WaTER

Elle ne savait pas comment elle avait pu en arriver là. Comment ? Elle n’avait jamais, je dis bien jamais, eu d’heures de retenues. Jamais au grand jamais elle n’avait fais une seule erreur ! Et voilà qu’elle se retrouvait là, dans cette serre à nettoyer les vitres. Non mais quelle situation honteuse ! Elle qui n’avait pas fait un seul faux pas jusqu’ici, pas un seul ! Et maintenant elle pouvait dire adieu à son bulletin vierge de toutes représailles. Elle s’en voulait tellement. Elle avait supplié le pion qui les avait trouvé, oui, elle l’avait supplié tellement elle avait été désespéré à l’idée que sa perfection soit tachée. Même si elle accordait moins d’importance aux études en ce moment, elle restait une grande priorité et elle ne se permettrait aucune faute. Et voilà que ça lui tombait dessus ! Vers la fin de l’année en plus, non mais quelle honte ! Qu’en penserait ses parents ? : Rose ? En retenue ? C’était improbable, personne n’y croirait ! Il n’y aurait que les deux autres affreux jojos pour attester de cette scène mythique. Une scène qui ne se reproduirait jamais, elle en faisait le serment plus que formel. Ah ça non, jamais. Elle se montrerait plus prudente à l’avenir. Elle en aurait bien touché un mot au supérieur de ce pion, mais malheureusement, cela ne servirait à rien. C’était le goût amer de l’impuissance. C’est donc avec une grane colère et la mâchoire crispée, qu’elle frottait les vitres dégueulasses de la salle avec quand même une certaine énergie. Mais alors que s’était-il passé me demanderez-vous ? Une chose toute bête, une histoire bien banale même, à vrai dire tellement stupide qu’elle avait même été étonné que le pion leur tombe dessus comme un bourreau avec sa hache. Elle avait juste voulu les aider. Tout simplement, elle avait voulu se rendre utile aux autres élèves. Il faut croire qu’ils étaient maintenant punis pour les bonnes actions. Avec la fin de l’année, certains professeurs s’excitaient et les chargaient de travail, ce qui faisait que certains avaient peur de se retrouver à la masse. Rose qui n’est quand même pas une sans cœur, avait décidé d’aider ceux qui viendraient lui demander un coup de pouce. Elle ne connaissait pas du tout Pàlina et Hermès, mais cela ne changeait absolument rien ; ils étaient venus lui demander de leur expliquer quelques petites choses, quelques détails, que la jeune fille était ravie de leur donner. Malheureusement tout deux n’avaient pas compris ce qu’elle leur avait dit de vive voix. Bon, elle ne pouvait pas leur en vouloir pour ça, il était rare que la Gryffondor soit toujours compréhensible dans ses explications. Elle avait donc proposé de se retrouver tous les trois pour qu’elle leur montre des exemples avec les devoirs qu’elle avait déjà fait. Et alors qu’elle avait sortit toutes ses feuilles et qu’elle les leur passait, le pion était apparu et les avait accusé de tricheries. Et voilà. Point. Même pas la peine d’essayer de s’expliquer. Rien. Aucune chance. Et c’était ça qui l’énervait, être puni pour une bonne action. Etre puni pour rien. Nada. C’était totalement et purement injuste. Et devinez qui était le pion en question ? Eros. A chaque fois qu’il lui arrivait des crasses, il était toujours dans le coin. A croire qu’il cherchait à la faire tomber. Encore une raison de sa rage. Alors la jeune fille allait faire ces heures et retourner travailler pour laver cette erreur. Mais quand même, elle ne pouvait s’empêcher de ruminer presque silencieusement : « Non mais quel … Non mais vraiment … » Murmura-t-elle agacée. Elle arrêta de s’agiter et lâcha le chiffon dans le sceau remplit d’eau tiède. Elle soupira, décidément cette semaine était pourrie. Rose se tourna vers ses camarades, eux aussi avaient été puni injustement : « C’est injuste ! » S’était-elle écriée en regardant ensuite si personne ne les écoutait à l’extérieur. Au moins, il fallait voir l’avantage, elle aurait enfin l’occasion de faire connaissance avec les deux autres élèves qu’elle n’avait fait que croiser jusque là. Enfin il allait quand même falloir qu’elle s’explique avec ce pion qui ne l’appréciait pas le moins du monde, alors qu’elle ne lui avait rien fait pour qu’elle ne mérite ça. Rien du tout ! C’était incompréhensible d’ailleurs, et vous pouvez me croire, Rose avait essayé de comprendre. Même si nettoyer n’était pas forcément désagréable pour la jeune rousse, qui aimait que tout soit rangé, elle n’aimait pas être forcé. Ce qui était le cas dans cette situation. Et comme si cela ne suffisait pas, il faisait très beau dehors, très chaud également ; ils n’allaient pas s’en plaindre, cela faisait des mois qu’ils attendaient le beau temps avec impatiente, pouvoir aller lire dehors, pouvoir aller courir, pouvoir se poser dans le parc ; nan il n’y avait pas à dire, le début de l’été était toujours agréable pour le moral, alors que l’hiver était un vrai tueur, du point de vu de Rose en tout cas. Même si elle adorait s’enfermer dans la bibliothèque avouons-le. Bref. Sauf que, comme dans la plupart de leur cours de botanique avec le professeur auprès duquel elle avait aussi des soucis relationnels, la température commença à monter fortement dans la serre. C’était les vitres qui faisaient ça, une vraie cage de verre pour rendre leur tâche encore plus difficile. Dans l’enceinte de l’établissement, les tensions des derniers évènements se faisaient encore ressentir, c’était peut-être aussi pour cela que tous les adultes se montraient aussi pointilleux, un peu trop sur les bords. Oui c’était Rose qui pensait cela. La jeune fille prit un élastique autour de son poignet et attacha ses cheveux roux. Elle ne savait pas combien de temps ils prendraient encore pour nettoyer tout ça, mais s’ils devaient y passer la journée, elle ne donnait pas chère de leur peau prochaine calcinée. Ca, elle donnerait n’importe quoi pour une petite douche bien méritée et bien rafraichissante, et elle n’allait pas tarder à être servie.

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HEROSAL

Cette routine dont était victime Hermès n'était pas des plus agréables. Bien entendu, rien n'était surprenant en cela, il avait choisi son camp, il était fier de ses actes, et son naturel le poussait à certaines insolences trop peu occasionnelles que peu de professeurs, bien trop mangemorts, n'appréciaient guère. Alors la logique voulait que chacun de ses samedis matins ou après-midis soit occupés par une retenue ici ou là. Au cours de sa scolarité, il en avait vécu beaucoup, des diverses et variées à de multiples endroits du château. On l'avait occupé à faire des tas et des tas de choses affreuses ou ennuyeuses, inutiles ou même parfois incompréhensibles. Soyez certains que passer trois heures à lever les mains puis les redescendre en tapant du pied à intervalle régulier n'est pas la chose la plus dénuée de sens que Hermès ait pu faire, non, il y a eu pire. Disons simplement que le professeur William Blake pouvait se montrer étonnant, voire déroutant. Cela dit, il valait mieux passer trois heures de colle à faire quelque chose d'étrange avec Blake que passer une heure en compagnie de Löfgren ou Yaxley à exécuter des travaux dégueulasses ou douloureux. Aujourd'hui ça allait, la retenue n'était pas des plus désagréables. Il était condamné à laver les vitres des serres, extérieures et intérieures, bien que nombreuses, le temps étant clément, cela n'allait pas être une un fardeau. D'autant plus qu'il était collé avec deux autres élèves, deux très jolies filles, l'une de son année et l'autre de septième année. Il n'avait jamais eu l'occasion de parler à aucune d'entre elles, bien qu'il connaisse tout de même Rose de vue et de nom, elle était l'une des cousines de Lucy après tout. Mais il ne voulait pas penser à Lucy pour l'instant.
N'empêche, pour une fois que Hermès n'avait réellement rien fait, c'était tout de même grave de voir qu'il écopait de retenue pour un rien. Cette fois-ci il n'avait fait que demander un peu d'aide à Rose sur un exercice à propos d'un sortilège, car il la savait douée en classe, et à peine avait-il pu lui adresser quelque mot que Eros, ce sale connard, était arrivé et les avait accusés de Hermès ne savait plus quelle connerie. Alors que tous étaient innocents. Pour une fois. Résultat : cette colle. Eros les avait mis entre les mains de Théodore, et celui-ci avait été gentil apparemment, désireux de redonner un peu de soleil aux plantes qui se développaient sous les vitres épaisses. Il était vrai que la couche de crasse était au moins aussi épaisse que la vitre elle-même, ce qui ne laissait entrer que peu de lumière à l'intérieur. Bien sûr il aurait pu tout nettoyer par un sort, et c'est sûrement ce qu'il s'était apprêté à faire avant de savoir qu'on lui envoyait des élèves pour le faire manuellement.  
À peine étaient-ils tous les trois arrivés dans les serres que le professeur Engelhardt les avait accueilli avec des gants, des seaux et des éponges, un sourire aux lèvres et une interdiction d'utiliser les baguettes. Bien entendu. Hermès s'était remonté les manches aussitôt et avait pris l'un des seaux pour commencer son boulot et aussi le terminer aussi vite que possible. Les filles avaient fait de même, bougonnant un peu, comme n'importe qui aurait fais, elle n'avait pas l'air habituée aux colles, lui si, c'était pour cela que lui ne soufflait pas. Il aurait sûrement fait de même autrement, d'ailleurs, il avait sûrement soufflé lors de sa première colle... en première année.
Jetant un coup d’œil à ses côtés, il vit que Rose Weasley était à sa gauche et l'autre, Palina semblait-il, était à sa droite. Il faisait vraiment chaud à l'intérieur de ces serres, et apparemment Rose bougonnait toute seule à propos de cela, c'était tout du moins ce qu'imaginait Hermès étant donné qu'il ne l'entendait pas précisément. Peu importait de toute façon, le blond se pencha pour tremper son éponge dans le seau et commença à frotter la paroi. La différence avant-après était frappantes. À tel point que le Poufsouffle fut ébloui par la lumière qui traversait la portion de verre qu'il avait lavé. « Ah ouais, c'est vraiment dégueu... » Encore surpris lorsqu'il se pencha pour rincer l'éponge, il fut encore plus étonné du coup de sang qu'eut tout à coup la rouquine à sa gauche. « C’est injuste ! » s'écria-t-elle tout à coup. Hermès se tourna vers elle avec de grands yeux, s'il avait encore un doute, il venait d'être balayé par ces quelques décibels : elle n'avait vraiment pas l'habitude des colles. Elle attacha ses cheveux presque avec colère, et Hermès, attendrit par sa farouche colère absolument trop mignonne, tenta de la calmer. « Oh, si ça peut te rassurer on aurait pu tomber sur une heure de colle bien plus désagréable. C'est toujours ça de pris. » Pas très doué avec les mots, Hermès n'était pas sûr d'avoir dis les choses les plus aptes à la rassurer, c'est pourquoi il ajouta « Mais c'est vrai que c'est pas juste. » Puis il se remit au travail. Pas des plus désagréables, il était vrai, mais cependant il faisait vraiment très chaud dans cette serre. Le soleil à l'extérieur tapait déjà fort, mais multiplié par le pouvoir des serres et par les efforts qu'ils fournissaient, la chaleur atteignait des sommets. Habillé de façon plutôt normale, Hermès n'avait pas pensé qu'il faudrait s'habiller léger, il n'était pas du genre à penser à ce genre de détails. Il enleva donc le sweat qu'il portait et le posa sur une des tables de travail derrière lui. Il se retrouva donc en débardeur et, se rendant compte qu'il était par conséquent, très peu habillé par rapport aux normes du château qui exigeait un uniforme en classe par exemple, il s'enquit auprès de ses camarades de savoir si sa tenue ne les dérangeait pas « Euh, ça vous dérange pas si je suis comme ça ? » Il se tourna vers Rose puis vers Palina, pour être certain de n'en déranger aucune, il ne voulait pas avoir l'air d'un garçon indécent.

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HEROSAL

« Merlin m’en veut » La rousse regardait les vitres sales et presque noires des serres, un seau rempli d’eau et une éponge dans les mains, marmonnant moult injures visant différentes personnes. Pourquoi diable fallait-il que cela tombe une fois de plus sur elle, alors que cette fois-ci rien ne justifiait le fait qu’elle soit punie de la sorte. Peut-être que les adultes de ce château se livraient désormais un combat sans merci pour être le premier à parvenir à tuer un élève à force de punitions injustes et de torture mentale. Cela n’étonnerait que guère l’écossaise qui se retrouvait à devoir jouer les elfes de maison tout ça parce que monsieur Eros Sturridge avait décidé de punir trois innocents élèves. Peut-être qu’il s’était levé du mauvais pied ce matin-là, mais le résultat était bien là : Pálina se retrouvait coincée en compagnie de deux autres élèves qu’elle ne connaissait guère plus que ça, une dans sa maison et un autre appartenant à la maison des jaunes et noir. Et toute cette mascarade à cause de quoi ? Suspectés de tricher. C’était la meilleure. Pourquoi diable la rousse se serait-elle mise en tête d’aller tricher ? Seul Merlin le sait. La seule chose qu’elle était allée demander à Rose Weasley, qui pourtant possédait une année de moins qu’elle, était des explications quant à un devoir. La réputation de l’autre rouquine des lions n’était plus à faire et l’écossaise ne voyait personne d’autre à qui aller demander, hormis les Serdaigle. Et n’ayant guère de rapports avec les membres de cette maison, elle avait préféré aller demander à sa camarade rouge et or. Elle aurait mieux fait de ne rien demander puisque désormais elle était considérée comme une tricheuse et devait nettoyer les serres qui n’avaient vraisemblablement pas vu une éponge et du produit nettoyant depuis six décennies. A quoi bon donner de l’argent à cette école si c’était pour que les élèves fassent tout le boulot de nettoyage ? Une autre directive de l’établissement qu’il serait grand temps de changer. Mais la rouquine n’avait pas le temps d’aller faire une réclamation auprès du directeur – et elle ne voulait pas mourir non plus – alors la jeune fille se contenta de commencer son travail en compagnie des deux autres bagnards. Plongeant son éponge dans l’eau savonneuse, elle commença à frotter sans énergie la vitre, admirant la saleté considérable qui s’était incrustée sur le verre. Elle ne fut vraisemblablement pas la seule à remarquer le carnage de la poussière puisqu’elle entendit quelques mots parvenir de sa gauche. « Ah ouais, c'est vraiment dégueu... » A qui le dit-tu. Au lieu de risquer la vie des élèves en leur faisant étudier des plantes vénéneuses et/ou voraces, ils feraient mieux de penser à nettoyer. Haussant les épaules sans rien dire, la rousse replongea son éponge dans l’eau qui se teinta instantanément en brun léger, ce qui eut l’effet d’arracher une grimace de dégoût à la demoiselle. « C’est injuste ! » La voix de Rose Weasley fit sursauter la lionne qui se retourna d’un coup vers la demoiselle de sa maison, observant son visage pâle qui se teintait légèrement en rose, sous l’effet de la colère visiblement. « Oh, si ça peut te rassurer on aurait pu tomber sur une heure de colle bien plus désagréable. C'est toujours ça de pris. » Un point pour Hermès. La rousse préférait toujours ça plutôt qu’une expédition nocturne dans la forêt interdite ou même des sévices corporels infligés par un membre du personnel taré (et ils avaient l’embarras du choix). « Mais c'est vrai que c'est pas juste. » Un soupir traversa les lèvres de la demoiselle tandis qu’elle laissait tomber son éponge dans l’eau, produisant un léger bruit et quelques éclaboussures. « En même temps, dites-moi ce qui est juste dans cette école ? Vous devriez le savoir mieux que d’autres hein » Sa phrase n’était pas méchante mais rappelait juste le nom de famille de la rouquine et les antécédents résistants du blond. Il fallait voir la vérité en face, entre ces murs ne régnait pas la justice mais plutôt l’injustice. Il suffisait d’être né dans la bonne famille pour avoir des privilèges et inversement. Le sang et la maison influaient aussi sur le jugement des adultes, il fallait être quelque peu réaliste.

Se penchant pour aller récupérer son éponge, la rousse fut cependant interrompue dans son geste par l’acte de son voisin. Redressant la tête en direction du jaune et noir, elle le vit ôter son sweat avant de le déposer sur le côté, l’air visiblement soulagé. C’est vrai qu’il faisait vraiment chaud dans cette serre et heureusement que la rousse n’était vêtue que d’une légère chemise blanche. « Euh, ça vous dérange pas si je suis comme ça ? » Une nouvelle fois, la rousse haussa les épaules pour montrer son indifférence avant d’ajouter. « Pas de soucis pour moi » Ses yeux se posèrent rapidement sur le torse du jeune homme, lui rappellant quelques souvenirs mettant en scène un autre jaune et noir, et elle ne pût empêcher un léger sourire de se dessiner sur ses lèvres. Puis détournant la tête pour ne pas qu'Hermès pense qu'elle était en train de le mater outre mesure, elle se mit en tête de reprendre le travail, se penchant pour récupérer son éponge. Seulement tout ne se passa pas comme la jeune fille l’avait prévu. Lorsque ses doigts se refermèrent sur le morceau jaune, elle sentit quelque chose d’étrange bouger, et une sorte de croisement entre un insecte et quelque chose d’indéfinissable entra dans son champ de vision. Un cri s’échappa alors des lèvres de la demoiselle tandis qu’elle rejetait l’éponge, faisant carrément un bond de trois mètres en arrière. Son pied alla heurter le seau d’eau qui se renversa vers ses voisins, déversant l’eau savonneuse sur le sol de la pièce et les pieds des deux autres élèves. « Putainnnnnn mais c’est quoi ce truc ?! » Ses yeux émeraude cherchaient avec frénésie la bête en question mais aucune trace d’elle. Reculant encore d’un pas, la rousse heurta bientôt le mur avec son dos. « Elle est passée où ? Non sérieux elle est où ? J'rigole même pas elle est où ? Je m’en fous moi je nettoie rien du tout si y a des bêtes comme ça qui menacent de me sauter dessus. J’veux bien être gentille mais y a des limites à tout hein » Passer pour une folle n’était pas chose nouvelle pour la demoiselle, aussi se foutait-elle bien de ce que les deux autres pouvaient penser de son petit numéro. La seule chose qui importait en ce moment c’était de retrouver la bestiole en question, et aussi quitter ces serres. Respirant lentement, la rousse ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. « Désolée. J’aime pas les insectes. Et j’aime pas passer pour un elfe de maison non plus. En fait ça m’soule d’être ici. Moi j’arrête » Et de s’assoir sur une chaise non loin d’elle. L’écossaise adoptait un comportement très enfantin mais qui lui paraissait tout à fait justifiable par l’injustice de la situation, la fatigue et les derniers évènements de sa vie. Au moins elle avait de quoi excuser son comportement même si elle n’était pas du genre à se justifier sans cesse. Fouillant dès lors dans les poches de sa jupe, la lionne sortit un paquet de cigarettes et un briquet, en allumant une avant de le ranger. Puis elle croisa les jambes, l’air boudeur, avant d’inhaler la fumée et de fixer ses camarades. « Sérieux, y a des dizaines d’elfes de maison qui se couperaient un bras pour avoir le droit de nettoyer ça, et nous on est là comme des cons à suer pour un truc dont on est même pas coupable. Moi je fais une pause » Sans prendre garde aux réactions de ses camarades, la rousse tira de nouveau sur sa cigarette, attendant une quelconque réponse bien qu’elle ne soit pas vraiment prête à changer d’avis pour le moment.

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