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 One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly

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Nerio De Massari

But baby running after you is like chasing the clouds
Nerio De Massari


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MessageSujet: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptyMar 4 Juin - 7:31



You are my one, and only


Il s’était levé du bon pied ce matin. C’était assez rare pour être remarqué. D’ailleurs, tous les garçons devaient l’avoir remarqué. Après tout, ce n’était pas tout les matins qu’il se levait le sourire aux lèvres, la mine reposée, les yeux brillants, ce n’était pas non plus dans ses habitudes de s’amuser à fredonner un air entrainant pendant sa douche, d’ accompagner les garçons les plus matinaux à la Grande Salle et d’ouvrir la bouche pour participer avec plus ou moins d’entrain à la conversation de ses voisins. Bon, d’accord, il n’avait pas vraiment ouvert la bouche, se contentant très souvent d’acquiescer vigoureusement du chef, mais tout de même, c’était quelque chose qui se devait d’être remarqué. Chose faite vu les grand sourires et les diverses accolades qu’il eut ce matin là. Il se retint de grimacer lorsqu’une fille, a qu’il il adressait plus ou moins la parole, lui fit un… Câlin. Il avait certains principes quand même. Dont celui de se retenir de faire une moue horrifiée et scandaliser lors d’une étreinte. Mais elle lui avait fait un câlin ! D’accord, il était de bonne humeur, mais il ne fallait pas exagérer non plus !

Ce jour était un jour spécial. Enfin, il l’espérait plutôt. Parce qu’il avait tout fait pour que ce soit un jour spécial. Mais il se pourrait aussi que pour raison encore obscure, son plan ne marche pas. Oui, on ne peut le nier, l’italien possédait une tendance à tout prévoir, planifier dans le moindre détail, et ce pour n’importe quoi. Mais ce n’était quand même pas une mauvaise chose, pas vrai ? C’était juste être… prévenant, non ? Bon, dans tous les cas, aujourd’hui était un grand jour pour Nerio. Et il priait qu’il n’y ai pas de contre temps. Hors de question qu’il soit de nouveau de bonne humeur un autre matin, aussi frais et dispo qu’un gardon, qu’il passe trois fois plus de temps dans la salle de bain que d’habitude pour s’occuper de ses cernes, son teint et ses mèches rebelles, qui faisaient visiblement la fête sans lui toute la nuit - encore que ça, ça ne le dérangeait pas vraiment ! - et qu’il se précipite à la Grande Salle pour… rien ! Mais imagines, il est malade, le pauvre, chuchota une petite voix bien connue dans sa tête. Mais tais toiiii, toi ! Il est jamais malade. Ah bon, lui répondit-elle, tu sais ça comment ? J’ai décidé, un point c’est tout. Il peut pas être malade juste aujourd’hui, ou quelqu’un a quelque chose contre moi. Ou j’ai la poisse. Et je peux tout arrêter maintenant. Et finir ma vie avec soixante douze chat, mangé par mes poissons rouges, découvert noyé dans le grand aquarium de mon minuscule appartement sous les toits d’une horrible maison de Londres, un jour de pluie. Quel affreux spectacle. Donc, j’ai décidé qu’il ne peut pas être malade.

Tripotant nerveusement un bout de brioche - pauvre brioche qui n’avait rien demandé à personne d’ailleurs, si ce n‘est d‘être mangé et non réduite à l‘état de charpie-, il jetait des regards incessants et anxieux vers la porte de la salle, scrutant chaque nouveau flot d’élèves pour y trouver sa meilleure amie. Oui, parce que bien évidemment, il avait besoin d’Emily pour mener son plan à son terme. Après tout, elle était sa meilleure amie. Et puis surement la seule personne assez proche de lui et connaissance de l’autre pour les mettre en contact aussi. En espérant d’ailleurs qu’il ne s’était pas trompé. Non. Il ne pouvait pas se tromper ! De toutes les informations qu’on avait pu lui donner, Emily et lui se connaissaient. Peut-être pas en très bon terme, et il n’était pas persuadé que Benjamin prenne très bien le fait que ce soit une fille qui cherchait à tout prix à le mettre dans son lit qui l’introduise mais enfin. C’était toujours mieux que faire une connerie monumentale pour se faire remarqué, collé, et enlevé des points. Parce qu’après ça, il risquait d’avoir du mal pour récupérer le coup. C’est donc comme ça qu’il était arrivé à la conclusion qu’il avait besoin de la verte. Et elle avait intérêt à arriver avant le principal concerné parce que sinon, eh bien, sinon elle passerait un sale quart d’heure. Les nerfs lâchant obligent.

Alors qu’il croquait furieusement dans une pomme, la jambe tressautant de nervosité, et qu’il adressait un sourire à Maddie, la brune passa la porte, accompagnée d’une bande de filles gloussantes. Il eut un air médusé sur le visage à cause du tableau devant ses prunelles brillantes d’excitation et leva les yeux au ciel. Son exclamation ravie resta coincée dans sa gorge, et au final, tant mieux. Il n’aurait pas supporté de couiner de joie en public. L’italien bondit du banc et l’attrapa par le poignet juste avant qu’elle ne s’assoit. Il la tira dans un coin reculé de la salle et l’assit de force, se posant juste à côté d’elle, sans avoir ouvert la bouche, ne serait-ce que pour un bonjour. Il se contorsionna pour lui attraper un bol, une jambe de chaque côté du banc, et une cuillère, qu’il lui tendit sans un mot. Comme quand ils étaient gosses. Lui fourrant une pomme dans la main, il fronça le nez et se pencha sur la table pour attraper du jus d’orange, du pain et de la confiture. « Je n’arrive pas à croire que tu traînes avec des dindes pareilles Emily ! L’exclamation outrée lui avait échappée. Tant pis. Et tu manges. Sinon… » Il avait conscience de n’être absolument pas menaçant à ce moment là. Il devait même avoir l’air d’un petit lapin rose inoffensif dansant la tarentelle. Pas crédible pour un sou.

Après la pauvre brioche, ce fut au tour de son fruit entamé de subir son espèce de stress bizarre qui lui tenait le ventre. Il se sentait vraiment anxieux. C’était stupide certes, mais c’était, eh bien, comme ça. Ses doigts tapotaient à un certain rythme le bois de la table, et son pied semblait battre la mesure. Et la brune qui le regardait d’un air consterné ne l’aidait pas du tout à se calmer. Prenant une grande inspiration, il pinça les lèvres, compta jusqu’à dix dans sa tête, expira longuement, et se lança précipitamment. « Il mio sole ! J’ai besoin de toi ! C’est… Important ? Oui, important. Voilà… Tu te souviens de notre conversation de la rentrée ? Dans le couloir, quand je te disais… Bah… Que j’aimais les filles et les garçons ? Oui ? Oui, ça doit pas s’oublier ça quand même… Il y a quelqu’un qui me plait, Emi’, mais… Je peux pas trop l’approcher pour l’instant, parce que de ce qu’on en dit, il est genre… Inaccessible ? Les gens disent qu’il n’aime pas les gens. Tu vois ? C’est vraiment bizarre. Mais il parait que tu le connais bien, et… Je pensais, que… peut-être, enfin seulement si tu veux bien… Tu pourrais peut-être… Me le présenter ? Per favore ? Il me plait vraiment… Et… Tu vois ? Parce que je peux pas l’approcher autrement, d’après ce que j’ai compris, alors à moins de faire une connerie et de me faire remarquer pour qu’il me colle… C’est un peu stupide, je prendrais le risque de tout gâcher sans qu’il n’y ait rien eu… » Il se mordit la lèvre, les yeux en mode cocker suppliant. « Ah, et euh… C’est Benjamin. Tu sais ? Geolia. Le Serdaigle. Le préfet. »

Sourire nerveux et incertain des moments étranges. Exactement comme celui là en fait.

made by pandora.


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Emily Spencer

    Angel on the skyΔ Trop belle pour être vraie
Emily Spencer


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MessageSujet: Re: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptyVen 21 Juin - 22:25




je me baladais sur l'avenue, le coeur ouvert,
à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à
n'importe qui. n'importe qui et ce fut toi,
et je t'ai dis, n'importe quoi.
il suffisait de te parler pour t'apprivoiser.

Le réveil d'Emily avait été bon. Le soleil brillait au dehors, elle avait dormi le nombre d'heures de sommeil qu'il lui fallait, et qui plus est, elle avait peu de cours ce jour-ci. Se levant un sourire aux lèvres, la verte et argent tira les rideaux bordant son lit en baldaquins, et s'approcha de son armoire, où elle dégota une robe blanche fine et légère, au parfum de l'été qui approchait. Coiffant délicatement ses cheveux devant un miroir, la belle argent put admirer sans retenue sa fulgurante beauté. Déjà qu'habituellement, elle se trouvait belle, mais alors là il fallait dire que le bonheur lui allait vraiment bien. Sautant du tabouret sur lequel la belle se trouvait, celle-ci descendit les marches de l'escalier en colimaçon menant à sa salle commune, deux à deux, et fit un petit bond à la dernière marche, afin de ponctuer sa bonne humeur. Des bras ne tardèrent pas à l'étreindre, et si la Serpentard n'aimait pas particulièrement cela lorsqu'elle ne connaissait pas les gens, elle ne pouvait repousser son protecteur de toujours, Alistair. « ALIIIIIIII » cria-t-elle, tout en collant ses lèvres sur la joue de son ami. Le jeune homme sourit, et posa un bras sur son épaule. Emily était bien plus jeune que le serpent, et pourtant, l'affection qu'ils se portaient l'un l'autre était immense. Alistair était comme un grand frère, pour la jeune fille. Et les serpents étaient réellement sa famille, comment pouvait-elle ne pas se sentir à son aise, ici ? « Alors dis-moi, ma Emi, c'est bien de roupiller pendant qu'on te cherche ? » la verte arqua un sourcil, ne comprenant pas. Son ami comprit qu'il devait préciser si il souhaitait se faire comprendre, il rajouta donc « Andy te cherche. » Andy ? De si bon matin ? La vipère ne pouvait croire que son amie ait réussi à sortir de son lit, elle qui n'arrivait jamais à ce point à l'heure à un seul cours. Mais soit, la belle partit en direction de la grande salle - après tout, si elle ne se trouvait pas dans la salle commune des verts, elle voyait mal où son amie pourrait bien se trouver d'autre que là-bas - et arpenta les couloirs, toujours un peu frais au niveau des cachots. La jeune fille ne croisa pas grand monde, et c'est ainsi que sa surprise en fut décuplée lorsqu'elle arriva dans le hall d'entrée du château, et qu'elle vit son amie, accompagnée de d'autres vertes et argents. Il se passait quoi au juste ? Cela commençait à intriguer quelque peu la cinquième année. S'avançant donc vers ses amies, dont elle n'était proche réellement que de Andy, dans ce groupe-ci, elle fit distance jusqu'à ce que Andy la voit. Et lui saute dessus, bien évidemment. A croire qu'Emily était un aimant à câlins. « Ke fa mon chou ? Ali m'a dit que tu me cherchais. » le sourire de la blondinette face à elle s'étira, et elles entrèrent dans la grande salle. Se penchant quelque peu vers l'oreille d'Emily, la verte murmura « Réunion des obscurs ce soir. » NON ? Pas possible ! Cela faisait un demi-siècle que les obscurs ne s'étaient pas réunis ! Et pour cause, avec la période d'interrogatoires, et tout ce baratin, ceux-ci avaient décidés qu'il valait mieux rester vigilent quelques temps, et stopper les réunions activistes, dont la demoiselle Spencer faisait évidemment partie. Alors cette nouvelle, la nouvelle du retour, cela ne pouvait qu'éclairer encore plus la journée de la cinquième année - si cela était possible. Les lèvres rosées de la belle s'étirèrent à son avantage, et sous les rires des autres vertes, la jeune fille s'apprêta à s'asseoir sur l'un des bancs qui bordait la table des serpents, lorsqu'un bras la tira hors de portée de son objectif. Eeeeeeh ! Qui était l'idiot qui venait l'embêter de bon matin ? Emily tapota en l'espace de quelques secondes sa robe, à la recherche de sa baguette, mais la vue d'un visage plus que familier la stoppa net dans son élan. « Ner- » Impossible d'ajouter un mot de plus, que son meilleur ami l'avait déjà tiré à une autre table, la faisant asseoir de force. Se retrouvant, sans même comprendre ce qui lui arrivait réellement, avec un bol de céréales entre les mains, et une pomme dans la bouche, la jeune fille ne put qu'arquer furieusement les sourcils, mécontente de ne pas saisir la situation. Nerio s'exprima alors « Je n’arrive pas à croire que tu traînes avec des dindes pareilles Emily ! » Alors tout ce manège se résumait à cela ? Les fréquentations d'Emily ? Non parce que ça n'allait pas du tout là. La belle avala le morceau de pommes que ses dents avaient arrachées, et s'apprêta à répondre sur le champ, lorsque son ami reprit « Et tu manges, sinon... » Ok, c'était quoi le véritable problème ? Son meilleur ami avait perdu un boulon ou bien ? Non parce que quelque chose dans sa façon d'agir n'allait pas. On n'attrapait pas quelqu'un ainsi pour l'agresser et la critiquer sur le champ, encore moins quand il s'agissait de sa meilleure amie. Surtout pas, lorsqu'il s'agissait de sa meilleure amie. Emily décida ainsi de s'exprimer pour de bon cette fois-ci, sans risquer de se faire interrompre, et dit « Dindes, le mot est un peu fort. C'est encore une insulte ça ? » tais toi Emily, tais toi. L'ironie, toujours, l'un des modes de parole préféré de la verte. « Ce ne sont pas mes amies, sauf une, et elles avaient quelque chose d'important à me dire, pense-y la prochaine fois que tu veux me kidnapper et m'agresser sur le champ, hein. » lâcha la jeune fille, un soupçon de reproches dans la voix. Nerio avait beau être le meilleur ami de la verte, et elle l'aimait plus que tout, il n'avait quand même pas à la juger de la sorte. Il la connaissait mieux que n'importe qui, et ces "dindes" comme ils les appelaient, il aurait du savoir qu'elles n'étaient pas les réelles amies d'Emily, sinon par intérêt - hormis Andy bien entendu. Plum était son amie. Elijah l'était également, et beaucoup d'autres encore, mais pas ces filles-ci.

Nerio ressemblait à un petit chaton, et même si la jeune fille était quelque peu agacée du comportement incendiaire que son meilleur ami venait d'avoir, elle avait la profonde envie de lui coller un gros baiser sur le nez, et de le prendre dans ses bras. Cette pensée la fit sourire légère, et d'un air attendri devant cette face toute mignonne, et pas terrifiante pour un sou. Ah, Nerio et elle se ressemblaient tellement, et étaient si différents à la fois. Mais ils s'aimaient, cela était le principal. D'autre part, Emily comprenait Nerio, et elle le connaissait par coeur. Ainsi, il ne lui était pas très difficile de comprendre qu'il avait quelque chose sur le coeur, quelque chose à lui demander ou à lui faire partager. La belle attendit quelques instants, ne voulant pas brusquer son Poufsouffle, et elle entendit finalement le son de sa voix résonner sur une toute autre tonalité. Il dit
« Il mio sole ! J’ai besoin de toi ! C’est… Important ? Oui, important. Voilà… Tu te souviens de notre conversation de la rentrée ? Dans le couloir, quand je te disais… Bah… Que j’aimais les filles et les garçons ? Oui ? Oui, ça doit pas s’oublier ça quand même… Il y a quelqu’un qui me plait, Emi’, mais… Je peux pas trop l’approcher pour l’instant, parce que de ce qu’on en dit, il est genre… Inaccessible ? Les gens disent qu’il n’aime pas les gens. Tu vois ? C’est vraiment bizarre. Mais il parait que tu le connais bien, et… Je pensais, que… peut-être, enfin seulement si tu veux bien… Tu pourrais peut-être… Me le présenter ? Per favore ? Il me plait vraiment… Et… Tu vois ? Parce que je peux pas l’approcher autrement, d’après ce que j’ai compris, alors à moins de faire une connerie et de me faire remarquer pour qu’il me colle… C’est un peu stupide, je prendrais le risque de tout gâcher sans qu’il n’y ait rien eu… » Ooooh ! Alors tout ça, c'était trop mignon. Et Nerio, il l'était encore plus. Il était si gêné. Bien sûr qu'Emily se souvenait de leur conversation, comment l'oublier ? Nerio avait parut si hésitant à l'idée d'avouer une telle chose à sa meilleure amie, craignant peut-être sa réaction, mais cela ne changeait absolument rien pour Emily ! Au contraire même, elle avait été si heureuse de pouvoir mater des garçons en sa compagnie, et de lui demander son avis à lui. Cela les avaient rapprochés plus qu'autre chose, au final - si cela était possible, étant donné la proximité flagrante qu'ils avaient déjà. Bref, la jeune fille n'hésiterait pas une seule seconde à aider son ami, et rien de tout ce qu'il lui demandait n'était stupide, au contraire, on ne vivait qu'une fois, et il fallait tout tenter, toujours ! Emily était ravie que son ami pense de cette manière, elle qui en avait toujours fait sa devise de vie. Mais, un point d'interrogation restait tout de même fortement ancré dans l'esprit de la belle : qui était l'heureux élu ? Non, sérieux, un beau gars au moins ! Elle voulait qu'il soit parfait pour son chouchou, non mais. Il fallait le mériter le Nerio, il était si extraordinaire ! Et puis, elle ne le partagerait pas si la personne en question était une personne risquant de faire du mal à son ami. Autant lui arracher les yeux de la tête, dans ce cas-là. Quoi qu'il en soit, Emily réagit, un immense sourire aux lèvres, heureuse « Ben bien sûr que je veux, et que je vais t'aider, pardi ! C'est génial je trouve, il faut profiter de sa vie, et ne pas risquer d'avoir des regrets ! Mais dis moi mi corazon, qui est l'heureux élu ? Parce que si tu m'en parles, c'est que je le connais ! Alleeeez dis moi qui est ce veinard de beau gosse. » Nerio sembla hésiter, et il était nerveux de toute évidence. Ok, souffle mon bichon, tu peux le faire. Laissant passer quelques secondes, durant lesquelles Emily crut que son meilleur ami allait faire une attaque, ce dernier se lança finalement, et enfin
« Ah, et euh… C’est Benjamin. Tu sais ? Geolia. Le Serdaigle. Le préfet. » Benjamin Geolia. Là, c'était un choc. Emily ne savait pas trop pourquoi, mais elle se serait attendu à tout sauf à ce nom-ci. D'accord, cela pouvait être compréhensible, étant donné le sex appeal du dit concerné, et le fait qu'il aime les garçons, mais la belle ne s'y était tout simplement pas attendue. Oh, et la jeune fille voyait à présent de quoi Nerio voulait parler en spécifiant "garçon inaccessible", non parce que Benjamin était pire que cela. Emily avait dédié un temps infini à draguer le beau gosse des aiglons, et celui-ci n'avait jamais répondu à aucune de ses avances. Certes, Emily savait que le Serdaigle aimait les garçons, mais quand même, il était improbable, d'après les lois de la nature, de ne pas craquer pour elle, même quand on aimait les garçons. Quoi qu'il en soit, il fallait s'y résoudre, Nerio craquait sur le préfet, et il requérait l'aide de sa meilleure amie pour l'approcher. « Nerio De Massari le petit cachotier ! Tu fais pas les choses à moitié dis donc. Bon choix, bon choix. Et puis, c'est un parti qui ne te quittera pas pour une fille, j'ai déjà tout testé avec lui, comment un garçon peut me résister à moi hein ? » la verte marqua une pause, se mordant la lèvre inférieure pour se forcer à la fermer, elle n'était pas là pour parler de son cas, mais de celui de son meilleur ami. Ses petits problèmes et questions à elle, ce serait pour plus tard. La verte sourit timidement, gênée « Enfin enfin, on s'en fout de moi, n'est-ce pas ? Bah bien sûr que je vais te présenter à Ben. Attend viens on va le trouver. » la belle se leva d'un bond, et tira son ami par la main hors du banc. Elle s'approcha de la table des Serdaigles, se rendant à peine compte qu'elle était assise tout ce temps à la table des blaireaux. Beuuuuuurk. Bref, elle chercha des yeux, mais ne trouva pas. Finalement passa au peigne fin toute la salle des yeux, elle vit que Benjamin se trouvait debout, et par chance, il était seul. « Parfait, il est là, suis-moi. » la phrase était amusante était donné que la belle tirer son meilleur ami par la main sans lui laisser le choix de la direction, mais la verte et argent ne s'en rendit même pas compte, trop guidée par la tâche qui lui avait été donnée. Finalement, arrivant à la hauteur du jeune Serdaigle, la jeune fille lâcha la main de son meilleur ami, et parla. « Salut Benjamin, ça va ? » elle lui décocha un sourire franc, cela faisait un baille qu'ils ne s'étaient pas vus, ces deux-là, depuis qu'Emily était en couple avec Ellio et qu'elle ne lui tournait plus autour, à vrai dire. « Ça fait longtemps par la barbe de merlin ! Dis donc, en tant que préfet, tu aides les petits nouveaux, non ? » Emily était machiavélique, et ce n'était point les idées qui manquaient dans son cerveau. Et pour le coup, elle venait d'en avoir une bonne, en cet instant précis. Quelle meilleure idée que de prétexter utiliser le rang de Benjamin pour faire se présenter les deux jeunes hommes ? Car si Emily était de nature très franche et directe, elle savait son meilleur ami bien plus réservé, et qu'une approche sans aucun tact ne ferait que le gêner et l'angoisser. Ainsi, l'approche était subtile. Elle poussa Nerio à avancer quelque peu, et reprit « Non parce que je sais que c'est un cas un peu exceptionnel, mais mon meilleur ami, qui est en sixième année, vient tout juste d'intégrer Poudlard, et côté repères, c'est pas trop ça. Alors entre mecs, je pense que ce serait plus facile de s'y retrouver, non ? » la belle sourit chaleureusement, se disant intérieurement que les goûts de Nerio étaient vraiment bons, et qu'elle n'avait pas de conseil à lui donner là-dessus. Benjamin était un bon parti, et puis au moins, il n'irait pas voir ailleurs si les choses se passaient bien entre Nerio et lui, et qu'ils finissent par se mettre ensemble. Du moins, il n'en avait plutôt pas intérêt, si il ne voulait pas avoir de gros problèmes. Enfin, elle était persuadée que le Geolia était un bon choix. Et de toute évidence, c'était ce que Nerio avait pensé également. Bref, si leur rencontre pouvait faire leur bonheur de son meilleur ami, Emily n'hésitait pas un seul instant. Elle entrouvrit donc les lèvres, et d'une voix claire, douce et distincte, la belle lâcha avec conviction « Alors voilà, Nerio-Benjamin, Benjamin-Nerio. » tâche accomplie : done right.


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Benjamin L. Geolia

lost in fucking mind
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MessageSujet: Re: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptyMar 25 Juin - 9:38

one look and I was totally hooked. but everytime I tell that I want more, he closes the door.
berioly
Benjamin s'était levé tôt ce jour-là, car ce jour faisait partie de ceux qui étaient bons. Ces jours-là, le Serdaigle avait comme un bon pressentiment, quelque chose qui lui disait intérieurement « t'inquiète bonhomme, aujourd'hui ça va rouler pour toi. » Ces jours-là, Ben entendait les oiseaux chanter, et il trouvait ça joli, alors que les autres jours, soit il ne les entendait pas, soit ça l'insupportait et le poussait à lancer un sort d'insonorisation sur les murs du dortoir ou sur les rideaux de son lit à baldaquin. Ces jours-là, peu lui importait les piques pathétiques de Xander, il ne les entendait qu'à moitié et se contentait de lui enlever des points pour insulte à un supérieur hiérarchique et entrave à l'établissement du règlement du château, ou n'importe quelle autre justification que personne n'irait vérifier, parce que personne dans ce château n'en avait réellement quelque chose à faire. Ces jours-là, Benjamin avait aussi une libido à mourir, un truc qui lui faisait tout voir de façon sexuelle, et c'était assez drôle mais aussi très handicapant selon les situations... Quand il trouvait quelqu'un pour satisfaire ses envies tout allait bien, mais lorsqu'il ne trouvait pas c'était plus gênant. Et le problème dans ce château c'était que tous les hommes ou garçons susceptibles de le satisfaire étaient pris d'une furieuse et incompréhensible envie de se caser et d'être fidèles. Chose que Benjamin n'avait jamais réussi à comprendre. Pas la partie sur la fidélité, non, il fréquentait assez de filles pour comprendre à quel point c'était important pour elles, et donc les amis bisexuels du Bleu et Bronze devaient faire ceinture en ce qui concernait le sexe avec d'autres que leurs femelles officielles. En ce qui concernait les homos... Le château ne comptait que lui à sa connaissance. C'était vraiment nul. Il restait bien Théodore qui n'était pas du genre à refuser une partie de jambes en l'air, mais malheureusement Ben savait de source sûre qu'il n'était actuellement pas disponible parce qu'il avait des retenues toute la journée. Oh, le brun aurait tout a fait pu tenter de le rejoindre dans les serres et lui envoyer un message discret, mais il ne voulait pas prendre le risque que des élèves collés le voient et aillent dire partout qu'il était un sale nymphomane sans vergogne. Non, surtout pas. Bref, pour le coup, ce jour-là, Benjamin était condamné à garder sa braguette fermée, quelle que soit la tentation à laquelle il était confronté dans son pantalon. Tant pis, ces jours-là, il faisait avec les aléas, et ne se plaignait pas pour quelques désagréments. Pour lui, grâce à sa bonne humeur créée par un jour comme celui-ci – car, non, en général il n'était pas capable de penser de cette manière – il était idiot de tout gâcher pour des broutilles telles qu'une incapacité momentanée à satisfaire un besoin naturel ou le manque de sel dans des haricots.
Quoi qu'il en soit, on pouvait le dire, aujourd'hui était un excellent jour pour Benjamin, il le sentait, il le savait, il allait passer une bonne journée. Le chant des oiseaux (sus-cité) dans les oreilles, il remua d'abord les doigts de pieds avant de se lever tout entier. Passant une main dans les cheveux, il s'étira et se dirigea aussitôt vers la salle de bain où il se  brossa les dents, les cheveux et enfila une tenue légère : il faisait presque chaud  à cette période de l'année. Il adorait ça, un peu de chaleur, c'était propice à la drague. Les corps se dévoilaient davantage, on trouvait des excuses pour soulever son t-shirt, on avait plus de facilités à regarder sous celui des autres. Bref, Benjamin aimait qu'il fasse beau. Les quelques rayons matinaux qui transperçaient les rideaux du dortoir venaient caresser la joue du préfet, lui chuchotant presque à l'oreille quelques mélodies de bonne augure. Il se mit en marche, traversa la salle commune des Serdaigle, non sans lancer à Mirka un petit coucou hypocrite, puis rejoint le couloir. Une petite mélodie en tête, il la fredonna jusqu'à la grande salle, laissant les élèves du château en fraude, frauder comme ils le voulaient, ce matin peu lui importait, le plaisir de verbaliser les élèves n'était réel que quand lui était de mauvaise humeur. En effet, quand tout allait mal, c'était tellement jouissif de mettre à mal d'autres personnes et, mine de rien, se sentir moins seul dans ses problèmes. C'était sadique, il était vrai, mais après tout, Benjamin n'en faisait jamais trop, il ne faisait que punir ceux qui enfreignaient vraiment le règlement, donc ils n'avaient qu'à s'y attendre. Il avait bien raison, même s'il était idiot de ne faire son travail que par période, mais ça, n'allez surtout pas le lui dire, car sinon il vous punirait. Il n'était injuste que lorsqu'on l'attaquait personnellement, comme avec Xander. Là, le préfet pouvait se montrer des plus cruels et des plus injustes, mais peu lui importait, ce n'était, encore une fois, que justice. Oui, on pouvait le dire, il avait un sens de la justice bien à lui, motivé par ce qu'il avait pu vivre par le passé, les gens n'avaient pas été justes avec lui, vengeance ma belle amie.
En ouvrant les portes de la grande salle, il profita quelques secondes de l'agitation vivifiante qui y régnait. Tout le monde bougeait, parlait, fourmillait un peu partout, c'était plein d'énergie et de vivacité, c'était délicieux. Benjamin repéra ses meilleurs amis, Demyan et Ilyas assis à la table des Gryffondor et les rejoint rapidement. « Hola les mecs, z'avez vu comme il fait beau ? J'ai besoin de baiser, c'est instinctif. » sortit-il aux deux Lions. Ilyas laissa échapper un rire communicatif et Demyan sourit de toutes ses dents avant de répondre « Ouais, comme d'hab Benjamin, tu  peux pas t'en empêcher quand il fait beau. ». « Ah non l'ami, tu fais erreur, c'est pas quand il fait beau, c'est quand le soleil se lève. » « Ouais, tous les jours, on a capté le message teubé. » lui lança Ilyas en lui faisant une accolade dans le dos. « Tu t'assois deux minutes avant de partir à la chasse ? » ajouta-t-il en s'écartant de Demyan de manière à laisser une place au Serdaigle. « Non, je prends une pomme et j'dégomme. La chasse n'attend pas. » lança-t-il, joignant le geste à la parole. Il se dirigea vers le fond de la salle, se retourna pour leur faire un signe bestial qui déclencha encore quelques rires de ses deux compères, puis se retourna à nouveau vers sa destination. Arrêté au bout d'une rangée de tables, il commença à scruter les environs, friand de voir si éventuellement un joli garçon n'avait pas des airs de gay refoulé motivé à faire de belles expériences aujourd'hui. Lui, non. Lui, moche. Lui, ce serait trop beau. Lui... Ah non, c'est « elle », oups. Peut-être qu... « Salut Benjamin, ça va ? » La belle brune était apparue tout à coup, sans qu'il s'y attende. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu Emily Spencer, longtemps qu'elle ne l'avait pas dragué inutilement. Si c'était encore son but aujourd'hui, elle perdait son temps (quoi que Ben avait tellement envie de sexe que peut-être que... Non, même pas.) Quoi qu'il en soit il était occupé, et il n'avait pas particulièrement envie de retrouvailles à ce moment précis. « Oh, salut Emily, coucou... » Il la regarda quelques secondes puis se remit à chercher dans la foule des cibles plausibles. Pas lui, lui éventuellement, si seulement il faisait quelque chose à ses cheveux, lu... « Ça fait longtemps par la barbe de merlin ! » Elle était donc fermement décidée à lui parler ce jour-ci, soit, si c'était ce que le destin voulait. Benjamin souffla un petit coup et plongea son regard dans celui de son interlocutrice verte et argent. « Oui, très longtemps c'est vrai, serais-tu devenue sage ? » lui demanda-t-il avec un sourire. « Dis donc, en tant que préfet, tu aides les petits nouveaux, non ? » C'était vrai oui, mais où voulait-elle en venir ? Il était à peu près évident pour quiconque doté ne serait-ce que d'un ersatz de cerveau que cette question n'était pas innocente. Cela ajouté au fait que le Serdaigle parlait à l'une des filles les plus intéressée et maline du château, il y avait définitivement quelque chose derrière cette question, un service ou autre. « On peut voir les choses comme ça ouais, disons que j'en guide une partie les premières semaines, ensuite je me contente de les punir en fait. » répondit-il ouvertement méfiant. Emily poussa un peu vers l'avant le garçon qui l'accompagnait. Oh... Un très beau garçon. Oui, il voyait qui c'était, les préfets avaient eu un mot en ce qui le concernait, le jeune italien qui venait d'arriver. Il était très mignon. « Non parce que je sais que c'est un cas un peu exceptionnel, mais mon meilleur ami, qui est en sixième année, vient tout juste d'intégrer Poudlard, et côté repères, c'est pas trop ça. Alors entre mecs, je pense que ce serait plus facile de s'y retrouver, non ? » Ooh... « entre mecs ». Ooooh... Emily, ou la fille qui couchait avec tous les garçons sans complexes, comme lui, lui présentait son meilleur ami pour « l'intégrer », « entre mecs »... Soit Benjamin ne comprenait rien, soit c'était vraiment un bon jour pour lui. Il partait du principe que le meilleur ami d'Emily devait être plus ou moins comme elle, et par conséquent, il avait ses chances. Excellent, excellent. « Alors voilà, Nerio-Benjamin, Benjamin-Nerio. »  Benjamin sourit de toutes ses dents, ravi d'avoir un plan cul pour l'après-midi, et tendit la main. « Enchanté Nerio ! » lança-t-il avec un grand sourire. Il lui tendit la main pour la serrer et, quand Nerio mit sa main dans celle de Benjamin, ce dernier plaça la seconde sur la main de l'italien, pour entamer un contact. Il dit ensuite, sans lâcher la main : « Alors tu es nouveau ici ? Oui, on en a entendu parler chez les préfets et on a effectivement été chargé de t'aider à mieux t'intégrer dans le château, ça ne doit pas être facile d'arriver en milieu d'année comme ça dans une si grande communauté. » Il lui lâcha enfin la main. Dans le doute, au cas où les intentions n'était absolument pas sexuelles mais bien de trouver quelqu'un pour le guider, Benjamin entamait une phase dite « de drague pré-sexuelle » (dite par lui et uniquement lui, bien entendu) auprès du bel italien.
Le préfet se tourna ensuite vers le bout de la table des gryffondor, où personne ne se trouvait à ce moment, et s'y assit. Il invita ensuite d'un geste de la main ses deux interlocuteurs pour qu'ils s'assoient aussi. « Vous avez déjeuné au moins ? C'est important. Prenez ça. » Il leur passa des bols, un pichet de lait et quelques pâtisseries françaises. « Ça c'est de chez moi, ce sont des croissants, c'est excellent vous allez voir. » Il espérait que Nerio parlait au moins anglais, sinon il aurait dit tout cela pour rien. Dans le doute il lui lança encore une fois un regard très confiant, tout en croquant dans la pomme qu'il avait toujours à la main. C'était légèrement suggestif, ni trop ni pas assez. Si le Poufsouffle avait les mêmes intentions que lui, il comprendrait, sinon, il passerait outre. Benjamin était vraiment content, comme ça allait se vérifier à nouveau, les pressentiments qu'il avait ces matins-là étaient toujours justes, ils lui faisaient plaisir et lui promettaient, non seulement d'excellentes journées, mais aussi des partenaires géniaux. Décidément, le brun aimant ces journées-là plus que tout, et, une fois de plus, Benjamin pensa « Il est vraiment, vraiment mignon lui.

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Nerio De Massari

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Nerio De Massari


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MessageSujet: Re: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptySam 3 Aoû - 9:17



You are my one, and only


« Dindes, le mot est un peu fort. C'est encore une insulte ça ? » Ah, elle n’avait pas apprécié. Apparemment même pas du tout. Zut. Mais il n’avait pas pensé qu’elle le prendrait mal. Il ne voulait pas être méchant. Avant, enfin, quand il était encore un gosse courant dans les jupes de sa mère et chassant les lézards, il classait toujours les gens, et généralement en se servant des habitants des basses cours et de leurs statuts respectifs, et ça ne la gênait pas… Mais si elle était amie avec ces filles, alors oui, peut-être que ce n’était pas très gentil et qu’elle pouvait être un peu fâchée contre lui. Il haussa fatalement les épaules, un millième de seconde après la réplique de la demoiselle. Tant pis, ça lui faisait, au pire, une belle jambe de savoir qu’elle n’avait pas apprécié. « Ce ne sont pas mes amies, sauf une, et elles avaient quelque chose d'important à me dire, pense-y la prochaine fois que tu veux me kidnapper et m'agresser sur le champ, hein. » L’italien était rassuré. Son petit canard n’était pas amie avec ces dindes, oh allez, il pouvait bien le mentionner dans sa tête, puisqu’elles n’étaient pas des proches de la brune, et c’était tant mieux. Il aurait été vraiment très étrange que sa meilleure amie s’entoure volontairement et se lie d’amitié avec ce qu’il considérait, à juste titre, ou non, une partie un peu à part de la population de cette école, partie qui, à son grand désespoir, semblait un peu limitée. Non pas qui qu’il soit méchant, intolérant, ou au jugement facile, encore que tous ces points là pourraient être discutés, mais aucunes de ces personnes ne trouvaient grâce à ses yeux par leurs actions, leurs réflexions, ou leurs paroles. C’était comme si il y avait, la plupart du temps, dans la cavité où, chez tout autre être humain, se trouverait un cerveau, il n’y aurait qu’un espèce de gouffre sans fond et fin, et où il soufflerait constamment un vent de Sibérie du Nord, afin de tuer dans l’œuf toute tentative de développement d’organe penseur.

Stop. Il était parti un peu loin dans ses réflexions, franchement désagréables par ailleurs. Il haussa de nouveau les épaules, sa lèvre inférieure frémissant légèrement, cachant ainsi un sourire moqueur, ou peut-être même malsain. « J’ai dit que tu trainais avec elles, pas que tu étais amie avec. Je parle si mal anglais pour que tu déformes mes propos, Carissima ? Puis je ne t’ai pas agressé. J’ai donné mon jugement. Rien d’autre. Et effectivement, elles devaient te donner une nouvelle réjouissante, vu le sourire ravissant que tu avais il y a cinq minutes. Sourire, qui malheureusement, n‘est pas sur ton visage grâce à ma personne. C‘est tellement triste… Je crois que je vais pleurer. En plus, tu es méchante avec moi. Le monde est injuste. » Il poussa un faux soupir désespéré à fendre le cœur et lui fit un minuscule et discret clin d’œil, demandant ainsi un cessé le feu et un arrêt des hostilités dés le matin. C’était un coup à le mettre de mauvaise humeur toute la journée, ça.

Il se tortillait sur le banc, gêné, et incertain. Tu ressembles à une pucelle qui raconte à sa meilleure amie du jour qu’elle est trop amoureuse du bidule parce qu’il est trop beau, et fort, et intelligent, et… Il grogna inconsciemment. Pour l’amour d’un dieu auquel je ne crois pas, ne voudrais tu donc pas te taire pour une fois, saleté de conscience ? Il lui arrivait souvent d’avoir des discutions avec cette dernière, et elles ne s’avéraient pas toujours très productives. En fait, il n’en avait clairement rien à foutre de cette partie de lui-même, mais cette dernière s’incrustait très souvent pour une petite engueulade, histoire de bien le mettre sur les nerfs pour quelques jours, et aussi de lui rappeler, très inutilement d’ailleurs, son existence. Non, désolée, mais tu as besoin de moi, mon cher petit. Que ferais-tu sans moi ? Il souffla doucement, déjà énervé. Très certainement plus de choses qu’avec toi dans ma tête, alors, une bonne fois pour toutes, ferme la ! Et cette conversation, brève et inutile, cessa sur le champ, juste au moment où le visage de la verte se fendait en un grand sourire qui réchauffa le cœur du brun. Il avait presque failli attendre une réaction, et il avait juste cru mourir mille fois dans ce laps de temps très court, mais enfin. « Ben bien sûr que je veux, et que je vais t'aider, pardi ! C'est génial je trouve, il faut profiter de sa vie, et ne pas risquer d'avoir des regrets ! Mais dis moi mi corazon, qui est l'heureux élu ? Parce que si tu m'en parles, c'est que je le connais ! Alleeeez dis moi qui est ce veinard de beau gosse. » Mais quelle enfant futée, cette petite ! Nan sérieux, elle croit quoi, que si on avait pas eu vent qu’elle le connaissait, on lui en aurait parlé ? Mais elle rêve ! Il tordit légèrement ses doigts, nerveux et vraiment énervé, et avala sa salive de travers. Mais tu vas te taire oui, pauvre conne ? C’est ma meilleure amie, je lui aurais dit tôt ou tard, alors tais toi et casses toi bordel ! Il devait dire à Emily qui c’était. Il inspira un grand coup et débita sa phrase d’une traite. L’italien était pratiquement sûr d’avoir couiné cette phrase plus qu’autre chose d’ailleurs, et c’était légèrement humiliant, mais bon. L’anxiété aidant, il passait toujours pour un débile dans ce genre de situation. C’était parfois à se demander comment il faisait pour avoir une sale réputation auprès des gens, vu le peu de crédibilité qui amenait de lui, à cet instant précis, ou même depuis qu’il avait franchi la porte de cette salle. En fait il avait l’impression d’être toujours peu crédible. Débile. A côté de la plaque.

« Nerio De Massari le petit cachotier ! Tu fais pas les choses à moitié dis donc. Bon choix, bon choix. Et puis, c'est un parti qui ne te quittera pas pour une fille, j'ai déjà tout testé avec lui, comment un garçon peut me résister à moi hein ? » Petit cachotier ? Mais non ! Pas du tout ! Il n’avait jamais caché quelque chose à Emily. Jamais de la vie ! C’était quoi ce délire infondé ? Jusqu’à hier, il n’était même pas sûr de vouloir tenter quelque chose ! Alors il n’avait jamais eu dans l’intention de lui cacher quelque chose ! A elle encore moins qu’à quelqu’un d’autre ! La preuve, il lui avait dit dès le premier jour de leur retrouvailles qu’il était bisexuel, que son père était le dernier des salauds, qu’il était malheureux, qu’il n’aimait pas l’Angleterre, encore moins que quand il était petit et qu‘il s‘incrustait chez elle pour les vacances… Il n’avait jamais menti à sa meilleure amie, ou cacher des choses, dissimuler des éléments… Elle est bizarre quand même. Pas étonnant que ce soit ta meilleure amie. Ta gueule, tête de pioche. Il eut un rictus amusé qu’il tenta vainement de cacher en se mordant la lèvre, avant de laisser échapper un gloussement. « Personne Emily, personne ne saurait te résister, sauf un garçon qui aime les garçons. Comme Benjamin par exemple. Tu vois ? C’est le principe, d’un… d’un gay. Tu sais ? Ne pas être intéressé par une fille. Par aucune fille qu’elle quelle soit. Même pas toi. Parce qu‘ils préfèrent les garçons. Mais si tu veux tout savoir, ils trompent parfois leurs mecs avec des garçons. Il y a toujours un risque tu sais, au niveau des tromperies. Et puis ils quittent aussi leurs mecs, enfin bref. Tu as comprit l‘idée je crois.» Bon, il venait encore de se ridiculiser un peu plus en rentrant dans des théories débiles, et dans des explications farfelues pourries au possible. Bien sûr qu’elle savait de quoi il parlait, les couples gays marchaient exactement comme les couples hétérosexuels. Ou presque. Il y avait une toute petite chose qui différait, mais ça aussi, Emily devait le savoir, et il n’allait pas rentrer maintenant dans un cours d’éducation sexuelle avec elle, car ce n’était ni le lieu, ni le moment, ni même le sujet de la discussion. Et il était pratiquement certain aussi qu’il n’avait pas envie d’étaler sa vie sexuelle avec elle, pour l’instruire un tant soit peu. Enfin bref.

Il y eu un petit moment de flottement entre le moment où la verte se leva comme une bombe du banc où ils avaient prit leur aise et le moment où Emily faisait la conversation à son très proche et sympathique partenaire de jeu, et certainement un peu plus. Il se souvint juste avoir lâché un « EH ! » très contrarié quand elle lui avait littéralement arraché la main pour qu’il la suive alors qu’il tentait d’attraper un pauvre brioche au lait, qui aurait très probablement finie en charpie en moins de deux secondes, mais quand même. Sa meilleure amie l’avait entrainé vers la table des aiglons, et il avait faillit lui dire qu’il n’était pas là, parce qu’il n’avait pas quitté la table des yeux depuis qu’il y était entré, même lorsqu’ils avaient discuté, mais elle avait mit tellement de bonne volonté à vouloir l’aider qu’il n’avait pas eu le courage de lui révéler cette information. Et donc là, à cet instant précis de son existence, à très exactement sept quarante sept ou huit heures trente, il n’en savait strictement rien, il se retrouvait devant le mec qu’il suivait des yeux à chaque fois qu’il le croisait dans les couloirs, qu’il dévorait des yeux dans les salles où ils se rencontraient, et qui, on va pas se mentir, avait hanté deux ou trois de ses rêves plutôt… Sympa. Et si il n’avait pas été lui, il aurait très probablement laissé échapper un gloussement heureux de petite fille en fleur. Mais bon, c’était lui, alors si même à l’intérieur c’était à peu près l’égal d’une foule de fans en délire d’un groupe de hard rock ou quelque chose dans le genre, à l’extérieur, c’était Gandhi. Quoiqu’il n’était pas sûr que Gandhi sache sourire, et lui, eh bien il arborait quand même un petit sourire adorable, histoire de paraitre gentil et totalement fréquentable au premier abord. Sait on jamais.

Il apprécia le fait qu’elle lui lâche la main devant lui. Qu’il n’aille pas se mettre dans la tête des informations fausses, son petit oiseau. Ils n’étaient pas en couple, et il n’avait pas besoin d’être surveillé comme un gosse de deux ans. Donc voilà, aucune raison valable et claire aux yeux des autres pour qu’elle lui tienne la main. En parlant du petit oiseau pas si petit que ça au final, il n’avait pas l’air de prêter une grande attention à sa meilleure amie, ce qui entraina un froncement de sourcils de l’italien. Ok, d’accord, il l’admettait, lui non plus il était pas du genre à regarder fixement, dans les yeux et tout les personnes avec qui il causait, mais quand même, il essayait de leur jeter des coups d’œil un peu plus nombreux et longs que ça. Parce que là quand même… Il avait l’air d’être ennuyé par leur arrivée. Alors ouais, il n’était pas en train de demander à Benjamin d’avoir une discussion avec Emily les yeux dans les yeux, le botox dans le front, le collagène dans les joues et la peau du menton sous les aisselles, mais un peu plus d’intérêt de sa part, ce serait pas de refus. Parce qu’il avait vraiment l’impression de passer pour une tapisserie auprès du Serdaigle qui cherchait il ne savait trop quoi dans cette foutue salle remplie de personnes décidément trop bruyantes dès le matin. Oui, son enthousiasme et sa bonne humeur étaient retombés. Un peu comme un soufflet qu’on aurait sortit du four trop tôt, trop vite, et donc, forcément, loupé.

Et parfois, ce côté-là de son caractère le saoulait. Mais bon, c’était son caractère, et il n’avait aucune envie de faire des efforts pour le changer. Alors le sourire disparu et il se contenta de fixer sans ciller le brun, pendant que sa meilleure amie continuait à lui faire la conversation, sans démordre de son entrain et sa bonne humeur. Tu devrais prendre exemple et la respecter pour ça. Je sais, je la respecte. Mais meurs pour que je prenne exemple, jamais je ferais la conversation à quelqu’un qui me regarde même pas vraiment. AH ! Il avait suffit qu’il se fasse la réflexion dans sa tête pour que Monsieur gueule-d’ange-arrête-avec-cette-tête-là-tout-de-suite-sinon-je-te-viole-sur-place se décide à adresser à Emily un regard un peu plus regard de discussion. Oui, pour Nerio, il y avait plusieurs types de regards. Mais il les maîtrisait pas encore tous, parfois il se plantait, utilisant le regard meurtrier au lieu de celui courroucé, des trucs dans le genre. Ça pouvait aussi, potentiellement, expliquer pourquoi parfois, il faisait peur aux gens, sans l’avoir voulu ou recherché.

Et il se décida enfin à ré-embobiner la conversation de ses deux confrères de galère dans cette école pour percuter un peu le sujet. Qui avait l’air d’être lui. Vu ce qu’Emily avait dit. Elle avait dit petit nouveau. Il n’était pas petit, il était juste nouveau, et ça suffisait amplement, nom d’un steak de sombral ! Pour un peu, sa conscience aurait presque croisé les bras sur sa petite poitrine maigrichonne avec une moue contrariée. Loupé, en fait c’était exactement ce qu’elle venait de faire.

« On peut voir les choses comme ça ouais, disons que j'en guide une partie les premières semaines, ensuite je me contente de les punir en fait. » Un sourire illumina pendant quelques micro secondes le visage de Nerio, qui mena une lutte sans merci avec sa langue pour ne pas échapper la phrase qu’il avait sur les lèvres. Il n’était pas totalement certain qu’indiquer à Benjamin qu’il accepterait sans soucis de se faire punir de toutes les manières qui puissent exister, tant que ce soit lui qui lui inflige les corrections, soit un bon moyen de faire bonne impression. Pas certain du tout même. « Non parce que je sais que c'est un cas un peu exceptionnel, mais mon meilleur ami, qui est en sixième année, vient tout juste d'intégrer Poudlard, et côté repères, c'est pas trop ça. Alors entre mecs, je pense que ce serait plus facile de s'y retrouver, non ? » Encore un peu et sa mâchoire se serait désolidarisée du reste de son visage. L’italien fit les gros yeux à l’anglaise en la traitant mentalement de petite folle. Mais se rendait-elle seulement compte du sous entendu gros comme un paquebot transatlantique qu’elle venait de sortir ? Il aurait sauté sur Benjamin, comme il avait très envie de le faire, là, tout de suite, et l’aurait prit par terre, sur la pierre froide, devant tout le monde, comme il avait envie de le faire, là, tout de suite, qu’il aurait transmit à peu de choses près le même message qu’elle ! Et puis c’était même pas vrai, il s’en sortait très bien au niveau des repères. Il ne s’était perdu que deux fois depuis son arrivé. Si on omettait la fois où il avait traumatisé un sixième année pour avoir le chemin, et les moments où il suivait à la trace les personnages étranges et pas toujours rassurants qui partageaient ses cours.

« Enchanté Nerio ! » Oh putain, oh putain, oh putain… Ouais. Calme tes ovaires, conscience, et arrête de glousser stupidement. MAIS TU AS VU CE SOURIRE ? Tu peux pas rester insensible comme ça ! Je suis loin d’être insensible là, tu vois ? Je bataille avec moi-même pour ne pas le plaquer au sol alors chut ! J’essaie de me concentrer sur la conversation. C’est pas gagné, hein Nerio ? T’es en train de penser avec ce que t’as en dessous de la ceinture là. JE SAIS MAIS C’EST DUR AUTREMENT OK ? Il va arrêter son sourire Colgate de suite lui, sinon je vais mourir dans la seconde… Je sais conscience, moi aussi. Vision céleste dès le matin. Ouais, je suis d‘accord. Je souffre. Moi aussi. Attends, il fait quoi avec sa main lui ? J’sais pas, il kidnappe la mienne non ? Ca y ressemble fortement, oui. Merde, je fais quoi ? Un grand sourire peut-être ? Ok, je tente ça.

Après ce bref entretient avec lui-même, l’italien se résolue à tenter le grand sourire, et se retint d’arracher sa main de la poigne du Serdaigle. Les anglais avaient décidément de drôles de manières. C’était flippant comme contact. Genre je te kidnappe une main comme ça tu peux plus te défendre et tout. Non, ça c’était lui en fait. Lui et sa manie de voir le mal et le danger partout. Il se dit que ça devait être la déformation professionnelle. Avant de se rappeler qu’il n'exerçait aucun boulot et que c’était juste parce qu’il aimait pas trop les gens et qu’il avait peur du monde extérieur.


« Alors tu es nouveau ici ? Oui, on en a entendu parler chez les préfets et on a effectivement été chargé de t'aider à mieux t'intégrer dans le château, ça ne doit pas être facile d'arriver en milieu d'année comme ça dans une si grande communauté. » Ah bon, ils avaient entendu parler de lui ? Parce qu’il avait pas eu l’impression d’une grande aide de la part des préfets. Rectification, il n’en avait pas demandé, et quand bien même, il n’en aurait pas voulu, donc, il s’en moquait pas mal au final. Ah, il lui avait lâché la main. Bon, en fait, il aimait bien quand même quand il la lui tenait. Il avait une main encore plus grande que la sienne - on peut faire beaucoup de chose avec une grande main… Et après c’est moi qui pense avec ce que j’ai en dessous de la ceinture ?! J’y crois pas, t’es une sale perverse toi. - et toute chaude. Une petite bouilloire ambulante. D’ailleurs sa future petite bouilloire ambulante se carapatait sous ses yeux. Il lança un regard en coin à Emily, un peu perdu. C’était dans les habitudes des anglais de se barrer sans avoir mit fin à une conversation ou… ? Ah non. Il les invitait simplement à s’asseoir à une table avec lui. Vas falloir que tu ouvres la bouche quand même à un moment donné, tu sais ? Ouais, je sais… Faut juste que je réfléchisse pour pas sortir de conneries. Ça, c’est pas possible, tu fais ça à longueur de journée. Je te déteste. Je sais, mais au fond, tu m’aimes bien quand même Nerio, parce que je te suis utile.

Bon, au moins, il était comme lui. Le petit déjeuner, c’est sacré, on y touche pas, et on le rate pas. C’était cool. « Ça c'est de chez moi, ce sont des croissants, c'est excellent vous allez voir. » Euh… Pause. Stop. De chez lui ? Mais les croissants, c’est français, non ? Bah oui. Donc il est français. Faut croire. Chouette, un voisin ! On se calme, la naine. Les français ont peu d’estime pour nous autres, les italiens. Trop bruyants, mal élevés, mauvais conducteurs… Et j’en passe. Rabat-joie. «« Emily n’a pas encore eu le temps de manger, n’est-ce pas Emily ? Tu aimais beaucoup les pâtisseries petite, alors vas-y, sers toi. » Il failli avaler sa salive de travers quand il se détourna de la brune pour se tourner vers le jeune homme qui croquait dans sa pomme. Il inspira profondément, cherchant à oublier l’agitation dans son bas ventre à cette vue parfaitement illégale et finalement, un sourire étira ses lèvres. Ce sourire que les gens qualifiaient d’ange, celui où il laissait pointer sa langue entre ses dents, où ses yeux se plissaient un petit peu et qui le faisait passer pour un gentil garçon qu’il n’était pas. L’italien inclina légèrement sa tête vers son épaule droite et sa langue passa, de façon instinctive et pas contrôlée pour un sou, sur sa lèvre inférieure. Il ne lâcha pas Benjamin dans yeux en se penchant un peu vers lui pour attraper une brioche avec du sucre dessus et une théière qui trainait près de lui. « N’y vois pas d’offense, je préfère les pâtisseries italiennes, les croissants, ce n’est pas mon truc. Je préfère les… Petits pains au chocolat ? C’est bien comme ça que vous appelez vos pâtisseries carrées avec le chocolat non ?  Il versa son thé noir brûlant dans le bol devant lui et lâcha un petit « Qui veut ?  » enjoué en montrant la théière qu’il tenait.

Il noyait sa brioche dans son thé depuis au moins cinq minutes avant de percuter qu’il n’avait toujours pas répondu au brun à propos de son intégration. Bon, et maintenant, il fallait trouver comment ramener ce sujet là sur le tapis. Super simple. Ou pas. « Et, pour te répondre, oui je suis nouveau ici, avant j’étais à Durmstrang. Une ambiance un peu différente de celle d’ici, et encore… Je sais pas ce que je préfère. Ici je suis la bête qu’il faut venir voir parce que… Je suis arrivé au beau milieu de l’année et que je viens d’ailleurs. Alors, à choisir… Au moins à Durmstrang on me foutait la paix. Ici tout le monde veut être ton ami parce que t’es nouveau. C’est… Chiant.  »Il eut une pensée pour Naranja. La copine d’Albus qu’il avait envoyé voir ailleurs assez violemment à son arrivée. Il ne regrettait pas son comportement, mais quand il y pensait, il se disait parfois qu’il aurait pu être plus cool. Mais en fait, non parce que c’était pas son genre.

Et là, tout de suite maintenant, il cherchait un sujet de conversation. Intéressant de préférence, histoire de ne pas se ridiculiser dès le départ. Sauf que ça ne venait pas. Son cerveau était aussi désert d’idées que le Sahara au mois d’août quand il neige à midi. C’était mal engagé cette histoire. En priant pour qu’Emily le sauve, une fois de plus. Ah, une idée venait de pointer le bout de son nez. Bon, c’était absolument et incroyablement ennuyant et pas créatif pour un gallion, mais c’était toujours ça. Inspiration. Expiration. Inspiration puis :  « De quel coin de France tu viens exactement Benjamin ? Je connais un peu le Sud, vers Cannes et Nice et les petits villages là bas. C’est sympa, les paysages sont beaux. Même si ça ne vaudra jamais l’Italie. Mais ça doit être mon ressenti. Fierté nationale oblige je crois.  » Il failli demander l’avis de sa meilleure amie, après tout, il avait du l’emmener une ou deux fois avec lui dans ses escapades de famille en France, mais il n’en était plus certain. Et il voulait éviter une gaffe. Il se décida à boire une gorgée de son thé et son nez se fronça à la vue de tous les flotteurs laissé par sa brioche, qui trainait maintenant pitoyablement sur son assiette, gorgée de thé et déformée au possible. Plus mangeable, en gros. Il était pratiquement certain que si il appuyait dessus, elle émettrait un son du genre « pchrrrt », comme une éponge gorgée d’eau qu’on essore. Alors il se pencha de nouveau pour en attraper une deuxième, qui risquait fortement de finir en charpie, ou en arme pour embêter ses voisins ou amis, qu’il s’amusait parfois à canarder discrètement pour les ennuyer. Oui, ça lui arrivait encore d’avoir des comportements d’adolescent stupide. Et il n’en était pas désolé.


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Benjamin L. Geolia

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MessageSujet: Re: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptySam 5 Oct - 2:08

one look and I was totally hooked. but everytime I tell that I want more, he closes the door.
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Assis à cette table de la grande salle, le bout de la table des Gryffondor, Benjamin ne pouvait s’empêcher de fixer ce garçon, plus jeune, Poufsouffle, canon. Il avait cette peau halée qu’on enviait aux méditerranées, ces yeux sombres qu’on jalousait aux ténébreux, ces lèvres pleines qu’on voulait pouvoir mordre. Qu’il voulait mordre. Il le connaissait depuis à peine quelques minutes qu’il le désirait déjà. Il fallait dire que ce bel étalon tombait à point nommé : Benjamin cherchait exactement ce type de garçon, des beaux gosses à qui il plaisait, et qui lui plaisaient. Il le savait bien que ce pressentiment se vérifiait à chaque fois. Il le voulait, et pour qui le connaissait, ça se voyait. Effectivement, il n’était pas, d’usage, du genre à se préoccuper d’un sixième année. Tout le monde ou presque savait que son rôle de préfet ne lui servait qu’à « faire le mal ». Raison pour laquelle il avait été choisi en tant que préfet. Il n’était pas profondément maléfique, juste acide, un peu mauvais. Anjelica, qui ne devait pas être loin, ainsi que Demyan et Ilyas, s’ils le voyaient, devaient bien rigoler. Il s’enquit de l’appétit de ses deux nouveaux grands amis, il espérait qu’ils avaient bien déjeuné. Après tout, il fallait prendre un bon déjeuner pour être performant… dans tous les domaines. « Emily n’a pas encore eu le temps de manger, n’est-ce pas Emily ? Tu aimais beaucoup les pâtisseries petite, alors vas-y, sers toi. » Histoire de bien aller dans le sens de l’italien, Benjamin poussa la corbeille de pâtisseries vers la verte et argent avec un sourire, puis ne lui accorda pas plus d’attention. Et pour cause, tout en lui plantant son regard dans les yeux, Nerio se lécha fiévreusement les lèvres, puis s’approcha de Benjamin pour… récupérer une brioche perlée de sucre qui se trouvait là. Benjamin fut pris de court, frustré que les mille films qui s’étaient formés en deux secondes dans sa tête depuis le moment où Nerio s’était penché ne se soient pas réalisés – son préféré étant celui où ils faisaient sauvagement l’amour sur la table devant tout le monde sans complexe. « N’y vois pas d’offense, je préfère les pâtisseries italiennes, les croissants, ce n’est pas mon truc. Je préfère les… Petits pains au chocolat ? C’est bien comme ça que vous appelez vos pâtisseries carrées avec le chocolat non ? » Benjamin reprit une constance, et leva en sourcil en hochant la tête. « Tu es bien renseigné apparemment, d’ailleurs il y en a. » Répondit-il en en montrant de la main, tandis qu’il tendait un bol à son vis-à-vis en réponse à sa proposition de thé. « Et, pour te répondre, oui je suis nouveau ici, avant j’étais à Durmstrang. Une ambiance un peu différente de celle d’ici, et encore… Je sais pas ce que je préfère. Ici je suis la bête qu’il faut venir voir parce que… Je suis arrivé au beau milieu de l’année et que je viens d’ailleurs. Alors, à choisir… Au moins à Durmstrang on me foutait la paix. Ici tout le monde veut être ton ami parce que t’es nouveau. C’est… Chiant. » Le brun laissa échapper un rire. Ce garçon avait l’air intéressant, vraiment. Il partageait apparemment le même genre d’idéaux que Benjamin. « De quel coin de France tu viens exactement Benjamin ? Je connais un peu le Sud, vers Cannes et Nice et les petits villages là-bas. C’est sympa, les paysages sont beaux. Même si ça ne vaudra jamais l’Italie. Mais ça doit être mon ressenti. Fierté nationale oblige je crois. » Benjamin tiqua, mais n’en montra rien. Il avait horreur de parler de son passé. La France, la Bretagne, c’était son père. Son père, c’était proscrit. Il voulait oublier, occulter toute cette partie de lui, de son histoire qui ne servait à personne. Oui, il avait été battu et séquestré par son très cher paternel, mais à quoi bon s’en rappeler, à qui cela servait-il ? Seule Anjelica savait cela de lui, elle serait la seule. Et si un jour elle devait ne serait-ce qu’en dévoiler le centième à un mur, elle savait que Benjamin la liquiderait à mains nues, sans même utiliser sa baguette. Bref, Benjamin n’était pas bien enchanté par cette question. Habituellement, peu lui importait, une bonne tranche de répartie pour éluder la question et c’était plié. Mais là, il devait éviter d’être méchant. « Mes origines sont diverses. Je suis quelqu’un de mystérieux on va dire. » Dit-il. Erk, cette phrase était tellement clichée. Mais il fallait faire comme s’il était convaincu par ce qu’il disait. Heureusement c’était un bon acteur. « Mais effectivement, pour avoir vu le Sud à plusieurs reprises, c’est une très belle partie de la France. Et je t’accorde que l’Italie est un pays sublime. Profites-en, ça m’arrive assez rarement. » Benjamin était réellement méconnaissable quand il draguait, il était gentil, vraiment. C’était quelque chose d’inhabituel pour lui, mais il ne trouvait pas ça désagréable. En réalité, et cela Anjelica le savait, s’il était méchant c’était davantage pour éviter de se lier, car il avait bien trop souffert de cela dans le passé. Il avait appris que s’il voulait vivre comme il fallait, il devait ne compter que sur lui-même, n’accorder sa confiance qu’à de rares personnes. Il n’y en avait à ce jour que trois : Anjelica, Demyan et Ilyas. Et encore, ces deux-derniers ne savaient pas tout du préfet.
Il était temps de passer à l’attaque, il y avait eu assez de civilités, Benjamin voulait l’Italien dans son lit, pour ne pas dire autre chose. Alors que ce dernier se penchait pour attraper une nouvelle brioche, Benjamin l’attrapa juste avant lui et la lui tendit en disant. « Ça te dit qu’on bouge histoire que je te montre des coins du château que tu connais pas encore ? » Il ramena son bras vers lui, de manière à ce que Nerio ne puisse attraper la brioche (à moins qu’il ne lui saute dessus, ce qui ne déplaisait pas à Benjamin dans l’idée). « Allez on y va. » Pas besoin d’attendre une réponse, c’était comme ça. Point. Benjamin se leva et adressa un sourire à Emily. Ce sourire qui voulait dire « Merci à toi, maintenant si tu veux bien on va te laisser… », ce sourire qu’il était sûr qu’elle comprendrait très bien. Il se dirigea vers la porte de la grande salle, fit quelques pas puis se retourna vers l’italien et lui sortit. « T’en fais pas, je suis sûr qu’on va bien d’entendre. » avec un grand sourire et les yeux plissés. Oooh oui, ils allaient bien s’entendre.

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Nerio De Massari

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Nerio De Massari


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MessageSujet: Re: One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly    One look, and I was totally hooked. But everytime I tell that I want more, he closes the door. Berioly  EmptyDim 20 Oct - 6:01



You are my one, and only


En fait, il n’en avait rien à faire des petits pains. Benjamin pourrait même lui dire que tout le petit déjeuner était typiquement italien ou quoi que ce soit dans le genre, il n’en aurait rien eu à faire. Là tout de suite, il était absolument fasciné par la courbe de la mâchoire du jeune homme et par ses lèvres. Nerio se demandait quel goût sa peau pouvait bien avoir. Et ses lèvres, tiens, étaient-elles sucrées ? Douces ? Un peu gercées peut-être. Il ne douta pas une seconde du fait qu’elles devaient être des expertes. Dans tous les domaines probablement. Il perdit le fil de la conversation au moment où son regard se posa sur la peau de son cou. Il se fit la réflexion qu’il adorerait nicher sa tête ici, humer son odeur. Sentait-il le soleil ? Il adorait cette odeur là, elle lui rappelait son pays. Ou son gel douche peut-être ? T’es sérieux, le gel douche ? Quoi ? Mon gel douche sent le miel, donc je sens le miel. Viril. Elle se foutait de lui. L’italien sourit tout seul. Non, c’est vrai, le gel douche au miel ne l’aidait pas vraiment à affirmer sa virilité, mais tant pis. Il s’était habitué à ce parfum là, il n’avait pas changé de savon depuis bien longtemps. Ça lui permettait de garder un pied dans le sud, chez lui, comme il disait. « Mes origines sont diverses. Je suis quelqu’un de mystérieux on va dire. » Quelle jolie façon de détourner une conversation dis donc ! Très doué le garçon ! Genre on va pas remarquer qu’il veut pas en parler c’est bon, il peut dire que… Tu me fatigues Conscience, tu me fatigues. Fous lui la paix un peu. Il veut pas parler, il parle pas. Tant pis, j’aurais du poser une autre question. « Mais effectivement, pour avoir vu le Sud à plusieurs reprises, c’est une très belle partie de la France. Et je t’accorde que l’Italie est un pays sublime. Profites-en, ça m’arrive assez rarement. » Mais comme il essaye de se rattraper l’autre là ! J’y crois pas ! Nerio dit quelque chose ! Il détourne le sujet là ! Nerioooo… Arrêtes de chialer, ça suffit maintenant. Laisses tomber. Il lui fit un sourire poli. Il ne savait déjà plus sur quel pied danser. Benjamin avait clairement dans l’idée de l’empêcher d’approcher de trop près tout ce qui relevait du personnel, mais il se montrait doucereux sur tout le reste. Ou comment choisir une parfaite combinaison pour le mettre mal à l’aise. Pourtant, si il y réfléchissait bien, il agissait de la même façon. L’Italie restait derrière lui, de même que les affaires de son père, et la période de sa vie à Durmstrang, mais il pouvait parler du reste. En gros, plus grand-chose, vu son jeune âge. Il n’avait pas d’expériences incroyables à raconter, ni d’anecdotes comme en ont les « vieux », ou de choses comme ça. Il se sentit bête d’être comme cela et de réagir comme ça vis-à-vis de son interlocuteur. Benjamin était comme lui. Une huitre accrochée à son rocher, fermée, et qui le resterait probablement toute sa vie. Ce n’était pas triste. C’était dommage. Le Poufsouffle se fit la réflexion qu’il devait changer ça. Puis il se demanda si on aimerait qu’on change cela chez lui. Il n’y trouva pas de réponse.

C’est pour cela qu’il décida de ne jamais laisser Benjamin s‘éloigner de lui.


« Ça te dit qu’on bouge histoire que je te montre des coins du château que tu connais pas encore ? » Il répondit du tac au tac, mécontent que le Serdaigle l’empêche d’atteindre l’objet de ses convoitises, soit une nouvelle brioche. « Ça te dit de me donner cette brioche avant que je ne vienne la chercher moi-même, Carissima  ? Après je te suis où tu veux. » Oui, il lui avait donné un surnom bien plus qu’affectif, mais le ton de sa voix contrastait avec la douceur de l’appellation. Il ne plaisantait jamais avec la nourriture, et rien n’était pire pour lui que d’être privé de ce qui lui faisait envie. En l’occurrence cette pauvre petite brioche sucrée. Se penchant par-dessus la table, il récupéra ce qu’il voulait, et s’apprêtait à s’asseoir quand il entendit son aîné décréter qu’ils y allaient. Bon, eh bien il mangerait en marchant. Tant pis. Il claqua un bisous sur la joue d’Emily, lui fit son sourire le plus gentil et attendri, celui que jamais personne d’autre n’aurait à part Emily, et suivit Benjamin qui s’avançait déjà vers la sortie. « T’en fais pas, je suis sûr qu’on va bien s’entendre.  » Il gloussa en secouant la tête. « Je n’ai aucun doute là-dessus, Benjamin.» Il adorait comment son prénom pouvait rouler dans sa gorge, c’était absolument fantastique. Ça avait quelque chose de classe, de distingué. Un prénom qu’il adorerait gémir, à n’en point douter. Il se retourna une dernière fois vers sa meilleure amie, articula un « Oh mon dieu » silencieux avant de franchir les lourdes portes en bois en compagnie du français.

C’était sans conteste une belle aventure qui commençait pour lui. Pas très simple, pour ne pas dire casse gueule, mais il savait déjà qu’il allait s’amuser. Et pas qu'un peu.



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