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Ils ne sont plus que trois dans la salle commune quand résonne le hurlement du loup. Après quelques remarques échangés, l'un d'eux décident de monter à la tour d'astronomie afin de savoir ce qui se passe réellement.

Spoiler:

Ce soir était un grand soir et Pete avait hâte. Il avait vraiment envi de se retrouver seul avec Blake, passer du temps rien qu'avec elle. Bien sûr il la voyait à longueur de journées mais c'était différent. C'est vrai en présence de n'importe qui ou presque, il ne pouvait pas la serrer contre lui, lui prendre la main ou l'embrasser. C'était simplement frustrant. La frustration montait, montait et montait jusqu'au moment où enfin ils pouvaient se retrouver. Chaque fois ils devaient attendre une heure avancée de la nuit ou alors très tôt dans le matin. Certaines fois ils arrivaient à trouver un moment dans la journée mais c'était tout de même rare. Mais avant de pouvoir rejoindre sa chère et tendre, Pete avait encore une ronde à faire avec le préfet des Poufsouffles avec qui il s'entendait plutôt bien. De toute manière, Pete s'arrangeait pour faire ses rondes avec les autres préfets avec lesquels le courant passait plutôt bien. Il évitait donc ceux des Serpentards et aussi Mirka mais de ce côté-là, ça devait être réciproque. Ce soir le château était calme ce qui voulait dire que Pete n'aurait pas de retard à son rendez-vous. D'ailleurs la ronde se terminait. Les deux préfets se dirent au revoir amicalement et chacun repartit pour sa salle commune. Pete se permit de rentrer en petite foulée. Ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas le Quidditch qu'il n'était pas sportif... Il passa en coup de vent dans la salle commune et remarqua que Blake discutait avec Adrian. C'est qu'il était presque en retard, en tout cas il eut le temps de remarquer que Blake s'était habillée pour la circonstance. Arrivé donc à son dortoir, il réfléchit comment s'arranger. Il sentit ses aisselles, l'odeur était... passable mais bon il préféra changer de chemise et mettre du déodorant ainsi que du parfum, il n'avait pas le temps de prendre une douche. Ce n'était pas glamour mais en même temps comme ça il sentait le « mâle ». Il passa vite fait bien fait sa main dans ses cheveux histoire qu'il ne soit pas trop en bataille mais de toute manière, il ne pouvait plus faire grand chose de ce côté-là : ses cheveux étaient ainsi faits... Un dernier regard dans le miroir puis il sortit.

Pete entra alors dans la salle commune et rencontra immédiatement sur son passage, Adrian qui lui fit un regard du genre « Fais pas de conneries ou j't'e pète la gueule. » Pete ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait peur mais Adrian était tout de même assez intimidant sur le moment... Le jeune homme continua son chemin vers Blake quand un bruit se fit entendre faisant se stopper le jeune. Était-ce possible que ça soit ? « Un loup dans l'école... » Pete ne pouvait s'empêcher de penser que ça ne devait pas être ça. Non, la possibilité que ce genre de créatures aient pu pénétrer l'enceinte du château lui était inconcevable mais ce bruit... « C'est peut-être juste une blague. » Son ton était loin d'être assuré et il était sûr qu'il n'avait convaincu personne de rester bien au chaud dans les quartiers Gryffondor, il connaissait plutôt bien ses camarades. « Moi je dis qu'on devrait aller voir ce qu'il se passe ! » Et voilà. Évidemment et Blake allait suivre. Lui aurait préféré que Blake reste dans la salle commune, que lui y aille et qu'au pire Adrian vienne avec lui mais sûrement pas Blake vienne. Si c'était vraiment un loup garou c'était dangereux ! « Et si on allait à la tour d'astronomie ? On aurait une vue d'ensemble sur le parc, après tout ça paraîtrait logique que le bruit vienne de là, non ? » Pete voulait protester mais il savait que l'idée de Blake était la meilleure. De plus Blake partait déjà avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche. Il la suivit donc.

« Alors on fait quoi ? » Ils étaient en haut et rien ne semblait être inhabituel. « Euh on attends ? » Pete ne dit rien sur le moment mais il ne pensait pas que c'était vraiment une bonne idée. Et si le loup débarquait dans la tour, tous les trois pourraient-ils le repousser ? Ce n'était pas sûr. Le préfet qui était en lui se réveilla alors : « Adrian ramène Blake dans la salle commune et je vais aller prévenir un prof. » Il vit la tête de Blake qui n'était pas du tout d'accord avec ce plan, il rajouta donc : « Je sais, je sais c'est excitant et tu veux rester là mais on est pas capable de repousser un loup garou, si s'en est vraiment un. De plus, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Prévenir un prof est le mieux à faire. » Il faisait preuve d'une certaine faiblesse en avouant cela mais la sécurité de Blake lui importait plus que la sienne.

Encore une journée banale qui se termine. Sa en devenait ennuyant avec le temps. Depuis la rentrée scolaire, il n’avait pas encore eu l’occasion de faire une bonne et grosse connerie. Ne pensez pas qu’il soit resté sage depuis, mais disons que aucuns de ses actes ne valaient être puni par un sors de torture. Sa lui manquait. Alors il collectionnait la journée banale ces derniers temps. Assit sur un des canapés de la salle commune, il discutait Quidditch avec l’un de ses camarades. Il aimait ce sujet de conversation, bien que celui-ci soit devenu assez sensible pour notre jeune brun. Apparemment, personne n’était encore au courant, si ce n’est peut-être Erin, de la nouvelle qui pesait sur ses épaules. Adrian Paulo Tymers avait été viré de l’équipe en début de semaine. La cause ? Le punir de tous ces mauvais actes : séchage de cours, farces de mauvais gouts, réponses aux professeurs, devoirs rarement rendue, etc… Le fait d’y repenser lui noua l’estomac, mais son camarade le tira de ses songes en lui répétant une question.

La salle commune se vidait avec le temps qui filait. Il était venu se détendre bien qu’une tonne de devoirs l’attendaient. Allait-il les faire ? Surement pas. On l’avait viré de l’équipe de Quidditch dans l’espoir qu’il retourne dans le droit chemin, il avait décidé de laissé aller. Saluant quelques connaissent qui regagnait leur dortoir, il s’étira tout en souriant en voyant son ami bailler. Il leva le regard vers la nouvelle arrivante qui avait un mince sourire aux lèvres. Habiller d’une jolie robe bleue, le brun fit un signe de la tête et tout ce qu’il pensait pouvait ce lire dans son regard. Elle était sublime. Il en avait de la chance le Pete. Au courant de la relation que les « meilleurs amis » entretenaient, il était content pour Blake. Tandis qu’elle s’asseyait près d’eux, Adrian balaya la salle commune du regard. Il n’y avait plus personne à part eux. Le calme. Au bout de quelques minutes, son camarade décida d’aller rejoindre les bras de Morphée tout en saluant les deux jeunes gens. Se redressant, l’américain ne voulait pas laisser la jeune fille à attendre son amoureux seul, mais il vit Pete arriver et prit la décision de les laisser. Tout en se levant, il lança un regard au nouvel arrivant, un regard qui voulait le mettre en garde, si jamais il venait à faire du mal à sa confidente. Mais ce regard fut interrompu par un hurlement. Hurlement qui le fit frissonner. Pas du jour froussard, il ne pouvait pas dire que cela ne lui faisait rien. « Un loup dans l'école... » C’était absurde, enfin, comment un loup garou avait pu rentrer dans le château sans que personne ne le remarque ? « C'est peut-être juste une blague. » Une blague vraiment bien faite alors. Adrian sentit alors une poussée d’adrénaline monter en lui et une bouffé de curiosité. Il ne s’était jamais retrouver en tête à tête avec une telle bestiole et il est vrai que l’idée n’était pas pour lui déplaire. « Moi je dis qu'on devrait aller voir ce qu'il se passe ! » dit-il d’un ton enthousiasme tout en regardant Blake. Il le savait, elle allait le suivre s’il y allait et bien que cela soit dangereux, ils allaient prendre leur pied à s’effrayer dans les couloirs de l’école. Pete n’avait pas l’air très rassurée par son idée, mais il n’était pas obligé de les suivre. « Et si on allait à la tour d'astronomie ? On aurait une vue d'ensemble sur le parc, après tout ça paraîtrait logique que le bruit vienne de là, non ? » Il ne put que sourire et acquiescer tout en la suivant. Pete en fit de même.

Ils étaient arrivés en haut sans encombre. Il faisait frais et même recouvert d’un pull en V gris, Adrian pouvait frissonnait. Pete demanda ce qu’ils faisaient à présent tandis que le brun s’avançait vers une fenêtre. Blake répondit très sérieusement qu’ils n’avaient plus qu’à attendre et lui, près de sa fenêtre, esquiva un sourire. Si le loup garou arrivait en haut de la tour, ils étaient vraiment dans le caca. « Adrian ramène Blake dans la salle commune et je vais aller prévenir un prof. » Se retournant vers ses camarades, il regarda tout d’abord Blake, qui allait surement refuser, puis Pete qui continua très sérieusement « Je sais, je sais c'est excitant et tu veux rester là mais on n’est pas capable de repousser un loup garou, si s'en est vraiment un. De plus, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Prévenir un prof est le mieux à faire. » Ils étaient d’accord tous les deux, il ne voulait pas qu’il arrive quoique ce soit à la jeune fille, mais il était hors de questions qu’ils se déparent. « Tu ne peux pas te promener tout seul dans les couloir à la recherche d’un professeur. » dit-il sans se gêner. Il ne connaissait pas beaucoup le jeune homme, ne lui avait jamais réellement parlé, car ils étaient assez différent, mais peu importe, il ne comptait pas le laisser partir seul. « On doit rester tous les trois, on est toujours plus à fort à trois face à un loup garous que tout seul.. Bien que je n’ai pas ma baguette sur moi.. » Bah quoi ? Il ne se promenait pas tout le temps avec sa baguette et encore moins quand il était dans sa salle commune, tranquillement sur un canapé. Il haussa les épaules, il plongea ses mains dans les poches de son jean. Oups.

HS:

« Adrian ramène Blake dans la salle commune et je vais aller prévenir un prof. » Pete se moquait-il d'elle ? Il ne lui demandait même pas son avis, non ? Il parlait d'elle comme si c'était une enfant qui n'avait pas son mot à dire et de qui on avait besoin de s'occuper. À seize ans elle estimait quand même normal qu'on se mette un peu à la considérer comme un être humain normal et cela impliquait qu'on devait aussi lui laisser le choix non mais ! Croyait-il une seule seconde qu'elle allait se laisser faire ? Blake n'était pas contente, mais alors pas du tout, elle sentit la colère monter en elle, sa mâchoire se resserra et ses sourcils se froncèrent. Les deux jeunes hommes la regardèrent et durent lire dans ses yeux qu'elle était loin, très loin d'être d'accord. Avant qu'elle n'ai pu exploser, rouge de colère, Pete tenta de s'expliquer. « Je sais, je sais c'est excitant et tu veux rester là mais on n’est pas capable de repousser un loup garou, si s'en est vraiment un. De plus, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Prévenir un prof est le mieux à faire. » Ok, ces arguments pouvaient paraître mignons, plein d'amour et compagnie, mais à ce moment-là Blake s'en fichait, elle détestait qu'on la surprotège ainsi, que la raison soit adorable ou pas. Elle le prenait toujours mal, parce qu'elle avait l'impression que c'était comme si on lui disait qu'elle était moins capable de se défendre que les autres. Tout ça parce que c'était une fille, non mais vraiment ! Après toutes ses années, n'avait-elle pas enfin prouvé sa valeur à ses camarades. Et puis, elle non plus n'avait pas envie de se faire tuer et elle n'avait pas envie qu'il arrive quoique ce soit aux deux autres, mais elle ne les traitait pas comme des bébés, elle. Elle allait se mettre à protester avec violence lorsqu'Adrian la devança. « Tu ne peux pas te promener tout seul dans les couloir à la recherche d’un professeur. » Ravie de l'excuse, elle hocha la tête en signe d'approbation. Tellement concentrée sur le fait qu'on souhaitait l'écarter du danger, elle n'avait même pas réagit sur le fait que Pete comptait aller se balader tout seul dans les couloirs en quête d'un professeur. Elle n'était pas du tout d'accord non plus pour le laisser seul. Il n'y avait pas le moindre élément finalement qui lui plaisait dans la proposition de Pete. « On doit rester tous les trois, on est toujours plus à fort à trois face à un loup garous que tout seul.. Bien que je n’ai pas ma baguette sur moi.. » Blake continua à hôcher la tête avec vigueur, lança de-ci de-là quelques « Ouais ! » approbateurs jusqu'à ce que son ami admette ne pas avoir sa baguette avec lui. Oups, ça c'était un problème, d'ailleurs elle-même n'y avait pas fait gaffe. Prise de doute, elle se tâta à la recherche de la sienne et laissa échapper un soupire soulagé en la sentant sous ses doigts. Blake n'avait pas de poche dans sa jolie robe bleue, aussi l'endroit où elle avait eut l'intelligence de mettre sa baguette devra rester secret par pudeur. Peu importait les tenues de la jeune Gryffondor, elle avait toujours sa baguette sur elle, parce que c'était devenu un réflexe et que sans cela elle se sentait nue. Elle la prenait toujours, mais sans y penser et c'est pourquoi le doute l'avait quand même prise avant qu'elle ne s'assure de sa présence. Le fait qu'Adrian n'ai pas la sienne était évidemment un problème et même un gros. Du coup s'il y avait quelqu'un à protéger ce n'était plus elle, mais lui. Était-ce mal si il y avait une partie - toute petite tout de même - d'elle qui se réjouissait à cette idée ? « Bon en tous cas c'est réglé, on reste ensemble. De toute façon maintenant qu'on est dehors on est tous en danger, si danger il y a...» Elle se pencha à nouveau au balcon pour scruter la pénombre du parc de Poudlard. Elle ne voyait rien, était-ce bon ou mauvais signe ? Les avait-elle entraîné hors de leur salle commune pour rien, ou contraire les avait-elle mis affreusement en danger ?

Tout était allé si vite que Pete n'avait pas eu le temps de voir grand chose. Le loup était arrivé, Pete se souvenait encore de ses deux yeux brillants dans l'obscurité de la nuit. Ses yeux d'un jaune si perçant qui le transperçaient. Et puis il lui semble que Blake avait réagi immédiatement, il se souvient vaguement d'un jet de lumière sortir de sa baguette. Ils avaient tenté de fuir enfin c'est ce qu'il pensait se souvenir sans vraiment en être convaincu. Encore une fois tout s'était passé tellement vite. Pendant quelques minutes, le chaos s'était installé dans la tour d'astronomie. Pete se rappelle courir et c'était tout. Tout le reste était flou, comme plongé dans les ténèbres. Tout autour de lui, lui semblait brumeux. Cependant il n'avait pas mal, ne se rendait pas encore compte qu'il avait été frappé par les griffes de la bête.

Les trois élèves s'arrêtèrent alors pensant qu'ils s'étaient suffisamment éloignés de la bête et qu'ils étaient à l’abri à présent. Dans le couloir silencieux, on pouvait les entendre reprendre leur souffle. Pete ne sentait pas encore les effets de sa blessure. Il ne s'en serait même pas rendu compte sauf que Blake le regarda avec un le genre de regard apeuré qui indique que quelque chose ne vas pas mais vraiment pas. « Qu'est-ce qui se passe ? » Est-ce que par hasard il lui était arrivée quelque chose ? Elle semblait paniquée il pouvait le lire dans ses yeux ce qui ne présageait absolument rien de bon. Etait-il supposé commencer à paniquer lui aussi ? « Oh mon Dieu, Pete ! Est-ce que ça va ? T'as pas trop mal ? OH la la, j'ai pas... Et puis le sort il a pas... Et... Et tout est allé si... Si vite. » Pete ne comprenait pas tout. Il avait envi de lui dire de parler moins vite mais avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, il sentit la douleur. Une douleur tellement intense qu'il retint un cri. Il inspecta sa blessure : le loup avait touché son flan gauche. La blessure semblait assez profonde, oh non, ça n'arrivait qu'à lui ses choses-là alors qu'il était le prudent. Ce fait étrange restait un mystère de la science non élucidé à ce jour. Il avait même l'impression que la douleur était croissante. Il fallait qu'il s'appuie à n'importe quoi, il chercha donc le mur, eut du mal à le trouver mais s'appuya dessus pour tenter de soulager un peu sa douleur. Autant dire que c'était sans grand succès mais il faisait ce qu'il pouvait. Il tourna son visage vers Blake qui n'avait l'air pas bien du tout, presque pire que lui alors il chercha quelque chose à dire dans l'espoir vint de dire : je vais bien, rassurez-vous. « Ouch ! C'est vrai que je me suis porté bien mieux mais c'est pas si grave. » Il essaya de faire un sourire mais cela ressembla plutôt à une grimace. Il trouva plus sage de fermer la bouche et de serrer les dents. Il ne voulait pas faire sa chochotte mais un petit tour à l'infirmerie lui ferait sûrement beaucoup de bien mais il n'était pas sûr de pouvoir arriver jusque là tellement la douleur était forte. « Je pense pas qu'on doive craindre une nouvelle attaque, enfin du moins j'espère. » Il n'était pas en mesure de se battre, c'était le cas de le dire.

Tout se passa tellement vite. Trop vite. Ils s’étaient retrouvés nez-à-nez avec la bestiole sans même qu’Adrian ne s’en rende compte. Puis le reste resta des plus flous. Un sortilège fut envoyé, Blake peut-être, mais ne retint pas longtemps le loup-garou, qui, assoiffé d’une rage non-dominable, gronda. L’avis de se retrouver face à face avec la bête était vite passé et il se souvient se sentir blêmir. Ni une, ni deux, le brun avait pris ses jambes à son cou et, tout en s’assurant d’être suivie par ses camarades, commença à descendre les marches de la tour. D’ailleurs, il remarqua qu’il y avait trop de marches !

Il ne savait pas comment il avait faire pour ne pas tomber lors de cette course folle. Il n’avait pas l’impression d’avoir été suivit et n’entendait pas le moindre bruit venait du loup, mais il restait vivement sur ses gardes. Ils s’étaient arrêtés pour reprendre leur souffle. Adrian avait le goût du sang dans la bouche et avait l’impression que ses jambes ne pourraient plus le porter bien longtemps ; l’effet de la peur et la course surement. « Qu'est-ce qui se passe ? » le brun se retourna vers ses camarades, le regard qui se voulait interrogateur. La réponse ne tarda pas quand il posa ses yeux sur Pete. « Oh mon Dieu, Pete ! Est-ce que ça va ? T'as pas trop mal ? OH la la, j'ai pas... Et puis le sort il a pas... Et... Et tout est allé si... Si vite. » Blake était en état de choc, ce qui était tout à fait normal, lui aussi l’était. Mais il était comme hypnotisé par Pete. Celui-ci était blessé et n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Il pointa sa blessure du doigt et au même moment son camarade ressentie la douleur. Titubant, il vient s’aider du mur pour ne pas perdre l’équilibre. Adrian fit un pas vers lui, pour lui venir en aide par une quelconque manière. Il essaya de se montrer bien, mais il était clair et net qu’il souffrait. Il essaya une petite plaisanterie, sauf que l’envie de sourire n’était pas présent, du moins, pas chez notre brun qui était pourtant le premier à rire d’un rien. « Je pense pas qu'on doive craindre une nouvelle attaque, enfin du moins j'espère. » Il grimaça, se disant mentalement qu’au contraire, il y avait de forte chance qu’ils se refassent attaqué. Après tout, la bête était toujours en haut de la tour et elle ne pouvait que descendre vers eux pour y sortir. Il risqua un regard derrière eux, avalant maladroitement sa salive. « Il faut qu’on t’emmène à l’infirmerie. Là-bas, on s’arrangera pour avertir un adulte.. » Il regarda Blake puis Pete, indiquant au dernier qu’il pouvait s’appuyer sur son épaule pour marcher. Ils allaient devoir marcher plus lentement, ralentir l’allure et cela angoissait un peu Adrian. Toutefois, il ne fit rien paraitre et se tourna vers Blake, s’inquiétant un peu pour elle. « Ca va toi ? » La question pouvait paraitre stupide, lui-même serait incapable d’y répondre. Il était à la fois tellement existé et paniqué, que l’adrénaline et la fatigue le faisait quelque peu trembler. Il esquiva un sourire rassurant, bien que toute son attention fût concentrée sur son ouïe. Le moindre bruit pouvait être causé par la présence de l’animal et sans baguette, Adrian était aussi fragile qu’une poupée en porcelaine. Un frison lui prit, causé par un courant d’air, ils faillaient qu’ils bougent.

« Je suis vraiment, vraiment désolée. » Cette phrase accompagnée d'un baiser sur le front fit du bien au jeune homme même si techniquement ça ne le soulageait pas le moins du monde. Mais ne dit-on pas que tout est dans le mental ? Cette phrase était quand même un peu débile dans le genre. Non mais c'est vrai, t'avais beau avoir tout le mental du monde, si le corps ne suivait pas, tu pouvais pas faire grand chose très longtemps. C'était les lois de la nature qui voulaient ça. Accusez Mère Nature, Merlin ou qui vous voulez mais on pouvait pas y faire grand chose... Enfin il n'empêche que du coup il aurait pu jouer sa victime et tout mais les nerfs de Blake n'auraient sûrement pas tenu et en plus il n'était pas sûr d'avoir la force de pouvoir faire ce genre de plaisanteries. Surtout que Pete Kellan Levingston n'était pas connu pour son humour... « Il faut qu’on t’emmène à l’infirmerie. Là-bas, on s’arrangera pour avertir un adulte.. » Pete savait qu'Adrian avait raison, c'est pourquoi il ne dit rien et qu'il accepta l'aide d'Adrian qui lui proposait de s'appuyer sur lui. Blake fit de même et Pete faillit le repousser mais il n'avait pas la force. De plus vu la tête de Blake elle n'aurait pas accepté mais théoriquement ça devrait être le contraire. Il avait l'impression d'être une plaie, un boulet. En plus il perdait pas mal de sang et il se sentait de plus en plus mal. Il transpirait beaucoup, il sentait des perles de sueur coulait le long de son front puis sur ses joues. Il espérait vraiment qu'ils allaient arriver très vite à l'infirmerie. Pete réprima une grimace et continua d'avancer soutenu par ses deux compères.

Il aurait bien voulu faire la conversation mais ce couloir vide donnait vraiment des frissons et Pete n'avait pas envi d'attirer le loup même si franchement le sang qui sortait de sa blessure lui envoyait des grands signaux qui disaient « VIENS ME MANGER. VIENS ME MANGER. VIENS ME MANGER. » Il était l'équivalent d'un bon steak pour le loup garou. Il manquait plus qu'une petite sauce et de quoi accompagner ce met fameux. Et alors qu'il s'imaginait en train de faire un film de lui en train de se faire dévorer, il aperçut une forme lumineuse dans un coin. - PRECISION, HALLUCINATION – « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Il n'arrivait pas à distinguer précisément ce que c'était mais c'était beau. Ça venait vers lui. C'était une sorte de... Il ne savait pas trop. « Tu ne dois pas être là, il y a un loup garou dans la tour d'astronomie. Allez vole, vole loin d'ici. » Franchement il ne serait pas dans une sorte d'état second, il se foutrait de sa tronche. Pitoyable ! Il se donnerait une bonne claque, pourvu qu'Adrian ou Blake s'en charge pour lui, non mais il ne fallait pas le laisser comme ça. Ce n'était pas digne de lui, il était un Levingston par Merlin, il était classe en toutes circonstances.

Spoiler:

Ils étaient donc en route pour l'infirmerie. Le chemin depuis un lieu aussi haut que la tour d'astronomie serait long et Blake espérait fortement ne pas avoir à croiser la bête, autrement elle ne voyait pas comment ils pourraient faire. En effet Pete était blessé assez gravement et dans l'incapacité de réellement se déplacer tout seul et Adrian n'avait pas sa baguette sur lui. Au final il ne restait plus qu'elle pour les protéger tout les trois et elle ne se faisait pas suffisamment confiance pour croire qu'elle en était réellement capable. En même temps elle n'était qu'une sixième année et face à un loup-garou elle ne faisait pas le poids comme leur précédente rencontre l'avait montré. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Concentrée sur leur chemin Blake sursauta en entendant la voix de Pete briser le silence. Elle regarda autour d'eux cherchant à comprendre de quoi il parlait sans pour autant réussir à le faire. Pointant sa baguette au devant d'elle elle lança un léger « Lumos ! » pour éclairer les couloirs. Elle eut beau plisser les yeux elle ne reconnut rien d'anormal devant elle. Elle jeta un nouveau coup d'œil curieux à Pete avant de replacer son bras de manière plus arrangeante pour elle sur son épaule. « Tu ne dois pas être là, il y a un loup garou dans la tour d'astronomie. Allez vole, vole loin d'ici. »

Voilà autre chose. Il ne s'agissait plus de simplement avoir cru apercevoir quelque chose mais bien d'un espèce d'accès de folie. Et là Blake commença à réellement s'inquiéter, enfin c'est à dire si elle ne s'inquiétait pas déjà. Il se mettait clairement à parler à quelque chose d'inexistant. Était-il victime d'espèces d'hallucinations ? Elle chercha le regard de son ami de l'autre côté de Pete pour observer sa réaction. Il échangèrent la même expression de surprise. Le comportement du préfet était réellement étrange et presque risible. En fait la jeune fille aurait probablement éclaté de rire si ils n'avaient pas été dans une situation pareille. « Pete ? Eh oh ? » Elle passa une main devant ses yeux pour voir sa réaction, avant de claquer ses doigts pour le forcer à se « réveiller ». Elle savait que ce serait très certainement inutile si c'était bien ce qu'elle croyait que c'était. Par conséquent elle décida de prendre les choses un peu plus en main et osa donner une claque à Pete. La force de son mouvement la surpris, elle n'avait pas prévu d'y mettre tant de violence, ça avait été plus fort qu'elle. C'était probablement le résultat de tous les sentiments qui se mêlaient en elle à ce moment-là. La fatigue, la peur et l'inquiétude. Un mélange qui décidément ne lui réussissait pas. Elle se mordit la lèvre, l'air un peu coupable et espérait qu'au moins ça avait marché. Non parce que sérieusement il ne manquait plus que ça. Et s'il se mettait à gueuler, alertant ainsi le loup garou et l'amenant vers eux qui étaient pratiquement sans la moindre ressource ? Et s'il se mettait maintenant à gesticuler rendant leur avancée encore plus difficile ? D'ailleurs pour tout dire Blake trouvait ça exagéré qu'il ai des hallucinations pour « si peu ». Non pas qu'elle dénigrait l'ampleur de sa blessure, mais disons qu'elle ne justifiait pas une telle réaction mentale. Vu son état actuel à elle, elle était à deux doigts de trouver ça même franchement énervant.

Spoiler:

Pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, Adrian prit conscience de la grandeur du château. Ils devaient rejoindre l’infirmerie au plus vite et celle-ci paraissait lointaine. Très lointaine. Aidant comme il le pouvait Pete, ils se mirent en route dans le plus grand des silences. Le brun osait à peine respirer, de peur que sa respiration soit trop audible. Blake lui avait dit qu’elle allait bien, il la croyait sans trop de difficulté, ne cherchant même pas à savoir si c’était vrai ou non. Tout en marchant, il fit comprendre à son camarade qu’il ne devait pas hésiter à mettre du poids sur ses épaules. Adrian était peut-être maigrichon, il ne manquait pas de muscle avec le sport qu’il pratiquait, ou qu’il avait eu plaisir de pratiquer avant de se faire renvoyer pour des raisons hautement scolaire. En y repensant, il en oublia un peu leur situation, mais retomba vite de ses songes à la voix du malade « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Adrian froncis les sourcils. Il regarda fixement le jeune homme puis le couloir qui s’illumina sous l’effet du sortilège que Blake venait de lancer. Rien. Peut-être n’avait-il pas fait assez attention ou que, trop paniqué, il n’avait pas vu quelque chose. Il voulut se retourner vers Blake, peut-être avait-elle vu un truc, mais il n’en n’eut pas le temps « Tu ne dois pas être là, il y a un loup garou dans la tour d'astronomie. Allez vole, vole loin d'ici. » Il comprit, à ces mots, qu’ils n’avaient plus de temps à perdre et que cela tournait à l’hallucination. La fatigue, la peur, sa blessure.. Le tout faisait un cocktail que très peu agréable sur un corps humain.

Ils ralentirent le pas, du moins, Adrian le fit, espérant que cela ramène un peu Pete à ses esprits. Le brun échangea un regard avec sa confidente et il était clair et nette qu’ils s’inquiétaient tous les deux. C’était leur veine ça ! En plus de s’inquiéter pour un loup-garou et devoir le fuir, il avait affaire à un camarade qui partait quasiment dans la paranoïa. « Pete ? Eh oh ? » Il ne perçue aucune réactio. La jeune fille passa sa main devant le regard de son amant, claqua des doigts, mais rien n’avait l’air de fonctionné. Jetant un regard par-dessus son épaule, il priait Merlin pour ne pas voire une forme bestiale se dessiner. C’est le bruit d’une claque qui le surprise, le faisant sursauté et étouffer un cri. Il fixa Blake, lui montrant son étonnement et lui faisait comprendre qu’elle avait peut-être mit trop de force dans son geste. Elle avait l’air d’en avoir pris conscience. Le bruit fit écho dans les couloirs, brisant le silence qu’ils avaient créé. Et si le loup avait entendu ? Grimaçant, l’ex-poursuiveur remit le bras de Pete correctement sur ses épaules. « On ne peut pas s’arrêter trop longtemps, si jamais le loup-garou revient on est… » il se stoppa, n’imaginant même pas terminer sa phrase. Il s’assura que son camarade puisse marcher mais préféra tout de même en être certains « Pete, il faut qu’on continue notre chemin, est-ce que tu en es capable ? » Question franchement idiote. Si jamais il venait à lui dire non, qu’allaient-ils faire ? Intérieurement, Adrian bouillonnait.

HS:

Se faire taper lorsqu'on hallucine c'est pas top mais en plus quand c'est VOTRE petite amie qui vous frappe c'est terrible. Il était pas bien et elle en rajoutait une couche. C'est vrai elle subissait pas mal de pression, de stress, appelez ça comme vous voulez mais il n'y pouvait rien quand même. Le pauvre il n'agonisait pas mais il hallucinait, c'était presque pareil. Il aurait bien aimé avoir des gestes tendres plutôt qu'une tentative désespérée pour le ramener à la réalité. Est-ce que ça eut un effet quelconque ? Et bien pas tellement, il voyait Blake mais ne l'entendait pas très bien. Quand à la silhouette qu'il apercevait, elle avait disparu au moment de la claque. Sa disparition provoqua une violente douleur au niveau de la blessure du jeune homme comme si sa souffrance était inconcevable. Il eut presque envie d'en pleurer. Son amie dont il ne connaissait même pas le nom était déjà partie. Pourquoi ? Elle semblait tellement gentille, tellement pure et tellement réconfortante. Et il en avait besoin car sa vie était nulle déjà à l'origine mais en plus, il venait de se faire griffer par un loup garou. Sérieusement ? Toutes les merdes c'était pour lui ! A chaque fois, lorsqu'il y avait un incident, c'était pour sa poire. A croire que c'était écrire sur son front. Il entendit alors quelqu'un qui parlait à côté de lui, une voix d'homme. Voyait-il Adrian ? Oui, en quelque sorte. Se souvenait-il que c'était Adrian qui le supportait en compagnie de Blake ? Vaguement. Cependant il comprit ce que ce personnage lui disait : « Pete, il faut qu’on continue notre chemin, est-ce que tu en es capable ? » Pourquoi cette question ? Il allait très bien. Non mais ce personnage à côté de lui était décidément bizarre. « Mais quelle question ? C'est nul. » Il fit une pause avant de reprendre. « Mais pourquoi marcher ? On est pas bien là ? Tu vois j'ai envi de parler tout d'un coup. Y a pas un banc dans le coin ? » Pete regarda vite fait autour de lui mais ne vit rien. « Apparemment non, tant pis. »

Il sentit qu'il avançait tout de même en même temps qu'Adrian. Cependant il ne râla pas et se laissa faire docilement, preuve qu'il n'était pas si méchant ou chiant. Il l'était beaucoup mais comme tout le monde. « Elle est canon Blake quand même, tu trouves pas ? Non mais tu peux le dire, de toute manière cherche pas c'est moi qu'elle aime. » Il se mit à rire légèrement. « Raaaah la, la. Tu sais des fois je me dis que je devrais y aller plus franco avec elle, que je me retiens trop parce que c'est sérieux et tout. T'en dis quoi toi ? Tu crois que je dois accélérer les choses ou genre rester le gars qui fait genre tout est cool, on est pas pressé. Non mais parce faudrait pas que je me plante, tu comprends ? » C'est vrai que c'était pas fin vu que Blake était juste à côté mais il avait fait un peu abstraction de ce paramètre et alors que tout allait bien, il sentit de nouveau cette douleur au niveau de son abdomen même s'il ne situait plus trop la douleur.

Le regard qu'Adrian lui lança fit immédiatement comprendre à Blake que, effectivement elle avait peut-être exagéré juste un peu en mettant autant de violence dans son geste. « On ne peut pas s’arrêter trop longtemps, si jamais le loup-garou revient on est… » ...morts. Oui en effet. Le blanc qu'il laissa était éloquent, Blake hocha la tête parfaitement d'accord et préférant éviter de penser à ce qu'il pouvait arriver. Ils allaient y arriver, ils allaient parvenir à l'infirmerie et soigner Pete. « Pete, il faut qu’on continue notre chemin, est-ce que tu en es capable ? » La jeune fille se mordit la lèvre dans l'attente de la réponse. Franchement, à moins que sa claque ne l'ai réveillé, il était tellement à l'Ouest que soit il ne l'avait même pas entendu, soit il était limite capable de répondre non ce qui les laisserait dans de beaux draps. « Mais quelle question ? C'est nul. » Ok, apparemment oui il les entendait, mais non il avait pas l'air prêt à récupérer son entière lucidité. « Mais pourquoi marcher ? On est pas bien là ? Tu vois j'ai envie de parler tout d'un coup. Y a pas un banc dans le coin ? » Blake laissa échapper un soupire. Comment lui dire sans elle-même s'énerver que non il y avait pas de banc et que même s'il y en avait un c'était impensable qu'ils s'assoient et que, qu'il le veuille ou non, il allait devoir bouger ses fesses et avancer point barre ? Et puis c'était quoi cette histoire d'avoir envie de parler ? C'était franchement pas le moment ! Au contraire le moindre bruit pouvait alerter la créature qui les avait mise dans une telle situation. « Apparemment non, tant pis. » La réalisation de son amant lui permit d'éviter la lourde tâche de lui faire parvenir toutes ces informations.

Dans le même laps de temps Adrian avait continué d'avancer malgré tout, et sans s'en rendre compte, Blake avait suivit le mouvement tout comme Pete qui de toute façon n'avait pas le choix. La jeune fille réfléchissait à un moyen de le ramener au réel, sans pour autant trouver mieux que la claque qui n'avait pas su fonctionner. Une voix brisa à nouveau le silence la tirant de ses pensées. « Elle est canon Blake quand même, tu trouves pas ? Non mais tu peux le dire, de toute manière cherche pas c'est moi qu'elle aime. » Elle sursauta à l'entente de son nom et fronça les sourcils en se rendant compte que Pete parlait d'elle comme si elle n'était pas là. Elle en resta bouche bée en comprenant le sens de ses paroles. Le rouge lui monta au joue aussi rapidement que violemment. Elle ne savait pas si elle devait être flattée devant cette confession à laquelle elle n'aurait pas du assister ou limite se sentir vexée par rapport au « quand même ». C'était sensé vouloir dire quoi ça ? Si elle lui demandait pourrait-il lui répondre ? Non sûrement ça le déboussolerait sûrement de se rendre compte du fait qu'elle était là quand apparemment il l'ignorait. Il serait alors probablement incapable de lui donner la réponse à sa question. Elle pouffa légèrement à l'entente de la dernière phrase. Malgré la situation ou peut-être grâce à elle en fait, c'était plutôt drôle. Pete aussi laissa échapper un rire. « Raaaah la, la. Tu sais des fois je me dis que je devrais y aller plus franco avec elle, que je me retiens trop parce que c'est sérieux et tout. T'en dis quoi toi ? Là en revanche Blake n'avait plus du tout envie de rigoler. Elle était à deux doigts de lui écraser le pied de sa jambe valide pour le faire taire. Il n'allait quand même pas ... ? « Tu crois que je dois accélérer les choses ou genre rester le gars qui fait genre tout est cool, on est pas pressé. Non mais parce faudrait pas que je me plante, tu comprends ? » Eh si. À qui Pete croyait-il parler ? Non parce que, quand bien même ce serait à Albus, elle n'était pas du tout d'accord pour qu'il dise des choses pareilles sur elle. Et à Adrian encore moins. Gênée autant pour elle que pour son petit-ami elle n'osa même pas croiser son regard, mais elle explosa tout en tentant de chuchoter. « PETE KELLAN LEVINGSTON JE PEUX TE DIRE QUE TU VIENS TOUT JUSTE DE TE PLANTER EN BEAUTÉ. TU PEUX TOUJOURS COURIR MAINTENANT. » Elle ne le lâcha cependant pas et continua d'avancer malgré tout, la mâchoire serrée. Il n'était pas coupable, pas entièrement, mais déjà qu'elle n'était pas à l'aise à l'idée d'en parler seule avec lui, elle voulait pas entendre dire qu'il la désirait ni connaître sa stratégie. Et puis qu'Adrian assiste à ça, même s'il était son confident la mettait encore moins à l'aise. Et si le Pete lucide en parlait réellement à ses amis de cette manière ? Dès qu'il irait mieux elle lui en toucherait deux mots. Quoique de toute façon elle ne pouvait pas le surveiller tout le temps et il pouvait lui répondre que non elle ne pourrait jamais en être sûre. De toute façon tous les amis de Pete n'était pas au courant de leur relation ce qui diminuait déjà de beaucoup le nombre de personne à qui il était susceptible d'en parler. « Bon. Si tu pouvais arrêter de parler maintenant, je sais que tu as mal, mais je t'en prie fais un effort. » Elle n'ajouta pas que s'il n'en faisait pas il risquait de ne pas arriver à l'infirmerie en un morceau, il risquait de même pas arriver à l'infirmerie du tout. Les yeux rivés sur le sol elle lâcha à l'intention d'Adrian : « Désolée. » Pour la situation dans laquelle elle les avait mise, pour la scène à laquelle il venait d'assister, pour tout ce qui pourrait se passer par la suite, parce qu'elle savait que la soirée n'était pas finie. Et que quoi qu'il advienne elle était responsable.

Spoiler:

Spoiler:

Albus était sur Neptune. Il était en train de danser le disco dans une mare de cornichons entouré de trois jeunes filles hawaïennes super canon (en bikini, si si). Un grand buffet plein de bonnes choses était servi derrière eux et la seule chose qui manquait était probablement le soleil dans ce paysage de rêve. Soudain, surgit le grand méchant loup-garou. Celui-ci vomissait des patacitrouilles, et changeait de temps à autres de visage, de telle sorte qu’Albus n’arrivait pas à distinguer précisément à quoi il ressemblait. Mais ce n’était pas bien important pour le moment, car les jeunes filles s’étaient blotties auprès d’Albus, qui avait autant de force que Superman en cet instant. Il brandit une saucisse en guise baguette, fit son plus beau sourire pour montrer aux filles qu’il savait ce qu’il faisait (alors qu’en fait pas du tout). C’est alors qu’il réalisa que le visage du loup était maintenant celui de Pete. Il avait des dents bleues et un œil au beurre noir, mais il n’y avait pas de doutes sur la question. C’est bien son meilleur ami. Il grognait et bavait en même temps, et laissait échapper des jurons un peu grossiers. Une des jeunes filles hurla, d’un cri strident qui faillit percer les tympans d’Albus. Il réalisa alors que c’était Blake. « Albuuuus sauve moi ! » « Mais c’est ton copain je te rappelle, je peux pas le taper...! » « Ouais mais naaaaaan, il va me manger mes oreilles ! J’ai peuuuur » et Pete « GRAAAAAAAH » et Albus « Euuh ».

AOUUUUUUUUUH. Non non, ce hurlement était bien réel. On n’était plus dans le rêve de malade d’Albus.

Il se réveilla en sursaut, et accourut au chevet de son meilleur ami, par prudence : « Pete, dis-moi que t’es pas ce machin garou avec le sourire hypercrade ? »

Pas de réponse de la part de Pete. En fait, pas de Pete du tout. Il sentit sa gorge se serrer. C’était bien un hurlement de loup-garou qu’il avait entendu là. Il jeta un coup d’œil à la chambre. Il semblait être le seul debout. Ainsley et Demyan dormaient. Cependant… Le lit d’Adrian, à l’instar de celui de Pete étaient vides. Sa montre indiquait une heure tardive. Pete, le préfet si à cheval sur les règles, en excursion nocturne ? Impossible. Surtout avec Adrian Tymers, le gars le plus à l’opposé de Pete qu’il était possible d’imaginer (en tenant compte du fait que le caractère d’Adrian et et Albus étaient quasiment le même). Albus n’était pas bon en logique, mais il était persuadé que leurs absences ne pouvaient pas être dues au hasard. Il ne réfléchit pas plus longtemps avant de se lancer dans l’inconnu, sa baguette en main, sans prendre même le temps de se changer (il était toujours pieds nus, vêtu de son pyjama rouge rayé verticalement de blanc). Ce serait mentir que de dire qu’il n’était pas vexé. Pete, partir à l’aventure sans lui dire ? Avec Tymers en plus ? Il se sentait trahit pour le coup.

Il parcourut ainsi longuement les couloirs, d’un pas certain, sans faire la moindre preuve de discrétion. Le château était pour ainsi dire immense, Albus et son sens de l’orientation défaillant étaient plutôt mal partis, car il avait l’intention de se diriger vers l’extérieur, et en réalité montait plus d’escaliers qu’il n’en descendait. Il erra de la sorte peut être une demi-heure…

Soudain, il tendit d’oreille. Il crut reconnaître la voix de la concierge, et courut aussi vite que ses jambes ne purent le permettre. Il se dit qu’il serait peut-être bon de se cacher dans une salle, en attendant qu’elle passe… La laverie était toute proche. Il y pénétra.
Deux minutes quarante passèrent. Albus est un impatient, inutile de le rappeler. Il n’allait pas rester comme ça sans rien faire, ce serait une torture. Il serra sa baguette dans sa main. Stupefix, ça devrait suffire, dans le pire des cas. L’effet de surprise (lui, surgissant tel un fauve de la salle) lui laisserait un avantage certain. Il fit volteface, et fonça la tête la première, et heurta celle de quelqu’un. Mais ce n’était pas la concierge. C’était Adrian Tymers.

Il ne sut pas très bien ce qui se passa après, mais au bout d’une minute, quand Albus reprit ses esprits, il fixa d’un air mauvais les trois Gryffondor qui lui faisaient face. Il marmonna à l’adresse de ses deux meilleurs amis, tout en se tenant la tête d’une main, et prenant appui sur le mur de l’autre : « Si je n’avais pas aussi mal, je vous sauterai au cou, sales traitres ! Comment vous avez pu me faire ça, à moi ?! J’ai toujours été là pour vous, c’est pas pour que vous me remplacez par... » Il regarda Adrian, et son expression changea du tout au tout. Il lui fit un petit sourire et lui tapota l’épaule « Sans vouloir te vexer mec. Désolé pour le coup de- ».

Il se stoppa net. Avec trois trains de retard, Albus remarqua la position particulière de Pete, et l’état de détresse dans lequel il se trouvait. Il déglutit, s’approcha de lui, incapable de dire quoique ce soit, si ce n’était : « C’est… C’est… quoi cette merde là ? »

Il força la marche, ils suivirent, ça lui suffisait. Peu importe que Pete divague, du moins, il s’en fichait pas, mais du moment qu’ils ne restaient pas sur place il se sentait moins vulnérable. Et Pete, il partait dans du n’importe quoi. Ne l’écoutant qu’à moitié, le brun fixait le plus loin possible dans le couloir, mais il faisait trop sombre pour discerner quoique ce soit. Esquivant une grimace disgracieuse sur son beau visage, il retourna son attention sur le couple et fut des plus surpris de surprendre Pete qui lui parlait. « Elle est canon Blake quand même, tu trouves pas ? Non mais tu peux le dire, de toute manière cherche pas c'est moi qu'elle aime. » Euh, il devait vraiment répondre à ça ? Vu l’expression de la jeune fille, il comprit que aucune remarque serait la bien venu. De toute façon, il n’avait rien à dire. Blake était une très jolie fille, il fallait être aveugle pour ne pas le voir ou avoir des gouts de chiotte. Se raclant la gorge, il fit comme si il n’avait rien entendus et se reconcentra sur le chemin. « Raaaah la, la. Tu sais des fois je me dis que je devrais y aller plus franco avec elle, que je me retiens trop parce que c'est sérieux et tout. T'en dis quoi toi ? » Il ne put s’empêcher un petit rire tout en l’écoutant. Pete était-il aussi dans un tel état après plusieurs verres d’alcool ? Non, parce qu’Adrian voudrait bien le voir dire cela dans d’autres circonstances qu’à perdre son sang. Il continua son charabia et il l’écoutait, se disant que c’était plutôt culotté de dire de telle chose alors qu’elle était présente, mais quand même temps cela prouvait qu’il tenait à elle. N’ayant aucune idée de comment elle le prenait, il comprit vite quand elle commença à monter le ton de sa voix. « PETE KELLAN LEVINGSTON JE PEUX TE DIRE QUE TU VIENS TOUT JUSTE DE TE PLANTER EN BEAUTÉ. TU PEUX TOUJOURS COURIR MAINTENANT. » Et voilà que notre bébé se retrouvait face à une histoire de couple. Certains diront qu’il tenait la chandelle, d’autre qu’il servait de bouc-émissaire. Alalala ! Il trouvait ça tellement.. Romanesque. Après tout, un couple sans dispute n’était pas réellement un couple. Mais pouvait-on considérer Pete et Blake comme ‘en couple’ ? Non-officiel se dit-il. Il détourna son regard tant dis que la demoiselle parlait à son amant puis elle s’excusa et Adrian lui fit comprendre que ce n’était vraiment rien. Il était son confident après tout, alors pas besoins de s’excuser.

Le silence retomba et lui retomba assez difficilement dans la réalité. Ils étaient toujours là, dans ce couloir sans fin et sombre avec un handicap et un loup qui a dangereusement disparue. Si seulement il n’avait pas oublié sa bête ! Quel sorcier faisait-il ?! Il se promit de ne plus jamais quitter son bout de bois et ça même pour aller aux toilettes.

Puis tout alla vite. Trop vite. Venu de nulle part (enfin, sortant de sa cachette), quelque chose ou plutôt quelqu’un leur fit volteface et fonça tête base sur eux. Pour être plus exacte, cette X personne fonça sur Adrian et ne manqua pas de l’assommer d’un coup de tête. Une bousculade violente qui fallut un petit bruit de douleur pour l’ex-poursuiveur qui posa illico presto sa main libre sur son front douloureux. « MAIS C’EST QUOI CE BOR.. ? » Il se tut en reconnaissant Albus. Il est fou ou quoi ?! Et déjà qu’est-ce qu’il faisait ici ?! « Si je n’avais pas aussi mal, je vous sauterai au cou, sales traitres ! Comment vous avez pu me faire ça, à moi ?! J’ai toujours été là pour vous, c’est pas pour que vous me remplacez par... » Il le regarda « Sans vouloir te vexer mec. Désolé pour le coup de » Evidemment. Adrian pinça les lèvres et lui fit signe que ce n’était rien, mais intérieurement, il bouillonnait de colère et de douleur. Voilà qu’il allait finir avec une magnifique bosse ! Puis le nouvel arrivant prit part de la situation et remarqua la position de son meilleur ami. Tout en se massant le front, l’exclu du triangle très fermé ‘meilleurs amis’ répondit. « On s’est fait attaquer par un loup-garou –oui, il y a un loup-garou dans le château- et il a blessé assez gravement Pete.. On essaie de rejoindre l’infirmerie en sachant qu’on ne sait pas où se trouve la bestiole et que je n’ai pas de baguette. » On se passera de commentaire pour la baguette. Arrêtant de toucher son front, il soupira. « Et toi alors ? Tu as été pris d’une envie de balade nocturne ou tu voulais juste me dégommer comme un cognard par kiffe ?! » Oui, il l’avait un peu mauvaise.

« Si je n’avais pas aussi mal, je vous sauterai au cou, sales traitres ! Comment vous avez pu me faire ça, à moi ?! J’ai toujours été là pour vous, c’est pas pour que vous me remplacez par... » Étonnamment l'arrivée d'Albus Potter fut comme un électrochoc pour le descendant Levingston qui arrête d'halluciner et repris un peu du poil de la bête, pauvre loup on venait de lui arracher des poils – ouais elle est pas forcément très drôle, je vous l'accorde –. « Sans vouloir te vexer mec. Désolé pour le coup de- » La remarque d'Albus lui arracha un sourire qui ressemblait plus à une grimace vu qu'assemblé à sa douleur mais au moins ça lui mettait du baume au cœur mais vu cet arrêt soudain, il sentait bien qu'Albus avait vu sa blessure. S'il commençait lui aussi à paniquer, il le fracassait en deux. Il stressait assez tout seul pour que ses amis en rajoutent une couche. « C’est… C’est… quoi cette merde là ? » Et voilà, au moins Albus le disait avec son vocabulaire toujours très raffiné. Franchement, les deux garçons étaient bien éloignés de ce point de vue là mais Pete commençait à dire des gros mots depuis qu'il traînait avec Blake et Albus. Si sa mère voyait ça, elle en ferait une crise, elle qui attache autant d'importance aux bonnes manières et à la bonne tenue. « On s’est fait attaquer par un loup-garou –oui, il y a un loup-garou dans le château- et il a blessé assez gravement Pete.. On essaie de rejoindre l’infirmerie en sachant qu’on ne sait pas où se trouve la bestiole et que je n’ai pas de baguette. » C'était bien qu'il fasse un petit topo, Pete pourrait se remémorer aussi bien l'histoire même s'il s'en souvenait quand même, bien que c'était vague. Évidemment il ne se souvenait pas trop de ses paroles qui concernaient Blake même s'il en avait également un vague souvenir et puis en général ce genre de choses, on préfère les oublier... Mais on pourrait remarquer que la survenue d'Albus tombait à pic. Conspiration ? ;p

« Et toi alors ? Tu as été pris d’une envie de balade nocturne ou tu voulais juste me dégommer comme un cognard par kiffe ?! » Pete leva les yeux en l'air, sérieusement ? Ils allaient vraiment se battre là ? Non parce qu'il faudrait rappeler que dans l'histoire c'était LUI le blesser, LUI qui s'était fait attaquer par une bête sauvage, LUI qui s'était pris une claque par sa petite amie, LUI qui était en train de se vider de son sang parce qu'ils n'avançaient pas. Alors M*RDE, un peu de considération ce n'est pas demander grand chose à ses yeux mais au lieu de crier au petit groupe sa rage et sa peine il prit sur lui et décida plutôt d'agir en sage comme il le faisait toujours. « Les gars si nous pouvions ne pas nous écarter de notre but, c'est pas que je veux faire ma princesse mais ça fait légèrement mal, mais légèrement. Donc si vous pouviez remettre vos combats de coqs à plus tard, je vous en serai très reconnaissant. » Il fit une pause avant d'ajouter : « Sinon ça me fait plaisir de te voir Albus, si je meurs ce soir, je t'aurais au moins vu. Jusqu'au bout, Bubus. PETBUS FOREVER HEIN. Voilà que je deviens nostalgique avant même d'être mort, on dira que c'est à cause de la blessure. » Voilà qu'il faisait une blague, plutôt destinée à la base à être purement une phrase sympathique envers son meilleur ami mais il ne continua pas sur cette lancée parce que Pete n'était pas quelqu'un de drôle, désolé pour l’assistance. (P.S. : j'ai pas pu m'empêcher de pas faire ce clin d’œil, au moins une fois en RP...)

Spoiler:

Après l'éclat de Blake, le silence retomba sur le petit groupe qui continua son chemin. Le fouillit qui régnait dans l'esprit de la jeune fille commença à s'arranger et elle s'était calmée. En fait elle se sentait un peu stupide de s'être autant énervé contre le pauvre Pete qui n'y pouvait rien. Sauf que bon c'était pas le genre de chose dont elle voulait parler dans les couloirs après avoir été pourchassée par un loup-garou et devant une tierce personne, même si cette dernière s'avérer être son confident. Elle redevint donc beaucoup plus attentive au chemin et aussi à l'état de son petit-ami pour qui son inquiétude n'avait en aucun cas diminué. Soudain un choc fit qu'elle ne fut plus que la seule à soutenir Pete. « MAIS C’EST QUOI CE BOR.. ? » Elle cligna des yeux et avant de reconnaître la personne qui avait violemment bousculé Adrian elle entendit sa voix. « Si je n’avais pas aussi mal, je vous sauterai au cou, sales traitres ! Comment vous avez pu me faire ça, à moi ?! J’ai toujours été là pour vous, c’est pas pour que vous me remplacez par... » « Albus ! » Le soulagement qu'elle ressentit en reconnaissant la voix distincte de son meilleur ami, disparu très vite. Qu'est-ce qu'il fichait là, il ne savait pas que c'était dangereux ? Non non il fallait qu'il parte, parce que maintenant si le loup les trouvait elle aurait trois morts sur la conscience et elle aurait fait perdre au monde trois vrais trésors. Finalement quand elle put apercevoir les traits de son ami elle pu voir qu'il était vraiment très mécontent. Et puis il parut se calmer en reconnaissant Adrian. « Sans vouloir te vexer mec. Désolé pour le coup de- ». Blake levait les yeux au ciel quand il s'arrêta brusquement en pleine phrase. Suivant ses yeux elle les vit se poser sur Pete. Le Potter s'approcha d'eux. « C’est… C’est… quoi cette merde là ? » Elle laissa échapper un soupir. Avait-elle le courage de tout expliquer surtout sachant que tout ça était de sa faute ? Non. Heureusement son confident s'en chargea pour elle. Résumant toute la situation et Blake se contenta de hocher la tête un air grave sur le visage. « Et toi alors ? Tu as été pris d’une envie de balade nocturne ou tu voulais juste me dégommer comme un cognard par kiffe ?! » Elle haussa les sourcils, elle aussi était curieuse de savoir ce qu'il fichait là. Pourquoi n'était il pas resté à son dortoir bien au chaud et en sécurité. Pourquoi fallait-il que lui aussi se mette en danger ? Elle était toujours la seule à soutenir le poids de Pete et même si elle ne manquait pas de force pour une fille de sa corpulence elle commençait un peu à fatiguer. « Les gars si nous pouvions ne pas nous écarter de notre but, c'est pas que je veux faire ma princesse mais ça fait légèrement mal, mais légèrement. Donc si vous pouviez remettre vos combats de coqs à plus tard, je vous en serai très reconnaissant. » La jeune fille revint à la réalité, il avait complètement raison, il fallait qu'il se remette en route. Il en avait besoin et elle, elle restait là à écouter les deux autres parler alors qu'ils n'avaient pas le temps de se le permettre. Elle se mordit la lèvre, qu'elle mauvaise petite-amie et même amie tout court elle faisait. Ca arrivait à tout le monde de se laisser dépasser par les évènements, mais à ce point là franchement.. : « Sinon ça me fait plaisir de te voir Albus, si je meurs ce soir, je t'aurais au moins vu. Jusqu'au bout, Bubus. PETBUS FOREVER HEIN. Voilà que je deviens nostalgique avant même d'être mort, on dira que c'est à cause de la blessure. » Soudain Blake se redressa calant un mieux le bras de Pete sur son épaule au passage. « Ne dis plus jamais ça. » lâcha-t-elle. Qu'il n'ose même pas parler de mort, même pour rigoler. Sur son visage avait disparu toute trace d'amusement ou même d'inquiétude elle était juste très en colère. Parce que c'était la pire chose qui pouvait lui arriver et elle ne voulait même pas y penser. « Pete je suis désolée, tu as tout à fait raison, il faut qu'on continue. » Elle pointa sa baguette vers le flanc du jeune homme et lança un lumos pour y voir plus clair. La blessure saignait encore beaucoup et il risquait de perdre beaucoup de sang. Elle sentit sa tête lui tourner mais garda tout son sang froid, elle avait assez paniqué pour la prochaine décennie à venir. « On peut pas continuer comme ça. » Ni une ni deux, elle tira violemment sur sa jolie robe qu'elle avait choisie pour leur rendez-vous et un morceau de tissus finit par s'en détacher laissant ainsi une bonne partie de ses cuisses découvertes. Tant pis c'était le soir de toute façon et puis elle n'avait pas franchement le choix. Elle ramena Pete jusqu'à un mur pour qu'il s'y appuie et se baissa afin de pouvoir entourer son flanc du tissus et le serrer fort autour de la blessure. Elle n'était pas très douée, ce n'était pas Victoire, mais vu l'état de Pete ça ne pouvait que lui être bénéfique. Elle se releva et ignorant un instant la présence d'Albus et Adrian elle déposa un unique baiser sur les lèvres brulantes de Pete. « Ca va aller. » dit-elle pour les rassurer autant elle que lui. Puis elle remit son bras autour de son épaule et se retourna pour faire face aux autres. « Albus ! Tu n'aurais pas du sortir ! Mais maintenant que t'es là...tu as ta baguette ? »

Spoiler:

Pendant qu’Adrian lui expliquait la situation, Albus repensait à son rêve. Un rêve prémonitoire, haha. Il se demanda qui pouvaient bien être les deux jolies filles qui étaient à côté de Blake. Soudain, une provocation d’Adrian le tira de sa rêverie. Il ne comprit pas tout de suite. « Tu peux répéter ? T’es pas le seul à avoir souffert du coup je te rappelle ! » Albus n’allait pas rester de marbre, qu’importe la situation. Il ne s’attendait clairement pas à une telle réaction de la part de Tymers mais après tout, il aurait surement réagit pareil lui aussi. Il n’empêche que ce n’était pas une raison : Albus, aussi maladroit qui peut l’être avait malencontreusement atterrit sur Adrian. C’était un sacré hasard, mais ça en restait un, point. Si Adrian avait eu le temps de caser une autre réplique, Albus n’aurait pas hésité non plus à en rajouter lui aussi une couche mais il fut tout de même bien arrangé de l’intervention de Pete, d’autant plus que c’était en fait lui, le vrai malade… Inutile de discuter plus longtemps.

« Sinon ça me fait plaisir de te voir Albus, si je meurs ce soir, je t'aurais au moins vu. Jusqu'au bout, Bubus. PETBUS FOREVER HEIN. Voilà que je deviens nostalgique avant même d'être mort, on dira que c'est à cause de la blessure.
- Ne dis plus jamais ça. Pete je suis désolée, tu as tout à fait raison, il faut qu'on continue.
- Haha, ouais ça c’est clair PETBUS FOREVER. Mais arrête quand de dire des conneries, tu vas pas crever ce soir, c’est moi qui te le dit. J’espère au moins que tu deviendras pas loup-garou, ça serait un peu ennuyant tu vois… » Après une pause, il jeta un coup d’œil à Adrian et ajouta « Allez j’me calme là, navré… » En éprouvant une once de culpabilité. Il avait l’impression d’avoir un peu tout fait foiré (et ce n’était pas faux d’un côté). Il y a aurait surement belle lurette qu’ils seraient à l’infirmerie s’il n’était pas intervenu.

Blake alors fit quelque chose qui surprit quelque peu Albus : elle arracha un pan de sa robe (Albus ne put s’empêcher de la taquiner en accompagnant ce geste d’un sifflement) et s’en servit comme garrot pour Pete, qu’elle plaqua au mur. Elle déposa un baiser sur les lèvres de son petit ami (là, Albus fit une méga-grimace à Adrian tout en espérant que Blake n’aie rien remarqué). Après quelques mots prononcés, Blake réalisa ENFIN pleinement la présence d’Albus.

« Albus ! Tu n'aurais pas du sortir ! Mais maintenant que t'es là...tu as ta baguette ?
- C’est un peu tard là. Sincèrement, vous vous imaginez quoi ? Que l’allais rester sans rien faire ? Oui bien sur que j’ai ma baguette, vous me voyez sans ? Je dors même avec… »

Ce n’était pas vraiment une blague, Albus se sentait complètement vulnérable sans sa baguette magique, et ce même s’il n’en avait pas le contrôle total. Il la sortit, la fit tourner entre ses doigts puis elle tomba au sol, dans un bruit qui résonna dans les couloirs. Grand moment de solitude. Albus cru percevoir un hululement de chouette au loin. Il fit un petit rire nerveux et la ramassa rapidement.

« Attends, mais je suis bête, passe-moi Pete, je vais pas te laisser le trimbaler toute seule… » Là il prit sa seconde épaule, libérée, de son meilleur ami.

« Bon, Adrian, je crois que je vais te laisser le choix de la direction à choisir, je galère pas mal pour m’y retrouver. Oui bon, je vous passe les détails pour comment j’ai atterrit ici. On m’a demandé de choisir entre un charisme exceptionnel et un sens de l’orientation à la naissance… » Il lui fit un clin d’œil « Je pense qu’on n’a pas trop le temps de se disputer, mais ce n’est que partie remise, t’inquiètes. A moins qu’on laisse Pete crever, t’en dis quoi ? » De sa main libre, Albus ébouriffa les cheveux du Levingston. Allez, Albus devait bien détendre l’atmosphère, non ? La tension qui était dans l’air était tout simplement toxique pour Albus qui se sentait suffoquer.