OUPS ! Boulette

« TREVOOOOR JUNIOOOOR OU ES-TU PATACRUUUUE ! » penchée sous son lit, Louise regarda en long et en large le parquet plein de moutons de poussière à la recherche de sa boule de bave verte, mais elle laissa échapper un énième soupire en ne le voyant pas, lâchant un grognement de frustration tout sauf sexy avant de se redresser vivement avec une moue boudeuse sur le visage. « Maiiiis j’ai perdu mon crapaud encore, il doit avoir peur tout seul ! » Relevant les yeux vers un certain Gryffondor, elle croisa les bras sur sa poitrine de façon théâtrale pour montrer son mécontentement alors que Kenneth lui adressa un sourire désolé, ne sachant pas trop quoi faire pour réconforter sa meilleure amie et accessoirement aussi petite-amie depuis quelques semaines. Se laissant glisser sur le sol, le rouge et or posa ses mains sur les poignets de la pouffssoufle pour la faire décroiser les bras et l’attirer contre son torse, embrassant ses cheveux maintenant blonds. « Arrête de stresser pour rien Louloute tu sais très bien qu’il va revenir, il revient toujours Trevor Junior, à chaque fois c’est pareil. C’est même étonnant que ça t’étonne encore ! » La jeune fille gloussa en sentant le torse de Kenneth vibrer sous son rire, elle alla alors nicher son visage dans son cou, respirant son odeur. Elle avait envie de pleurer et en même temps de rire. Elle savait qu’il avait raison mais en ce moment elle s’angoissait vite depuis la scène de torture de la grande salle, elle avait peur que quelqu’un tue son crapaud pour la punir parce qu’elle est pas assez obéissante, elle avait peur de revoir des gens hurler comme ça, de voir ses amis comme Roxanne ou Pálina se tordre de douleur, c’était la première fois qu’elle était face à la réalité de ce monde, la réalité que oui, leur monde et leur école étaient dirigés par un fou furieux et qu’ils risquaient gros, elle avait peur que quelqu’un fasse du mal à son Kiki. A cette pensée, la jeune fille resserra son étreinte autour du gryffondor qui ne sembla pas étonné de son geste, bien au contraire il raffermit à son tour sa prise en la plaçant sur ses genoux, l’a berçant sans un mot en l’a câlinant. Ils avaient tous été traumatisé par cet épisode et certains gestes se passaient de mots comme cet instant. Louise refusait de dormir toute seule depuis quelques jours, sa peur se faisant plus importante donc en général soit le rouge et or restait avec elle, soit elle allait squatter le lit d’une de ses amies de dortoir autre que Lucy qui était devenue bizarre et froide avec elle. Un énorme bruit anti glamour brisa le silence qu’avaient installé les deux tourtereaux et ils éclatèrent de rire en cœur en réalisant que ce bruit abominable venait tout simplement du ventre de Louise. « Je pense que tu as faim ma Lou ! » redressant la tête de son cou, la concernée acquiesça avec un grand sourire digne d’une gamine le soir de noël. « Moui ! » ne s’attardant pas plus longtemps à plus de blabla inutile, la jaune et noir sauta sur ses pieds, se dégageant ainsi de l’étreinte de son beau brun et elle le tira par la main afin qu’il fasse de même, entrelaçant leurs doigts. Ni une ni deux, elle le tira comme une furie hors de du dortoir puis de la salle commune des blaireaux, sautillant dans les couloirs en chantonnant et en parlant de tout et de rien avec son n’amoureux, gardant sa main dans la sienne alors qu’il rentrait aussi dans son délire sans jamais l’a restreindre. Ah qu’elle l’aime son gryffondor quand même. Arrivant aux portes de la grande salle, la belle fut obligé de lâcher la main de Kenneth afin de rejoindre sa table mais elle lui vola quand même un bisou d’amoureuse qu’il lui rendit avec entrain avant que chacun rejoigne ses amis. Personnes n’avaient été surprit de les voir enfin en couple officiellement, en même temps ils étaient surement les derniers au courant de leurs sentiments alors c’était presque un soulagement de les voir enfin ouvrir les yeux.

S’installant à table avec une grâce qu’elle n’a pas, Louise commença à remplir son assiette avec des œufs brouillés et du bacon, les yeux brillants et pratiquement la bave aux lèvres alors que ses copines l’a regardaient avec amusement. Avoir Louise comme amie croyez-moi c’est du spectacle tout les jours. « Alors Louise tu as retrouvé Trevor ? » tournant la tête vers son amie, Londubat secoua négativement la tête en affichant une moue boudeuse avant d’enfourner une bouchée trop grosse pour sa bouche, l’obligeant à mastiquer comme un hamster. Sexy Louise tu en as de la chance Kenneth. Mangeant dans un silence religieux, le seul moment en fait où la jeune fille ne ressentait pas un besoin irrépressible de parler, Lou fut coupé dans sa sustentation par un cri strident venant de l’autre bout de la table des blaireaux où une jeune fille venait de se lever d’un bond. « LOUISE MOÏRA LONDUBAT JE VAIS TE TUER ! » Gné ? Hein quoi ? Arrêtant le chemin de la fourchette avec sa bouche, la concernée tourna sa tête pour voir pourquoi quelqu’un voulait la tuer, lui arrachant un frisson d’horreur en se souvenant des évènements liés à cette grande salle. Mais un sourire illumina son visage quand elle reconnut son crapaud en train de faire mumuse dans le porridge de son amie, nullement effrayé par les cris hystérique autour de lui. « TREVOR JUNIOR ! » ni une ni deux la jolie blonde se leva en délaissant son assiette et remonta la table pour aller chercher son crapaud qui trouva la bonne idée de sauter du bol au moment où elle voulut l’attraper. « Trevor non reviens ici ! » quelqu’un a déjà essayé de dresser un crapaud ? Autant vous dire que ce n’est pas comme un chien. Sous des cris hystérique et déclenchant l’hilarité général de la grande salle, le crapaud se fraya un chemin de bond en bond sur le grande table des blaireaux alors que Louise essaye en vain d’attraper sa bestiole, tombant dans la nourriture, renversant des assiettes et des couverts à grand fracas se donnant en spectacle malgré elle. Finalement son crapaud sauta hors de la table et elle parvint à le rattraper, redressant la tête en sentant tout les regards sur elle alors qu’elle était couverte de nourriture en tout genre. Rougissant légèrement, Louise ne sut pas trop comment réagir étant tellement habituée à ce genre de réaction, finalement ce fut Kenneth qui l’a sortit de ce mauvais pas en l’a faisant sortir de la grande salle et l’a raccompagnant jusqu’à sa salle commune en ne retenant pas ses rires qui étaient bien évidemment communicatif puisque les deux inséparables partirent en crise de fou rire monumental en rejouant la scène de Louise qui court après son crapaud parmi la bouffe et les cris hystériques des filles. « Je dois te laisser Louloute j’ai cours de métamorphose. Evite de faire tout exploser en potion, on se retrouve tout à l’heure pour le déjeuner et laisse Trevor dans le dortoir cette fois ci ! » Louise afficha une moue boudeuse avant de tirer la langue à son petit ami qui lâcha un rire avant de l’embrasser, puis il repartit en direction de son prochain cours alors que la jaune et noir pénétra vite dans son dortoir afin de reposer son méchant crapaud qu’elle allait bouder pendant quelques heures et bien sûr changer de vêtements. Quand elle sortit enfin de la salle commune, elle était en retard alors la belle se mit à courir comme une démente dans les couloirs, manquant de tomber plusieurs fois avant d’arriver enfin dans les cachots pour son cours de potion, le pire cours de la terre pour elle. Toquant timidement à la porte de la salle de cours, Louise attendit en trépignant sur place que le professeur Yaxley l’autorise à rentrer ce qu’il fit au bout de quelques secondes. En la voyant rentrer, les joues rouges et le souffle court, le professeur l’a fusilla du regard et lui montra du menton une paillasse où un élève de Gryffondor plus vieux qu’elle était tout seul. Bizarre que personne ne soit mit avec lui en plus il est mignon. Je précise que venant d’une fille comme Louise ce genre de pensée est totalement innocente.

Ne réfléchissant pas trop ça donne mal à la tête, la jeune fille alla s’asseoir gaiement à côté du rouge et or en lui adressa un sourire à faire mal aux joues. « Saluuuut ! Moi c’est Louise et toi ? Pourquoi tu es tout seul ? Tu as pas d’amis ? Enfin tu sais j’en ai pas beaucoup non plus les gens disent que je suis bizarre mais je suis pas bizarre, enfin si un petit peu enfin tout dépend de la définition de bizarre tu sais, c’est différent selon les personnes, toi tu es surement bizarre pour beaucoup de personne c’est pour ça que tu es tout seul et que je suis avec toi. J’aime pas trop ce cours et toi ? Tu es dans la même maison que mon n’amoureux tu le connais peut être, Kenneth Shaun. Faut faire quoi, tu as commencé, montres. » Ne le laissant pas en placer une et c’est à peine si elle prit le temps de respirer, Louise prit le parchemin des mains du brun pour regarder les instructions, bien évidemment elle comprenait tout mais elle n’arrivait jamais à faire le bon rendu avec sa potion. « Ah oui une potion de chance, je devrais en boire moi ça m’éviterai de tomber tout le temps les bleus c’est pas joli, enfin le bleu si mais les bleus sur la peau non. En plus j’ai la peau pâle alors ça se voit encore plus fiou. » 3615 je raconte ma vie appelez Louise Londubat. Sans même réfléchir ou se dire que peut être par le plus grand des hasards le garçon à côté d’elle n’avait aucune envie de lui parler, Louise ne s’arrêta pas, effectuant en même temps les gestes pour réaliser la potion, jetant des coups d’œil aux consignes même si elle les connaissait par cœur. Au bout d’un moment une fumée noir épaisse s’échappa de leur chaudron dégageant une odeur nauséabonde. « Euh ça sent pas bon tu trouve pas ? » inhalant la fumée, la jeune fille s’étouffa et se mit à tousser violemment alertant alors le professeur qui en apercevant la fumée noire, secoua la tête d’exaspération. « C’est pas vrai, Miss Londubat je pense que vous battez le record de votre père dans cette école en matière de nullité. Aller jeter ça, votre potion est ratée. » Oui maitre. Louise hocha vigoureusement la tête toujours impressionnée par le professeur de potion et voulu attraper le chaudron en même temps que son binôme qui devait être agacé d’être tombé sur un bras cassé comme elle. Ce qui devait s’en suivre arriva puisque le chaudron bascula et se renversa intégralement sur les genoux et le ventre du gryffondor. Une légère odeur de brûlé alerta Louise qui remarque alors que la potion était en train de dissoudre les vêtements du garçon comme de l’acide. « HIIIIIIII CA BRULE MONSIEUR MONSIEUR MONSIEUR CA BRULE !!!! » tapotant le tissu comme ci c’était du feu, ba oui elle n’a pas inventé l’eau chaude la petite, Londubat essaya d’arrêter le processus sous le rire des élèves alors que le professeur intervint excédé. « Sortez de mon cours ! Tout les deux ! Je vous verrai en colle samedi matin et estimez vous heureux que je ne vous retire pas de points, votre débilité profonde est une punition amplement suffisante à porter au quotidien, dehors ! » Ne se faisant pas prier, la jaune et noir attrapa ses affaires et sortie de la salle, le gryffondor sur ses talons alors que la porte se referma durement derrière eux. Se retournant, Louise fixa ses chaussures en se triturant les doigts mal à l’aise. « Je suis désolée vraiment, euh il faut nettoyer sinon tu vas te retrouver tout nu dans les couloirs ! » ne lui laissant pas vraiment le choix vu qu’elle se sentait affreusement coupable, la blonde attrapa sa main et l’emmena dans les toilettes les plus proches avant de le laisser en plan, allant chercher du papier qu’elle mouilla et revient vers lui en essayant de récupérer la chemise pleine de trou en vain sans parler du pantalon. C’est bien Louise tu sais comment te faire des amis au moins !

Spoiler:

C'est une blague ?

Aleksander tâchait de se remplir l'estomac plus qu'à son habitude. Il ne mangeait vraiment rien, cela en devenait inquiétant. L'infirmière était même passé le voir pour lui faire boire un jus vitaminé absolument dégoûtant. Et oh, si il voulait se laissé mourir de faim, il le faisait. Néanmoins, le directeur - oui, le jeune homme avait eût le privilège de se retrouver face à tout le cor du château - l'avait bien avertit que si il ne mangeait pas plus, il risquait de s'évanouir, dans lequel cas il faudrait le rapatrier chez lui. Or croyez-le, rentrer chez lui, si l'on pouvait appeler cela ainsi, était bien la dernière chose dont le jeune homme avait envie. Et puis quoi encore ? Allait parler à Timothy ? Non mais sérieusement, il fallait arrêter les vannes. Ainsi, sous le regard clairement étonné d'Anton, le jeune homme avala deux pancakes d'affilé, omg le petit fou, il était rassasié. A présent, le garçon souhaitait rapidement s'éclipser de la table des rouges, pour ne pas devoir manger une seconde de plus l'un de ses stupides trucs qui faisaient du bien à son corps. Malheureusement, le regard inquisiteur de son ami fit comprendre à Aleksander qu'il avait tout intérêt de ne pas bouger de sa place. Ahem, tout ceci était embêtant. Si le garçon avalait encore un pancake, il allait clairement s'évanouir. Eh, il était fragile pardi. Bon bon bon, que faire... Regardant à droite et à gauche qui pourrait le sauver des griffes d'Anton, le lion se rendit compte qu'il n'avait pratiquement aucun ami, et donc personne pour le sortir de là. Si seulement Pete avait été là, par merlin, pourquoi ne déjeunait-il pas comme tout le monde ce matin-là ? Bon d'accord, c'était un peu l'hôpital qui se fout de la charité, mais quand même. Levingston aurait clairement pu lui sauver la vie. Et puis des cris sortirent le Loevan de ses pensées. Nom d'une goule en pyjama, qui pouvait hurler de la sorte dans la Grande Salle ? Moment unique de sérénité, quand les élèves se trouvaient encore tous quelque peu endormis. Mais non, il y en avait que cela ne gênait pas, de déranger tout le monde, car il ne s'agissait pas d'un cri qui retentissait, mais clairement de plusieurs. Et même de toute la table des Poufsouffle, même. Non mais ces jaunes, aucune retenue, et puis toujours à se donner en spectacle, à être joyeux pour un rien, cela énervait, non, mettait hors de lui, le classe préparatoire. Ces singes ne savaient vraiment pas se tenir. Se renfrognant quelque peu, le garçon prit tout de même la tête de tourner vaguement son regard, afin au moins de tuer du regard les provocateurs de sa mauvaise humeur - plus encore que d'habitude - et tomba sur, attention tenez vous bien, une fille qui courait après son crapaud. Allo, son CRAPAUD. Non mais, ils vont pas bien les gens. Déjà pour avoir un crapaud en animal de compagnie, il faut être totalement timbré de la tête, mais en plus pour l'emmenait manger avec soit, non mais les gens étaient vraiment stupides. Grr, cela mettait Aleks d'une humeur de chacal. Néanmoins, après avoir hait les personnes de cette mascarade, le garçon profita du mouvement de foule pour s'éclipser de la grande pièce, et quitter à grand pas les cris hystériques ainsi que la compagnie de son meilleur ami, qui semblait totalement absorbé par le cinéma qui se déroulait devant ses yeux. Cela n'aurait même pas du étonner le classe préparatoire.

« Le lac est beau, fraîche est son eau, c'est délicieuuux » Aleksander se trouvait à présent à la laverie, pour récupérer son panier de linge propre qu'il avait fraîchement confié aux elfes de maison la veille. Mais non, ce n'était pas lui qui chantait, mais bel et bien une autre personne, dont le garçon aurait reconnu la voix entre mille. L'une des seules à qui le lion accordait sa parole et son amitié, l'une des seules qu'il appréciait réellement. « Tu chantes faux, Roxàroquette. » La voix de Roxanne Weasley se tut, comme si elle pensait avoir entendu une voix mais n'en était pas bien sûre, et le garçon vit finalement une petite tête sortir des étendages. Une grimace se tordit sur le visage de la belle. « Mais t'es con, tu m'as fait peur. » lâcha la voix de la Serpentard, ce à quoi le jeune homme répondit par un sourire. S'approchant de la jeune fille, le garçon vint se poster au plus près devant elle pour voir se qu'elle pouvait bien être en train de faire, parce que clairement, à la laverie, personne ne lavait jamais son linge, puisque les elfes étaient là pour cela, et même si les elfes ne l'avaient pas été, Roxane n'aurait jamais lavé son linge par elle-même. Elle aurait trouvé un petit larbin qui aurait fait tout son bon travail à sa place, il commençait à bien la connaître, maintenant, le Loevan. Voyant le regard à la fois curieux et interrogateur de son ami, la jeune femme poussa un soupir et, montrant les ciseaux qu'elle tenait entre les mains, d'un air à la fois coupable et heureux, la demoiselle lâcha « Je détruis les affaires de Kenneth Shaun, et t'as pas intérêt à me dénoncer, Kelyan. » Le jeune homme sourit malgré lui, peu de personnes connaissaient son deuxième prénom, et cela l'amusait toujours beaucoup qu'on l'appelle avec celui-ci. Qui plus est, Roxane était une vraie crapule et, par merlin, elle arrivait étrangement à le faire rire. « C'est promis, mais à condition que tu m'aides à détruire les affaires de Timothy. » lâcha le garçon, des idées malsaines traversant subitement à étouffer son esprit. « Deal. » se contenta de lâcher la blondinette, absorbée par le travail qu'elle se livrait et qui, de toute évidence, l'amusait beaucoup, et fut rapidement rejointe par Aleksander.

Loevan gagna sa salle de potions un peu plus enthousiaste qu'à son habitude. Le fait d'avoir passé du temps avec la Weasley ET d'avoir nuit à son frère, le réjouissant grandement. Il rejoint sa place habituelle, isolée au fond de la salle, et là où il pouvait s'assurer que personne ne le rejoindrait jamais, n'hésitant pas à lancer des regards assassins aux petits nouveaux qui n'auraient pas compris le message. A lui. Pas touche, minouche. Il n'aimait pas être avec quelqu'un, et encore moins en classe, c'était bien connu. Ne prenant pas la peine de sortir la moindre de ses affaires - qu'il n'avait pas, d'ailleurs - le garçon se contenta de jeter un coup d’œil au parchemin contenant les instructions devant lui, avant de se repousser en arrière, trouvant une position agréable où il pourrait ne rien glander. Non mais sérieusement, il aurait fallut le tuer pour qu'il en glande une. Même, d'ailleurs, le jeune homme avait bien envie de se griller une cigarette. Mais bien entendu, cela était quelque peu délicat, ici. Une gamine blonde débarqua à bout de souffle dans la salle, et sans que le lion ne s'en rende compte, il vit une tête de hamster poser ses affaires à côté de lui et se mettre à lui parler frénétiquement. « Saluuuut ! Moi c’est Louise et toi ? Pourquoi tu es tout seul ? Tu as pas d’amis ? Enfin tu sais j’en ai pas beaucoup non plus les gens disent que je suis bizarre mais je suis pas bizarre, enfin si un petit peu enfin tout dépend de la définition de bizarre tu sais, c’est différent selon les personnes, toi tu es surement bizarre pour beaucoup de personne c’est pour ça que tu es tout seul et que je suis avec toi. J’aime pas trop ce cours et toi ? Tu es dans la même maison que mon n’amoureux tu le connais peut être, Kenneth Shaun. Faut faire quoi, tu as commencé, montres. » et non, MAIS CA VA PAS BIEN. Non mais où elle se croyait cette minotte ? Elle fumait de l'herbe ou quoi ? Non parce que c'était de la forte là, c'était pas pour elle, Aleks pourrait lui conseiller, bien qu'il n'en ait absolument pas envie. Par merlin, de quel droit lui parlait-elle ? Le jeune homme avait bien envie de lui coller sa marmite sur la tête et qu'elle se taise à jamais, nom d'un éléphant rose. Et puis qué, quoi, il s'en fichait totalement de si elle aimait ce cours, il lui avait rien demadé lui, et il ne le ferait pas, d'ailleurs. Et puis son idiot de petit ami, qu'est-ce qu'il en savait lui ? Il avait envie de réfléchir, il avait envie de la regarder ? NON. Et si elle se la fermait pas, il risquait clairement de l'assommer. « Ah oui une potion de chance, je devrais en boire moi ça m’éviterai de tomber tout le temps les bleus c’est pas joli, enfin le bleu si mais les bleus sur la peau non. En plus j’ai la peau pâle alors ça se voit encore plus fiou. » Il semblait bien que la jeune fille ne lisait pas dans ses pensées. TAIS TOI. Je m'en fous de ta vie, je m'en fous. « Euh ça sent pas bon tu trouve pas ? » hein, quoi ? Le garçon avait profité du moment où elle s'était penchée pour faire leur travail pour s'allumer discrètement une cigarette, sans la moindre gêne. Merde oui, ça puait, et voulait qu'elle s'étouffait en plus cette gamine. Puré on pouvait pas faire confiance deux secondes à une élève ? On aurait pas pu lui donner une élève sérieuse, tant qu'à lui refiler quelqu'un ? Jetant sa cigarette à peine entamée dans la potion, un bruit étrange s'en empêcha un peu plus, et le cri du professeur retentit. « C’est pas vrai, Miss Londubat je pense que vous battez le record de votre père dans cette école en matière de nullité. Allez jeter ça, votre potion est ratée. » Voilà, il avait hérité d'un boulet, PAR LA BARBE DE MERLIN, il allait tuer cette fille. La personne en question se dépêcha d'obéir aux ordres de son supérieur, tel un parfait petit pion, ce qui fit arquer un sourcil au garçon qui, au fond, s'en fichait bien. Jusqu'à ce que la concernée ne vienne l'atteindre par sa maladresse et sa débilité. Comment aurait-il pu apprécier une fille pareille, voilà qu'elle venait de renverser sa potion sur lui. Et ça brûlait, c'était tout chaud, aiiiiiie caramba ! « HIIIIIIII CA BRULE MONSIEUR MONSIEUR MONSIEUR CA BRULE !!!! » oh, perspicace, les vêtements du jeune homme se désintégraient clairement et la blondinette se contentait de taper dessus comme si elle pourrait "éteindre" la douleur, et arrêter le processus de destruction. Et, aie, mais elle le frappait, elle lui avait mis un coup dans les parties. « Putain mais t'es malade. » cria le jeune homme avec douleur et énervement à la fois. « Sortez de mon cours ! Tout les deux ! Je vous verrai en colle samedi matin et estimez vous heureux que je ne vous retire pas de points, votre débilité profonde est une punition amplement suffisante à porter au quotidien, dehors ! » Il allait la tuer. LA TUER.

Se faisant entraîner il ne savait trop où, courant dans les couloirs pour il ne savait quelle raison, et n'ayant quasiment plus aucune substance de tissu sur son corps, le lion sentit la main de la fille prendre la sienne et, il se dégagea violemment de son étreinte. Non mais fallait allé se faire soigner la tête ma pauvre fille. « Je suis désolée vraiment, euh il faut nettoyer sinon tu vas te retrouver tout nu dans les couloirs ! » sans blague ? Pfff, il était remonté à bloc, et le fait de se retrouver dans les toilettes des filles avec cette enfant, cela n'arrangeait strictement rien à son humeur. La jeune fille avait pris du papier qu'elle avait mouillé et tâchait d'arranger la chemise et le pantalon du garçon, non mais elle allait pas bien de le toucher ainsi, ET OH, PROPRIÉTÉ PRIVE. Can't touch this. Repoussant les mains de Louise d'un geste sec, le garçon lâcha avec haine « Me touche pas. » analysant ses habits totalement anéantis, le garçon remua la tête de gauche à droite, exaspéré. Déboutant un à un les boutons - ou ce qu'il en restait - de sa chemise, le garçon la retira, la jetant contre la personne qui l'accompagnait. « Putain mais c'est quoi ton problème merde ! » La colère montait progressivement, et il lui en voulait tellement, mais tellement, qu'il aurait pu commettre un meurtre, ici, maintenant, là. Étrangement, les paroles venaient instinctivement, sans qu'il ne se force à les faire sortir. « Regarde ce que t'as fais ! » Récupérant sa chemise d'un coup sec, le garçon la jeta avec force dans l'évier, et se prit la tête entre les mains. Quel bordel. Il était à moitié nu dans les toilettes avec une incapable totale, qui semblait doublée de débilité. « Allez, dégage maintenant. » il enleva son pantalon, se trouvant ainsi en caleçon et, faisant dos à la jeune fille, dont il attendait le départ très prochain, il sortit sa baguette magique pour voir ce qu'il était capable de réparer, ou pas.