TAYLOR ET CLINT

La pluie tombait à verses sur la capitale anglaise. Les rues étaient quasiment désertes, et les rares courageux qui osaient s’aventurer dehors par ce temps marchaient à vive allure, tête baissée. La nuit commençait à peine à s’étendre sur la ville, mais le ciel était déjà très sombre, et l’ambiance ne prêtait pas vraiment aux discussions extérieures. Clint venait tout juste de sortir du ministère et n’avait qu’une seule envie, s’étendre sur son lit et dormir de tout son soûl. Les journées au ministère étaient d’un ennui total, et le Mangemort regrettait parfois de s’être arrêté de parcourir le monde pour aller traquer les quelques exilés de Grande-Bretagne. D’un autre côté, il était plutôt satisfait de sa vie actuelle : il avait une petite routine qui rassurait lorsqu’on arrive à l’âge qu’avait Clint, et il avait toujours l’occasion de faire quelques missions. Il alliait donc sécurité et adrénaline, et cette situation avait un grand attrait à ces yeux. Il ne pouvait plus mener la vie qu’il avait jusqu’alors mené, et il le savait pertinemment. Alors autant s’estimer heureux d’être toujours digne de missions, même si elles étaient plus espacées que dans le temps. Abrité sous une capuche qui laissait tout de même transpercer la pluie, Clint avançait d’un pas vif en direction de chez lui. Mais il savait qu’il ne pouvait pas rentrer chez lui tout de suite, pas ce soir en tout cas. Il devait voir une de ses collègues Mangemort, Taylor Kensington. Les deux Mangemorts s’étaient donné rendez-vous dans un quelconque bar moldu tôt dans la soirée, et Clint devait donc se rendre au rendez-vous avant de rentrer chez lui. Il avait rencontré Taylor lors d’une mission qu’ils devaient accomplir tous les deux, il y a quelques années de cela. La jeune femme était beaucoup plus jeune que lui mais très mature pour son âge, et Clint l’avait tout de suite bien apprécié. On ne pouvait pas les qualifier de véritables amis, mais il leur arrivait de se rencontrer parfois, histoire de discuter de leurs vies respectives, ou de tout autre chose.

Clint tourna donc à droite au lieu de prendre la ruelle de gauche qui menait chez lui, et continua encore sur quelques mètres. Il arriva enfin devant une devanture allumée. Le bar ne payait pas de mine, c’était un petit bar londonien comme il en a des tas dans les rues de la capital, mais il avait l’avantage d’être peu fréquenté et donc on était assez tranquille. Les serveurs n’étaient pas du genre à venir vous raconter leur vie, et ce point-ci plaisait à Clint qui n’aimait que très moyennement ce genre de personne. Il préférait les serveurs qui faisaient leur travail et se contentait de ça, sans vouloir lier une quelconque amitié dérisoire avec les habitués. C’est Clint qui avait choisi le côté moldu de Londres. Il préférait les quartiers moldus pour la simple et bonne raison qu’il avait peu de chances de croiser une de ses connaissances, un collègue collant ou une tout autre personne du monde magique. Le Mangemort n’était pas vraiment une personne très agréable et liant facilement des amitiés. Il n’avait que des contacts très primaires avec ses collègues : il connaissait leurs noms, les saluait, et cela lui convenait totalement. Rares étaient les personnes à qui il accordait sa confiance, et à qui il se confiait. Il avait une âme de solitaire et raconter sa vie à quelqu’un qui croisait trois fois par an ce n’était pas son genre. Clint préférait donc la tranquillité des coins moldus à l’effervescence du côté magique. Le Mangemort poussa la porte et pénétra dans le bar qui était presque vide. Il baissa sa capuche et jeta un coup d’œil à l’intérieur, vérifiant que Taylor n’était pas encore arrivée. Un serveur était affairé derrière le bar à nettoyer quelques verres, deux tables étaient occupées par quelques moldus qui semblaient sortir du travail vu la façon dont ils étaient habillés. Le reste du bar était vide et Clint se dirigea vers une petite table dans un coin de la salle où ils pourraient être tranquille et parler sans que personne ne les entendent, à supposer que quelqu’un s’intéresse à leurs conversations. Après s’être assis, il ôta sa veste qui déposa sur le dossier de sa chaise et posa ses bras sur la table, observant les moldus en attendant que Taylor arrive. Le serveur s’approcha de la table et lui demanda d’un air blasé ce qu’il voulait. Clint commanda une bière et regarda le jeune serveur repartir d’un pas lourd en direction de son bar. Le Mangemort soupira. Il avait hâte que Taylor arrive. Lorsqu’il était seul, le Mangemort avait pour habitude de ressasser ses plus mauvais souvenirs, et au final il finissait toujours par devenir tellement mal qu’il préférait partir. Une bonne discussion l’empêcherait de sombrer dans ses problèmes de conscience, et il en avait bien besoin aujourd’hui, surtout après la journée qu’il venait de passer. Il avait croisé tellement de Mangemorts qui se prenaient pour Dieu, qui regardaient les autres d’un air entendu, qu’il avait eu envie de lancer des sorts à tout va. Il ne supportait pas ces employés de bureau qui pensaient avoir tout vu de la vie, qui pensaient être supérieurs parce qu’ils avaient des postes haut placés. Mais la plupart n’avaient rien vu de ce qui se passait réellement dehors. Ils n’avaient sans doute jamais tué personne, ils préféraient donner le mauvais boulot à leurs sbires et en tirer toute la gloire. Mais jamais ils n’oseraient lever leur baguette sur un homme, une femme, voir des enfants et avoir le courage de prononcer les deux mots qui les enverraient directement de l’autre côté. Et tout ceci exaspérait fortement Clint, qui avait presque envie de les envoyer en mission pour le simple plaisir de les voir descendre de leur piédestal. Il ne se vantait pas d’avoir tout vu, mais au moins il savait certaines choses que ces dirigeants ne comprendraient jamais.

Le Mangemort fut interrompu dans ses pensées enragées par le serveur qui ramenait sa bière ainsi qu’un dessous de verre. Il la déposa d’un geste si peu délicat qu’une grande quantité du liquide se renversa sur le dit dessous de verre. Clint n’y prêta pas attention et se contenta de suivre du regard le jeune homme qui avait l’air sur le point de partir en claquant la porte tellement il avait l’air de mauvaise humeur. Mais c’était bien là le cadet de ses soucis de savoir ce qui pouvait clocher dans la vie de ce pauvre serveur moldu. Et de toute façon même s’il l’avait voulu, il n’en aurait pas eu le temps car à ce moment précis la porte du bar s’ouvrit, faisant entrer une vague de vent froid. Clint tourna la tête et vit débarquer Taylor qui le vit quelques secondes plus tard et s’approcha de lui. Clint prit une gorgée de sa bière pendant que la jeune femme s’installait. « Alors ça va ? Tout se passe bien à Poudlard ? » Un autre avantage de Taylor c’était qu’elle était pionne à Poudlard, et pouvait donc lui dire ce qui se passait dans l’enceinte de l’école de sorcellerie. Clint était au courant des faits les plus notoires, mais les petites histoires ne lui parvenait pas aux oreilles, et c’était alors là que Taylor intervenait. Il pouvait donc se tenir au courant des manigances des élèves sans avoir à faire ses propres enquêtes, chose qu’il n’aimait pas faire et dans laquelle il n’excellait pas du tout. Il préférait laisser ça à Parker la plupart du temps, car il était beaucoup plus doué que lui dans la matière. Clint avait d’autres qualités, mais enquêter sur les gens était quelque chose qui le dépassait fortement, alors il se contentait de demander aux autres quand il en avait l’occasion. Clint se doutait que la vie à Poudlard ne devait pas être de tout repos ces derniers temps. Il avait entendu parler de plusieurs soucis qui touchaient l’autorité du Lord, mais il ne savait pas exactement de quoi il en relevait. Apparemment, s’il avait tout bien compris, certains élèves s’amusait à remettre en question le pouvoir du Lord et les affrontements se faisaient de plus en plus nombreux entre résistants et partisans. Si même les élèves s’y mettaient, il y avait fort à parier qu’une nouvelle guerre n’allait pas tarder à éclater. Les opposant au règne de Voldemort pourraient puiser dans les ressources de Poudlard, et deviendrait par la même occasion beaucoup plus fort. Surtout que toute les lignés Potter et Weasley, ainsi que les enfants d’autres grande figures de l’opposition, étaient à Poudlard en train de terminer leurs scolarité. Tout cela ne sentait pas très bon pour les Mangemorts ; mais il est vrai que Clint n’en connaissait pas assez sur le sujet pour pouvoir prévoir ce qui allait se passer. Il préférait donc ne rien dire, et se contentait d’écouter et d’observer. Après tout, c’était tout ce qu’il pouvait faire. Le Mangemort reprit une gorgée de sa bière et regarda Taylor, attendant sa réponse.

Spoiler:

TAYLOR ET CLINT

La nuit était maintenant tombée et une des deux tables occupées dans le bar se vida. Clint regarda les quelques moldus se dirent au revoir et partir chacun dans leur direction, le pas pressé. Il ne restait à présent que la table des deux Mangemorts et une autre table à l’autre bout de la salle, dont les occupants semblaient avoir abusé d’alcool. Clint posa ensuite son regard sur Taylor qui, après l’avoir salué, commanda une bière fruitée au serveur. Ce dernier semblait être un peu plus réveillé que lorsqu’il l’avait servi, et il se doutait que c’était à cause de la personne qu’il servait. Clint n’avait pas vraiment le même charme que Taylor, et ce pauvre serveur s’en était rendu compte. « Je suis désolée, j’étais en peu en retard mais les profs ne savent plus tenir les élèves et ils m’en envoient du plus en plus. Tant est si bien que j’en ai collé un ce soir, du coup je suis partie dès que j’ai pu mais vu le ménage qu’il avait à faire, il en avait encore pour un bon bout de temps. » Clint ouvrit la bouche pour lui dire que ce n’était pas grave, mais le serveur déposa la commande de la jeune femme à ce moment précis et Taylor en prit directement une gorgée. Clint décida donc de l’imiter tout en continuant à la regarder. Apparemment les élèves étaient de plus en plus indisciplinés à Poudlard, ce qui n’étonnait qu’à moitié Clint. Les Mangemorts n’avaient pas été très malins ces derniers temps, et l’arrestation d’Harry Potter, puis la fuite de son fils avaient fait couler beaucoup d’encre. Il était certain que les opposants au Lord s’en étaient indignés, et la tempête commençait à pointer le bout de son nez. Il fallait redoubler de vigilance, notamment à Poudlard, si on ne voulait pas se retrouver avec une révolution sur les bras. « Et sinon en ce moment à Poudlard c’est un peu le dawa. Entre les élèves qui se rebellent et ceux qui se font victimisés. Même si c’est bien fait pour eux, mais il y a un nouveau groupe, je ne sais pas si tu en as entendu parlé, c’est le ‘code phénix’. Bon, c’était pas bien grave, des vengeances entre élèves, sauf qu’ils se sont attaqués à Declan et Zahara et comme il est impossible pour l’instant de savoir qui se cache derrière ce nom de code, cela pose des problèmes. » Code phénix ? Il n’en avait jamais entendu parler, mais ça ne l’étonna pas non plus. Comme il l’avait déjà dit, et comme tout le monde le savait, il attendait qu’on lui dise ce qui se passait plutôt que de chercher par lui-même. Donc pas étonnant que parfois il ait trois trains de retard. « Si ils commencent à s’en prendre aux Mangemorts, ça sent pas bon pour nous » C’était vrai. Les élèves avaient toujours craint les Mangemorts. Ils se battaient entre eux mais jamais ils n’auraient osé s’attaquer à leurs professeurs, de peur des représailles qui pouvaient tomber à tout moment. Et ils les comprenaient, parce qu’un Mangemort en colère ce n’est pas vraiment un cadeau de Noël. « Mais il y a des rumeurs qui disent que le Lord va prendre personnellement cela en main… » Il vit un sourire s’étaler sur les lèvres de Taylor et l’imita tout en secouant légèrement la tête. « C’est la meilleur chose à faire. Ces gamins s’imaginent être plus malins que les autres, mais ils vont vite tomber de haut. »

Clint prit une nouvelle gorgée de sa boisson avant de reprendre. « Mais vous n’avez aucune idée de qui ça pourrait être ? Pas de piste, de suspects ? » Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait utilisé des méthodes d’interrogations pas très catholiques, mais la ligne directrice de l’école n’admettait pas ce genre de choses, tout du moins pas officiellement. Mais il y avait fort à parier que si le Lord s’en chargeait, les choses n’allaient pas être roses, et les coupables allaient vite avouer leurs méfaits, ou se faire dénoncer par leurs camarades. Clint se rendit alors compte qu’il n’avait même pas demandé des nouvelles des deux Mangemorts attaqués, et se demanda ce que Taylor allait en penser. Puis il se dit qu’elle n’allait sans doute pas en être étonnée. Elle savait bien que les rapports entre Mangemorts étaient souvent conflictuels, et de plus, Clint ne travaillant pas à Poudlard il ne connaissait que très peu le personnel. Il voyait de visu qui étaient les deux Mangemorts en question, mais rien de plus. Et puis ils devaient s’en être sorti, sinon Taylor n’en aurait pas parlé comme ça. De plus, des élèves n’auraient jamais osé blesser des professeurs. Certes, ils avaient osé les attaquer, mais de là à les blesser, il y avait une limite qu’ils ne pouvaient pas dépasser. C’était déjà un bon point de savoir qu’ils avaient encore une once de raison, c’est souvent cela qui perd les combattants. Et ces élèves n’allaient pas faire exception à la règle. De l’avis de Clint, il s’agissait seulement d’une bande de gamins en manque de sensations fortes qui voulaient faire comme papa et maman et jouer les gros bras derrière un masque. Qu’il en soit ainsi, le jour où ils seront démasqués, ils tomberont de bien haut. « J’espère qu’ils te feront rien en tout cas, ce serait dommage, surtout pour eux » Il n’imaginait que trop bien la tête de Taylor si jamais elle se faisait attaquer de quelque manière que ce soit par des élèves déchaînés. Il devait avouer que lui-même ne serait pas vraiment heureux de jouer la cible vivante pour des élèves en mal de sensations fortes. « Mais sinon, outre cela, ça va. Tu veux des potins peut être ? » Clint secoua la tête en laissant échapper un léger rire. Tous ces commérages ce n’était pas vraiment sa tasse de thé et Taylor le savait. Savoir ce qui se passe dans les petites vies privées des étudiants ou des professeurs n’était que le cadet de ses soucis, et il ne s’en mêlait pas. Mais il pouvait comprendre que, travaillant à Poudlard, les potins constituaient la principale occupation des journées, alors il ne jugeait pas. S’il devait surveiller des élèves toute la journée, il serait bien content d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent pour faire passer le temps. « Non merci, tu sais que je meurs d’envie de connaître les secrets de tout le monde mais je m’en passerais aujourd’hui » répondit-il avant de reprendre une gorgée. Il jeta un coup d’œil au reste du bar et remarqua que les derniers moldus étaient partis à présent. Il ne les avaient même pas vus s’en aller.

« Et toi donc, racontes-moi un peu comme cela se passe au ministère. Cela fait trop longtemps que je n’y suis pas retournée. Je pense que je viendrai y bosser pendant les vacances… » Clint soupira à la demande de Taylor. Que dire hormis qu’il s’ennuyait ferme au ministère. Quelle idée de vouloir retourner travailler là-bas pour les vacances. Il n’arrivait pas à comprendre l’engouement de la jeune femme pour le travail au sein du ministère. Pour lui ce travail était monotone, et ses collègues n’étaient pas vraiment des hommes qu’il appréciait. Puis il se souvint que l’un de ces collègues en question n’était autre que le fiancé de la jeune femme, aussi se retint-il de dire quoi que ce soit sur les employés du ministère en général. « Oh tu sais, la routine, rien de très excitant. Les moldus sont crédules et c’est facile de leur faire oublier les choses qu’ils ont vu » Ce qui était vrai. Clint lançait des sortilèges d’amnésie à longueur de journée, et ça commençait à le lasser. Les moldus avaient toujours la même réaction : au départ ils sont excités ou effrayés de ce qu’ils ont vu, puis ils s’empressent d’aller tout raconter aux Oubliators qui viennent les voir avant de tout oublier après un léger coup de baguette. Puis ils retournent à leurs occupations, l’air un peu désorienté. Il avait vécu cette scène des dizaines de fois depuis son arrivée, et heureusement qu’il avait parfois des missions qui lui permettaient de sortir de ce cercle infernal. « Je préférais de loin mon rôle d’avant. Le ministère n’est pas un endroit pour moi, je préfère voyager, bouger, je me sens plus utile » Le Mangemort fit tourner son verre dans ses mains avant de rajouter. « J’ai jamais compris ce qui attirait les gens dans ce travail. Sérieusement, tu ne préfèrerais pas partir en mission le plus souvent possible plutôt que de croupir entre quatre murs sans savoir quoi faire ? » Le jour où Parker et lui avaient rendu leur « uniforme » de traqueur d’exilés, il s’était senti soulagé. Mais aujourd’hui il se rendait compte que c’était vraiment ce qu’il aimait faire. Aussi il sautait sur chaque mission que l’on pouvait lui confier. Il avait besoin de se sentir utile, même si parfois il trouvait les missions idiotes. Comme celle qui l’avait conduit à surveiller William Blake. Lui qui n’aimait pas enquêter sur les autres, il avait été servi. Il se retrouvait à suivre un professeur qu’il ne connaissait que de vue, et devait aller rendre ses rapports au propre frère de Blake. Parfois certaines choses le dépassaient complètement, et il avait du mal à comprendre comment les gens pouvaient en être réduits à de telles extrémités. « En parlant de mission, toujours aucune nouvelle de Potter ? Le Lord nous avait envoyé récupérer un membre de la Résistance qui aurait pu être au courant de quelque chose, mais son interrogatoire n’a rien donné. » Il ne se faisait pas beaucoup d’idées, Taylor n’avait sans doute aucune infos à lui fournir. Le fait de penser à James Potter le faisait sortir de ses gonds, tant il se détestait de l’avoir laissé le berner. C’était lui qui était en charge de sa surveillance, et il s’était fait avoir comme tous les autres. Alors il devait le retrouver, c’était une question d’honneur. Heureusement pour Potter, le Lord ne l’avait pas punit pour sa faille dans sa surveillance, il avait été bien trop énervé par la fuite en question pour raisonner. Il avait tué toutes les personnes présentes lors de la fuite du jeune Potter, et Clint n’en faisait pas parti, fort heureusement. Il avait appris la nouvelle en rentrant de mission, lorsque le Lord s’était un peu calmé, et il avait depuis ce jour, tout fait pour retrouver la trace du fugitif. Clint jeta un regard sur Taylor tout en reprenant de sa boisson. Il avait hâte d’entendre l’opinion de Taylor sur tous ces sujets.

Spoiler:

lose yourself

Clint O'Tool & Taylor Kensington

« Mais vous n’avez aucune idée de qui ça pourrait être ? Pas de piste, de suspects ? » Taylor secoua malheureusement la tête. Elle avait entendu parler de clan ou d’histoires comme cela, mais ces mini-révolutions ne l’intéressaient nullement. Elle aimait les potins et les histoires de couples amusantes, elle pouvait rigoler ainsi avec mademoiselle Edelweiss pendant de longues minutes en se moquant de certaines histoires, mais c’était tout. Elle supposait à juste titre que les élèves du ‘code phénix’ étaient des anti-Lord affirmés puisqu’ils ne s’attaquaient qu’à des personnes honorables, comme Zahara et Declan, mais aussi Xander ou Emily. Elle soupira, c’était vraiment n’importe quoi, elle avait hâte que tout cela finisse enfin. « J’espère qu’ils te feront rien en tout cas, ce serait dommage, surtout pour eux » Taylor rit jaune. Si les élèves osaient s’en prendre à ses affaires voire même à elle, cela ne risquerait pas de bien se passer. Au contraire. Non pas qu’elle sous-estime Declan et Zahara, mais elle n’était pas présente au moment de l’action rebelle elle n’avait pas donc réellement su ce qu’il s’était passé. Elle imagina quelques tortures et se dit qu’elle aurait bien aimé tester le nouveau sortilège qu’elle avait appris il n’y a pas deux semaines.

Quand elle lui proposa de lui raconter les petits potins de la semaine, elle ne put que sourire à sa réponse, exactement celle prévue. « Non merci, tu sais que je meurs d’envie de connaître les secrets de tout le monde mais je m’en passerais aujourd’hui. » En même temps rares étaient les hommes qui s’intéressaient aux potins. Elle but une nouvelle gorgée du liquie sucrée et cela lui fit du bien. Etre ici la détendait, elle était à la fois loin de Poudlard qui était toujours en effervescence si bien qu’on ne savait plus où donner de la tête. Et à la fois dans un lieu connu où elle avait passé beaucoup de temps, cela rappelait les bons souvenirs c’était loin d’être négatif.

Lentement la discussion dériva sur le boulot du ministère. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’y avait pas mis les pieds qu’elle avait grandement envie d’avoir des nouvelles. Clint lui répondit cependant d’un ton blasé. Il était oubliator, elle l’avait oublié. « Je préférais de loin mon rôle d’avant. » C’était vrai qu’il était passé du tout au rien. Quitter le monde violent mais plein de surprise du débuscage de mangemorts à lancer un sortilège sur des moldus. Et même si le sortilège était complexe et que cela demandait du travail, elle comprenait bien qu’il avait perdu une bonne partie de son entrain d’antan. « je me sens plus utile. » Cette phrase était plutôt récurrente chez ceux qui changeaient de métier. Et elle était la première à le dire. Même si ce qu’elle faisait à Poudlard n’était pas négligeable voire même indispensable, elle se sentait plus à sa place dans le département des mystères, en tant que Langue-de-plomb. Contrairement à ce qu’il disait, être enfermée entre quatre murs ne la dérangeait pas, les choses variaient très souvent et ils avaient une quantité phénoménale d’expérience à effectuer chaque jour, de sortilèges à tester, d’objet à ensorceler. Le département des mystères était, comme son nom l’indique, tenu dans le secret si bien que Taylor n’était elle-même pas toujours au courant de ce que ses collègues faisaient, seulement elle aimait cette ambiance car elle était seule. Personne ne venait vérifier ce qu’elle faisait, ne venait la déranger, ne venait l’embêter comme le fait Eros. Non. Elle n’était pas obligée d’avoir des civilités ses autres collègues, chacun à son poste et les hippogriffes étaient bien gardés. Elle prit son verre et joua avec avant d’en boire encore un peu. « Non, je comprends et j’admets que tu puisses ne pas aimer mais moi je préfère. Le travail demandé est tellement différent ! Tu as fini par voir ma méthode de travail, je n’aime pas être contredite ni être sanns cesse surveillée, alors les missions ce n’est pas ma plus grosse partie de plaisir … » elle s’arrêta un instant avant de reprendre avec délice. « sauf quand il n’y a que des moldus en jeu, là j’admets que généralement cela se passe bien si l’on me laisse diriger. » Son aversion pour les moldus n’était un secret pour personne. Quiconque connaissait Taylor, savait qu’elle ne les portait pas dans son cœur et encore c’était un bel euphémisme. La raison précise était moins connue, mais qu’importait ? tant qu’elle tuait ceux qui méritaient la mort. « J’étais donc en train de dire que les missions ce n’était pas désagréable comparé à Poudlard. Le bruit des élèves est assourdissant. Je n’irais pas jusqu’à dire que je me fais trop vieille pour ce brouhaha, mais n’est pas bien loin. Les élèves sont insupportables en plus, non la seule chose que j’affectionne particulièrement c’est donner les punitions. C’est une manière de me détendre autre qu’en tuant, c’est assez reposant d’ailleurs. » Elle sourit méchamment en comptant le nombre de punition qu’elle distribuait par jour. « Plus sérieusement tu devrais essayer. Déjà il faut commencer par les effrayer. Toi tu es un homme tu pars donc avec un avantage, mais dès qu’ils ont peur de toi cela devient amusant. Ils t’écoutent et te respectent. Ils se font sages en passant près de toi, ils s’écartent. Et là, dès que tu en vois un mal rangé, tu peux sévir. Evidemment, pire que des elfes, ils t’obéissent au pied et à la lettre, quoique tu leurs demandes de faire. » Un souvenir lui revint en mémoire, et elle décida de lui raconter. « Je me souviens d’une fois où j’ai surpris un couple dans la salle de bain des préfets et ils n’avaient rien à faire là. Je leur ai donné un bracelet chacun, bracelet ensorcelé qui sonnait dès qu’ils se touchaient. S’ils avaient réfléchit, ils auraient vu qu’il était aisé de l’enlever, seulement ils n’ont même pas essayé et ils l’ont gardé. » Elle n’aimait pas être épiée et surveillée mais elle aimait avoir de l’autorité sur les autres. Elle aimait que les élèves se plient en quatre pour elle. De toute manière, elle avait été obligée de trouver quelque chose qui lui plaise à Poudlard, car elle devait y vivre aussi longtemps que le Lord le décidait, autant s’y plaire. Posant son verre sur le dessous de verre, elle se tut, se demandant s’il avait autre chose à dire.

« En parlant de mission, toujours aucune nouvelle de Potter ?» Elle fut bien obligée de signer de la tête. Cette mission était un scandale. Commenter le fils Potter pouvait-il encore être en vie alors qu’il ne méritait que la mort ? Elle ne blâmait nullement ses collèges qui étaient chargés de sa capture, ce n’était pas de leur faute, c’était Potter le problème. Lui qui avait réussi à leur échapper alors que le père était en prison. Lui qui était en fuite et qui menait sûrement des actions avec l’Ordre dans leur dos. S’en était rageant de voir qu’ils n’arrivaient pas à le capturer. « Ce que je ne comprends pas, c’est que les optimistes continuent de lutter alors qu’ils sont finis. Je veux dire par là que le pouvoir établi va rester le même temps que le Lord sera en vie et je doute qu’il ne meurt bientôt. » C’était une évidence pour elle que rien n’allait finir bientôt, elle ne pensait pas le Seigneur des Ténèbres immortel mais elle le savait suffisamment fort pour qu’il reste à la tête du monde magique de nombreuses années encore. « Mais sinon, aucune nouvelle de plus, non. J’espère qu’on trouvera des pistes, parce que a contrario du code phénix, Potter est bien plus embêtant et dangereux. » Elle avait songé à prendre en otage le reste de sa famille, mais la famille était trop nombreuse et si Taylor était complètement pour l’idée d’éradique tous les Weasley et Potter de Poudlard, cela restait infaisable. Enfin, c’était ce qu’elle supposait parce que si cela avait été une bonne idée, le Lord l’aurait déjà fait. « J’étais en train de me dire que Poudlard dans les roux et traitres à leur sang, pourrait être une bonne chose, qu’est-ce que tu en penses ? Un bon nettoyage de fait dans les couloirs… » Le pire était qu’elle ne blaguait qu’à moitié.

Code by AMIANTE

Spoiler:

TAYLOR ET CLINT

Taylor appartenait à cette partie des Mangemorts que Clint avait parfois du mal à comprendre mais qu’il aimait savoir de son côté. Tout sur son visage, dans son attitude, transpirait cette haine des moldus, cet amour pour la souffrance. Clint avait des choses à se reprocher, il n’était pas un bon samaritain aidant son prochain et il avait de nombreux crimes de sang sur la conscience. Mais il ne possédait pas cette haine qu’avait Taylor. Il ne connaissait pas la raison de son aversion pour les moldus et il ne voulait pas la connaître, mais il était clair qu’elle avait un sérieux problème avec ces personnes, et elle le montrait à qui voulait bien l’entendre. Clint ne se permettait pas de juger ses collègues, surtout que Taylor était l’une des rares qu’il appréciait alors il ne voulait pas commencer à lui poser des questions qu’elle n’aimerait pas, et de toute façon ce n’était pas dans ses habitudes. « sauf quand il n’y a que des moldus en jeu, là j’admets que généralement cela se passe bien si l’on me laisse diriger. » Le Mangemort ne pouvait pas vraiment comprendre de quoi la jeune femme parlait puisque ses missions à lui avaient en principe pour cibles des sorciers. Il avait rarement eu affaire à des moldus mais le plus souvent à des exilés sorciers qu’il se devait de ramener sur le sol anglais, ou de tuer directement sur place. En fait, il n’avait jamais vraiment eu affaire à un moldu, il n’avait jamais vraiment tenté de les approcher et de les comprendre. La seule chose qu’il aimait chez eux c’était leurs quartiers, plus tranquille si on veut se retrouver loin du monde sorcier qui a tendance à prendre la tête. Les seules relations qu’ils entretenaient avec les moldus étaient celles qu’il avait lorsqu’il se trouvait dans des endroits tels que celui-ci, autant dire que les contacts étaient réduits. Clint ne portait pas réellement les moldus dans son cœur, il les trouvait la plupart du temps stupides et naïfs mais de là à dire qu’il les haïssait, non. Bien sûr, si on lui demandait d’aller en tuer quelques-uns il irait sans poser de questions parce qu’il considérait que leur omniprésence nuisait à la société magique. Jamais il ne prendrait la défense d’un moldu, ses idées allaient contre ça.
Clint attrapa son verre et but une gorgée en écoutant Taylor parler de son travail à Poudlard. Travail qui semblait lui plaire pour la simple et bonne raison qu’elle pouvait laisser libre court à ses idées sadiques pour punir les élèves trop téméraires. Il devait bien avouer qu’il n’aimait pas les élèves, c’était bien trop pénible de devoir les tenir en laisse à chaque heure de la journée et de les surveiller afin d’être sûr qu’il ne fasse rien de trop stupide – absurde pour des gamins de cette âge-là. « Plus sérieusement tu devrais essayer. Déjà il faut commencer par les effrayer. Toi tu es un homme tu pars donc avec un avantage, mais dès qu’ils ont peur de toi cela devient amusant. Ils t’écoutent et te respectent. Ils se font sages en passant près de toi, ils s’écartent. Et là, dès que tu en vois un mal rangé, tu peux sévir. Evidemment, pire que des elfes, ils t’obéissent au pied et à la lettre, quoique tu leurs demandes de faire. » Un sourire s’étala sur les lèvres de Clint lorsqu’il s’imagina pion à Poudlard. C’était vraiment un rôle qui ne lui convenait pas. Quoiqu’il aurait bien aimé pouvoir se faire obéir au doigt et à l’œil par des élèves qui se disent courageux mais qui n’oseraient jamais venir le provoquer en face. Heureusement pour ces derniers, il n’avait pas été affecté à Poudlard, et c’était peut-être mieux comme ça. Les Mangemorts qui peuplaient les couloirs de l’école étaient sans doute les pires, et il fallait bien ça pour se faire respecter là-bas. Les quelques personnes qu’il connaissait et qui appartenaient au corps enseignant n’étaient pas des anges et tous avaient peu de compassion. En y repensant, il se dit qu’il n’aurait vraiment pas aimé être élève à Poudlard aujourd’hui, et qu’il valait mieux être le collègue de ces Mangemorts plutôt que leur souffre-douleur. « Je me vois mal devoir m’occuper de ces gamins. Le peu de fois où je vais à Poudlard j’ai déjà la tête qui éclate, je crois que je ne pourrais jamais tenir toute une journée et encore moins toute l’année. » Il s’arrêta pour reprendre une gorgée et Taylor en profita pour lui donner une petite anecdote qui confirma ce que Clint pensait des élèves de l’école. Ils étaient stupides et peureux. « Je t’avoue que ça m’amuserait bien de pouvoir faire ce que je veux d’eux. Je veux dire … ils ont tellement peur qu’on peut limite leur faire avaler n’importe quoi. A croire que ce qu’on leur enseigne ne sert à rien. Ils sont pas capables de dire non mais après ils viennent se venger en douce et sous un nom de code. Si on a affaire à des lâches pareils je donne pas cher de leurs projets » Lorsqu’il disait cela, il parlait de toute la Résistance, pas seulement les petites combines qui opéraient à Poudlard. Leurs actions étaient minables, apparemment ils ne faisaient qu’humilier ou faire peur à des pro-Voldemort, mais rien de plus. Ce n’est pas en jouant qu’on gagne une guerre, et ça personne ne semblait l’avoir encore compris du côté du camp adverse. Sérieusement, ces gosses pensaient à quoi lorsqu’ils s’attaquaient à deux professeurs ? Ils croyaient que deux Mangemorts allaient partir et changer de camp juste à cause d’une vendetta minable ? Ou ils pensaient pouvoir effrayer la hiérarchie ? Non, ils ne faisaient que s’enliser et mettre en rage des gens qu’il ne faut surtout pas énerver. Mais ça bien sûr, ils n’en avaient pas conscience, ils pensaient pouvoir s’en sortir indéfiniment. Le jour où ils se feraient avoir, car ils se feraient avoir, Clint comptait bien être présent pour voir leurs mines défaites.

La conversation dériva ensuite sur un sujet auquel Clint était plus attaché étant donné qu’il s’agissait du fils Potter. Taylor semblait être du même avis que lui sur la question et cela ne l’étonna pas du tout. Tous les Mangemorts s’accordaient à dire que ceux qui luttaient encore n’étaient que des fous remplis d’idées complètement utopiques. Mais tous savaient aussi qu’ils pouvaient être dangereux, tout comme l’était Potter. S’ils ne craignaient pas vraiment une chute du pouvoir, ils s’inquiétaient de voir quelques vagues de soulèvement et même des attentats les visant personnellement. Et dès qu’un Mangemort se sent menacé, il perd tout sens logique. C’est pour cela que Potter était recherché, il fallait le retrouver avant qu’il n’ameute les foules et que la panique générale s’empare du pays. Autant Voldemort pouvait contenir les habitants en temps normal, autant il ne pouvait rien faire face aux vagues de panique que pouvait provoquer des personnes de la trempe de Potter. Tous avaient peur de le voir débarquer chez lui. Il faut dire que la presse n’avait pas été très tendre avec lui et l’avait dépeint comme un horrible individu, chose qui n’était pas forcément vraie. Mais il n’empêche qu’il s’agissait d’un homme à abattre. « J’étais en train de me dire que Poudlard dans les roux et traitres à leur sang, pourrait être une bonne chose, qu’est-ce que tu en penses ? Un bon nettoyage de fait dans les couloirs… » Pour une fois Clint était d’accord. Sérieusement, quelle idée était passée par la tête de Voldemort lorsqu’il avait laissé les Weasley et les Potter avoir des enfants ? C’étaient de vraies bombes à retardement, ils étaient sans doute tous comme l’ainé Potter, assoiffés de vengeance. Et ils étaient tous libres, dans l’enceinte de l’école, agissant sur leurs camarades comme bon leur semblait. C’était de la pure folie que de les laisser comme ça. Parfois Clint avait du mal à saisir la logique du Lord tant certaines choses lui paraissaient absurdes. « Je suis d’accord. Sérieusement je vois pas pourquoi on a pas pris le problème à la source. On aurait dû les éduquer pour qu’ils s’éloignent des idées de leurs parents. Voir même tuer leurs parents, ça aurait réglé le problème une bonne fois pour toute. » Il ne voulait pas critiquer le Lord et se retint de le faire mais il n’en pensait pas moins sur ce sujet-là. Prendre la décision de laisser vivre ces opposants virulents c’était vraiment … vraiment fou. « On se retrouver avec une multitude de Weasley sur les bras, et vu comment ils se reproduisent dans la famille ils pourraient presque former une armée. » Ce qui n’était pas vraiment faux étant donné le nombre d’enfants Weasley/Potter qui étaient ou avaient été à Poudlard ces dernières années. « Si on avait tué le père Potter, on en serait pas là aujourd’hui. Depuis son emprisonnement c’est comme si les gens avaient décidé de se rebeller. Et apparemment c’est pas mieux à Poudlard. » Le Mangemort reprit une gorgée de sa bière avant de reprendre. « Mais attend, y a pas eu une élève de tuée par le Lord ? Ça leur fait pas peur à ces idiots de code phénix (il prononça le mot en faisant la grimace) ? Parce que je pense pas qu’ils auront la chance d’avoir un meilleure sort que cette fille » C’est vrai qu’il avait entendu parler de l’assassinat d’une élève, pour des raisons obscures, sans doute la mauvaise humeur du Lord. Bref, quelques en soit les raisons, il y avait eu un mort, et cela aurait faire comprendre à tous les rebelles qu’il ne fallait pas jouer avec l’autorité, surtout lorsque l’autorité est incarnée par Lord Voldemort. A mesure qu’il prenait en compte tous ces éléments l’idée selon laquelle les élèves étaient vraiment stupides ne faisait que s’accentuer. « Franchement, si ça tenait qu’à moi y aurait déjà la moitié de Poudlard qui serait en train de croupir sous terre » C’était peut-être un peu excessif mais c’était la vérité. La moitié de l’école était constituée de nabots qui passaient le plus clair de leur temps à se moquer de l’autorité ou à se tourner les pouces. « Mais bon, le Lord sait comment gérer son école, même si je trouve qu’il autorise beaucoup de pourriture à franchir les portes » A laisser rentrer presque n’importe qui on se retrouvait ensuite avec des adultes comme James Potter mais c’était trop tard après pour faire quelque chose, hormis les tuer. « Enfin bon, sinon niveau cœur ? J’ai vu McGregor aujourd’hui, il avait pas l’air très content quand je lui ai dit que je te voyais » Jeremiah le faisait plutôt rire puisqu’il avait l’air plutôt jaloux et qu’il ne voyait pas d’un très bon œil l’entente entre Taylor et Clint. Bien que ce dernier sache pertinemment qu’ils n’étaient qu’amis, il s’amusait parfois à sous-entendre à Jeremiah des choses qui le faisait presque sortir de ses gonds, et c’était là une petite animation qui égayait sa journée.

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lose yourself

Clint O'Tool & Taylor Kensington

« Je me vois mal devoir m’occuper de ces gamins. Le peu de fois où je vais à Poudlard j’ai déjà la tête qui éclate, je crois que je ne pourrais jamais tenir toute une journée et encore moins toute l’année. » Taylor lui aurait bien répondu que c’est une habitude à prendre mais elle ne s’était toujours pas fait au bruit assourdissant à longueur de journée donc elle ne lui répondit pas. Elle devait plus tolérante et ne s’enfermait plus dans le bureau obligeant les élèves à courir dans tout Poudlard à la recherche d’une pionne qui s’était juste cachée pour éviter le constant brouhaha, mais tant pis pour eux. Elle avait cependant remarqué que la règle comme quoi les plus petits faisaient le plus de bruit n’était pas totalement réelle. Généralement c’était les quatrième et cinquième année les plus bruyants, mais là encore ce n’était qu’un détail insignifiant. « Si on a affaire à des lâches pareils je donne pas cher de leurs projets » La demoiselle ne put qu’approuver. Des lâches, autrement dit des Potter et des Weasley. Il y en avait forcément dans le coup, ce n’était pas possible autrement, les traitres à leur sang étaient les pires, c’était connus.

La discussion s’était retournée sur les adultes, mais en réalité le problème était le même, tels pères tels fils. Une question d’âge seulement entrait en jeu, la maturité même n’avait pas sa place puisqu’ils étaient tous des gamins inconscients de la puissance du Lord. Taylor rira bien le jour où ils comprendront tous jusqu’où ils se sont tous fourré le doigt dans l’œil. Il était vrai que Taylor était quelque peu infatuée d'elle-même, mais il y avait de quoi, elle était génial ! « Voir même tuer leurs parents, ça aurait réglé le problème une bonne fois pour toute. » Par Merlin, Clint avait la solution, enfin ils étaient d’accord sur un point crucial. « J'entérine, c'était de loin la meilleure chose à faire ! Et il n'est pas trop tard. » Taylor ne s’en remettait pas de penser cela mais … le Seigneur des Ténèbres avait été trop clément sur ce coup-là, jamais il n’aurait dû les laisser en vie. « On se retrouver avec une multitude de Weasley sur les bras, et vu comment ils se reproduisent dans la famille ils pourraient presque former une armée. » Si la situation n’était pas aussi réelle, Taylor aurait bien rit… sauf que c’était ce qu’il risquait réellement de se passer… Sans aucun doute, bientôt les Weasley et les Potter seront plus nombreux que les mangemorts et ça sera la fin. Seulement Taylor espérait de tout cœur que le Lord trouve une solution, comme il en a toujours trouvé pour se débarrasser de cette invasion de vermine. « Mais attend, y a pas eu une élève de tuée par le Lord? » La jeune femme acquiesça. « Oui une fille, Jenny Adster. C’est dommage parce que c’était une bonne élève, d’une bonne famille et dans le bon camp. Mais l’avantage c’est que cela a calmé les tensions durant quelques jours, plus personne ne s’est senti à l’abri, sauf que personne les élèves ne font comme si de rien n’était. Ah, si seulement il avait pu tuer une Weasley ! » soupira-t-elle. Taylor rêvait bien d’en tuer un à la place du Lord, oh un petit crime passerait inaperçu, durant les vacances, un débile se jette à l’eau pour impressionner ses camarades. L’idiot se fait attraper par le calamar géant et hop, ni vu ni connu. « Franchement, si ça tenait qu’à moi y aurait déjà la moitié de Poudlard qui serait en train de croupir sous terre » Taylor rigola. « Est-ce que tu te rends compte que j’étais précisément en train de me faire la même remarque ? Aide-moi à trouver des crimes qui passeront inaperçu. » Elle lui sourit d’un air machiavélique. « Le calamar c’est mon idée, mais je pense que les centaures n’apprécient pas beaucoup les élèves qui se rendent dans la forêt ? » Ses yeux brillèrent, puis s’éteignirent.. « Ah non, un loup-garou a déjà tué quelqu’un, on ne peut pas s’en resservir. D’autres idées ? » C’était sûr, elle avait trouvé un nouveau passe-temps favori ! à partir de maintenant elle allait imaginer les morts des élèves, peut-être même qu’elle ne mettra certaines en pratique ! Qu’est-ce que ça la détendrait durant les heures de colles. Son sourire sadique ne la quittait plus.

« Enfin bon, sinon niveau cœur ? » Taylor lui offrit un regard interrogateur et but une gorgée de sa bière. Elle faillit répondre d’un ‘je passe’ quand il continua. J’ai vu McGregor aujourd’hui, il avait pas l’air très content quand je lui ai dit que je te voyais » Ah. Ainsi s’il avait vu Jeremiah, elle ne pouvait pas nier. D’ailleurs, elle faillit se vexer. Elle portait sa bague de fiançailles et il lui demandait commencer cela allait sans faire de remarque ? « Eh bien, devine… » Cette fois-ci, elle prit son verre hyalin de sorte de mettre sa bague en évidence. Elle sourit lorsqu’il vit son regard se poser, comme elle l’avait prévu sur l’anneau étincelant. Il était vrai qu’il n’était pas censé être invisible à la base… « Oui on était déjà fiancé à la base, cela va faire trois ans maintenant. » Elle avait devancé la question qu’il se posait sûrement, leurs fiançailles officielles, celles organisées par leurs parents –avant que son père meure donc– étaient connus de tous. Cependant les nouvelles fiançailles étaient beaucoup plus récentes et pas encore connu du publique, du moins des non-commères et de ceux qui n’étaient pas dans son environnement proche. D’ailleurs un élève avait vu sa bague et avait osé lui souhaiter un ‘bon mariage’ de façon trop ironique qui ne plut pas du tout à l’ancienne langue-de-plomb. Bien évidemment il avait échoppé un mois de travaux forcés pour l’école, il replantait les fleurs que Camelote aimait. Et cela avait bien fait rire Taylor d’ailleurs. « Et nous nous sommes refiancés pour de vrai, il y a moins d’un mois. Ce n’est pas un secret, mais il n’y a pas de quoi en fait tout un plat non plus. » finit-elle d’un ton qu’elle voulait neutre. Elle était amoureuse de Jeremiah et c’était un sentiment si fort qu’elle avait plus de mal à le cacher que tous les autres. La haine, le désespoir à cause des élèves, la fatigue, c’était facile, l’amour un peu moins. « Bref donc, tout va bien. » Elle lui offrit un léger sourire avant de se reprendre. Si elle avait eu l’intention de passer son tour lorsqu’il lui avait posé la question, c’était pour une raison bien précise ! « Et toi donc ? Toujours seul ? » Ce n’était même pas dit d’une façon méchante, c’était juste une remarque comme elle aurait parlé de la pluie et du beau temps. « J’aurai bien fait comme font les filles ‘je te présenterai à mes amies’ sauf que j’en ai très peu et aucune n’est pas casée, dommage. » C’était un sourire moqueur cette fois-ci, mais pas méchant. Elle appréciait réellement Clint. Il faisait d’ailleurs partit des rares personnes qu’elle estimait ou du moins qu’elle avait envie de revoir de temps en temps. Et ces personnes-là se comptent sur les doigts d’une main : Jeremiah, Athénora, Clint et Andy. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas tous les autres … En fait si. Les autres elle ne les aimait pas, ou pire encore, les ignorait.

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TAYLOR ET CLINT

Le Mangemort attrapa sa chope de bière avant d’en prendre une nouvelle gorgée. Sa boisson descendait bien vite, ce qui n’était pas étonnant étant donné la consommation frénétique de boissons alcoolisées de la part de l’irlandais. C’était un fait bien connu qui n’altérait en aucun cas son travail donc Taylor ne faisait sans doute pas attention à cela, mais c’était quelque chose que remarquait Clint. Laissant cette pensée de côté pour le moment, il reposa son verre avant de se reconcentrer sur la jeune femme qui se tenait face à lui. Quand on la regardait, on avait du mal à s’imaginer une femme de sa trempe, une véritable sadique qui ne se privait pas de faire exploser sa rage sur qui avait le malheur de croiser sa route un jour où elle n’était pas d’humeur. Clint avait eu le temps de l’apprendre, heureusement pas à ses dépens. Mais les rumeurs couraient vite, surtout dans le cercle fermé des Mangemorts. C’était sans doute lié à leur vie emplie de crimes et d’horreurs, et leur seul échappatoire étaient ces petits potins qu’ils se mettaient sous la dent, bien que Clint ne soit pas très intéressé par les coucheries des élèves ou des profs de Poudlard par exemple. Autant au niveau des professeurs, il aurait pût y trouver un intérêt quelconque, mais connaître la vie des élèves n’était pas une de ses principales préoccupations, contrairement à d’autres adultes de sa connaissance. Cela serait peut-être différent s’il travaillait à Poudlard, mais il ne le saurait sans doute jamais puisque l’idée semblait plus hypothétique qu’autre chose. Le Mangemort écouta Taylor lui raconter en détail l’histoire de la jeune élève tué de sang-froid par le Lord, sous les yeux de tous les autres élèves de l’école de sorcellerie. Si certains pouvaient trouver cet acte insensé, aux yeux de Clint il s’agissait d’un mal pour un bien, une façon pour le Lord d’appuyer son pouvoir et d’assoir son autorité dans son école. Tuer un élève de la sorte était une bonne façon de montrer que dans le monde actuel on ne plaisantait pas avec l’autorité, chose que certains ne semblaient pas encore comprendre parfaitement. Il fallait opérer à quelques piqures de rappel pour que cela soit bien imprimé dans l’esprit de tous, et pour le coup Clint ne pouvait qu’approuver l’acte. Bien sûr, la victime avait été malheureuse, comme l’avait dit Taylor. Un Weasley aurait été une bien meilleure victime qu’une élève de sang-pur, mais le destin en avait décidé autrement, au plus grand désespoir de la fameuse Jenny, si Clint avait bien compris le nom de la victime.

« Le calamar c’est mon idée, mais je pense que les centaures n’apprécient pas beaucoup les élèves qui se rendent dans la forêt ? » Un sourire s’étala sur les lèvres de Clint. Trouver des idées de meurtres c’était bien une conversation de Mangemorts, à ne pas en douter. Malheureusement Clint n’excellait pas dans ce domaine, il n’avait pas l’habitude de devoir camoufler ses crimes puisqu’à chaque fois ses victimes étaient désignées, objets de missions auxquelles il devait se plier. Il ne cherchait même pas à connaître leurs histoires, leurs familles. Il savait juste que s’il devait les tuer c’est qu’elles avaient fait quelque chose contre le Lord, et cela lui suffisait amplement pour passer à l’acte et les éliminer de la surface de la terre. On pourrait aisément dire qu’il agissait comme un automate obéissant au doigt et à l’œil aux ordres, mais c’était plus à ses convictions personnelles qu’il obéissait, et ce que l’on disait de lui ne l’atteignait pas, il préférait faire la sourde oreille, sinon il serait vite devenu complètement fou à force de se remettre en question. « Ah non, un loup-garou a déjà tué quelqu’un, on ne peut pas s’en resservir. D’autres idées ? » Réfléchissant un peu, le Mangemort ne vit pas de nombreuses possibilités. A part jeter un élève par-dessus une tour. Quoique, c’était totalement probable, on pouvait facilement faire passer cela pour une mauvaise chute. « Pousse quelqu’un d’une des tours, tu feras passer ça pour une mauvaise chute, personne n’ira vérifier ce qu’un élève foutait au sommet d’une tour en pleine nuit » lança-t-il, sourire aux lèvres. Leur conversation était vraiment glauque, c’était le moins que l’on puisse dire, mais c’était plus divertissant d’imaginer comment on pouvait se débarrasser de la vermine qui s’emparait peu à peu de l’école. « Ou sinon, envoie en un dans la forêt interdite, y a de fortes chances pour qu’il se fasse piétiner par des sombrals ou je sais pas trop quelle créature. » La forêt interdite était le terrain propice aux éliminations discrètes : pas de témoins, impossible d’en sortir si on ne la connait pas comme sa poche, de nombreux risques de se faire tuer. L’endroit idéal pour un Mangemort en quête de sang. Clint vit qu’un sourire sadique était à présent accroché aux lèvres de la jeune blonde et il ne put s’empêcher de secouer légèrement la tête en souriant. Taylor était sans doute l'une des pires disciples du Lord qu’il avait eu l’occasion de rencontrer, et pourtant elle était aussi l’une des plus jeunes, comparé à Clint par exemple. Et c’était tant mieux, il fallait que les Mangemorts aient la haine, la rage, qu’ils soient prêts à tout, surtout qu’en face les autres étaient tellement désespérés qu’ils étaient prêts à tout pour faire tomber le régime mis en place.

Soupirant, le Mangemort se recula un peu sur sa chaise pour être mieux adossés contre le dossier avant de plonger de nouveau son regard dans les yeux azurs de la jeune femme. La conversation dériva sur des sujets plus personnels, à l’initiative de l’irlandais lui-même. « Eh bien, devine… » Un instant, Clint se sentit très mal. Lorsque ses yeux dévièrent vers la main de la jeune femme sur laquelle scintillait une magnifique bague, il se gifla intérieurement de ne pas avoir remarqué le caillou plus tôt. Mais bon, il devait avouer qu’il n’était pas très observateur pour ce genre de choses, et Jeremiah n’étant pas son meilleur ami – loin de là – il n’avait pas pu l’apprendre de sa bouche. Mais les pensées de Clint furent teintées d’un questionnement qui fut vite balayé par la remarque suivante de la demoiselle. C’était donc ça, leurs fiançailles n’étaient pas récentes, Clint était persuadé d’avoir entendu parler de cette histoire il y a de cela quelques temps déjà. Mais comme il l’avait déjà dit, les histoires de cul entres ses collègues ne l’intéressait pas réellement, donc il aurait pût tout à fait confondre avec un autre couple. « Et nous nous sommes refiancés pour de vrai, il y a moins d’un mois. Ce n’est pas un secret, mais il n’y a pas de quoi en fait tout un plat non plus. » Il reconnaissait bien Taylor là. Ce n’était pas le genre de femmes à afficher ses histoires personnelles sur la place publique, et il la comprenait énormément. Cela n’empêche qu’il était bien heureux pour elle, enfin pour eux, et il ne tarda pas à lui faire remarquer. « Des fiançailles officielles, rien que ça. En tout cas je suis content pour toi, ça fait plaisir à voir » Surtout en comparaison à sa propre vie affective. Y avait pas photo. Mais bon, c’était son choix de ne pas vouloir s’engager, et il devait en assumer les conséquences, même si par moments il remettait ce choix en question. Au fond il restait persuadé qu’il avait raison, que de toute manière vivre avec lui ne pouvait être qu’un véritable enfer, que personne ne pouvait endurer ça. Il se blâmait pour éviter de se dire qu’il avait fait une erreur en choisissant ce style de vie, il ne voulait pas avoir l’occasion de regretter quoi que ce soit alors il se convainquait qu’il était un véritable enfer à lui tout seul. C’était toujours mieux à penser que de déprimer chaque soir sur sa solitude affective.

« Et toi donc ? Toujours seul ? » La question fatidique, celle qu’il espérait qu’elle ne soit pas posée mais qu’il attendait. Que répondre à ça ? Sa vie amoureuse, si on pouvait appeler ça comme ça, était tumultueuse en ce moment. Il ne pouvait pas en parler, quoique aucune règle ne l’en empêchait, mais parler d’April à une de ses collègues n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Tandis qu’il ouvrait la bouche pour rétorquer quelque chose, Taylor le prit de court. « J’aurai bien fait comme font les filles ‘je te présenterai à mes amies’ sauf que j’en ai très peu et aucune n’est pas casée, dommage. » Un sourire s’afficha sur les lèvres de la jeune femme mais Clint ne le prit absolument pas mal. C’était un fait avéré qu’il était seul et que Taylor n’était pas la mieux placée pour lui trouver quelqu’un. Et puis il commençait à bien connaître la jeune femme et il savait que tous deux s’appréciaient, chose rare puisqu’ils avaient plus d’ennemis ou de simples connaissances que d’amis. Clint répondit donc au sourire moqueur de la demoiselle par le même sourire. « Je te pardonne, et puis je vais essayer de me débrouiller tout seul, comme un grand » répondit-il tandis qu’il prenait une nouvelle gorgée de sa boisson, s’étant de nouveau rapproché de la table. Le sujet devenait plus personnel, et il ne savait pas vraiment par quoi commencer. « C’est compliqué » commença-t-il avant de faire une légère pause, cherchant la meilleure manière d’amener la chose sur la table. « J’ai pas vraiment quelqu’un, en fait c’est plus une femme que je vois de temps en temps comme ça. » Il ne voulait pas citer de nom, le fait d’omettre intentionnellement le nom d’April était une espèce de signe pour dire à Taylor qu’il n’avait pas réellement envie de dévoiler le nom de la mystérieuse femme qu’il voyait. Comme si il vivait dans un film d’agent secret moldu, où le héros a de nombreux secrets à cacher. Quoique ce secret-là n’était rien en comparaison à d’autres que se traînait le Mangemort. « Mais bon, tu sais bien que je veux pas me poser. Me fiancer » il pointa la bague de la jeune femme « Me poser avec quelqu’un, c’est pas trop dans mes projets. J’attends de voir comment tout ça évolue, et je verrais bien au final. Pas envie de trop m’accrocher » termina-t-il. Ce qui n’était pas faux en soit, il ne savait pas vraiment quoi penser de sa « relation » avec April, il ne voulait pas s’avancer et encore moins se projeter dans l’avenir. C’était tout ce qu’il avait toujours fuit et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait se mettre à virer de direction pour les beaux yeux de la jeune brune. Comme il l’avait dit à Taylor, il attendait de voir comment les choses évolueraient entre eux deux, et il agirait en fonction. Tout cela pour dire que le Mangemort nageait en eaux troubles niveau cœur, et qu’il était bien content de voir que Taylor n’avait pas ce genre de problèmes. Elle avait réussi à trouver quelqu’un, et c’était très bien pour elle, Clint ne pouvait pas cracher sur ses choix, même s’ils ne faisaient pas les mêmes. « Enfin bref, je veux pas te déprimer avec ma vie de merde, je pense que t’as assez l’occasion de déprimer à Poudlard pour que j’en rajoute une couche » ajouta-t-il. Il ne voulait pas couper court à la conversation. Si jamais Taylor voulait en savoir plus, Clint allait lui répondre, même si le nom d’April devait être lâché entre deux phrases. C’était à lui de décider à qui il pouvait confier ce genre de choses, et Taylor était bien l’une des seules à se vanter d’avoir la confiance de Clint. C’était donc l’une des seules aptes à recevoir ce genre d’informations, et Clint ne pourrait pas vraiment se taire si jamais la jeune femme se révélait plus curieuse qu’il ne le pensait. Mais bon, cela n’intéressait sans doute pas la jeune femme outre mesure, donc le problème ne se posait sans doute pas. Souriant une nouvelle fois avant de reprendre une gorgée de sa boisson, l’irlandais avala sa bière avant de reprendre. « Sinon, pour tuer un Weasley discrètement, tu peux toujours les enfermer dans une serre. Paraît qui y a un filet du diable qui traîne quelque part, un accident est si vite arrivé avec ce genre de plante. » L’idée était tellement belle, éliminer un Weasley avec une plante. Mais bon, après il fallait réussir à la mettre en place, quoiqu’il était plutôt facile d’envoyer un élève n’importe où dans le château, tant qu’on le menace légèrement. Les élèves étaient si manipulables …

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