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 we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman

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MessageSujet: we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman   we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman EmptySam 4 Mai - 1:32

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Un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il passait ses mains sur son visage, fatigué de cette journée qui ne semblait pas vouloir se terminer, le temps s’étiolant à l’infini. Les minutes semblaient être des heures, chaque conversation avait cet affreux goût de déjà-vu et le pire dans toute cette histoire c’était le peu d’informations qu’il était parvenu à récupérer de ces nombreux interrogatoires. Relevant le visage, le Mangemort posa ses mains à plat sur la table, la dernière personne qu’il avait dût interroger venant de sortir en claquant la porte. Sortant son paquet de cigarette de la poche intérieure de sa veste, l’irlandais en attrapa une avant de la placer entre ses lèvres et de l’allumer, recrachant bien rapidement la fumée qui forma instantanément un nuage opaque et blanc. Il espérait véritablement que les autres Mangemorts qui avaient dût aussi interroger membres du personnel et élèves étaient parvenus à récupérer plus d’informations que lui, parce que pour le moment l’identité du traître restait vraiment floue et impossible à déterminer. Certains avaient des soupçons, d’autres se comportaient de manière étrange, mais personne ne semblait vouloir se mettre d’accord et Clint avait plus l’impression d’assister à des règlements de compte interposés qu’autre chose. Il lui semblait que les adultes se vengeaient bassement de leurs collègues dans cette salle : lançant des anecdotes qui ne servaient qu’à foutre l’autre dans la merde et qui n’avait aucun sens concret. Il se retrouvait à l’école, à devoir jongler entre ces guerres internes qui unissaient les professeurs mais aussi les élèves. Par chance il n’avait pas dût interroger de nombreux élèves, les remarques débiles de ces derniers étant donc moindres que celles que d’autres Mangemorts avaient dût supporter. Ces interrogatoires ne semblaient mener à rien au fond, ils en étaient au même stade, c’est-à-dire très loin du but, à chercher des indices qui finalement n’existaient peut-être pas. Avalant une nouvelle bouffée de fumée qui emplit ses poumons avant de ressortir tout naturellement et de s’échapper dans l’air, le Mangemort rangea son paquet à sa place initiale avant de se lever, faisant crisser les pieds de la chaise contre le sol. Jetant ensuite un regard à sa montre, il vit que la journée était bien avancée et que la nuit n’allait pas tarder à envelopper le château et ses environs de son voile obscur. L’irlandais porta de nouveau la cigarette à sa bouche tandis qu’il réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir faire à présent. Toute la journée il avait attendu que les interrogatoires se terminent, fatigué de devoir sans cesse répéter les mêmes questions et de ne pas avoir de réponses concrètes, mais maintenant qu’il y était-il ne savait vraiment pas ce qu’il pouvait faire. Soit il pouvait retrouver Parker et alla au bar du coin, c’est-à-dire les Trois Balais, sans risquer de croiser personne puisque les adultes et les élèves du château n’étaient plus autorisés à sortir de l’enceinte de l’école. Soit il pouvait se mettre à la recherche d’April, mais il n’était vraiment pas sûr que la jeune brune soit vraiment encline à la conversation vu la journée qu’elle avait passé. Et les deux Mangemorts, qui étaient donc déjà épuisés de cette journée interminable, n’avaient pas besoin de ça pour s’engueuler. La perspective de se prendre la tête avec la brune durant des heures ne le faisait clairement pas sauter de joie. Soupirant une nouvelle fois, le Mangemort porta sa cigarette aux lèvres, attrapant sa baguette au passage tandis qu’il se dirigeait vers la porte de sortie. Lorsqu’il eut tiré sa dernière latte sur le pauvre mégot de cigarette, il le plaça entre deux doigts avant de le jeter sur le sol à quelques pas de lui. Enfin, il ouvrit la porte pour quitter une bonne fois pour toute cette pièce, qu’il allait retrouver le lendemain. Les interrogatoires n’étaient pas terminés, le lendemain promettait d’être tout aussi ennuyeux et contre-productif que la journée qui venait de s’écouler. Claquant la porte derrière lui, le Mangemort avança calmement dans les couloirs, de toute manière déserts, continuant à se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire de son temps. Il avait presque envie de rentrer chez lui à Londres, mais il savait très bien qu’il allait rapidement regretter de partir du château. Cependant, le brun n’eut pas le temps de tergiverser plus longtemps avec sa conscience intérieure puisqu’une voix s’éleva fortement dans le couloir, le stoppant net dans sa marche. « O’Toole » Se retournant, le brun se retrouva brusquement face à une tornade rousse qui avançait d’un pas assuré vers lui, ses talons claquant contre la pierre froide qui recouvrait le sol. Fronçant les sourcils, le brun attendit que la demoiselle en question arrive à sa hauteur et il ne pût s’empêcher de remarquer le sourire en coin qui se dessinait sur les lèvres de la demoiselle. « Oui Löfgren ? » Solveig Löfgren, ancienne membre du Ministère, elle avait été promue – si l’on peut appeler cela une promotion puisqu’aux yeux de l’irlandais se retrouver dans cette école relevait plus de la punition – au rang de professeure de défense contre les forces du bien. Ce qui lui allait plutôt bien puisque la jeune femme était une malade mentale, une véritable sadique hystérique qui devait combler un manque flagrant d’affection dans la torture. Mais elle restait un bon élément pour les Mangemorts et Clint n’avait jamais eu à se plaindre du travail qu’elle fournissait, leurs routes s’étant croisées à quelques reprises. Ils ne se connaissaient pas, ou plutôt ils n’avaient aucun avis l’un sur l’autre, gardant une relation de travail la plus formelle qui soit. Et puis Clint croyait savoir que la rouquine était sortie avec McGregor, ce qui était la preuve d’une forte déficience intellectuelle. Mais sur ce sujet-là il n’allait pas lui dire ce qu’il pensait. La rousse arriva finalement au niveau du brun, le bruit de ses talons se stoppant net tandis qu’elle levait vers lui son regard froid et où cependant luisait une lueur peu rassurante. « Bons interrogatoires ? » La rousse laissa planer quelques secondes de silence mais Clint savait pertinemment que la réponse qu’il allait lui donner ne l’intéressait pas aussi se contenta-t-il de hocher la tête en signe d’appréciation. « Tant mieux. Il semblerait que nous devons mettre en commun ce qu’on a trouvé, mais j’avoue que vu les abrutis qui ont été assez stupides pour poser leurs fesses devant moi, j’ai pas grand-chose de concret » Comme c’est étonnant, à croire que personne ne sortait jamais de son lit dans ce foutu château et que personne n’était au courant de rien.

Cependant, le brun ne voyait pas du tout où la rousse voulait en venir. Un sourire s’étalait de plus en plus fortement sur ses lèvres, sourire qu’elle essayait vainement de cacher. Parfois Clint comprenait mieux la réputation qui collait au dos de cette femme, et même si elle avait dix bonnes années de moins que lui, il savait qu’elle avait des connaissances en magie noire bien élevées par rapport à la moyenne. Ce n’est pas pour rien qu’elle était professeure de défense contre les forces du bien. Pauvres élèves. Tout chez elle transpirait la cruauté et la froideur, de ses yeux à son sourire en passant par ses traits qui se contractaient légèrement sous l’emprise de l’excitation et de la joie de coincer l’autre. « Mais par contre, j’ai appris des choses … étranges. » La rousse fit claquer sa langue contre son palais avant de reprendre, remettant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille. « A propos d’Alterman » Elle prenait un malin plaisir à faire durer le suspense et Clint commençait véritablement à en avoir marre. Croisant les bras sur le devant de la poitrine, il lui lança un regard noir histoire de lui dire ‘magne ton cul sinon je te pète le cou’. Et la rousse reprit de plus belle. [color=khaki]« Bien, vos histoires de coucheries ne m’intéressent pas en soi. Seulement Alterman semble avoir des comportements étranges. Après ce sont les rumeurs qui courent, je ne prête que peu d’intérêt à ce qu’un élève peut me dire. » La rousse haussa un sourcil avant de reprendre, devant le visage impassible de Clint qui ne voyait vraiment pas pour quelle raison elle venait lui dire tout ceci. Perdant brusquement son sourire, la jeune femme reprit, d’une voix glaçante cette fois-ci. « Donc, si vous croisez Alterman, dîtes lui qu’on a une petite conversation à avoir toutes les deux. Et si j’étais vous je ferais quand même attention, le Lord n’apprécie pas vraiment ce genre de… d’incartades. » « Merci mais je pense ne pas avoir besoin de vos conseils » Le silence reprit rapidement ses droits, les deux Mangemorts se jugeant du regard, chacun abordant un regard noir. Finalement, un sourire se dessina de nouveau sur les lèvres de Löfgren qui se contenta de hausser les sourcils avant de tourner le dos à Clint, reprenant sa route comme si de rien était. Quelle conne. Et le pire c’est qu’elle avait réussi son coup, même si Clint ne voulait certainement pas l’avouer. Certains Mangemorts avaient récupéré des informations étranges à propos d’April et cela devenait de plus en plus étrange. Soit elle était véritablement haïe par tout Poudlard auquel cas ce n’était qu’une vengeance puérile, soit elle avait des choses à cacher. Et même si Clint ne pensait pas du tout à une quelconque traîtrise, l’image d’un certain bibliothécaire se dessina dans son esprit. Ok, ils allaient devoir avoir une petite conversation en fait. Si la brune avait des choses à se reprocher, cela pouvait être tout et n’importe quoi, et le n’importe quoi ne plaisait pas du tout à l’irlandais qui empruntait déjà les escaliers qui le menèrent dans le hall d’entrée. Il croisa quelques élèves qui baissèrent les yeux ou lui lancèrent un regard noir dans son dos, mais il ne s’arrêta même pas. Il n’avait pas envie de torturer un élève ce soir, au pire il avait tout le temps le lendemain de faire ravaler leurs grimaces à ces insolents. Les pas du brun le menèrent finalement dans les cachots et sous-sols humides du château, où il savait qu’étaient placés les appartements des professeurs. Manquait plus que trouver celui d’April. N’y étant jamais allé, il ne savait pas du tout quelle porte choisir, heureusement qu’étaient gravés les noms des professeurs sur chaque porte en bois, sans quoi il aurait eu l’air vraiment très con. Jetant un regard noir à la porte de Stoker, le brun continua sa route avant d’arriver devant la porte où était inscrit « professeur Alterman ». Bien, nous y sommes. Levant la main, le brun n’hésita même pas l’espace d’une seconde avant d’aller cogner contre le bois dur et épais de la porte, les coups secs résonnant dans tout le couloir. Il entendit furtivement du bruit de l’autre côté de la porte et bientôt un bruit de serrure parvint à ses oreilles avant que la silhouette d’April n’apparaisse dans l’embrasure de la porte. Ne prêtant pas garde au visage surpris de la brune, qui de toute manière reprit bien rapidement son masque impassible, le brun pénétra dans la minuscule pièce qui servait d’appartement à la jeune femme. Moment solennel messieurs dames, voici Clint O’Toole pénétrant dans l’antre d’April Alterman, observons une minute de silence. Le brun entendit la porte claquer derrière lui, sentit le regard azur de la jeune femme sur sa nuque mais ne dit rien, sortant simplement son paquet de cigarettes de sa poche, comme si de rien était. Au moins, l’odeur de la cigarette qui flottait déjà dans la pièce lui assurait qu’il avait le droit de fumer ici, c’était déjà ça de gagner. Allumant sa clope et reposant le paquet dans sa poche, il se retourna finalement vers la brune et attaqua le vif du sujet sans aucun détour. La délicatesse et la diplomatie n’avaient jamais été de grandes qualités présentes dans la famille O’Toole. « J’ai croisé Löfgren dans le couloir » lança-t-il avant de tirer une bouffée de sa cigarette, plongeant son regard dans celui de la brune. « Apparemment elle veut parler avec toi, à propos de comportements ‘étranges’ que tu aurais eu. » L’irlandais marqua une nouvelle pause, portant sa cigarette à la bouche, il s’appuya contre un des rares meubles qui peuplaient la pièce avant de reprendre. « Déjà je sais pas pourquoi elle est venue me voir moi, elle avait l’air bien contente de m’annoncer la nouvelle. Et bien heureuse d’avoir une ‘conversation’ avec toi » Levant de nouveau sa main vers sa bouche où il déposa sa cigarette, le brun détourna le regard d’April histoire d’observer quelque peu la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Rien de bien folichon mais lorsque l’on voyait l’intérieur de l’appartement du Mangemort, il ne pouvait pas vraiment critiquer. Retirant la cigarette qui reposait entre ses deux lèvres et la gardant serré entre ses doigts, le brun posa de nouveau son regard sur la jeune femme. « Bref, c’est tout. Elle m’a pas dit ce qu’elle entendait par comportements étranges. T’as peut-être une idée sur la question ? » Bienvenue dans la troisième guerre mondiale, et cette fois-ci c’est le brun qui cherchait légèrement la merde. En même temps c’était la faute de la rousse, lui était bien partit pour aller descendre quelques verres de whisky tranquillement, et il avait fallu qu’elle vienne chambouler ses plans et le plonge dans une nouvelle dispute avec la brune. A croire qu’au final ils se complaisaient dans cette relation pour le moins animale, à se battre sans arrêt. Ils cherchaient toujours des excuses pour expliquer leurs prises de tête mais au final c’était peut-être ce qu’ils voulaient vraiment.
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MessageSujet: Re: we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman   we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman EmptyVen 7 Juin - 1:01

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WE DON'T NEED NOBODY CAUSE WE GOT EACH OTHER


April regarda d’un œil vide la table en face d’elle, ses pensées vagabondant ici et là sans vraiment s’arrêter sur une idée précise. Une cigarette coincée entre ses longs doigts fins, enroulée dans un plaid, les pieds calés sous ses fesses, la jeune femme ressassait en long en large et en travers les derniers évènements de sa vie, essayant par moment de pousser sa mémoire plus loin se retrouvant alors devant une brume parsemée de quelques brides de souvenirs qui devenaient de plus en plus floues à mesure qu’elle avançait dans sa mission, s’obligeant à les extraire encore et encore avant de les remettre en place, les endommageant considérablement. Elle était en train de perdre ce qu’elle était, ce qu’elle avait apprit, seuls restaient ses convictions et les souvenirs plus récents comme avec Clint, mais elle était obligée d’admettre que cette perspective de s’effacer complètement la terrorisait au plus haut point. Amenant sa cigarette à ses lèvres, la brune tira sur le filtre, laissant le poison s’infiltrer dans ses poumons et détendre ses nerfs à vif. Cette chasse aux sorcières devenait de plus en plus délicate à contrôler avec ces interrogatoires qui n’en finissait pas. Elle savait que personne ici ne pouvait connaître son identité, mais elle savait aussi que beaucoup de personnes voudraient la voir tomber et n’hésiterait pas à la vendre pour une sucette à la citrouille, ce sale morveux de serpentard en première ligne. Au souvenir de Marcus percutant les lavabos un léger sourire se dessina sur les lèvres d’Alterman, dommage que ce gamin soit le cousin de Clint sinon elle aurait déjà fait en sorte de l’envoyer six pieds sous terre ou au moins de lui couper la langue pour qu’il arrête de jouer les commères.  Soupirant doucement, la belle bascula sa tête en arrière pour l’appuyer contre le dossier de son canapé, le regard fixant le plafond sans vraiment y faire attention. Elle était épuisée par tout ça, épuisée de voir qu’au final elle se retrouvait seule à devoir supporter tout ça parce que l’Ordre n’était pas foutu de bouger pour agir, marre de subir plus qu’elle ne gagnait et surtout elle en avait marre de mentir constamment, ça devenait de plus en plus difficile surtout parce qu’elle avait fait la connerie énorme de s’attacher à certaines personnes. Immédiatement les pensées d’April se tournèrent vers un certain mangemort un peu trop porté sur la bouteille et les clopes. Son sourire se fit malgré tout plus dessiné ce qui lui donnait cet air niais qu’elle détestait au plus haut point, l’envie de se mettre une gifle lui brûlant la paume de la main. Elle était devenue faible avec lui, et elle le devenait encore un peu plus chaque jour, la preuve avec l’interrogatoire qu’elle avait passé avec lui, au lieu de jouer la parfaite mangemort froide et distante comme un glaçon, elle lui avait littéralement sauté dessus alors qu’il avait essayé de l’étrangler. Bravo April, super self-control, continue comme ça tu es sur la bonne voie pour retourner le pouvoir du Lord. Excédée par son propre comportement, la jeune femme poussa rageusement le plaid et écrasa sa cigarette dans le cendrier avant de se diriger vers la salle de bain. Ni une ni deux elle se débarrassa de ses vêtements et se glissa dans la douche en espérant que l’eau chaude suffira à lui sortir tout ça de la tête et surtout à détendre ses muscles endoloris par tout le stress et accessoirement ses ébats mouvementés avec le brun. Lâchant un énième soupir, April ferma les yeux et laissa l’eau glisser sur son corps, profitant de cet instant de plénitude avant de se savonner et de finalement sortir de la cabine de douche, s’enroulant dans une serviette bleu, ses longs cheveux gouttant dans son dos. Passant sa main sur le miroir, elle retira la buée pour croiser son propre regard azur, grimaçant en découvrant les ravages du stress et de la fatigue sur son visage fin. Des cernes profondes se creusaient sous ses yeux et sa peau était encore plus blanche qu’à l’ordinaire. Un vrai canon.  

La brune n’eut pas vraiment le loisir de se plaindre de son physique puisque des coups secs résonnèrent sur sa porte d’entrée, la faisant sursauter puis froncer les sourcils. Rares étaient les personnes qui venaient chez elle, même si cet appartement n’était pas vraiment son chez elle, plus un appartement de fonction qu’elle utilisait en attendant que toute cette histoire soit terminée. Quoiqu’il en soit les seules personnes qui se permettaient de venir ici étaient soit Eros, soit Oli, ces deux là n’ayant pas tellement l’habitude de frapper mais plus de rentrer chez elle comme dans un moulin, et Camélia qui ne tapait jamais comme un bourrin au point de presque démonter sa porte d’entrée. Restant un court instant interdite, April sortit de sa salle de bain et attrapa sa baguette posée sur sa table basse avant de finalement aller ouvrir la porte, se retrouvant nez à nez avec Clint.  Alors là pour le coup c’était bien la dernière personne qu’elle attendait ici et pourtant c’était tellement logique que la brune s’insulta mentalement de ne pas avoir pu penser que c’était lui. Après tout lui aussi était bloqué à Poudlard alors c’était presque évident qu’il viendrait ici. Se reprenant assez vite, Alterman s’effaça pour laisser entrer le jeune homme qui comme à son habitude semblait  près à commettre un meurtre. Se retenant de soupirer en sortant un « j’ai fais quoi encore », la brune se contenta de refermer la porte, appuyant son dos contre celle ci, ses mains calées dans le creux de ses reins. Elle le regarda inspecter d’un simple regard la pièce et se doutait que c’était parce que c’était la première fois qu’il pénétrait dans son antre et finalement le voir ici dans son espace paraissait plus que normal, même en soit cet appartement n’était pas vraiment le sien et la déco manquait vraiment de personnalité mais tant pis. Restant appuyée contre la porte, la jeune femme resta silencieuse attendant que ce soit le mangemort qui se décide à parler, après tout monsieur avait débarqué ici comme s’il s’attendait à la trouver avec un autre type dans son lit alors elle était curieuse de connaître le fin mot de l’histoire même si elle se doutait que tout ça allait encore finir en dispute mais bon, ils s’aimaient comme ça, en se déchirant mutuellement. C’est sans surprise qu’elle le regarda allumer une clope, le voir sans une cigarette entre les lèvres était limite plus rare que de le contraire, et puis elle connaissait à le connaître lui et ses mauvaises habitudes, peut être un peu trop bien d’ailleurs. « J’ai croisé Löfgren dans le couloir »   ouai et moi j’ai mangé une pomme, nos vies sont trop kiffantes pas vrai ? Malgré tout April ne put s’empêcher de tendre l’oreille à l’évocation de sa pire ennemie. Elle ne savait même pas pourquoi elles se détestaient autant, c’était viscéral, puéril, et la brune était même allée jusqu’à corrompre son frère jumeau en sortant avec lui juste dans l’espoir d’atteindre la rousse. Pathétique. Quoiqu’il en soit l’idée que cette harpie s’approche de SON mec ne l’enchantait mais alors pas du tout et autant dire que là elle se verrait dans l’obligation de la buter si elle tentait quoique ce soit. Le souvenir de leur dernière altercation dans la salle des professeurs arracha un léger sourire à Alterman qui resta tout de même silencieuse, relevant juste un sourcil pour montrer au brun qu’elle attendait la suite. « Apparemment elle veut parler avec toi, à propos de comportements ‘étranges’ que tu aurais eu. »  C’était trop, un léger ricanement s’échappa des lèvres de la jeune femme alors qu’elle baissa la tête en se retenant tout simplement d’éclater de rire. Quelle garce. Au moins elle était obligée d’admettre que jamais elle ne rencontrerait ou même ne voulait une autre adversaire parce que là elle était de taille et avec elle la brune était loin de s’ennuyer.  

Relevant finalement la tête, April croisa le regard froid de Clint qui s’appuya contre un meuble sans la quitter des yeux. Il avait vraiment l’air d’y croire en plus !  « Déjà je sais pas pourquoi elle est venue me voir moi, elle avait l’air bien contente de m’annoncer la nouvelle. Et bien heureuse d’avoir une ‘conversation’ avec toi »   Ahah sans déconner, tous les moyens étaient bons pour les deux jeunes femmes afin de s’en foutre plein la tronche, en venant bien souvent aux mains sans aucune gêne, quand elles étaient ensemble elles devenaient de vraies gamines c’était affligeant. Se décollant finalement de la porte, April s’avança dans la pièce en détournant son regard du mangemort, obligée d’admettre que cette fois ci Solveig avait touché un point sensible en allant voir Clint pour lui raconter ça, mettant sa relation déjà bancable en péril. « Bref, c’est tout. Elle m’a pas dit ce qu’elle entendait par comportements étranges. T’as peut-être une idée sur la question ? »  S’arrêtant net dans sa lancée, la jeune femme tourna finalement la tête vers le mangemort qui comme à son habitude respirait un calme inquiétant. «  Tu sous-entends quoi par là au juste ? »  la voix de la brune se fit encore plus glaciale qu’elle ne le pensait mais tant pis, elle n’aimait pas trop la tournure de cette conversation surtout en sachant qu’elle avait effectivement quelque chose d’assez gros à cacher et autant dire que si Clint le détectait, les petites disputes d’avant seraient de la rigolade à côté de ce qui suivrait.  Dévisageant un instant le brun, April croisa les bras sur sa poitrine pour lui faire face, restant au milieu de la pièce. «  Pour ton information cette peau de vache me déteste, et c’est réciproque, son seul but dans la vie est de pourrir la mienne alors là l’occasion était trop belle…même si je ne vois pas pourquoi elle a été te voir toi. »  maintenant qu’elle en parlait elle trouvait ça étrange, pas grand monde connaissait leur relation et encore moins Solveig, elle n’était pas vraiment la copine à qui on raconte ses histoires de cœurs sur l’oreiller autour d’un bol de chocolat. Fronçant légèrement les sourcils, April secoua ensuite la tête avant de finalement terminer ce qu’elle avait en tête soit aller chercher son peignoir en soie qu’elle enfila sans gêne avant de revenir dans le salon, attrapant au passage une bouteille de vin et son paquet de cigarette. « Si par comportement suspect tu entends aller pisser pendant un cours et donc s’absenter pendant 5 minutes alors oui je l’admets, je suis coupable ! Tu m’as démasqué zut. »  Ne pouvant s’empêcher de sourire amusée par sa blague puéril, April se laissa tomber sur son canapé avant de porter une cigarette à ses lèvres, l’allumant d’un coup de baguette avant de poser son regard bleu sur Clint toujours en appuie sur le meuble. Son regard glissa alors le long de son corps, son sourire s’agrandissant à vu d’œil alors qu’elle tira une nouvelle fois sur sa clope. « Je vois que tu as pu réparer ta chemise. » Plongeant son regard dans celui du mangemort, la jeune femme ne parvint pas plus longtemps à cacher son amusement alors qu’elle se pencha pour se servir un verre de vin. Putain elle devenait une sorte de Clint au féminin achevez-la.
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MessageSujet: Re: we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman   we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman EmptyMer 31 Juil - 2:46

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L’ambiance était glaciale, la température semblant avoir diminué de plusieurs degrés depuis que le Mangemort avait ouvert la bouche pour déverser son venin. Venin qui ne semblait pas être au goût de la brune dont les yeux fusillaient littéralement son amant, bien que ce dernier ne soit pas véritablement intimidé par la jeune femme. Non pas que cette dernière n’était pas impressionnante, mais l’irlandais n’était pas homme à être facilement intimidé et après avoir vu ce dont le Lord était capable de faire, Alterman passait pour un enfant de chœur. Les yeux azurs du brun suivirent la jeune femme qui se déplaçait lentement à travers la pièce, semblant maudire sa collègue qui allait sans doute passer un mauvais quart d’heure dès que les deux femmes seraient isolées dans une seule et même pièce. La simple idée de voir April et Löfgren se tirer dans les pattes telles deux adolescentes aurait pût faire sourire le Mangemort, mais actuellement Clint n’avait pas le goût à rire, loin de là. La rousse était parvenue à immiscer un doute dans l’esprit déjà tourmenté du brun. Les derniers évènements au sein du château, la fatigue liée aux interrogatoires ainsi que sa relation plus que mouvementée avec la brune qui se tenait à côté de lui avaient considérablement échauffé le sang déjà assez nerveux de l’irlandais, et il avait bien envie de tirer toute cette histoire au clair avant de découvrir qu’April était la traître. Cette simple idée lui donnait envie de vomir, puis de commettre un meurtre. Autant vous dire qu’il valait mieux pour la brune qu’elle sache se défendre et se justifier, et qu’elle n’ait surtout rien de la sorte à se reprocher. «  Tu sous-entends quoi par là au juste ? » Le brun haussa les épaules tout en fixant la brune de son regard froid. Il n’avait rien à sous-entendre, juste à expliquer ce que la rousse avait voulu dire par là, et ce n’était pas à Clint de le faire. Il ne travaillait pas ici en temps normal, il ne savait pas du tout ce qui pouvait se tramer dans les murs de ce château. Si la professeur de défense contre les forces du bien avait évoqué un comportement suspect, il pouvait s’agir de diverses choses. Soit April n’était pas honnête envers le Lord et jouait dans les deux camps – même si cela semblait quelque peu irréel pour le Mangemort – soit la rousse avait évoqué quelque chose de plus intime. Auquel cas des têtes tomberaient sous peu. Déjà que le brun n’appréciait que guère la façon dont la jeune femme avait agi envers Stoker dans la Grande Salle, il ne voulait pas apprendre que la brune entretenait des relations plus qu’intimes avec des membres du personnel. « C’est à toi de me le dire » La brune ne répondit rien, pour l’instant, fronçant les sourcils rapidement avant de croiser les bras sur le devant de sa poitrine, plongeant son regard dans celui de Clint qui ne bougeait toujours pas, appuyé contre la commode. «  Pour ton information cette peau de vache me déteste, et c’est réciproque, son seul but dans la vie est de pourrir la mienne alors là l’occasion était trop belle…même si je ne vois pas pourquoi elle a été te voir toi. » Elle marquait un point. Mais Clint se fichait bien de connaître la relation entre les deux femmes qui possédaient un caractère tout aussi pourri l’une que l’autre et qui devaient s’être lancée dans le concours de la plus psychopathe du château (quoique Taylor pourrait y participer aussi, à croire que les femmes étaient plus dangereuses que les hommes au sein de cet établissement). Sans dire un mot, le brun suivit des yeux la brune qui disparut quelques secondes avant de réapparaitre avec un peignoir, une bouteille de vin et un paquet de cigarettes. Ce qui rappela à l’oubliator que sa dernière cigarette était désormais en train de se consumer dans le cendrier et qu’il était grand temps à sa sœur de sortir du paquet. Sortant donc une nouvelle cigarette de son paquet, il inhala la fumée avant d’écouter ce que la brune avait d’intéressant à lui dire. « Si par comportement suspect tu entends aller pisser pendant un cours et donc s’absenter pendant 5 minutes alors oui je l’admets, je suis coupable ! Tu m’as démasqué zut. » Un long soupir s’échappa des lèvres du Mangemort, diffusant la fumée dans la pièce. Elle le prenait pour un con, se foutait de sa gueule, enfin tout ce que vous voulez quoi. Dans ces moments-là le brun se demandait pourquoi il restait avec elle, parce qu’il détestait vraiment cette façon qu’elle avait de le prendre pour un débile mental alors qu’il était loin d’être tombé de la dernière pluie. Loin d’être un cérébral comme pouvait l’être Parker, il n’était pas non plus le dernier des cons. « J’rigole pas April. Je vois pas ce qui peut te faire rire vu les circonstances là » A croire qu’elle ne prenait rien au sérieux, que ce soit au niveau des interrogatoires qui continuaient et qui avaient pour but de démasquer le traître ou même les disputes qui ponctuaient leur couple. « Je vois que tu as pu réparer ta chemise. » Preuve supplémentaire du détachement dont faisait preuve la brune tandis qu’elle s’allumait une clope et se remplissait un verre de vin. Preuve supplémentaire qui ne fit qu’aggraver l’état dans lequel se trouvait déjà Clint.

En quelques secondes tout au plus, le bruns e trouvait à côté de la brune, interrompant son geste tandis que la jeune femme portait son verre aux lèvres. La poigne du Mangemort se referma autour du poignet de la jeune femme qui tenait le verre, les doigts d’April s’écartant sous la pression et la surprise. Le verre glissa alors lentement vers le sol, le liquide rougeâtre se déversant sur le tapis qui recouvrait le sol avant que l’objet ne vienne se briser en mille morceaux, se mélangeant au nectar fruité. Mais Clint n’observa même pas les dégâts qu’il venait de causer sur le tapis – de toute façon il était moche – ses yeux se concentrant uniquement sur le visage désormais fermé de la brune. L’obligeant à se relever en tenant toujours son poignet fermement dans sa main, le brun jeta sa cigarette en direction du cendrier sans voir si le mégot était bel et bien tombé dans le réceptacle et resserra sa prise. « J’ai demandé à tes collègues masculins des petits conseils. C’est peut-être de ça dont voulait parler Löfgren tu crois pas ? » La dispute allait éclater, il le sentait, mais là il n’était pas d’humeur à rire et le détachement dont faisait preuve la brune n’était pas du tout à son goût. Ne lâchant toujours pas la prise qu’il avait sur le poignet de la brune, il la tira en avant de sorte que leurs deux corps soient plus collés, leurs souffles se percutant l’un dans l’autre, leurs yeux lançant des éclairs dans la direction opposée. « Tu crois que ça me donne envie de rire toute cette histoire ? Tu crois vraiment que j’ai envie de rire après avoir passé la journée à interroger le personnel ? » Repoussant la jeune femme, le brun lui lâcha enfin le poignet avant de détourner le regard, se mettant à faire les cents pas dans la pièce, sa main venant se glisser sur sa nuque et le haut de son crâne. Il avait mal au crâne et il avait envie d’un verre, seulement le vin n’était pas assez fort pour son palais. La seule chose qu’il demandait c’était un verre de whisky, là maintenant, pour calmer ses nerfs à vifs. Fermant les yeux et serrant le poing, il essayait de contenir la colère qui montait en lui, décuplée par la fatigue. Finalement, il rouvrit les paupières tout en continuant à marcher. « Alors soit Löfgren veut que tu sois dénoncée comme traître, soit elle veut juste m’avertir possibles relations avec… tiens au hasard : Stoker ? Non parce que je sais pas, me faire croire que c’est juste un putain d’ami c’est vraiment me prendre pour un con ? Et si tu t’en es sortie tout à l’heure, là j’ai vraiment envie de mettre ça au clair. Et si c’est pas Stoker, c’est peut-être quelqu’un d’autre ? Enfin j’en sais rien, Löfgren est une Mangemorte fidèle et je pense pas qu’elle jouerait à dénoncer n’importe qui juste parce qu’elle ne l’aime pas, si ? » Les mots sortaient de sa bouche comme des balles, ses gestes en direction d’April contrastant avec sa voix neutre et sans trémolos. Il pointait du doigt la jeune femme tout en faisant les cents pas, comme un chien enragé, mais sa voix était toujours fidèle à elle-même, sobre, contenue, sans aucun tressaillement. Et c’était sans doute pire. Finalement, le brun se stoppa dans sa course effrénée à travers la pièce, cherchant des yeux quelque chose qui ressemblait à un placard. Trouvant enfin ce qu’il cherchait, il s’y dirigea sans un regard pour la brune, ouvrant la porte du placard d’un geste rageur avant de chercher des yeux une bouteille contenant du liquide ambrée. Ce qu’il trouva. Même pas débouchée, preuve que la jeune femme ne raffolait pas autant que lui de ce met céleste. Attrapant la bouteille par le goulot sans même demander la permission, il attrapa un verre qui traînait là avant de déboucher la bouteille et de faire couler le liquide brun à l’intérieur du verre. Contenu qui fut bientôt ingurgité alors que Clint se resservait déjà un autre verre. L’alcool glissa rapidement dans sa gorge et la brûlure familière qu’il ressentit dès lors le calma quelque peu, même si son sang était encore bouillant dans ses veines. Enfin, après avoir terminé son deuxième verre cul sec, il reposa la bouteille, tout en gardant le verre dans sa main, et redressa enfin le visage vers la brune. « Alors ? » Un mot, une question. Il sentait que la jeune femme n’allait guère apprécier le comportement de son amant, mais après tout ce n’était pas la première fois que les deux Mangemorts se tiraient dans les pattes de manière violente. Ils n’étaient pas tendres l’un envers l’autre et rares étaient les fois où leurs rencontres se déroulaient de manière civilisée et sans embûche. De toute manière, l’irlandais n’était plus à ça près. L’heure était aux explications, et il n’allait pas quitter cette pièce sans en avoir, quitte à tout détruire pour délier la langue de la demoiselle.


Dernière édition par A. Clint O'Toole le Lun 9 Sep - 1:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman   we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman EmptyDim 8 Sep - 2:48

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WE DON'T NEED NOBODY CAUSE WE GOT EACH OTHER


Et voilà elle y était. Une fois de plus elle se retrouvait au pied du mur partagée entre ses missions et sa loyauté envers l’Ordre, et sa relation de couple tumultueuse avec le mangemort. Il y avait des jours comme celui-ci où la brune avait simplement envie de tout envoyer balader, de se terrer dans sa chambre avec ses clopes et une bouteille de vodka et de se laisser dépérir à coups de coma éthylique. Ouai, ça c’est une belle mort. Lente certes, mais au moins sans douleur et sans que quelqu’un vienne toujours lui demander des comptes. Au final sa vie se résumait à ça. Rendre des comptes, faire des rapports, se justifier de le moindre de ses gestes, même aller pisser pendant un cours devait être inscrit, daté et signé de sa main sous peine de réprimandes. Entre l’Ordre, les Mangemorts et maintenant Clint, April avait perdu tout libre arbitre, elle n’était plus maître de ses mouvements ni même de ses choix et ça avait le don de la rendre dingue. Elle n’avait pas travaillé aussi dur pour en arriver là et pourtant elle devait admettre une chose, là elle était coincée. Soit elle se faisait buter par le Lord, soit par Clint. A choisir elle ne savait pas vraiment lequel choisir, les deux allaient être lent et douloureux, humiliant aussi très certainement et ça la fierté de la brune ne le supportait tout simplement pas. Alors comme à son habitude, elle se braqua. Manipulant avec plus ou moins de réussite le sarcasme et de dédain face à son amant prêt à exploser. Elle savait qu’en ce moment elle jouait avec le feu, elle commençait à le connaitre par cœur et il détestait quand elle agissait de la sorte. Quelque part elle ne pouvait pas tellement lui reproché ça, elle-même n’appréciait guère quand monsieur montait sur ses grands chevaux et jouait au mangemort insensible.  Inspirant un bon coup pour tenter de se calmer et surtout pour ne pas trahir son trouble, April se décida enfin à bouger, allant enfiler quelque chose d’un peu plus décent, même si au vue de leur relation plus que passionnelle elle n’avait plus grand-chose à lui cacher. Puis elle attrapa une bouteille de vin et son paquet de clopes avant de le rejoindre de nouveau dans le salon où il n’avait pas bougé d’un centimètre, la détaillant en chien de fusille comme s’il attendait le moment opportun pour lui sauter à la gorge. Quel magnifique couple plein de douceur et de sincérité. Dans d’autres circonstances Alterman en aurait sans doute rit, mais là elle savait que un tel comportement signerait son arrêt de mort, ou du moins peut être la mort de leur relation. Même si les connaissant il était peu probable qu’ils arrivent un jour à se détacher l’un de l’autre, sauf peut-être avec la mort d’un des deux protagonistes ce qui au vue des derniers évènements serait beaucoup plus plausible. Se laissant lentement tomber sur le canapé, la jeune femme essaya d’ignorer la haine qui bouillonnait au fond de ses tripes, sa seule envie actuelle étant d’aller simplement retrouver la rousse à l’origine de cette nouvelle merde et de lui faire bouffer le bitume à la manière moldue. De toute façon il y aurait forcément confrontation, April n’avait pas l’intention de laisser passer ça loin de là, et quelque part elle se doutait que Solveig n’attendait que ça. Ignorant la réplique cinglante pleine de menaces de son cher et tendre, la brune redressa la tête pour le détailler à son tour, et sans vraiment savoir pourquoi, elle parla de sa chemise avec un amusement certain. Bon ok elle cherchait un peu la merde pour le coup mais que voulez-vous, elle devait admettre qu’elle aimait ça, jusqu’à un certain point bien évidemment. Les relations de couple mielleuses au possible sans aucune dispute ne l’intéressait pas, elle n’était pas comme ça et elle ne le saurait jamais, Clint non plus d’ailleurs et ils le savaient tous les deux. Dès le début de leur relation ils avaient mis les choses au clair alors une énième dispute ne devrait plus les surprendre même si là en l’occurrence le sujet de discorde était bien plus délicat puisqu’il mettait toute la vie de la jeune femme en péril.  

Tentant d’occulter ça de son esprit, April amorça un mouvement avec sa main afin d’amener son verre à ses lèvres mais c’était sans compter la rapidité de Clint qui se retrouva à côté d’elle en seulement quelque pas. Bon il faut dire aussi que cet appartement est une cage à lapin, on peut passer de la chambre au salon en deux trois foulées alors bon. D’ailleurs faudra qu’elle y pense à lui montrer la chambre. Pour le coup April n’eut pas vraiment le temps d’esquiver le geste de son amant, de toute façon elle n’essaya même pas, elle n’avait pas vraiment peur de lui-même si parfois ses réactions violentes pouvaient en impressionner plus d’un. Elle ne doutait pas de la force de Clint, elle avait toujours su que si un combat devait avoir lieu, il aurait le dessus mais en l’occurrence elle lui faisait également aveuglement confiance et c’était une de ses plus grandes faiblesses à l’heure d’aujourd’hui. Sans même le savoir il était devenu son talon d’Achille et April ne craignait qu’une chose, que quelqu’un s’en serve pour l’atteindre et visiblement pour le coup, Solveig avait été plus maligne que les autres puisqu’elle avait su taper fort et juste en allant le chercher lui pour lui faire part de ses doutes. Soit c’était une pure coïncidence, soit elle n’était pas aussi conne qu’elle en donnait l’air. Sentant la poigne du mangemort se refermer sur son fin poignet, la jeune femme desserra les doigts qui tenaient son verre, le laissant alors s’échouer sur son tapis, une tâche rougeâtre lui faisant étrangement penser à du sang se répandant sur le sol. Les elfes de maison allaient être ravit de nettoyer ça bravo Clint. Serrant la mâchoire et n’ayant plus du tout le goût de rire, April ignora le geste du brun pour jeter sa cigarette, s’il foutait en prime le feu à l’école pas sûr que son cher maître allait apprécier la plaisanterie, surtout quand une histoire de couple est en jeu, il n’y avait qu’à voir la réaction puéril qu’il avait eu en lisant dans les esprits des deux protagonistes.  N’ayant pas vraiment le choix de se lever du canapé, Alterman plongea ses iris bleus dans celle quasiment similaire du mangemort, le visage fermé à toutes émotions. Ah ils étaient beaux comme ça, vu d’un œil extérieur personne n’aurait pu penser une seule seconde que ces deux-là étaient fous amoureux l’un de l’autre, bel exemple pour la jeunesse futur. « J’ai demandé à tes collègues masculins des petits conseils. C’est peut-être de ça dont voulait parler Löfgren tu crois pas ? » Hein ? Attend il est sérieux là ? Fronçant les sourcils trahissant ainsi son agacement, April se retint alors de faire un geste inconsidéré comme par exemple éclater la joue du mangemort avec sa main. Il remettait ça sur le tapis alors qu’ils s’étaient expliqués, à croire qu’il la prenait vraiment pour la dernière des salopes et ça elle ne l’acceptait pas. « Lâches-moi » tirant sur son poignet, elle essaya en vain de se dégager de la poigne de son amant. Autant dire que là il avait réussi à la blesser en quelques mots et qu’elle refusait d’entendre la suite. Elle était fatiguée, à bout de nerfs. Mais c’était sans compter la détermination du mangemort, elle aurait dû le savoir. Ils étaient tellement semblable, incapable de lâcher le morceau de viande quand il le faudrait, poussant toujours plus loin en prenant le risque de tout détruire autour d’eux, y compris leur relation. Sentant de nouveau la pression sur son poignet, April se retrouva étroitement collée contre le corps de Clint, leurs souffles chauds et saccadés par la colère se percutant. D’ici elle pouvait sentir le cœur du mangemort frapper contre sa cage thoracique et elle se doutait qu’il sentait également parfaitement le sien. Dans d’autres circonstances, cette proximité les aurait directement conduits dans la chambre mais là pour le coup il venait de lui faire passer toute envie. « Tu crois que ça me donne envie de rire toute cette histoire ? Tu crois vraiment que j’ai envie de rire après avoir passé la journée à interroger le personnel ? » Blablabla et moi tu crois que je suis en train de me fendre la poire alors que tu viens de me traiter directement de salope ? April se mordit la langue pour ne pas laisser échapper cette phrase sinon ça allait pour le coup vraiment mal finir. Plissant les yeux, elle fut tout de même contente quand il lâcha enfin son poignet, sentant ses fourmillements là où ses doigts avaient entravé sa peau blanche. Elle ne regarda même pas s’il lui avait fait une marque, de toute façon elle s’en tapait royalement. Massant son poignet avec sa main, elle regarda son amant faire les cent pas comme un animal en cage. Elle pouvait sentir sa colère et sa rage emplir la pièce, la chargeant d’électricité, et mêlé à la sienne, autant dire que l’inconscient qui venait à franchir cette porte allait en prendre pour son grade. Elle suivit chacun de ses mouvements avec attention comme elle le ferait dans la forêt avec un animal sauvage et dangereux qu’elle doit apprendre à connaitre. Sa main sur sa nuque, ses yeux qui se ferment, son poing qui se serre. Tout en lui respirait la haine et a rage, il bouillonnait littéralement et April se doutait qu’il faisait un effort surhumain pour ne pas simplement exploser comme une bombe à retardement et autant dire qu’elle n’avait aucune envie de se retrouver dans la pièce quand ça arriverait. Restant étonnamment silencieuse, elle se contenta de le regarder en se massant le poignet, retenant toutes les remarques acerbes qui lui traversaient l’esprit.  « Alors soit Löfgren veut que tu sois dénoncée comme traître, soit elle veut juste m’avertir possibles relations avec… tiens au hasard : Stoker ? Non parce que je sais pas, me faire croire que c’est juste un putain d’ami c’est vraiment me prendre pour un con ? Et si tu t’en es sortie tout à l’heure, là j’ai vraiment envie de mettre ça au clair. Et si c’est pas Stoker, c’est peut-être quelqu’un d’autre ? Enfin j’en sais rien, Löfgren est une Mangemorte fidèle et je pense pas qu’elle jouerait à dénoncer n’importe qui juste parce qu’elle ne l’aime pas, si ? » Cette fois ci April ne put retenir un soupir d’agacement en détournant le regard. Serrant les dents avec force elle imagina milles et une souffrance qu’elle allait faire subir à cette connasse. Regardant un point sur le mur, elle refusa le contact visuel à Clint qui devenait complètement insensé et autant dire que là la gifle n’était pas loin s’il continuait même si elle devait admettre qu’il la blessait plus que n’importe qui avec ces propos. A la limite qu’il la prenne pour une traitre, ça ne saurait qu’une demi-vérité, mais elle pensait lui avoir suffisamment prouvé sa fidélité et son amour mais visiblement il la voyait toujours comme une salope de première prête à s’envoyer le premier venue et  force de lui dire ça, elle allait vraiment finir par le croire et passer à l’acte. Esprit de contradiction oblige. Arrêtant de masser son poignet compulsivement, elle ignora les bruits de pas de Clint dans son appartement, l’entendant juste ouvrir un placard. Le bruit de déglutition lui fit vite comprendre qu’il avait trouvé la bouteille de whisky qu’elle gardait ici pour lui. Visiblement ça aussi c’était une attention qu’il ne remarquait même pas. Continuant de bouillir de l’intérieur, April hésita grandement entre prendre part à la dispute ou simplement se barrer pour aller se défouler sur Solveig mais elle n’était pas sûr que Clint la laisse sortir comme ça, ou du moins pas sans séquelles. « Alors ? » Et là étrangement ce simple mot d’une simplicité hors norme fut la goutte de trop. La jeune femme tenta d’inspirer une fois, puis deux mais rien y fit elle avait encore en tête ses dernières paroles, son regard sur elle. Elle se sentait insultée, diminuée et humiliée par ses propos, surtout après tous ce qu’ils avaient vécus ensemble. Se tournant finalement vers le mangemort, elle le regarda avec  son verre de whisky à la main, le fusillant littéralement du regard même si elle savait que ça ne lui ferait rien. « Tu sais quoi Clint ? Vas te faire foutre. » Elle laissa échapper ces paroles comme un coup de fouet, les mots restant en suspend au-dessus d’eux pendant de longues secondes, alourdit par un silence de mort chargée en électricité. Elle ne le lâcha pas du regard et lui non plus, chacun se jaugeant, se défiant et quelques part se testant. Ils se connaissaient tellement bien que les mots étaient presque devenus inutiles maintenant. Puis la brune se décida enfin à bouger contournant la table basse pour aller prendre une cigarette dans son paquet, elle l’alluma d’un geste énervé, presque tremblant, une furieuse envie de meurtre coulant dans ses veines. Cette fois ci elle n’avait plus envie de rire, ni avec Clint, ni avec Solveig. Elle allait vraiment la buter cette fois et tant pis si elle le regrettait plus tard.

« Alors c’est tout hein ? C’est tout ce que notre relation représente pour toi ? Il suffit que la première cruche que tu croises te dise des conneries pour que tu gobes tout et que tu accours ici me demander des comptes ? Tu n’as absolument rien compris à la psychologie féminine O’Toole… » Tirant sur sa cigarette, April regarda un instant le mangemort, se demandant si elle devait se taire maintenant et peut être ainsi calmé le jeu ou alors tout déballer en sachant que ça allait vraiment péter cette fois. Finalement ce fut la deuxième option qui prôna, après tout lui ne s’était pas gêné, elle n’allait pas se retenir ça serait mal la connaitre. « Cette nana est une psychopathe, elle me pourrit la vie depuis l’école alors forcément elle va tenter par tous les moyens de briser les rares choses que je possède, comme ma relation avec toi tu comprends ça ? Tout ça n’a rien à voir avec Stoker  ou Pierre Paul Jacques, là il s’agit de toi et moi et de cette putain de confiance que tu refuses de me donner ! » Prenant toujours plus sur elle, April tenta de rester le plus neutre possible, tirant compulsivement sur sa cigarette entre deux phrases même si le tremblement de ses mains trahissait grandement son véritable état. Expirant un nuage de fumée opaque, la brune ferma les yeux en se pinçant l’arrêt du nez pour tenter de retrouver son calme mais elle n’y arrivait pas. Tous les évènements de ces derniers temps, les interrogatoires, la fatigue, le stress de se faire démasquer, elle était à bout et de savoir qu’en prime son mec ne lui faisait même pas confiance c’était la goutte d’eau même si elle-même n’était pas du genre à donner sa confiance au premier venu. Lui c’était différent, elle savait au moins que jamais il n’irait voir ailleurs mais visiblement cette certitude n’est pas réciproque. « Tu sais quoi ? Ouai t’as raison tu devrais demander conseil aux autres mecs de l’école, non voir à tous ceux de Londres plutôt parce que je me les suis tous tapée un par un, les jeunes, les vieux, les moins vieux, même le Lord est passé dans mon lit ! Ah et ton abrutit de cousin aussi, Marius ou Mario je sais plus je m’en branle je peux pas retenir tous les prénoms il y en a trop. Ouai Löfgren a raison de te mettre en garde contre moi parce que je suis la PIRE des salopes tu vois ? c’est vrai que après tout j’aime dire à un mec que je l’aime pour ensuite aller baiser toute la populace masculine de l’Angleterre, c’est un kiffe personnel de me mettre à nu devant un type et de lui avouer qu’il est le seul à pouvoir me détruire, ce qu’il parvient très bien à faire en ce moment même d’ailleurs. » Excédée, April détourna finalement son regard du mangemort, le cœur battant la chamade alors qu’elle écrasa son mégot dans le cendrier avant de s’assoir sur le canapé en se prenant le visage entre les mains. « Putain Clint » Redressant finalement le visage elle le regarda un moment en silence avant de reprendre. « Je dois te dire quoi au juste ? Je dois faire quoi pour que tu comprennes qu’il n’y a personne d’autre ? Oui j’ai couché avec Stoker et oui il est ce qui se rapproche le plus d’un ami mais tout ça c’était AVANT toi comme toi avec Camélia, je refuse de penser aux nombres de filles avec qui tu as couché avant moi parce que ça me rendrait dingue et j’aurai surement envie de les retrouver pour les buter une par une mais tu dois me faire confiance sur ce point, il n’y a personne d’autre merde. » Cette fois ci April laissa retomber a pression avant de fixer un point invisible sur la table, elle ne savait plus vraiment quoi faire ou dire, elle était aussi paumée que lui, tout ça la dépassait complètement mais elle savait au moins une chose, elle ne pouvait plus se détacher de lui-même avec son sale caractère et sa saleté de manie de venir chercher la petite bête. « Que tu ne me fasses pas confiance sur notre travail et sur ma loyauté envers le Lord est une chose, mais ne met pas en doute mes sentiments envers toi Clint parce que ça je ne l’accepterai pas. » Bon elle en avait peut-être trop dit pour le coup et elle espérait que le brun ne prenne pas trop en compte le passage sur sa soit disant loyauté, mais pour le reste elle ne regrettait pas ses paroles. Attrapant la bouteille de vin devant elle, la jeune femme ramassa son verre tombé sur le sol et le remplit de nouveau pour le vider intégralement avant de tenter un nouveau regard vers le mangemort debout devant elle. S’il réagissait ainsi pour si peu elle n’osait même pas imaginer quelle serait sa réaction s’il découvrait qui elle était en réalité. Un frisson d’horreur secoua son échine et elle se reprit un autre verre.


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MessageSujet: Re: we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman   we don’t need nobody, ‘cause we got each other ▽ toolerman EmptyDim 10 Nov - 7:23

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La situation avait un goût amer de déjà-vu aux yeux du brun qui observait sa maîtresse, son regard bleu soutenant celui de la jeune femme dans un duel où aucun vainqueur ne serait désigné. Chaque fois que les deux caractères forts des amants se confrontaient dans une bataille aussi explosive que destructive, cela ne menait jamais à rien. Ils avaient beau jouer à celui qui hurlerait le plus fort, ils savaient très bien l’un comme l’autre qu’une semaine plus tard les choses reprendraient comme avant, de plus belle, encore plus violent. Comme si leur relation leur permettait de se défouler l’un sur l’autre, d’échapper à leurs emmerdes respectives en laissant ressortir toute leur frustration respective pour l’envoyer en pleine figure de l’autre dans un échange sans fin. La tension était palpable entre les deux, elle avait toujours fait part de leur union, une tension animale et agressive, passionnelle et nocive qui était comme un poison au goût si délicieux qu’ils ne pouvaient s’empêcher de l’injecter directement dans leurs veines. Ils étaient comme deux enfants qui cherchent à ressentir les choses, à goûter à la saveur délicieuse de l’adrénaline, de frôler le danger aussi bien dans leur vie professionnelle que dans leur privée. Ils ne pourraient jamais être deux amants platoniques, un couple où tout coulait de source et où ils s’appelleraient par des sobriquets mielleux et dégoûtants. Non, les deux Mangemorts cherchaient à frôler le danger, à ressentir le goût des choses comme ils le faisaient dès qu’ils partaient en mission. Ils étaient drogués à ce goût interdit, à ces sensations inexplicables et pourtant tellement addictives. Et ils ne pouvaient se résigner ni l’un ni l’autre à laisser tomber leur masque de fer lorsqu’ils étaient seuls. Ils devaient aller plus loin, pousser les choses à leur paroxysme, définir les limites et les repousser au maximum. Plus ça faisait mal, plus ça explosait, et mieux c’était au goût de chacun. Et aujourd’hui encore, les deux amants goûtaient à ce plaisir nocif. Appuyé contre le meuble en bois brut, son verre à la main, le brun attendait l’explosion qui menaçait chez sa maîtresse. Il connaissait désormais bien assez pour savoir que le comportement qu’il venait d’avoir envers elle n’allait produire qu’une seule et unique chose : la guerre. Leurs deux tempéraments de feu n’allaient pas tarder à s’affronter une nouvelle fois quitte à créer des dommages collatéraux assez impressionnants, mais l’oubliator était bien trop fatigué et sur les nerfs aujourd’hui pour contenir sa colère. Il avait besoin de comprendre, il voulait des explications et non pas une énième dispute qui ne mènerait à rien. Il ne comprenait rien, il était perdu dans un océan de données plus diverses les unes que les autres dans lequel il perdait pied. Et April ne faisait rien pour l’aider à sortir la tête de l’eau. Il ne savait plus qui croire dans cette atmosphère de doutes ambiante. Un traître à Poudlard, il n’aurait jamais cru que cela pourrait arriver, et pourtant les preuves étaient bel et bien là. Alors il ne savait plus à qui se fier, qui croire, qui était coupable et qui était innocent dans cette histoire. La vérité ou le mensonge. Les traîtres étaient de parfaits manipulateurs, des menteurs au génie implacable qui vous arnaquent avec leurs belles paroles de velours avant de vous poignarder dans le dos. Alors il devait savoir, il avait besoin de savoir. Savoir s’il pouvait se fier au visage fermé de la brune ou s’il devait s’en méfier, savoir si elle était de son côté ou si Löfgren n’avait pas tort. Il ne demandait que cela, et il savait que si la réponse était négative, que s’il s’avérait que la brune n’était pas honnête envers lui, notamment sur un sujet aussi grave, il ne répondrait plus de ses actes. Attrapant la bouteille une nouvelle fois, le brun détacha son regard de la jeune femme avant de verser une rasade de whisky dans son verre qu’il avala d’un trait, savourant la brûlure de l’alcool qui traversait sa gorge. « Tu sais quoi Clint ? Vas te faire foutre. » L’impact des mots sur le brun fut pareil un coup de fusil. Le temps sembla se stopper un instant tandis que l’irlandais relevait les yeux lentement vers Alterman qui le regardait d’un air sévère et complètement hermétique aux sentiments. Le verre dans la main du Mangemort tremblait sous la force de la poigne de l’irlandais qui avait du mal à imprimer les dernières paroles qui avaient atteint ses oreilles. Comme figés dans le temps, les deux amants ne se quittèrent pas du regard jusqu’à ce que la jeune femme décide enfin de bouger, contournant la table basse et allant récupérer le paquet de cigarettes qui traînait sur la table. La bouteille de whisky que le Mangemort tenait s’abattit avec force contre le meuble sur lequel il la posa et son verre, qui venait de risquer sa vie dans la main de Clint, alla le rejoindre. Un éclat de verre brisé se fit alors entendre dans la pièce tandis que le verre éclatait en mille morceaux. De minuscules éclats s’étalèrent sur le meuble, scintillant sous la lumière, roulant dans un bruit de ruissellement contre le bois et certains tombèrent sur le sol, juste aux pieds du Mangemort. Ce dernier observa sa main sur laquelle s’étendait une légère coupure e, après l’avoir secoué légèrement, il se retourna comme si de rien était, ses chaussures écrasant les éclats de verre qui traînaient sur le sol. L’ambiance électrique avait fait sa première victime dans l’appartement, et il y avait fort à parier que ces morceaux de verre n’allaient pas être les premiers à recouvrir le sol de la pièce. Cherchant d’une main tremblante d’animosité son paquet de cigarette, le brun en sortit une avant de l’allumer d’un geste rapide, la fumée pénétrant dans ses poumons instantanément. Posant le paquet à moitié plein juste à côté des débris de verre sur le meuble, le brun tira une nouvelle fois sur sa clope, attendant la nouvelle joute verbale de la jeune femme. « Alors c’est tout hein ? C’est tout ce que notre relation représente pour toi ? Il suffit que la première cruche que tu croises te dise des conneries pour que tu gobes tout et que tu accours ici me demander des comptes ? Tu n’as absolument rien compris à la psychologie féminine O’Toole… » Et il ne se vantait absolument pas du contraire. L’irlandais n’avait jamais cherché ni à comprendre les femmes ni même à tenter de faire croire le contraire. Il était brut de décoffrage et les subtilités de la psychologie féminine le dépassaient et ne l’intéressaient pas le moins du monde. Leurs querelles stupides et méchantes, leurs batailles à cause d’un évènement qui s’était déroulé des années auparavant, tout cela mettait l’irlandais dans un état de fatigue impressionnant. Au moins quand les hommes avaient des problèmes, ils le réglaient sur le moment, et jamais il ne serait allé voir la maîtresse de l’un de ses ennemis pour se venger de quelque chose. Ils s’affrontaient face à face et pas à travers des subterfuges plus stupides les uns que les autres. Même des adultes Mangemortes comme Alterman et Löfgren s’adonnaient à ce gens de stupidités sans nom, et le brun trouvait cela plutôt pathétique. Donc non, il ne voyait pas du tout pourquoi la rousse serait venue le voir pour se venger, cela n’avait même pas effleuré son esprit fatigué. Il avait déjà suffisamment de soucis pour que vienne s’ajouter à cela des histoires puériles entre les deux femmes. Et même si Löfgren n’avait fait qu’attiser le feu qui sommeillait en lui, cela ne changeait rien au fait qu’il avait besoin d’explications. Et qu’il allait les avoir, que cela plaise à la brune ou non. Leur interrogatoire s’était déroulé de manière tout à fait mauvaise, le brun n’avait pas réussis le moins du monde à obtenir des informations qui pouvaient innocenter la brune alors que tout s’était parfaitement déroulé en compagnie des autres membres du personnel, excepté Lupin qui cherchait plus la mort qu’autre chose. Tirant sur sa clope, le Mangemort ne répondit rien qui puisse le défendre, de toute manière il ne cherchait en rien à se défendre. Il ressentait plus le besoin d’attaquer que de se défendre et il attendait que la brune déverse son venin pour surenchérir davantage, comme une lutte malsaine pour le titre de celui qui serait le premier à blesser réellement l’autre. « Cette nana est une psychopathe, elle me pourrit la vie depuis l’école alors forcément elle va tenter par tous les moyens de briser les rares choses que je possède, comme ma relation avec toi tu comprends ça ? Tout ça n’a rien à voir avec Stoker  ou Pierre Paul Jacques, là il s’agit de toi et moi et de cette putain de confiance que tu refuses de me donner ! »

Elle marquait un point, il ne pouvait pas le nier pour le coup. Seulement il n’accordait pas sa confiance, c’était marqué en minuscules caractères dans le contrat. Clint O’Toole n’était pas homme à accorder sa confiance à n’importe qui, il avait depuis longtemps apprit que les apparences étaient trompeuses et que les gens ne sont pas tous ce qu’ils paraissent être. Surtout dans le climat actuel où la guerre des idéaux ne faisait que débuter. Ils devaient tous se méfier des autres, et même Parker ne possédait pas une confiance absolue. O’Toole était prudent, sur ses gardes, et surtout, il ne voulait pas permettre à la brune de le blesser par le futur. Parce qu’il savait que s’il se confiait, s’il baissait sa garde, un jour tout pourrait se retourner contre lui. Ce n’était pas faute de vouloir, mais dans sa tête, son instinct de survie criait toujours de faire attention, de penser aux pires scénarios possibles, et à chaque fois cet instinct prenait le dessus. Il n’y pouvait rien, c’était comme une force contre laquelle il ne pouvait lutter. Seulement la brune n’était pas très honnête envers elle-même non plus. Parce que si Clint n’accordait pas sa confiance, April non plus ne la donnait pas facilement, et encore aujourd’hui Clint savait qu’il n’était pas complètement dans la confidence ultime. Tous deux étaient entourés d’une carapace de pierre que l’autre avait du mal à percer, alors le reproche s’appliquait autant pour elle que pour lui. « Parce que toi tu me la donne ta putain de confiance ? Non mais je rêve putain » Malgré l’énervement que ses mots trahissaient, sa voix était calme et posée, glacial même. Un vent glacial dans cette atmosphère électrique, une étincelle de plus pour faire tout exploser. Tirant sur sa clope plus longtemps qu’il ne le fallait, le brun observa la brune reprendre ses esprits, canaliser ses émotions, sans vraiment y parvenir. « Tu sais quoi ? Ouai t’as raison tu devrais demander conseil aux autres mecs de l’école, non voir à tous ceux de Londres plutôt parce que je me les suis tous tapée un par un, les jeunes, les vieux, les moins vieux, même le Lord est passé dans mon lit ! Ah et ton abrutit de cousin aussi, Marius ou Mario je sais plus je m’en branle je peux pas retenir tous les prénoms il y en a trop. Ouai Löfgren a raison de te mettre en garde contre moi parce que je suis la PIRE des salopes tu vois ? c’est vrai que après tout j’aime dire à un mec que je l’aime pour ensuite aller baiser toute la populace masculine de l’Angleterre, c’est un kiffe personnel de me mettre à nu devant un type et de lui avouer qu’il est le seul à pouvoir me détruire, ce qu’il parvient très bien à faire en ce moment même d’ailleurs. »  Un rire sans joie s’échappa des lèvres à moitié closes du Mangemort qui passa sa main libre à l’arrière de son cou, la froideur de ses doigts contrastait avec sa nuque brûlante d’énervement. Il avait des pulsions animales et il ne savait pas ce qui le retenait d’attraper la brune par les cheveux et lui faire ravaler ces propos qui ne faisaient que l’énerver encore plus. Il détestait quand la jeune femme agissait de la sorte, se foutant éperdument de sa gueule pour attiser encore plus le feu qui veillait en lui. Mais il ne bougea pas, en apparence insensible aux propos de la jeune femme même si son regard noir et ardent prouvait bien le contraire. Il se retenait en façade mais à l’intérieur il était en proie à une colère qui n’était pas normale, une colère animale qui était encore accentuée par la fatigue, le doute, les soupçons. Il sentait son cœur battre dans sa poitrine comme on frappe sur une grosse caisse, il sentait presque son sang en ébullition dans ses veines, un poison malsain qui se traînait lentement dans chaque parcelle de son être et dont il ne pouvait pas se défaire, s’abandonnant lentement mais sûrement à ses effets. Son regard fixa la jeune femme qui détourna les yeux, s’avançant vers le canapé sur lequel elle se laissa tomber mollement avant de mettre la tête entre ses mains tremblantes. Lui ne bougea pas, observa sa maîtresse dans cette position si fragile, si différente de ce qu’elle était en réalité. Mais lui, statue de glace dans cette pièce, il resta figé, sa cigarette se consumant au bout de ses lèvres, le regard fixé sur la chevelure brune de la demoiselle, son visage fermé à toutes émotions. Une carapace de glace, insensible. « Putain Clint » La ton avait baissé dans la voix de la jeune femme qui releva le visage vers son amant. Ce dernier garda son regard fixé sur le visage de la professeure, ses doigts allant chercher sa pauvre cigarette qui pendait à ses lèvres, tirant une nouvelle fois dessus avant d’écouter attentivement les dires de la brune. « Je dois te dire quoi au juste ? Je dois faire quoi pour que tu comprennes qu’il n’y a personne d’autre ? Oui j’ai couché avec Stoker et oui il est ce qui se rapproche le plus d’un ami mais tout ça c’était AVANT toi comme toi avec Camélia, je refuse de penser aux nombres de filles avec qui tu as couché avant moi parce que ça me rendrait dingue et j’aurai surement envie de les retrouver pour les buter une par une mais tu dois me faire confiance sur ce point, il n’y a personne d’autre merde. » Détournant le regard au moment-même où la jeune femme perdait le sien sur un point de la table, le brun se retourna pour écraser d’un geste rageur son mégot dans le cendrier, ses paupières se fermant l’espace d’un instant pour remettre en ordres les idées qui se bousculaient dans son crâne. Crâne qui lui faisait un mal de chien à cette heure-ci.

Rouvrant les yeux, il observa la bouteille de whisky qui traînait non loin de lui mais ne la toucha pas, réfrénant un soupir qui voulait passer la barrière de ses lèvres. Passant une main dans ses cheveux, il se retourna finalement vers la brune qui reprenait déjà la parole, l’air las. « Que tu ne me fasses pas confiance sur notre travail et sur ma loyauté envers le Lord est une chose, mais ne met pas en doute mes sentiments envers toi Clint parce que ça je ne l’accepterai pas. » Elle ne comprenait rien. Elle ne comprenait pas que tout était lié dans cette histoire. S’il doutait de sa fidélité, il doutait de tout. Comment faire confiance à quelqu’un qui vous trahi sur un autre domaine ? Si jamais elle s’avérait être la traître qui sévissait dans les rangs, alors elle aurait très bien pût mentir sur tout le reste. Pourquoi donc ne comprenait-elle pas cela ? Un manipulateur manipule, c’est son essence même, et il ne voulait même pas imaginer l’hypothèse qu’April soit en réalité une ennemie du Lord. Car cela remettrait tout en question, cela serait pour li un coup dur. Parce qu’il se serait laissé avoir comme les autres. Non. Plus que les autres. Il se serait laissé berné par les propos et les gestes de la jeune femme, il aurait été aveuglé par un espoir fou, par une relation bancale mais pourtant indispensable. Et ça il ne pouvait pas se le permettre, son égo, sa confiance en lui, tout ceci éclaterait en mille morceaux si jamais il découvrait une part sombre de sa maîtresse. Elle ne pouvait pas lui demander d’accorder sa confiance de manière élitiste. La révélation de la présence d’un traître avait tout remis en question dans l’esprit du brun, maintenant il ne savait plus quoi faire. Il voulait seulement que la vérité éclate et il voulait surtout que le traître ne soit pas elle, que ce soit n’importe qui sauf elle. Seulement il se devait d’être impartial et il devait savoir comme tous les autres, davantage que les autres même. Parce que les enjeux étaient bien plus grands pour lui que pour les autres sans doute, sauf peut-être pour Jeremiah et Taylor et encore, Taylor s’était montrée convaincante lors de son interrogatoire. Passant sa main le long de son visage, le brun ferma les yeux un instant, reprenant ses esprits. Puis il se redressa et posa son regard sur celui de la brune qui avalait son deuxième verre de vin d’une traite. Une envie de se resservir de nouveau un verre le prit aux tripes mais il ne le fit pas, préférant d’abord répondre aux accusations de la jeune femme. D’une voix froide et inégale, l’oubliator brisa ainsi le silence qui s’installait de manière implacable dans la pièce « Je peux pas. » Marquant une pause, le brun reprit rapidement la parole, sa voix se faisant plus ferme et plus élevée. « Je peux pas, parce que si jamais, par Merlin si jamais, c’est toi la traître, comment est-ce que moi je peux savoir que toi t’as été sincère ? Hein ? Dis-le moi, parce que moi je sais pas. » L’oubliator marqua une nouvelle pause avant de se décoller du meuble et de se diriger vers le meuble où se tenaient les verres. En attrapant un d’un geste rageur, il fit tomber son voisin sur le sol qui s’écrasa dans un bruit cristallin. Marchant sur les débris de verre sans même y prêter un regard, le Mangemort s’arrêta juste devant la brune, pointant sa main qui tenait le verre en sa direction. « C’est pas une question d’être la salope du coin, envois toi en l’air avec qui tu veux si ça te fais plaisir, même avec Stoker » Une grimace parcourut les traits de l’irlandais avant qu’il ne continue à parler. « La question c’est de savoir qu’est-ce qui me prouve que tu me prend pas pour un con ? Que tu m’utilise pas comme un simple jouet ? Parce que je peux te jurer que c’est ça qui me fout hors de moi. C’est pas le reste. Te réfugie par derrière Clarke ou les filles qui sont passées dans mon lit, tout ça c’est qu’une excuse que tu t’invente. Tu peux même t’être tapé Marcus si tu veux, même si c’est franchement dégueulasse, mais si jamais j’apprends un jour que tu m’as menti, sur quoi que ce soit, sur ta fidélité au Lord ou sur ce que tu dis éprouver envers moi, alors là je te jure que tes jambes ne te suffiront pas à fuir » Tournant les talons vers le meuble sur lequel était posée la bouteille d’alcool ambré, le brun l’attrapa avant de verser le liquide dans son verre. Sans se retourner vers la jeune femme, il reprit la parole après avoir bu une gorgée. « Et oui, ce sont des menaces. » Vidant le reste de son verre d’une traite, le brun se retourna finalement vers la jeune femme.  « Alors si t’as quelque chose à me dire, dis le maintenant, ce sera toujours mieux que si c’est moi qui l’apprend par la suite. » Déposant son verre, il croisa les bras sur le devant de la poitrine, plongeant son regard dans celui de la brune, ne cillant pas des yeux, attendant patiemment malgré l’agitation intérieure dont il était la proie.
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