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 that's not a game ► lula (terminé)

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MessageSujet: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyMar 15 Jan - 7:00


lula et clint
if you play with fire you get burned


Le ministère était bondé aujourd’hui, les employés se livrant à des allers retours infernaux de bureaux en bureaux. On aurait dit une énorme fourmilière dans laquelle toutes les ouvrières étaient trop occupées à leurs propres affaires pour faire attention aux autres, aussi voyait-on beaucoup de personnes se rentrer dedans avant de se lancer des regards noirs, ou même des insultes acides. Mais tout le monde passait son chemin, continuant à pester mais ne voulant pas perdre une seule minute de son précieux temps avec des enfantillages pareils. C’est pour ça que Clint n’aimait pas traîner au ministère. C’était clos, ça grouillait de monde, les gens vous regardaient de haut comme si vous n’aviez pas votre place ici parce que vous n’êtes pas un bureaucrate. Lui, il préférait sortir et voyager, être dans le feu de l’action plutôt que de passer son temps à faire des guerres d’ego avec ses collègues pour montrer qui allait résister le plus longtemps possible. Mais les ordres étaient les ordres, et lorsque le Lord lui avait ordonné de venir travailler au ministère, il n’avait eu que le choix d’accepter, même si cela l’emmerdait profondément. Ses bottes claquant contre le sol lisse du hall du bâtiment, le Mangemort se dirigea lentement vers l’ascenseur principal, où un bon nombre d’employés faisait déjà la queue. Levant les yeux au ciel il attendit patiemment que de la place se libère avant de monter à son tour dans l’engin métallique qui se ferma dans un horrible grincement avant de monter, la voix magique annonçant chaque étage de son intonation monotone habituelle. Tout était tout le temps pareil entre ces murs, les mêmes voix, les mêmes mots, les mêmes visages, tout le temps. Il n’y avait aucune surprise au détour d’un couloir, c’était toujours la même chose, et c’était vraiment le travail le plus ennuyeux possible. C’est bien pour cela que Clint s’y rendait le moins souvent possible, et acceptait sans hésiter toutes les missions qu’on pouvait lui confier. Mais aujourd’hui il avait dû se résigner à y aller, personne n’avait été là pour le sauver des griffes infernales de ce travail et de cet endroit, alors il avait transplané jusqu’ici et il allait passer de longues heures interminables à effacer la mémoire de moldus trop curieux, ou de sorciers trop stupides. L’ascenseur s’arrêter en grinçant et la voix annonça ‘Département des accidents et catastrophes magiques’. O’Toole passa entre les grilles pour atterrir dans un couloir tout aussi terne que le reste du bâtiment et continua son chemin jusqu’au quartier général des Oubliators. Poussant la porte du bureau, le Mangemort ôta sa veste et la posa sur une chaise avant de s’y assoir et t’attendre tranquillement qu’on vienne le chercher pour une quelconque mission ayant pour but d’effacer la mémoire d’une personne. Bien que, entre nous, il n’avait pas vraiment hâte que quelqu’un vienne le chercher. Clint tourna la tête et occupa son temps à observer le bureau, qui n’avait pourtant pas changé depuis la dernière fois, ses yeux s’arrêtant sur les affiches aux remarques propagandistes telles que « La magie est puissance » ou encore « Le sang, pur avant tout », en somme le genre d’affiches que tout le monde avait l’habitude de voir accrochées aux murs de toutes les villes sorcières. Détournant le regard de ces affiches qu’il connaissait à présent par cœur, O’Toole entendit la porte s’ouvrir à la volée et un Mangemort, qui n’était pas de son service, entra d’un pas précipité, l’air grave. Levant les yeux vers lui, l’irlandais resta assis sur son siège étant donné que le nouvel arrivant n’avait pas de garde supérieur au sien, et qu’il n’y avait donc aucune raison qu’il lui fasse une quelconque faveur en se levant. « O’Toole, on a besoin de toi » Évidemment, vous êtes incapables de réussir à nouer vos lacets tout seuls. Fronçant les sourcils, le Mangemort ne répondit rien, invitant son collègue à continuer ses explications étant donné que pour le moment c’était un peu flou. « Faut aller à Poudlard, prendre des nouvelles d’Huthgan » La mâchoire de Clint se crispa légèrement aux mots Poudlard et Huthgan mais il reprit vite son air impassible habituel et se contenta de se lever de son siège. « Très bien ». Récupérant sa veste, il passa devant l’autre Mangemort sans même lui adresser un quelconque regard avant de retourner dans le couloir où il prit le chemin inverse. Au fond il était bien content d’échapper une fois de plus au travail barbant du ministère, mais cette ‘mission’ ne le comblait pas de joie non plus. Déjà parce qu’il devait aller à Poudlard et que certains évènements en rapport avec une certaine prof le mettait assez mal à l’aise lorsqu’il était au château, de peur de la croiser à chaque détour de couloir. Mais aussi parce que Huthgan était une personne dont il pourrait très bien se passer. Il avait été présent l’espace de quelques semaines tout au plus lors de son apprentissage, mais on avait trouvé amusant de le mettre garant de sa sécurité et de sa fidélité depuis son arrivée à Poudlard. Résultat, il était obligé de passer régulièrement au château pour aller s’assurer qu’elle ne penchait pas dans le camp adverse, et les entrevues qu’ils avaient n’étaient pas toujours très joyeuses. Soit la jeune brune se soumettait devant lui, ce qui ne posait pas problème et écourtait ces petits rendez-vous, soit elle décidait de jouer avec le feu et d’user son don sur le Mangemort. Et Clint n’aimait pas trop l’idée qu’une gamine rentre dans son cerveau comme si la porte était grande ouverte pour ses beaux yeux. Ce qui rendait leurs entretiens alors très violent, étant donné que Clint ne se privait pas de l’envoyer dans les murs, ou même d’user de sortilèges plus amusants sur elle. Quoiqu’il en soit, il n’aimait pas la voir, il n’aimait pas jouer à la nounou et il n’aimait pas la perspective de se faire fouiller le cerveau comme si c’était un petit jouet sympa qu’on a ramassé sur la plage. A croire que ces derniers temps, tout le monde le prenait pour la nounou du coin. Après l’autre porc d’Andrews qu’il avait fallu ramener à Poudlard parce qu’il est incapable de tuer sans laisser des coulées de sang derrière lui, voilà qu’il devait aller s’assurer que mademoiselle n’était pas passée de l’autre côté. Parfois les idées du Lord sont étranges, même si il était bien obligé de reconnaître que Lula pouvait être un grand atout pour leur camp, de par son fabuleux don. Clint O’Toole, baby-sitter en tout genre, à votre service. Quoique la dernière fois ça s’était révélé plutôt marrant puisqu’il avait envoyé quelques sorts en plein dans le gros ventre de ce porc d’Andrews, et le voir se tortiller sous ses yeux telle une anguille obèse avait été assez satisfaisant. Peut-être même qu’il pourrait retenter l’expérience aujourd’hui, bien que Huthgan ne soit pas aussi grosse qu’Andrews, donc ça serait déjà moins comique à regarder.

Traversant une nouvelle fois le hall, Clint se stoppa à mi-hauteur entre l’ascenseur et la sortie, reconnaissant une tignasse brune au beau milieu de cette foule grouillante. L’autre homme s’arrêta à son tour et lorsqu’il croisa le regard de Clint, il tourna les talons pour détaler comme un lapin. Mais c’était sans compter sur la détermination de Clint qui rattrapa son soi-disant ami et l’attrapa par le col de sa veste, l’obligeant à s’arrêter. Parker, car c’était bien ce traître de Parker, le regarda avec un sourire amusé, même s’il semblait avoir un peu peur de la réaction de Clint. « O’Toole, sortit de ta tanière ? » Il cherchait à mourir, vraiment il cherchait la mort là. Lâchant le col de Parker pour éviter les regards intrigués des autres Mangemorts, Clint eut un sourire crispé. « Et en plus tu te crois drôle » L’autre Mangemort remit le col de sa veste droit avant de regarder son ancien collègue, un sourire en coin collé au visage. « Je peux savoir ce qui t’as pris de lancer des trucs comme ça devant l’autre baleine d’Andrews ? » Le sourire de Parker s’agrandit légèrement avant de revenir à son état naturel, luttant pour ne pas rire. « Oh aller Clint, il est pas assez intelligent pour comprendre un traître mot de ce que je raconte » Et sinon les chevilles ? Lançant un regard noir à son collègue, Clint inspira pour se calmer avant de reprendre. « T’as de la chance qui ai du monde ici, sinon tu serais déjà en train d’agoniser » Ce qui n’était pas vraiment vrai étant donné que, foutre une tarte à Parker oui, le faire mourir sous ses yeux quand même pas. Mais ça Parker ne le savait pas et son sourire disparut totalement de ses lèvres. « Bon ok ça va, je m’excuse t’es content ? Et de toute manière y a pas à t’en faire, je lui ai lavé le cerveau en rentrant à Poudlard, pour éviter que t’ai des problèmes pour avoir envoyé des collègues dans des murs, et tout ça quoi » Cette fois-ci l’irlandais ne put retenir un air étonné qu’il laissa vite tomber pour reprendre son air habituel. Comme ça Parker nettoyait la mémoire des autres Mangemorts, comme ça. C’était bon à savoir ça, si un jour Clint se retrouve sans savoir ce qu’il a pu faire la veille. Quoique l’alcool fait le même effet donc bon. « Mouais. Ça n’empêche que ce genre de remarques tu les gardes pour toi, compris ? » Parker soupira mais hocha la tête de dépit, comme pour dire qu’il avait compris et qu’il ne le referait plus. « Ouais compris. » marmonna-t-il « De toute façon je sais que tu peux pas m’en vouloir, j’ai dû trop bon whisky pour que tu puisses me faire la gueule O’Toole » Et revoilà le sourire en coin qui fait son apparition. Roulant des yeux, Clint tourna les talons avant d’avoir lancé un « T’es vraiment con Parker » et se dirigea vers la sortie. Bon, ça c’était fait, maintenant il restait la psychopathe de dix-neuf à s’occuper. Arrivant bientôt près de la sortie, le Mangemort transplana quelques mètres avant la porte et quelques secondes plus tard il se retrouvait près du château de Poudlard. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit la silhouette de l’école se dessiner et, après avoir refermé sa veste, il emprunta le chemin qui menait au château. Sortant son paquet de cigarettes de sa poche, il en attrapa une avant de l’allumer, continuant son chemin en direction du château dont il se rapprocha rapidement. Il arriva bientôt au niveau du cours de soins aux créatures magiques et, bien qu’il voulut passer son chemin sans s’arrêter, il reconnut la chevelure brune d’Huthgan au milieu des autres élèves. Bien sûr, sinon c’est pas drôle voyons. Tirant sur sa cigarette bientôt terminée, il se rapprocha donc de la cabane. « Alterman, j’ai besoin de voir Huthgan » Des dizaines de paires d’yeux se tournèrent vers le Mangemort qui n’y prêta aucune attention, préférant écraser sa cigarette sur l’herbe avant de relever les yeux. Il vit les sourcils d’April se froncer mais ne fit aucun autre commentaire, trouvant que ce n’était pas l’endroit approprié pour avoir des explications avec elle. « Très bien. Huthgan vous pouvez y aller » La bleue et bronze rangea ses parchemins avant de sortir de l’enclos où se trouvaient les élèves et de suivre O’Toole qui avait déjà tourné les talons. Sans un mot, ils se dirigèrent tous deux en direction du château et passèrent bientôt les portes, arrivant dans le hall. Hall qui était vide à cette heure-ci de la journée, tout le monde étant en cours ou en train de patrouiller dans les couloirs. Montrant les sous-sols de la tête à la Serdaigle, il emprunta les escaliers qui y menaient et bientôt tous les deux se retrouvèrent dans une salle vide, isolée du reste des autres. Refermant la porte, Clint posa ses yeux sur la brune et sortit sa baguette, pour lui faire passer l’envie de faire un tour dans son esprit. On est jamais trop prudent voyez-vous. Une question lui brûlait la langue et il s’empressa de la formuler à voix haute, sans même se préoccuper de la jeune fille et lui demandait comment elle allait. Après tout il s’en foutait allègrement et les sympathies n’étaient pas de mise entre eux. « Est-ce qu’il y a du nouveau à propos de James Potter ici ? » Huthgan étant douée pour visiter le cerveau des autres, Clint lui avait demandé la dernière fois qu’ils s’étaient vus de dénicher quelques informations à propos du fugitif. Il espérait bien que la demoiselle allait lui fournir ce qu’il voulait, bien qu’il ait de forts doutes quant à sa réponse.


Dernière édition par A. Clint O'Toole le Mer 24 Avr - 9:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyJeu 17 Jan - 11:51


That's Not a Game


(Elise Cabot) ▽ Le mal rencontre une ivresse passagère et laisse des blessures profondes, dans son sillage.
Un autre monde. Ici, c’était un autre monde. Pouvait-il y avoir autant de gens ? Toutes ces personnes, toute cette foule, tous ces bruits, tous ces rires, tous ces froissements. Sa tête en bourdonnait d’horreur. Cette immersion était un vrai supplice, leurs regards étaient un vrai supplice. Se sentir totalement étrangère, se sentir à l’écart, se sentir différente, elle le lisait dans leurs yeux. C’est un monde qui n’accepte pas la différence. Mais n’était-ce pas elle qui avait tant désiré la liberté autrefois ? Maintenant elle regrettait presque son isolement, son silence interminable, sa pièce vide de tout passé dont elle connaissait les moindres recoins. Pièce qu’elle avait brûlée avec plaisir. Non, finalement elle préférait être ici. Non. Elle ne savait plus, avait-elle seulement une place ? Question tout à fait stupide, elle savait pertinemment que non. Comment une meurtrière pourrait-elle avoir une place dans cet univers. Mais bien que ce monde soit différent, il n’en restait pas moins dévoré par le mal. Elle voyait les ombres noires encerclées l’école comme elles encerclaient son cœur. Lula passa sa main sur sa poitrine, voulant sentir les battements de cet organe qui la maintenait en vie. Ne devrait-elle pas l’arracher à cet instant précis ? Ne devrait-elle pas s’en défaire et rejoindre les enfers maintenant ? Mettre fin à toutes ses souffrances. Après tout, que valait-elle ici ? Si elle était toujours en vie aujourd’hui, c’était uniquement pour ce don qui pesait un peu plus chaque jour. Il n’y avait que cela qui faisait d’elle quelqu’un d’important. Sinon elle n’était rien, rien de plus qu’une jeune fille perdue au milieu des flammes. Flammes. Cette envie de brûler qui sans cesse la dévorait. C’était infernal. Insupportable. Elle ferait de cette école un brasier si elle en avait la possibilité, le sort des élèves ? Ils étaient condamnés de toute façon. Mais que disait-elle ? Serait-elle encore capable de couvrir ses mains de sang ? Elle rêvait déjà de cadavres, n’était-ce pas déjà suffisant ? Etait-ce normal ? Non, bien sûr que non. Cette folie, elle qui pensait pouvoir y échapper, elle avait tord. Sa mère avait raison. Totalement raison, elle finirait comme elle, c’était indéniable. Un héritage dont elle se serait bien passée, mais en avait-elle le choix ? Encore une fois : non. Avait-elle déjà eu le choix dans sa vie ? On dit souvent que l’on peut toujours choisir, dans n’importe quelle situation, pourtant à aucun moment on ne lui a demandé son avis. Evidemment, elle avait voulu lutter au début, et elle en ressentait encore le besoin. Mais était-ce possible de lutter toute une vie ? Elle n’y croyait pas une seconde. Elle s’était battue, elle avait rejeté, s’était déchainée, s’était relevée pour ne gagner au bout du compte, qu’un emprisonnement jusqu’à la mort. Jusqu’à la mort.
Lula ne quittait pas la forêt des yeux. Elle rêvait de s’y enfoncer, elle rêvait de disparaître à l’intérieur, elle rêvait de s’y perdre pour ne plus jamais en sortir. C’était un certain Lew qui lui avait indiqué cet endroit pour ces … Crises. Un élève de plus qui se retrouvait mêlé à ses problèmes. Elle n’était pas là depuis longtemps, et elle avait déjà des problèmes avec quelques uns de ses camarades. Elle avait toujours pensé qu’elle arriverait à garder enfoui sa pyromanie, mais il faut croire qu’une fois de plus, elle s’était trompée. Les erreurs qu’elle faisait se cumulaient, il était temps qu’elle reprenne le contrôle. Son apprentissage ne lui servait pas à rien. Et son don n’avait pas que des désavantages. Elle saura s’en servir à bon escient. De l’autre côté de la vitre, elle imaginait tout ce qu’il pouvait grouiller dans cet espace vert, tout ce qu’elle pourrait y détruire. Doucement, elle posa sa main sur la surface transparente. Elle aimerait tellement y aller. Elle aimerait voir les crocs du feu déchirer la vie florale, encore une fois. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pu y aller, cela faisait trop longtemps qu’elle attendait. Mais elle avait cours, et une élève qui passait par là ne manqua pas de le lui rappeler. Lula ferma les yeux, agacée. Elle colla son front contre la fenêtre. Froid. Se mordant la lèvre, elle caressa le briquet dans sa poche. Lui aussi en voulait, lui aussi voulait brûler. Noire, elle observa une dernière fois la forêt qui n’appréciait pas autant les visites de la jeune brune en son sein. Sortant son briquet, elle l’alluma. Ensorcelée par la danse de cette flammèche innocente. Bientôt, tu verras, bientôt on ira.
Heureusement, le cours en question était celui d’April. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle appréciait cette femme. Quoiqu’il y avait tout de même une bonne raison à leur bonne entente : elles avaient un passé commun. Lula avait toujours cru qu’elle était la seule dans cette situation, mais cette Mangemort avait vécu pas mal de choses et avait parcouru un chemin assez impressionnant, bien qu'assez flou puisque ses souvenirs étaient comme fragmentés. Elle ne l’avouera jamais, mais Lula éprouvait une certaine admiration envers la détermination de la jeune professeur. Et étrangement, elles étaient toutes les deux responsables de la mort de ceux qui leurs avaient donné la vie. Néanmoins, elle restait une mangemort, et Lula ne pouvait leur faire confiance, cela lui était impossible. Et si April avait découvert le passé de Lula, ce n’était pas de la bouche de cette dernière, mais par ses propres ressources. Seuls certains Mangemorts connaissaient son histoire. Et c’était mieux ainsi. Personne ne devait savoir. Personne. La jeune femme soupira en apercevant la cabane qui abritait le cours de soins aux créatures magiques mais ne s’arrêta pas d’avancer, pressant même le pas en s’apercevant qu’il n’y avait plus qu’elle qui se dirigeait vers le cours. En arrivant, quelques élèves se retournèrent quelque secondes, oui, elle était la dernière arrivée. Le professeur l’incita à s’installer ce qu’elle fit sans attendre plus longtemps. Pour dire vrai, les cours ne l’intéressaient pas, les études, ce n’étaient pas pour elle. De quel avenir pourrait-elle rêver de toute façon ? Qu’est-ce qui l’attendait à la sortie de Poudlard ? Une entrée définitive dans les rangs du Lord ? Tant de question sur son passé, tant sur son avenir et tant sur le présent. Il n’y avait dans sa vie que de la place pour le doute. Et lorsqu’elle pensait à tout ça, oui, la mort paraissait si douce. Elle y avait déjà pensé, un nombre incalculable de fois. Malheureusement elle était trop lâche pour s’accorder une fin définitive, et elle méritait ce qui lui arrivait, elle méritait cette douleur constante. Elle le méritait. « Alterman, j’ai besoin de voir Huthgan ». La concernée ne bougea pas, le visage fermé, seul son esprit s’encombrait. Déjà toutes les probabilités défilaient dans sa tête. Elle sentit le silence pesant de la classe, l’étonnement des élèves, les battements. Clint. Le dernier Mangemort qu’elle aurait voulu croiser en ce jour tourmenté. La jeune femme remarqua l’attitude d’April. L’esprit humain contient une multitude d’informations. Il lui est alors pratiquement impossible de toutes les découvrir en une seule fois. C’est pourquoi Lula ne comprit pas ce froncement de sourcil, expression du visage pourtant très clair. « Très bien. Huthgan vous pouvez y aller ». Rapidement et silencieusement elle ramassa ses affaires et quitta le cours, suivant le Mangemort. N’aurait-il pas pu attendre la fin du cours et la prendre à part discrètement ? En la faisant sortir devant les élèves de sa classe, elle avait attiré l’attention, lui aussi ; ils se demanderont pourquoi Lula Huthgan voit des Mangemorts du ministère, ils auront des doutes. Ici, elle était résistante, pas du côté du Lord. Il pourrait tout faire foirer et alors, il y aurait d’autres problèmes à régler. Sur le chemin, elle jeta un regard à la forêt qui lui hurlait de la rejoindre, et ce briquet qui brûlait déjà dans sa poche. Elle ne pourrait pas y aller de sitôt. Quel dommage. Nerveuse de ne pouvoir assouvir ses besoins, elle imagina la suite des évènements. Leurs entrevues n’étaient jamais très reposantes et se terminaient en général par des duels interminables. Et elle ne les gagnait jamais, comment pourrait-elle ? Elle avait échappé une fois aux Mangemorts, cette chance n’arrivait pas deux fois. Ils entrèrent bientôt dans l’école dépourvue de vie, les élèves étant en cours. Heureusement, d’autres témoins n’arrangeraient en rien sa situation. Clint désigna les escaliers menant aux sous-sols d’un signe de tête et Lula, obéissante, lui passa devant pour descendre. Elle s’enfonça à l’intérieur de la pièce humide alors qu’il fermait la porte derrière eux. Elle ne put que se souvenir du sous-sol de sa maison d’enfance, sous-sol dans lequel sa mère torturait ses victimes. Sous ses yeux. Elle ne pourra jamais oublier les regards implorants. Elle ne pourra jamais oublier les hurlements. Elle ne pourra jamais oublier son incapacité. La torture, sans doute la pire chose dont est capable l’être humain. Etre enfermée dans cette pièce isolée et close était désagréable, séquestrée depuis son enfance, ce genre de situation l’a mettait mal à l’aise. Mais quand bien même Clint s’en préoccuperait, elle se devait de garder ce masque inexpressif quotidien. Il sortit sa baguette, sur le coup elle ne comprit pas. Ils ne s’étaient encore rien dits et déjà le duel semblait s’être engagé de lui-même, comme une habitude. Le Mangemort était-il lui aussi de mauvaise humeur aujourd’hui ? Oh il était tellement facile de savoir, tellement facile de vagabonder quelques instants dans son petit esprit juste pour y voir les souvenirs de sa matinée. Mais là était le rôle de sa baguette : lui rappeler à quel point il n’aimait pas cela. Mais personne n’aime vraiment qu’elle épie la vie de chacun. Cependant, elle avait déjà essayé et elle avait entrevu des passages encore floues de la vie de Clint, ce qui ne pouvait qu’attiser davantage sa curiosité. Néanmoins elle n’avait pas pu aller bien loin, il n’avait pas apprécié et lui avait bien fait comprendre qu’elle ne devrait jamais recommencer. Mais s’il y avait bien un point sur lequel Lula ne se donnait aucune limite, c’était pour son don. Alors elle découvrira bien ce qui se cache dans la conscience du blond, quitte à se manger des murs plusieurs fois. La jeune brune déposa son sac doucement, y laissant sa baguette à l’intérieur, et s’écarta du jeune homme. Clint n’était pas terrifiant, mais intimidant, ne pouvant savoir ce qu’il avait derrière la tête, elle restait dans l’ignorance. Ils se connaissaient depuis un petit moment tous les deux, il avait participé durant un court temps à son « apprentissage », maintenant il était chargé de la maintenir dans leur camp ; ce que lui et ses collègues, n’avaient pas vraiment de mal à faire pour le moment. Et il n’était pas difficile de savoir que Clint n’appréciait pas ce rôle de baby-sitter. « Est-ce qu’il y a du nouveau à propos de James Potter ici ? » Lula grimaça. Si elle ne montrait la plupart du temps, aucune réaction, ce simple nom avait de quoi réveiller en elle de profondes émotions qu’elle pensait à jamais détruites. La jeune brune ne put donc empêcher ses traits de se crisper. Avait-elle appris des choses à son sujet ? Il n’était pas dans l’école ; ce que tout le monde savait sauf elle, puisqu’elle venait tout juste d’arriver. Pas sûr que Clint ne se contente que de ça. Elle s’était également renseignée sur la colère que nourrissait le Mangemort pour James, apparemment il s’agissait d’une erreur omise par O’Toole qui avait fait foiré sa mission. Elle savait que James était très recherché, qu’il n’était pas très loin, en ville peut-être. En fait, elle n’avait pas appris grand chose sur lui, tout simplement parce qu’elle n’avait pas envie d’approfondir. Elle ne voulait pas aller plus loin, elle ne voulait pas savoir ce qu’il était devenu, elle ne voulait pas savoir où il se trouvait. Il n’était pas dans l’école et c’était pour elle un profond soulagement. Elle ne voulait pas le revoir, pour lui. Elle ne voulait plus faire partie de sa vie, elle l’avait rejeté, il était hors de question de l’importuner, après tant d’années, de sa présence. Ne plus le faire souffrir, elle se l’était promis, et cela commençait par son absence. Lula fixa avec beaucoup de sérieux Clint : « Parce qu'il y a du nouveau ailleurs ? ». Peut-être un peu trop froide ou agressive, elle partait mal. Lula inspira profondément, calmant ses ardeurs. « Non, je n’ai rien appris sur James Potter », il n’allait pas aimer. Pas du tout. Ce n’était pas pour autant qu’elle allait s’arrêter. Impénétrable : « Pourquoi dois-je enquêter sur ce type ? Je ne comprends pas, qu’est-ce que tu lui veux ? » Bien sûr qu’elle savait, mais elle ne pouvait lui exposer les véritables raisons pour refuser une mission. Refuser, n’était pas vraiment l’une des options offertes par la maison Mangemort. Elle pourrait tout simplement acquiescer, s’excuser de n’avoir rien trouvé, repartir le débusquer, le chercher comme une bête sauvage traque sa proie. Mais c’était James. Elle n’avait pas le droit. Elle n’aurait eu aucun remord pour quelqu’un d’autre, mais c’était Lui : « Je ne veux pas enquêter sur lui ». Elle jouait avec le feu, mais elle adorait se brûler.

(c) AMIANTE




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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptySam 19 Jan - 14:15


lula et clint
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Il avait envie de partir, de laisser la brune toute seule et de ne pas être obligé de faire semblant de se soucier de ce qu’elle faisait de son temps libre. Il en avait marre de jouer à la nounou pour tout le monde, de devoir suivre à la trace des gamines de dix-neuf ans pour faire plaisir au Lord pour la simple raison que la brune était une arme en devenir. Il n’avait rien à faire de cette fille, elle ne l’intéressait pas et c’est à peine s’il connaissait son prénom, c’est peu dire. Mais non, il était obligé de venir jusqu’à Poudlard juste pour aller s’assurer que mademoiselle était bien restée dans leurs rangs, qu’elle ne se dirigeait pas vers une autre voie. Alors oui, il devait bien admettre qu’une telle fille était une arme de plus pour leur camp, et que la voir basculer chez l’ennemi serait sans doute un coup dur, mais tout cela n’était pas son problème. Il avait à peine suivit la jeune fille dans son apprentissage, il avait dû rester avec elle quelques semaines tout au plus, mais ses supérieurs avaient jugé bon que ce soit lui qui la suive depuis son arrivée au château. Dardant son regard sur la jeune fille dans une expression qui n’exprimait ni pitié ni haine, mais seulement la plus grande indifférence qui soit, le Mangemort sortit sa baguette avant de poser une question qui lui brûlait la langue. Quitte à se déplacer jusqu’ici, autant que cela lui soit utile, et avoir des informations sur ce fugitif de Potter était sans doute la seule chose qu’il pouvait tirer de la brune. Brune qui se faisait, à chaque fois qu’ils se voyaient, un malin plaisir à lui tenir tête, jusqu’à ce qu’il doive lui rappeler qu’ici elle n’était rien du tout, et qu’un seul geste du Mangemort pouvait la faire sombrer dans un monde de souffrances et de douleur. Et il n’avait aucune pitié à user de magie noire sur la brune, quitte à l’entendre hurler sous ses yeux, pour la simple et bonne raison qu’il était formaté pour ça, et qu’il n’avait plus aucune compassion envers l’espèce humaine, et certainement pas pour ses représentants qui s’amusaient à aller fouiller dans son cerveau. Car oui, Huthgan avait une arme que lui ne possédait pas, et elle s’amusait à user de son don sur le Mangemort, chose que ce dernier n’appréciait pas vraiment, et il lui faisait bien comprendre à chaque fois qu’il sentait qu’elle tentait de s’introduire dans son esprit pour aller chercher quelques informations. Déjà qu’il n’aimait pas parler de sa vie, si en plus on essayer d’en savoir sur lui en allant fouiller son cerveau, alors là il était clair qu’il n’allait pas sauter de joie. C’était donc devenu de plus en plus violent entre les deux individus, la violence s’immisçant peu à peu dans leurs entrevues, jusqu’à ce que Lula perde pied et arrête de jouer avec son don. Parfois ça se passait bien mais parfois elle trouvait ça drôle de tester les limites de l’irlandais. Limites très rapidement atteintes. « Parce qu'il y a du nouveau ailleurs ? » La voix de la brune, glaciale et tranchante comme de l’acier, fendit l’air et le Mangemort posa sur elle un regard noir. Si elle commençait comme ça, elle allait vite finir en se tortillant sur le sol jusqu’à le supplier de baisser sa baguette. Elle pensait vraiment que lui parler comme ça lui faisait peur, mais cela le mettait plus en rage qu’autre chose. Serrant sa baguette dans sa main pour s’obliger à rester calme et à ne pas lui foutre une claque d’entrée de jeu, le Mangemort déporta son regard autre part, laissant la brune parler à qui veut bien l’entendre. « Non, je n’ai rien appris sur James Potter » Et en plus elle sert à rien. Ça valait bien la peine de se bouger le cul dans le froid pour qu’une gamine lui dise qu’elle n’avait rien appris et qu’elle passait ses journées à se regarder les pointes de cheveux au lieu de travailler et d’aider son camps. Y a des baffes qui se perdent je vous dis. Inspirant l’air des sous-sols pour éviter de perdre le peu de sang-froid qui lui restait, le Mangemort reposa son regard bleu sur la jeune fille qui semblait ne pas avoir fini ses petites provocations à son égard. « Pourquoi dois-je enquêter sur ce type ? Je ne comprends pas, qu’est-ce que tu lui veux ? » Et sinon, tu veux aussi que je te dise avec qui je couche ou bien ? Elle se croyait vraiment tout permis, et ça ce n’était pas le genre de comportement qui ait grâce aux yeux du Mangemort, loin de là. Son rôle était d’obéir en silence, de répondre aux questions posées, pas de poser ses questions. Mais elle ne semblait pas avoir imprimé cet état de fait, ou bien elle se faisait un malin plaisir de contrer ces ordres juste pour garder sa façade de femme impénétrable. Mais elle allait vite perdre son petit sourire, parce que Clint n’était pas vraiment d’humeur à supporter les crises d’une gamine de dix-neuf ans. Il avait bien d’autres soucis en tête, et le premier sur sa liste était la façon dont il allait tuer Parker. D’ailleurs il devait quand même se pencher sur la question sérieusement, parce que bien que la petite intervention du brun ait fortement aidé Clint à se réconcilier avec April, il n’avait pas trop apprécié le sourire en coin de son collègue. Mais bon, il allait bien trouver un moyen très original de tuer ce traître. Même si pour le moment il avait plus envie de tuer la bleue et bronze que son collègue. « Je ne veux pas enquêter sur lui » Un rire sinistre s’échappa des lèvres du Mangemort tandis que son regard se fit plus froid, plus dur. Elle pensait vraiment qu’elle avait le choix ? Qu’elle était libre de choisir sur qui elle voulait enquêter ? Elle n’était pas libre, elle était prisonnière des choix des Mangemorts, prisonnière de la magie noire. Quand on plonge dans le monde obscur de cette face de la magie, on n’en sort différent. On est lié à ces douleurs, à ces souffrances. Plus rien ne compte, et on n’a pas le droit de se rebeller. Elle n’avait pas le droit de se rebeller. Son chemin était tout tracé : un pion dans leur jeu. Un pion puissant, mais un pion quand même. La sacrifier ? Quand le jour viendra, aucun regret ne transparaitra sur le visage de ses tortionnaires. Sa voie était déjà dessinée, elle n’avait plus aucune liberté, même si elle avait la conviction du contraire. Alors elle pouvait bien tenir tête à l’irlandais, refuser ce qu’il lui demandait de faire, mais elle retomberait bien vite sur terre, parce que tel était son destin. Elle était prisonnière, et il devait clairement lui rappeler que les seuls ordres qu’elle devait recevoir émanaient d’eux, et pas de sa conscience personnelle. « Tu penses vraiment que t’as le choix ? » Avançant d’un pas, il se rapprocha de la jeune fille avant de lui empoigner le visage, l’obligeant à le regarder dans le blanc des yeux. Ce n’était pas le même geste qu’avec April, pour la simple et bonne raison que là, il n’avait aucune pitié à lui faire mal, ses doigts s’enfonçant dans les joues de la brune tandis qu’il resserrait sa prise. « Si je te demandes d’enquêter sur quelqu’un, tu le fais. J’en ai rien à foutre de tes états de conscience, tu fais ce que je te dis, et c’est tout » Le Mangemort relâcha violemment la jeune fille, l’envoyant valser à quelques pas. Lorsqu’il posa de nouveau les yeux sur elle, il vit avec satisfaction que ses joues étaient rougies par la pression exercée par la main du Mangemort. « Et je crois que t’as pas bien compris qu’ici c’est moi qui pose les questions. Tu joues ton rôle, et si jamais tu trouves drôle de jouer à la rebelle, je me ferais un plaisir de te ramener sur terre » Tout en disant cela, il posa un regard sur la brune, un regard qui mêlait dégoût et colère, un regard qui l’avertissait des dangers de le prendre pour un con.

Parce qu’au fond, Clint n’avait jamais été un enfant de cœur. Oh bien sûr, il n’était sans doute pas le pire de ses collègues, il en avait déjà croisé des bien pire que lui, à commencer par ce porc d’Andrews qui s’était sûrement engagé parmi les rangs du Lord juste pour pouvoir violer chacune de ses victimes. Le souvenir de ce lard qui avait porté le regard sur April, un regard pervers et salace, suffisait à mettre Clint en colère. Et franchement, il fallait juste que Lula fasse un geste de trop pour que toute cette colère se déverse sur son pauvre corps qui n’arrivait pas à se révéler tout de suite. Il avait tous les droits sur elle, il pouvait la torturer, lui faire une piqûre de rappel, si il n’allait pas jusqu’à la tuer. Après tout, elle était certes importante, mais elle restait une jeune fille, une jeune fille qui avait besoin d’être éduquée pour qu’elle rentre parfaitement dans le moule qu’on lui avait imposé. Et malgré les lourds efforts de tous les Mangemorts, elle n’était pas encore complètement formaté, elle restait encore trop rebelle aux yeux de Clint. Il voulait voir une marionnette sous ses yeux, une marionnette qu’il pouvait faire agir à ses souhaits, et non pas une personne. Pas une personne qui pensait qu’elle pouvait lui tenir tête, pas une personne qui essayait de s’immiscer dans sa tête et qui lui répondait comme si elle était son égale. Parce que ce n’était pas le cas. Elle n’était rien, rien aux yeux de l’irlandais qui ne lui reconnaissait aucune qualité que l’on attribue aux êtres humains. C’était un jouet, un pion. Un parmi tant d’autre. Un sacrifice de plus dans cette guerre, un sacrifice qu’il fallait faire. C’était triste au fond, de voir cette fille sombrer de la sorte, de la voir perdre toute humanité, de la voir détruite par leur faute. Mais c’était la guerre, et les temps étaient sombres. Dehors, la Résistance menaçait de se déverser sur eux comme une vague féroce, et ils devaient former leur armée de pions avant que cette menace ne se révèle au grand jour. Alors non, il n’avait aucune pitié, aucun remord. C’était dans les règles du jeu, ils devaient tous s’y conformer sous peine de se faire détruire et de perdre tout ce qu’ils avaient construits. Leur régime était encore trop fragile, ils devaient se préparer, et poser les bases d’un empire qui durerait longtemps. Il fallait faire des sacrifices, alors ils en faisaient, au nom de l’idéal, au nom de la guerre. C’était dans la suite logique des choses, c’était comme ça qu’il fallait jouer son jeu. C’était la base même de leur instinct de survie, de leur lutte acharnée contre l’ennemi. Mais Huthgan ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas la valeur de son rôle. Se détruire au nom de l’idée. C’était beau. Mais pas pour une fille de dix-neuf ans. Elle avait vu trop d’horreurs pour son âge, elle avait été plongée dans un monde noir et obscur trop tôt. La magie noire détruit tout sur son passage, le corps et l’âme, les sentiments et les émotions. Tout ceci n’existe plus lorsque l’on sort la tête de cette eau sombre et étouffante. Mais ça, Clint ne le concevait pas, il ne le comprenait pas. Quand il posait son regard sur la jeune brune, il ne voyait que l’objet de leur travail, l’arme final, l’arme mortelle. Il ne voyait pas l’être humain qui se cachait derrière cette carapace de glace. Parce que ce n’était pas dans l’ordre des choses. Le brun ne concevait pas que l’on puisse encore éprouver quelque chose, que l’on ne puisse pas être fier d’avoir été choisi parmi dans d’autres. Alors il n’avait aucun égard pour la bleue et bronze. Il ne la voyait pas comme une femme, pas comme un être capable de pense, de sentir. « Je veux que tu me dises ce que tu sais sur James Potter, parce que c'est un ennemi de notre camp. Je veux que tu enquêtes sur lui, que tu me trouves les informations que je te demande. Et si j’apprends que tu refuses de faire ce que je te dis, et je l’apprendrai d’une manière ou d’une autre, assures toi que je te ferais regretter de me désobéir » Une étincelle grisâtre jaillit de la baguette de Clint pendant qu’il parlait, allant s’écraser contre le sol froid et humide. L’impact forma un léger trou dans la pierre qui se craquela sous le coup. Il en avait marre de jouer les nounous, et il en avait marre de devoir s’occuper d’enfants indisciplinés.

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Dernière édition par A. Clint O'Toole le Sam 26 Jan - 4:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyJeu 24 Jan - 11:31


That's Not a Game


(Elise Cabot) ▽ Le mal rencontre une ivresse passagère et laisse des blessures profondes, dans son sillage.

«Tu as peur Cataleya ?»
«Tout le temps, jamais elle ne me quitte. Mais tu sais quoi ? A la côtoyer sans cesse, elle me devient familière, comme une amie, comme une confidente. Alors la peur devient ma plus grande alliée.»




« Tu penses vraiment que t’as le choix ? » L’autorisaient-elle seulement à penser ou devait-elle simplement exécuter les ordres ? Elle aurait soupiré d’injustice. Bientôt elle devra jouer le rôle de la gentille bête qui obéit sans réfléchir. Bientôt elle ne sera qu’un robot sans foi. Ils veulent qu’elle soit comme Clint, le parfait Mangemort qui fait tout ce qu’on lui demande comme un gentil petit chien docile. Le dire ouvertement serait du suicide, pourtant ce n’est pas l’envie qui lui manque, pourtant ce n’est pas la peur qui l’envahit. Que pourrait-elle craindre de cet homme qui n’en est déjà pratiquement plus un ? Il peut la faire souffrir, l’enfoncer un peu plus, l’écraser comme un insecte ou même la tuer s’il y tient tant. Ca ne changera rien pour elle, ça ne changera rien mise à part qu’elle ne sera définitivement plus là. Ne vivant déjà plus, sa mort ne sera qu’une libération délicieuse. Peut-être est-ce justement cela qu’elle cherche désespérément ? Que quelqu’un lui serve la mort sur un plateau d’argent puisqu’elle est incapable de le faire elle-même ? Comment pourrait-elle savoir, ne se comprenant pas. Les mots sont confus, les envies aussi et les délires en font tout autant. Comment s’y retrouver dans ce tourbillon infernal. Pense-t-elle avoir le choix ? Non. Non. Le choix ? Qu’est-ce ? Une idée ? Un rêve ? Elle aurait ri d’une telle absurdité. Il s’approcha peu à peu. Mais qu’importe, qu’il fasse ce qu’il veut, cela ne changera pas car cette fois, elle avait choisi. Elle ne changerait pas d’avis, elle ne dirait rien sur James, quitte à connaître les pires tortures, quitte à retrouver sa vieille amie : la douleur, quitte à retrouver les hurlements, quitte à loger un peu plus dans les bras du diable à qui elle a déjà vendu son âme, quitte à mourir davantage. Elle se rappellera de sa prison d’antan, elle se souviendra de sa mère, elle se souviendra de leurs regards, de leurs sourires, de leurs pensées. Elle se souviendra, et ce sera alors la pire des tortures que de retrouver ces images qu’elle avait si bien enfouis. Il empoigna son visage fermement pour qu’elle le regarde dans les yeux. Elle n’y décela qu’une haine incontrôlable, elle n’y vit que la destruction. Il est comme tous les autres. Pourquoi serait-il différent ? Elle y avait cru au début, elle avait espéré qu’il la laisserait respirer, qu’il sera compatissant. La compassion ? Il ne connaît pas. Ils ne connaissent pas. Tu n’es qu’un jouet pauvre poupée de porcelaine brisée. « Si je te demandes d’enquêter sur quelqu’un, tu le fais. J’en ai rien à foutre de tes états de conscience, tu fais ce que je te dis, et c’est tout » Non. Non. C’est injuste. Elle n’est pas un robot ! Elle n’exécute pas les ordres. Elle veut se battre, elle veut se battre pour ce qu’il reste de son existence. Non, non. Ses doigts s’enfonçaient un peu plus dans sa peau mais elle ne sentait pas encore la douleur, trop concentrée sur le visage de son gardien de cellule, sur ses paroles, sur ses mots. Poignants. Faire ce qu’il dit. Et c’est tout. C’est tout. Ce n’est pas aussi simple. Elle ne peut plus. Elle ne peut plus obéir. Elle l’a déjà trop fait. Il la lâcha brutalement, sous la pression de cette libération soudaine, Lula se retrouva sur le sol humide. Froid. Elle aurait aimé rester ainsi, oublier sa présence, oublier le futur, oublier ce qu’elle est, oublier ce qu’elle a fait et ce qu’elle a vu. Oublier. La température du sol calmait les brûlures de son corps qui s’enflammait sous les pulsions incendiaires qui prenaient de plus en plus de place dans son esprit. La forêt. La brune passa lentement sa main sur l’une de ses joues qu’elle sentit brûlante. Elle posa à nouveau ses yeux sur l’homme qui se réjouissait des effets de sa menace. « Et je crois que t’as pas bien compris qu’ici c’est moi qui pose les questions. Tu joues ton rôle, et si jamais tu trouves drôle de jouer à la rebelle, je me ferais un plaisir de te ramener sur terre » C’est ça, la vie est une pièce de théâtre, et chacun à son rôle. C’est comme ça que le monde marche, et si quelqu’un se trompe, oublie ses répliques ou ses pas, alors tout s’effondre. Heureusement, il y a toujours quelques personnes pour rattraper. Mais les comédiens ne sont-ils pas censés choisir leurs personnages ? C’est ce qu’elle pensait, mais apparemment, Clint n’était pas du même avis. Elle avait donc un rôle à jouer sur cette sinistre planète ? Elle avait donc un rôle ? Qu’il était macabre. Terrifiant. Qui accepterait d’endosser ce personnage dépourvu de toute humanité ? Regardez-moi ce dégoût dans ses yeux. Son existence entière était emplie par cette nausée que son entourage éprouvait en la voyant. N’était-elle que cela ? Une pauvre fille qui n’a jamais aimé et qui ne sera jamais aimé ? N’était-elle qu’une machine conçue dans l’unique but d’obéir ? De détruire … Comment continuer en sachant toutes ces choses ? Comment continuer en ayant conscience que sa vie n’est dictée que par quelques fous qui vous gardent précieusement pour vous éliminer lors de votre prochaine inutilité ? C’était impossible. Et pourtant, elle était là. Toujours se relevant. Toujours enfouissant les cauchemars. Toujours masquant les dégâts du passé par des tatouages. Toujours s’enveloppant de la folie pour en oublier le mal noircissant dans son esprit. Ils finiront peut-être par y arriver. Mais elle veut encore lutter, rêvant d’un idéal. Rêvant de lumière. Ne peut-on pas se relever après tout ça ? Elle aimerait tellement y croire et effacer cette fatalité. Mais la rose noire se fane, elle le sent, et ses épines ne sont plus aussi menaçantes qu’auparavant. Que restera-t-il de la petite fille qui jouait encore dans le parc il y a quelques années ? Que restera-t-il d’elle ?

« Je veux que tu me dises ce que tu sais sur James Potter, parce que c'est un ennemi de notre camp. Je veux que tu enquêtes sur lui, que tu me trouves les informations que je te demande. Et si j’apprends que tu refuses de faire ce que je te dis, et je l’apprendrai d’une manière ou d’une autre, assures toi que je te ferais regretter de me désobéir ». Avait-elle peur ? Toujours, tout le temps, elle ne la quitte jamais. Mais elles se connaissent bien maintenant, elles ont appris à se supporter. Voyant le rayon lumineux sortir de la baguette, elle se releva agilement et observa avec attention le moindre changement dans son environnement. Bientôt le sol se craquela, n’annonçant rien de bon. Un trou se forma et s’étendit vers elle, la poussant à se déplacer rapidement. Bougeant habilement, elle se retrouva inconsciemment du même côté que le Mangemort. Elle se remémora ses ordres, James Potter, toujours Lui. Amer souvenir. Un ennemi de leur camp. Quel camp ? Celui dont elle avait été forcée d’intégrer les rangs ? Elle se taperait la tête contre les murs pour oublier sa condition. Il était là, implacable, intolérant. Il la manipule. Aucun respect. Aucun respect pour une gamine de dix-neuf ans ? N’est-ce pas cela qu’il pense ? Bien sûr que si. Ils sont tous des incapables. Ils ne comprennent pas que la folie qui s’est emparée d’elle l’empêche d’être. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas. Elle imagine le sang sur les mains de Clint, elle imagine toutes les victimes. Elle regarde ses propres mains, elle se sent recouverte du sang de celle qui lui donna la vie. Elle sent sale de ce liquide rouge qui ruissèle sur son corps. Et elle ne peut pas, elle ne peut pas l’enlever. Elle n’y arrive pas. « Je te ferais regretter de désobéir ». Regretter. Désobéir. Désobéir. Non. Plus. « Non. Je ne dirais rien. Je ne chercherais pas d’informations sur lui. Je ne t’obéirais pas pour ça. Non.». Elle allait se prendre quelque chose. Quelque chose de vraiment mauvais. Cependant elle resta inexpressive, quoiqu’on lisait dans son regard une pointe de noirceur et un soupçon de venin dans ses paroles. Mais sa seule force à présent, était de découvrir un point faible dans cette carapace de glace. Et elle avait très peu de temps. Si peu de temps pour trouver quelque chose de peut-être totalement inexistant. Espoir. Rapidement elle se baissa pour frapper d’un coup de pied les jambes du Mangemort afin de le déséquilibrer. C’était sa seule chance et si elle échouait, il lui ferait regretter ses actes sans qu’elle n’ait gagné quoique ce soit à cette prise de risque. A terre, Lula se jeta sur la baguette du sorcier des ténèbres qu’elle projeta à l’autre bout de la pièce. Elle profita du choc de la chute pour s’infiltrer quelques secondes dans son esprit. De sa fine main, elle attrapa le visage de l’homme aussi fermement qu’il ne l’avait fait quelques minutes avant. Il avait déjà reprit ses esprits, elle voyait déjà la colère remonter à la surface, bien plus puissante : « Alors Clint, qu’as-tu à me dire ? » murmura-t-elle à elle-même. Elle parcourra une vie pleine de crimes. Aucun état d’âme, aucun remords. Elle y voyait un homme aux principes inchangeables. On ne ferait rien de lui. Total confiance en lui. Plaisir de l’alcool. Exécuteur professionnel. Fidèle. James. Elle ne trouvait rien d’intéressant. Rien. Elle soupira d’agacement. Il fallait gagner du temps, juste un peu. Calme, elle maintint le visage rougissant de Clint, l’aveuglant de l’image d’April qu’il avait l’air d’apprécier dans le très mince échantillon des souvenirs récents qu’elle avait vu. Mais ce n’était pas assez puissant pour l’utiliser contre lui. Existait-il d’ailleurs quelque chose pour faire contre poids chez Clint ? Elle ne pouvait pas croire que la vie de cet homme n’avait été que meurtre et réussite, elle ne pouvait pas croire qu’il n’avait jamais connu la tristesse ou la perte. La brune remonta plus loin dans sa vie mais cette vie était un champ de bataille, comme la plupart des autres vies qu’elle avait traversé. Elle n’avait plus de temps, s’en était fini, elle le sentait déjà se relever sous le faible poids de la jeune fille. Pourtant le voilà, Lui, le frère. Le voilà. La liaison était définitivement rompue et Lula s’empressa de s’écarter de l’adulte qui empestait la haine. Elle ne le quitta pas des yeux. Elle allait payer très cher, mais elle ne regrettait pas. Les voyages dans la tête de Clint étaient toujours exceptionnels car rares et intéressants. Dans l’ultime seconde encore infiltrée dans l’esprit de Clint, elle lui avait rappelé le visage de son frère. Malheureusement, elle ne pouvait plus savoir ce qu’il pensait, bien qu’il transpirait le mécontentement. Maintenant elle allait passer de très longues minutes jusqu’à la fin et peut-être qu’elle ne sortira jamais de cette pièce. Elle ne reverra pas la forêt. Elle ne brûlera pas une dernière fois. Elle ne respira plus l’air en imaginant être libre. Elle ne verra plus les visages de ces élèves ignorants. Si elle avait un quelconque instinct de survie, elle aurait pu se jeter sur sa propre baguette mais à quoi bon ? Elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas rivaliser avec Clint, aussi bien physiquement que dans la magie, même si elle essayait. Elle avait eu sa chance, et elle avait maintenant l’amer sensation que tout cela n’avait servi à rien, mise à part de sortir Clint de ses gongs. Tout ce qu’elle pouvait faire à présent, c’était de subir, comme une marionnette. Lula continua de reculer, jusqu’au trou qui s’était encore agrandit. Bizarrement, elle ne voyait pas Clint avec un frère. Il l’avait perdu très tôt en même temps. Et à part lui, elle n’avait rien trouvé d’autre pour blesser Clint. Elle n’avait pas peur de ce qu’il pouvait lui faire, elle avait seulement peur de ce qu’elle allait retrouver dans ce qu’il allait lui faire. Lula se releva lentement, fixant toujours le Mangemort, ne disant mot, patientant avec cette inexpressivité qui lui était propre. Elle dansait seule, effectuant des pas funestes sur une mélodie sinistre, plongée dans le noir, effleurant le sang. Cadavre aux allures meurtrières. Poupée ce chiffon couverte de suie. Visage griffé par les démons du passé. Il n’existait que ce personnage là, et c’était elle qui en supportait le rôle.

(c) AMIANTE




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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptySam 26 Jan - 4:34


lula et clint
if you play with fire you get burned


Illusion. Lula n’était qu’illusions, elle se mettait des idées en tête, des idéaux de liberté, de rébellion, de choix. Mais tout ceci n’était qu’illusions, des illusions qu’il fallait faire mourir le plus vite possible. Quand bien même elle y croyait, jamais ces pensées ne seraient un jour réelles, parce que ce n’était pas ainsi que ça fonctionnait dans leur monde. Liberté. Rêve. Espoir. Des mots qui n’existaient plus depuis l’ascension du lord au pouvoir. Parce que plus personne n’était libre de faire ses choix, et si jamais quelqu’un le faisait, alors on le remettait dans le droit chemin à coups de séances de torture, ou alors on le supprimait. Simplement. Alors au fond, Lula pouvait bien se mesurer à Clint, elle pouvait bien lui tenir tête, cette idée qu’un jour elle pourrait refuser une mission demandée n’était qu’une pure utopie, un mirage, un voile dans son esprit. Et le Mangemort n’était pas patient, et il n’aimait pas qu’on se foute de lui comme ça. Alors il n’avait aucun remord à la frapper, ou même à lui parler comme si elle n’existait que dans un seul but et qu’elle n’avait pas le droit de faire autre chose. C’était triste au fond, elle n’avait que dix-neuf ans. Mais l’âge n’a pas d’importance. La guerre vous façonne à un tel point que les limites sociales ne sont plus rien. La guerre rapproche ou divise, qu’importe l’origine, l’âge ou la force de ses soldats. Ce n’est plus que deux ensembles, deux masses grouillantes qui s’affrontent l’une contre l’autre, et c’est fini. L’une l’emporte, l’autre perd. Ils avaient gagné. C’était finit, il n’y avait plus rien à faire contre ça. Les pauvres fous qui croyaient encore aux miracles, qui pensaient pouvoir renverser le pouvoir mis en place. Tous ces gens-là n’étaient que de piètres rêveurs, pas même capable de se rendre compte que c’était la fin. Le plus fort l’avait remporté, le plus faible avait perdu. C’était dans l’ordre des choses, ça aurait pût être l’inverse, mais ça s’était joué comme ça. Alors il faut rester, accepter. Et sur ce point-là, Huthgan avait faux sur toute la ligne. Elle aurait pût se sentir flattée d’avoir réussi à capter l’attention de Mangemorts puissants, mais au lieu de cela elle se comportait comme une gamine capricieuse, qui se rebelle et qui ne veut pas faire honneur à ce qu’on lui offre. Elle n’était qu’une des dizaines de filles qui auraient pût suivre ce chemin, mais ça avait été elle. Elle qui avait été désignée comme étant assez forte pour faire une bonne arme dans cette guerre. Elle qui avait été choisie pour les représenter. Et elle se plaignait. Se plaindre de quoi au juste ? D’être au-dessus des autres ? D’être différente ? D’avoir réussi à être quelque chose à dix-neuf ans ? Elle ne comprenait pas. Il enrageait et s’impatientait. Ils ne pouvaient pas s’entendre, ils étaient bien trop différents. Mais il avait un pouvoir sur elle. Elle n’avait rien. Que son don pour aller fouiner dans son cerveau, pour lui faire remonter des souvenirs douloureux qu’elle pensait enfouis. Elle avait la faible flamme de l’espoir. L’espoir de s’en sortir quoi qu’il en soit. Mais c’était un espoir vain et stérile, et elle ne devait pas continuer à y croire, sinon elle allait davantage en souffrir. Elle devait accepter ce qu’on lui avait donné, elle devait écouter, exécuter. Sans parler. Sans broncher. C’était son rôle, sa place dans ce jeu qu’est la guerre, sa position dans cette pièce qu’est la vie. « Non. Je ne dirais rien. Je ne chercherais pas d’informations sur lui. Je ne t’obéirais pas pour ça. Non.» Un sourire qui n’avait rien d’amical se dessina sur les lèvres du Mangemort. Elle ne comprenait toujours pas. Encore et encore la même rengaine, il devait continuer à lui rappeler quelle était sa place, il devait lui montrer que lui n’admettait pas qu’on lui dise non. Et surtout pas qu’elle lui dise non. Elle qui n’était rien. Elle qu’il regardait comme si elle n’existait que pour lui obéir. C’était leur esclave, leur souffre-douleur, leur arme, leur élève. Elle devait leur dire oui, même si elle pensait non. C’était comme ça. Et pas autrement. L’irlandais commençait à perdre patience devant les provocations de la brune qui ne semblait pas se rendre compte qu’il n’allait pas tarder à la jeter de nouveau par terre, et que cette fois-ci il n’hésiterait pas à la piétiner pour qu’elle y reste. Pour qu’elle regarde la pierre froide, qu’elle sente la brûlure de la douleur sur sa peau, qu’elle touche la poussière qui recouvrait le sol. Pour qu’elle se rappelle que sa place était là. Et pas autre part. Mais il n’eut pas le temps de faire quoique ce soit. La brune se précipita vers lui dans un dernier accès d’espoir, dans sa dernière folie. Elle allait le regretter. Clint sentit son genou fléchir sous l’impulsion du coup de la bleue et bronze et il perdit l’équilibre, se retrouvant à genoux sur le sol. Sa baguette lui fut arrachée des mains par la brune mais il n’en avait plus besoin de toute manière. Elle avait dépassé la limite. Le Mangemort sentait une vague de rage et de haine monter en lui, une vague qui emportait tout sur son chemin. Plus d’excuses, plus de raison. Rien que cette envie de lui faire regretter ce geste absurde et fou. « Alors Clint, qu’as-tu à me dire ? » Ses dents se serrèrent, sa mâchoire se crispa. C’était trop tard pour lui échapper, mais pas trop tard pour lui faire payer. La main glacée de la brune se posa sur sa tempe, il déjà il revoyait des images. Image par image, elle remontait sa vie. Image. Victime. Cri. Lumière verte. Encore et encore les mêmes images. April. Encore April, comme pour gagner du temps. Il devait se séparer de son emprise avant qu’elle ne fouille trop loin, mais il se sentait comme vidé de ses forces et de ses convictions. Perdu dans le trop-plein d’images qui filaient sous ses yeux. La plupart inspiraient la haine, la souffrance. Mais pas la sienne, celle des autres, celle de ses victimes. Elles le hantaient, mais il s’y était fait. Il vivait avec ces images, ces cris et ces larmes, ces supplications. Il tentait parfois d’oublier, mais au fil du temps il s’était rendu compte que le mieux à faire était de vivre avec. Ses meurtres étaient son ombre. Partout, tout le temps. Mais c’était le prix à payer pour ses idées, et il l’acceptait sans rechigner. Parce que c’était là sa force de conviction. Levant la main vers la brune pour couper court à cet échange, il se stoppa au beau milieu de son geste. Image. Son frère. Non, elle n’avait pas osé. La main de la brune se décolla de la tempe du Mangemort mais l’image de son frère était pourtant toujours gravée dans sa mémoire. Elle n’avait pas osé. Elle allait le payer, c’était finit pour elle. A ce stade-là, l’irlandais n’avait plus rien à perdre, la rage et la fureur l’aveuglait, l’image de son frère recouvrait sa raison comme un voile opaque et impénétrable. Se relevant en chancelant, encore sous le choc de ces images, il vit que sa baguette gisait à l’autre bout de la pièce. Mais ça n’avait plus d’importance. Il voulait sentir la douleur de la brune sous ses doigts, il voulait se rapprocher au plus près de sa souffrance. Sa baguette n'était rien d’autre qu’un interférent. Il voulait sentir sa vengeance sous ses doigts, et pas seulement la voir. Elle reculait. Comme un enfant affolé, apeuré. Elle reculait pour retarder l’échéance, mais elle n’avait aucune échappatoire. Un sourire ironique, froid, vide, se dessina sur les lèvres du Mangemort tandis qu’il regardait la brune, ses yeux lui lançant un regard noir. Le silence s’imposa quelques secondes tout au plus, et ce fut le coup de feu. S’approchant d’elle en deux pas, le Mangemort attrapa la brune par les cheveux et la fit tomber sur le sol. Un léger cri s’échappa des lèvres de la brune mais c’était sans doute un cri de surprise, et non pas un cri de douleur.

Huthgan était tête contre le sol, ses longs cheveux tombant sur la pierre glacée. Mais elle n’eut pas le temps d’admirer les détails du sol puisque Clint se pencha pour la redresser avant de lui asséner une claque magistrale qui résonna sur les parois. La bleue était à présent assise sur le sol, se soutenant avec son bras tremblant. Mais ce n’était pas finit. Non, ce n’était que le début. Accrochant sa main dans les cheveux de la jeune fille, il lui pencha la tête en arrière, plongeant son regard bleu dans ses yeux. « Tu penses que tu peux jouer avec moi ? » Ce n’était pas une question, c’était juste pour combler le silence et faire sortir toute la haine qui parcourait son corps. « Tu n’es rien, tu ne seras jamais rien. Si tu meurs, on te remplace. Alors ne joue pas avec moi, parce que sinon tu vas pas tarder à aller rejoindre tes parents » A ces mots, il tira de nouveau sur les cheveux de la brune qui se retrouva une nouvelle fois face contre terre. Il bouillait de l’intérieur. L’image de son frère avait été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, l’élément qui l’empêchait de sortir de cette pièce sans lui faire payer son crime. Qu’elle le provoque, lui tienne tête, très bien. C’était une gamine après tout. Mais qu’elle ose encore une fois user de son don sur lui, et qu’elle remonte aussi loin dans sa mémoire. Non, ça ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait accepter, et elle devait bien comprendre qu’elle ne devait plus jamais recommencer. Elle était pire qu’une môme. Il fallait toujours lui répéter les choses pour qu’elle comprenne. Mais il était las des menaces, las des explications. Maintenant elle allait comprendre par la manière forte. Et tant pis si ses cris allaient résonner dans le château. Ce n’était que ce qu’elle méritait. Tournant les talons quelques secondes, le temps que la brune se remette de ses émotions, il se pencha vers sa baguette et la ramassa. Pas de temps. Il ne fallait pas lui laisser le temps de recommencer, ou même de faire taire les assauts de la douleur dans son crâne. Il devait en rajouter une couche. Mais cette fois-ci, il allait lui imposer une douleur horrible, une douleur qui sort de l’intérieur, une douleur que seul lui pouvait faire taire. Levant sa baguette, il pointa la silhouette tremblante de la brune. Un faisceau rouge la frappa de plein fouet, et une seconde plus tard elle hurlait, comme si on était en train de lui arracher la peau avec les ongles. Son corps se mit à trembler et elle essayait en vain de se sortir de là, mais c’était impossible. Elle bougeait, comme un ver de terre qui essaye de fuir, mais elle ne pouvait pas. Et Clint la regardait. Il la regardait tressaillir, il l’observait souffrir, il l’écoutait hurler. Et ça ne lui faisait rien. Rien du tout. Il avait déjà vu ce genre de scène tellement de fois qu’au final, tout ceci était comme devenu normal à ses yeux. Mais la douleur que sa victime supportait, on ne peut jamais s’y habituer. Oh bien sûr, elle avait souffert, elle en avait vu des sorts, elle en avait éprouvé des douleurs. Mais jamais on ne s’y habitue. Alors elle hurlait, sa voix allant frapper les parois, résonnant sans doute jusque dans le couloir. Mais qu’importe. C’était un jouet, elle n’avait pas le droit de se plaindre. L’irlandais baissa cependant sa baguette au terme de longues secondes. Si il fallait réitérer l’expérience pour qu’elle comprenne parfaitement, alors il pouvait le faire, ce n’était pas un problème. S’approchant du corps de la brune qui gisait sur le sol, il lui donna un léger coup de pied pour qu’elle ouvre les yeux. Une fois que ce fut fait, il lui lança un sourire méchant, froid. « On va pouvoir reparler de Potter maintenant »

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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyMar 5 Fév - 12:07


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(Elise Cabot) ▽ Le mal rencontre une ivresse passagère et laisse des blessures profondes, dans son sillage.
Elle cria. De surprise, de souvenirs, de tout. Il n’y avait pas vraiment de douleur, il lui avait juste empoigné les cheveux pour la plaquer contre le sol. N’existait-il pas de créature plus solitaire ? Les paumes de ses mains vinrent instinctivement se poser sur le bitume, comme si cela amortirait un tant soi peu la chute. Et le sol glacé rencontra son visage, telle une caresse douloureuse. Elle sentit la peau de son visage se griffer. Elle eut mal. Mais qu’est-ce le mal ? Qu’est-ce la douleur ? Pouvait-elle encore la ressentir après tout ce qu’elle avait vécu ? Après cet endurcissement inhumain ? Son esprit disait oui, son corps s’y refusait. La rivière noire qu’étaient ses cheveux, recouvrait en partie son visage, pour tomber délicatement sur l’étendue gelée. Elle ferma les yeux, croyant pouvoir s’endormir et ne plus se réveiller. Elle l’avait cherché. Elle méritait cette haine, cette rage, cette colère. Elle méritait le mal. Finalement elle ne savait plus pourquoi elle avait fait ça. Pourquoi être rentré dans sa tête ? Sa vie ne la regardait pas. Ce don était un désastre. Il pourrissait en elle. Pourrissait sa vie. Pourrissait son âme. Elle méritait ce traitement, elle était irrécupérable. Pourquoi ne pas tout simplement laisser faire ? Il la redressa brutalement mais elle n’eut pas le temps de voir le visage du Mangemort qu’elle entendit la claque résonner contre les parois humides ; résonner dans sa tête. La douleur suivit, mais il n’y eut pas de cris. Elle serra les dents et encaissa. C’était comme ça que ça marchait depuis toujours. Tu encaisses, et tu ne dis rien. Assise, instable, tremblante, elle fixait le sol. Perdue. Les doigts de Clint s’immiscèrent parmi ses cheveux fins pour s’y agripper. Sa tête tomba vers l’arrière, diriger de force par l’ombre. Lula rencontra les yeux de Clint et elle ne put s’en défère. Tellement de colère. Elle s’en voulait. Elle regrettait son geste. Elle le détestait, elle le détestait tellement, mais elle aurait aimé s’excuser de son intrusion. Elle haïssait ce qu’elle devenait, ce qu’elle faisait, ce qu’elle était. Elle voudrait s’excusait. Mais pourquoi ? Ils vivaient dans un monde où l’on ne pardonne pas. Les excuses ici, ne tiennent pas. On attend alors la punition, et tout recommence. Et tout recommence. « Tu penses que tu peux jouer avec moi ? » Il crachait les mots comme le venin, elle endurait le poison en silence. Ils revivaient les mêmes scènes. Elle ne comprenait pas davantage. « Tu n’es rien, tu ne seras jamais rien. Si tu meurs, on te remplace. Alors ne joue pas avec moi, parce que sinon tu vas pas tarder à aller rejoindre tes parents » Rien. Elle n’était rien. Elle ne sera jamais rien. Un objet inerte au service des puissants. Elle n’était rien, comme sa mère, comme son père. Eux non plus, n’avaient rien été. Son père n’avait jamais rien été pour elle, il n’était qu’un inconnu, une vague image du passé qu’elle se ressassait. Et elle n’avait jamais rien été pour sa mère, une femme indéchiffrable rongée par la folie et par la noire ambition, qui n’avait fait d’elle qu’un autre pion sur l’échiquier. Une même situation, mais elle espérait deux personnes différentes. Non, jamais elle ne pourrait ressembler à cette femme sans âme. Elle l’espérait. Pourtant, elle l’avait tué. Elle avait porté la mort sans peur, sans trembler. Elle l’avait obligé à l’accepter parce que c’était juste à ses yeux. Elle avait déchiré son âme pour Elle, pour la voir s’éteindre comme elle avait éteints toutes ces personnes sous son regard innocent d’enfant. Toutes ces personnes qui ne lui avaient rien fait. Et dire que toute cette histoire partait de cette haine pour quelques êtres différents. Cela en devenait presque pathétique. Clint la lâcha soudainement et elle tomba tel un pantin. Elle n’avait plus la force de tenir, elle préférait s’écrouler, là. Elle pensa que demain elle aurait des bleus et qu’il faudra les cacher un minimum. Elle pensa à sa voisine et à son fond de teint qui pourrait lui être utile tout en regardant le Mangemort se saisir de sa baguette. Il n’était pas difficile de deviner ce qui allait se passer ensuite. Son sac n’était pas loin, elle pourrait prendre sa propre baguette et tenter un minimum de se défendre, mais une nouvelle fois, pourquoi ? Pour que cela échoue, encore ? Pour que cela l’énerve encore plus et qu’il lui fasse encore plus regretter ses erreurs ? Elle n’en avait de toute façon plus la force, et plus le temps, voilà déjà le faisceau. Il lui avait déjà expliqué qu’elle n’avait pas le droit de faire ça. Il lui avait plusieurs fois rappelé par la force qui était celui qui commandait et qui était celle qui exécutait. Et ce faisceau, qu’elle connaît si bien, est déjà apparut de nombreuses fois. Effectivement on ne s’habitue pas à la douleur. Douleur, ce mot paraît bien faible par rapport à ce que l’on ressent. Oui, bien faible. C’est une tornade qui mélange la douleur physique et la douleur morale. Elle se retint d’abord de crier, se recroquevillant sur elle-même comme pour se contenir, mais très vite la souffrance était telle qu’elle devait l’extérioriser. Il est tout simplement impossible d’en échapper. Elle hurla, de toute ses forces. Il était possible que des élèves passant un peu plus haut entendent mais dans son état, comment pouvait-elle s’en préoccuper ? Ses ongles griffèrent le sol, la sueur perlait sur son front, ses membres tremblaient comme les feuilles orangées avant de tomber en autonome. Elle sentait l’acidité dans sa gorge, la peur dans son cœur et la faiblesse de son corps entier. Les hurlements se transformèrent en gémissements quand elle serra les dents. Le déchirement est une habitude, mais son effet n’en est que plus terrible à chaque fois. Il fallait qu’elle s’en souvienne. Finalement des larmes coulèrent mais les sanglots étaient inexistants, seulement des cris traduisant l’atroce peine. Elle ne pouvait cesser de se demander, pourquoi elle ? Il y avait dû avoir quelques autres candidats, pourquoi elle ? Elle ne le saura sans doute jamais, il n’y avait d’ailleurs peut-être pas d’explications, c’était elle et c’était tout. Comme l’avait si bien dit Clint, elle n’était rien et si elle disparaissait, elle serait aussi facilement remplaçable que la fleur fanée dans son coin. La torture cessa mais son corps tressaillait encore des souvenirs du tourment. Aucuns de ses muscles ne répondaient, elle restait là, paralysée. Qu’elle était faible. Pourtant, appréciant la vie moldue, elle avait essayé nombreux sports faisant partis de leur quotidien. Elle avait endurci son corps alors qu’eux n’avaient fais qu’endurcir son enseignement et son esprit. Mais ce n’était pas suffisant. Pas suffisant. Elle entendit ses pas et attendit. Le coup de pied lui fit ouvrir les yeux, mais comment cela pouvait-il lui causer le moindre mal après ce qu’elle venait de subir ? Elle aperçut son sourire froid, affligeant. Comment pouvait-il supporter d’être ainsi ? Comment pouvait-il trouver cela normal ? Il ressemblait à sa mère sur ce point, sauf que lui avait l’esprit à peu près clair. « On va pouvoir reparler de Potter maintenant ». Il n’y avait donc que ça qui l’intéressait. Rien d’autre n’avait d’importance. Mais n’avait-il pas compris ? Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait tout simplement rien dire sur lui. Rien. Elle ne savait de toute façon rien sur lui. Elle l’avait oublié, avait coupé leur lien, avait brisé leur amitié, avait tout gâché. Il n’y avait plus rien, néant ! Mais comment l’expliquer à un sourd qui refuse d’écouter. Non, non. C’était elle qui ne comprenait pas, ce n’était pas à elle de décider, ce n’était pas elle de savoir si ce qu’elle savait était inutile. Ce n’était pas elle de choisir si elle pouvait préserver un minimum ce qu’il restait. Ce n’était pas elle de choisir. Pourtant, elle ne le pouvait. Elle ferma les yeux, fatiguée de la lutte. Torturée elle secoua lentement la tête, la mâchoire crispée de ne plus savoir : « Je ne peux pas … » Dit-elle presque désolée. Elle sentit la colère du Mangemort retrouver son ardeur et se tourna vers lui dans un mouvement douloureux : « N’importe qui … N’importe qui d’autre, mais pas lui. Ce que tu veux, qui tu veux … Mais lui … Je ne peux pas … » Elle se l’était promis. Ne plus jamais lui causer le moindre tord. Accepter cette mission, c’était briser cette promesse. Elle ne pouvait pas : « Je t’en supplie … » Murmura-t-elle dans un dernier souffle. Elle avait oublié que dans son monde, les excuses n’étaient pas acceptées comme les supplications étaient interdites. Lula referma ses paupières, sentant que ses efforts étaient vains et que bientôt elle cèderait. Il s’apprêtait à pointer sa baguette sur elle, il allait remettre ça, elle le méritait. Mais dans son état, elle n’était pas sûre de supporter une nouvelle fois cette torture monstrueuse. Elle gémit d’être partagée entre ce qu’elle devait faire et ce qu’elle voulait faire. Peut-être fallait-il tout simplement lui avouer qu’elle ne savait rien sur lui et qu’elle ne voulait plus rien savoir. Peut-être. Mais comment l’expliquer à un sourd ? Fallait-il alors lui montrer ? « De toute façon … Je ne sais rien ... Je ne sais rien sur lui … ». Essoufflée, ses membres la tiraillant, elle se résigna à lui montrer la dernière image qu’elle avait du jeune James Potter. Elle revoyait parfois cette image, ce petit garçon détruit par les mots qu’elle lui avait envoyé froidement au visage, ce petit garçon partant déçu. Elle le revoyait parfois retourner chez lui tout en sachant qu’elle venait de repousser le seul être qui lui avait donné son amitié. C’était la dernière image qu’elle avait de lui, l’une de celles qui lui faisaient le plus mal. Et il ne le comprendrait sûrement pas. Est-ce que ce qu’elle avait fais allait lui causer plus de tords qu’elle ne réparerait les dégâts ? De toute façon, tout recommencera.
(c) AMIANTE




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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyMar 12 Fév - 5:12


lula et clint
if you play with fire you get burned


La patience n’avait jamais été l’une des qualités de Clint, loin de là. Au contraire il détestait qu’on le fasse attendre ou qu’on lui résiste lorsqu’il demandait quelque chose. Et encore plus lorsque ce refus venait de la part d’un être inférieur à lui autant en termes de pouvoirs que d’autorité. Or Lula appartenait à cette catégorie de personnes, ces personnes qui pensaient vainement qu’elles pouvaient refuser de lui obéir, mais qui n’arrivaient pas à réaliser que cela ne faisait que le rendre pire que d’habitude. La jeune bleue et bronze jouait avec le feu lorsqu’elle pensait pouvoir lui refuser telle ou telle information, et elle s’était brûlée bien trop vivement en pénétrant dans son esprit. Si Clint avait commencé à prendre l’habitude qu’elle tente des manœuvres désespérées pour l’atteindre et le toucher, il n’avait jamais eu à subir une telle intrusion dans son esprit. Parce que là, la jeune femme était allée trop loin, beaucoup trop loin pour une personne telle qu’elle était. Elle avait osé remonter dans les souvenirs du Mangemort au point d’arriver à toucher la partie de son enfance, une part de lui-même qui était bien enfouie dans son cerveau et qui ne remontait jamais à la surface, hormis dans ses plus horribles cauchemars. Aucune personne de sa connaissance ne connaissait l’existence d’un frère disparu. Il n’en avait pas parlé à Parker, ni à April, alors qu’ils s’agissaient là des deux seules personnes qui pouvaient avoir un tant soit peu de la confiance de l’irlandais. Seul Voldemort pouvait être au courant, et encore, il n’était jamais remonté aussi loin dans la mémoire du brun. Pour la simple et bonne raison que ce n’était pas l’enfance de ses partisans qui intéressait le Lord, mais leurs capacités à le servir en bons petits soldats qu’ils étaient. Lula avait donc touché la corde la plus sensible du brun, une corde que lui seule connaissait. Et savoir que cette garce avait une information sur lui lui déplaisait fortement. Elle était sans doute la dernière qui devait savoir ce genre de choses à son sujet, et pourtant voilà qu’elle était la seule et unique détentrice de ce lourd fardeau qu’il portait. Heureusement que la brune ne pouvait parvenir à capter les émotions de ses victimes, sans quoi elle aurait sentit le poids de la culpabilité qui pesait sur les épaules du Mangemort. Parce que oui, il se sentait responsable de la mort de son frère, mais ça personne ne le savait, il agissait tellement froidement que nulle personne ne pouvait se douter qu’il vive avec un tel poids sur la conscience. C’était là une des rares choses qui pouvaient encore le raccrocher à la condition d’être humain, mais un Mangemort n’a pas besoin d’être humain pour être un bon soldat. Au contraire, il faut éliminer ce qui reste d’humanité en soit pour réussit à abattre des victimes innocentes, hurlant s’en arracher les cordes vocales, pleurant et suppliant. Il ne faut pas avoir une seule once d’hésitation devant ce spectacle pathétique, sans quoi votre mission ne sera jamais remplie correctement. Non. Les Mangemorts étaient en général des créatures sans foi ni loi, agissant au bon gré de leur maître, obéissant même si parfois leur cœur leur dit qu’ils sont dans le mauvais chemin. Il faut faire taire cette voix qui les pousse à désobéir. Et la peur d’échouer, et d’en subir les conséquences, est plus forte que les pleurs d’une mère qui vous supplie d’épargner son enfant. Plus rien n’a de sens quand votre vie bascule dans la noirceur, c’est un monde sans lumière et sans espoir qui s’offre à vous. Il vous tend ses bras noirs et opaques et vous enlace si fortement qu’une fois que vous y avez goûté, il est trop tard pour faire machine arrière. Bien sûr, les Mangemorts n’étaient pas les seules personnes de cette espèce. Certains membres de l’Ordre étaient tout aussi cruels que pouvaient l’être les plus fidèles partisans du Lord. Parce que parfois la vie n’est pas divisée en gentils et méchants. Non, tout est plus compliqué. On se bat pour ce qu’on croit être juste, et si notre combat demande des sacrifices et du sang, alors on accepte ce lourd tribut. C’est ainsi que va la vie, les Mangemorts n’étaient pas tous destinés à être des machines à tuer. C’est le monde dans lequel ils vivaient qui les formataient de la sorte, c’est leur éducation et leur expérience qui les forge. Tout comme Lula, Clint aurait pu suivre une voie différente. Mais tout comme elle, la vie l’avait destiné à ce sombre dessein. Et la bleue et bronze avait beau lutter, tout était perdu. Plus d’espoir, plus de lumière, plus rien. Rien d’autre qu’une vaste pleine brûlée, noircie, sans soleil. Elle avait beau vouloir d’une autre vie, c’était son destin, et Clint en avait assez de ses caprices d’enfant. Elle devait porter le poids de son don sur les épaules, il avait ses propres poids à porter sur les siennes. Elle se croyait différente, mais elle n’était pas unique. Elle était comme tout le monde, avec son destin, ses choix, ses dons, ses regrets, ses erreurs. C’était comme ça, le destin l’avait choisie elle plutôt qu’une autre. L’histoire aurait pût être différente, elle aurait pût grandir dans une famille aimante et terminer son enfance comme il est de coutume de le faire. Mais ce n’était pas le cas, alors elle devait se résoudre à accepter cette vie, et arrêter de la nier sans arrêter, de refuser ce qui faisait qu’elle était un pion dans leur jeu macabre. Triste réalité. Mais tout cela n’empêchait rien au fait que Clint n’apprécie pas le comportement de la brune. Certes sa vie était dure, mais ce n’était pas une raison pour lui tenir tête à lui, parce qu’elle allait vite perdre la face. Il n’y avait pas photo entre eux. Il la dominait aussi bien sur la force physique que sur la capacité magique. La seule chose qui faisait la différence était ce don. Don qui lui était inutile en cas de combat. Aussi, le brun ne se fit pas prier, et dès que l’emprise de la jeune femme se libéra de son esprit, son sang s’échauffa dans ses veines, et la brune se retrouva face contre terre. Les hurlements de la demoiselle résonnèrent pas la suite dans la pièce, percutant les murs. Mais cela ne changeait rien. Elle pouvait crier, se débattre, pleurer. C’était toujours la même chose, il n’était même plus sensible à cette douleur apparente sur les traits de ses victimes, il n’avait plus aucune compassion envers elles, pas même une grimace au son de ces hurlements aigus et perçants. Puis sa main retomba le long de son bras, sa baguette toujours serrée dans sa paume.

Les hurlements cessèrent, le calme revint prendre ses droits dans la pièce. Seul le souffle saccadé de la brune venait perturber le silence. Le coup de pied administré par le Mangemort eut pour effet de faire ouvrir les yeux de la brune, et sa voix s’éleva de nouveau dans les airs. Seulement, la réponse que lui fournit l’élève n’était pas celle qui le satisfaisait. « Je ne peux pas … » Elle se foutait de lui. Véritablement, elle ne comprenait toujours pas qu’il n’avait aucun remord à la faire hurler de douleur sous ses yeux. Le brun vit la jeune fille se retourner vers lui, dans un élan de peur et de pardon. Ses yeux traduisaient la crainte qu’il recommence à la faire souffrir, mais aussi le pardon. Ceci étonna fortement le Mangemort qui laissa la brune continuer à parler. « N’importe qui … N’importe qui d’autre, mais pas lui. Ce que tu veux, qui tu veux … Mais lui … Je ne peux pas … » Elle ne pouvait pas ? Mais pourquoi disait-elle ça ? Pourquoi lui ? Ce n’était pourtant qu’un ennemi comme les autres, aux yeux des Mangemorts tout du moins. Cette histoire n’était pas claire, mais Clint n’avait pas le temps de se poser davantage de questions et de se pencher sur la vie passionnante de cette gamine. Il avait d’autres choses plus urgentes à faire, comme retrouver Potter par exemple, et si Huthgan était incapable de lui fournir les réponses qu’il attendait d’elle, il allait bien trouver une autre personne pour savoir ce qu’il avait besoin de savoir. « Je t’en supplie … » Supplication. Encore et encore, à croire qu’ils avaient tous acheté le même manuel avec les mêmes phrases. Il commençait à les connaitre par cœur ces demandes de pitié, mais personne ne comprenait que cela ne marchait jamais. Il n’avait pas à avoir de pitié, et ne pardonnait pas. Parce que ce n’était pas ainsi que les choses fonctionnaient dans ce monde. Ici, les mots n’ont pas d’importances, ce sont les actes qui priment. Toutes les excuses du monde ne remplacent pas une mission ratée. Toutes les supplications ne réparent pas une trahison. Les mots étaient une bête et futile invention pour se cacher derrière des barrières fictives, pour ne pas assumer ses actes. Clint en avait assez des mots, il voulait du concret, quelque chose qui sonne vrai et non pas quelques syllabes prononcées du bout des lèvres. Levant de nouveau sa baguette pour redonner un peu de mémoire à la brune, il fut interrompu une nouvelle fois par la jeune femme. « De toute façon … Je ne sais rien ... Je ne sais rien sur lui … » Très bien, et bien tu vas me faire le plaisir de faire ton travail et d’enquêter sur lui. Clint ne lui demandait pas de se mettre à sa trace, de le pister dans ses moindres faits et gestes. Mais plutôt d’aller inspecter le cerveau des proches de Potter, ses frères et sœurs par exemple, pour avoir ne serait-ce qu’un indice qui pouvait le mettre, lui, sur la trace de cet exilé. Parce que c’était son travail à lui de retrouver Potter et de le ramener au Lord, mort ou vif. Pas à elle. Elle, elle n’était qu’une intermédiaire de plus, celle qui lui fournissait les pistes qu’il fallait suivre. Subitement, la vue de Clint se flouta et sa baguette retomba le long de son corps tandis que son bras se baissait de nouveau. Elle avait encore fait usage de son don, encore une fois sur lui. A quoi jouait-elle ? Et pour quoi ? Pour une simple image d’un garçon qui tourne le dos. Super, t’as pas d’amis et alors ? Elle cherchait à lui montrer quelque chose, mais Clint n’avait ni la force ni l’envie de décrypter ce qu’elle voulait lui dire. Lorsque l’image fut sortie de son esprit, aussi rapidement qu’elle y fut arrivée, il baissa les yeux vers le corps tremblant de la Serdaigle. Serrant sa baguette dans sa main, il la jugea de haut en bas avant d’enfin prendre la parole. « Si tu sais rien, continue de chercher. Je veux » il insista bien sur le veux tout en s’accroupissant à hauteur de la brune « que tu me trouve des informations sur lui. Demande à qui tu veux, fouille dans la tête de tout le monde s’il le faut, mais je veux quelque chose. » Plongeant son regard froid dans les yeux de la brune, il marqua une pause avant de reprendre, la voix plus glaciale que jamais. « Je te jure que si la prochaine fois tu recommence ton cinéma, je te tue. Et je ferais en sorte que tu aies le temps de bien comprendre la définition du mot douleur avant de t’achever. C’est compris ? » Puis il se redressa avant de reculer de quelques pas. « Relève-toi maintenant » Baguette toujours en main, il détourna le regard de la jeune fille quelques secondes avant de revenir poser ses yeux sur elle. « Mais bien sûr, si tu cherches d’autres victimes, je me ferais un plaisir d’ajouter quelques noms à celui de Potter. Tu peux déjà t’occuper de surveiller tous ces traîtres à leur sang » Potter, Weasley, tous dans le même panier aux yeux du Mangemort. S’il parvenait à mettre la main sur l’aîné Potter, les autres suivraient bien rapidement. Tandis que la brune se relevait lentement, Clint se rapprocha d’elle et l’attrapa par le col de sa chemise blanche. « De toute manière, ne pense pas pouvoir m’échapper Huthgan. Malheureusement pour toi, je vais venir plus régulièrement à Poudlard, et je ne manquerais pas une seule occasion de vérifier si tu fais bien ton travail. » Resserrant sa prise sur le vêtement de la brune, il la colla davantage contre le mur glacé. « Et ne pense pas que je plaisante. » Puis il la relâcha et se détourna d’elle, sans même regarder si elle était encore debout ou si elle était retombée sur le sol, glissant contre le mur. Il ne lui avait pas parlé de la découverte effroyable que les Mangemorts avaient faite quelques jours plus tôt, mais il l’avait prévenu qu’elle allait le voir plus souvent. Le traître qui sévissait dans les murs du Poudlard s’était manifesté au bon moment. Cela allait permettre à l‘irlandais de garder un œil sur cette élève, et peut-être même qu’elle lui serait d’une grande aide pour démasquer le dit traitre. Mais encore faut-il qu’elle soit plus coopérative qu’aujourd’hui.

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MessageSujet: Re: that's not a game ► lula (terminé)   that's not a game ► lula (terminé) EmptyMer 24 Avr - 8:50


That's Not a Game


(Elise Cabot) ▽ Le mal rencontre une ivresse passagère et laisse des blessures profondes, dans son sillage.
Avant qu’elle n’eut coupée le lien entre Clint et ses souvenirs, elle savait déjà, qu’il n’y comprendrait rien, mais surtout, qu’il ne ferait aucun effort pour y remédier. C’était vain. Il savait ce qu’il voulait, et il voulait James, point. Elle n’avait rien à dire, juste à obéir et tant pis pour ses états d’âmes, qui d’ailleurs ne devraient plus exister depuis longtemps. Comme quoi il restait peut-être une infime part d’humanité dans ce frêle corps de jeune fille. Etonnant. « Si tu sais rien, continue de chercher. Je veux que tu me trouve des informations sur lui. Demande à qui tu veux, fouille dans la tête de tout le monde s’il le faut, mais je veux quelque chose. » Lula avait laissé sa tête retomber sur le sol, maintenant chaque toucher lui était insupportable. Elle gardait les yeux clos et respirait profondément pour absorber la douleur afin de la faire diminuer. Un travail de calme et de sérénité, que la brune avait acquis en s’exerçant durant de longues années de travail. Rester calme. Mais même si elle avait voulu rétorquer, contredire ou même refuser une nouvelle fois les ordres, elle n’aurait pu. Elle ne pouvait plus bouger, ne pouvait plus parler, ne pouvait plus rien. Elle sentait la douleur griffée son corps tout entier, elle sentait le sang amer dans sa bouche, elle ressentait ce feu ardent déchirer ces entrailles, hurlant de le laisser s’échapper. Elle était encore trop faible, elle était ridicule face à lui. Il fallait qu’elle arrête de se battre. Tant pis pour James, tant pis pour tous ces élèves innocents, tant pis pour la vie des autres, tant pour sa propre vie. Dans cette situation, à ce moment précis, elle savait qu’elle ne pourrait jamais rien conte Clint, jamais. Il fallait qu’elle arrête de lutter. Il fallait qu’elle obéisse, quitte à laisser la folie s’emparer totalement d’elle. Peut-être que le plaisir n’en saura que plus intense. Peut-être qu’ils la laisseront tranquille, si elle fait tout simplement tout ce qu’ils veulent. Ce serait plus facile. Après tout, c’était sa faute si elle avait si mal maintenant, elle l’avait cherché. « Tu n’en sortiras pas indemne ma fille », finalement, elle avait eu raison. Elle leur appartenait, et même après supprimé sa mère pour un bien personnelle, cela n’avait absolument rien changé à sa situation. Lula le sentit approcher, elle ouvrit alors les yeux pour le regarder en face, car si elle était dans un état ridiculement minable en cet instant, elle n’en restait pas moins forte. Il n’y aurait aucune émotion, aucun sentiment sur son visage, il n’y aurait pas de pleurs, plus de supplications, plus rien. Ils lui avaient appris, mais elle avait défaillit à son apprentissage.

« Je te jure que si la prochaine fois tu recommence ton cinéma, je te tue. Et je ferais en sorte que tu aies le temps de bien comprendre la définition du mot douleur avant de t’achever. C’est compris ? » Il savait quels mots employés pour effrayer son adversaire, peut-être avait-elle eu trop peur déjà ? Peut-être avait-elle trop souvent côtoyé la mort pour maintenant en être terrifiée. Combien de fois dans sa jeunesse s’était-elle entaillée la chair pour en voir le liquide rouge ruisseler ? Toutes ses tortures qu’elle avait fini par s’infliger elle-même pour en oublier la douleur intérieure. Etait-ce normal ? Elle ne dit rien, elle savait qu’elle n’avait rien à dire. Elle continua simplement à le fixer droit dans les yeux en signe d’accord, car bien évidemment, elle n’avait pas envie de mourir maintenant. « Relève-toi maintenant » Lula le regarda s’éloigner et tenta de se redresser ; elle essaye déjà de s’asseoir, et ce fut un véritable supplice, ses membres étaient engourdis et ne répondaient que très peu à ses désirs. Mais elle avait déjà vécu cela, elle savait comment faire. Dans un chuchotement elle lança une incantation en touchant ses muscles pour les soulager quelques minutes, ce qui lui permit de se relever lentement. Tandis qu’elle essayait de rester stable, Clint enchaina, il était en rogne. Normal : « Mais bien sûr, si tu cherches d’autres victimes, je me ferais un plaisir d’ajouter quelques noms à celui de Potter. Tu peux déjà t’occuper de surveiller tous ces traîtres à leur sang », une telle haine ... Qu'ont-ils fait finalement ces gamins ? A part naitre ? Bientôt cette haine peut-être la prendra, il faudrait redouter le pire. Il voulait donc parler des autres Potter, Albus et Lily d’après ses informations, ils n’étaient pas très difficiles d’accès. Elle avait peine à croire que James avait eu un frère et une sœur après leur rencontre. Elle en était presque jalouse en fait, parce qu’il avait eu l’amour de d’autres personnes, alors qu’après lui, elle n’a eu l’amour de personne. Mais il le méritait, pas elle, là était la différence.

Soudain, le Mangemort s’approcha à nouveau d’elle et empoigna se chemise par le col, ce qui instinctivement l’obligea à attraper son poignet qu’elle tint fermement. Elle ne détacha cependant pas son regard du sien, ses yeux ne laissant traverser qu’une grande noirceur constamment présente au sein de ses prunelles. « De toute manière, ne pense pas pouvoir m’échapper Huthgan. Malheureusement pour toi, je vais venir plus régulièrement à Poudlard, et je ne manquerais pas une seule occasion de vérifier si tu fais bien ton travail. » Effectivement, c’était malheureux. Ils allaient se voir plus souvent, il faudrait donc qu’elle trouve plus rapidement des informations. Vivement dans son esprit, elle pensa à toutes les personnes qu’il faudrait rencontrer ou tout simplement approcher, car finalement, elle n’avait plus vraiment besoin de parler pour connaître les secrets de chacun, ce qui était assez avantageux. Elle servait à ça. Mais dans sa phrase, le plus intéressant aurait été de savoir pourquoi ? Pourquoi sa présence ici était-elle plus demandée qu’auparavant ? S’était-il passé quelque chose entre les Mangemorts ou même avec le Lord ? Il aurait suffit d’un petit voyage dans la tête de Clint pour élucider ce mystère, mais il s’en serait rendu compte, pas comme la plupart des élèves, et elle était fatiguée de supporter ses coups. Elle découvrirait tout cela par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre. Quant à lui échapper, elle savait très bien que ce n’était plus possible, elle avait compris. Restes un pantin et ça se passera bien. Il resserra son emprise, la collant au mur, ce qui n’eut comme effet qu’un long tiraillement dans tout son dos. Ce que personne n’avait encore remarqué, c’était les cicatrices qui parcourait son corps, certains étaient masquées par des tatouages ; mais il en restait une impossible à masquer, elle traversait tout son dos, partant de son épaule gauche jusqu’à sa hanche droite. Un Mangemort en crise ça peut faire mal. Elle en avait fait les frais petite, elle en faisait encore les frais aujourd’hui. Peut-être qu’elle aimait ça après tout, être torturée ; peut-être qu’elle aimait ça, avoir mal. Plus rien ne l’étonnait maintenant, sa folie pourrait l’emmener au tréfonds de l’enfer que cela ne la choquerait pas le moins du monde. Peut-être serait-elle même capable de faire remonter les enfers à la surface en déchainant les flammes dans cette école pathétique. Ne serait-elle pas la meilleure des solutions ? Brûler pour faire disparaître, là est l’une de ses méthodes préférées. « Et ne pense pas que je plaisante. », elle le croyait sur parole, Lula savait parfaitement qu’il serait capable de la tuer sans le moindre remord, ne l’avait-il pas déjà fait sur d’autres personnes ? Bien sûr que si, elle l’avait vu, tous ces cadavres empilés les uns sur les autres dans sa mémoire. Et dire qu’elle n’en supportait pas un seul. Avait-il vécu dans une cave ? Avait-il souffert de la haine de parents fous ? Avait-il eut une enfance ? Que s’était-il passé pour qu’il finisse ainsi ? Lula aimait savoir ce qui poussait les hommes à faire telle chose et pas une autre. Finalement c’était triste, devoir vivre dans la noirceur, comment en arrive-t-on là ? Est-ce que chacun le mérite ? Peut-être aurait-il été différent s’il n’avait pas fait ses choix dans le passé, peut-être aurait-elle connue le bonheur si sa mère avait péri à la place de son père. Elle n’a pas arrêté de penser que leur différence se limitait au fait qu’elle n’avait pas choisi sa voie mais que lui, si, or l’avait-il vraiment fait ? Peut-être que non, peut-être que si. Mais quoiqu’elle puisse penser, finalement cela ne sert à rien, puisqu’ils sont là, tous les deux, dans cette cave. L’une soumise, l’autre non. Il finit par lâcher sa chemise, enfin libérée, elle crut que ses jambes ne supporteraient plus son poids. Elle resta adossée au mur, préférant ne plus bouger jusqu’à son départ. Il disparut derrière le mur et ne revint pas.

Lula attendit quelques instants avant de se laisser glisser le long du mur. Ca avait été intense, violent aussi, comme elle l’avait imaginé, comme toujours finalement. Le cours était sans doute terminé, cela ne servait à rien qu’elle y retourne et sûrement pas dans son état. Elle passa ses doigts sur son visage, elle sentit les zones sensibles, là où devait déjà se former des bleus, notamment sur sa pommette gauche. Elle ferait peur à voir, même si elle en effrayait déjà plus d’un. Quittant son visage, elle regarda ses doigts teintés de rouge ; soudainement sa main se mit à trembler alors que son corps était prit de violent spasmes. Elle se mise à genoux et posa son front sur le sol, enroulant son corps de ses bras. Elle avait faim de brûler, c’était une horreur cette colère qui la rongeait. Cette envie de détruire, de tuer. Etait-ce normal de vouloir la mort ? La jeune fille entendit un bruit, elle se redressa brusquement ; ne voyant rien, elle commença à se balancer, fixant à nouveaux ses doigts rouges. La même scène que devant sa maison en feu. Elle essuya ses mains sur sa chemise blanche, elle se fichait bien de ce que penserait les élèves, de ce que penserait les autres. De toute façon, un jour, ils brûleront tous eux aussi. La Serdaigle se releva plus facilement que tout à l’heure, prise de démence elle repassa ses doigts sur son visage. Il n’y avait plus besoin de lutter, elle ne voulait plus souffrir, elle préférait faire souffrir les autres. Elle voulait se nourrir de leur désespoir, à tous. Elle voulait la noirceur, elle voulait l’enfer. Elle deviendrait plus forte, elle voulait les ténèbres. Il fallait s’y résoudre, car la lumière ce n’était pas pour elle, ce n’était plus pour elle. Il leur fallait un monstre. Lula se dirigea vers la sortie, caressant les murs, souriant étrangement. Elle entendait les rires des élèves, elle entendait leurs discussions, leurs pas. Ils transpiraient la joie, ça en était écoeurant. Elle remonta les escaliers, ensanglantée. Elle aperçut à nouveau les rayons de soleil, elle en fut éblouit. Un premier cri retentit. Elle s’en fichait. Elle rêvait d’un bidon d’essence et d’allumettes.
(c) AMIANTE




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