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 paranoïa – ft. Erin (Terminé)

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MessageSujet: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyVen 27 Jan - 22:11

C’était peut-être une impression, mais Matthew avait l’impression qu’on l’observait depuis le début de la matinée. Cela avait commencé dans la Grande Salle quand il avait pris son petit déjeuner. Il avait la sensation qu’un regard pesait sur lui. Pourtant, quand il leva les yeux et regarda autour de lui, il n’en croisa aucun. Il se dit alors qu’il commençait peut-être à devenir paranoïaque et que ce n’était pas bon signe. Matthew avait donc laissé tombé l’idée qu’on le regardait. Il avait rapidement terminé son petit déjeuner et il s’était levé pour aller en cours. La matinée se déroula normalement. Après le cours de sortilèges, il eut un cours d’histoire de la magie. Le cours d’histoire de la magie, le cours de défense contre les forces du bien et le cours d’études des moldus étaient des cours idiots. Il savait très bien qu’ils racontaient des mensonges sur les moldus. Matthew avait toujours vécu parmi les moldus jusqu’à ses onze ans et il n’avait aucune raison de les détester. Même si les moldus s’étaient moqués de lui souvent, c’était rien comparé à la cruauté de certains sorciers. A l’heure de déjeuner, Matthew retrouva la sensation. Encore une fois, il ne vit rien quand il leva les yeux. Est-ce qu’on était vraiment en train de l’observer ou Matthew commençait-il à craindre la foule ? Il commençait à se poser des questions. Soudain, le jeune homme croisa le regard de Sixtine. Il lui offrit un sourire auquel elle répondit, puis elle tourna la tête. Tout en continuant de manger, il écouta les conversations autour de lui. Il y avait beaucoup d’Obscurs chez les Serpentards, les Impartiaux étaient rares, les Résistants l’étaient encore plus. Beaucoup de Serpentards n’avaient pas assez de courage pour s’opposer à la grande majorité des élèves de leur maison. Matthew essayait de recueillir des informations en écoutant ce qu’il ne devrait pas écouter afin d’aider Emrys, qui l’aidait à son tour pour s’intégrer. C’était un marché qu’il avait passé avec elle. Étrangement, la plupart des élèves ne surveillaient pas le volume de leurs voix autour de lui, comme s’il était invisible. Matthew était donc un indicateur très efficace. Il s’en fichait de raconter ce qu’il entendait à Emrys. Une fois son repas terminé, le jeune homme se leva. Il avait fini les cours pour la journée et il comptait travailler un peu dans la salle commune ou à la bibliothèque. Il se dirigea donc vers la salle commune des Serpentards.

Sur le chemin, le pressentiment de Matthew revint. Il entendit des bruits de pas. Il sentit soudain qu’on attrapa fermement son bras et il se retrouva rapidement sur le sol froid sans même comprendre ce qu’il se passait. Il leva les yeux mais n’arriva pas à apercevoir la personne face à lui, il ne voyait qu’une silhouette. Ce dont il était sûr, c’était que c’était un garçon – étant donné la force de la poigne et la silhouette – qui ne lui voulait pas que du bien. Les yeux de Matthew ne s’étaient pas encore bien habitués à la lumière tamisée du couloir des sous-sols et l’autre l’aveuglait avec sa baguette. Matthew se demanda ce que l’autre lui voulait. Il ne tarda pas à avoir sa réponse. « On m’a dit que t’as parlé à ma copine, abruti ? » dit la voix du garçon à Matthew. C’est une voix qu’il reconnut malheureusement immédiatement, c’était la voix d’Isaac Thomson, l’ex petit ami de Sixtine mais aussi une des plus grande terreur du jeune homme. Matthew entreprit de se relever mais Isaac le repoussa au sol d’un coup de pied dans le ventre. Les mains de Matthew se portèrent tout de suite à l’endroit touché, essayant de retrouver sa respiration. Là, il commençait vraiment à s’énerver. Esquivant un autre coup de pied, il réussit finalement à se lever. Quel genre de personne était si jaloux qu’il s’énervait parce qu’il adressait à la parole à une fille avec qui il ne sortait plus ? C’était tout à fait le genre d’Isaac « Ta copine ? Réveille toi mon vieux, elle t’a largué, faut t’y faire » Isaac se mit à rire doucement tout en s’approchant de Matthew qui ne baissa pas les yeux d’un millimètre. Les yeux de Matthew s’étaient maintenant habitués au noir et il pouvait voir chacun des mouvements d’Isaac et de ses expressions. Après la remarque de Matthew, il n’avait pas l’air très content. La fureur pouvait se lire dans ses yeux « Tu te crois malin ? Tu ne m’arrives pas à la cheville, en comparaison, tu peux déjà creuser ta tombe » Isaac et sa délicatesse mondialement connue. Matthew esquissa un sourire par pure provocation. Il n’était peut-être pas plus malin qu’Isaac, mais il valait mieux que lui. Ce sourire ne plut pas du tout au destinataire. Il leva le poing et le balança sans aucune retenue en direction du visage de Matthew. Heureusement, ce dernier commençait à connaître les réactions d’Isaac et se déplaça vivement, provocant le fracas du poing sur le mur en pierre. Isaac poussa un cri de douleur, celui qu’aurait sans doute poussé Matthew s’il se l’était pris dans la figure. Il ne valait mieux pas s’attarder, Matthew s’échappa dans les couloirs du sous-sol. Il entendit raisonner au loin « Tu me le payeras McAdams ! » Ça, Matthew voulait bien le croire mais pour le moment, il préféra se cacher assez loin de sa salle commune. Toutefois, si Isaac voulait vraiment le trouver, il le trouverait. Les cachots ne s’étendaient pas à l’infini. Attendant que les bruits de pas s’éloignent, la pression retomba. Isaac devait sans doute aller à l’infirmerie. Matthew ne put s’empêcher de sourire. Pour une fois, il ne s’en était pas trop mal sorti.

Matthew resta un moment appuyé contre le mur à reprendre sa respiration. Le coup que lui avait porté Isaac au ventre lui laisserait sûrement un bleu au niveau des côtes, mais il n’avait rien de cassé, heureusement. Alors qu’il commençait à se détendre et qu’il envisagea de sortir de sa cachette, il entendit de nouveaux bruits de pas et commença à paniquer. Encore une fois, un mauvais pressentiment lui vint. Isaac était-il de retour ? Avait-il envoyer ses amis le trouver ? Une silhouette s’approcha vivement et apparut d’un coup devant lui. Il sursauta « Erin ! T’es folle.. tu m’as fait peur » Il l’avait reconnue quelques secondes après avoir frôlé la crise cardiaque. Il était rassuré de la voir, de voir qu’il n’était plus seul et il se calma. Matthew se mit à sourire. Définitivement, la paranoïa le guettait. Il passa ses mains sur son propre visage, comme pour se réveiller « J’ai cru que c’était Isaac qui revenait. Tu sais, le grand Serpentard un peu fou là, l’ex de Sixtine » Il lui en avait déjà parlé, et puis Erin avait déjà du le voir autour de Sixtine. Isaac était l’ex de Sixtine, mais il ne supportait pas qu’elle l’ait largué. Il était un peu dérangé et très jaloux. Il croyait que la belle blonde lui appartenait et qu’elle finirait par se remettre avec lui. La dernière fois qu’il avait croisé Sixtine, Isaac avait frappé la jeune fille. Cette pensée mit Matthew en colère. On ne tape pas sur une fille. Puis le Serpentard se releva les yeux vers Erin, ce n’était pas le moment de se perdre dans ses pensées « Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as fini les cours toi aussi ? »
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Dernière édition par Matthew T. McAdams le Mer 29 Fév - 4:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptySam 28 Jan - 1:52

« Un devoir. En divination. »
Ç'avait été la première nouvelle de la journée. Le visage plongé dans l'énorme tasse de thé, seule chose lui permettant se réellement se réveiller, elle découvrait un peu en retard son emploi du temps. Elle ne connaissait même pas le nom du type qui venait de lui dire, mais peu importait de la pseudo-importance du devoir, elle savait que ça n'allait pas lui attirer d'ennui. Reposant le bol, elle regarda pensivement les petites feuilles de thé noirâtres, tentant d'y découvrir là la prédiction d'une catastrophe imminente. Mais rien n'apparu, même pas un petit mot se dessina à son attention. Son esprit commençait à lentement se désembrumer mais Erin restait au chaud, dans sa bule, totalement imperméable aux piaillement des autres. Evidemment, ça lui évitait d'apprendre d'éventuels devoirs qu'elle était supposé faire pour aujourd'hui - mais d'autres de sa classe auraient aisément deviné son regard perdu dans le lointain. Là, entre deux miettes de pain.
La première chose que son professeur de divination avait dit à la Gryffondor était de quitter la sale. Sans aucun bonjour, sans même un des nombreux prétextes que les mangemorts pouvaient servir à ceux de sa classe. Depuis bien sûr, elle était tolérée dans la classe, mais difficilement. Miss Joyce est et sera éternellement étiquetée comme ayant des poils de Sinitros dans sa baguette magique; miss Joyce aura toujours le loisir de vaquer à ses propres occupations au lieu de respecter les consignes sans recevoir la moindre remarque.

Soufflant du nez à cette pensée, elle réalisa soudainement que le niveau sonore avait baissé. Levant un regard étonné, elle s'aperçut alors que la petite bande assise à ses côtés avait quitté la grande sale. « Vous sentez-vous bien ? » Et que Nick-Quasi-Sans-Tête s'était installé en face d'elle. L'interrogation qui se lisait sur son visage fantomatique était drôle à voir lorsque sa tête commença à dangereusement tanguer, éternellement rattachée au cou par quelques lambeaux de peau, mais à la place de cela elle répondit avec le plus de sérieux possible « Oui, mais je ne peux rien vous dire. Adieu, Nick. ». Se leva alors brusquement du banc, elle n'eu pas plus le temps de continuer sa petite comédie sans queue ni tête car déjà, son bras fut agrippé par une main ferme. Attiré vers la sortie du réfectoire, le corps d'Erin ne pu que suivre avant de râler pour la forme à la Serdaigle « C'est que de la Divination, on aura qu'à dire qu'on avait pas prédit l'heure de cours et- ». Certes, elle n'était pas une intello, mais Lily Potter avait tout de même cette manie de vouloir arriver à l'heure, même aux cours les plus absurdes. Arrivant par miracle à l'heure, Erin s'installa alors tout au fond, devant sa petite table réservée, prête à rattraper des heures de sommeil en toute tranquillité.
En pleine forme, c'est donc au déjeuner qu'elle fut définitivement tirée de son sommeil. Mangeant comme quatre, elle s'apprêtait à suivre un cours de métamorphose, puis un autre de potions, et encore un autre d'histoire de la magie. Comme toutes les semaines, comme chaque jeudi, elle et les autres gryffondors de sa classe oscillaient entre l'envie de se faire porter malade et celle de supporter les cours, tous plus ennuyeux et longs les un que les autres, qui ne garantissaient à chaque fois ou presque des pertes de points pour leur maison. Seule la métamorphose était intéressante, mais cela ne tenait qu'aux facilités qu'Erin avait avec la matière, car pour les autres.. Non, soyons optimistes. De son point de vue, elle s'en était bien sortie, à ne devoir seulement récurer les chaudrons et autres déchets de veracrasses pour avoir une fois de plus raté en beauté une potion pourtant expliquée point par point.
Mais c'est en poussant un long soupir qu'elle s'engouffra une nouvelle fois dans les sous-sols, à l'heure ou d'habitude elle serait déjà blottie dans sa salle commune.

« Fait gaffe ou tu mets les pieds, idiote ! » Se retournant alors avec surprise - surprise d'avoir dérangé quelqu'un en le frôlant, surprise de se faire qualifier pour la deuxième fois de la journée d'idiote, surprise de connaitre cette voix - Erin vit le visage aux traits de colère du Serpentard. Le temps qu'il se reconnaissent que déjà, le dénommé Isaac pris une teinte encore plus rouge qu'avant, si cela était possible « C'est ça, va rejoindre ton looser, et oublie pas de lui rappeler à qui appartient Si- » Sans attendre la fin de sa tirade, de cette phrase qu'il répétait à qui voulait bien l'entendre, la jeune fille se retourna et l'ignora avec toute sa superbe. *Qu'est-ce qu'il a encore fait..* Fugacement, elle avait bien vu le poing ensanglanté qu'il avait vaguement tenté de cacher, et c'est en pressant le pas, et c'est en oubliant sa punition, qu'elle inspecta chaque cachot dans l'espoir d'y percevoir Matthew. Au détour d'une grille, elle perçu comme un mouvement dans l'ombre, comme un sursaut dans cette obscurité avant qu'un timbre de voix familier se fasse entendre. Un sourire sembla se découper du noir et, d'un mouvement de la baguette, l'intéressée raviva les torches murales qui émirent instantanément une douce lueur verte sur les murs de pierre. « J’ai cru que c’était Isaac qui revenait. Tu sais, le grand Serpentard un peu fou là, l’ex de Sixtine. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as fini les cours toi aussi ? » Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, sa bouche resta en suspend. La dernière question résonnait dans son esprit, comme si elle avait oublié quelque chose, sans arriver à dire quoi. Tant pis. Ça ne devait pas être si important. « Oui, j'ai fini et bravo pour Isaac, tu l'as pas loupé. » Avec un automatisme presque risible, elle observa rapidement son ami pour y déceler les séquelles que la supposée bagarre aurait pu laisse, mais étrangement, il n'y avait rien. Levant les yeux au ciel, Erin se dit que ça commençait à faire longtemps qu'il ne s'était pas battu, mais évidemment les bonnes choses on une fin. « Et toi, t'as une heure de cours consacrée aux ex de Sixtine ? Je ne savais pas que tu changeais de bord Matt' » Son rire se répercuta sur les murs étroits, meublant l'espace d'un instant le vide des sous-sols, avant de poser un regard mi-interrogateur mi-inquisiteur sur le Serpentard, un de ces regards qui signifiaient clairement : "Je te parie deux chocogrenouilles que tu t'es encore battu pour rien, mais essaye tout de même de me convaincre."


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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptySam 28 Jan - 6:42

Tout peut basculer d’un instant à l’autre. Pour Matthew, la chance semblait avoir basculée au moment où celle d’Isaac tourna. Il ne pouvait pas toujours viser juste et faire pleurer les autres en leur faisant peur. Matthew était assez fier d’avoir évité quelques bleus. Peut-être que son entraînement avec le professeur de Sade servait à quelque chose. Il s’entraînait au poste de batteur – certes, sans jamais monter sur un balai et sans muscles. Depuis qu’il avait commencé l’entrainement, Matthew n’avait pas gagné en force, mais il avait peut-être mieux appris à esquiver les coups en esquivant les cognards. C’était déjà un bon début. Puisqu’il était nul en sport, il ne pouvait que progresser d’avantages. Tout en appuyant sa tête sur le mur, il s’était demandé si Isaac allait se venger. Bien sûr qu’il allait se venger. Matthew ignorait encore quand et comment, mais il aurait forcément le retour de la médaille. Il ne pouvait donc pas se réjouir trop vite, ce n’était qu’une minuscule victoire dans le tableau. Même s’il ne voulait pas se l’avouer, il avait un peu peur des répercutions qu’il y aurait. Matthew détestait Isaac, mais il en avait aussi peur. Tant qu’Isaac ne touchait pas à Sixtine, c’était le plus important. Il avait beaucoup observé la jeune fille ces derniers temps, et il n’avait rien remarqué d’anormal, comme marques sur son visage ou sur ses poignets. Quelque chose lui disait qu’Isaac s’était calmé, mais c’était Isaac, c’était impossible. Ce mec était jaloux pour un rien et il en faisait payer tout le monde, même la fille dont il était soi-disant amoureux. Non vraiment, il ne comprendrait jamais ceux qui tapent sur les filles. Matthew sortit de ses pensées quand il entendit du bruit. Effrayé dans un premier temps, il fut soulagé de voir Erin. La Gryffondor, qui était aussi sa meilleure amie, éclaira un peu plus le couloir où ils se trouvaient. Matthew lui sourit et lui demanda ce qu’elle faisait là. La belle parut hésiter. Il la regarda perplexe et amusé. Au bout de quelques secondes, elle répondit « Oui, j'ai fini et bravo pour Isaac, tu l'as pas loupé » Il se mit soudain à rire. Il relâchait enfin vraiment la pression. Erin lui dit qu’il ne l’avait pas loupé, c’était donc qu’elle l’avait vu sur le chemin. Il hésita à lui demander les détails sur la main ensanglanté, mais il s’en abstenu. Il était sacrément fier de lui, même si théoriquement, il n’avait rien fait, le mur avait fait tout le travail. La Gryffondor se mit alors à observer Matthew sous toutes les coutures pour voir des signes de lutte. Elle fut surprise de ne rien trouver. Il sourit par fierté et se mit à plaisanter « Pas une égratignure, un record » Matthew fit à peine semblant de se venter. Il n’était pas prétentieux, mais il était très content, cet exploit était rare. Il avait l’habitude de perdre ses bagarres, une habitude qu’il comptait bien changer – pas qu’il compte arrêter de se battre, il comptait juste gagner un peu plus. Tout était une question de fierté, n’était-ce pas pour ça que les Serpentards étaient réputés ? « Bon, j’avoue, je ne mérite pas de médaille. C’est le mur qui est responsable de l’état de la main d’Isaac. Il faut d’ailleurs que j’aille le remercier »

Matthew crut d’ailleurs voir Erin lever les yeux au ciel, il se mit à sourire à nouveau « Et toi, t'as une heure de cours consacrée aux ex de Sixtine ? Je ne savais pas que tu changeais de bord Matt' » La jeune fille se mit à rire, un rire qu’il adorait et qui lui remontait toujours le moral. Erin disait cela comme si Sixtine collectionnait les ex petits amis. Ce qui était plutôt faux, de ce qu’il savait, Sixtine n’avait pas eu tant de petits amis que ça. Par contre, le nombre de garçons qui aimeraient ne serait-ce qu’avoir un baiser d’elle pouvaient se compter par dizaines. Ces garçons là pouvaient rêver, tout comme Matthew d’ailleurs. Lui aussi pouvait rêver. C’était ce qu’il faisait. Il rêvait de Sixtine. Pour ne pas déprimer, il reporta son attention sur Erin. Il n’avait pas bien compris où elle voulait en venir, mais il répondit « Si la terre pouvait se débarrasser de ses ex, ça me rendrait un grand service » Et si elle pouvait aussi se débarrasser de tous les autres garçons qui lui tournaient autour, ce serait bien aussi, mais ça c’était un travail dont Isaac était déjà en train de se charger. Matthew se décolla du mur et s’étira, réveillant la douleur dans son ventre. Il fit une légère grimace. Ce n’était pas pire que les courbatures qu’il avait eu après son premier entraînement face à un cognard qu’il n’arrivait pas à éviter « Plus sérieusement, j’aimerais juste que ce gars disparaisse » Qu’il disparaisse de n’importe quelle façon d’ailleurs. Franchement, Matthew ne voyait pas ce qu’il y avait de bien en Isaac et il ne savait pas comment Sixtine avait pu accepté un jour de sortir avec ça. Mais il ne pouvait plaindre personne de tomber amoureux « C’est vrai quoi, ce type était énervé simplement parce que j’ai osé adresser la parole à Sixtine. Comme si elle était toujours à lui » Matthew avait raconté à Erin comment il avait rencontré Sixtine dans la galerie des armures quelques semaines plus tôt, mais que personne ne les avaient vu. Il ne lui avait pas encore raconté qu’il l’avait revu à Pré-au-Lard, le jour où il avait absolument insisté pour y aller alors qu’Erin lui avait demandé de rester avec elle. En fait, ce jour là, il voulait acheter le cadeau de Noël pour sa meilleure amie. Il avait fini par atterrir aux Trois Balais avec Sixtine et Cassiopée, un après-midi dont il se souviendra toujours. Isaac ne méritait pas Sixtine. Matthew, énervé, donna un coup de pied dans le mur.. et se fit mal « Bordel ! »

Matthew se calma quelques secondes, ce n’était pas le moment de craquer. Il ne voulait pas embêter Erin avec tout ça, il lui racontait déjà bien assez sa vie comme ça. Il avait de la chance d’avoir une amie comme elle. D’ailleurs, il n’avait jamais eu une telle amie avant alors il faisait de son mieux depuis leur rencontre pour qu’elle le reste. Il se tourna vers elle, sourit, un peu gêné. Il se frotta la tête et dit « Je ne sais pas où ça me mènera, mais j’ai l’impression de changer. C’est plutôt positif, non ? » Il s’emballait peut-être un peu trop vite mais il était comme ça, impulsif et un peu trop optimiste parfois. Matthew n’avait fait qu’esquiver un ou deux coups qu’il récolterait sans doute plus tard, mais il se trouvait déjà moins loser qu’avant. C’était avant tout pour Sixtine qu’il voulait changer, pour qu’elle n’ait pas honte de lui. Il voulait qu’elle finisse par l’apprécier – qu’elle tombe amoureuse, mais c’était peut-être trop demandé. Elle lui avait dit très exactement « Fais en sorte de devenir quelqu'un d'autre et peut-être que j'accepterai d'aller manger une glace avec toi, qui sait ? » De mots qui restèrent gravés dans son esprit. C’était un rendez-vous qu’elle lui proposait, non ? Bien sûr, Erin était au courant, il lui avait raconté juste après « Je parle trop ? T’as pas froid ? Tu m’en veux ? » Il savait qu’Erin n’était pas d’accord avec le fait qu’il se batte, mais il n’avait pas cherché à provoquer Isaac pour une fois, c’était lui qui était venu le trouver. Matthew avait peut-être mentionné une ou deux fois qu’il éviterait de se battre pendant un moment, mais il n’avait rien promis. Il lui fit un sourire embarrassé pour qu’elle le pardonne. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, c’était elle qui avait le caractère le plus contradictoire des deux.
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyDim 29 Jan - 2:53

Un jour, ils s'étaient dit qu'ils allaient tenir un registre de tous les coups et baston que Matthew avait essuyé. Ça devait être une fin d'après-midi, dans le parc. Il n'y avait jamais personne sur l'immense pelouse qui bordait le château, préférant sûrement aller à Pré-au-Lard. Peut-être qu'a cause de cette influence, Erin avait du demander si ils pouvaient simplement rester à Poudlard. Ce n'était qu'une excuse de plus pour que Matthew ne se fasse pas prendre pour cible. Ce n'était qu'une excuse pour passer un début de soirée calme, là, à parler d'un imaginaire bouquin « Pas une égratignure, un record » Oui, ils étaient loin des cachots, d'Isaac Thompson, tandis que mitigée, Erin ne savait quoi penser de l'absence de marque et du poing en sang de l'autre Serpentard. Seul peut-etre, son rire a l'évocation de ce dernier, résonnait comme un vestige des premiers temps ou il se connurent. Une petite pointe de fierté se faisait entendre dans la réponse au regard fureteur d'Erin, et pourtant, celle-ci avait du mal à y croire, sans oser penser qu'il ai pu utiliser un sort contre lui. « Bon, j’avoue, je ne mérite pas de médaille. C’est le mur qui est responsable de l’état de la main d’Isaac. Il faut d’ailleurs que j’aille le remercier » La "révélation" ne pu que lui faire lever les yeux au ciel et lui arracher une phrase de même gabarit, mais cette fois-ci fausse heureusement, pour que finalement son rire la contamine enfin. Lui faisant pardonner son énième bagarre avec cet sempiternel ex de Sixtine. 
*C'est vrai, c'est son ex* Et la mémoire lui revint. Subitement, comme un besoin de respirer, de prendre une bouffée d'air qui n'ai déjà été imprégné de l'attachement pour la belle blonde vert et argent. L'instant après avoir, tardivement, compris le pourquoi du comment, Erin se remémora sa punition en salle des potions. Et le fait que ce n'était qu'une bagarre pour la belle intouchable. Chacun perdus dans leurs pensées, pensées dirigées volontairement ou non vers la même personne, un court silence s'installa. La Gryffondor cru entendre son ami parler sans pour autant réussir à l'écouter. À milles lieues de ces sous-sols, elle essayait de penser à autre chose. À sa punition. Elle allait être en retard. *Pense à autre chose, pense à autre chose, pense à-* « C’est vrai quoi, ce type était énervé simplement parce que j’ai osé adresser la parole à Sixtine. Comme si elle était toujours à lui » Relevant alors les yeux vers lui, elle ne pouvait rien dire. Parce qu'à ce moment la, elle se sentait à l'étroit. Elle ne pouvait affirmer comme toute meilleure amie un compatissant "Mais non, elle n'est plus à Isaac". À cause du nœud qui lui tordait la gorge, mais aussi de son propre esprit qui lui hurlait un seul mot, en boucle. Égoïste. En face d'elle, Matthew continuait de se raccrocher à l'espoir d'un jour pouvoir sortir avec la fameuse Sixtine, il continuait de toute des forces, aveuglément - et tout ce qu'Erin ressentait elle n'était rien qu'un mince filet de jalousie. Qui l'entravait de dire quoi que ce soit, d'esquisser le moindre geste, et c'est immobile qu'elle regarda Matthew s'exploser le pied contre un mur qu'il aurait souhaité être un ex de la belle. 

« Je ne sais pas où ça me mènera, mais j’ai l’impression de changer. C’est plutôt positif, non ? » Le visage d'Erin se fendit d'un sourire. Oui, bien sur. Peu importe qui, ou quoi, Matthew changerait. Peut-être était-ce déjà le cas, peut-être arrivait-il réellement à vaincre sa poisse pour un jour pouvoir caresser ses cheveux blonds aux reflets d'or. « Fais en sorte de devenir quelqu'un d'autre et peut-être que j'accepterai d'aller manger une glace avec toi, qui sait ? » lui avait-il rapporté, les yeux écarquillés de l'étonnement qu'y voit un garçon, abrégeant tous ces mots pour n'entendre qu'un « Je sortirai avec toi, plus tard » Ouvrant la bouche pour l'approuver, après tout, deux optimistes ne peuvent qu'être d'accord, Erin émit vaguement « Ouais c'est cool » faible, mais convainquant. Mais vrai. Ça devait être pour cela qu'elle était chez mes Gryffondors : cette capacité à supporter un ami, loyalement, bêtement, et avec le sourire. Évidemment que sa mère avait exprimé son mécontentement et sa tristesse à la vue de son attribution « Je parle trop ? T’as pas froid ? Tu m’en veux ? » Lui en vouloir ? D'aimer Sixtine ? Un moment, Erin eu du mal à suivre le cours d'une réalité qu'elle avait laissé en suspend. C'est en voyant Matthew faire un sourire contrit qu'elle compris de quoi il en retournait. Non bien sur elle ne lui en voulait pas. S'approchant de lui, sur les froides dalles humides, un sourire aux lèvres, elle s'arrêta à une dizaine de centimètres de lui. Marquant une pause, elle ne dit rien, avant d'appuyer legerement à l'endroit ou le Serpentard avait porté sa main alors qu'il s'étirait. Le but n'était pas de lui faire mal bien sur. Mais un peu quand même « Non, je t'en veux pas. T'es quand même une vraie andouille toi des fois.. Aller, viens. J'ai une idée. » 

Partant alors au pas de course, Erin fit volte-face pour s'assurer que Matthew suivait. Déjà, un grand sourire remplaçait le maigre de toute à l'heure, et ses yeux pétillaient. Gryffondor. Elle avait beau ne pas vouloir répondre à leurs clichés, il n'empêche que le Choixpeau ne s'était pas trompé. « La prof n'est pas la jusqu'à environ six heures, une réunion d'après ce qu'elle m'a dit, et en son absence je dois nettoyer tous les dessous de table et les chaudrons. » Dos à la lourde porte séparant la sale des potions du couloir, Erin attendit que Matthew la rejoigne avant d'ouvrir le battant dans un claquement sec de fer à demi-rouillé. Tenant la porte, elle laissa son ami rentrer avant de la verrouiller et d'enfin se retourner vers lui. Son bras se tendit en direction d'une espèce d'araignée velue morte, posée sur une étagère, elle la saisit, un air indéchiffrable sur le visage, jusqu'à ce qu'elle dise « Et un zéro pour moi ! »
Et lui lance le cadavre dessus. 
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyLun 30 Jan - 10:02

Matthew respira à pleins poumons. L’impression de changer lui faisait pousser des ailes. Il voulait changer pour Sixtine, mais il voulait changer avant tout pour lui-même. Il en avait marre qu’une majorité d’élèves, en particulier chez les Serpentards, pensent qu’il n’avait pas sa place à Poudlard, qu’il était un moins que rien. Matthew avait tout à fait sa place, il avait seulement du mal à la trouver. Grâce à des personnes comme Erin ou Emrys qui le soutenaient, il se sentait capable de doucement se transformer. Dans un monde idéal, on le respecterait : ses origines presque moldues ne seraient pas un problème et sa famille pauvre non plus, on aurait pas honte de se montrer avec lui et les camps disparaitraient. Matthew dit alors à Erin qu’il trouvait ces changements positifs, rempli d’une nouvelle joie de vivre. Elle lui répondit « Ouais c'est cool » La réaction de la Gryffondor n’était pas tout à fait celle qu’il aurait espéré. Il aurait espéré qu’Erin soit plus enthousiaste à ce propos mais elle n’approuvait pas vraiment Sixtine. Peut-être parce que dès qu’ils s’étaient rencontrés, il lui avait parlé de ce qu’elle lui avait fait. Il voudrait qu’elle se rende compte à quel point Sixtine était une fille merveilleuse, mais il avait déjà du mal à se convaincre lui-même. C’était pourquoi, pendant deux ans, il avait essayé de l’oublier, il avait essayé d’oublier qu’il avait été amoureux de la belle blonde. Erin lui offrit un sourire, pour plus de conviction. Il aurait voulu s’excuser pour être à nouveau tombé sous le charme de la belle quand ils s’étaient recroisés, mais il ne le pouvait pas. Tomber amoureux, ça ne se contrôle pas, et il n’avait pas non plus besoin de l’approbation de sa meilleure amie pour ça. Erin pouvait sans doute le comprendre.

Soucieux de savoir ce qu’Erin pensait, il lui demanda s’il parlait trop ou si elle lui en voulait. Matthew et Erin se disputaient très rarement malgré leurs caractères difficiles par moment, Erin était contradictoire et Matthew très impulsif. Il la regarda dans les yeux. Erin s’approcha de lui et posa sa main sur le ventre de Matthew, près des côtes. Il grimaça légèrement. Avec le temps, il ressentait de moins en moins la douleur, mais quand on appuyait dessus, il était normal qu’elle se ressente un peu plus « Non, je t'en veux pas. T'es quand même une vraie andouille toi des fois.. Allez, viens. J'ai une idée » Même s’il souffrait légèrement, il ne put s’empêcher de sourire. Erin était bien l’une des seules personnes à pouvoir lui parler comme ça sans qu’il ne s’énerve, et pour cause, il n’y avait aucune méchanceté de ses propos. En fait, il avait l’impression qu’elle le disputait comme s’ils étaient de la même famille. Juste après et sans attendre l’avis du Serpentard, Erin fit volte face et se mit en route. N’ayant pas le choix, il se mit à la suivre tout en se demandant quel genre d’idée elle avait pu avoir et où elle l’emmenait. Toutes sortes d’idées lui virent en tête : peut-être qu’elle l’emmenait dans un endroit moins sombre si elle n’aimait pas les sous-sols, peut-être qu’elle l’emmenait voir la neige qui recouvrait sans doute le sol dehors ou bien.. peut-être qu’elle l’emmenait voir Sixtine. Non, là il s’emballait un peu. Matthew continua de marcher à vitesse rapide pour ne pas se laisser distancer. De temps en temps, Erin se retournait pour vérifier qu’il était toujours derrière elle, elle avait l’air bizarrement très heureuse. Il se demanda pourquoi elle était si radieuse. Peu à peu, le pas de la meilleure amie ralentie et s’arrêta devant une porte. Ce n’était pas n’importe quelle porte, c’était la salle de classe des cours de potions. Il leva un sourcil, Erin se tourna vers lui « La prof n'est pas la jusqu'à environ six heures, une réunion d'après ce qu'elle m'a dit, et en son absence je dois nettoyer tous les dessous de table et les chaudrons » Matthew resta un instant perplexe devant Erin. Il se demandait si elle avait bien dit ce qu’elle venait de dire et pourquoi elle avait dit tout ça. Elle devait nettoyer tous les dessous de table et tous les chaudrons ? Lui-même n’avait jamais récolté une telle punition et pourtant, il était loin d’être le préféré des professeurs. Son statut de Serpentard le préservait parfois « T’as été punie, toi ? Pourquoi ça, t’as fait quoi ? Tu crois quand même pas que je vais faire le travail à ta place ? » Bien sûr, il rigolait pour sa dernière question, son regard taquin le prouva. Matthew comptait bien aider son amie après tout ce qu’elle avait fait pour lui. Il était quand même étonné qu’Erin soit punie car d’habitude, elle faisait tout pour ne pas se retrouver mêlée aux cancres ou autres rebelles.

Erin ouvrit la porte du supplice. Les punitions, personne n’aimait ça. La porte grinça comme si elle se moquait d’eux. Erin tint la porte pour qu’il passe, ce qu’il fit tout en observant avec dégoût la salle de cours. Ca lui rappelait les longues heures qu’il passait parfois à concocter des potions pour le professeur en compagnie de sa partenaire, Roxanne Weasley. Dès qu’il faisait une faute, elle lui faisait une remarque ce qui était parfois un réelle torture. Mais au final, elle ne se moquait pas tellement de lui, il ne savait pas trop ce qu’elle pensait de lui. Quand Matthew se tourna vers Erin, qui venait de tourner la porte, il vit quelque chose dans son regard qui l’effraya un peu. Qu’est-ce qu’elle lui voulait encore ? Soudain, elle lui balança quelque chose en disant « Et un zéro pour moi ! » Évidemment, Matthew sursauta et eu un mouvement de recule, se cognant dans une table. Il vit un cadavre d’araignée tomber par terre et fit une grimace « Erin ! T’es dégoutante ! » Il n’avait pas vraiment peur des araignées, mais les cadavres, ce n’était pas trop son truc. Il ne pensait pas s’en remettre si vite mais il se mit à rire, avec Erin, il avait l’impression d’avoir une petite sœur. Ce n’était qu’une araignée, ça ne faisait pas de tâche ni rien. Il n’y avait pas mort d’homme non plus. Il préparerait sa vengeance en travaillant « Tu me le paieras.. fait attention » Son faux air menaçant pouvait être comique, mais il ne pourrait jamais faire de mal à Erin. Il trouverait toutefois une manière indolore de lui faire payer ça et d’égaliser le score. Puis quand elle se tourna pour inspecter l’étendu du travail qu’elle avait à faire – ou plutôt qu’ils avaient à faire, Matthew s’approcha doucement et commença à la chatouiller au niveau des côtés jusqu’à ce qu’elle le supplie d’arrêter. Il tenait là sa vengeance « Je t’avais dit de faire attention.. Égalité ? » Remarquez que chatouiller est beaucoup plus gentil que de lancer un cadavre de pauvre araignée sur l’autre. Il finit par la lâcher quand elle arrivait à bout de souffle. Matthew aimait bien embêter Erin de temps en temps.

Quand les deux élèves se calmèrent, ils envisagèrent éventuellement de commencer le travail que Erin avait à faire pour sa punition. Le professeur ne revenait qu’à six heures, ils avaient donc largement le temps mais il y avait quand même beaucoup de travail. Matthew se dirigea vers l’étagère où étaient stockés les chaudrons. Il lui paraissait évident qu’il fallait commencer par là et après laver les tables. Il commença donc à les sortir un à un. Il y en avait beaucoup plus qu’il ne l’aurait cru. En attendant, il se mit à parler « Écoute, je sais que tu n’approuves pas Sixtine, mais tu devrais lui laisser une chance, elle est gentille quand elle veut.. » Il savait que Sixtine était le contraire du genre de personne qu’Erin appréciait parce qu’elle était populaire et que tout le monde la respectait. Tout le monde la connaissait chez les Serpentards, c’était un peu la nouvelle reine. Mais quand il s’était retrouvé avec elle par deux fois, elle ne l’avait pas traité méchamment comme ses amies pots de colle pouvaient le faire. Sixtine était différente. Matthew sourit à Erin et décida de laisser tomber. Il n’allait pas parler de Sixtine toute la journée. Tout en sortant le matériel pour récurer tout ça, il dit « Bon Rin, parle moi un peu de ta vie et de tes amours pendant qu’on s’occupe de ces chaudrons » Il était rare qu’Erin se confie sur ses amours, peut-être parce qu’elle n’avait personne en vue en particuliers, mais Matthew était assez curieux, il lui posait souvent la question. Le Serpentard ne voulait pas être le seul à se confier et il ne voulait pas non plus embêter la jeune fille à tout le temps parler de la blonde de ses rêves. Il commença à mettre du produit dans l’un des chaudrons. Laver à la main faisait parti de la punition, la magie n’était pas très efficace sur les chaudrons et ils auraient fini beaucoup trop rapidement.
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyMar 31 Jan - 10:50

Erin tira la langue tout en souriant « Rien de spécial, ça faisait juste la troisième fois qu’une bouillie bizarre sortait de mon chaudron. Une histoire de blason aussi » Poussant alors la porte, et tentant d’ignorer les relents d’humidité âcre mêlée à toute sorte de décoctions mises à reposer dans un coin, il fallait bien avouer qu’elle avait tout sauf envie de récurer. Naturellement donc, c’est dans un cri de victoire qu’elle lança l’araignée, ou du moins ce qui s’en rapprochait physiquement le plus, sur son ami qui eu une drôle de réaction. Certes, il ne s’y attendait pas, mais son bond en arrière ainsi que sa mine presque outrée à voir le petit cadavre velu arracha à la Gryffondor un rire légèrement incontrôlé. Et bien, pour une personne qui avait l’habitude de se battre, pour un Matthew qui n’avait pas peur d’affronter toutes sortes de gens, il était bien facile de le prendre par surprise ; et c’est sans surprise qu’un « Erin ! T’es dégoutante ! » se fit entendre de la part de l’intéressé. Après une menace qui risquait d’être aussi dangereuse qu’une arachné volante, leurs rires commencèrent à se calmer. Ah. Bouffée d’air qui la prenait, bouffée d’air qui chassait le nom de Sixtine. Qui aurait cru qu’une punition pouvait avoir cet effet libérateur ? Sûrement pas elle, même si à cet instant là, elle se sentait bien. Juste bien. C’était l’un des moments ou en compagnie de son meilleur ami, elle oubliait ses soucis, lui les siens. Ça ne durait pas longtemps, non, mais juste assez pour que son rythme cardiaque ne lui rappelle plus constamment qu’il accélère parce que la Miss est amoureuse. Parce qu’elle est bêtement amoureuse. Le dos tourné à Matthew, elle effleurait du bout des doigts les tables qu’elle laverait en premier, car plus facile, l’esprit dégagé. Allégé de la petite société qui tournait constamment autour de. Non. Inutile de continuer à en parler plus longtemps, car Erin avait déjà momentanément oublié cela, un sourire encore amusé aux lèvres. Un sourire qui s’écarta alors soudainement en un éclat de rire, suivit d’un millier d’autres au gré des chatouilles traitresses du Serpentard, essayant alors faiblement de fuir pour arrêter la douce torture de ses côtes « Arrête, arrête ça ! Je peux plus respirer, c’est bon, c’est bon ! » La jeune fille se tortilla encore quelques secondes juqu’à ce que Matthew l’eu jugé bon. A bout de souffle, elle essuya d’un revers de la main les quelques larmes qui avaient perlé à ses yeux. Acceptant l’égalité avec la grâce d’une bonne joueuse, ils reprirent peu à peu un peu plus de sérieux, juste assez pour frotter des chaudrons sans nécessairement se lancer les brosses. En sortant tout deux un nombre incalculable, Erin mis de côté celui qu’elle avait utilisé cet après-midi même et qui gardait encore les lourdes séquelles d’un liquide rose et visqueux, ainsi que d’autres qui semblaient vouloir rivaliser de saleté. Au moins n’était-elle pas la seule a avoir deux mains gauches dès qu’il fallait suivre à la lettre une préparation – et c’est parce que la punition était avant tout la sienne qu’elle allait courageusement se charger de ces immondices. Fière de cette résolution, elle était en train d’entreprendre une inspection de la chose du bout de la baguette, même si l’huile de coude était la seule chose acceptée par la professeur, avant que son ami ne reprenne la parole « Écoute, je sais que tu n’approuves pas Sixtine, mais tu devrais lui laisser une chance, elle est gentille quand elle veut.. » Le regard toujours rivé sur la matière qui ne voulait décoller de sa baguette, Erin garda le silence. Vous savez, un de ces silences que l’on fait parfois avec des amis. Parce que justement, ils le sont, vous passez sous silence des mots et des pensées que vous auriez volontiers dit haut et fort à d’autre, mais qu’en leur présence vous vous contentez seulement d’un hochement d’épaule ou d’une expression neutre. Forcément, vous n’avez pas envie de blesser votre entourage si comme elle vous êtes d’une nature franche. Vous avez même parfois tendance à excuser beaucoup de choses que chez d’autres vous n’auriez pardonné. C’est tout cela à la fois qu’exprima silencieusement Erin, tandis que Matthew fit un sourire qu’elle ne vit pas. C’était bonnet blanc, blanc bonnet. Il savait qu’elle ne l’appréciait pas, et elle savait qu’il comprenait. C’était tout, et son ami eu la présence d’esprit de rapidement changer de sujet. Pour en reparler plus tard, sûrement « Bon Rin, parle moi un peu de ta vie et de tes amours pendant qu’on s’occupe de ces chaudrons » Levant enfin le regard vers lui, un sourcil dressé, tel Sherlock Holmes se demandant quelle mouche aurait bien pu piquer Watson, sa première réaction fut de lever les épaules, tout en prenant son courage à deux mains ainsi qu’une brosse et de s’attaquer à une crasse sans nom. Loin de se livrer aussi souvent que Matthew à ce dernier, elle était plutôt du genre à taire ses problèmes pour mieux écouter les siens, pareil de ses ‘amours’. De toute manière, elle n’avait ni l’un ni l’autre. Non, aucun. La brosse crissait sur le métal tandis qu’elle se posait elle-même la question. Elle n’avait rien de spécial dans la vie monotone que lui offrait Poudlard, et c’était bien ainsi. Les crissements lui perçaient doucement les tympans alors qu’elle accélérait le rythme. « Et bien.. Tu sais. J’ai pas vraiment le temps à ça. » Réussissant finalement à décoller toute la substance rose de la paroi, elle la prit d’une main écoeurée et la posa sur la table. De toute manière, elle allait devoir la laver plus tard. Soudainement captivée par le petit mouvement que faisait le tas rose, comme de la gelée soit assez répugnant et amusant à la fois, Erin laissa passer un petit silence. Volontaire. D’un coup de coude elle fit sans le faire exprès tomber un chaudron. Disparaissant un instant sous les tables, elle se releva et poussa un bref soupir « J’aime vraiment pas ce cours ».

On avait connu meilleur changement de sujet. Sans oser lever les yeux vers celui qui devra éternellement rester son meilleur ami, Erin frotta de plus belle. Un peu plus de tact aurait été apprécié, mais pour cela aussi, elle n’avait pas la tête à ça. C’est fou, il vous suffit de prendre une pincée de résignation, d’ajouter à cela le fait de se noyer à travers toute cette magie et cette ambiante moite, suintant de tous les pores l’hypocrisie et le haine ainsi que bien sûr le sujet qui en découle – et vous obtiendrez une Gryffondor qui n’aura jamais la tête à cela. Mais elle est optimiste vous savez. Elle positive. Elle se voile la face comme il faut pour cacher ses défauts et ceux de ce monde. C’est une chose élevée au rang d’art chez elle, sûrement le seul trait de caractère qu’elle admet avoir eu de sa mère. Elle, elle avait caché son rang de sorcière à son époux, et sa fille cachera son amour illogique à Matthew. Amen « Excuse-moi. Je ne suis pas de. De bonne humeur » Et elle s’excuse. L’élève lambda aurait trouvé ça stupide, de s’excuser d’un cours de potions que l’on n’aimait pas. Mais le Serpentard la connaissait que trop bien pour avoir remarqué la fin de conversation quasi-forcée, et elle-même regrettait déjà la mauvaise tournure de la conversation. Merde. Mais quelle idiote. Elle devrait pourtant avoir l’habitude de ce genre de petits mensonges réguliers. Replaçant une mèche derrière son oreille, elle secoua la tête comme une ultime réprimande à elle-même avant de reprendre de son ton enjoué « N’empêche, pour retourner au sujet, je commence à croire qu’Isaac t’a retourné le cerveau. Après tout, toi aussi tu te bat pour Sixtine. Enfin, je veux dire.. » Déplaçant un chaudron de la pile sale à la pile propre, elle regarda Matthew dans les yeux pour finir sa pensée, déjà pas mal décousue, et mettre des mots sur tous les bleus qu’il a écopé au fil du temps « L’aimer c’est bien. Mais tu ne crois pas qu’elle a vu un peu trop de coups partir ? Autour d’elle, mais aussi sur elle ? » Ça aurait pu être touchant de la part d’Erin de penser à cela, mais sa raison première restait son ami. Et quel ami. Un ami rencontré un bouquet de fleur abîmé à la main, assis, seul, et triste. Un ami qui s’est battu le lendemain, et pratiquement tous les autres jours. Paradoxalement, elle, la grande pacifiste, est devenue l’amie de celui qui devait le mieux connaître l’infirmerie – et pas pour feindre une maladie. Mais que cherchait-elle à dire, là, maintenant. Dans cette salle des potions ou seulement un petit quart d’heure restait pour nettoyer en grande pompe toutes sortes de choses aussi répugnantes qu’inconnues, elle déballait ça comme ça sans prévenir. « Comme un steak lancé en plein milieu du front » C’est ce qu’aurait dit son père. Elle lui disait ça comme on lancerait un steak en plein milieu de son front. Cru et saignant. Et inutile. « Enfin oublie ça. C’est pas toi le grand méchant loup dans cette histoire »
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyMar 7 Fév - 2:25

« Rien de spécial, ça faisait juste la troisième fois qu’une bouillie bizarre sortait de mon chaudron. Une histoire de blason aussi » Matthew ne put s’empêcher de sourire. Il se retrouva un peu dans ce qu’Erin lui raconta, lui aussi aurait pu être puni pour la même chose. Parfois, Matthew s’emmêlait les pinceaux – ou plutôt les ingrédients – en potions. Il avait du mal quand il n’était pas assez concentré. Sa partenaire de potions, Roxanne, veillait toujours sur ce qu’il faisait. Elle avait plutôt raison de ne pas lui faire entièrement confiance parce qu’il avait de temps en temps deux mains gauches. La surveillance poussée de Roxanne empêchait Matthew de faire des catastrophes comme ça qui le mèneraient tout droit en retenue, ou même pire, une punition. L’histoire de blason était assez vraie également. Étant à Serpentard, Matthew voyait rarement les personnes de sa classe se faire punir, contrairement à d’autres élèves d’autres maisons. Il devait avouer que c’était souvent injuste pour les autres, mais il était parfois bien content de ne pas avoir des soucis en plus de ceux qu’il avait déjà. Il se sentait un peu égoïste de penser ça, il préféra donc penser à autre chose. Après le coup que fit Erin à Matthew en lui lançant une araignée morte, Matthew décida de se venger en chatouilles de torture. Sans pouvoir arrêter de rire, Erin tenta de fuir mais Matthew n’arrêta pas. Il s’amusait beaucoup à avoir pour une fois le contrôle de quelque chose, et en l’occurrence, du rire de sa meilleure amie « Arrête, arrête ça ! Je peux plus respirer, c’est bon, c’est bon ! » Après quelques longues secondes de torture, Matthew consentit enfin à arrêter. Il avait assez puni Erin comme ça pour lui avoir fait le mauvais coup de l’araignée. Puisqu’il était satisfait, ils pouvaient alors commencer à récurer les chaudrons. Assis sur un tabouret et près à travailler, il entama à nouveau la conversation sur Sixtine. La belle blonde de Serpentard dont il était amoureux était son sujet favori. C’était très loin d’être celui d’Erin. Matthew lui demanda si elle pouvait lui laisser une chance, mais il n’eut pas de réponse. Le regard du garçon resta rivé sur Erin un moment, un sourire aux lèvres pour se faire pardonner, mais elle ne tourna pas la tête vers lui. Il se remit donc au travail et décida de changer de sujet. Matthew lui posa des questions sur sa vie à elle, piqué d’une curiosité bien réelle. La belle Gryffondor haussa les épaules et continua son récurage de chaudron « Et bien.. Tu sais. J’ai pas vraiment le temps à ça » Matthew écoutait Erin si attentivement qu’il avait déjà posé la brosse et le chaudron dont il s’occupait sur la table. Erin qui se confiait, c’était assez rare. Il leva un sourcil. Erin n’avait pas le temps pour quoi ? Les amours ? Il fallait vraiment avec du temps spécialement pour ça ? Elle le passait à quoi son temps alors ? Peut-être que Matthew lui prenait trop de temps, c’était peut-être ce qu’elle essayait de lui dire. D’un coup, un grand fracas le sortit de ses pensées. Erin venait de faire tomber son chaudron. Elle se leva immédiatement pour aller le chercher. Quand elle réapparut, elle dit « J’aime vraiment pas ce cours » ce qui fit sourire Matthew, même s’il était toujours un peu perdu dans ses pensées, il resta donc un peu distant.

Erin aussi paraissait tout à coup beaucoup plus distante. Elle avait même l’air plutôt énervée ou indifférente. Matthew avait-il dit quelque chose de travers dont il n’avait plus le souvenir ? Il se frotta la tête, prit une grand inspiration et se remit au travail, le tout sous un silence plutôt pesant en se demandant ce qu’il avait fait. Même si Erin lui faisait la tête pour une raison inconnue, il n’allait pas l’abandonner comme ça sans avoir terminé de l’aider à tout nettoyer. Matthew n’abandonnerait jamais une des seules alliées qu’il avait vraiment au château « Excuse-moi. Je ne suis pas de.. de bonne humeur » Sans blagues ? Matthew leva les yeux vers Erin et la dévisagea. Il ne comprenait pas trop ce qui se passait là. Erin était rarement de mauvaise humeur, du moins rarement en sa présence et rarement contre lui. Mais il fallait bien un début à tout, n’est-ce pas ? Matthew s’attendait déjà à voir la foudre lui tomber dessus, mais il ne savait pas trop comment réagir. Il la regarda, assez perplexe « N’empêche, pour retourner au sujet, je commence à croire qu’Isaac t’a retourné le cerveau. Après tout, toi aussi tu te bats pour Sixtine. Enfin, je veux dire.. » Matthew fronça les sourcils et abandonna tout ce qu’il était en train de faire. Qu’est-ce qu’Erin cherchait à insinuer là ? Erin poussa également le chaudron qu’elle venait de nettoyer vers la pile propre. Ils se regardèrent intensément pendant quelques secondes. Matthew avait l’impression qu’il était en train de perdre Erin, qu’elle n’était plus de son côté. Il ne savait d’ailleurs plus très bien de quel côté elle était là. Plus il réfléchissait, plus il s’énervait. Il aurait bien voulu lui répondre, mais les mots défilants dans sa tête rendaient impossibles toute phrase complète et compréhensible « L’aimer c’est bien. Mais tu ne crois pas qu’elle a vu un peu trop de coups partir ? Autour d’elle, mais aussi sur elle ? » Matthew baissa la tête. Il n’avait pas vu cette conversation venir. Certes, il savait qu’Erin n’aimait pas qu’il se batte mais il n’avait pas imaginé que ça aille jusque là. Il n’avait qu’une envie, c’était de se lever et de partir. Mais il ne voulait pas passer pour un lâche, encore une fois, et il ne voulait pas laisser son amie. Mais quand même, de quoi se mêlait Erin ? Est-ce qu’elle était en train de critiquer la façon qu’il avait d’aimer Sixtine ? Non, elle le critiquait directement lui, c’était comme ça qu’il le ressentait et ça le blessait « Enfin oublie ça. C’est pas toi le grand méchant loup dans cette histoire » Encore heureux.

Matthew n’avait toujours pas parlé. Il était resté silencieux, la colère était montée doucement en lui à l’écoute des paroles d’Erin et il avait préféré se taire plutôt que de s’énerver sur sa meilleure amie. Mais s’énerver le démangeait fortement et il n’était pas très doué pour garder ses sentiments pour lui, contrairement à d’autres « C’est quoi ton problème, Erin ? » dit le Serpentard en relevant enfin la tête vers elle. Il n’avait plus envie de sourire. Matthew n’avait pas été agressif dans son ton, mais pas gentil non plus. Il voulait vraiment savoir ce qu’elle avait. Elle avait beau être de bonne humeur, elle ne lui avait jamais parlé comme ça. Est-ce qu’elle se retenait depuis tout ce temps pour lui dire enfin la vérité ? Il lui en voulait pour ça. Il croyait qu’elle était son amie, qu’elle l’aimait bien comme il était « Tu crois que j’aime me battre ? – bon d’accord, un peu – mais je ne fais pas ça pour elle ou pour ce taré. Tu devrais le savoir.. » Matthew ne se battait pas pour Sixtine, du moins pas que pour elle. En plus, Isaac n’était pas la seule personne avec qui il se disputait. L’histoire des bagarres commençait bien avant sa période Sixtine, le fait qu’il soit mis à l’écart aussi. Tout avait commencé en premier année où il ne se faisait pas accepter parce qu’il était pauvre et qu’il n’avait rien de ce que les autres possédaient. Puis les bagarres ont suivis quand on s’en était pris à lui et sa famille, pour leurs moyens puis pour leurs origines moldues. Matthew ne supportait pas qu’on s’en prenne aux gens qu’il aimait. Si Matthew détestait tant Isaac, c’était parce qu’il faisait du mal à Sixtine. Jamais Matthew ne ferait du mal à celle qu’il aimait. Jamais. Isaac se permettait de lui taper dessus, jamais Matthew ne lèverait la main sur elle. La violence d’Isaac et la sienne était totalement différente pour lui. Il n’y avait rien de comparable et il se sentait insulté qu’Erin l’insinue « Je suis amoureux d’elle, j’y peux rien. Je pensais avoir réussi à l’oublier, mais non. Je ressens le besoin de la protéger, qu’elle veuille de ma protection, ou non d’ailleurs » Il se souviendrait toujours du jour où il avait croisé Sixtine et où il avait vu les marques sur son visage et ses poignets. Depuis ce jour là, il était fou de rage contre son ex. Isaac était un monstre, rien de plus, rien de moins. Il ne méritait pas de rester à Poudlard. Il ne méritait même pas de vivre. Sixtine avait peut-être l’impression qu’elle n’avait pas besoin de protection car avec sa popularité, elle n’était presque jamais seule, mais il y avait des moments où la vigilance baissait et où des gars comme Isaac pouvaient arriver à s’en prendre à elle et sa délicate beauté. Matthew se passa une main sur le visage « Jamais je ne taperais sur une fille. Tu le sais, non ? Sixtine n’aurait jamais à avoir peur de moi, je ne lui ferais jamais de mal. Elle le réalisera un jour ou l’autre » Alors qu’avec Isaac, Sixtine ne serait jamais tranquille. Elle aurait peur du jour où il s’énerverait si fort qu’il la cognerait à nouveau. Matthew avait quand même une certaine fierté. Il tenait à ce qu’Erin le reconnaisse. Si elle ne le croyait pas, c’était qu’elle n’avait jamais réellement été son amie. Pourtant, il n’y avait qu’à elle qu’il se confiait totalement sur tous les sujets. Il lui faisait confiance. Il y avait bien Sarah, mais c’était différent, il ne se sentait pas aussi proche de la Poufsouffle que de la Gryffondor.

« T’es jalouse, c’est ça ? » Il se tourna vers Erin et la regarda très sérieusement. C’était la seule raison valable qu’il voyait et qui expliquait la mauvaise humeur de la Gryffondor depuis qu’ils s’étaient croisés. Erin devait probablement être jalouse de Sixtine, parce que Matthew ne pensait qu’à elle, parce qu’il commençait à la côtoyer. Il ne voulait pas qu’Erin se brusque, mais c’était une question comme une autre « Enfin, je veux dire.. si jamais Sixtine commence à m’apprécier, tu as peur que je passe moins de temps avec toi ? Que je t’abandonne ? » Il n’irait pas jusqu’à dire que Sixtine commençait à l’apprécier, mais ce qui était certain, c’était qu’elle avait arrêté de l’ignorer. C’était grâce au rejet de Sixtine qu’ils étaient devenus amis, Erin avait peut-être peur que si Sixtine arrêtait de rejeter Matthew, il cesse d’être son ami. C’était un raisonnement logique mais totalement idiot. Jamais Matthew ne laisserait tomber Erin comme ça. Il se demanda s’il visait juste ou s’il ne se faisait pas des histoires à force de réfléchir et de s’énerver tout seul « Si c’est ça, c’est stupide et c’est toi l’andouille » Et il le pensait. Il ne pouvait pas s’imaginer sans Erin à présent. Elle était sa meilleure amie, sa sœur, sa confiante, elle comptait beaucoup et peut-être qu’il ne le lui disait pas assez. Il s’en voulu un peu. Matthew rapprocha son tabouret de celui d’Erin et la prit dans ses bras, il resta ainsi pendant quelques secondes. Si quelqu’un s’en prenait à Erin, il n’hésiterait pas à se battre pour elle et à la défendre. Mais Erin était une jeune fille forte, elle savait se défendre toute seule et Matthew n’avait jamais eu l’occasion d’intervenir. Quand il la lâcha enfin, il lui dit avec un léger sourire « Tu es la personne qui m’a le plus aidé à Poudlard depuis le début de ma scolarité et je ne te remercierais jamais assez pour ça. Sans toi, je serais sans doute encore en train de déprimer dans un couloir, mais tu m’as montré qu’il faut être fort. Tu m’as guidé pendant ces deux ans. Et voilà, maintenant je suis guéri et je vais devenir fort. Après, je serais prêt à retenter ma chance. Tout ça grâce à toi »
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyLun 13 Fév - 6:35

C'était un silence qui avait accueillit ses paroles. Ces phrases décousues, lancées à l'aveuglette. Des bribes de pensées, lancées à tout va, comme ça. Sur une simple saute d'humeur. L'endroit, le moment même n'était pas idéal pour en parler, et Merlin sait qu'ils en connaissaient, des coins tranquilles ou discuter sans être entendus. Mais non. Elle ne faisait jamais comme tout le monde, la miss Joyce, vous comprenez, elle se sent juste trop à part pour pouvoir suivre une logique toute simple. Et à présent, elle comptait les secondes qui la séparaient de la réaction de Matthew « C’est quoi ton problème, Erin ? » Pan pan. Et son regard la tue. Un regard capable de vous reprocher les pires choses, et qui dans l'expression de son ami et dans son ton était lourd de reproches. Ou de déception. C'était ça. Il était désolé pour elle de se sentir si supérieure à tout pour émettre son propre jugement sans préavis « Tu crois que j’aime me battre ? – bon d’accord, un peu – mais je ne fais pas ça pour elle ou pour ce taré. Tu devrais le savoir.. » L'éponge et la brosse dure avaient quitté les mains de la Gryffondor. Rapidement, des suites de mots se mettaient en place sans grand succès « Je sais, mais, ce n'est pas ce que j'ai voulu di- » « Je suis amoureux d’elle, j’y peux rien. Je pensais avoir réussi à l’oublier, mais non. Je ressens le besoin de la protéger, qu’elle veuille de ma protection, ou non d’ailleurs » Oui elle le savait tout ça. Merde. Ça faisait des années qu'elle le savait. Deux putains d'années ou chaque jour était empreint de l'amour que Matthew portait à Sixtine. C'est à cause, ou grâce, à elle qu'ils s'étaient rencontrés. Génial. Et à quoi est-ce que ça les menait ? A espérer ensemble, gentiment, que la blonde acceptera un jour de sortir avec lui ? C'était un club de désespérés qui s'était donc formé ? Et elle dans tout cela ? Et elle. Elle jouait le chien fidèle. Et des fois, l'amie idiote, celle à qui on donnerait des baffe à cause de ses contradictions, de sa complexité inutile. On dit les femmes incompréhensibles, essayez un peu avec Erin. Louis a bien dit qu'elle était imbuvable dans une de ses lettres. En riant, bien sûr. Mais était-ce vraiment le cas ?
Les paroles de Matt s'égrenaient toujours tandis qu'elle, elle subissait. Sans rien dire. Oui, elle savait qu'il ne frapperait jamais une fille, il veut une médaille ? Portant son attention sur le chaudron à moitié nettoyé, elle chassa cette pensée. Avait-elle dit que Sixtine avait peur de lui ? Oui ? S'en était-elle au moins rendue compte ou était-elle trop nombriliste pour ? Non, bien sûr que non. Elle ne perdait pas la tête, la douce Erin.. Elle ne faisait que serrer un peu plus fort le pied d'un chaudron. Elle n'avait même plus envie de répondre. Elle n'avait même plus envie d'envenimer la chose. Merde. Qu'il continue de penser d'avoir raison, puisque de toute façon, la vision même de sa meilleure amie n'était que trop souvent erronée.

« T’es jalouse, c’est ça ? »

« Comme un steak en plein milieu du front » Elle releva la tête. Oui, bien sûr qu'elle était jalouse. Quelle question. Mais elle se taisait, parce que Matthew ne voulait juste pas savoir la réponse. Elle le savait. Oui, parmi ses grandes certitudes et autres idées toutes faites, Rin savait qu'il fallait préserver leur amitié. Alors la jeune fille se contenta de lever les yeux au ciel, comme si la réponse était évidemment non. « Enfin, je veux dire.. si jamais Sixtine commence à m’apprécier, tu as peur que je passe moins de temps avec toi ? Que je t’abandonne ? Si c’est ça, c’est stupide et c’est toi l’andouille » Et sa tête se détourna. Ailleurs. Sur le sol. Très beau sol de pierre. Elle fronçait les sourcils, bêtement, essayant d'empêcher son regard de s'embuer plus qu'il ne l'était déjà. Bien, ce n'était pas une nouveauté, ça, mais tout de même, elle pris la peine de relever son visage et de regarder Matthew. De soutenir son regard. A quand remontait leur dernière dispute ? « Désolée d'être devenue une andouille alors. Sincèrement. Désolée de dire parfois ce que je pense au mauvais moment, désolée de.. » d'un geste de la main elle indiqua les chaudrons douteux, la salle de classe vide avant de mollement la laisser retomber sur sa jambe « ..de faire en sorte que même en nettoyant on arrive à s'engueuler. Parce que oui, c'est ce que je pense. T'es. T'es formidable. Et le jour ou elle s'en rendra compte, elle, et bien elle.. » Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Il n'y avait rien d'autre à ajouter, à dire - et il la pris dans ces bras. Qu'on fasse taire la sorcière, mais qu'on ne la brûle pas, elle compte trop pour le sorcier. Elle garda pour elle cependant un soupir, et se contenta de profiter du moment. De cette étreinte. Les jointures blanchies à force de trop serrer la brosse, restée au creux de ses mains « Tu es la personne qui m’a le plus aidé à Poudlard depuis le début de ma scolarité et je ne te remercierais jamais assez pour ça. Sans toi, je serais sans doute encore en train de déprimer dans un couloir, mais tu m’as montré qu’il faut être fort. Tu m’as guidé pendant ces deux ans. Et voilà, maintenant je suis guéri et je vais devenir fort. Après, je serais prêt à retenter ma chance. Tout ça grâce à toi » Un bref sourire passa sur son visage. Il deviendra fort grâce à son amitié. Il faudra juste s'en contenter, si pour l'instant, cela lui permettait d'aller mieux. Elle n'allait pas se risquer à briser l'ordre établi, à tracer un triangle à partir de ce simple trait. Le scénario devait se finir en Happy End et ne pas céder à la pression du fils à papa. De cette personne qui n'avait jamais manqué de rien étant petite, et qui s'est entichée d'un figurant, le faisant passer pour le héros de l'histoire sans vraiment accepter qu'à la fin du film, il finisse avec l'héroïne. Merde. Et la voilà qui se croit dans un film. Alors qu'elle reste bouche bée, ne sachant quoi dire, Erin retrouve sa naïveté de gosse, avec ses parents qui la gâtaient, et le petit blondinet au coin de la rue qui lui envoyait des baisers dans les airs. Il fallait qu'elle réponde que c'était pareil pour elle, au lieu de ressasser de vieux et inutiles souvenirs, qu'elle bouge, qu'elle fasse quelque chose d'autre qu'un. Qu'un simple sourire.
Non, elle se contenta de se retourner en direction du tas de chaudrons et d'esquisser un geste de la baguette. Ce n'était pas autorisé ? Qu'elle sache, elle prévoyait bien avec un certain roux de sortir après le couvre-feu, elle n'était pus à un Récurevite près. Après que les quelques traces de mousses se soient comme évaporée des tables et chaudrons elle su quoi dire. Ou presque. « On a tous besoin d'une andouille plus petite que soit. » Shakespeare a du sursauter du fin fond de sa fosse commune à entendre cette glorieuse phrase. « Mais elle préfère être appelée "Mâdâme". Elle en a bien le droit, après tant de services rendus ? » Comme si un second esprit avait élu domicile dans la petite tête de la Gryffondor, il la fit lever les yeux au ciel une nouvelle fois. Si c'était pour dire ça, même de sa voix encore légèrement cassée, elle ferait mieux de se taire, et c'est pour cela qu'elle se contenta seulement d'enlever une boule de gomme de la robe de sorcier de son ami « Après tout, on est deux à ne plus déprimer comme des larves depuis deux ans, hm ? »

Et un cliquetait se fit entendre, un bruit qui fit tourner en même temps leurs têtes vers la petite horloge trônant sur le bureau, avant qu'un beau "ding" se fasse entendre. Il était 18h, et bientôt, ils entendraient les talons de la professeur résonner sur les murs des sous-sols.

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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyDim 19 Fév - 0:03

« Je sais, mais, ce n'est pas ce que j'ai voulu di.. » Matthew avait coupé la parole d’Erin et avait continué son petit discours. Il estimait qu’Erin le connaissait assez bien maintenant pour arrêter de le juger comme pourrait le faire une inconnue. Même s’il n’aimait pas se disputer avec son amie, il fallait que toutes ces paroles sortent. Matthew essayait de ne pas être trop méchant dans le ton de sa voix parce que ce qui voulait le moins au monde, c’était faire pleurer la Gryffondor. Il savait qu’Erin était une fille qui pouvait parfois être entêtée, mais lui aussi l’était et ça ne facilitait pas les choses. Ils essayaient chacun d’exprimer leurs points de vue. Matthew fixa la table un instant, le silence reprit le dessus sur leurs voix. Il ne voyait qu’une explication à cette dispute sur Sixtine, la belle brune avait peur de perdre son meilleur ami. Comme ça, il lui demanda si elle était jalouse. Erin réagit tout de suite en levant la tête. Il avait donc raison. Mais Erin se mit à nier. Matthew n’avait pas inventé cette impression qu’il venait de ressentir. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement l’avouer ? Il n’y avait pas de honte à être jaloux. Pour l’encourager à parler, il continua son monologue. Il valait mieux qu’il comble les blancs plutôt que le silence s’installe. Erin devait avoir peur que Matthew passe moins de temps avec elle s’il passait plus de temps avec Sixtine. Pourtant, jamais Matthew n’abandonnerait la Gryffondor, elle l’avait aidé bien plus que certains de ses amis en l’espace de seulement deux années. Il lui faisait confiance plus que n’importe qui à Poudlard. Il lui dit qu’elle était une andouille, puis après avoir parlé, il se demanda s’il n’était pas trop dur avec elle. Erin détourna la tête et regarda le sol. Et là il comprit qu’il venait de faire une erreur en lui parlant comme ça. Matthew commença à regretter ce qu’il venait de dire. Erin remonta la tête vers lui, avec des larmes aux yeux qui déchirèrent le cœur du Serpentard « Désolée d'être devenue une andouille alors. Sincèrement. Désolée de dire parfois ce que je pense au mauvais moment, désolée de.. » Matthew était très mauvais pour réagir dans une telle situation. Il se contenta de regarder Erin et de l’écouter tout en continuant à s’en vouloir. Il n’avait pas voulu lui faire de la peine. C’était la dernière personne avec qui il voulait se disputer. Erin montra quelque chose de la main, Matthew tourna le regard et vit les chaudrons, puis son regard revint sur la Gryffondor « ..de faire en sorte que même en nettoyant on arrive à s'engueuler. Parce que oui, c'est ce que je pense. T'es. T'es formidable. Et le jour ou elle s'en rendra compte, elle, et bien elle.. » La jalousie d’Erin était en train de s’exprimer, mais elle n’arrivait pas à mettre les mots qu’elle voulait sur ce qu’elle essayait de dire. Peu importe, Matthew ne voulait pas la forcer à parler. Elle souffrait assez comme ça. Le garçon s’avança vers elle et la serra dans ses bras. Il resta un petit instant comme ça avant de reprendre la parole. Il essaya avec ses mots de la consoler. Matthew attendit encore un instant, laissant une chance à Erin de répondre. Mais aucun son ne parvint à ses oreilles.

Erin se libéra de l’emprise du Serpentard et retourna à ses chaudrons. Il la laissa, il ne voulait pas insister. Matthew la regarda sortir sa baguette et il devina ce qu’elle allait faire. Il ne tenta pas de l’arrêter même s’il doutait que le professeur croit qu’elle ait pu faire tout ça sans l’aide de la magie en si peu de temps, ou alors avec l’aide de quelqu’un. Les tables et les chaudrons devinrent propre en un instant, bien plus propre que ceux qu’ils avaient réussi à nettoyer jusqu’à maintenant « On a tous besoin d'une andouille plus petite que soit » Cette phrase le fit sourire. Maintenant qu’ils étaient débarrassés de leur travail, ils pouvaient sans doutes reprendre leur conversation. Matthew allait faire attention à ce qu’il allait dire à présent. Il se contenta de répondre « Bien sûr » , avec un sourire. Il avait besoin d’Erin, il ne savait pas où il en serait si elle n’avait pas été là pour lui. Et en retour, qu’est-ce qu’il lui avait offert ? Rien, sauf peut-être une mauvaise réputation. Il s’en voulait un peu. Il ne pouvait peut-être pas se contenter d’une telle amitié gratuitement « Mais elle préfère être appelée "Madame". Elle en a bien le droit, après tant de services rendus ? » Un nouveau sourire de la part de Matthew, et même un rire. Erin le surprendrait toujours. A partir de maintenant, il allait faire attention à ce qu’il disait à Madame et il allait essayer de lui rendre un peu plus justice. Elle méritait vraiment toutes les attentions. Erin s’approcha de lui et lui enleva une boule de gomme de sa robe de sorcier « Après tout, on est deux à ne plus déprimer comme des larves depuis deux ans, hm ? » Cette phrase fit sourire Matthew. C’est vrai qu’Erin réussissait toujours à trouver les bons mots et savait comment lui remonter le moral. De son côté, il essayait aussi de lui faire oublier ses problèmes, comme par exemple les disputes de ses parents qui l’affectaient plus qu’elle ne voulait le faire croire « C’est vrai et je t’en remercie encore. Je serais toujours là pour te faire sourire quand tu en auras besoin » C’était sa façon de lui dire qu’il ne l’abandonnerait pas, peu importe ce qui se passerait dans le futur. Il ne demandait rien en retour, mais il savait qu’Erin l’aidait beaucoup plus que lui ne l’aidait. Il essaierait de trouver comment l’aider plus à l’avenir.

Soudain, l’heure de fin de punition sonna et des bruits de pas attirèrent bientôt leurs attentions. Ils tournèrent la tête en même temps vers la porte menant sur le couloir. Matthew tourna la tête vers Erin et lui sourit légèrement. Il n’avait nulle part pour se cacher et il ne pouvait plus s’enfuir par le couloir sans se faire remarquer. Le Serpentard n’avait plus qu’à attendre avec elle que le professeur arrive et limiter les dégâts en s’expliquant. Il se pencha vers Erin et lui dit « J’espère qu’elle ne te dira rien pour moi, c’est un peu trop tard pour se cacher. J’aurais peut-être du partir avant » La Gryffondor n’avait pas besoin d’ennuis en plus. Il n’eut pas le temps de rajouter quelque chose qu’ils entendirent déjà les bruits se rapprocher et s’arrêter derrière la porte, la poignée se mit à tourner et le professeur entra dans la salle. Ils se levèrent tous les deux. Le regard du professeur de Potions passa rapidement d’Erin à Matthew, puis de Matthew à Erin. Impossible de deviner ce qu’elle était en train de penser. Le professeur posa ses affaires sur le bureau et se tourna vers la meilleure amie du Serpentard « Mademoiselle Joyce, si je vous donne une punition, ce n’est pas pour laisser un larbin faire le travail à votre place » Être appelé larbin ne plut pas trop à Matthew, surtout que ce n’était pas du tout ce qu’il était et il n’avait pas fait le travail à la place d’Erin, il l’avait simplement aidé. Il fut un peu vexé, mais le professeur ne devait pas beaucoup l’aider, il n’était pas très bon en potions. Prêt à se défendre, il commença « Je ne suis pas un.. » Mais le professeur leva la main pour le faire taire, ce qui fonctionna plutôt bien. Elle n’avait pas l’intention de le laisser s’expliquer apparemment. Elle croisa les bras et s’adressa à lui « Monsieur McAdams, veuillez sortir, s’il-vous-plait. J’ai quelques mots à dire à mademoiselle Joyce » Il n’allait sans doutes pas avoir de problème puisqu’il était à Serpentard et qu’il n’était pas habituel de les voir punis, mais il ne voulait pas qu’elle dise quelque chose à Erin non plus. Définitivement vexé de ne pas pouvoir parler et ne pouvant pas défier l’autorité du professeur, il se contenta d’exécuter ce qu’elle lui demanda. Matthew se tourna alors vers Erin et lui dit, sans prendre la peine de baisser le ton « Je t’attends dehors » Puis il se dirigea vers la sortie et patienta dans le couloir tout en essayant d’entendre ce que le professeur disait à Erin. Malheureusement, il n’arriva pas à capter le moindre son. Il ne comptait pas non plus coller son oreille à la porte, il n’était pas suicidaire. Imaginez que quelqu’un passe dans le couloir à ce moment là, un Mangemort en plus.

Matthew patienta pour ce qui lui sembla être une éternité. Il s’inquiétait pour Erin mais après tout, elle avait fait ce que le professeur lui avait demandé, c'est-à-dire nettoyer et peu importe comment elle l’avait pas, elle avait réussit à le faire. Finalement, au bout de dix minutes – ou bien plus ou moins, il n’avait aucune notion du temps passé, Erin sortit de la salle de cours « Alors, qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Tu as des ennuis en plus à cause de moi ? »
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyJeu 23 Fév - 12:45

« J’espère qu’elle ne te dira rien pour moi, c’est un peu trop tard pour se cacher. J’aurais peut-être du partir avant » C'était gentil de sa part, mais tous deux savaient bien qu'Erin n'allait pas passer pour un agneau innocent aux yeux de la professeur qui allait franchir d'un instant à l'autre l'entrée de sa salle de classe. Elle passerait sûrement pour un lion, lourd, pataud, inutile et tellement voyant avec tout ce rouge et tout ce jaune. Un animal de foire, ni plus ni moins voué à disparaître par la rudesse du temps, mais qui continuait néanmoins à exister, et à se lier d’amitié à un noble Serpentard à qui elle répondit « Dommage j'aurai pu tester un vieux sort de métamorphose que j'ai décry- » Et la porte s'ouvrit, coupant immédiatement Rin dans sa — sans aucun doute — passionnante anecdote sur un soir ou elle réussit à trouver par hasard une formule écrite en runes anciennes sur le bas d'un grimoire, seulement visible au contact de souffre, malencontreusement renversé alors qu’elle étudiait sur le bureau d’une autre élève qui était un peu plus passionnée qu’elle dans les potions. Il lui avait fallut une petite semaine pour déchiffrer et tester à ses risques la formule qui en vérité, fonctionnait comme un Épouvantard. Évidemment, ça ne pouvait transformer une personne en une telle créature, mais ça le faisait paraître sous les traits de la dernière personne à qui celui qui le voyait avait parlé. Oui. Ça paraissait assez inutile surtout que la jeune Gryffondor n'arrivait pas à le faire tenir plus de deux minutes. Mais elle en était assez fière, de cette petite phrase, de ces mots qui mêlaient une forme de latin mêlée de gaélique qui n’étaient même pas inscrit dans quelconque manuel scolaire.
Se levant donc d'un bond à son arrivée, vous savez, le bond caractéristique d'un élève qui se sait en faute et qui justement essaye de paraître plus poli pour adoucir la chose, les deux amis se firent tour à tour fixer par la Mangemort. Impossible d'y déceler une quelconque émotion, dans ces yeux clairs, trop clairs, qui finalement se détournèrent d'eux lorsqu'elle se dirigea sans un mot à son bureau pour y poser ses affaires, avant de se retourner et de planter son regard dans les yeux d'Erin. « Mademoiselle Joyce, si je vous donne une punition, ce n’est pas pour laisser un larbin faire le travail à votre place » Là, il y eu un petit blanc dans le cerveau de la petite brune. À cause du regard si particulier du professeur, ou simplement parce qu'après ces dernières minutes qui n'avaient pas étés des plus gaies elle était un peu moins en état de réfléchir correctement, elle n'aurait su vraiment dire pourquoi; mais lorsque l'ange eu finit de passer, elle regarda au sol. Instinctivement, elle avait cru qu’il s’agissait d’un quelconque elfe de maison, ne comprenant pas vraiment pourquoi est-ce qu'on lui parlait de larbin et puis.. La lumière se fit. Tournant alors sa tête vers un Matthew que l'on voyait un brin vexé, elle devina, cette fois-ci immédiatement, que ce qu'il allait dire se fera irrémédiablement couper « Je ne suis pas un.. » Elle leva la main, il se tut, Erin se dit qu'elle était trop forte « Monsieur McAdams, veuillez sortir, s’il-vous-plait. J’ai quelques mots à dire à mademoiselle Joyce » Sentant son ami définitivement blessé dans son égo grâce à cette chère professeur des potions, la jeune fille lui fit comme toute compensation un sourire, alors que dans sa tête résonnait un beau *Et merde ~*. Vous savez, une de ces phrases qui se font immédiatement entendre dès qu'il vous arrive quelque chose de redouté, alors même qu'extérieurement, vous tenter de le cacher un maximum. Tandis que Matthew, rattrapant du mieux qu'il pouvait sa censure, lui dit qu'il l'attendrait, elle tenta de prendre l'air concerné digne des plus importantes entrevues. Cet air qui se veut sérieux et intéressé, mais seulement en vue de ne pas faire voir qu'en vérité, on aimerait être très, très loin de là. En quelques secondes, elle revit toutes ces fois ou on lui avait eu ‘quelques mots à dire’ avec elle : sa grand-mère, à cinq ans, qui lui interdit formellement les cookies après qu’elle ai brisé une fenêtre ’sans s’en rendre compte’ ; sa mère, les deux mains posées sur ses épaules, qui lui appris avec le ton et la mine grave des grands jours qu’elle était une sorcière ; un gars qui l’avait interpellée de loin dans un couloir, avant qu’il ne lui décroche par derrière un coup de poing que Matthew, l’accompagnant ce jour là, avait rendu au centuple. Pas que de bonnes choses, en somme, et Erin se dit à ce moment là qu’après cette suite de malencontreuses malchances, il fallait bien que la roue tourne. Que ça ne soit pas trop grave. Qu’on lui fasse un check et lui propose une bièraubeurre, et pas qu’on lui dise « Je vois qu’on organise des petites réunions.. » Evidemment, cette affirmation n’admettait ni d’objections, ni de justifications.

Pour la mangemort, elle n’avait ni plus ni moins pris le thé avec un ami dans une salle de classe, dans sa salle de classe. La regardant donc en silence passer le doigt sur des tables et des ustensiles trop propres, elle déglutit tout en jettant rapidement un coup d’oeil à l’horloge. Et bien. Cela faisait seulement trente cinq secondes qu’elle n’avait pas regardé l’heure ? Que le temps passait vite.. « Et vous n’avez même pas pris la peine de faire votre punition par vous-même. Savez-vous qu’il est interdit de pratiquer la magie en dehors des cours ? » Lentement, très, très lentement, elle hocha la tête. Ah, quel courage pour une gryffondor ! Si ça n’aurait tenu qu’à elle, Erin aurait déjà leva son petit poing bien haut en hurlant telle une truie « A BAS VOLDEMOOOOOOORT », en bonne petite résistante. Sauf qu’elle n’était ni résistante, ni suicidaire. C’était à peine si elle était réellement une gryffondor — et pourtant ce fut cette vision qu’elle eu d’elle, l’espace de quelques instants. Ridicule « ..Enfin, vous me paraissez assez ridicule comme cela pour que je ne vous inflige pas en plus le déshonneur de faire perdre des points à votre maison. Ce sera donc un devoir sur.. » Réprimant un soupir, l’élève ne savait pas si elle devait se réjouir de ne pas récolter d’une punition extrêmement sévère, ou alors de se lamenter sur l’un des rares — et impossibles à faire — devoirs écrits que la professeur avait pour manie de donner, sachant pertinemment que la note ne dépassera sûrement pas cinq, lui donnant alors de quoi dire qu’avec un tel niveau, on n’avait pas sa place au sein du si prestigieux établissement qu’était Poudlard. Et ce fut dans son regard de véritable prédateur, sortant de ses fiches et autres parchemins, qu’Erin compris que décidemment, elle allait se surpasser en commentaires vis à vis de sa future et glorieuse taule. « ..L’influence du coton bleu Nordique sur les potions mises à reposer en pleine Lune préparées à base de crin de licorne. Miam ! » Ouais. Au vu de son sourire et de ses sarcasmes, elle allait manger toute crue la petite lionne qui déjà, se croyait dans un jeu télévisé dont le but était de trouver la chose la plus idiote à dire. « Je.. Je peux partir ? » D’un geste de la main lui indiquant la sortie, Rin tourna immédiatement les talons, avec dans son dos, une voix qui lui disait « Et ce sera pour Jeudi prochain, Miss Joyce ! ».
Refermant soigneusement la porte derrière elle, elle se retourna enfin et fut quelque peu.. Déçue de ne pas y trouver Matthew. « Alors, qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Tu as des ennuis en plus à cause de moi ? » Sursautant, elle n’avait pas vu l’homme, tapis dans l’ombre.. Ou plutôt son ami, qui était juste du côté ou elle avait pas regardé. « Non non c’est bon, elle m’a juste donné un devoir à rendre, mais pas de soucis.. Je suis incollable.. » Non, en vérité, elle n’était pas incollable, et son sourire s’effaça immédiatement lorsqu’elle continua « ..sur les cotons-tige norvégiens et les licornes bouillies. » Haussant les épaules, elle fit cependant mine de remonter les cachots avec Matt « Ça te dis, on retourne à la lumière du soleil ? Je pense qu’on a eu notre dose de sous-sol pour aujourd’hui » Et la Gryffondor dit ça, ne se souvenant qu’une fraction de seconde trop tard que la salle commune de son meilleur ami était justement, à ce niveau là. « Ça va mieux tes côtes au fait ? Je suis curieuse de voir l’état d’Isaac.. » Déjà, la professeur s’effaçait de l’esprit d’Erin, ainsi que leur légère altercation. Tourner la page. Oublier ce moment, penser à autre chose. Ce qu’elle était en train de se dire justement, était qu’il était à peine six heures et quelques, et qu’elle allait devoir rendre ses livres. Qu’il ne fallait pas qu’elle oublie dans un de ses cahiers la lettre soigneusement glissée, celle de Louis, reçue le matin même, qui à peine serait-elle rentrée dans son dortoir que déjà, elle se dépêchera de la mettre dans son recueil d’enveloppe et de parchemins, écrits de diverses écritures.
Car bientôt, ils allaient être séparés de nouveau, par des tables différentes, par des couleurs, par des soi-disantes valeurs. Ne gardant en bouche que leur amère, et stupide, dispute.
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MessageSujet: Re: paranoïa – ft. Erin (Terminé)   paranoïa – ft. Erin (Terminé) EmptyMer 29 Fév - 4:08

Se cacher. C’était une chose que Matthew n’aimait pas. Il aimait être trop fier, il aimait affronter son adversaire sans cligner des yeux. Il le regrettait souvent, mais il aurait encore plus regretter de se cacher. Alors quand le professeur arriva, il était prêt à l’affronter, tête haute. Pas à défier l’autorité, mais à ne pas avoir honte d’avoir aidé une amie. C’était une valeur plus importante à ses yeux « Dommage j'aurai pu tester un vieux sort de métamorphose que j'ai décry- » dit Erin encore une fois coupée dans son élan. Elle ne put pas terminer sa phrase. Il ne saura pas ce qu’elle voulait dire. Toutefois, Matthew fut soulagé de ne pas avoir été métamorphosé par un vieux sort douteux. Il tenait quand même à rester entier. Les infirmiers en avaient vu de toutes les couleurs avec lui, il n’avait pas besoin d’aller les voir pour inverser un sort raté, cette fois là. En plus, imaginez qu’Isaac soit encore à l’infirmerie, il passerait un très mauvais quart d’heure. Il valait mieux qu’il l’évite pendant quelques jours pour que la pression retombe. Mais ça allait être compliqué, ils venaient de la même maison. Le professeur, qui venait d’entrer et de faire taire son amie, déposa ses affaires et les regarda tour à tour. Matthew fut à la fois nerveux et impatient de sortir de là. Ils avaient l’air au garde à vous devant le professeur. Heureusement, sa sortie arriva plus tôt que prévu. Il attendit Erin dans le couloir. Il patienta, patienta, patienta. Le temps passait lentement. Il voulait voir Erin revenir et savoir tout ce que le professeur lui avait dit. Enfin, quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit. Erin apparut, il vint aux nouvelles. Matthew fut alors un peu trop pressé de lui parler, il vit la Gryffondor sursauter. Il s’excusa mentalement et s’approcha plus calmement « Non, non c’est bon, elle m’a juste donné un devoir à rendre, mais pas de soucis.. Je suis incollable.. » Il se mit à sourire. Un devoir, ce n’était pas la pire des punitions, ils avaient déjà vu pire. Mais le sourire d’Erin disparu, ce qui eut pour effet d’éteindre celui du jeune homme aussi « ..sur les cotons-tiges norvégiens et les licornes bouillies » Il comprit mieux pourquoi elle avait arrêté de sourire. Matthew n’était pas idiot ou inculte mais il n’y connaissait absolument rien sur ce sujet et il était sûr qu’il serait difficile de trouver des informations dans les livres. Franchement, c’était quoi ce piège ? Le professeur était plus sadique qu’il ne l’aurait cru « Tu parles d’un sujet ! Mais au moins, tu n’auras plus à te salir les mains » dit-il avec toute la compassion qu’il put exprimer. Bien sûr, si Erin avait besoin d’aide, il l’aiderait mais elle aimait plus que lui la bibliothèque. Au moins, il la soutiendrait moralement.

Il suivit Erin, qui semblait prête à remonter vers le hall, à travers les couloirs sombres de cachots. Respirer un peu d’air frais ne leur ferait pas de mal après avoir passé quelques heures à décrasser les chaudrons dans la salle de potions. Il se demandait s’ils avaient avalés des substances invisibles et toxiques. Il n’avait pas vraiment confiance dans les potions et leurs mystérieux ingrédients, qui sait ce qu’ils avaient décollé « Ça te dis, on retourne à la lumière du soleil ? Je pense qu’on a eu notre dose de sous-sol pour aujourd’hui » Matthew sourit doucement. Erin n’était pas habituée aux cachots mais lui l’était. Sa salle commune y était. Il avait passé des années là dedans. Et même, il aimait bien l’atmosphère des cachots. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable mais on y était tranquille la plupart du temps. En été, il n’y faisait pas trop chaud et on pouvait venir s’y rafraîchir. En hiver, il ne valait mieux pas trop s’attarder. Mais la salle commune avait été construite sous le lac et il était toujours en train de se demander ce qu’il se passait là haut quand il dormait. Mais la lumière du soleil, ce n’était pas mal non plus. Il avait besoin de prendre l’air. Il acquiesça donc à l’idée de son amie « Avec plaisir. Autant profiter du soleil avant qu’il ne disparaisse, c'est-à-dire dans quelques minutes » dit-il en se souvenant qu’ils avaient passé tout l’après-midi dans la salle de potions sans voir la lumière du jour. Il faisait même peut-être déjà nuit. Il aurait voulu regarder l’heure mais il n’avait pas de montre. De toute façon, ils le découvriraient bien vite en arrivant là-haut. En attendant, ils continuèrent de marcher. « Ça va mieux tes côtes au fait ? Je suis curieuse de voir l’état d’Isaac.. » Par réflexe, Matthew porta la main à l’endroit mentionné. Il allait avoir de sacrés bleus, mais la douleur était supportable. Elle était d’autant plus supportable qu’il n’était pas le seul blessé dans l’affaire. La main d’Isaac n’avait sans doute rien de grave, mais il devait être blessé dans son estime « J’ai connu pire.. dans quelques jours, je ne sentirais plus rien » Matthew avait remarqué qu’il était de moins en moins sensible à la douleur physique et qu’un coup qui le faisait souffrir comme un martyre avant lui faisait un effet bien diminué aujourd’hui. Il se demandait si c’était à force de se prendre des coups ou à force d’avaler les médicaments magiques donnés par Victoire ou Ted et qui avaient quelques effets secondaires. Mais il n’allait pas se plaindre de moins souffrir « Pour l’autre là, je suis curieux aussi.. j’irais demander des détails à Victoire dès demain, histoire de bien rigoler » A présent, il était presque ami avec Ted et Victoire. Il avait beau être un Serpentard, il était l’un des moins difficiles à traiter. Il imaginait la montagne d’insultes irrespectueuses qu’avec déjà pu proliférer Isaac sur ses soigneurs à l’heure qu’il était. Il avait d’ailleurs probablement déjà assassiné Matthew de nombreuses fois dans sa tête. Pour Matthew, Isaac était fou. Il mériterait de finir ses jours à Azkaban ou Sainte Mangouste. Le Serpentard tourna la tête vers son amie et la rassura « Je te raconterais tout, bien sûr » Au détour d’un couloir, quand il la croiserait ou lors d’un de leurs rendez-vous. S’ils n’avaient pas le temps de se voir, il lui écrirait une lettre de son écriture un peu brouillonne et maladroite.

Parcourant les derniers mètres les séparant du hall, Matthew devina que le soleil s’était déjà couché. Il avait l’habitude de traverser ce couloir et il connaissait très bien le niveau de lumière. Ils continuèrent d’avancer jusqu’à se retrouver dans le hall parmi les élèves s’apprêtant à aller manger. De toute évidence, ils n’avaient pas la bonne notion du temps et Matthew se demanda si l’horloge de la salle de potion n’était pas truquée. Il semblait être plus proche de sept heures que de six « Je crois que c’est mort pour la lumière du soleil. Une prochaine fois » Il regarda les élèves se diriger vers la Grande Salle et inconsciemment, il eut faim. Son ventre endolorie se mit à gargouiller. Il adressa un sourire à Erin, persuadé qu’elle avait elle aussi entendu son ventre réclamer un repas « On va manger ? » La jeune fille sembla approuver. Ils entrèrent dans la Grande Salle. La table des Gryffondors et celle des Serpentards n’étaient même pas voisines. Leurs chemins allaient donc se séparer là. Il donna une étreinte à Erin en guise d’au revoir et s’éloigna. Mine de rien, cette journée l’avait épuisée. Pas parce qu’il a du nettoyer des chaudrons. Pas parce qu’il s’était battu avec Isaac. Mais plutôt parce qu’on s’était disputé avec Erin et que c’était assez nouveau.

– FIN –
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