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 Au gré des envies passées [Libre]

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MessageSujet: Au gré des envies passées [Libre]   Au gré des envies passées [Libre] EmptyDim 23 Sep - 21:00

Comté de Dorset, Manoir Snove, le 30 août 2023

Un regard dépité. Un sourire forcé.

Helinie tenait à la main une grosse malle en bois de hêtre, presque aussi grande qu’elle en largeur et bien plus lourde que la petite fille. Un énorme loquet était posé au centre de la valise et verrouillé magiquement, l’empêchant ainsi de s’ouvrir. Poncée, lustrée, brillante de propreté et de nouveauté, cette malle inspirait un drôle de sentiment. Tenu entre l’oppression d’une nouvelle vie et la peur qui l’accompagne, ainsi que l’impression de majesté et de richesse. En relief, des lettres argentées se suivaient, parfaitement disciplinées : H. F. S. La concernée lança un coup d’œil inquiet à son bagage. La promesse d’un début qui ne lui plaisait guère.

Elle se tenait debout, au milieu de la pièce glaciale qui leur servait de salle de séjour. Meublé à l’ancienne de grosses armoires en bois, l’endroit dégageait une pression naturelle, mettant mal à l’aise tous les occupants de la pièce, sans qu’on ne sût trop pourquoi. Helinie, pour sa part, évitait comme la peste cet endroit de la maison. Elle devait déjà le subir à chaque visite d’un invité dans le manoir, elle n’allait certainement pas s’y promener de son plein gré. En elle, l’horreur de la pièce s’insufflait aussi rapidement qu’une brise d’été se glissant à travers une fenêtre à moitié fermée. C’était comme si quelque chose pénétrait à l’intérieur même de son être, sans qu’elle ne pût l’identifier.

L’attente était terriblement longue. Helinie restait immobile, figée telle une statue de marbre, aussi froide et inexpressive, par la même occasion. Sa malle, annonciatrice de son départ proche, était posée à sa droite et la main de la jeunette se trouvait nonchalamment dessus. Ses doigts couraient sur la hanse, s’impatientant au fil des minutes inertes qui s’écoulaient trop lentement. Une porte claqua soudain. Des bruits de voix retentirent. Helinie sursauta. Dans un geste calculé, elle tourna la tête, juste assez pour observer, mais ce qu’il fallait pour ne pas que l’on distinguât son mouvement. Ce dernier aurait été particulièrement mal accueilli. La curiosité n’était de loin pas une qualité, chez les Snove. On ne se mêlait jamais des affaires des adultes. On leur devait le respect et cela passait également par la discrétion.

Les échos de voix n’arrivèrent malheureusement pas jusqu’aux oreilles pourtant bien alertes de la petite fille. En son for intérieur, elle se persuada qu’il s’agissait d’un sort de protection aux oreilles indiscrètes. Le manoir regorgeait de sorts qui y ressemblaient. Par exemple, on verrouillait sa chambre quand on ne souhaitait pas qu’elle en sortît. Son niveau de magie ne lui permettait évidemment pas de trouver les contre-sorts. Et puis, de toute manière, elle n’avait pas de baguette. Sa magie n’était de très loin pas assez puissante pour qu’elle puisse l’utiliser sans la canaliser à travers cet instrument. Les bruits de pas se renforcèrent tout à coup, à mesure qu’ils s’approchaient de la pièce principale. Helinie tressaillit.

« Elle est prête. Nous lui avons demandé d’attendre dans le séjour. »

Il y a une heure de cela, maintenant, pensa la jeunette. Mais elle ne pipa mot. Toujours aussi rigide que la statue à laquelle elle ressemblait depuis un moment déjà, seule sa longue chevelure dorée témoignait de son appartenance à l’espèce humaine vivante. Ses cheveux ondulaient tandis qu’un courant d’air traversait la pièce, accompagnant ainsi les voix masculines. Celle de son père la fit frémir. La seconde, elle ne l’avait jamais entendue.

« Le Seigneur n’est pas très patient, nous ferions mieux d’y aller. »

Les accents sombres et rauques de cette voix n’inspiraient pas vraiment confiance à la gamine. Elle ne se retourna pas, cependant, s’empêchant de céder à la tentation trop importante qui commençait à gronder en elle. Respire une grosse bouffée d’air, s’ordonna-t-elle intérieurement. Et aussitôt, elle exécuta sa commande, comme pour se redonner un peu de courage. Elle ignorait comment son voyage allait se passer. Mais cela ne lui disait rien qui vaille.

Poudlard, Parc du château, Aujourd’hui


Assise sur un banc, les cheveux détachés oscillant à la poussée du vent, Helinie regardait dans le vide. Son cerveau rejouait sans son autorisation les accords de cette fin d’été, où l’on était venu la chercher pour l’emmener à Poudlard. Elle avait lu des livres, sur l’école. Notamment le fameux « L’Histoire de Poudlard », qui était un parfait récapitulatif de ce qu’était cet endroit avant l’arrivée au pouvoir du Lord. On décrivait alors l’école comme un lieu enchanté, dans tous les sens du terme. Des nombreux espaces verts entouraient le château bordé de collines majestueuses. Mais aujourd’hui, les lieux semblaient murés, non pas de verdure, mais d’une aura sombre et lourde. Le soleil perçait à peine au travers des épais nuages. La jeunette soupira et abaissa les yeux sur le livre qu’elle tenait dans ses mains.

Si seulement j’avais pu connaître cet endroit quelques années auparavant, pensa-t-elle. Les descriptions foisonnantes et lumineuses de « l’Histoire de Poudlard » lui donnait envie de connaître cette époque qui semblait aujourd’hui aussi lointaine que la fondation même de la banque Gringotts. Perdue dans les méandres de son esprit, la jeunette imagina le parc dans lequel elle était assise aujourd’hui : elle le voyait parsemé de fleurs colorées et de gerbes vertes qui se plissaient au gré des caresses du vent. Elle ferma les yeux et leva la tête en direction du ciel grisâtre, avec l’envie soudaine de sentir l’effleurement du soleil sur son visage. Elle s’inventa ainsi les délicates senteurs des arbres à moitié morts derrière elle, qu’elle voulu voir l’espace de quelques instants les branches lourdes de verdure luxuriante.

Et quand elle rouvrit les yeux, la réalité s’abattit sur elle : pas de vent, pas de soleil, pas d’arbres verts. Tout était sombre et mort. On était bien loin de ses pensées et de son imagination directement inspirée par le passé si bien décrit de cette école autrefois réputée. Mais inutile de se morfondre, se souffla-t-elle intérieurement. L’école n’était plus ce qu’elle était et Helinie en était parfaitement consciente : elle ne vivrait jamais à cette époque. Il faudrait qu’elle fasse avec.
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MessageSujet: Re: Au gré des envies passées [Libre]   Au gré des envies passées [Libre] EmptyDim 30 Sep - 6:35




C'était dans le couloir du quatrième étage, la jeune gryffondor courait. Même si elle était une tête de mule provocatrice, arriver en retard en cours n’était pas une excellente idée, surtout quand le professeur s’appelait Declan Yaxley. La première année s’était laissée entraînée dans une discussion avec sa voisine de classe, une serdaigle qui elle avait cours dans le même étage, si bien que lorsque tous les élèves de serdaigle étaient allés s’asseoir, Vanity avait compris sa bêtise et essayait de rattraper le temps perdu en courant. Elle courait vite malgré ses toutes petites jambes.

Alors qu’elle entrait enfin dans les couloirs proches des cachots, elle tomba sur malencontreusement sur Taylor Kensington, la pionne un peu trop sévère. Evidemment, elle ne pouvait pas la rater et commencer à la reprendre « On ne cours pas dans les couloirs, mademoiselle Cyreil. Et regardez-moi lorsque je vous parle. » Piquée au vif et stressée par le temps, la gryffondor ne pu s’empêcher de répliquer. « Oui mais là je suis en retard alors » « Alors rien. » la coupa Kensington « Tu me regardes quand je te parle, 10 points en moins pour gryffondor. » Le visage rouge de couleur, la jeune fille se retint cependant de ne pas aggraver la situation et elle attendit patiemment que la pionne lui permette d’aller en cours. « Et bien vous voyez que c’est possible. Je veux vous voir marcher jusqu’à votre salle. » Vanity retint un ‘nianiania’ bien sentit et avança le plus rapidement possible sans courir jusqu’à la porte de la salle, fermée bien entendu. Lorsqu’elle toqua et entrouvrit la porte, la voix glacée du professeur se fit entendre. « Mademoiselle Cyreil, voyons que vais-je faire de vous ? C’est votre troisième retard du trimestre. Vous pouvez repartir, Kensington s’occupera de vous. » Vanity ferma les yeux de rage, premièrement elle allait rater un cours important et deuxièmement elle n’avait aucune envie de revoir la pionne, qui venait de l’humilier. Seulement elle était loin d’avoir le choix et si Yaxley apprenait qu’elle n’était pas aller voir la surveillante, la punition serait deux fois pire. De mauvaise grâce elle remonta le couloir et les escaliers pour se rendre au bureau des surveillants de Poudlard.

« Déjà de retour Cyreil ? » Elle semblait si fière de son coup que Vanity se força à rester impassible et neutre, elle ne devait pas augmenter la victoire de la pionne sans cœur. « Il se trouve que par un malencontreux hasard je suis arrivée en retard en cours de potion, le professeur Yaxley m’a donc renvoyée vers vous. » Vanity soutint le regard de la pionne jusqu’à ce que celle-ci s’exclame. « Suivez-moi, j’ai la punition idéale » Taylor guida la jeune fille à travers les salles jusqu’à arriver au premier étage et lorsque la surveillante ouvrit la porte, Vanity ne mit pas plus de trois secondes à comprendre où est-ce qu’elles se rendaient : la salle de défense contre les forces du biens.

La jeune fille eut énormément de chance, le chapitre sur les sortilèges impardonnables ne commençait que le mois prochain, les sixièmes années travaillaient leurs sortilèges informulés et évidemment, pour ne pas perdre une heure de cours, la jeune fille fit le cobaye. Après s’être fait stupefixiée un million de fois –au moins– la cloche sonna, libérant Vanity pleine de bleu. Le professeur se permit une réflexion « Vous êtes un bon cobaye, revenez quand vous voulez, mademoiselle Cyreil » Trop fatiguée pour lui jeter ne serait-ce qu’un regard noir, la jeune fille quitta la salle le plus rapidement possible.

L’avantage était qu’elle avait fini les cours, l’inconvénient c’était qu’elle était crevée, elle hésita à aller se coucher pour dormir un bon coup, puis finalement elle décida de partir faire un tour dans le parc. Il n’y avait rien de plus vivifiant qu’un peu d’air frais et un grand bol d’air lui remontait toujours le moral. Elle prit une bonne veste pour éviter de mourir de froid et se dirigea vers le parc d’un pas un poil moins joyeux que d’habitude. Une fois dehors, la fraicheur la fit frissonner mais la bonne inspiration qu’elle prit lui fit du bien. Elle ferma les yeux lorsqu’un rayon de soleil passa sur son visage. Ses soucis étaient oubliés, elle rattraperait son cours et elle ne serait plus jamais en retard, voilà tout. Elle en vint même à sourire de la beauté du paysage. C’était un parc tout simple mais l’herbe et les arbres qui donnaient sur le lac la mettaient toujours en joie. Un rien lui suffisait pour éviter de se morfondre, d’ailleurs ne dit-on pas qu’il en faut peu pour être heureux ?

Quelques minutes plus tard, la demoiselle remarqua une présence pas très loin d’elle. Une jeune fille semblait dans un état proche du siens, perdue dans ses pensées et fermant les yeux puis les rouvrant. Quand elle croisa le regard de l’inconnue, elle remarqua cependant qu’elle avait l’air triste, presque déçue. Intriguée et curieuse comme elle l’était, la gryffondor s’approcha de la jeune fille. « Quelque chose ne va pas ? Tu ne sembles pas dans ton assiette. » S’occuper des autres avant tout, l’adorable première année n’était absolument pas timide et n’hésitait jamais à aller voir quelqu’un qui semblait perdu. Voyant que la jeune fille ne répondait pas tout de suite, elle continua « Je m’appelle Vanity Cyreil, je ne sais pas si on se connait, je ne me souviens pas vraiment de t’avoir déjà vue, je suis en première année à gryffondor. » Une rapide présentation, juste de manière à planter le décor puis elle suivit le regard de la jeune fille et admira le parc. « J’aime bien venir là et regarder. Je me sens dans mon élément lorsque je suis dans la nature, le lac est tellement beau le soir lorsqu’on y voit le coucher de soleil, les arbres sont tellement vivant lorsque le vent balaie leurs branches et lorsque le soleil s’étend en pleine journée sur la pelouse c’est tellement beau. » La voilà partie dans un monologue, mais parler ne lui dérange pas, surtout que généralement parler de choses et d’autres telles que la pluie et le beau temps, aidait les gens perturbés par un détail à se concentrer sur autres choses. Au bout d’un nouvel instant de silence, Vanity lui sourit et lui demanda enfin. « Tu t’appelles comment toi ? J’espère que je te dérange pas hésite pas à me le dire, je passais juste par là… Si t’es besoin de compagnie je suis là par contre ! » Se faire des nouvelles amies c’était génial, comme lorsqu’elle avait découvert que ses cousins étaient en fait des étudiants à Poudlard, rencontrer des nouvelles personnes lui faisait toujours drôlement plaisir. Elle s’arrêta de parler et attendit avec impatience que la jeune fille lui réponde.
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