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 ESCΔPE Ϟ Shane

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MessageSujet: ESCΔPE Ϟ Shane   ESCΔPE Ϟ Shane EmptyMer 15 Mai - 8:38


escape


TOUT SIMPLEMENT DES NUAGES QUI CRÈVENT COMME DES CHIENS DES CHIENS QUI DISPARAISSENT AU FIL DE L'EAU SUR BREST ET VONT POURRIR AU LOIN AU LOIN TRÈS LOIN DE BREST DONT IL NE RESTE RIEN.
Si tu savais comme j’ai peur le soir, quand les lumières s’éteignent, quand l’obscurité se glisse sous mes draps, quand le mal caresse les murs en sifflant. J’entends le vent qui souffle derrière la frêle fenêtre, je sais qu’il veut rentrer me griffer la peau. Je n’arrive pas à dormir. Pourquoi m’empêches-tu de dormir ? Dis-moi … Dis-moi pourquoi le marchand de sable n’ose pas franchir le seuil de cette pièce ? A-t-il peur des monstres qui y regorgent ? A-t-il peur du noir ? J’aimerais dormir mais les affreuses images ne cessent de défiler sur mes paupières scintillantes de larmes cristallines. Entends-tu le grincement du parquet ? L’entends-tu approcher ? Le monstre du placard. Il vient te répéter au creux de l’oreille que jamais tu n’en sortiras indemne ; les diables dansent autour de ton lit et ils répètent que jamais tu ne réussiras à leur échapper. Regardes les yeux rouges dans le noir, ils se moquent de toi. Regardes les. Pauvre fille.


Le silence plane avec lourdeur sur l’école endormie. Ses doigts poursuivent la buée sur la vitre calfeutrée. Tout est immobile. Le temps s’est arrêté sur cette forme solitaire qui marmonne des paroles inaudibles. Rien ne pourrait perturber ce qui ressemble au calme, pourtant à l’intérieur ça bouillonne. Pourtant à l’intérieur c’est déchirant. Ses paupières se ferment lentement tandis que ses doigts continuent de caresser le verre humide, elle croit que la fraîcheur extérieure va la reposer. Mais elle a tord. Elle le sait. Elle a tord. Des perles de sueurs glissent le long de ses tempes alors que sa tête commence à faire de long et étrange mouvement circulaire. Sa main quitte la fenêtre pour venir frôler ses lèvres asséchées par le désir brûlant qui la tiraille. L’insomnie la tient éveillée avec ténacité et ne compte lui donner aucun répit, tout comme la folie qui la ronge. Les cernes se creusent sous ses yeux aux prunelles déjà sombres du passé. Lula fixe désormais au loin la forêt aux allures macabres, elle envie sa solitude, sa noirceur, son indifférence au monde, sa force de caractère. Regardez son imposante autorité. Regardez son élégance. Regardez ce bois. Elle se délecte de son mutisme, elles partagent tous leurs secrets. Elles sont liées par le feu, elles sont liées. Un sourire étire ses lèvres, pourquoi ri-t-elle ? La rejoindre, elle ne rêve que de ça ; pouvoir se reposer dans le creux de sa noirceur. Le sourire disparaît, laissant place au dégoût de ne pouvoir avoir ce qu’elle veut, sa paume se plaque rageusement contre la vitre, ses yeux brilles de la rage d’être enfermée. Depuis quand doit-on l’emprisonner ? Depuis quand ? Jamais. Jamais. Il faut qu’elle se calme. Il faut qu’elle respire. Lula se recroqueville sur elle-même, entoure sa tête et se balance singulièrement tout en lâchant des grognements animaux. Elle n’est qu’une bête sauvage, constamment affamée. Il ne faut pas qu’elle reste là. Il faut qu’elle fuie loin. Quelque part dans le ciel. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas. Il n’y a en réalité qu’un seul moyen de calmer ses ardeurs. Il n’y a en réalité qu’un seul moyen pour que le démon enflammé à l’intérieur de son cœur pourri se taise. Ce dont elle ne peut plus se passer désormais. La drogue. C’est ça. L’ombre de la jeune fille se lève dans la terne lumière de la lune et s’approche d’une commode. Elle en tire nerveusement un tiroir qu’elle vide rapidement par des gestes saccadés et enfin soulève le faux fond. Son visage se décompose lorsque sa main tremblante ne rencontre que le vide. Elle n’a déjà plus rien ? Durant un court moment, son corps ne répond plus à aucun ordre, parce qu’elle n’en a aucun à donner. Son esprit fuse vers de possibles solutions et très vite Lula pense à sa cachette dans la forêt, mauvaise idée, si elle s’enfonce vers la forêt … C’est fini. C’est mal. Il ne reste plus qu’une seule solution : trouver Shane. Tout aussi dangereux, non pour elle, pour lui. Comment savoir ce qu’elle va faire ? Ce qu’elle est capable de faire ? A l’intérieur ? Ses mains s’introduisent dans ses cheveux, arrachant hargneusement quelques mèches au passage et gémit en s’accroupissant. Elle n’a pas le choix. Elle ne lui fera rien, il faut t’en convaincre. Tout se passera bien. Doucement elle se relève et s’approche de son miroir. Son visage parsemé de tâches bleuâtres la rend affreuse, presque terrifiante, avec douceur elle passe ses doigts sur les zones sensibles et grimace en les ayant à peine effleuré. Elle a mal, mais la douleur n’est que secondaire ; elle grimace du souvenir de Clint et de son visage satisfait. Un jour, c’est elle qui aura sa baguette pointée sur son minable petit être, et c’est elle qui, en soupirant de plaisir, lui fera subir les pires souffrances. Ce jour viendra où elle se vengera de tout ce qu’on lui aura fait subir injustement. Ce sera long, très long, interminable, mais ils regretteront amèrement de l’avoir choisi pour marionnette. Oh oui, ils le regretteront tous. Un jour, Cataleya reviendra. Elle le promet. Agilement elle attrape une veste et rentre dans ses baskets à l’origine blanches, mais virant vers le marron à cause de ses promenades solitaires et euphoriques. En enfilant son blouson, elle ressent un détestable élancement et se tourne à nouveau vers le miroir, soulevant son débardeur ample, elle distingue sa cicatrice rougissante. Cette dernière lui rappel inlassablement, d’où elle vient, ce qu’elle a fait, ce qu’on lui a fait. Le passé. Marqué au fer rouge. Soupirant elle recouvre son dos et quitte définitivement son antre, l’esprit déjà réjouit, de ne plus sentir les yeux rouges braqués sur son existence.

Lula n’est pas la seule à vagabonder la nuit il n’y en a pas beaucoup, mais plusieurs élèves s’amusent à déjouer les lois imposer par les adultes de l’enceinte. Elle aurait pu aller voir William, il n’était pas très loin de sa chambre, mais il était moins drôle, et beaucoup moins intéressant que Shane Loan Wheeler. Garçon plein de complexité et de similitude envers ses propres expériences. Perdu, à moitié fou, incompris. Elle le comprenait, elle le comprenait si bien. La brune regrettait presque d’avoir infiltré son intimité, sa vie ; mais qui l’aurait découvert sans cela ? Elle retrouvait même des images qu’elle avait déjà vu dans l’esprit d’Aleksander. Finalement, leurs parents étaient à tous les trois, de parfaits hypocrites qui n’auraient jamais dû mettre quiconque au monde. Elle savait à quel point ils méritaient tous les deux bien mieux que ce qu’ils avaient déjà. Elle savait à quel point ils méritaient bien plus que tous ces autres élèves aux vies certainement heureuses et emplies de bonheur. Shane n’était pas mauvais et les rumeurs ne pouvaient rien changer à son jugement, elle n’avait pas besoin de rumeurs, elle savait tout. Elle voyait tout. Fouillant leurs têtes sans qu’ils ne le savent, violant leurs vies privés, volant leurs souvenirs. Personne ne doit voir dans son propre esprit. Personne ne doit découvrir ce par quoi elle est passée pour finalement se retrouver dans cette énième prison. Personne ne doit savoir ce qu’elle a fait. Personne ne doit voir le sang sur ses mains. Personne ne doit voir la meurtrière sommeillant paisiblement en elle-même, attendant le moment de ressurgir pour déverser ses tourments. Que deviendront-elles ? Que deviendront-elles dans ce monde qui n’était pas fait pour elles ?

Le jeune homme est introuvable et Lula tressaille à la moindre déception. Passant convulsivement ses mains dans ses cheveux ténébreux, elle sent la chaleur traverser la moindre parcelle de son corps frémissant. Il faut qu’elle le trouve. Il le faut. Un élève avec son ami se distingue au fond du couloir sinistre, gloussant comme des idiots, amusés de jouer les nouveaux rebelles. Elle les arrête, suffocante et agitée : « Est-ce que vous avez vu Shane Wheeler ? » Sa voix est teintée de fièvre et tire vers la fébrilité. Les deux élèves ne sont pas bien rassurés mais ils arrivent encore à se foutre de la gueule des autres, ainsi le plus courageux prend la parole, jouant sur l’image de celui qui est sûr de lui. Pathétique : « C’te drogué ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre » Il hausse les épaules. Il hausse les épaules ? L’autre étouffe un pouffement. C’est marrant ? Qu’est-ce qu’il y a de marrant ? Lula se redresse et cesse les convulsions anormales qui l’assaillent par un nouveau grognement. Hochant la tête elle murmure : « C’est … drôle ? » Les deux cessent de rire mais ne cachent par leurs yeux rieurs. Ils sont ridicules avec leurs petites vies bien tranquilles. La seule peur qu’ils ont, c’est de se faire attraper. Elle sait qu’ils l’ont vu, elle ne sait pas où. Ca l’énerve. Un frisson d’agacement parcourt son échine. Tandis que l’autre prend de plus en plus confiance, il se dit qu’elle n’est qu’une fille comme les autres, pas bien méchante : « Ecoutes, j’ai rien à te dire, mais si tu veux … On peut s’arranger … » Cette voix mielleuse avec ce sourire pervers. Que croit-il qu’elle va lui donner ? Il la prit pour une pute ? Il lui prend le poignet. Ses sourcils se froncent, une moue de dégoût traverse son visage et se dégage brusquement de son infime emprise. Sa main libérée attrape violemment la gorge du misérable et accentue davantage la pression. Personne ne la touche. Elle exècre le toucher. Ca lui rappel … Le passé. Alors elle veut voir la peur dans ses yeux, elle veut y discerner le désespoir d’être impuissant. Des mèches ébènes viennent recouvrir une partie de son visage. Tu as l’air folle pauvre fille, pauvre petite fille. « Mais ça va pas ?! » Sa mâchoire se contracte tandis qu’elle le fait s’accroupir, elle veut le dominer, elle veut qu’il se sente minable de s’être cru plus malin. Non, elle va terriblement mal. Elle veut le voir pourrir dans sa main comme elle la fait auparavant pour sa mère ! Ils ne méritent que ça, de crever à la place de ceux qu’ils persécutent. Son visage rougit, il n’a même plus assez d’air pour dire quoique ce soit. Il se débat inutilement. Petit insecte méprisable. C’est un Serpentard dont les parents ressemblent à ceux de Shane, sauf qu’ils sont fiers de leur petit garçonnet obéissant, leur petit roi chéri. Ces élèves ne méritent qu’une bonne leçon : « On l’a vu près des cachots … Tout à l’heure … ». Les deux garçons se regardent. Lula lâche de suite son petit pantin, presque déçue de devoir l’abandonner alors que cela lui fait du bien, calmant presque ses envies incendiaires. Non, elle ne doit pas dire ça. Elle ne veut pas être comme Elle. Lula sait qu’il aimerait l’insulter de tous les noms, mais il ne peut pas. La peur ? C’est beau la peur, ça signifie que l’on est encore humain. C’est sublime la peur.

La meurtrière se dirige vers les cachots. Tu sais qu’il ne t’a pas menti. Tu n’aimes pas ça, les mensonges, tu hais ça. Mais personne ne le peut, sauf les Mangemorts et quelques exceptions. Elle descend l’escalier avec légèreté, néanmoins elle ressent une certaine frustration ; elle n’a pas encore ce qu’elle désire, elle y est presque. Elle déteste le refoulement. Bientôt, bientôt elle sera soulagée du poids de ses instincts. Les cachots sont un endroit particulier, c’est ici que se déroulent la plupart de ses entrevues avec Clint. Entrevues ensanglantées. Sang. Mais ça ne lui fait rien d’y revenir. Elle s’en fiche. Rouge. L’une des portes est fermée, sûrement pas à clé ; mais il lui faut une assez longue bataille avant de parvenir à la faire céder. Et que trouve-t-elle à l’intérieur ? Le Shane tant recherché. « Je ne pensais pas te trouver ici » Lula reste quelques secondes à observer son compagnon d’infortune. Puis silencieusement elle vient vers lui. La brune ne pensait vraiment pas qu’il se planquerait ici pour ses petits voyages au pays des merveilles, connaissant son passé et son enfance dans une cave, elle l’aurait plutôt vu dans un endroit moins renfermé et moins sombre : « C’est Löfgren ou tu es venu tout seul ? ». Elle s’est promise de ne plus regarder dans son esprit, bien que l’envie soit toujours ardente de voir ce qu’il s’y cache. Bien qu’elle apprécie Shane et leurs conversations, sa visite n’est pas qu’amicale mais particulièrement urgente. Ses tremblements le lui rappel rapidement. Se penchant de façon instable vers lui, elle laisse parcourir son regard sur la salle fébrilement : « Heureusement que je te cherchais, tu serais resté là un moment ». La Serdaigle repose sur son ami ses yeux noirs ; son corps réclame et bientôt elle ne pourra plus lui refuser ce qu’il demande. Son attitude ressemble à une droguée en manque, ce qu’elle est en somme, mais cachant un fougueux désir de flammes dansantes : « J’ai besoin de toi Shane … J’ai besoin d’un truc fort ».

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MessageSujet: Re: ESCΔPE Ϟ Shane   ESCΔPE Ϟ Shane EmptyDim 4 Aoû - 6:14

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« Wheeler ce que je dis ne t’intéresse pas ? » le principal concerné détacha son regard de la vue que lui offrit la fenêtre de la salle de cours, son esprit complètement déglingué par la dose qu’il avait prit avant de venir ici. Il savait qu’il allait avoir besoin de quelque chose de fort pour ce cours, quelque chose qui anesthésie son cerveau mais surtout son corps pour ce qui allait suivre après. Ça se passait pratiquement toujours comme ça avec elle, elle prenait un malin plaisir à le voir souffrir, à le torturer comme le faisait auparavant son père et Shane est obligé d’admettre qu’il n’avait aucun contrôle sur ça, il était soumis, lâche et à part supplier il ne faisait rien. Mais aujourd’hui c’était différent. Il s’en foutait. En fait depuis quelques jours plus rien n’avait d’importance à ses yeux, même le goût et les effets de la drogue lui paraissaient fade. Ses pensées étaient tournées vers une seule et unique personne. Une certaine rouquine de la maison des rouge et or, une jeune fille qui avec quelques mots avaient réussi à aller chercher plus loin que n’importe qui d’autre, excepté Lula puisqu’elle avait infiltré à son insu son esprit. Mais il avait merdé. Oh putain oui il avait tellement merdé que juste cette pensée lui donnait envie de vomir. Il l’avait étranglé. Certes dans son sommeil en imaginant que c’était son père mais il n’arrivait pas à se pardonner et depuis le simple fait de la regarder en face lui faisait mal. Il n’avait jamais voulu la blesser, pas elle, pas comme ça. D’ordinaire ça ne le dérangeait pas de blesser la gente féminine, certes pas de cette façon, mais il savait très bien que plusieurs filles de cette école, et même un ou deux garçons lui en voulaient de les avoir baisé simplement pour tirer son coup. Il était comme ça, tout le monde le savait, il ne fallait rien attendre de lui à part de la bonne came et une bonne partie de jambe en l’air, rien d’autre. Il n’avait pas été élevé comme ça, ou plutôt il n’avait pas été élevé du tout alors les relations humaines mais surtout le respect de certaines choses lui passait complètement au-dessus de la tête. Il ne pensait même pas à mal en se barrant juste après avoir partagé le lit d’une personne, pour lui le bon moment était passé, il était temps de partir et de passer à autre chose. Pas d’attache, pas de problème. Et avec Pálina ça aurait dû être comme ça, il avait voulu que ce soit comme ça dès qu’il l’avait remarqué mais à force de l’observer il avait bien sentit que cette fille l’attirait plus que les autres. Qu’elle cachait une blessure qui lui semblait familière et il s’était fait prendre à son propre jeu avant même de le réaliser. Elle avait réussi à le rendre accro et depuis même aller voir ailleurs ne le tentait plus. Mais il avait tout foiré cette nuit-là et ne savait plus quoi faire pour se faire pardonner. « D’accord Wheeler puisque tu as décidé de jouer au con, lèves-toi et viens ici. » Shane percuta alors que depuis tout à l’heure il n’avait rien dit et qu’il allait le payer très cher. Levant les yeux vers Löfgren, le jaune et noir tenta de déglutir sa salive en se levant de sa chaise sous le regard compatissant de ses camarades. Certes il n’était pas spécialement apprécié dans cette école mais au moins il pouvait compter sur la solidarité des autres face à cette psychopathe en puissance. Longeant les tables comme un condamné à mort, Shane s’approcha enfin de la rousse, se postant face à elle au milieu de la pièce. Il put voir aisément dans ses yeux clairs qu’elle se délectait de cette situation, il n’a jamais compris ce qu’elle avait contre lui mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne se privait pas de lui en faire baver. Baissant les yeux comme un bon petit élève soumis, Loan attendit que la sentence tombe et vite pour que ce soit rapidement terminé. « Dis-moi quel est le sortilège d’asphyxie. » merde quelle garce. Cherchant dans son esprit brumeux, Shane tenta en vain de se souvenir d’une information qu’il ne connaissait pas. Le pire c’est qu’il savait que le cours d’aujourd’hui portait sur ça et que du coup il s’enfonçait encore plus en prouvant qu’il n’avait rien écouté du tout. Il allait en prendre pour son grade là c’était certain. « Je ne sais pas. » sans même la regarder, le jeune homme savait déjà que cette réponse devait être jouissive pour la professeur.

Sans même qu’il ne soit surprit, un jet de lumière vint lui frapper la poitrine et son souffle se coupa dans sa gorge. Instinctivement il porta la main à sa gorge en essayant d’évacuer l’air vainement, ses genoux le lâchant le faisant tomber durement sur le sol. La torture était insupportable, ses poumons le brûlait, son cerveau s’embrouillait de plus en plus, il avait l’impression que son visage allait exploser sous la pression. « Je disais donc, le sort d’asphyxie, oxylum, permet de bloquer toutes les voies respiratoires de la victime, jusqu’à inévitablement, la mort. C’est un sort lent et douloureux, très efficace pour les interrogatoires. » Shane n’écoutait pas, ses oreilles commençant à bourdonner sous l’afflux sanguin, son corps commençant à convulser pour tenter de survivre. Il allait crever. Il allait crever ici dans cette salle de cours. Sa vie aura été pathétique du début à la fin. Mais Löfgren mit finalement fin au supplice du jaune, un jet de lumière le frappant une nouvelle fois en pleine poitrine, une goulée d’air s’infiltrant dans ses poumons, le brûlant à vif alors qu’il se mit à tousser un perdu à quatre pattes sur le sol. Ses poumons et sa gorge lui faisaient affreusement mal, des larmes brouillaient sa vue. Et dans cette situation, une seule image lui parvint, celle de ses mains autour du cou de Pálina, de sa réaction quand il l’avait lâché. Elle avait aussi ressenti cette douleur, mais pas à cause d’une prof complètement sadique, non, à cause de lui. « Le cours est terminé. » la voix de la rousse sonna comme une sentence parce qu’il savait que pour lui le cours n’était pas terminé, il savait ce qui l’attendait. Agonisant encore sur le sol pour tenter de reprendre son souffle, Shane fixa le sol en respirant bruyamment, tentant de fermer son esprit pour affronter ce qui allait suivre. « Lèves-toi » le poufsouffle ne chercha même à résister, et c’est avec une grande difficulté qui se leva enfin du sol, essoufflé comme s’il venait de courir un marathon. Plongeant ses yeux dans ceux de sa professeur, Shane se retint de soupirer, il n’avait pas la force de dire non ou de partir en claquant la porte, parce qu’il savait que ça empirait les choses, alors il se contenta de la suivre docilement dans les cachots, une boule se formant dans son ventre, l’angoisse s’emparant de chaque parcelle de son être. Arrivé devant la porte, il se stoppa, incapable d’y entrer par lui-même. Il ne voulait pas, il en était incapable c’était trop dur de retourner là-dedans. Löfgren sentit sa réticence et d’un coup de baguette elle l’envoya voler à l’intérieur comme une vulgaire poupée avant de refermer la porte. « La prochaine fois tu seras peut être plus attentif à mes cours. » se remettant du choc, Shane leva les yeux vers là où devait se trouver la porte mais il ne distingua rien à part le noir, seulement le noir, le néant. Non pas encore. Se recroquevillant sur lui-même, les mains sur les oreilles, Loan tenta de se bercer en chantonnant pour ne pas commencer à voir des choses inexistantes. Au début il tenta vainement de hurler, de supplier, mais comme avec son père il avait bien comprit que c’était inutile avec la rousse alors il se contenta d’attendre, essayant de concentrer son esprit sur des choses précises et réelles.  Il ne sut pas combien de temps il resta ici, à se parler à soit même, il perdait toujours toutes notions du temps ici. Mais la porte s’ouvrit enfin, laissant passer un jais de lumière qui lui agressa la rétine, l’obligeant à s’y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir les ouvrir. Au début il pensa que c’était Löfgren qui venait le délivrer de son calvaire, mais il remarqua vite que la silhouette était différente et familière. « Je ne pensais pas te trouver ici » Lula. Une vague de soulagement envahit alors le jeune homme au son de la voix de son amie.  Il aurait pu se lever et partir de cet endroit mais là il n’en avait pas la force, il avait juste envie de rester assit là, la lumière balayant son visage. Il la suivit du regard quand elle s’approcha enfin de lui, prenant place à ses côté, ne disant toujours rien.  « C’est Löfgren ou tu es venu tout seul ?... Heureusement que je te cherchais, tu serais resté là un moment ». Un rictus déforma alors le visage du jaune, à mi-chemin entre un sourire et une grimace, en fait il ne savait s’il devait simplement éclater de rire ou juste soupirer tellement la phrase de la brune sonnait étrangement à ses oreilles.

De toute façon à quoi bon, Lula connaissait déjà tout ça, elle connaissait son passé, son père et ce que cette garce de professeur s’amusait à lui faire subir simplement par pure sadisme. Baissant la tête vers ses mains jointes, Shane garda la bouche scellée, des pensées se bousculant dans son crâne déglingué. Il sentit alors de nouveau du mouvement vers sa droite et daigna enfin regarder son amie dans les yeux. Ses pupilles complètement dilatées trahissaient son manque et ce qu’elle lui dit par la suite ne fit que confirmer ce qu’il pensait. Après tout il était passé maitre dans l’art de déceler les effets de la drogue. « J’ai besoin de toi Shane … J’ai besoin d’un truc fort » cette fois ci un sourire presque tendre se dessina sur les lèvres du jaune et noir alors qu’il dévisageait la serdaigle. Lula était devenue en peu de temps une amie de confiance mais aussi et surtout une cliente plus qu’habituée, prenant des drogues durs, les plus chers et bien sûr les meilleures puisqu’il était hors de question pour Loan de lui vendre de la merde à elle. Détachant enfin ses mains pour en lever une, il replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille de son amie, remarquant ainsi la température anormalement élevée de son corps. « Depuis quand tu en as pas pris Lula ? » même s’il jouait la carte de l’indifférence, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine inquiétude, il n’appréciait pas spécialement de la voir dans cet état même si c’était toujours bon pour ses affaires. Laissant échapper un soupire, il relâcha la joue de la serdaigle, laissant retomber son bras sur son genou. « Tu aurais dû venir me voir avant d’en arriver là tu le sais. » détournant enfin le regard, Loan se suréleva un peu du sol afin d’attraper un sachet à l’arrière de sa poche avant de se rassoir. Il regarda un instant les petits cachets bleus dans le sachet, petites choses qui semblent si insignifiantes et qui pourtant sont capables de briser bien des vies. Finalement il ouvrit le petit pochon et en sortit un cachet qu’il calla dans la main de son amie avant d’en prendre lui-même un autre et de le mettre sous la langue, espérant ainsi calmer ses nerfs à vif mais surtout arrêter de penser. Posant l’arrière de son crâne contre le mur, le poufsouffle ferma les yeux en laissant doucement agir cette drogue qu’il affectionne tant. « Cette tarée m’a amené ici parce que je n’ai pas écouté son cours. Faudrait vraiment qu’un mec se dévoue pour la baiser et la détendre. » Shane parla d’une voix morne trahissant sa fatigue, même s’il parlait crument, il était obligé d’admettre que cette femme le tenait de la meilleure façon qui soit et que donc jamais il ne lui tiendrait tête. Elle ordonnait, il obéissait. Au mieux il allait supplier mais c’était toujours vain. Rouvrant finalement les yeux, le jaune et noir laissa un silence s’installer, avec Lula c’était comme ça de toute façon, ils n’avaient pas forcément besoin de parler pour se défoncer et passer un bon moment, ni même pour se comprendre d’une certaine façon mais là étrangement Shane avait besoin de parler à quelqu’un et Eros n’avait pas été très disponible ces derniers temps avec la fuite de Camélia. « J’ai merdé Lula. J’ai grave merdé pour le coup et je ne sais pas quoi faire pour arranger les choses. » Loan se rendait à peine compte qu’il avait pris la parole, exprimant ses pensées à haute voix alors que la drogue commençait son travail empoisonné. Inspirant une grosse goulée d’air, il observa le plafond sale et humide d’un œil vitreux, des images défilant devant ses yeux. « J’ai blessé Pálina. Pendant une de mes crises nocturnes, je l’ai étranglé et sérieusement j’ai bien faillit la tuer. » Lâcher ce poids à quelqu’un lui fit du bien et le poufsouffle tourna enfin la tête vers son amie en quête d’une quelconque réponse qui pourra l’aider à résoudre ce problème.


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