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 CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up

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MessageSujet: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyMer 8 Aoû - 1:33




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« L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. » ► Doug Larson
Cela ne faisait que quelques jours que la Lannister était revenue à Poudlard. Le temps n'avait nullement joué en sa faveur. Durant son absence, les élèves avaient ressassé leur interrogation à son égard. Il faut dire que ses idées de vengeance avait été étalée sur la place publique et que nul ne savait si elle avait été réellement sincère avec eux. Malheureusement, dans cette école comme partout ailleurs, on se plait dans les faux semblants, on se tait, on sert des sourire plus hypocrite les uns que les autres pour ne pas avoir à poser une simple question. Mais Eowyn n'était pas dupe, elle savait pertinemment ce que chacun de ses sourires étaient capable de cacher. Oh, elle ne les en blâmait pas, elle ne valait pas mieux, elle était peut-être même pire que la plupart d'entre eux. Manipulatrice et malsaine, elle n'éprouvait aucune culpabilité d'agir de la sorte. Ceux contre lesquels elle s'élevait dans l'ombre le méritait sincèrement, quant à ceux qu'elle utilisait, ils n'étaient que des dommages collatéraux. Elle avait ainsi rejoint la résistance. Elle les utilisait pour obtenir sa merveilleuse vengeance. Elle n'avait pourtant rien contre eux, si ce n'est qu'elle ne partageait pas leur idéologie. Elle était résistante autant qu'elle n'était obscure. Résistante pour la vengeance. Obscure pour les idéologies. Les deux n'étaient pas incompatible, il y a des batailles qu'elle gagnait en tant qu'obscure, sans que la résistance ne puisse l'en blâmer. Après tout, elle avait une couverture à tenir. Et il fallait bien l'avouer, il y avait des fois où cette couverture l'arrangeait bien. Seuls Demyan et Emily savaient ce qu'elle était réellement. Ils étaient le seul à n'avoir aucun doute sur sa loyauté. Même Louis Wealsey était à présent hors de son secret. Elle n'aurait plus la bêtise de se confier à lui. NON. Elle n'en tirerait rien et elle était certaine que le jeune résistant ne comprendrait absolument pas sa façon de concevoir les choses. Pourtant, elle ne pouvait tiré définitivement un trait sur sa personne. Elle avait beau avoir élevé des barrières invisibles entre eux, elle n'y parvenait pas. Qu'avait-il de si particulier pour qu'elle ne puisse simplement l'évincer de sa vie? Elle n'en savait rien. Toujours était-il que Louis était un danger pour elle. Lui seul pouvait réellement la faire sombrer, elle en avait conscience. Installée sur le plancher de son dortoir, la sixième année glissa sa baguette contre une latte qui se souleva très légèrement. Avec précaution, elle enleva la latte pour sortir, de sous le plancher, sa précieuse boite. Sa boite à vengeance. Elle n'avait pu l'emporter avec elle à la mort de sa Grand Mère. Ainsi, la boite était restée là, cachée aux yeux de tous. Ses doigts caressèrent le bois avec douceur. Cette boite n'avait plus aucune raison d'être dissimulée. La vérité avait éclaté et avait éclaboussé le monde de la magie. Le contenu de cette boite n'était plus un secret pour personne. Il aurait sans doute fallu que cette boite disparaisse avec ses idées de vengeance. Mais elle ne pouvait s'y résoudre. Cette boite, c'était sa vengeance, jamais elle ne pourrait s'en défaire. Jamais. C'était trop ancrée en elle pour qu'elle ne jette son contenu dans le feu ou dans le fond du lac. Alors, même si son contenu ne pouvait plus heurter personne, la boite restait le symbole de sa vengeance. Elle ne s'en débarrasserait que quand sa vengeance serait assouvie.

Elle replaçait la latte de bois contre le plancher et se redressait, la boite entre ses mains. Précautionneusement, elle la déposa sur sa table chevet. Le symbole de sa victoire future. Elle ouvrait la boite pour s'emparer d'un médaillon en or, frappé du blason de son illustre famille. Elle avait du laisser le pendentif dans cette boite tout le début de l'année scolaire. Mais aujourd'hui, elle pouvait à nouveau le porter fièrement autour de son cou, cognant contre son coeur à chacun de ses mouvements. Elle était une Lannister, nulle ne devait plus jamais l'ignorer. Un sourire vint se glisser sur ses lèvres alors qu'elle caressait à nouveau le couvercle de bois pour le refermer, ses doigts redessinaient ensuite les gravures du blason Lannister. Elle replaça sa chevelure, laissant la chaîne en or glisser délicieusement contre son cou. C'était mieux ainsi. Tellement mieux. Elle finit par quitter son dortoir et bientôt, c'était la salle commune des verts et argents qui était derrière elle. Nul autre bruit que le claquement de ses talons contre le sol des cachots qui marquait l'avancée calme et gracieuse de la jeune fille. Elle remontait les escaliers pour rejoindre le rez de chaussé, puis l'extérieur. Elle passa la par la cours antérieur du château, laissant les rayons du soleil glisser chaleureusement contre sa peau. Elle s'en allait du côté du lac, sans se laisser le moins du monde distraire par les regards inquisiteurs des personnes qui croisaient son chemin. Elle était devenue imperméable à eux. Nul ne semblait plus pouvoir l'atteindre. Elle n'avait pas besoin d'être la princesse de Serpentard, ou quoi que ce soit d'autre. Elle n'avait pas besoin d'un titre fictifs. Eowyn inspirait le respect. Parfois même de la peur, de l'admiration. Elle n'était peut-être pas la plus aimée des élèves de ce château, mais elle n'en avait que faire. Après tout, le pouvoir ne se gagne pas à force d'amour. Elle s'avançait à présent sur le ponton de bois, son regard fixant au loin l'étendue d'eau, glacée et profonde. Elle s'immobilisa à quelques mètre du bord, se refusant d'aller plus loin. Elle y était déjà tombée une fois, une seule. Elle avait failli se perdre un peu dans les profondeurs de ses eaux sinueuses. Elle ne laisserait plus cela arriver. Elle ne se perdrait plus. Déterminée, son regard filait vers la ligne d'horizon. Pensive, ce n'est que lorsque la petite blonde de quatrième année fut à ses côté qu'elle se rendit compte de sa présence. Elle abaissa avec lenteur son regard vers elle, puis le détourna ensuite pour en revenir au lac. Que me vaut se plaisir? La petite Baker. Cheryl Baker. Au fond, elle l’aimait bien. Cette môme avait du potentiel... Il ne fallait surtout pas qu'elle le gâche avec ses ridicules petits caprices dont elle seule avait le secret.


Cheryl & Eowyn

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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyMer 8 Aoû - 6:58

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    Une étouffante odeur de souffre émana du chaudron. Elle écarquilla les yeux et observa le mélange faire des bulles. Elle remua un peu plus, mais tout ce qu'elle réussit à obtenir fut un mélange couleur marron-vert, alors qu'il fallait clairement qu'il soit rose-poudré. Elle enleva ses lunettes de protection, et vérifia la recette encore une fois: elle n'avait pourtant rien oublié. Le professeur s'approcha de son plan de travail et, d'un coup d'œil sur les ingrédients disposés sur la table, se mit à rire. Un rire jaune. Moqueur. Cheryl grinça des dents, elle détestait qu'on se moque d'elle, d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'un professeur. Mais il continua:
    « Vous confondez encore l'extrait de mandragore et la poudre de mandreagore, miss Baker. Je vous avais pourtant expliqué: même excipient, différents effets. Maintenant, faites disparaître ce chaudron avant qu'il ne vous explose au visage ». Elle s'exécuta, et, d'un coup de baguette magique, fit disparaître le mélange. Mais le professeur se tourna à nouveau vers elle et : « Allez vous trouver une occupation plus intelligente, Baker. Hors de mon cours ». Cheryl avait ouvert la bouche, comme pour parler, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Elle prit ses affaires et était sortie dignement de la classe, sous les rires et les regards médusés. Habituellement, elle aurait refusé, prétextant que la punition était injuste, mais elle n'était pas au plus fort de sa forme, ces derniers jours, alors elle avait plié. Son sac négligemment posé sur son épaule, elle descendit quatre à quatre les escaliers jusqu'à la salle commune des serpentards. Elle laissa échapper un grognement de rage et envoya valser son sac sur l'un des sièges. Pour qui la prenait-il? Une écervelée? Et pourquoi avait-elle confondu extrait et poudre de mandragore? Ça ne lui ressemblait pas. Cheryl était une élève brillante. Loin des miss-je-sais-tout, elle se contentait d'effectuer les choses avec une facilité déconcertante mais loin d'être mise en avant. Elle n'aimait pas montrer ses connaissances, mais pire que tout, elle ne supportait pas qu'on minimisa ses compétences. Elle était douée en potions. Très douée. Elle n'avait jamais failli une seule potion depuis le début de sa scolarité à Poudlard. Elle passait sans doute plus de temps que n'importe qui à apprendre par cœur chaque potion. Était-il possible que ses problèmes personnels prennent tant de place qu'ils influent sur ses résultats scolaires? Son professeur lui avait demandé de quitter la salle pour une simple potion régénératrice! Ce n'était pas comme si un basilic allait soudainement débarquer à Poudlard. Une fois. Pas deux. Elle ne pouvait pas se permettre de se faire renvoyer d'un cours. Pas elle. C'était cruel. Il fallait qu'elle parle au professeur, après les cours. Il fallait qu'elle sache pourquoi il prenait tant de plaisir à la voir échouer.
    « Baker? »
    Elle entendit la voix d'Annie-Brooklin et, aussitôt, son urticaire se réveilla. Elle leva les yeux vers la jeune serpentarde et soupira.
    « Pas aujourd'hui. »
    Elle était trop épuisée pour laisser quelqu'un lui saper le moral un peu plus. Elle en avait assez de se débattre avec Ellio, de se battre, littéralement, avec Dalia, de laisser Marcus l'atteindre autant. Elle devait se ressaisir. Même courir après Demyan ne l'amusait plus, au grand bonheur du jeune homme. Elle oublia son sac, posé sur le canapé, et sortit de la salle commune. Elle descendit jusqu'au rez de chaussée et sortit du château. Les nuages cachaient le ciel, mais, par endroits, les rayons du soleil perçaient. C'était magnifique.

    Elle arriva tout près du lac, sans s'en rendre compte. C'était là que les rayons venaient s'échouer. Cet endroit lui donnait la chair de poule. On n'était pas bien certains de tout ce qui peuplait ce lac, et elle n'avait jamais osé y mettre le bout d'un orteil. Elle tenait trop à la vie. Ou était trop trouillarde, peut-être, sous ses grands-airs courageux. Mais au delà des rayons, au delà du lac, il y avait Emrys. Sa silhouette se détachait de la surface du lac, ses cheveux contrastaient avec le noir de l'eau. Cheryl connaissait Emrys. Du moins, elle l'avait déjà croisée dans la salle commune des Serpentards. Elle l'avait aussi croisée aux réunions des Obscurs. C'était une jeune fille impressionnante, fière. Une sixième année que Cheryl était donc forcée de respecter. A cause de son éducation: elle respectait ses ainées, mais surtout, Emrys était...intimidante. Elle avait entendu parler de son histoire, tout le monde en avait entendu parler. Ça avait fait la une de la Gazette des mois durant. Et ça avait jasé. Beaucoup de monde avait parlé, et Cheryl, de son point de vue, ne parvenait pas à avoir une vue d'ensemble. Elle ne comprenait pas et n'avait pas posé de questions. A qui les auraient-elles posé? Xander? De toute évidence, il était suffisamment sous pression, et elle ne connaissait personne capable de la renseigner. Elle avait lu, avec soin, les articles, mais n'avait pas trouvé d'éléments de réponses. Bien sur, elle n'oserait jamais aborder la question avec Emrys-qui-ne-s'appelait-plus-Emrys. Elle s'avança, et se positionna à ses côtés. Eowyn tourna la tête vers elle et reporta son attention sur le lac tout de suite après. Elle n'était pas surprise. Ni ne semblait agacée
    "Que me vaut ce plaisir?"
    Il n'y avait pas d'agressivité dans sa voix, mais Cheryl comprit qu'elle allait devoir se montrer à la hauteur, pour mériter de lui parler plus de cinq secondes. Elle ferma les yeux un moment, et, le sourire aux lèvres, d'un ton ironique, prononça:
    « Alors c'est Eowyn, maintenant? ».
    Ce n'était pas une question. Simplement une constatation. Elle ignorait la moitié des choses qui se passaient autour d'elle pour la simple et bonne raison qu'elle passait beaucoup de temps à se concentrer sur sa personne. Seulement...Eowyn semblait seule. Elle avait traversé une épreuve, et désormais, son monde entier prenait une autre dimension. Cheryl se demanda un instant comment elle tenait le coup, inconsciente que la seule chose qui faisait tenir Eowyn était sa vengeance, dans une certaine mesure. Elle observa la jeune fille à la dérobée. Elle avait un air fier, le menton levé, droit, comme un défi. Oui, définitivement, Eowyn l'impressionnait. Plus que jamais. Elle déglutit.
    « Je suis désolée... pour ta grand-maman. On ne se connait pas, je sais, et je n'ai aucun droit de venir ici te parler d'elle. Mais ta vie privée étant étalée sur les journaux du matin....j'ai pensé que c'était quelque chose que tu aimerais entendre, même venant d'une inconnue ».
    Elle se mordit violemment la lèvre et croisa les bras sur sa poitrine.
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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyJeu 9 Aoû - 0:23




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« L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. » ► Doug Larson
Alors c'est Eowyn, maintenant? L'ironie transparaissait dans sa voix et dans son sourire. La sixième année avait baissé à nouveau son regard vers la quatrième, la détaillant sans en éprouver la moindre gène, elle haussa finalement un sourcil et détourna à nouveau son regard. La petite blonde connaissait la réponse, Eowyn ne voyait donc aucune raison de lui répondre. Cela aurait été une perte d'énergie et de salive. C'était une obscure, elle ne savait pas encore ce que la Baker pensait à propos de son histoire. Oh elle ne tarderait pas à le savoir, les gens finissent toujours par se vendre, d'une façon ou d'une autre, plutôt que de se terrer derrière leur sourire hypocrite. Quant était-il de Chéryl? Venait-elle assouvir sa curiosité ou assaillir Eowyn d'une pitié dont elle n'avait pas besoin? Je suis désolée... pour ta grand-maman. On ne se connait pas, je sais, et je n'ai aucun droit de venir ici te parler d'elle. Mais ta vie privée étant étalée sur les journaux du matin....j'ai pensé que c'était quelque chose que tu aimerais entendre, même venant d'une inconnue Visiblement, Blondie jouait la carte de la pitié. Eowyn ne cilla pas le moins du monde, elle resta impassible et imperméable, pour le moment en tout cas. Par Merlin, ce qu'elle pouvait détester les règles de bienséance qui nous pousse à adopté ce genre de comportement ridicule. Eowyn avait du essuyer les condoléances et les marque d'affection dont elle ne voulait pas. Elle n'était pas triste, elle était furieuse. Littéralement furieuse que sa Grand Mère n'ait pas eut l'intelligence de les protéger d'avantage. Leur vengeance s'était éteinte parce qu'elle avait eut la bêtise de se croire plus forte que la mort. Elle n'était pas plus forte que la mort, personne ne l'était.

Arrêtes de penser. Sa voix n'était qu'un délicieux murmure, qui tomba, aussi tranchant qu'un couperet. Elle aurait sans doute du remercier la petite Serpentard, mais elle ne s'abaissait plus à ce genre de chose. Elle en avait finit d'être gentille et adorable, elle en avait finit de jouer avec les faux semblant, Emrys était partie et c'était Eowyn qui était revenue. Elle n'était PAS gentille. Ce n'était pas non plus une garce comme il y en avait beaucoup dans ce château. Pas plus qu'une guimauve au coeur d’artichaut qui s'émeut au moindre battement de coeur. Par chance, nulle n'avait à se douter de ce qu'elle était réellement : mauvaise, malsaine et manipulatrice. Elle n'avait plus à faire semblant, tout le monde savait déjà ce qu'elle avait tenter de faire à certains élèves du château. Il était d'ailleurs encore difficile de savoir quelle personne elle avait chercher à atteindre durant ses premiers mois à Poudlard. Cartwright, cela ne faisait aucun doute. McClary était aussi définitivement une cible. Pour le reste, cela resta encore un mystère et de ce fait, beaucoup se méfiait des intentions de la française. Le climat dans lequel elle évoluait était malsain et néfaste. Pourtant, elle s'y complaisait, adorant avoir autant de pouvoir sur les réactions des personnes qui l'entouraient. Oh oui, parce que du pouvoir elle en avait d'une certaine façon. On pouvait la haïr, mais jamais on ne pouvait douter de cela. Ou alors réfléchis mieux. Aussi froide que cassante, mais en rien agressive. Ses attitudes contrastaient magnifiquement avec son physique de poupée blonde tendre et doucereuse. Elle reporta finalement son attention sur Cheryl, tournant légèrement son corps pour lui faire face. Elle était légèrement plus grande qu'elle, perchée sur ses talons hauts dans l'uniforme de sa maison. Elle toisa encore quelques secondes la plus jeune.

C'est un mal pour un bien, non? Non, définitivement pas, mais c'est ce qu'elle devait faire croire. La mort de sa Grand mère était censée l'avoir libéré à jamais du poids de la vengeance. Plus encore, la mort de sa Grand Mère avait fait plongé les Cartwright et redoré le blason Lannister. Techniquement, c'était suffisant. Techniquement, elle était libre. Techniquement, seulement. Si on arrêtait de faire comme si tu étais réellement sympathique et intéressée par les malheurs d'autrui? Allons, Blondie, ne tire pas cette terre, on sait toutes les deux que la seule qui t’intéresse réellement, c'est toi. Cheryl ne connaissait peut-être pas Eowyn, ou du moins, elle ne devait connaître que ce qui se disait dans la gazette et ce que les bruits de couloirs faisaient circuler. Mais de son côté, Eowyn connaissait Cheryl. Il faut dire qu'elle avait prit un grand soin à connaître chacun des élèves qu'elle fréquentait de près ou de loin, pour ensuite pouvoir les placer méticuleusement sur son échiquier géant. Cheryl était particulièrement centrée sur sa personne, mais malheureusement, elle prenait plus de temps à enrager sur ce qu'on lui arrachait plutôt que de tout faire pour l'obtenir. Tu sais, darling, lorsque l'on désire quelques choses, il faut se donner les moyens pour l'obtenir. Comme à son habitude, la Lannister prenait le jeu en main et redistribuait les cartes de façon à pouvoir en tirer avantage. Un sourire entendu s'était glissé sur ses lèvres rosées, un sourire quelques peu mauvais, presque malsain, un sourire qui laissait entendre qu'elle en savait plus que ce qu'elle ne voulait bien en dire. Mais après tout, elle était Eowyn Lannister, elle avait déjà réussi à berner tout son petit monde ici bas. Plus rien n'était étonnant venant d'elle. Combien de temps va tu encore rester une simple spectatrice? Elle penchait délicatement la frimousse, offrant un mouvement gracieux à sa chevelure blonde. Ses orbes restaient figées sur la demoiselle. Oh elle savait pertinemment que Cheryl Baker avait du potentiel. Beaucoup de potentiel. Mais la petite quatrième année ne devait pas se laisser éparpiller. Elle devait cesser de geindre et d'être en colère contre le monde entier, elle devait prendre les devant et assumer complètement ce qu'elle désirait. St Mangouste qui se fout de la Charité? Après tout, ne désirait-elle pas Louis? Si. Bien évidemment. Mais Louis avait été très clair sur leur relation et, de toute façon, Louis et ses aspirations vengeance n'était pas DU TOUT compatibles. Louis était donc hors de l'équation.


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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyJeu 9 Aoû - 2:01

    Cheryl esquissa un sourire. De toute évidence, Eowyn n’était pas du genre à recevoir les condoléances avec sourire et gratitude. Elle devait être lassée, de ce jeu de masque qui se jouait autour d’elle depuis la mort de sa grand-mère. Tous devaient se presser devant elle et lui dire des mots qu’ils ne pensaient pas. Seulement Cheryl ignorait tout de l’histoire de la jeune fille. Jusqu’aux raisons même qui avaient fait qu’Eowyn avait été Emrys aux yeux du monde. Non, elle n’était définitivement pas du genre à recevoir des condoléances, et c’était tant mieux. Elle se détendit, simplement parce qu’elles n’allaient pas sombrer dans le pathos d’une conversation dont elles n’avaient toutes deux pas envie. Cheryl n’était pas du genre compatissante, beaucoup trop égoïste et centrée sur elle-même pour réellement se soucier du mal que les autres pouvaient ressentir. Elle n’en pensait pas moins les mots qu’elle venait de prononcer : c’était naturel. C’était comme présenter une épaule amie. Epaule qu’Eowyn refusa sans ménagement, mais Cheryl l’en remercia intérieurement. Dans une certaine mesure, Eowyn n’était pas une menace pour elle.Elle avait des idées de vengeances, de revanche qui n’étaient pas encore parvenues aux oreilles de Cheryl. Personne n’aurait eu l’idée de venir discuter des récents événements avec une gamine de quatrième année qui passait son temps à faire des caprices pour des choses qu’elle ne parvenait pas à garder, plus qu’à avoir.
    « Arrête de penser »
    Touché. Cheryl réfléchissait trop, trop vite, mais elle ne prenait pas assez de recul dans ses réflexions. Eowyn semblait l’avoir saisi, en quelque mots, puisqu’elle ajouta :
    « Ou alors réfléchis mieux. »
    Le ton que la serpentarde employa relevait presque du reproche. De la cassante morale d’une fille qui en avait entendu plus que nécessaire sur elle. Bien sûr, Cheryl n’était qu’en quatrième année, mais elle faisait suffisamment de dégâts sur son passage pour qu’on l’aime ou la déteste d’avance. Eowyn semblait en savoir plus long sur elle qu’inversement, et Cheryl ne savait pas encore si ça jouait en sa faveur ou non. Après tout, elle n’était pas venue en ennemie, mais elle avait une vilaine tendance à s’en créer simplement en ouvrant la bouche.
    « C’est un mal pour un bien, non ? »
    Cheryl fronça les sourcils, presque imperceptiblement, de telle manière que son visage s’assombrit. Parlait-elle de la mort de sa grand-mère ? Ou d’autre chose ? Etait-elle sincère ? Pouvait-on à ce point en vouloir à quelqu’un pour estimer que sa mort était, finalement, nécessaire ? Est-ce que les événements qui en découlaient convenaient à Eowyn ? Elle aurait les réponses bien plus tôt qu’elle ne le pensait, mais, tout de même, n’en paraissait pas moins étonnée.
    « Sans doute. Si tu le dis ».
    Sans savoir quoi répondre d’autre. Elle ne connaissait ni Eowyn, ni sa grand-mère, et qui était-elle pour juger ? Bien souvent, Cheryl donnait son avis sans même qu’on le lui demande, sans doute parce qu’elle avait trop de choses à dire, mais là, il ne s’agissait pas d’une réelle question. Question de rhétorique. Celle-ci se tourna légèrement vers Cheryl jusqu’à lui faire face, la dépassait, même, de quelque centimètres, et elle la toisa. Du moins, elle en eut l’impression. La jaugeait, comme on estime la valeur d’un objet, la valeur d’un tissu. C’était presque dérangeant et Cheryl passa d’un pied à l’autre, une fois, avant d’à son tour se tourner vers son ainée. Elle planta ses yeux vers dans ceux, glaciaux, de son interlocutrice.
    « Si on arrêtait de faire comme si tu étais réellement sympathique et intéressée par les malheurs d'autrui? Allons, Blondie, ne tire pas cette terre, on sait toutes les deux que la seule qui t’intéresse réellement, c'est toi. Tu sais, darling, lorsque l'on désire quelques choses, il faut se donner les moyens pour l'obtenir. »

    Touché, bis. Cheryl esquissa un sourire. La sixième année se permettait des familiarités qui n’étaient pas réellement du gout de la verte et argent. Mais, décidément, Eowyn la surprenait vraiment. Habituellement, les gens la qualifiaient de garce. Simplement de garce. Ou de monstre aux boucles blondes. Et si Eowyn avait raison, elle avait tout de même tort sur un point : Cheryl pouvait être sympathique et intéressée par le malheur des autres. Elle avait simplement choisi de ne pas le faire. Depuis longtemps. Pour ne laisser montrer aucune faiblesse. « Lorsqu’on désire quelque chose ». Un frère. Marcus. Des gens sur qui compter. Mais tous, sans exception, l’avaient déçue, trahie. Elle s’était sentie dépossédée de ce qu’elle avait de plus précieux. Et elle ne possédait pas tant, vu le temps qu’elle passait à s’isoler du reste du monde en construisant, jour après jour, une barrière un peu plus solide pour empêcher les gens d’entrer. Cheryl en bavait, depuis Marcus, et pour quelqu’un d’aussi observateur qu’Eowyn, ce n’était cependant pas difficile à deviner, malgré tout le mal qu’elle se donnait à le cacher. Cheryl s’en sentit presque…flattée ? Si elle saisissait bien les mots de la jeune fille, elle en savait beaucoup sur son compte, s’était donc, en quelque sorte, intéressée à elle. Mais ce fut de courte durée. Car à la pensée de Marcus, elle s’agaça. Elle détestait sentir son cœur s’affoler, et encore plus cette tristesse l’envahir. Si elle se battait bec et ongles avec Dalia, c’était avant tout parce que cette fille avait mieux compris Ellio, et Marcus. Mieux que Cheryl, du moins. Elle leur donnait ce que la verte et argent était incapable de leur donner. Soutien et chaleur, pour Ellio, Amitié et douceur, pour Marcus. Elle ne pouvait pas leur donner, et ne se laisserait pas faire. Autant que ça lui en coute de voir la rouge et or gagner. Elle valait mieux que ça.
    « Combien de temps vas-tu encore rester spectatrice ? »
    La dernière question acheva d’étirer un sourire sur le visage de Cheryl, retroussant son petit nez et creusant dans ses joues deux fossettes profondes et marquées. Elle répondait presque à l’expression cynique d’Eowyn. Celle-ci penchait la tête, légèrement, donnant à ses mots une dimension de presque défi. Au fond, si Cheryl était venue ici, pour présenter ses condoléances, elle n’était pas venue pour s’entendre faire la morale. Elle détestait que quelqu’un qu’elle ne connaissait pas se permette de la juger.
    « Qui te dit que je n’observe pas, en attendant que le jeu devienne suffisemment intéressant pour qu’il vaille la peine que j’y participe ? »
    Oui, c’était risqué, parce qu’à Poudlard, tout n’était que drame, et Eowyn semblait parfaitement consciente que Cheryl ne s’impliquait que si elle y trouvait son compte. Que si elle était certaine de ne pas perdre. Elle ne referait pas la même erreur deux fois : s’impliquer et perdre n’était pas bon, ni pour son moral, ni pour son teint, ni pour le personnage dans lequel elle s’était enfermée depuis son arrivée au château quatre ans plus tôt. Mais c’était aussi vrai. Elle observait, ces temps-ci, les changements qui s’opéraient. Ellio avait changé de clan et ça la touchait particulièrement, mais il y avait beaucoup de personnes qui, aussi impartiales qu’elles se disaient être, finalement, penchait pour l’un ou pour l’autre.
    « Je pourrais en surprendre plus d’un…. »
    Ajouta-t-elle, comme à elle-même. A commencer par toi, aurait pu, d’ailleurs, être la suite parfaite de cette réplique. Blondie n'était pas idiote, elle savait qu'Eowyn la testait, mais elle n’espérait pas passer le test avec brio. Seulement le passer....sans trop d'encombre. Mieux valait ne pas se mettre la Lannister à dos. Après tout, les deux jeunes filles n'avaient aucune raison de se détester, et Cheryl n'allait certainement pas lui en donenr.




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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyJeu 9 Aoû - 4:36




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« L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. » ► Doug Larson
Qui te dit que je n’observe pas, en attendant que le jeu devienne suffisemment intéressant pour qu’il vaille la peine que j’y participe ? Eowyn haussa un sourcil. Essayait de semer le doute chez la blondinette? Probablement. Elle était tout de même plutôt étonnée de la réaction de la quatrième année. Elle ne se laissait pas abattre, elle tentait de ne pas perdre la face et prétendait avoir le contrôle de la situation. Oh, ce n'était pas parce que Cheryl le disait que c'était la vérité. D'ailleurs, Eowyn aurait parier que la Baker n'y croit pas un traître mot. D'une certaine façon, la française se retrouvait dans les comportements de la cadette. Plus qu'elle ne voulait bien l'avouer. L'une comme l'autre masquait leurs sentiments réelles. pas parce qu'elles en avaient honte, mais parce que c'était une façon de se protéger et de ne pas en sortir blesser. Mais Eowyn, contrairement a Cheryl, avait eut un professeur d'exception, un professeur qui lui avait appris à garder le contrôle en toute circonstance et à le reprendre s'il le fallait. Elle ne doutait pas que Cheryl puisse un jour en faire de même. Il suffisait simplement qu'elle prenne réellement confiance en elle, qu'elle contourne certaine règle sans pour autant les transgresser. Elle avait le potentiel pour y parvenir. Je pourrais en surprendre plus d’un…. Un sourire vint se glisser à la commissure de ses lèvres, narquoise. Qui essayait-elle de persuadée? Son interlocutrice, ou elle même? Peut-être un peu des deux. Aux yeux d'Eowyn, cela ne faisait pas le moindre doute. Oh, elle ne se doute pas que la petite blonde puisse lui réserver des surprises, mais tout ce qu'elle voyait, là, devant elle, c'était l'ombre de ce qu'elle avait été, pendant tout un temps. Puis, elle avait du grandir, abandonner les caprices pour prendre son destin et sa vie en main. Oui, un jour ce serait le jour de Cheryl Baker. Elle n'avait pas le moindre doute à ce sujet. Un jour. Mais en attendant, elle avait un bon bout de chemin à faire. Elle avait toujours le regard ancrée sur la demoiselle de sa maison, elle ne l'avait pas lâchée une seule seconde depuis que cette dernière avant commencé à parler. Elle savait ce que l'on disait d'elle. Certes, elle les avait observer tous avec attention, mais beaucoup de ce qu'elle savait, elle le tirait de personnes qui ne s’inquiétaient pas de savoir à qui ils donnaient ce genre d'information, bien trop excitée à l'idée de participer aux incessant bruits de couloir. Une fois qu'elle avait toutes les informations nécessaires, il ne lui restait plus qu'à trier le vrai du faux. Sans son ambition démesurée, la demoiselle de Serpentard aurait probablement fniit dans les rangs des aigles, réputée pour leur ingéniosité et leur savoir.

L'héritière finit par laisser échapper un soupire, presque lasse. Elle détourna son regard de la jeune demoiselle avec lequel elle discutait. Pour quelqu'un qui a le contrôle de la situation, permet moi de te dire que tu as l'air cruellement en dehors... Eowyn appuyait là où cela faisait mal. Oh, pas pour la blessé mais pour qu'elle prenne conscience qu'elle était très loin de tenir les rennes dans cette histoire. Ou plutôt dans ces histoires, parce qu'Eowyn avait cru comprendre que la vie de Cheryl se disputait en plusieurs tableaux. Elle en revenait finalement à elle. Cette froideur, cette distante était toujours présente, elle semblait ancrer en elle, se dégager d'elle. C'était comme un aura qui l'enveloppait délicieusement et la berçait. On appelait cela le charisme. Tu sais, même le plus puissant des hommes a besoin de personnes de confiance pour mener sa barque. Oui, même elle. Elle en avait peu. A vrai dire, elle n'en avait que deux, mais elle en avait et c'est tout ce qui comptait. Emily et Demyan étaient ses piliers. Elle savait pertinemment qu'elle était comprise et qu'elle pourrait compter sur eux. Elle s'était livrée à eux et n'avait, pour ainsi dire, pas de secret pour eux. C'était le prix à payer, mais sans eux, elle ne serait probablement pas là où elle en était. Les loups solitaires ne font pas long feu, d'une manière ou d'une autre, ils doivent pouvoir trouver un partenaire qui évoluera à leur côté. Cheryl n'avait pas ses personnes et c'était là tout son problème. Elle faisait bonne figure, certes, mais elle n'avait pas compris que dans certaine occasion, il fallait lâché prise. Oui, on risquait de tomber et de se blesser, c'est d'ailleurs pour cella qu'il ne fallait pas choisir ses personnes à la légère. Il était bien beau de trouver des personnes en qui placer notre confiance, mais il était encore plus important que ses personnes nous fasse confiance en retour. Si ce n'était pas le cas, cela ne valait pas la peine. Pourquoi observer et attendre sagement le moment opportun alors que tu n'aurais qu'à provoquer l'occasion? Hein? Un sourire et un regard entendu. Bien évidemment que c'était un défis. Elle attendait très clairement que la petite blondinette fasse ses preuves et qu'elle lui montre de quoi elle était capable. Puis si réellement elle avait les cartes en main, qu'attendait-elle pour les abattre une à une? Eowyn n'attendait que cela, qu'elle lui prouver qu'elle se trompait, qu'elle savait exactement ce qu'elle faisait, que c'était plus que des mots en l'air pour se sauver la face. Pour cela, il fallait de l'audace et la confiance en soit? Il ne fallait pas attendre que l'on nous donne ce que l'on désir, il fallait le prendre. Purement et simplement. On a rien sans rien. ce n'est pas des caprices d'enfants qui allait l'élever, non, certainement pas. Il ne fallait pas seulement que Cheryl le comprenne et l'assimile, il fallait clairement qu'elle agisse et qu'elle reprenne les choses en main, comme cela aurait du être le cas depuis le début. C'est ridicule. Tu as tout pour y parvenir et toi, tu te cache derrière une pseudo assurance. Elle n'était pas du genre à la caresser dans le sens du poil, au contraire, elle la provoquait pour la faire réagir.


Cheryl & Eowyn

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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptySam 11 Aoû - 3:53

    « Pour quelqu'un qui a le contrôle de la situation, permet moi de te dire que tu as l'air cruellement en dehors... Tu sais, même le plus puissant des hommes a besoin de personnes de confiance pour mener sa barque. »
    Cheryl savait qu'Eowyn avait raison, sur beaucoup. Sans doute avait-elle, elle aussi, eu des moments de doute, et s'était trouvé dans une situation similaire. Elle admettait plus souvent qu'on ne le pensait que les autres puissent avoir raison. Qu'elle puisse avoir tort. Mais l'admettre ouvertement, ça, jamais. Plutôt mourir. Ces derniers temps, Cheryl n'était plus vraiment elle-même. Elle devenait mielleuse, compatissante, voire presque gentille. Avec des gens comme Fil, par exemple, dont la fragilité l'amusait, mais dont elle ne se jouait pas. Elle devenait faible. Elle perdait de son caractère, et de sa force de persuasion. Des choses que son père lui avait inculqué depuis toute petite. Ne pas laisser qui que ce soit nous rendre attachés, dépendants. Mais il n'avait jamais compris qu'il avait lui-même provoqué la faiblesse de Cheryl. Son père avait lui-même amené à elle la principale raison pour laquelle elle se battait. Ellio. Parce que, partout dans sa vie, le jeune homme semblait surgir, et lui ravir ce qu'elle avait. Sans même le faire exprès. Sans même agir à mal. Mais il le faisait. Et elle rageait. Et tout ce qui n'allait pas dans sa vie, actuellement, venait de ce manque de concentration chronique dont elle souffrait ces derniers temps. Elle ne mentait pas, lorsqu'elle disait qu'elle observait les choses avant de prendre part à l'action. Souvent impulsive dans ses réactions, elle manquait de discernement, mais, pour ses plans, elle passait énormément de temps à guetter les réactions, à les provoquer, même, parfois, pour voir comment sa future victime réagissait. Elle enquêtait méticuleusement. Jamais, Ô grand Jamais elle ne s'en serait pris à quelqu'un qui risquait de lui rendre la pareille. Il fallait, chaque fois, trouver quelqu'un de mentalement soumis. Quelqu'un qu'elle puisse briser. Puis façonner à sa manière. Quelqu'un de faible. Ou du moins, plus faible qu'elle. Cheryl avait conscience qu'elle se trouvait, face à Eowyn, dans une position de faiblesse. Qu'elle n'avait pas l'avantage, et qu'elle ne souhaitait en aucun cas l'avoir. Elle n'était pas venue pour tourmenter quelqu'un, mais simplement parce qu'Eo l'intriguait. On disait beaucoup de choses d'elle. On la disait froide, et calculatrice, mais aussi sentimentale. Peut-être avait-on raison, et c'était sans doute ce qui l'avait poussée à venir lui parler. Vérifier les ouï-dire. La jeune fille l'analysait comme jamais personne n'avait osé le faire, du moins, pas à voix haute. Elle se doutait bien qu'Eo n'était pas la seule personne à avoir compris qu'elle était dépassé par les événements, mais personne ne le lui disait. Personne n'osait jamais rien dire à Cheryl. Pas par peur, mais simplement parce que les gens pensaient qu'elle ne comprendrait pas forcément. Pourtant, la verte et argent était loin d'être idiote. Elle aurait compris, si seulement quelqu'un lui avait dit les choses. Correctement. Sans prendre de gants.
    « Tu penses tout savoir de moi... Mais tu te trompes.  »
    Cheryl se risqua à utiliser un ton qui se voulait presque trop sec. Elle détestait qu'on lui donne des leçons, d'autant plus lorsque celles-ci venaient d'une presque inconnue. Eo semblait en savoir beaucoup sur elle, et le désavantage se trouvait là: Cheryl, elle, ne savait rien de la jeune fille. Mais elle resta digne, et releva le menton dans un air de défi. Elle prononça soigneusement les mots qui suivirent. Elle voulait faire comprendre à Eowyn qu'elle dépassait les limites de ce que leur rencontre fortuite lui permettait. Cheryl n'avait pas parlé des récents évenements, des bruits qui couraient dans les couloirs et que, malgré elle, elle avait entendu. Elle ne saurait pas tirer le vrai du faux, aussi avait-elle preferé garder pour elle ces bruits de couloirs denués de sens. Mais elle aurait pu. Et Eo lui en aurait voulu. Un peu comme, actuellement, elle lui en voulait d'utiliser contre elle son histoire personnelle. Elle n'était pas en dehors. Tout juste en marge. Elle manquait, chaque fois, d'être presque exclue de sa propre vie, mais c'était, chaque fois, in extremis qu'elle se rattrapait aux branches pour ne pas tomber.
    « C'est peut-être par choix, après tout... Mais je ne sais pas laisser entrer les gens....Même lorsqu'ils comptent»
    Murmure. C'était la verité. Elle n'avait jamais su laisser les gens compter pour elle. Les laisser faire. Les laisser entrer. Les laisser s'installer là.
    « Pourquoi observer et attendre sagement le moment opportun alors que tu n'aurais qu'à provoquer l'occasion? Hein? »
    Parce qu'elle avait peur. Voilà pourquoi. Parce qu'elle crevait de trouille, à l'intérieur, que ces personnes, toutes ces personnes qu'elle s'évertuait à rejeter, à mépriser, à ruiner, n'en viennent à leur tour à la mépriser et la réduire à néant. Elle détestait l'idée que Marcus puisse la rejeter une seconde fois. Il n'avait rien des garçons auxquels elle s'intéressait. Il n'était ni plus grand qu'elle, ni particulièrement beau, ni même à la hauteur des espérances qu'avait la jeune fille pour son futur époux. Mais il l'avait rendue heureuse, et pendant un temps, elle avait cessé de paraître pour être, un peu plus, elle-même. Puis il l'avait rejetée. Tout n'était que rejet chez Cheryl. Il avait choisi Ellio. L'amitié d'Ellio. Et l'avait rejetée. Elle. Mais elle ne donnerait pas la satisfaction à Eowyn de le lui avouer. Sans doute parce qu'elle sentait qu'au fond, elle n'avait rien à lui prouver. Test ou pas test. Elle ne lui devait rien, et encore moins des preuves de sa motivation pour faire en sorte que sa vie prenne un autre sens. Elle s'occuperait bien assez tôt de ce qui n'allait pas. Elle allait vite agir. Maintenant qu'elle avait toutes les cartes en mains.
    « C'est ridicule. Tu as tout pour y parvenir et toi, tu te cache derrière une pseudo assurance. »
    « Tu penses que je manque d'assurance. Tu penses que je me contente de laisser faire...Mais au fond, tu es pareille. Tu restes là sans rien dire pendant qu'autour de toi, ça jase et s'agite sans arrêt. Tu attends aussi le bon moment pour agir...non? »
    Elle soupira et, dans un presque rire, dit:
    «Ne t'en fais pas pour moi, un jour, je serais tyran. »
    Un vrai tyran. Sans foi ni loi. Quelqu'un qui n'a de compte à rendre à personne. Cesser de simplement être un petit monstre, et devenir pire. Elle n'en était pas capable. Avant ça, il fallait qu'elle se débarrasse de ses sentiments de petite princesses qui handicapaient plus qu'autre chose.
    Elle tourna un visage amusé vers Eowyn. Elle donnait un ton plus léger à la conversation, laissant apparaître ses dents blanches dans un sourire franc. Oui, tyran. Après tout, pourquoi pas? Elle en était capable, elles le savaient toutes deux.


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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyDim 19 Aoû - 0:08




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« L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. » ► Doug Larson
Tu penses tout savoir de moi... Mais tu te trompes. Cheryl se trompait. S'il y avait une chose qu'Eowyn ne prétendait pas, c'était bien celle de connaître tout sur tout. Elle avait, certes, pas mal observé les élèves de l'école anglaise, mais elle n'avait pu en tiré que peu d'information. Elle avait connaître des brides de leur histoire, des réactions, des mimiques, mais elle ne connaissait malheureusement pas tout de ses personnes. Pire encore, elle n'était pas à l'abri d'un changement d'humeur qui fausserait tout le jeu. L'imprévisibilité, c'était le propre de l'homme. Mais au delà de ses simples mots, Cheryl se protégeait probablement, refusant que l'autre blonde ait pu saisir aussi facilement le fond de ses pensées. La quatrième année se sentait peut-être menacée et refusait que l'on puisse lire en elle aussi facilement. C'était compréhensible, ce n'était certainement pas Eowyn qui allait dire le contraire. Eowyn qui se contenta vaguement d'hausser les épaules, sans prendre la peine d'ouvrir la bouche. Au fond, est ce qu'elle voulait réellement connaître tout de cette petite fille blonde qui lui rappelait vaguement ce qu'elle avait été? Peut-être pas. C'est peut-être par choix, après tout... Mais je ne sais pas laisser entrer les gens....Même lorsqu'ils comptent C'était pourtant une crainte qu'elle devrait affronter. Elle ne pouvait mettre son coeur à l'abri des pertes. Que ce soit la confiance ou la vie, elle finirait trahie. Elle perdrait une manière ou d'une autre les gens qu'elle s'autorisait à aimer. Que ce soit une perte émotionnelle ou physique. Elle ne pouvait rien faire à cela, sinon les laisser entrer dans sa vie et prendre le risque de les en voir sortir à un moment ou un autre. Tu penses que je manque d'assurance. Tu penses que je me contente de laisser faire...Mais au fond, tu es pareille. Tu restes là sans rien dire pendant qu'autour de toi, ça jase et s'agite sans arrêt. Tu attends aussi le bon moment pour agir...non? La sixième année était loin d'être pareille. Très loin. Contrairement à ce que la demoiselle Baker pouvait croire, le plan d'Eowyn se déroulait exactement comme elle l'avait souhaité. Oh, elle n'allait pas le nier, la découverte de son petit secret l'avait tout d'abord déstabiliser, mais pour un temps seulement, car Eowyn avait rapidement repris le contrôle de la partie, sans que personne ne s'en rende compte. Elle entretenait le doute quant à sa personnalité, ses croyances et ses allégeances. Ce doute, ce mystère, ces questionnements, cela lui ouvrait plus de portes qu'elle ne l'aurait espéré. Evidemment, seul un esprit aussi sournois et malsain que le sien aurait pu comprendre à quel point la situation était à son avantage. D'une certaine façon, le fait que Cheryl la considère comme spectatrice la rassurait, ses manigances était à l'abri de tout soupçons. Quant au fait que Cheryl manquait d'assurance, ce n'était pas exactement ce qu'elle avait voulu dire. Oh, mais si la demoiselle était à ce point sur la défensive, c'était peut-être parce qu'elle n'avait pas aussi confiance en elle que ce qu'elle voulait bien le faire croire. La sixième année darda son regard sur la quatrième année, elle la sondait silencieuse. Qu'est ce qui pouvait bien la torturer et la clouer ainsi sur place? C'était pourtant la clé de tout ses problèmes.

Ne t'en fais pas pour moi, un jour, je serais tyran. Un rire franc et glacial s'extirpa des lèvres de la serpentard. Elle toisait la môme, secouant la frimousse à la négative. Elle n'avait rien compris. Elle ne savait pas formuler exactement ce qu'elle désirait, elle croyait le savoir, mais elle se trompait. Un tyran? Cela ne lui apporterait que la haine. Il n'y avait là aucun respect, aucune noblesse. L'irrésistible envie de lui faire ravaler son sourire détestable, ce sourire qui croyait tout connaître de la vie. Tu n'as rien compris. Sans que Cheryl ne puisse esquiver le moindre mouvement, Eowyn se mouva, gaile et rapide, elle se saisit du poignet de la demoiselle et la poussa au bord du ponton. Son corps penchée vers les aux troubles du lac, Eowyn ne lachait pas son poignet et la maintenait dans cette position par la nuque. Elle laissait l’adrénaline envahir le coeur de sa cadette et finit par la repousser au sol, sans la moindre douceur. Oh, elle ne doutait pas que la quatrième année serait furieuse d'avoir été aussi facilement déstabilisé. Eowyn avait envoyé Cheryl à taire, elle s’avançait à présent vers elle, la dominant de toute sa hauteur. Elle avait ce sourire, malsain et mauvais, puis cette lueur, destructrice et jouissive dans la profondeur de son regard. On est loin d'être pareille, on aspire pas au même chose. Cette voix, teintée de froideur et de dédains. Tu ne veux pas être un tyran, tu l'as dis toi même, tu voudrais pouvoir les laisser entrer, être aimée. Je ne connais peut-être pas, mais au fond, tu es comme n'importe quelle gamine de ton âge, tu cherche un peu de reconnaissance, tu veux que l'on te voit. Dans d'autre circonstance, j'aurais pu être comme toi et attendre toute ces choses de la vie. Mais elle ne l'était pas. Eowyn n'avait pas les même aspiration que la majeure partie des gens. Seule la vengeance l'animait. Elle n'attendait rien de la vie. Rien du tout. Elle n'attendait plus, elle ne demandait plus, elle prenait et s'octroyait ce qu'elle désirait. Il aurait été facile d'être simplement aimée, populaire, amoureuse, ou même première de classe. Mais tout cela? Cela ne l’intéressait pas. Oh tu pourras devenir un parfait petit Tyran, mais tu seras toute seule au sommet, sans personne pour partager cette jouissance, sans personne pour t'aimer. Tu pourrais être tellement plus. Tu peux être cette narcissique que tout le monde respecte et admire. Tu peux même être aimée en restant exactement ce que tu désires. Tu peut-être tout ce que tu veux, alors qu'est ce que tu veux, hein? Vas-y, dis moi... Qu'est ce que tu veux réellement?Pourquoi prenait-elle la peine de s’inquiéter de l'avenir de cette Seprentard. Peut-être que parce que, d'une certaine façon, la sauver, c'était réparer le fait que personne avait réussi à la sauver elle même. La vengeance l'avait bouffée jusqu'à la moelle. On ne lui avait jamais demandé ce qu'elle voulait, ce qu'elle voulait réellement et à force, elle avait finit par croire que cette vengeance, c'était elle qui la désirait. Mais était-ce vraie? Elle ne voulait pas y penser.


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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up EmptyDim 7 Oct - 2:40


‘‘Vous croyiez qu'on abandonnerait ? NAÏFS.’’
Les calamars c'est pas seulement dans les assiettes



Une heure auparavant
« Alors c’est bon, vous êtes avec nous ? » Fit Lapin Belliqueux. « Pas de traitrise, rien. Nous devons passer incognito. Par contre, vous, vous pouvez vous amuser… » « Et en échange, on vous promet que ce soir on passera faire la toilette de… de l’animal. » Dit Papa Lapin en pesant ses mots. Marius grommela. Le chef des êtres des eaux avait l’air plutôt mitigé sur la question, mais finalement il acquiesça et replongea dans le lac.

*

Cheryl et Eowyn avaient l’air très absorbées par leur conversation. Ils s’étaient mis d’accord avec Marius : il ne devait réveiller l’animal que lorsqu’ils leur en donneraient le signal. Deux Obscures désarmées, au bord du lac, à la merci de quiconque les approcherait par surprise… Lapin Belliqueux et Papa Lapin partagèrent un sourire complice, cachés parmi les buissons environnants le lac. Soudain, Papa Lapin aperçut une nymphe avec qui il échangea un regard. Il hocha la tête violemment pour lui faire signe que c’était le bon moment.

Quelques secondes après, le Calamar géant du Lac de Poudlard sortit ses tentacules de l’eau et empoigna la jeune Baker par la taille. Il la secoua un moment sans ménagement dans les airs avant de la projeter jusqu’à l’autre bout du parc. Cheryl était inconsciente. Le Calamar s’attaqua alors à l’autre jeune fille, la retenant par la cheville. Cependant, il n’eut pas le temps d’en faire plus car le bruit occasionné attira l’attention de quelques élèves qui alertèrent au plus vite un professeur qui d’un sortilège la libéra, avant de se précipiter pour voir le cas de Cheryl qui semblait plus grave.

Après s’être topé la main, d’un coup de baguette magique, les deux compères firent apparaître du bout de leur baguette un « CODE PHENIX » scintillant et s’enfuirent discrètement lorsque l’agitation s’apaisa.
Shtoum (c)

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MessageSujet: Re: CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up   CHERYL&EOWYN ✖ Grow Up Empty

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