s’installer, seulement entrecoupé par vos respirations respectives, la sienne étant plus sifflante que la tienne te donnant toujours cette envie de pleurer et de te frapper. Tes doigts courent sur la peau nue de son dos et ses bras. Tu l’as sens si fragile dans tes bras, tu sais que tu pourrais la briser en un rien et pourtant tu es plus vulnérable qu’elle en cet instant. Un mot de sa part et tu sais que tu ne te relèveras pas. « Je peux pas… » Ta voix est tellement faible que tu n’es pas sûr qu’elle t’ait entendu, tes lèvres toujours posées contre son crâne. Tu aimerais tellement lui parler, tout lui raconter mais tu en es incapable, tu es lâche et ça tu ne peux pas le changer. Tu fermes un instant les yeux appréhendant sa réaction. Après tout même après ce que tu viens de lui faire subir elle ne t’a demandé qu’une seule chose et tu es incapable de lui donner. Tu rouvres lentement les yeux en fixant le vide, arrêtant les caresses sur son corps alors que tu la serres plus contre toi, essayant de faire le vide dans ton esprit, ta poitrine ayant encore par moment des soubresauts de tes sanglots. « Je…n’arrive pas à en parler, c’est trop…je ne peux pas je suis désolé… » La culpabilité te fait d’autant plus mal que tu n’es pas foutu de lui donner juste ça, si vous n’êtes pas capable de parler de ça, vous n’irez nulle part et elle finira par partir, vous le savez tous les deux. Cette idée te donne comme un coup dans le ventre, l’imaginant déjà partir, sa longue chevelure rousse étant la dernière chose que tu verras avant qu’elle ne disparaisse de ta vie, emportant avec elle cette infime lueur d’espoir que tu commençais à toucher du doigt. C’est à ce moment-là qu’une idée te traverse l’esprit, quelque chose à laquelle tu n’avais pas pensé et pour cause tu n’es pas sûr qu’elle accepte de le faire, mais tu n’as aucune autre solution. Redressant finalement la tête, tu reprends la parole d’une voix peu assurée trahissant ta nervosité. « Je ne peux pas t’en parler mais…je peux te montrer si tu le veux… » Tu n’es pas sûr de ce que tu vas faire, tu ne l’as jamais fait auparavant mais au final ne dit-on pas que les faits sont mieux que les mots ? Elle pourra ainsi voir et ressentir par elle-même sans que tu n’ait à prononcer un seul mot. Bougeant finalement tes jambes, tu l’attrapes par la taille afin de pouvoir te relever, la regardant un court instant, mal assuré avant de finalement fermer les yeux pour te concentrer. Dans cette pièce vous pouvez avoir tous ce que vous désirez, alors tu espères que ça marchera également pour cela. Faisant le vide dans ton esprit, tu finis par rouvrir tes yeux quelques secondes plus tard pour voir face à toi un énorme récipient en verre avec du liquide transparent dedans ressemblant à de l’eau. Tu regardes cette pensine un long moment, hésitant toujours à faire ou pas ce que tu as en tête puis finalement tu te détournes de l’objet, allant chercher ta baguette dans la poche de ton jean qui jonche le sol. Tu reviens te poster devant la cuve, pointant ta baguette sur ta tempe avant de fermer les yeux. Lentement tu décolles le bout de ta baguette, extirpant un long filet argenté de ton crâne que tu laisses finalement tomber dans l’eau de la pensine. Tu observes un court instant le contenu, sachant déjà ce qui s’y trouve avant de tourner la tête vers Pálina, lui tendant la main en essayant de sourire vainement pour la rassurer. « Viens. » tu as peur qu’elle refuse mais finalement tu la vois se lever et venir prendre ta main que tu serres dans une douce pression.

Au final tu as aussi peur qu’elle, revivre ces évènements pour toi est un supplice mais tu lui dois bien ça. Tu vas poser tes lèvres sur la tempe de la jeune fille en inspirant lentement pour te calmer avant de finalement te tourner vers la pensine. D’un commun accord silencieux, vous vous penchez en même temps dans cette eau remplit de tes pires cauchemars, vous faisant aspirer comme si vous tombiez dans un trou sans fond. Tu serres la main de la gryffondor avec force de peur de la perdre alors que vos pieds touchent avec rudesse un sol froid et humide. Tu sais déjà où vous êtes mais tu ne dis rien. Tout est resté comme dans tes souvenirs, tu sais déjà ce qu’il va se passer alors tu serres d’avantage la main de Pálina dans l’espoir de te rassurer mais en vain. Tu vois alors la porte du néant s’ouvrir, un homme trainant derrière lui un petit garçon d’à peine cinq ans. Il ne comprend pas et ne se débat même pas, après tout son père est son modèle et il a une confiance aveugle en lui. Tu vois ce père jeter le garçon sur le sol sale de la cave, lui arrachant au passage l’ours en peluche qu’il a dans les mains, le regardant avec ce dégoût que tu as subit toute ton enfance. Ta gorge se serre, tes yeux te brûlent, tu voudrais hurler, supplier, aller réconforter ce gamin apeuré mais tu ne peux pas, tu n’es rien ici, un simple spectateur de ton passé. Tu en oublies presque la présence de Pálina, fixant ce petit garçon sanglotant, qui frappe à la porte en hurlant, suppliant son père de le laisser sortir. Tu tentes de déglutir mais tu n’y arrives pas, tu te souviens de toutes les sensations, la douleur, la honte, l’incompréhension. Tu ne savais pas ce que tu avais fait de mal pour mériter ça. Ce jour-là a été le début de la fin, le premier jour du reste de ta vie où ton père a ruiné ta vie. Tu fermes les yeux sous le coup des hurlements de ton toi gamin avant de sentir tes pieds quitter de nouveau le sol pour finalement atterrir au même endroit. Cette fois ci le gamin a neuf ou dix ans. Il est assit dans un coin sombre du cachot, c’est à peine si tu arrives à le distinguer dans cette pénombre. Tu sens ton cœur battre la chamade, la peur t’enserrant les tripes alors que tu le regardes parler tout seul. Ou du moins en apparence. Tu sais que Pálina le vois parler tout seul, toi tu sais que face à lui se trouve des êtres sortis de ta maladie, une famille fictive. De nouveau tu sens cette boule dans ta gorge prête à exploser en te rappelant ces instants. Tu le regardes, le visage sale, le sillon séché de ses larmes encore dessinées sur ses joues d’enfants. Tu peux voir la folie dans son regard. Instinctivement tu lâches la main de Pálina, t’avançant vers cet être détruit que tu as été et que tu seras à jamais. Tu t’accroupis lentement vers ton propre souvenir, levant la main pour venir le toucher mais de nouveau tout tourne autour de toi et tu es projeté en arrière, te retrouvant de nouveau dans la salle sur demande, la gryffondor postée à côté de toi. Vous restez tous les deux silencieux, tu ne sais pas combien de temps vous êtes restés là-dedans et tu sens ton cœur battre trop vite, ton corps tremble et tu n’oses pas la regarder en face alors tu te détournes, cherchant ton paquet de clopes pour en allumer une d’une tremblante, les larmes menaçant de dévaler sur tes joues. Tu as cette impression d’avoir cinq ans de nouveau et que ton père va venir te chercher pour te remettre dans ce trou. « Je sais que ça n’excuses rien mais je voulais juste que tu saches… » Tu inspires la fumée, savourant la nicotine dans tes poumons, n’osant plus prononcer un seul mot. Tu penses être allé trop loin en lui montrant tout ça, elle n’était peut-être pas prête ou peut être juste t’avait-elle demandé de lui parler pour la forme mais qu’elle ne voulait en réalité pas en savoir autant. Maintenant elle sait à quel point tu es brisé, un être sans aucun avenir condamné à vivre dans le noir. Tu baisses la tête, honteux, avant de tourner le dos à la jeune fille, tu n’as pas la force de la regarder partir. « Maintenant que tu sais, je n t’empêcherai pas de partir, je comprendrais, vraiment. » non tu ne comprendras pas ou plutôt tu ne voudras pas mais personne sain d’esprit n’acceptera de rester avec toi après avoir assisté à ça, alors autant t’y préparer.

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MessageSujet: Re: SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé)   SHALINA ▽ Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence. (terminé) EmptyDim 10 Nov - 9:13

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Tu sens le silence s’installer entre vous deux après les derniers mots que tu as murmuré à l’attention de ton amant. Cet amant qui ressemble à un enfant apeuré en cet instant présent, cet amant qui t’enserre de ses bras tandis que ton cœur bat la chamade dans ta poitrine, t’empêchant de respirer normalement. Tu as l’impression d’avoir la tête sous l’eau, de ne pas pouvoir émerger, que ton souffle disparait lentement pour ne plus devenir qu’un simple souvenir. Tu sens encore la pression de ses doigts sur ton cou et ton souffle se coupe net tandis que tu te rappelles du manque d’oxygène dont tu étais la proie à cet instant. Inconsciemment, tu serres tes mains dans un spasme incontrôlé, la gorge nouée et l’estomac retourné. Tes paupières se ferment lentement tandis que tu attends une réponse, une action, quoi que ce soit. Parce que tu ne peux pas rester là les bras croisés alors qu’il souffre et qu’il devient un danger, autant pour toi que pour lui. Seulement tu as besoin de savoir comment l’aider, pourquoi l’aider. Tu ne sais rien de sa maladie, tu sais seulement ce que cette dernière a comme effets. Mais d’où elle vient, pourquoi il a des crises, tout ça est confus dans ton esprit. Tu sais qu’il y a une raison, parce que ça ne peut pas venir de nulle part. Tout comme Matt. Il s’est ancré dans ton esprit d’enfant pour une bonne raison, et Shane a dû être soumis aux mêmes règles de la nature que toi. Alors tu veux comprendre, tu veux qu’il parle, qu’il te dise quelque chose pour briser ce silence qui pèse sur toi comme s’il était fait de plomb. Finalement, une voix étranglée te parvient aux oreilles et tu baisses la tête vers sol, tes cheveux tombant comme deux rideaux épais le long de tes joues, dissimulant tes traits. « Je peux pas… » Tu déglutis difficilement tandis que ses doigts caressent ta peau nue, et tu aimerais lui répondre quelque chose, l’obliger à parler, le secouer pour qu’il se confie enfin. Mais ta colère s’est muée en lassitude, tu te sens comme étrangère à ton corps, comme si ton esprit et tes membres n’étaient plus liés. Les mots se bloquent dans ta gorge et tu refermes la bouche, ne prenant pas la parole et ne sentant plus que les caresses régulières de ton amant sur ton corps. Tes doigts jouent avec son bras, le caressant, traçant des lignes imaginaire sur sa peau dénudée et pâle et tes yeux fixent ce jeu enfantin d’un air absent, comme si tout ce que tu faisais ne venait pas de ta propre volonté. Tu sens bientôt les caresses se stopper sur ton corps et la prise de Shane se fait plus ferme tandis qu’il te rapproche davantage de son torse. Ta main retombe mollement le long de ton corps et tu fermes les paupières, te laissant envahir de la chaleur de son corps tandis qu’il reprend la parole. « Je…n’arrive pas à en parler, c’est trop…je ne peux pas je suis désolé… » Tes paupières restent closes tandis que tes lèvres s’ouvrent de nouveau, ne laissant pas échapper un seul son. Seulement il faut que tu parles, il ne faut pas que tu restes muette comme une carpe. Les yeux toujours fermés, tu parviens à articuler difficilement quelques murmures. « C’est pas grave » Puis ta main cherche de nouveau son bras et tu exerces une pression que tu veux réconfortante avant de ne plus bouger, les yeux clos, une envie de clore cette histoire s’emparant lentement de toi. Vous restez immobiles quelques instants, les battements de ton cœur se calmant lentement tandis que le silence s’installe, se reposant l’esprit et les nerfs. Tu le sens soudain s’agiter au-dessus de toi mais tu fermes encore plus les paupières, pour ne pas mettre à vif tes nerfs de nouveau. Bientôt, sa voix s’élève dans les airs, plus assurée cette fois-ci, mais avec une pointe de nervosité en arrière-goût. « Je ne peux pas t’en parler mais…je peux te montrer si tu le veux… » Tu rouvres les paupières tandis que tes sourcils se froncent et tu te décolles de lui afin de lui faire face, tes traits trahissant clairement ta perplexité. Cependant il ne cherche pas à te fournir plus d’explications. Tu le vois fermer les yeux, l’air concentré, et tu le laisses faire en silence, malgré quelques murmures d’incompréhension que tu n’es pas sûre qu’il ait entendu.

Finalement, il rouvre les yeux et son regard se fige sur un point derrière toi. Tu tournes le visage brusquement et tu ne peux retenir un cri d’étonnement lorsque tu remarques un objet qui n’était pas là quelques secondes plus tôt. Un énorme récipient contenant un liquide aussi transparent que de l’eau mais qui semble être aussi gazeux te fais face. Tu sens Shane qui se lève dans ton dos mais tes yeux fixent l’objet magique qui t’hypnotise. Tu remarques des symboles runiques sur tout le tour du récipient et, malgré tes cours de runes, tu ne parviens pas à déchiffrer les phrases gravées dans la pierre. Mais tu reconnais l’objet pour l’avoir souvent vu dans les livres et même une fois en cours. Une Pensine. Lentement, tu comprends ce que cherches à faire Shane, et ce n’est que lorsque ses plans se dessinent clairement dans ta tête que tu réalises. Tu te retournes vivement vers lui pour lui dire d’arrêter, pour lui dire que ses souvenirs n’appartiennent qu’à lui, mais il est déjà en train de retirer ses souvenirs de son esprit. Un long filet argenté s’échappe de sa tempe, semblable à une toile d’araignée scintillante, et, du bout de sa baguette, Shane le dépose dans la Pensine sous tes yeux impuissants. Une légère fumée se dégage de l’objet tandis que le jaune et noir te tend la main, l’air nerveux. « Viens. » Tu hésites, tes jambes ne semblent pas vouloir se lever pour rejoindre le brun, parce que tu as peur de ce que tu peux découvrir dans ses souvenirs. Tu as l’impression de violer son passé en t’introduisant de la sorte dans ses souvenirs. Tes yeux restent fixés sur la main tendue de ton amant et finalement, après un effort qui te semble surhumain, tu parviens à te lever et tu attrapes les doigts du jeune homme qui serre ta main. Tu exerces la même pression de ton côté pour le rassurer, comme pour lui dire que tout ira bien, parce qu’au fond, tu ne sais pas qui de toi ou lui est le plus terrifié par ce voyage dans les souvenirs. Tu sens les lèvres du jaune et noir se poser sur ta tempe et tu fermes les yeux avant de les rouvrir. Sans dire un mot, vous vous pencher en même temps au-dessus de cette eau terrifiante et tu te sens bientôt happée par la Pensine. La main de Shane est fermement serrée dans la tienne, tu le sens raffermir sa poigne et tu fais de même, par peur de le lâcher. Vous tournez dans ces volutes argentées et tu as presque envie de vomir tellement ton crâne est malmené. Mais tu sens bientôt la terre ferme de nouveau sous tes pieds et vous atterrissez en douceur dans une pièce sombre. La main de Shane écrase tes doigts et tu retiens une grimace lorsqu’il serre plus fort à un moment. Tes yeux tentent de discerner l’endroit où vous vous trouvez. C’est une cave, vu la noirceur et l’humidité qui y règnent. Tu ne comprends absolument pas pourquoi vous vous retrouvez dans une cave et tu te tournes vers Shane, les lèvres entrouvertes. « Qu’est-ce qu- » Mais un bruit te coupe dans ta question et tu te tournes en direction de la porte de la cave qui s’est ouverte à la volée, laissant apparaître un homme d’une cinquantaine d’année qui tire derrière lui un enfant aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Ce dernier ne se débat pas contre ce qui semble être son paternel qui finit par le lancer comme un vulgaire jouet dans la cave, arrachant la peluche du gamin. Tu perçois rapidement la haine et le dégoût sur le visage de l’adulte avant que ce dernier ne disparaisse derrière la porte, laissant l’enfant seul dans la pénombre. Tu entends les cris du garçon, ses coups contre la porte de fer qui résonnent dans la pièce, dans ta tête. Ta bouche s’ouvre sous l’horreur de la situation et tu comprends qu’il s’agit de Shane enfant. La pénombre est telle que tu ne vois plus l’enfant, tu discerne juste sa peau blanche qui se détache du reste et ses cris qui résonnent dans ta tête, tellement horribles que tu aimerais te boucher les oreilles en ce moment. Il hurle, encore et encore, mais tu te doutes que derrière la porte, son père n’est plus là, indifférent au sort de son enfant. Tu te tournes vers Shane mais tu n’aperçois qu’une tâche blanche qui fixe la pénombre, l’air terrifié. Tu as envie de parler pour le rassurer mais bientôt toute la pièce devient floue et les cris de l’enfant disparaissent dans le silence. Tu reprends ton souffle tandis qu’une nouvelle scène se dessine sous tes yeux. La même pièce sombre avec, cette fois-ci, un Shane plus vieux, coincée dans un des coins de la pièce, les genoux collés contre sa poitrine. Ses yeux se distinguent des ténèbres et tu entends des murmures s’élever dans les airs. Seulement tu ne vois aucune autre tâche qui pourrait représenter une personne. Shane est seul et pourtant tu l’entends parler. Un spasme te parcoure tandis que tu assimiles cette image au propre souvenir de ton enfance, lorsque toi aussi tu parlais seule, ou du moins, que tu semblais le faire. Tu l’entends parler à des êtres imaginaires et ton esprit fait tout naturellement le parallèle avec Matt. Tes doigts se serrent autour de ceux de Shane, parce que tu comprends, tu comprends ce que ça fait que de voir des choses qui n’existent que pour toi, des choses invisibles aux yeux des autres mais pourtant bien réelles à tes yeux. Tu sens bientôt les doigts de Shane échapper à ta prise et tu le laisse faire, n’essayant pas de le retenir. Tu le vois s’avancer vers la silhouette assise, son ancien moi, et une boule se forme dans ta gorge tandis qu’il tend la main vers le visage de son double enfantin. Mais avant qu’il n’ait pût le toucher, la pièce devient floue de nouveau et tu te sens tirée en arrière. Tu fermes les yeux tandis que tout tourne autour de toi et bientôt tes pieds retrouvent la sensation agréable du sol. Tes mains s’agrippent autour de la Pensine tandis que tes paupières sont toujours closes, que ton cœur bat de nouveau vite et que tu cherches à retrouver une respiration normale et fluide. Tes cheveux effleurent la surface de la Pensine et tu restes silencieuse, entendant seulement Shane cherchant quelque chose derrière toi. Une odeur distincte de cigarette te parvient aux narines et tu ouvres finalement les yeux, ton regard heurtant de plein fouet ton reflet dans l’eau.

Prenant une grande inspiration, tu te retournes vers le brun qui fume en silence. « Je sais que ça n’excuses rien mais je voulais juste que tu saches… » Tes lèvres s’ouvrent puis se referment alors qu’il te tourne le dos. Passant une main dans tes cheveux, tu jettes un regard sur le sol où sont éparpillés vos vêtements et tu te penches pour ramasser tes sous-vêtements. Les enfilant en silence, tu perçois la voix de Shane qui s’élève à nouveau. « Maintenant que tu sais, je n t’empêcherai pas de partir, je comprendrais, vraiment. » Tes doigts se stoppent dans leur élan. Un sourire triste se dessine sur tes lèvres avant que tu n’agrafe ton soutien-gorge. Puis, tu te diriges vers le brun qui fume et te postes juste devant lui, ton regard émeraude plongeant dans les yeux bleus du jeune homme qui te fuit. Tu lèves la main vers son menton pour l’obliger à te fixer puis tes doigts glissent le long de sa joue. De l’autre main, tu attrapes la cigarette qu’il tient entre ses lèvres et tu l’écrases dans le cendrier à côté de vous. Puis tu tournes de nouveau les yeux vers le jeune homme, tes mains glissant le long de son corps. Sans un mot, tu poses ta tête contre sa poitrine et tu sens son cœur qui bat anormalement vite dans sa cage thoracique. Sans un mot, tu restes dans cette position afin de remettre tes idées en place puis tu te détaches enfin de lui. Tes doigts se glissent dans sa chevelure de jais et un sourire se dessine sur tes lèvres avant que tu ne prennes enfin la parole, brisant le silence établi. « On va arrêter le mélodrame maintenant » Tes doigts jouent avec les pattes du jeune homme et tu les laisses glisser le long de sa joue avant que ton bras ne retombe le long de ton corps. « T’es malade Shane. T’as des crises de panique, des hallucinations. C’est comme ça, tu vis avec, c’est pas ta faute » Tu marques une pause avant de plonger ton regard dans celui du jeune homme et de reprendre. « Ce qu’il t’as fait, ça appartient au passé. On a tous nos fantômes, moi la première. Ça ne sert à rien de s’apitoyer dessus. C’est dur, ce que j’ai vu est… » Tu dégluties difficilement avant de reprendre. « Innommable, mais c’est du passé. Et ça ne sert à rien de le déterrer » Tu marques une nouvelle pause, reprenant tes esprits et ton souffle. « Mais je suis quoi moi ? Je suis pas saine d’esprit non plus, y a même une psychiatre qui me cherchait l’année dernière » Un rire sans joie s’échappe de tes lèvres  avant que tu  ne te hisses sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur les lèvres du jeune homme. Puis, sans s’éloigner, tu continues à parler. « Y en a pas un pour rattraper l’autre. A deux, on pourra même peut-être créer un théâtre imaginaire. Mais c’est pas grave d’accord ? Je suis prévenue, je sais me défendre, j’ai plus quatre ans et surtout, je fais ce que je veux. Et si j’ai envie de rester même si je sais que c’est peut-être pas la meilleure solution pour moi, je le ferais. » Ton souffle percute directement les lèvres du jeune homme et tu t’éloignes légèrement, haussant un sourcil et affichant un air mutin. « Alors si tu cherches à te débarrasser de moi… » Posant tes mains sur le torse du jeune homme, tu le pousses en arrière de sorte à ce qu’il se retrouve allongé sur le lit. Montant à ton tour sur le lit, en califourchon au-dessus du jaune et noir, tu te penches en direction de son cou, déposant un baiser sur la peau brûlante de ton amant. Puis tes lèvres remontent le long de sa mâchoire et arrivent finalement à son oreille. Tu laisses échapper la fin de ta phrase dans un murmure enjôleur. « C’est pas comme ça que t’y arriveras. » Tes dents mordillent le lobe du blaireau avant de se diriger vers sa bouche et tes lèvres capturent les siennes, tes dents mordillant sa lèvre inférieure tandis que tes cheveux tombent en cascade sur ses épaules et ses joues. Te détachant de lui pour reprendre ton souffle, tu sens ses mains se glisser sur tes hanches et te rapprocher de lui. Tes jambes se déplient et ta bouche va rapidement retrouver sa jumelle tandis que le souffle de Shane se mélange au tien dans un rythme infernal et enivrant.
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