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 Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]

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Alvin Keegan


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Alvin Keegan


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MessageSujet: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyLun 9 Juin - 15:02


∞ Not a child anymore

taylor & alvin



Le bruit d’un doigt frappant frénétiquement la surface d’un bureau retentissait dans le vieil entrepôt désaffecté. L’air imbibé d’humidité semblait étouffant et une odeur de moisissure parsemait le parfum ambiant. Il était clair que ces lieux n’avaient pas été habités depuis longtemps, laissés à l’abandon  lorsque leur propriétaire avait mis verrou sous clé. Situé au beau milieu d’un quartier industriel moldu d’Écosse, nul ne viendrait interrompre ce qui allait suivre, probablement fort mouvementé, bien que pas comme il en aurait été entendu au départ. Alvin avait toujours eu l’œil pour repérer des endroits isolés, hors de la vue des indésirables, qui lui permettaient de survivre une nuit ou deux de plus ou bien d’attirer quelques poissons bien féroces qui mordaient trop facilement à l’hameçon qu’on leur jetait allègrement. Voilà plus d’onze années qu’il était en fuite, à parcourir entre l’Angleterre et ses frontières avoisinantes pour dénicher les cachettes les plus astucieuses auxquelles les mangemorts ne penseraient point, car il fallait pour cela avoir connu la vie des moldus, ce que l’ancien auror avait vécu durant onze ans, ainsi que tous les Noëls et les vacances d’été qu’il passait chez lui. Les métros, les voitures, les appareils électroniques et automatisés n’évoquaient aucun secret pour lui, de l’ordinateur portable au cellulaire, il savait faire usage de tout et plus qu’à son avantage. Ce fondre dans la masse des gens sans capacité magique était des plus aisés et repérer un de ces mages noirs malhabiles et inconfortables dans cet environnement était un véritable jeu d’enfant.

Depuis le temps qu’on le pourchassait, il connaissait amplement leur manège et le cruel manque de patience pour la plupart les laissait pantois à chaque tentative de lui mettre la main au collet. En cette nuit claire d’automne, en revanche, il avait laissé croire à l’un de ses poursuivants qu’il pouvait potentiellement avoir l’avantage, ce qui ne fut en aucun cas l’affaire pourtant, mais, tout de même, cette personne avait ardemment mordu à son stratagème. L’idée de laisser prétendre qu’il avait momentanément baissé sa garde, tel s’il se croyait à l’abri dans l’instant, avait fait son chemin dans l’esprit de celle qui l’épiait depuis un moment déjà. S’il avait remarqué ce détail lors de son arrivé en Écosse, il n’avait point reconnu sa tortionnaire dans l’immédiat et ce n’était qu’après coup, une fois ligotée, pieds et poings liés, qu’une fois qu’il put observer son visage de près à la lueur d’une lumière vacillante qu’Alvin réalisa à son plus grand damne qu’il connaissait l’identité de cette jeune femme. Taylor. Par quelle malchance, par quel hasard le destin avait-il choisi de mettre exactement elle sur son chemin, à ce moment précis où il avait pris la décision d’interroger l’un de ces fervents applicateurs de cette dictature malsaine ? Et pour compliquer davantage la situation, voilà qu’il l’avait malencontreusement blessée d’un coup suffisant à la tête pour lui avoir fait perdre connaissance. Si l’immobiliser en fut plus aisé de cette façon et de lui retirer sa baguette de même, cela n’apaiserait sans doute en rien ce qui éclaterait entre eux deux. Oui, car bien en sachant qui était cette sorcière, quelque chose lui disait qu’elle savait parfaitement qui elle poursuivait avec autant d’ardeur et de détermination et c’était pour ces raisons précises qu’il avait choisi de la laisser immobiliser, loin de la portée de son arme qu’il avait d’ailleurs pris soin de camoufler hors de sa vue.

Nombreux sortilèges protégeaient l’entrepôt où tous deux se situaient, repoussant systématiquement quiconque chercherait à y pénétrer, nul ne viendrait au secours de la demoiselle. La chance cependant lui souriait, car Alvin était loin d’être un homme violent, il ne lui ferait aucun mal et il la laisserait repartir après s’être assuré qu’elle ne pourrait pas suivre ses traces. Dans la pénombre de ce qui était un ancien bureau de contrôle de marchandises, le fugitif avait dégagé la pièce en entassant boites et différentes fournitures le long des murs, ne laissant qu’une simple chaise au centre où reposait la captive inconsciente et un bureau sur lequel il s’adossait en se mordant la lèvre inférieure en proie à une réflexion intense. Nombreuses questions assaillaient son esprit, mais la tâche de sang sur le front de Taylor située à l’endroit exacte où avait eu lieu l’impact de sa tête contre le plancher de béton ne cessait de troubler sa concentration. Une légère coulisse pourpre longeait son visage jusqu’à son menton, puis les gouttes allaient se rompre contre sa cuisse, s’imbibant dans son vêtement. Il revoyait encore la scène, lui qui l’avait mené jusqu’à ce lieu isolé. En pénétrant dans l’entrepôt, il avait disparu subitement de sa vue. Sans doute avait-elle réalisé son erreur à ce moment, mais trop tard pour agir, puisqu’une corde invisible lui avait enroulé les chevilles pour la suspendre dans les airs. Alvin prévoyait la désarmer au moment où elle dégainerait sa baguette pour se défaire du sortilège, si elle ne l’avait pas fait tomber au passage, mais dans sa manœuvre, il avait mal calculé ses distances et le crâne de la jeune femme s’était violemment heurté sur le sol en ciment craqué, lui faisant perdre connaissance sur le coup.

L’ancien auror soupira doucement en se grattant l’arrière de la tête d’un geste qui trahissait sa nervosité. Taylor semblait avoir terriblement changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, encore qu’une enfant à l’époque. Ainsi, ne sachant pas ce qu’elle avait vécu entre temps, ni même comment avait évolué son caractère, il lui faudrait être prudent. Mais, pour ce stade, il n’était pas inquiet, la prudence était un de ses domaines de prédilection. Après un moment qui lui sembla interminable, mais une heure s’était écoulée tout au plus, du mouvement se fit sentir de la part de la sorcière, elle revenait enfin à elle. Promptement, Alvin se redressa et lissa sa chemise blanche, ainsi que son pantalon noir comme s’il se devait de bien paraître pour ces retrouvailles et lui laissa le temps de prendre conscience de ce qui était advenu et de saisir la situation dans laquelle elle se trouvait. Position qui n’était certes pas à son avantage, car il lui avait fixé les bras sur les accoudoirs, seul ses doigts pouvaient se mouvoir moindrement, et ses jambes étaient liés aux pattes de la chaise, bien immobiles, le tout sous l’effet d’un sortilège. La fuite n’était pas envisageable. « Eum, hé bien… ce sont d’étranges circonstances pour des retrouvailles… » Pour un tortionnaire qui se devait d’interroger sérieusement sa prisonnière, on allait y repasser. Il parut hésiter un moment avant d’enchainer, cherchant quelque chose dans ses poches. « Tu t’es pris un sacré coup sur la tête, ce n’était vraiment pas prévu… » Il tourna en rond sur lui-même, toujours à la recherche de ce quelque chose qu’il ne trouvait pas, son regard fouillait frénétiquement partout sur lui, autour de lui, mais en vain. « Voyons, où est-ce que je l’ai foutu… ah ! voilà. » Alvin extirpa du fin fond de sa poche droite de pantalon un petit boîtier en métal qu’il ouvrit. À l’intérieur siégeait une fiole qui semblait vide à vue d’œil, mais lorsqu’il l’extirpa de son réceptacle, il fut possible d’apercevoir qu’un liquide transparent résidait au fond du flacon. Dévissant le couvercle, il recueillit les dernières gouttes restantes à l’intérieur d’une pipette. « Il faut refermer la plaie, je doute que le plancher de cet entrepôt soit particulièrement salubre… » Évitons les infections. L’ancien auror s’approcha et fit tomber le liquide sur la plaie pour la refermer. Puis, il remit le contenant maintenant vide à l’intérieur de la boite métallique avant de la faire de nouveau disparaître dans le fond de sa poche.


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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyMer 11 Juin - 2:14


∞ no place for forgiveness here

taylor & alvin


Son cerveau se réveilla en premier. Plongée dans l’obscurité la mangemorte fit marcher ses autres sens avant d’ouvrir les yeux. Elle détestait être surprise et ne pas savoir ce qu’il se passait. Respirant le plus doucement possible pour ne pas faire élever sa poitrine, elle sentit une odeur de renfermé et de poussière. Son ouïe lui apprit ensuite qu’il n’y avait qu’une seule autre respiration dans la pièce. Enfin son touché lui montra qu’elle avait les poings et chevilles liés. La chaise sur laquelle elle reposait n’était pas confortable et, pire, sa baguette magique n’était pas à son emplacement habituel. Elle se sentit alors nue et dévoilée. La personne qui la retenait prisonnière en savait beaucoup sur elle. Un élan lui traversa la tête. C’est alors qu’elle sentit un mince filet gluant lui couler du front, le sang n’avait pas fini de sécher et la plaie sur son crâne restait bien douloureuse. Refusant toujours d’ouvrir les yeux, la demoiselle essaya de se rappeler tout ce qu’elle savait. Elle était tombée dans un piège, sa fierté et son habitude de toujours gagné lui avait porté préjudice et elle s’était fait avoir comme une novice. Et comme elle était toujours en vie, elle supposait que la torture pour lui retirer des informations n’allait pas tarder à suivre. Elle avala sa salive ce qui trahit sûrement son état d’éveil et, enfin, elle ouvrit les yeux. Elle fit cligner ses paupières plusieurs fois pour réussir à s’adapter à la lumière crue que le néon dispensait. D’un geste naturel elle s’humidifia les lèvres et sans bouger elle chercher à capter le regard de son agresseur. Les deux étant sous couverture, elle n’avait rien su de lui avant de sombrer dans un état proche du coma. Maintenant il ne risquerait pas de se dévoiler puisqu’elle était à sa merci, mais qui sait, on peut lire beaucoup de choses dans un regard. L’ancienne langue de plomb vit donc un homme entrer dans son champ de vision et son cœur rata un battement. C’était Alvin Keegan. Elle l’avait reconnu instantanément puisqu’il était dans l’âge mûr, celui où l’on est déjà formé et si on prend  cinq ans, cela ne se voit pas. Surtout qu’Alvin était très doué pour apparaître sous différent visage, mais Taylor préféré le vrai… Du moins celui qu’elle avait connu. Elle se força à respirer lentement et à garder un visage impassible, comme on le lui avait toujours appris. L’ennemi frappe s’il trouve la moindre faiblesse, mais en son for intérieur Taylor était chamboulée. Elle avait rencontré l’homme et sa femme de nombreuses fois, elle les avait aimés, ils l’avaient accueilli chez eux, ils l’avaient soignée et aimée. Puis il avait disparu, il avait quitté la région, laissant sa femme derrière lui, sans raison. Taylor était déjà à Poudlard à cet époque-là et l’avait déjà perdu de vue, mais parfois il lui envoyait des lettres d’encouragements car il savait que son père à elle ne ferait jamais ça. Oh oui, elle les avait aimés. Puis le temps avait passé et la vérité sur Alvin avait été dévoilée : c’était un sang-de-bourbe, un né-moldu infâme qui avait menti toute sa vie. Taylor disait aimer son vrai visage, mais elle n’était même pas sûre d’avoir connu le vrai homme. Il lui avait peut être menti depuis le début. Cette fuite avait coïncidé avec la mort de son feu père. Sa haine pour les moldus s’était amplifié, mais sa haine pour les né-moldus aussi. Elle le haïssait pourtant elle était mieux placée que n’importe qui pour comprendre la place des mensonges et des secrets. « Eum, hé bien… ce sont d’étranges circonstances pour des retrouvailles… » La blonde ne releva pas, mais nota tout ce qu’elle pouvait enregistrer. Il avait l’air mal à l’aise, finalement il n’était peut être pas aussi méchant qu’il le faisait croire. Elle devait jouer cette carte-là, celle de l’enfant qu’elle fut et non de la cruelle mangemorte qu’elle était devenue. Mais sans jouer trop son rôle sinon il le devinerait. Elle se retint donc un regard noir, celui qui lui était réservé car tous les mangemorts le recherchaient depuis un bon bout de temps, elle avait suivi activement sa recherche, Taylor aurait voulu l’attraper et le tuer pour tout ce qu’il avait brisé. Il était la dernière personne vivante à lui avoir apporté un havre de paix durant l’enfance… et à l’avoir détruit. Il méritait donc sa propre destruction. Son regard était bien trop noir, sa colère était trop forte, elle n’arrivait pas à se calmer, pourtant elle était si près du but. « Tu t’es pris un sacré coup sur la tête, ce n’était vraiment pas prévu… » Un regard interrogateur se forma dans les yeux de la demoiselle. La soigner pour mieux la torturer ? Quelle idée malsaine. Ce n’était pas digne d’un membre du camp adverse, mais bien digne des cruels mangemorts. Elle esquissa un sourire mauvais sur le visage. Cette rencontre fortuite ressemblait bien trop à leur première rencontre. En s’enfuyant de chez elle, elle s’était pris un pierre pointue sur la tête et s’était ouverte -très légèrement- le crâne, ce qui l’avait obligée à demander de l’aide, car si elle rentrait dans cet état Andrew ne risquerait pas de nourrir des soupçons. Après quelques secondes de silence total -Taylor se refusait d’ouvrir la bouche- l’homme chercha une fiole et s’approcha d’elle. Instinctivement elle eut un mouvement de recul. Elle ne voulait pas être touchée par cet homme et surtout, elle ne voulait pas être soignée de nouveau par ses pouvoirs. Voilà une autre manière de jouer tiens, les ‘gentils’ s’arrangeaient toujours pour qu’on leur doive quelque chose, pour qu’on les remercie plus tard en leur sauvant la vie. Taylor, comme toute personne normalement constituée, aurait ce poids de la culpabilité dans son cœur si jamais elle devrait le tuer. Elle sourit intérieurement, elle arriverait facilement à vivre avec. « Il faut refermer la plaie, je doute que le plancher de cet entrepôt soit particulièrement salubre… » expliqua-t-il d’une voix douce. La mangemorte se força à garder les yeux ouverts et à examiner l’ancien auror. Il avait vieillit, ce n’était plus le bon homme qui l’avait recueilli, ce n’était plus l’homme qu’elle avait aimé. Non. Elle ne devait pas céder à la tentation de lui pardonner. Elle le fixa son broncher et retint toutes les grimaces de douleur qu’elle aurait pu faire. Taylor était une habituée de la douleur sur son visage, Jeremiah lui avait déjà enfoncé des couteaux invisibles dans le crâne juste pour la faire souffrir, elle pouvait supporter facilement quelques gouttes d’alcool. Une fois son action terminée son ennemi rangea son matériel et se releva. Il semblait attendre qu’elle parle, elle semblait déterminée à ne pas desserrer les dents. Le combat risquerait d’être long vu la patience dont ils étaient tous deux dotés.

Quelques minutes plus tard, Taylor cessa de le fixer pour se replonger dans ses pensées. Trop de souvenirs se bousculaient dans son esprit et voir le visage de l’homme qui l’avait trahi -selon son jugement- ne l’aidait pas. Elle aurait tellement voulu savoir, le manque qu’elle avait ressenti lors de sa disparition était pire que la haine qui s’était formé après la découverte de la vérité. Taylor possédait un cœur déjà abîmé, mais un peu d’amour dans ce monde de brute aurait pu la faire changer. Le silence pesait sur eux et dans cette pièce moisie. Elle ne lui ferait pas l’affront de lui demander où ils étaient, il ne lui dirait pas et puis, elle n’avait aucune envie de parler de la pluie et du beau temps avec ce jeune homme. « Que me veux-tu ? » Son ton était froid, professionnel. Elle le tutoyait depuis la première fois, elle se souvint encore de son rire quand il avait dit « tu peux m’appeler Alvin, petite fleur, je ne suis pas si vieux. » en lui séchant ses larmes. Elle détourna le regard un quart de second avant de se forcer à replonger ses yeux dans les siens. Elle n’était pas faible, elle ne pouvait pas jouer ce rôle, elle détestait la faiblesse, elle en était incapable. « Tu parles d’étranges retrouvailles, mais ne me fais pas croire que tu ne sais rien sur moi. Nous avons les preuves que tu as attaqué l’aîné Nott il y a un mois. Tu n’es pas surpris de me voir, tu m’as tendu un piège. » cracha-t-elle entre les dents. Elle savait ce qu’elle avançait et était sûre d’elle, mais si elle n’avait jamais été une victime d’Alvin depuis le début des recherches c’était parce qu’elle s’était toujours arrangée pour ne pas être au premier plan. D’un certain côté elle avait hâte de le tuer, d’un autre elle connaissait sa force et n’avait pas envie d’être touchée, exactement comme ce qu’il venait de se passer. Elle se maudit intérieurement et reprit son souffle. « J’aurai pu me soigner seule, avec ma magie. » lâcha-t-elle en appuyant sur l’adjectif possessif. Taylor était une réelle sorcière, elle avait le droit d’utiliser la magie, lui n’était qu’un traitre, un moldu avec des gênes difformes, il n’avait pas le droit d’utiliser ce don. Or elle sentait bien que les liens qui la retenaient prisonnières en était, c’était pour cela qu’elle n’avait pas cherché à se débattre, elle se savait impuissante pour l’instant.

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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyMer 11 Juin - 6:27


∞ Not a child anymore

taylor & alvin



Depuis qu’elle avait ouvert les yeux, il sentait son regard le transpercer avec véhémence, désireux de l’abattre sur le champ si ses pupilles l’avaient pu. Alvin avait ressenti sa réticence lorsqu’il s’était approché pour verser l’alcool sur sa plaie et ainsi la refermer par ce petit remède miraculeux, Taylor ne voulait pas qu’il la touche ou même ne l’approche de trop près. La jeune femme était restée muette, à croire qu’on lui avait coupé la langue ou que ses cordes vocales s’étaient immobilisées, mais sa hargne à ne point lui répondre plaça un silence froid entre eux deux. C’était encore hier, il lui semblait, qu’une petite fille était arrivée à lui, le visage inondé par les larmes, le front blessé par une pierre et qu’elle était venue lui quémander de l’aide. Ce fut volontiers qu’il la guérit de cette vilaine écorchure à la tête et sécha ses larmes, la réconfortant d’un stress qui n’aura pas du être chez une enfant aussi jeune. Pas encore en âge de manier une baguette qu’on attendait d’elle déjà la perfection, sans compter que ses parents la gardaient enfermée dans leur manoir. Avaient-ils la moindre idée de l’impact social qui aurait pu se produire si la fillette ne s’était pas elle-même faufilée hors de chez elle pour apprendre à communiquer avec d’autres personnes que ses parents ou son elfe de maison ? La socialisation avec des gens de notre âge, surtout durant la jeunesse, était primordiale au développement social d’un individu. Alvin avait cherché à palier aux lacunes de ses géniteurs sur ce point, l’encouragent là où nul autre ne le faisait et cherchant à lui offrir un peu d’amour et d’attention à son égard qui n’eut pas comme seul motif une quelconque réussite de la part de Taylor. Néanmoins, le temps avait voulu qu’il ne puisse maintenir cette promesse et sa fuite avait précipité la fin de leur contact. L’ancien auror avait espéré qu’Alys eut perpétué dans cette voie pour permettre à la jeune Kensington de marcher sur le bon chemin, mais apparemment qu’elle ne l’avait pas fait. Voilà maintenant qu’il faisait face aux pots cassés.

La jeune femme s’autorisa enfin à se mouvoir les lèvres et à y laisser s’extirper quelques mots. « Que me veux-tu ? » Oh, la question qui tue. Que lui voulait-il ? Alvin n’en était plus certain au final. Si au départ son motif était perpétré par le désir d’obtenir quelconque information pouvant servir à l’Ordre du Phénix, il n’était plus assuré de vouloir entreprendre cette démarche et c’était un peu pantois qu’il réfléchissait à cette interrogation bien avant qu’elle n’eut ouvert les yeux. « C’est une excellente question, j’y réfléchis toujours. » fit-il tout bonnement en se grattant un peu l’arrière de la tête. Même dans les situations les plus graves, le fugitif trouvait toujours le moyen de s’exprimer d’un ton léger. Il revint prendre appuie contre le bureau, son regard d’un gris aussi profond qu’un ciel nuageux ne quittait pas celui de la sorcière, le soutenant sans la moindre difficulté. C’était sa façon bien à lui de traiter ceux qu’il croisait avec égalité, même si c’était rarement le cas en retour. « Tu parles d’étranges retrouvailles, mais ne me fais pas croire que tu ne sais rien sur moi. Nous avons les preuves que tu as attaqué l’aîné Nott il y a un mois. Tu n’es pas surpris de me voir, tu m’as tendu un piège. » Elle avait craché ses paroles tel un venin pour tenter de lui faire comprendre qu’elle savait des choses à son sujet. Cela ne l’étonnait guère, mais ne l’empêcha pas pour autant de hausser un sourcil, en proie à une certaine interrogation. Taylor le haïssait véritablement, mais la haine qu’il percevait dans ses yeux était bien plus qu’un simple dégoût pour ce qu’il était, quelque chose d’autre animait en elle cette forte envie de le faire souffrir et de voir la vie quitter son regard. Ne bougeant pas d’un pouce, il la jaugea un moment, silencieux, paumes posées contre le rebord du bureau. Ses doigts pianotaient frénétiquement le bois d’un mouvement répétitif et rythmé, le pianiste en lui semblant faire surface même si ses mains ne glissaient pas sur les touches d’un clavier. « J’aurais pu me soigner seule, avec ma magie. » Cette phrase sut soutirer un sourire sur les lèvres d’Alvin. Il avait toujours trouvé ce genre de situation comme la plus belle des ironies.

Finalement, l’ex-auror se décida à s’extirper de son immobilité, dégainant de sa poche arrière sa baguette qu’il fit tourner entre ses doigts. Cet objet était le même qu’il possédait à l’époque lorsqu’il connut Taylor, prouvant par la même occasion que personne n’avait jamais été en mesure de la lui retirer ou, du moins, de la garder. L’arme était finement sculptée d’un bois clair, elle paraissait souple et bien entretenue. Sa garde se terminait ornée par des plumes d’oiseau soigneusement gravées en relief. « Ta magie ne te sera d’aucune utilité sans ta baguette. » finit-il par lâcher au bout d’un moment, maintenant debout face à elle. D’un geste léger du poignet, Alvin fit relever la manche gauche de la sorcière pour y découvrir la marque qui ornait son avant-bras. Son regard passa de ce tatouage aux yeux de la jeune femme non sans une pointe de déception dans son expression. « C’était à prévoir, j’imagine… » avait-il soupiré sur l’instant. « Et pour Nott, tes informations sont erronées. » Ce fut tout ce qu’il laissa sous-entendre à ce sujet. Il n’avait rien à dire de plus et ne voulait pas non plus lui offrir quoi que ce soit qu’elle puisse utiliser contre lui en retour. À savoir si elle insisterait, c’était une autre histoire, mais même ligotée, elle semblait lâcher difficilement le morceau. « Et si, tu as vu juste, je t’ai tendu un piège. Je ne savais simplement pas que c’était toi, précisément. Je n’avais aucun moyen de le savoir avant de t’avoir vu de près, tu as bien changé depuis la dernière fois que je t’ai vu. » Le né-moldu la scrutait toujours, son regard n’ayant pas cillé une seule fois outre que pour le poser sur la marque du bras de Taylor. Que lui était-il arrivé pour qu’elle change autant, pour que ce sourire si doux devienne maintenant si cruel, que son regard émerveillé ne soit plus que de glace. Intérieurement, il ne pouvait s’empêcher d’avoir mal en l’observant, de constater ce qu’elle était devenue. Les mangemorts avaient fait d’elle un monstre.

Extirpant d’une autre de ses poches un linge, il s’approcha venant essuyer le sang résiduel sur son visage. Alvin avait observé sa réticence à sa première approche et savait que cela lui dérangeait qu’il la touche. Il n’avait aucun moyen de savoir ce qu’il y avait dans sa tête et comment elle pensait, son raisonnement. Pourtant, l’ex-auror se complaisait à croire qu’il évoquait tout de même autre chose que de la colère chez la jeune femme. « Tu me détestes, maintenant. » À ses mots, son regard s’était plongé dans celui de Taylor, alors qu’il était toujours près d’elle. Il voulait pouvoir observer sa réaction dans les moindres détails, savoir ce qu’elle ressentait  véritablement à son égard et ce qui l’avait poussé à ce changement. Après un moment, lorsqu’il eut terminé de nettoyer la coulis de sang le long de sa tempe et de son visage, le membre de l’Ordre se redressa finalement, la libérant de sa présence envahissante, puis s’éloigna de quelques pas. « Que t’es-t-il arrivé pour que tu changes autant ? » Il voulait savoir ce qui avait provoqué cette différence, ce qui l’avait propulsé sur ce chemin obscure et qui avait modifié jusqu’au fondement même de sa personnalité. Il lui semblait que c’était hier qu’il la voyait encore s’amuser avec un moldu et voilà maintenant qu’aujourd’hui elle voulait leur mort. Un demi-tour complet c’était effectué. Le temps passait et changeait les gens, les évènements sur son parcours forgeaient  eux-mêmes un caractère. L’avait-elle véritablement désirée cet avenir dans lequel elle marchait ou bien l’y avait-on poussé de force, endoctrinée jusqu’à lui faire croire que c’était ce qu’elle voulait ? Alvin connaissait les méthodes parfois brutales pour faire plier un individu à ce régime totalitaire, le faire marcher au pas avec le reste du troupeau. Il résidait pourtant quelques âmes résistantes qui refusaient de laisser tomber le combat et continuaient de se rebeller contre l’autorité. Même jeune, l’ancien Serdaigle avait toujours eu cette nature fougueuse, à constamment défier l’autorité et le règlement, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons. Il était dur à briser ou à faire plier, l’homme préférait encore mourir que d’accepter son sort dans cette dictature, voilà pourquoi il avait choisi de fuir et de tout abandonner derrière lui, même si la séparation était difficile et douloureuse. C’était un choix, mais c’était la seule solution qui lui était apparue plausible, il n’envisageait en rien le reste. Être enfermé dans un quartier de résidences surveillées sans la moindre possibilité de faire de magie jusqu’à la fin de ses jours n’étaient pas une option qu’il choisirait.



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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyMer 11 Juin - 11:35


∞ no place for forgiveness here

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Taylor était désespérée, elle ne savait pas comment réagir. Qu’attendait donc Alvin d’elle ? Elle savait qu’elle allait souffrir, on ne tend pas un piège aux gens pour les relâcher tout de suite après, mais Alvin faisait durer le suspense après l’avoir soignée. Sérieusement, elle n’aimait pas la tournure que prenaient les choses. Elle ne voulait pas se confier à lui, mais elle savait qu’il la connaissait bien mieux que nombre de traître à leur sang qui avaient rejoint les phénix. Soyons réaliste, n’importe quel homme qui voit Taylor, voit d’abord une femme qui peut être blessée et donc utilise la souffrance ou la ruse pour la faire parler, mais elle est préparée à cela. Alvin, lui, voit d’abord l’enfant qu’il a connu, les parents de la demoiselle, sa vie de souffrance et de privation. Comment pourrait-elle lui résister alors qu’il sait sur elle beaucoup plus que ses amis actuels -qui se comptent sur les doigts d’une seule main soit dit en passant. La demoiselle cherche à cacher son agacement, il va falloir qu’elle soit forte pour montrer à tous la digne mangemorte qu’elle est devenue et si elle doit mourir, ce sera sans rien n’avoir dévoilé. Foi de Kensington. Après un silence interminable et un combat de regards perdu, Taylor se força à parler. Sa voix était rauque et des élans de douleurs furtives traversaient toujours son crâne, mais elle savait les ignorer. Elle ne releva pas lorsqu’il lui répondit avec légèreté. Elle se sentait coupable de le haïr alors qu’il était si semblable à l’homme simple qu’elle avait connu de nombreuses années plus tôt, mais elle ne devait pas se laisser avoir. Il était un fin comédien, Alys la première avait été bernée, Taylor ne se laisserait pas faire, surtout maintenant qu’elle était au courant. Elle lui lança un regard noir lorsqu’il parla de sa baguette magique, oui elle savait qu’elle n’était rien sans ce bout de bois. Oh bien sûr elle savait fait des potions extraordinaires sans sa baguette, mais là elle était bloquée telle une moldue. Quelle hideuse comparaison qui lui déchaîna un frisson dans le dos. D’ailleurs cet accès d’émotion coïncida avec celui où il relevait sa manche. L’immobilité la rendait encore plus malade que le manque de magie. La demoiselle n’aimait pas se mettre à nue face aux autres, elle avait de la réserve et de la pudeur, mais là il lui relevait sa manche et dévoilait son tatouage. Elle en était fière certes. « C’était à prévoir, j’imagine… » Un sourire sadique s’étala sur ses lèvres. Elle détestait être en position de faiblesse alors elle essaya de montrer que rien ne l’atteignait. Qu’il l’examine, qu’il la regarde de haut, qu’il la prive de sa magie, mais de sa dignité : jamais. Elle se jugeait en si haute estime qu’il allait avoir du mal à la déloger. « Oh non, pas à prévoir. » murmura-t-elle avec un regard dur. Elle voulait le faire culpabiliser, tout lui remettre sur le dos, mais sans lui laisser de porte de sortie. Il n’arriverait pas à la faire changer d’avis, c’était peine perdue. « Enfin, il faut dire que j’ai toujours bien été entourée dans ma enfance, alcoolique, cruels escrimeurs, menteurs… Ça aide à choisir la bonne voie… » répliqua-t-elle sans se départir de son sourire et en prenant soin de le regarder dans les yeux. Elle s’était fait battre par son père, pas souvent, mais cela était arrivé, mais cela n’avait guère d’importance comparé aux mensonges dans lesquels elle avait été élevé. D’ailleurs elles ne connaissaient toujours pas certaines vérités et elle préférait ne pas les apprendre. Et puis les mensonges s’adressait tout aussi bien à l’homme en face d’elle. Elle ne cilla pas, même lorsqu’il reprit la parole. « Et si, tu as vu juste, je t’ai tendu un piège. Je ne savais simplement pas que c’était toi, précisément. Je n’avais aucun moyen de le savoir avant de t’avoir vu de près, tu as bien changé depuis la dernière fois que je t’ai vu. » La blonde haussa un sourcil. Elle doutait des paroles de l’ancien auror, mais comment pouvait-elle savoir la vérité. Déjà sur Nott il était resté évasif, elle savait pourtant que c’était vrai, elle avait recueilli les témoignages. Mais qui dont avait menti ? Nott ? Keegan ? Les deux étaient bien possibles. D’ailleurs que dirait-elle si jamais elle s’en sortait vivante sans l’attraper ? Elle ne pourrait certainement pas parler de cette rencontre. Elle leva les yeux au ciel, ce n’étaient pas des questions à se poser maintenant. Elle avait encore du temps devant elle avant de songer à cela. « Et qu’est-ce que cela change que ce soit moi ? » demanda la professeur avec un air dédaigneux. Elle n’attendait ni ne voulait de traitements de faveur. Elle ne voulait que la justice : que les traîtres, moldus et amoureux des moldus soient exécuté. Bref, la justice selon le Seigneur des Ténèbres. « Non parce que je ne crois pas avoir droit à un traitement de faveur là… » répliqua-t-elle avec un petit sourire en montrant ses poings et chevilles liées. Elle ne serait pas détachée, elle n’était pas optimiste pour deux sous, mais qui ne tentait rien n’avait rien.

Contrairement à ce qu’elle avait supposé, le quadragénaire s’approcha d’elle et lui essuya le sang coulés sur la joue. Une grimace de dégoût s’installa rapidement sur son visage avant de disparaître. Elle resta immobile, l’air hautain. Elle n’allait pas s’abaisser à se débattre comme une furie de victime sans dignité. « Tu me détestes, maintenant. » Les mots claquèrent dans l’air, ils n’avaient pas été criés mais Taylor avait senti leur violence. Bien sûr qu’elle le détestait, selon elle il y avait trois sentiments : l’admiration -réservé au Lord-, la considération -Jeremiah, quatre ou cinq mangemorts actifs, quelques élèves prometteurs-, et enfin le dégoût -tous les autres. Au moins c’était simple et bien trié. Alors pourquoi l’aurait-elle apprécié ? Il était dans la dernière catégorie, celle bonne à jeter. Avant qu’elle ne réponde il parla de nouveau. « Que t’es-t-il arrivé pour que tu changes autant ? » Un rapide retour en arrière la fit fermer les yeux. Elle se revoyait gamine, courant dans les hautes herbes, se tenant le ventre à cause d’un fou-rire, les yeux baigné de larmes de joies… Puis elle revit la mort, la tristesse, la dureté de ce monde. Elle avait choisi son camp et elle y serait fidèle jusqu’au bout des ongles. Le Lord lui avait ouvert une porte fermé et l’avait aidé à se hisser dans les hauteurs. Elle était bien là où elle était. Dire qu’elle était heureuse aurait été mentir, mais au moins elle avait trouvé sa place. « C’est drôle, j’allais te poser la même question. J’ai eu la joie de revoir Alys, elle ne cesse de vanter tes mérites… » Elle n’avait pas trouvé mieux que son ancienne femme pour le faire culpabiliser finalement. Elle n’avait plus jamais reparlé avec Alys, mais avait suivi de très près l’interrogatoire. Elle ne voulait pas se mêler de cette vie, elle avait trop peur de renouer avec le passé, qui sait, peut-elle jouait-elle un jeu elle aussi et le couvrait. En tout cas, Alys était bien remontée contre Alvin. « Oh et si ça peut te rassurer, elle n’est pas la seule à vouloir ta mort. » termina-t-elle avec un regard éloquent. Le nombre de témoins enregistrés étaient incroyable, tous avaient une version différente de la vie d’Alvin et aucune n’était la bonne. Malheureusement. Il était réellement doué. Taylor se savait trop faible comparé à lui, mais elle ne rendrait pas les armes. Elle ne se lancerait pas dans un long ramassis de souvenirs du passé. Le passé c’est l’passé darling, ça parasite le présent. Elle releva les yeux vers le jeune homme. « Et puis je crois que sur ce point-là nous sommes un peu égaux non. Y a-t-il réellement des personnes que tu apprécies ? C’est peut être une preuve d’amour que de les abandonner. » Taylor parlait autant des femmes et hommes qui avaient l’impression d’avoir été trahis par le fugitif, mais elle parlait surtout d’elle. Si Andrew et Taylor étaient morts, elle aurait pu encore se raccrocher à lui, il n’aurait pas été trop tard… sauf qu’il n’avait pas été là. Il était déjà parti, loin. Il avait choisi sa vie, pourquoi n’aurait-elle pas le droit de choisir la sienne ? « Et je ne te déteste pas, voyons, ne te juge pas en si haute estime. Je te méprise juste. » Si elle avait été un mec, elle lui aurait craché sur les pieds. Seulement, en plus d’être une fille distinguée, Taylor ne s’abaissait pas à ce genre de pratique. Elle lui offrit son plus beau sourire hypocrite. Elle aurait aimé agir différemment, mais cet homme avait brisé trop de chose. Bon ce n’était pas de la faute de Taylor s’il s’était enfui. Elle l’aurait accueilli à bras ouverts, après tout, elle était sur le point de se marier à un né-moldu. On ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas fait d’effort, elle avait juste appris que tous étaient perfides et ne feraient qu’agrandir le trou dans son cœur.

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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyDim 15 Juin - 17:02


∞ Not a child anymore

taylor & alvin



L’attente, le terrible stress que causait l’inéluctable sentiment de la patience en pareille situation. Autant était-il capable d’endosser le rôle qu’il souhaitait, autant avait-il l’œil pour détecter même les détails les plus subtiles ; les yeux au ciel, les paupières clauses, le détournement de regard, tous des indications comme quoi que chaque fois, il touchait un point sensible, une pensée qui la faisait hésiter. Et même si elle se reprenait aussitôt cet écart accordé, il était déjà trop tard, l’information bien enregistrée dans la mémoire d’Alvin. Si lui restait de marbre devant ses paroles et s’exprimait d’un ton léger, il n’en était cure pourtant. Bien à l’intérieur, dans sa poitrine, bouillaient la douleur et le remord, tordant ses entrailles douloureusement. Son regard ne cillait pas d’un centimètre, toujours posé sur le visage de la jeune femme qu’il scrutait avec attention, l’observant comme il le faisait autrefois. Il la sentait bien déterminée à ne pas pliée, mais il percevait aussi son malaise, sa crainte. L’ancien auror la connaissait mieux que personne sans doute, il était en mesure de l’atteindre sur des évènements et des souvenirs que seul lui – ainsi qu’Alys – connaissait. La demoiselle sensible et ouverte à la culture moldue s’était transformée en une fervente partisane de la justice contre les sangs-de-bourbe et leurs semblables. Il ne pouvait pas croire que la Taylor qu’il avait connu à l’époque était morte et que celle-ci était la nouvelle femme qu’elle était devenue. Ce chemin qu’elle avait choisi était bien loin de celui qu’il avait envisagé de ce qu’elle deviendrait. Le regard noir de la sorcière le transperçait de part et d’autre, cherchant à le déstabiliser, à lui faire croire qu’elle ne flanchait pas, que ce qu’il lui disait ne lui faisait rien. Alvin savait pourtant que ce n’était pas le cas et qu’il avait su mettre le doigt sur une faille. Lorsque d’un mouvement de baguette il avait relevé sa manche, celle-ci lui avait offert son regard le plus froid et le plus fier. Son sourire était arrogant et moqueur, mais plus elle s’obstinait dans cette fierté, plus lui analysait son comportement, tentant certaine tactique pour voir ses réactions selon ses actions. Derrière sa façade de glace, le fugitif percevait cependant une part de la petite fille qu’il avait connu. Sa pudeur, sa tête forte, sa fragilité, il savait que contre certaine de ces faiblesses, elle était parée, au vu de son parcours de mangemort, il était clair que ceux-ci s’étaient assurés de palier à quelques failles, mais pas tous. Contrairement à ceux qui utilisaient des méthodes fortes, Alvin frappait là où elle n’avait pas été endurcie. S’il était vrai cependant qu’il n’était pas prévu que ce soit elle qui se retrouve ligotée dans cette chaise, cela l’avantageait en même temps de constituer un désavantage marquant. « Et qu’est-ce que cela change que ce soit moi ? » Son regard s’était de nouveau concentré sur elle, alors que quelques instant auparavant, il dérivait sur le sol, pensif. Il voulut dire que cela changeait tout, mais il s’en abstint. Ne pas lui donner un hameçon auquel s’accrocher pour lui faire du mal, il savait bien trop qu’elle en serait capable si elle percevait la moindre faiblesse de sa part. Alors il se contenta de ne rien dire là-dessus. « Non parce que je ne crois pas avoir droit à un traitement de faveur là… » Un demi-sourire marqua ses lèvres, énigmatique. Oh, si seulement elle savait. Sa baguette revint prendre place dans sa poche, là où il l’avait prise peu de temps auparavant. « Tu ne crois quand même pas qu’avec ton attitude que je vais te détacher ? » demanda-t-il d’un ton amusé. « C’est surtout par précaution. » Il hocha doucement la tête. Tout dans son regard lui laissait croire qu’elle l’abattrait sur le champ si elle le pouvait.

Puis, il finit par se rapprocher d’elle, cherchant à la mettre davantage mal à l’aise par sa présence. Son dédain apparent en disait long, même si elle reprit rapidement contrôle d’elle-même, paraissant de nouveau froide et distante, protégée derrière son masque de glace. Alvin désirait savoir pourquoi elle le détestait, qu’est-ce qui avait changé chez elle. Par ces simples questions, son regard était momentanément disparu derrière ses paupières, elle se souvenait. Cette sérénité fut cependant vite balayée par autre chose qu’il ne savait pas dans son passé, des évènements qui l’avaient poussé à changer. L’ancien auror c’était redressé, l’observant avec attention, le moindre mouvement, la moindre réaction. Il voulait réapprendre à la connaître, mais la tâche n’était pas des plus faciles, puisqu’elle refusait de s’ouvrir, de le laisser l’approcher comme autrefois. « C’est drôle, j’allais te poser la même question. J’ai eu la joie de revoir Alys, elle ne cesse de vanter tes mérites… » Cette fois il ne peut s’empêcher de réprimer une surprise dans ses traits. Il ne saisit pas le sens de sa phrase, ce qu’elle cherche à faire exactement. Veut-elle frapper sur l’une de ses faiblesses ? Si c’était le cas, Taylor avait parfaitement réussi. Là était le désavantage pour lui. Elle connaissait l’unique faille capable de le faire ployer genou. Alys, sa tendre et chère épouse. La seule qu’il avait aimée plus que tout, éperdument, même encore à ce jour.  « Oh et si ça peut te rassurer, elle n’est pas la seule à vouloir ta mort. » Un coup de poignard au cœur. Voilà donc ce qu’elle désirait, lui faire savoir que sa femme désirait maintenant le voir mort. Il vacilla légèrement pour venir prendre appui contre le bureau. Non, il ne contrôlait plus. Durant l’espace d’un instant, son regard parut vide de toute présence, même si ses oreilles enregistraient toujours ce que la jeune sorcière disait. Pas un son ne sortait de ses lèvres, il était muet, muet de douleur. « Et puis je crois que sur ce point-là nous sommes un peu égaux non. Y a-t-il réellement des personnes que tu apprécies ? C’est peut être une preuve d’amour que de les abandonner. » Ses mains tressaillirent contre le rebord du bureau. Comment pouvait-elle affirmer une telle chose ? Ce qu’elle disait pourtant lui faisait comprendre bien des détails qu’il n’avait pas saisis plus tôt. Elle lui en voulait. Taylor le tenait responsable de son départ, tout comme Alys. Pas une n’avait véritablement compris les motifs qui l’avaient poussé à agir ainsi. « Et je ne te déteste pas, voyons, ne te juge pas en si haute estime. Je te méprise juste. » Une rage monta en lui à ce moment, colère qu’il parvint cependant à contrôler, du moins, partiellement.

D’un mouvement plus brusque qu’il ne l’aurait souhaité, il s’était approché d’un bond, ses mains venant se plaquer fermement contre le siège de sa chaise, ses deux bras entourant la tête de Taylor. Malgré ce geste à nature violente, son visage était paisible et son regard gris se plongea dans les yeux bleus de la jeune femme. « Je trouve que tu juges bien rapidement pour quelqu’un qui ne sait rien. » Elle ne savait pas ce que c’était que d’être dans sa situation, elle ne prenait pas conscience des sacrifices qu’il avait fait pour garder hors de danger ceux qu’ils aimaient et les gens qu’il rencontrait sur son passage. À combien d’entre eux aurait-il pu causer la mort s’ils avaient véritablement su qui il était ? Trop sans doute. Au risque de s’attirer leur haine pour leur avoir menti, il préférait leur épargner quelconque souffrance. Et pourtant, il y avait bien quelques rares gens qui le connaissaient véritablement. « Si, il y a des personnes que j’ai incontestablement aimé, mais elles croient que je leur ai menti. » Alys et Taylor étaient parmi les rares, si pas les seules, qui avaient vu son vrai visage. Qui savaient beaucoup sur lui, si pas tout. Oui, c’était exact d’affirmer qu’il n’avait pas dit à la petite fille qu’elle était à l’époque qu’il était un né-moldu, sa femme le savait en revanche. Alvin n’y avait pas vu l’importance, ni même l’utilité qu’elle le sache. Ça ne changeait strictement rien à qui il était, après tout. « Je ne t’aie pas dit pour la nature de mon sang, j’en conviens, mais tu ne me l’as jamais demandé non plus. Qu’est-ce que ça aurait changé que tu le saches ? Ça ne change pas qui je suis pour autant. Je voulais que tu apprennes à me connaître en dehors de cette idéologie ridicule que de croire que le sang d’une personne la qualifie avant toute chose. » Sans doute le narguerait-elle pour cette phrase, mais qu’importe. Celui qui était en position force, c’était lui, pas elle. Alors jusqu’à preuve du contraire, il valait mieux que n’importe quel sang-pur qui avait tenté de le coincer, mais sans succès. Il avait été plus rusé et plus intelligent qu’eux. Pourtant, même si les évènements avaient voulu qu’il doive couper les liens avec Taylor, cela ne signifiait pas pour autant qu’il l’avait oublié ou même abandonné. Bien au contraire, chaque année, à sa fête ou à Noël, parfois même au deux lorsqu’il le pouvait, il lui faisait parvenir un cadeau anonyme. Le présent n’était pas signé, par prévention que si quelqu’un d’autre tombait sur ce qu’il envoyait, il n’y avait aucun moyen de retracer. Cependant, l’ancien auror avait espéré qu’elle aurait compris de qui viendrait tout cela, ce qui ne semblait pas être le cas. Ses doigts glissèrent doucement vers son cou, extirpant de sous son chandail une chaîne en argent auquel pendait un pendentif en forme d’oiseau. Il lui avait offert ce cadeau en premier, lors de l’année où il avait mis les voiles pour se cacher. Son animal favori, du moins, à l’époque. Alvin estima que si elle le portait toujours, c’est qu’il avait une certaine valeur. Tenant dans sa paume le bijou qu’il serra doucement, son regard resta plongé dans celui de la jeune sorcière. « Je ne pouvais pas venir te voir ou bien t’écrire, car je t’aurais mis en danger, mais ça ne veut pas dire pour autant que je t’avais oublié. J’étais toujours là, Taylor, simplement pas comme tu le pensais. Seulement, je croyais que tu aurais compris d’où provenaient tous ces présents. » Mais il s’était trompé de prendre une telle pensée pour acquis.




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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyMar 17 Juin - 3:12


∞ no place for forgiveness here

taylor & alvin


Taylor se laissait aller, elle avait appris à marquer son visage d’une impression de passibilité et à ne rien transmettre. Elle avait appris à endurer la douleur en gardant un visage inexpressif. Elle avait appris à garder ses secrets même sous la torture… Seulement elle avait appris tout cela avec des inconnus, des mangemorts qualifiés, des salauds qui n’en avait rien à faire. Elle n’avait jamais appris à se taire devant un être cher à son cœur. Sûrement parce qu’Alvin était le seul qui lui restait. Jeremiah ne comptait pas, ils n’avaient plus besoin de se mentir, ils avaient allié leurs forces et leurs faiblesses, ils étaient dans le camp des gagnants maintenant, ils n’avaient plus besoin de se craindre. Andrew et Taylor étaient morts et ne comptaient plus. Andy et Clint - ses seuls amis- étaient mangemorts et disparus. Sa mère ne comptait plus puisqu’elle n’avait eu aucune nouvelle d’elle depuis ses huit ans. Oui, Alvin était le seul à l’avoir touché dans sa jeunesse, le seul à avoir été présent, le seul qu’elle s’était permit d’aimer de tout son cœur parce qu’elle n’avait pas encore conscience de la réserve qu’elle devait avoir. Alors elle avait été blessée et touchée. Comment aurait-elle pu être efficace pour cacher sa surprise, son cœur brûlant et ses doutes face à lui ? Il la connaissait si bien dans le temps. Oh aujourd’hui il ne la connaissait plus, mais elle ne lui avait jamais menti et lui avait dévoilé qui elle était. Elle était donc incapable de rester de glace face à lui, ses émotions étaient trop vives. « Tu ne crois quand même pas qu’avec ton attitude que je vais te détacher ? » Le regard mauvais que lui lança Taylor n’avait rien à voir avec ce qu’il venait de dire. Elle s’était perdue dans ses pensées en réalité. Elle songeait à ce passé commun qu’elle avait tant chéri. Comment pouvait-elle se soucier de la vie actuelle alors qu’elle sentait en son cœur le désir de redevenir une enfant ? Son collier lui brûla la poitrine. C’était un oiseau, une colombe d’argent, les ailes grandes ouvertes. Elle l’avait eu lors de son premier noël à Poudlard et elle en avait été si touchée qu’elle ne s’en était jamais séparé. Ce collier était un cadeau d’un inconnu, mais il représentait toute la liberté à laquelle elle n’avait pas le droit étant enfant. Depuis qu’elle avait l’âge de marcher, Taylor regardait les oiseaux s’envoler de sa fenêtre et bien vite elle les avait rejoints. Cette liberté qu’elle chérissait se révélait dans ce collier. Il était simple et beau, mais elle le cachait tout de même, elle ne devait surtout pas montrer aux autres cette liberté dont elle voulait faire preuve. Même si elle avait choisi les mangemorts en toute liberté, c’était un choix personnel… c’était cela qui faisait sa force. « Je trouve que tu juges bien rapidement pour quelqu’un qui ne sait rien. » La blonde laissa un sourire mauvais sur ses lèvres pour ne pas trahir son énervement. Elle venait de lui dire qu’elle le méprisait, qu’Alys le haïssait, il s’était tut. Comme toujours ces derniers temps. Seule sa force à vouloir le vaincre l’avait convaincu qu’il était en vie toutes ses années, mais lui n’avait jamais donné le moindre signe de vie. Il s’était muré dans le silence sans donner de signe de vie. Oh si, peut être à un instant Taylor avait cru apercevoir les mains de l’homme qui se murent imperceptiblement, mais si cela lui redonna confiance en elle pour le blesser, cela lui montra qu’elle n’était pas la seule touchée. L’ancienne langue-de-plomb ne sourit pas pour autant et choisi de hausser élégamment les sourcils. Elle avait toujours été la plus jeune, elle n’avait jamais réellement eu accès aux informations essentielles. Cela s’était arrêté avec son entrée chez les mangemorts, on lui disait les choses, on la tenait en haute estime, et voilà qu’elle était de nouveau traitée comme une gamine qui manquait d’expérience ? « Oh, mais le vieux monsieur va m’apprendre, alors. » chuchota-t-elle d’un ton méprisant en le regardant dans les yeux. Elle savait des choses, bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer et bien plus qu’il ne saurait jamais… dans une certaine mesure ils étaient ignorants tous les deux. « Si, il y a des personnes que j’ai incontestablement aimé, mais elles croient que je leur ai menti. » Une fois de plus le regard de Taylor se posa sur l’homme, toujours debout face à elle. Il n’était pas tout à fait interrogateur, mais pas méprisant non plus. Plutôt étonné. Il pensait lui démontrer qu’il avait dit la vérité ? Un mince sourire s’étala sur ses lèvres. Qu’il essaie, mais il allait devoir être convainquant car pour le moment, ce n’était pas gagné. Il parlait de pureté de sang et de choses qu’il voulait lui inculquer sans la forcer. En somme, la faire réfléchir. Seulement il aurait fallu être plus clair dès le départ, l’esprit de la jeune femme était trop facilement modulable et elle s’était laissée influencée de tous les côtés. Elle soupira. « Mais ça n’aurait rien changé que je le sache au contraire, mais c’est trop tard maintenant tu sais. Tes leçons de morale auraient dû avoir lieu plus tôt et j’aurai sûrement adhéré à tes principes. Mais maintenant je crois en ce que je suis et ce que je fais. Je sais que je suis sur la bonne voie. Je reconnais que ce n’est pas la seule, mais c’est celle qui me plaît et celle que j’ai choisie. » Taylor fronça les sourcils à la fin de sa tirade, elle en s’était pas rendue compte qu’elle avait dit autant de choses et qu’elle avait laissé entendre d’autres choses que la perfection du lord. C’était la présence de l’homme qui la dérangeait. Il lui faisait perdre ses moyens or elle détestait cela. Elle inspira et plongea son regard dans les yeux du fugitif. Elle lui montra son regard sûr et fier, elle avait fait son choix. Il ne pouvait pas la faire changer d’avis.

Alors qu’elle se perdait dans sa fierté, il sortit la chaîne qu’elle portait autour du cou. Ce bijou anonyme qu’elle chérissait tant. Elle ne comprenait pas la manœuvre mais resta de glace, vu que de toute manière elle était immobilisée et qu’elle n’allait pas le mordre. Il fit tourner l’oiseau entre ses doigts fins, pendant que Taylor se demandait à quoi rimait son manège. Quand il ouvrit la bouche, la blonde dut se concentrer pour ne rien laisser paraître. « Seulement, je croyais que tu aurais compris d’où provenaient tous ces présents. » Cette fois-ci l’étonnement parcourut ses traits. Ce ne fut que durant quelques millièmes de secondes, mais ç’en était déjà trop. Elle ne savait plus comment réagir. Devait-elle chérir ce bijou qui ne l’avait guère quittée ? Ou haïr ce collier pour ce qu’il représentait ? Lui jeter dessus haineuse de l’avoir entubée de la sorte ? Lui courir dans les bras pour le remercier ? Eurk, non. C’était fini les câlins et les douceurs depuis longtemps. La demoiselle garda la bouche close et ne dit rien, il lui fallait du temps pour réagir et dire les bonnes choses. Elle savait que si elle commençait une phrase, se serait pour bégayer, cela ne valait pas le coup. Elle inspira et détourna la tête pour lui faire lâcher le collier des mains. Elle se sentait trahie par ce collier alors qu’elle n’aurait pas dû, au contraire. Elle était perdue. « Excuse-moi d’avoir des tas d’admirateurs secrets. » lança-t-elle d’une toute petite voix. Ce n’était pas de l’humour, mais c’était une manière de se justifier ou de parler d’autres choses. Elle était encore retournée… et bizarrement encore plus en colère contre lui. S’il arrivait à lui envoyer des cadeaux comment avait-elle fait pour ne pas le reconnaître ? Et surtout pour ne pas le retrouver alors qu’elle avait eu si besoin de lui. Elle aurait voulu lui reprocher de ne pas avoir signé, mais comment aurait-elle pu lui dire alors qu’il était recherché dans tout Poudlard. « Tu n’es plus l’homme que j’ai connu, ça ne sert à rien d’essayer de ressasser le passé. Tu m’as fait des cadeaux et alors ? En quoi ça … » rattrape tout le reste ? le vide dans mon cœur ? « … m’aide à ne pas vouloir te tuer sur place ? Tu as raison, je suis dangereuse. » le menaça-t-elle d’une voix sèche. Elle n’allait pas le menacer plus, elle n’allait pas lui mentir, personne ne savait où elle était. Et son binôme avec qui elle était partie en mission avait sûrement disparu, mais ce n’était pas ce qui comptait pour l’instant. Elle voulait apprendre de lui la vérité. Savoir pourquoi. « Pour moi ce bijou représente autre chose et s’il me fait penser à toi, je l’enlèverai plus tard. C’est aussi simple que cela. » Son ton était dédaigneux et méprisant. Elle ne voulait pas être attendrie par sa personne, parce qu’elle avait peur de ce qu’elle pouvait devenir. Non, elle voulait rester forte. D’un autre côté, elle se savait incapable d’enlever ce bijou, même maintenant qu’elle savait qui le lui avait offert.

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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyMar 24 Juin - 13:30


∞ Not a child anymore

taylor & alvin



Autant Taylor semblait incapable de se contrôler, autant Alvin se retrouvait dans la même situation, lui qui habituellement portait un masque aussi facilement qu’on portait une chemise, voilà que la jeune femme venait tout bouleverser. Le pire sans doute était de constater qu’elle ne le croyait pas plus au final, alors qu’il avait toujours été sincère avec elle, à l’exception d’un seul détail qui ne changeait rien au fond à qui il était. Il avait été là comme il pouvait, présent autant qu’il lui avait été permis de l’être, qu’aurait-il pu faire de plus ? Rien qui ne lui venait à l’esprit. L’ancien auror avait fait du mieux qu’il pouvait, mais ce n’avait été assez, pas suffisant pour prévenir les pots cassés. Malgré les sacrifices qu’il avait du faire, on le tenait tout de même responsable. Comment pouvait-il resté de marbre alors qu’il se trouvait face à celle qu’il considérait pratiquement comme sa fille ? Ces mots il ne lui avait jamais dit, pas concrètement, peut-être qu’encore une fois ça aurait tout changé, peut-être que ça lui aurait suffit pour la garder sur le droit chemin, peut-être que… avec elle ce n’était que cela. Des peut-être. Des suppositions de ce qui aurait pu arriver, mais qui n’avait pas eu lieu et qui n’adviendrait sûrement jamais. Il était trop tard. Trop tard pour reculer, trop tard pour changer l’autre, trop tard pour changer de camp, leurs chemins respectifs étaient choisis, point à la ligne. Lui ne dérogerait pas de sa voie et elle non plus, c’était comme ça et ni l’un, ni l’autre n’y pouvait quoi que ce soit et c’était sans doute ça qui était le plus terrible au fond. De savoir que quelque part, chez l’ennemi, se situait une personne capable de nous blesser et de nous chambouler par une simple parole. De savoir que malgré le masque de tous deux portaient, l’autre était en mesure de voir au travers sans la moindre difficulté. Chacun avait connu son semblable dans une période de faiblesses, de sentiments et d’ouverture. L’un comme l’autre pouvait donc aisément venir frapper sur un point sensible pour faire plier son adversaire. Taylor y était momentanément parvenu en évoquant le sujet de sa femme. Ce qui l’avait profondément blessé, mais aussi mit dans une colère qu’il contrôlait mal, lui qui était habituellement si doux. Certes, il n’avait jamais été le type d’homme parfaitement calme et serein, de manière générale il déplaçait beaucoup d’air même, mais dans ces situations, il contenait normalement bien son agitation naturelle. C’était donc dans un mouvement plus brusque que voulut qu’il s’était approché de la jeune sorcière en plaquant ses mains de chaque côté de sa tête.  « Mais ça n’aurait rien changé que je le sache au contraire, mais c’est trop tard maintenant tu sais. Tes leçons de morale auraient dû avoir lieu plus tôt et j’aurai sûrement adhéré à tes principes. Mais maintenant je crois en ce que je suis et ce que je fais. Je sais que je suis sur la bonne voie. Je reconnais que ce n’est pas la seule, mais c’est celle qui me plaît et celle que j’ai choisie. » Alvin avait écouté ses paroles avec attention et la mangemorte réalisa bien vite qu’elle avait laissé sous-entendre un peu trop de choses et il n’avait pas manqué de le remarquer. Il sentait cette contenance qu’elle se donnait fondre à mesure qu’il touchait des cordes sensibles et qu’elle s’ouvrait à lui malgré sa volonté. Et le collier sembla ajouter sa mesure dans le lot de souvenirs qu’elle semblait s’efforcer d’oublier. L’ancien auror savait que ce bijou valait cher à ses yeux, car autrement, elle ne l’aurait pas gardé. Elle chercha à se justifier, mais il ne la crut pas outre mesure. « Tu n’es plus l’homme que j’ai connu, ça ne sert à rien d’essayer de ressasser le passé. Tu m’as fait des cadeaux et alors ? En quoi ça … m’aide à ne pas vouloir te tuer sur place ? Tu as raison, je suis dangereuse. » Son ton changeait de nouveau, plus menaçant cette fois. Lentement, il comprenait son fonctionnement qui n’était au fond pas bien différent de celui lorsqu’elle était petite, simplement plus à vif. Les moments où il parvenait à la toucher avec ses paroles, elle s’échappait, perdait contenance, s’ouvrait à lui et lorsqu’il la blessait, la colère prenait le dessus, la rendant agressive. Bien, maintenant il savait comment entreprendre ses démarches. La jeune femme détourna la tête, le forçant à relâcher le pendentif en forme d’oiseau par la même occasion par ce geste. « Pour moi ce bijou représente autre chose et s’il me fait penser à toi, je l’enlèverai plus tard. C’est aussi simple que cela. »

Alvin se redressa, s’éloignant de quelques pas en se détournant légèrement, son attention se portant sur la manche de sa chemise qu’il replaça au niveau de son coude, l’ayant déplacé lors de son dernier geste brusque à l’égard de l’ancienne serpentard. Il hocha doucement la tête, un sourire étant maintenant revenu remplacer son air sérieux d’un peu plus tôt. « Je sais que tu n’enlèveras pas ton collier, justement parce que cette autre chose - oh et crois-moi, je sais parfaitement ce que c’est, je ne t’ai pas offert ce bijou à tout hasard – est assez important à tes yeux pour que tu le portes encore aujourd’hui et le fait qu’il vienne de moi ne changeras rien à sa signification. » Il avait peut-être l’air un peu arrogant sur le coup, mais il était certain d’avoir raison. Ce n’était pas pour rien qu’elle portait toujours ce cadeau autour du coup, bien camoufler sous son chandail pour que personne ne puisse le voir et lui dérober ce secret, personne sauf lui. Cet objet avait de la valeur à ses yeux, elle ne s’en départirait pas comme une vulgaire chaussette trouée. D’un air nonchalant, il vint s’adosser contre le bureau, jambes croisés. « Je ne suis plus l’homme que tu as connu ? En es-tu certaine ? » À cet instant, son regard c’était posé sur sa montre accrochée à ton poignet, lui indiquant que le temps filait terriblement trop vite et qu’il n’avait pas fait attention à cela. S’il avait fait sûr de placer des protections pour ne pas être dérangé – et ça restait tout de même un domaine de sa prédilection – il savait aussi que ses défenses n’étaient pas infaillibles et qu’un bon sorcier pourrait en venir à bout pour tenter d’offrir de l’aide à Taylor. Il ne pouvait donc se permettre de rester ici encore trop longtemps, néanmoins, il ne repartait pas les mains, cela il en avait la certitude. Et je ne crois pas non plus que tu serais capable de me tuer. » Alvin disait cela car il avait perçu l’hésitation dans la voix de Taylor juste avant de dire ces mots, même si elle avait voulu se donner un ton sec. Et d’un autre coté, il se refusait de croire qu’elle serait en mesure de le faire véritablement. Il ne pouvait tout simplement pas se l’imaginer. Bougeant de sa position, il contourna la jeune femme pour venir prendre place derrière elle, là où son regard ne pouvait plus se porter sur lui et sur ce qu’il faisait. « Malheureusement, je n’ai plus de temps à te consacrer pour aujourd’hui, je dois partir. » Il la regarda un moment, se permettant de l’observer comme il le faisait autrefois pendant qu’elle ne pouvait le voir. Il revoyait la petite fille d’autrefois courir dans sa cours en riant. Ce temps-là lui manquait terriblement et ça le désolait qu’il fut révolu. « Tu te souviens des jeux d’énigmes que l’on faisait ensemble ? J’espère que tu n’as pas perdu la main pour ça et que tu sais toujours te servir de ta tête et de tes dix doigts, je trouve que beaucoup trop de sorciers en perdent l’usage à travers le temps, car tu en auras besoin pour retrouver ta baguette que j’ai cachée quelque part dans cet entrepôt. Mais comme l’endroit est grand, je te donne une chance. Ça va comme suit : Lorsque l’obscurité règne, j’installe ma suprématie. Là où tu poses pieds dans mon antre pour la première fois, je vieille à guider ton chemin et patiente jusqu’à ta sortie. Puis, quand le silence tombe, finalement je m’endors et ne m’éveille qu’au retour de l’oiseau dans son nid. » Il ne récita sa tirade qu’une seule fois et, pour les curieux désireux de savoir où se trouvait la fameuse baguette, il l’avait caché dans le lustre suspendu au plafond de l’entrée de l’entrepôt, là où Taylor avait perdu connaissance. Bon, elle devrait être astucieuse pour atteindre la hauteur, mais il était convaincu qu’avec ce qu’il y avait ici, elle parviendrait à être ingénieuse sur ce point. Elle trouverait bien un escabeau à utiliser ou quelque chose de semblable. Après cela, il fit quelques pas, s’éloignant vers la porte, mais lorsque sa main vint pour tourner la poignée, Alvin s’arrêta. « On se reverra bientôt, Taylor. » Puis, il sortit et au moment où la porte se referma derrière lui, un crac sonore retentit, indiquant qu’il avait transplané. Quelques secondes s’écroulèrent avant que les liens qui retenaient la jeune sorcière immobiles n’éclatent en millier de serpentins de couleurs qui s’envolèrent dans tous les sens avant de retomber au sol. Elle était maintenant seule avec elle-même, les défenses qu’avait placées l’ancien auror sur le lieu maintenant dissipées.

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MessageSujet: Re: Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé]   Tu n'es plus l'enfant que j'ai connu [PV Taylor][Terminé] EmptyJeu 26 Juin - 20:55


∞ no place for forgiveness here

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La conversation s’était réellement installée entre les deux protagonistes et anciens amis. Taylor avait de plus en plus l’impression que l’homme face à elle avait totalement changé, tout en restant le même. La demoiselle se demandait sincèrement ce qui la dérangeait le plus dans cette situation : était-ce le fait qu’elle retrouve Alvin après une si longue absence alors qu’elle croyait l’avoir perdu à jamais, ou alors le fait qu’il la connaissait si bien et qu’il donnait l’impression de n’avoir jamais voulu la perdre. L’ancienne serpentarde lui enleva le médaillon des mains et le serra entre ses doigts durant un quart de seconde. Elle aurait voulu faire plus et se l’approprier, le réchauffer comme un objet porte-bonheur. Seulement, elle savait qu’elle ne pouvait pas faire plus longtemps, car sinon il se serait rendu compte de son mensonge. Elle s’était attaché à ce collier, cadeau d’un inconnu, mais elle avait espéré que c’était celui d’un être proche qui l’avait aimé, elle avait jalousement espéré que c’était un cadeau de son feu père. Et qu’il avait choisi les oiseaux un peu par hasard et qu’il était tombé juste. Elle le gardait en souvenir, mais voilà qu’il venait de prendre un nouveau sens. Et qu’elle avait encore plus envie de le garder. La haine qui parcourait habituellement ses veines s’était remplacé dans un nouveau sentiment de reconnaissance, mais elle n’arrivait pas à comprendre ce que c’était. Elle ne l’avait jamais ressenti apparemment. Soudain, elle se rendit compte qu’elle s’était laissée aller. Elle replongea son regard dans celui de son ancien père adoptif et se força à broyer du noir. Une façon de lui dire de s’inquiéter pour sa future santé plutôt que de chercher à la rendre aimable et aimante. Elle n’en avait pas envie, elle n’en avait pas besoin. Et je ne crois pas non plus que tu serais capable de me tuer. » Sa voix était aussi douce qu’un murmure et pourtant elle était dangereuse. Taylor le sentait, ce n’était ni un reproche, ni une menace, juste une constatation qui raisonna dans le silence de la pièce. Et pour la première fois de sa vie de mangemort, Taylor fut remise en cause. Elle qui n’avait jamais désobéi aux ordres, elle qui avait tué sans scrupules, elle qui avait anéanti des familles de moldus … et voilà qu’elle aurait été capable d’hésiter. Elle savait qu’elle aurait hésité. Tué ou laissé en vie ? Telle était la question. L’ancienne langue-de-plomb ne lui répondit pas, laissant sur ses lèvres un sourire sadique, démontrant le contraire, prouvant que si : elle l’aurait tué. Seulement cet air assuré, cette volonté de l’anéantir n’était que comédie. Son cerveau était retourné, ses sentiments partagé. Oh, tout aurait été tellement plus simple si elle ne l’avait jamais revu ! Alors qu’elle restait murée dans son silence, refusant de se livrer plus qu’elle ne l’avait déjà fait -et elle savait qu’elle en avait beaucoup trop dit- il lui annonça qu’il s’en allait. Elle écarquilla les yeux de surprise. Elle savait qu’elle ne pouvait pas rester éternellement ici, mais elle ne pensait sincèrement pas que cela allait se passer de la sorte. En réalité Taylor était persuadé qu’il allait l’affaiblir, la torturer, lui voler des informations, mais il n’avait rien demandé. Il ne l’avait même pas menacé. En réalité elle avait été réellement avantagée comparée aux autres, mais elle ne savait pas si c’était mieux. Le risque que cette conversation tourne et retourne dans son cerveau afin de l’affaiblir psychologiquement était bien trop grand. Elle se mordit la lèvre quand il se remit à parler pour lui annoncer la suite du programme : une énigme pour retrouver sa baguette. Heureusement que la demoiselle était toujours logique, car sinon elle aurait bien été embêtée. Taylor est une sorcière très douée, mais la magie n’était plus en connexion avec sa baguette, le bout de bois qui se tenait habituellement entre ses doigts s’était perdu. Elle se sentait vide et nue. Abandonnée, comme si la magie qui coulait dans ses veines n’avait plus aucun point de chute. « Lorsque l’obscurité règne, j’installe ma suprématie. Là où tu poses pieds dans mon antre pour la première fois, je vieille à guider ton chemin et patiente jusqu’à ta sortie. Puis, quand le silence tombe, finalement je m’endors et ne m’éveille qu’au retour de l’oiseau dans son nid. » Il s’arrêta là et se tourna vers la porte, s’éloignant d’elle, il la salua. « On se reverra bientôt, Taylor. » Et sans attendre sa réponse, il ferma la porte. Nul besoin de la verrouiller. La psychopathe blonde était parfaitement capable de l’ouvrir d’elle-même une fois sa magie retrouvée, seulement il lui fallait maintenant chercher sa baguette. Heureusement qu’elle possédait une excellente mémoire, parce qu’il ne lui avait pas répété l’énigme et qu’elle n’avait pas eu la faiblesse de lui redemander. Lorsque l’obscurité règne, j’installe ma suprématie. Obscurité, nuit, soir ? Donc le contraire du noir, pourrait bien être le lever de soleil. Ok, ça n’aidait en rien. Là où tu poses pieds dans mon antre pour la première fois, je vieille à guider ton chemin et patiente jusqu’à ta sortie. Un plan ? Non, ça ne collait en rien avec le début. Le blonde se mit une main dans les cheveux se tourna une mèche entre ses doigts habitués… avant de sourire à pleines dents. Elle était libérée et, s’étaient mise à fond dans l’énigme, elle n’avait pas remarqué qu’elle était libre. Elle soupira et se leva pour faire un tour de la pièce. Puis, quand le silence tombe, finalement je m’endors et ne m’éveille qu’au retour de l’oiseau dans son nid. Il avait toujours été excessivement doué pour faire de belles phrases. Seulement cela faisait bien trop longtemps qu’elle ne s’était pas entraînée. Elle ferma les yeux pour mieux réfléchir et l’obscurité l’envahi lorsqu’elle réfléchit. C’est en rouvrant ses paupières que la lumière naquit. Dans le lustre. Elle se répéta l’énigme et tout concordait. Un sourire victorieux s’écarta sur ses lèvres, ce sourire d’une gamine de huit ans, cet éclat de victoire qui n’avait pas habité son visage depuis si longtemps. Elle ferma les yeux et se surprit à aimer ce fulgurant accès de bonheur. Se refusant de penser au présent, à cette haine qui l’habitait, à cet excès de colère qui courait dans ses veines, à cette future vengeance qu’elle aurait contre Alvin. Non, elle se concentra sur le présent et chercha une manière de sortir. Elle avait devant elle, une chaise, un bureau fixé au sol et des cordes. La lampe était située quelques mètres plus loin vers le devant. Elle attrapa la chaise et la décala de quelques mètres, elle avait beau être grande, elle savait qu’elle ne l’atteindrait pas. Elle chercha plus loin dans la pièce, dans le coin il devait bien y avoir une porte qui menait sur un local à ménage. Elle ouvrit la porte par laquelle s’était enfoui Alvin et dans le couloir elle trouva la pièce recherchée. Armée d’un sceau, d’un escabeau de dix centimètres et d’un tissu, elle retourna dans sa salle de torture. Elle déposa ses nouveaux objets en équilibre sur le bord de la chaise et, gardant le torchon dans les mains, s’y aventura. Elle monta avec douceur et délicatesse, pour ne pas tout faire tomber et se faire mal. Non, parce que ce serait une très mauvaise blague si elle se cassait quelque chose alors qu’elle ne s’était même pas faite torturée après sa capture. Elle quitta ses jambes des yeux et releva la tête très lentement. Bon, jusque-là elle tenait. Enveloppant sa main dans le tissu -pour éviter la poussière- elle tendit la main pour attraper sa baguette. Ses doigts s’accrochèrent au lustre et son pied dérapa, elle se retrouva sans appuis pour ses deux belles jambes, pendues dans le vide. Elle respira et sentit le bout de bois s’accrocher contre le bout de bois fin et naturel. Des gerbes d’étincelles jaillirent du bout de sa baguette… puis le lustre craqua. Taylor eut tout juste le temps de lancer un impedimenta sur le lustre qui tomba au ralenti. Seulement le lustre continua tout de même sa chute et bientôt Taylor s’écrasa sur le sol. Une grimace s’étira sur ses traits, mais au moins la douleur avait été moins grande que si elle était tombée d’un coup. Une grimace de douleur sur le visage et elle lança un sortilège de guérison sur sa cheville avant de se relever. Et pour la première depuis quelques minutes, elle retrouva sa haine habituelle qui marquait ses traits. Elle allait retrouver Alvin et elle se vengerait. Puis elle attrapa son collier et soupira, non, elle le laisserait en vie, ne dirait rien et laisserait quelqu’un d’autre lui faire du mal. Rha. Elle secoua la tête, son esprit n’était pas assez critique après ce qu’elle venait de subir, il fallait qu’elle se retrouve en elle-même pour faire le seul choix qui lui était permit. Elle quitta les lieux, regarda le manoir qui se tenait devant elle et mémorisa l’emplacement avant de tourner pour transplaner. Dans le plop habituel elle quitta l’Ecosse pour arriver devant chez elle. Quelle soirée !

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