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 We all deserve to die, even you. | olivor

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Taylor Kensington

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MessageSujet: We all deserve to die, even you. | olivor   We all deserve to die, even you. | olivor EmptyVen 22 Fév - 7:24

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Il était là. Dans Poudlard. Depuis au moins trois ans il vagabondait et jamais elle n’avait remarqué sa présence. Jamais. Pourtant « Kensington » cela ne passe pas inaperçu dans le château. Surtout que son nom à elle était connu, quelqu’un aurait lui faire une remarque. Ou alors peut être qu’elle en avait entendu parler mais qu’elle n’avait jamais voulu le comprendre, préférant croire au hasard. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui elle ne pouvait plus reculer, le fait était là. Rha. Pourquoi ce petit morveux venait-il troubler toute sa vie ? Qu’avait-elle fait de mal à Merlin pour qu’il l’oblige à supporter tous ces drames ? Elle avait pourtant tout bien fait. Elle avait suivi les traces de son père, développer son héritage en devenant mangemorte. Elle était fidèle au Lord et respectait ses choix, sans réfléchir. Agissant comme le parfait soldat qu’elle était. Bref, une bonne vie totalement angélique … pour quelqu’un de son rang s’entendait.

Voilà pourquoi son humeur était massacrante lorsqu’elle quitta la salle de classe l’autre jour. Lorsqu’elle découvrit que son –eurk, ne pas y penser– était dans l’école et qu’en plus il n’était même pas chez les serpentard. Comme quoi il avait tout raté dans sa vie. Dans sa mimique habituelle elle leva les yeux au ciel et se rendit à grand-pas dans son bureau.
« Eh Kensington !Tu peux prendre les colles à ma place ? Je dois » « voir Mirka. » continua la blonde dans un souffle. Elle-même n’avait aucune idée de pourquoi elle avait fini la phrase du surveillant. Elle essayait de penser à autre chose pour se décompresser mais ses pensées la ramenait toujours aux bleus et bronze. Elle releva son dur regard vers Sturridge qui n’avait pas prononcé un mot. S’il était étonné il le cachait plutôt bien, même si cela se sentait un poil dans son mutisme. Elle leva la main, comme pour l’envoyer balader. « Va-t-en vite avant que je ne change d’avis. » Aussi étrange que cela pouvait paraitre, Eros remontait dans l’estime de Taylor. Elle avait vu des lâches, des gens honnêtes devenir malsains, des cons, des nuls, des amoureux d’une cause perdu. Elle avait rencontré des gens et tous avaient des gros défauts ou alors ils changeaient complètement de camps. Alors que Eros non. Lui restait fidèle à lui-même, cruel et méchant souvent, mais ça en devenait une qualité, elle méprisait les lâches et les traitres qui changeaient de groupes et d’idéologie pour sauver leur peau. Eros lui ne mentait pas. Certes, des fois il était faible devant certaines personnes, mais elle aussi cela lui arrivait de perdre ses moyens face à Jeremiah alors elle avait fini par admettre qu’Eros n’était pas une mauvaise personne. Enfin si. Il était quelqu’un de très mauvais, mais cela lui rajoutait des points. Seulement la blonde ne l’avouerait jamais à voix-haute et encore moins à Eros. Il lui faudrait plus de temps pour qu’elle tente de renouer contact avec lui, il faut dire qu’elle avait tellement souffert de sa présence que c’était déjà un miracle qu’elle ne lui crache pas dessus chaque fois qu’ils se croisaient. Elle retourna sa chaise vers les dossiers de colles de l’après-midi dès qu’Eros quitta la pièce sans demander son reste, bien trop heureux de s’être fait remplacé sans rien payer.

Elle soupira, regrettant déjà son geste beaucoup trop aimable, mais elle osa espérer qu’au moins Fred –qui était constamment en colle– lui changerait les idées et qu’elle pourrait se défouler. Un léger sourire sadique se forma sur ses lèvres pendant qu’elle ouvrait la porte de la salle de retenue. Vide. Elle inspira et ferma les yeux, en se demandant quel serait le premier sort qu’elle lancerait ce jour-ci. La surveillante n’avait pas eu le temps de trouver que la porte s’ouvrit derrière elle dans un grand fracas. Bingo, Weasley était collé. « Ohoh, voilà le retour de Kensington aux colles. Bienvenue très » le sort fusa avant même qu’il ne puisse finir sa phrase. Le Weasley porta ses mains à sa gorge, comme s’il manquait d’air. En fait il en manquait réellement. Elle avait transformé ses poumons en branchies, sort très pratique lorsque l’on veut prendre un bon bain de mer, mais à l’air libre ce n’est pas tout à fait ce que l’on pourrait qualifier d’agréable. Un sourire s’étala sur ses lèvres à voir le jeune Weasley se tordre de douleur en poussant des petits cris de poisson. Et la poufsouffle à ses côtés qui semblait paniquer. Soudain le Weasley tomba au sol, évanoui. « Petite nature » murmura la pionne. Wells ouvrit ses yeux, horrifiée, et ne put s’empêcher de lâcher un « Mais vous auriez pu le tuer. » faiblard. Sans répondre par la parole, la blonde leva élégamment son sourcil droit. Qu’est-ce que cela pouvait lui faire qu’il meurt ? Des gens mourraient tous les jours et son maître ne se rendrait sûrement pas compte qu’un élève avait disparu… Elle vit une larme perler sur le coin de l’œil de la poufsouffle et rigola. Là, sa journée commençait à devenir intéressante. La porte s’ouvrit de nouveau. Et le visage de la belle pâlit durant un court instant. Voilà qu’il venait toujours tout gâcher. Même son seul petit plaisir du jour. Décidemment il avait raté sa vie ou alors il voulait la faire payer. « Les colles sont annulées, va-t’en avec lui. » cracha-t-elle à l’intention de Wells en levant de mauvaise grâce le sortilège sur Weasley. Le serdaigle qui venait d’entrer sembla hésiter à repartir aussi. « Toi tu t’assieds au fond et tu te dépêches. » Puis elle reposa son regard sur les deux poufsouffle qui n’avaient pas bougés. « Bon sang Wells. Active-toi. » D’un sortilège informulé, elle projeta la poufsouffle dans les airs qui sursauta avant de s’étaler de nouveau sur ses pieds. Taylor espérait intérieurement qu’elle s’était cassé les chevilles. Après un temps qui lui parut inconsidérablement long, Wells se releva, lança un sortilège de mobilité sur Wealsey et ils quittèrent la pièce. La surveillante ferma la porte à clef de l’intérieur après avoir collé une affiche interdisant d’entrer dans la pièce et repoussant les colles au lendemain, puis elle se plaça au centre de la pièce.

Il était là, à sa merci. Il était foutu. Elle ne savait pas encore ce qu’elle allait faire, mais une brillante idée n’allait pas tarder à traverser son brillant esprit et comme toujours elle gagnerait. Face à un morveux de troisième année, l’issue du combat était plus qu’évidente. Elle se fit craquer les doigts tout en prenant soin de regarder droit devant elle. Ses yeux bleus étaient durs et insensibles et ne s’attardaient même pas sur le garçon, comme s’il était trop insignifiant. Un rictus se forma sur ses lèvres. Avait-il peur ? Oui. Cela se sentait. Elle avait vécu dans la peur, elle savait la reconnaître, mais elle dû admettre que le bébé n’était pas terrorisé. Deux possibilités. Soit il était totalement inconscient et croyait pouvoir se battre contre elle : une vraie-tête brulée qu’elle boufferait en deux secondes. Soit il n’était pas au courant de ce qu’elle allait lui faire. Dans les deux cas, il était foutu.

Elle s’approcha encore et posa son regard sur lui. Elle voulait le voir et détruire tout ce qui ressemblait à son père à elle-seule. Il ne devait pas y rester de ressemblance, elle se le refusait. Ses yeux étaient les mêmes. Facile à modifier, il allait bientôt les avoir rouge de sang. Son menton était encore trop fin, mais plus il grandirait plus il prendrait la forme de celle de son feu père. Elle allait bloquer la croissance de ses os et cela serait éliminé. Ses cheveux avaient la même teinte. Elle les lui brûlerait jusqu’à ce qu’ils arrêtent de repousser. Ses joues étaient encore des joues d’un enfant, trop ronde pour faire sérieux. Non, décidément il n’était pas un fier descendant des Kensington. Il devait avoir honte et c’était mieux pour lui. Elle s’approcha plus près. Elle lisait l’incompréhension dans ses yeux. Tant mieux. Qui pouvait oser prétendre connaître Taylor Kensington comme sa poche ? Elle sortit pointa sa baguette vers le jeune serdaigle et dans un murmure, dans le seul but qu’il s’attende à quelque chose, elle lança un premier sortilège. « electro » L’effet fut immédiat bien qu’elle savoura cet instant comme si elle avait mis le film au ralenti. Le sortilège, d’une couleur verte sombre, frappa la poitrine du serdaigle qui tomba à reculons le corps plein de convulsion. Pour une entrée en matière elle avait été plutôt sympathique. Il était juste en train de s’électrocuter. Rien de plus grave. Elle laissa durer le sortilège quelques instants, afin qu’il comprenne à qui il se mesurait puis elle baissa la baguette. Lentement il reprit son souffle. Elle ne le regardait déjà plus. « Tu as quelque chose à dire ou tu préfères travailler sans bruit ? » Elle plongea son regard dans le sien. Elle le testait et il devait s’en douter, elle voulait connaître et voir de quoi il était capable. Il n’avait pas intérêt à la décevoir, même si dans tous les cas il était déjà au plus bas...
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MessageSujet: Re: We all deserve to die, even you. | olivor   We all deserve to die, even you. | olivor EmptyLun 11 Mar - 3:33

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Les pieds trainants, Oliver se dirigeait vers la salle de retenue, la mine résignée. Du haut de ses treize ans, il venait d'expérimenter pour la première fois une situation de profonde injustice, comme si tout ce en quoi il croyait jusqu'alors, c'était à dire pas grand chose, venait de s'effondrer. La faute, pour une fois, n'avait pas été la sienne, il s'était simplement trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Et pourtant ce mangemort, Eros, n'avait pas hésité à le coller sans aucune raison valable, par simple caprice, ou encore parce qu'il lui semblait trop laborieux de dénicher le réel coupable. Le jeune Kensington était tiraillé par une soudaine envie de pleurer, l'amertume formait une douloureuse boule dans sa gorge. N'était-il pas né dans une noble famille, respectable et dévouée ? N'avait-il pas rejoint les rangs du clan des Obscurs à son entrée à Poudlard ? Il n'était sans doute pas le plus assidu des élèves certes, mais méritait-il pour autant d'être méprisé de la sorte ? Il se jouait régulièrement de ses camarades, mais ceux-ci le lui rendaient bien, et souvent même mieux. Au yeux de tous, il était simplement le pitre, l'élève du fond de la classe, l'aristocrate mal embouché, le médiocre Serdaigle. Quant au personnel de l'école, il était composé d'une telle bande de sadiques vicieux et assoiffés de châtiments qu'il ne servait à rien de leur montrer une quelconque affection ; Oliver était persuadé qu'aucun mangemort ne reconnaitrait jamais la vraie valeur d'un élève, tout simplement parce que dans leur quête de pouvoir, l'idée que quelqu'un pût les surpasser les effrayait. Le jeune Kensington était donc persuadé qu'il ne serait jamais reconnu ; paria parmi les jeunes, invisible au yeux du monde des sorciers, abandonné par une famille inexistante, il ne pouvait s'associer à aucun groupe.
Tandis qu'il franchissait un interminable couloir, il fut prit d'une irrésistible envie de taper dans une des innombrables armures qui décoraient le château. Le bruit fut épouvantable, et il se fit mal au pied, mais peu lui importait. Peu à peu, la solitude qui le tenaillait depuis son entrée à Poudlard se transformait en colère, qui changeait à son tour en haine. Il avait tout d'abord maudit sa mère, qui l'avait abandonné, lui son fils unique, dans cette école froide. Mais il y avait découvert la magie, et toutes les possibilités qu'elle offrait, ce qui avait largement compensé son ancienne vie au manoir familial. Cette haine s'était alors tournée vers son père, le célèbre et respecté soldat dont il ne se souvenait pas. Si cet homme était resté en vie, Oliver aurait pu bénéficier de son aura protectrice, il aurait su s'intégrer parmi les enfants des lieutenants du Lord, il n'aurait pas eu à mentir. Car Poudlard n'était plus ce qu'elle était, ce n'était plus cet endroit chaleureux et fascinant, où chacun pouvait y trouver son foyer ; si les mystères de l'école avaient demeurés, elle était devenue un endroit hostile, froid, où chaque faux pas, chaque aveux de faiblesse, conduisait inéluctablement, et dans le meilleur des cas, à une terrible souffrance. Oliver avait donc rapidement appris à jouer la comédie, se servant du mensonge pour se protéger : il s'y était pourtant perdu lui-même. Personne, pas même Aaron, ne le connaissait véritablement, et lui même s'étonnait parfois de ses propres réactions.

Jurant bien plus que nécessaire, il se dirigeait vers la salle de retenue. Bien que le soleil fut encore haut dans le ciel, il ne pourrait pas sortir, il en était persuadé, avant une heure avancée de la nuit. Un devoir de Sortilèges à peine entamé, et à rendre pour le lendemain matin, attendait patiemment sur son lit ; la nuit s'annonçait courte. Etrangement, il ne croisa pas grand monde dans les couloirs, ils devaient se trouver dans le parc, songeait-il.
Lorsqu'il arriva enfin au sixième étage, il prit le temps d'attendre discrètement à côté de la porte de la salle de retenue, en tendant l'oreille. Il ne savait pas réellement à quoi s'attendre ; devrait-il copier des lignes, faire des travaux d’intérêt généraux, ou pire encore ? Pàlina l'avait régulièrement mis en garde sans toutefois lui avouer franchement ce qui arrivait aux élèves qui se faisaient coller. Oliver déglutit difficilement, tandis qu'il sentait l'appréhension monter en lui. « Mais vous auriez pu le tuer. ». Son cœur fit un bond lorsqu'il saisit cette bride de phrase prononcée d'un voix suraiguë : les châtiments étaient donc corporels. S'efforçant de garder son calme, il songea qu'il aurait dû s'en douter plus tôt, la discipline de l'école n'était sûrement pas maintenue par de simples menaces prononcées en l'air. Ses jambes semblèrent vouloir s'enfuirent le plus loin possible de cet endroit, mais il savait pertinemment que la sanction serait plus terrible encore s'il séchait sa retenue. Se concentrant pour afficher un air calme et détendu, il ouvrit la porte puis franchit le seuil de ce qui allait bientôt devenir la source de ses cauchemars.

En quelques secondes à peine, la scène qui se présentait sous ses yeux lui apparut parfaitement claire. Deux élèves, un bourreau. Sans qu'il sût pourquoi, le visage de la surveillante se décomposa brièvement, pour ensuite afficher une expression de haine totale. Les deux victimes qui l'avaient précédé furent renvoyées de la salle de façon expéditive, non sans brusquerie. Inconsciemment Oliver avait obéis à l'ordre prononcé par la mangemorte, et se réfugia au fond de la salle. Tandis qu'elle s'affairait à les enfermer, il l'étudia scrupuleusement. Sans savoir quoi, et bien qu'il l'ait parfois croisé, quelque chose chez elle le dérangeait profondément ; c'était en effet la première fois qu'il l'observait de si près. Sa frêle silhouette, dissimulée par une robe noire, était encadrée par une longue chevelure semblable à un champ de blé. Un nez affirmé, de grandes et fines lèvres, elle lui rappelait douloureusement quelqu'un qu'il avait connu, sans qu'il sache qui. Ses yeux, cependant, n'avaient pareils semblables : il étaient d'un bleu éclatant, trop froid pour être attirant. Il semblait au jeune Serdaigle qu'un seul de ses regard aurait pu pétrifier n'importe qui. Elle semblait fébrile, plongée dans une colère froide, calme mais impatiente.
Oliver ne prononça aucun mot, elle semblait réfléchir. Lui avait peur, bien entendu, mais la personne qui se tenait au centre de la pièce, juste devant lui, l'intriguait tellement, que la curiosité menaçait de prendre le pas sur son instinct de conservation. Il songea à lui poser une question, une simple phrase ; il ne comprenait pas, pourquoi avoir fait sortir les autres, pourquoi avoir scellé la salle, pourquoi la moindre parcelle de son corps était subitement saisis de mélancolie ? Il désirait des réponses. Il n'eut cependant pas le temps de formuler ce qu'il ressentait.

La douleur, dit-on, n'est qu'une information. Ce ne fut pas le souvenir qu'Oliver en conserva. Tous ses muscles se contractèrent en une fraction de seconde, puis se relâchèrent subitement tandis qu'il heurtait la pierre dure et froide du sol. S'en suivit d'interminables instants durant lesquels son corps convulsa, sans apparente logique ; il priait pour que ses os ne rompirent pas, et sentait dangereusement sa langue chercher l'unique voie menant vers sa gorge. La douleur était présente, bien entendu, mais elle était engourdie, étouffée, comme l'était son cerveau. Il n'aurait su dire s'il avait perdu conscience, ou bien s'il avait hurlé que cela cesse. C'était comme si chaque millimètre carré de sa peau avait été transpercé par une aiguille, sans compté le fait qu'il s'était douloureusement mordu une joue.
Lorsque le supplice prit fin, Oliver ne prononça aucun mot, et se contenta de se relever, la tête basse. Son crâne le lançait fortement, et son souffle était court. Malgré cela, et contre toute attente, quelque chose d'inattendu surgit en lui. Durant toute sa scolarité il s'était contenté de feindre l'indifférence, voir même la soumission, face aux humiliations qu'il avait reçu, pour ensuite mieux se venger, lorsque ses camarades s'y attendaient le moins. Pourtant, ici, dans cette pièce, face à cette adulte dont il ne connaissait absolument rien, il décida de ne rien céder. Il avait peur, il était terrifié même à l'idée que la souffrance qu'il venait d'éprouver ne pût être qu'un simple prélude à ce qui allait suivre. Mais ce lynchage, profondément injustifié et gratuit, représentait la goutte d'eau qui fit déborder l'amertume et la colère qu'il s’efforçait de dissimuler depuis bien trop longtemps.

« Tu as quelque chose à dire ou tu préfères travailler sans bruit ? ». Il cracha un mince filet de sang sur le sol, puis lui répondit sans trop réfléchir, imitant parfaitement la moue triste d'un enfant déçu. « Travailler ? Mince, et moi qui croyais pouvoir faire une partie de Bavboules... ». A peine eu-t-il terminé sa phrase qu'il se retrouva projeté avec violence contre le mur du fond de la salle, qu'il percuta dans un grand cri. Quelque chose venait de craquer dans son dos, sans qu'il sût précisément quoi. L'envie de meurtre était désormais clairement perceptible dans le regard de la surveillante ; elle allait le tuer. Bien que des larmes coulaient désormais franchement sur les joues d'Oliver, il assimila cette terrible conclusion avec un étrange calme.
Il avait toujours déçu son entourage : il ne faisait pas partie de la maison Serpentard, comme l'intégralité de ses ancêtres, on lui répétait souvent qu'il était loin d'être aussi charismatique que son père, et il était ridiculement faible pour un sang-pur. Ses atouts, hormis la ruse dont il faisait preuve, se limitaient à trois : il était le plus doué dans l'art des potions de sa génération, il courait vite, et n'avait pas son pareil pour jouer la comédie. Hélas, les circonstances ne lui permettaient d'en utiliser aucun ; il était complètement démuni, impuissant.

Il retint une puissante envie de pleurer, les sanglots altérants sa respiration. Il se refusait de céder face à un être aussi méprisable que la surveillante qui se tenait devant lui. Voilà donc ce que signifiait de porter la Marque ? Son père s'était-il abaissé à la torture d'enfants, et y avait-il pris du plaisir ? Ces adultes le dégoutaient. Il ne put se retenir d'hurler contre la surveillante. « Vous vous sentez forte, hein ?! Dominer un enfant de treize ans, quel exploit ! Franchement, bravo ! Alors c'est ça le sort réservé à ceux qui vous soutiennent ? MON SANG EST CERTAINEMENT PLUS PUR QUE LE VOTRE ! ». La rage rejaillit soudainement, inhibant tout instinct de préservation. De chaudes larmes coulaient sur les joues d'Oliver, tandis qu'il lançait tables et chaises sur la mangemorte, hors de lui. Elle allait le tuer, il le savait. Et, pourtant, il ne jouait pas, il n'en avait même pas envie ; si le rideau devait tomber, ce serait Oliver qui se tiendrait sur la scène, et non pas un quelconque rôle. « Mon père est mort pour vous, bande de sales cons ! Pour vous... N'avez-vous donc aucun honneur ? ».
Essoufflé, exténué même, il tomba à genoux, et fixa le sol, secoué de sanglots. Il parlait faiblement, murmurait presque. « Si vous me tuez, faites le vite. ».


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Dernière édition par Oliver P. Kensington le Lun 18 Mar - 8:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: We all deserve to die, even you. | olivor   We all deserve to die, even you. | olivor EmptyLun 11 Mar - 14:36



Taylor attendait beaucoup de son demi-frère. Elle le haïssait pour beaucoup de raison, mais elle risquerait de le haïr encore plus s’il n’était pas à la hauteur des Kensington. S’il se laissait marcher sur les pieds, s’il encaissait sans rien dire, s’il était faible. S’il était ce qu’elle avait été durant les premières années de sa vie d’adulte. Elle voulait qu’il soit fort, parce qu’elle avait besoin d’avoir un soutien familial, mais elle ne s’en rendait même pas compte, aveuglée par la haine qu’elle lui vouait. « Travailler ? Mince, et moi qui croyais pouvoir faire une partie de Bavboules... » Intérieurement elle sourit. Il avait répondu. Qu’importe qu’il ait cru pouvoir se mesure à elle, qu’il ait été inconscient ou fou. Il lui avait répondu en se moquant. Cela suffisait à lui prouver ce qu’elle avait attendu : il y avait un espoir. D’un geste ample et simple pour elle, avec la puissance d’un sortilège informulé, elle envoyé le jeune prétentieux valser contre le mur. Il s’écroula dans un grand cri. Elle avait été violente, mais cela c’était depuis que son Taylor était mort. Seulement, cette fois-ci ce n’était pas une violence gratuite comme celle qui la calmait. Ce n’était pas la violence qu’elle montrait pour se faire respecter, cet acte de violence était nouveau. Il n’allait pas être facile à vivre, le jeune homme allait sûrement beaucoup en souffrir, mais il s’en sortirait plus fort et digne des Kensington. Elle lui transmettrait l’enseignement de leur feu père qu’il n’avait pas réellement connu. Le regard de la psychopathe blonde brillait. Il était animé de cette envie de meurtre, cette envie de sang, ces envies que l’on ressent lorsque l’on est un mangemort assoiffé par la justice du Lord. Il était là, à ses pieds, faible, en larmes. Son visage d’ange aurait pu être touchant pour n’importe qui, mais Taylor était attirée par les yeux du jeune homme. Les yeux éclatants, bien que remplis de larmes, de son père. Aujourd’hui c’était ses yeux qui l’avaient sauvé. Peut être que plus tard, Taylor éprouverait autre chose, mais en ce moment précis, ces yeux qui la fixaient, intrigués, inquiétés, perdus, étonnés, suppliants, avait sauvé le jeune Kensington.

Le jeune homme avait mal, sa souffrance n’atteignait pas l’ancienne langue-de-plomb mais sa rage de se vaincre lui donnait de la joie. Elle n’avait jamais aimé les tâches trop facile, cela n’avait pas d’intérêt. Tuer toujours et encore, c’était facile, elle n’avait plus aucun mérite. Mais voilà que cette fois-ci l’élève se rebellait, l’élève était fort. Il était jeune et il avait plus de force que nombre d’adulte qu’elle avait menés à la mort. « Vous vous sentez forte, hein ?! Dominer un enfant de treize ans, quel exploit ! » Il criait. Il jetait avec le peu de force qu’il lui restait les tables et les chaises. Il tentait de montrer qu’il n’était pas un faible, un moins que rien. Intérieurement, la jeune femme commençait à relever l’enfant du trou dont elle l’avait plongé. Il était passé au-dessus d’énormément de monde pour qui la demoiselle n’avait aucune estime. Il n’était pas estimé pour autant, mais il commençait à prendre vie pour de vrai. « Franchement, bravo ! Alors c'est ça le sort réservé à ceux qui vous soutiennent ? MON SANG EST CERTAINEMENT PLUS PUR QUE LE VOTRE ! » Elle se permit un rictus méprisant. Son sang à elle était plus pur que le sien, comment osait-il prétendre le contraire ? Sa mère s’était peut être enfui, mais sa lignée était tout ce qu’il y avait de plus respectable et elle, Taylor Kensington, ferait tout pour réparer la traîtrise commise par sa mère. « Mon père est mort pour vous, bande de sales cons ! Pour vous... N'avez-vous donc aucun honneur ? » Il mettait donc tous les mangemorts dans le même peau ? Première grosse erreur, mais la vie est beaucoup trop simple lorsque l’on a treize ans. Si elle n’avait aucun honneur ? Bien sûr que si, il serait mort depuis bien longtemps sinon. Cette putain qu’il avait pour mère aurait disparu avant même qu’il ne naisse. Non, elle avait respecté sa vie jusqu’à aujourd’hui et elle ne comptait pas le tuer tout de suite. Elle se trouvait assez droite et juste.
Le garçon tomba au sol, sans presque plus de souffle. Il murmura avec grande peine. « Si vous me tuez, faites le vite. » Cette scène aurait pu faire un tableau magnifique, un garçon demandant grâce à son bourreau. « Ton nom. » La jeune femme était insistante dans sa demande. Sa voix était à peine plus élevée qu’un murmure, mais sèche et dure. Elle lui demandait son prénom, il n’avait pas intérêt à faire le con à se jouer d’elle cette fois-ci, elle le laisserait passer une fois mais pas deux. De toute manière, il avait à peine assez de souffle pour répondre à sa question. « Relève-toi. » Sa voix était toujours aussi peu sympathique. Seulement elle n’était pas là pour jouer la gentille. Elle était là pour s’expliquer avec lui, pour comprendre ce qu’il avait de plus qu’elle, lui qui avait dû être aimé de son père. « Plus vite, ou sinon je t’aide. » Si elle l’aidait, son sortilège serait trop puissant et il serait encore plus mal qu’il ne l’était déjà. Il avait dû comprendre le sous-entendu car il finit enfin par se relever. « Je méprise les faibles. » Il n’y avait rien à comprendre, elle le prévenait, c’était tout. « Regarde-moi dans les yeux, montre-moi ton arrogance, montre-moi que tu en as dans les tripes, bats-toi. Tu ne gagneras jamais, sinon. Je ne te tuerais pas aujourd’hui, tout comme je ne t’ai pas tué durant les treize premières années de ta vie. Alors arrête de pleurnicher. » Elle voulait le faire réagir, elle voulait qu’il reprenne des forces avant d’attaquer de plus belle. Ou alors peut être qu’elle ne lui lancerait plus de sortilège aujourd’hui, elle ne savait pas, elle n’avait rien prévu, elle agirait à l’envie, sur le moment présent. Elle qui s’était toujours rassasiée de la souffrance d’autrui sans raison, voulait avoir un adversaire de taille. Bon, le ‘de taille’ était un peu fort pour son demi-frère, mais l’idée était que quelqu’un lui réponde, et pas uniquement pour épater la galerie. De toute manière il n’y avait personne autour d’eux pour admirer ce combat. Elle n’avait pas cessé de le fixer, son regard dur comme son cœur, son visage impassible. Elle attendait que l’ouragan se réveille.
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MessageSujet: Re: We all deserve to die, even you. | olivor   We all deserve to die, even you. | olivor EmptyLun 18 Mar - 8:16

Spoiler:



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Il se produisit quelque chose d'inattendu, quelque chose qu'Oliver n'aurait jamais pu anticiper. La blonde lui demanda son nom d'un ton impérieux puis, sans lui laisser le temps de répondre, lui intima de se relever ; machinalement, il obéit, séchant ses larmes d'un revers de bras.
Ce n'était pas normal. Oliver était encore sous le choc, stupéfié par les mots qu'il venait de prononcer ; il ne se les était jamais entendu dire, il n'avait jamais avoué cette souffrance à quiconque. Pourquoi maintenant ? Pourquoi devant elle ? Quelque chose n'allait pas, ce n'était pas normal. La surveillante flamboyait, littéralement. Son aura pétrifiait le jeune Serdaigle. Il avait tout d'abord méprisé son bourreau pour tout ce qu'elle représentait, puis sa haine contre ce monde si injuste avait déferlé : il venait d'avouer pour la première fois la cause de sa solitude. De même qu'il avait copieusement insulté le régime instauré par les mangemorts, il avait physiquement agressé une de leur membre, sans trop réfléchir aux conséquences qu'un simple jet de table pourrait provoquer. Et malgré tout cela, il n'était pas mort ; il en était persuadé, il venait de passer à côté de quelque chose d'important, quelque chose de crucial.

Pourquoi cette femme, dont les envies de meurtre apparaissaient aussi clairement que son habit noir, ne l'avait-elle pas tué ? Lui était un simple élève, c'est à dire rien du tout. Lentement, des détails revinrent à l'esprit d'Oliver, des détails oubliés et pourtant surchargés de sens. Il sécha de nouveau ses larmes et fit ce qu'il savait faire le mieux : réfléchir. La mémoire est une potion, les souvenirs de simples ingrédients ; en rassemblant tous ces souvenirs, en les assemblant correctement, dans le bon ordre, il parviendrait à un résultat satisfaisant, au détail qui lui échappait, et il pourrait ainsi comprendre.
Cette surveillante ne lui avait jamais parlé auparavant. S'il l'avait déjà croisé dans les couloirs, cela n'avait été que brièvement. Pourtant, lorsqu'il était entré dans la pièce, pour sa retenue, le visage de cette inconnue s'était décomposé, déformé par une froide haine. Pourquoi ? Il ne lui avait rien fait. Elle ne pouvait pas le connaître, il était seul, il l'avait toujours été.

« - OLIVER ! Hurlait Alexandra Kensington, hors d'elle. Viens ici ! Combien de fois t'ai-je répété qu'il ne fallait pas sortir du domaine ?! Tu n'en fais qu'à ta tête ? Très bien, file dans ta chambre, et reste-y jusqu'à demain.
Tandis qu'elle pointait un doigt sec vers les escaliers, la mine sévère, le petit Oliver, âgé de sept ans à peine, enlevait ses habits souillés par la boue, et les donnait à un misérable elfe de maison plié en deux. De grosses larmes, feintes, commençaient à couler sur ses joues.
- Mais maman ! Je jouais avec le niffleur ! Répondit-il, s'efforçant de ponctuer sa courte réplique par de longs sanglots. Je suis toujours tout seul !
L'animal se tenait à ses côtés, visiblement heureux d'avoir creusé la terre toute la journée. Pourtant, quelque secondes plus tard, ce même animal gisait à l'autre bout de la pièce, sommairement abattu par un sortilège de mort. Oliver ne pleurait plus, il n'avait plus envie de jouer la comédie ; son visage était déformé par la colère, qui menaçait d'exploser. Il ne prononça cependant aucune contestation, sachant pertinemment que sa mère était capable de bien pire si jamais il se plaignait. Elle lui parla d'un ton calme, mais intransigeant.
- Apprends que la solitude fait partie de la vie, c'est comme ça. Quand à ça, elle pointa du doigt le cadavre velu du niffleur, c'est ta punition pour être sorti du parc ; tu sais très bien pourquoi je ne veux pas que tu t'aventures trop loin. Pourquoi, Oliver ? Lui demanda-t-elle impérieusement.
Le jeune Kensington fronça, il hésitait à s'enfermer dans un profond mutisme, ce qui énerverait encore plus sa mère, qui l'avait amplement mérité. La mort de son compagnon ne l'affectait pas, ce n'était pas le premier animal qu'il perdait de cette façon.
- Depuis la mort de père, nous avons de nombreux ennemis, se résigna-t-il à répondre, machinalement. Beaucoup sont jaloux de notre nom, de ce que nous possédons, et veulent notre perte ; en particulier elle, la traitre à son sang.
D'un signe de tête approbatif, Alexandra le congédia. »

C'est alors qu'en une fraction de seconde à peine le puzzle se reconstitua dans l'esprit du Serdaigle. Le choc lui coupa la respiration, il blêmit. « Je méprise les faibles. Regarde-moi dans les yeux, montre-moi ton arrogance, montre-moi que tu en as dans les tripes, bats-toi. Tu ne gagneras jamais, sinon. Je ne te tuerais pas aujourd’hui, tout comme je ne t’ai pas tué durant les treize premières années de ta vie. Alors arrête de pleurnicher. »

Taylor. La fille de son père. Sa sœur.
Il n'en croyait pas ses yeux. Et pourtant c'était bien elle qui se tenait devant lui. Ses yeux le foudroyèrent, et il sut dès lors qu'il ne se trompait pas, il s'agissait bien d'elle. Durant toute son enfance, sa mère l'avait mis en garde contre ce moment, contre cette personne. Il ne savait rien d'elle et pourtant, songea-t-il douloureusement, ils se ressemblaient terriblement. Ses yeux bleus, froids, avaient la même teinte que les siens. Sa silhouette, frêle, était aussi menue que la sienne.
Quelle scène pitoyable venait-il de lui offrir ! Mourir. Oliver se promit de ne jamais plus abandonner ; il avait été stupide d'offrir sa vie si facilement.
L'inconnue n'en n'était désormais plus une ; le même sang coulait dans leurs veines, celui d'un homme sacrifié dans l'indifférence générale. Les lèvres d'Oliver brûlaient, il avait tant de questions auxquelles cette femme pourrait répondre ! Et pourtant rien n'indiquait qu'elle consentirait à y répondre. Son air était toujours dur, son regard scrutateur, inquisiteur même. Cette femme était dangereuse, il en était convaincu ; il s'était trompé, elle n'était pas de ceux qui agissaient aveuglement, par loyauté ; cette femme était muée par des sentiments, quels qu'ils soient ; cette femme irait jusqu'au bout. Bien qu'il eut toujours peur, la détermination du jeune Kensington n'en fut que renforcée ; il ne voulait pas passer pour un pleurnichard, ce qui le surprit car c'était bien la première fois qu'une opinion extérieure lui importait. « Oliver Kensington, lâcha-t-il fièrement. Mais vous le savez déjà, non ? Je ne suis pas stupide ! Je sais qui vous êtes ! ». Un profond silence s'installa tandis qu'ils s'observaient. Pas un bruit ne vint perturber cet étrange moment, cet instant où un frère retrouve sa sœur, réalisant subitement qu'il n'est plus seul, qu'il ne l'a jamais été. Il hésitait à la provoquer, sachant très bien qu'il lui fallait l'amadouer s'il voulait des réponses à ses questions. « Je ne suis pas d'accord. Avoir des tripes ? Peuh ! Montrez-moi un gagnant tout plein de tripes, courageux à souhait, et j'irais l'étouffer lui et son arrogance dans son sommeil. Considérez-moi comme faible si ça vous chante, je m'en contrefiche, ce n'est qu'un rôle parmi d'autres. Les puissants attirent les puissants ; ce sont les gagnants qui se font tuer, je préfère me cacher ». Il songea amèrement que sa présence en retenue contredisait totalement ses paroles. « Alors quoi ? Qu'ai-je fais pour mériter cette torture, hein ? Je suis faible, c'est ça ? Les autres élèves me mettent des raclées, c'est vrai, mais aucun ne l'a jamais fait plus d'une fois. Je n'ai pas besoin de baguette, ni de me pavaner comme un imbécile en exhibant mes muscles. ». Tout en parlant, il sentit une seconde vague de colère déferler en lui. Pour qui se prenait-elle ? « Mais qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ?! Je ne vous connais pas, et vous ne savez rien de moi non plus. De quel droit me regardez-vous de haut ? ».
Il venait presque de crier, son souffle était court. Toute sa vie les adultes s'étaient permis de lui dire ce qu'il devait faire et ne pas faire, ce qu'il devait penser. « Je suis comme je suis, et j'emmerde tous ceux qui me méprisent. Je mens, je trompe, je cours, je me cache, et alors ? Vous qui semblez tout savoir, dites-moi, à quoi bon devenir 'fort' ? Mon -notre- père était fort, non ? Où est-il ? HEIN, OU ?! ». Il avait beau crier, Taylor demeurait de marbre. Il n'avait plus peur, ce n'était plus une inconnue qui se tenait devant lui ; il s'agissait d'une personne possédant beaucoup de réponses, et peu lui importait de souffrir à nouveau – cela en valait largement la peine.

Il se rapprocha, faisant fi de tout instinct de préservation, jusqu'à pouvoir la toucher -ce qu'il ne fit pas-, et la fixa intensément, comme jamais il n'avait osé fixer quelqu'un du regard. Ils se ressemblaient vraiment, à tel point que c'en était déroutant. Il écarta les bras en signe d'impuissance. « Ensorcelez-moi à nouveau si ça vous chante, je ne me défendrai pas – j'en suis de toute façon incapable. Je voudrais juste savoir... Comment était-il, Andrew ? Comment se fait-il que ma mère vous déteste à ce point ? Pourquoi tous ces secrets ? Vous semblez en colère, je ne vous ai pourtant rien fait ». Fatalement, Oliver fut projeté une nouvelle fois à travers la pièce dans un vacarme assourdissant. Le 'bang' du sortilège résonnait encore dans ses oreilles lorsqu'il se releva tant bien que mal. Il s'aperçut que du sang poissait dans ses cheveux, à l'arrière de son crâne. La moindre parcelle de son corps le faisait horriblement souffrir, et pourtant un rictus de satisfaction vint éclairer son visage. Il avait réussi à la faire réagir, finalement. Il venait d'aborder un sujet sensible ; sa première victoire. Etourdi, pris de vertiges, une lueur folle éclaira son regard. Il était temps d'endosser un rôle bien plus charismatique, grandiloquent. Un nouvel acte de la tragédie commençait, du panache et de la virtuosité ne seraient sans doute pas de trop.
« Ah ! Je pourrais tenir toute la nuit comme ça. Alors, dites moi, Taylor Kensington, quel mal ai-je pu vous faire ? Vous ai-je subtilisé votre dessert ? Je me suis moqué de votre coiffure, peut-être ? Eh bien je plaide coupable, vous êtes bien assez charnue comme ça, et vos cheveux me semblent aussi secs que du foin ! » Nouveau sortilège, nouvelles contusions. Il allait peut être mourir, en fin de compte ; la folie prenant le pas sur tout le reste, plus rien n'importait. Son nez saignait abondamment, il ne prit pas la peine de l'essuyer, se contentant de cracher une salive souillée. Un rire sans joie émana de sa gorge, ses yeux semblaient vouloir sortir de leur orbites. « Plus sérieusement, chère sœur, dis moi, ta vie est-elle aussi pourrie que la mienne ? Hein ? L'ainée s'en est-elle mieux sortie que le cadet, le Serdaigle mal-aimé, loufoque, victimisé ? Je vais te dire, je vous emmerde toi et notre putain de famille, tous ! Et ce sale con d'Andrew aussi ! ».

Suspendu à quelques centimètres du sol, Oliver ne parvenait plus à respirer ; un étau invisible maintenait sa gorge. Il tentait vainement de se libérer, se débattant comme un petit diable. Une vitre explosa non loin de lui, tandis que le monde devenait flou. Lorsque le maléfice prit fin, il retomba lourdement sur les genoux, déchirant son uniforme. Un voile noir tombait lentement devant ses yeux, il sentait que son esprit sombrait dans l'inconscience. Dans un ultime effort il tenta de parler, mais une lame émoussée sembla entailler son abdomen, lui arrachant un horrible hurlement. Un liquide chaud inonda ses cuisses, et il sut qu'il se vidait de son sang. Il agonisait misérablement, et s'affaissa sur le sol dur et froid de la salle de retenue. Ses dernières pensées n'allèrent à aucun proche, il n'en avait pas. Cependant, fidèle à lui même, une dernière question lui brûlait les lèvres, qu'il ne put que murmurer. « Pourquoi... est-il mort ? ».


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Taylor Kensington

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MessageSujet: Re: We all deserve to die, even you. | olivor   We all deserve to die, even you. | olivor EmptyMar 26 Mar - 2:49



La jeune femme avait l’habitude de tuer et torturer. C’était son boulot de mangermort elle ne posait pas de questions, elle ne s’intéressait jamais à la vie passée, pas de sentiments, sinon c’était la défaite presque assurée. Seulement aujourd’hui c’était différent, elle voulait savoir. Elle voulait connaître. C’était un sentiment horriblement contradictoire qui allait lui faire mal. Elle n’aimait pas souffrir et encore moins volontairement, alors pourquoi lui demandait-elle son nom ? Une envie morbide de se faire mal, de connaître ce gamin, celui qui avait été voulu. Celui qu’elle n’avait pas été. Elle devait s’interdire de penser à cela pourtant elle en était incapable. « Oliver Kensington » Trop tard, il avait répondu. Elle ne pouvait plus faire marche arrière. Il avait un nom. Oliver. Cela ne lui évoquait rien, mais elle ne connaissait pas sa famille, ni oncles ni grands-parents. Cela ne l’intéressait pas le moins du monde. Et voilà qu’elle se retrouvait avec un nom sur les bras, incapable de savoir quoi en faire. « Mais vous le savez déjà, non ? Je ne suis pas stupide ! Je sais qui vous êtes ! » Elle garda son visage impassible comme toujours. Bien sûr qu’elle savait qui il était mais plutôt mourir que de lui avouer qu’elle venait à peine de le découvrir. Et s’il savait c’était pareillement excellent, elle pourrait jouer avec sa vie en toute impunité, elle avait une raison et il devait la connaître. Elle haussa les épaules et se retourna. Elle n’avait pas besoin d’entendre le gamin lui parler sur ce ton. Elle ne savait plus quoi faire, ni quoi penser. Toute sa vie avait été dictée et organisée. On lui donnait un ordre et elle exécutait. La seule fois où elle avait choisi d’agir c’était pour son mariage avec Jeremiah, mais cela avait été facile. Là il fallait qu’elle agisse d’elle-même, c’était trop nouveau.

Seulement le garçon n’avait pas l’air d’avoir envie d’en rester là. « Je ne suis pas d'accord. Avoir des tripes ? Peuh ! Montrez-moi un gagnant tout plein de tripes, courageux à souhait, et j'irais l'étouffer lui et son arrogance dans son sommeil. Les puissants attirent les puissants ; ce sont les gagnants qui se font tuer, je préfère me cacher » Le pire, c’était que cela lui plaisait ce qu’il disait. Il y avait une vérité cachée dans ses paroles, un bon sens. Il avait du cran, il ne se laissait pas abattre, il agissait, se rebellait. C’était exactement ce qu’elle avait attendu quelques minutes plus tôt. Elle l’écouta encore. « Alors quoi ? Qu'ai-je fais pour mériter cette torture, hein ? Je suis faible, c'est ça ? » Il parlait et ne s’arrêtait plus. Jetant à terre tout ce qui l’avait blessé depuis ces derniers temps. Alors qu’il s’adressait à elle, la jeune femme sentait qu’il ne parlait pas que son attitude de meurtrière. Il l’avait mérité, mais il ne semblait pas au courant de ce qu’elle avait vécu elle. De toute manière qui aurait pu lui en parler ? Alexandra la haïssait et Andrew était mort. « Mais qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ?! Je ne vous connais pas, et vous ne savez rien de moi non plus. De quel droit me regardez-vous de haut ? » Il était révolté et cela se sentait, seulement elle n’y pouvait rien pour lui. Elle le regardait de haut parce qu’il n’était qu’un gamin, un mioche braillard, un enfant désiré. Elle le haïssait. Oh s’il savait combien elle le haïssait. Ses pensées lui sonnèrent fausses, elle détourna le regard. Elle ne comprenait plus.
« Je suis comme je suis, et j'emmerde tous ceux qui me méprisent. Je mens, je trompe, je cours, je me cache, et alors ? » Les mangemorts l’accueilleraient plus tard, il semblait rusé, il serait peut-être humilié mais au moins il serait protégé. Elle écarquilla les yeux, depuis quand souhait-elle sa protection ? « Vous qui semblez tout savoir, dites-moi, à quoi bon devenir 'fort' ? Mon -notre- père était fort, non ? Où est-il ? HEIN, OU ?! » Elle se força à rester impassible, pourtant elle en avait des choses à dire, des envies meurtrières à assouvir, des sentiments à posséder. Un rictus de rage se forma sur ses lèvres, elle n’avait pas le droit de se laisser aller, trop de choses étaient en jeu. Heureusement que le jeune garçon s’avança à ce moment précis. Son rictus pouvait été confondu avec sa présence. « Ensorcelez-moi à nouveau si ça vous chante, je ne me défendrai pas – j'en suis de toute façon incapable. » Il était là, devant elle, faible et lucide. Sa baguette la démangeait. Il fallait le faire taire avant que … « Je voudrais juste savoir... Comment était-il, Andrew ? Comment se fait-il que ma mère vous déteste à ce point ? Pourquoi tous ces secrets ? Vous semblez en colère, je ne vous ai pourtant rien fait » Elle ne vit même pas l’action se produire. Le sort partit tout seul. Si elle ne l’avait pas vu volé de ses propres yeux elle ne l’aurait pas cru. Il la rendait folle, il la testait et elle venait d’activer un système de réflexe de survie. Et dans sa haine de mangemort cela passait pour un acte normal, que personne ne qualifierait de suspect. Seulement pour elle c’était autre chose, si elle arrêtait de réfléchir pour uniquement se protéger, c’était qu’elle était devenue faible et qu’il était dangereux. Qui aurait pu croire qu’un gamin de treize ans allait en venir à bout d’elle ? Qu’il allait réussir là où de tas d’adultes avaient échoués ?
« Ah ! Je pourrais tenir toute la nuit comme ça. » Alors c’était ce qu’il allait se passer. Ce qu’il allait vivre, elle ne montrerait pas sa faiblesse. Qu’il crève et tout serait réglé. Il continuait de se moquer d’elle, c’était bas, mais elle réagit exactement comme il l’attendait. Le torturant, lui faisait mal. Il était mal en point, moche, plein de sang, et pourtant dans ses yeux brillait cette lueur. Oh par Merlin, elle voulait qu’elle s’éteigne. Elle voulait qu’il arrête, elle voulait… Elle ne savait plus ce qu’elle voulait alors elle lui lança un autre sortilège, c’était au moins une valeur sûre. « Plus sérieusement, chère sœur, dis moi, ta vie est-elle aussi pourrie que la mienne ? Hein ? L'ainée s'en est-elle mieux sortie que le cadet, le Serdaigle mal-aimé, loufoque, victimisé ? Je vais te dire, je vous emmerde toi et notre putain de famille, tous ! Et ce sale con d'Andrew aussi ! » Ses mots la touchèrent plus qu’elle ne l’aurait voulu, plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Les yeux de la blonde prirent une teinte encore plus noire, pour cacher ce qu’elle commençait à ressentir. Elle cracha une nouvelle formule, lui bloquant une partie vitale. Elle ne savait même pas laquelle et elle s’en foutait, tant qu’il était sur le point de mourir. D’un geste las elle le refit tomber au sol, mais ce n’était pas fini. Il n’avait pas terminé. Il murmura. « Pourquoi... est-il mort ? » C’était trop. Taylor ne pouvait plus supporter, elle allait craquer, le tuer, le regretter, s’en vouloir de le regretter, le haïr. Il fallait qu’elle parte, qu’elle s’en aille, qu’elle fasse quelque chose. Elle décida de rejeter une fois de plus sa rage sur lui. « Tais-toi. » murmura-t-elle, son ton pouvait se confondre avec une demande suppliante. « Tais-toi. » Reprit-elle avec plus de force. Elle s’avança vers lui. « TAIS-TOI » hurla-t-elle proche de son oreille. Il devait avoir mal, il devait souffrir de ce cri. Elle se rendit compte qu’elle ne voyait plus clairement, elle paniqua, puis elle comprit. Des larmes. Ses yeux en étaient pleins. Elle venait de perdre la face devant lui, devant ce minable, devant son frère. De rage elle cria et sortit sa baguette. Elle l’électrocuta, l’envoya valser contre le mur, le fit voler dans les airs et le suspendit à la fenêtre il voyait Poudlard, peut être pour la dernière fois. Il ne se débattait pas, il était faible car épuisé, il avait mal et cela ne lui procurait rien si ce n’était plus de mal à elle. Elle le relâcha et le laissa pourrir dans un coin. Sa rage ne faisait qu’augmenter et elle n’arrivait pas à la contenir. Il fallait qu’elle l’évacue, pour cela elle devait partir, voir quelqu’un, mais qui ? Elle n’avait pas d’amis et elle n’était pas du genre à se confier. Elle n’avait besoin de rien ni personne en temps normal. POURQUOI CE GAMIN LA DESTABILISAIT AUTANT. Un oiseau se pencha à la fenêtre comme curieux du spectacle, agacé et d’un jet de lumière verte elle le tua. Toujours aucun sentiments positif ou qui la calmait. Elle cilla des yeux plusieurs fois pour faire disparaître les larmes traitresses, mais il devait les avoir vues, il allait se moquer d’elle et il aurait bien raison. Voilà qu’elle devenait faible à son tour. « Tu ne comprends donc rien. » lâcha-t-elle prestement. Regrettant déjà ses mots car elle allait devoir s’expliquer à son tour, elle allait devoir parler. Dans son cerveau les arguments se battaient, son cœur éteint commençait à se s’éveiller, mêlant des idées aussi. Elle pesta de rage et s’approcha de lui. D’un geste de la main, elle le secoua. « Tu plus faible qu’un chiffon, mou, las, au bord de la mort et tu continues. Toujours et moi ça ne me fait rien. » C’était un murmure, un murmure à elle-même, elle n’était même pas sûr qu’il l’entende, vu l’état dans lequel il se trouvait.

Pourtant elle avait envie, envie de dire quelque chose. Elle ne se reconnaissait plus. Elle s’interdisait de penser à Andrew de peur que des larmes reviennent, seulement le regard d’Oliver la tétanisait. « Ne parle pas de ton père comme ça. » cracha-t-elle finalement, elle l’avait encore en travers de la gorge ce ‘sale con’, si Alexandra ne lui avait rien dit, ce n’était pas elle qui allait lui raconter l’horreur dans laquelle elle avait vécu. « Tu ne sais rien de lui, respecte-le. PROMETS de ne jamais redire une chose de ce genre. » Elle plongea son regard dans ses yeux, il le devait, elle ne pouvait pas laisser sa feue idole se laisser insulter de la sorte. Andrew. Ce nom la glace, dans sa bouche, elle ressent goût étrange dans la bouche. Elle souffre pour la première fois de sa vie de mangemort. Dire qu’elle avait fermé son cœur à la mort de son père et ce con de gamin venait de l’ouvrir. Faible était le mot qui décrivait le mieux l’état de la jeune fille. Elle avait honte et mal, mais c’était trop tard. « Pourquoi ? » murmure la jeune femme doucement. « Pourquoi ? » répète-t-elle en le regardant dans les yeux. « Pourquoi tu me fais ça, quel est ton but ? Ce n’est pas une histoire pour toi, laisse ma vie en dehors de la tienne, je refuse. » Voilà pourquoi elle n’avait pas voulu savoir son prénom, Merlin qu’elle était idiote, elle si elle n’avait rien demandé elle n’aurait rien su. Elle aurait pris du plaisir à le torturer et tout serait resté dans l’ordre normal des choses, personne ne se serait posé de question. Personne et elle encore moins. « Ton père est mort, les témoins de la scène sont tous morts et j’ai tué moi-même les derniers moldus présents. » Finit-elle par cracher, elle n’a pas répondu à la question posée, car elle ne connait pas la réponse véritable. Elle se doute de certaines possibilités mais elle ne veut pas mettre Taylor, son Taylor, en cause. Elle préfète vouer une haine sans nom aux moldus, même si c’est dégradant pour son idole de père que d’avoir été tué par des moldus. Oh qu’elle aurait aimé être là pour savoir, pour comprendre, pour connaître. Las, elle s’assit sur la première chaise à portée, elle ne savait pas quoi faire d’autre. Soudain elle se rendit compte qu’elle était calmée. Elle avait toujours des envies de meurtres mais parler de son père lui avait enlevé une grosse partie de la haine. C’était étrange parce que l’inverse aurait dû se passer, elle aurait dû avoir envie de tuer tout le monde sur son passage. Elle se mordit la lèvre en se rendant compte que cela faisait huit ans qu’elle n’avait pas parlé de son père comme cela. Huit ans qu’il était mort, huit ans qu’elle l’avait enfermé dans ses souvenirs, dans ses pensées, dans la cage de son cœur. Elle jeta un regard haineux au bébé Kensington qui lui ravivait tous ces souvenirs. Il ne devait même pas se rendre compte de l’état dans lequel il la mettait. Elle remarqua qu’il ne bougeait presque plus. « Aguamanti. » et un jet puissant d’eau explosa à la figure et sur tout le corps de son petit frère. Il y avait des méthodes plus radicales pour le réveiller mais c’était celle-là qu’elle avait choisis, sans rien préméditer. Après tout il devait être bien crade, cela allait lui virer les taches de sang en surface. Et puis il allait avoir froid et il grelotterait et ce serait tant pis pour lui.
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