-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Albus S. Potter


living louder, fighting harder
Albus S. Potter


personal informations

► date d'inscription : 13/06/2010
► parchemins : 1753


Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk Empty
MessageSujet: Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk   Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk EmptyJeu 3 Jan - 2:27





BETWEEN THE LINES OF FEAR AND BLAME,
YOU BEGIN TO WONDER WHY YOU CAME
∞ how to safe a life

Il se leva lentement, et bailla longuement en faisant son lit. Il grimaça à son reflet dans le miroir. De grandes cernes qui trahissaient la présence de soucis inhabituels de manière générale, mais si fréquents par les temps qui courent. Il passa une main dans ses cheveux ébouriffés, une main lasse et morne. Une énième nuit blanche. Ses milliers de problèmes irrésolus (et certainement pas en bonne voie pour l’être) s’étaient bousculés toute la nuit dans sa tête. Il avait beau se triturer les méninges à longueur de journée et à longueur de nuit même : rien à faire. Parfois, Albus Severus Potter se demandait si ça valait même la peine de se battre encore. A quoi bon lutter, à quoi bon se tuer à avancer, si ce n’est que pour retarder l’échéance ? Si ce n’est que pour souffrir encore plus… Les Obscurs ont du bon. Ils n’ont pas autant à perdre que les Résistants, et ont un avantage certain. C’était ça, se mettre du côté des gagnants.

L’année dernière, à la même période… Albus soupira en repensant à l’« ancien Albus ». L’adolescent de quinze ans si farceur et si insouciant était devenu un jeune homme de seize ans beaucoup moins impulsif et plus posé. Son visage, devenu impassible et discret, inquiétait la plupart de ses proches. Il n’osait plus dire son avis. Il n’osait plus se prononcer sur quoique ce soit. Pour se faciliter la tâche, il avait tout bêtement déserté les réunions de la Résistance. Cela faisait au moins deux semaines que plus personne n’avait entendu Albus rire à une blague ou vu en compagnie de Pete, Blake, Rose ou même Nara. Il avait prit ses distances avec eux tous. Il était bien trop honteux pour affronter leur regard, qu’il soit triste, furieux ou même compatissant.

Albus était devenu secret, presque asocial. Il gardait énormément de choses pour lui, et peut-être trop. Ce n’était clairement pas une bonne chose de s’accuser de tous les torts, mais Albus n’en n’avait plus rien à fichtre. Il abandonnait. Il baissait les bras. Pour le moment tout du moins. Il avait perdu la bataille, pas la guerre, ç’en était certain mais… Il avait tout simplement besoin de temps. Il avait besoin de se remettre les idées en place, de faire le point sur ce qui c’était passé, sur sa vie, sur lui-même. De se remettre en question. De penser à ses motivations réelles sein de la Résistance, à son but dans la vie. Il fallait qu’il fasse un break, repense à ses choix passés. Les juges avec plus d’objectivité. Albus se devait de changer. Pour le bien de tous. Tout ce qu’il espérait, c’était que les vacances d’été (bien évidemment, à Poudlard…) qui approchaient à grand pas lui seraient bénéfiques.

Albus prit une douche glacée, dans le vain espoir qu’elle puisse lui être faire quelque bien. Il avait trouvé refuge, pendant ses deux longues semaines, dans les toits. Il y passait 60% de son temps libre. Les 40% restants, il trainait ça et là dans le parc, dormait ou du moins essayait de le faire. C’était le seul recoin de Poudlard où il se sentait libre, pas enfermé, pas emprisonné par ces murs sombres. Il n’avait jamais réalisé jusque là à quel point Poudlard ressemblait à une prison, avec un geôlier au visage bleuâtre, au sourire cruel et au regard assassin –celui avec qui il avait parlé en tête à tête, il y a quelques semaines. Et des centaines, des centaines de prisonniers qui n’avaient d’autre choix que d’exécuter ses ordres au doigt et à l’œil.

Sa matinée, il l’avait ainsi passée justement sur les toits du château, à méditer. Il avait séché de nombreux cours, et ce depuis qu’on les avait démasqué. Il y a quelques semaines à peine, Albus demandait à Lew Weryk de lui faire faire des cours particulier afin qu’il ne redouble pas son année et perde le moins de temps possible à Poudlard… Aujourd’hui, c’était différent. Il savait pertinemment qu’il ne réussirait pas ses examens finaux. Il n’avait pas encore commencé à les réviser et ils approchaient bien plus vite qu’il ne l’aurait imaginé. C’était pourtant le cadet de ses soucis.
Ses pensées ne furent dirigées que vers une personne, ce matin-là. Une personne qu’il avait pourtant soigneusement évité de croiser : Lily. Il était temps qu’ils aient une petite discussion tous les deux. Albus le sentait, ça ne pouvait plus durer. Tant qu’ils ne seraient pas clairs sur la situation, l’état d’Albus ne pourrait s’améliorer et sa culpabilité n’irait qu’en grandissant. S’il parvenait à se faire pardonner, ce serait déjà un poids énorme ôté de sa conscience. Encore fallait-il qu’il ait le cran d’aller la voir.

En vagabondant dans le parc un peu plus tard, Albus croisa son reflet dans le lac. Il était encore plus méconnaissable que ce matin. Ses emmerdes lui faisaient une ride entre ses sourcils qui étaient devenus éternellement froncés, éternellement anxieux et tristes. Il prit une grande inspiration. C’en était assez. Il fallait faire quelque chose. Albus ne pouvait plus rester dans cet état. Il en avait marre d’être devenu ce qu’il était : un être lâche et morose, qui passait son temps à se plaindre intérieurement de soi. Albus vit volte face, et dans un de ses maintenant rares élans de courage, entreprit de regagner à grands pas la grande porte du château. Direction, la salle commune des Serdaigles.

« [color=dodgerblue]Je suis demain et je serai hier. Qui suis-je ? » « Euh, répète ? » « Mauvaise réponse. » « Non, ce n’est pas ce que je voulais dire… » « Vous n’avez plus le droit de répondre. Merci d’attendre la venue d’un autre élève. Le domaine de Rowena Serdaigle ne s’ouvre pas aux ignares de votre rang. » « QUOI C’EST QUI QUE TU TRAITES D’IGNARE ATTENDS QUE JE T’EXPLOSE LA GUEULE ESPECE DE- » « Albus ! qu’est-ce que tu fais là ? » Une douce voix cristalline résonna à ses oreilles, le ramenant à moitié à la réalité.

Albus se retourna les dents serrées, irrité. Malgré son impassibilité apparente, Albus était devenu beaucoup plus colérique qu’avant et se fâchait pour un rien. Il était par ailleurs moins indulgent qu’avant sur les petits trucs qui l’emmerdaient d’habitude, et si vous osiez le contredire… gare à vous. Mirka Vladmirova, une (splendide, fallait l’avouer) Serdaigle Obscure qui s’était prise d’affection pour Albus. Il s’était excusé maintes fois auprès de la belle après avoir déconné pour le Code Phénix, tant et si bien qu’elle finit par céder et passer l’éponge. Albus n’avait dirigé aucune action contre elle, il avait beau la trouver collante parfois et trop maternelle, il l’aimait sincèrement.

« Ca te regarde pas. » Oui, Albus savait se montrer TRES désagréable, même avec ses amis, quand il le voulait (et surtout par les temps qui courent). « Hé, calme-toi Al… Ca me regarde quand même un peu qu’un Gryffondor veuille rentrer dans la salle commune des Serdaigles » Il leva les yeux au ciel devant l’aspect maternel de la conversation. Mirka le traitait toujours comme s’il était son petit frère alors qu’ils n’ont pourtant d’un an de différence. Et ça l’agaçait en tous points. « Bon. Tu m’aides à résoudre l’énigme ? » « Bien sur mon chou. Mais ça ne veut pas dire que je te laisserais y entrer ! » Ajouta-t-elle avec un sourire espiègle. « Aujourd’hui. » « Bienvenue chez vous jeune érudite » Sur ce, Mirka disparut derrière la porte qui s’était ouverte à elle, avant même qu’Albus ne puisse réagir. Il poussa un juron et s’assit sur les marches de la tour, en rouspétant. Il était décidé à attendre Lily, tout le restant de la journée et toute la nuit s’il le fallait. Il était désormais plus que nécessaire qu’ils parlent. Pour le bien de tous.

Les nuits blanches accumulées ne tardèrent pas à avoir raison de lui. Il avait tendance à s’endormir dans les endroits et dans les positions les plus incongrus : en mangeant, sous la douche, du haut d’une branche d’un arbre (pas très pratique, je le conçois), en marchant, même parfois. Mais ce qui était le plus drôle, c’est que ça n’arrivait jamais dans son lit ou quand il se décidait réellement à dormir. Il fut réveillé quelques heures plus tard par un petit malin qui avait trouvé ça drôle d’écrire « LOOSER » en morve (surement de troll vu la couleur) sur son front. Albus le rattrapa de justesse en bas de la tour pour lui faire un sermon monumental sur le respect d’autrui (chose qu’il ne se serait jamais imaginé faire auparavant). Il entreprit ensuite de remonter les escaliers, après s’être préalablement débarbouillé aux toilettes les plus proches. Enfin... il se figea plutôt, en remontant les escaliers. Parce qu’il tomba nez à nez avec Lily Luna Potter, cinquième année, chef des Résistants et accessoirement petite sœur d’Albus. La surprise put se lire dans ses yeux. Il ne s’attendait pas à la voir… Du moins, il imaginait qu’ils se verraient de manière plus soudaine. Maintenant qu’il était là, Albus se sentait vraiment mal à l’aise. Il n’avait pas réalisé que ça le perturberait autant de la revoir…

« Oh. Euh. Lily. Faut qu’on parle. » Il lui attrapa sans être du tout brusque le poignet. Cela faisait tellement longtemps qu’il ne l’avait plus touché de la sorte. Comme s’il avait peur qu’elle s’échappe. « J’en ai assez de faire semblant de plus te voir. Je veux retrouver ma petite sœur. Je veux que tout s’arrange. » Albus savait qu’il ne vaudrait mieux ne pas à discuter dans un endroit aussi exposé que les escaliers de la tour Serdaigle… Il regarda par-dessus l’épaule de Lily. La salle commune des Serdaigles était impossible d’accès. Il tourna la tête vers l’arrière. Poudlard était si vaste, ç’en était tellement… déconcertant. Il ne saurait jamais où aller avec Lily, quand bien même elle voudrait le suivre. Il s’assit donc sur les marches, en désespoir de cause, et d’une pression de la main obligea gentiment Lily à prendre place à ses côtés. « J’avais tellement d’arguments dans ma tête. J’y ai pensé nuit et jour durant ces deux semaines. Je ne voulais pas t’affronter en face tant que je ne saurais pas comment faire de cette discussion quelque chose comme un échange d’idées plutôt qu’une engueulade. Je voulais que tu me comprennes, que tu comprennes pourquoi j’ai fais tout ça. J’avais tellement de choses à te dire pour me justifier, pour tout t’expliquer, pour que tu puisses me pardonner. » Il se crispa. « Mais là, maintenant que je suis en face de toi, j’ai tout oublié. » Il marqua une pause. « Désolé. » Il baissa les yeux. Il n’osait pas croiser son regard, qu’il savait beaucoup plus fougueux et beaucoup plus déterminé qu’avant. Lily avait toujours rayonné. Mais depuis moins d’un an, elle irradiait littéralement. « Je sais que c’est un mot ridicule, faible, insignifiant, mais je n’en ai pas d’autres. Désolé. » Il se sentait nul. Nul, littéralement. Tout ça, tout ça pour quoi ? Pour rien.

Revenir en haut Aller en bas

Invité

Invité
Anonymous


personal informations



Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk Empty
MessageSujet: Re: Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk   Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk EmptyDim 27 Jan - 1:20


Here I go again - the blame
The guilt, the pain, the hurt, the shame
The founding fathers of our plane
That's stuck in heavy clouds of rain.

One day baby, we'll be old
Oh baby, we'll be old
And think about the stories that we could have told.

- - reckoning song (one day) - Asaf Avidan



La vie de Lily, après avoir traversé une zone de lumière, était redevenue sombre et torturée. Lily, après l'effervescence des événements dans sa relation avec Sin, était retombée dans l'obscure vie de la fille d'un leader résistant dans une école menée par le Mage Noir en personne. Elle avait eu cependant au moins une bonne nouvelle: Victoire, après pas mal d'essais et de bidouillages avec l'aide de Lily et Ted, avait réussi à trouver le moyen de faire repousser les cheveux de Lily. Sa longue tignasse rousse lui tombait donc de nouveau dans le dos, et la belle Serdaigle avait grandement apprécié la réaction de Kensington en la voyant. Elle avait pincé les lèvres si fort qu'elles étaient devenues blanches et avait semblé de très très mauvaise humeur. Au moins ça de prit, avait pensé Lily. Ses longs cheveux roux, lisses, doux soyeux, lui avaient manqué pendant les deux semaines où elles les avait eus courts.
Mais il n'y avait que ça qui avait éclairci la vie de Lily ces derniers jours. La période des révisions avait définitivement commencé et les cinquième année restaient cloîtrés dans leur salle commune ou à la bibliothèque, semblant ignorer le beau soleil qui chassait de plus en plus le ciel bleu, annonçant et prouvant l'arrivée du printemps puis de l'été. Ils étaient constamment sur les nerfs surbookés à cause de la montagne de devoirs qui ne rétrécissait jamais et leur infligeait de longues nuits blanches. Lily avait des cernes violets sous les yeux et un sac plus lourd que jamais, contenant des livres aussi épais que des encyclopédies et lui rappelant cruellement ses années de "petite Serdaigle intello" qui avaient subitement cessé à son entrée en cinquième année.
De plus, le Code Phénix avait été démasqué par Voldemort et ses sbires, et la révélation des identités des auteurs des "farces" avait porté un coup à Lily et à la Résistance. Parmi eux, Fred, Lucy et Albus. Albus. Oh, comme il manquait à Lily ! Dans ce monde cruel, il était le seul à pouvoir la faire sourire. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vraiment rit et elle n'avait envie de rire qu'à une blague de son frère. Mais ils étaient plus ou moins fâchés depuis qu'elle sortait avec Sin, et encore plus depuis qu'ils avaient couché ensemble, car cela avait entraîné de nombreuses disputes ainsi que quelques blessures physiques des deux côtés. Lorsque le Code Phénix avait été démasqué, les membres du Code avaient subi un long entretien avec Voldemort. Au sortir du bureau, ils avaient changé. On aurait dit qu'ils avaient laissé dans la pièce toute leur identité, leur joie, leur bonheur, leur espoir et leur force.
Le plus flagrant changement avait été celui de Lucy, qui, à la surprise générale, devint froide, distante, méchante. Et surtout, Obscure. Molly et Lily, choquées, furent complètement déstabilisées par ce changement subi chez la plus délicieuse des jeunes filles, la plus lumineuse, chaleureuse, convaincue... Comment avait-elle pu faire cela ? Qu'avait motivé cette décision ? Comme elle évitait tous ceux faisant partie de son ancienne vie, depuis la défaite du Code Phénix, Lily n'avait pu éclaircir ce mystère qui lui restait quand même en travers de la gorge. Lucy ne lui en avait, après tout, jamais parlé.
Mais les autres réagirent aussi à cette défaite, plus modérément, certes, mais quand même. Fred, l'un des résistants les plus impliqués, devint distant, déconnecté. Il semblait résigné. À quoi ? Personne n'en savait rien car Fred, comme Lucy, restait silencieux et renfermé, du moins au sein de la résistance. Il devenait passif. Lily avait été aussi surprise de Fred que de Lucy. Que s'était-il passé dans ce bureau ?
Mais ce qui l'avait sans doute le plus affectée, c'était le changement de son frère. Albus. Il lui manquait et penser à lui était une véritable torture, car elle éprouvait tant de sentiments envers lui qu'elle ne savait plus quoi penser. Elle lui en voulait de cette histoire avec Sin. Il lui manquait. Elle était vexée qu'il ne lui ai pas parlé du Code Phénix (mais les autres aussi, donc sa faute était ce qu'on pouvait appeler "partielle"). Elle avait peur des conséquences de ses actes. Elle s'inquiétait pour lui. Bref, elle ne pouvait plus supporter de ne pas lui parler. Ces jours-ci, elle en venait à rêver de lui, et Molly lui disait que dans son sommeil, les mots "Albus", "James", "Papa" et "Maman" revenaient souvent, "Albus" en tête.
Ces derniers jours furent de plus marqués d'une annonce qui plomba quelque peu l'ambiance déjà morose de Lily et de Poudlard par la même occasion: Voldemort fit placarder un mot de sa main sur tous les panneaux du château. Il avait découvert un traître dans le château. Un membre du personnel, apparemment. Mais tout le monde serait interrogé. Bref, le climat de peur se ré installait. Un effroi sourd et une appréhension menaçante gagnait à vitesse grandissante chaque personne habitant le château, au fur et à mesure qu'ils se rendaient compte de ce qu'ils venaient d'apprendre: sous prétexte qu'un traître vivait au sein même du château, Voldemort venait d'emprisonner les élèves à Poudlard. Et, au passage, les enseignants. L'oppressante impression d'être un oiseau en cage montait á la gorge de Lily à chaque fois qu'elle apercevait les grilles du parc. Et elle laissait, le soir, dans son lit, abritée par la nuit, couler des larmes en pensant à son père, dont elle n'avait aucune nouvelle. Son frère, pour qui elle tremblait de peur. Sa mère, pour qui elle s'inquiétait à cause des nouvelles qu'aucun membre de la famille ne pouvait lui donner. Et son deuxième frère, qui était le seul membre de sa famille qu'elle pouvait voir et à qui elle pouvait parler, mais avec qui elle n'avait strictement aucun contact.

La cadette Potter se trouvait ce jour là dans la salle commune, ignorant avec difficulté le beau soleil qui illuminait de rayons doux et feutrés les tentures bleues. Elle révisait, comme d'habitude, lorsqu'elle se rappela qu'elle avait réservé un livre à la bibliothèque. Elle décida donc d'aller le chercher. Mais dans les escaliers, elle tomba nez à nez avec Albus. Albus. Il y eut un petit moment flottement, et Lily, voulant parler, se rendit compte qu'elle avait la gorge nouée et les larmes aux yeux. Faible, hurla une voix dans sa tête. « Oh. Euh. Lily. Faut qu’on parle. » La main de son frère se referma fermement sur son poignet. Elle hocha la tête, luttant contre les larmes. « J’en ai assez de faire semblant de plus te voir. Je veux retrouver ma petite sœur. Je veux que tout s’arrange. » Lily ne put que hocher vigoureusement la tête une deuxième fois. Elle était si touchée qu'il dise ça...
Il regarda devant lui et derrière lui, cherchant manifestement un endroit sur pour qu'ils parlent enfin. Mais il ne sembla pas satisfait et se laissa tomber sur les marches, l'invitant à faire de même. « J’avais tellement d’arguments dans ma tête. J’y ai pensé nuit et jour durant ces deux semaines. Je ne voulais pas t’affronter en face tant que je ne saurais pas comment faire de cette discussion quelque chose comme un échange d’idées plutôt qu’une engueulade. Je voulais que tu me comprennes, que tu comprennes pourquoi j’ai fais tout ça. J’avais tellement de choses à te dire pour me justifier, pour tout t’expliquer, pour que tu puisses me pardonner. Mais là, maintenant que je suis en face de toi, j’ai tout oublié. » Il baissa les yeux. « Désolé. » Il était sincère. Et cela ne lui ressemblait pas du tout de dire cela. « Je sais que c’est un mot ridicule, faible, insignifiant, mais je n’en ai pas d’autres. Désolé. » Mais, s'il avait levé les yeux, il aurait vu les larmes de Lily qui prenaient le dessus et coulaient doucement sur ses joues. Elle déglutit péniblement, voulu parler, mais, n'y tenant plus, elle laissa échapper un sanglot et étreignit son frère, le gardant dans ses bras, ne voulant plus le lâcher. Elle se laissa aller et pleura toutes les larmes de son corps, là, tout contre Albus. Pourquoi craquait-elle enfin ? Parce qu'avec lui elle se sentait en sécurité. Lorsqu'elle réussit à arrêter de pleurer, elle se dégagea pour le regarder, les yeux rouges. Elle rit. « Tu expérimentes un nouveau type de maquillage ? » Demanda-t-elle en référence au mot inscrit sur son front avec quelque chose de dégoûtant ressemblant à de la morve de troll. "Looser". Elle soupira, prit la main d'Albus et la serra très fort. Elle lui fit un bisou. « Tu me manques énormément Bubus. » Dit-elle. Elle lui sourit. « J'en venais à oublier les plis de tes yeux, la texture de tes cheveux, ton odeur. » Elle sourit tristement. « Tu as raison, il faut qu'on parle. Qu'on mette tout sur le tapis. On a emmagasiné trop de choses cette année. À commencer par Sin, puis la Résistance, puis le Code Phénix et enfin cette... annonce il y a quelques jours. » Elle le regarda intensément. Il était si beau. Si touchant. Parfois elle avait l'impression que le plus petit des deux c'était lui. Il était plus spontané, joyeux, farceur, gamin. « Mais tu n'as pas à te justifier. Enfin, pas comme ça. Je... J'avoue que je ne comprends pas bien mais... » Elle ne savait plus trop quoi dire, ayant elle aussi peur que la conversation vire au vinaigre. « C'est peut-être à moi de m'expliquer en premier non ? » Elle faisait référence à Sin. Mais elle ne savait pas si c'était une bonne idée de parler de lui maintenant. Après tout, Albus et elle parlaient d'eux et de la Résistance. Mais elle ne savait pourquoi, elle sentait qu'il marquait un ingrédient à leur potion.
Revenir en haut Aller en bas

Albus S. Potter


living louder, fighting harder
Albus S. Potter


personal informations

► date d'inscription : 13/06/2010
► parchemins : 1753


Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk Empty
MessageSujet: Re: Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk   Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk EmptyVen 8 Mar - 4:53





BETWEEN THE LINES OF FEAR AND BLAME,
YOU BEGIN TO WONDER WHY YOU CAME
∞ how to safe a life

Lily était enfin là. Près de lui. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas été aussi proches physiquement l’un de l’autre ? Albus n’avait jamais été très démonstratif envers sa sœur mais aujourd’hui… Il avait envie de la regarder pendant des heures. Il avait envie de l’embrasser sur le front, de lui ébouriffer sa tignasse rousse. Il avait envie de la revoir entourée de livres, à lui hurler dessus parce qu’il faisait trop de bruit. Il avait envie de la voir toquer à la porte de sa chambre dans leur maison, bougie à la main, lorsqu’il y avait des orages la nuit pour qu’ils puissent s’endormir ensemble, bras dessus, bras dessous. Il avait envie de la rassurer, sur n’importe quoi. Il avait envie de se goinfrer avec elle de chocogrenouilles. Il avait envie de partir à la chasse aux gnomes des champs avec elle. Les gens, il lui fallait grave un retourneur de temps.

Déjà qu’il n’osait pas lever les yeux… Si on lui avait dit, des années auparavant qu’il se retrouverait dans une telle situation… Après avoir déballé tout ce qu’il avait à dire, un silence gêné s’installa… Il avait l’impression de jouer son avenir, leur avenir. Il devait se faire à l’idée que Lily pouvait accepter ses excuses comme… les refuser. Connaissant Lily, elle demanderait des explications plus précises, pour sûr mais… elle le pardonnerait. Mais tous deux avaient tellement changé en quelques mois. Et si, finalement, rien ne pourrait redevenir comme avant ? Et si leurs vies avaient pris des chemins si différents qu’elles ne pourraient plus jamais se croiser ? Cependant, Albus n’avait plus rien à perdre. Amis, famille, amour, espoir, il ne lui restait presque plus rien de tout ça. Il serait capable de perdre également ce qui lui restait de dignité en suppliant Lily de tout faire pour que tout redevienne comme avant.

C’est là que, sans qu’il ne l’ait vu venir, Lily se jeta dans ses bras et l’étreignit. Albus, abasourdi, ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait. Elle pleurait. Elle pleurait, par Merlin. Interloqué, il restait là, interdit, ne sachant comment réagir. Au moins, il avait toujours gardé son temps de réaction légendaire… Il ne savait vraiment pas s’il devait se sentir soulagé ou être triste que Lily pleure… Il était un peu des deux à la fois. Il avait tellement redouté un refus. Et maintenant qu’elle était là dans ses bras, à pleurer toutes les larmes de son corps… Tout ça lui paraissait irréel. Albus réalisait enfin que Lily, malgré tout, avait toujours été sa petite sœur et qu’elle le resterait jusqu’à la mort. Qu’il avait eu tort de penser une seconde qu’elle pourrait refuser son pardon. Il passa ses bras autour d’elle, pour resserrer d’autant plus l’étreinte. Il ferma les yeux. Il caressa les cheveux de sa cadette. Il avait l’impression d’avoir attendu ce moment toute sa vie. C’était fini. Enfin. La fin de la descente aux Enfers, le début de la renaissance. Lily était avec lui à présent et c’était tout ce qui comptait. Il dut faire un effort surhumain pour ne pas verser sa larme. Il n’avait pas pleuré une seule fois sur son triste sort depuis son entrevue avec Voldemort, tentant de garder son sang froid, de se forger une carapace. Et ce ne serait pas le jour de ses « retrouvailles » avec Lily, où cette carapace disparaissait peu à peu, qu’il laisserait la tristesse le submerger. Les larmes n’avaient pas leur place ici. Il était heureux en ce moment-même, non ? Il ne pouvait pas se permettre de... Trop tard. La traitresse perla sur sa joue avant de tomber sur la tête de Lily. Albus s’essuya la joue du revers de sa manche.

Lily s’écarta de lui. Elle semblait bouleversée. Albus avait la gorge serrée par l’émotion. Elle eut un rire nerveux, et Albus ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant sa remarque. « Tu expérimentes un nouveau type de maquillage ? » « [color=firebrick]C’est euh… en fait… » Après une pression sur la main, elle l’embrassa sur la joue. « Tu me manques énormément Bubus. » Ses sourires. Il voulait en voir encore des milliers et des milliers. Albus l’imita, plus réservé. Il ne se sentait pas encore la force de sourire de toutes ses dents. « C'est peut-être à moi de m'expliquer en premier non ? » Albus se mordit la lèvre, avant se dévier son regard. Il comprenait parfaitement à quoi elle faisait allusion. Lily n’avait rien à se reprocher. C’était lui qui avait fait l’imbécile depuis le début, qui n’avait pas accepté que Lily grandisse. Il n’avait pas l’intention de déclencher une nouvelle dispute chez les Potter. Et puis… Il se sentait grandi, lui aussi. « Non. » Murmura-t-il. Il n’y avait plus rien à expliquer en fait. Il se retourna vers Lily. Il savait que c’était une étape obligatoire. S’ils n’avaient pas clos le sujet Blackwood, ils ne pourraient pas aller plus loin. Il n’appréciait toujours pas le Gryffondor. Il le haïssait toujours autant. Toujours aussi arrogant, leur dernière rencontre avait été un véritable désastre, ils ne s’étaient plus parlé depuis. Mais entre temps, Albus avait largement eu le temps de réfléchir sur la situation. Et s’il ne faisait pas confiance à Lily sur Blackwood, il ne pourrait jamais lui faire confiance sur le reste. Il la regarda droit dans les yeux, un regard un peu trop sérieux. Mais le ton de la conversation l’imposait. « Je ne m’imposerais plus entre toi et Blackwood, ton petit ami. Je… suis prêt à accepter votre relation. » Deux phrases, simples et claires. Albus sourit tristement. « Bon, j’espère que tu mesure l’ampleur de mes efforts. Je ne porte toujours pas Blackwood dans mon cœur. Mais puisque c’est lui que le tien à choisi… J’ai confiance en toi et donc j’ai confiance en tes choix. » Affirma-t-il, décidé. Il ébouriffa les cheveux de sa sœur. « Seulement, j’aimerais éviter, dans la mesure du possible d’assister à vos démonstrations d’affection… » Il rit. Ça n’était encore jamais arrivé –et il espérait bien que ça durerait- mais mieux valait prendre ses précautions, et autant le faire avec une pointe d’humour. « Je m’y ferais, mais laisse moi juste du temps. D’accord Liloute ? » Peut-être qu’ajouter qu’il aimerait qu’elle soit plus discrète la prochaine fois qu’elle passera la nuit en sa compagnie serait de trop… Albus évita soigneusement de penser plus longtemps à ce sujet épineux. Ca lui coutait énormément de fermer les yeux sur leur relation. Depuis le début, il s’y était farouchement opposé. Depuis le début, il n’avait vu que le mal en Blackwood, celui qui était venu ôter l’innocence de Lily. Quelqu’un qui, aux yeux d’Albus, n’avait même pas mérité une chance… Albus, avec du recul, se sentait horrible, et surtout, intolérant. Lui qui avait toujours dit qu’il ne fallait pas se fiait aux apparences, il s’était contredit d’une bien triste manière. Mais qu’il ose seulement la faire souffrir, jouer avec elle… Albus ne manquerait pas de lui faire goûter de son poing une fois encore.

Albus prit la main de Lily, qui posa sa tête sur l’épaule de son frère. Ils restèrent un long moment ainsi, à contempler les escaliers d’une tour qui ne semblaient pas avoir de fin. Il ne savait pas vraiment pas où commencer pour s’expliquer, lui, sur le reste. Il lui brûlait les lèvres de lui demander s’ils ne pouvaient pas tout simplement oublier ce qui c’était passé ces derniers mois… Mais au fond, si elle acceptait, il n’en culpabiliserait que davantage.

« Tu sais, je crois qu’en fait, » Il sourit. « j’avais peur de perdre ma petite sœur. Tu te verrais, tu es vraiment méconnaissable. T’as changé. Enormément. Pas en mal... plutôt, je pensais que c’était négatif, mais c’était tout le contraire… » Il rit en soupirant. Il n’alla pas plus loin, jugeant que c’était déjà assez embarrassant d’avouer une telle chose, pas besoin de rentrer dans les détails.

Il parlait toujours de Blackwood, c’était certain. Il avait joué un rôle majeur dans la métamorphose de la petite rousse. Mais également des responsabilités qu’on lui avait confiées. Elle avait gagné en maturité, en confiance en elle. Elle avait, plus ou moins traversé une étape qu’Albus n’avait peut-être pas encore totalement passé.

A cette peur, s’ajoutait la jalousie. Il n’avait pas vraiment l’intention d’avouer qu’il avait prit un bon coup dans son orgueil avec sa nomination à la tête de la Résistance. Il s’était senti tellement nul à ses côtés, il avait détesté ce rôle de second. D’autant plus que c’était assez humiliant de se dire que sa propre petite sœur arrivait à plus que lui (machisme bonjour). Mais, surtout, de se dire qu’il n’était pas digne de prendre, comme son père, son frère et sa sœur à présent, la tête d’une organisation aussi importante. Que ça faisait de lui le raté de la famille. Néanmoins, Albus n’en voulait plus à personne à présent, sauf à lui-même. Il comprenait que la Résistance aurait été conduite à sa perte si c’était lui qu’on avait désigné, en septembre. Et qu’il serait grand temps pour lui d’enfin changer.


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



personal informations



Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk Empty
MessageSujet: Re: Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk   Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Lily & Albus ∞ step one you say we need to talk

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» ce que l'on sème, ce que l'on s'aime. ted, demyan, albus, sin, lily
» lily&albus × gardons l'esprit de noël.
» When in doubt, just take the next small step ▬ Sarah ♥
» Save me, please don't talk ♦ Aleksei
» [terminé] albus ne se partage pas ◭ blakelyn

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D i s s e n d i u m :: DRAGEES SURPRISES DE BERTIE CROCHUE :: RP-