Aspen et Fred

C'était une belle journée ou plutôt un beau matin. Le soleil filtrait par la fenêtre du dortoirs des garçons. Fred Weasley venait de se réveiller. Il avait une envie de révolte. Il n'en pouvait plus de voir les mangemorts dans le château. Il descendit dans la salle commune des Poufsouffles. Il vit certains de ses camarades de maison qui étaient déjà là, en train de travailler. Lui c'était pas vraiment son truc de passer des heures sur ses leçons. Il les avait déjà faite la veille. C'était samedi, il avait donc tout son temps pour trouver quelque chose pour faire un peu remuer le château. Il voulait que les actions des Résistants soient vues. Qu'il n'y en pas qu'une de temps en temps. Il fallait mettre un plan d'action en marche. Le fils Weasley s'assit donc à une table et commença à noter tout ce qui lui passait par la tête comme bonnes voir même excellentes idées. Son parchemin se rempli vite. Il avait des idées plein la tête. Il y avait d'abord un jet de bombabouses dans tous les étages du château en même temps. Ainsi les mangemorts ne pourraient pas tous les attraper. Ils pourraient aussi s'en prendre aux obscurs de manière directe dans des beaux duels pas trop méchants. Ça c'était déjà plus risqué mais c'était tellement une bonne idée. Et puis le fils de Lupin et Tonks et sa copine aurait du boulot à l'infirmerie au moins. Et surtout, ils pouvaient attaquer les professeurs et les représentants de Voldemort directement en leur tendant des pièges. Ils pourraient aussi faire des attaques nocturnes. Ecrire sur les murs, abimer du matériel scolaire. Faire tout pour rendre la vie impossible aux autres. Il n'en pouvait plus de ce régime. Il voulait aller en vacances avec ses parents, les voir plus souvent que là, pouvoir aller où il voulait, quand il voulait lors des sorties à Pré au Lard. Il roula son parchemin et sortit dans le couloir à travers le tableau. Il n'aimait plus quitter la salle commune. Elle était comme sa maison. Il n'y avait que là bas qu'il se sentait vraiment bien et en sécurité. Mais il fallait bien qu'il sorte pour se rendre en cours pendant la semaine.

Son parchemin toujours dans la poche, il erra dans les couloirs à la recherche de résistants mais à première vue, ils n'étaient pas là. Les couloirs allaient dans tous les sens. Ils ne cessaient de changer de direction. Les résistants eux étaient invisibles. Après tout, ils devaient avoir des choses plus importantes à faire. C'est vrai que sauver le peu de liberté qu'ils leur restaient ce n'était pas grand chose. Il devait parler de toute urgence à James Potter, son cousin. Avec lui, il allait pouvoir mettre un début d'action en place. Il était toujours là pour les mauvais coups enfin moins maintenant qu'avait mais il l'aiderait s'il lui demandait. Il en était sûr et certain. Il n'était pas son cousin pour rien. Il avait un seul regret, que sa sœur ne l'aide pas dans ses mauvaises actions ou plutôt ses bonnes actions car après tout elles étaient pour le bien. Mais non il avait fallu qu'elle soit une obscur. Un comble pour une Weasley. Elle faisait honte à son nom, à sa famille et à son frère. Il ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle ait choisi le mauvais camp. Un camp contre lequel son oncle était mort en sa battant. Mais bon il n'avait pas le choix. C'était tout. C'était la vie. Elle était fait de choix, bons ou mauvais. Fred s'efforçait de faire les bons mais ce n'était pas toujours facile. Il y avait de moments où il avait envie de tout abandonné et de retourner vivre auprès de ses parents. Il lui manquaient plus qu'il le disait ou voulait l'admettre.

Les couloirs étaient pour la plupart vide mais quelques fois le rouquin croisa des indifférents. Comment des gens pouvaient-ils ne rien faire ? Regarder et laisser passer ? Ça non plus Fred ne le comprenait pas. A un moment, il faut faire un choix. C'était pourtant pas compliqué. Surtout pour ceux dont les parents faisaient partie de l'ordre du Phénix. 

Dans le couloir du cinquième étage, le résistant croisa enfin quelqu'un qui en était un autre. Ou plutôt une autre. Facile à voir. Un phénix sur la manche de sa robe de sorcière, comme lui en avait également un. Il était fier de le porter. Cette résistante, c'était Aspen. Une griffondor mais Fred ce moquait des maisons pourvu que l'on soit résistant. Il dit joyeusement, un sourire sur les lèvres comme souvent :

Salut ! Comment tu vas ?

C'était pas grand chose mais son esprit était occupé par autre chose. Il pensait en continu à ses idées. Son envie de bataille. Il ajouta donc :

Je cherchais justement des résistants. J'ai un plan de bataille. Ça va être infaillible. Il faut mettre en place une action de grande envergure avec tous les résistants. Là on est là mais on ne fait pas grand chose. C'est des petites actions. Non il va falloir tapper un grand coup chez les obscurs et chez les mangemorts par la même occasion.

Il espérait qu'elle le suivrait. Il fallait qu'il soit très nombreux. Il avait besoin de l'aide de tout le monde. Il faudrait qu'ils organisent une rencontre au Red. C'était le meilleur endroit. Fred lui devrait certainement se faire livrer des affaires provenant de chez Zonko. Pour des actions efficaces sans être trop méchantes, c'est là que tout les ingrédients se trouvaient. Il pourrait aussi demander des objets de farces et attrapes à son père. Il faudrait juste qu'il trouve comment les faire pénétrer dans le château. Il faudrait passer les défenses mises en place par les professeurs et les mangemorts.

Il y avait encore un autre plan qui traversait l'esprit de l'amusant rouquin. Si ils attaquaient les obscurs directement dans leur planque. Il fallait juste qu'il la trouve mais il avait entendu qu'Albus savait peut être où elle était. Il faudrait approfondir ces recherches. Le jour où ils attaqueraient, ils devraient être nombreux pour ne pas dire tout le monde.

« Vous n'arriverez jamais à rien dans la vie Miss Trent. » Aspen baissa piteusement la tête, acceptant la remarque du professeur avec humilité. Depuis sept ans qu'elle étudiait à Poudlard, elle savait que son manque de sérieux en cours et son absence de travail en dehors des cours lui seraient un jour fatal. En vérité, elle s'étonnait même avoir réussit à passer toutes les années avec succès jusqu'à maintenant. Mais depuis le début de sa septième année, ses notes ne cessaient de chuter pour atterrir à des T dans presque toutes les matières. Elle ne s'en était pas inquiété jusqu'à aujourd'hui. Et elle savait maintenant qu'il était trop tard pour y remédier. Il lui semblait aussi sûr qu'elle n'aurait pas son année que le soleil se lèverait demain. Elle raterait ses ASPICS et tous les professeurs le savaient aussi bien qu'elle. Et c'est la raison pour laquelle elle fut de si mauvaise humeur ce jour là. Savoir qu'elle allait de nouveau passer une année dans l'enceinte de Poudlard ne l'enchantait guère. Les histoires de clans commençaient à lui taper sur le système et elle sentait que son secret était un peu plus en danger chaque jour. Passer une année supplémentaire ici était un nouveau risque pour son image. Si jamais quiconque venait à apprendre qu'elle était loup garou, elle savait qu'elle serait considéré comme un monstre jusqu'à la fin de l'année, voire jusqu'à la fin de sa vie. Ce n'était pas vraiment le genre de choses qui devait faire l'objet des rumeurs lorsqu'on cherchait un emploi, un logement ou des amis. La lycanthropie gâchait la vie, tout simplement.

Son humeur massacrante se ressentit toute la soirée, et continua même la journée du lendemain, qu'importe que ce samedi soit ensoleillé. Il n'y avait rien qui aurait pu redonner son sourire à Aspen. Elle d'habitude si entourée et aimée se retrouvait seule avec sa mauvaise mine. Car au cours de l'année et de ses crises de nerf de plus en plus fortes, les gens avaient apprit à la laisser seule lorsqu'elle avait un air sombre. Aspen était comme l'eau qui dort : une touche de vent et elle pouvait se transformer en ras de marée.

Elle se réveilla assez tôt dans la matinée, agacée par le ronflement d'une de ses camarades de dortoir. Après une rapide toilette, quand vint le moment de s'habiller, elle préféra mettre son uniforme qui trainait sur sa valise. Il lui sembla plus petit que d'habitude mais sur le coup, elle ne se rendit compte de rien. Ce n'est qu'en prenant son petit déjeuner qu'elle remarqua une tâche sur sa manche. Ce qu'elle prit pour une tâche était en réalité une couture : un phœnix rouge. Cela acheva de la mettre d'une humeur noire. Elle s'était trompée d'uniforme parce qu'une de ses camarades résistantes s'était approprié le dessus de sa valise comme coin où stocker les vêtements. La fautive ferait les frais de sa colère. Elle termina son repas en pestant contre le monde entier. Elle qui adorait les gens en temps normal se trouvait bien misanthrope depuis quelques temps. Était-ce juste elle qui avait changé, ou bien les gens qui étaient devenus plus idiots que jamais ? A moins que ce ne soit simplement dût à son humeur massacrante.

Lorsqu'elle sortit de la Grande Salle, elle décida de retourner au dortoir pour se changer. Pas question de porter la tenue d'une autre, en ne sachant même pas si elle était propre ou non. Une douche s'imposait donc également. Elle traversa plusieurs couloirs en ne croisant que des têtes peu connues avant de tomber sur un visage qu'elle connaissait bien : Fred Weasley. C'était un Poufsouffle de son année, farceur et sympathique qu'Aspen cherchait à séduire. En temps normal. Là tout de suite, la perspective de le draguer ne l'enchantait guère, elle avait mieux à faire. Surtout qu'il ne répondait pas à ses avances et qu'elle n'avait pas envie de se fatiguer en efforts inutiles aujourd'hui. Mais c'est précisément quand elle ne voulait pas lui parler que lui souhaitait le faire. « Salut ! Comment tu vas ? » Elle resta interdite un instant, essayant de lui faire un sourire correct. Sans résultat. Elle se contenta donc de plisser les yeux et d'écouter ce qu'il disait ensuite : « Je cherchais justement des résistants. J'ai un plan de bataille. Ça va être infaillible. Il faut mettre en place une action de grande envergure avec tous les résistants. Là on est là mais on ne fait pas grand chose. C'est des petites actions. Non il va falloir tapper un grand coup chez les obscurs et chez les mangemorts par la même occasion. » Elle eut presque envie de rire. Presque. Fred était-il idiot ou avait-il simplement la mémoire encore plus courte que celle d'un poisson rouge ? Aspen n'avait jamais fait partie des Résistants et il aurait dût le savoir depuis le temps qu'ils se côtoyaient. Aspen était vexée. Elle n'aimait pas avoir l'air invisible, encore moins auprès d'un garçon qu'elle connaissait depuis longtemps et qu'elle tentait de séduire depuis peu.

Elle fit une moue crispée, signe de son mécontentement. « Je suis pas Résistante Fred et tu devrais le savoir. » Elle le regardait d'un air assez accusateur, ayant l'espoir qu'il se sente vaguement coupable de son erreur. Mais elle n'avait même pas envie de ses excuses, seulement qu'il lui foute la paix, et c'est pourquoi elle rajouta : « Ton "grand coup" ne m'intéresse pas si tu veux tout savoir. Et d'ailleurs, je doute franchement que balancer un seau d'eau sur les Mangemorts pourra être qualifié d'action de grande envergure. Avis personnel bien sûr. » Elle était froide, sarcastique, cassante et ça ne lui ressemblait pas. Mais elle s'en fichait. Pour un peu elle lui aurait même fait un signe d'insulte bien placé. Après un petit sourire suffisant, elle le contourna et s'éloigna dans le couloir. De trois mètres. Distance suffisante pour se rendre compte de méchanceté.

Elle se retourna, assez affolée par son propre comportement et revint vers le Poufsouffle, l'air sincèrement perdu. « Je suis désolée Fred, je ne sais pas pourquoi je t'a parlé comme ça. » Elle se rendait compte de son erreur, de son impolitesse. Il était certain qu'avec un tel comportement Fred n'allait pas lui céder ... Ni vouloir lui parler du reste. Elle lui attrapa le bras, exerçant une légère pression. « Je me suis trompée d'uniforme ce matin et ... Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je n'aurais pas dût être méchante. Mais Fred, je ne suis pas Résistante, je ne le serais jamais. » En quelques secondes, elle venait de passer de la garce sans scrupule à la petite fille perdue. Il y avait vraiment un truc qui clochait chez elle.

Spoiler:

Fred était content d'avoir enfin trouvé quelqu'un avec qui il pourrait mettre son plan d'action en marche. Il ne vit qu'après avoir abordé la griffondor qu'elle n'avait pas l'air en forme et qu'elle avait même l'air exaspérée. Il regretta de lui avoir parlé à elle. Mais d'habitude elle s'intéressait tellement à lui qu'elle aurait du avoir envie de lui parler. Mais quelque chose clocher. Il ne savait pas quoi. Il était sur le coup encore trop inspiré par ses brillantes idées pour embêter les mangemorts et surtout les obscurs. De cette façon, sa sœur serait encore une fois très certainement déçue par ses mauvaises actions. Puis il vit que la personne avec qui il était en train de parler semblait désormais vexée. Qu'avait-il fait de mal ? Il lui adressait la parole gentiment et voilà. Quelques fois les filles étaient si bizarres... Ce n'est que lorsque Aspen lui répondit "Je suis pas Résistante Fred et tu devrais le savoir. " qu'il comprit son erreur. Il avait cru qu'elle était résistante et elle ne l'était pas. Mais pourtant elle avait le phénix sur sa manche, le rouquin en était sûr. Il jeta un rapide coup d'oeil sur sa manche. Oui le phénix rouge était bien là, flambant sur sa robe de sorcière noire. Le Weasley se dit bien qu'il ne l'avait pas vu souvent avec eux dans les actions mais souvent c'était en petit comité et elle aurait très bien pu ne jamais être présente. Il se sentait quand même un peu bizarre, il savait que la jolie griffondor essayait de le séduire mais il ne savait même pas qu'elle n'était pas résistante. Déjà il savait une chose sur elle, elle lui avait mis le grappin dessus. Même si le rouquin n'était pas vraiment intéressé il n'avait pas pu le rater. Il aurait quand même pu faire un peu plus attention à elle depuis le temps. Il entendit Aspen ajouter "Ton "grand coup" ne m'intéresse pas si tu veux tout savoir. Et d'ailleurs, je doute franchement que balancer un seau d'eau sur les Mangemorts pourra être qualifié d'action de grande envergure. Avis personnel bien sûr." Fred était déçu. Elle aurait quand même pu faire semblant de montrer de l'intérêt pour ses idées même si il avait fait l'erreur de la prendre pour une résistante. Et puis elle lui donnait envie de rire, mais il réussit à se retenir. Balancer de l'eau sur les mangemorts. Comme ci son plan consistait en ça. Non, il avait quand même des idées plus élaborées. Et déjà le faire le coup du seau d'eau ce n'était pas évident si on ne voulait pas se faire attraper. Mais le rouquin se tut. Il avait bien vu que la brunette était fâchée et pas que contre lui. C'est pour ça qu'il la laissa partir sans rien dire.

Il l'a vit faire quelques mètres puis se retourner et revenir vers lui. Elle avait l'air plus calme. Puis en l'observant bien le poufsouffle vit qu'elle avait l'air perdue, effrayée. Elle était vraiment étrange. Lorsqu'elle se retrouva devant lui et qu'elle lui dit "Je suis désolée Fred, je ne sais pas pourquoi je t'a parlé comme ça." Fred ne sut plus quoi dire ou faire. Elle semblait vraiment terrifiée par son comportement. Ça lui arrivait aussi de perdre le contrôle dans les moments difficiles, ce n'était pas un crime. Il allait lui dire que ce n'était pas grave lorsqu'elle lui attrapa le bras. Comme si il allait s'enfuir. Non ce n'était pas son genre. Mais Aspen continua à faire ses excuses en disant "Je me suis trompée d'uniforme ce matin et ... Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je n'aurais pas dût être méchante. Mais Fred, je ne suis pas Résistante, je ne le serais jamais.  ". Fred fit une moue de déception. Il aurait bien aimé l'avoir à ses côtés lors de ses missions pour le compte de la résistance. Elle aurait pu leur être très utile mais c'était son choix et il le respectait même si il n'aimait pas trop les personnes sans opinion qu'étaient les impartiaux.

Puis le rouquin comprit ce qu'il s'était passé et il eut envie de rire. Tout ça c'était à cause d'une erreur d'uniforme... Il sourit. Il voyait bien que quelque chose d'autre n'allait pas et ce n'était pas son genre de faire des histoires. C'était donc déjà pardonné. Il dit gentiment à la jeune fille.

Dommage, un instant j'ai cru que tu allais nous rejoindre. Je me disais bien que t'étais pas souvent dans nos actions mais je me disais qu'un d'entre nous avait peut-être réussi à te faire changer d'avis.

Les Griffondors étaient tellement de résistants que l'un d'entre eux aurait peut-être pu faire du recrutement. Albus Potter par exemple. Le rouquine savait qu'il faudrait qu'il lui parle en urgence. Puis Fred demanda en rigolant à Aspen :

Tu es sûre que tu ne veux même pas voir le plan. J'ai un parchemin rempli d'idées et puis c'est pas des actions bombes à eau que je vais faire. C'est des vraies actions de résistance, je serais le héros de Poudlard. Celui qui a mis tous les mangemorts en déroute.

Il délirait complétement comme souvent. Il aimait tellement raconter des histoires drôles, des blagues ou imiter des gens. Puis il se ressaisit et vérifia rapidement que personne ne pouvait l'avoir entendu dans le couloir, surtout chez les obscurs. Mais à part trois premières années qui passaient au loin, il n'y avait personne en vue et Fred savait que les trois charlatans du bout du couloir étaient des impartiaux. Aucune crainte donc. Puis il regarda la jeune femme qui se tenait en face de lui droit dans les yeux et dit doucement :

Bon j'ai remarqué que tu ne vas pas bien, et pas qu'à cause de ma petite erreur de tout à l'heure... Qu'est ce qui t'arrive ?

Il disait ça sans la brusquer. Si elle voulait elle pourrait se confier mais elle n'était pas obligée. Il voulait parler avec elle parce qu'elle semblait vraiment mal. Elle avait sûrement besoin d'en parler et peut-être avec quelqu'un d'autre qu'une de ses amies. Lui il avait bien aimé parlait avec des gens dont il était un peu moins proche lorsqu'il avait de vrais problèmes. Avec sa famille, ses vrais amis mais aussi avec d'autre. Avoir des nouveaux avis pouvaient toujours aider. Maintenant il attendait. Il lui laissait le choix. Elle pouvait toujours partir sans rien lui dire mais ça ne l'aiderait pas beaucoup...

Son esprit était comme coupé en deux de nouveau et comme la plupart du temps. Un au côté de Aspen qui attendait qu'elle lui parle. Côté sympathique et à l'écoute. De l'autre, son côté résistant avec des idées de combats, d'attaques, de plan contre les obscurs ou les mangemorts qui arrivaient en continu dans son esprit. Il avait sans arrêt des idées et cherchait toujours des gens pour les mettre à exécution. C'était de plus en plus dur d'en trouver. Les châtiments des élèves pris faisaient peur aux autres. Mais lui rien ne pourrait le stopper surtout si il arrivait à chiper la cape du père Potter. Elle était vraiment trop bien. Il espérait qu'un jour il en aurait une. Peut-être pas aussi bien mais une quand même. Après tout, son père pouvait fabriquer tellement de choses...

Son esprit était maintenant à Pré-au-Lard, dans un Pré-au-Lard libre, lors d'une sortie durant laquelle les mangemorts ne seraient pas là parce qu'ils auraient été battus. Puis il vit le visage de tous les membres de sa famille. Ils lui manquaient tellement. Harry, Ginny, Ron, Hermione, son père et sa mère, sa sœur qu'il détestait et adorait en même temps, et tous les autres. Il émergea de ses pensées au bout de quelques secondes ou minutes, il était dans le couloir du cinquième étage avec toujours devant lui Aspen.

Spoiler:

Elle se trouvait ridicule. Ses réactions étaient surprenantes et stupides. Qu'allait penser Fred ? « Dommage, un instant j'ai cru que tu allais nous rejoindre. Je me disais bien que t'étais pas souvent dans nos actions mais je me disais qu'un d'entre nous avait peut-être réussi à te faire changer d'avis. » Elle fut soulagée de voir que Fred n'était pas fâché de sa mauvaise humeur. Elle s'en voulait. Ce comportement de lui ressemblait pas et malheureusement, ces derniers temps, il avait tendance à beaucoup ressortir ... Aspen se rendait compte que les gens ne venaient plus vers elle spontanément, trop effrayés d'avoir affaire à la froide garce qu'elle était la moitié du temps. Non, vraiment, cette situation ne lui plaisait pas mais elle ne savait même pas comment y remédier. Son humeur elle ne la choisissait pas et ne parvenait plus à la contrôler depuis quelques semaines. Auparavant, même irritée par quelque chose, elle parvenait toujours à se composer un sourire si bien que la bonne humeur reprenait le dessus. Maintenant les choses étaient plus compliquées et lorsqu'elle était de mauvaise humeur elle ne parvenait même plus à chasser l'air bougon de son visage.

« Tu es sûre que tu ne veux même pas voir le plan. J'ai un parchemin rempli d'idées et puis c'est pas des actions bombes à eau que je vais faire. C'est des vraies actions de résistance, je serais le héros de Poudlard. Celui qui a mis tous les mangemorts en déroute. » Elle s'autorisa un léger sourire. Elle aurait aimé être plus alléchée par la proposition de Fred, qui avait l'air vraiment ravi de son idée mais elle n'arrivait pas. Ni à l'être, ni à faire semblant. Pourtant elle ne voulait rien d'autre que se montrer sous son meilleur jour avec lui. Mais non, elle n'y parvenait pas. Et si elle n'y arrivait pas avec Fred Weasley, son intérêt du moment, nul doute qu'elle n'y arriverait avec personne d'autre. Elle devait se faire une raison : envolée l'époque des grands sourires et de l'hypocrisie dégoulinante. Elle préféra ne pas répondre à sa phrase. Il n'y avait rien à dire, il devait bien se douter que si elle ne souhaitait pas intégrer les résistants, elle ne voulait pas non être au courant de leurs plans ou participer à leur élaboration. Fred ne pouvait pas comprendre, mais Aspen était trop centré sur son propre problème pour affronter ceux du monde extérieur. C'était un poil égocentrique mais elle s'en fichait. Au final l'action des obscurs et des résistants n'aurait aucun impact dans sa vie. Les élèves agissaient dans l'ombre mais leur champ d'action était limité au château, que pouvaient-ils bien faire pour changer le monde dans ces conditions ? Elle ne le disait pas, mais au delà de ne pas s'intéresse à ces histoires, elle les trouvaient en plus inutiles car vouées à l'échec. Mais si certains avaient encore de l'espoir, tant mieux pour eux. Elle n'en avait plus depuis longtemps elle, de l'espoir.

Fred ne tarda pas à embrayer sur un autre sujet, plus délicat mais toujours avec autant d'aisance. « Bon j'ai remarqué que tu ne vas pas bien, et pas qu'à cause de ma petite erreur de tout à l'heure... Qu'est ce qui t'arrive ? » Pendant un instant elle envisagea de tout nier en bloc. Non, tout allait bien et elle était juste fatiguée. Les examens approchaient, les professeurs étaient de plus en plus exigeants et le stress montait. Ce n'était même pas un mensonge, car sa mauvaise humeur du jour avait trouvé sa source dans le redoublement, donc dans les cours. Mais elle ignorait si cela suffirait à convaincre Fred. Après tout, elle n'était pas vraiment réputé pour s'inquiéter de son avenir scolaire et professionnel ...

Elle réfléchit quelques secondes à sa réponse, ne voulant pas dire de bêtises. « Disons que les choses ne se passent pas aussi bien qu'elles devraient. » répondit-elle évasivement. De toutes façons, le Weasley ne posait sans doute que la question pour être poli. C'était le cas de la plupart des gens, et au final la réponse qu'elle pouvait leur fournir leur importait peu. Ils l'écoutaient simplement pour savoir si il y avait de quoi lancer un nouveau ragot alléchant. Tous des idiots. Fred n'avait pas l'air comme eux mais après tout, elle n'en savait rien. Elle ne le connaissait pas vraiment, même après toutes ces années passées à se côtoyer. Ils ne se parlaient que depuis très récemment. Sans doute que quelqu'un qui était ami Winthrop Dawning avait bon fond mais comment être sûre ? Elle ne connaissait pas Fred, pas vraiment. Elle soupira. « Tu sais ce que tu veux faire après Poudlard Fred ? » La question lui échappa. Depuis sur son avenir était réduit à sa présence dans ces murs, elle se demandait ce que ses petits camarades allaient faire. Deirdre, l'une de ses camarades de chambre, avait réussit à décrocher un entretien pour un poste assez haut placé au Ministère, et ce sans le moindre effort. Pas besoin de passer par la classe préparatoire, les relations de sa famille avaient suffit. Malheureusement, Aspen, elle devrait compter seulement sur elle même pour trouver un travail. Et en plus elle partait avec un handicap. « Je ne sais pas ce que je vais devenir. » lâcha t-elle enfin. C'était la pensée qui la travaillait depuis plusieurs heures déjà. Et la prononcer à voix haut lui faisait du bien. Elle réussit même à esquisser un minuscule sourire.

HORS JEU ► :

Fred ne savait pas trop comment faire. Il savait très bien que la jeune femme ne se sentait pas très bien mais si elle ne voulait pas lui dire, il devrait respecter son choix même si ce n'était pas forcement le bon. Il ne voulait pas non plus croire qu'il la harceler. Elle était libre. Il sentait qu'elle n'allait vraiment pas bien. C'était étrange. D'habitude elle était si souriante et semblait si joyeuse. Aujourd'hui pour la première fois, il la voyait comme fragile et non celle prête à tout pour avoir un mec. Ce n'était plus la dragueuse et la fille qui cherchait à se faire remarquer même parfois de manière vulgaire. Elle semblait sensible et très tourmentée. Le rouquin eut peur qu'elle ne lui dise pas ce qu'elle avait, qu'elle dise qu'elle allait bien alors qu'elle venait de se mettre très en colère pour quelque chose d'insignifiant. Mais au soulagement de Fred, elle reconnut son malaise et dit « Disons que les choses ne se passent pas aussi bien qu'elles devraient. » Fred eut un petit sourire. Il avait voulu savoir si elle allait bien et ce qu'elle avait mais maintenant le poufsouffle ne savait plus vraiment quoi dire et faire. Il savait que si il avait été dans l'état de la jeune femme il aurait bien aimé en parler mais même si il ne s'intéressait pas aux autres seulement par politesse mais vraiment pour les aider, il n'était pas très doué pour remonter le moral, ce qui était étrange étant donné à quel point il était doué pour faire rire les autres. Mais dans le cas de Aspen ce serait inutile et même bête de la faire rire. Elle n'avait pas besoin de rire, elle avait surement bien plus besoin de parler. Fred allait demander ce qui ne se passait pas bien dans la vie de Aspen lorsqu'elle le coupa en disant « Tu sais ce que tu veux faire après Poudlard Fred ? » Voilà d'où venait le problème. Elle ne savait plus quoi faire ou elle avait peut-être des problèmes à Poudlard. Fred réalisa alors qu'il ne savait pas grand chose de la jeune fille. Il ne la connaissait pas réellement. En même temps, même s'ils étaient de la même année, ils n'étaient pas de la même maison et donc ne se voyaient pas souvent en cours. Le rouquin réfléchit alors à la question qu'elle venait de lui poser. Qu'est-ce qu'il voulait faire l'année d'après. Il se posait encore la question. Pour l'instant, ce n'était pas la suite qui l'intéressait, c'était plutôt les conflits entre obscurs et résistants au sein de Poudlard. Il voulait juste qu'ils réussissent à faire plier les obscurs, ainsi les mangemorts seraient indirectement touchés. Enfin, c'était ce qu'il croyait. Sinon, il aimerait bien rejoindre son père pour travailler avec lui dans sa boutique de farces et attrapes ou bien en ouvrir une qui lui serait relié dans laquelle tous les résistants pourraient venir se fournir et qui enverrait des paquets à Poudlard. Mais surtout, il voulait rejoindre les rangs de l'ordre du Phénix. Ça il ne pouvait pas vraiment le crier sur tous les toits mais il savait qu'il allait les rejoindre comme ses cousins, oncles, tantes, parents et grand-parents, mais pas comme sa sœur qui elle était prête à devenir une mangemort. Enfin avec un nom de famille comme ça, elle va avoir du mal, pensa le rouquin. Bien fait pour elle. Il allait répondre à la jeune femme lorsqu'il l'entendit dire « Je ne sais pas ce que je vais devenir. » C'était donc ça. Elle ne savait pas se qu'elle allait faire l'année d'après et peut-être même plus tard. Ou bien avait-elle d'autres soucis qui allaient l'empêcher de réaliser ses rêves. Il n'espérait pas. Elle pouvait obtenir tout ce qu'elle voulait. Lui il savait déjà qu'il ne pourrait jamais travailler au ministère par exemple. Avec un nom pareil, c'était impossible surtout avec le dossier scolaire qu'il devait avoir. Elle ne devait pas non plus être la seule dans ce cas là mais il savait que le fait qu'elle l'ai dit devait lui faire du bien. Elle avait dû avoir du mal à le dire. Il la regarda donc avec compassion et lui dit doucement :

Ne t'inquiète pas. Tu trouveras ta voie. Tu crois que je sais ce que je veux faire. Je n'ai qu'un seul but et tu le connais. Je veux qu'il n'y ait plus de mangemort dans ce monde. Est ce que tu crois qu'avec ça j'aurais le droit de faire ce que je veux plus tard. Toi, tu es libre. Moi rien que mon nom n'empêche de travailler au ministère... Même si je n'ai vraiment aucune envie d'y aller.

Il se tut. Le couloir était silencieux. Personne ne pouvait l'avoir entendu et il valait mieux pour lui. Puis il ajouta en souriant.

Moi je crois que sinon j'aimerais bien travailler avec mon père dans les farces et attrape. Comme mon oncle. Je le remplacerais auprès de papa. Il lui manque tellement. Ça se voit dès qu'il me parle. Il m'a appelé comme lui mais rien que de dire mon nom le fait souffrir. Ou sinon j'ouvrirais une autre boutique à Pré-au-Lard en relation avec lui. Ainsi tous les résistants seraient fourni en matériel.

Il fit une courte pause. Il ne savait toujours pas si il allait avoir ses ASPIC même si il s'en moquait un peu. Il préférait se battre contre les obscurs dans le château. Il continua donc :

Tu sais je ne suis pas encore sûr d'avoir mon année. Je suis tellement pris avec la résistance et puis tu me connais le travail, c'est pas mon fort. Je sais pas si j'ai le niveau pour avoir mes ASPIC. Mais bon c'est pas grave j'embêterais ma soeur encore un an de plus !

Il sourit. Le fait de ne pas avoir son année ne le dérangeait pas tellement. Il préférait continuer de ne rien faire à Poudlard, tranquillement installé, entouré de tous ses amis et de sa famille. Il avait un seul regret, son cousin James Potter lui allait partir et il allait devoir se faire d'autres amis même si dans sa maison il n'y avait plus grand monde qu'il ne connaissait pas. Mais les personnes de son année, elles partiraient et il ne les verrait plus. Il avait une consolation. Il aurait toujours sa super équipe de Quidditch.

Spoiler:

Quand elle repensait à sa vie six mois auparavant, Aspen était bien consciente que tout était différent. Elle se savait moins heureuse, moins épanouie, moins aimée, moins populaire. De reine de bal elle était passé à vilain petit canard. C'était pour ça que l'idée de rester au château lui paraissait aussi insupportable. Dans le monde magique elle aurait pu se reconstruire, essayer de se donner une nouvelle image. A Poudlard elle ne passait maintenant plus que pour la nymphomane triste et de mauvaise humeur, bien loin de la jeune fille frivole, légère et amusante que les élèves avaient connu. C'était amusant de voir combien son cercle d'amis s'était réduit. Elle n'en avait plus aucun. Elle savait que c'était lié à son comportement exécrable mais en revanche, elle ignorai d'où ce comportement provenait ... Rien n'avait vraiment changé dans sa vie depuis son entrée à Poudlard. Peut être était-ce là le problème ? La lassitude qui l'avait attrapée et ne comptait plus la lâcher, l'étouffant dans un étau meurtrier.

« Ne t'inquiète pas. Tu trouveras ta voie. Tu crois que je sais ce que je veux faire. Je n'ai qu'un seul but et tu le connais. Je veux qu'il n'y ait plus de mangemort dans ce monde. Est ce que tu crois qu'avec ça j'aurais le droit de faire ce que je veux plus tard. Toi, tu es libre. Moi rien que mon nom n'empêche de travailler au ministère... Même si je n'ai vraiment aucune envie d'y aller. » Il l'ignorait mais il avait tout faux. Ce n'était pas avec sa condition de lycanthrope que Aspen était libre de choisir un métier. Qui accepterait de l'engager ? Personne. Fred avait beau porter le nom de Weasley, c'était toujours moins handicapant que de se transformer en monstre tous les soirs de pleine lune. « Moi je crois que sinon j'aimerais bien travailler avec mon père dans les farces et attrape. Comme mon oncle. Je le remplacerais auprès de papa. Il lui manque tellement. Ça se voit dès qu'il me parle. Il m'a appelé comme lui mais rien que de dire mon nom le fait souffrir. Ou sinon j'ouvrirais une autre boutique à Pré-au-Lard en relation avec lui. Ainsi tous les résistants seraient fourni en matériel. Tu sais je ne suis pas encore sûr d'avoir mon année. Je suis tellement pris avec la résistance et puis tu me connais le travail, c'est pas mon fort. Je sais pas si j'ai le niveau pour avoir mes ASPIC. Mais bon c'est pas grave j'embêterais ma sœur encore un an de plus ! » Elle écouta la tirade du Poufsouffle mais que d'une oreille distraite. Égocentrique depuis toujours, elle ne pouvait cesser de penser à sa propre situation, et trouvait celle de Fred très appréciable en comparaison. Il ignorait la chance qu'il avait. Elle, elle n'aurait jamais la chance d'exercer une profession qui ferait des envieux. Elle ne trouverait probablement jamais de mari, à moins de trouver une excuse valable pour quitter le domicile discrètement à chaque pleine lune. Quand à avoir des enfants c'était totalement exclut.

Alors les larmes sortirent toutes seules sans raison. Ses yeux s'humidifièrent et elle porta la main à sa bouche pour étouffer un sanglot. L'étau constamment présent sur son cœur s'était renforcé, lui coupant la respiration et la rendant plus triste que jamais. Elle jeta un regard mi désolé mi haineux au blond avant de tourner les talons. Nul besoin que quelqu'un la voit dans un état aussi lamentable, elle préfère aller pleurer seule dans son coin. Son propre comportement l'étonnait et l'énervait. Que lui prenait-il pour pleurer devant un presque inconnu sans raison particulière ? A croire qu'elle supportait de moins en moins de choses en ce bas monde.

RP TERMINE !

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