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 Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett

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MessageSujet: Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett   Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett EmptyLun 6 Fév - 10:17

Il était tard. La nuit était tombée, projetant son ombre à travers les minces vitres de sa chambre. Ce n'était qu'un banal début de soirée, dans la tour des Gryffondors, et c'est pour cela qu'elle était seule dans la chambre. Les murs tapissés d'un rouge profond pouvaient être parsemés de doré ou de vert pomme que cela n'aurait eu aucun changement, car, en toute pudeur, Erin avait éteint les lumières. Non elle ne se déshabillait pas.
La jeune fille avait plutôt ses yeux rivés sur des papiers. Fins, épais, froissés, déchirés, ou encore lisses, dont les bouts et coins dépassaient des pages ou ils étaient entreposés. Assise sur le sol, prostrée sur eux, cachée entre deux lits, c'était dans une grande discrétion, comme craignant que le moindre bruit n'ameute les filles de son dortoir vers elle, que rapidement, elle cherchait quelque chose. Au milieu de ce beau fouillis de feuilles en tout genre, rangées par une logique qu'elle seule savait — enfin, encore fallait-elle qu'elle trouve un jour le quelconque fil conducteur qui relie toutes ses pensées entre elles — elle s'attarda avec une certaine nostalgie sur quelques lettres qui attiraient son regard. Un de son père, une autre de Louis. C'était justement ça qu'elle cherchait, sauf que celle-ci n'était pas la bonne. Oh, ils on avait échangé du courrier, le Weasley et elle, et c'est avec réflexe qu'elle avait amassé là tout ce qu'il lui avait envoyé. Normalement. Ses mains devenaient fébriles au rythme des minutes qui s'écoulaient sans réussir à retrouver ce fichu mot. Une panique lui montait à la tête, une panique alimentée par l'idée qu'on ai pu. Lire son cahier. Et en garder l'élément compromettant que justement, elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Elle avait toujours en mémoire l'humiliation que Louis justement avait subit. Son journal intime, lu et cité à la vue et à l'oreille de tous les élèves passant à travers ce grand couloir. Ah, il avait eu son quart d'heure de gloire, le Serpentard. Et lui, et Louis avait juste voulu mourir. Ou un sentiment se rapprochant, un sentiment se rapprochant de celui qui animait Erin à ce moment même jusqu'à.. Jusqu'à ce qu'elle retrouve la lettre. Poussant un soupir de soulagement, elle s'adossa alors sur le bas de son sol, encore un peu trop à fleur de peau pour trouver le courage de se hisser sur ses jambes et de s'allonger sur le duvet. Qui sait ce qu'on aurait pu faire du bout de papier qu'elle tenait entre ses mains. Bien que la majorité des élèves de sa maison étaient Résistants, bien que les filles de son dortoir étaient pas du genre à chercher des noises.. Erin restait assez revêche et moqueuse envers certains d'entre eux pour qu'on lui joue un mauvais tour. Pour que l'on trouve drôle de donner à voir à un quelconque Mangemort (ou mieux, à l'intéressé du message) le lieux et l'heure d'un rendez-vous nocturne. Avec le nom de Louis en bas, et celui d'Erin en haut. Ça n'aurait pas été marrant sinon.

Il était donc inscrit neuf heures et demie, et il était neuf heures. Mieux valait y aller tout de suite, au cas où. Comme ça, son pas sera tout sauf pressé, et il lui restera encore suffisamment de marge pour ne pas qu'on l'avertisse de l'approche du couvre-feu. Et puis, qui sait qui est-ce qu'elle allait croiser en chemin. Fourrant alors la précieuse indication dans son soutient gorge — oui, en dessous de sa chemise, de son pull et de sa robe de sorcière, on n'est jamais assez sûre — elle pris son sac et descendit les marches de son dortoir. Evitant les regards étonnés de la voir descendre de sa tour, elle qui avait plus pour habitude de passer ses soirées dans son lit, seule, elle quitta alors la chaleureuse et accueillante salle commune pour se retrouver dans les couloirs. Etonnament, Rin resta quelques secondes abrutie par le lourd silence. Les murs de pierres qui semblaient étrangement livides. *Donc. Je dois me rendre en salle des potions ou j'ai oublié mon Boursoufflet ainsi que mon livre.* Reprenant aussi rapidement qu'elle avait perdu du poil de la bête, elle descendit tranquillement les marches tout en se répétant son rôle *Et je n'ai pas pu descendre plus tôt car j'ai été retenue par. Mes devoirs. Sur les différentes sphères karstiques, pour la divination* Deuxième étage et toujours personne à l'horizon. Enfin, si, parfois quelques couples couraient rapidement à leur salle commune, riant bêtement face à cet amour du risque. Wahou. Il était neuf heures cinq. Quels petits polissons ils faisaient. Arrivée au rez-de-chaussée, un frisson la parcouru. Un courant d'air s'infiltrait et elle accéléra la cadence pour vite s'enfoncer dans les sous-sols. Même si une espèce de froide humidité (oui, l'hiver, l'eau est froide jeunes gens) lui sauta aux narines, elle continua, imperturbable, plongée dans ses pensées *Non mais vous comprenez monsieur, j'avais perdu mon livre et un elfe m'a dit qu'il l'avait trouvé. Et il m'a gentiment offert de quoi manger. C'est fou ces bêtes là, serviables comme tout.* Evidemment, rien de tout cela n'était vrai, et elle n'avait pris la peine de prendre son sac uniquement pour justifier son tissu de mensonges. En vérité, cette sortie tardive avait débuté d'un rien. Un allusion à Benett, professeur pédago de son état, et à ses cours assez.. Longs et fastidieux. Une remarque, là, entre deux phrases, disant regretter l'ancien professeur, même si celui-ci semblait ne pas être Mangemort du tout. Louis avait immédiatement répondu dans la même lancée, se créant un petit délire de complot anti-Voldemort dirigé par ce drôle d'homme. Et Erin évidemment, n'avait qu'approuvé à sa proposition d'aller voir, un soir, ce qu'il complotait dans tout son temps libre. Vous savez, celui qu'il a grâce au regroupement d'élèves de différentes années pour faire cours. Le fait est que par rapport à bien des choses qu'ils s'étaient dites au fil des ans, seule cette sortie, cette violation même du couvre-feu, s'était matérialisée. Dans le fond, ils ne risquaient pas grand-chose, avec un peu d'astuce ils pourraient facilement éviter les rondes de surveillants et arriver sans encombres dans les quartiers réservés aux professeurs — avant de repartir au bout de quelques minutes, en s'inventant une nouvelle théorie du complot. C'était donc pour ça que détendue, il était neuf heures vingt quand la Gryffondor poussa la porte des cuisines. Immédiatement, comme une seule entité, un nombre incalculable d'elfes de maison récuraient un nombre tout aussi incalculable de vaisselle. « Bonsoiiir.. Vous.. N'auriez pas quelque chose à.. Me donner ? S'il vous plait ? » Les millers d'yeux globuleux retournèrent alors à leurs occupations, et pendant les quelques secondes qui s'écoulèrent, Erin se sentit totalement ignorée. Tant pis, elle aurait essayé. De toute manière, elle n'était pas là pour avoir du rab', juste pour attendre son ami. A sa grande surprise, une paire d'yeux la fixèrent, et lorsqu'elle regarda de plus près, elle vit que l'elfe tenait dans tes mains une petite assiette. C'était une mousse rouge sang, qui dès la première bouchée lui hurla "PARFUM FRAMBOISE". D'un signe de la tête elle le remercia avant de la dévorer d'un trait. Puis, elle marqua une pause. A bien y réfléchir, elle n'avait pas vu ce dessert à table, ni ce soir ni ce midi. Haussant les épaules, elle oublia rapidement ce détail et regarda l'heure à la grande horloge fixée au mur de la cuisine. Neuf heures vingt-cinq.

« J'ai faillit attendre ! » Eberlués, les pauvres créatures globuleuses regardaient tour à tour le jeune homme qui venait d'entrer dans leur espace de travail comme s'il était à la maison, et la fille qui le salua sans aucune gêne, à la cantonade. Les ignorant royalement, après tout ils n'étaient pas une sorte d'esclaves heureux de leur sort ?, elle continua « Ça va, tu n'as croisé personne ? » avant d'ajouter tout en faisant un signe à n'importe quel elfe dévoué « Je suis pas pressée, tu sais, le couvre-feu va à peine se mettre en place, c'est plus drôle d'attendre encore quelques temps. Un peu de mousse ?  »


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Dernière édition par Erin J. Joyce le Lun 13 Fév - 10:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett   Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett EmptySam 11 Fév - 7:10

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Elle était différente, cette correspondance. Elle survolait la réalité, en quelque sorte, tout en y étant cruellement attachée et se faisant happer par celle-ci dès que l'occasion se présentait. C'était sans doute un jeu dangereux. Pourtant, Louis l'appréciait. Il aimait recevoir au moins une fois par semaine son bout de parchemin écrit de la main de la jeune Gryffondor. Il ne pouvait retenir ce sourire bon enfant et purement heureux dès qu'il déroulait la missive et la lisait, oubliant alors qu'il y avait tout un monde autour de lui, un monde qui pouvait aisément s'incruster et briser son instant de bonheur. Erin lui procurait un bien-être que les autres ne parvenaient à lui donner, même s'ils voulaient y mettre toute la volonté du monde. Tout simplement parce que sa relation avec Erin était différente, et que la jeune femme était singulière. Plus que particulière. Avec elle, il s'autorisait à être plus... Plus lui-même, en quelque sorte. Elle lui donnait comme une seconde chance dans sa vie, la sensation de pouvoir repartir à zéro et être la personne qu'il souhaitait, sans qu'elle ne le juge ou le compare au passé, ou aux rumeurs courant à son sujet. Cette correspondance, c'était comme une moitié de journal intime mais qu'il partageait avec quelqu'un d'autre, quelqu'un de réel qui lui répondait, qui le faisait parfois stresser d'ailleurs, car il redoutait ce qu'Erin finirait par lui dire. Il craignait le moment où elle lui confierait qu'il a écrit le mot de trop et qu'elle ne veut plus avoir affaire à lui. Il redoutait le moment où ce petit jeu prendrait fin. Même si ce n'était pas un jeu. Au contraire, ces lettres composaient tellement de vérité. Elles pourraient le détruire, elles formaient le puzzle de leur âme pour les plus expérimentés de la psychologie humaine. Erin et Louis avaient beau être deux névrosés, leur correspondance pourrait leur coûter cher, extrêmement cher. Est-ce que cela en valait le coup ? Après tout, ça pouvait sembler plus que ridicule puisqu'ils pouvaient aisément se rencontrer en vrai, face à face, avec la possibilité de chercher une intimité relative s'ils voulaient se confier de quelconques secrets ou de parler de choses qu'ils ne préfèreraient pas spécialement crier sur la tour d'astronomie. Mais non. Quand les deux adolescents se retrouvaient l'un en face de l'autre, ils se gardaient tout de même une petite gêne. Ils évoquaient à peine le contenu de leur lettre, ils se contentaient de faire comme si elles n'avaient jamais été envoyées, où s'ils y revenaient, c'était pour se charrier. Il n'y avait aucun sérieux entre les deux jeunes gens, c'était probablement pour cela que c'était si frais. Parce qu'aucune prise de tête n'était de rigueur, parce que même s'ils se confiaient des choses importantes qui pourraient se définir comme dangereuses envers eux-mêmes, ils nourrissaient une certaine folie qui leur donnait envie de continuer cette aventure tout comme la prendre à la légère. Ils étaient deux pauvres adolescents irresponsables, en somme. Régis par un « Carpe Diem » à double tranchant. Qui jouaient avec le feu en tentant de donner un sens à leur vie. En tout cas, c'était le cas de Louis. Il se mettait en danger continuellement pour ressentir quelque chose. Pour avoir le sentiment qu'il n'était pas tant à côté de ses pompes qu'il ne le pensait, qu'il pouvait parfois être un acteur de sa misérable et monotone vie, qu'il abhorrait à mesure des jours qu'il passait enfermé dans ce sombre château. Mais ce sentiment, personne ne le connaissait. Même pas Lucy. Même pas Victoire. Même pas Louise. Même pas Erin, bien qu'elle pouvait peut-être s'en douter un peu vu l'imposant sarcasme que Louis casait dans ses lettres lorsqu'il évoquait Poudlard et tout ce qui allait avec. Mais jamais n'avait-il assumé une once son désir de tout envoyer balader. Probablement personne ne le croirait de plus. Il était Louis Weasley. Le petit Poufsouffle timide comme réservé que tout le monde oublie, qui ne fait quasiment jamais de vagues, le garçon translucide sans amis qu'on connaît seulement parce qu'il est proche de Lucy. D'ailleurs, la majorité de Poudlard demeure inapte à assimiler qu'il est le frère de Victoire et Dominique, et non le jumeau de Lucy. Il est l'adolescent bizarre qui essaie de faire son chemin à travers Poudlard, de survivre jusqu'à ses ASPICs sans trop y parvenir. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il est exubérant dès qu'on en vient à l'injustice et la Résistance. Il est impossible d'ignorer que Louis se bat pour la Résistance et tout le monde se doute que dès sa sortie de Poudlard, il rejoindra l'Ordre du Phénix, il suivra les traces de ses parents, grands-parents, arrières-grands-parents... Enfin, il ne rompra en aucun cas la tradition. C'est la seule chose qu'on est sûre à propos de lui. La seule chose sur laquelle on joue d'ailleurs, car le solitaire adolescent compose une cible facile pour les Obscurs en quête d'informations. Alors, il se transforme en punching-ball, les gens essaient de lui faire cracher des informations sur son camp. Et Louis ? Il ne pipe mot. Sa loyauté est telle qu'elle en est irrationnelle. Il se laisse balancer de tous les côtés en refusant de se battre mais en refusant de capituler. Sur ce point, encore une fois, personne ne le comprend. La majorité des personnes répondent quand quelqu'un l'agresse, ils ne se laissent pas taper dessus en tendant l'autre joue. Mais Louis, si. Il n'a pas la motivation de se défendre lui-même. Alors, ses sœurs s'en occupent, ce qui n'est pas pour améliorer sa réputation non plus, soit dit en passant. En fait, c'est terrible, Poudlard. C'est terrible d'être un adolescent dans ce château avec des mangemorts à chaque couloir, des ennemis à chaque porte qui vous attendent. C'est terrible lorsqu'on s'appelle Weasley, un nom de famille qui inspire tant de mépris ou de respect étouffé par la crainte de se faire repérer dans le « mauvais » camp. Car oui, il fallait se rendre à l'évidence : le « Bien » avait faillit. Le château était régis par Celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom, ce soit-disant « Maître des Ténèbres », les Mangemorts s'occupaient comme ils le souhaitaient de l'éducation des jeunes sorciers et au-delà les murs du château, ceux qui se battaient encore pour le « Bien » voyait leur nombre se réduire au fur et à mesure des jours qui s'écoulaient. Ils voyaient leurs meilleurs éléments se faire envoyer expressément à la prison des sorciers, Azkaban. Ils voyaient leurs proches se faire tuer de sang-froid ou devenir prisonnier. Certains perdaient leur famille dans cette guerre, certains voyaient leur frère ou sœur tourner leur veste, jouant plus pour leur vie que pour le futur qu'ils idéalisaient auparavant.

Il y avait de quoi virer fou. Son père lui a toujours clamé que Poudlard avait été comme sa seconde maison, que Gryffondor avait composé sa seconde famille – comme s'il avait eu besoin d'une autre -. Pas Louis. Et il ne pensait pas que Poudlard valait mieux que le monde à l'extérieur qui l'attendait patiemment. Ce n'était certes pas la même époque, mais Poudlard demeurera toujours un mauvais souvenir dans la mémoire du jeune Weasley. Il a l'impression de gaspiller son temps, ses années, sa jeunesse peut-être même entre les murs du collège de sorcellerie. Il n'est pas comme Lucy, il n'est pas populaire, il n'a pas des tas d'amis, il n'est pas aimé. Ses proches sont proches de lui pour la simple et bonne raison qu'ils sont de sa famille et qu'il a dû grandir avec eux. Si Louis avait été un pauvre orphelin, il n'aurait probablement jamais connu ce qu'est que l'amitié de sa vie. Enfin, d'un autre côté, il a Louise. Elle est un peu l'une des personnes qui l'empêche de virer totalement fou. Même si les élèves de Poudlard les traitent de petits vieux vu qu'ils sont ensemble depuis trois ans – avec certes une interruption de quelques mois. Des « petits vieux ». En fait, la hantise de Louis commence plus sérieusement à être vieux avant l'heure. A être tant coincé, si timide, si mal aimé, qu'il ne connaisse jamais le goût de la vie, le goût de l'aventure, le goût de la jeunesse. Qu'un jour, il se réveille dans son lit à cinquante ans et qu'en faisant le bilan de sa ô combien prévisible existence, il se mette à compter les regrets et que ceux-ci finissent par l'étouffer d'une crise cardiaque dans ses draps blancs. Très optimiste, comme vision des choses.

Mais si on revient à Erin... Erin... C'est son échappatoire. Elle lui permet d'être lui-même, sans tabou, sans gêne. Il la charrie un peu comme il se moque de sa sœur, sauf que contrairement à Dominique, Erin ne le prend pas mal, ne joue pas dans la délation et se contente de plaisanter avec lui avec les mêmes règles, alias, en le charriant aussi. Ils sont sur la même longueur d'ondes, même si quand ils se retrouvent dans un couloir, c'est parfois le silence radio. Il joue avec elle comme il ne s'autorise pas à jouer avec les autres, parce qu'il a l'impression qu'ils ne participerait jamais à une telle plaisanterie, qu'ils ne comprendraient pas l'humour qu'il partage avec la Gryffondor. Qu'ils se vexeraient, qu'il abîmerait leur amitié s'il se comportait avec eux comme il agit lorsqu'il se trouve avec la jeune Gryffondor. Du coup, sa relation avec Erin est en soi exceptionnelle. Ce n'est pas la même qu'il entretient avec l'anonyme de la volière, sa réponse à un bout de parchemin plié en dix mille morceaux et fourré derrière une brique qu'il a trouvé par le plus grand des hasards et auquel il a répondu, puis reçu une réponse. Cette correspondance-là, elle est moins « légère ». Et il ne sait pas qui se trouve derrière les lettres penchées de ces autres missives. Il ne sait pas à qui il adresse sa lettre, il ignore qui lui répond. C'est à peine s'il sait s'il correspond avec une fille ou avec un garçon dans ce cas-là. En somme, Erin est un cas à part. Une amie inclassable.

Allongé de tout son long sur son lit, dans un état frôlant le stade végétatif, un livre ouvert et reposant sur sa poitrine, le jeune homme lisait sans grande motivation les lignes de son manuel d'Histoire de la Magie. Son cou commençait à lui faire mal vu la position complètement avachie dans laquelle il se trouvait tout comme le manque de lumière lui rendait la lecture assez ardue, mais l'adolescent ne daignait bouger le petit doigt que pour tourner une page de son volume. Ou alors, il tournait la tête vers le réveil de son camarade de dortoir pour vérifier qu'il n'était pas en retard à son rendez-vous de ce soir. Alors qu'il fronçait les sourcils comme si cela allait améliorer sa vision et lui permettre de déchiffrer le dernier mot de sa page dans la quasi obscurité du dortoir, le jeune homme fut interloqué par un bruit de grignotage qui lui était bien trop familier. Ni une ni deux, il se redressa avec une rapidité déconcertante vu son inertie précédente et chercha des yeux la provenance du bruit. Il ne prit pas plus de trente secondes à repérer l'élément perturbateur du dortoir des Poufsouffle de sixième année de Poudlard : son boursoufflet. Une lutte visuelle acharnée dura quelques secondes entre l'humain et la créature magique sauvagement obèse ayant pour but de découvrir qui détournerait le regard en premier. Louis y mit un terme, tout en ordonnant à son boursoufflet en se faufilant vers lui non sans difficultés vue la pagaille soit disant organisée qui régnait dans le dortoir. « File dans ta maison ! Tout de suite. » Il évita de justesse d'écrabouiller une fiole de potion et le boursoufflet lui répondit par un couinement mécontent tout en se dirigeant avec grande nonchalance vers le bout de carton qui était sensé être la dite maison du compagnon à poils de Louis. Le jeune homme finit par découvrir que le repas improvisé de son boursoufflet était une boîte de chocogrenouilles vides, ce qui lui fit ajouter : « Je t'ai dit, c'est finit, le grignotage entre les repas. Ter-mi-né. » Louis sursauta lorsqu'un autre sixième année entra dans le dortoir, faisant connaître sa présence par un raclement de gorge. Le jeune Weasley laissa tomber la boîte de chocogrenouilles vide sur le sol bien que sa place fut dans une quelconque poubelle et le jeune homme demanda, l'air intrigué : « A qui tu parles ? » Louis prit un air faussement innocent, mentant bien que ses aptitudes concernant le mensonge frôlaient le zéro absolu : « A personne. » Bon, techniquement, un boursoufflet n'est pas une personne... N'est-ce pas ? « Tu parlais tout seul ? » s'enquit l'adolescent, craignant un possible schizophrène comme voisin de lit. La bouche du Poufsouffle forma un « o » désemparé. « Non... Non, je parle pas tout seul. » Sa voix se perdit au fur et à mesure des mots qu'il articulait et qu'il baissait les yeux, l'air honteux. Il remarqua la bouteille de bierraubeurre dans les mains de son interlocuteur, la voyant comme un message salvateur. « Vous faites la fête ? » « Ouais, c'est l'anniversaire de Henry. » Devant l'air incrédule de Louis, le jeune homme ajouta : « Le troisième année... Cheveux blonds, bouclés, lunettes... ? » Louis se sentit obligé de formuler un nouveau mensonge : « Oui oui, je vois qui c'est. » Il jeta un coup d'œil au réveil, remarquant que les neufs heures et demi approchaient à grands pas. « Je dois te laisser. » Louis s'empara de son pull-over qui reposait en boule sur son lit, traversant le dortoir à grandes enjambées. Il ne put s'empêcher de prononcer à l'adresse de son boursoufflet : « Et n'oublie pas ce que je t'ai dit ! » Il se stoppa, se remémorant la présence du Poufsouffle. « Qu'est-ce que tu m'as dit ? » « Euh... » Mensonge, vite. Mensonge. « Que je parle pas tout seul. Bonne fête d'anniversaire. » Louis descendit les marches des escaliers, s'injuriant mentalement d'empoté social et de dégénéré rare. Il traversa la salle commune légèrement bondée, tout en faisant un saut à une table où étonnement, pour l'anniversaire d'un troisième année, plusieurs bouteilles d'alcool reposait. Un coup d'œil à droite, un autre à gauche. Il en subtilisa une, se prenant presque pour un préfet et estimant cela quasiment comme une bonne action, et non comme du vol.

Il passa le tableau qui voilait la salle commune des Poufsouffle sans encombres, les élèves bien trop occupés à faire la fête pour se rendre compte que le jeune Weasley se faufilait à l'extérieur alors que le couvre-feu allait bientôt sonner. Louis réprima un frisson alors que le froid des cachots le saisissait et il déposa la bouteille d'alcool à ses pieds tout en enfilant son pull-over. Il se pencha pour récupérer la bouteille qu'il fourra sous son pull puis se dirigea vers les cuisines qui possédaient l'imminent avantage d'être proches de sa salle commune. Certes, il aurait pu être galant ou faire preuve d'équité en proposant un lieu de rendez-vous aussi proche de sa salle commune que de celle d'Erin mais... Sur le coup... Les cuisines lui étaient parues comme une évidence. Rarement surveillées ou occupées, parfaites pour organiser un méfait.

« J'ai faillit attendre ! » Louis sourit à la jeune Gryffondor qui était facilement visible pour la simple et bonne raison qu'elle dépassait les elfes de maison d'un bon mètre et avait en ses mains une mousse à la framboise, à première vue. Louis jeta un coup d'œil à la pendule des cuisines, il était à l'heure. « J'ai pris de quoi nous réchauffer. » Se souciant peu des elfes présents, il posa la bouteille sur la table de la cuisine entre une ribambelle de verres fraîchement lavés. « Ils fêtent un anniversaire dans ma salle commune. Comme d'habitude, y'a de l'alcool à la pelle. Comment ça, les Poufsouffle sont des ivrognes ? » Louis baissa les yeux sur le dessert que tenait la jeune Gryffondor, à la fois méfiant mais gourmand vis-à-vis de la mousse. « Ça va, tu n'as croisé personne ? » Louis sourit et hocha la tête en signe de dénégation, se retenant de confier à Erin que vus les quelques mètres à peine qu'il avait eu à franchir, il aurait vraiment dû jouer de malchance pour se faire pincer. « Je suis pas pressée, tu sais, le couvre-feu va à peine se mettre en place, c'est plus drôle d'attendre encore quelques temps. Un peu de mousse ? » Un large sourire étira les lèvres du jeune homme qui prit un peu de mousse sans se faire prier. Il eut un grimace signifiant un « Pas mauvais » alors qu'il se retournait vers les elfes de maison qui disparaissaient au fur et à mesure des cuisines, la vaisselle propre se rangeant en virevoltant dans les cuisines sous l'effet de leur magie. Il retint deux verres de s'orienter vers le vaisselier tout en s'asseyant sur une table et demandant d'un ton narquois : « Alors, comment va ton boursoufflet « vert aux reflets vagues » ? » Il s'assura que les elfes soient bien partis pour sortir les deux verres de derrière son dos. « Tu as soif ? » Il ajouta, sur le ton du défi : « Chiche de goûter à l'alcool d'un Poufsouffle avant une escapade nocturne ? » Il débouchonna la bouteille, surenchérissant d'un ton faussement hautain mais toujours aussi moqueur et provocateur : « Non parce que je comprendrai de la part d'une Gryffondor qu'il faut affronter l'aventure en toute sobriété... Pimenter les faits seraient peut-être un peu « too much ». Un peu trop risqué pour toi ? ». Il servit néanmoins les deux verres, ayant conscience qu'il se moquait gentiment littéralement de la réputation « hardie et brave » des Gryffondor, pour citer le Choixpeau. « Mais après, faut bien qu'on trouve de quoi faire en attendant que l'heure passe aussi, non ? » Un sourire crapuleux, il tendit le verre en toute galanterie à Erin, son regard hurlant au défi. « A moins que tu avais une autre idée derrière la tête...? »
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MessageSujet: Re: Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett   Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett EmptyLun 13 Fév - 12:38


« J'ai pris de quoi nous réchauffer. » Un sourcil partagé entre "ah, il a apporté de quoi boire" et "attends, ça m'a pas l'air net ce truc" se leva, tout seul comme un grand, tandis que le rouquin posait à grands bruit la bouteille d'un orange translucide et mielleux. Erin se demanda un instant s'il avait apporté exprès ce qui semblait être de la bièraubeurre pour leur excursion ou si.. « Ils fêtent un anniversaire dans ma salle commune. Comme d'habitude, y'a de l'alcool à la pelle. Comment ça, les Poufsouffle sont des ivrognes ? » Elle avait à peine ouvert la bouche que déjà, il anticipait sa remarque. C'était ça ? Le résultat de deux ans de lettres. C'était impressionnant, pour quiconque assisterait à leurs rencontres, mais paradoxalement, Erin était également un peu surprise. Ils avaient l’habitude de se dire beaucoup de choses. Trop de choses. Non, en vérité, ils avaient au fil de leur plume la dérangeante envie de raconter et de décrire en détail sa vie l’un envers l’autre. Elle y cherchait son avis, son accord, désaccord — réconfort. C’était pareil pour Louis, et d’ailleurs, c’était la Gryffondor qui avait en quelque sorte lancé cette suite qui semblait être sans fin de correspondance. Oh, il leur aurait suffit de parler, en se croisant dans un couloir, à la bibliothèque, dehors même ; il aurait simplement suffit à la fille contradictoire et au gars timide d’ouvrir leurs bouches et de parler, comme des grands. De lancer les même piques que celles épistolaires, de raconter avec le ton et l’expression du visage ce qu’on venait de ressentir en voyant une certaine Sixtine avec un certain Isaac, ou une certaine Louise qui d’un regard au jeune homme changea immédiatement de direction pour s’éloigner rapidement de son chemin. Oui, il suffisait de peu de choses pour que cette drôle de relation à distance, alors qu’ils habitaient au sein du même château, devienne plus ‘normale’ aux yeux de tous. Mais ils n’y avaient tout simplement pas pensé, ou alors, ils oubliaient cette éventualité.
Ils s’étaient connus car ils n’étaient pas dans la norme, alors pourquoi vouloir absolument en faire partie ? Cet argument aurait sûrement pu être lâché telle une grossière évidence de la part de Rin, avec un de ses sourires amusés, un de ses sourires légèrement moqueurs qui vous disent tacitement à quel point vous être rentré dans le moule pour ne pas avoir songé à cela. De toute manière, ils n’oseraient rien se dire. Ceci aurait pu être dit par Louis, qui à cause de sa peau pâle rougissait sûrement deux fois plus que la norme, jusqu’à ses racines (très vaguement) blondes. En somme, ces deux affirmations se valaient. Le Weasley avait un nom et une attitude qui faisait tâche, qui l’excluait, Joyce cachait sa banalité par un tas de contradictions et surtout un esprit très réservés. Alors, dans les couloirs, dans les bibliothèques, dehors, dans tous ces endroits ou ils pourraient simplement prendre la parole et arrêter de fatiguer une armada d’hiboux, ils balbutiaient bêtement, regardaient un peu partout sauf l’ami en face d’eux. Drôle de relation, drôle de communication. Drôles de personnes. On aurait pu dire que cette rencontre n’était qu’une grosse tranche de rigolade, et que seules quelques secondes les séparaient du silence fatidique, gêné et timide qui les prenait habituellement. « Les Poufsouffle sont des ivrognes. Ça va, tu n'as croisé personne ? » Alors qu’il secouait la tête en signe de négation, Erin vit un sourire se dessiner sur le visage de ce fameux blaireau ivrogne alors qu’elle lui proposait, d’une façon à peine détournée - il ne fallait pas non plus crier au beau milieux de tous ces elfes serviles qu’ils allaient aller à l’encontre des règles du château – de prendre du bon temps avant de s’aventurer dans les quartiers des professeurs. A moins que ça soit à cause du dessert rose fluo qu’il venait d’obtenir comme par magie entre ses mains, dans une petite et délicate assiette de porcelaine. Si jamais elle doutait que les elfes de maison étaient trop occupés pour les écouter, elle venait d’avoir la preuve flagrante que non. ‘Little Elves are Watching us’ Heureusement pour eux, ils commençaient à quitter les lieux, tandis que Louis s’asseyait à côté d’elle, naturellement, sur la table. « Alors, comment va ton boursoufflet « vert aux reflets vagues » ? » Piquant du bout du doigt un peu de mousse au Poufsouffle, elle sourit. Pour plusieurs raisons, bien sûr, ce n’était pas pour rien qu’au 19è siècle on qualifiait le sourire féminin de Sphinx : impromptu et indécelable. Mais l’une des principales était que tout deux semblaient tellement excité en sachant ce qu’ils avaient prévu de faire ce soir (non, ce n’est pas sale) qu’ils devaient oublier.. Et bien.. Leur réserve mutuelle. Celle de rester muets comme des carpes, alors que sur le parchemin ils écrivaient littéralement leur biographie. « Bang » Son sac de cours bougea tout seul, comme animé d’un puissant Wingardium Leviosa, avant qu’une petite boule de boule blanche en sorte et morde avec douceur le poignet de sa maitresse temporaire. « Je l'ai pris, c’était mon excuse au cas où je me ferai prendre. Et il est très beau. Et maigre. Tu sais, pas comme le tient dear.. » Elle dut cependant secouer son poignet pour que la bestiole lâche prise. Ses petits crocs pratiquement inexistants n’étaient pas forcément douloureux, c’était plutôt la bave qu’il laissait qui n’était pas des plus agréable, surtout lorsqu’elle commençait à couler lentement le long du bras d’Erin. Le chassant d’un geste de la main, ce qui le fit grimper sur son épaule brave bête, elle saisit un torchon qui trainait sur le dossier de la chaise ou elle avait posés ses pieds et s’essuya.

« Tu as soif ? » Un vague mouvement d’épaule de la part de Gryffondor sembla déclencher une autre question de la part de son ami « Chiche de goûter à l'alcool d'un Poufsouffle avant une escapade nocturne ? » C’était déjà plus intéressant. « Chiche de faire un pari que tu vas forcément perdre ? » Le bruit caractéristique, et apprécié, d’une bouteille que l’on débouche se fit entendre immédiatement après, en même temps que le couinement d’un rat, traversant à vive allure les cuisines. Charmant. « Non parce que je comprendrai de la part d'une Gryffondor qu'il faut affronter l'aventure en toute sobriété... Pimenter les faits serait peut-être un peu « too much ». Un peu trop risqué pour toi ? » Soufflant du nez, elle se souvint d’un nombre incalculable de petites fêtes dans la salle de commune des lions. Des hurlements gutturaux aux rires montant dans des aigus manquant de faire exploser les fenêtres. Erin y participait, vaguement, souvent avec Zofia, un peu dans son coin. Sinon, elle se contentait de marmonner, enfouie sous ses couvertures des pseudos-malédictions aux chimpanzés qui s’animaient pour quelque raison. Vous savez, des raisons qui forcément attirent les élèves populaires, la foule, le commun des rouge et or, un monde que la jeune fille fuyait par ‘principes’. Mais il n’empêche qu’elle aimait bien la bièraubeurre, un peu plus douce que celle moldue. Et puis, elle n’allait pas rechigner à contredire ce Poufsouffle qui déjà, se moquait bien de la réputation de sa maison avant même d’avoir commencé à boire. « Mais après, faut bien qu'on trouve de quoi faire en attendant que l'heure passe aussi, non ? » Répondant à son sourire, elle répondit avec une élégance et une certaine arrogance digne de son insigne « Je vais me forcer, mais c’est bien parce que c’est toi.. » A peine le verre entre ses mains, elle le vida d’un trait, alors même que Louis n’y avait trempé les lèvres « ..A moins que tu avais une autre idée derrière la tête...? » Un simple clin d’œil à l’intéressé lui fit comprendre qu’elle en trouverait une. Après tout, s’il fallait bien qu’elle remplisse les conditions pour être une rouge et or, s’il fallait devenir conformiste le temps d’un soir, autant que ce soit avec son meilleur et unique confident qu’un idiot de base. « Tout d’abord, mon cher blaireau, sachez que chez nous, il y a une règle quand on boit. » Sa voix avait pris un ton snob, suffisant, un ton qui exprimait assez bien l’orgueil de sa maison tout en s’en moquant ouvertement, et en continuant de défier son ami. Prenant la bouteille, elle les resservit tout deux, à ras bord. « C’est celle de ne pas s’arrêter avant de dire ou faire une connerie plus grosse que le tour de taille de Miranda Keller » La Miss Keller, mondialement réputée pour ses histoires d’amour plus rose que le philtre, pour son cerveau plus petit qu’un boursoufflet ainsi que pour ses rondeurs assez pharaoniques. Se rapprochant alors de Louis, elle but une fois encore d’un trait son verre, sans le quitter de son regard pétillant. « Hmm.. Je te considère toujours pas comme blond. C’est pas assez fort, ton alcool de Pouffys ! »
Eclatant d’un rire sonore, quelques rats sortirent apeurés de leurs trous pour en rejoindre d’autres, alors qu’elle descendait de la table. Plissant les yeux, elle procéda par éliminations pour trouver les meubles susceptibles de pouvoir garder de l’alcool — avant de se décider à un peu tous les ouvrir au hasard. Des tiroirs aux placards, tout fut ouvert uis refermé à la vitesse de l’éclair, jusqu’à ce qu’un placard en hauteur attire son attention. Tirant sur la poignée de toutes ses forces, elle ne pouvait l’ouvrir, et elle doutait que ce qui s’y cachait derrière n'étaient pas des cartes de Chocogrenouilles jalousement collectionnée par un pauvre elfe. Quoi que. Peu importait. « Finis ta gentille bièraubeurre, je vais te montrer ce que l’on boit dans nos quartiers » Sortant sa baguette d’un noir d’encre de sa robe de sorcière de la même teinte, oui le monde magique était définitivement extrêmement coloré, elle hésita un instant avant de retrouver la formule adéquate *Alohomora*, ce qui eu pour effet de ne.. Rien produire. Gentils elfes. Leur magie était capable de dépasser celle des sorciers pour toutes sortes de tâches, et il semblerait que celle-ci ai été dans leurs cordes. Pourtant, Rin fit un grand sourire, et traça comme un cercle sur la porte de bois du petit placard. *Diffindo*. Elle n’eu qu’à pousser le rond qui s’y était découper pour avoir accès à ce qu’il y avait derrière et.. « BINGO ! » Certes, elle avait crié un peu fort, mais elle n’était pas peu fière d’avoir finalement réussit à mettre la main sur autre chose que la pauvre petite bouteille que Louis avait rapporté. « On ne peut pas se saouler avec de la bièraubeurre.. Mais avec ça, oui » Plongeant son bras dans le placard qui s’avérait être profond, elle en retira une bouteille de Whisky Pur Feu et Pur Malt. Les posant avec un peu plus de délicatesse que le Weasley précédemment, elle en sortit deux autres avant de regarder avec circonspection une bouteille au contenu.. Etrange. Qu’elle sortit tout de même. « Ou alors du sirop de cerise, je sais que tu préfère ça aux boissons ‘de grands’ » Prenant alors dans ses bras les.. Les cinq bouteilles, y compris le sirop rougeâtre, elle les apporta sur la table centrale, là ou Louis avait posé son princier postérieur. Reposant à son tour le sien, c’est avec un sourire allant d’une oreille à l’autre qu’elle considéra les deux whiskys différents, avant de déboucher celui pur feu. « On commence par lui ? C’est mon préféré. Si tu veux le couper avec de l’eau, ou du sirop, ne te gêne pas.. Si tu veux rentrer dans ta salle commune également. » Versant sans grande précaution le précieux alcool dans leur deux verres, préalablement rétrécis, - d’ailleurs elle avait oublié lequel était le sien mais passons - elle ne le but pas d’un trait, mais en quatre-cinq gorgée. Des larmes lui montèrent aux yeux alors qu’un mini-incendie se déclarait officiellement dans sa gorge. Dieu. Que c’était bon. Ouvrant grand la bouche, elle expira, le moins élégamment du monde certes, de l’air comme pour aérer sa pauvre trachée avant de s’en remettre. « Si t’es pas encore mort, on attaque le second round, Louis.. Voyons qui tombera le premier. » Un éclat de rire et deux verres remplis plus tard, elle le redéfia du regard.

Imaginez.
Première fois depuis des lustres qu’ils se parlaient les yeux dans les yeux.
Ça valait bien tous les whisky du monde.


Dernière édition par Erin J. Joyce le Sam 18 Fév - 9:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett   Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett EmptySam 18 Fév - 2:14

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« Les Poufsouffle sont des ivrognes. Ça va, tu n'as croisé personne ? » Un sourire étirant ses lèvres, l'adolescent hocha la tête en signe de dénégation, enchaînant sur un autre sujet de conversation. Évoquer les tares des maisons étaient certes très amusant, mais s'aventurer à établir celles de son interlocutrice pouvait l'être bien davantage. L'une d'entre elles – enfin, façon de parler. Louis ne voyait pas cela comme une tare. Plutôt, une excentricité comme un sujet sensible – était le boursoufflet de la Gryffondor, qui serait bientôt celui de Matthew McAdams, un Serpentard à la réputation peu enviable. Non pas que le jeune homme était quelqu'un de mal famé ou à éviter puisque dangereux, c'était plutôt le contraire... Il avait beau persévérer – ou s'acharner, car c'était toujours lui qui provoquait les combats, soit disant -, le pauvre sixième année ne parvenait pas à être ne serait-ce un minimum estimé par le reste de ses camarades. D'une certaine manière, Matthew et Louis n'était pas si différents, ils étaient tous les deux guère appréciés par les autres apprentis sorciers peuplant le château de sorcellerie. Cependant, les deux adolescents demeuraient également radicalement différent. Pour faire bref, Matthew était impulsif et bagarreur. Louis réfléchi et pacifique. La jeune femme n'eut cependant pas à répondre à son interrogation que son sac fut victime d'un soubresaut violent. Louis baissa des yeux intrigués sur le cartable de la Gryffondor alors que celle-ci s'en emparait et en extirpait le dit boursoufflet. Le jeune Weasley haussa légèrement les sourcils, l'air à la fois étonné et blasé – oui, à force, il devrait se faire aux surprises que pouvait lui réserver Erin. - « Je l'ai pris, c’était mon excuse au cas où je me ferai prendre. Et il est très beau. Et maigre. Tu sais, pas comme le tient dear.. » Les yeux du jeune homme s'attardèrent sur le boursoufflet. En effet, il n'était pas bien gros. Comparé au sien, celui d'Erin pouvait presque frôler l'anorexie, bien que techniquement, ce devait être un boursoufflet de poids horriblement normal, peut-être un peu plus frêle que les autres. Raison de plus pour le donner à Matthew, peut-être ? Dans tous les cas, le jeune homme répondit, narquois : « Tu as besoin d'une excuse au cas où tu te fais prendre ? C'est mignon. J'avais oublié à quel point les Gryffondors étaient inventifs, rebelles, impulsifs... » Son sourire s'évanouit alors que l'animal de compagnie enfonçait ses petites crocs dans le poignet de sa maîtresse puis répandre un généreux filet de bave le long de son bras. Ha oui, il était vraiment fait pour être avec Matthew, à n'en point douter. Erin avait le nez pour choisir ses cadeaux de Noël... « Oui, enfin, la beauté... » Il regarda Erin essuyer son bras de la bave laissée par le boursoufflet. « ...Est toute relative. Quoi qu'il en soit, je suis sûr qu'il a beaucoup de points communs avec Matthew et qu'ils s'entendront à merveille. » Un sourire à la fois provocateur et hautement arrogant, Louis esquiva des réprimandes de la part de son interlocutrice en lui proposant un verre de la bouteille d'alcool qu'il avait apporté.

Rapidement, le sixième année remplit deux verres généreusement puis en tendit un à la Gryffondor. « Chiche de goûter à l'alcool d'un Poufsouffle avant une escapade nocturne ? » « Chiche de faire un pari que tu vas forcément perdre ? » Louis répondit à la provocation d'Erin par un sourire intéressé. A quel genre de pari pouvait-elle bien penser ? « Non parce que je comprendrai de la part d'une Gryffondor qu'il faut affronter l'aventure en toute sobriété... Pimenter les faits serait peut-être un peu « too much ». Un peu trop risqué pour toi ? Mais après, faut bien qu'on trouve de quoi faire en attendant que l'heure passe aussi, non ? » « Je vais me forcer, mais c’est bien parce que c’est toi... » Brave fille, pensa-t-il, alors que la jeune femme avalait cul-sec le récipient. « ...A moins que tu avais une autre idée derrière la tête...? » « Tout d’abord, mon cher blaireau, sachez que chez nous, il y a une règle quand on boit. » Ha, voilà qui promettait. « Une règle ? Comme quoi, vous êtes pas aussi indisciplinés que vous nous laissez le croire. » « C’est celle de ne pas s’arrêter avant de dire ou faire une connerie plus grosse que le tour de taille de Miranda Keller » Miranda Keller, Louis fronça les sourcils. A la dernière fête à laquelle il avait participé – plus ou moins traîné de force par Juyne -, Lucy lui avait parlé de cette Miranda Keller... Après réflexion, il se demandait même si ce n'était pas elle qui avait organisé la petite soirée clandestine dans cette salle désaffectée du quatrième étage. Dans tous les cas, elle avait beau être connue de tous les élèves – ou une bonne majorité -, Louis ne l'avait jamais vraiment croisé, abordé, ou parlé. Il avait en tête une caricature assez grossière d'elle créée selon les dires des autres souvent très peu élogieux mais à part ça, il n'avait jamais vu la jeune femme en vrai. Limite elle figurait tel un mythe dans son esprit. On pourrait lui affirmer qu'elle était en fait un fantôme qu'il goberait sans trop poser de questions. Quoi que, il avait quand même une certaine connaissances vis-à-vis des fantômes errant dans les couloirs du château. Disons plutôt les personnages de tableaux, là-dessus, Louis était loin d'être incollable, bien qu'il s'était plus ou moins lié d'amitié toute particulière avec certains d'entre eux. Dans tous les cas, l'idée de la jeune femme ne déplaisait pas au sixième année. D'accord, une réaction assez étonnante puisque Louis a une réputation d'enfant sage, solitaire, qui ne fait aucune vague et ne franchit aucune limite, qui ne s'autorise quasiment aucun excès, si ce n'est celui des chocogrenouilles. Mais... D'une certaine manière, depuis cette année, ou plutôt depuis sa rupture avec Louise pour être plus précis, il avait envie de changer. D'être quelqu'un d'autre. De faire des choses que l'ancien lui n'aurait jamais osé ne serait-ce envisagé. C'était probablement une raison de la relation plutôt singulière qu'il entretenait avec Erin et Erin seule. Tout comme le fait qu'il était enchanté à l'idée de relever le défi que la jeune femme lui articulait. De vivre « dangereusement ». De faire des bêtises en son plein âme et conscience et non conserver ce sérieux indétrônable. La Gryffondor se rapprocha de lui, vidant d'un trait son verre fraîchement remplit. Il prononça dans un souffle « Jouons le jeu alors. A Miranda. » Il leva son verre comme pour un toast et l'avala cul-sec. Promptement, le liquide chaud et épais se propagea dans sa gorge. « Hmm.. Je te considère toujours pas comme blond. C’est pas assez fort, ton alcool de Pouffys ! » Louis rit doucement, autant par l'effet d'avoir avalé un verre cul-sec ce qui pouvait apparaître comme férocement rebelle de sa part que par le surnom qu'Erin venait de donner aux Poufsouffle. L'adolescente sortit de son champs de vision, s'attribuant une nouvelle quête. Quelle bravoure. « Finis ta gentille bièraubeurre, je vais te montrer ce que l’on boit dans nos quartiers » Vivement placards, portes et tiroirs furent ouverts sous le passage de la cinquième année, jusqu'à ce qu'un misérable buffet lui fasse l'affront de désobéir à son sortilège. Erin, en toute délicatesse, finit par découper un rond dans le bois du meuble et sortit plusieurs bouteilles d'alcool, plus une de sirop à la cerise, a priori. « BINGO ! » Bien que l'adolescent observait la scène, il ne put s'empêcher de sursauter, ne s'attendant pas spécialement à un cri de joie si exubérant. « On ne peut pas se saouler avec de la bièraubeurre.. Mais avec ça, oui » Les bouteilles furent posées sur la table sur laquelle Louis s'était installé. Le jeune homme en saisit une, observant l'étiquette davantage par curiosité qu'envie de la vider sur le coup. « Ou alors du sirop de cerise, je sais que tu préfères ça aux boissons ‘de grands’ » Louis leva les yeux, se retenant toutes remarques acerbes, surtout que celles qu'il avait en tête reviendraient à copier sa sœur Dominique et il préférait éviter. Bien que pour le coup, il devait probablement faire la même tête qu'elle lorsqu'on la taquinait un peu trop. « On commence par lui ? C’est mon préféré. Si tu veux le couper avec de l’eau, ou du sirop, ne te gêne pas.. Si tu veux rentrer dans ta salle commune également. » La jeune femme servit deux verres d'un des deux whiskey. Le jeune homme attrapa celui qu'elle lui tendit et l'avala de nouveau cul-sec, grimaçant au passage incendiaire du liquide. Puis, il attira son regard sur la jeune femme qui avalait son breuvage petit par petit, s'y prenant à plusieurs gorgées, ce qui était plutôt amusant, surtout lorsqu'Erin s'avéra en avoir des larmes aux yeux tant l'alcool lui était fort. Éclatant de rire, Louis posa ses mains sur les joues d'Erin à la manière des adultes qui veulent attirer l'attention de leurs enfants indisciplinés « C'est mignon comment tu pleures à cause d'un verre de whiskey. T'es toute fragile en fait. » Louis lâcha son emprise sur le visage de la Gryffondor, ne cessant de rire pour autant. « Si t’es pas encore mort, on attaque le second round, Louis.. Voyons qui tombera le premier. » « Sans prétention aucune, vu comme c'est parti, c'est plutôt toi qui devra user du sirop à la cerise. »

***

Les bouteilles vides jonchant le sol, du sirop de cerise sur sa chemise récemment blanche, l'adolescent finit son dernier verre, complètement désopilé bien qu'il n'y ait aucune raison face à cette hilarité générale, si ce n'est que l'alcool les faisait tourner plus spécialement très rond. L'adolescent laissa tomber son verre sur le sol qui rebondit à plusieurs reprises sur la surface lisse et dur de celui-ci sans néanmoins se briser, par pur miracle. Se raclant la gorge, il leva les yeux vers une Erin bien alcoolisée puis se laissa tomber en arrière, ayant visiblement trop la flemme pour se retourner et faire face à la pendule derrière lui. Toutefois, lire l'heure à l'envers avec autant d'alcool dans le sang lui parut rapidement indéchiffrable si bien qu'il assuma tout bonnement que le couvre-feu devait être bien dépassé. « Eriiiiiin ! » Louis se redressa, l'air complètement désamorcé. « Le silence me fait mal aux oreilles. Chante avec moi ! » Non sans difficultés, le jeune Weasley tenta de se relever, s'aidant du mobilier autour de lui et d'une grande dose de chance. Finalement, il parvint à se mettre debout, tenant plus ou moins en équilibre – certes précaire - sur ses deux pieds, ce qui lui donnait la drôle d'impression de marcher un peu comme sur du coton. Il soupira, comme si cet effort avait été radicalement épuisant et frisait l'inhumanité. Il chercha du regard la jeune femme et réduit rapidement la distance entre eux avant de commencer son propre petit concert de chansons paillardes françaises et corniques qu'il finissait par inventer pour la plupart ou mixer, ce qui devait donner un résultat des plus cacophoniques. Dans tous les cas, l'adolescent s'y mettait à cœur joie, s'y brisant littéralement la voix, si bien qu'une horde d'elfes de maison finit par sortir de leurs quartiers dans le but de virer les deux éléments perturbateurs de leurs chères cuisines. Alors que Louis sentait une bonne demi-douzaine de petites mains dans son dos le précipiter vers la sortie, il ne put s'empêcher de répliquer : « Non... Non... Mais attendez ! » Louis exécuta ce qui lui semblait être une véritable figure acrobatique mais n'était en fait qu'un simple demi-tour sur lui-même pour faire face aux elfes de maisons qui s'acharnaient à le pousser vers la sortie, même de face. « Stop ! » Le silence s'établit dans la salle, ce silence qui avait plus tôt fait si mal aux oreilles du jeune homme. Cependant, cette fois-ci, ça démontrait plutôt une once de leadership qu'il ne se connaissait pas. Il finit par prononcer un « Waw. » admiratif avant de se tourner vers Erin, un regard signifiant « T'as vu comment je peux contrôler des elfes de maison ? » pire que s'il venait de persuader une horde de trolls des montagnes. Louis baissa de nouveau les yeux vers les elfes de maisons qui parlaient entre eux et finit par saisir l'oreille d'un d'entre eux, confiant en toute sincérité : « J'ai toujours trouvé que vous aviez de belles oreilles. Sincèrement. » Il hocha la tête affirmativement, comme pour appuyer la véridicité de ses propos comme de son avis vis-à-vis de la morphologie des oreilles des elfes de maison. Quelques secondes de silence s'imposèrent. Louis se retourna vers Erin, puis vers les elfes, et s'écria dans un degré de décibels équivalant au « BINGO » qu'avait crié Erin lorsqu'elle avait découvert les bouteilles d'alcool. « Je suis en vie ! Eh ouais, Erin. Je suis en vie ! ».

Et jetés comme des malpropres également. La cuisine s'évapora sous leurs yeux, laissant un Louis aussi silencieux que perplexe, sa rapidité d'esprit se voyant fortement inhibée par l'alcool. Puis, il s'anima enfin, pour être aux prises d'un nouveau fou rire.
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MessageSujet: Re: Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett   Théorie du complot (Et Caetera) — Louis Weasley&Nathan F. Benett EmptySam 18 Fév - 13:51


Elle n'était plus sur la table. Depuis un bout de temps déjà. Combien de temps. Elle ne le savait pas. Louis non plus ne le savait pas. Ou était Louis ? Ah, elle voyait ses jambes, là-bas. Au loin. A une distance qui semblait à la fois proche et lointaine. Et floue. Oh, tellement floue. Enfin seulement lorsqu'elle penchait la tête vers la droite. Ouh, elle avait mal au cou aussi. A force de rester la tête renversée en arrière. A force de n'avoir fait que comme geste de porter la bouteille de Whisky Pur Feu à sa bouche. Seulement par petites gorgées, elle buvait le liquide brûlant, l'alcool qui avait fait de sa gorge la trachée d'un véritable dragon. Elle riait. Elle s'imaginait cracher des flammes. Alors elle soufflait dans le vide et bougeait mollement ses mains pour imiter des ailes. Elle était bien, là. Depuis combien de temps était-elle là ? Elle ne le savait pas. Des pensées et des questions comme celles-ci tournaient en boucle dans son esprit. Elle devait y être depuis un petit moment, puisqu'elle commençait à avoir froid aux fesses. Assise sur ces dalles froides. Au sol. Adossée à un pied de table, les jambes en appuis sur l'autre, de pied de table. Elle se prenait pour une contorsionniste aussi. Ouais, elle arrivait à tenir entre deux pieds de table. Son talent n'était malheureusement pas connu. Elle était.. Elle était un dragon magique. Pléonasme, peut-être, mais on en croise pas souvent, des dragons contorsionnistes. Un verre tomba, la faisant sursauter, se cogner la tête sur la table lui faisant pousser un grognement. Se levant à la force de ses bras, il lui fallut une bonne minute pour réussir à élever sa tête au dessus du bois, et une de plus pour tenir complètement debout. C'est d'un oeil torve que Louis et elle se regardèrent, avant qu'il ne se laisse tomber en arrière et qu'elle, elle manqua de tomber au sol, réussissant à s'aggriper comme elle le pouvait à la table. Ses genoux avaient lâché prise, mais par la force du tout puissant dragon qu'elle était, elle restait debout grâce à ses ailes. Dans un gloussement discret elle souffla dans l'air, tentant vainement de produire des flammes, avant d'esquisser quelques pas en direction d'un tabouret, et de s'y poser avec la grâce d'un troll « Eriiiiiin ! » Fermant les yeux, l'intéressée semblait avoir entendu ce long râle comme amplifié « Moui moui, j'te laisse plus de place.. » La tête posée sur ses mains, elles-mêmes ayant les coudes appuyant sur ses genoux, elle s'était sûrement cru pas loin de Louis, et se décala donc d'un millimètre sur son petit tabouret d'elfe. Là, elle pensait être tranquille, et suffisamment épuisée pour enfin faire ses rêves de dragon-licorne-arc-en-ciel « Le silence me fait mal aux oreilles. Chante avec moi ! » Elle fit la morte. Un certain temps. Avant que le tintamarre que provoquait apparemment le rouquin ne l'oblige à le regarder. Il essayait de voler. Probablement. Il n'était pas assez fort pour ça. Il fallait qu'elle lui montre, et non qu'il chante. « C'toi le mal aux oreilles.. Non. Si. Tais-toi. Et apprends à voler. T'es un attrapeur après-tout, t'attrape les étoiles, les balles, les bouteilles.. » Elle marmonna encore quelques mots pas très distincts, mais ce qui était sûr, c'était qu'à l'évocation des bouteilles vides de whisky (et même de sirop) qu'ils avaient ingurgités, elle venait d'être prise de nausée, lui faisant perdre le fil — aussi mince soit-il — de ses pensées et ne laissant à sa voix que la possibilité de balbutier des mots choisit au hasard total. Avant d'entendre une nouvelle fois les bruits sourds. Ouvrant à moitié un oeil, c'est avec surprise qu'elle vit Louis, qui devait s'être subitement téléporté devant elle.. Chanter des choses. En français apparemment. Des fois elle percevait des mots comme "madame" "vin" "nuit" et parfois d'autres dans un tout autre registre que par respect, et trou de mémoire de la jeune fille, je ne vais pas forcément retranscrire. Alors parfois elle l'accompagnait lors de chanson dont l'air lui rappelaient d'autres souvenirs, chantant dans une langue universellement connue : le yaourt.
Alors, allez savoir. Peut-être que les elfes n'aimaient pas la musique. Peut-être qu'ils n'étaient pas mélomanes, peut-être étaient-ils juste jaloux de ne pas être dragon alors qu'eux si. Mais c'est à peine quelques minutes passées à chanter d'une manière tout simplement divine que les deux élèves eurent la visite de deux, puis de toute une petite dizaine de petits elfes. De petite maison. Dans la grande cuisine. A cette pensée très philosophique, Erin ria. Fort. Elle ria à s'en saturer encore plus les oreilles, faisant autant de bruit que les braillements (justes mais forts) de Louis.

Et là, ce fut une armée d'elfes qui vint envahir la cuisine qui était pourtant si tranquille sans eux et leurs gros yeux et leurs grands oreilles. Se laissant attraper par les bras et pousser, en ronchonnant juste pour la forme parce qu'au fond, elle trouvait leurs yeux globes "trop mignoooooons", elle regardait en gloussant un roux qui à ses côtés se débattait un peu plus. « Non... Non... Mais attendez ! » Riant une nouvelle fois, elle porta un doigt à ses lèvres en émettant un ‘chuuuuuuuuuuuuut’ sonore « On risquerait de nous entendre Louis, calme-toi, en plus ils font des chatouilles.. » Oui, parce qu’évidemment, dans la foulée, elle avait oublié que si les elfes étaient là c’était justement à cause du bruit qu’ils faisaient, mais elle était quasi-sûre d’avoir lu quelque part que les cuisines étaient insonorisées, pour ne pas que l’on entende les directives lancées par les voix fluettes des esclaves officiels de tout le château lors de la préparation des plats. Quoi qu’il en soit, elle se calma lorsqu’elle le vit réussir à se retourner malgré la vague de petits bras qui le poussaient résolument vers la sortie « Stop ! » Et le silence se fit. Et là, dans l’esprit un peu alcoolisé de la jeune fille, un lien bizarre se créa entre l’instant présent et des souvenirs de sa vie moldue. Louis, à ce moment, d’un simple mot (et de beaucoup d’éthanol) avait vaguement l’apparence, ou du moins l’attitude d’un type. Roux lui aussi. Avec un chapeau de cow-boy, un fusil à l’épaule, et un prénom monosyllabique qui résumait assez bien son manque d’intelligence, mais sa classe ultime. Quelque chose se rapprochant de ‘chock’ mais impossible de trouver exactement quoi. Bref, toujours est-il que même le Pouffsouffle était étonné, ce qui lui fit pousser un petit « Waw. » d’admiration pour lui-même. Se retournant vers elle les yeux pétillant d’étoiles qu’en tant que dragon il avait attrapé, Erin brisa le blanc en riant doucement d’abord, puis totalement convulsivement lorsque son ami commença à faire des compliments aux oreilles des elfes. Pendant ce temps là, aucun des serviteurs de Poudlard n’avaient pipé mot jusqu’à ce qu’il lui crie tel ce mystérieux personnage moldu, conquérant d’une lointaine terre Américaine « Je suis en vie ! Eh ouais, Erin. Je suis en vie ! ».

Et ils furent téléportés dans le couloir. Wahou. C’était tellement rapide. Ils étaient passés de la séance de chant aux corridors des sous-sols. Puissant. C’était ça être dragon. Se téléporter. Tout ça. Et boum ! Son sac se téléporta également sur sa tête, tandis que la porte des cuisines s’était refermée avec fureur. Et Louis riait. Et Erin riait. Avant de prestement plaquer sa main sur sa bouche et une autre sur celle de son ami. C’était un bruit. Autre que le ronronnement de son Boursoufflet au creux de son cou. Tiens. D’ailleurs. Il était dans son cou lui ? Ce n’était pourtant pas son habitude de sortir du sac de cuir sans que sa maitresse provisoire ne le fasse d’elle-même ou dise le mot ‘bang’ qui semblait lui injecter une dose d’adrénaline stupéfiante. Elle venait de le remarquer. Un vrai moteur.
Mais c’était un autre genre de son qui avait attiré son attention et qui, l’espace de quelques secondes l’avait à moitié dégrisée. Un bruit sec, bref. Un bruit qui claque, un bruit ‘froid’. Comme des talons sur des dalles de pierres. Comme un surveillant, comme un Mangemort. Allant droit dans leur direction. Pourtant, lorsqu’elle le réalisa, elle n’eu pas peur. Elle ne voulu pas se cacher avec un quelconque sort qui de toute manière, ne serait sûrement pas passé inaperçu. Elle repris juste son grand sourire, et irradia de son insouciance son ami. L’alcool avait repris ses droits, et puis même, ce n’était pas comme si elle était de nature peureuse. Chuchotant alors quelque chose à son oreille, elle passa le plus discrètement possible la lanière de son sac à son épaule et, prenant par la main Louis, en serrant fort, aussi fort que l’envie de mettre leur plan a exécution était exagérée par le whisky, ils se levèrent doucement. « Un.. » Les pas se rapprochaient. Les couloirs avaient beau être sombres, puisqu’ils étaient en sous-sol, le jour comme la nuit importait peu sur l’éclairage ambiant, et Erin se souvenait vaguement quel trajet devait être emprunté. Enfin, quelle direction plus tôt. « ..deux.. » Ils devraient rapidement remonter les escaliers, c’est à dire, aller vers la provenance des pas et prier pour qu’ils atteignent le couloir qui mène aux appartements des professeurs avant que la personne, peu importe qui elle était ne leur tombe dessus. Personne n’irait se dire que des élèves allaient se réfugier de ce côté là du château. D’ailleurs, la rouge et or elle-même l’avait légèrement oublié depuis tout à l’heure et venait de s’en rappeler il y avait de cela dix minutes. Un mouvement de l’épaule et sa petite bête rentra immédiatement dans la sacoche « TROIIS ! »

Une chance pour elle, elle était sportive. Son père, aussi moldu pouvait-il être, avait toujours insisté et lutté pour sortir sa pauvre gamine de son lit le dimanche matin et l’obliger à courir avec lui. Aha, elle s’en rappelle, des livres qu’elle avait gagnées à chaque fois qu’elle faisait un tour du pâté de maison, jusqu’à ce que ce jogging de fin de semaine devienne comme une habitude. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait pas d’arbre. Pas de Rex, le caniche surexcité de a voisine, Mrs. Hampson, et encore moins des ‘mines’ canines qu’il fallait à tout prix éviter. Et encore moins d’argent à la clef. Non, il y avait juste, au bout de ces escaliers une personne sûrement aussi gentille et tolérante que Voldemort multicolor. Ils étaient en infraction sur un bon nombre de points, dont deux principaux, ceux d’avoir dépassé le couvre-feu et d’être un peu ivres. Oh bien sûr, dans la tête de Rin, ce n’était que des choses mineures, que des détails que l’on pardonne en se vannant légèrement ; mais il n’empêche qu’elle avait conscience qu’ils risquaient d’être dans un sacré paquet de.. Déchets de verracrasse pour courir le plus vite possible. D’une seconde à l’autre, une ombre se profila suivit rapidement du corps d’une personne dont les traits étaient plongés dans les ténèbres. Peut-être avait-elle tenté de leur lancer un sort d’immobilisation, peut-être avait-elle simplement envie de faire comme si elle n’avait rien vu — ce qui est compréhensible, comme si enn plus de travailler de nuit il fallait s’exciter et courir partout après des mômes — car sur un coup de chance, ils bifurquèrent dans le fameux couloir menant aux appartements des professeurs. Sa main broyant toujours celle d’un Louis qui grâce à son poste d’attrapeur suivait la cadence, elle sortit avec l’autre sa baguette, ouvrant à l’avance la porte qui séparait les couloirs des quartiers des enseignants, s’épargnant ainsi la perte de temps qu’aurait pu occasionner de le faire pour eux deux, sans évidemment se manger la porte en plein dans la figure, et ainsi se faire rattraper par le présumé surveillant.

Réduisant leur vitesse, Erin bloqua grâce à un sortilège, de bas niveau mais pouvant être exécuté sans le signe de la baguette et la formule à prononcer à haute et intelligible voix, le battant avant de s’y adosser et de se laisser glisser tout du long. Reprenant son souffle elle commença à rire, doucement, comme un murmure – en même temps qu’elle enleva sa main de celle de son ami. Elle ferma les yeux, comme si les lieux ou ils venaient de pénétrer n’étaient pas assez obscurs comme cela, tandis que des vertiges venaient l’assaillir après ce petit sprint. Des nausées aussi, et il lui fallut déglutir un bon nombre de fois avant que la sensation ne s’estompe. Elle mourrait de chaud, elle crevait littéralement de chaud, et c’est avec des gestes imprécis et brusques qu’elle enleva le plus rapidement possible sa robe de sorcière et la mis sur son sac. Se mettant rapidement les cheveux en arrière, elle entrepris de se relever, les jambes encore flageolantes, une main sur le mur pour ne pas tomber à la renverse. Du bout de la baguette, les deux s’étaient tacitement mis d’accord pour chercher où se situait le petit espace du Professeur Bennet. Après quelques remarques aussi stupides que drôles, ou ils durent se retenir de ne pas hurler et de réveiller tout l’étage essayez un peu de le faire et vous comprendrez leur malheur, car oui ils étaient malheureux, oui, je vous l’assure, le Weasley appela Erin. Se rapprochant de lui en zigzagant, elle distingua clairement le nom de l’homme aux coussins gravé sur la plaque. S’allongeant alors au sol, elle plaqua sa tête contre la porte et ne vit aucune lumière filtrer de l’intérieur, ni Louis qui du haut de ses un mètre quatre-vingt huit n’en voyait pas non plus du haut. Ah, ils pouvaient être aussi ridicules que vous pouvez vous plaire à penser, mais il n’empêche qu’après tout ce qu’ils avaient bu, ils n’en restaient pas moins ré-flé-chi.

Evidemment, ce fut un peu moins réfléchi lorsque par ‘habitude’ elle découpa la serrure de fer de la porte sans chercher plus loin. Oubliant de la tenir pour pas qu’elle ne tombe au sol et fasse ainsi du bruit, les deux élèves rentrèrent alors incognitos dans le noir complet. Erin perdu de vue — façon de parler bien sûr, n’osant pas allumer leurs baguettes ni s’interpeller dans la chambre même du professeur — Louis, et essaya de se trouver plus ou moins une cachette à l’aveuglette. Ayant déjà fait beaucoup de bruit à cause de leurs gestes patauds, la rouge et or était au moins contente de ne plus entendre le petit moteur sur patte qu’était son Boursoufflet.
Normal. Il n’était plus dans son sac.
C’était ce qu’elle se dit par la suite, tranquillement. Planquée en dessous d’on ne savait quoi, elle se sentait tellement en sécurité, alors qu’elle était paradoxalement chez quelqu’un d’autre que l’absence de ce cadeau ambulant ne la choqua pas vraiment au début. Puis, la lumière se fit. « Merde ! » Oui, elle jura en français. Etrangement, elle se disait toujours que ça sonnait mieux dans cette langue qui, grâce à de Sade, était dans son imaginaire composée pratiquement uniquement de jurons. Elle ne tint pas compte du fait d’avoir dit ce mot assez fort pour avoir éventuellement pu réveiller un quelconque professeur de sortilèges, puisque de toute manière, un Boursoufflet blanc inconnu, s’il venait à parader sous le nez de ce dernier vendrait sûrement la mèche.
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