Blakounette

C’était réellement bizarre parfois comment les choses se produisent. Des fois tu te crois seul au monde et parfois tu apprends qu’en réalité des tas de personnes sont là autour de toi sans que tu ne l’ais jamais su. Vanity venait de découvrir qu’elle avait de la famille sorcière à Poudlard sans qu’elle n’ait jamais su qu’elle avait des cousins. Enfin peut être qu’elle l’avait su, il y a longtemps, lorsque sa famille était soudée et unie mais c’était il y a bien longtemps de cela. Quoiqu’il en soit, en ce matin d’avril, c’était un hibou qui avait fait sursauté la jeune princesse -ah mais si Vanity est une princesse- en toquant violemment à la vitre du dortoir. Matinale, la jeune fille trainait dans son lit en attendant une heure raisonnable pour se lever, mais le hibou lui avait donné une bonne excuse pour ne pas trainer au lit. Curieuse comme elle l’était, elle avait rapidement décollé la lettre de la patte de l’oiseau avant de l’envoyer à la volière, car il avait plutôt l’air mal en point. Vanity était étonnée de recevoir cette lettre maintenant et non pendant le repas mais elle ne pesta pas, au contraire.

Une fois ouverte la lettre disait :

« Ma chère petite Vanille en sucre,
Je suis sincèrement navré de ne pas avoir répondu plus tôt à ton hibou mais j’ai énormément de chose à faire pour le travail. J’ai trouvé le temps de t’écrire car j’ai une chose importante à t’annoncer. Ta tante vient de m’écrire pour me parler d’affaire et cela m’a rappelé que je ne t’avais jamais parlé de tes cousins. Si mes souvenirs sont bons ils sont à Poudlard, les Cauldwell. Je suis sûre qu’ils t’accueilleront à bras ouverts.
Je te laisse je dois finir ce que j’ai commencé.
Bisous, mon ange.
Ton papa »

Vanity ne bougea pas pendant quelques secondes. Dans cette lettre elle retrouvait son papa, débordé, direct, sans tact et avec simplicité. Son papa adoré qui avait mis cinq mois à lui répondre mais son papa tout de même. Elle sourit et sentit quelques larmes glisser sur ses joues aux souvenirs qu’elle avait de lui. Bien vite elle les sécha et se mit en tête qu’elle retrouverait ses cousins, parce qu’elle n’était pas timide et qu’elle avait besoin d’une famille. Cependant le nom de famille lui disait sensiblement quelque chose, elle réfléchit pendant longtemps mais finalement sa curiosité sans limite et ses commérages assidus lui firent retrouver la mémoire ! Cauldwell. Ou plutôt Blake Cauldwell, la jeune gryffondor TROP gentille qu’elle avait rencontré lors de la soirée pyjama réservée aux filles de gryffondor –même si les garçons avaient débarqué– ! Vanity sourit et, généreuse comme elle l’était, décida d’offrir un cadeau à Blake pour se montrer une digne cousine.

Elle passa la semaine suivante à chercher une idée de cadeau et finalement c’est une fois encore en écoutant les discussions qu’elle trouva. Il faut dire qu’avec sa bouille de jeune fille innocente et sa petite taille, elle passait inaperçu voir pour une ange, et on lui confiait beaucoup de chose. Si seulement les gens apprenaient à faire attention ! Le soir même, elle commandait son cadeau via un magazine auquel elle était abonnée. Trois jours plus tard, le cadeau tout empaqueté arrivait par trois hiboux postaux au milieu du repas. Fière de son achat, la jeune fille le décora plus joliment avec des sorts que Zofia lui avait appris et le soir-même elle donnait rendez-vous à Blake dans un des nombreux passages secrets mais plus précisément celui du sixième étage, celui dans lequel on rentre en rentrant dans le mur. Comme pour aller sur la voix neuf trois-quarts d’ailleurs, mais ça, seuls les casse-cou le savaient. C’était une amie qui le lui avait montré d’ailleurs, enfin amie, c’était Sarah Mandleton qui lui avait dévoilé la façon d’entrer dans ce passage secret, très très pratique quand on veut éviter des gens d’ailleurs. Bref, Vanity envoya un petit mot à Blake et lui demanda de la retrouver, vendredi à dix-sept heures trente dans le passage secret. Elle lui avait bien sur précisé comment faire pour y rentrer et elle avait signé. Peut être que Blake trouva la demande incongrue mais ça Vanity ne pouvait le savoir tant qu’elle ne lui avait pas demandé et comme elle avait fait passer le mot par plusieurs élèves (pour s’amuser en réalité, elle n’avait tout de même pas oublié qu’elle avait signé) elle ne le saurait pas tout de suite.

Quoiqu’il en soit, elle arriva un petit peu en avance et se cacha dans l’ombre du passage secret afin d’attendre son amie. Quand celle-ci arriva enfin, Vanity bondit de sa cachette en criant « SURPIIIIISE » Et elle tendit le paquet devant elle. « Non ce n’est pas dangereux, non ce n’est pas de trop, oui tu dois l’accepter, c’est un cadeau de ma part parce que j’ai pleeeeeeeeeeein de choses à te dire en fait. Mais j’attends que tu l’ouvres en fait. Quoique ça peut passer si je le dis en même temps que tu l’ouvres. » Elle réfléchit un instant. « Non mais tu mettras plus de temps à l’ouvrir que moi de le dire. Même si tu peux aisément deviner ce que c’est. » Avec un grand sourire aux lèvres, Vanity regarda Blake. « Ok tu sembles perdue, c’est pas grave, on le fait en même temps. Je voulais te faire choisir mais ça sera pas drôle parce que tu vas pas savoir quoi répondre et tu vas vouloir me faire plaisir. » Elle sourit encore une fois et finit par tendre le paquet à Blake. « Ne t’inquiète pas ça n’explosera pas, je te promet. » Elle rigola en imaginant le cadeau exploser à la tête de Blake car c’était réellement improbable. « A trois tu commences à ouvrir et moi je te dis ok ? » Blake sembla acquiescer mais Vanity n’en mettrait pas sa main à couper, tant pis elle aimait bien son idée alors elle… « UN, DEUUUX, TROIIIS. GOO ! » Elle regarda avidement Blake durant une demi seconde et finit par dire. « On est cousiiiines ! C’ESTPASTROPCOOOL ? » Puis avec des étoiles dans les yeux elle dit « Ton balais te plait ? Il avait l’air trop beau sur le dessin et en plus il était en promo, je t’assure. Dis-moi qu’il te plaaaaaaaaaaaait ! » Elle sourit et elle ressemblait encore plus à un ange avec cette tête-là. Qui ne peut affirmer qu’il n’a jamais craqué devant Vanity Cyreil ? Je vous le demande.

Quelques jours plus tôt, Blake avait reçut un petit morceau de parchemin qui avait l'air d'être passé de main en main pour lui donner un rendez-vous. Si le nom de la personne qui souhaitait la rencontré était noté sur le bas de l'invitation ça ne l'aidait pas beaucoup à deviner la nature de cette rencontre. Vanity Cyreil. Elle voyait qui c'était, elle voyait même très bien. C'était une petite première année absolument adorable qu'elle avait surtout repérée grâce à la soirée pyjama organisée par Zofia. L'impression que la sixième année c'était fait de la benjamine de la petite fête avait été très bonne, mais elle n'avait pas eu l'impression de s'être tellement rapprochée d'elle que ça justifiait qu'elles se retrouvent en privé. Quoique ça ne la dérangeait pas. Peut-être Vanity avait-elle besoin d'aide? Ca l'étonnait un peu puisqu'elle semblait déjà très proche de Zofia justement, d'autant qu'elle avait sûrement une tutrice pour répondre à ses questions où ce genre de choses. De toute façon, si besoin, Blake se ferait un plaisir de lui rendre service. Le vendredi, jour du rendez-vous sa curiosité était bien attisée par tout ce mystère et même si elle ne savait toujours pas pourquoi elle devait y aller, elle était avait hâte de retrouver la petite Gryffondor. Lorsqu'on a cours toute la journée attendre dix-sept heures ça pouvait être bien long. Mais c'était probablement le dernier cours de l'après-midi qui fut le plus dur pour la jeune fille qui ne tenait simplement plus en place. Elle détestait savoir qu'on devait lui dire quelque chose sans savoir quoi. Elle détestait attendre. Elle était bien trop curieuse pour réussir à tenir très longtemps. Ne faisant même pas semblant d'écouter le professeur d'Histoire de la magie, elle sortit de la poche de sa robe le morceau de parchemin et le relut. C'était tout de même assez drôle qu'une première année lui donne rendez-vous dans un passage secret. À onze ans, n'était pas encore sensée les connaître. D'ailleurs Blake malgré ses presque six ans passés à Poudlard aurait très bien pu ne pas avoir eut vent de son existence. Bon...évidement vu le meilleur ami dont elle était affublé, vu son propre caractère et vu la carte magique de l'école qu'elle avait récemment acheté il aurait vraiment fallut qu'elle le fasse exprès pour ne jamais avoir mis les pieds dans ce fameux passage. Vanity par contre..quelqu'un lui avait forcément montré, mais qui? Elle haussa les épaules, au fond ça lui importait peu. Ce qui semblait surtout clair c'était que la petite fille ne voulait pas qu'elles soient dérangées, conclusion qui bien sûr ne fit que l'exciter davantage. Enfin le professeur finit par mettre un point final à sa leçon du jour et Blake rangea en toute vitesse ses affaires pour être l'une des premières à quitter la salle. Avant qu'elle ne sorte elle croisa le regard interrogateur de Pete. Elle y avait pensé toute la journée par contre pas une seconde elle ne s'était dit que ça pourrait être bien de le prévenir. Bon si elle ne se trompait pas il avait une ronde alors ça changeait pas grand chose à sa vie que la jeune fille soit occupée, mais c'est vrai que d'habitude elle les attendait lui et Albus avant de filer comme une voleuse. Elle lui offrit un sourire contrit et un petit signe de tête pour montrer qu'elle était pressée avant de continuer son chemin. Elle lui expliquerait plus tard c'était pas bien grave.

Ne voulant pas arriver trop en retard, elle courut presque en gravissant les escaliers du premier jusqu'au sixième étage. Le lieu de rendez-vous lui semblait tout à coup beaucoup moins bien choisit que quelques minutes plus tôt. En chemin, elle du bien maudire un bon milliers de fois les fondateurs de l'école et les architectes qui avaient eut la merveilleuse idée de construire tant d'étages. Elle ralentit un peu l'allure en débouchant dans le couloir où devait se trouver le passage histoire de ne pas arriver trop essoufflée. Un coup d'œil à sa montre lui indiqua qu'elle n'avait que deux petites minutes de retard, pourtant pas de Vanity à l'horizon. Elle s'avança tout de même jusqu'au point exact de rendez-vous avant de se faire attaquer par un lutin brun surgissant du passage secret. « SURPIIIIISE » Blake écarquilla les yeux tant à cause de la frayeur qu'elle lui avait faite qu'à cause du paquet qu'elle lui tendait. Soigneusement emballé il était long et son contenu faisait peu de doute pour une joueuse de Quidditch avérée comme la jeune Cauldwell. Toutefois elle préféra ne pas y croire, pourquoi Vanity lui offrirait un balais de toute façon? Pourquoi elle lui offrirait quoique ce soit? Elle voulu immédiatement refuser ce présent inattendu, mais la petite fille l'interrompit avant qu'elle n'ai pu commencer. « Non ce n’est pas dangereux, non ce n’est pas de trop, oui tu dois l’accepter, c’est un cadeau de ma part parce que j’ai pleeeeeeeeeeein de choses à te dire en fait. Mais j’attends que tu l’ouvres en fait. Quoique ça peut passer si je le dis en même temps que tu l’ouvres. » Blake fronça les sourcils. Elle ne comprenait, mais alors vraiment rien. D'abord Vanity lui donnait rendez-vous comme ça et ensuite elle lui offrait un cadeau. C'était même pas son anniversaire. Elle pouvait pas accepter, ça se faisait pas de profiter d'une petite de première année qui gaspillait son argent sans savoir. « Non mais tu mettras plus de temps à l’ouvrir que moi de le dire. Même si tu peux aisément deviner ce que c’est. » Ah ça oui! Elle devinait même très bien plus elle le regardait plus elle pouvait reconnaître les courbes d'un balais qui à vu d'œil lui semblait de haute gamme. En avait-elle envie? Évidemment. Ca aurait été mentir que de prétendre le contraire, mais tout de même ce n'était pas bien. Vanity souriait et Blake ne savait pas si elle était sensée dire quelque chose. C'était quoi cette annonce qu'elle avait à lui faire? « Ok tu sembles perdue, c’est pas grave, on le fait en même temps. Je voulais te faire choisir mais ça sera pas drôle parce que tu vas pas savoir quoi répondre et tu vas vouloir me faire plaisir. » Blake soupira. Elle était un peu perdue, Vanity réfléchissait en même temps qu'elle parlait ce qui faisait qu'elle avait un peu de mal à s'y retrouver. Elle aussi faisait parfois la même chose, mais elle avait l'impression que c'était quand même dans une moindre mesure. Elle restait compréhensible..enfin la plupart du temps. La première année lui tendit à nouveau le paquet. « Ne t’inquiète pas ça n’explosera pas, je te promet. » Elle rit et la sixième année prit le paquet d'une main hésitante. Elle n'imaginait pas une seconde que le paquet lui exploserait à la figure - elle ne voyait pas pourquoi Vanity lui ferait une chose pareille -, mais elle se sentait toujours pas à l'aise à l'idée d'accepter ça. « [color=coral]A trois tu commences à ouvrir et moi je te dis ok ? » Faisant la moue, elle hocha tout de même vaguement la tête. « UN, DEUUUX, TROIIIS. GOO ! » Rapide Blake réussit à défaire la moitié du paquet au moment ou son interlocutrice gueulait. « On est cousiiiines ! C’ESTPASTROPCOOOL ? » Elle arrêta son geste un main en l'air. Hein? Qu'est-ce qu'elle avait dit la gamine? « Ton balais te plait ? Il avait l’air trop beau sur le dessin et en plus il était en promo, je t’assure. Dis-moi qu’il te plaaaaaaaaaaaait ! »

Elle avait l'air aux anges, absolument ravie par la nouvelle qu'elle lui avait annoncée, mais aussi excitée souhaitant apparemment de tout son cœur que son cadeau plaise à Blake. Celle dernière cligna des yeux, attendant que Vanity éclate de rire. « Tu plaisantes? » Mais Vanity avait l'air trop contente pour que ce puisse être une blague. « Mais..je...j'ai pas de famille..enfin je veux dire si bien sûr. J'ai Marcus et puis j'ai mes parents, mais j'ai pas de cousins. » Elle hésita. « Puis, j'ai pas de quoi en avoir...enfin mon père est fils unique et ma mère...» Elle s'arrêta en pleine réflexion. « Attends..tu t'appelles...Cyreil? » Un éclair de surprise mais également de compréhension passa dans ses yeux. Elle ouvrit la bouche avant de la refermer. Elle secoua la tête avant de replonger son regard dans celui de la petite. Remise du choc elle reprit la parole. « C'est le nom de jeune fille de ma mère. Je suppose que...c'est possible alors. » C'était quand même très étrange de se découvrir une cousine à seize ans. Pourquoi sa mère ne lui avait-elle rien dit? Peut-être qu'elle n'était pas trop au courant? En fait, Blake avait rarement entendu parler de son oncle c'était peut-être pour cela qu'elle avait tendance à oublier son existence. Se rendant compte qu'elle avait du paraître un peu réticente elle offrit un sourire sincère à sa nouvelle cousine. Elle se pencha même vers elle pour la prendre dans ses bras. « Tu as raison c'est TROP COOL » fit elle en l'imitant gentiment. Elle baissa les yeux vers le balais et en lu la marque. Nimbus 2021. Vanity avait juste prit un des plus chers sur le marché. Un des meilleurs aussi. Un sourire ébahit éclaira son visage. « Wahou! Il est très beau en effet. » Elle prit quand même le soin de ne pas trop montrer à quel point il lui plaisait. « Mais sérieux, c'est trop. Je peux pas accepter ça même si t'es ma nouvelle cousine préférée. En plus tu sais c'est moi la grande, ce serait plutôt à moi de te gâter Vanille. » D'ailleurs c'était ce qu'elle avait prévu de faire. Blake n'avait pas de petite sœur, pourtant elle avait toujours voulu en avoir une à chouchouter, surtout quand elle voyait chaque année les premières années débarquer à Poudlard. Elle adorait son frère ça ne faisait aucun doute mais c'était un petit frère, c'était pas la même chose. Et puis Vanity était tellement mignonne, Blake pouvait la confondre sans difficulté avec un doudou grandeur nature. Maintenant qu'elle avait une raison de s'occuper d'elle elle allait en profiter.

Blakounette

« Tu plaisantes? » Bien évidemment non, elle n’allait pas offrir un balai à n’importe qui sous prétexte de faire une blague, tout de même ! Elle était généreuse et folle mais il y a une limite à toute chose. « Mais..je...j'ai pas de famille..enfin je veux dire si bien sûr. J'ai Marcus et puis j'ai mes parents, mais j'ai pas de cousins. » Elle avait dit Marcus. Donc Vanity avait un cousin. C’était chouette les cousins, déjà c’est des garçons : donc des alliés de taille. Enfin c’était ce que Vanity supposait, Marcus était son seul cousin et elle ne le connaissait pas encore. Blake semblait en pleine réflexion donc Vanity ne la dérangea pas, pour sa défense la gryffondor n’avait que la parole de son papa mais il n’y avait aucune raison pour que ça soit faux. « Attends..tu t'appelles...Cyreil? » Vanity sourit à pleine dent pour approuver mais Blake ne la regarda même pas, trop concentrée dans ses calculs ce qui fit beaucoup rire la jeune fille. « c'est possible alors. » BAH OUI, puisqu’elle l’avait dit. Alala, les gens alors, il faut croire la demoiselle Cyreil de temps en temps, elle ne dit pas que des bêtises, certes elle parle beaucoup donc c’est difficile de suivre parfois mais… Soudain elle était dans les bras de Blake. Ohhh. Vanity était toute contente et avait un énorme sourire aux lèvres, quelle joie d’avoir une cousine et de la famille à Poudlard, elle qui avait pratiquement vécu seule c’était un grand changement mais plutôt prositif. « Tu as raison c'est TROP COOL » Vanity n’osa demandé si sa façon de parler avait déteint sur Blake ou pas mais c’était trop chouette de l’entendre dire ça dans tous les cas. Elle rigola.

« Wahou! Il est très beau en effet. » Elle était fière, elle avait choisis une des meilleures marques, elle voulait faire plaisir à sa cousine préférée et puis elle avait des sous alors autant en profiter non ? « Mais sérieux, c'est trop. » Ah mais non du tout ! « Je peux pas accepter ça même si t'es ma nouvelle cousine préférée. En plus tu sais c'est moi la grande, ce serait plutôt à moi de te gâter Vanille. » HII. Elle allait être gâtée et aimée, ça c’était génial. Elle sourit à Blake mais elle refusa ses arguments. C’éatit bien mignon sauf qu’elle y avait pensé avant donc c’était elle qui gagnait, point à la ligne. « Alors premièrement non ce n’est pas trop. De toute manière c’est trop tard, je l’ai acheté et j’ai changé l’emballage, donc ils ne voudront pas le reprendre. » Elle marquait un point, certes elle y avait déjà réfléchit et avait fait exprès. « Deuxièmement je suis en première année donc je ne peux même pas l’utiliser j’ai pas le droit et essaie pas de m’avoir, j’aime pas trop voler sur un balai, ça ne me tente pas du tout, donc non je ne le prendrait pas pour moi. » Eh eh, deuxième point pour Vanity Cyreil. « Et troisièmement, ça me fait plaisir alors tu le gardes et c’est tout. » Elle lui sourit en lui montrant ses petites dents blanches, argument imparable. Echec et mat par KO pour la première année.
Après tout ce qu’elle avait dit était vrai, elle le pensait vraiment et il n’y avait pas de raison qu’elle ne fasse pas de cadeau à sa cousine préférée. Oh cela lui rappelait quelque chose. « Tu as dit que j’étais ta nouvelle cousine préférée tout à l’heure, c’est une technique ou tu en as vraiment plusieurs ? Non parce que moi aussi je le fais pour ma cousine préférée, qui est aussi mon unique cousine. » Nouvel éclat de rire, Vanity était tellement contente que cela la rendait un peu euphorique et qu’elle rigolait pour rien. Et puis elle avait hâte de voir ce que Blake allait lui offrir et faire, parce que, bien qu’elle ne soit pas portée sur l’argent et les cadeaux en retour, la gryffondor lui avait dit qu’elle lui offrirait des choses donc il n’y avait pas de raison qu’elle ait menti et donc très vite Vanity pourrait offrir de nouveau plein de cadeaux à sa cousine pour la remercier. Oh que ça allait être bien, elle avait hâte de voir tout ça.

« Mais donc toi, si je ne me suis pas trompée, tu es ceux qui ont la batte dans l’équipe des gryffondor c’est ça ? Je suis pas trop sûre parce que j’ai pas tout compris au quidditch mais … » C’était vrai, elle n’arrivait pas à s’intéresser à ce sport, elle préférait courir dans la forêt ou connaitre les potins de Poudlard plutôt que de rester assise sans comprendre les règles du quidditch. « Mais je veux essayer de saisir l’intérêt, raconte-moi un peu comment ça marche et le rôle de chaque personne dans l’équipe, sur le terrain et tout ça. Enfin le comptage des points m’importe peu, juste qui gagne et comment. » Si Blake avait tout retenu alors elle était vraiment trop forte mais si cela n’intéressait que moyennent Vanity, elle avait une réelle envie d’apprendre et de comprendre, on dit souvent qu’on aime que ce que l’on comprend non ? Alors voilà, elle ne comprenait pas donc il était logique qu’elle n’aime pas. C’était comme pour les potions, elle ne voyait pas d’intérêt donc elle n’y arrivait pas, donc elle n’aimait pas. Tout découlait, et tout allait souvent ensemble. Et puis il y avait aussi le fait que les cours de balai n’étaient plus assurés, au début il y avait Ambroise, il était vraiment très beau ce professeur et en plus il était super gentil avec la jeune Cyreil. En réalité, quel professeur ne pouvait pas craquer devant l’adorable bouille de la première année ? S’il existait il n’était pas humain, ça c’était sûr. Cependant, monsieur de Sade avait du repartir pour donner des cours en France, d’après ce qu’on lui avait dit, résultat des courses la jeune fille n’avait plus de cours de quidditch puisque trouver un remplaçant n’était pas une chose aisée. Elle n’avait donc même plus besoin de s’intéresser à la matière ni même au sport, c’étiat donc devenu une affaire de second plan.

Blakounette

« Bon très bien. » Le sourire qui s’étala sur les lèvres de la petite brune était immense. Elle venait de déballer ses arguments -tous sans queue ni tête- et elle avait gagné parce que Blake se laissait convaincre. Quelle chance ! La petite peste énergique était tous sourires ce soir. Déjà elle avait une cousine et en plus cette cousine était géniale. Elle avait TOUT gagné. Perspicace et futée, ah bah oui, la petite Cyreil aimait parvenir à ses fins, même si ce n’était pas maladif et puis là c’était une bonne action : son but avait été que Blake accepte le cadeau (le balai) qu’elle lui avait offert. Franchement comme méchante on avait vu mieux. Elle continua de parler encore de toute manière elle aimait trop parler pour se taire. Elle sourit et demanda innocemment -bien sûr- si les Cauldwell avaient beaucoup de cousins. « J'avoue tout, tu es la seule cousine directe que j'ai. Mais si j'en avais d'autre, je suis sûre que tu serais quand même ma préférée. » Oh c’était trop gentil ça ! Même si Blake retombait bien vite sur ses pattes. La brune sourit de toutes ses petites quenottes. Elle était toute mignonne à sourire comme cela mais d’un autre côté elle était si heureuse de retrouver de la famille et de faire plaisir qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être aux anges. « Dis donc t'es maligne pour une première année. » La brunette fit semblant d’être vexée, mais elle le prit comme un compliment, rayonnant une fois de plus. Elle avait été très souvent complimentée parce qu’elle était toute choupinette jusqu’à ses sept ans, puis entre sept et neuf seul son père lui en faisait et vers la fin, ils étaient devenus de plus en plus rares… et devenir inexistant les derniers mois. Puis jusqu’à sa rentrée à Poudlard où elle avait toujours tout fait pour être aimée, elle n’en avait pas reçu. Et recevoir un compliment d’une amie de son âge c’était sympa, mais d’une personne plus âgée cela faisait toujours quelque chose et il fallait dire que c’était un exercice auquel elle ne se refusait pas. Elle les acceptait tous, se sentant pousser des ailes à chaque fois. Peut être finirait-elle par prendre la grosse tête mais pour l’instant elle gardait les pieds sur terre… et puis elle était si petite que tout le monde lui pardonnait toujours. La première année sourit et fit dévier le sujet sur le quidditch qu’elle ne connaissait pas et qu’elle mourrait d’envie d’apprendre. « Alors euh… bas si tu veux, pour commencer y a trois types balles. Un souaffle qu'il faut faire passer dans les anneaux que défendent l'autre équipe pour gagner des points, deux cognards qui servent à déstabiliser les joueurs et le vif d'or qu'il faut attraper pour que le match s'arrête. Il y a sept joueurs dans chaque équipe. Un gardien qui garde les anneaux pour pas que le souaffle passe, trois poursuiveurs qui veulent faire passer le souaffle dans les anneaux des autres, deux batteurs - comme moi - qui avec leur battes envoie les cognards sur les joueurs de l'équipe adverse et l'attrapeur qui veut attraper le vif d'or. » La petite fille comptait sur ses doigts le nombre de joueur et avait fermé les yeux pour mieux imaginer la scène. Elle n’avait pas assisté à beaucoup de match de quidditch puisqu’ils avaient été très vite annulés à cause des décrets du Seigneur des Ténèbres est que de toute manière elle n’y comprenait rien, c’était difficile de suivre. Elle releva la tête, intrigué que Blake se soit arrêtée et elle remarqua qu’en réalité elle reprenait juste son souffle. « En fait tu vois comme je l'ai dit lorsque le vif d'or a été attrapé, le match s'arrête. » La petite fille la coupa à ce moment-là. « Oui ! Ca je savais ! » Bon c’était la seule chose qu’elle avait assimilée, comprise et retenue, mais c’était déjà pas mal. Elle se reconcentra sur la suite. « À ce moment-là on compte les points. Le vif d'or donne 120 points, ça fait beaucoup tu vois, donc généralement à Poudlard quand on joue quand tu attrapes le vif d'or, t'as gagné. Mais des fois dans les jeux professionnels c'est pas obligé. » Wah, c’était trop cool ça ! Enfin elle n’avait pas tout compris, elle réfléchit. « Attends attends, les … comment ça s’appelle déjà, but ? Ils font combien ? Genre 10 points c’est ça ? Wah, du coup il en faut plein plein -oui j’aime pas trop calculer- pour que ça soit pas automatiquement celui qui attrape le vif d'or qui gagne ! Trop classe. » Blake lui sourit et conclu son résumé. « Enfin je sais pas, ça a peut-être l'air ennuyeux comme ça, mais c'est vraiment cool comme sport. Si t'aime bien voler en tout cas.. » Vanity se mordit la lèvre, elle n’avait jamais vraiment volé, puisque les cours de vol aussi avaient été annulés et les premiers n’étaient pas tout à fait des cours pratique. Et maintenant ils ne faisaient que de la théorie avec monsieur de Sade. Enfin elle aimerait peut être voler plus tard mais là, cela ne lui avait pas vraiment plu la première fois. En même temps elle avait le vertige alors c’était vite vu. « Désolée, je suis pas forcément très douée pour expliquer les trucs. Je suis même assez nulle. » Elle leva les yeux au ciel, sa cousine était vraiment parfaite, parce qu’en plus elle était modeste ! Vanity sourit de toutes ses dents et avant qu’elle n’ait le temps de répondre la brune lui coupa encore la parole. Enfin l’herbe sous le pied, même si l’expression marchait pas trop… l’air sous le menton peut être ? « Mais du coup je te connais pas très bien, tu me parles un peu de toi? » Ah, ça c’était une question qu’il valait mieux éviter de poser à la première année si l’on ne voulait pas se retrouver noyé sous un torrent de paroles. Elle sourit et réfléchi à des faits qu’elle pourrait raconter, mais elle n’aimait pas parler de son enfance … cependant Blake devait être au courant (si elle ne l’était pas déjà) parce que c’était sa cousine -et la préférée eh eh- et que c’était tout de même assez important. Elle inspira, ouvrit la bouche, puis la referma. Non, elle allait d’abord répondre aux autres questions, quitte à décevoir sa cousine. « J’aime pas voler. Je suis désolée, je sais que c’est nul, mais je ne dois pas avoir ça dans le sang. Fin je sais pas trop, j’ai pas souvent essayé mais j’ai un peu peur, je crois que j’ai le vertige. Et donc ça ne me tente pas trop trop. Tu m’en veux pas trop ? » Son visage d’ange était sincèrement désolée, comme si Blake allait lui en vouloir. « Au fait tu arrêtes de dire des bêtises ? Tu expliques très bien tu sais ? Enfin j’ai tout compris et c’est la première fois que je comprends. Ceeertes c’est aussi la première fois qu’on m’explique mais… » La première année sourit d’un air innocent. Une future actrice manipulatrice. Elle sourit et ouvrit la bouche de nouveau, maintenant qu’elle était lancée elle avait des milliers de choses à dire, Blake n’aurait jamais dû lui dire cela. « Je crois que tu as déjà remarqué que … j’étais un petit peu bavarde. Mais c’est pas de ma faute, j’aime tellement parler. Bon, en vrai ya une raison mais c’est long et comme tu es ma cousine tu dois savoir. Tu veux t’asseoir ? C’est long. Moi je m’assieds. » La gamine collait ses phrases, parlant vite et associant les mots aux gestes. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire elle était assise en tailleur dans le couloir le dos contre le mur. Elle inspira profondément et posa ses coudes sur ses genoux puis le menton dans ses paumes.« T’es prête ? C’est pas joyeux. En fait, mes parents étaient géniaux, je les aimais énormément et quand j’ai eu six ans, maman est tombée enceinte, elle a eu rapidement un joli ventre tout rond. J’ai eu sept ans et deux semaines plus tard un bébé est né. J’avais une petite sœur, très jolie. Sauf qu’en fait, papa m’a dit qu’elle est partie rejoindre les anges dans le ciel. Alors maman est devenue très triste, je lui faisais des jolis dessins, des beaux gâteaux, je faisais le ménage pour lui faire plaisir, avant elle aimait quand je faisais ça ! Mais papa m’a dit qu’il n’y avait rien à faire, alors le jour de mes neufs ans il m’a prit dans ses bras, il m’a dit qu’il m’aimait très fort et je suis allée me coucher. Quand je me suis réveillée, son lit était froid. » L’enfant de onze ans avait toujours un pincement au cœur en pensant à ce moment. Elle ferma les yeux et revisualisa la scène. Le soleil venait de se lever, c’était le coq qui avait réveillé Vanity, comme souvent ces temps-ci, elle se levait avec le coq, mettait ses chaussons et allait dans la chambre où son papa dormait seul, puisque sa maman était dans la chambre du bébé et ne la quittait jamais. Elle se collait tout contre son papa et se rendormait pendant au moins deux heures. Seulement ce matin-là, le papa n’était pas là. Intriguée mais pas paniquée pour autant, Vanity était descendu dans la cuisine, elle était allée dans toutes les pièces une à une et le rire de son papa ne l’accueillait plus. Elle était restée assise sur les marches de la maison toute la journée, s’attendant à le voir arriver à chaque instant. Jamais il n’était revenu. Jamais elle ne l’avait revu depuis ce soir-là. Et l’enfant racontait cela sans pleurer, sans se rendre compte de la gravité de la chose, c’était un fait, un souvenir. « Et depuis je suis restée avec ma maman. Elle ne faisait pas grand-chose, et papa je, j’ai discuté avec lui par lettre. De temps en temps. » Lentement, la gamine qui avait besoin d’affection s’était rapprochée de Blake et maintenant elle était dans ses bras, une unique larme coula le long de sa joue. Elle voulait revoir son papa. « Et toi, ta famille elle est comment ? » Mieux que la mienne j’espère, pensa-t-elle. Du moins elle l’espérait fortement. Elle laissa sa cousine lui caresser les cheveux, cela faisait tellement longtemps qu’on ne l’avait pas prise dans ses bras de cette manière-là. Elle était désolée d’avoir rendu la situation triste, elle voyait bien que la gaité du début n’était plus là, mais elle avait senti le moment trop important pour faire comme si son passé devait être évité. « Par contre je n’aime pas en parler, ne le dis à personne hein. » Ce n’était pas un secret qu’elle gardait comme une pierre précieuse, mais c’était une vérité qu’elle préférait éviter d’exhiber et d’un côté, c’était plutôt compréhensible. Après tout qui aimait se faire torturer par rapport à son passé ? Et puis Vanity avait décidé d’aller de l’avant, d’oublier les moments désagréables, d’être optimiste et joyeuse, d’être heureuse de la vie. Après tout, que pouvait-il lui arriver de pire ? Beaucoup de personne la trouvaient mature et intelligente, en réalité elle était plutôt débrouillarde. Elle avait tout fait pour s’habituer là où elle était. C’était le meilleur moyen de survivre car lorsqu’à neuf ans on est livré à soi-même il faut faire quelque chose ou se laisser mourir. Alors Vanity a choisi la vie, Vanity s’est battue et Vanity a grandi trop vite. Oubliée l’enfance heureuse, oubliée les moments de paix ou de caprices. La petite gamine a fait comme elle est a pu. Seulement maintenant qu’elle est à Poudlard elle redevient cette enfant, la gamine qu’elle est, celle qui a besoin d’affection, celle qui a besoin des autres. Elle fait parfois exprès de se tromper mais c’est souvent involontaire. Son subconscient cherche le moyen de se rattacher à sa vie qu’elle veut le plus normal possible et personne ne pourra jamais l’en blâmer.