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 prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)

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MessageSujet: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyMer 25 Juil - 21:56

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prendre l'air ou prendre une claque?
Matthew T. McAdams & Marcus A. Cauldwell

En ce début de mois d’avril, les beaux jours revenaient. La pluie se faisait de plus en plus rare et les rayons du soleil reprenaient le dessus. Les élèves sortaient de plus en plus dehors. Matthew ne faisait pas exception à la règle. En ce premier week-end d’avril, il avait décidé d’aller prendre le soleil. Ce n’était pas en restant dans les cachots qu’il y arriverait. Il n’avait rien contre sa salle commune mais aller prendre de l’air lui ferait du bien. Alors une fois qu’il s’était réveillé aux alentours de huit heures, qu’il s’était douché et habillé, il était allé prendre son petit déjeuner. Il avait mangé tout en jetant des coups d’œil à ses camarades. Son regard avait croisé celui d’Emily alors qu’il cherchait à regarder Sixtine, elle lui jeta alors un regard noir. Emily croyait que Matthew avait un faible pour elle à cause de ce genre de malentendu. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Mais elle se comportait très méchamment avec lui alors qu’il ne lui avait rien fait. C’était d’ailleurs pour ça qu’une fois son amie Sarah était intervenue et depuis, une guerre s’était déclarée entre la Poufsouffle et la Serpentard. Il soupira tout en terminant de boire son verre et prit la direction du parc. Matthew avait l’intention d’aller se poser dans un coin et de ne pas y bouger de la matinée. Puisque Matthew était plutôt solitaire, rester seul n’était pas un problème. Il s’occuperait en réfléchissant. Il n’avait besoin de personne. D’un pas tranquille, il traversa le parc. L’étendue de pelouse était encore désert mais il était certain que d’ici quelques heures, les élèves se répartiraient d’eux-mêmes dans l’enceinte du parc. Après tout, c’était samedi et il n’y avait pas de sortie à Pré-au-Lard de prévue, ou peut-être seulement pour les élèves de sang-pur. Matthew trouvait quand même ça injuste. A part aux fêtes ou aux rares occasions, il n’avait pas le droit d’y aller. Beaucoup moins que les sangs-purs en tout cas. Mais il s’en fichait. Le village sorcier n’était pas si important à ses yeux. Et puis ce n’était pas comme s’il avait quelqu’un de spécial avec qui y aller. Rapidement, sans même se rendre compte du temps passé et de la distance parcourue, il arriva à la rive du lac. Il s’installa dans un coin, près de la forêt, contre un arbre. Personne ne viendrait le déranger là. Du moins c’était ce qu’il pensait. Matthew posa son sac contre l’une des racines et s’installa confortablement sur le sol. Matthew profita du calme du parc et ferma les yeux. Ce fut une grossière erreur. Il finit par s’assoupir et relâcher toute vigilance.

« Tiens, mais c’est le loser des Serpentards. » dit une voix masculine qui le tira de son sommeil. D’un coup, Matthew se redressa. Ce n’était pas bon, mais pas bon du tout. Une bande de cinq ou six élèves était en train d’arriver près de son coin tranquille. Ils étaient tous plus jeunes, peut-être des deuxièmes ou troisièmes années. Dans le groupe, il y avait deux filles. Ils n’avaient pas l’air de vouloir lui faire gentiment la conversation. Rien que l’utilisation de son titre presque officiel de loser ne lui dit rien de bon. Le brun se leva quand ils arrivèrent à lui. A présent, il pouvait confirmer qu’ils étaient cinq. Deux filles et trois garçons. Ils étaient tous plus petits que lui, sauf l’un des garçons. Matthew se demandait ce qu’ils lui voulaient. Il observa leurs blasons. Certains étaient à Serpentard, probablement la majorité, et d’autres étaient dans d’autres maisons. Il préféra surveiller leurs faits et gestes. « Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda Matthew, en les regardant, alors que les cinq jeunes élèves formaient un cercle autour de lui. L’un d’eux attrapa rapidement le sac du Serpentard et jeta un regard amusé et menaçant à son propriétaire. « Lâche ça ! » dit Matthew en leva le doigt pour le prévenir que malgré sa réputation, il ne fallait pas trop le chercher. Et ce qui devait arriver, arriva. Le garçon qui avait son sac en visage le contenu au sol. Matthew serra les poings. Il n’allait pas même pas taper des petits de douze ou treize ans, il avait quand même des limites. Ils voulaient jouer aux grands à leurs âges. Qu’est-ce que ça serait dans quelques années ? Heureusement, il ne serait plus à Poudlard pour le voir. « Voyons voir ce que possède le loser. » dit celui qui était à côté du videur de sac. Il se baissa et jeta un coup d’œil rapproché à ses affaires tout en évitant de trop toucher, comme si ses affaires étaient contagieuses. Il se mit à rire devant le peu de choses que possédait Matthew et mit la main sur un petit livre moldu. Quand il s’en rendit compte, l’élève en question le jeta d’un coup dans le lac. « Tu devrais avoir honte de posséder ça ! » dit-il alors au sixième année. Pourquoi devrait-il avoir honte de posséder un livre moldu ? Ces histoires étaient parfois intéressantes et n’existaient pas dans le monde des sorciers. Matthew n’aimait pas beaucoup lire mais il avait ce livre avec lui depuis tout petit. Il était énervé qu’il ait atterri dans le lac. « En fait, t’es pas mieux qu’un sang-de-bourbe. » dit le videur de sac, faisant rire la bande. Enfin, Matthew comprenait à quel genre d’élèves il avait affaire. Des sangs-purs ou mêlés prônant la pureté du sang. Le sang de Matthew n’était pas pur et il avait vécu parmi les moldus, tout le monde le savait. C’était ça qui les dérangeaient.

« Allez vous-en. » dit le Serpentard en tentant de récupérer ses affaires au sol. Il pensait que les élèves avaient terminés. Ils n’allaient pas sérieusement vouloir s’en prendre physiquement à lui, comme les modèles grandeurs natures de leurs espères comme Isaac ou Alistair. « Qu’est-ce qu’il dit ? J’ai rien entendu. » dit l’élève pour se payer de sa tête. Oh, il avait très bien entendu, Matthew le savait. Alors qu’il posait la main sur l’une de ses plumes, un pied s’écrasa à quelques centimètres de ses doigts et vint briser l’objet. Matthew respira tout en tentant de rester calme. D’abord son livre dans le lac et maintenant, sa plume brisée. Ils avaient vraiment décidé de l’énerver alors que Matthew ne leur avait jamais rien fait, il ne les connaissait même pas. L’une des filles s’approcha et poussa Matthew. Puisqu’il était accroupi pour ramasser ses affaires, le brun perdit facilement l’équilibre et tomba, ce qui fit à nouveau rire tout le monde. Il en avait marre d’être le bouffon de service. Mais il ne dit rien. Jamais il ne taperait une fille, il avait quand même des principes. Et elle était la seule à l’avoir touché lui pour le moment. Les autres restaient à distance raisonnable. Il ignorait encore comment il allait se débarrasser d’eux. Sa visite au lac n’avait plus rien d’agréable, si seulement il s’était contenté d’aller à la bibliothèque ou de retourner dormir.

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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyJeu 26 Juil - 4:33

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Samedi matin. Hmmm que c’était bon de ne pas avoir cours. S’étirant de tous ses membres, le garçon se bascula pour sortir de son lit, un sourire satisfait sur le visage qu’il perdit bien rapidement le temps d’être en pleine possession de ses moyens. C’était le week-end certes mais ce n’était pas pour ça qu’il n’avait pas de travail, au contraire. Pas très laxiste la politique de l’école… Comme quoi les mangemorts étaient bels et biens diaboliques comme l’affirmait tant de monde… ou était-ce parce qu’ils étaient professeurs ? Aucune idée vu qu’il n'avait jamais eu d’autres genres d’enseignants -excepté au primaire-, pour faire la comparaison. Peut-être la deuxième solution car tous n’avaient pas l’air si terribles que ce que les rumeurs racontaient à propos du sombre groupe directement sous les ordres du Lord bien qu’ils en faisaient tous partie en théorie. Soupirant sans s’en cacher, Marcus sortit des cachots, prêt à aller prendre son petit-déjeuner en compagnie du reste de son dortoir. N’ayant pas beaucoup faim, le rouquin s’appliqua à manger rapidement quelques petites choses peu consistantes, regardant avec amertume le temps radieux qu’il faisait dehors, le plafond magique le retranscrivant à merveille comme pour mieux le narguer. Annonçant qu’il allait à la bibliothèque pour bosser, le rouquin répertoria tout ce qu’il avait à faire dans sa tête. Mieux valait en effet commencer tout de suite et s’il était assez efficace il pourrait même profiter de son dimanche ! Car préventif qu’il était, il s’était un peu avancé au cours de la semaine pour ne pas avoir tout à faire à la dernière minute comme tant d’autres. Inhabituellement sérieux ? Non pas tant que ça. Certes il ne donnait peut-être pas l’impression d’être appliqué dans ses études mais c’était tout de même le cas car comme il se le disait quand il cherchait à se motiver pour travailler : il devait se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions, et l’ambition ce n’était pas ce qui lui manquait…Car s’il voulait travailler plus tard au Ministère de la Magie il n’allait pas devoir chômer… Travailler au ministère… à un poste important… Oui, il aimait cette idée, et pas seulement car le langage des politiciens le fascinait, mais plutôt pour … l’importance de la chose à ses yeux, et le pouvoir qu’il pouvait en tirer ou qui en ressortissait. Pourquoi pas une carrière de médicomage sinon ? Ça pouvait également être intéressant… Mais bon il avait encore de nombreuses années devant lui et ce n’était pas en continuant à bâiller aux corneilles qu’il allait se faire un nom. Peut-être exagérant dans ses réflexions, le vert et argent se convainquit néanmoins à franchir la porte de la bibliothèque, le repère notamment de son meilleur ami. Ce dernier n’étant visiblement pas dans les parages, le Serpentard s’en étonna avant d’aller s’asseoir à un des bureaux d’étude près d’une des fenêtres. Au moins profiterait-il un peu du temps radieux…

Pffff… Il faisait si beau dehors et lui se retrouvait enfermé ici. N’avait-il pas suffisamment travaillé pour la matinée ? Se résolvant à refermer ses livres et à ranger ses affaires, le quatrième année entreprit finalement de sortir du château histoire de profiter un peu du début des beaux jours comme bon nombre d’élèves sûrement. De toute façon il pourrait toujours se poser quelque part, dans l’herbe, et lire l’un des livres qu’il avait emprunté pour s’aider avec le devoir d’Histoire de la magie qu’il avait à rendre mardi. Ça ne pouvait pas faire de mal après-tout… Arrivant finalement au bord du lac –il adorait la vue qu’il avait au bord de l’eau-, le rouquin s’adossa alors à un arbre, prenant soin de ne pas être trop près du bord de l’étendue d’eau pour ne pas mouiller quoique ce soit. Son regard errant sur les berges autour de lui, Marcus repéra un petit groupe de gamins un peu plus loin sur sa gauche… Des gamins oui, car ils semblaient plus jeune qu’il ne l’était lui-même. Bah. S’en désintéressant bien vite, il aperçut néanmoins l’un d’eux qui balançait ce qui avait semblé être un livre dans le lac. L’abruti, pourquoi… Oh… Intimidation ? Comme il y en avait tant à cause de toutes ces histoires d’obscurs et de résistants ? Se relevant pour apercevoir qui était la victime en question, afin simplement de satisfaire sa curiosité et de savoir si il connaissait la dite victime, Marcus vit finalement que cette dernière était à genoux pour X raisons. Fronçant les sourcils en fixant d’avantage la scène pour identifier la personne en question, il lui sembla la reconnaître enfin. « Matthew… ?» souffla-t-il pour lui-même l’air à la fois surpris et exaspéré. De là où il se trouvait il n’avait sûrement pas dû être vu puisqu’en plus d’être loin et de ne faire face à personne, la végétation le tenait caché. « Quel abruti c’est pas possible… ». N’en croyant pas ses yeux, le quatrième année ramassa ses affaires et se dirigea vers la scène plus qu’humiliante pour le loser de Serpentard. Initialement décidé à chasser les petits chieurs qui s’en prenaient à lui, l’adolescent commençait de plus en plus à hésiter sur la démarche à suivre. S’il le défendait il risquait d’être mis dans le même panier que le brun. Pourquoi avait-il décidé d’intervenir ? Question d’honneur ? De service rendu ? Parce qu’il trouvait qu’au final l’autre ne méritait pas un tel sort ? Non. Ou en tout cas pas pour le dernier point. Il méritait son sort. Ça il en était convaincu. Il se laissait faire encore et encore, même par des mioches. N’avait-il pas d’estime pour lui-même ? « Allez vous-en. ».Se laisser marcher sur les pieds continuellement… Etait-il maso ? Oui, il aurait décidément dû rester là où il était, près du lac plutôt que de se mêler de ce qui ne le regardait pas… Mais c’était trop tard. « Qu’est-ce qu’il dit ? J’ai rien entendu. » . Tous hilares parce qu’une des filles du groupe avait poussé le grand Serpentard alors qu’il était en déséquilibre, Marcus serra les poings, vexé et en colère à la place de Matthew… Inexplicable… Il faut dire qu’il se voyait à la place du grand bonhomme passif et l’idée ne lui plaisait pas beaucoup. « Il m’semble qu’il vous a dit d’vous casser… ». Tonna le quatrième année arrivé à portée de voix. Cinq. Ils étaient cinq. Cinq petits chieurs. Et au plus grand plaisir de Marcus ils n’étaient pas tous de sa maison. De quoi casser le cliché des méchants Serpentards… Sûrement des deuxièmes années vu qui ne les connaissait que de vue. Pas réellement craintif car sachant qu’aucun des cinq ne s’attaquerait directement à eux -plutôt à lui puisque Matthew ne semblait pas vouloir réagir comme n’importe quelle personne normale l’aurait déjà fait- , étant donné la différence d’âge. Le surnombre ne faisait pas tout et aussi bêtes qu’ils pouvaient l’être ils devaient en être tout de même conscients.

« T’es qui toi ? C’est à toi d’te casser ! » « Ouais pourquoi tu protèges le loser ? Tu veux en être un toi aussi ? Ahah». Hargneux dis-donc. Sûrement à cause de la présence des filles… Elles paraissaient d’ailleurs aussi mauvaises que les deux qui venaient de parler. Sans grande surprise aucun ne le connaissait même s’ils l’avaient peut-être déjà aperçu. Tant mieux. Se contrôlant pour ne pas envoyer valser l’un des deux qui lui avaient mal parlé –ou peut-être les deux-, Marcus les regarda d’un air des plus méprisants alors qu’il arrivait à leur hauteur. « Arrête de faire ta maligne, sinon j’t’envoie chercher le livre que t’as jeté tout à l’heure microbe. C’est pas des petits trolls comme vous qu’allez me faire peur. Ça marche peut-être avec ‘‘certaines’’ personnes mais pas avec moi. » Insistant grandement sur le "certaines" en jetant un regard insistant et peu amène à l’adresse de Matthew, le Serpentard savait très bien que malgré ce qu’il disait si les cinq se jetaient sur lui en même temps il risquerait d’être dépassé si le fameux loser n’intervenait pas. Mais bon ils ne feraient sûrement rien, sachant très bien qu’ils en sortiraient sûrement abimés bien que vainqueurs. Marcus avait montré les crocs et c’était dans l’intérêt de ces mioches d’en tenir compte et de s’éclipser le plus rapidement possible. « Pffff vous en valez même pas la peine. Venez on les laisse en amoureux… Fais gaffe loser la prochaine fois, parce que ta petite copine sera pas toujours là pour te protéger… ». Alors que celui qui semblait être le chef du groupe rameutait ses petits copains pour s’en aller, il avait déjà commencé à s’éloigner quand il commença à conclure sa tirade, les regardant hargneusement alors que les quatre autres lardons se forçaient à rire à gorge déployée. Les lèvres pincées, impassible et hautain, Marcus fit non du visage, comme menaçant le deuxième année qui avait dit ça, lui signifiant qu’il allait le regretter. Ne l’avait-il pas prévenu ? Finies les menaces, il était temps de passer à l’action. C’était triste à dire mais ce n’était que comme ça qu’il retiendrait la leçon même s’il risquait de haïr fortement le rouquin. « Repulso ». N’ayant pas laissé de temps au deuxième année, Marcus avait rapidement sortit sa baguette et en avait pointé le petit rigolo, l’envoyant valsé comme il l’avait promis mais non pas dans le lac. Ayant modéré la puissance du sort, ce dernier n’alla pas s’encastrer dans un arbre mais environ à cinq mètres de là où il avait décollé pour effectuer un prodigieux plongeon en avant. « La prochaine fois que t’auras quelque chose à m’dire, tu penseras à pas t’enfuir en courant hein ! » l’apostropha le rouquin visiblement fier de l’effet escompté. Les voyant partir tous pestant plus les uns que les autres, Marcus se tourna vers son ainé, son petit sourire vainqueur disparaissant, laissant à la place transparaître à quel point il était sceptique et le dédain qu’il lui inspirait. Toute autre personne qui aurait eu la même réaction à son égard ne serait même pas intervenue, et pourtant c’était ce qu’il avait fait. « Rien de cassé... loser ? ». Insistant lourdement sur le dernier mot, le Serpentard le regarda gravement. Toute autre personne qui l’aurait entendu dire ça aurait rangé Marcus dans la catégorie des Serpentards qui trouvaient que le grand de sixième année déshonorait sa maison, et pourtant ce n’était pas le cas. Il était allé un jour le trouver pour lui demander pourquoi il se laissait faire, ayant intimement peur qu’il lui arriverait la même chose au moindre faux pas. Mais l’autre s’était montré plus que sympathique et l’avait même informé de ses propres erreurs pour qu’il ne se retrouve pas dans sa situation. Il n’avait rien demandé en retour. Un acte totalement désintéressé. Et c’était pour cela que le bonhomme lui avait plu, car malgré sa réputation de victime, il aimait bien sa compagnie même s’il s’en cachait. « T’as sérieusement laissé des gamins de douze piges te ridiculiser ? Mais t’as aucune fierté ou quoi ? Pourquoi tu t’acharnes à rester un loser aux yeux des autres?» Choisissant soigneusement chacun de ses mots, Marcus voulait se montrer brutal à commencer par l’appeler ‘‘loser’’ comme le reste des gens qui n’avaient que du mépris pour lui, et ce afin de l’aider. Peut-être qu’en étant cash, ses propos seraient plus percutants que s’il était compatissant. Mais de la compassion il n’en avait pas à l’égard de son aîné. Non. Plus de la frustration. Frustration qu’il ressentait visiblement à sa place. Pourquoi se laissait-il faire ? Pourquoi ne se bougeait-il pas ? Il avait quoi, seize ans comme sa sœur ? Et il se laissait embrouiller par des gamins qui avaient quatre années de moins que lui, et même par lui-même, un quatrième année. Ne pouvait-il pas se réveiller ? Preuve de sa soumission totale aux autres qui le menaient en bateau depuis sûrement toujours, il n’avait même pas bronché quand l’une des filles du groupe l’avait fait tombé. Rien pas un mot. Non décidément ce n’était pas de la compassion qu’il devait recevoir mais des claques, et ces claques Marcus dans sa grande bienveillance était prêt à les lui donner. Un mal pour un bien. C’était tellement dommage qu’il continue à vivre persécuté de la sorte… Pour ce qu’en avait vu le jeunot, il valait pourtant bien mieux que ça.

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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptySam 28 Juil - 9:22

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prendre l'air ou prendre une claque?
Matthew T. McAdams & Marcus A. Cauldwell

Après avoir été poussé par l’une des filles du groupe d’agresseurs en couche-culotte, Matthew se retrouva au sol. Il préféra ne rien répliquer, que ce soit physiquement ou verbalement car après tout, c’était une fille et avait pour principe de ne pas attaquer les filles, même les plus stupides d’entre elles. Sans rien dire, il termina de ramasser ses affaires et de les ranger dans son sac avant que l’un d’entre eux ne décide d’en jeter un peu plus dans l’eau, histoire de rigoler. Franchement, Matthew ne voyait pas ce qu’il y avait de drôle à abîmer des affaires. Ces élèves devaient venir de familles aisées pour ne pas faire attention à la valeur des choses. S’ils avaient cette notion, ils n’auraient pas jeté un livre dans le lac. « Il m’semble qu’il vous a dit d’vous casser… » entendit alors le Serpentard. Puisqu’il avait terminé de remettre ses affaires dans son sac, il le posa contre l’arbre derrière lui. Plus personne ne pourrait l’atteindre à présent. Matthew avait reconnu la voix du nouvel arrivant, il s’agissait de l’élève de quatrième année avec qui il avait déjà parlé plusieurs fois, Marcus Caldwell. Matthew se demandait pourquoi le Serpentard avait décidé d’intervenir alors qu’il souhaitait ne pas porter la même réputation que le loser. C’était pas vraiment la bonne tactique. Mais Matthew lui laissa le bénéfice du doute, il le regarda. Le voir le défendre à sa place n’était pas très plaisant et il n’était pas très content qu’il le fasse, même s’il pensait peut-être lui rendre service. « T’es qui toi ? C’est à toi d’te casser ! » dit l’ami du videur de sac. Matthew ne répondit pas, mais la réaction des agresseurs était plutôt attendue. Marcus n’était pas le bienvenue parce que c’était à Matthew qu’ils voulaient s’en prendre et que s’il n’était plus tout seul, alors le jeu était moins drôle et plus compliqué. Mais le fait que Marcus soit seulement deux ans plus vieux qu’eux ne les feraient peut-être pas reculer. « Ouais pourquoi tu protèges le loser ? Tu veux en être un toi aussi ? Ahah. » dit le videur de sac en personne. Matthew se demandait ce que Marcus allait répondre. Ce n’était pas sa bataille après tout puisque c’était à lui qu’ils parlaient. Il espérait tout de même ne pas apporter une mauvaise réputation à Marcus, qui ne le méritait pas. Matthew en avait une parce qu’il n’avait pas de chance et il avait fini par s’y faire. Mais il ne le souhaitait pas pour d’autres. Etre victime n’était pas agréable. C’était un sort qui lui était réservé. Le regard de Matthew passa de Marcus aux garçons de la bande. Il ne pensait pas les filles si capables de menacer qu’eux, même si l’une d’entre elle l’avait poussé. Marcus s’énerva naturellement. « Arrête de faire ta maligne, sinon j’t’envoie chercher le livre que t’as jeté tout à l’heure microbe. C’est pas des petits trolls comme vous qu’allez me faire peur. Ça marche peut-être avec ‘‘certaines’’ personnes mais pas avec moi. » dit le quatrième année en jetant un regard à Matthew. Ce dernier ne détourna pas le regard mais il en aurait fallu peu pour qu’il baisse les yeux de honte. Il ignorait ce que Marcus cherchait à faire mais il n’était pas très sympa de le placer en face des choses comme ça. Matthew préférait qu’on le laisse tranquille, il n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il pourrait améliorer sa situation s’il y mettait un peu du sien. Il ne voulait pas devenir une brute pour être respecté comme Isaac. Il préférait encore être le loser qu’il était plutôt que d’utiliser la violence pour se faire respecter, même si c’était sans le vouloir ce qu’il faisait quand il se battait avec les brutes.

Contrairement à Matthew, Marcus ne baissa pas les bras. Il regardait chacun des agresseurs sans montrer une once de peur et cela fonctionnait. Le sixième année n’était même pas capable de faire ça. « Pffff vous en valez même pas la peine. Venez on les laisse en amoureux… dit le videur de sac avant de s’adresser à lui. Fais gaffe loser la prochaine fois, parce que ta petite copine sera pas toujours là pour te protéger… » Et cette remarque sembla faire rire tout le monde, tout le monde sauf Marcus et Matthew, mais ce dernier ne dit rien en retour. Il préférait laisser couler. La prochaine fois, il ferait plus attention, ils n’auraient pas d’autres occasions de venir l’embêter. Mais ce qui était certain, c’était qu’il espérait que Marcus ne vienne plus lui foutre la honte comme ça devant des petits morveux. Il voulait qu’il le laisse gérer seul sa merde. « Repulso. » entendit Matthew lorsque Marcus lança un sort au gamin qui venait de le menacer. Alors ça, Matthew ne s’y attendait pas, et le deuxième année ne devait pas s’y attendre non plus. Le sixième année regarda l’agresseur décoller dans les airs et s’étaler quelques mètres plus loin, ce qui le fit légèrement sourire. Ce ne serait pas loin qui oserait jeter un sort à un élève, il aurait trop peur des conséquences. « La prochaine fois que t’auras quelque chose à m’dire, tu penseras à pas t’enfuir en courant hein ! » cria Marcus à l’intention du gars au sol. Matthew était à peu près certain que le message de Marcus était bien passé. Les autres élèves s’en allèrent d’un pas plus rapide et il était clair qu’ils ne s’étaient pas doutés un instant de l’attaque du quatrième année. A présent, Matthew était tranquille jusqu’à ce qu’ils décident de revenir, dans les jours ou semaines prochains. Puis Marcus se tourna vers lui et arrêta de sourire, entraînant la même réaction chez Matthew. « Rien de cassé... loser ? » demanda le jeune Caldwell. Le fait qu’il utilise toujours ce surnom ne plaisait pas beaucoup à Matthew, mais il préféra ne rien dire, parce qu’il était comme ça Matthew. En plus, Marcus avait bien insisté sur ce mot et le sixième année se demanda dans quel but. Peut-être pour se convaincre qu’ils étaient différents. « J’ai rien. » Matthew ne chercha pas plus loin. Il se tourna et attrapa son sac, il ne valait peut-être mieux pas qu’il reste au même endroit car quand Marcus partirait, les élèves de deuxième année pourraient être tentés de revenir. « T’as sérieusement laissé des gamins de douze piges te ridiculiser ? Mais t’as aucune fierté ou quoi ? Pourquoi tu t’acharnes à rester un loser aux yeux des autres ? » lui dit directement Marcus. Apparemment, lui n’en avait pas fini avec lui. Matthew reposa son sac au sol. Oui il avait laissé des gamins de deuxième année le ridiculiser et il aurait voulu qu’il fasse quoi ? Il ne voulait pas taper sur des gamins ou les menacer. Alors peut-être qu’en effet, il n’avait aucune fierté, mais il avait des principes. « Laisse tomber, Marcus. » dit Matthew au quatrième année. Il ne voulait pas avoir cette discussion à nouveau. Les gens qui avaient essayé de le changer étaient vraiment nombreux mais aucun n’y était parvenu. Matthew ne voulait pas changer pour se sentir supérieur, il voulait qu’on l’apprécie comme il était et c’était tant pis pour ceux qui ne l’acceptaient pas tel quel. Ça aussi, c’était un principe que sa mère lui avait inculqué quand il était petit. Elle disait toujours qu’on devait l’accepter comme il était, sinon les autres n’en valaient pas la peine. Mais elle disait sûrement ça parce qu’étant le pauvre enfant du quartier, les plus riches ne voulaient rien avoir à faire avec lui. Alors il restait avec les gens de son niveau social, les amis de ses parents et ne côtoyait pas les autres. Déjà tout petit, il était exclu. En grandissant, rien n’avait changé.

« On a pas déjà discuté de tout ça ? Si tu ne veux pas qu’on te colle la même étiquette que moi, alors évite d’être vu en ma compagnie. Ce n’est pas en prenant ma défense que tu sauveras tes fesses. » dit Matthew tout en allant s’asseoir contre l’arbre. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l’impression que cette conversation allait durer malgré ce que Marcus ne devrait pas faire, c'est-à-dire rester avec lui. Peut-être qu’il irait de l’autre côté de l’arbre et comme ça, personne ne les verrait discuter ensembles. Marcus avait voulu des conseils pour conserver sa bonne réputation, il fallait donc qu’il mette ces conseils en application. Quant à Matthew, il n’avait demandé aucun conseil à Marcus, et donc il ne voyait pas pourquoi le quatrième année venait le voir. Il ne lui avait pas non plus demandé de le défendre, même s’il n’avait pas fait ça dans le but d’humilier Matthew. D’ailleurs, il ne demandait de conseils à personne. Il s’en sortirait seul comme il s’en était toujours sorti seul jusque là. Il évitait de trop se lier avec les autres. Matthew fixa un instant le lac en repensant à son livre perdu. Ce n’était qu’un livre, tant pis. Quand il releva les yeux, sans surprise, Marcus était toujours là. Il attendait sans doute une explication, une réponse à la question qu’il lui avait posé. Parfois, les Serpentards tout comme d’autres élèves d’autres maisons étaient trop têtus. « Pourquoi je devrais changer, Marcus ? T’as bien vu, je suis pas une mauvaise personne. Pourquoi les autres ne s’adaptent pas à moi ? Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je suis comme je suis. » Marcus avait peut-être des ressemblances avec lui sur certains points mais il n’était pas comme lui et c’était pour ça qu’il n’était pas victime des autres comme le sixième année l’était. Matthew était loin d’être un mauvais garçon, il n’était pas moche, il n’était pas bête mais il était un peu trop borné. Cette conversation, il l’avait eu des centaines de fois et encore très récemment avec la belle Cassiopée Cayrel quand ils étaient malencontreusement enfermés dans le placard à balais au cinquième étage. « T’aurais fait quoi à ma place ? J’aurais du faire quoi à ton avis ? Essayer de leur faire peur ? Les taper ? C’est des gamins. Je tape ni les gamins, ni les filles. D’ailleurs quand ça finit en bagarre, c’est toujours pire pour moi. » Bon, il oubliait peut-être qu’il avait aussi une baguette magique mais il n’avait pas toujours le réflexe de penser comme un sorcier car il avait vécu depuis tout petit presque comme un moldu. Toutes ces années à Poudlard ne lui donnaient pas une bonne image des sorciers et quand il sortirait du château, il essaierait peut-être de faire sa vie chez les moldus. Bien sûr, il était amoureux de Sixtine et si par miracle elle finissait par s’intéresser à lui, alors il devrait revoir un peu ses plans. Mais pour le moment, elle faisait partie de ces qui n’en avaient rien à faire de lui et qui préféraient le traiter comme un moins que rien. Matthew ferma les yeux et pencha sa tête en arrière pour s’appuyer contre l’arbre. Il espérait qu’ainsi Marcus voit qu’il n’avait plus rien à lui dire et décide de partir. C’était peut-être pas très évident et il aurait peut-être du lui dire directement qu’il n’avait pas envie de recevoir une leçon, mais il ne voulait pas s’opposer à Marcus, l’une des seules personnes de sa maison à pouvoir l’encadrer un peu. Matthew ne voulait pas se mettre le quatrième année à dos mais il avait l’impression que s’il ne changeait pas, lui aussi finirait par le détester et il n’aimait pas beaucoup ça. En plus, c’était un quatrième année quoi. Même lui avait moins de problèmes que Matthew. Et Matthew avait bien vu comment Marcus avait réagi face aux cinq agresseurs, beaucoup mieux que lui en tout cas. Il n’avait pas hésité à les menacer et à appliquer ses menaces. Si Matthew avait fait pareil, il n’aurait pas été pris au sérieux. Peut-être que son cas était désespéré, peut-être qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible ni de pas en avant. Matthew serait pour toujours le loser de Serpentard. Peut-être qu’il aurait une place dans l’Histoire de Poudlard pour ça.

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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyMar 31 Juil - 14:42

« Laisse tomber, Marcus. ». Cette réponse à vrai dire le quatrième année s’y attendait. Il s’était douté que son intervention et sa précédente question ne seraient pas très bien accueillies. Comme si l’autre voulait rester seul, perdu, dans son monde. Peut-être était-il trop fier pour s’expliquer clairement se sachant avoir été en quelque sorte humilié, mais en tout cas dans l’histoire c’était non pas Marcus qui devait laisser tomber mais Matthew qui devait au contraire arrêter de laisser tomber. « On a pas déjà discuté de tout ça ? Si tu ne veux pas qu’on te colle la même étiquette que moi, alors évite d’être vu en ma compagnie. Ce n’est pas en prenant ma défense que tu sauveras tes fesses. ». L’apostropha le sixième année qui avait entièrement raison pour une fois. Il ne voulait pas être vu avec lui, ne voulait pas qu’on le mette dans le même panier. Se demandant si le Serpentard qui s’adressait à lui éprouvait du ressentiment à son égard pour lui avoir dit clairement qu’il ne voulait pas lui ressembler et qu’il préférait faire comme s’il ne le connaissait pas en public, le rouquin ne pipa mot, se contentant de jeter une coup par là où étaient partis les gamins au cas où ils auraient rameuté du monde, alors que Matthew s’asseyait comme pour reprendre là où il en était. Suivant le long regard qu’il porta sur le lac, le vert et argent en fut d’autant plus irrité pour lui. Ce devait être le livre qu’il lisait qui avait été jeté dans les eaux sombres du lac. S’apercevait-il de ce que sa position de victime universelle de Serpentard lui apportait ? Ce n’était pas ses affaires comme il le disait si bien, et certes il n’aurait pas dû et ne devrait s’en mêler, mais le gamin avait juste été aussi impulsif qu’à l’accoutumée. Pas de quoi rabâcher son intervention encore et encore… Il avait juste tenu tête à des deuxièmes années. Ce n’était pas comme s’il avait osé se la ramener devant les tortionnaires les plus virulents du bouc-émissaire, et ça il le savait. Peu de chances pour que les mômes qui venaient de s’enfuir lui fassent du tort, et au pire ce n’était pas en étant vu en train de s’énerver contre Matthew qu’il sombrerait à ses côtés. « Pourquoi je devrais changer, Marcus ? T’as bien vu, je suis pas une mauvaise personne. Pourquoi les autres ne s’adaptent pas à moi ? Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je suis comme je suis. ». Enchaîna comme plaintivement alors son ainé. Certes il avait raison sur un point, Marcus avait appris à le connaître au delà de sa réputation de loser et n'avait pas trouvé ce à quoi il s'attendait à la base: un loser pur souche doublé d'un attardé, au contraire. Cependant il s'était forcé à le connaître et il était cent fois plus facile de critiquer quelqu'un plutôt que de prendre le temps de le connaître, de se donner les moyens de confirmer les qu'en-dira-t-on.« T’aurais fait quoi à ma place ? J’aurais dû faire quoi à ton avis ? Essayer de leur faire peur ? Les taper ? C’est des gamins. Je tape ni les gamins, ni les filles. D’ailleurs quand ça finit en bagarre, c’est toujours pire pour moi. ».

Imposant de toute sa hauteur sa présence au Serpentard plus âgé que lui alors qu’il était debout et l’autre assis, Marcus le fixa comme énervé. Voilà qu’il se mettait à se plaindre. Et il disait vouloir changer comme ça ? Simplement en se plaignant de la pluie et du beau temps ? Les paroles c’était bien beau mais il était temps de laisser la place aux actes. Il avait passé l’âge de s’apitoyer sur son sort et de pleurnicher dans son coin. « Que j’laisse tomber ? Sinon tu vas faire quoi ? Sinon ils vont faire quoi ? Ouais on a déjà discuté de tout ça et pourtant regardes-toi tu continues à baisser la tête et ça même devant des deuxièmes années ! Tu penses que c’est à cause d’eux que j’pourrais tomber aussi bas qu’toi ? Tu rêves ! En voyant ça j’me demande même si tomber aussi bas c’est possible !». Reprenant son souffle car son débit de parole était plus élevé que d’habitude à mesure qu’il s’enflammait, le Serpentard s’adoucit néanmoins pour la suite alors qu’il se rappelait que le bonhomme n’était pas un mauvais bougre, au contraire. « Non, oui... T’es pas une mauvaise personne c’est vrai mais qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Que j’me plaigne avec toi ? Que j’te dise que tu le mérites pas ? Pourquoi j’dirais ça ? Tu l’mérites amplement c’qui t’arrives… Tu veux qu’les autres s’adaptent à toi ? Mais ça marche pas comme ça, faut que ça se fasse dans les deux sens, ou alors pas du tout. Soit tu te laisses couler soit tu t’sors la tête hors de l’eau. ». Expliquant ses propos avec les mains comme s’il s’adressait à un enfant, le Serpentard mima les différents niveaux de sa métaphore : un très bas à la hauteur de son bassin et l’autre au niveau de son cou. « T’as pas compris que c’qui les amusait c’est que tu te débattes ? T’es entre les deux et quand t’es sur le point soit d’en sortir soit de sombrer, ils reviennent à la charge et toi tu t’laisses faire et tu tombes dans leur jeu… Comme un vulgaire loser. ». Mimant un impact en frappant de son poing la paume de son autre main alors qu’il disait au grand Serpentard qu’il se laissait mener à la baguette par ses tyrans, le quatrième année pensait avoir trouvé l’illustration parfaite. Matthew était peut-être persécuté mais il le cherchait tout de même beaucoup. Pour ce qu’il en avait vu, il ne se tenait jamais à une seule et même décision : lorsqu’il décidait d’ignorer ses persécuteurs il se laissait finalement embarquer dans l’histoire et réagissait au quart de tour mais trop tard, et lorsqu’il réagissait directement il était réduit au silence soit par la violence soit par la moquerie. Pas spécialement facile quand toute une maison s’acharnait sur vous en même temps certes mais bon… « Qui t’a parlé de bagarre ? T’es pas obligé de répondre que par la violence tu sais, et pourtant j’suis mal placé pour t’le dire... Tu dis que c’est des gamins mais j’suis quoi moi à tes yeux ? Un gamin aussi non ? Regarde tu m’laisses te parler comme si t’étais de la merde et tu réagis même pas. J’suis un gamin pour toi donc j’peux te faire n’importe quoi, tu réagiras pas ? Pourtant il m’semblait pas que tu réagissais spécialement non plus quand ils étaient plus vieux…». Succombant finalement à une pulsion soudaine, Marcus shoota une première fois dans le sac de son ainé que ce dernier avait gardé à ses côtés, avant de reshooter dedans après une bonne vingtaine de secondes, ayant trouvé l’idée sympathique en plus de ne pas être si stupide. « Bah quoi ? C’est pas comme si t’allait pouvoir m’en empêcher non ? ». Limite provoquant, Marcus espérait provoquer une réaction chez son interlocuteur. Il avait suffisamment parlé, place aux travaux pratiques. Prêt à continuer indéfiniment, le rouquin lança son pied pour frapper une troisième fois le sac.
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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyMer 29 Aoû - 2:01

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prendre l'air ou prendre une claque?
Matthew T. McAdams & Marcus A. Cauldwell

Marcus était venu défendre Matthew aux yeux de tous. Il lui en était à la fois reconnaissant et à la fois exaspéré. Il savait que Marcus n’avait absolument pas envie d’être mis dans la même catégorie que lui et pour ça, il ne fallait pas qu’il vienne le défendre. Il était mal partie pour augmenter sa popularité chez les Serpentards. S’il voulait vraiment se faire une place là-bas, il devait au contraire le mépriser. Au lieu de ça, ils s’étaient plutôt biens entendus et ils avaient pas mal discuté. Mais tout ça, c’était secret, bien évidemment. Matthew collectionnait ce genre d’amitiés. Peu de personnes osaient crier haut et fort qu’elles étaient amies avec lui et ce n’était pas le cas du jeune Serpentard. Au lieu de rester bien sage dans son coin, Marcus était intervenu et avait fait fuir les élèves de deuxième année bien mieux que Matthew, qui n’avait pas du comment réagir. Pour Matthew, se faire embêter par eux n’avait pas été agréable, loin de là. En se laissant faire, il s’abaissait lui-même dans son estime, mais au moins c’était presque inoffensif. Marcus était énervé. Il n’aimait pas voir Matthew ne pas se défendre. Mais ce dernier essaya de lui dire qu’il ne voulait pas changer. En réalité, c’était pas qu’il ne voulait pas, c’était plutôt qu’il ne savait pas quoi faire pour se faire plus respecter. S’il n’avait pas l’étiquette du loser collée sur son front, il aurait très bien pu vivre une scolarité plus que normale car il n’était pas réellement un raté. C’était cette image qui lui collait à la peau et qu’il avait fini par accepter, par incarner. Matthew finit son monologue en demandant au quatrième année ce qu’il aurait fait à sa place. Il finit par lever les yeux vers Marcus, toujours debout et plutôt imposant vu d’en bas. « Que j’laisse tomber ? Sinon tu vas faire quoi ? Sinon ils vont faire quoi ? Ouais on a déjà discuté de tout ça et pourtant regardes-toi tu continues à baisser la tête et ça même devant des deuxièmes années ! Tu penses que c’est à cause d’eux que j’pourrais tomber aussi bas qu’toi ? Tu rêves ! En voyant ça j’me demande même si tomber aussi bas c’est possible ! » dit Marcus à Matthew. Un instant, Matthew baissa les yeux, puis il finit par les relever puisqu’il ne voulait pas passer pour un faible devant le jeune quatrième année. C’était déjà trop tard, mais bon. Marcus était vraiment très énervé, il s’adressait à Matthew avec des mots durs et percutants. Il avait raison, Matthew le savait. Il devait se réveiller et changer. Même s’il disait qu’il ne voulait pas changer, il ne voulait pas non plus rester un loser. Même devant Marcus, il baissait la tête. Il avait l’impression de se faire réprimander par un professeur ou l’un de ses parents. Mais non, c’était juste un élève, qui était en plus bien plus jeune que lui. « Non, oui... T’es pas une mauvaise personne c’est vrai mais qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Que j’me plaigne avec toi ? Que j’te dise que tu le mérites pas ? Pourquoi j’dirais ça ? Tu l’mérites amplement c’qui t’arrives… Tu veux qu’les autres s’adaptent à toi ? Mais ça marche pas comme ça, faut que ça se fasse dans les deux sens, ou alors pas du tout. Soit tu te laisses couler soit tu t’sors la tête hors de l’eau. » continua le garçon. Encore une fois, il était dur en disant que Matthew méritait tout ça. Il lui faisait penser à Cassiopée quand il parlait comme ça. C’était exactement le genre de chose qu’elle lui avait dit la dernière fois. Et lui, est-ce qu’il réagissait ? Pas vraiment. Il continuait de se plaindre sans rien faire. Pour faire mieux comprendre à Matthew ce qu’il voulait dire, Marcus imita le niveau de l’eau avec sa main. Matthew resta perdu dans ses pensées.

« T’as pas compris que c’qui les amusait c’est que tu te débattes ? T’es entre les deux et quand t’es sur le point soit d’en sortir soit de sombrer, ils reviennent à la charge et toi tu t’laisses faire et tu tombes dans leur jeu… Comme un vulgaire loser. » Quand Marcus frappa son poing dans sa main, le sixième année sursauta. C’était vrai, encore une fois. Matthew regardait Marcus sans vraiment le voir. Il regardait plutôt dans le vide. Mais qu’est-ce qu’il devait faire alors ? S’ils s’amusaient à le provoquer ? Qu’est-ce qu’il devait faire ? Il n’avait toujours que deux réactions : la violence ou la passivité. Il ne savait pas du tout comment s’imposer. Il n’avait pas confiance en lui. Lui-même pensait qu’en fait, il ne valait rien et qu’il méritait ce qui lui arrivait. Matthew ne semblait jamais pouvoir prendre la bonne décision à temps. « Qui t’a parlé de bagarre ? T’es pas obligé de répondre que par la violence tu sais, et pourtant j’suis mal placé pour t’le dire... Tu dis que c’est des gamins mais j’suis quoi moi à tes yeux ? Un gamin aussi non ? Regarde tu m’laisses te parler comme si t’étais de la merde et tu réagis même pas. J’suis un gamin pour toi donc j’peux te faire n’importe quoi, tu réagiras pas ? Pourtant il m’semblait pas que tu réagissais spécialement non plus quand ils étaient plus vieux… » C’était vrai, une nouvelle fois. Marcus n’était qu’un gamin de quatrième année. Il avait deux ans de moins que lui. Mais c’était différent. Il y avait une différence entre un quatrième année et un deuxième année quand même. Non, il n’y en avait pas. Matthew ne faisait pas de différence car que ce soit par l’un ou par l’autre, il se laissait faire. C’est vrai qu’il n’aurait pas du laisser Marcus lui parler ainsi, mais en même temps, il avait raison alors pourquoi l’en empêcher ? Il avait raison. Jamais Matthew ne réagissait bien, même pas quand ils avaient le même âge que lui ou qu’ils étaient plus âgés que lui. Il n’était qu’une merde. Son regard, perdu dans le vide, s’embruma. C’était dur d’entendre tout ça, vraiment, surtout de la part d’un gamin comme Marcus. Et d’un coup, il sortit de ses pensées quand Marcus donna un coup de pied dans son sac. Matthew baissa les yeux vers son sac, puis leva les yeux vers Marcus. Ce dernier donna à nouveau un coup dedans, laissant Matthew perplexe. « Bah quoi ? C’est pas comme si t’allait pouvoir m’en empêcher non ? » Matthew ne savait pas vraiment quoi faire. A quoi jouait Marcus ? Matthew le laissa frapper son sac une troisième fois sans réagir. Il ne voyait pas trop pourquoi il faisait ça. Peut-être qu’il avait compris lui aussi que finalement, Matthew ne valait rien et qu’il pouvait se moquer de lui. Le Serpentard se mit à nouveau sur ses jambes, debout. A nouveau, Marcus leva le pied pour tirer dans le sac. « Arrête ! » Matthew voulait qu’il s’arrête. Qu’il arrête de tirer dans son sac, bien sûr. Mais aussi qu’il arrête de lui dire tout ça. Il était vraiment perdu. Il n’avait pas besoin de Marcus pour le rabaisser une nouvelle fois. Il ne voyait pas qu’il essayait juste de l’aider d’une façon peut-être un peu trop brutale. Mais Marcus n’avait pas l’air de vouloir arrêter. Il prit son élan mais avant qu’il n’envoie son pied une nouvelle fois dans le sac du sixième année, Matthew le poussa. Pas assez fort pour le faire tomber, mais assez pour le faire reculer et le déséquilibrer un instant.

« Arrête, putain ! » dit Matthew une seconde fois, en colère. Des larmes avaient coulées sur ses joues sans qu’il n’ait pu le contrôler. Tout ça, c’était assez dur pour lui. En temps normal, il restait insensible, il avait appris à mettre des barrières, à se protéger. Même quand on le frappait, il n’avait plus mal, du moins il ne le sentait plus. Mais là, Marcus lui faisait vraiment mal en lui mettant une nouvelle fois la vérité devant les yeux comme l’avaient fait tant d’autres. Peut-être que là c’était différent parce qu’il aimait bien Marcus, parce qu’il pensait qu’il était de son côté. Trop, c’était trop. La coupe de Matthew était pleine. Il en avait réellement marre d’être lui-même. Il essuya ses joues et ses yeux d’un revers de manche. Il s’était positionné entre son sac et Marcus. « Pourquoi tu fais ça ? Hein ? Ça t’amuses d’me voir souffrir ? C’est vrai, ça amuse tout l’monde alors pourquoi ça t’amuserait pas toi aussi. » dit Matthew sans lâcher Marcus des yeux. Il avait encore du mal à le regarder yeux dans les yeux mais il ne voulait pas baisser sa garde. Il insinuait que Marcus n’était peut-être pas si différent des autres Serpentards. Pourtant, il avait eu l’impression du contraire. Il avait eu l’impression que Marcus ne s’en prendrait pas à lui. Maintenant que Matthew lui avait donné les clés pour ne jamais devenir un loser, il se croyait peut-être intouchable. « T’aurais peut-être pas du chasser les autres gamins. T’aurais peut-être du te joindre à eux. Ils t’admireraient, tu serais leur héros. C’est ce que tu veux, non ? Eviter d’être vu comme un vulgaire moins que rien, éviter d’être vu comme moi. » dit Matthew pour provoquer l’élève de quatrième année. Il était perdu, réellement, il ne savait pas quoi faire ni comment interpréter ce qu’essayait de faire Marcus. Puis il se calma un peu, réfléchissant. Marcus n’essayait plus de tirer dans son sac, c’était déjà ça. Mais qu’allait-il inventer après ? Pour le moment, Matthew en avait réellement marre. Pas spécialement de Marcus mais plutôt de sa vie à Poudlard. Des larmes de rages lui montèrent à nouveau aux yeux. « Mais putain… tu crois que ça me plait d’être traité comme une merde ? Tu crois que si j’savais comment réagir, je l’aurais pas déjà fait ? La terre entière a décidé que j’devais être une merde, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? J’peux pas faire des miracles moi, j’suis pas un putain de Jésus ou j’sais pas quoi. » Matthew portait depuis longtemps le fardeau d’être celui qu’on déteste, la victime par excellence. L’étiquette lui collait à la peau. Il était en sixième année, comment pouvait-il changer son image ? Même les nouveaux élèves s’amusaient à imiter les plus grands. « Sans le soutien de personne, comment tu veux que les gens me voient autrement ? » demanda Matthew, se sentant plus seul que jamais dans cet immense château. Il n’avait pas vu sa meilleure amie depuis des semaines. La fille qu’il aimait voyait à peine qu’il existait après qu’elle l’ait rejeté comme une vulgaire chaussette. La seule personne avec qui il avait eu une aventure faisait comme si ça n’était jamais arrivé. Ses quelques amis le soutenaient, mais seulement en secret. « Si seulement j’étais pas né, putain… » finit par dire Matthew, détournant enfin le regard. Ou plutôt, si seulement il pouvait disparaître et ne plus vivre à Poudlard ou ailleurs, si seulement il pouvait mourir. Ça arrangerait bien des gens, ils feraient même peut-être la fête en l’honneur de sa mort.

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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyVen 28 Sep - 9:21

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« Arrête ! » . Qu’il arrête ? Moyen tout ça. Ce n’était pas uniquement parce que Matthew s’était relevé qu’il allait arrêter purement et simplement. Surtout si sa ‘‘demande’’ restait formulée de cette manière. Sans une once de pitié pour le sixième année qu’il aimait bien malgré tout, le rouquin le regarda d’un air médisant avant d’amorcer encore un coup, lui faisant un petit sourire ironique, provocateur, et qui –il le savait-, était clairement tout sauf amical. Se rendait-il compte qu’au final il faisait ça juste pour l’aider ? Certes il n’avait pas la prétention de pouvoir le prendre sous son aile ou autre. Après tout c’était un grand garçon mais tout de même, c’était à se demander si des fois le serpentard ne finirait pas à la rue à force d’être aussi faible. Le monde était cruel, et comme le disait le dicton, la loi du plus fort était la meilleure. Et ça même lui le savait, bien qu’il n’avait que très peu d’expérience dans ce monde de requins. Mais aussi crédule ou autre qu’on pouvait le voir, le gamin savait tout de même que ce n’était pas avec cette attitude suppliante et cette faiblesse d’esprit que Matthew remonterait la pente. Sur une jambe, Marcus termina son geste… qui au final resta inachevé, repoussé en arrière qu’il était par son ainé. En déséquilibre, il recula plus que ce qu’il aurait souhaité, car après tout l’échange n’avait pas été brutal. Ravalant un sourire amer, le quatrième année devait quand même avouer qu’il était content que l’autre réagisse enfin. Un peu lent peut-être mais il l’avait pris par surprise après tout en se mettant à frapper son sac… Non, en fait non. Matthew ne méritait pas qu’on l’excuse. « Arrête, putain ! » .Le petit sourire victorieux qu’il tentait de camoufler disparaissant comme par magie, le rouquin fronça les sourcils. Sceptique. Intransigeant. Sans pitié. « Ça y est tu vas t’mettre à chialer ? » . Pas aussi méchant qu’il voulait le faire croire, Marcus se sentait tout de même un peu mal de sortir une telle vacherie à son soi-disant ami. Il avait très bien compris qu’il ne pleurait pas par tristesse ou dépit, mais avait sûrement laissé s’échapper des larmes par accès de rage ou de frustration. Il retenait encore trop ses émotions en lui. Et ce genre de choses, lui-même s’en rappelait que trop bien à son grand déplaisir pour être passé par là lui aussi. Un goût amer dans la bouche, le rouquin se remémora ces quelques années qu’il avait passé à l'école moldue. Chaque jour avait été un calvaire pour lui et il se souvenait trop bien comment c’était que de se mettre tout le monde à dos. Il fallait dire qu’il n’avait jamais été très facile à vivre de par sa grande gueule et avait toujours cherché la bagarre notamment avec les plus forts que lui. Plus d’une fois il en avait pleuré de rage, pleuré d’être aussi faible, pleuré de ne pouvoir rien changer. Une partie de son passé qu’il avait toujours préféré passer sous silence mais qui au final était toujours là… Se trouvant toujours un peu vif quand il ne le fallait pas, il avait néanmoins appris à être plus raisonnable. Et ce depuis son entrée à Poudlard même s’il y avait eu quelque petits dérapages lorsqu’on lui avait fait part de propos… déplaisants sur lui ou sa famille. Un honneur à défendre quoi. Mais au final il n’avait pas si mal évolué. Peut-être grâce à Ellio, en général plutôt propre sur lui ? Isaac, puisqu’il ne se prenait jamais la tête ? Aucune idée. Mais Matthew lui n’avait jamais été connu pour avoir eu une tonne d’amis pour l’épauler.

« Pourquoi tu fais ça ? Hein ? Ça t’amuses d’me voir souffrir ? C’est vrai, ça amuse tout l’monde alors pourquoi ça t’amuserait pas toi aussi. » . Si ça l’amusait de le voir souffrir ? Non. Et c’était justement pour ça qu’il voulait que le sixième année se bouge, et se prenne en main. Et après quoi, six ans à traîner dans la boue ? Dieu seul savait que ce n’était pas gagné d’avance pour lui. Impassible, et imperturbable, il se contenta néanmoins à opposer au début d’énervement de Matthew son mépris le plus froid. Ce masque il avait souvent eu l’occasion de l’utiliser, et il devait admettre que c’était l’une des rares fois où il ne savourait pas ce moment. « T’aurais peut-être pas du chasser les autres gamins. T’aurais peut-être du te joindre à eux. Ils t’admireraient, tu serais leur héros. C’est ce que tu veux, non ? Eviter d’être vu comme un vulgaire moins que rien, éviter d’être vu comme moi. » . Tiquant légèrement, Marcus se décida enfin à rétorquer. « C’que t’as pas compris c’est que j’suis pas comme toi, et c’est cool maintenant j’m’aperçois que j’pourrai jamais l’être. J’ai pas besoin d’briller aux yeux d’morveux comme t’essayes d’le faire avec moi et sûrement d’autres seulement parce que t’arrives pas à t’nir tête à ceux un peu plus vieux qui t’prennent la tête. » . Hargneux au possible, le ton du Serpentard s’était fait croissant sans bien même qu’il s’en rende compte. La tension entre eux deux commençait visiblement à monter. Quoi ils allaient en venir aux mains ? A tous les coups ce serait lui qui gagnerait malgré la différence d’âge. Ce qui manquait à Matthew c’était la haine, la colère. Cette constante colère qui se tapissait, bouillonnait en lui et qui quand il s’échauffait trop ressortait. Mais pas cette fois. Non pas pour Matthew. Matthew était gentil. Trop gentil. Et c’était ça qui devait le mener à sa perte depuis trop longtemps. Mais pourquoi avait-il été envoyé à Serpentard ? Aucune idée vraiment. Un gros échec de la part du Choixpeau. Matthew n’avait pas d’ambition, pas de volonté propre c’n’était pas possible. Tout ça était de la faute de ce morceau de tissu au final. Il avait scellé le destin du vert en le jetant dans la gueule des lions… Ou plutôt des serpents. « Mais putain… tu crois que ça me plait d’être traité comme une merde ? Tu crois que si j’savais comment réagir, je l’aurais pas déjà fait ? La terre entière a décidé que j’devais être une merde, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? J’peux pas faire des miracles moi, j’suis pas un putain de Jésus ou j’sais pas quoi... Sans le soutien de personne, comment tu veux que les gens me voient autrement ?» .

Serrant les poings, Marcus n’avait pas interrompu l’autre bonhomme. Voilà qu’il continuait encore et toujours à se plaindre. Ne pouvait-il pas s’bouger et faire front ? Un peu d’adversité ne tuait personne. Il croyait quoi ? Que tout lui serait apporté sur un plateau d’argent ? A la guerre comme à la guerre. Et justement l’ambiance entre les élèves décrivait exactement ce genre de choses. Matthew était juste une énième personne qui avait plus d’un élève à dos. Et alors ? Pas possible d’être aussi larve ! Un peu d’cran. « Si seulement j’étais pas né, putain… » . N’y tenant plus, Marcus regagna les deux pas qu’il avait perdu en se faisant repousser, visiblement crispé. Et pour cause. Desserrant son poing au dernier moment, le rouquin flanqua une formidable baffe à son ainé, y mettant volontiers toute sa force. Regrettant tout de suite son geste, le gamin aurait préféré plutôt lui coller son poing en pleine figure. Pourquoi une baffe ? Ça faisait fille plutôt qu’autre chose. Mais pire. Il allait sûrement donner l’impression à Matthew qu’il voulait lui remettre les idées en place uniquement… Certes c’était ce qu’il avait voulu faire en même temps que l’empêcher de divaguer d’avantage et de se rabaisser encore plus qu’on ne le rabaissait déjà, mais sa prise de position dans le camp des méchants pour faire réagir le ‘‘pauvre’’ Serpentard risquait d’être bel et bien mise à mal. Se rattrapant comme il le pouvait, le rouquin reprit son souffle, ce dernier retenu pendant toute l’opération. « Mais putain mais fermes-la si c’est pour dire des trucs comme ça ! C’est quoi ton plan ? Sauter d’la tour d’astronomie ? Mais écoutes-toi un peu ! Tu fais pitié! Arrête de faire ta pauvre petite victime recroquevillée sur elle-même. Réagis bordel ! » . S’acharnant sur le Serpentard comme un de ses tortionnaires l’aurait fait, Marcus le repoussa légèrement comme pour le provoquer d'avantage, achevant de l’agresser verbalement, concluant sur un ton plus dédaigneux tout en le regardant droit dans les yeux sans sourciller. « Quoi ? Qu’est-ce qui y a ? … Looser. » . Peut-être un peu trop… Lui rappeler son petit surnom habituel … Non il devait être fort, il n’était pas faible comme lui… Et puis le but n’était-il pas de le pousser dans ses retranchements ? N’était-ce pas le plan initial ? Oui. Il devait s’y tenir. Son plan était loin d’être parfait mais une fois lancé il était habitué à aller jusqu’au bout de son idée. Quelle soit bonne ou mauvaise. Et pour le sixième année, le Cauldwell ne voyait pour lui que les effets positifs que son agression et son retournement de veste pourraient avoir sur le Serpentard. Au moins provoquaient-il une réaction… Et une réaction en accord avec ce qu’il se passait. Si Matthew était capable de ne pas se faire marcher sur les pieds par lui, lui avec qui il s’entendait habituellement bien sans être pour autant spécialement complices, il pourrait sûrement réagir comme il le fallait face à d’autres. Qu’ils soient dans les premières années ou un peu plus. Au moins ce serait déjà ça de gagné après tout. Peut-être même que faire face à son comportement de minable réveillerait quelque chose en lui pour l'aider à s'opposer aux tortionnaires plus âgés!
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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyJeu 11 Oct - 8:39

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prendre l'air ou prendre une claque?
Matthew T. McAdams & Marcus A. Cauldwell

Matthew et Marcus se trouvaient près du lac. Ils n’avaient jamais eu de différents jusque là, mais Marcus essayait de raisonner Matthew en utilisant à son tour la force. Il avait donné plusieurs coups de pieds dans le sac du garçon et n’était pas près de s’arrêter. Il torturait plus Matthew mentalement que physiquement. Matthew était à bout. Il n’en pouvait plus d’être traité ainsi, et surtout par Marcus qui avait toujours été sympathique avec lui jusque là. Des larmes coulaient sur ses joues sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. Il en avait honte, d’un côté. Mais il ne pouvait pas les stopper. Alors il s’en fichait, totalement. Pleurer devant Marcus n’allait pas le tuer. D’ailleurs, il aurait préféré que ça soit réellement le cas. Au moins, s’il était mort, il retrouverait une certaine paix intérieure. « Ça y est tu vas t’mettre à chialer ? » dit Marcus en remarquant ses larmes. Matthew lui jeta un regard noir. Il était tellement frustré et en colère. Il se fichait de pleurer devant le quatrième année. Il releva la tête vers son soi-disant ami et lui demanda pourquoi il faisait ça, pourquoi il s’en prenait à lui comme ça. Marcus resta impassible et froid. Il ne lui répondit pas. C’est quand Matthew dit à Marcus qu’il aurait du se joindre aux gamins qui venaient de s’en prendre à lui pour éviter d’être vu comme un loser à son tour qu’il se mit à réagir. De toute évidence, il n’était pas d’accord avec lui. « C’que t’as pas compris c’est que j’suis pas comme toi, et c’est cool maintenant j’m’aperçois que j’pourrai jamais l’être. J’ai pas besoin d’briller aux yeux d’morveux comme t’essayes d’le faire avec moi et sûrement d’autres seulement parce que t’arrives pas à tenir tête à ceux un peu plus vieux qui t’prennent la tête. » Matthew détourna le regard. Bien sûr que Marcus n’était pas comme lui, qui pouvait tomber aussi bas ? Mais il n’essayait pas de briller aux yeux de Marcus, sinon il ne resterait pas là à verser des larmes de rage devant lui. Le Serpentard s’en fichait complètement, au point où il en était arrivé. Il en avait marre de se battre, de se battre pour toujours finir perdant et de ne jamais voir le bout du tunnel. C’était un cercle vicieux car plus il se battait et plus il était vu comme un raté, plus on se moquait de lui. Marcus haussait le ton comme s’il en voulait vraiment à Matthew. Mais en quoi ça le regardait ? Il n’avait pas à jouer les héros, le sixième année ne le lui avait jamais demandé et ne le lui demanderait jamais. Alors Matthew tenta de se défendre comme il le pouvait, en plaignant son sort. Il était à bout et finit par émettre le souhait de ne jamais avoir été né. Il était sincère, il le pensait vraiment. Sa vie était tellement merdique qu’il aurait préféré n’avoir jamais existé. D’un coup, Marcus s’approcha de lui et lui mit une baffe sans retenue. Immédiatement, Matthew porta sa main à son visage et leva les yeux vers Marcus. Il venait quand même de lui mettre une baffe magistrale. « Mais putain mais fermes-la si c’est pour dire des trucs comme ça ! C’est quoi ton plan ? Sauter d’la tour d’astronomie ? Mais écoutes-toi un peu ! Tu fais pitié ! Arrête de faire ta pauvre petite victime recroquevillée sur elle-même. Réagis bordel ! » dit Marcus à Matthew. Matthew était vraiment tombé bien bas pour penser ça de lui-même et il le réalisait, mais il se sentait tellement mal. Au moins, s’il mourrait, peut-être qu’on le remarquerait un peu. Mais pourquoi pensait-il à ça ? Il avait encore de la famille qui tenait à lui, même s’il ne les avait pas vu depuis six ans maintenant, il avait sa meilleure amie Olive et quelques autres personnes comme Lily. Et Marcus, car même s’il était brusque, il ne faisait ça que pour que Matthew prenne conscience de son état actuel. Puis Marcus décida de pousser Matthew comme auraient pu le faire ceux qui ne se gênaient pas pour l’attaquer.

« Quoi ? Qu’est-ce qui y a ? …loser. » Trop, c’était trop ! Matthew s’approcha de Marcus et l’attrapa par le col de la chemise, le fit reculer jusqu’à l’arbre et le regarda comme s’il n’était même plus son ami. Quand il était en colère, Matthew retrouvait une certaine force qu’il n’avait pas habituellement. Peut-être que les quelques heures d’entraînement avec le professeur de Sade avaient servis après tout. Dommage que ce professeur ait du quitter Poudlard. Matthew tenait Marcus d’une main et ses jambes bloquaient toute tentative de défense. De l’autre main, son poing menaçait imperturbablement de s’écraser sur la joue du quatrième année. « Tu voulais jouer au retournement de situation, hein ? J’croyais que t’étais mon ami et tu m’attaques comme un lâche. Tu voulais me voir réagir ? Voilà ma réaction ! » Matthew colla à nouveau son poing sur le visage de Marcus, puis dans le ventre, plusieurs fois. Il laissait sa rage agir. Matthew se détestait de faire ça, il ne se sentait pas mieux que ses agresseurs. Mais il ne pouvait pas laisser Marcus le traiter comme ça, pas lui. Il avait confiance en lui. Ça lui servirait de leçon. Après ces quelques coups, qui marqueraient sans doute Marcus quelques jours, Matthew le relâcha tout en le repoussant plus loin. Il reprit alors son souffle tout en regardant Marcus avec dédain. Si Olive apprenait qu’il s’était encore battu, elle allait le réprimander. Car Marcus n’allait pas rester là sans réagir, Matthew le savait. Il avait le sang chaud, il aimait se battre, il l’avait déjà vu faire et il le lui avait lui-même dit à l’époque où ils avaient discutés. Ils étaient similaires sur beaucoup de points, dont celui là. Cette époque semblait bien loin déjà alors qu’elle n’était pas si lointaine. « J’sais même pas pourquoi on a commencé cette conversation d’ailleurs ! J’sais même pas pourquoi j’t’ai dis tout ça ! Toi et moi, on est pas amis, putain. » Il était convaincu que Marcus ne méritait pas sa confiance et pourtant, Matthew était en train de se mettre en avance malgré tout ce qu’il avait dit, et c’était peut-être le but recherché par Marcus. Peut-être qu’après quelques jours de réflexion, il reviendrait vers Marcus. « Allez, j’ai pas besoin de ton aide, casses-toi. » conclut Matthew, prêt à continuer de se battre si Marcus décidait de répliquer. Il ne savait pas s’il sortirait vainqueur, mais contre le quatrième année, il avait quand même ses chances. Pour ça, il avait tout de même un peu confiance en lui, ce qui était déjà un grand pas car toute confiance semblait l’avoir quitté jusque là.

Matthew savait qu’il était capable de faire certaines choses et qu’il n’était pas plus bête qu’un autre, il fallait juste qu’il prenne son courage en main, c’était ce qu’Olive lui disait. Facile pour elle de parler, c’était une Gryffondor. Il décida donc de prendre un peu plus son courage en main. « Non en fait, reste là. C’est moi qui vais me casser. » dit-il pour récupérer un peu de fierté. Il ne fuyait pas mais il estimait qu’ils en avaient fini. Matthew venait de se venger pour ce que Marcus lui avait fait subir. Matthew récupéra son sac et le mit sur son épaule, il regarda Marcus pour être sûr qu’il ne lui saute pas dessus et commença à marcher. Quand il tourna à nouveau les yeux vers Marcus, il le vit avec sa main au visage et semblait saigner. Matthew lui avait peut-être touché la lèvre, il n’avait pas fait attention. Il revint alors en arrière, comme un idiot et déposa son sac près de Marcus. Matthew s’était instantanément calmé. « Excuse-moi, Marcus. J’pensais pas vraiment tout ce que je viens de dire. J’sais que tu fais pas ça pour m’emmerder… au fond. J’sais que t’es pas comme eux. J’te promets que j’vais arrêter de dire des conneries, c’est juste que parfois… j’suis à bout. » dit doucement Matthew. Il s’en voulait d’avoir fait mal à Marcus, un quatrième année, qui l’avait toujours soutenu jusque là, en quelque sorte. Il ne méritait pas d’être blessé et de saigner. Ça n’était peut-être que superficiel, mais pour Matthew, ça comptait. Marcus n’était peut-être pas un ami, mais c’était une personne bien. Il le savait. Ils se ressemblaient plus qu’ils ne l’admettraient l’un à l’autre. Matthew avança sa main vers Marcus pour qu’il la serre, s’il le souhaitait. « Amis ? » demanda-t-il en ayant quand même un peu peur de se faire frapper, insulter ou rembarrer. Malgré tout, Matthew était sincère, il voulait changer et il changerait. D’ailleurs, pour changer, il fallait que Matthew commence par prendre le destin à contrepieds. Par exemple, il devrait aller parler à Sixtine, la fille dont il était amoureux depuis quelques années, au lieu d’attendre une intervention divine qui fasse qu’elle viendrait d’elle-même vers lui. Il avança un peu plus sa main vers Marcus. Il voulait sincèrement qu’ils restent en bons termes, il était même prêt à l’accompagner à l’infirmerie s’il le fallait, même s’il n’avait simplement que la lèvre touchée.

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MessageSujet: Re: prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew (terminé)   prendre l'air ou prendre une claque? — Marcus & Matthew  (terminé) EmptyMar 30 Oct - 12:20


Plaqué brutalement contre l’arbre par Matthew qui s’était soudainement rapproché trop près de lui sans qu’il ait eu le temps de réagir, Marcus agrippé par le col se laissa faire comme une poupée de chiffon, comme choqué que la réaction qu’il attendait de Matthew depuis tout à l’heure se fasse enfin violence et se manifeste. Remis de ses émotions brutalement alors que son dos cognait l’arbre, le gamin essaya de se défaire de la poigne du sixième année en utilisant toutes ses ressources pour le faire lâcher prise. Pour quelqu’un qui se faisait démonter à longueur de temps, il avait plus de force que ce qu’il aurait pu penser… C’est vrai qu’il se battait de temps à autres mais bon tout de même… « Tu voulais jouer au retournement de situation, hein ? J’croyais que t’étais mon ami et tu m’attaques comme un lâche. Tu voulais me voir réagir ? Voilà ma réaction ! » . Sentant le poing du serpentard s’écraser contre sa joue une première fois, le gamin encaissa le choc faiblement. Pris à dépourvu devant l’agression soudaine à laquelle il ne s’était pas préparé bien qu’il l’avait fortement espéré, le rouquin agita ses pieds pour toucher son adversaire, en de vaines tentatives contrées par la posture qu’avait adopté son ainé. Pas si nul que ça en fait le loser… Ou bien était-il pire ? « ‘foiré ! » . Abandonnant l’idée de le faire lâcher prise alors qu’il avait commencé à s’acharner sur son bras en le frappant et le griffant, le gamin tendit son bras en avant, remarquant que ce dernier était trop court par rapport à celui de Matthew. Pas assez de portée. Les coups lui pleuvant dessus, le gamin fulminant et quelque peu sonné, rabattit ses bras au niveau de son visage histoire de limiter la casse comme pour se protéger des coups du plus vieux. Sentant le sang commençant à lui couler autour et dans la bouche, le gamin expulsa une petite gerbe de sang alors que son ainé le frappait à l’estomac, tout en le retenant contre l’arbre pour qu’il ne puisse pas se plier en deux sous la puissance du coup. Sonné et mal en point, Matthew le relâcha finalement, allant même jusqu’à le repousser encore dans sa rage. Tombant en arrière à côté de l’arbre contre lequel il venait de se faire refaire le portrait, le garçon ne différencia pas le moment où il toucha le sol du reste, soudainement insensible. Bouillonnant intérieurement mais trop mal en point pour s’en apercevoir, le gamin se rendit compte qu’il avait du mal à respirer. Tâtant de deux de ses doigts son nez qui au final s’avérait douloureux, il distingua que le bout de ceux-ci était devenu rouge, sombre et luisant. C’était donc pour ça que chaque inspiration lui était pénible… Penchant la tête de côté il s’éclaircit sa gorge afin de ne pas être plus gêné qu’il ne l’était déjà. Commençant à se relever, Marcus entendit ce que lui disait alors son interlocuteur, ses oreilles ne bourdonnant plus trop à cause du précédent échauffement. « … Toi et moi, on est pas amis, putain. » .

Son envie d’en découdre revenant alors qu’il se remettait sur pied tout en se couvrant le nez duquel étaient apparus deux sillons rouges écarlates qui lui descendaient jusqu’en bas du visage, Marcus essuya son menton, et remis sa main devant lui. Matthew allait le lui payait n’empêche. Quel enfoiré de s’être ainsi acharné sur lui. Qu’avait-il fait à part le provoquer ? L’avait-il vraiment mérité ? … Bon certes oui. Mais sa réaction avait peut-être un peu été excessive … Quoique … Le rouquin ne s’attendait juste pas à être dans une telle position d’impuissance… Il aurait voulu se défendre lui aussi, participer au défoulement. Au contraire, il s’était retrouvé à l’humiliante position de victime… Comme probablement Matthew plus d’une fois… De quoi ressentir plus concrètement ce qu’il avait sans doute déjà éprouvé. Toute cette frustration … Cette sensation d’être faible, impuissant. Crachant par terre, le gamin lui en voulait profondément. Mais il savait en même temps qu’il ne pouvait le blâmer pour avoir été ainsi poussé dans ses retranchements. Le sixième année était loin d’être frêle et avait quand même deux ans de plus que lui. Un morveux. Un gamin. C’était ce qu’il était pour le moment. Rien de plus. RHAAAA. « Allez, j’ai pas besoin de ton aide, casses-toi… Non en fait, reste là. C’est moi qui vais me casser. » . Matthew … Serrant les lèvres alors qu’il se faisait parler comme à un chien, le rouquin commença finalement à rigoler pour lui-même, un autre que lui ne pouvant sûrement pas différencier le rire d’une toux poussée. Bah pas grave… Comme pris de frénésie, le garçon s’apercevait que malgré son état, il était content du comportement de Matthew. Plus vert qu’il ne l’aurait cru hein… Il avait bel et bien une part plus sombre, dominatrice, si on pouvait appeler ça comme ça. Au moins ne se laissait-il pas marcher sur les pieds même sous l'effet de la colère… S’il avait su que tout ça finirait comme ça ... Le côté méchant de Matthew s’était réveillé. En espérant qu’il en prendrait conscience qu’il n’était pas un moins que rien. Il s’en allait. Leurs regards se croisèrent un bref instant, et Marcus eut la surprise de voir le loser-pas-si-loser revenir vers lui. Que lui … « Excuse-moi, Marcus. J’pensais pas vraiment tout ce que je viens de dire. J’sais que tu fais pas ça pour m’emmerder… au fond. J’sais que t’es pas comme eux. J’te promets que j’vais arrêter de dire des conneries, c’est juste que parfois… j’suis à bout. » . Il était redevenu lui-même. Souriant sous cape malgré ce à quoi on aurait pu s’attendre, le monstre qu’il avait créé –ou qui était plutôt déjà là mais qu’il avait réveillé-, s’était rendormi. Saisissant la main que l’autre Serpentard lui tendait hésitant, le rouquin répondit avec un sourire, avant de s’assurer que la main, que lui avait tendu, était recouverte du liquide rouge. « Amis. » .

Cherchant un mouchoir dans une de ses poches, le quatrième en sortit finalement un, s’épongeant légèrement, et surtout s’assurant que l’afflux sanguin s’arrêtait de couler. Comme répondant à la mine soucieuse de son interlocuteur, Marcus, chez qui toute animosité avait disparue, le rassura bien vite. « T’en fais pas, c’est rien. J’ai déjà eu pire ! Ça picote juste un peu… » . Bon pas besoin d’en rajouter en disant que son abdomen et son nez lui faisaient mal à chaque respiration qu’il prenait, et qu’il n’osait même pas toucher son œil qui allait sans aucun doute prendre une bonne teinte violacée puis noire. En espérant que personne n’apprenne que tout ça était l’œuvre de Matthew… Pas seulement parce que ce serait la honte pour lui, mais également pour le sixième année que ses ‘‘amis’’ n’hésiteraient pas à venir emmerder juste parce qu’il avait fracassé un plus petit que lui. « Ça va j’t’assure … Mais t’y es pas allé de main morte hein ? … Tu vois. Tu vois quand tu peux. T’as pas besoin de tout l’temps te cacher. Tu peux faire face, à l’adversité, tout ça. Comme tu l’dis t’es un mec bien, imposes-toi. Comme tu l’as fait là… La prochaine fois pas avec moi par contre ahahg » . Interrompu dans son rire alors que son visage -qu'il venait de crisper- lui causait une petite douleur, réagissant à l’expressivité faciale du garçon, celui-ci se ressaisit rapidement, reprenant ses esprits. « J’pense que j’vais quand même aller à l’infirmerie par contre si ça t’dérange pas, et j’te jure que la prochaine fois tu m’le payeras… » . Car oui Marcus comptait tout de même lui rendre la monnaie de sa pièce. Il n’avait pas décidé encore comment mais cela viendrait… Peut-être lors du prochain moment de dépression du sixième année ?
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