6 mois que Gillian avait quitté les Etats Unis, sa fille lui manquait certes mais elle continuait à être assidue dans son travail de professeur d’astrologie. Non ce n’était pas facile tous les jours, l’ambiance était sérieusement étrange au sein de Poudlard et même de l’Angleterre et en même temps, la jeune Gillian n’était pas du tout habituée à cette ambiance étrange. Tout avait été calme pour elle du côté des Etats Unis, certes au cours de son enfance elle avait entendu parler de ce fameux mage noir qui sévissait dans le Royaume-Uni mais au-delà de ça, on ne pouvait pas forcément dire qu’elle avait été touchée par ça. Et contrairement à ce qu’on pouvait croire, bien qu’elle soit de sang pur, divorcée d’un sang pur, issu d’un mariage de sang pur et qu’elle est perdu son fils dans un accident avec deux autres imbéciles de Moldus, elle n’était pas du tout du genre à maudire les Moldus, et elle n’avait aucune prédominance mangemoresque ou je ne sais pas quoi. Pour dire vrai, elle ne voulait pas du tout qu’on la considère comme ça, mais voilà, le problème c’est qu’il fallait jurer allégeance au Seigneur des Ténèbres pour ne pas avoir de problèmes pour enseigner, et de toute manière sans cette allégeance son droit à l’enseignement lui aurait été retiré. Elle n’y comprenait rien, c’était bien trop compliqué pour tout dire, du moins pour Gillian qui n’était pas du tout habituée à une telle ambiance au sein d’une école.

Mais voilà, six mois qu’elle vivait dans cette ambiance, six mois qu’elle faisait bonne figure, six mois qu’elle avait retrouvé son amour de jeunesse qui l’avait quitté du jour au lendemain. Mais voilà, il fallait faire avec aussi, avancer toujours plus loin. La journée n’avait pas été plus longue qu’une autre, elle avait eu un groupe de première année, puis de deuxième année, et enfin les septièmes années qui avaient choisi en option l’astronomie pour leurs ASPICS. Elle préférait avoir les septièmes années que les premières années. Non pas qu’elle avait des préjugés sur les premières années, mais voilà toutes les filles en première année lui faisaient penser à sa propre petite Penny qui avait bien du grandir, fin juin elle la reverrait. Elle n’était pas retournée aux Etats Unis à Noël, mais Pénélope allait passer deux mois avec sa mère ici en Angleterre. Après le divorce, finalement elle avait gardé quand même des bonnes relations ou plus exactement des relations cordiales avec Heathcliff qui était le père également de Pénélope, c’est ce qui permettait à ce qu’ils puissent se voir de temps en temps mais sans plus. C’était juste une relation du genre « On partage un enfant en commun » et il était totalement normal que eux deux s’entendent, sans quoi imaginer la vie de la petite Penny, ce ne serait pas du joyeux pour elle.

Dans son bureau, elle se décida de se rendre dans l’appartement de William en parcourant le château, en partant elle baissa la photo de son fils et de sa fille quand ils étaient encore enfants et vivants. Du moins, quand Killian vivait encore. Elle aurait donné n’importe quoi pour retrouver son petit soleil, le petit garçon brun qu’il était toujours plein de vie, mais voilà, le passé appartient au passé, il faut avancer et voir de l’avant pour pouvoir continuer à vivre, c’est ce qu’elle faisait depuis à peu près neuf ans désormais. Le château était certes immense, mais elle commençait à s’habituer à ces longs couloirs, noircis, on avait l’impression qu’il manquait de la vie parfois dans certains couloirs. Elle descendit donc dans les cachots pour se rendre à l’appartement de son ami, enfin si elle pouvait le considérer ainsi. Elle ne tarderait pas à rentrer dans le sien d’appartement mais pour le moment elle avait besoin d’un peu de compagnie c’est pourquoi elle cognait trois coups à la porte en attendant la réponse ou que William vienne lui ouvrir.

Gill s'apprêtait à entrer dans la pièce quand elle se prit pratiquement la porte de l'appartement dans la tête, dans la face, dans le visage. Bref, il n'y eut que quelques millimètres qui furent assez pour éviter la défiguration et le retour à l'infirmerie. Elle ne savait jamais comment se comporter avec lui, elle était elle même perdue, mais en même temps il y avait ces sentiments qui l'habitaient. Dans sa famille, il avait déjà été très mal perçu qu'elle ne se marie qu'à 24 ans, et alors le divorce pire encore. Heureusement son frère avait bien compris son malaise aux Etats-Unis et du coup, c'était lui même qui lui avait suggéré l'idée de l'Angleterre sans savoir trop ce qui se passait, dans le même coup, Gillian avait un peu étudié où elle pouvait enseigner sa passion de l'astronomie, Poudlard avait été la meilleure école, et pour finir, elle avait vu que William y enseignait aussi, que dire de plus sincèrement. C'était un peu comme lui donner une carotte pour qu'elle puisse mordre dedans. Et du coup elle avait débarqué comme une fleur en septembre devant son bureau avec une rose, il n'avait rien dit, Gill n'avait pas parlé, elle avait juste donné la rose et s'était sauvé. Ils se croisaient les deux, et elle ne disait à chaque fois rien. Puis en sortant de la bibliothèque, ils étaient tombés dans les bras, pour finir à s'embrasser, sans un mot encore, et au bout de 8 mois, elle avait commencé à penser qu'il serait peut être de temps pour eux-deux d'avoir une discussion. La jeune femme ne savait pas forcément si c'était le meilleur moment, mais au moins elle avait besoin de parler à quelqu'un qu'elle connaissait comme William, qui savait d'où elle venait.

Il ne savait absolument rien de ce qui s'était passé après son départ des Etats-Unis, Gillian n'avait jamais pris contact avec lui. Son mariage avec Heathcliff, la naissance de ses jumeaux, la mort de son fils. Son traumatisme, elle avait tout gardé pour elle, elle avait fui New York pour Seattle et aujourd'hui, elle fuyait à nouveau pour l'Angleterre, finalement... Sa vie était quelque chose comme des fuites successives. Au fur et à mesure, du temps on s'y fait se disait-elle, elle avait quand même hâte de revoir la bouille de sa fille au mois de juillet quand ils viendraient Heathcliff et Penelope, ne serait-ce que pour ça elle avait comme une envie de tenir encore. Ce qu'elle ne voulait absolument pas c'était que Heathcliff laisse Penelope avec elle ici en Angleterre, elle n'imaginait pas du tout élevait sa fille ici dans ce monde de fou, où l'on était obligé de devenir mangemort et adhérent à des idées extremistes pour pouvoir enseigner. Monde de fou quand vous nous tenait.

Il avait donc eu l'amabilité de laisser entrer Gill enfin dans son humble demeure en lui proposant à boire quelque chose « Erhm, une bieraubeurre ce sera très bien. » Puis un silence s'installa entre les deux amants, ou ex-amants, elle ne savait pas trop comment définir cette relation. Pour tout vous dire c'était particulièrement ambiguë pour elle aussi, mais que voulez-vous qu'elle y fasse, les sentiments de son côté étaient encore et toujours aussi ardents qu'avant, et c'était peut-être dont venait le plus gros problème. Des sentiments qui commençaient à dater d'un peu trop longtemps à son avis. Il fit cependant sourire la jeune dame quand il expliqua les causes et les soucis qui avaient engendrer le désagréments quelques minutes auparavant, tout cela parce qu'il ne pensait pas que Gillian aurait été capable de débarquer comme ça à l'improviste. En même temps c'était bien la première fois qu'elle le faisait depuis un petit bout de temps, il était peut être normal que William ait oublié ses habitudes. « Une araignée est toujours énorme pour celui qui ait effrayé par ces dernières, crois en mon expérience. » Finit-elle avec un grand sourire. L'air de dire, en fait, moi aussi j'ai une peur bleue des araignées et donc même si elle est minuscule tu n'imagines même pas à quel point Oli vient de trouver un allié au sein de Poudlard pour l'éradiction des araignées. « Mais je retiens que tu es un bon exterminateur de ces bêtes là » Gillian avait bien sur des tonnes de questions à lui poser après tout, depuis son arrivée en Angleterre elle n'attendait que ça, se retrouver enfin seul à seule avec William. Mais voilà c'est dans ses moments là qu'on ne sait jamais comment aborder un sujet qui vous mine depuis des années. « Bon, et alors, la vie anglaise semble te convenir non ? Ca fait longtemps que tu es arrivé à Poudlard ? »

« La salle était bondée. Will se fraya un chemin entre les gens, des vieux, des jeunes, des petits, des grands, des gros, des maigres, des blonds, des bruns, des filles, des garçons. Tous des inconnus New-Yorkais, cette ville grandiose. Un autre monde à elle seule. Ici, tout avait une autre dimension, tout était différent. Il suivit son ami, peintre et logeur John en direction du bar. « Deux whisky pur feu s'il te plaît. » demanda ce dernier avec un clin d'oeil en direction de la serveuse. Il la connaissait intimement depuis longtemps. Will s'adossa avec lui au comptoir et observa la foule. Une musique dynamique était diffusée dans tout le pub, et un peu plus loin, une piste de danse était improvisée. Will aperçu une belle jeune femme, à peu près son âge, aux beaux cheveux soyeux, aux yeux de velours et au visage chatoyant. Elle mesurait la pulsation avec son pied, regardant (apparemment) une amie à elle s'amuser comme une folle dans les bras d'un jeune homme. Jetant un regard en biais à John, Will dit: « Je reviens. » et partit en direction de la belle inconnue. « M'accorderiez-vous cette danse Mademoiselle ? » demanda-t-il galamment. Elle lui sourit de ce sourire qui resterait toujours gravé dans sa mémoire, un sourire illuminant. « Avec plaisir, Monsieur …? » « Will. Pas Monsieur, juste Will. » Il la prit par le bras avec un sourire tout aussi radieux, et la mena sur la piste au son d'une nouvelle chanson. Ils dansèrent toute la nuit. John se joignit à eux après avoir bu deux whisky (Will n'avait pas abandonné le bras de sa cavalière uen seconde). C'était magique, et ils s'amusaient comme des enfants. L'amie de Gillian (car elle s'appelait ainsi) se prénommait, elle, Mathilde, et avait vite vu que sa copine était tombée sous le charme du bel inconnu de la soirée. Il proposa finalement de raccompagner les demoiselles lorsque la soirée prit fin, aux premières lueurs de l'aube. « Oh, merci, Will, mais nous pouvons transplaner. » Elle lui fit un clin d'oeil. « Bien sur. À bientôt... » Ils échangèrent un dernier regard avant de se détourner. John attendait son locataire adossé au mur, une cigarette à la main. « Amoureux, William ? » fit-il, sarcastique. « Ta gueule. » Il lui piqua la cigarette, en tira une longue bouffée, puis l'écrasa et attrapa son ami par le bras avant de disparaître, laissant la ruelle vide. »

Spoiler:

Gillian se rappelait parfaitement de comment elle avait rencontré William, c'était une soirée comme une autre pour elle à New York. Elle avait ses habitudes dans ce bar, où elle se rendait assez souvent avec son groupe d'amis. Et là, c'était avec seulement Mathilde qu'elle avait eu rendez-vous. Les autres devaient les rejoindre dans la soirée, mais ça, elle n'eut pas le temps de le découvrir. Elle regardait Mathilde s'amusait avec un jeune homme, tout en lui faisant quelques clins d'oeil jusqu'à ce que quelqu'un l'aborde. Un jeune homme de son âge et qui était tout à fait charmant et c'était sans mal qu'elle accepta son invitation à danser. Et qu'elle y passa bien évidemment toute la nuit, elle ne lâcha pas une seconde son regard, si ses mains. Et même que quand il proposa de les raccompagner jusque chez elle, elle dit avec un clin d'oeil qu'elle pouvait transplaner. Si elle n'était pas avec Mathilde, elle aurait certainement dit oui pour que le jeune homme la ramène jusqu'à chez elle. Ou du moins jusque chez son père et sa belle-mère. Avec les deux jumeaux à garder d'ici deux heures. Ah la bonne blague ça allait être sympathique, comme souvent elle ferait genre d'être fraiche comme la fleur qui éclot, alors qu'en fait, si elle pouvait dormir au moins 24heures de plus, elle ne dirait pas non. Mais c'était la vie quand elle était jeune et insouciante. Mais revenons donc au présent, dix sept ans plus tard, ils étaient à nouveau face à face. Sauf qu'à chaque parole, il y avait comme un malaise.

Un silence s'imposait entre les deux jeunes gens. En même temps, c'était comme si Gillian montrait également toutes ses erreurs d'être venue en exil ici en Angleterre, et à Poudlard. Pénélope, sa petite fille, sa petite fleur lui manquait terriblement, et pourtant elle comptait les mois quand elle reviendrait la voir, ce n'était plus possible. Mais en parallèle, elle savait qu'elle devait revoir Heathcliff et ça bien évidemment ça ne l'arrangeait pas plus ça. Gillian n'avait jamais vraiment été amoureuse Heathcliff, bien au contraire, c'était plutôt quelque chose d'arrangeant pour leur deux familles, et quand son fils est mort, elle n'a pas cherché à s'en rapprocher. Gillian n'a fait que protéger sa petite fille, c'était tout. « Merci » dit-elle pour la Bièreaubeurre, rapidement elle cherchait un sujet de conversation, tout en rigolant un petit peu avec lui. Gillian n'était pas dupe, et elle sentait bien qu'il y avait ce malaise. D'ailleurs, c'est après avoir posé la question sur la vie anglaise, la jeune professeur s'était bien vite rendue compte à quel point elle avait été stupide. Il était anglais, c'était normal qu'il se sente bien d'où il était originaire. Elle but sur ce une gorgée de sa bieraubeurre, pour cacher un peu le malaise qui s'installait rapidement entre eux, jusqu'à ce qu'ils se mettent à parler un peu de sa vie. Et quand il enchaina sur les raisons de la venue de Gillian, elle se mit tout de suite à devenir mal à l'aise. « Disons que c'est compliqué... J'avais besoin d'air, mon mariage aux Etats-Unis s'est révélé un échec, du coup j'ai quitté mari et ma fille pour venir voir de l'autre côté de l'Atlantique, mais moi aussi je me mets à raconter ma vie du coup. A quoi bon... » Les questions n'allaient pas tarder, c'était sans doute pas une bonne idée d'avoir évoqué l'existence de sa fille comme ça, et de son mariage également non rien n'était une bonne idée, loin de là. Mais en même temps comment expliquer les raisons de sa venue sans donner les causes familiales. Immédiatement le souvenir de son fils lui revint en mémoire, finalement tout était parti du fait qu'il ait été tué par des jeunes fous qui roulaient bien trop vite. Sans ce décès, peut-être que son mariage ne serait pas allé si mal, peut être que elle serait toujours avec, peut être qu'il aurait continué comme ça à lui mentir longtemps. Mais les tromperie aurait fini par montrer leur vrai visage. Après tout, on ne peut pas cacher longtemps la vrai nature d'un homme. « J'ai eu une vie bien rangé, et puis finalement ce n'était pas si bien que ça, on se rend compte de la vraie nature des gens qu'en vivant avec j'ai l'impression » dit la jeune femme à propos de sa relation avec son ex mari, pour conclure sur son départ des Etats-Unis. « Les gens ne sont pas bizarres, c'est l'atmosphère qui m'a perturbé, je ne savais pas que j'allais tomber dans une telle... Enfin voilà quoi, je ne m'attendais pas à ce genre de chose en débarquant en Angleterre. » Elle ne devait juste pas se vendre. Juste pas ça, pas dire qu'elle n'était pas une vraie Mangemorte, enfin elle l'était pas forcément une convaincue. Elle avait toutes les caractéristiques d'après ce qui l'avait recruté surement, mais pour elle, né moldu, sang mêlé ou sang pur, même combat.

Gillian était assez bien convaincue de ses sentiments envers Will, en fait c'était même pour ça qu'elle avait voulu tout de suite être honnête avec lui. A propos de son mariage, qui avait été un échec, sa petite puce qui n'était plus si petite que ça, tout ce qui avait été un événement dans sa vie, la seule chose qu'elle ne lui avait pas dit était le décès de son fils. Oui une dizaine d'années après, elle avait encore cette difficulté à évoquer ce souvenir, c'était comme quand on avait une boule dans la gorge qui ne voulait pas passer. Il semblait même que cette histoire avait titillé William en face d'elle, il semblait qu'il ne soit pas complètement insensible au fait que Gill eut été mariée. Et quelque chose lui faisait plaisir dans cette réaction, c'était comme si elle pouvait encore atteindre son cœur de glace. Enfin, cœur de glace, elle n'était pas encore tout à fait prête à entendre tout ce qu'elle allait entendre. Il se rapprochait d'elle, et les mots qu'il dit à son égard, lui fit d'un coup un boum au cœur. Elle ne savait pas pourquoi, mais ça montrait bien que les sentiments ne s'étaient pas égarés, bien au contraire, ils étaient toujours là. Il l'aimait, c'était tout ce qu'elle avait besoin d'entendre, les larmes commençaient à briller dans ses yeux, et sans oser parler, elle approuva d'un signe de tête et puis elle laissa parler une nouvelle fois. En effet, elle avait pas tout dit, il manquait beaucoup de choses, de nombreux zones d'ombre au niveau de sa vie pendant qu'il n'était plus là. Mais il fallait le courage. Elle l'écoutait donc se confier rapidement, Lucy, son fils, c'était normal d'une certaine façon qu'il ne puisse pas aimer à nouveau. Gillian avait d'une part de la compréhension même si elle savait que ça serait difficile de vivre avec ce tel souvenir au milieu d'une relation. Mais en même temps, la question de faire autrement ne se posait pas tant que ça en réalité. C'était d'une façon de lui faire renier une partie de lui-même ce qu'elle ne voulait pas, c'était comme si lui de son côté il ne pouvait pas accepter Pénélope, sa petite fille, même si elle ressemblait tant à son fils, elle avait besoin de se rattacher à ce souvenir. Il n'avait pas la même histoire c'était sur, mais en même temps, il y avait quand même des solitudes. Elle s'approcha de lui, et déposa juste un baiser au coin de ses lèvres pour lui prouver qu'elle n'avait en rien oublier sa relation avec lui. Elle l'incita juste à se lever pour sécher ses larmes en même temps à propos de son fils.

C'était à son tour maintenant d'être franche, elle joignit les mains au siennes juste pour se donner du courage. Ce lien lui donnait l'impression qu'elle était invincible ce qui n'était pas toujours vrai... Mais au moins, elle se sentait protégée dans ce monde hostile. « Je tiens à toi, je t'aime William et ce depuis que je t'ai vu dans ce bar dansant à New York. J'ai su que j'avais besoin de toi de mes côtés, mais quand tu es partie mon père n'a rien voulu savoir » dit-elle avec un soupir. « Je viens d'une famille de sang pur pareil, et après mes deux sœurs et mes deux frères bien mariés et bien rangés, on ne voulait pas que la dernière, les deux autres étant encore trop jeunes pour y penser, soit célibataire trop longtemps. J'avais 21 ans, j'étais jeune je voulais profiter, ce n'était pas le même avis de mon père. Et du coup, j'ai commencé à cotoyer les soirées mondaines, c'est là que j'ai rencontré Heathcliff, mon ex-mari. Nous avons commencé à sortir, sans vraiment que ce soit du sérieux pour moi... Et puis rapidement, 2 ans plus tard j'étais fiancée, et mariée deux ans plus tard encore, j'ai fait trainer, je ne voulais pas. Je n'étais pas amoureuse. Alors tu peux dire mais pourquoi tu t'es donc mariée avec lui ? C'était une façon d'être réglo avec ma famille d'une certaine manière, et puis mon petit frère et ma petite sœur commençaient aussi à grandir, il était temps que je commence à former mon propre foyer. » Gillian prit un peu sa respiration. « Je suis tombée enceinte de jumeaux, Pénélope et Killian. Sauf que je n'avais pas prévu le deuxième événement, et la perte de mon fils. Des moldus ont tué mon fils par inadvertance alors qu'il jouait dehors. Ils étaient saouls et ils ne l'ont pas vu, il jouait sur le bord de la route avec sa sœur. Quand on m'a dit qu'on ne pouvait pas le sauver quelques heures plus tard, j'étais devenue une autre, j'ai cherché à protéger ma fille, et Heathcliff a commencé à révéler une autre facette de lui. Je ne sais pas si c'est par inconscience ou quoi, j'ai quitté les Etats-Unis quand ma fille est entrée à Danvers, l'école de sorcellerie, je n'avais plus de raison de rester là bas, nous avons divorcé rapidement avec Heathcliff, même s'il n'était pas du même avis, et je suis venue ici, j'avais besoin de trouver un nouvel air, sauf que je t'ai revu. Et j'ai su que j'avais fait une erreur en ne voulant pas plus te chercher... Tu m'as manqué William, j'ai besoin de toi... » Une fois de plus, Gillian bloqua ses yeux brillants dans ceux de Will, en concluant « Je ne veux pas te faire oublier Lucy c'est impossible... Je veux juste nous donner une chance, me dire que c'est possible. »

Gillian n'avait pas pu être plus franche pour le coup, elle avait eu sa dose de malheur avec le décès de son fils et le divorce avec Heathcliff. Et pourtant elle savait qu'elle pouvait être heureuse avec lui, si c'était possible, elle voulait juste qu'il lui dise, que oui c'était possible.

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