Il était tard pourtant Pete n'avait aucune envie de dormir ou ne serait-ce que d'aller dans son dortoir comme tout le monde devait normalement le faire puisque l'heure du couvre feu était passée. Pourtant le jeune Levingston s'en fichait bien en ce moment. Il préférait courir le risque de se faire pincer que de faire gentiment ce qu'on attendait de lui. Il n'était tout simplement pas d'humeur aujourd'hui. Non il était même sacrément sur les nerfs aujourd'hui et même ces derniers temps. Il n'y avait pas besoin de donner la raison, elle était évidente. C'est vrai depuis déjà des jours pour ne pas parler de semaine, Blake Cauldwell et Pete Levingston ne se parlaient plus, autant dire que tout le monde ici à Poudlard en parler. On ne connaissait pas vraiment les raisons, tout ce qu'on savait c'est que Pete Levingston s'était battu avec Demyan Vladmirov et que ça avait de toute évidence un rapport avec la brune. Depuis on croisait un Pete Levingston plutôt solitaire encore plus silencieux que d'habitude et désagréable. On racontait qu'il était devenu le préfet le plus sévère de Poudlard, le plus cruel et surtout celui qui avait fait pleurer le plus de première année en une semaine. Pete Kellan Levingston était vraiment exécrable, du matin au soir et du soir au matin. Personne n'y échappait même pas ses meilleurs amis Albus Potter et Violette Bunrrow. Pire c'était sûrement les plus touchés. Ils pouvaient vraiment remercier la Gryffondor. Le pire dans tout cette histoire c'est que Pete était le plus énervé contre lui-même, pas contre Blake. Non il était énormément énervé contre elle bien sûr mais contre lui c'était pire parce qu'il n'arrivait à croire qu'il était devenu si vulnérable. Il pétait un boulon pour un rien. Le fait qu'il se soit battu avec Vladmirov en était la preuve vivante. Jamais avant il ne se serait battu à cause d'une fille ou en tout cas pas pour une fille avec laquelle il sortait. Tout ça dépassait les limites. Il n'était pas quelqu'un 'impulsif qui se laissait dominer par ses émotions. Non bien au contraire. Il était toujours dans le contrôle ainsi personne ne pouvait deviner ce qu'il ressentait et ainsi personne ne connaissait ses faiblesses. Il avait toujours marché comme cela et jusqu'à présent sa méthode était la bonne mais non il avait fallu que Blake vienne tout foutre en l'air dans sa petite vie si bien organisée. Merde. Putain de merde même. Voilà pourquoi il ne fallait pas tomber amoureux !

Pete avait donc décidé d'aller se poser sur la plage et de rester là, seul. Ça lui ferait du bien de se retrouver seul un moment. Après tout il n'y avait rien qu'il ne pouvait résoudre en tête à tête avec lui même. Il était le plus réfléchi, il allait trouver le moyen d'arranger tout ça, de s'arranger, de se remettre en selle comme on dit. Blake l'avait largué, elle ne l'avait pas dit clairement mais c'était tout comme à présent avec tout ce qui s'était passé. Et après ? N'avait-il pas essuyé déjà plusieurs ruptures ? Il pourrait survivre à celle-là, ça prendrait peut-être plus de temps mais il le pouvait, il en avait la force mentale. Quel était son meilleur moyen pour se remettre en selle ? Chasser son solitude et son mal être en compagnie de jolies jeunes femmes. Ariel Edelwiess semblait plutôt intéressée la dernière qu'ils s'étaient vus, pourquoi ne s'amuseraient-ils pas de nouveau ensemble ? Il n'avait plus d'engagement et de toute manière il allait finir marier à une sale garce. Plus tard il se réfugiera dans l'alcool, aura tenté de sauver le monde mais se retrouvera homme pourri par le pouvoir et la société dans laquelle il vit. Quel destin brillant ! Tout le monde l’enviait c'était sûr. Peut-être qu'il finirait par s'habituer à Iseult, peut-être qu'il la trouverait désirable et que même il finirait par tomber amoureux d'elle. LA BLAGUE ! C'était tellement impossible que ça en devenait marrant. Enfin il est assis ici, regardant le lac, réfléchissant à ce qu'était devenu sa vie à présent. Vraiment pas glorieux, ce n'était pas grave il n'aspirait pas à la gloire de toute manière. Il se contentait de peu dans la vie mais autant dire qu'il avait besoin de ce trait de caractère en ce moment. Oui parce qu'il n'avait pas grand chose : pas l'amour, pas la gloire, pas une famille aimante, pas la liberté et on pouvait continuer cette liste encore longtemps. « Pete ? » C'est à peine s'il l'avait entendu et à dire vrai il n'était pas franchement ravi de l'effet que lui faisait cette voix. Non car déjà ses poils s'hérissaient, les battements de son corps étaient plus rapprochés et plus forts. Ce n'était pas bon, vraiment pas bon. « Pete, je suis désolée...je sais pas combien de fois je devrai le dire, mais je suis tellement désolée. J'ai dis des choses horribles, je le sais et je te demande pardon. » S'il n'y avait que ça ! Au moins elle le reconnaissait mais elle avait beau être désolée, le mal était fait. Il souffrait de tout ce qui se passait, s'en rendait-elle compte ? Faisait-elle ça par acquis de conscience ? Non parce que si c'était le cas elle pouvait partir tranquille. Il ne voulait pas entendre cela, ça sera un poison doux et franchement il préférait qu'on le tue tout de suite ou qu'on le laisse tranquille.

Cependant il connaissait Blake ou du moins pensait la connaître et il savait qu'elle ne le laisserait pas tranquille comme ça. N'était-ce pas ce qu'il aimait chez elle après tout ? Pas seulement mais ça en faisait parti. D'ailleurs il sentit bien qu'elle s'asseyait à côté de lui. Il était en même temps énervé et heureux de son choix. Des émotions tellement contradictoires ! Ce n'était pas normale d'être en même temps heureux et énervé. Ce n'était pas quelque chose de sain, de souhaitable et encore moins d'agréable. « Écoutes-moi s'il te plaît. Je pensais vraiment ce que j'ai dit par rapport au sexe et au fait que je voulais tout savoir - même si ça ne s'est pas forcément vu à la manière dont j'ai agit. Ma réaction était surtout due à la manière donc tu l'as dit en fait. Je veux dire...tu avais l'air si détaché. Avoues quand même que quand tu penses à la première fois d'une personne tu te doutes rarement que c'était avec son meilleur ami. Enfin, c'est pas si commun que ça et pour moi c'était comme si j'avais dit que j'avais perdue ma virginité avec Albus...Et le ton que tu as utilisé..tu te doutais pas un peu que ce serait difficile à avaler ? » Qu'elle perde sa virginité avec Albus, combien de fois il en avait cauchemardé ! Car oui Pete avait toujours craint que Blake ne lui préfère Albus, qu'ils s'aiment et qu'ils ne lui disent pas pour le ménager, vraiment une horreur. Quand il en avait parlé à Albus, il lui avait ri au nez mais pour le jeune Levingston, ça n'avait rien de drôle ! A sa place, Albus ne trouverait pas ça drôle. On ne jouait pas avec les sentiments et l'amour rendait aveugle. Pete n'était pas rationnel vis-à-vis de ses sentiments pour Blake, il était trop engagé, bien trop impliqué. Comment pouvait-on être rationnel dans ce genre de situation de toute manière ? On ne pouvait pas. On l'était seulement si on avait pas de sentiments que l'on était froid et qu'on avait une neutralité totale, ce qui était impossible au passage. Ensuite pourquoi était-ce un si grand problème que sa première fois était avec Violette ? Blake et elle ne sont même pas copines ! Ce n'est comme Albus et lui qui sont meilleurs amis. Au moins avec Violette, ça s'était fait en confiance sans qu'il y est le moins inconfort, ça avait été simple et en douceur. Pete l'avait déjà dit, il ne regrettait pas et Blake devrait l'accepter si elle voulait de lui. Ce n'était pas négociable, Violette était une part importante dans sa vie, une valise qu'il emmènerait toute au long de sa vie. L'amour n'éclipserait pas son amitié, c'était une promesse qu'il s'était fait il y avait déjà bien longtemps. « Le truc Pete c'est que..je suis désolée de ce que j'ai dit sur Violette et sur toi aussi. Je ne la hais pas, sincèrement. Mais, disons que..la vérité c'est que j'ai toujours été jalouse d'elle et de ce que vous partagiez. Et j'ai toujours été un peu parano pensant que vous étiez plus qu'amis. Alors tu peux comprendre ce que j'ai pensé quand tu as dit ça. Mais je te fais confiance. Je t'ai toujours fais confiance. » Pete doutait fortement de ses dernières paroles. Oui il doutait qu'elle ait une totale confiance en lui avec tous ce qui s'était passé entre eux. Ils avaient eu des paroles dures dans le passé l'un pour l'autre, s'étaient bien des fois disputés (cf journaux intimes et rps) et Pete ne doutait pas une seule seconde l'avoir déçue au moins une fois. Quand elle évoqua Violette, Pete ne pouvait pas lui en vouloir, lui-même était et avait été longuement jaloux d'Albus. Ne pas donner de crédit à cette jalousie serait bien mal vu de sa part. « Le problème ça n'a jamais vraiment été ça. J'ai réagit de manière exagérée on est d'accord. Mais c'était parce que j'ai eu peur de tout faire foirer. Ca semble étrange puisque c'est un peu ce que j'ai fais, mais voilà. Je pense qu'inconsciemment j'ai tout gâché exprès, parce que je sais que tu es le seul capable de vraiment me briser le cœur et ce très facilement. Alors pour me protéger, j'ai laissé cette dispute nous séparer. Mais aussi parce que d'une certaine façon, j'avais peur de tout faire péter plus tard. Etre loin de toi, c'était très dur. Mais c'était plus simple en étant énervés que, j'imagine, après qu'on ai pu partager beaucoup plus. Je ne suis jamais sortie avec personne avant, je sais pas faire ça, j'pensais qu'à un moment ou un autre je ferais quelque chose de stupide. »

Pete l'avait écoutée et quelle idée étrange, bizarre et surtout stupide ! Il ne trouvait pas cela du tout mignon mais complètement idiot et ça l'énervait davantage. Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser à de telles choses ? Ça ne lui était même pas passer par la tête que les événements pourraient évoluer de cette manière. De plus elle avait tout fait capoter parce qu'elle craignait de le faire plus tard mais flirter avec Vladmirov ça faisait également parti de son plan ? Une manière de le briser lui pour avoir le pouvoir ? S'assurer qu'elle contrôlait leur relation ? Non parce que ça, elle se gardait bien d'en parler. C'était facile de n'incorporer que certains éléments à l'histoire. Elle oubliait des choses essentielles ! Il était cruel, froid, il revenait à sa personnalité première. Le Pete tendre et cœur d’artichaut avait pris un coup fatal en plein cœur, une marque indélébile, une lésion, une fente dans le ventricule. Un refroidissement s'était opéré sur lui à coup sûr et malheureusement il était sûrement irrémédiable. « En un sens, je pense que c'était bon pour nous - je veux dire s'il y existe toujours un "nous". Tu sais pourquoi ? Parce que j'avais besoin de me mettre en colère par rapport à ton passé pour pouvoir vraiment laisser couler ensuite. J'aurais en fait du mettre cette peur de côté dès le début, mais on en avait jamais parlé. J'avais besoin de savoir et de réaliser les choses. Mais franchement, je m'en fiche maintenant. Vraiment. Tu m'as juste manqué, tu sais même pas à quel point. Chaque minute, de chaque heure de chaque jour. Ca m'a fait réaliser à quel point je t'aime et... » Bien sûr qu'elle lui avait manqué, terriblement même et il était encore et toujours désespérément et follement amoureux d'elle à en mourir. C'était bien pour cela que ça faisait si mal. Mais quelle idée avait-elle eu ? Et qu'avait-elle fait surtout ? Tout était forcément de sa faute si on l'écoutait, c'était forcément à cause de son passé. Certes il aurait pu mieux agir mais c'était comme ça, c'était fait, il ne pouvait pas le changer. Il n'avait nullement agi de manière à ce que son passé l'inquiète. Il avait l'impression de passer son temps à vouloir se racheter au près d'elle. Et même s'il l'aimait plus que tout, il ne pouvait pas tout le temps se justifier, il ne pouvait pas. C'était trop éprouvant, trop injuste aussi. Elle devait l'accepter sinon cela voulait dire qu'ils s'étaient trompés et qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Il sentit alors un contact, elle avait posé sa main sur sa joue. Quel contact agréable ! Ah comme il serait doux et agréable de tout envoyer bouler maintenant pour profiter de ce contact mais ça ne se serait pas bien. Ça ne serait pas leur faire du bien d'ignorer ces problèmes, non bien au contraire. « J'espère juste que ce n'est pas trop tard. » Elle le regardait, il le voyait bien, le sentait et pourtant son regard était vide. Peut-être pour qu'elle ne lise pas en lui,parce qu'il était un peu perdu. Elle lui disait de si belles choses et lui repensait au moment où il l'avait surprise avec Vladmirov. Les petits gestes qu'elle avait eu avec lui, cette si grande proximité. Bien sûr qu'il était jaloux ! C'était sensé être sa petite amie, il ne voulait pas la partager avec qui que ce soit. Le contraire ne serait pas normal ! « Pete dis moi si je peux réparer ça et si oui comment, parce qu'il n'y a rien que je ne ferais pas pour toi. Rien du tout. » Draguer Vladmirov venait donc en première position. Malgré tout ce qu'elle venait de dire c'était la seule chose à laquelle il ne pouvait arrêter de penser. Ce n'était pas juste de sa part en plus car il manipulait un peu ce qui s'était passé. Il gonflait la situation pour qu'elle soit à son avantage. Aussi parce que ça le mettait hors de lui d'avoir reçu ce qu'on pourrait appeler une douche à l'infirmerie et de la retrouver quelques temps plus tard, très proche de Vladmirov. C'était déjà une attaque violente à son orgueil ainsi qu'à ses sentiments. Lequel était le plus meurtri ? Pete n'avait certainement pas la réponse. Ces deux propriétés étaient très importantes chez le jeune homme.

C'était à son tour de parler, il le savait c'était clair comme de l'eau de roche. Oui mais voilà pour dire quoi ? Comment dire quelque chose de sensé, intelligent alors qu'il ne faisait que penser à ce qu'il s'était passé avec Vladmirov. Il fallait qu'ils en parlent car ça le bouffait littéralement. Néanmoins, Pete n'était pas connu pour être la personne la plus délicate du monde. « Rien ? Avec Vladmirov c'était rien aussi ? C'était quoi le but ? Profiter de quelqu'un d'autre avant de revenir vers Pete ? » A peine avait-il prononcé sa phrase qu'il se sentait coupable parce que ses paroles étaient trop dures à son goût. Il devrait sans doute rectifier le tir. Oui il devrait, dans sa tête il voulait être moins dur mais ça ne se passa pas dans sa bouche : « Ne nie pas ! Je vous ai vu et tu pensais peut-être que je ne le saurais pas ou verrais pas ? On ne parlait que de ça après. Comprend alors ma stupeur moi qui éta... est ton petit ami, qui s'est retrouvé seul parce que tu t'es enfuie tout simplement en train de flirter avec un autre. Tu avais besoin de ton temps, d'espace ou de je ne sais quoi, bien je te l'ai donné. Tu crois que je l'ai fait par plaisir ? Non, ça ne m'a fait aucunement plaisir de ne pas être proche de toi pendant ce temps mais je l'ai fait parce que je suis amoureux de toi malgré le fait que tu doutes encore et toujours de moi, de toi, de nous, je ne sais plus trop. » Il fit une pause pour reprendre son souffle, pour se calmer un peu car il disait pleins de choses, les idées se mélangeaient dans son esprit. Elles voulaient toutes sortir en même temps ce qui pouvait à amener à un discours assez confus. « Je t'aime, je suis fidèle, je ne sais pas des fois ce qu'il faut faire pour que tu en sois convaincue et que tout se passe bien. Mais toi en train de flirter, draguer ou je ne sais quoi encore Vladmirov, non ça ne me plaît pas. J'aurais pu moi aussi aller voir ailleurs si j'avais voulu, tu ne sais pas le nombre de filles qui coucheraient avec moi du fait de mon passé, ma réputation mais moi ses filles je les regarde plus. Mais ça ne semble pas suffire. Je veux juste te comprendre Blake mais toi tu m'échappes et tu me blesses. C'est une technique de domination féminine ? Non parce que si c'est le cas arrête, je ne vais pas supporter longtemps. »

△everleigh

C’est vrai que « technique de domination féminine » semblait futile et complètement faux quand on l’associait à Blake. Si Pete parlait objectivement il n’aurait sûrement pas fait cette association d’ailleurs oui mais voilà il n’était pas objectif. Non ce soir-là, Pete était un homme meurtri dans son cœur, un homme jaloux, un homme qui n’avait plus le contrôle de ses émotions, un homme désespéré de ne plus avoir ce contrôle mais surtout un homme amoureux fou. Les hommes amoureux étaient sûrement les plus dangereux et les plus incontrôlables car ils étaient capables de tout par amour et ce n’était pas souvent une bonne chose. Ce n’était pas bon pour les autres, pour la personne qu’ils aimaient mais avant tout pour eux. Il faisait passer leurs besoins au second plan et ne parlons même pas de la raison qui n’était plus. Oui les hommes amoureux n’avaient pas assez de recul. Ils étaient voués à souffrir tôt ou tard que ça soit à cause de leur amour à cause des conséquences qu’il avait sur leurs vies. Le supplice du silence s’arrêta alors enfin pour Pete car Blake se décida à lui répondre mais pas sûr que continuait cette conversation soit son souhait le plus cher pour le moment. Non il était loin d’être fixé car il avait peur d’entendre des choses qui ne lui feraient pas plaisir ! « Ma..enfin. Franchement, Demyan est un ami. Un a-m-i et c'est tout. C'est vrai qu'on s'est rapprochés. Mais tu vois, c'est juste... Il ne s'est évidemment rien passé. Il me faisait rire, il est cool et je l'aime bien, mais ça n'a absolument rien à voir DU TOUT avec toi. » Certes ses paroles étaient douces à ses oreilles mais était-ce la vérité ? Après tout elle pourrait lui dire ça car elle sait que c’est ce qu’il veut entendre. Elle n’allait pas lui dire qu’elle avait flirté avec Demyan et qu’elle avait pris son pied. Blake n’était pas cruelle. Elle avait des défauts comme tout le monde mais elle n’était pas cruelle. Si elle l’avait été, Pete n’aurait pas pu tomber amoureux d’elle. Ca non, même pas en rêve. « Et je...je sais pas ce que t'appelle flirt. Je veux dire, je me rends peut-être compte maintenant que ça a pu paraître bizarre, cela dit j'ai jamais eu pour but d'être avec lui dans ce sens, ni de lui faire comprendre que c'était le cas. C'était pas de la drague. La preuve comme tu dis c'était pas secret, on s'est pas cachés. Je..je me rendais pas compte que..Non, mais Pete. Faut pas que tu croies que c'était pour te blesser non plus. Pour moi ça n'avait aucun rapport. Désolée si c'est vraiment ça qui vous a incité à vous battre..Je m'attendais vraiment pas à ça. De..Dans ma tête c'était clair. » Elle ne voyait pas ce que c’était flirt ? Mais enfin ce n’était pas compliqué quand même. Ça voulait dire ce que ça voulait dire, ça voulait dire qu’elle s’amuser à séduire quelqu’un. Un flirt c’était souvent pas sérieux mais l’intention était là et l’intention c’était déjà trop pour Pete qui avait assisté à ça et à qui on l’avait largement racontée. Dans sa tête c’était clair ? Mais alors pourquoi n’était-elle pas revenue vers lui ? Pourquoi le laisser sans réponse et regarder le spectacle ? Dans ce cas-là s’était de la cruauté et alors il se trompait sur elle, elle n’était plus la fille dont il était tombé amoureux. Ça ne pouvait pas être ça, n’est-ce pas ? Il y avait une explication logique, une qu’il ne voyait pas mais qui existait bien après tout il n’avait pas réponse à tout. Il préférait ne pas avoir réponse en tout, en tout cas pas pour le moment. Parce qu’avoir réponse à tout c’était douloureux et ça mettait une énorme pression sur les épaules. Pete ne voulait pas de ça encore moins quand il avait à faire à Blake ce qui était contradictoire dans un sens. En effet, le jeune aimait avoir le contrôle de tout concernant sa vie mais il ne voulait pas de ça avec Blake et en même temps il se plaignait de ne pas tout comprendre ce qu’elle faisait. S’en était à se demander s’il savait vraiment ce qu’il voulait. Nulle personne ne le savait vraiment mais en tout cas ce qu’il savait c’est qu’il aimait Blake du plus profond de son cœur et ça depuis des années déjà sans qu’il ne s’en rende compte au départ. Est-ce qu’on pouvait parler de coup de foudre ? Très certainement pas mais c’était une sorte de coup de foudre quand même, c’est juste que les deux protagonistes n’en n’étaient pas conscients. Mais à présent si et comme dit le proverbe : « Mieux vaut tard que jamais. »

« Je te promets que c'est vrai. J'avais besoin de temps en effet. Et je l'ai eu ce temps. Lui, il m'a juste fait pensé à autre chose. Je savais pas qu'on parlait sur nous, tu sais bien j'écoute pas les rumeurs. Je ne sais même pas quoi te dire pour te faire comprendre ça. Le truc Pete c'est que y a que toi, t'as toujours été le seul et tu l'es encore. » Il lui faisait penser à autre chose ? C’était plus important de penser à autre chose que de revenir vers lui ? Pete ne pouvait pas penser comme elle. Lui tout ce qu’il avait souhaité c’était revenir vers elle, il n’avait aucunement voulu penser à autre chose. Mais ils ne devaient pas voir les choses de la même façon, elle n’acceptait pas les choses de la même façon ça aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Certes il avait eu plus de temps pour les incorporer et ça le concernait lui directement, sa petite personne, sa vie. C’était sans doute plus facile à accepter mais il n’empêche qu’il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il aurait préféré qu’elle l’accepte tout de suite. Il aurait voulu éviter toute cette mascarade et cette souffrance mais encore une fois il ne contrôlait pas. C’était clair que là, Blake était en position de force. « J'suis pas aussi réfléchie ou aussi manipulatrice que ça je pense pour faire une chose pareille. Je suis un peu conne parfois sûrement, un peu aveugle peut-être en fait. Et carrément irréfléchie. Parce que ouais je me suis pas posée de questions. Et je sais maintenant que c'est stupide. Mais...je...je sais pas quoi te dire. À part que je suis tellement désolée et que je m'en veux terriblement d'avoir été aussi bête. » Si quelqu’un d’autre lui avait dit ces mêmes mots il aurait répliqué que c’était bien qu’elle s’en rende compte et qu’encore une fois il avait toujours l’attitude qu’il fallait mais là c’était Blake qui parlait, il ne pouvait tolérer qu’elle se dénigre ainsi. Pourquoi ? Parce qu’à ses yeux, elle était la plus belle personne qu’il connaisse, il n’existait pas de plus parfaits êtres à ses yeux. Blake, ça avait toujours été Blake, la femme qu’il aimait et chérissait. Rien ne pourrait changer ça.

Que dire alors ? Pete n’était même pas sûr qu’elle ait fini et justement c’était le cas, elle avait encore quelque chose à dire. « Si tu me faisais boire du véritasérum tu verrais que c'est vrai je t'assure. Et je te dirais aussi que je suis folle de toi, que la personne pour laquelle je ferais n'importe quoi c'est toi, que l'endroit que je préfère au monde c'est entre tes bras. Et en présence d'amortentia, c'est ton odeur que je sens si je m'approche trop du chaudron. Cette odeur indescriptible à la fois douce et masculine, mélange de savon, de menthe et de cannelle. Mais j'ai rien d'autre pour le prouver que mes mots. » Comment ne pas être touché par ses paroles ? Bien sûr que si on le mettait dans les mêmes situations, ses réponses seraient similaires sauf qu’il sentirait son odeur à elle en présence d’amortencia. Evidemment que ça serait la sienne parce que s’était la senteur la plus enivrante de la Terre pour lui. Même le chocolat avait moins d’effet sur lui que Blake, c’était pour dire sa force d’attraction sur le jeune homme. Ce n’était même pas sain peut-être autant d’attraction. Il n’était pas totalement fixé sur la question. « Est-ce que j'ai déjà menti ? » Parlait-on de gros ou de petits mensonges ? Non parce qu’elle lui avait menti sur des petites choses de rien du tout mais Pete ne pensait pas qu’elle parlait de ce genre de mensonges, non parce que ça serait ridicule. Bah oui faire tout un fromage de ça alors que la situation actuelle était grave. Enfin pas du genre que quelqu’un était mort, non mais grave tout de même. Pete murmura alors un très faible « Non. » Vu comment il l’avait dit, il était impossible qu’elle l’ait entendu mais il l’avait dit. « Je lui parlerais plus si c'est ce qu'il te faut pour te convaincre. » Non il ne pouvait exiger cela d’elle parce que ça créerait des éléments de dispute entre eux et si elle lui demandait de ne plus voir Violette, il ne pourrait le faire. C’est vrai Violette était sa meilleure amie depuis toujours, elle était unique à ses yeux et il ne pouvait vivre sans elle. Ce n’était pas la même chose qu’avec Blake, non c’était complètement différent mais chacune des deux étaient importantes à ses yeux. De plus il n’était pas le genre de petits amis ultra possessifs, il se détesterait si c’est le cas. C’est vrai il avait connu de nombreuses filles qui avaient voulu l’enfermer, le privatiser et ça avait provoqué un bon nombre de ses ruptures. Il ne voulait pas reporter ce schéma avec Blake. Non, il ne voulait pas perdre Blake pour une connerie comme celle-là. « J'ai était nulle. Depuis le début, pas que pour ça, mais ça n'arrivera plus jamais. Je t'en prie Pete, crois-moi et pardonne-moi. » La réponse ne se fit pas attendre, il faut dire qu’elle sortait tout droit du cœur. « Je t’ai déjà pardonné et c’est ça le problème. » Il fit une pause se rendant bien compte que tout ça serait confus pour sa belle. Comment lui expliquer une chose aussi tendue ? « Ce que je veux dire par-là Blake c’est que je suis tellement dingue de toi que je te pardonnerais n’importe quoi, sur un coup de tête. Je… Euh. J’ai pas l’habitude, je connais pas et ça fait peur Blake ! » Il continuait de se mettre à nu et même si dans un sens s’était libérateur c’était aussi très douloureux. Il aurait voulu tout effacer même parce que tout ce qu’il disait cela le mettait vraiment dans une position de faiblesse. « Pourquoi faut-il toujours que les choses soient si compliquées entre nous ? On s’aime ça devrait suffire, non ? » Pete sourit même si c’était de manière désabusée. Ce n’était en rien marrant. Non franchement ce n’était pas drôle.

Pete regarda alors Blake droit dans les yeux et l’attira vers elle pour l’embrasser. Un baiser doux, tendre qui ne dura pas très longtemps mais tellement désiré. Pete rompit le baiser mais resta très proche de Blake, leurs nez se frôlaient. Il murmura alors mais de façon à ce que Blake puisse l’entendre. « Ne me brise pas, d’accord ? » Il fixa ses yeux pour essayer d’y trouver une réponse. Il lui sembla lire ce qu’il voulait. De toute manière il était bien trop mordu pour ne pas vouloir un autre baiser. Il s’avança encore une fois pour capter de nouveau ses lèvres. Cette fois-ci le baiser était beaucoup passionné. Néanmoins ne croyez pas que Pete lui sauterait dessus, il connaissait les limites qu’il ne fallait pas enfreindre et il ne ferait pas le con, pas avec Blake. Il s’en mordrait bien plus les doigts que ça ne lui ferait pas plus de bien que de mal mais ça ne valait pas le coup de penser à cela maintenant, si ?

△everleigh

Elle souriait, c'était bon, tout était arrangé. Elle continuait de le regarder et lui se demandait bien à quoi elle pouvait penser. Pensait-elle à lui ? Très certainement, quand on regarde une personne aussi fixement, on pense à elle en générale. Lui il ne pensait qu'à elle bien sûr parce qu'elle était sienne, c'était sa petite amie et il était fière de l'avoir à son bras même si malheureusement il ne pouvait le montrer qu'à très peu de gens mais c'était mieux pour eux deux. Pete n'imaginait même pas si ses parents apprenaient que Blake et lui sortaient ensemble, que lui feraient-ils ? Il ne voulait pas imaginer le pire mais ses parents pouvaient se montrer très imprévisibles et capables de pire quand on ne faisait pas comme ils voulaient, surtout quand la personne désobéissante était Pete. Ils n'iraient peut-être pas jusqu'à la tuer mais lui faire du mal c'était sûr. Il ne pourrait pas le supporter, ça le détruirait. Imaginer qu'on pourrait lui faire du mal à cause de lui, c'était une pensée terrible quand on était fou amoureux comme il l'était. Blake était la personne qui amenait la lumière sur sa pauvre et triste existence, il voulait amener la lumière également sur la sienne mais s'il fallait bien l'admettre, il avait pathétiquement et lamentablement échoué jusqu'à présent, enfin c'est ce qu'il pensait. Tout de manière il ne pouvait qu'échouer c'était lui qui amenait la m*rde dans leur couple à cause de sa famille, se fiancée, son passé de coureur de jupons. Franchement il était loin d'être parfait et il le montrait chaque jour que Merlin faisait. Il ne fallait pas suivre son exemple pour le coup. Il pouvait toujours se consoler en se disant que tout le monde faisait des erreurs, qu'il y avait pire que lui. Faible consolation ! « Je ne pourrai jamais te briser Pete. » Elle avait froncé les sourcils, ça ne lui faisait sûrement pas plaisir qu'il ait pu ce genre de choses mais qui ne le penserait pas à sa place ? Se sentir aussi vulnérable, c'était tellement fabuleux parce que l'amour l'était mais ça faisait mal aussi, ne pas pouvoir contrôler, Pete détestait ça, sincèrement. Ça ne remettait en rien en cause tout l'amour qu'il éprouvait pour elle mais il avait toujours tout contrôler dans sa vie, il le devait pour profiter d'une certaine liberté. On ne devenait pas résistant dans une famille pro-Mangemort sans prendre quelques précautions, ça non ! De plus il en fallait toujours un peu plus que pas assez, surtout chez les Levingston... Et puis elle pensait peut-être que c'était impossible pour le moment mais qui dit dans quelques temps, semaines, mois ou années elle ne change pas d'avis ? Qui dit qu'elle ne le laissera pas tomber comme une vieille chaussette usagée trouée qu'on fout à la poubelle ? Rien ne lui assurait un avenir radieux et parfait aux côtés de Blake. Non tous les prédestinait à subir de lourdes et difficiles épreuves, une tonne d'obstacles avant de pouvoir se la couler douce. « Tu n'auras plus rien à pardonner parce que je ne ferai plus rien. Je te le promets. » Oh qu'il espérait que ces paroles soient la vérité pure. C'était beau toutes ses paroles mais de là à ce qu'elles soient une promesse qui se réalise il y avait en quelque sorte un fossé. Encore une fois, on ne savait pas de quoi était fait l'avenir, qu'ils attendent donc au moins dix ans avant de se faire se genre de promesse. Pete lui ne lui avait pas promis de telles choses justement par peur de la décevoir même s'il en était convaincu au plus profond de lui. Il fallait mieux assurer son derrière, envisager les répercussions d'une terrible désillusion. « Merci. » Mais de quoi ? Pete devait-il comprendre quelque chose ? Non mais parce que là il ne savait pas quoi dire. Peut-être qu'il était un peu con, c'était même fort probable. Il fallait qu'il active son décodeur mais il était un peu cassé en ce moment, oui c'était suite à une altercation violente... Enfin bref tout ça pour dire que ça lui plaisait mais il ne savait pas trop pourquoi au juste. De toute manière elle ne l'attendit pas, elle l'embrassa à son tour.

Était-ce lui où leurs échanges étaient moins chastes ? Il devait divaguer se laissant contrôler par des pulsions, ses comportements primaires qui faisaient qu'on était homme mais qui descendait en même temps de l'animal. C'était joliment dit tout ça, vraiment. Enfin il devait quand même calmer ses hardeurs, il ne fallait pas qu'il oublie que Blake était spéciale et qu'elle était encore vierge. C'était important, il ne gâcherait pas tout juste pour assouvir ses besoins. Il avait attendu jusqu'à présent, il pouvait continuer. C'est donc pourquoi Pete rompit leurs baisers même si ce n'était pas franchement ce qu'il aurait souhaité. Il attrapa alors sa main et la noua alors à la sienne en croisant les doigts et il la regarda. Par la suite il se contenta de sourire. Tout semblait parfait à présent, c'était bizarre comment tout pouvait changer en quelques minutes, secondes même. Finalement il se décida à prendre la parole, ils n'allaient pas rester là à se regarder dans le blanc de l’œil, quoique contempler Blake n'avait rien de désagréable. « Peut-être qu'on devrait ralentir un peu, j'veux dire je voudrais pas que tu regrettes quoique que ce soit. » C'était pas malin tout ça mais en même temps des fois Blake il fallait la prendre avec des pincettes parce que sinon elle pouvait s'énerver ou se vexer ou encore que ça lui fasse de la peine. Oh oui bien des fois il avait du mal à la comprendre. Les femmes ! « Non mais ce que je veux dire c'est que ça me va, enfin si ça te va, ça me va. » Continue de t'enfoncer, t'as un certain charme quand tu sais pas trop quoi dire, que t'es pas assuré. A tous les coups, Blake elle adore ça ! « Tu sais quoi, arrêtons-nous là, je suis ridicule. Bref, j'ai croisé ton frère aujourd'hui, je crois qu'il essaye toujours de me tuer du regard. Heureusement je crois qu'il est pas encore tout à fait au point sinon je ne donne pas cher de ma peau. »

△everleigh

S'il ne maîtrisait pas l'art du changement radical de conversation ! On pouvait dire qu'il était au niveau expert maintenant. Ne soyez pas jaloux, c'était des années d'entraînement. Bon franchement il n'avait pas spécialement envie de parler du frère de sa petite amie mais au moins il avait fait une transition. Le problème avec Marcus, le frère de Blake, c'est que ça ne passait pas avec Pete. Pourquoi ? Aller savoir la raison. En tout cas ça n'arrangeait pas les affaires de Pete ça car en général lorsque la famille de votre chérie ne vous aimait pas, ça constituait un vrai frein à la relation. Même dans certains cas ça provoquait la rupture. Pete ne souhaitait évidemment pas ça ! Il n'avait pas attendu si longtemps et ne se battait pas aussi fort pour être avec Blake pour qu'un gamin de quatorze ans envoie tout balader ! Non mais voilà, c'est comme si on le faisait tourner en bourrique. Pete n'était pas quelqu'un qui se laissait faire. Il était fort, avec les épaules larges et maintenant qu'il avait réussi à avoir Blake rien que pour lui, il ne laisserait personne la lui prendre. « Marcus? Mais..pourquoi? Ba..Tu sais que je lui ai même pas dit qu'on était ensemble? S'il a déjà un problème avec toi, je veux même pas l'imaginer quand il sera au courant... » Pete ne savait pas s'il était content ou non qu'elle n'ait rien dit à son frère. D'un côté, ça lui plaisait dans le sens où tous les deux s'étaient mis d'accord pour garder ça pour eux puisque bon Pete ne pouvant pas assumer officiellement la relation. Certes ils en avaient parlé aux personnes les plus proches d'eux mais est-ce que Marcus en faisait parti ? Il était légitime par le sang mais ce n'est pas comme s'il était un facteur (important) dans leur couple. C'est vrai pour leur couple qu'il soit là ou pas, ça ne changeait rien pour le moment. Cependant d'un autre côté, Marcus restait le frère de Blake et en général on se disait énormément de choses au sein d'une fratrie. Or Pete pouvait dire sans prétention qu'il était devenu la personne la plus importante dans la vie de Blake et donc si on suit le raisonnement, elle aurait dû lui dire. Elle aurait du souhaiter ardemment partager cela avec son frère. Enfin bref il ne connaissait pas vraiment bien ses choses-là, on ne pouvait pas dire qu'il avait une vrai famille. Certes les Bunrrow s'apparentaient à des sœurs pour lui mais ce n'était pas la même chose. Il y avait bien Isis aussi qu'il considérait aussi comme une petite sœur car elle vivait aussi un peu la même chose que lui au niveau de la famille mais encore une fois c'était différent. « De..Enfin..je lui en parlerai bientôt. » Bien voilà qui concluait le tout. Elle faisait comme elle le sentait, il avait confiance en elle. C'était la base d'un couple, non ? Et puis ils avaient déjà bien assez eu de problème à cause justement de leur confiance mutuelle.

« Euh.. Pete, pour en revenir à ce que tu as dit avant. » Pete haussa un sourcil. Que voulait-elle dire ? Pete était curieux de savoir ce qu'elle pouvait bien ajouter. Il avait trouvé le moyen de détourner le sujet pour la mettre à l'aise et voilà qu'elle remettait les pieds en plein dedans. Décidément, Pete avait bien du mal à tout suivre, il fallait vraiment qu'ils se synchronise. « Je veux pas qu'on ralentisse. Enfin..je veux dire..je savais ce que je faisais. » Heureusement qu'elle ne le regardait pas parce qu'il avait les yeux tout ronds, c'est-à-dire qu'il était un peu sur le cul. C'est vrai, il y a encore peu, ils étaient très loin d'être à ce stade-là et maintenant elle lui disait qu'elle voulait qu'ils aillent plus loin. Les pensées que Pete avaient secrètement déjà depuis des mois, elle osait y répondre. On peut dire que la patience était toujours récompensée. Pete ne s'attendait tellement pas à ça qu'il en était un peu déstabilisé et autant vous dire que les femmes qui arrivaient à ce résultat était rare. Pourtant il en connaissait des femmes, toujours sans vouloir se vanter. « Comme je t'avais dit, j'ai eu le temps de réfléchir et tu vois ce qui me posait problème ne me pose plus problème. » Sans qu'il ne puisse ajouter quoique ce soit d'autre elle attrapa son col et ils se retrouvèrent visages collés. « Enfin si tu veux. » On pouvait dire que c'était chaud mais Pete n'allait pas se défiler ou encore prendre la fuite. Ah non, cela faisait longtemps qu'il attendait et voilà que Blake lui offrait enfin cette opportunité, il ne pouvait pas vouloir plus, si ? Calmement, il scella alors leurs lèvres. Ce baiser était beaucoup moins chaste. Il était passionnel, fougueux et annonciateur du passage à l'acte. Leurs lèvres ne se lâchaient plus et pourtant Pete décida de les séparer pour laisser ses lèvres se promener sur la peau douce de Blake. Il commença par caresser sa joue de baiser puis il descendit vers son cou. Ses baisers étaient doux et très sensuels et il n'y avait pas de doute que Blake aimerait. Avec ses mains, Pete commença à enlever le gilet de Blake. Cette dernière finit d'ailleurs le travail.

Pete n'avait pas remarqué la brise, ce petit vent froid qui planait sur le château. Il n'avait pas envie que Blake soit malade, ni lui d'ailleurs et en y réfléchissant, il n'avait pas envie que quelqu'un les surprenne en train de faire l'amour sur la plage. Ils avaient besoin d'un cadre plus intimiste, quelque chose de mieux. C'était la première fois de Blake, elle devait être magique. Ah dans les meilleures des situations, Pete aurait tout préparé pour qu'elle soit au maximum à son aise, que ça soit le plus chaleureux possible. Mais là ils étaient déjà en place, il fallait réfléchir vite et bien. Revenir dans le château ? Trop loin ! Ils ne pourraient pas attendre, en tout cas c'est ce que Pete ressentait. Enfin pendant ses réflexions Pete avait arrêté d'embrasser Blake et il était resté un peu dans le vague. Blake devait se demander ce qu'il se passait, il ne fallait pas qu'il attende trop longtemps avant de dire quelque chose. Oui mais pour parler il fallait qu'il trouve le lieu. Le hangar à bateaux ! Ma fois, ça conviendrait, non ? Souriant alors il dit à Blake : « Viens, suis moi. » Il lui prit la main et tous les deux se mirent à courir. Pete ne prêta même pas trop attention aux alentours, trop pressé d'arriver. Une fois arrivé, Pete prononça « lumos » ce qui fit qu'il put avoir un peu de lumière pour voir plus clair. Dans un coin il vit une housse de bateaux. Il lâcha la main de Blake et s'empara de cette housse qu'il plaqua contre le sol. Voilà qui serait plus confortable. Ce n'était pas grand chose mais ça améliorait considérablement les choses. Il se retourna alors vers Blake qui n'avait pas bougé et comme pour lui expliquer il prit la parole : « Je me suis dit qu'on serait mieux ici, que ça serait plus confortable et puis il y fait plus chaud. » Pete s'avança doucement vers Blake. Quand il fut près d'elle, il la saisit par la taille et lui murmura doucement : « Donc... On en était où ? » Il était sûr que cette nuit marquerait un tournant dans leur relation, traduisant d'une manière physique la force de leur amour.

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La nuit qu'ils avaient passé avait été vraiment spéciale et Pete ne pensait qu'à une chose en s'endormant : ça valait le coup d'attendre. Oui, c'était mieux que ses attentes. Certes Blake n'avait pas d'expérience, il avait connu « mieux » niveau technique si vous voulez aller par là mais la différence là était les sentiments. Il était raide dingue de Blake alors que les autres filles avec qui il avait couché, pour la plupart, il ne les aimait pas. Même lorsqu'il avait couché avec Violette ça n'avait pas été aussi bien. Bon c'est vrai que c'était sa première fois à lui alors il avait été maladroit mais même à l'époque il n'aimait pas Violette comme il aime Blake. Il adorait Violette, ne vous méprenez pas mais ce n'était pas de l'amour aussi fort comme pour Blake. Enfin bref, comme il savait que c'était la première fois de Blake, il avait essayé d'être le plus doux possible et il espérait vraiment que Blake n'ait pas eu mal. Il n'avait pas cherché non plus à faire des trucs farfelus avec elle, de toute manière ce n'était pas forcément mieux quand ça sortait de l'ordinaire. Et puis les classiques ça marchait à tous les coups surtout quand on était un bon coup. Pete ne voulait pas se vanter mais ses partenaires sexuelles l'avaient toujours complimenté après l'acte. Pas étonnant qu'il ne soit pas confiant à propos de ça et de son corps en général. Pete Kellan Levingston était un Dieu, messieurs ne soyez pas durs avec vous, c'était des années de travail et aussi c'était inné. Non mais c'est vrai, on ne peut pas lutter contre notre propre nature... En tout cas Pete s'était endormi comme un bébé tenant Blake dans ses bras et en regardant la femme qu'il avait à ses bras. Il était comblé et très chanceux de l'avoir. Elle illuminait sa vie et quand il était avec elle, il avait l'impression qu'il n'avait aucun soucis, que tout était parfait et que tout irait bien dans le meilleur des mondes. C'était ça l'amour : se sentir bien et oublier tout le reste. Au Diable, la famille de merde et tout ce qui allait avec. Il avait Blake, c'était tout ce dont il avait besoin pour être heureux.

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Pete se réveilla, le bonheur se lisant sur son visage. Rien n'aurait pu contrecarrer son bien être en ce moment. Il était trop embrumé par le bonheur. C'était comme s'il était ivre, ivre d'amour. Cette sensation était la meilleure du monde ! Il aurait voulu que tous les deux restent dans ce hangar le restant de leur vie. Pourquoi avaient-ils besoin de partir d'ici de toute manière ? On ne les attendait pas et de toute façon les autres n'avaient pas d'importance. Si leurs amis voulaient les voir et bien ils n'avaient qu'à venir jusqu'à eux. Oui Pete voulait rester là pour toujours. Oui, on pouvait vraiment comprendre qu'il n'était pas dans son état normal sinon il ne penserait jamais ce genre de choses. Il était bien trop réfléchi et non sentimental pour rester au lit toute sa vie avec Blake même s'il était fou d'elle. Il y avait des limites à tout et on ne pouvait pas changer la personnalité de quelqu'un. L'amour pouvait l'influencer c'était vrai mais pas la changer complètement, elle finissait toujours par se montrer et frappait là où ça faisait mal. Pete sentit alors que quelque chose bougeait tout contre lui... C'était Blake évidemment. D'ailleurs, elle se retourna pour lui faire face et le regarder avant de lui dire : « JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! » Il avait complètement oublié qu'aujourd'hui était son anniversaire. Par Merlin, il avait dix-sept ans aujourd'hui. Il était enfin majeur ce qui voulait dire qu'en théorie, il pouvait faire ce qu'il voulait... Ce n'était que de la théorie mais bon ça suffisait à lui mettre du baume au cœur. Blake se pencha alors pour l'embrasser et le jeune homme se laissa faire avec plaisir et participa même à ce baiser qui était doux et tellement agréable. Il voulait qu'elle le réveille comme ça tous les matins à présent jusqu'à ce qu'il meurt et alors il serait un mort bien heureux. Vous voyez, il n'avait pas besoin de grand chose pour le combler. Pete était l'homme parfait, voilà c'était dit. Leur baiser s'arrêta et alors Blake lui dit : « Ton vrai cadeau t'attend sur ton lit. » Non, elle ne lui avait pas fait de cadeau. Il ne voulait pas qu'elle dépense son argent pour lui faire un cadeau, c'était ridicule. L'avoir au près de lui, c'était le meilleur cadeau qu'elle pouvait lui faire sincèrement. C'est pourquoi il répondit : « Tu n'avais vraiment pas besoin de me faire un cadeau, je t'assure ce n'était vraiment pas nécessaire. Je t'ai toi, c'est tout ce dont j'ai besoin. » Il était tellement adorable, qui n'en serait pas fou ? On veut toutes le même, soyez honnêtes.

Pete s'étira alors un peu et offrit l'un de ses plus beaux sourires à Blake avant de repenser à un petit détail de la veille. Il sourit encore plus en y repensant. « Dis-moi ça faisait longtemps que tu avais cette nuisette ? Parce que laisse-moi te dire que c'est un très bon choix, je n'aurais pas été contre de la voir avant... » Complimenter était toujours une chose qui lui faisait plaisir. C'était aussi une règle essentielle pour plaire à une fille. Même si bon pour le coup, c'était pratiquement sûr qu'il lui plaisait... Enfin c'était pas tout à fait sûr (ironique). En plus c'était vrai qu'il avait aimé cette nuisette, il était sûre qu'il voulait la revoir ! Oui c'était comme au Bachelor, il lui offrait une rose et voulait la revoir. Oh et le plus important il voulait l'exclusivité, personne ne devait voir cette nuisette sur Blake à part lui. Il péterait un câble sinon ! Oui il pouvait être jaloux et possessif, ne l'avait-il pas montré en se battant avec Demyan Vladmirova ? Il semblerait... « En tout cas laisse-moi te dire, la nuit dernière était... » Il ne finit pas sa sa phrase car il avait préféré capturé ses lèvres pour l'embrasser encore une fois. Ses lèvres l'attiraient trop pour qu'il résiste et ce baiser voulait tout dire, il était beaucoup plus significatif que les mots que contenaient les dictionnaires.

△everleigh