Rhîm se laisse mollement tombé dans l'un des fauteuil de la salle commune. Elle laisse échapper un soupire, lasse, elle s'étire et s'étend de tout son long avant de nicher ses bras au devant de ton regard. Ses paupières se ferment. Elle se prélasse paresseusement, laissant échapper un bâillement. Son corps tout entier est endoloris par la fatigue. Elle ne prête que peu d'attention à ce qui se déroule autour de sa personne. Le brouhaha incessant ne semble plus être qu'un léger bourdonnement. Elle profite de cet instant de répits. Elle chasse toutes les pensées qui se bousculent dans sa tête, elle les chasse, elle fait le vide, elle ne pense à rien, strictement rien. Ça lui fait terriblement du bien. Elle se sent terriblement bien. La frustration et la culpabilité pèse continuellement que elle, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle se met entre parenthèse, elle met sa vie entre parenthèse, pour profiter, quelques instants seulement, de ce calme apparent. Puis soudain, un éclat de voix, plus stridente que les autres. Une voix qu'elle commence à connaître. Elle grommelle, laisse son bras retomber dans le vide, lui dégageant le visage. Elle se relève avec lenteur, balayant la salle commune des rouges et ors. Elle aperçoit la silhouette de la petite demoiselle s’éclipser dans le dortoir des filles. Hm. Qu'est ce que que cela peut bien signifier. Elle en revient aux présentes. Qu'est ce qu'il se passe? Ils haussent les épaules vaguement, détournant presque aussitôt le regard. Dalia a un tempérament volcanique, Rhîm le sait pertinemment. Elle roule des yeux, comme elle le fait souvent. Dans un soupire elle se relève quittant le confortable fauteuil. La pause est terminée. Elle ne compte pas laissé se petit bout de femme ruminer et se morfondre dans son coin. Elle l'aime bien Dalia. Elle escalade rapidement les marches pour parvenir au dortoir des demoiselles. Dortoir qu'elle a du quitté l'année dernière pour rejoindre celui réservé aux années préparatoires. La petite gryffondor est là. Rhîm ne dit rien, elle se contente d'approcher et de se laisser gracieusement tombé sur le lit de la quatrième année. Oui, oui, flegmatique. Couchée sur son flanc, elle pose un coude contre le lit et vient nicher son visage contre sa main. Rhîm l'observe, silencieuse et attentive, elle ne compte pas soustraire les informations, non, Dalia finira bien par parler à un moment ou un autre. Ou pas. La demoiselle reste muette comme une carpe. La naine garde le silence. L’Égyptienne soupire, la regardant s'agiter, faire des aller et retour, martyriser de pauvre objet sans défense. Hm... Bon, il faudra bien qu'elle crache le morceau, non? Oh. Rhîm va lui donner un petit coup de pouce.

Dalia était à fleur de peau. Elle réagissait au quart de tour et se laissait trop souvent submergée par ses émotions. Particulièrement depuis sa rupture avec un certain garçon de Serdaigle, Ellio Fisher-Baker. Enfin, la situation était un peu plus complexe. la rupture n'était survenue que lorsque le jeune homme avait quitté la résistance. Une histoire de clan. Encore et toujours ces maudits clan. Ce qui confortait Rhîm dans sa neutralité. Elle ne laisserait pas des opinions politiques se mettre en travers de ses relations. Elle trouvait cela ridicule. Les êtres humains ne doivent pas spécialement partager les mêmes idées pour s'aimer ou même s'apprécier. Dans les relations humaines, les désaccords existaient et étaient malheureusement inévitable. Mais ces désaccord renforçait la qualité et l'importance d'une relation. La différence devait rapprocher et non séparer. Peut-être que Dalia et Ellio étaient trop jeune pour le comprendre. Peut-être étaient-ils trop impliqués dans leur croyance. Peut-être se laissaient-ils aveuglé.Peu importe, le résultat était le même. Les deux quatrième années se déchiraient, sans que nul ne puisse rien y faire. de toute façon, Rhîm était très mal placée pour intervenir dans la relation des deux jeunes gens. Ce souvenir fit revenir le souvenir amer de la frustration et de la culpabilité. Il faut dire que la relation entre Rhîm était légèrement ambiguë. Enfin non, ils se perdaient dans un jeu de séduction qui n'avait rien de très sérieux. Rhîm ne faisait rien de mal et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de culpabiliser par rapport à Dalia. Elle ne lui en avait pas parler, parce qu'il n'y avait pas grand chose à dire, mais elle se demandait quel serait la réaction de la petite quatrième si elle venait à l'apprendre. Elle essaya de les chasser au plus vite pour se focaliser sur la résistante qui faisait toujours des allées et venues dans le dortoir. Tu comptes me dire ce qui te prend, ou on reste là à faire semblant que tout va bien? La voix doucereuse. Elle ne compte pas la brusquer ou l'agresser, mais elle compte tout de même la faire parler. Elle attend donc sagement que Dalia daigne s’expliquer. Ou plutôt exploser, parce qu'elle ne doute pas une seule seconde que lorsque la demoiselle commencera, Rhim sera submergé par un flot de parole. Ce n'était pas spécialement bon de se contenir et de garder tout son ressentit en nous. Elle ne bouge pas d'un poil, restant étaler sans gêne sur le lit de la demoiselle. Enfin? C'est son lit au moins? Bah tant pi, au fond, RHîm s'en fout pas mal de squatter le lit de quelqu'un. Rhîm avait la certitude que sa réaction cachait quelques choses de plus profond. Elle connaissait suffisamment Dalia pour le savoir. C'était probablement une broutille qui avait provoqué sa colère, la broutille de trop, lune peu comme la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Dalia était une fille forte et indépendante, mais elle était explosive et laissait ses émotions obscurcir son jugement. Ses réactions étaient parfois excessive. Mais Rhîm ne lui en tenait pas rigueur, elle même était comme cela. Elles se ressemblaient, tout en étant très différentes l'une de l'autre. Dalia finit par se poser sur le lit, à côté de Rhîm. Elle prit une inspiration profonde et laissa enfin les mots passer les seuils de ses lèvres. Attentive, Rhîm écoutait sans la couper.

C'était le week-end. Dalia revenait de la Grande Salle où elle avait déjeuné. Sur les nerfs après avoir vu Ellio flirter avec une fille dont elle ignorait le nom, mais qu'elle ne détestait déjà, elle n'était pas d'humeur à rire. Quand elle mit un pied dans la salle commune, elle tentait toutefois de ne pas paraître trop énervée. Elle voulu s'asseoir sur un canapé, mais elle entendit malgré elle des paroles qui ne lui étaient pas destinées. « Et je te jures son chaudron a explosé. Pourtant je vois pas comment on peut rater cette potion. » « Cette fille est vraiment trop stupide...» Le groupe s'arrêta de parler en la voyant. Vu qu'ils étaient dans sa classe, elle n'eut pas de mal à deviner la personne de qui ils parlaient. La seule à avoir fait exploser son chaudron récemment c'était...elle. Elle sentit sa mâchoire se serrer. Alors que la plupart de ses camarades tentèrent de faire comme si de rien était en lui offrant de jolis sourires hypocrites, l'une d'elle, la première qu'elle avait entendu ne prit pas cette peine. « Oh Dalia! On se demandait si tu voulais pas que ma petite sœur, qui est en premier année, te donnes un coup de main pour tes devoirs. » Ce fut la phrase de trop. Menaçante Dalia s'avança vers elle les poings sortit. « T'insinues quoi là? » Les autres se levèrent comme pour protéger son adversaire. « Oh je t'en prie ne fais pas celle qui ne s'y attendait pas. Au train où tu vas, ne te prépares même pas pour les examens de fin d'année, le résultat sera le même. Tu seras peut-être prête le jour où ma sœur arrivera en quatrième année...» Dalia se jeta littéralement en avant pour fermer le clapet de sa camarade, mais les autres quatrième année du groupe la retinrent. C'est là que le brouhaha s'intensifia, chacun y allant de ses cris et de ses remarques. La jeune fille rêvait de faire de la chaire à patée de l'autre. Si elle ne pouvait l'avoir aujourd'hui elle l'aurait la prochaine fois. Elle bouillait littéralement, elle n'avait tout simplement pas besoin de ça aujourd'hui.

« Tes remarques à la con tu peux te les garder ok? Et vous lâchez-moi tout de suite! C'est bon je vais pas la tuer.... » hurla Dalia avant de finalement quitter la salle commune en martelant le sol de ses pieds. «..pas cette fois » marmonna-t-elle une fois dans les escaliers. Elle rejoignit son dortoir et se mit à faire les cents pas. En apercevant une brosse à cheveux appartenant à la fille qui venait de l'énerver elle l'attrapa pour la balancer à l'autre bout de la pièce. C'est à ce moment-là qu'elle entendit la porte derrière elle s'ouvrir, elle reconnut la personne d'un coup d'œil par-dessus son épaule, mais ne l'accueillit pas particulièrement, continuant son petit manège. Furieuse, elle faisait le plus de bruit possible avec ses chaussures et donnait des coup de pieds à chaque objet se trouvant sur son chemin. Elle tomba sur une poupée, se baissa pour la ramasser et lui arracha sans ménagement sa petite tête blonde. Elle culpabiliserait plus tard pour la première année qu'elle aura attristée. Ou pas. Elle grogna, fit claquer les portes des armoires jusqu'à ce que finalement Rhîm, très certainement lassée, lui adresse la parole. « Tu comptes me dire ce qui te prend, ou on reste là à faire semblant que tout va bien? » Elle s'arrêta brusquement. Poussant un soupir, elle s'approcha en traînant des pieds du lit sur lequel son amie était étalée. Elle se laissa tomber dessus. Elle n'était pas du genre à se confier, surtout lorsqu'il s'agissait d'expliquer ce qui n'allait pas du tout chez elle. D'ordinaire les gens qui la connaissaient réellement devinaient ce qui clochait sans qu'elle aie besoin de parler et pour le reste eh bien tant pis. Mais ça faisait déjà trop longtemps qu'elle gardait pour elle ce qu'elle avait sur le cœur et qu'elle accumulait sans jamais exploser. Même sa meilleure amie ne savait rien de ce qui l'embêtait. Aujourd'hui elle voulait parler, elle avait confiance en Rhîm. Elle prit une grand inspiration pour se donner du courage avant d'enfin se confier. « Là tout de suite c'est Kaylie qui m'a énervée, en gros elle a dit que je ferais mieux d'abandonner dès maintenant puisque de toute façon j'allais redoubler et pas qu'une fois vu mon degré d'intelligence très faible...Je crois que j'aurais pu lui arracher les yeux vu la manière dont elle l'a dit. » Elle haussa les sourcils et eu un faible sourire. « De toute façon je m'en fiche royalement de son avis. Mais j'en avais déjà marre à cause d'autres choses..» Elle soupira à nouveau et baissa les yeux. Elle avait soudain une petite idée. Oui d'habitude elle n'aimait pas trop s'attarder sur ce qui allait pas. Surtout lorsque ça concernait...eh bien...Ellio. Oui parce que c'était ce Serdaigle-là qui expliquait son état de nerf plus ou moins constant. C'était ça la vraie cause de son tourment. Et elle n'aimait pas en parler tout simplement parce qu'elle ne voulait pas qu'on en déduise qu'elle était encore amoureuse de lui ce qui n'était d'ailleurs pas faux. Mais voilà, elle ne supportait plus d'être sans réponse, il fallait qu'elle parle. Rhîm semblait être la bonne personne pour la conseiller, elle était grande, elle devait avoir de l'expérience et savoir. Et puis elle savait qu'elle n'irait pas lui dire de faire n'importe quoi. « Écoutes en fait c'est...une amie une très bonne amie à moi...Voilà elle est sortie avec un garçon. Et ils ne sont plus ensemble depuis quelques mois déjà. Tu vois elle a prétendu pendant tout ce temps qu'elle ne l'aimait plus, qu'elle le haïssait même et qu'elle s'en fichait. Sauf que tout ça c'est pas vrai. À sa place tu ferais quoi si cet ex-petit-ami venait à...à t'embrasser? Non parce qu'elle est..confuse maintenant. » Elle se mordit la lèvre. L'usage de ce stratagème était facile, classique même. Prétendre qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre, qui ne l'avait pas déjà fait? Mais cela dit cette méthode était tellement utilisée que beaucoup n'étaient désormais plus dupes. Elle se doutait que Rhîm devinerait presque à coup sûr qu'elle parlait d'elle. Elle continuait d'espérer qu'elle n'y verrait que du feu, mais elle-même était capable de dire que les chances étaient infimes. Pourtant, ce n'était pas bien grave, après tout ce n'était que Rhîm. Elle aurait voulu que personne ne sache pour le baiser, parce qu'elle avait honte. Elle ne voulait pas avouer que ça l'avait touchée, que ça l'avait fait douter. Si elle se fichait réellement d'Ellio elle aurait du se moquer de lui pour avoir agit ainsi et non pas être dans cet état. Mais elle n'en pouvait plus de le garder pour elle, ça faisait déjà deux semaines, c'était beaucoup trop. D'autant que voir d'autres personnes lui tourner autour la rendait littéralement folle. « Je te dis ça parce qu'elle a besoin d'aide. Tu comprends? Pour savoir quoi faire, quoi penser.. Il l'a embrassé juste après s'être plutôt violemment disputé avec elle, tu admettras que c'est plutôt étrange. Et t'es la fille la plus grande que je connaisse et la plus intelligente aussi...alors je me disais que...peut-être tu pourrais me..enfin la conseiller. » Elle plongea des yeux suppliant dans les prunelles brunes de son amie. Et si elle se moquait d'elle? Parce que c'était possible. Si ça se trouvait, elle se faisait beaucoup trop de soucis pour rien, ce n'était qu'un baiser, un stupide baiser..c'est simplement qu'il n'avait pas du tout eu lieu d'être. Elle ne pouvait s'empêcher de se questionner sur la raison derrière le geste. Enfin quoi généralement quand on détestait quelqu'un on l'embrassait pas! Elle aurait bien voulu avoir un miroir à briser, une poupée à décapiter ou un ballon à crever pour laisser s'échapper d'elle l'accumulation de colère et de trouble. « Enfin bon, tout ça ça m'énerve parce que je m'inquiète pour elle tu vois. » Elle avait eut la vague impression de ne pas s'être suffisamment justifiée aussi il semblait judicieux de donner cette excuse. C'était vrai que si on croyait à son histoire il y avait de quoi se dire qu'elle était décidément très touchée par ce qui arrivait à son amie. Un peu trop pour qu'on ne se doute pas qu'elle avait quelque peu manqué d'honnêteté. C'était sûrement trop tard pour rattraper le coup, mais tant pis il fallait bien qu'elle essaye. Et au fond, était-ce si grave si Rhîm devinait? Pas tant que ça. Simplement elle souhaitait que même si sa camarade ai compris elle fasse comme si de rien était et lui réponde en faisant mine de parler pour l'amie de Dalia. Ce la mettrait beaucoup plus à l'aise que de parler directement d'elle et d'Ellio.

Là tout de suite c'est Kaylie qui m'a énervée, en gros elle a dit que je ferais mieux d'abandonner dès maintenant puisque de toute façon j'allais redoubler et pas qu'une fois vu mon degré d'intelligence très faible...Je crois que j'aurais pu lui arracher les yeux vu la manière dont elle l'a dit. De toute façon je m'en fiche royalement de son avis. Mais j'en avais déjà marre à cause d'autres choses... Comme Rhîm l'avait pressenti, la colère de la quatrième année avait été déclenché par une broutille à laquelle elle n'aurait peut-être pas répondu aussi violemment si ses nerfs n'avaient pas été mis à rude épreuve. Rhîm ne savait pas ce qu'il se passait dans la tête de Dalia, mais d'une façon ou d'un autre, elle avait le sentiment que cela concernait Ellio. Cela concernait toujours Ellio. Après tout, ils étaient jeunes et ils avaient été ensemble pendant longtemps. Tellement longtemps que Rhîm avait la sensation que leur histoire n'était pas réellement terminée. Ils finiraient par se remettre ensemble, peut-être pas dans l'immédiat, parce que l'un et l'autre devaient vivre leurs jeunesses, mais après cela ils se retrouveraient. En espérant que le temps et leurs caractère respectif n'ait pas détruit les vestiges de leur relation. Écoutes en fait c'est...une amie une très bonne amie à moi...Voilà elle est sortie avec un garçon. Et ils ne sont plus ensemble depuis quelques mois déjà. Tu vois elle a prétendu pendant tout ce temps qu'elle ne l'aimait plus, qu'elle le haïssait même et qu'elle s'en fichait. Sauf que tout ça c'est pas vrai. À sa place tu ferais quoi si cet ex-petit-ami venait à...à t'embrasser? Non parce qu'elle est..confuse maintenant. Une amie? Rhîm eut envie de rire, mais elles 'en garda bien. Elle avait bien évidemment compris que l'amie en question n'existait nullement et que Dalia parlait d'elle. L’Égyptienne ne fit aucun remarque, elle se complaisait parfaitement dans la situation. Le fait de ne pas nommer les protagonistes et de les prétendre extérieur la mettait nettement moins mal à l'aise que s'il avait été question d'Ellio. Elle ne sait plus comment ce jeu de séduction avait commencé, mais il planait telle une ombre au dessus de sa tête. Elle craignait la réaction de Dalia, si celle-ci apprenait... Quoi au juste? Probablement rien, puisqu'il ne se passait rien. Malheureusement, les langues de Poudlard on tendance à se délier et à déformé la réalité. Les Dieux seuls savent à quel point la vérité serait éloigné des sornettes que des personnes mal intentionnés lui serviront sur un plateau pour la blesser et la déstabiliser. Hm. Ellio avait donc embrasser Dalia. Rhîm comprenait un peu plus la situation de sa petite protégée. Elle ne disait rien, elle se contentait de l'écouter et n'interviendrait qu'une fois que celle-ci aurait terminé. Je te dis ça parce qu'elle a besoin d'aide. Tu comprends? Pour savoir quoi faire, quoi penser.. Il l'a embrassé juste après s'être plutôt violemment disputé avec elle, tu admettras que c'est plutôt étrange. Et t'es la fille la plus grande que je connaisse et la plus intelligente aussi...alors je me disais que...peut-être tu pourrais me..enfin la conseiller. Cette môme allait réussir à la culpabiliser encore davantage. L'estime que Dalia avait pour elle la flatta énormément, mais Rhîm avait l'impression de trahir la jeune Gryffondor. Elle ne nota même pas l'erreur de la demoiselle, bien trop occupée à masquer les effets de cette discussion inconfortable pour elle. Enfin bon, tout ça ça m'énerve parce que je m'inquiète pour elle tu vois.

Hm... Je vois. Une impulsion de son coude contre le lit moelleux et Rhîm se redressait pour adopter une position plus confortable. Elle glissa l'un de ses pieds sous sa cuisses alors que l'autre se balançait dans le vide. Elle rassemblait ses idées. Ellio avait embrassé Dalia après une dispute et s'était ensuite enfuit lâchement sans lui donner la moindre explication. Hm. Il n'y a pas à dire, ce garçon avait clairement deux personnalités, ou alors il était clairement maladroit lorsqu'il s'agissait de sentiments. Bon. Il fallait aussi qu'elle s'en tienne à cette copine et qu'elle ne commette pas d'imper en conseillant directement Dalia. Je pense que ton amie à le droit d'avoir des explications. Si son ex refuse de lui en donner de lui même, elle devra aller les chercher. Ce qui voulait dire que la petite brune devait aller parler avec le jeune homme de Serdaigle, Bizarrement, Rhîm sentait la rencontre houleuse au cours de laquelle les propos venimeux et acerbes ne laisseraient aucune place à une discussion sincère et posée. Mais, tu me disais qu'il l'avait embrassé après une dispute, c'est ça? Elle avait très bien compris, mais elle voulait trouvé un échappatoire pour que Dalia ne se sente pas découverte et que Rhîm puisse lui conseiller de garder son sang froid. Pour Dalia, autant dire que cela risquait d'être plutôt difficile. C'était une impulsive, une imprévisible, c'était une véritable petite tornade sur patte qui avait beaucoup trop d'énergie et qui la laissait filer sans trop pouvoir la contenir. Rhîm était aussi comme cela, mais l'âge lui avait conférer un peu de contenance... Un tout petit peu. En plus, d'après ce que tu m'dis, il est partis, donc il a probablement pas envie d'en parler et ton amie devra le prendre avec des pincettes et y aller en douceur si elle veut qu'il parle. Rhîm était plutôt fière de la façon dont elle se débrouillait. Bon, elle donnait des conseils qu'elle était incapable de suivre, mais elle espérait que la quatrième année puisse en tiré un minimum et que, d'une façon ou d'un autre, cela l'aide avec son Ellio. Oui, parce qu'au fond, ils étaient mignons ensemble. Même s'ils ne se remettaient pas ensemble de suite, il était important qu'ils puissent avoir une conversation pour mettre les choses à plat et pouvoir, plus tard, repartir sur de bonne base, sans que la rancœur et les non-dits ne viennent empoisonner leur relation. Il n'y a que lui qui puisse lui donner les réponses. Maintenant, il n'est pas dit que le bonhomme ait envie de lui servir sur un plateau. Ouai, surtout en sachant que c'est Ellio.

«Hm... Je vois.» Dalia était soulagée de voir que Rhîm ne riait pas et n'était même pas un tant soit peu amusée par la situation. Elle regarda la huitième année se ré-installer, attendant qu'elle continue. Oui parce qu'après tout ce qu'elle avait dit, elle ne pouvait pas se contenter de deux mots et demi. Surtout qu'elle ne lui avait jusque-là donné aucun conseil. Non, elle était sûrement en train de réfléchir à ce qu'elle pourrait lui dire. La jeune fille trouvait ça rassurant, au moins elle était sûre que l'Égyptienne ne répondrait pas tout ce qui lui passait par la tête. Comme elle l'avait espéré, elle lui donnerait une réponse sérieuse. C'était quand même rassurant qu'elle lui fasse savoir qu'elle comprenait bien la situation, Dalia ne se serait franchement pas vu devoir tout répéter. Déjà qu'en parlant elle avait un peu manqué d'assurance... «Je pense que ton amie à le droit d'avoir des explications.» La première chose qu'elle remarqua c'était qu'elle faisait bien référence à ladite amie. Rhîm était trop intelligente pour passer à côté des maladresses de Dalia, elle se doutait forcément qu'elle parlait d'elle et donc d'Ellio. L'adolescente manquait peut-être parfois de jugeote, mais elle n'était toutefois pas dupe. Cependant elle appréciait le fait que son amie fasse comme si de rien était. Elle ne s'interrogea absolument pas sur la raison qui avait poussé Rhîm à faire ça. Elle pensa simplement que c'était pour la ménager, pas une seconde elle songea au fait qu'il puisse y avoir tout autre chose. « Si son ex refuse de lui en donner de lui même, elle devra aller les chercher.» Donc elle devait lui parler? Dalia hocha la tête. Oui ça paraissait évident. C'était de toute façon ce qu'elle avait toujours pensé devoir faire. La question était plus de trouver le courage de le faire. Et une fois qu'elle pourrait sérieusement penser à aller lui demander des explications sans avoir une subite envie de vomir, il faudrait qu'elle ai une bonne idée de ce qu'elle pourrait dire. Pour l'instant, elle ne voyait pas du tout ce qui pouvait produire suffisamment d'effet sur son Serdaigle pour le pousser à se révéler. S'il décidait de ne pas parler, elle n'avait aucune idée de ce qui pourrait le forcer à le faire. Les stratagèmes ça n'avait pour tout dire, jamais été son fort. D'autant qu'elle se connaissait et ne se voilait pas la face : elle serait incapable de garder son calme. « Mais, tu me disais qu'il l'avait embrassé après une dispute, c'est ça?» À nouveau elle secoua sa petite tête brune de haut en bas. Elle fronça néanmoins les sourcils, ne voyant pas trop où elle voulait en venir. Elle n'avait pas compris ça au début? Ca changeait quelque chose la dispute? Elle ne pouvait ou ne devait plus lui parler? Elle était un peu perdue, mais elle ne posa pas de question car elle voyait bien que Rhîm n'avait pas encore finis son discours. «En plus, d'après ce que tu m'dis, il est partis, donc il a probablement pas envie d'en parler et ton amie devra le prendre avec des pincettes et y aller en douceur si elle veut qu'il parle.» Elle se mordit la lèvre. Elles avaient donc pensé à la même chose. Le problème c'était que Dalia ne pouvait pas s'empêcher de s'emporter face à lui. Leur précédente rencontre l'avait bien prouvé, elle ne pouvait garder son calme et garder ce qu'elle ressentait pour elle. Elle était comme ça c'était tout. Alors même si elle savait que c'était une mauvaise idée, elle ne voyait pas tout à fait ce qu'elle pouvait y faire. Ca l'énervait parce que, comme Rhîm, elle savait qu'Ellio ne répondrait pas si elle l'agressait à moitié. Pourquoi le ferait-il? C'était pas son genre, elle était bien placée pour le savoir. «Il n'y a que lui qui puisse lui donner les réponses. Maintenant, il n'est pas dit que le bonhomme ait envie de lui servir sur un plateau.» Un rire sans joie s'échappa de ses lèvres. Ouais ça elle s'en doutait. S'il était partit c'était pas qu'il mourrait d'envie de lui dire ce qui lui était passé par la tête. D'autant qu'elle se faisait peut-être des idées, mais elle avait la vague impression qu'il l'évitait depuis. Elle s'allongea sur le dos en poussant un long soupir. Elle laissa un court silence s'installer le temps qu'elle assimile bien les paroles de son aînée. « Bon...Mais le truc en fait c'est que cette fille, bas elle est pas super connue pour son calme. Je pense que ça risque d'être dur pour elle de pas gueuler...surtout s'il répond pas vite en fait. » Elle eut une petite moue. Y avait pas que ça qui l'empêchait de dire que les conseils de Rhîm suffisaient. Le truc qui faisait qu'elle avait vraiment du mal à se lancer, à l'attraper au détour d'un couloir et avoir avec lui la conversation qu'elle avait besoin d'avoir, c'était qu'elle avait peur de la réponse qu'elle allait obtenir de lui. Ils avaient rompu, elle n'avait aucune raison de penser qu'il allait lui révéler qu'il avait encore des sentiments pour elle. Surtout quand c'était lui qui avait mis fin à leur relation et quand elle le voyait flirter avec d'autres. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer et elle craignait qu'il ne brise cette dernière lueur d'espoir. Sans compter que si jamais elle fonçait et lui parlait, au moment fatidique elle serait probablement incapable de cacher ce qu'elle ressentait et elle avait peur de finalement s'humilier devant lui. Oserait-elle faire part de cette crainte à Rhîm? En réalité ce qu'elle voulait que la huitième année lui dise c'était ce qu'elle pensait de la situation. Ce qu'elle pensait que ce geste était probable de révéler. Qu'elle lui donne le courage dont elle avait besoin, qu'elle attise un peu cette flamme qui brulait en elle. Ou au contraire qu'elle réduise tout ça à néant. Ce serait dur, mais mieux valait éclater en sanglot ici que devant lui, non? « Je sais que la conversation est nécessaire, sauf qu'elle a peur tu vois? Parce que ce qu'il répondra risque de ne pas lui plaire et elle se demande si ça vaut la peine de lui parler du coup. C'est vrai imagine qu'il lui dise qu'il a fait ça...je sais pas moi, pour se moquer d'elle par exemple? Elle saura pas comment réagir face à ça vu qu'en plus je t'ai dis qu'elle était impulsive. En fait j'aimerais bien que tu me dises ce que tu penses de cette histoire...» Dans le cas de son amie, Rhîm ne pouvait pas vraiment répondre vu qu'elle n'était pas sensée connaître les protagonistes. Dalia hésita donc à poser directement la question, cependant puisqu'elle était certaine que Rhîm savait de qui elle parlait vraiment elle se dit que ce n'était pas une si mauvaise idée. Elle pourrait continuer à faire semblant, mais l'une comme l'autre savait qu'il s'agissait de Dalia et qu'elle était tout à fait en mesure de lui donner une réponse. « Disons que...ce ne sera que ton avis, ça n'engagera que toi – vu que comme tu le dis il est le seul à pouvoir lui donner les réponses qu'elle veut - mais, à ton avis, est-ce que ce serait possible que...eh bien qu'il l'aime encore? Ou est-ce qu'il vaut mieux qu'elle chasse directement cette pensée de son esprit? » La jeune fille avait incroyablement peur de la réponse que son amie allait lui donner. Elle avait bien précisé que de toute façon elle avait conscience que son avis ne correspondrait pas forcément à la réalité, mais un « non » venant d'elle suffirait à la décourager.

Le rire qui s'extirpa des lèvres de la quatrième année n'avait rien de réel, il avait un arrière goût, une aigreur désagréable. Rhîm compris qu'elle ne l'avait pas aider. Pas réellement. Elle aurait voulu pouvoir la rassurer, mais elle ne le pouvait pas, même si sa culpabilité l'y poussait. Non, elle se refusait de lui dire ce qu'elle voulait entendre. C'était tentant, terriblement tentant, mais elle n'avait pas la certitude que ce soit la vérité. Elle ne voulait pas la nourrir d'illusion, elle ne voulait pas lui donner l'espoir, pour risquer ensuite de la voir sombrer.Bon...Mais le truc en fait c'est que cette fille, bas elle est pas super connue pour son calme. Je pense que ça risque d'être dur pour elle de pas gueuler...surtout s'il répond pas vite en fait. Elle du réprimé un sourire. Par tous les Dieux, Rhîm savait pertinemment que ce n'était pas le tempérament de la demoiselle, c'est bien pour cela qu'elle avait ponctué ses conseils de cette petite précision. Ce n'était pas anodin. Non, Dalia n'était pas connue pour son calme, mais si elle aimait Ellio et si elle voulait réellement avoir un avenir avec celui-ci, elle se devrait de s'imposer ce calme, du moins en apparence. Je sais que la conversation est nécessaire, sauf qu'elle a peur tu vois? Parce que ce qu'il répondra risque de ne pas lui plaire et elle se demande si ça vaut la peine de lui parler du coup. C'est vrai imagine qu'il lui dise qu'il a fait ça...je sais pas moi, pour se moquer d'elle par exemple? Elle saura pas comment réagir face à ça vu qu'en plus je t'ai dis qu'elle était impulsive. En fait j'aimerais bien que tu me dises ce que tu penses de cette histoire... Ce que Rhîm pensait de cette histoire? Elle n'était pas certaine de le lui dire. Elle savait plus que ce qu'elle voulait bien en dire. Sur Ellio. Ellio, qui n'était plus le garçon qu'elle avait connu lorsqu'il sortait encore avec Dalia. parfois, elle avait l'impression qu'il s'agissait d'un autre môme. Le résistant amoureux semblait si loin de l'obscur dragueur et charmeur. Est-ce que ce n'était qu'une façade? Une façon de se sauver la face. Rhîm n'en savait rien, mais une chose était certaine, il n'était plus le même. Elle ne le jugeait pas. Non, elle même se perdait dans ses travers. Mais que pouvait-elle dire à Dalia? Elle n'était pas être censée savoir. Avouer à Dalia qu'il n'était tout simplement plus celui qu'elle avait connu et aimer serait lui avouer qu'elle le côtoyait d'un peu trop près. Certes, leur relation n'avait aucun profondeur réelle... Mais était-ce acceptable? Non. Probablement pas. Mais elle ne s'imaginait pas laisser Dalia dans cette situation. Rhîm appréciait cette môme, plus encore, elle avait beaucoup d'estime pour elle. Disons que...ce ne sera que ton avis, ça n'engagera que toi – vu que comme tu le dis il est le seul à pouvoir lui donner les réponses qu'elle veut - mais, à ton avis, est-ce que ce serait possible que...eh bien qu'il l'aime encore? Ou est-ce qu'il vaut mieux qu'elle chasse directement cette pensée de son esprit? Elle y était. Elle ne pouvait pas esquiver. Au diable sa culpabilité, Dalia avait le droit de savoir ce que Rhîm en pensait, surtout que cela restait uniquement ce qu'elle pensait, cela ne voulait pas dire que c'était ce que le jeune homme pensait.

L'Egyptienne se racla la gorge. Elle ne comptait pas la faire attendre. Ecoute Dalia... Elle pinçait les lèvres. Elle parlait à Dalia, mais elle devait se souvenir qu'il ne s'agissait en apparence que d'une amie à elle. Cela rendait la situation un peu plus confortable. Que ce soit pour Dalia ou pour Rhîm. Faut qu'elle s'attende à ce qu'il soit vexant. Peut-être même méchant. Le mieux, c'est qu'elle s'attende au pire, comme ça, elle n'a rien a perdre et ne pourra pas être surprise par la violence de ses propos. En plus... Si elle se prépare à ce qu'il pourra lui dire, elle aura plus de facilité à rester calme. Elle n'était pas certaine de se faire comprendre. Pas qu'elle pensait que Dalia n'était pas apte à saisir ses propos, mais elle doutait de sa propre capacité à trouver les bons mots et à s'exprimer correctement. Dans sa tête, c'était on ne peut plus clair, mais l'était-elle réellement? On en venait à la deuxième partie de sa réponse. Celle que Dalia attendait vraisemblablement, mais aussi celle que Rhîm redoutait. Il y avait selon elle plusieurs façon de voir et comprendre la situation. Elle ne voulait pas donner ou détruire les espoirs de sa protégée, mais elle se devait de lui répondre avec sincérité. Un soupire s'extirpa de ses lèvres. Tu sais, peut-être qu'il l'aime encore. Mais je ne pense pas que ce soit aussi simple que cela. Maintenant, cela n'engageait que elle. Peut-être qu'ils sont trop jeune, pas assez mature pour affronter le poids de le relation. Peut-être qu'il ne l'aime plus, ou du moins, plus comme avant, mais qu'il ne peut pas tirer un trait sur leur histoire aussi facilement. De peut-être. Ce n'était pas ce que Dalia lui demandait. Non, Dalia lui demandait ce qu'elle pensait, des hypothèses, elle s'en était déjà fait elle même, elle n'avait pas besoin de Rhîm pour lui pourrir la tête davantage. Ce qu'elle pensait? Elle n'était pas certaine. Mais tu veux savoir ce que je pense !!! Alors, ce que je pense, c'est qu'ils sont peut-être trop jeune. Je ne sais pas s'il l'aime encore, et s'il ne l'aime plus, il doit être encore attaché à elle. Si elle l'aime, elle doit le laisser faire ses propres choix, sans le juger. Si elle l'aime, elle doit essayer de le comprendre. Si elle l'aime, elle doit le prendre comme il est, même si elle n'est pas totalement d'accord avec ce qu'il fait. Si elle se braque à vouloir le changer, elle risque de le perdre. Elle regardait la petite brune dans les yeux. Elle était certaine que Dalia comprendrait. Elles savaient toutes les deux de qui il était question, même si elles continuaient à se cacher derrière "cette amie et son ex", elles savaient. Rhîm posa sa main sur celle de Dalia, un sourire tendre et navrée. Je suis désolée. J'voudrais pouvoir te dire ce que tu veux entendre, mais tu m'as demandé d'être sincère. Dalia pouvait tout de même se satisfaire, Rhîm avait mis des gants et de la douceur, pas certaine que tout le monde dans le château pouvait en dire autant. Rhîm n'était pas réputée pour sa tendresse. Elle disait souvent ce qu'elle pensait, sans se soucier de la façon dont elle le disait. Mais pour elle, j'espère sincèrement que je me trompe. Ouai, pour Dalia.

Merci, pour tes conseils. Vraiment. Bien sûr il ne fallait pas croire que ça serait si simple. Dans tous les cas les choses ont changé, c'est ce que tu avais voulu dire? C'est ce qu'elle voulait dire? Sans doute. Rhîm ne savait plus trop. Sans doute, oui. Une relation qui se termine pouvait reprendre, mais les choses ne seraient jamais plus comme auparavant, que ce soit positivement ou non. C'était les règles de base des histoires de coeur. Aucune relation n'était identique, même si elle était composée des mêmes personnes. Les relations humaines sont fragiles, tellement fragile. Franchement faut pas t'en faire...elle avait pas beaucoup d'espoir. C'est pas parce que la situation est bizarre que ça veut forcément dire quelque chose. J'avais envie de ton avis, je l'ai eu. C'est cool que t'ai été sincère avec moi. Mais pour tout dire, j'ai entendu plus de choses positives que ce que je croyais. Parce que ce qu'elle lui avait dit était positif? Vraiment? Rhîm ne voyait décidément pas les choses du même angle. A croire que lorsque l'on est extérieur, on voit les choses d'une toute autre manière que lorsque l'on est concerné. Après tout, Rhîm avait toujours donné des conseils pertinents aux filles qui l'entouraient, sans jamais pouvoir elle même les exécuter. Elle était pas complètement idiote, trouillarde ou quoi que ce soit, c'est simplement que ses conseils ne concordait pas avec sa propre expérience. L’Égyptienne était complexe. Ses relations avec les autres étaient complexe. Celles avec les garçons l'étaient encore d'avantage. Parfois, elle regrettait de ne pas être à la place de Dalia. C'était une môme, elle avait connu l'amour et continuait à se battre pour que celui-ci ne meurt pas, malgré les épreuves qui se présentaient à elle. Rhîm n'avait jamais eut ce genre de relation. Elle avait bien connu de garçon, rien de très sérieux, rien qui ne lui fasse oublié sa petite obsession pour son cher et tendre cousin. Elle se trouvait irrémédiablement attiré par ceux qu'elle ne pouvait pas avoir. A croire que les complication, c'est tout ce qu'elle aimait. Elle voulait de la simplicité, mais la rejetait lorsque celle-ci se présentait à elle. Peut-être parce qu'au fond, la simplicité l'ennuyait profondément. Elle aurait pu avoir une relation simple, mais elle l'aurait bousillée et détruite, d'une façon ou d'une autre. Rhîm, ce que je t'ai dit sur mon amie et tout...tu le diras à personne hein? Y a que toi qui le sais. Elle ne voyait pas trop à qui elle pourrait le répéter, de toute manière. A Ellio? Certainement pas. Il ne manquerait plus qu'il apprenne qu'elle était devenue conseillère matrimoniale pour son ex et lui. Comme si les choses n'étaient pas suffisamment compliquées comme ça. Rhîm laissa échapper un soupire, lasse et fatiguée.

A ton service, beauty. Pour ses remerciements. Elle releva esnuite la main, tendant son auriculaire vers la quatrième année. Le serment du petit doigt. C'était un truc vieux comme le monde, un truc qu'elle faisait avec sa soeur, quand cette dernière était toujours en vie. C'était ridicule, peut-être, mais aux yeux de la brune, ce serment avait plus de valeur que n'importe quel autre serment. Elle attendit simplement que la demoiselle lui présente son propre petit doigt pour le lui serrer et murmurer doucement. Promis, ce qui a été dis dans cette pièce, reste dans cette pièce. Elle laissa finalement échapper un soupire, se laissant retomber contre le lit de sa protégée. Toute cette conversation l'avait épuisée. Pas physiquement, mais elle était épuisée. Elle en avait marre de réfléchir. Elle était lasse de faire attention à ce qu'elle disait. Elle ne supportait pas de cacher les choses de peur de blesser, tout en sachant que ce qu'elle faisait n'avait rien de répréhensible. Non, elle ne faisait rien de mal, alors par tout les Dieux, pourquoi la culpabilité pesait à ce point sur son coeur? Elle avait beau lui servir ses bons conseils, est-ce que cela pardonnait ce qu'elle lui faisait dans son dos? Sa relation avec Ellio... Tout ça. Puis penser à leur petite amourette ne tournait ses pensées que vers une seule et même personne/ Khôl. L'amour interdit. Elle aimait se persuadé que ce n'était pas réellement de l'amour. C'était fort... Mais pas de l'amour. Et pourtant, jamais elle n'avait ressentit quelques choses d'aussi fort auparavant. La culpabilité et la frustration n'en était que plus oppressante. Le simple fait de penser à lui de cette façon était intolérable. Que penserait les Dieux? Que pensaient les Dieux? Après tout, ne savaient-ils pas lire entre les lignes? N'avaient-ils pas compris? Tant de questions qui demeurait sans réponse. Rhîm fermait les yeux, l'espace de quelques secondes. Elle essayait de chasser ses sombres pensées, de se débarrasser de ce mal de tête provoquer par l’inquiétude et le malaise qu'elle ressentait. Elle réouvrit les yeux, plantant son regard sur Dalia. Elle était toujours là, elle devait sérieusement se demander si tout allait bien. Alors, elle se contenta de lui sourire, se redressant sur ses avants-bras. Et puis oublie cette Kaylie. T'es peut-être pas l'intello de la classe, mais tu vaut nettement plus que cette face de goule. Elle le pensait sincèrement. Dalia était une fille qui valait la peine d'être connue, même si elle ne prenait pas souvent le temps de réfléchir avant d'agir ou de parler, elle n'était pas non plus née de la dernière pluie. Elle était belle, forte, loyale et franche. C'était, aux yeux de Rhîm, de qualités qui valait tout autant que l'intelligence, voir même plus. Puis fallait arrêter aussi, Dalia avait pas le QI d'un elfe de maison. Quoi que... Non, elle était plus intelligente que cela. Elle regardait la jeune femme avec ce sourire, légèrement absente. Elle ne voyait pas trop ce qu'il y avait à ajouter. Elle lui demanderait bien ce qu'il y a avait de nouveau dans la vie de la quatrième année, mais il semblerait que c'était déjà le sujet abordé. Hm. Elle se contenta donc d'un : Ariel te fait pas trop la misère? Ouai, parce qu'au dernière nouvelle, c'était sa tutrice.

« A ton service, beauty. » Dalia aimait bien Rhîm. Elle était vachement gentille et marrante. Elle leva les yeux vers elle juste à temps pour voir son amie lever son petit doigt et le lui tendre. Pas possible! Rhîm aussi connaissait ce truc? Dalia et son ancienne meilleure amie, sa voisine moldue Ludiwine, faisaient tout le temps ce serment quand il s'agissait de se faire des promesses importantes. Par exemple, promettre que jamais on parlerait à l'ennemie jurée de l'autre, ou que jamais on accepterait l'invitation de l'amoureux de son amie. C'était un truc de gamins, mais non seulement Dalia était encore une gamine au fond, mais en plus elle savait que Rhîm avait conscience de la valeur de ce serment. Pour quelqu'un comme la jeune Gryffondor, ça valait le serment inviolable. Peut-être qu'on ne mourrait pas si on le brisait, mais même. C'était le truc, qu'on ne pouvait pas briser quand on était amis. Dans les yeux de la huitième année, elle pu voir qu'elles avaient la même vision de la signification de ce geste. Elle serra donc son auriculaire du sien. « Promis, ce qui a été dis dans cette pièce, reste dans cette pièce. » La jeune fille lui offrit un magnifique sourire. Elle était rassurée et désormais beaucoup plus tranquille. Elle n'en avait jamais vraiment douté, mais maintenant elle avait l'assurance que personne d'autre que l'Égyptienne ne saurait jamais ça. Enfin, sauf si Ellio de son côté le racontait à pleins de gens. Ce dont elle doutait fortement. Rhîm apparemment fatiguée se laissa retomber assez mollement sur le lit. Dalia ne s'était pas rendue compte que donner quelques conseils, demandait tant d'efforts. Elle s'abstint toutefois de faire la moindre remarque, elle était trop reconnaissante pour ne pas laisser son amie en paix. Elle la vit fermer les yeux et se demanda si elle aussi n'avait pas un problème. Si elle aussi, ne voulait pas en parler. Sauf, qu'elle voulait pas la déranger en le lui demandant. Si ça se trouve elle voulait dormir. C'était pas son lit, mais bon c'était pas grave, elle pouvait faire une sieste. Le temps que le silence dura lui fut tout de même utile. Il lui permit de réfléchir à ce qu'elle lui avait dit. De faire le point. Il fallait qu'elle parle à Ellio, de manière calme, en étant sur ses gardes et en ayant bien conscience que de un, il risquait de lui mentir et que de deux il risquait d'être très désagréable. Et même si c'était pas dit que ce conseil là lui soit utile, il fallait qu'elle réalise que quoiqu'il arrive rien n'était gagné. Que les sentiments ne résolvaient pas tout. Voilà, elle avait bien tout résumé. Elle reporta donc son attention sur son modèle, qui rouvrit alors les yeux. Un peu inquiète Dalia se mordillait la lèvre du bas tout en l'observant. Rhîm lui adressa un petit sourire, comme pour la rassurer et se releva un peu, calée sur ses avants-bras. « Et puis oublie cette Kaylie. T'es peut-être pas l'intello de la classe, mais tu vaut nettement plus que cette face de goule. » Dalia éclata de rire. Elle en était presque venue à oublier cette histoire. Mais ça ne la mettait plus d'aussi mauvais poil qu'avant. Parler lui avait décidément fait du bien. Et puis c'est vrai qu'elle s'en fichait de son avis à Kaylie. Ca lui faisait une belle jambe de savoir que pour elle elle était débile. Parce que Dalia aussi ne pensait pas que du bien de sa camarade. D'ailleurs comme l'avait remarqué Rhîm, on pouvait commencer par dire que c'était pas un canon de beauté. Et pourtant, est-ce qu'elle elle se permettait de venir lui balancer comme ça sans raison? Non et c'était pas l'envie qui manquait! La prochaine fois elle se gênerait beaucoup moins pour lui faire savoir ce qu'elle pensait. Elle serait franche, tant pis si ça faisait mal. Elle salua le compliment de Rhîm d'un signe de tête et d'un sourire un brin timide. Quand ça venait de quelqu'un comme elle ça voulait dire beaucoup. Déjà, elle se trouvait chanceuse de pouvoir considérer la huitième année comme une amie. Tous les gens de son âge ne pouvaient pas en dire autant, que ce soit de Rhîm ou d'une autre. Dalia connaissait sa valeur, mais ça faisait toujours plaisir qu'on lui dise une chose pareille, alors que son égo en avait prit un coup.

« Ariel te fait pas trop la misère? » Dalia haussa les sourcils, elle ne s'était pas trop attendue à ce que ce sujet survienne sur le tapis. Elle ne savait même pas que Rhîm connaissait Ariel. Bon, selon leurs âges respectifs c'était pas tellement étonnant, mais elle n'y avait surtout jamais pensé. Surtout le sujet des tuteurs, n'était pas forcément le préféré de la jeune fille. Elle avait un avis assez arrêté sur la question. Et autant dire qu'elle était loin de penser que c'était une idée de génie. Elle eut une moue un peu embêtée. « Bas disons que ça la saoule carrément de m'avoir sur le dos. » Ouais, c'était un bon résumé de la situation. Elle ne lui en voulait pas tant que ça, elle avait conscience de ne pas être la petite fille modèle dont tout tuteur un peu flemmard rêve. Elle n'était pas non plus complètement incontrôlable – quoique – mais voilà elle était pas la filleule idéale. Elle haussa les épaules. « M'enfin, moi ça m'arrange pas non plus qu'elle me fasse des remarques et qu'elle m'empêche d'arriver en retard en cours et tout. Après, je me plains pas trop, c'est pas comme si j'étais la seule à avoir une tutrice, mais j'suis pas une gamine donc bon. » En fait elle n'avait pas vraiment répondu à la question. Elle n'avait fait que donner son avis et elle n'avait pas précisé comment la Serpentard se comportait à son égard. En même temps, Ariel et elle s'ignoraient le plus possible. Ni l'une ni l'autre n'étant ravie par la situation, elles faisaient avec, mais ne sympathisaient pas. Faut dire, elles auraient pas pu. Elles étaient bien trop différentes. Mais elles se tapaient pas dessus non plus. « Quand même, faut avouer que ça va. Elle pourrait être pire. Là ça va. À part quand elle me lance des regards, genre on dirait que j'ai dit la connerie du siècle tu vois? Sinon, elle est moins horrible que ce que j'aurais pu croire. » Elle hocha la tête comme pour appuyer ses propres paroles. Machinalement elle fit claquer sa langue dans sa bouche, en réfléchissant. Elle avait déjà oublié de qui Rhîm était la tutrice. Ou plutôt elle se demandait si elle avait ne serait-ce que su à un moment donné. Elle n'avait jamais demandé et jamais fait gaffe, alors non. Elle fit donc marcher son cerveau pour essayer de trouver toute seule. Elle avait déjà vu Rhîm plusieurs fois avec une Gryffondor de son année. Et elle se se souvenait s'être demandée pourquoi elles étaient ensemble. Ca devait être elle. Et bien sûr, elle la connaissait bien. Ou en tout cas suffisamment pour connaître son prénom. « Toi tu t'occupes de Wallis c'est ça? Ca t'embêtes pas trop? D'avoir un jeune dans les pattes je veux dire. Non parce que quand même ça doit être chiant. J'espère que ça va pas durer ce truc de tuteur en fait. Parce que ça embête tout le monde faut dire. Enfin, moi en vrai ça va parce que après cette année, je suis tranquille! » Elle sourit, elle n'y avait jamais pensé. Pourtant c'était une super nouvelle! Après la quatrième année, on a plus de tuteur, on devient autonome. Ouais on est libres sauf que...« Ah mince non!! L'année prochaine je serais tutrice... » Elle eu un sourire dépité et fronça les sourcils. « Nan ça craint. » Pas moyen de sortir du système finalement. On était filleul ou tuteur, pas moyen d'y échapper. Tout ça à cause de qui déjà? Ah oui d'une bande de troisième année un brin casses-bonbon. Comme Daisy par exemple. À la base Dalia l'aimait bien et tout, mais bon, elle avait vraiment eu besoin de détruire une partie de la bibliothèque? Maintenant tout le monde devait en pâtir. Pour le coup c'était pas cool. D'ailleurs chez la jeune Gryffondor ça passait mal. Le pire c'était qu'elle trouvait le geste en soit plutôt remarquable. Elle aurait presque voulu l'avoir fait elle-même. Sauf qu'elle, elle l'aurait fait exprès et puis elle aurait visé moins grand histoire que la punition soit un peu moins lourde.

« C'est juste pénible. J'ai rien contre cette... Comment tu dis qu'elle s'appele déjà? Wallis? Hm. Ouai, Wallis. j'ai rien contre cette Wallis, mais ça m'saoul de devoir m'occuper de quelqu'un. C'est peut-être par esprit de contradiction, parce que... C'est comme si je devais veiller sur toi. Sauf que c'est pas toi. » Apparemment Dalia connaissait mieux la filleule de Rhîm qu'elle, comme quoi y avait pire qu'Ariel et elle finalement. C'est vrai quoi, au moins la Serpentard connaissait son nom...même si elle ne devait sûrement pas savoir grand chose de plus. Les deux Gryffondors avaient le même avis sur la question du tutorat et ça faisait sourire la quatrième année. Elle aimait bien quand Rhîm et elle étaient d'accord. Ca voulait dire que du coup elle avait sûrement pas trop faux. Par contre elle ne comprenait pas trop ce qu'elle avait voulu dire après, peut-être qu'en fait elle aurait préféré s'occuper d'elle plutôt? Ca c'était gentil. En plus Dalia c'était sûr qu'elle aurait bien aimé que ce soit Rhîm sa tutrice, au moins l'expérience aurait été moins pénible et elles se seraient bien amusées. L'Égyptienne elle l'aurait jamais ignoré en plus et elle l'aurait pas vraiment commandé non plus, elle en était sûre. Non elle aurait été super sympa avec elle comme ce jour-là par exemple. Finalement si ça avait été elle sa tutrice ça aurait rien changé de d'habitude. « Tout ça pour quoi? Parce que les mangemorts sont incapable de gèrer une bande de môme. » Ca c'était bien vrai. « Mais trop. » La bande de môme n'était pas innocente, d'ailleurs Dalia leur en tenait rigueur, mais les mangemorts étaient les plus responsables. Ils étaient réputés pour être de vraies terreurs et pourtant ils n'étaient pas fichus de contrôler des élèves de troisième année et moins. Dalia ne les méprisait que plus à ce moment-là et c'était beaucoup dire vu le manque d'estime complet qu'elle éprouvait à leur égard. Étrangement entendre le mot mangemort sortir de la bouche de son amie, lui rappela d'un seul coup que celle-ci était pourtant neutre dans les guerres de clans. Neutre. C'était déjà mieux que d'être dans le clan adverse, oh! Dalia pouvait concevoir que ça apportait quelques avantages d'être favorable au régime, mais elle ne comprenait pas qu'on puisse penser les sang-purs supérieurs au reste du monde. Elle était sûre que Rhîm ne pensait pas comme ça. C'était le cas de beaucoup d'Impartiaux d'ailleurs. Ils pensaient comme les résistants, mais ne pensaient pas que ceux-ci avaient une chance. Ou bien ils n'avaient pas le courage de s'opposer au Lord. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas pensé aux clans de cette manière. Elle ne voulait pas, parce que les clans c'était pour ça qu'Ellio et elle avait rompu. Du moins en apparence, parce qu'elle elle n'en était pas très sûre finalement. Elle se demandait si ça ne cachait pas autre chose. À en croire Rhîm elle n'avait pas été assez ouverte d'esprit, mais la jeune fille ne voulait pas se remettre en question. Ce n'était pas comme si lui était blanc comme neige dans l'histoire. Surtout que bon des convictions aussi profondes que celles sur l'égalité ou au contraire la supériorité d'un groupe de gens sur un autre, on en change pas comme de chemises. Et puis si on pouvait comprendre un passage de Résistants à Impartiaux, passer ensuite chez les Obscurs c'était pas franchement commun. Ni logique. En tout cas Dalia elle voyait pas trop comment elle était sensée le prendre. La voix de Rhîm l'interrompit et la fit sursauter. « Bon, on s'voit plus tard? » Dalia n'avait pas vu que son amie c'était redressée, elle lui jeta donc un regard étonné, mais une fois qu'elle comprit ce qu'elle disait elle lui offrit un sourire amical. Elle n'avait plus rien à dire et cette conversation lui avait donné envie de rester un peu tranquille pour une fois. Elle hocha la tête en signe d'approbation. Rhîm se pencha alors vers elle pour déposer un baiser sur son front. Ce geste la surprit d'abord, parce qu'il était inattendu, mais ça ne la choquait pas de la part de son amie qu'elle voyait comme un modèle, une grande sœur. « Puis, si tu as le moindre problème, tu viens me trouver plutôt que de hurler et de te venger sur tes affaires.» La jeune fille esquissa un sourire amusé. Dit comme ça on croirait qu'elle avait agit de manière plutôt stupide et immature. Ce qui était peut-être vrai après tout. Elle hocha à nouveau la tête « Merci Rhîm, t'es trop cool. » dit-elle simplement. Ca faisait plaisir de savoir qu'elle pouvait compter sur elle. Au moins Rhîm ne la jugeait pas et elle ne lui avait fait aucune remarque. Elle la vit quitter le dortoir et se rallongea sur le dos, la tête posée sur un oreiller. Elle n'avait même pas remarqué que c'était son lit à elle. Ca lui était égal, elle avait droit de s'allonger sur n'importe quel lit après tout, c'était pas comme si elle allait le salir. Elle ferma les yeux, seulement pour quelques secondes elle en était persuadée. Ouais elle allait suivre les conseil de son amie et parler à Ellio. Bientôt. Il y avait un bal à Poudlard deux semaines plus tard. Elle avait déjà beaucoup attendu, elle attendrait encore. Après le bal elle pourrait lui parler. Oui voilà, c'était bien comme plan ça. De toute façon c'était pas comme s'ils avaient la moindre chance d'y aller ensemble. Elle était même pas encore sûre de s'y rendre - tiens c'était bête ça, elle aurait pu en parler avec Rhîm. Quoiqu'il en soit rien de grave ne pourrait arriver entre temps, n'est-ce pas?

TERMINÉ