Taylor avait été innocenté par Clint et cela n’était pas étonnant. Elle était tout ce qu’il y a de plus juste, droit et innocent, fidèle au Lord jusqu’au bout de ses ongles, elle n’avait pas besoin de se rallier au clan des perdants. Voilà pourquoi elle traînait de plus en plus souvent dans le couloir du second étage. Elle était passée d’interrogée à interrogeant. Enfin ! Certes, elle n’aurait que des élèves en face d’elle, c’était peu, mais cela permettait aux membres du ministère de se concentrer sur les adultes, mais cela lui faisait mal au cœur –pour peu qu’elle en ait un– de donner une preuve de plus à Jeremiah de sa supériorité. Il était grand temps qu’elle retrouve son ancien post, Poudlard était en train de la changer totalement, le contact des gamins ne lui plaisait pas, jamais elle n’aurait d’enfants si elle restait à Poudlard. Certes elle n’en souhaitait pas …
Pour la seconde fois, elle ouvrit la porte de la salle des interrogatoires. Ils se la partageaient à eux trois, bientôt d’autres allaient être innocentés et ils devraient avoir des horaires encore plus restreints, mais pour l’instant, cela restait assez souples. D’ailleurs qui aurait pu connaître la durer d’un entretien ? Le sien avait été fort court, mais d’autres risqueraient de durer plus. Elle resta debout un instant, attendant que l’élève entre. Elle était grande et elle aimait intimider les autres, qu’ils soient de son niveau ou plus petit. Qu’importe, tant qu’on avait peur en sa présence. D’après sa liste, c’était au tour d’une demoiselle, elle n’en avait jamais entendu parler, elle n’avait donc aucune idée de la tête qu’elle pouvait avoir. Elle regarda l’heure affichée sur l’horloge au-dessus de la porte dans quarante-cinq secondes elle serait en retard. Or elle n’aimait pas cela du tout. Elle sortit sa baguette, par réflexe. L’aiguille dépassa le douze, l’élève était en retard. Elle leva les yeux au ciel et réfléchit à la sanction. On lui avait permis de faire ce qu’elle voulait, elle n’allait pas se gêner. Enfin, une minute et trente-trois seconde plus tard, des coups retentirent sur la porte. « Entrez. » répondit-elle sèchement à l’adresse de l’élève. Une gamine ouvrir la porte, l’air quelque peu essoufflée. « Assis. » Joignant le geste à la parole, elle lui indiqua la chaise que la jeune fille ne pouvait ignorer. Celle sur laquelle la jeune femme s’était assise quelques jours plus tôt.

« Dalia Harrison donc, gryffondor, en quatrième année, sang-mêlé. Confirmes-tu ? » Tout ce qu’elle devait répondre c’était un acquiescement rien d’autre, elle n’aimait pas réellement l’humour, surtout dans ce genre de situation. « La raison de ta présence ici ne t’est pas inconnue. Il y a un traître dans ce château, et je suis certaine que tu sais plus de chose que tu n’en a l’air. » La jeune femme n’était qu’à moitié convaincue de ce qu’elle disait, comme une quatrième année, qui arrivait en retard pouvait-elle connaître quoique ça soit alors que eux, des adultes respectables, échouaient ? Cependant on ne savait jamais, peut être savait-elle des choses ? Les informations se récupèrent dans plusieurs occasions, soit lorsqu’on les cherche avec soin, soit par hasard. Il fallait donc garder espoir, avec un peu de chance, Dalia pourrait dire quelque chose... « Ce que je te demande aujourd’hui, c’est de me dire tout ce que tu sais, par rapport à chacun des adultes présents dans ce château, excepté les deux mangemorts du ministère, du Lord et de moi-même. » Elle était innocenté, il fallait qu’elle le montre, de toute manière elle n’allait pas se faire descendre par une gamine. « C’est le moment de comprendre que la seule manière pour toi de sortir d’ici, c’est de me donner toutes les informations que tu possèdes car j’ai carte blanche sur mes interrogatoires et je n’hésiterais pas à me servir de ma baguette si je trouve que tu traînes trop, que tu te moques de moi, ou que tes informations ne m’intéressent pas. » Cette fois-ci elle ne disait que la stricte vérité, elle était capable de tout, et tuer n’importe qui la démangeait, mais dans chacun des scénarios que la jeune fille pouvait se faire, tout commençait par la douleur. Elle avait besoin de voir la souffrance d’autrui pour vivre, c’était un fait.

Elle fit tourner sa baguette entre ses doigts puis l’arrêta, pointe fixée sur la gamine, réfléchissant au sortilège qu’elle pourrait utiliser en premier. « Je me contrefiche de savoir ce qui est bien ou mal, si dénoncer quelqu’un t’empêchera de dormir ou si ça te fait plaisir, ce que je veux ce sont des informations sur ce traître. » son regard se fit noir et sombre. Elle la sondait en profondeur. « Un mot, une phrase, une attitude, tout ce qui aurait pu te sembler suspect durant tes cours ou autres. J’attends. » Elle était restée bien droite durant tout son monologue, dominant l’élève par sa taille et par sa puissance physique. El avait intérêt à être rapide car elle n’avait pas de temps à perdre. Et même si l’espace temps prévu pour cet interrogatoire était large, elle n’avait aucune envie de rester enfermée là alors qu’il faisait beau dehors. Mais surtout, elle désirait par-dessus tout, retrouver ce traître qui pourrissait la réputation de Poudlard et des mangemorts. Elle voulait sa peau pour l’empailler au mur et montrer à tous ce que défier le Lord signifiait…

« Dalia? » La brunette qui se vernissait les ongles leva les yeux vers Isaac assis à côté d'elle dans la salle commune. « T'as pas ton interrogatoire dans genre...six minutes? » Non, c'était pas possible parce que son interrogatoire était à pile et il était..coup d'œil à sa montre..moins six. Elle fit les gros yeux et se leva d'un coup. « Mais merde t'as raison! » Être en retard à son interrogatoire avec un mangemort? Comment dire...autant se jeter du haut d'une tour ça irait toujours plus vite. Mais la jeune fille pouvait encore le faire, elle savait - plus ou moins - où se trouvait la salle d'interrogatoire et certes le deuxième étage était loin du septième où se trouvait sa salle commune, mais en courant elle pourrait y arriver. Laissant donc tout en plan, le flacon encore ouvert sur la table, elle quitta à grands pas la tour des Gryffondor et piqua un sprint dès qu'elle fut dans le couloir, dévalant les escaliers à toute vitesse, sans prendre le temps de récupérer son souffle. Elle ne savait même pas l'heure qu'il était, combien de temps il lui restait, donc elle ne voulait pas prendre de risques inutiles. Elle faillit tomber en arrivant au deuxième étage, mais se rattrapa de justesse à la rampe. Maintenant il fallait trouver la salle. S'ils pouvaient mettre des panneaux dans les couloirs, ça aiderait quand même. Elle parcouru un couloir qu'elle savait être le bon, passant devant chaque porte cherchant désespérément la bonne. Enfin. Le temps qu'elle avait pris pour trouver la salle lui avait permis de reprendre un peu son souffle. Il restait quelque peu saccadé, mais moins qu'avant. Elle prit une grande inspiration et toqua sèchement à la porte la tête haute.

Avec tout ça, elle avait presque oublié ce qui l'attendait vraiment. Que cette course c'était pour un soldat du Lord qu'elle la faisait. Et cette pensée ne pouvait que lui inspirer une grimace. Elle se dégoûtait. « Entrez. » C'était la voix d'une femme, Dalia savait que celles-ci pouvaient être tout aussi, voire même plus, vicieuse qu'un homme. De toute façon elle n'avait pas le choix, elle ouvrit la porte luttant encore pour calmer sa respiration. « Assis. » Elle lui montra une chaise, mais vu le ton utilisé c'était plutôt une niche qu'il aurait fallut. La Gryffondor se retint de protester, elle restait consciente qu'il valait mieux éviter de provoquer une vilaine pionne avec une baguette dans une salle fermée. Elle ne la connaissait que de vue, n'ayant, par chance, jamais eu affaire à elle, mais de réputation elle savait que Kensington était considérée comme dangereuse. Elle s'exécuta donc sans broncher. « Dalia Harrison donc, gryffondor, en quatrième année, sang-mêlé. Confirmes-tu ? » Haussement de sourcil discret de la part de la quatrième année. Alors c'est comme ça qu'elle devait être définie? Son nom, sa maison, son niveau d'étude elle pouvait comprendre bien sûr, mais son sang? Sérieusement? N'ayant néanmoins pas vraiment de choix elle hocha vaguement de la tête. « La raison de ta présence ici ne t’est pas inconnue. Il y a un traître dans ce château, et je suis certaine que tu sais plus de chose que tu n’en a l’air. » Dalia ne réagit pas. Elle aurait bien aimé tout savoir, mais c'était faux. Elle avait bien quelques informations qu'il valait mieux garder loin des mangemorts comme celles concernant son clan ou ses parents. Machinalement sa main remonta vers son cou et le médaillon qu'on lui avait envoyé quelques jours plus tôt, celui avec un phénix gravé à l'intérieur. Bizarrement ça lui redonnait entièrement le courage dont elle avait besoin pour rester de marbre face à la mangemorte. « Ce que je te demande aujourd’hui, c’est de me dire tout ce que tu sais, par rapport à chacun des adultes présents dans ce château, excepté les deux mangemorts du ministère, du Lord et de moi-même. » Alors c'était sûr qu'elle-même n'était pas une traître? Bof, ça l'étonnait pas, elle avait tout l'air de la parfaite mangemorte, du genre que Dalia détestait pas principe. « C’est le moment de comprendre que la seule manière pour toi de sortir d’ici, c’est de me donner toutes les informations que tu possèdes car j’ai carte blanche sur mes interrogatoires et je n’hésiterais pas à me servir de ma baguette si je trouve que tu traînes trop, que tu te moques de moi, ou que tes informations ne m’intéressent pas. » La Gryffondor fit un petit signe de tête comme pour montrer qu'elle avait bien entendu et laissa sa main retomber sur son genou. Et surtout bien compris le message. En gros soit elle lui disait tout, soit elle se faisait torturer. Et la pionne n'hésiterait certainement pas, la séance de torture générale de la grande salle avait bien confirmé la cruauté dont pouvaient faire preuve les mangemorts. Kensington fit tourner sa baguette entre ses doigts comme si ça la démangeait de l'utiliser. Était-elle la première élève interrogée? Ou au contraire venait-elle après plusieurs interrogatoires qui avaient fatigué la jeune femme? Impossible de le savoir. Elle savait juste que parmi ses amis c'était l'une des premières à passer.

« Je me contrefiche de savoir ce qui est bien ou mal, si dénoncer quelqu’un t’empêchera de dormir ou si ça te fait plaisir, ce que je veux ce sont des informations sur ce traître. » C'est sûr que pour une Mangemorte comme elle le bien et le mal ne devaient pas être des notions très connues. L'adolescente sentait le regard de la surveillante, un regard intense et absolument pas amical, qui cherchait probablement à savoir ce qu'elle cachait. « Un mot, une phrase, une attitude, tout ce qui aurait pu te sembler suspect durant tes cours ou autres. J’attends. » Bon le monologue était apparemment finit, c'était à elle de parler. Poussant un soupire et posant le dos contre sa chaise pour être plus à l'aise elle prit le temps de réfléchir. Voyons, que pouvait-elle bien dire? C'était pas comme si elle pouvait vraiment fraterniser avec les professeurs et autres adultes à Poudlard. Elles ne les connaissait pas vraiment, même si il y en avait certains qu'elle aimait un peu plus que d'autres. Et puis elle était pas sûre que ce qu'elle considérait comme des défauts - comme la cruauté, ou l'accord d'une trop grande importance à la valeur du sang - soit perçu de la même façon par Kensington. « Je sais pas si on a nécessairement la même définition de traître, mais... » Ou comment être stupide. Elle se mordit la lèvre et enchaîna, se retenant de dire quoique ce soit de plus qui pourrait vraiment la compromettre. « Hum..les adultes de Poudlard, qui pourraient correspondre à ce que vous chercher. Je sais pas. Les professeurs on les voit qu'en cours vous savez, sauf le professeur Blake, mais c'est parce qu'il m'aide en métamorphose. J'ai rien remarqué de spécial chez lui. » Elle marqua une pause. Elle voulait pas qu'il est des ennuis, c'était un des seuls professeurs qui s'intéressait un minimum à ses élèves. « Y avait une rumeur sur le professeur Yaxley, mais c'est par rapport à lui et son assistante, alors bon ça a aucun rapport avec votre histoire. » Elle savait parfaitement bien que son information était inutile. « Les bibliothécaires je les connais pas. » Disons qu'elle avait pas l'habitude de mettre les pieds dans leur lieu de travail. « Les infirmiers. » Pause. Le problème c'était qu'elle les aimait vraiment bien eux. Ils étaient gentils, mentaient parfois pour les élèves et elle aurait mis sa main à couper qu'ils étaient dans le bon camp. Bien sûr elle n'avait aucune intention de le dire, même si ça devait être relativement évident. D'un autre côté si elle ne disait rien c'est là que la sorcière saurait qu'elle mentait. « Selon vos critères, ils doivent pas être très fidèles. Non. Mais bon suffit de voir leurs noms de famille sûrement. J'vous apprends rien. » Elle s'en voulait de devoir parler comme ça de gens qui l'avaient soignée un bon milliers de fois. « Après les autres bas...vous c'est pas la peine que j'en parle. » Elle lui avait bien fait comprendre qu'elle avait été innocentée. Cool pour elle. « Ah y a Eros aussi..'fin Sturridge. » Elle se retint de dire qu'elle l'aimait bien. Elle se doutait que pour Kensington ce serait un mauvais point pour l'ex-batteur. « Y a rien à dire sur lui je pense, il fait son boulot et c'est impossible qu'il bosse pour l'Ordre... » Rien de plus vrai. Ca servait vraiment à rien ces questions. C'était tellement évident que si elle connaissait le nom du traitre elle ne dirait rien. Et là, comment elle pourrait le deviner Kensington? Elle pourrait pas voilà. Sûr qu'elle pourrait toujours la torturer au-cas-où.. Sans réfléchir et comme pour inverser la situation, la jeune fille lança « Et sinon..Vous la connaissiez? La fille qui est morte..au bal. Est-ce que vous la connaissiez? Est qu'Il la connaissait? Elle était comme vous vous savez, enfin elle voulait rejoindre vos rangs, tout le monde le savait je crois. Elle voulait devenir comme vous. ...Alors si c'est comme ça que vous traitez vos amis c'est peut-être pas très étonnant que quelqu'un vous ai trahit... » À peine eut-elle finir de parler qu'elle se mordit la langue. Dalia ou comment se mettre toute seule dans la merde. Elle tenta de se rattraper. « Je sais, c'est vous qui posez les questions. Pardon. » Ca lui faisait tellement mal de s'excuser.

La jeune élève s’assit confortablement sur sa chaise, bon et bien l’avantage c’était qu’elle n’avait pas peur et qu’elle était sereine. Taylor avait hâte de l’entendre parler… « Je sais pas si on a nécessairement la même définition de traître, mais... » C’étaient les premières paroles de la jeune fille et Taylor haussa un sourcil, très satisfaite. Elle avait eu un bon pressentiment avec cette jeune fille : elle allait pouvoir faire jouer sa baguette. « Hum... les adultes de Poudlard, qui pourraient correspondre à ce que vous cherchez. Je sais pas. » Elle avait changé de sujet et elle s’enfonçait petit à petit. Ok, cette gamine était très mal partie. Elle nota, par soucis de procédure ce qu’elle lui racontait mais rien ne lui semblait pertinent. Que Blake l’aide, que Yaxley et McClary fassent des galipettes, qu’elle ne connaisse pas les bibliothécaires et que les seuls noms de ‘wealsey’ et de ‘lupin’ étaient suspects. Si c’était tout ce que la gamine avait à dire, ils n’étaient pas sortis de l’auberge. Elle soupira et tenta de se dire que c’était le premier interrogatoire pour la gryffondor, donc il était normal de passer par là, mais qu’est-ce que c’était inutile. Elle avait essayé de se convaincre qu’interroger les élèves allait leur donner des pistes et des indices cependant elle savait bien que c’était tout à fait une peine perdue. « Ah y a Eros aussi..'fin Sturridge. Y a rien à dire sur lui je pense, il fait son boulot et c'est impossible qu'il bosse pour l'Ordre... » Et dire qu’en plus elle approuvait une des seules choses censées qu’elle avait dites depuis le début. Dommage que cela tombe sur Eros. Elle rajouta une phrase sur le pion et attendit la suite.

« Et sinon… Vous la connaissiez? La fille qui est morte... au bal. Est-ce que vous la connaissiez? Est qu'Il la connaissait? Elle était comme vous vous savez, enfin elle voulait rejoindre vos rangs, tout le monde le savait je crois. Elle voulait devenir comme vous. ...Alors si c'est comme ça que vous traitez vos amis c'est peut-être pas très étonnant que quelqu'un vous ai trahit... »La mangemort n’en cru pas ses oreilles. Avait-elle réellement dit ça ? Non, ce n’était pas possible, ou alors cette gamine voulait mourir. Oui, cela devait être la seule explication logique, elle voulait mourir, chose promis chose due ma chérie. « Je sais, c'est vous qui posez les questions. Pardon. » C’en était trop. Elle ne s’arrêterait donc jamais. Elle hésita à rester dans les formules d’usages et parler diplomatiquement, mais sa fierté en avait pris un coup. « Très bien mademoiselle je sais tout mieux que tout le monde. » Et elle leva sa baguette et d’un sortilège informulé accompagné d’un mouvement ample elle expulsa la fille contre le mur. Elle se mit debout et, la dominant de toute sa splendeur, elle s’adressa de nouveau à elle. « C’est moi qui pose les questions, ça ne veut pas dire que tu dois faire des commentaires ou même t’excuser après. » Elle parlait sèchement, la maintenant au sol par une force magique qui devait lui écraser le thorax. Tant mieux si elle avait mal. « Va t’asseoir et réponds correctement à mes questions. » cracha-t-elle. Cela n’allait pas être aisé pour la jeune fille de se relever, mais tant pis, elle l’avait bien mérité on ne critique pas le Lord, ni ses sbires. « Dépêche-toi. » dit-elle en levant les yeux au ciel alors que la jeune fille n’était pas en mesure de déplacer le bloc invisible qui la collait au sol. « On est toujours obligé de tout faire par soi-même. » murmura-t-elle en soupirant et en lançant un nouveau sortilège. Celui qu’elle avait utilisé pour la première fois sur Oliver, elle ferma les yeux et envoya une bonne dose de décharge électrique pour blesser la gamine qui se tortilla dans tous les sens avant de pouvoir enfin se relever et retourner s’asseoir. Elle posa ses coudes sur la table et la regarda droit dans les yeux. « Ok, je pense que tu as compris ce qu’il se passait mais je vais te répéter les règles pour être sûre. Il y a un traître et que tu le veuilles ou non, tu vas me dire tout ce que tu sais. Donc tu te tais et tu ouvres ta bouche uniquement pour répondre, tes autres commentaires on s’en passera, d’accord ? » Taylor espérait de tout cœur que la gamine allait continuer à se rebeller, sa baguette n’avait fait que s’échauffer. « De toute manière, si tu me cherches tu sais où me trouver, je suis là. » Elle lui offrit un sourire sadique. Cette gamine allait souffrir et vu son caractère Taylor ne devait pas être la seule personne à vouloir la voir la supplier de s’arrêter. « Bon et bien reprenons. » Elle accompagna sa phrase d’un geste de la main et reprit. « Une chieuse comme toi doit voir des choses un peu partout dans le château, donc tu vas me raconter ce que tu as fait ces derniers temps. Lorsque tu dors, tu manges et tu vas en cours, je m’en fou royalement, mais le reste, je veux savoir. » Cette jeune fille n’avait sûrement rien vu et ne devait être au courant de rien, mais elle devait parler, rien que pour Taylor puisse se sentir satisfaite de cet interrogatoire catastrophique. « Et puisque je ne te fais pas confiance, j’irai vérifier toutes les informations que tu me donnes, à ta place je dirais la vérité. Enfin si tu veux mourir, c’est toi qui voit. » Bon, il était vrai que la mangemort ne faisait confiance à personne, ou alors elles étaient si peu nombreuse qu’elles tenaient sur les doigts d’une main. Seulement la jeune fille n’avait pas besoin de le savoir, l’ancienne langue-de-plomb n’attendait qu’une réponse rapide et utile.

Dalia était en mauvaise posture, il aurait fallut être complètement débile pour ne pas le voir. Or débile, elle ne l'était pas. Certes ce n'était pas la meilleure élève qui soit et elle n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un génie, mais elle était maligne et ne manquait pas de jugeote. Elle pouvait donc sentir qu'elle allait payer pour ce qu'elle avait osé dire et pour le ton qu'elle avait osé utiliser. Néanmoins il fallait admettre qu'elle ne mesurait pas tout à fait l'ampleur des dégâts. « Très bien mademoiselle je sais tout mieux que tout le monde. » Voilà qui confirmait que Kensington n'avait pas pris ça à la rigolade. La jeune fille resta tout de même de marbre, il ne fallait jamais montrer de la peur aux Mangemorts, même si parfois ils l'effrayaient un peu, il fallait toujours qu'elle soit forte face à eux. Et pour tout dire, pour le moment elle n'avait pas vraiment peur de la surveillante. À tord probablement, puisque celle-ci leva alors sa baguette envoyant voler Dalia contre le mur d'un simple mouvement. La lionne ne put retenir un cri de surprise surtout, étouffant un gémissement de douleur lorsque son dos heurta la pierre. Elle avait connu pire à force de se battre depuis qu'elle était petite. « C’est moi qui pose les questions, ça ne veut pas dire que tu dois faire des commentaires ou même t’excuser après. » C'est qu'elle était compliquée la Mangemort. Dalia comprenait néanmoins le message, tout ce qu'elle dirai serai mauvais quoique ce puisse être. Dans tous les cas elle allait prendre cher. Étalée par terre, elle haïssait sa position de faiblesse renforcée par la force invisible que Kensington maintenait contre elle l'empêchant ainsi d'esquisser le moindre mouvement pour se lever. Cela appuyait tellement sur son torse qu'elle avait presque même du mal à respirer. Là encore, se rappelant ses principes, elle refusa de broncher ou même de grimacer malgré la douleur. Ca va passer, ça va passer, de toute façon elle peut pas te laisser comme ça indéfiniment. pensa-t-elle pour se rassurer. « Va t’asseoir et réponds correctement à mes questions. » Comme quoi l'espoir payait toujours. Pourtant malgré l'ordre lancé, elle ne lâcha pas son emprise sur elle et Dalia eut beau essayer elle ne pouvait pas vraiment faire grand chose. « Dépêche-toi. » fit l'autre en levant les yeux au ciel énervant ainsi la Gryffondor qui redoubla d'effort. Une ride apparut sur son front sur le coup de la concentration. « On est toujours obligé de tout faire par soi-même. » murmura-t-elle en soupirant. Pour une fois Dalia fut naïve, elle cru que c'était fini et qu'elle allait pouvoir se relever. Elle était bien loin du compte. L'adulte lança un nouveau sort les yeux fermés envoyant une décharge électrique qui secoua tout le corps de la lionne qui ne put retenir un cri. Il n'était pas équivalent à la douleur qu'elle ressentait au passage du courant dans chacun de ses muscles, mais elle se sentait déjà faible de l'avoir laissé échapper. Elle remarqua à peine que son corps se convulsionnait malgré elle dans tous les sens, la rendant par ailleurs ridicule au possible.

Cela prit fin rapidement, après tout ce n'était qu'une décharge, mais Dalia n'avait pas besoin de plus pour comprendre que plus jamais elle ne voulait ressentir la chose. Tout ça pour quoi? Parce que comme un bon milliard de jeunes sur terre elle avait osé mal répondre à un adulte? Tout ça parce qu'elle n'avait pas le sang parfait coulant dans ses veines? Parce que c'était une rouge et or? Ou parce que sa tête ne revenait tout simplement pas à la pionne? Si ça se trouve elle était juste de mauvaise humeur. C'était bien le genre, tiens. S'en prendre à n'importe qui en faisant n'importe quoi juste parce que notre parfaite petite vie de surveillante future mariée ne nous convient aujourd'hui pas tout à fait. S'il y en avait d'autres qui devaient passer après elle, Dalia les plaignait énormément. Elle parvint à se relever, les yeux rivés sur le sol avant de retrouver sa chaise. Kensington coudes sur la table plongea son regard dans le sien. « Ok, je pense que tu as compris ce qu’il se passait mais je vais te répéter les règles pour être sûre. Il y a un traître et que tu le veuilles ou non, tu vas me dire tout ce que tu sais. Donc tu te tais et tu ouvres ta bouche uniquement pour répondre, tes autres commentaires on s’en passera, d’accord ? » Bas ouais, mais justement elle savait rien. Elle hocha vaguement la tête de haut en bas. C'est dingue ce qu'elle avait envie de cracher à la figure de la surveillante pour tout ce qu'elle représentait. Mais elle saurai se retenir, pour le coup elle mesurait très bien la portée qu'aurait un tel geste. Elle mourrai certainement et très franchement Kensington n'en valait pas la peine. « De toute manière, si tu me cherches tu sais où me trouver, je suis là. » Sourire sadique. Ce fut plus fort qu'elle Dalia lui rendit un sourire hypocrite. « Bon et bien reprenons. Une chieuse comme toi doit voir des choses un peu partout dans le château, donc tu vas me raconter ce que tu as fait ces derniers temps. Lorsque tu dors, tu manges et tu vas en cours, je m’en fou royalement, mais le reste, je veux savoir. » Elle ne grinça pas des dents devant l'insulte, elle avait l'habitude - bon pas de la part d'adulte, mais - et de la part de cette blondasse ça ne valait rien. Elle retint un soupir agacé, cet interrogatoire l'ennuyait vraiment beaucoup. « Et puisque je ne te fais pas confiance, j’irai vérifier toutes les informations que tu me donnes, à ta place je dirais la vérité. Enfin si tu veux mourir, c’est toi qui voit. » Par réflexe elle haussa les épaules. En vrai mourir ça ne la dérangeait pas trop. Enfin, mourir à quinze ans si. Mais mourir un jour sur le terrain, mourir en héros et faire comme ses parents ça ne l'embêtait pas plus que ça, au contraire. La résistance et par extension l'Ordre du Phénix en valait la peine.

Dalia se racla la gorge. « Vous savez miss, je vous ai déjà tout dit hein. » Ce n'était qu'une élève après tout, elle ne savait pas grand chose et c'était normal. Elle avait des yeux et des oreilles et les laissait d'ailleurs souvent traîner, mais ils n'avaient rien capté qui vaille la peine d'être rapporté même si elle avait voulu aider Kensington. « Et honnêtement ce que j'ai fait ces derniers temps ça vous intéresse pas. » Elle marqua un pause. « Les moldus ils ont une phrase c'est euh.. » Ludiwine le lui avait dit une fois, il fallait juste qu'elle se souvienne. « Ah oui! Métro, boulot dodo. C'est la routine quoi. Bas moi c'est pareil. » Elle se gratta le coin de la lèvre, totalement saoulée par la conversation. « Je me lève - à la bourre -, je vais en cours, les profs m'aiment pas beaucoup donc ça se passe mal, sauf l'autre-là la prof de DCFB elle est tout bizarre d'un coup, moi je la trouve louche. Enfin bon et après je fais ma vie puis je mange et puis je dors. Pas de quoi écrire un livre, je suis pas comme vous j'ai pas un mariage et tout à organiser. » Elle soutint le regard de Taylor. « À votre place ça me ferait profondément chier d'interroger des élèves. »

La surveillante venait de menacer la gryffondor de mort et cette dernière haussait les épaules ? La blonde ne savait plus quoi faire, si même les gamins n’avaient plus d’instinct de survie. Enfin tant mieux pour elle, Taylor allait pouvoir s’amuser au maximum et la voir la supplier d’arrêter. Et là enfin la gamine perdrait de sa superbe, son sourire hypocrite allait s’évanouir. La mangemort avait hâte. « Vous savez miss, je vous ai déjà tout dit hein. » Parfait, en plus d’être une parfaite victime, cette fille donnait le bâton pour se faire battre. En gardant son masque d’impassibilité, la jeune femme fit des efforts pour se contenir et ne pas sortir sa baguette tout de suite. Même si ces quelques mots laissaient bien entendre que la gryffondor ne la respectait pas le moins du monde, Tayor attendit la suite, peut être allait-elle se rattraper ? Espoir éphémère. « Et honnêtement ce que j'ai fait ces derniers temps ça vous intéresse pas. » Au moins ça c’était sûr, cela ne l’intéressait pas. Ce qui l’intéressait c’était d’avoir des informations et si pour cela il fallait écoutait la vie inintéressante de la demoiselle, alors elle le ferait. « Les moldus ils ont une phrase c'est euh.. » Par merlin, elle venait de parler de moldu ? Pour s’en inspirer en plus ? Cette gamine venait officiellement de signer son arrêt de mort. « Ah oui! Métro, boulot dodo. C'est la routine quoi. Bas moi c'est pareil. » Soudainement la blonde se demanda ce qu’elle foutait là. Quel était l’intérêt ? Elle allait renvoyer la gamine en enfer et après elle partirait. Oui, tout serait mieux, oublié, abandonné. Parfait. « Je me lève - à la bourre -, je vais en cours, les profs m'aiment pas beaucoup donc ça se passe mal, sauf l'autre-là la prof de DCFB elle est tout bizarre d'un coup, moi je la trouve louche. Enfin bon et après je fais ma vie puis je mange et puis je dors. Pas de quoi écrire un livre, je suis pas comme vous j'ai pas un mariage et tout à organiser. » La blonde se passa une main sur le visage et soupira en se massant les tempes. Certains interrogatoires, d’après ses collègues, avaient été amusant parce qu’ils avaient pu se défouler. D’autres avaient été ennuyeux car inutiles, mais cette gamine battait des records à cause de son insolence. Est-ce qu’elle se rendait compte de ce qu’elle disait ? Certainement pas non. « À votre place ça me ferait profondément chier d'interroger des élèves. » Garder son calme, c’était ce qu’il fallait faire : mais pourquoi ? Qu’elle était la raison et l’intérêt ? Aucun. Alors elle lâcha la tornade qui dormait en elle. En six coups de baguette Dalia fit le tour de la pièce, elle se prit trois murs, une fois le sol et la dernière fois elle resta suspendue dans les airs. « Que vous êtes inutile, ça je l’ai bien compris. Que vous avez toujours réponse à tout, ça j’ai remarqué. Mais que vous soyez débile à ce point, ça je ne voulais pas le croire. » Soudain elle la lâcha et Harrison s’écrasa au sol. Elle lui lança le sortilège dit impardonnable du doloris, juste pour que la jeune fille sente chaque parcelle de son corps, surtout celle qu’elle avait oublié. Taylor resta là, à la regarder se tortiller dans tous les sens et sans bruit, car évidemment elle lui avait bloqué la langue sur le palais. Elle commençait à avoir mal à la tête, elle n’avait nullement besoin de cris en plus. Elle s’approcha et la regarda d’un air désespéré. Cela ne l’amusait même pas. Elle pointa de nouveau sa baguette sur elle et l’électrocuta une seconde fois. Son corps convulsait et à chaque mouvement trop brusque elle rebondissait contre la pierre. La situation devait être inconfortable, tant pis. Elle soupira. « Je te laisse une dernière chance, donne-moi des informations utiles quand à tes professeurs, ou alors tu ne reverras plus la lumière du jour. Je commence à être lassée de ton comportement immature. » Et pour prouver ses dires, elle lança un nouveau doloris. Alors que la gamine roulait sur elle-même, Taylor remarqua qu’il y avait du sang sur la pierre. La seule pensée qu’elle eut fût « les infirmiers auront du boulot cette semaine » Puis elle arrêta le sortilège et alla se poser au niveau de la fenêtre. Elle laissa une bonne minute à la gamine pour s’en remettre, puis elle lui délia la langue et se retourna vers elle. « Alors ? » demanda-t-elle simplement. Elle n’attendait pas la lune, en réalité elle n’attendait rien, elle avait juste hâte que la fillette s’en aille, seulement elle ne pouvait pas la laisser partir alors qu’elle n’avait rien dit, sinon les autres sauraient que les mangemorts n’accordaient réellement aucune importance aux paroles des élèves et qu’en plus il était -presque- facile de s’en sortir vivant. Bon, il fallait dire que la petite Harrison était plutôt amochée, mais elle avait un certain charme pleine de sang…

Dalia n'eut pas le temps de souffler après avoir lancé sa dernière provocation. La réponse de la surveillante fut en effet quasi-immédiate. Elle ne vit pas sa baguette se lever qu'elle était déjà en train de voler se prenant un mur puis un autre et un troisième avant de rencontrer le sol. Un hurlement s'échappa de ses lèvres mais sa respiration fut bloquée tout à coup lorsque Kensington arrêta de la faire bouger la suspendant brutalement dans les airs. La jeune fille tenta de garder son calme, elle allait regretter ce qu'elle avait dit elle le savait pertinemment et son pouls refuser d'avoir une allure normale. « Que vous êtes inutile, ça je l’ai bien compris. Que vous avez toujours réponse à tout, ça j’ai remarqué. Mais que vous soyez débile à ce point, ça je ne voulais pas le croire. » La brunette ne grimaça pas. Là encore elle n'entendait rien de nouveau et l'avis de la pionne sur son intelligence - ou plutôt son manque d'intelligence - lui importait peu. En revanche elle regardait avec méfiance le sol en bas qui menaçait à tout moment de lui éclater le visage. C'est d'ailleurs ce qu'il se passa, la force qui la retenait en l'air disparaissant brutalement. Vu la douleur et le liquide chaud qu'elle sentait couler sur son visage, Dalia était pratiquement sûre que son nez était cassé. Elle émit un petit gémissement cherchant à se relever, mais une douleur intense vint s'emparer de chaque parcelle de son corps. Naturellement un cri voulu sortir de sa gorge, mais resta coincé, sa langue ayant été bloquée contre son palais. Comme si la torture initiale du sortilège qu'elle soupçonnait être le fameux sortilège impardonable du doloris n'était pas suffisante..Se tortillant désespérément sur le sol, Dalia ne put retenir quelques larmes amères qui s'écoulèrent sur ses joues elles aussi meurtries. Elle sentit la mangemorte s'approcher et serra les deux pour empêcher ses pleurs. Elle s'en voulait infiniment d'être faible face à elle, mais en même temps, malgré son habituelle résistance physique elle avait tellement mal. Apparemment ennuyée par son premier maléfice la blonde pointa sa baguette vers elle pour lui asséner cette fois encore une décharge électrique. Sous le choc le corps de la Gryffondor se souleva presque, se cognant à l'atterrissage contre la pierre froide. Ses larmes redoublèrent alors que son enveloppe physique se convulsionnait malgré elle. « Je te laisse une dernière chance, donne-moi des informations utiles quand à tes professeurs, ou alors tu ne reverras plus la lumière du jour. Je commence à être lassée de ton comportement immature. » À nouveau la douleur intense du doloris s'empara d'elle et la jeune fille s'étouffa presque en tentant de pousser un cri déchirant. Ses pleurs silencieux étaient laids à voir et d'autant plus nombreux qu'elle s'en voulait encore et toujours de pas pouvoir afficher un visage de marbre et de ne pas pouvoir montrer à Kensington de quel bois les Harrison se chauffaient. Elle était fille de résistants et résistante jusqu'au bout, elle ne voulait pas s'écraser devant les mangemorts, ses ennemis naturels. En réponse au doloris elle roulait sur elle-même ce qui avait le bon côté de cacher son visage mouillé de sang et larmes. Soudain l'effet du sortilège prit fin et lorsqu'elle osa relever la tête, Dalia vit que son bourreau était simplement postée près de la fenêtre. Rassemblant ses forces, elle se releva un peu lentement et essuya ses larmes du dos de la main emportant avec un peu de sang. Elle devait être dans un état absolument déplorable, heureusement qu'il n'y avait pas de miroir dans la pièce, là ça aurait été de la torture.

La sorcière se tourna alors enfin vers elle. « Alors ? » Dalia resta silencieuse quelques instants. Elle n'avait plus envie de jouer. Si encore elle avait vraiment eut quelque chose à cacher, quelque chose d'important alors se faire torturer aurait pu en valoir la peine, mais là non. Elle souffrait pour rien du tout, se rebeller contre les mangemorts c'était bien, mais il ne fallait pas trop en faire. Elle avait montrer qu'elle en était capable, elle avait fait honneur à ses idées et à sa famille, mais maintenant elle devait aussi sauver sa peau. Mourir ce jour-là ne serait d'aucune utilité, ni à elle, ni à personne. Il fallait qu'elle s'en sorte donc. Moins débile que ce que la pionne semblait penser, Dalia parvint à trouver le moyen de satisfaire Taylor. Reniflant un bon coup elle posa les yeux sur la surveillante, beaucoup moins provocatrice qu'auparavant. « Eh..eh..b..bien.. » bégèya-t-elle exprès. « Y a bien quelque chose.. » Elle prit une inspiration et se lança. « Je vous l'ai pas dit parce que j'ai honte, mais..je suis somnonbule. Je quitte souvent mon dortoir la nuit et je me réveille n'importe où dans le château. Une fois j'ai vu Miss Löfgren faire quelque chose de bizarre. Il devait être quatre heures du matin, je m'étais réveillée dans une tour alors je suis descendue pour rejoindre mon dortoir et au pied de la tour de la volière il y avait Miss Löfgren qui marmonnait quelque chose que j'ai pas compris, elle avait une lettre à la main et semblait faire attention à ce qu'on ne la suive pas. Moi en entendant des pas, je me suis cachée derrière un mur alors elle m'a pas vue... » Elle baissa les yeux. « Voilà. »

« Eh..eh..b..bien.. » Enfin une réponse acceptable. La gamine avait perdu de sa superbe, elle tremblait et se tenait la tête. Oui, elle souffrait. Un rictus se forma sur les lèvres de Kensington. Si seulement la gamine comprenait que cela ne faisait que commencer… « Y a bien quelque chose.. » Même si c’était sûrement un mensonge pour sortir vivante de là, la blonde n’en avait rien à faire, l’intérêt était justement que la rouge et or sorte de là, même si la surveillante commençait enfin à s’amuser… Elle croisa les jambes et attendit la suite. « Je vous l'ai pas dit parce que j'ai honte, mais... je suis somnambule. Je quitte souvent mon dortoir la nuit et je me réveille n'importe où dans le château. Une fois j'ai vu Miss Löfgren faire quelque chose de bizarre. Il devait être quatre heures du matin, je m'étais réveillée dans une tour alors je suis descendue pour rejoindre mon dortoir et au pied de la tour de la volière il y avait Miss Löfgren qui marmonnait quelque chose que j'ai pas compris, elle avait une lettre à la main et semblait faire attention à ce qu'on ne la suive pas. Moi en entendant des pas, je me suis cachée derrière un mur alors elle m'a pas vue... Voilà. » Et bien en voilà une qui avait tout compris : il suffisait d’accuser le premier mangemort qui passait pour être tranquille. Et il se trouvait bien qu’accuser Löfgren était une bonne idée. Taylor nota tout cela sur le carnet, inutile et mensonger mais qu’importe, puis elle releva le regard vers l’enfant. « Doloris. » murmura-t-elle avec un faible sourire. Les convulsions recommencèrent et Dalia tomba de sa chaise. Bien fait. Qu’elle s’ouvre le crane et qu’elle crève. « C’est parce que c’est interdit de sortir la nuit, donc il te fallait être punie. » Quelle injustice, Taylor était la reine des injustices, elle adorait punir hors-contexte et encore pire, punir pour rien. Elle soupira quand elle vit que Dalia se relevait. Cette gamine était foutue. Elle hésita à s’inspirer de ses collègues et de lui briser les os ou de l’enflammer, mais elle décida de rester sur les bases, le doloris faisait des merveilles, à quoi bon innover pour des gamins qui n’en valaient pas la peine ? Elle haussa les épaules et pointa sa baguette vers la gamine. « C’est tout ? » La gamine paniquée, fit signe que oui de la tête. Oh que oui elle avait perdu son assurance, son air supérieur et sa suffisance. C’était fini tout cela, terminé. La surveillante écrasa la main de la jeune fille avec ses talons puis retourna s’asseoir. « La porte est par là. » indiqua-t-elle d’un air blasé avant de noter des dernières informations pour sa propre personne cette fois-ci. Des commentaires du style mettre Harrison en colle et vérifier qu’elle est somnambule ou l’obliger à l’être. Enfin bref, la gamine venait de se mettre à dos l’une des plus terrifiantes des mangemorts du Lord, ce n’était pas forcément une très bonne idée. Une fois que la jeune fille se fut éloignée et que la porte se fut refermée Taylor soupira d’énervement et sortit une cigarette. Tant pis s’ils n’étaient pas censé fumer dans cette salle, elle avait besoin de se détendre avant le prochain interrogatoire…