« Sarah, pourquoi nous on fait pas parti d’un club ? » L’interpelée se retourna vers sa meilleure amie sans comprendre. Ladite jeune fille du comprendre car elle prit une grande inspiration et retenta. « Non mais regarde, Andrew il fait partit du club d’échec, Elenor elle organise de la couture magique pour les elfes de maisons et plein d’autres gens font partis de clubs trop méga cool, pourquoi nous non ? » La poursuiveuse des jaunes sembla réfléchir intensément, c’était réel ce que sa meilleure amie disait, il fallait trouver une solution. « Je crois qu’en fait on ne nous a tout simplement jamais proposé de faire partit d’un club. » Un éclat apparut dans les yeux de son amie « Ah ouiii ! » puis soudain il disparut. « Non je comprends pas. Ça change quoi ? » Sarah sourit. « J’en sais rien. » Janet roula des yeux. « AH SI JE SAIS ! C’est parce qu’il n’y en avait pas de parfait pour nous ! Le club qu’il nous faut n’a jamais été inventé, c’est pour ça qu’on est dans aucun clubs ! » Les yeux de Janet s’étaient ouverts en même temps que ceux de son amie. Toutes deux avaient des étoiles qui luisaient de mille feux au fond de leurs pupilles. « Il ne nous reste plus » commença Sarah « qu’à trouver le club ! » finit son amie. Leurs voix étaient synchro, comme très souvent. Trop souvent même. Mais ce n’était pas elles qui s’en plaignaient. « T’as une idée ? » questionna la jaune et noire. « Aucune non. » répondit tristement l’autre poufsouffle.

Deux heures plus tard, les jeunes filles étaient toujours dans le même état végétatif, face à la cheminé de la salle commune, sans la moindre idée, sans la moindre piste. « Vous n’avez sérieusement pas bougé depuis deux heures ? » Sarah et Janet se retournèrent d’un même mouvement vers la personne qui venait de parler. Hermès. Pendant que Sarah lui offrait un sourire d’excuses, Janet elle, tentait de justifier leur attitude. « Oui mais tu comprends on réfléchit. Enfin on essaie de trouver un club trop méga génial qui n’aille qu’à nous. Sauf qu’en fait bah on en trouve pas, mais après on a » « c’est bon j’ai compris. » Hermès ne semblait pas réellement convaincu par Janet cependant. « Allez faire un tour dehors, ça vous donnera des idées. » Sarah écarquilla les yeux. « mais dehors il fait froid ! et il faut se couvrir et en plus… » Hermès lui fit les gros yeux. « Pas de protestations, vous allez bientôt décéder par manque d’activité et en plus vous perturbez tout le monde. Zou. » La jaune et noire regarda tout autour d’elle et remarqua que le jeune homme ne mentait pas, tout le monde trouvait que c’était une très bonne idée qu’elles aillent prendre l’air. « D’accord. On va prendre une veste ou un manteau, et on sort ! » Hermès sembla satisfait et les deux jeunes filles montèrent les marches du dortoir.

« Je suis crevée, je vais aller faire une sieste. » Sarah le poisson de retour, sa bouche était presque plus grande que son visage. « Mais c’est pas drôle si j’y vais toute seule ! » Janet fronça les sourcils, se tortilla la mâchoire dans tous les sens, sembla hésiter mais finalement s’allongea sur son lit. La jaune et noire essaya de lui faire les yeux doux. De la supplier. De se mettre à genoux. De lui promettre son petit déjeuné au lit, mais rien y fit, au contraire, sa meilleure amie s’endormit sur les douces paroles chantantes de la jeune fille. « Pff, c’est pas drôle. » marmonna-t-elle en enfilant la veste verte que Roxanne lui avait donné.

En moins de temps qu’il ne faut pour dire quidditch, Sarah était en bas des escaliers. Il faut dire qu’elle avait raté la première marche et qu’elle avait directement atterrit aux pieds de ces derniers, trajets peu commun mais qui a le mérite d’être extrêmement plus rapide. Hermès paru étonné de voir Sarah seule, mais la jeune fille ne lui offrit d’un triste sourire désolé en s’éloignant du remue-ménage de la salle commune des blaireaux.

Sarah se déplaçait lentement à travers le château, elle ne savait pas réellement où aller. Enfin elle voulait se diriger vers le parc mais elle trouvait qu'il faisait trop froid alors elle flânait un peu au travers des couloirs. Elle marcha encore un petit peu jusqu'à se retourner brusquement. « MERDE MANDLETON. Tu peux pas choisir une destination plutôt que de zigzaguer et changer au dernier moment ? » Sarah se confondit en excuse devant le vert et argent qui ne semblait pas d'excellente humeur, il n'avait qu'à ne pas marcher aussi près d'elle... Elle baissa tout de même la tête et s'éloigna, toujours en s'excusant.

Soudain, elle releva les yeux et aperçut Loubelle, elle sourit de toute ses dents. Puis elle remarqua que la poufsouffle de deux ans son aînée avait les yeux perdus dans les étoiles. Sarah se souvint que la dernière fois qu'elle avait vu la poufsouffle les yeux vides, elles avaient fait une grosse chute dans les escaliers. Alors elle courut pour essayer de la rattraper avant qu'elle ne chute au sol. Seulement une Sarah qui court signifie chute à l'arrivée. Et plus précisément une chute avec Loubelle. « Olala, je suis désolée. Vraiment. J'avais pris de la vitesse pour arriver à temps et en fait, j'ai mal calculé le temps qu'il me fallait. Donc j'ai pas freiné à la bonne distance de toi et voilà pourquoi, boum et patatras par terre. » La jeune fille essaya de se relever mais sans l'aide de Loubelle, elle ne serait pas arrivée à grand-chose. « Merci beaucoup. » Elle n’osa pas regarder la septième année dans les yeux, l’admirant trop pour la défier du regard. Seulement elle sentait bien qu’il fallait qu’elle parle, qu’elle trouve quelque chose à dire plutôt que de rester là, à faire la potiche, se balançant sur elle-même sans ouvrir la bouche pour en sortir quelque chose d’intelligent. « Tu n’as pas une idée de club ? » C’était la première chose qui lui était venue, heureusement pour elle, Sarah avait de quoi dire, malheureusement pour Loubelle, Sarah n’allait plus se taire avant longtemps. « Non parce qu’on veut faire un club avec Janet mais on a pas d’idée. Parce que tu vois, il en existe beaucoup à Poudlard, sauf que nous on en cherche un parfait pour nous. Un qui nous corresponde particulièrement et tout. Après tu pourras le rejoindre aussi si tu veux. On t’aime bien alors t’accueille. Enfin il faut d’abord qu’on le créé et tout ça, mais on va finir par faire les choses trop bien. » En s’arrêtant pour reprendre sa respiration à plein poumon, la cinquième année remarqua l’air de Loubelle. « Oh mais je parle, je parle et je t’écoute même pas. Tu avais l’air un peu fatiguée tout à l’heure. Enfin je sais pas trop si c’est vraiment fatiguée ou pas le terme qui convient, seulement je n’en trouve pas d’autre. Tu veux t’assoir ? Et je ne t’ai pas fait mal en tombant ? » Mais tais-toi Sarah par pitié.