Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 

  « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité

Invité
Anonymous


personal informations



 « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » Empty
MessageSujet: « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »    « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » EmptySam 2 Juin - 10:24

Le vent fouettait avec violence le visage rougit de la jeune femme. Son souffle court brûlait sa gorge chaque fois qu'elle inspirait, et pourtant, elle continuait son ascension avec détermination. Elle ne pouvait pas s'arrêter, sauf pour tomber et s'écraser dans le vide pour ne plus jamais se relever ; option non envisageable. Ses muscles fins jouaient dans ses bras et ses jambes, l'équilibre presque instinctif de la jeune femme couplé à son habitude de l'escalade en faisait une grimpeuse hors pair, même lorsqu'il s'agissait de s'attaquer à l'une des tour de Poudlard. Le sentiment qui l'envahissait alors qu'elle gravissait n'importe quoi était indescriptible, mais la sérénité, le calme, l'impression d'être en paix avec elle-même soignait ses plaies au moins durant le temps que durait l'ascension.

Ses doigts crochetèrent avec habileté les pierres et elle se hissa encore un peu plus haut. Bien sûr, elle n'avait pas commencé son ascension du sol, mais était passé par une fenêtre d'une salle vide. Ces derniers temps, Jane vivait de plus en plus mal la quarantaine forcée mise en place par l'équipe administrative. Là où d'autres hurlaient au scandale de ne plus pouvoir faire de quidditch, de club d'échec, de potions ou de tricots, elle suffoquait quand bien même elle pouvait marcher librement dans les jardin de son école. L'impression d'être enfermée et surveillée constamment la hérissait au plus au point. A un degrés tel qu'elle en avait supplié son frère aîné de trouver n'importe qu'elle excuse pour lui permettre de rentrer au domaine familiale, faveur qu'il avait refusé dès sa formulation, monstre d'inflexibilité qu'il pouvait être parfois.

La jeune femme fanait de plus en plus sans qu'on ne puisse rien y faire. Sans que personne ne puisse rien y faire. Louis tentait vaguement de lui remonter le moral, mais les regards sombres et venimeux qu'elle lui envoyait suffisait à faire passer un message clair. Fiche-moi la paix. En réalité, une personne aurait pu panser ses plaies, mais à l'heure actuelle, rien que de formuler son prénom en pensée la saignait plus que jamais. Jane regrettait leur dernière dispute. Elle regrettait amèrement son comportement, celui de son frère et les proportions incroyables que tout cela avait pu prendre en si peu de temps. Et le regard de Sin. Et ses mots. « Je ne joue plus. ». Bien sûr, leur cousin n'avait pas pu comprendre la porté qu'une telle phrase pouvait avoir sur la cadette de la famille, personne ne pouvait. Mais ça avait suffit à lyncher Jane et à la faire taire pour un long moment. Ainsley, à ce moment là, savait parfaitement ce qu'il faisait en murmurant ces mots cruels, qui certes la mettaient en rage enfant et qui aujourd'hui la faisait pleurer quand elle se retrouvait seule. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Comment une colère et une tristesse enfantine avait pu les séparer et créer entre eux un gouffre ?

Pourtant, sa mémoire fourmillait de souvenirs heureux en présence de son frère, de nuit à dormir à deux serrés l'un contre l'autre dans la chambre de son aîné, de jeux extravagants inventés par Sin, de rires, de sourires, d'une complicité et d'un amour sans limite. Enfant, Jane ne vivait que dans le regard fier de son frère. Comment sa tristesse infinie de se voir séparée de lui durant une simple année les avait conduit à se conduire comme des étrangers l'un envers l'autre ? Leur fierté ? Leur orgueil ? Au diable, à cet instant, ce dont Jane avait le plus besoin, c'était belle est bien de son frère, de ses bras qui l'entourent, de sa voix suave qui lui parle, de sa main dans ses cheveux qui la console et qui la rassure.

Le souffle court, Jane donna la dernière impulsion qui lui permit de se hisser sur le rebords de la fenêtre ouverte qu'elle avait repéré quelques instants avant de commencer son escalade. Elle la poussa, pour se retrouver dans une classe vide, qu'elle s'empressa de quitter. Fatiguée, les muscles tendus par l'effort et les joues rosies par le vent, Jane marchait lentement, perdue dans ses pensées.

Oui, elle voulait retrouver Sin et voulait réparer les dégâts, dans la mesure du possible. Des nouvelles de son frère, elle en avait, mais c'était de sa bouche qu'elle voulait les entendre. Savoir qu'il était en couple, décider si oui ou non il devait rester avec cette fille Potter, la brunette, à son habitude, s'en fichait. Ce qui lui importait, c'était de savoir que son frère allait bien.

Et comme de par hasard, pour rentrer dans son propre dortoir, elle devait passer devant la salle commune des Gryffondor ; comme si Merlin s'acharnait à quelque chose.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité
Anonymous


personal informations



 « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » Empty
MessageSujet: Re: « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »    « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » EmptySam 9 Juin - 12:15

Suffocante. Il n'y avait guère d'autres mots pour décrire l'atmosphère des lieux, quand engoncés dans les dernières restrictions les élèves du château ne pouvaient faire autrement que d'obéir à ces stupides directives. Un soupir las s'échappa des lèvres gercées d'Ainsley, aussi strident qu'un sifflement , mais pour autant distrait alors que le jeune homme plongeait dans ses pensées les plus sombres. Quelques semaines avaient suffi pour le faire changer ; en décochant sa flèche, Cupidon n'avait pas seulement endommagé le coeur mais aussi l'esprit du garçon. De libertin, débauché, insouciant, il était devenu fidèle, bégueule, ascétique. Aseptisé par sa flèche, c'était à se demander si cette dernière ne lui avait pas transmis de tétanos par la rouille qu'elle portait... Ah, qu'il était heureux pourtant, ce Gryffondor habitué aux cuisses légères et aux agréments de l'insouciance. Il découvrait seulement l'incommodité des sentiments : cela faisait planer, certes. Au moins autant qu'une drogue dilatant vos pupilles et battant vos pulsations cardiaques à l'extrême, sans doute d'avantage que cet état de transe dès lors que son regard captivé se posait sur le grand vide, berceau du néant. Mais diable, que de complications. Que de questions, que de doutes, que de peines à son coeur enchaîné dès lors qu'il se surprenait à penser de la perdre. Et plus les jours passaient, plus Ainsley lisait dans les yeux des détracteurs ses propres doutes, vociférant dans leurs pupilles de chat noir mais gueulant dans ses propres entrailles...

D'un coup sec, le Gryffondor se leva sans se préoccuper de ce frisson lui mordant l'échine. Perché sur ses tours bien-aimées, dernières gardiennes de son amour démesuré pour les abîmes, Sin avait ignoré la bise glacée soufflant contre les pierres et avait préféré la solitude de ses pensées. L'isolement dans lequel il se retranchait jour après jour, n'était que le contre-coup de ses doutes, lesquels dévalisaient son regard habituellement si pétillant. Le terne et la grisaille avaient gagné ses prunelles d'or, lesquelles ne s'animaient plus qu'en compagnie de sa dulcinée. Nulle autre âme qui puisse comprendre la sienne. Nulle autre âme, depuis qu'il s'était avec sa propre soeur. Bien des semaines avaient passé depuis leur dernière entrevue qui leur fut aussi révélatrice que fatale. Deux Blackwood entrés en guerre froide pour quelques futilités et incompréhensions. Rien qui, lui semblait-il, ne puisse être rafistolé. Ainsley n'avait eu de cesse de réchauffer le palpitant de sa petite Jane depuis toutes ces années, quand bien même la rancoeur illégitime et l'indifférence avaient gagné la Poufsouffle. Qu'avait-il fait pour que sa cadette ne lui en veuille à ce point, reléguant dans le fond de ses grands yeux autrefois si aimants autant de mépris et de dédain à son égard ? Sans cesse, le Gryffondor s'était confié à son aîné, laissant perler sur ses lèvres inquiètes toute l'incompréhension et la déconvenue qu'il éprouvait face à l'éloignement de Jane. Au fil des années, le lion n'avait guère abandonné la bataille ; protégeant la jeune fille de toute sa hargne et de tout son amour maladroit, il n'en avait récolté au final que colère, voire haine. Car c'était bien de la répugnance qu'il avait lu dans les yeux de sa Jane ce jour là, lorsque les lèvres piquées de vicissitude elle lui livra des mots qui le blessèrent. Bien plus que le poing qu'elle avait souhaité porter contre lui. Depuis lors, le jeune homme s'était rendu à une évidence que Gryffin, aveugle ou bien trop diplomate, ne lui avait jamais fait part : Jane n'éprouvait plus aucun amour fraternel pour son aîné. Ebranlé par une faute qu'il n'avait pas commise, si ce n'était qu'une tendresse trop forte dans laquelle se logeait cette surprotection évidente. Las de n'être qu'un élément poussiéreux du décor de Jane, Ainsley avait fini par s'effacer de sa vie. Ce fut sans remords que le lion tira sa révérence, préférant se retirer dignement plutôt que d'attendre un amour réciproque qui ne viendrait pas. Ci-gît la complicité d'un frère et d'une soeur, reléguée au simple lien de chair. Etait-ce sinistre à avouer ; l'indifférence qu'il lisait dans les yeux de sa Jane depuis sa première année à Poudlard ne lui manquait guère. Son regard d'ébène, porteur de griefs à son encontre sans qu'il n'en connaisse jamais sa faute, ne lui manquait guère. Ni sa bouche accusatrice, ni ses pommettes rieuses qui se moquaient de lui. Et sa main ne souhaitant que s'abattre sur sa joue au lieu de se glisser dans la sienne ? Diable. Encore moins. L'indifférente ne manquait pas à celui qui avait trop souvent cherché son attention.

Pestant intérieurement contre le couvre-feu l'obligeant à prendre machinalement le chemin de la salle commune, le jeune homme plongea ses mains dans ses poches, tête baissée, pas hâtif et regard absent. Ses prunelles songeuses ne se délogeaient pas du sol qu'il foulait avec véhémence, pour autant le Gryffondor ne songeait guère à grand chose. L'envie, vitale, de faire le vide en son crâne battant les tambours des spéculations hasardeuses et harassantes, le pressait de ne penser à rien. Tant et si bien qu'il leva le nez sur une petite troupe de demoiselles se retournant sur son passage, deux d'entre elles plaquant ce sourire conspirateur à leurs lèvres sournoises quand la troisième soupirait d'aise. Taciturne, l'esprit embrumé par l'opium de ses tâtonnements internes, le jeune homme ne releva pas mais percuta une personne de plein fouet. « Désolé. » grommela-t-il machinalement sans pour autant le penser, tandis que ses yeux charbonneux jusque là occupés à dévisager les trois intruses, se posèrent sur l'importun osant se tenir sur son passage.

Les angoisses qui plissaient son front et crispaient sa mâchoire laissèrent place à un voile stoïque posé dignement sur son visage. Ce fut, pourtant, nombre de battements qui assaillirent son coeur et son égo froissés lorsqu'il reconnut aussitôt sa Jane. Mais l'étonnement du moment s'évapora aussitôt , laissant les rênes à mille sentiments contraires frappant Ainsley de plein fouet... Du moins, dans un premier temps. Si peu de colère, si peu de nostalgie, si peu de ressentiments. Trop de fatalité, dans le verdict final de leur relation avortée. Le jeune lion ne pouvait plus rien porter en son coeur lorsqu'il s'agissait de Jane, dès lors qu'il avait compris les sombres sentiments qui habitaient sa soeur à son encontre. Un bref signe de tête, marquant d'avantage sa bonne foi que son hypocrisie, et Ainsley se détourna aussitôt de la frêle demoiselle, continuant son chemin de croix sans même se soucier de son passé. Trop usé pour batailler, trop fataliste pour daigner panser les plaies, trop las pour endosser de nouveau le rôle peu gratifiant du grand frère compréhensif et aimant.

Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité
Anonymous


personal informations



 « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » Empty
MessageSujet: Re: « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »    « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » EmptySam 30 Juin - 11:40

Plongée dans ses pensées, le choc provoqué par la bousculade lui coupa l'air dans ses poumons. Le souffle encore trop court après son ascension, il se bloqua un instant dans sa poitrine. Un poids s'y installa lorsqu'elle vit le visage de la personne en face d'elle. Dans l'ombre de ses iris, un voile se forma alors que son frère se détournait d'elle sans un mot, à peine un hochement de tête pour elle. La jeune femme se figea. Il l'évitait, depuis cette confrontation, ne lui parlait plus. Griffin lui donnait de ses nouvelles et restait le seul lien qui la reliait à Sin, mais depuis cette violente dispute, la glace qui les séparait ne semblait plus pouvoir être brisée.

Les gloussements des midinettes se trouvant à ses côtés lui flanquèrent la plus belle raclée de sa vie. Serrant les poings, elle oublia aussitôt qu'elle lui vint, l'idée de leur coller un pain dans leur tronche coquette et se mit sur les traces de son aîné ; sûrement qu'elles ne savaient pas que ce n'était pas une amante éplorée qui lui courrait après, mais sa petite sœur cadette.

Elle vit sa silhouette de dos disparaître à l'angle d'un couloir. S'il rentrait dans sa salle commune, sûrement n'aurait-elle plus jamais le cran de lui cracher ce qu'elle avait sur le cœur depuis tant de temps. Elle parcourut les quelques pas qui la séparait d'Ainlsey en courant et posa sa main sur son épaule, le forçant à se retourner et lui faire face. « Je jouais pas, cette fois »dit-elle simplement, plantant ses pupilles verts dans les tréfonds sombres de celles de son frère. « Tu as jamais accepté que j'ai raison. Et quand je gagnais, tu mettais fin au jeu. Sauf que là, ça n'en n'était pas un. ». Son regard d'animal blessé tremblait quelque peu, et pourtant, elle ne lâchait pas son frère,comme si cet infime contact physique, seule preuve d'une ancienne affection. Jane avait l'impression que si elle lâchait Aisnley, jamais plus elle ne pourrait le retrouver. Et pourtant, Merlin savait qu'elle n'attendait qu'une chose, c'est qu'il la prenne dans ses bras, la serre, lui murmure des mots de réconforts, lui disant que tout était fini. Fini. Mais la jeune femme le savait, la fierté héritée de la famille ne le laisserait jamais faire une telle chose, il était trop blessé. Elle l'avait trop blessées et c'était à elle de contenir son égo pour réparer les pots cassés.

La voix rauque, la jeune femme suppliait du regard son frère de rester, de ne pas continuer sur ce chemin qui les séparait déjà bien trop. Baissant les yeux, elle cherchait quoi dire. Et maintenant ? Vider son sac ? Oui, mais lui dire quoi ? Que ce n'était qu'une rancune enfantine qui les avait ainsi éloignés l'un de l'autre, des blessures mal cicatrisés qui la brûlait, et que jamais, elle n'avait osé demander si vraiment il l'avait laissée tombée. Qu'il ne puisse pas revenir à cause de règles, la petite Jane s'en fichait, son frère devait être auprès d'elle, elle l'exigeait. Alors de voir que non, il ne revenait pas, l'avait brisée et la rancune -certes injustifiée- l'avait rongée trop longtemps.

« J'ai jamais voulu tout ça, Sinley ». Son surnom, certes peut-être pas très heureux, mais à sa façon, lui aussi vestige de leur complicité. Datant de l'époque où enfant, elle ne savait pas prononcer correctement le prénom de son aîné, le surnom restait, surtout dans les moments de confidences. Sa main tendue tremblait violemment alors que peu à peu, la culpabilité reprenait tous ses droits sur la jeune femme, au delà de la fierté. Merlin que son frère lui manquait, qu'elle était stupide de n'être qu'une Blackwood aussi orgueilleuse, têtue et fière que la majorité des membres de sa famille.

Les mots se bousculaient dans son esprit sans pourtant sortir. Jane n'était pas franchement douée dans ce genres de cas, quand il fallait exprimer des sentiments, aussi simple soit-il que l'amour inconditionnel qu'elle portait à son frère, le respect sans limite qu'elle lui vouait, l'affection presque déraisonnable qu'elle voulait lui exprimer.

Mais rien, si ce n'est cette main sur son épaule et ses yeux dans ceux de son frère.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



personal informations



 « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » Empty
MessageSujet: Re: « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »    « Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. » Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

« Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Ami ou ennemi ?
» perdre un ennemi est une grande perte ► pálinny (terminé)
» [terminé] V comme... ? [Sixtine]
» Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]
» REYNOLDS ─ Adem, Le demi-frère amoureux.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D i s s e n d i u m :: DRAGEES SURPRISES DE BERTIE CROCHUE :: RP-