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 if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)

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MessageSujet: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyJeu 21 Mar - 7:53

shane et pálina


I mean, it’s easier to lose yourself in drugs than it is to cope with life. It’s easier to steal what you want than it is to earn it. It’s easier to beat a child than it is to raise it. Hell, love costs: it takes effort and work. seven


Le soleil perçait à travers les rideaux du dortoir des rouges et or, illuminant la pièce d’une lumière macabre et pâle. Toutes les filles dormaient encore à poings fermés lorsque Pálina ouvrit enfin un œil, la lumière l’empêchant de dormir plus longtemps. De toute manière, elle n’arrivait pas à bien dormir ces derniers temps, les derniers évènements qui s’étaient déroulés à Poudlard la hantant jusque dans ses rêves. Parcourue d’un frisson au souvenir de ces instants affreux, la rousse posa un pied à terre en grimaçant tandis qu’une forte douleur à la tête la prenait. Retenant un léger cri, elle se leva complètement et se dirigea vers la salle de bain dans laquelle elle s’enferma, ne voulant pas être dérangée par l’une de ses camarades. Puis, elle se posta en face du miroir et observa son reflet qui n’avait plus rien de très flatteur. Ses courtes nuits lui avaient dessiné des cernes importantes sous les yeux, et ses yeux semblaient presque vides, sans teinte. Une nouvelle douleur au crâne s’empara de la rousse qui grimaça de nouveau avant d’ouvrir le robinet d’eau et de s’en asperger le visage, comme pour expier toutes ces pensées et en être enfin délivrée. Mais elle savait que pour le moment la tâche n’allait pas être très facile. En effet, elle arrivait encore à se souvenir de la douleur qu’elle avait ressentie lorsque le sort lui avait frappé la poitrine et que son corps entier avait été pris de convulsion, chaque parcelle de ses membres lui faisant mal. De plus, ce sort avait fusé de la baguette d’Eros, et l’apparente indifférence qui avait parcouru ses traits avaient été assez douloureux pour la jeune fille, même si elle savait qu’il n’avait pas eu le choix. Refermant le robinet d’eau, elle s’essuya le visage avec une serviette aux couleurs de sa maison avant de se déshabiller et de s’engouffrer sous la douche. Le seul ‘avantage’ qu’elle avait trouvé à cette séance de torture improvisée par leur taré de directeur, c’est que Matt se faisait beaucoup plus discret. Il n’était apparu que quelques fois, et encore il n’avait pas été très loquace ces rares fois, donc la rousse avait été plutôt tranquille, goûtant enfin à la paix. Mais elle savait bien que ce n’était qu’un petit sursis, et parfois elle se surprenait à regretter sa présence, surtout lorsqu’elle ressassait les épisodes de la Grande Salle dans sa tête. L’eau jaillit du pommeau de douche et alla s’écraser sur le crâne de la rousse qui releva la tête pour recevoir cette eau, la chaleur du liquide détendant ses muscles. Cette histoire allait se tasser, elle n’avait été que l’une des nombreuses victimes de la folie destructrice du Lord, et encore elle n’avait pas été la plus mal lotie. Elle repensait encore au corps d’Oliver qui avait été privé d’air, d’un élève de Poufsouffle qui avait eu tous les os complètement brisés, ou encore de ces malheureux élèves qui avaient trouvé la mort face à tant de violence. Elle pouvait s’estimer heureuse de ne pas avoir subie de lourdes séquelles et d’être encore en vie, parce que lorsqu’elle y repensait, elle aurait vraiment pût vivre pire que ça. Un frisson remonta le long de son échine lorsqu’elle imagina un morbide scénario et elle secoua sa tête pour évacuer cette affreuse image de son esprit. Puis, elle sortit enfin de la douche après de longues minutes passées sous l’eau chaude, avant de s’enrouler dans une épaisse serviette et de se sécher les cheveux. Une fois que ce fut fait, elle retourna dans sa chambre où certaines de ses camarades commençaient à se réveiller, et elle s’empressa d’enfiler son uniforme. Elle enfila ensuite son écharpe et attrapa son sac de cours avant de lancer un vague signe de la main à ses camarades et de d’emprunter les escaliers qui menaient dans la salle commune. Salle commune qui était vide à cette heure-ci de la matinée, seulement peuplée de quelques élèves à moitié endormis sur leurs devoirs non-faits. La jeune fille traversa la pièce avant de sortir grâce au passage de la Grosse Dame, et de finalement se retrouver dans le couloir. Jetant un regard à sa montre, elle vit qu’elle avait encore pas mal de temps devant elle avant son premier cours, et décida donc de se rendre dans le parc, pour s’aérer l’esprit et être un peu seule. La demoiselle descendit donc tous les étages pour finalement passer les lourdes portes sous le regard inquisiteur de quelques Mangemorts du Ministère qui ne semblaient pas très sympathiques. Elle sentit d’ailleurs leur présence derrière elle lorsqu’elle fut au beau milieu des allées vertes, et elle se mordit la lèvre inférieure en levant les yeux au ciel devant tant de suspicion. Sans prêter une quelconque attention à ces Mangemorts, elle alla s’assoir au pied d’un arbre, lançant un coup d’œil derrière elle pour vérifier s’ils étaient toujours là. En effet, un Mangemort était assis non loin de là, fumant une clope au vent, et surveillant les environs, pour vérifier que les élèves ne s’amusaient pas à dépasser les limites indiquées. La vie commençait à être insupportable ici. Sortant une cigarette de son sac, elle l’alluma en priant pour que ce Mangemort ne soit pas chiant et ne vienne pas lui faire la morale, ou pire l’envoyer dans les cachots, et elle respira plus librement lorsqu’elle vit qu’il ne bougea pas d’un pouce. Fumant donc tranquillement sa cigarette au pied de son arbre, elle plongea son regard dans les eaux troubles et noires du lac qui s’étendait devant elle, se perdant dans cette étendue glaciale. Ses pensées se mélangeaient, entre Matt, l’annonce d’un traître, la Grande Salle, le sort d’Eros, ses cauchemars, la vision des autres élèves hurlant de douleur sous ses yeux impuissants, et surtout, la jouissance et le plaisir que l’on pouvait lire sur les traits de Voldemort devant ce spectacle écœurant.

Reprenant une taffe de sa cigarette, l’écossaise ferma les yeux et laissa tomber sa tête en arrière pour arrêter de penser à ça. Elle se concentra sur les bruits du vent et des feuilles, sur les bruits de pas et tout ce qui bougeait autour d’elle. Elle resta de longues minutes dans cette position, oubliant tout le reste, sa clope se consumant d’elle-même entre ses longs doigts. Ce n’est qu’une bonne demi-heure plus tard qu’elle rouvrit enfin les yeux. Elle s’étira avant de lancer un regard à sa montre et de voir avec horreur qu’elle avait cours dans cinq minutes. Cours d’astronomie, c’est-à-dire à l’opposé de là où elle se trouvait. Attrapant ses affaires et époussetant rapidement sa jupe, elle se dirigea d’un pas rapide vers le château, lançant un bref regard au Mangemort du parc qui semblait penser à autre chose qu’aux affaires d’une élève en retard, et continua sa route, se regardant absolument pas autour d’elle. Elle emprunta les escaliers et les monta rapidement, commençant à s’essouffler assez vite à cause de toutes ces cigarettes qui encrassaient ses poumons. Enfin arrivée à la tour d’Astronomie, elle était complétement essoufflée et vidée, elle c’est au prix d’un difficile effort qu’elle arriva devant la salle. Toquant sur le bois, elle ouvrit la porte pour se retrouver au centre d’une dizaine de paires d’yeux posés sur elle. « Oui mademoiselle Macleod ? » Tournant la tête vers son professeur, la rousse tenta de reprendre son souffle avant de prononcer quelques mots. « Désolée de mon retard. » Le professeur lui lança un regard las avant de regarder sa montre. « Désolé mademoiselle, mais dix minutes de retard c’est un peu trop à mon goût. Fermez la porte en sortant » Pardon ? La rousse resta quelques secondes figée devant la salle, se demandant si son professeur lui faisait une blague ou s’il était sérieux, puis lorsqu’elle comprit qu’elle n’était vraiment pas acceptée en cours, elle recula avant de refermer la porte en levant les yeux au ciel. Elle avait donc couru pour rien, et perdu la moitié d’un poumon pour rien. Très bien, super journée, ça commence très fort. Soupirant et rageant intérieurement contre son professeur qui confondant cinq et dix minutes, elle regarda autour d’elle pour voir ce qu’il y avait là. Les yeux de Pálina se posèrent alors sur les escaliers qui faisaient accéder au sommet de la tour, et après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans les environs, elle posa son pied sur la première marche avant de monter. Lorsqu’elle arriva dehors, un vent fort la fit frissonner mais elle s’y habitua vite en refermant sa veste et en s’approchant du rebord de la tour, s’accoudant contre la pierre froide. Son regard se posa sur la vaste étendue du parc qui s’étalait sous ses yeux, et elle se perdit dans cette contemplation lorsqu’un bruit derrière elle la fit sursauter.

Se retournant, et s’attendant à faire face à un Mangemort, elle découvrit avec soulagement qu’il s’agissait de Matt. « Qu’est-ce que tu fous là ? » lança-t-elle en roulant des yeux avant de retourner à la contemplation du parc. Cependant, la demoiselle fronça les sourcils avant de se retourner de nouveau vers le jeune homme. Ses yeux se posèrent alors sur les vêtements de Matt. Qui étaient en réalité un uniforme de Poudlard. Depuis quand son ami imaginaire portait-il l’uniforme de l’école ? Tout ceci n’était pas clair. Et c’est là que la rouquine se rappela un évènement qui s’était passé quelques jours de cela et qui l’avait plutôt étonné. Un jour qu’elle avait croisé Matt encore une fois, elle avait commencé à lui hurler dessus, mais son ami imaginaire n’avait pas du tout agit de la même façon que d’habitude. Au lieu de se foutre de sa gueule comme il savait si bien le faire, il s’était contenté de l’embrasser. Donc déjà, c’était inhabituel. Et en plus, c’était fortement improbable puisqu’elle ne pouvait pas toucher Matt – bah oui il n’existe pas donc il n’est pas réel. « Il est plutôt beau gosse ce jeune homme » Tournant la tête rapidement, la rousse découvrit Matt qui était adossé conte le rebord de la tour, les bras croisés et un sourire aux lèvres, observant la scène avec délectation. Oulala, stop, pause, arrêt. Reposant son regard sur le Matt qui n’était donc pas Matt, elle porta sa main à son crâne avant de se pincer l’arête du nez. Elle n’y comprenait plus rien. Elle voyait donc double maintenant ? Lequel avait-elle embrassé ? Qui était le nouveau Matt ? Un sosie du vrai ? Son jumeau maléfique ? Dans quoi était-elle encore embarquée sérieusement ? Relevant la tête et inspirant une grande bouffée d’air frais, elle soutint le regard du faux-Matt avant de parler enfin. « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » Elle ne comprenait plus rien à rien et c’est d’une main tremblante qu’elle parvint à extraire son paquet de cigarette de son sac et d’en sortir une avant de l’allumer. La fumée qui pénétra dans sa bouche avant de descendre dans ses poumons la calma quelque peu mais elle sentait qu’elle commençait à perdre pied. Et donc à devenir énervée. Ce qui n’était pas vraiment bon signe, que ce soit pour le vrai ou le faux Matt. Elle devait tirer cette histoire au clair, et elle comptait bien le faire. Lançant un regard noir aux deux jeunes hommes qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, elle reprit une taffe de sa cigarette en se jurant qu’elle devenait complètement folle et qu’elle devait se faire interner de toute urgence. « Bon, tu pourrais me dire qui tu es ? » lança-t-elle en levant sa main vers le faux-Matt à uniforme, sa cigarette pointée vers lui. Parfois, elle se demandait vraiment si tout tournait rond dans sa tête. A moins que ce soient les derniers évènements qui l’ont rendu encore plus folle ? Après tout, peut-être que se faire torturer faisait apparaître de nouveaux amis imaginaires, mais c’était quand même assez peu probable. Ou alors il s’agissait d’une blague de très mauvais gout, auquel cas elle n’allait pas se retenir très longtemps.


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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyLun 1 Avr - 13:06


if i die young, bury me in satin


« That thing, that moment, when everything around you becomes hazy.. and the only thing in focus is you and this person..and you realise that that person is the only person you should be kissing for the rest of your life.. and for one moment you get this amazing gift.. and you wanna laugh and you wanna cry cuz you feel so lucky that you found it and so so scared that its all gonna go away all at the same time. »
Never been kissed

« Shane…SHANE ! PUTAIN MAIS SHANE REVEILLES TOI BORDEL ! » Le bruit d’une claque se fit alors entendre dans l’enceinte du dortoir encore plongée dans la pénombre, seulement éclairée maintenant par une bougie tandis qu’un élève essayait en vain de réveiller son camarade en sueur et hurlant comme ci on était en train de lui faire subir des souffrances inimaginables. Le dernier recours de la claque assénée sans aucune douceur sur la joue du brun eut l’effet escompté quand le dit Shane se réveilla enfin brusquement en se redressant comme un diable, le cœur battant, le souffle court et les pupilles bien trop dilatées pour que cela soit normal. Son camarde de chambre le dévisagea avant de finalement soupirer, surement partagé entre le soulagement et l’agacement de s’être fait réveiller en pleine nuit, mais avec Shane il avait l’habitude, en fait la plupart des élèves de ce dortoir ont l’habitude d’entendre les hurlements du garçon en pleine mais ils gardent tous jalousement le secret en sachant que ça ne pourrait que causer des tords au pouffssoufle, ils se relaient quand les terreurs nocturnes de Loan deviennent trop violentes, ils le réveillent avec plus ou moins de violence comme ce soir selon la profondeur du sommeil du jeune homme. Encore assaillit par les images de son cauchemar, Shane mit plusieurs minutes avant de reprendre pied avec la réalité, son regard azur perdu dans le vague tandis que de la sueur collait son front et ses tempes. Quand il se rendit enfin compte qu’une fois de plus il avait perdu le fil de la réalité à cause de ses cauchemars, il se pinça l’arrêt du nez en soupirant, fermant les yeux pour tenter de ses calmer. Avec les derniers évènements de l’école et la petite scène de la grande salle, il n’arrivait plus à contrôler ses terreurs nocturnes, même si elles ont toujours été présentes, là elles étaient beaucoup plus fréquentes et violentes comme le prouvait les marques de griffures sur ses avants bras comme s’il avait cherché lui-même à se réveiller en se faisant du mal, sans aucun succès. Redressant doucement la tête, Shane se força à adresser un demi sourire à son copain de chambré qui semblait attendre le feu vert du brun avant de retourner se coucher, Loan avait beau ne pas être l’élève le plus sociable de cette école, il était parfois content de voir que des gens ne le laissaient pas pour autant tomber même s’il aurait préféré crever d’une overdose plutôt que de demander directement de l’aide à quelqu’un, surtout des sorciers. Certainement rassuré par le sourire pourtant faux de Wheeler, le pouffssoufle se leva enfin du lit et retourna se coucher, laissant la bougie allumée sur la table de nuit de Shane, connaissant sa phobie du noir. L’en remerciant silencieusement, le jeune homme se leva lentement, frissonnant au contact de l’air sur sa peau humide seulement vêtu d’un bas de pyjama, il se dirigea en silence dans la salle de bain et referma la porte derrière lui. Il avait une tête de déterré, encore plus que d’habitude, de lourdes cernes creusant son regard pourtant si bleu, la fatigue durcissait ses traits et la tension contractait imperceptiblement sa mâchoire. Il ne s’était jamais trouvé particulièrement beau bien qu’il sache parfaitement y faire avec les filles, mais là il se trouvait lamentable, en même temps peu importe ces derniers temps il n’avait pas la tête à batifoler avec la gente féminine ou même masculine, s’il voulait il avait toujours Eros mais il n’avait pas envie, il était fatigué et ses hallucinations devenaient plus vives avec cela, surtout qu’il ne lésinait pas sur la drogue afin de tenir le rythme, et puis il devait admettre qu’il avait une petite rouquine en tête bien que ce ne soit rien de très sérieux, il avait fait la connerie de l’embrasser pour la faire taire et depuis il ne cessait de vouloir recommencer, surtout qu’en l’observant à maintes reprises il avait réalisé qu’il ressemblait beaucoup à son soit disant ami imaginaire, pourquoi pas après tout, il avait bien lui-même des hallucinations parfois complètement loufoques alors un ami imaginaire n’avait rien de très déroutant pour lui. Fuyant du regard son propre reflet, Shane fit glisser le seul vêtement qu’il portait afin de se glisser dans la douche, allumant le jet d’eau chaude sur sa peau moite, fermant les yeux afin de se détendre sous le massage du jet. Rouvrant lentement les yeux il ne fut même pas surprit de voir l’aspect de l’eau changé, ressemblant plus maintenant à une sorte de goudron noir visqueux, baissant le regard il vit la substance chaude glisser sur son corps comme de la crasse épaisse, le recouvrant presque intégralement. Il imaginait tout ça, il le savait mais reste qu’il ne savait jamais comment faire cesser ce genre de chose. Secouant la tête plusieurs fois, Loan du se résoudre à prendre sa douche avec cette sensation de se salir plus qu’autre chose mais il ferma les yeux et tenta de se fier au contact de l’eau, sortant vite de la douche pour enrouler son bassin d’une serviette blanche, Shane alla se poster une nouvelle devant son reflet qui ne lui ressemblait plus en rien, il avait le visage déformé, presque inexistant comme si l’image était brouillée, comme un vieux film qui n’arrête pas de sauter. Fermant fortement les yeux en se tenant aux rebords du lavabo, Loan tenta d’inspirer calmement pour se calmer avant de finalement se décider à sortir de la salle de bain, se dirigeant vers sa valise où il attrapa un tee-shirt noir et un jean de la même couleur avant d’attraper un joint dans son tiroir de table de nuit et de s’asseoir sur le rebord de la fenêtre, l’entrouvrant légèrement avant d’allumer son bédo, inspirant doucement la fumée, laissant les effets agir sur ses muscles et son cerveau déjà bien embrouillé. Après quelques minutes à rêvasser, Wheeler retourna dans son lit complètement défoncé comme à son habitude, il savait que dans cet état il ne se lèvera jamais pour son premier cours de la journée mais il avait l’habitude, il n’était pas vraiment l’élève modèle et se foutait de ses études, il voulait juste quitter cette école au plus vite et ne plus entendre parler de magie et de sorciers. Sombrant dans un sommeil profond, l’image d’une pièce sombre et exigüe apparut lentement dans son esprit, l’empêchant presque de respirer.

Un mal de crâne fit gémir lentement le garçon qui se réveilla enfin, le cerveau embrumé, la bouche sèche comme s’il n’avait pas vu depuis des jours, contre coup de sa fumette de la veille. Il ne fut même pas étonné de voir la chambre baignée de lumière et tous les lits vides, il n’entendait jamais ses camarades se lever et se préparer quand il se couchait défoncé. Se redressant dans son lit, Loan étouffa un nouveau gémissement de douleur sous le tambourinement dans son crâne, se massant doucement les tempes, il mit un certain temps à parvenir à se lever avant de finalement prendre deux cachets de sa composition, il repassa par la salle de bain pour se laver et attrapa son sac de cours après avoir enfilé son uniforme à moitié débraillé, sa chemise sortit de son pantalon, sa cravate pas nouée, sa veste fourrée dans son sac comme un vulgaire chiffon, les manches de sa chemise remonter sur ses avant bras, il se foutait de ne pas faire « classe » il détestait cet uniforme et il était déjà bien sympa de le porter. Vérifiant qu’il avait tout dans son sac, il consulta sa montre. Il avait trois longues heures à tuer avant son prochain cours. Merde. Tenté de se recoucher, Shane balaya cette idée de son esprit et sortit finalement de son dortoir. Il savait où il allait aller, à la tour d’astronomie. Il savait que là bas personne ne viendrait le faire chier, en fait le seul au courant de ses petites escapades là haut était Eros et il n’avait pas que ça à foutre la journée de venir à la tour. Lançant son sac sur son épaule, Shane traversa les couloirs en ignora les quelques regards et murmures à son égard, il avait l’habitude d’être regardé comme une bête de foire, le « camé » de l’école, il s’en foutait, il n’avait jamais aimé la vie en société et encore moins depuis qu’il devait côtoyer des gosses de riches aux langues de putes. Grimpant les escaliers quatre à quatre, Loan remercia le Quidditch de l’entretenir autant sinon il serait déjà en train de cracher ses poumons avec toutes ses conneries. Arrivant enfin à destination, le jeune homme emprunta un petit couloir et arriva dans une tour adjacente de la tour d’astronomie où peut de personne se rendait, mais cette fois ci manque de bol, une autre personne avait eut la même idée que lui. Pénétrant sans bruit dans la pièce, un sourire prit place sur la bouche de Shane quand il remarqua la chevelure flamboyante devant la fenêtre. Pálina. Décidemment ils n’arrêtaient pas de se croiser et ce n’était pas pour lui déplaire bien au contraire. Le souvenir de son baiser volé ne fit qu’agrandir son sourire tandis qu’il déposa son sac par terre alertant alors la jeune fille qui ne lui adressa qu’un bref regard. Mal polie. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Euh je t’en pose des questions moi ? Ravalant sa remarque, Shane se contenta d’hausser un sourcil face à l’agressivité de la jeune fille. Peut être qu’il allait devoir l’embrasser une nouvelle fois, ça l’avait bien calmé la dernière fois. Pas contre cette idée, le jeune blaireau sourit amusé avant d’attraper son paquet de clope dans la poche arrière de son pantalon tandis que Pálina se retourna une nouvelle fois vers lui comme si elle le voyait pour la première fois. Ah ba voilà on y vient. Ne cachant nullement son amusement, le brun ne lâcha pas la rouquine des yeux tandis qu’il coinça sa cigarette entre ses lèvres et qu’il l’alluma à l’aide de son zippo, merci les moldus une fois de plus, ça a quand même plus de classe que la baguette allume cigare non ? « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » Expirant doucement la fumée, Loan fut amusé de voir la pauvre gryffondor essayer de comprendre quelque chose que même lui savait déjà, la voyant fixer un point derrière elle, puis lui de nouveau. C’était amusant. Certes il aurait pu l’aider mais non, il avait toujours préféré observer. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, emplissant ses poumons de tabac, il regarda la rouquine se pincer le nez au bord de la crise de nerf, décidemment son ami imaginaire devait lui en faire voir de toutes les couleurs pour qu’elle réagisse comme ça. Ah les joies de la folie mentale. « Bon, tu pourrais me dire qui tu es ? » Levant une nouvelle fois un sourcil face à tant d’animosité, Shane combla une bonne distance en l’espace de deux pas, attrapant la main tendue de la jeune fille en perdant toute trace de sourire. « On ne t’as jamais dit que c’était mal poli de pointer du doigt les personnes que tu ne connais pas ? » Relâchant finalement sa main, Loan regagna son petit sourire amuser en tirant sur sa clope, fixant le point où se trouvait Matt même s’il n’avait pas la prétention de le voir, vu qu’il devait lui ressembler il se doutait alors de sa tête, logique. « Ça dépend tu veux que je sois qui Pálina ? Tu penses que c’est une coïncidence que je lui ressemble autant hm ? » Parlant comme à son habitude sans détour et sans prendre de gant, Shane lâcha un léger ricanement avant de tourner son visage de nouveau vers la douce gryffondor qui semblait au bord de la syncope. « Respire Macleod tu commences à devenir de la même couleur que tes cheveux. Je m’appelle Shane. » Clair net et précis, elle n’avait pas besoin de connaître son âge, son nom de famille ou autre, on s’en fou de tout ça pas vrai. Ne se défaisant jamais de son sourire, le jeune homme s’avança doucement vers la belle rousse, il n’avait jamais été timide avec les filles même s’il n’était pas vraiment le genre à leur courir après, la subtilité avait beaucoup plus de pouvoir et puis avec Pal ils n’étaient plus à ça près pas vrai ? Se penchant doucement vers la jeune fille, Loan alla frôler son oreille avec ses lèvres afin de murmurer dans le creux de son cou. « Et arrête de gueuler comme un veau qu’on égorge sinon je vais être obligé de t’embrasser de nouveau pour que tu la fermes. A toi de voir bien que la deuxième option ne me dérange aucunement. » Se redressant lentement, Shane adressa un léger sourire à la gryffondor avant de se détacher totalement d’elle, se penchant à son tour par la barrière pour regarder le parc tout en tirant sur sa cigarette. « Je vois que toi aussi tu aimes venir ici t’isoler. On va devoir partager alors. ».


Spoiler:


Dernière édition par Shane L. Wheeler le Sam 6 Avr - 4:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptySam 6 Avr - 4:12

shane et pálina


I mean, it’s easier to lose yourself in drugs than it is to cope with life. It’s easier to steal what you want than it is to earn it. It’s easier to beat a child than it is to raise it. Hell, love costs: it takes effort and work. seven


« Tu deviens folle ma pauvre Pál » La voix de son ami imaginaire résonna dans la tête de la rousse qui avait toujours les yeux fixés sur le nouvel arrivant. Il ressemblait comme deux gouttes d’eau à Matt, elle ne pouvait pas se tromper. Ce visage, ces cheveux, cette attitude. Elle les connaissait bien depuis qu’elle passait son temps à l’observer, à le scruter à chaque fois qu’il apparaissait devant ses yeux. Les mêmes yeux, la même bouche, le même sourire en coin qu’elle avait envie de lui faire ravaler. Mais pourtant, ce n’était pas Matt. Ça ne pouvait pas être lui puisque le véritable ami imaginaire se tenait juste à ses côtés, observant lui aussi l’étrange scène qui se déroulait sous leurs yeux. Pour une fois, cet être issu de l’imagination fertile de la demoiselle ne souriait pas. Non, il affichait un air complètement ahuri, ne comprenant pas comment son sosie parfait venait d’apparaitre sous ses yeux. Mais ce n’était pas le plus perdu dans toute cette histoire. La rousse était encore plus déboussolée que lui. Elle ne comprenait pas comment cela était possible, elle nageait dans le plus sombre des océans. La première fois déjà elle avait trouvé cela étrange que Matt parvienne à la toucher alors qu’il était irréel. Mais là, elle avait la preuve flagrante que cet inconnu n’était pas Matt, puisque ce dernier se trouvait à un mètre d’elle, juste à côté de son sosie. Qui portait d’ailleurs l’uniforme de Poudlard, donc c’était impossible qu’il soit irréel. Ou alors elle devenait vraiment complètement dingue et ce n’était pas une chose qui la réjouissait véritablement. La rousse avait envie de hurler, de frapper, de pleurer. Trop d’émotions se mélangeaient dans sa tête tandis que son regard se posait sur la silhouette du sosie de Matt qui la regardait avec un sourire en coin. Une vague de colère monta lentement chez la jeune fille qui n’avait qu’une envie, se jeter sur lui pour lui faire ravaler ce sourire en coin. Il se foutait de sa gueule alors qu’elle était en proie à un véritable questionnement intérieur. Trop de choses en trop peu de temps, elle était complètement perdue et elle détestait cette sensation de sentir les choses partir de son contrôle. Non pas qu’elle était d’une nature à vouloir tout contrôler, sinon elle serait déjà morte depuis longtemps vu que Matt était pour le moins incontrôlable, mais ces derniers temps tout partait en vrille. Entre sa torture publique en plein milieu de la Grande Salle et maintenant cette rencontre pour le moins surprenant, elle était perdue. Elle avait envie de craquer une bonne fois pour toute et de pleurer, mais elle ravala ses larmes, sa fierté d’Ecossaise reprenant le dessus sur cette situation. Serrant les dents, elle releva la tête, une boule se formant dans sa gorge tandis qu’elle plongeait son regard dans celui de son nouvel interlocuteur. Elle l’observa s’approcher d’elle sans ciller, sans même reculer. S’il voulait la frapper elle était capable de se défendre et de toute manière la couleur rouge de ses yeux montrait bien qu’il ne devait pas être très clean en ce moment-là. En plus il était drogué. Non pas qu’elle ai quoi que ce soit contre les drogues. Elle ne voulait pas y toucher, mais après tout chacun était libre de faire ce qu’il veut, elle n’était pas du genre à fliquer les gens et encore moins à faire des leçons de morale à deux gallions. Surtout pas aux élèves qu’elle ne connaissait pas. S’il voulait crever comme un rat d’une overdose, c’était son problème, pas le sien. Maintenant le contact de leur regard, elle le vit lever la main et elle eut, l’espace d’un instant, le sentiment qu’il allait vraiment la frapper. Mais non, il se contenta d’attraper son poignet, perdant son sourire. Il jouait à quoi ce con ? Il pensait vraiment qu’ils étaient amis et qu’il pouvait se ramener comme une fleur, lui empoigner le poignet et lui donner des ordres ? Mais va crever. La jeune fille bougea le bras afin de s’extirper de la poigne du jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom, le regard flamboyant. « On ne t’as jamais dit que c’était mal poli de pointer du doigt les personnes que tu ne connais pas ? » Haha et en plus il se croyait drôle. Ôtant son poignet de sa main, la jeune fille lui lança un regard noir et se retint de lui foutre la claque de sa vie histoire qu’il se taise une bonne fois pour toute.

La boule qui s’était formée dans sa gorge devint plus grosse tandis que la rousse tentait de soutenir le regard noir de son interlocuteur. Serrant sa lèvre inférieure au point d’en saigner, la jeune fille tenta de se contrôler tout en détournant le regard. Elle ne pouvait pas craquer devant lui, surtout pas devant lui. Pas devant un inconnu dont elle ne savait rien à part le fait qu’il s’amuse avec ses nerfs alors qu’elle était dans une période difficile à vivre. Il n’avait pas été là dans la Grande Salle ? Il n’avait pas entendu les cris qui étaient sortis de sa gorge, des cris dont elle se souvenait encore lorsqu’elle fermait les yeux ? Bien sûr que si, mais il ne semblait pas prendre en considération les évènements qui s’étaient déroulés dans cette salle, les horreurs qu’il avait eu sous les yeux. Elle, elle s’en souvenait. Et elle ne parvenait plus à faire comme si de rien était, à faire comme si tout ceci n’était jamais arrivé. Elle avait été la victime de la folie de son directeur et de ses sbires. La victime d’une vengeance impulsive et d’une méchanceté gratuite. L’écossaise avait vu le sourire sadique qui parcourait les lèvres du Lord, elle pouvait encore se souvenir de sa voix doucereuse qui annonçait les horreurs qu’elle et les autres élèves avaient vécu. Et à ces souvenirs elle ne pouvait retenir un frisson d’horreur qui lui remontait le long de l’échine. Non, ce brun était arrivé le mauvais jour, il venait l’emmerder au moment où elle avait le plus besoin de solitude et ses nerfs n’allaient pas tarder à lâcher. C’était la goutte d’eau de trop, celle qui allait lui faire perdre le contrôle d’une manière encore inconnue pour la rousse. En temps normal elle se protégeait en utilisant l’indifférence ou bien en frappant physiquement. Mais elle n’avait pas la force, elle ne l’avait plus. Elle ne pouvait pas le claquer ou même partir, parce qu’elle sentait que tout ce qu’elle avait construit, tout ce que son passé avait forgé chez elle, s’évaporait lentement. Baissant les yeux, le dos tourné au brun, la jeune fille serra les poings pour contrôler ses tremblements, prenant une grande inspiration pour tenir le plus longtemps possible. « Ça dépend tu veux que je sois qui Pálina ? Tu penses que c’est une coïncidence que je lui ressemble autant hm ? » Une grimace déforma les traits de la demoiselle tandis qu’elle redressait la tête, les yeux piquants. Respire Pálina. Il n’avait pas le droit. Non. Il ne pouvait pas aborder ce sujet-là, il ne pouvait pas lui balancer ça en pleine figure comme si de rien était. Pour qui se prenait-il pour venir l’emmerder et lui balancer ce genre de choses en plein figure alors qu’ils ne se connaissaient même pas ? De quel droit osait-il prétendre connaître la vie de la rouge et or alors qu’il n’était qu’un sombre inconnu. Se retournant vers lui, la jeune fille croisa les bras sur la poitrine tandis qu’elle voyait du coin de l’œil Matt se rapprocher d’elle. Leurs regards se croisèrent et il semblait tout aussi surpris qu’elle. Comment connaissait-il l’existence de Matt ? Certes, les rumeurs couraient assez vite dans cette école. Mais plus étrange encore. Comment savait-il qu’il lui ressemblait ? Il devait la pister comme un psychopathe et observer ses moindres faits et gestes. Ouais, c’était un grand malade, elle devait quitter cette tour vite fait si elle ne voulait pas qu’on retrouve son cadavre au bas de la tour. Il allait la tuer. Ou alors il jouait au bluff. Décroisant les bras, la jeune fille porta sa main droite à sa bouche, main droite qui tenait encore sa cigarette. Inspirant sur celle-ci, la jeune fille reporta son attention sur le brun, tentant de garder encore le peu de fierté qui lui restait. « Respire Macleod tu commences à devenir de la même couleur que tes cheveux. Je m’appelle Shane. » Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la rousse mais le cœur n’y était pas. Elle n’arrivait même plus à faire semblant tandis qu’elle sentait ses yeux se remplir d’eau salée. Il lui parlait comme si elle était l’une de ces pétasses qu’il devait sauter tous les soirs Merlin-sait-où. Retournes donc chez ces charmantes élèves qui se feront un plaisir de le faire, Pálina n’était pas du genre de ces filles-là. Toujours sans dire un mot, la jeune fille continua à fumer tranquillement, attendant la suite. Shane. Jamais entendu parler. Ou peut-être que si, mais elle avait sans doute dût oublier pourquoi. Peut-être au détour d’une discussion dans la salle commune. Apparemment il s’agissait du drogué de l’école, mais la rousse n’en avait rien à foutre. Elle se foutait bien des rumeurs et avait dût quitter cette conversation. De toute manière il y avait de fortes chances pour que cette rencontre au sommet de la tour se finisse mal, alors à quoi bon se souvenir d’où elle avait pût entendre le nom du jeune homme ? Mais l’attitude de la rouquine changea lorsqu’elle vit le brun se pencher vers elle, un sourire aux lèvres. Fronçant les sourcils, clope à la main, elle ne bougea pas d’un cil tandis qu’elle sentait le souffle chaud de Shane venir percuter sa joue. « Et arrête de gueuler comme un veau qu’on égorge sinon je vais être obligé de t’embrasser de nouveau pour que tu la fermes. A toi de voir bien que la deuxième option ne me dérange aucunement. » murmura-t-il à son oreille. La rouge et or ne pût retenir un léger frisson qui lui remonta le long du dos, parcourant sa nuque, mais elle mit ça sur le compte du dégoût. Ce jaune et noir incarnait tout ce que la rousse détestait. Il arrivait, comme une fleur, et pensait pouvoir se comporter avec elle comme si il était irrésistible. Un de ces gars qui pensent vraiment que tout leur est dû et que rien ni personne ne peut leur résister. Non pas qu’il embrassait mal, non ce serait mentir que de dire ça. Mais ses manières, son attitude, tout donnait envie à l’écossaise de le claquer. Elle le sentit se redresser, son souffle remontant le long de sa tempe pour que finalement il soit enfin dans son champ de vision. Il avait encore ce sourire aux lèvres et la rousse ne pût s’empêcher de lever les yeux au ciel.

Lorsqu’elle reposa les yeux sur lui, elle le vit penché au-dessus du rebord de la tour, observant le parc. Vas-y sautes. « Je vois que toi aussi tu aimes venir ici t’isoler. On va devoir partager alors. » Sans façon, je préfère encore m’exiler dans les cachots quitte à rencontrer un prof sadique et à mourir dans d’atroces souffrances. Portant sa cigarette à la bouche, la jeune fille inspira la dernière taffe que lui permettait sa cigarette avant de la jeter sur le sol, l’écrasant du bout de sa chaussure. Puis, elle recracha la fumée avant de poser ses coudes sur le rebord de la barrière, à côté du jeune homme. Sans prêter une quelconque attention au jeune homme, elle posa son regard sur le parc qui s’étendait sous ses yeux. Le vent soufflait légèrement, faisant voler sa lourde chevelure rousse, quelques mèches venant barrer son visage. Fermant les yeux, la jeune fille sentit une goutte couler le long de sa joue et elle se redressa subitement. La lionne porta sa main à sa joue, essuyant la larme qui venait de couler tout en respirant fortement pour tenter de se calmer. En vain. Un sanglot s’échappa de ses lèvres tandis qu’une seconde larme venait perler le long de son visage. « Putain » C’est pas vrai, elle ne pouvait pas. Pas maintenant, pas ici, pas avec lui. « Je te laisses » Et en plus elle fuyait. C’était pathétique, elle était pathétique. Mais c’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à contenir ses larmes et elle préférait encore pleurer seule comme un rat mort plutôt que de craquer devant lui. Faisant quelques pas en direction des escaliers, la jeune fille s’arrêta au milieu, se souvenant qu'elle n'avait pas son sac, et se retourna finalement vers le brun. « Tu te crois vraiment plus intelligent que les autres hein ? Tu crois vraiment que tu peux débarquer comme ça et me parler comme si j’étais une des tes pétasses ? » Ravalant un sanglot, la jeune fille porta une main tremblante à ses cheveux, les ramenant d’un côté de son visage. Un rire sans joie s’échappa de sa bouche tandis qu’elle levait la tête vers le ciel pour essayer de se calmer. Finalement, elle reposa son regard sur le jeune homme avant de reprendre. « Tu m’as embrassé une fois et c’est pas pour autant que tu me connais. Vous vous êtes donné le mot pour me faire chier ou quoi ? » La voix tremblante, la jeune fille soupira. Elle était fatiguée, lasse. Elle n’avait qu’une envie, c’était de rentrer dans son dortoir pour dormir et rester dans son lit le maximum de temps possible. Elle se voyait mal parvenir à sauver les apparences pour la journée, et elle n’avait pas envie que tout le monde pense qu’elle pleurait à cause des évènements de la Grande Salle, même si c’était en partie vrai. « Laisses tomber » Cherchant son sac des yeux, bien que sa vue soit à moitié brouillée à cause des larmes qui montaient dangereusement dans ses yeux, la jeune fille vit qu’il était non loin des pieds de Shane. Et merde. Se rapprochant de lui, elle se pencha pour récupérer sa besace, les larmes coulant plus abondamment. Elle devait partir. Maintenant. Relevant la tête, la rousse croisa le regard du brun. Et là, poussée par je-ne-sais quelle énergie, elle l’attrapa par le col de sa chemise, le tirant vers elle. La distance entre leurs deux visages se combla bien rapidement et bientôt leurs deux bouches furent l'une contre l'autre, la jeune fille maintenant ses mains sur le col du jaune. Scellant leurs lèvres ensemble, elle l’embrassa. Sans se soucier du cri de surprise de Matt ou encore de la tête visiblement surprise de Shane. Elle embrassa cet idiot avant de se séparer de lui et de lâcher sa chemise. Puis, levant une main à son visage, elle essuya ses larmes avant de plonger son regard dans le sien. « Voilà, au moins on est quittes. De toute manière c’est apparemment la seule chose qui t’intéressais » Même en pleurs, même le corps parcouru de sanglots, elle était parvenue à garder un minimum de fierté. Elle n’était pas son jouet. Elle ne le serait jamais et de toute manière elle n’avait plus rien à faire ici.

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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptySam 6 Avr - 11:12


if i die young, bury me in satin


« That thing, that moment, when everything around you becomes hazy.. and the only thing in focus is you and this person..and you realise that that person is the only person you should be kissing for the rest of your life.. and for one moment you get this amazing gift.. and you wanna laugh and you wanna cry cuz you feel so lucky that you found it and so so scared that its all gonna go away all at the same time. »
Never been kissed

Shane devait admettre que finalement il était content de se retrouver ici avec la jolie rousse même si tout ne se passait pas exactement comme prévu, en même temps il ne pouvait décemment pas s’attendre à ce que la rouquine lui tombe dans les bras à chaque fois, la première fois ça avait été un accident, ou plutôt un concours de circonstances, un coup de pouce du destin si on préfère, Shane avait simplement profiter d’une heureuse coïncidence pour voler un baiser à Pálina mais là c’était différent, il n’y avait pas d’erreur possible et Loan pouvait parfaitement voir que la jeune fille prenait enfin conscience de la réalité, et si c’était encore un peu flou, il se chargea lui-même de lui faire comprendre que oui il ressemblait à son pseudo ami imaginaire. Pourquoi, comment il n’en savait foutrement rien et il aurait même pu trouver ça bizarre que la jeune lionne se trimballe avec un sosie de lui imaginer de toutes pièces par son esprit dérangé, à croire qu’elle rêvait de lui, mais il était bien placé pour savoir qu’on ne contrôle pas toujours les dérapages insensés de son propre cerveau et il savait également que Pálina avait ce truc depuis longtemps pour l’avoir observé, avant même qu’ils ne se rencontrent donc c’était vraiment du pur hasard qui l’amusait grandement contrairement à la jeune rousse qui semblait au bord de la crise de nerf. En même temps il ne pouvait pas lui en vouloir, pas après les derniers évènements qui l’avaient lui marqué. Il faisait comme si tout allait bien, ou plutôt il était toujours le déni, il avait toujours fonctionné comme ça, il pensait que si les gens ne connaissaient pas vos faiblesses, ils ne pourraient pas s’en servir pour vous atteindre comme son père l’avait fait avec lui et le Néant, et comme la professeur de défenses contre les forces du bien, la tarée de Löfgren faisait de nouveau avec lui en l’enfermant dans les cachots. Les gens aiment se servir des points faibles, des blessures afin d’appuyer plus fort dessus, Shane était donc devenu maître dans l’art du déni dans à peu près tous les domaines, mais il savait, il savait très bien ce qui se passait dans la tête de la jolie rousse et même s’il elle ne devait pas se souvenir, lui se souviendra surement toute sa chienne de vie de son corps se tordant de douleur et des hurlements à glacer le sang qu’elle avait poussé. Mais au lieu de lui dire quelque chose qu’elle aurait surement besoin d’entendre dans de telles circonstances, il préférait jouer et sourire bêtement, la provocant purement et simplement parce que oui, il aimait la voir sortir de ses gonds, il aimait voir son regard vert s’allumer de cette colère qui bouillonnait dans ses veines de tigresse, il aimait voir ses joues rougir par l’afflux sanguin trop important, ses jolies mains se serrer en poings près à frapper et sa mâchoire se contracter, il aimait ça, pourquoi ? Aucune idée. Il était lui tellement éteint, qu’il était attiré vers les personnes sanguines et passionnées comme Pálina, alors il piquait, là où ça fait mal sans aller trop loin. Il avait depuis longtemps déceler le petit faible de l’ami imaginaire et savait comment s’en servir sans aller trop loin, il savait jouer de ses charmes bien qu’en réalité il se foute de la baiser ou pas, en fait contrairement à ce que beaucoup de personne peuvent penser, il n’est pas le genre de mec à pavaner comme un paon pour trousser les filles, et les mecs d’ailleurs. Il fait ce qu’il a à faire, point barre, le reste ne l’intéresse pas tellement, il est égoïste et n’a pas honte de l’être c’est comme ça, à prendre ou à laisser il n’a jamais rien promis à personne et ce n’est pas demain que ça arrivera. Quoiqu’il en soit il sut qu’il avait atteint son but en voyant le petit corps de la lionne se mettre à trembler avant qu’elle ne lui tourne le dos et malgré tous ses vains efforts pour tenter surement de le cacher, Shane voyait très bien qu’elle était à bout et malgré tout, ça le faisait sourire. Il préférait la voir comme ça que éteinte comme elle l’avait été ces derniers temps. Vivante. Il ne put d’ailleurs empêcher un rire de s’échapper de ses lèvres quand elle se dégagea de sa poigne, et il la scruta après chacun de ses mouvements, chacune de ses paroles, pour en voir l’impact et il ne fut pas déçu. Le frisson qui secoua la jeune fille ne lui échappa pas non plus et il dut se retenir à grands efforts pour ne pas simplement l’embrasser de nouveau sans lui demander sa permission, après tout il ne l’avait pas demandé la première fois, pourquoi le ferait-il la seconde ? Mais il se retint, après tout il ne voulait pas spécialement la sauter ou autre alors il s’accouda simplement à la rambarde en ignorant le regard noir de Pálina, bien que son sourire amusé ne quitte jamais ses lèvres tandis qu’il terminait sa clope en contemplant le parc.

Du coin de l’œil, Loan vit alors la rouquine s’appuyer à son tour pour se poster à côté de lui, s’installant alors dans un mutisme qu’il ne lui connaissait pas. Mais il n’était pas trop mal là avec elle, même plongé dans ce silence à couper au couteau, il aimait bien, c’était apaisant et ça changeait du brouhaha incessant des couloirs de cette fichue école et de ses élèves complètement stupides. « Putain » Recrachant sa fumée en fronçant un peu les sourcils, Shane tourna son visage vers la jeune fille qui semblait presque avoir été brûlé par la rambarde tellement elle se redressa brusquement, un coup de vent dégagea alors son visage et Loan put voir avec aisance ses yeux rougis, un sillon de larme sur sa joue. Merde. « Je te laisses » Se redressant lentement à son tour, il continua de la regarder, les mots coincés dans sa gorge. Il n’avait jamais été doué avec les mots, il ne parlait pas, il observait et après il balançait là où il savait taper juste, mais la seule personne à avoir chialé sur son épaule à l’heure d’aujourd’hui, c’était Ariel et avec elle c’était simple, une bouteille, un toit, un joint et basta, pas besoin de parler, de faire de câlins ou autre, il la comprenait, elle ne cherchait pas à le changer, c’était très simple et clair, limpide. Avec Pálina c’était flou, il marchait sur des œufs avec elle et là pour le coup il se demanda même s’il n’avait pas été trop loin dans ses propos pourtant il ne se souvenait pas avoir été vraiment méchant, surtout avec elle et son caractère bien trempé, elle avait quand même frappé Stefan juste parce qu’il l’emmerdait, putain jamais il n’oublierait ce précieux moment qui le faisait encore marrer à l’heure actuelle, mais là elle semblait si fragile, si vulnérable qu’il avait du mal à la reconnaitre. Et puis elle fuyait. Comme lui avait si souvent l’habitude de le faire quand on s’approchait de trop près de sous la coquille su mec qui se drogue parce que la vie ne l’intéresse pas. C’est faux mais les gens s’arrêtent tellement aux apparences que ça leur suffit. Déglutissant en jetant sa clope par-dessus la balustrade, Shane se retourna pour regarder la rouquine traverser la tour vers la porte, les mots refusant toujours de sortir de sa gorge. Quel con. Voilà il allait juste la regarder partir et puis quoi ? Super Shane, vraiment super. Restant appuyé contre la rambarde, le jaune ne bougea pas d’un cil, complètement déconcerté par la réaction excessive de la lionne, l’image de son regard encore bien ancré dans son esprit. Soupirant, il fixa la chevelure rousse en s’attendant à la voir disparaitre par la porte mais au lieu de ça, elle se stoppa net avant de se retourner pour le fixer, son cœur se serrant en voyant les larmes salées remplirent ses beaux yeux verts et couler ses joues pâles. « Tu te crois vraiment plus intelligent que les autres hein ? Tu crois vraiment que tu peux débarquer comme ça et me parler comme si j’étais une des tes pétasses ? » Loan fronça les sourcils toujours sans bouger et sans lâcher du regard la jeune femme complètement à vif. Comme une de ses pétasses ? Elle parle de quoi au juste là. Restant silencieux, il se contenta de venir croiser ses bras sur sa poitrine en la laissant vider son sac une bonne fois pour toute, après tout il ne pouvait pas lui en vouloir de se servir de lui comme défouloir, elle en avait besoin. « Tu m’as embrassé une fois et c’est pas pour autant que tu me connais. Vous vous êtes donné le mot pour me faire chier ou quoi ? » Ouai on m’a engagé. Un léger sourire traversa les lèvres du brun en repensant à la scène du baiser et il pencha doucement la tête sur le côté pour observer Pálina. La voir pleurer ne lui plaisait pas, il n’aurait surement jamais pensé ça et pendant il s’était même cru insensible à ce genre de faiblesse de la part d’un autre être humain mais en fait, il se rendait compte qu’il n’avait juste pas encore trouvé de personne qui le touche vraiment, comme cette fille. La voir pleurer le touchait, il ressentait même une certaine culpabilité grande première mais malheureusement il ne savait pas quoi faire pour remédier à ça, se sentant toujours gauche avec l’art de manier les mots, il voulait juste se tirer d’ici en fait. Mais non, il ne pouvait pas faire ça et visiblement Pálina le fera avant lui. « Laisses tomber » Shane ne put retenir un léger soupire et il se contenta d’hausser les épaules comme un gamin, ne cherchant pas plus loin, de toute façon il ne savait pas quoi faire ou dire pour la retenir. Elle le jugeait, comme tous les autres et il devait admettre que ça le surprenait. Il la vit alors balayer du regard la pièce avant de s’arrêter à côté de lui, un regard sur le côté et il aperçut le sac de la jeune fille. En gentleman il aurait pu lui ramasser et lui donner mais il ne fit rien, restant contre la rambarde, les bras croisés alors qu’elle s’approcha pour venir récupérer son sac, le visage ravagé par les larmes et le trop plein d’émotions. Quand elle passa à côté de lui, son parfum frappa Shane qui ne se priva pas de l’inspirer en fermant brièvement les yeux. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de la calmer mais il ne trouvait pas vraiment ça approprier, ils ne se connaissaient pas après tout, comme elle avait si bien su lui faire remarquer alors il se contenta de rouvrir les yeux et de la regarder se redresser en passant la sangle de sono sac sur son épaule, croisant son regard humide. Et là il se passa un truc qu’il ne sut pas expliquer. En quelques secondes il se retrouva tirer en avant par son col, sa bouche collée à celle de la rouquine. Il fut tellement surprit qu’il ne réagit pas immédiatement mais ensuite le jaune et noir ne se fit pas prier pour répondre au baiser, depuis le temps qu’il voulait recommencer. C’est donc naturellement qu’il alla glisser ses mains sur les hanches de la jeune fille, la rapprochant d’avantage avant que finalement elle ne se détache trop vite à son goût, l’empêchant de réellement approfondir le baiser, le laissant sur sa faim. Il regarda Pálina, la surprise se lisant clairement sur son visage alors que ses mains étaient toujours posées sur ses hanches fines. « Voilà, au moins on est quittes. De toute manière c’est apparemment la seule chose qui t’intéressais ».

Bon stop faut arrêter là. Fronçant de nouveau les sourcils, Shane relâcha finalement les hanches de la rouquine sans pour autant s’éloigner de son corps, la surpassant d’une bonne tête et demie. « Que les choses soient bien clairs, je n’ai pas de pétasses comme tu sembles le penser, ne me confonds pas avec un de ces abrutis qui s’amuse à baiser le plus de gonzesse possible pour se prouver qu’il est un homme, ou bien qu’il est hétéro au choix. J’ai un minimum de respect pour la gente féminine, toi y comprit. » Bon ça au moins c’était fait, il fallait qu’elle arrête de le voir comme un espèce de don juan ou baiseur professionnel parce que c’était loin d’être le cas, oui il aimait le plaisir de la chair, oui il ne s’en privait pas mais de là à aller draguer toutes les personnes de cette école il ne fallait pas pousser non plus, surtout qu’elle était mal placée pour parler vu qu’elle avait fricoter avec un des pions de cette école, bon ok lui aussi mais passons. Se rendant compte que ce n’était peut-être pas le moment de justement mettre les choses au clair vu l’état de Pálina, Shane soupira longuement sans la quitter du regard avant de finalement se pincer l’arrêt du nez. « Excuses-moi, je ne pensais pas que mes propos te toucheraient autant, je trouvais juste ça fun de ressembler autant à ton ami imaginaire, c’est assez rare pour moi de faire partit des pensées des gens. » Ok Shane stop là tu t’égares, come-back now. Secouant la tête, Loan plongea son regard dans celui toujours humide de Pálina, son corps tremblant sous l’effort qu’elle faisait pour contenir ses sanglots et surement le reste, elle devait tellement en avoir sur le cœur que c’était su suicide mental de vouloir tout garder. Dans un geste qu’il ne se connaissait même pas lui-même, le jaune leva finalement sa main pour la porter sur la joue de la jeune fille, essuyant de son pouce la larme salée qui coulait roulait sur sa peau. « Tu te souviens pas de moi hein…tu te rappelles juste de ce baiser volé mais pas du reste je me trompe ? » Bien sûr qu’elle ne se rappelle pas, comment aurait-elle pu abrutit. Inspirant lentement, Shane laissa glisser sa main le long du bras de la rouge sans quitter son regard qui exprimait clairement l’incompréhension. « J’étais là ce jour-là…comme tout le monde, j’étais là, je t’ai vu, je t’ai entendu…et je pense que c’est une image qui ne partira jamais. Quand tu t’es évanouis, je t’ai porté jusqu’à l’infirmerie et j’ai attendu. Sincèrement je sais même pas pourquoi j’ai fait ça, je l’ai fait c’est tout. Alors si après ça tu penses toujours que je te traite comme une de mes pétasses, je te laisse partir. » Touchant sa main de la sienne, Shane se détacha finalement de la rouquine, allant s’installer par terre près du mur, il sortit alors un petit sachet de sa poche intérieur et une clope, c’est avec dextérité qu’il se roula un joint avant de l’allumer avec son Zippo, inspirant avec délice la fumée. Relevant le regard il vit que finalement Pálina n’avait pas bougé, qu’elle n’était pas partit et malgré lui, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Loan. « Parles moi de lui, ton ami imaginaire, tu as l’air de le détester, pourquoi ? » ça l’intriguait grandement étant lui aussi sujet à de fortes hallucinations bien que lui ce ne soit rarement des trucs très sympas, faisant un signe de tête à la lionne, il lui indiqua la place à côté de lui pour qu’elle vienne s’assoir, espérant que malgré tout il soit parvenu à calmer un peu la tempête, sinon son joint s’en chargera.

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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptySam 6 Avr - 12:48

shane et pálina


I mean, it’s easier to lose yourself in drugs than it is to cope with life. It’s easier to steal what you want than it is to earn it. It’s easier to beat a child than it is to raise it. Hell, love costs: it takes effort and work. seven


Elle était encore ici, alors qu’elle aurait dût partir depuis bien trop longtemps déjà. Elle aurait dût fuir cet élève, ce jaune et noir qui était malsain pour elle. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu’il avait quelque chose de sombre, quelque chose qui l’attirait autant qu’elle le repoussait. Ce n’était pas toutes ces histoires de drogue, ce n’était pas le faible éclat de ses yeux, les cernes qui se dessinaient sous ses paupières et encore moins la teinte rouge de ce regard qui l’observait depuis quelques minutes déjà. Non, ce n’était pas cette odeur de tabac froid et d’herbe. C’était quelque chose d’inexplicable. En partie à cause de sa ressemblance flagrante avec Matt, aussi à cause de leur première rencontre, de leur baiser qui avait été aussi inattendu qu’inexplicable. Une étrange force l’empêchait de partir et l’avait poussé à sceller leurs lèvres ensemble alors que tout chez Shane respirait l’ombre et la noirceur. Et c’était peut-être pour cela qu’elle n’avait pas eu la force de quitter cette tour sans l’embrasser alors qu’elle détestait les gars dans son genre. Ce genre de mec qui pense que rien n’est important, qu’il peut être au-dessus de tout. Il se donnait un air détaché mais Pálina connaissait bien ce genre de personnes. Elle en faisait à moitié partie. Tandis qu’elle posait ses lèvres sur celles du brun, tandis que les larmes coulaient le long de ses joues, elle oubliait légèrement les évènements de ces derniers jours. Elle oubliait qu’elle venait de craquer devant lui, qu’elle avait perdu ses dernières défenses. Elle oubliait qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle ne le connaissait pas et elle oubliait surtout qu’il était la copie conforme de son ami imaginaire, ce qui aurait dû être un fort désavantage pour lui. Un frisson la parcourut tandis qu’elle sentait le jaune et noir répondre à son baiser, se collant davantage à elle, glissant ses mains le long de son corps pour finalement les arrêter sur ses hanches. Instinctivement, la jeune femme resserra son étreinte sur le col de la chemise du jeune homme, comme pour se rapprocher davantage de lui alors qu’il était impossible qu’elle soit plus collée à lui que maintenant. Puis, soudain, elle se rendit compte de ce qu’elle faisait et coupa court à leur échange, le souffle légèrement coupé, les joues rosies par les larmes et par les diverses émotions qui se mélangeaient dans son cerveau à l’heure actuelle. Détachant ses mains du col du brun, elle sentit qu’il ne bougea pas, laissant ses propres mains sur ses hanches. Le regard émeraude de la jeune fille se posa sur le visage de Shane qui paraissait véritablement surpris du comportement de la rouquine. Mais au fond elle se fichait bien de ce qu’il pouvait penser d’elle, elle savait assez bien que les gens avaient l’habitude de parler dans son dos. Alors un peu plus un peu moins. Elle était parvenue à développer une assez forte résistance aux quolibets en tout genre, et aujourd’hui elle pouvait traverser les couloirs sans faire attention aux murmures sur son passage. Oui, elle se détachait de la masse grouillante d’élèves qui peuplait ce château, mais au moins elle n’était pas l’une de ces filles qui se ressemblent toutes et qui n’ont pas d’autre sujet de conversation que la couleur de leur vernis ou que leurs fourches de cheveux. Elle n’était pas peu fière de cette différence, et même si la plupart des élèves la prenait pour la fille la plus folle et la plus dérangée de ce château, et que bon nombre de rumeurs courraient à son sujet, elle ne voulait pas changer sa vie pour autant. Même si elle devait bien admettre que Matt était particulièrement chiant par moments. Sentant encore les mains du brun sur ses hanches, la jeune fille sortit quelques mots, sentant que les larmes revenaient au galop depuis qu’elle avait cessé son baiser avec Shane. Une boule se formait de nouveau au fond de sa gorge et elle avait envie de partir, mais étrangement elle ne le fit pas. Et ce n’était pas à cause des mains du jeune homme qui étaient encore sur ses hanches, puisqu’il ne tarda pas à les ôter, les sourcils froncés. L’écossaise se surprit même à ressentir une légère pointe de déception lorsqu’il laissa retomber ses bras le long de son corps mais elle ne montra rien, les yeux encore baignés de larmes. Retenant un sanglot, la jeune fille soutint le regard du brun qui l’observait étrangement, comme s’il voulait mettre les choses au clair. Chose qu’il ne tarda pas à faire d’ailleurs. « Que les choses soient bien claires, je n’ai pas de pétasses comme tu sembles le penser, ne me confonds pas avec un de ces abrutis qui s’amuse à baiser le plus de gonzesse possible pour se prouver qu’il est un homme, ou bien qu’il est hétéro au choix. J’ai un minimum de respect pour la gente féminine, toi y comprit. » Sans pouvoir se retenir, la jeune fille haussa un sourcil moqueur. Mais au moins elle n’était pas en état de ricaner ou même de lever les yeux au ciel, ce qui était sans doute mieux vu les circonstances. Il ne fallait pas oublier qu’elle était au sommet d’une tour et que si Shane voulait la tuer, il n’aurait pas de mal à faire passer ça pour un accident. Rompant leur contact visuel l’espace de quelques secondes, la jeune fille releva finalement les yeux vers le visage du brun. S’il le disait, pourquoi ne pas le croire. « Et pourquoi le croire ? » La voix de Matt, surgissant de nulle part, rappela à la rousse qu’il n’avait pas quitté la tour. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle percevait une légère amertume dans la voix de son ami imaginaire. Mais elle ne tourna pas la tête vers lui, elle ne lui prêta aucune attention. Elle se contenta de fixer Shane tandis qu’il portait ses doigts à son nez et qu’il se pinçait l’arête du nez, visiblement en pleine réflexion. « Excuses-moi, je ne pensais pas que mes propos te toucheraient autant, je trouvais juste ça fun de ressembler autant à ton ami imaginaire, c’est assez rare pour moi de faire partit des pensées des gens. » Automatiquement la jeune fille ferma les yeux tout en baissant la tête.

Elle sentit alors une nouvelle goutte perler le long de sa joue et rouvrit ses paupières, excédée. Elle avait envie de se mettre des baffes tant elle se trouvait stupide et pathétique. Sérieusement, à quoi bon pleurer ? Pourquoi pleurer maintenant et ici ? Elle ne pleurait jamais, ou alors très rarement. Cela faisait de longues années qu’elle n’avait pas été exténuée au point de pleurer, et même si elle devait admettre que pleurer faisait parfois du bien, elle ne supportait pas de le faire en public. Elle parvenait toujours à contenir les larmes devant les autres, et ce n’était qu’une fois seule qu’elle se laissait aller, le corps parcouru de sanglots, les larmes coulant sans gêne le long de ses joues d’albâtre. Mais là. Elle avait cédé. Devant lui en plus. Elle était pathétique, et juste à cette idée la jeune fille retint ses larmes. Mais l’effort que cela demandait, les pensées qui se mélangeaient dans sa tête ainsi que les paroles du brun qui résonnait encore et encore dans son esprit, c’était trop dur. Son corps était parcouru de légers tremblements tandis qu’elle luttait pour ne pas craquer complètement et s’effondrer sur le sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Surtout qu’il lui parlait de nouveau de Matt, et de sa ressemblance flagrante avec ce dernier. C’était déjà assez difficile à encaisser comme ça pour qu’il en rajoute une couche à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Mais au moins il reconnaissait, à moitié, qu’il était allé trop loin. Elle devait tout de même lui faire comprendre que ce n’était pas là un sujet très plaisant à ses yeux, et que le fait que quelqu’un ose se foutre de sa gueule ouvertement à cause d’une quelconque ressemblance était assez difficile à encaisser, surtout après ces derniers jours. Reportant son attention sur le brun, elle le vit lever la main lentement et venir la poser sur sa joue. Surprise, elle le laissa essuyer du pouce la larme qui coulait le long de sa joue, la bouche légèrement entrouverte. Au moins on pouvait parler d’un total revirement de situation même si c’était assez inattendu. Ce qui est le sens même d’un revirement de situation mais passons. Frissonnant tandis que la main de Shane glissait le long de son bras, elle ne quitta pas le jeune homme du regard.« Tu te souviens pas de moi hein…tu te rappelles juste de ce baiser volé mais pas du reste je me trompe ? » Euh, de quoi parlait-il ? C’était un psychopathe, elle le savait. Il l’avait drogué, l’avait emmené dans un des cachots avant de la violer. Oh mon dieu il faut prévenir les autorités, ce mec était un psychopathe, il allait vraiment la pousser par-dessus le rebord de la tour. S’en est finit de Pálina MacLeod. Le regard grand ouvert, elle interrogea le brun des yeux, attendant de savoir ce qu’il entendait par cela. Elle le vit inspirer fortement avant qu’il ne replonge son regard dans le sien. « J’étais là ce jour-là…comme tout le monde, j’étais là, je t’ai vu, je t’ai entendu…et je pense que c’est une image qui ne partira jamais. Quand tu t’es évanouis, je t’ai porté jusqu’à l’infirmerie et j’ai attendu. Sincèrement je sais même pas pourquoi j’ai fait ça, je l’ai fait c’est tout. Alors si après ça tu penses toujours que je te traite comme une de mes pétasses, je te laisse partir. » Déglutissant difficilement au souvenir de ce fameux jour où elle avait été torturée en public comme un vulgaire animal, un sous-homme, la jeune fille fut tout de même interloquée par ce que le brun venait de dire. Oui elle se souvenait s’être évanouie. Ou plutôt, elle se souvenait avoir sombré dans un néant total. Lorsque le Lord avait franchi les portes de la salle, elle n’avait pas tenu plus longtemps, et ses dernières forces s’étaient envolées. Un voile noire et opaque avait obscurcit sa vision et elle s’était sentit tomber sur le sol. Après, plus rien. Le néant total. Elle se souvenait s’être réveillée à l’infirmerie, mais personne n’était là pour la voir ouvrir les yeux. La rouge et or avait toujours cru que c’était un de ses amis qui l’avait emporté là-bas, ou même un des profs qui avait été obligé de la conduire là-bas pour éviter d’avoir une autre mort sur la conscience. Mais lui, il venait lui dire que c’était lui qui l’avait emmené là-bas alors qu’il n’avait aucune raison de le faire. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi s’était-il donné cette peine alors qu’ils ne se connaissaient même pas ? La jeune fille ne se rendit même pas compte qu’elle avait la bouche légèrement entrouverte depuis que le brun avait arrêté de parler, ce qui devait lui donner un air particulièrement con. Entre ses yeux rougis, sa bouche tremblante, ses joues marquées par les larmes et son air ahuri, elle devait franchement être au top de sa splendeur. A se demander comment le brun pouvait encore rester en face d’elle sans avoir envie de fuir à toutes jambes en criant. Le contact de la main de Shane contre la sienne ramena la rousse à la réalité et elle eut à peine le temps de le voir détourner le regard que déjà il s’éloignait d’elle. Qu’est-ce que je disais, elle était tellement moche qu’elle le faisait fuir, et bah bravo. Restant à sa place, elle se contenta de le regarder s’installer contre le mur, sortant un pochon de sa poche et commença à rouler ce qui devait sans doute être un joint. Si je te fais chier tu me le dis, je me casse hein. Bon, pour l’instant c’était une chose légèrement difficile à faire étant donné que la rouquine était complètement pétrifiée par les dernières informations qu’elle venait d’encaisser. Comme si elle n’avait pas vécu ou apprit assez de choses ces derniers temps. A croire que Merlin se marrait bien là-haut, et qu’il avait décidé de faire de Pálina MacLeod sont souffre-douleur numéro un. C’est trop d’honneur, fallait pas, vraiment.

Pétrifiée, restant comme une conne à sa place, ce n’est qu’un raclement de gorge derrière elle qui obligea enfin la lionne à bouger. Tournant la tête vers Matt, elle le vit foudroyer Shane du regard avant de poser ses yeux sur elle. « Et tu le crois ? Tu le crois vraiment » Pour seule réponse, la jeune fille haussa les épaules. Elle ne savait plus qui croire, ou même que croire. Pourquoi mentirait-il au fond ? Il avait peut-être l’air défoncé H24 mais il n’avait pas l’air d’être mythomane. Bon, il ne faut jamais juger sur les apparences mais tout de même, Pálina ne voyait pas pourquoi le brun lui aurait menti alors qu’elle ne lui avait rien fait miroité en échange. Après tout, ce n’était pas parce que monsieur était son bon samaritain qu’elle allait devenir complètement débile et qu’elle allait céder à toutes ses exigences. Plutôt crever. « Parles moi de lui, ton ami imaginaire, tu as l’air de le détester, pourquoi ? » Wouh les gars, on parle pas tous en même temps. Reportant son attention sur Shane, elle le vit lui montrer la place à ses côtés. Hésitant, elle lança un dernier regard à Matt avant de se décider. La lionne fit les quelques pas qui la séparait de Shane et , laissant tomber son sac sur le sol, elle se laissa glisser le long du mur pour se retrouver finalement aux côté du jaune et noir, autour duquel planait une délicieuse odeur d’herbe. Essuyant ses yeux encore mouillés, la jeune fille observa l’autre élève fumer son joint tranquillement, se perdant dans le spectacle que la fumée lui offrait. Les volutes blanches s’élevaient dans l’air, formant des images incongrues avant de se dissiper, remplacées par leurs sœurs qui s’échappaient de la bouche du jeune homme. Cette vision lui donna fortement envie d’une cigarette et elle alla chercher son paquet dans son sac avant d’en sortir une. La plaçant entre ses lèvres, elle se tourna vers le brun et ses yeux se posèrent sur le briquet moldu qu’il tenait entre ses doigts. Lui mimant le signe d’un briquet, elle attendit qu’il le lui tende avant d’allumer sa cigarette, inspirant la fumée. Puis, laissant aller sa tête en arrière, elle leva les yeux vers le ciel, fumant sa cigarette lentement, prenant son temps pour répondre au brun. « C’est compliqué. » Bravo. Je décerne le prix de la phrase la plus explicite du monde à Pálina MacLeod. C’est compliqué, ou plutôt ‘je suis une malade mentale qui gueule sur son ami imaginaire mais je me dis que te dire ça ne ferait qu’accentuer cette image de folle-dingue que tu as de moi donc ce n’est pas forcément une bonne idée’. Soupirant, la jeune fille décolla le dos de sa tête du mur avant de tirer sur sa cigarette. « J’en ai marre je pense. Marre d’avoir quelqu’un en permanence à mes côtés, et de ne pas pouvoir être seule quand je le veux. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres mais ce n’était pas un rire joyeux, loin de là. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle parlait de ça à Shane mais elle le faisait quand même. Peut-être parce qu’au fond elle savait qu’ils se ressemblaient même si en apparence tout les opposait. « Et puis me dire que j’ai encore un ami imaginaire à dix-sept ans c’est pas vraiment cool tu vois. Je pense qu’il faudrait un jour que j’arrête de m’inventer des amis » C’était dit à moitié sur le ton de la plaisanterie mais ce n’était pas du tout drôle pour la demoiselle. Elle ne trouvait pas le fait d’avoir un ami imaginaire drôle, et encore moins d’avoir un ami imaginaire aussi chiant que Matt, à poser des questions tout le temps et à faire chier son monde dès qu’il le pouvait.[color=crimson] « Merci pour moi » Y a que la vérité qui blesse mon chou. Ignorant la remarque de son ami imaginaire, la jeune fille tourna la tête vers Shane qui leva les yeux vers elle. « Pourquoi t’as fait ça ? » Fermant les yeux, la rousse inspira lentement avant de rouvrir ses paupières et de plonger ses yeux verts dans le regard du brun. Elle se souvenait avoir déjà aperçu Edelweiss en compagnie de Shane, et le moins que l’on puisse dire c’est que les deux jeunes filles ne s’aimaient pas. Alors pourquoi ? Pourquoi prêtait-il attention à la rouge et or alors qu’il traînait avec des filles dans le genre d’Ariel, qui était à l’opposé exact de la jeune écossaise. Elle ne comprenait pas la logique qui avait poussé le brun à faire preuve d’autant d’empathie à son égard. Au fond elle s’en foutait, mais elle avait envie de comprendre même si, vraisemblablement, il n’y avait rien à comprendre. Reposant sa tête contre la surface dure du mur, elle porta de nouveau sa clope aux lèvres. Ses yeux se posèrent sur le joint de Shane et elle ne pût empêcher un léger sourire de se dessiner sur ses lèvres. Elle n’allait pas lui faire une leçon de morale ce n’était pas son genre du tout. « Dès le matin ? » Bon après tout elle venait de s’enchaîner les clopes alors qu’il n’était pas très tard dans la journée, mais tout de même, ne comparons pas l’incomparable. Tirant de nouveau sur sa cigarette, la jeune fille se tourna vers le brun, recrachant la fumée à quelques centimètres à peine de sa tête. « Je pense que je dois te remercier pour … pour la dernière fois. » Un léger goût âcre s’envahit de sa bouche mais elle continua tout de même sur sa lancée. « Alors merci Shane. Vraiment » Déglutissant, la jeune fille se laissa de nouveau tomber sur le mur. Elle ne savait plus quoi dire, mais parfois le silence valait mieux que le reste. Ramenant ses jambes contre sa poitrine, elle ferma les yeux, laissant le parfum de Shane s’emparer de ses narines. Elle avait une envie irrépressible de l’embrasser de nouveau, puisque ça avait quand même eu le mérite de la calmer d’une manière fulgurante. Au lieu de ça, elle se contenta de laisser glisser sa tête le long du mur pour finalement la laisser tomber sur l’épaule de Shane. Les larmes remontaient légèrement à la surface, et elle ne voulait pas. Alors elle se protégeait, comme une enfant. Les jambes blotties contre sa poitrine, les yeux fermés, elle se penchait sur la seule épaule qui pouvait lui apporter un tant soit peu de réconfort, et malheureusement Shane allait devoir revêtir ce costume là puisqu’il était la seule personne réelle présente dans cette tour.


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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyDim 7 Avr - 8:38


if i die young, bury me in satin


« That thing, that moment, when everything around you becomes hazy.. and the only thing in focus is you and this person..and you realise that that person is the only person you should be kissing for the rest of your life.. and for one moment you get this amazing gift.. and you wanna laugh and you wanna cry cuz you feel so lucky that you found it and so so scared that its all gonna go away all at the same time. »
Never been kissed

Shane se retrouvait comme un con, c’est le moins que l’on puisse dire. Il n’avait jamais fait partit de ces gens qui se soucient des autres, lui personne ne se souciait vraiment de lui, personne ne venait naturellement le voir le matin pour savoir pourquoi il avait cette gueule de déterrée, pourquoi il se drogue autant, pourquoi il ne reçoit jamais de courrier, pourquoi il était si exilé dans son coin. En fait les rares personnes qui le savaient n’en parlaient pas tellement avec lui, c’était une sorte de sujet tabou, même pour lui. Son passé il voulait l’oublier, sa maladie il voulait la faire disparaitre, il aurait aimé être normal mais se refusait à devenir comme tous ces gosses de riche de cette école, comme tous ces pseudos sorciers qui se prenaient pour des durs parce qu’ils ont une baguette à la main alors qu’ils ne savent même pas s’en servir, il ne voulait pas devenir comme eux et en même temps, il avait parfois du mal à porter sur lui le poids de la solitude et aurait bien eut besoin de quelqu’un pour l’écouter. Bien sûr il avait des gens comme Eros avec qui il passait le plus clair de ses soirées, mais Eros n’avait pas son âge et ils ne s’étaient rien promis, chacun allait à ses occupations, avec les personnes qu’il souhaitait, lui le premier, il avait lui besoin d’une personne qui peut être serait à lui, juste à lui et qu’il ne partagerait pas. Du coup là il se sentait con d’avoir blessé Pálina parce qu’en aucun cas cela avait été son but. Oui ok, il avait cherché à la pousser à bout, mais jamais de cette façon-là, il n’aimait pas spécialement faire du mal aux autres, il avait juste ce don de taper là où ça faisait mal parce qu’il avait toujours trouvé fascinant d’observer les habitants de cette école, les décoder, trouver leur point faible. Avec la rouquine il n’avait pas vraiment eut besoin de chercher très loin mais il ne pensait pas que ça lui ferait tellement de mal et il était obligée que oui là, il avait merdé en beauté même s’il était trop fier pour l’admettre. Il se doutait que la jeune fille traversait une passe difficile, il avait été présent dans la grande salle et il avait vu son regard quand Eros s’était approché pour pointer sa baguette sur elle. Il était surement une des seule personne de cette école à connaitre la relation charnelle et plus si affinité qui unie la rouquine à son ami, il a donc pu imaginer ce qu’a pu ressentir la lionne pendant ce moment, celui où elle a croisé le regard de son bourreau, lui-même ne pouvant s’empêcher de s’imaginer ce qu’il aurait pu ressentir s’il avait été à la place de Pálina face à Eros. Il avait été con, il aurait dû se douter que le mutisme de la jeune fille de ces derniers temps était en grande partie lier à ça, en fait il le savait, c’était difficile de ne pas le deviner à moins d’être un parfait abrutit et de ne pas avoir fait attention aux hurlements de la jolie rousse pendant qu’elle s’était faite torturer, mais il pensait qu’en la poussant à bout, elle redeviendrait cette fille au tempérament de feu qui hurle et envoie chier les gens, il avait en partie réussit, sauf qu’il n’avait pas prévu que la rouge se mette dans cet état là et veuille quitter la tour, et il avait encore moins prévu le coup du baiser bien que pour le coup, il n’allait pas s’en plaindre. Il avait bien sentit les mains de fines de la rouquine se raffermir sur son col de chemise quand il avait répondu au baiser, il y avait un truc chez cette fille qui l’attirait, il ne pouvait pas le nier et surement que si elle n’avait pas rompu le baiser, il n’aurait plus répondu de ses actes primaires en sa présence, surtout avec la passion de son baiser. Toutefois, il ne se priva pas de laisser ses mains sur ses hanches, déjà pour être sûr qu’elle ne s’enfuit pas de suite, mais aussi pour pouvoir la garder encore un peu contre lui égoïstement, détaillant son visage sans gêne de ses yeux verts. Elle semblait si fragile, bien loin de la Pálina qu’il avait eu le loisir d’observer et il ne savait pas vraiment quoi faire ou dire pour s’excuser. Mais avant cela il voulait mettre les choses au clair avec elle, certes jamais il ne dira à une partie de jambes en l’air, surtout avec elle, mais il n’était pas cet espèce de connard qu’elle semblait voir en lui, la réaction de la rousse le vexa encore quelque peu mais il ne montra rien, se contentant de relâcher ses hanches en la dévisageant. Malgré tout il finit par s’excuser, une grande première pour lui. Mais il savait avouer quand il avait été trop loin et là c’était le cas alors il s’excusa, sa poitrine se serrant en voyant la réaction de Pálina qui baissa la tête comme si ces simples mots lui faisaient vraiment mal physiquement. Il put voir sans peine de nouvelles larmes couler sur ses joues et ne put se retenir de détourner un court instant le regard pour ne pas craquer et la prendre dans ses bras. Shane ne prenait pas les gens dans ses bras alors il n’allait pas commencer aujourd’hui. Mais il se comporta quand même différemment, lui avouant l’avoir porté à l’infirmerie après sa séance de torture, ignorant la surprise apparente de la jeune lionne et il se montra presque tendre en essuyant les dîtes larmes avec son pouce, caressant au passage la peau blanche de la demoiselle, glissant sur son bras avant de frôler sa main de la sienne. Il avait envie de la toucher, de l’embrasser mais il ne le fit pas, préférant aller s’assoir contre le mur pour se rouler un joint, le seul truc qui arrivait à le détendre et là il en avait besoin. Il ne voulait pas que Pálina s’en aille, pas dans cet état du moins alors il tenta une nouvelle approche, plus détournée, moins agressive que la précédente en espérant que cette fois ci la rouquine soit plus encline à discuter avec lui plutôt que de lui gueuler dessus ou de fondre en larmes. Ah les femmes.

Tirant sur son joint il observa la jeune femme qui semblait partager entre partir et rester, il la vit même esquisser un mouvement sur le côté comme si quelqu’un lui parlait et un léger sourire traversa les lèvres du brun en se disant que son ami imaginaire devait surement lui dire de d’étaler d’ici. Mais au lieu de ça, il vit Pálina venir le rejoindre près du mur et s’assoir à côté de lui, ne se privant pas d’inspirer une nouvelle fois l’odeur délicieuse de la jeune fille qui malgré la fumée de son joint parvenait encore à ravir ses sens. Douce Pálina. Expirant l’air de son joint, il sentit le regard émeraude de la rouge se poser sur lui mais il ne tourna pas la tête, préférant rester callé contre le mur, les effets de l’herbe commençant doucement à détendre chacun de ses muscles, à embrumer son cerveau tout en le laissant conscient, il adorait ça. Il sentait bien là. La tête appuyée contre le mur en pierre, il fixa un point devant lui en attendant que sa camarade daigne ouvrir la bouche et c’est ce qu’elle fit après de longues minutes après s’être allumé une clope à l’aide du Zippo de Shane. « C’est compliqué. » Ok ils n’allaient pas aller loin avec ça. Tirant un taf de son joint, Loan tourna délicatement sa tête vers la jeune fille en lui faisant comprendre d’un simple regard que ça n’allait pas suffire comme réponse, et il ne sut pas si elle avait compris ou si elle s’en rendit compte toute seule comme une grande mais elle parla de nouveau. « J’en ai marre je pense. Marre d’avoir quelqu’un en permanence à mes côtés, et de ne pas pouvoir être seule quand je le veux. » Shane l’observa en silence tandis qu’elle parlait, scrutant son visage aux traits délicats et fins, ses yeux encore rougis d’avoir pleuré et ses lèvres encore gonflées de leur baiser. Même comme ça elle restait belle. Le rire sans joie qu’elle lâcha lui fit étonnamment penser à lui et à sa propre ironie de la vie, en fait ils se ressemblaient beaucoup dans le fond. « Et puis me dire que j’ai encore un ami imaginaire à dix-sept ans c’est pas vraiment cool tu vois. Je pense qu’il faudrait un jour que j’arrête de m’inventer des amis » Cette fois ci ce fut au tour de Loan de laisser échapper un rire sans aucune joie, il savait mieux que quiconque ce qu’elle ressentait même si pour sa part, il était sujet à une maladie mentale et non une imagination débordante, mais au final il était aussi coincé qu’elle, lui aussi aurait voulu ne plus avoir toutes ces hallucinations bizarres qui le faisait passer pour un taré, même auprès de lui-même, mais ses cachets ne faisant plus aucun effet, il devait juste vivre avec en espérant un jour ne pas faire du mal à quelqu’un en pensant à une hallucination ce qui était déjà arrivé avec un mec de son dortoir mais passons. Soupirant doucement, Shane se contenta d’écouter sans parler, elle avait besoin de vider son sac et lui de compagnie, c’était parfait comme timing. Tournant de nouveau la tête pour regarder devant lui, Loan tira sur son joint en ignorant la masse informe noire qui bougeait au milieu de la tour comme une sorte de spectre qui tentait de prendre forme humaine ou autre. Il se doutait que ce n’était pas réel, que ça venait de son esprit malade mais il ne pouvait s’empêcher de se demander comment ses visions pouvaient sembler aussi réelles et ne pas l’être en réalité.« Pourquoi t’as fait ça ? » Hein ? Ramené dans la réalité par la voix de la rouquine, Shane tourna de nouveau son visage vers elle, plongeant son regard dans le sien. Pourquoi il avait fait ça. Bonne question. En fait il ne le savait pas lui-même, il se souvenait juste qu’il avait bougé avant de s’en rendre compte. Quand la jeune fille avait perdu pied, il avait été le premier à se lever pour tenter de la rattraper puis il l’avait prise dans ses bras c’est tout. Il ne sait pas trop pourquoi ça avait été instinctif, il se souvint qu’il avait croisé le regard d’Eros en soulevant la jeune femme de terre et il n’avait pu s’empêcher de ressentir de la peine pour le pion, il le connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’avait jamais voulu ça mais que comme toutes les personnes au service de Voldemort, il n’avait pas eu le choix, foutue magie de merde. Les hurlements de Pálina lui raisonnaient encore dans la tête, lui arrachant des frissons et il se contenta d’hausser les épaules à la question de la rousse, détournant le regard vers la masse informe.

Ses yeux se fermèrent brièvement en sentant le souffle chaud de la lionne sur sa joue quand elle expira sa fumée avant de les rouvrir lentement pour tirer à son tour sur son joint à moitié consumé. « Dès le matin ? » Un sourire amusé passa sur les lèvres du jaune se doutant de l’objet de sa question. Il était habitué à entendre ça, les gens se demandaient toujours comment il pouvait être défoncé du matin jusqu’au soir mais lui il faisait ça comme d’autres fumeraient des clopes, il ne voyait pas le mal, s’il voulait de démonter la tête pour oublier, il en avait le droit. Recrachant à son tour sa fumée, il ne sépara pas de son sourire ne répondant toujours rien. « Je pense que je dois te remercier pour … pour la dernière fois. » Piqué au vif, Shane tourna à son tour son visage vers la rouquine en plongeant son regard dans le sien, son crâne toujours en appuie sur le mur, son joint se consumant au bout de ses longs doigts. « Alors merci Shane. Vraiment » Fixant toujours la demoiselle, Shane ne sut pas s’il devait répondre quelque chose ou non, il n’était pas habitué à ce que les gens le remercient, en même temps il ne faisait jamais en sorte que ce soit le cas, mais là il ne savait pas quoi faire alors se contenta de lui adresser un léger sourire en espérant que ça lui suffirait mais il vit alors la jeune fille se recroqueviller sur elle-même en proie à une nouvelle crise de larme. Quoi il avait fait quoi encore ! Dévisageant Pálina, il la vit s’appuyer contre le mur avant de finalement lasser retomber sa tête sur son épaule, le crispant imperceptiblement sur le moment. Ça non plus il n’était pas habitué, être l’épaule réconfortante de quelqu’un on ne pouvait pas dire que c’était dans ses attributions ou alors pour de rares personnes. Après tout il avait appris à vivre en société en arrivant à Poudlard, avant il n’était qu’un gamin enfermé dans une pièce sombre alors les rapports humains n’étaient pas sa tasse de thé. Ne bougeant pas, il resta un instant interdit en sentant le poids de la tête de la rouge sur son épaule avant de finalement expirer la fumée de sa bouche en se détendant contre le mur, la laissant faire à son aise, laissant un silence s’installer, les plongeant dans une bulle. Tournant légèrement la tête, Shane ne résistant pas à poser ses lèvres et son nez dans les cheveux de Pálina, inspirant l’odeur de son shampoing en fermant les yeux, une odeur douce et fraiche qui semblait le calmer encore plus que son herbe. Il resta de longues minutes comme ça, ses avants bras appuyés contre ses genoux relevés, son nez et sa bouche posés sur le sommet du crâne de la jeune fille, respirant sa douce odeur, son joint se consumant sans qu’il ne tire dessus, l’odeur de Pálina étant une drogue beaucoup plus apaisante là de suite. Redressant finalement la tête, le jeune homme soupira en jetant le mégot de son joint un peu plus loin à l’aide de son pouce et son index. « Je sais ce que tu ressens au sujet de ton ami imaginaire…je sais ce que c’est de voir des trucs que les autres ne peuvent pas voir, de ne pas contrôler les folies de ton cerveau, de pas savoir quand est la réalité et quand est l’imagination, que des gens te prennent pour un cinglé parce que tu parles tout seul, je sais ce que c’est. » Il ne parlait jamais de sa maladie, surtout pas aux personnes qu’il ne connait pas mais là il trouvait que le moment s’y prêtait bien alors il se laissa aller, posant sa joue contre la tête de la jolie rousse, fixant d’un œil vide la forme se mouver au milieu de la tour. « Tu vois là par exemple je vois un truc devant nous, une sorte de nuage noir qui grandit comme s’il essayait de prendre une forme, et en même temps comme si elle voulait nous aspirer. Je sais que ce n’est pas réel mais je le vois bien, pour moi c’est réel et ça change la donne, les gens ne comprennent pas ça. Moi si. » Il n’était pas habitué à se livrer comme ça, même Eros avait mis un certain temps à lui tirer les verres du nez avant qu’il ne parle de son passé ou même de sa maladie alors qu’avec Pálina c’était naturel, un peu trop d’ailleurs. « Ça s’appelle l’Oneirophrénie. » comme s’il répondait à une question muette de la jeune fille, soupirant une nouvelle fois, il décolla sa joue du crâne de la rouge pour se tourner vers elle, délicatement il posa deux doigts sous son menton afin de lui faire redresser la tête et croiser son regard vert, lui adressant un léger sourire, il passa une nouvelle fois son pouce sous ses yeux gonflés pour essuyer les larmes, la dévisageant. « Pourquoi j’ai fait ça hein ? J’en sais rien, je sais que je ne l’aurais pas fait pour d’autres personnes mais toi je ne sais pas, mon corps a bougé tout seul. Je ne sais pas pourquoi, peut être le fait que ce soit Eros le responsable en partit, peut-être parce que je t’aime bien, je ne sais pas c’est comme ça et si c’était à refaire je le referais. » Un léger sourire passa sur les lèvres du brun, il ne savait pas pourquoi il était aussi gentille avec elle mais elle le touchait, plus que n’importe qui. Continuant de la dévisager, il laissa ses mains sur son visage avant de finalement se pencher avec cette fois ci une once d’hésitation comme s’il lui demandait la permission puis doucement il frôla sa bouche de la sienne, sans appuyer, contrastant avec leurs deux baisers échangés auparavant. Là c’étant tendre, presque timide. Sans forcer, il survola un instant la bouche de la lionne de la sienne avant de finalement sceller leurs lèvres avec douceur, glissant sa main sur sa nuque pour la rapprocher. Il l’embrassa délicatement, en prenant son temps pour la découvrir, son goût, la douceur de ses lèvres, la saveur de sa langue, il ne précipita rien, l’embrassant langoureusement avant de finalement rompre le baiser pour une raison vitale, restant le souffle court, son front collé contre celui de la jeune femme avant de se détacher totalement.« Dis-moi…ton ami imaginaire, il est là en ce moment ? Je veux dire, il voit quand je t’embrasse ? C’est assez bizarre en soit d’avoir une personne qui te suit partout, est-ce qu’il est là aussi quand tu…prends une douche par exemple ? Ou quand tu es avec quelqu’un ? » Shane le pervers est de retour. Bon non mais à sa décharge il n’appréciait pas spécialement de se faire épier comme ça et que Pálina puisse voir un autre mec alors qu’il l’embrassait c’était vraiment tordu. Un sourire amusé passa sur les lèvres du brun conscient de la débilité de sa question, caressant doucement la nuque de la demoiselle en gardant son visage près du sien.




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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyDim 7 Avr - 11:01

shane et pálina


I mean, it’s easier to lose yourself in drugs than it is to cope with life. It’s easier to steal what you want than it is to earn it. It’s easier to beat a child than it is to raise it. Hell, love costs: it takes effort and work. seven


Qu’est-ce qu’elle faisait là, à pleurer sur l’épaule de cet inconnu dont elle ne connaissait rien d’autre que le prénom et la maison, elle ne le savait pas. Elle ne savait pas pourquoi elle était restée là, à lui parler de Matt alors qu’elle aurait très bien pût prendre son sac et claquer la porte derrière elle, sans un regard en arrière pour ce type qui avait l’air d’apprécier la faire chier. Elle ne le savait pas et pourtant elle était restée, elle s’était même assise à ses côtés, et s’était laissée aller. Elle avait laisser de nouveau ses larmes couler sur ses joues, dégringolant sur sa peau avant d’atterir avec lourdeur sur ses vêtements. La lionne s’était même surprise à poser sa tête sur l’épaule de Shane, percevant la légère crispation de ce dernier, mais n’y prêtant aucunement attention. De toute manière il se détendit bientôt, tandis que la jeune fille se laisser aller de nouveau, le corps secouer de sanglots silencieux, essayant de se calmer du mieux qu’elle pouvait en inspirant l’odeur de Shane, qui mêlait savon et herbe, tabac froid et odeur personnelle. Etrangement elle sentait qu’elle lui ressemblait plus qu’elle ne voulait l’admettre, et c’était sans doute cette sensation qui l’avait convaincu de rester alors que Matt n’arrêtait pas de lui hurler aux oreilles qu’elle ferait mieux de partir loin de cette tour, loin de lui. Mais elle ne l’écoutait pas, de toute manière elle ne l’écoutait jamais. Cet être, sortit tout droit de son imagination fertile ne faisait que lui pourrir la vie, à la manière d’un poison délicieux qui s’insérait dans son être et la contaminait, jour après jour, année après année. Elle se souvenait parfois avec mélancolie des années où elle avait eut besoin de lui jusqu’au jour où il avait tout simplement disparut de la circulation. Cela avait été un coup dur pour la demoiselle mais elle s’en était relevé. Sauf qu’un beau matin ce dernier avait refait surface, la suivant désormais partout, lui laissant quelques rares instants de répit. Elle savait que Matt n’était dût qu’à elle, que c’était elle qui le formait de toutes pièces et au fond, elle savait qu’elle avait encore besoin de lui par moments. Mais cela ne l’empêchait pas de le haïr de toutes ses forces. C’est comme si son corps et sa tête se livraient un combat acharné dans lequel aucun des deux ne pouvait prendre le dessus. Son corps vouait une haine sans limite à cet être que son esprit produisait de toutes pièces. Mais c’était fatiguant, éreintant. En temps normal elle arrivait à encaisser les coups, à faire comme si de rien était, à entendre les rumeurs qui courraient dans son dos sans craquer. Mais aujourd’hui elle n’y était pas parvenue. Parce qu’elle repensait encore à la douleur qui avait envahi chaque parcelle de son corps. Elle se rappelait aussi du regard désolé qu’Eros avait posé sur elle avant que le sort funeste ne sorte de sa baguette et ne s’abatte sur le corps disloqué de la jeune femme qui s’était tordue de douleur sous ces dizaines de regards tandis que des cris affreux sortaient de sa bouche. Tout ceci avait été trop éprouvant aussi bien mentalement que physiquement, et aujourd’hui elle n’arrivait plus à faire comme si tout allait bien, comme si tout ceci n’était jamais arrivé. Non, elle ne pouvait plus se mentir à soi-même et encore moins mentir aux autres, elle n’avait plus cette force au fond d’elle. Alors elle avait craqué, les larmes avaient coulé et la seule personne qui avait été là pour la réconforter c’était Shane. La dernière personne à laquelle elle aurait pût penser, et pourtant c’était arrivé. Elle ne le connaissait pas mais elle pouvait très bien comprendre que le jeune homme n’était pas doué pour réconforter les autres. Elle ne pouvait pas l’en blâmer, elle-même n’était pas vraiment très douée en la matière. Mais au moins il était là, elle n’était pas seule, et cette seule idée rassurait la jeune fille plus que n’importes quelles paroles. Elle n’avait pas besoin de mots, elle avait seulement besoin d’une présence rassurante, d’une épaule concrète et non pas d’un ami imaginaire qu’elle ne pouvait pas toucher, qui n’avait pas d’odeur, qui n’avait rien de réel. Pour une fois elle voulait quelqu’un qui soit réel, qu’elle pouvait sentir et toucher, et c’était tombé sur Shane. Ça aurait pût tomber sur quelqu’un d’autre, même si elle savait aux tréfonds d’elle-même que les choses ne se seraient pas déroulées de la même manière avec quelqu’un d’autre. Fermant les yeux, l’image d’Eros apparut sous ses yeux, et elle sentit un sanglot remonter le long de sa gorge avant même qu’elle n’eut le temps de le réfréner. Savoir que c’était lui qui lui avait fait subir tout ceci était aussi dur que la torture en elle-même. Elle savait très bien que ce n’était pas de sa faute, qu’il n’avait pas eu le choix, mais c’était tout de même une information dure à encaisser. Surtout quand elle repensait au regard implorant qu’il lui avait jeté, à la peur qui avait envahi ses moindres membres lorsqu’elle avait vu le pion s’avancer dans l’allée centrale de la Grande Salle. Elle avait été le pion d’un jeu macabre et malheureusement Eros l’avait aussi été. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle le savait, mais une partie d’elle-même repoussait les images du pion. Comment un seul homme pouvait engendrer autant de douleur et de larmes pour son plaisir personnel ? Comment le Lord pouvait-t-il voir de telles choses se dérouler sous ses yeux, par sa volonté, sans ciller ? Pire. Comment pouvait-il apprécier le spectacle qu’il avait lui-même orchestré ce jour-là ? L’écossaise ne comprenait pas comment un seul homme pouvait être aussi sombre, comment son cœur avait pût être à ce point noyé dans la noirceur et l’envie de pouvoir. Comment la magie pouvait-elle être utilisée de cette façon-là alors qu’elle pouvait tant faire ? Parfois elle était dégoûtée de voir à quel point les hommes se plaisent à faire du mal à leur prochain, d’observer les plus forts cracher au visage des plus faibles et prendre leur pied dans leurs actions. Non, elle était dégoûtée de tout cela. Le meurtre, la torture, pourquoi devait-on faire du mal aux autres pour assoir son pouvoir ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête mais elle n’y trouvait aucune autre réponse que la faiblesse de l’être humain. Parfois elle était dégoûtée des autres mais elle se rappelait bien rapidement qu’elle appartenait à la même espèce. Elle aussi avait fait souffrir des gens, parfois intentionnellement parfois pas. Avec Jenny par exemple, leur relation était conflictuelle et elle était rentrée dans le jeu de l’ancienne Serdaigle. La dernière fois qu’elle avait croisé le spectre dans les couloirs de l’école elle n’avait pas hésité à l’attaquer sur sa mort alors qu’au fond c’était un sujet bien épineux et délicat. Mais elle s’en était servie, pour lui faire mal. Fermant davantage les yeux, les paupières plissées, la jeune fille tenta d’arrêter de penser à tout cela. La lionne préféra se concentrer sur le contact de sa tempe contre l’épaule du brun, de l’odeur de ce dernier qui lui parvenait aux narines, portée par la légère brise qui s’engouffrait dans la tour. Elle sentit bientôt une pression s’exercer sur sa tête, et elle comprit que Shane venait de poser sa tête sur la sienne. Et cela ne la dérangeait pas bien au contraire. Elle se surprit même à apprécier ce contact supplémentaire avec le brun et elle ne bougea pas, elle ne dit rien.

Le silence s’installa rapidement dans la tour, seulement brisé par le vent qui soufflait légèrement. La rouge et or se sentait bien ici, dans le silence, avec une épaule sur laquelle s’appuyer. Le silence ne l’avait jamais dérangé, au contraire, elle le trouvait souvent très apaisant. Et même en compagnie de Shane, elle ne trouvait pas que ce silence était pesant mais bien au contraire qu’il était reposant. Bien trop vite à son goût, elle sentit le jeune homme se redresser et ôter sa tête de la sienne. Cependant elle resta à sa place, laissant sa tête sur l’épaule du jaune et noir, les jambes toujours recroquevillées sur elle-même. « Je sais ce que tu ressens au sujet de ton ami imaginaire…je sais ce que c’est de voir des trucs que les autres ne peuvent pas voir, de ne pas contrôler les folies de ton cerveau, de pas savoir quand est la réalité et quand est l’imagination, que des gens te prennent pour un cinglé parce que tu parles tout seul, je sais ce que c’est. » Rouvrant lentement les yeux, la jeune fille attendit la suite, s’il y en avait une. C’était bien beau de dire tout cela mais si ce n’étaient que des paroles en l’air, ça ne valait pas le coup. Ne bougeant toujours pas, elle attendit patiemment que le brun reprenne la parole. « Tu vois là par exemple je vois un truc devant nous, une sorte de nuage noir qui grandit comme s’il essayait de prendre une forme, et en même temps comme si elle voulait nous aspirer. Je sais que ce n’est pas réel mais je le vois bien, pour moi c’est réel et ça change la donne, les gens ne comprennent pas ça. Moi si. » Levant les yeux devant elle, la jeune fille se trouva stupide de tenter de voir ce qu’elle ne pouvait voir. Elle était bien placée pour savoir que ce qu’elle voyait n’était pas réel, et qu’elle ne pouvait donc pas voir ce que le cerveau de Shane imaginait. Malgré tout, elle trouva les paroles du brun apaisantes et réconfortantes. Parce que cela voulait dire qu’elle n’était pas la seule dans ce cas, qu’elle n’était pas la seule à voir des choses qu’elle inventait. Cependant, ses sourcils se froncèrent d’eux même. Elle n’avait jamais entendu de cas semblables à ce que Shane venait de lui décrire, mais le brun sembla comprendre son questionnement puisqu’il devança la question de lui-même. « Ça s’appelle l’Oneirophrénie. » Jamais entendu parler, mais après tout elle n’était pas vraiment très instruite niveau maladies mentales. Refermant les paupières, la jeune fille resta immobile, un léger sourire triste se dessinant sur ses lèvres. Il faisait le garçon fort, qui peut arriver comme ça et parler des sujets sensibles sans une once de culpabilité, mais au fond lui aussi avait ses travers, ses défauts, ses blessures. Elle le comprenait, il la comprenait, même s’ils ne partageaient pas le même trouble mental, ils pouvaient tout à fait comprendre ce que l’autre vivait, et cela faisait chaud au cœur de la jeune femme. Pálina sentit que le brun ôta de nouveau son menton de son crâne, et bientôt elle sentit une chaleur au niveau de son propre menton. Les doigts de Shane s’étaient glissés sur le menton de la rousse, l’obligeant à relever le visage, ses yeux rencontrant le regard vert de Shane. Un pâle sourire se dessinait sur les lèvres du brun auquel la rousse répondit faiblement, appréciant le contact des doigts du jeune homme contre sa peau. Elle le laissa faire tandis qu’il venait glisser ses doigts le long de sa joue, arrivant en bas de ses yeux gonflés par les larmes. Fermant les yeux à ce contact, elle sentit une goutte perler de nouveau sur sa peau mais elle fut bientôt arrêtée par le pouce du jeune homme. Rouvrant les paupières, la jeune fille plongea une nouvelle fois son regard dans celui du brun, attendant qu’il brise le silence de nouveau. C’était comme si ses propres mots étaient bloqués dans sa gorge et qu’elle n’arrivait plus à parler. Comme si elle n’en avait plus la force. Heureusement, Shane prit les devants et entreprit de continuer leur petite discussion entre tarés. « Pourquoi j’ai fait ça hein ? J’en sais rien, je sais que je ne l’aurais pas fait pour d’autres personnes mais toi je ne sais pas, mon corps a bougé tout seul. Je ne sais pas pourquoi, peut être le fait que ce soit Eros le responsable en partit, peut-être parce que je t’aime bien, je ne sais pas c’est comme ça et si c’était à refaire je le referais. » A l’évocation du nom d’Eros la jeune lionne déglutit difficilement, ses pensées retournant dans la Grande Salle, à l’heure de sa torture publique. Inspirant légèrement pour évacuer ces pensées nocives de son esprit, elle préféra se concentrer sur les autres paroles du brun. Au moins il était sincère, il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Mais il l’avait fait, et la jeune fille lui en était redevable. Même s’il ne la connaissait pas, il avait fait l’effort de s’occuper d’elle alors qu’elle était au plus mal, et qu’elle n’était même plus capable de se tenir debout tant ses forces l’avait abandonné. Ayant fini de parler, le brun n’ôta pas pour autant sa main du visage de la jeune femme mais cette dernière ne se recula pas. Elle le vit bientôt avancer son visage vers elle, se stopper au beau milieu de son trajet, l’air hésitant. Leurs yeux se rencontrèrent une nouvelle fois et la jeune fille ne bougea pas, lui donnant l’autorisation silencieuse d’achever son travail. Bientôt, elle sentit les douches lèvres du brun venir caresser les siennes, d’un air timide, contrairement à leurs deux précédents baisers. Se laissant faire, elle alla à son tour chercher les lèvres du jaune et noir, timidement, craintivement. Puis, une fois qu’ils eurent finit de se chercher, ils commencèrent à approfondir le baiser, la main de Shane venait se glisser sur la nuque de la jeune fille pour rapprocher leurs deux visages. La rousse abaissa la barrière de ses lèvres, laissant Shane pénétrer sa langue dans ce sanctuaire, cherchant sa jumelle avec laquelle il commença à jouer, de manière douce et langoureuse, et non de manière sauvage et impétueuse comme ils l’avaient fait quelques minutes plus tôt. Fermant les yeux, la jeune fille se laissa aller aux caresses du brun, répondant à son baiser du mieux qu’elle le pouvait, caressant ses lèvres et sa langue.

Finalement, ils finirent par se séparer, l’air commençant à manquer dans leurs poumons et la jeune fille se passa la langue sur ses lèvres gonflées par cet échange. Leurs deux fronts collés l’un à l’autre, les deux élèves reprirent lentement leurs esprits échauffés, le souffle haletant, avant que Shane ne décide de rompre ce dernier contact physique, s’éloignant du visage de la jeune fille. Celle-ci leva les yeux vers lui, rencontrant de nouveau les yeux du jeune homme. Cependant leurs deux visages étaient encore très proches, bien plus proche que les conventions ne l’autorise, la main de Shane caressant la nuque de la demoiselle, jouant avec la naissance de ses cheveux. [color=olive]« Dis-moi…ton ami imaginaire, il est là en ce moment ? Je veux dire, il voit quand je t’embrasse ? C’est assez bizarre en soit d’avoir une personne qui te suit partout, est-ce qu’il est là aussi quand tu…prends une douche par exemple ? Ou quand tu es avec quelqu’un ? » A ces mots, la rouge et or ne pût retenir une expression surprise et ses yeux s’agrandirent légèrement avant de reprendre une attitude normale, ses doigts venant effleurer sa bouche gonflée. Il avait l’air un peu pervers à poser ce genre de questions. Déjà fallait qu’il lui explique comment il avait pensé à un truc pareil parce qu’elle-même n’avait jamais pensé que Matt la matait sous sa douche. Après tout, c’était elle qui le créait de toutes pièces. Et preuve en était que lorsque la jeune femme se retrouvait seule avec Eros, Matt avait toujours disparut. Parce que Matt n’était que la projection que l’esprit de la jeune femme s’était fait d’une présence masculine. La mort de ses parents avait été un coup dur, mais la présence féminine avait été assurée par sa grand-mère. Seulement elle n’avait jamais connu de présence masculine. Pas de père, pas de frère. Alors son esprit s’était créé cette présence lui-même, et lorsque la jeune fille se retrouvait en présence, intimement parlant, d’un homme qui pouvait assurer ce rôle, alors Matt disparaissait. Du moins c’est ce qu’elle en avait conclu puisqu’à chaque fois qu’elle s’était retrouvée en compagnie de ses petits-amis, Matt n’avait jamais été là. Cependant, la jeune fille ne pût retenir un sourire tandis qu’elle plongeait son regard dans celui de Shane. « C’est bizarre comme question tu sais ? » D’ailleurs, est-ce que Matt était encore présent dans la tour ? S’éloignant légèrement du visage de Shane, la demoiselle risqua un regard au reste de la pièce et s’aperçut agréablement que Matt avait tout bonnement disparu. Comme quoi son raisonnement tenait parfaitement la route, et prouvait que son ami imaginaire n’était pas un pervers fini, l’observant dans les moindres détails de sa vie intime. Un soupire traversa les lèvres de la demoiselle tandis qu’elle tournait de nouveau son visage vers Shane, un léger sourire aux lèvres. « Je te rassures, il n’est plus là. » Au moins il n’avait pas de soucis à se faire de ce côté-là. Collant de nouveau son front contre celui du brun, elle sentit ses mains aller chercher celle de Shane. La main du brun était étonnement chaude contrairement à celles de Pálina qui étaient presque froides. « Ta … maladie. C’est apparu quand ? » Se mordant la lèvre inférieure, la jeune fille remarqua trop tard qu’elle n’était peut-être pas en droit de poser une telle question. Mais elle avait envie de savoir, elle avait besoin de savoir. Et lui avait besoin de savoir qu’il n’était pas le seul à vivre ça, qu’elle savait très bien ce qu’il pouvait ressentir lorsqu’il voyait des choses qui n’existaient pas. La seule différence étant que Shane n’était pas obligé de subir les railleries des autres élèves, même s’il devait quand même s’en prendre plein la gueule à propos de sa consommation de drogue. « Ça fait du bien de voir que... que je suis pas la seule. Enfin ça vaut ce que ça vaut mais c’est rassurant. » Elle ne pouvait rien lui dire de plus à ce sujet-là sans aborder plus profondément leurs troubles respectifs, et il y avait fort à parier que l’un comme l’autre n’avait pas envie de subir un psychanalyse approfondie à l’heure actuelle. Cependant, une autre question lui brûlait les lèvres. « Pourquoi parce que c’était Eros ? Pourquoi tu m’as secouru parce qu’il était responsable ? » C’était étrange comme excuse, et Pálina ne comprenait pas où le brun voulait en venir. Levant les yeux vers le jeune homme, elle lui fit un léger sourire, ses doigts s’emmêlant dans ceux du brun tandis que ses yeux se posaient sur ses lèvres rougies. Se mordillant la lèvre inférieure, la jeune fille plongea son regard dans celui de Shane. « Tu dois me prendre pour une folle franchement » Mais au fond elle disait ça tout en se fichant bien de la réponse. Elle n’avait pas envie de se prendre la tête et de toute manière elle était déjà allée trop loin, avec ces baisers, avec cette attitude. Et étrangement, les baisers de Shane parvenaient à lui faire oublier l’espace d’un instant ses problèmes, à faire disparaître Matt. Et pire que tout, elle les appréciait. Gardant ses mains contre celle de Shane, la jeune fille se rapprocha lentement de lui, approchant de nouveau leurs deux bouches, les scellant une nouvelle fois de manière délicate, timide. Ils se cherchaient encore, leurs baisers le montraient bien. L’odeur de tabac et d’herbe explosa dans la bouche de Pálina tandis qu’elle embrassait une nouvelle fois le brun, ces odeurs se mélangeant au goût unique des lèvres du jaune et noir. Le ballet entre leurs deux bouches dura quelques instants avant que la rousse ne rompe cet échange, le souffle haletant, les joues roses et les lèvres gonflées. Puis, prenant une légère inspiration, elle lança un regard au jeune homme, souriant légèrement. « J’avoue que je me suis trompée sur toi. Mais ça veut pas dire pour autant que t’as le droit de te foutre de ma gueule comme ça, on est bien d’accord ? » Au moins que les choses soient claires, elle n’était pas la dernière des connes et ce n’était pas parce qu’elle avait craqué aujourd’hui qu’il pouvait penser qu’elle était ce genre de fille à chialer pour n’importe quoi. Parce que si un jour où elle était en forme il revenait la faire chier, cette fois-ci elle ne se ferait pas avoir. Mais bon, il ne semblait pas bête et il devait avoir compris comment la rouge et or fonctionnait. Du moins, valait-il mieux pour lui.


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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyLun 8 Avr - 9:36


if i die young, bury me in satin


« That thing, that moment, when everything around you becomes hazy.. and the only thing in focus is you and this person..and you realise that that person is the only person you should be kissing for the rest of your life.. and for one moment you get this amazing gift.. and you wanna laugh and you wanna cry cuz you feel so lucky that you found it and so so scared that its all gonna go away all at the same time. »
Never been kissed

Etonnamment Shane se sentait bien ici en compagnie de la rouquine, sa tête posée sur son épaule alors que lui respirait l’odeur sucré de ses cheveux, il se sentait apaisé comme jamais il ne l’avait été auparavant. Bien évidemment lui mettait ça plutôt sur le joint qu’il venait de fumer mais il était obligé d’admettre au fond de lui que aucun joint, aucune drogue ne lui avait déjà fait cet effet-là, celui d’être en paix avec soi-même, de ne plus avoir cette petite vois incessante dans la tête qui nous répète sans cesse quel raté on est, à quel point on est différent et seul, qu’on se complait dans cette souffrance de solitude. L’odeur de la jeune fille arrivait à capter tous ses sens et à les mettre en veille, dénouant ses muscles et faisant battre plus vite son cœur d’une façon grisante et inattendue. Putain il ne la connaissait même pas et pourtant il savait que comme toutes les drogues, il n’arriverait plus à se passer de celle-ci, surement même plus que toutes les autres. Inspirant doucement, il fut quand même obligé de se détacher d’elle par moment, d’une parce que parler avec les lèvres posées sur son crâne s’avérait assez difficile mais aussi parce que justement il refusait cette nouvelle dépendance, il en avait déjà suffisamment à assumer comme, être dépendant d’une personne relevait du suicide alors qu’avec les drogues on choisit de se détruire, avec une personne on ne choisit jamais le moment et la façon dont on va souffrir et Shane ne se sentait pas la force d’assumer un tel fardeau. Bien que là il se demandait comment il allait faire pour quitter cette tour en risquant de ne plus jamais sentir cette odeur, de ne plus jamais goûter les lèvres délicieuses de la lionne, de ne plus la sentir appuyé sur son épaule comme un endroit réconfortant que lui-même ne se connaissait pas. Elle le faisait revivre, lui donnait une nouvelle vision de lui-même, quelqu’un sur qui on peut s’appuyer, devant qui on peut craquer et se confier, lui-même ne se savait pas capable d’une telle chose et oui, il était obligé d’admettre que sa piètre estime de lui-même remontait un petit peu en sachant qu’il faisait du bien au moins à une personne ici. Alors il se laissa aller à son tour à des confidences jamais avouées, vidant à son tour une infime partie de son gros sac comme pour être sur un pied d’égalité avec Pálina, il ne voulait pas qu’elle se sente seule comme lui se sentait chaque jour de sa chienne de vie, il voulait qu’elle comprenne que lui aussi devait subir les aléas de son cerveau malade, les moqueries, les pertes de réalité, sauf que lui il ne l’avait pas choisi, on lui avait imposé de force et les hallucinations qu’ils subissaient chaque jour n’avaient rien à voir avec un stupide ami imaginaire un peu trop casse pied, lui il risquait par moment de blesser des gens, de se blesser souvent lui-même en témoigne les marques de griffures encore à vif sur ses avants bras de son cauchemar de cette nuit, lui il n’avait aucun moyen de se débarrasser de ça et ça le tuait lentement mais surement, au moins avec la drogue il ne faisait que accélérer le processus en espérant atténuer au passage la douleur. Mais tout ça il le garda pour lui, se contentant d’avouer à la rouge que lui aussi était sujet aux visions et il tenta même de lui montrer un exemple avec cette forme noire au milieu de la tour. Cette forme lui faisait peur parce qu’il savait que si Pálina n’avait pas été avec lui, elle aurait été nuisible pour lui. La plupart du temps ses hallucinations n’avaient rien de bon pour lui et agissaient même presque physiquement. Il se doutait que ce nuage aurait pu l’étouffer même si tout se passe toujours dans son esprit. Fermant les yeux, il tenta d’oublier cette pseudo ange de la mort pour se focaliser de nouveau sur sa camarade toujours en appuie sur son épaule, il ne résista pas bien longtemps avant de lui soulever le visage, avide de croiser une nouvelle fois les deux perles émeraude de son regard, qui restait magnifique malgré la rougeur de ses yeux et les stries de larmes sur ses joues rouges. Sa fragilité présente le touchait tellement qu’il ne résista pas à caresser son visage une nouvelle fois avec une tendresse qu’il ne se connaissait pas jusqu’alors, redessinant le contour de ses yeux en espérant arrêter ainsi vainement le flot de larme, il voulait faire disparaitre sa tristesse, le poids de ce souvenir qu’elle portait mais il ne pouvait pas, il n’en avait ni le pouvoir ni même le droit alors il se contenta de l’embrasser une nouvelle fois, plus timidement, plus chastement, apprenant à dompter cette bouche que finalement il n’avait jamais appris à apprécier correctement et à goûter. Elle avait un goût délicieux et même le tabac froid ne gâchait en rien cet arôme. A aucun moment il ne tenta de se montrer entreprenant alors qu’ils étaient seuls, du moins en apparence, il resta bien gentiment à sa place, l’embrassant avec une douceur inégalée, se délectant de la tendresse avec laquelle la rouquine répondait aussi au baiser. Jamais il n’aurait pensé que les évènements puissent tourner aussi subitement et si délicieusement, et pourtant il ne regrettait absolument rien, bien au contraire. Il garderait surement gravé dans sa mémoire ce petit moment intime passé avec Pálina, loin de tout, les masques à terre.

Front contre front ils mirent un certain temps à reprendre leur souffle, Shane maudissant intérieur ce foutu besoin d’oxygène qui l’avait contraint de se séparer de la bouche de la rouge, il en voulait encore mails il resta sur la réserve, gardant les yeux fermés pour s’imprégner encore de cette odeur qu’elle dégageait avant de finalement laisser filtrer une question qui lui brûlait les lèvres et qui sembla surprendre la lionne au plus haut point. Ba quoi ? Fixant la jeune fille, Shane ne montra aucun signe de honte face à sa question, pire il attendit sérieusement la réponse en laissant sa main sur la nuque de la demoiselle sans cesser ses caresses avec ses doigts, son regard ancré dans le sien, un léger sourire flottant sur ses lèvres. « C’est bizarre comme question tu sais ? » Malgré tout Loan ne put s’empêcher d’agrandir son sourire en réponse à l’amusement de la jolie rousse. Il comprenait ce qu’elle voulait dire et maintenant qu’il y réfléchissait, oui sa question pouvait paraitre inconvenante mais tant pis, il n’était pas vraiment le genre de type à prendre des gants, surtout dans ce domaine-là. Haussant les épaules comme toute réponse, Shane continua de regarder Pálina, la dévisageant ouvertement un sourire en coin collé sur ses lèvres rougies par leur étreinte. Il la regarda alors bouger pour regarder quelque chose que lui-même était incapable de voir mais il ne chercha pas à regarder à son tour, trop absorbé par la contemplation de la demoiselle qui retourna alors son visage vers lui visiblement satisfaite. « Je te rassures, il n’est plus là. » Alléluia ! Il n’appréciait pas trop l’idée qu’un homme puisse les observer comme ça ou observer Pálina dans son intimité même si cet homme ne faisait pas partit de la réalité, c’était assez étrange comme raisonnement surtout qu’il n’était pas vraiment du genre jaloux. L’était-il ? Possible, non en fait il ne savait pas, il ne savait même pas comment allait évoluer sa relation avec la jeune fille, il se posait rarement en couple avec une personne. Fermant les yeux au contact du front de la demoiselle contre le sien, Shane inspira lentement en laissant le rouge attraper délicatement sa main, étonné de sentir sa peau si froide contre la sienne, tentant inconsciemment de la réchauffer avec le contact de son épiderme plus chaude que la sienne. Il laissait sa main à la merci des doigts délicats de Pálina. « Ta … maladie. C’est apparu quand ? » Ne s’attendant pas du tout à ça, Shane ne put retenir le mouvement de sa tête quand il se redressa un peu trop subitement, croisant le regard de la rouge et or, le visage de nouveau fermé de toutes émotions à l’évocation de son passé lié à sa maladie, sa mâchoire se contracta compulsivement avant que finalement il finisse par se détendre, détournant le regard pour regarder Pálina jouer avec sa main. Il devait répondre ? Pas sûr qu’elle soit prête à entendre la vérité, et lui il n’était pas prêt à en parler mais un jour il devra bien le faire. Déglutissant avec difficulté, ses mots restèrent bloquer dans la gorge et il remercia silencieusement la rouquine de changer de sujet, du moins de passer d’un sujet délicat à un autre, génial. « Ça fait du bien de voir que... que je suis pas la seule. Enfin ça vaut ce que ça vaut mais c’est rassurant. » Ouai super on est deux cinglés au lieu d’un, quel pied. Retenant une remarque qui quelque part en fait lui donnait envie de le faire marrer, Shane resta bien en place contre la jeune fille, une main toujours sur sa nuque alors que l’autre était prisonnière des doigts froids de la gryffondor. « Pourquoi parce que c’était Eros ? Pourquoi tu m’as secouru parce qu’il était responsable ? » Une fois de plus Loan ne parvint pas à cacher son émotion et il crispa une fraction de seconde sa main sur celle de la demoiselle, laissant son visage impassible. Elle devait lui faire un dessin en prime ? Putain c’était déjà assez bizarre qu’ils soient là alors qu’ils avaient quelques part couché avec le même mec mais il ne se sentait pas de lui dire maintenant, en fait il n’avait pas envie de parler mais quelque chose lui disait que Pálina ne l’entendait pas de cette oreille. Baissant les yeux, il se fit absorbé par la contemplation de ses doigts s’entremêlant à ceux du rouge avec une aisance indécente. Ils ressemblaient à un vrai couple comme ça, blottit l’un contre l’autre, leurs lèvres encore gonflées de leurs baisers, leurs mains entrelacées. Shane ne se reconnaissait plus mais il se complaisait dans l’idée que ce n’était qu’un épisode, rien de plus même si au fond il savait qu’il allait en redemander. « Tu dois me prendre pour une folle franchement » Complètement. Un léger rire secoua la gorge du brun alors qu’il exerça une douce pression sur la main de la jeune femme, la voyant rapprocher son visage du sien. Fermant les yeux il se laissa aller une nouvelle fois à goûter les lèvres douces de la gryffondor, se délectant de sa langue contre la sienne, la douceur avec laquelle elle répondait au baiser, appuyant doucement sur sa nuque, il lâcha un soupire contre ses lèvres refusant de s’en détacher tant que ses poumons ne seront pas en feux et c’est ce qu’il fit, restant hors d’haleine, serrant délicatement la main de Pálina dans la sienne, son visage resté près du sien. Putain il n’allait plus pouvoir s’en passer c’était finit.

« J’avoue que je me suis trompée sur toi. Mais ça veut pas dire pour autant que t’as le droit de te foutre de ma gueule comme ça, on est bien d’accord ? » Rouvrant lentement les yeux, Shane adressa un sourire moqueur en coin à sa camarade avant de relever un sourcil dans un signe de défi qui contrastait avec la caresse de ses doigts sur le cou de la jeune femme. Ses doigts glissèrent lentement pour venir écarter un pan de la veste de la rouquine, passant son doigt sur la clavicule de Pálina en décalant légèrement son tee-shirt, le regard absorbé par son propre mouvement et par la peau diaphane de la demoiselle. « T’en fais pas la droite que tu as mis à Stefan m’a suffi, j’ai eu mal pour lui le pauvre garçon. » Un rire chaud s’échappa de la bouche du brun qui cessa son manège sur la clavicule de la rouge et or, glissant sur sa main pour la poser sur le genou de sa compagne. « Et si tu es folle moi je suis bon à interné, quoique c’est fort probable en fait. Par contre il va vite falloir qu’on arrête de s’embrasser comme ça sinon je ne réponds plus de rien, je reste un faible homme moi madame. » Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du jaune qui remonta lentement sa main sur la cuisse de Pálina avant de finalement la retirer pour ne pas tenter le diable, passant alors son bras autour de ses épaules pour la ramener contre lui, caressant sa tempe de ses doigts. Laissant aller sa tête contre le mur, Shane fixa d’un œil vide la masse informe devenir plus grosse mais il ne bougea pas, il savait que quelque part avec la gryffondor contre lui il ne risquait rien, elle maintenait une partie de son esprit dans la réalité, la meilleure partie de lui-même. Souriant légèrement pour lui-même, Loan ne put s’empêcher de venir poser un baiser chaste sur le haut du crâne de la rouge, inspirant de nouveau l’odeur de son shampoing. « Ton shampoing sent bon. » Il sortit cette phrase avec une innocence déconcertante avant de se détacher une nouvelle fois de la tête de la jeune fille, repensant à ce qu’elle lui avait dit avant de venir la tenter avec ces lèvres de diablesse. Inspirant longuement, Shane hésita entre aborder le premier et deuxième sujet, tous deux étant délicat. Il savait qu’il n’était pas forcé de parler, qu’il aurait très pu rester comme ça, Pálina blottit contre lui, bercés par le silence et le vent mais il savait aussi que lui-même avait besoin de mettre les choses au clair. « Je suis au courant pour toi et Eros. » Il lâcha cette information dans un souffle, un peu comme une confidence qui en réalité n’en était pas une, il n’apprenait rien à la demoiselle qui connaissait surement mieux que lui sa vie sexuelle. Claquant sa langue contre son palais, Shane essaya de chercher les mots pour ne pas être brusque, il n’avait jamais appris à prendre des gants et là c’était une grande première. Calant sa joue contre la tête de la rouquine, il caressa avec son pouce sa peau froide. « Ne lui en veut pas de me l’avoir dit, disons qu’on est assez proche et je lui ai tiré les verres du nez en voyant comment il te reluquait dans les couloirs. C’est un ami très cher et je pense que c’est aussi le tien, ou du moins un amant très cher du coup je ne sais pas…je me suis imaginé à ta place, si je mettais moi retrouvé face à Eros et puis je devine assez facilement comment il a du se sentir, il n’a pas eu le choix de faire ça… » Se perdant dans ses pensées le jaune repensa au regard décomposé du pion après qu’il eut lui-même torturé la gryffondor, Shane n’oubliera surement jamais ce regard ni cette scène. Restant silencieux un long moment le temps que Pálina digère l’information, Loan posa ses lèvres dans ses cheveux en silence, respirant calmement. Après quoi il se redressa une nouvelle fois, calant l’arrière de son crâne contre le mur froid. « Pour la maladie…disons que ma famille en est la cause. L’Oneirophrénie est une maladie qui se déclare petit à petit, quand on est privé de nos sens on a plu que notre imagination pour vivre et un jour…le cerveau se détraque. » Fermant les yeux comme s’il venait de prendre un coup, Loan eut du mal à déglutir sa salive en repensant au néant, à son père, sa mère, son enfance, il rouvrit finalement les yeux en expirant lentement l’air pour se calmer avant de serrer doucement la main de Pálina. « Tu es gelée… » Se redressant un peu, il se tourna vers la jeune fille afin de passer ses bras autour d’elle, l’amenant contre lui presque sur ses genoux comme s’il essayait de lui transmettre de sa chaleur corporelle, allant enfouir son visage dans son cou, respirant goulument son odeur sans résister à poser doucement ses lèvres sur sa peau blanche.


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MessageSujet: Re: if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé)   if I die young, bury me in satin ▽ shane (terminé) EmptyMar 9 Avr - 2:56

shane et pálina


I mean, it’s easier to lose yourself in drugs than it is to cope with life. It’s easier to steal what you want than it is to earn it. It’s easier to beat a child than it is to raise it. Hell, love costs: it takes effort and work. seven


Les yeux piquants et rougis par les larmes qui avaient coulées quelques secondes plus tôt, la jeune fille se sentait déjà mieux. Elle ne savait pas si c’était le fait d’avoir enfin pleuré sans crainte, d’avoir évacué toutes ces pensées qui pourrissaient son esprit depuis quelques jours, ou seulement le fait de parler, même avec un inconnu. C’étaient peut-être aussi les baisers que le brun et elle échangeaient, seuls sur cette tour désertée, la caresse des doigts du jeune homme sur le pâle cou de la jeune fille. Elle ne savait pas très bien pourquoi, mais la seule chose dont elle était sûre c’était qu’elle allait mieux. Pour l’instant. Elle ne se faisait pas de fausses idées, elle savait très bien qu’une fois descendue de cette tour, ses pensées allaient revenir la hanter comme avant. La vie reprendrait son cours normal lorsqu’elle aurait quitté cet endroit, lorsqu’elle serait de nouveau plongée dans la vie quotidienne et lassante qu’était la sienne, lorsque son regard se poserait de nouveau sur les nombreux Mangemorts qui envahissaient leur château afin de découvrir qui était le traître parmi les adultes. Elle savait pertinemment tout cela, mais pour le moment ça n’avait aucune importance. L’écossaise parvenait à oublier tout cela l’espace de quelques précieux instants, et malgré la tournure des évènements qui était pour le moins inattendu, elle se fichait bien de ce qui allait suivre. Elle ne savait même pas si, lorsqu’elle croiserait de nouveau le brun, ils allaient oser échanger quelques mots, quelques paroles, quelques regards. Ou si tout ce qui s’était passé appartiendrait au passé pour ne plus jamais être déterré. Au fond, elle s’en foutait, elle ne vivait que sur l’instant présent, appréciant la caresse délicate des doigts experts du jeune homme qui jouaient sur son cou, avec la naissance de ses cheveux. Une fois de plus, leurs regards se croisèrent lorsqu’ils eurent finit de s’embrasser de nouveau, reprenant chacun leur souffle égaré dans la bouche de l’autre. Brisant le silence, la jeune fille observa la réaction de Shane, dont le visage prit une teinte de défi, sourire en coin et sourcil haussé, comme pour lui montrer qu’elle ne lui faisait pas peur. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la rousse tandis qu’elle sentait les doigts du jeune homme glisser le long de son cou pour finalement arriver au niveau de sa clavicule droite. Elle ne bougea pas d’un centimètre tandis qu’elle le sentait décaler légèrement son tee-shirt, laissant sans doute apparaître davantage de sa peau d’albâtre. Elle profita qu’il baisse les yeux vers sa propre main pour l’observer davantage, scruter son visage, chose dont elle n’avait jamais réellement eut l’occasion. Il était beau, ses cheveux noirs contrastant avec sa peau plutôt pâle. Ses yeux, d’un bleu azur magnifique, se perdaient malheureusement entre les cernes légères qui pointaient sous ses paupières, et cette teinte rouge produite par la drogue qu’il ingurgitait gâchait légèrement le charme de ce regard perçant. Mais malgré les marques de la fatigue, de son passé et de son train de vie qui était loin d’être sain, le jaune et noir restait incroyablement beau, avec un charme mystérieux qui ne gâchait rien au plaisir. Malheureusement la demoiselle n’eut pas le temps de continuer davantage son observation minutieuse du jeune homme puisque ce dernier brisa le léger silence qui s’était installé sur la tour, la voix légèrement rauque. « T’en fais pas la droite que tu as mis à Stefan m’a suffi, j’ai eu mal pour lui le pauvre garçon. » Fronçant les sourcils, la jeune fille essaya de mettre un visage sur le nom de Stefan, et la figure d’un Serpentard, d’une année de moins qu’elle, s’afficha devant ses yeux. Il connaissait donc ce gentil garçon qui avait cru bon de venir emmerder la lionne alors que cette dernière ne lui avait rien demandé. Et un beau jour elle en avait eu marre de cet insolent aux grands airs supérieurs, et son poing était parti tout seul dans le beau visage du vert et argent. Elle n’oublierait sans doute jamais la tête ahurie que lui avait valu ce coup de poing, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de recroiser le jeune homme. Elle savait très bien qu’il n’allait pas en rester là, chose qu’elle pouvait comprendre, mais elle se fichait bien de la piètre vengeance qu’il allait exercer sur elle. De toute manière il ne lui faisait pas peur, et même si un combat entre eux deux serait sans doute difficile pour la rousse qui ne restait qu’une frêle demoiselle, elle était déjà contente d’être parvenue à lui faire fermer sa grande gueule. Se contentant de hausser les épaules avec un air faussement désolé, la jeune fille ne rajouta rien de plus. Elle n’allait pas en plus s’excuser d’avoir remis à sa place un Serpentard qui pensait pouvoir s’amuser de la pauvre Gryffondor qu’elle était quand même. Un frisson parcouru le corps de la jeune femme tandis qu’elle sentait la main de Shane glisser le long de son corps pour finalement terminer sa course sur son genou. Posant ses yeux verts sur cette dite main, elle n’ouvrit cependant pas la bouche, trouvant que réagir de façon négative serait légèrement abusive étant donné qu’elle venait d’embrasser par deux fois le jeune homme de son plein gré, et de répondre au propre baiser de Shane. Relevant la tête, elle se contenta de faire comme si tout cela était normal alors qu’au fond elle ne le connaissait que depuis quelques minutes et que le début de leur entrevu avait été des plus mouvementés. « Et si tu es folle moi je suis bon à interné, quoique c’est fort probable en fait. Par contre il va vite falloir qu’on arrête de s’embrasser comme ça sinon je ne réponds plus de rien, je reste un faible homme moi madame. » Un sourire parcouru les lèvres de la demoiselle tandis qu’un léger rire s’échappait de ses lèvres entrouvertes. Les mecs, tous les mêmes dans le fond. Au moins il était sincère, mais bon, il y avait fort à parier que si la demoiselle donnait son consentement ici et maintenant il n’y aurait plus une once d’hésitation dans le regard azur de son camarade. Sentant la main de Shane remonter lentement le long de sa cuisse, elle vit avec soulagement qu’il décida de lui-même de l’ôter. Non pas qu’elle n’était pas attirée par le physique plutôt attrayant du jeune homme, mais elle se disait que s’envoyer en l’air au sommet de la tour d’astronomie n’était pas la meilleure des idées qu’elle pouvait avoir. Au moins trouver un coin plus tranquille où ils étaient sûrs de ne pas être dérangés. Mais qu’est-ce que je raconte.

Ouvrant les lèvres, la jeune fille fut cependant coupée dans son élan par la poigne du jaune et noir qui passa sa main autour de son corps, l’attirant fortement vers lui. Elle était de nouveau serrée contre lui, sa tête basculant sur l’épaule du jeune homme tandis qu’elle sentait les doigts de ce dernier venir caresser sa tempe. La rouge et or ne pût s’empêcher de fermer les yeux, laissant son esprit se reposer dans ce calme ambiant, se concentrant et profitant de la caresse des doigts chaud du jeune homme sur sa tempe, écoutant le vent qui soufflait légèrement, lui prodiguant quelques frissons lorsqu’une rafale était plus froide qu’une autre. Elle pouvait presque sentir les battements du cœur de Shane tandis que leurs doigts étaient toujours fortement emmêlés. On aurait dit un petit couple déjà bien installé, à se peloter au sommet de la tour d’astronomie, alors qu’en réalité ils n’étaient rien de tout ça. La jeune fille n’avait jamais été très douée pour les relations amoureuses, les rares petits copains qui avaient duré dans sa vie n’avaient pas été que de bons souvenirs. On pouvait parler d’Ilyas qui avait très mal prit leur rupture et qui, depuis, ne voulait plus adresser la parole à la rouquine autrement qu’en lui lançant des regards haineux. Elle n’avait pas compris cette réaction excessive de son camarade rouge et or, mais au fil du temps elle s’était mise en tête l’idée qu’elle avait peut-être dut le blesser, et depuis elle s’évertuait à regagner son estime. Chose qui n’était pas aisée. Alors la lionne avait été quelque peu dégoûtée des relations amoureuses, et l’idée même de se mettre en couple avec quelqu’un comme Shane, qui était tout aussi fou qu’elle et tout aussi détraqué physiquement, sonnait comme une idée très étrange. A croire que la demoiselle ne cherchait que les relations qui pouvaient lui faire du mal, comme ça avait été le cas avec Eros. Certes, dans ce cas précis ce n’avait pas été prémédité, mais elle savait très bien que le pion n’était pas quelqu’un de fidèle et c’est justement ça qui lui plaisait dans leur relation. Ils ne se devaient rien à l’autre, partageaient des moments intimes et basta. Seulement elle avait noué une forte relation avec le pion, et tout avait été brisé le jour où le Lord avait décidé d’orchestrer ce petit jeu macabre aux yeux de tous. Déglutissant difficilement, la jeune fille rouvrit les paupières, ses yeux observant les alentours déserts de la tour. Au même moment, elle sentit les lèvres du jaune et noir se déposer sur son crâne, et par réflexe, elle ferma les yeux, profitant de la caresse des douces lèvres du brun sur le haut de son crâne. « Ton shampoing sent bon. » Bah ouais tu crois quoi, je pue pas moi. Ne pouvant retenir un sourire, la demoiselle rouvrit les yeux, le corps secoué d’un rire silencieux. Elle hésita à remercier le brun pour ce petit compliment, mais se dit que ça ne servait à rien du tout de le faire. Elle pourrait toujours lui prêter son shampoing si jamais il adorait vraiment son odeur. Et de toute manière, la joie de la demoiselle fut bien éphémère puisque Shane reprit la parole rapidement, après avoir inspiré longuement. « Je suis au courant pour toi et Eros. » Ou comment tout casser en l’espace de quelques secondes. Ne s’en apercevant même pas, la jeune fille serra fortement la main du brun, ses ongles s’enfonçant légèrement dans la chair tendre du jeune homme. Le nom seul du pion ravivait des souvenirs dont elle ne voulait pas, surtout pas maintenant. Tout se mélangeait dans sa tête dans un incroyable champ de bataille, alliant les souvenirs avant l’épisode de la Grande Salle et ceux de la Grande Salle. Tout se mélangeait, tout s’embrouillait, et elle ne voulait pas y penser. Pas ici, pas maintenant. Et d’ailleurs comment était-il au courant de cette histoire lui ? Certainement pas à cause de Pálina puisqu’elle ne se souvenait pas être allée voir un inconnu en lui criant qu’elle se tapait un des pions de Poudlard avant de repartir en sautillant dans les couloirs. Non, ce n’était pas vraiment son genre. « Ne lui en veut pas de me l’avoir dit, disons qu’on est assez proche et je lui ai tiré les verres du nez en voyant comment il te reluquait dans les couloirs. C’est un ami très cher et je pense que c’est aussi le tien, ou du moins un amant très cher du coup je ne sais pas…je me suis imaginé à ta place, si je mettais moi retrouvé face à Eros et puis je devine assez facilement comment il a du se sentir, il n’a pas eu le choix de faire ça… » Ne sentant même plus les caresses prodiguées par le jeune homme sur sa peau dénudée et glacée, la jeune fille réfléchissait à tout allure, essayant d’encaisser du mieux qu’elle pouvait ces quelques informations, en essayant au passage de ne pas verser quelques larmes supplémentaires. Déglutissant encore plus difficilement que la normale, elle ne bougea cependant pas, les yeux ouverts et fixés vers un point imaginaire qui se trouvait juste en face d’elle. Donc déjà, Shane et Eros. Amis. Mouais, si on veut, les amitiés du pion n’étaient jamais que de simples amitiés, mais la rousse ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain glissant, pas pour l’instant en tout cas. Ensuite, Eros avait lâché le morceau. Bon ça encore, ça pouvait passer, de toute manière Pálina ne devait pas être un cas unique dans le château alors les gens pouvaient bien raconter ce qu’ils voulaient. Ce n’était pas comme si la rouquine n’avait pas l’habitude que l’on colporte des ragots sur son compte, et encore celui-ci n’était sans doute pas le pire. Au moins, ce que venait de lui avouer Shane expliquait bien des choses, comme le comportement que ce dernier avait eu lorsqu’elle s’était évanouie. Inspirant une grande bouffée d’air frais qui lui brûla les poumons, lui arrachant une grimace, la jeune fille n’ouvrit pas la bouche. Ce que venait de lui dire Shane soulevait un tout autre problème. La lionne n’était toujours pas allée voir le pion depuis leur dernière rencontre, rencontre durant laquelle elle avait été torturée pour finir par s’évanouir. Niveau rendez-vous romantique on repassera. Pálina savait qu’elle devait aller à la rencontre du pion, mais elle ne savait pas si elle allait tenir le coup. Déjà que lorsqu’il n’était pas là elle repensait à son regard remplit d’excuses, si en plus elle devait se retrouver face à lui, elle ne savait pas du tout comment elle allait réagir. Faire comme si rien ne s’était passé était au-dessus de ses forces, en face d’Eros du moins. Lui crier dessus n’avancerait à rien, elle savait bien que ce n’était pas sa faute. Mais il restait cette part de ressentiment, cette part de reproche, dont elle ne parvenait pas à se défaire. Elle le savait pourtant, elle le savait très bien que ce n’était pas de la volonté du pion. Qu’il n’avait agi que par obligation et qu’il n’aurait pas risqué sa vie pour Pálina. Elle le comprenait parce qu’elle aurait fait la même chose, et que tous les autres professeurs avaient agi de la même manière. Pour certains c’était facile, ils détestaient tous les élèves, mais pour d’autre comme Blake et Clarke, elle savait que cela avait été plus difficile. Et Eros appartenait à cette seconde catégorie. Cependant, même en se disant cela, même en se convaincant, la jeune fille ne pouvait pas s’empêcher de repenser à la douleur qui avait parcouru chaque parcelle de son corps, s’envahissant de ses tripes et de son cerveau, comme si quelqu’un s’était amusé à jouer avec son corps ouvert à vif. Sentant une boule se former au fond de sa gorge, la jeune fille inspira lentement, pour se calmer. Elle devait penser à autre chose, pour l’instant. Elle avait tout le temps de prendre sa décision en ce qui concernait Eros, et elle allait bien un jour ou l’autre devoir l’affronter. Il fallait se faire à cette idée, elle ne pourrait pas l’éviter jusqu’à la fin de l’année.

« Pour la maladie…disons que ma famille en est la cause. L’Oneirophrénie est une maladie qui se déclare petit à petit, quand on est privé de nos sens on a plu que notre imagination pour vivre et un jour…le cerveau se détraque. » La voix du brun sortit la rousse de ses pensées et ce fut comme si elle sortait la tête de l’eau. Le vent soufflait de nouveau, les doigts du brun étaient de nouveau serrés contre les siens, son odeur explosait de nouveau dans les narines de la jeune fille. Fronçant les sourcils, la rousse tenta d’assimiler ce que Shane venait de lui avouer. ‘Privé de nos sens’. Pálina visualisait à peu près les manières par lesquelles on pouvait priver une personne de ses sens, mais l’idée même que ce soit la famille du jaune et noir qui avait pût en être la cause la dégoûtait. Quel monstre peut infliger ce genre de torture à son enfant, au point de le rendre malade de folie ? Un soupir s’échappa des lèvres de la rousse et elle fut même tentée de verser une larme. Mais ce n’était sans doute pas la meilleure idée qui soit. Elle savait qu’elle-même détestait qu’on s’apitoie sur son sort, en disant ‘oh la pauvre petite orpheline qui s’est inventé un ami imaginaire’ et elle se doutait bien que Shane lui ressemblait sur ce point-là. Alors elle ne prononça pas un mot, laissant le silence s’installer de nouveau, ingurgitant les informations que le jaune et noir venait de lui balancer. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne tournait pas autour du pot. Et qu’il lui ressemblait. Étrangement, la jeune fille ne se sentait plus seule tandis que le brun lui lançait quelques informations sur sa propre vie. Elle n’était pas la seule à voir des choses qui n’existaient pas, même si la cause en était toute différente. Mais si les hallucinations en elle-même et les raisons étaient différentes, la cause en était quand même un passé douloureux dont les deux avaient du mal à parler. L’écossaise pouvait encore se souvenir de la vision d’horreur qui avait frappé ses yeux enfantins lorsqu’elle avait découvert une armada de voisins devant sa maison, les larmes aux yeux. Elle pouvait encore se souvenir de ces deux brancards qui étaient sorti de chez elle, un drap recouvrant les deux corps. Elle n’en avait jamais parlé à personne, elle disait juste qu’elle avait été élevée chez sa grand-mère. Elle-même ne savait pas de quoi ses parents étaient morts, et elle ne voulait pas le savoir. Elle se souvenait juste du choc qu’elle avait ressenti à cet âge-là, âge où on se construit, où on a besoin d’une présence paternelle et maternelle. Mais elle en avait été privée, pour Merlin sait quelle raison. Et il valait mieux enfouir ces souvenirs au fond de sa tête et aller de l’avant, plutôt que de rester avec ce goût amer en travers de la gorge, criant vengeance. La vengeance, elle l’avait oublié depuis bien longtemps. Les meurtriers de ses parents, si meurtre il y avait eu, ne devaient même plus se souvenir du visage de ces deux êtres, et encore moins savoir qu’ils avaient une fille qui fut épargnée. C’était peut-être mieux ainsi de toute manière. La jeune fille fut de nouveau sortie de ses pensées par Shane. Le brun passa en effet ses bras autour de son corps, l’enlaçant avant de la ramener à lui, la serrant contre son corps. La jeune fille était presque sur ses genoux et elle pouvait sentir le visage du jaune et noir s’enfouir dans son cou, lui arrachant un violent frisson tandis que son souffle chaud venait percuter sa peau glacée. « Tu es gelée… » Les mains de la rousse allèrent chercher celles du brun tandis que ses paupières se fermaient d’elles-mêmes. Ses muscles se détendirent au contact de la chaleur de Shane, mais ses mains étaient toujours glacées, sans doute à cause du vent qui s’engouffrait dans la tour. Un soupir traversa les lèvres de la rousse tandis qu’elle laissait sa tête aller contre la poitrine du brun, se blottissant contre lui. « Je sais qu’il a pas eu le choix. Je lui en veux pas » Déglutissant après ces quelques mots prononcés, la jeune fille souleva ses paupières, observant un point devant elle. Elle ne voulait pas prononcer le nom d’Eros, ça ne servait à rien de toute manière, Shane savait très bien de qu’il elle était en train de parler. Soupirant une nouvelle fois, la jeune fille ferma les yeux, inspirant légèrement avant de reprendre. « Il me faut juste du temps pour digérer tout ça. Se faire torturer en public n’est pas une expérience des plus agréables tu sais » Cessant de parler, la jeune fille se décolla légèrement du torse du brun, jetant un regard à sa montre. Elle avait encore pas mal de temps avant son prochain cours, mais elle se voyait mal rester ici toute la sainte journée, surtout vu le vent qui soufflait de plus en plus fort, projetant ses rafales glacées sur les deux élèves. Si Shane semblait plutôt bien résister aux assauts des rafales, la jeune fille n’en pouvait plus et elle sentait son corps se frigorifier, malgré les étreintes de Shane qui la réchauffaient légèrement. « J’ai froid » Non sans blague. Se détachant davantage du brun tout en restant sur ses genoux, la rousse attrapa son sac du bout des doigts et remarqua avec désespoir qu’elle n’avait pas emporté de pull plus chaud. En même temps elle était censée être en cours et non pas fricoter sur la tour d’astronomie. Soupirant, la jeune fille se leva à contrecœur de sa chaise de fortune, qui au passage était très confortable, et, époussetant sa jupe, elle se retourna vers Shane qui était toujours assis. « Faut que je passes à la laverie, aller récupérer un pull » Passant la lanière de son sac sur son épaule, la jeune fille plongea son regard dans celui de Shane, un léger sourire aux lèvres. « Tu m’accompagnes ? » Au pire elle pouvait toujours y aller toute seule, mais c’était toujours mieux de s’y rendre en compagnie de quelqu’un, et vu leur précédente conversation, la jeune fille n’avait pas envie de se retrouver seule avec ses pensées. Du moins, le plus tard possible. Le sourire de Shane lui répondit, et, une fois que le jaune et noir fut levé, Pálina se dirigea vers la sortie de la tour. Les couloirs et la laverie devaient être vides vu l’heure qu’il était, tous les élèves étant en cours.


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