Pour une fois il ne faisait pas trop froid dans les couloirs de l’école lorsque Roxanne Weasley sortit de sa salle commune, préparée mentalement à affronter l’ère glaciaire des temps modernes. Elle fut agréablement surprise de voir qu’il régnait une atmosphère plutôt agréable dans les couloirs, même si on ne pouvait pas encore parler de véritable chaleur. Un léger sourire apparut sur les lèvres de la verte et argent tandis qu’elle se dirigeait vers le rez-de-chaussée pour prendre son petit déjeuner en bonne et due forme. Habituellement elle s’attardait très légèrement à table, elle avait toujours eu un appétit de moineau ce qui était encore un trait différent du reste de la famille Weasley dans son ensemble. Mais aujourd’hui la demoiselle était de bonne humeur et un vrai petit déjeuner ne pouvait que lui faire plaisir. La jeune blonde arriva devant les portes immenses de la Grande Salle et les passa. La pièce était presque vide à cette heure de la journée, de nombreux élèves émergeant à peine des couvertures. C’était pour ce calme que la blonde se levait au moins vingt minutes avant le reste de son dortoir, puisqu’elle n’aimait que très légèrement la présence des autres serpents à sa table, surtout le matin. Certaines filles pouvaient se révéler de parfaites idiotes et entendre parler de choses complètement absurdes dès le matin ne lui donnait pas véritablement envie. La vipère alla s’installer dans un coin tranquille, déposa son sac à ses côtés et s’attaqua au plat de pain grillé qui lui faisait de l’œil depuis qu’elle avait posé son regard sur lui. Entamant sa première tranche, elle observa les rares élèves autour d’elle. Peu parlaient, tous étaient en train de se réveiller lentement mais sûrement, et elle en vit même certains griffonner rapidement sur des parchemins. Sans doute des devoirs pas fait pour la première heure de la journée. Un sourire s’étala sur les lèvres de la jeune fille tandis qu’elle scrutait les moindres faits et gestes des autres élèves présents dans la salle. C’était l’une de ses occupations préférées et elle pouvait y passer des heures. Observer les gestes, les regards en coin, les petits sourires complices, les expressions faciales, tout cela vous apprend plus sur une personne que tout ce qu’elle pourra jamais vous dire. Et Roxanne savait se faire discrète lorsqu’elle menait ses petites enquêtes d’observation, aussi les élèves n’avaient pas peur de se faire remarquer et se lâchaient complètement, sans aucun complexe. Elle en avait appris des choses à cette place, en dévisageant les flux d’élèves qui ne cessaient de faire des aller-retour d’une table à l’autre, d’une extrémité de la pièce à l’autre. Mais ce matin elle fut déçue de ne rien avoir à se mettre sous la dent. La pièce était trop vide et les élèves trop fatigués pour faire quoi que ce soit à cette heure-ci. Avalant le dernier morceau de son bout de pain, la jeune fille attendit que la salle se remplisse tout en piochant de nouveau dans le plat de pain. Elle se servit un verre de jus de citrouille à côté et en but une gorgée tout en posant son regard sur la porte de la salle, découvrant les nouveaux arrivants qui arrivaient par petits paquets, en baillant la plupart du temps. Reposant son verre et récupérant sa tartine, elle vit sa cousine Lucy passer les portes et lui sourit légèrement tandis qu’elle passait devant elle. Elle reconnut d’autres visages tandis que les minutes passaient, mais aucun évènement intéressant n’arriva pour autant. Soupirant, la jeune fille termina sa deuxième tartine et recula légèrement sur le banc, le ventre bien rempli. La demoiselle posa son coude sur la table et déposa sa tête dans sa paume tandis que la table des verts et argent se remplissait bien à présent.

L’heure où tout le monde, ou presque, était réveillé était arrivée. La verte et argent sentit quelqu’un s’assoir à ses côtés et elle tourna la tête pour voir de qui il s’agissait. Elle reconnut Marcus, le frère de Blake, l’air complètement endormi, tentant de piocher dans un des nombreux plats. En voyant sa tête la jeune fille ne put retenir un léger rire tant le quatrième année paraissait complètement à l’ouest. « Bien dormi Marcus ? T’as l’air en pleine forme, ça fait limite peur » Le garçon croqua dans un morceau de pain tout en levant les yeux vers la blonde. Il mâchonna sa nourriture avant de lui répondre « Haha très drôle, j’ai pas dormi j’avais un foutu devoir à rendre » Attrapant son verre de jus de citrouille, le blonde le regarda s’apitoyer sur son sort. Ce genre de choses ne lui arrivait jamais puisqu’elle passait souvent par Louise pour faire ses devoirs. C’était souvent la jaune qui ne fermait pas l’œil de la nuit tandis que la blonde faisait de beaux songes dans les bras de Morphée. La vie était vraiment bien faite si on savait s’y prendre comme Roxanne le faisait. « Fallait demander à Roxie chérie, j’aurais demandé à Louise de t’aider » Ce qui voulait dire qu’elle aurait demandé à Louise de le faire du début à la fin. Si elle lui demandait gentiment, Louise courrait littéralement à la bibliothèque et si elle lui avait sorti une connerie comme « Marcus a été malade toute la semaine il a pas pu le faire » sûr qu’elle y aurait cru. Tant de naïveté était parfois impressionnant, presque inhumain. Le jeune vert haussa les épaules tout en continuant son petit déjeuner tandis que les derniers élèves rentraient dans la salle. Reprenant encore une gorgée de sa boisson, la jeune fille posa les yeux sur la sœur de Marcus à l’autre bout de la pièce. Si Blake et Roxanne s’étaient engueulées en troisième année et qu’elles se parlaient aujourd’hui que très très rarement, la verte avait pris son petit frère sous son aile et le considérait aujourd’hui comme son frère de substitution, un parfait remplaçant de Fred. C’est fou comme deux frères et sœurs peuvent à ce point être différents, même s’il est vrai que Blake n’était pas la pire des élèves de cette école et que Roxanne l’avait toujours bien apprécié. Mais bon, la vie veut que l’on fasse des choix et Roxanne avait fait les siens, quitte à couper court à de nombreuses relations avec d’autres élèves de l’école comme Blake. Secouant légèrement la tête, la blonde vida son verre d’un trait et s’étira. La journée s’annonçait longue, trop longue même. La verte et argent n’avait pas vraiment la foi d’aller en cours mais elle y était bien obligée et puis elle n’avait rien d’autre à faire, à moins de demander à Mirka ou Ariel de sécher avec elle, et encore fallait-il les trouver. Tant pis, elle allait faire avec et c’était peut-être mieux ainsi, elle n’avait pas vraiment envie de s’attirer encore plus d’ennuis. La fille Weasley jeta un coup d’œil à sa montre et décida de se rendre maintenant en cours, histoire de ne pas être tentée de repartir dans sa salle commune. La jeune fille se leva et récupéra son sac.

« Vas-y on se voit plus tard, essaye de pas t’endormir en cours Marcus, ce serait con » lança-t-elle au quatrième année qui lui répondit par un sourire fatigué. Puis elle tourna les talons, de meilleure humeur que les autres jours de la semaine. Pour le moment rien ne venait gâcher cette journée et c’était vraiment mieux comme ça. La blonde traversa la salle et passa par les portes pour se retrouver dans le hall d’entrée. Mais tandis qu’elle se dirigeai vers les escaliers pour se rendre en cours, elle sentit quelque chose – ou quelqu’un – lui rentrer dedans. Son bras reçut tout le choc mais le sac de l’autre côté lui fit perdre l’équilibre et elle sentit son corps pencher dangereusement sur le côté. Tentant le tout pour le tout, la demoiselle s’accrocha à la première chose qui lui venait sous la main, et qui ressemblait fortement à une chemise. Les mains de la verte s’agrippèrent au bout de tissu et elle entendit un déchirement tandis qu’elle retrouvait peu à peu un équilibre normal. Elle sentit quelque chose lui rester entre les mains lorsqu’elle se redressa et vit qu’elle tenait entre ses doigts un morceau de tissu blanc. Soupirant de soulagement, elle détacha ses mains de leur prise et releva la tête. En face d’elle se tenait un rouge et or qu’elle connaissait très bien et qui regardait sa chemise déchirée au niveau du bras gauche d’un air énervé. Apparemment Kenneth Shaun avait trouvé très marrant de la bousculer en plein milieu du hall, ce qui étonnait à moitié la blonde. Entre les deux élèves c’était une guerre froide qui s’opérait. Difficile de dire quand tout cela avait commencé, mais depuis ce jour ils ne cessaient de se contredire dès que l’un osait ouvrir la bouche en présence de l’autre. C’était devenu un jeu pour les deux même si Roxanne n’appréciait véritablement pas le garçon. C’était juste histoire de passer le temps et de voir l’autre galérer à trouver des arguments pour répondre aux objections de la blonde qui riait souvent en douce. Bon quand c’était lui qui le faisait ça la faisait moins rire mais elle n’arrêtait pas pour autant leur jeu vicieux et malsain. C’était bien son genre de trucs, faut bien l’avouer. Se redressant de toute sa hauteur la jeune fille croisa les bras sur sa poitrine et plongea son regard océan dans celui du rouge. « Ah ouais, ça t’amuses de bousculer les gens comme ça Shaun ? Très drôle » Elle avait eu de la chance que le hall soit presque vide, parce qu’elle n’aurait pas vraiment aimé se rétamer devant tout le monde, ou même perdre l’équilibre comme elle venait de le faire. Les rouges et or avaient un humour bien à eux que la verte ne comprenait et n’aimait pas du tout. « Vous êtes de petits marrants chez les rouges, franchement je regrette d’avoir un cerveau pour pas pouvoir faire pareil que vous » Faut dire que là il s’était surpassé, et que la pousser avait été une mauvaise idée. Franchement, d’habitude les deux se servaient de leurs mots mais le rouge semblait bien content de son petit coup en traître, même si Roxanne n'était pas tombée par terre comme un gros tas de boue. La demoiselle posa son regard sur la manche déchiré du jeune homme et un sourire en coin apparut sur ses lèvres. « Désolée pour ta chemise, c’est con quand même non ? » Elle devait bien avouer qu’il l’avait mérité et qu’elle avait bien fait de s’accrocher à son bras pour garder l’équilibre. Manquerait plus qu’on la compare à Londubat maintenant, sa vie était foutue après. Maintenant son regard dans celui de son adversaire, elle attendit une réponse quelconque. Une petite prise de bec dès le matin, il n’y a rien de mieux pour commencer la journée aux yeux de Roxanne Weasley.

Spoiler:

(c) AMIANTE

Pour une fois que la demoiselle était enfin de bonne humeur, voilà qu’un abruti devait venir lui foncer dedans – de façon volontaire, ça elle en était sûre – histoire de bien faire mourir l’unique germe de bonne humeur qui pouvait grandir. Ah bah sinon ce n’est pas drôle hein, faut pas qu’elle soit de bonne humeur, vaut mieux qu’elle broie du noir toute la journée. Si jamais elle tombait sur un ami du rouge et or après lui avoir réglé son compte, il allait le regretter. Mais pour l’heure, elle devait s’occuper du lion en question, lui faire mordre la poussière, le faire tomber plus bas que terre juste pour avoir osé posé la main sur elle et avoir gâché sa journée par la même occasion. Il avait mal choisi son jour pour venir la pousser en toute innocence juste pour le plaisir de la voir perdre l’équilibre ou mieux, tomber comme un gros sac à patate sur le sol devant tout le monde. A cette pensée, la jeune fille sentit un frisson remonter le long de son échine. Elle n’osait même pas imaginer l’horreur de la situation si elle n’était pas parvenue à se rattraper à la chemise, à présent fichue, du rouge et or et qu’elle s’était ramassée sur le sol sous les rires des autres élèves de l’école. De quoi gâcher à jamais sa journée, et accentuer son sentiment que ces derniers temps tout allait mal dans sa foutue vie. Non vraiment, il avait mal choisit son jour pour venir l’emmerder, et elle allait lui faire regretter son geste. « En réalité je ne sais pas ce que je trouve le plus drôle, ta tête ou ton air semi-énervé ridicule, laisse moi réfléchir. » Pauvre type. En plus il se trouvait drôle, c’était sans doute ça le plus pathétique chez lui. Le fait qu’il se croit supérieur à elle alors qu’au fond il n’était rien d’autre qu’un autre pion dans ce jeu. Et un pion pas drôle en plus. Triste non ? La blonde ne répondit pas à la première attaque du rouge et or et se contenta d’enchainer comme si ce qu’il venait de dire n’avait même pas réussit à se frayer un chemin jusqu’à ses oreilles. Les deux élèves ne se connaissaient même pas au fond, mais il avait été décrété quelque part qu’ils ne s’aimeraient pas. Ils n’avaient rien en commun et leur premier échange s’était soldé par une dispute. Depuis ce jour ils continuaient à se tirer dans les pattes dès qu’ils se voyaient. Ils ne pouvaient pas se voir sans cracher l’un sur l’autre, alors que cela ne leur rapportait rien du tout. Il y avait rarement de gagnant dans leurs échanges, mais ils continuaient à agir comme des gamins parce que c’était écrit comme ça. C’étaient les règles du jeu et ils ne voulaient pas les changer. « Même quand tu parles t'es pas crédible, tu le vis bien ? » La blonde serra les dents. Parfois elle avait bien envie de se jeter sur cet idiot et de lui faire ravaler ses paroles, mais ce n’était pas dans ses habitudes de se battre, et il était peu probable qu’elle fasse le poids face à Kenneth. Elle était peut-être sportive mais elle n’avait pas la carrure d’un camionneur et il y avait de fortes chances qu’elle se retrouve à moitié morte, gisant sur le sol, si jamais elle osait porter la main sur le lion. Faut pas surestimer ses forces non plus hein. Et de toute façon un quelconque contact physique avec Kenneth suffirait à la faire vomir toutes ses tripes. Serrant la main, ses ongles s’enfonçant dans sa chair, pour se retenir de lui foutre une claque, la jeune fille se contenta de faire comme si de rien était et ses yeux se posèrent sur la chemise déchiré du jeune homme qui semblait avoir oublié ce petit détail. Détail que la verte et argent s’empressa de lui rappeler. Au moins elle n’avait pas tout perdu au change, elle avait réussi à détruire sa chemise, et il ressemblait plus à un fou qu’à autre chose à l’heure actuel. Lorsqu’elle vit la tête du rouge et or s’assombrir l’espace d’une seconde, la vipère ne put retenir un sourire satisfait. Mais le rouge et or reprit bien vite ses esprits et se mit à rire aux éclats en lui lançant un « Ce n'est même pas la mienne. » Caramba, encore raté. Tant pis, si c’était celle d’un ami de cet abruti ça valait la même chose. Seulement la suite ne plut pas vraiment à la demoiselle. Le nom qui sortit de la bouche du rouge et or ne fut pas celui auquel elle s’attendait. « Marcus Cauldwell. » Il se foutait de sa gueule ? Non, il devait vraiment se foutre d’elle, parce que là c’était un peu gros. A moins que Marcus passe ses chemises sales à des élèves de sixième année, ce qui semblait peu probable, le lion ne disait cela que pour l’enrager. Et ça ce n’était pas une bonne idée, mais alors pas du tout. Un sourire sadique vint se poser sur les lèvres de la blonde tandis qu’un rire s’échappait de sa bouche. Si il pensait vraiment qu’elle allait s’arrêter à un tel détail, il se mettait le doigt dans l’œil, mais alors bien profond.

« Allez, dégage de mon chemin, vipère. » Dans tes rêves. Le rire de Roxanne redoubla puis elle le stoppa soudainement avant de planter son regard dans les yeux du jeune homme qui se tenait face à elle, visiblement satisfait de son petit tour de manège. « Et ? C’est censé me faire quelque chose ? » La jeune fille se contenta de juger le lion du regard, le regardant de haut en bas de la manière la plus méprisante dont elle était capable. « C’est pas mon problème si c’est pas la tienne. T’ira lui expliquer pourquoi tu m’a poussé et pourquoi j’ai été obligé de déchirer sa pauvre chemise » La vipère se passa une main dans les cheveux avant de la mettre devant ses yeux pour regarder ses ongles. Elle resta quelques secondes en admiration devant sa manucure avant de reporter son attention sur son ennemi. « Et puis me fais pas croire que quelqu’un ose te prêter des affaires. Toi, avoir des amis ? C’est une blague ? » La jeune fille avait juste envie de lui faire ravaler son petit sourire narquois et lui clouer le bec une bonne fois pour toute pour que sa bonne humeur de la matinée revienne. Mais c’était chose perdue, elle n’allait plus pouvoir être de bonne humeur pour la journée. Le simple fait de savoir que cet abruti avait osé la pousser et donc la toucher par la même occasion suffisait à la rendre de mauvaise humeur. Comment voulait-il qu’elle soit un tant soit peu aimable avec lui si il jouait au gamin en agissant comme un première année ? C’est vrai que pousser des gens dans les couloirs est une activité très mature. Non vraiment, c’est beau les sixièmes années chez les rouges. Très matures vraiment. Normalement leurs affrontements consistaient à se monter l’un contre l’autre en disant toujours le contraire, de ne pas lâcher le morceau pour prouver que leur avis était le meilleur. Un débat stérile perpétuel en quelque sorte. Cela remontait à quelques années, un jour où l’un des deux avait sorti une phrase débile et que l’autre avait répondu que c’était idiot. Depuis ils s’amusaient à se contredire en permanence, juste pour emmerder l’autre et passer le temps. Mais même sans ça, Roxanne n’aimait pas Kenneth. Il n’y avait qu’à voir leurs amis respectifs pour comprendre qu’ils ne pouvaient pas s’entendre. Tout les opposait, leurs maisons, leurs fréquentations, leurs idées. La seule chose qu’ils avaient en commun c’était leur âge, autant vous dire que la ressemblance n’est pas flagrante entre les deux. Tout chez Kenneth exaspérait Roxanne. Sa manière de se croire supérieur face à elle, le fait qu’il lui tienne tête de la sorte, le simple fait qu’il ose penser que la pousser était quelque chose de normal, tout cela lui donnait envie de le noyer dans le lac et de le regarder s’enfoncer dans les eaux noires et calmes, en espérant même qu’il se ferait dévorer par le calamar et meurt en souffrant. Elle ne l’aimait donc pas, c’est facile à comprendre. « Tu veux que je me pousses ? Fallait peut-être y penser avant de me rentrer dedans espèce d’abruti. » Quand je vous disais qu’il n’était pas très intelligent. Il pensait sans doute que la vipère allait le laisser passer comme ça, sans rien faire, qu’elle allait s’écraser sans rien dire. C’était bien mal la connaître que de supposer une chose pareille, et la bêtise du rouge et or fit sourire la verte et argent, laissant apparaître ses dents blanches. Cet idiot avait vraiment le don de la faire sortir de ses gonds, alors qu’en temps normal elle aurait juste tourné les talons sans prêter aucune attention quelconque aux remarques de son interlocuteur. Mais lui se croyait plus malin que les autres, il pensait qu’il pouvait se permettre de jouer avec elle en lui répondant, alors que le fautif dans cette histoire c’était lui. Roxanne n’aurait jamais eu ne serait-ce que le germe de l’idée de lui foncer dedans pour lui faire perdre l’équilibre. A croire qu’il n’y avait pas que des gens très intelligents à Poudlard et que les blagues de mauvais goût étaient monnaie courante dans les couloirs. « T’es vraiment pathétique Shaun. » Elle avait les nerfs, et les mots commençaient à monter sans qu’elle ne parvienne à les retenir. L’envie de lui faire regretter son geste était plus forte que le reste, et elle se foutait bien de savoir si elle devenait aussi puérile que lui en prononçant ces paroles. La seule chose qui importait était de lui faire savoir ce qu’elle pensait de lui en cet instant précis. « Tu te crois drôle et plus intelligent, mais regarde toi, tu te comportes comme un gamin. Tu fais peine à voir. » La verte et argent ajouta un regard empli de dégoût pour illustrer ses paroles, et ses lèvres formèrent une moue tout aussi dégoûtée. Elle n’avait vraiment rien à voir avec lui, rien ne pourrait un jour lui donner l’envie d’être amie avec un mec pareil. La simple idée de se retrouver face à lui et de parler de façon normale et civilisée était hors de propos, inimaginable, impensable, impossible. « Continue à me pousser dans les couloirs si ça peut te faire plaisir, ça changera rien au fait que tu n’es rien » Voilà, ça c’est fait. Maintenant tout le monde peut rentrer chez soi tranquillement, vaquer à ses occupations respectives. La jeune fille avait juste envie qu’il dégage à présent, qu’il la laisse tranquille et qu’il aille emmerder ses pseudos amis avec ses blagues débiles.

(c) AMIANTE

La simple vue de Shaun faisait remonter des pulsions meurtrières chez la vipère qui n’avait qu’une seule envie, lui foutre la tête dans le mur et le faire taire une bonne fois pour toute. Ce rouge avait le don de la faire sortir de ses gonds et il prenait un malin plaisir à agir comme un élève de première année en venait la percuter de plein fouet comme si c’était une chose tout à fait normale. Mais Roxanne n’était pas du genre à se laisser faire, surtout pas par un abruti dont les seules qualités étaient … inexistantes en fait. La vipère avait beau chercher quelles pouvaient-être les qualités du lion, elle ne trouvait rien d’autre qu’une liste infinie de défauts plus exécrables les uns que les autres. Déjà c’était une grande gueule. Une grande gueule qui n’avait rien d’intéressant à dire ce qui était pire que tout. Deuxièmement il pensait que rien ne pouvait lui résister et que lui, Kenneth Shaun, pouvait se permettre de lui faire face à elle. Il partait déjà avec un fort désavantage aux yeux de la vipère. Et puis, il fallait voir les fréquentations du brun. Louise Londubat. Juyne Wells. Et après il osait venir la voir pour se vanter ? Pour la provoquer ? Non mais il se foutait de la gueule de qui au juste ? Roxanne avait envie de lui montrer un miroir pour qu’il prenne conscience qu’il n’était rien d’autre qu’un cafard qui essayait difficilement de se hisser au niveau des autres élèves mais qui, dans sa lutte acharnée, ne parvenait à rien d’autre qu’à se ridiculiser. Et après c’était elle qui avait un problème ? Les hommes avaient leur place dans la pyramide des forces, et malgré les vains efforts du lion pour arriver au niveau de Roxanne il n’y parvenait pas. Il restait en bas, à sa place, comme le misérable insecte qu’il était. Elle n’avait que faire de ses envies de la pousser, de la provoquer, parce qu’au fond elle savait que tout cela ne servait à rien. Venir l’insulter dans le hall d‘entrée ne faisait que le rendre davantage ridicule et ne changeait rien du tout à sa personne et à sa misérable vie. Pathétique. C’était le mot qui venait à l’esprit de la blonde lorsqu’elle croisait le regard de Shaun. Oui, il était pathétique et rien de ce qu’il pouvait dire ne ferait changer la jeune fille d’avis. Parce que c’était la triste réalité. Oui, il pouvait bien essayer, se battre, mais ça ne changerait rien. « Si moi je n'ai pas d'amis, alors ne parlons pas de toi ! Une peste écervelée sans une pointe de charme, ahem. » Un sourire se dessina sur les lèvres de la blonde qui ne pût s’empêcher de laisser un ricanement franchir la barrière de ses lèvres. Oh mon dieu, je vais pleurer, maman vient m’aider le méchant monsieur il a dit que je n’étais pas belle. Merlin merci, mais la blonde était bien dans ses baskets et ce n’était pas les piètres commentaires de Shaun sur son physique qui allait la faire changer d’avis. Oui, elle se trouvait plutôt mignonne, et il n’y avait qu’à voir le nombre de garçons qui étaient de son avis pour clouer le bec de cet abruti. Mais à quoi bon s’évertuer à lui faire comprendre qu’elle n’était pas touchée par ces commentaires ? Elle ne voulait pas perdre son temps à tenter de faire réaliser au brun qu’il était ridicule. Après tout, c’était assez drôle à voir. Il se ridiculisait sous ces yeux comme un bouffon du roi et au moins il pouvait se vanter de faire rire la verte et argent, ce qui n’était pas une mince affaire. Ah, on vient de lui trouver une qualité, c’est un bon début. Roxanne ne bougea pas d’un centimètre lorsque le rouge et or se pencha vers elle pour lui murmurer quelques mots, même si une légère grimace traversa ses traits à l’idée qu’il puisse la frôler. Non merci, je ne touche pas les détritus. « Sois pas déçue, je suis sûr que tu auras toujours une chance avec un gnome. » Zut, j’avais proposé à une goule mais maintenant que tu le dis, les gnomes ça doit être plus sympa à vivre en effet. Cette fois-ci, ce ne fut pas un ricanement qui sortit de la bouche de la blonde mais carrément un rire cristallin qui s’échappa dans les airs tandis que Shaun se redressait. C’est tout ? Il n’était capable que de ça ? Ces maigres insultes qui n’arrivaient même pas à percer la carapace de la blonde. Elle perdait vraiment son temps à rester ici devant lui, le laissant parler. Grand bien lui fasse, au moins elle passait un moment agréable à se foutre de sa gueule et de sa façon pathétique d’essayer de l’atteindre. Il ne connaissait pas ses points faibles, il s’attaquait à des sujets qui ne la touchaient pas. Le physique, les amis. Tout cela était bien secondaire pour la blonde mais ça il ne le savait pas. Il ne touchait pas les cordes sensibles, il frappait à l’aveugle et à chaque fois il ratait son coup. Un raté, voilà ce qu’il était. Il ratait, encore et encore, comme si la première fois ne lui suffisait pas. Ce n’était plus de la persévérance mais de la connerie pure et simple. Mais que quelqu’un lui offre un peu d’amour propre par pitié, là ça devenait vraiment grave pour lui.

Balançant au passage quelques phrases, elle entendit à peine une réponse du rouge et or. De toute manière ce qu’il pouvait bien lui dire n’avait aucune importance. Ce ne fut qu’au moment où elle termina sa litanie que le brun réagit enfin. Mais de manière assez étrange. Un rire jaillit de ses lèvres tandis qu’il reculait d’un pas, le souffle court, le corps secoué de tremblements, se tenant l’abdomen. La vipère haussa un sourcil devant ce spectacle affligeant et hésita même à tourner les talons et le laisser rire tout seul comme l’abruti qu’il était. Après tout, rien ne la retenait ici et l’envie de le laisser seul et bien seul était assez forte. La vipère esquissa même un mouvement mais c’est à ce moment-là que le brun choisit d’arrêter son petit manège et de se redresser. Un rictus se dessina sur les lèvres de la blonde tandis qu’elle regardait le pauvre spectacle que lui offrait son ennemi, qui pensait sans doute que cette petite crise de fou-rire allait la déstabiliser. Malheureusement pour lui la blonde en avait vécu des pires que ça, et les vipères étaient souvent plus acides dans leurs propos que le rouge. Elle avait été plongée dans le monde des sarcasmes et des remarques acides depuis son arrivée à Poudlard et il pensait vraiment pouvoir la blesser en riant comme un fou, à deux doigts de tomber sur le sol ? Laissez-moi rire. Ce n’était qu’une pâle copie de ce que les êtres humains pouvaient s’infliger entre eux. Encore une fois, il essayait de se hisser au niveau des autres, mais il n’y parvenait pas. A onze ans elle en avait vécu des trucs. Elle s’était faite huée, insultée, rabaissée, tout ça à cause de son nom de famille. Mais ça lui avait permis une chose. Aujourd’hui elle encaissait les coups, elle avait cette espèce de carapace autour d’elle, comme un masque de fer qu’il était difficile de briser. Alors oui, elle avait les nerfs solides, la plupart des insultes glissaient sur elle comme de l’eau, mais si Shaun pensait pouvoir la toucher, alors qu’il continue à vivre dans son utopie. Ce n’était pas elle qui allait le contredire, après tout elle se fichait bien de ce qu’il pouvait penser. Posant ses yeux sur le brun qui se rapprochait d’elle lentement, elle ne leva pas les yeux lorsqu’il fut à quelques centimètres d’elle. Il était beaucoup plus grand qu’elle, mais jamais elle ne lui ferait le plaisir ou l’honneur de lever les yeux pour lui. Elle fixa donc le torse à moitié dénudé du brun, un sourire se dessinant sur ses lèvres lorsqu’elle regarda la chemise en lambeaux du pauvre lion. Au moins elle n’avait pas perdu sa journée, elle était parvenue à déchirer ce pauvre morceau de tissu et c’était déjà une bonne chose de faite. La vipère pouvait sentir le souffle du brun sur son visage et son regard se faire insistant sur son crâne mais elle ne leva pas les yeux. Plutôt mourir que de lever les yeux et lui donner l’impression qu’il la dominait. Va au diable. « Si je ne suis rien ma grande, je peux t'assurer que tu ne vaux pas le quart de ma personne. » Le sourire de la vipère redoubla d’intensité et elle roula des yeux. Oulala, j’ai peur. Merci bien, je me sens suffisamment bien dans ma peau pour ne pas avoir à me comparer à toi. Mais bon, au pire si tu veux le penser grand bien te fasse. « Tu n'as pas la moindre utilité, Weasley. » Ce lion n’avait pas inventé la poudre. Il lui répétait ce qu’elle venait de lui dire. L’imagination tu connais ? A quoi cela sert-il de venir insulter la blonde si la seule chose dont il était capable c’était de répéter ce qu’elle lui disait comme un perroquet en mal de vivre ? Plus les choses avançaient plus la blonde trouvait que la rouge n’avait aucun intérêt et que cela devait faire pas mal de temps qu’elle aurait dût tourner les talons sans lui adresser un quelconque regard. « Si tu le dis mon chou » susurra-t-elle entre ses lèvres à moitié closes, un sourire collé au visage. Parle mon beau, parle, use ta salive pour rien, au moins ça te donnera une raison de vivre. « Comment tu fais pour être si méprisable à côté du reste de ta famille ? » Outch, on attaque une corde sensible mon grand à ta place je ferais marche arrière. La blonde sentit ses ongles s’enfoncer dans la chair de sa main mais son visage resta impassible, son sourire toujours collé aux lèvres.

Il voulait jouer à ce petit jeu, s’aventurer sur un terrain sensible, alors on allait jouer. « Tu es pourrie jusqu'à la moelle. » Et encore plus. Il n’avait pas idée à quel point la blonde pouvait se révéler être une vipère, elle portait bien l’animal de son blason. Et elle n’allait pas tarder à déverser toute la haine qu’elle avait emmagasinée envers le jeune homme. Une haine si profonde que parfois elle se demandait comme elle pouvait encore le voir respirer le même air qu’elle. Oh, mais si elle pouvait utiliser la magie en dehors des cours, elle aurait sût faire preuve d’une extrême imagination pour le voir ramper sur le sol tel un ver à moitié mort avant de lui porter le coup final qui aurait fait de lui un lointain souvenir. Pour l’instant elle ne pouvait pas le faire, mais un jour, oui un jour, elle ne se priverait pas de lui faire l’étalage des nombreux sorts qu’elle aurait appris. Patience est mère de vertu et il ne perdait rien pour attendre, oh ça non. Reculant d’un pas pour enfin plonger son regard azur dans celui du brun, la jeune fille haussa un sourcil avant de prendre la parole. « Mmmh c’est bon t’as finis ? Non parce que je commençais un peu à m’ennuyer là » Jetant un vague regard à sa montre la jeune fille reporta ensuite son attention sur le brun avant de passer une main dans ses cheveux, sourire aux lèvres. « Faut faire gaffe à ce que tu dis tu sais. Quand tu parles de famille, tout ça. » Jouant avec sa main, la jeune fille fit exprès d’adopter cette attitude de garce que le lion détestait tant chez elle. Elle jouait avec lui juste pour le voir sortir de ses gonds et attendre l’erreur qui lui sera fatale. Elle n’avait pas engagé la dispute, mais elle comptait bien la mener comme il lui plaisait. « Non je te dis ça parce qu’on sait jamais, il se pourrait qu’un jour tu finisses comme ton père » Ouille. On attaque les cordes très sensibles sur ce coup là. Elle était pourrie jusqu’à la moelle, oh oui elle allait lui prouver qu’elle n’avait aucune limite quand on commençait à l’énerver. « Quoique ça serait peut-être un bienfait pour ce monde que tu finisse six pieds sous terre avant l’heure. Si tu veux je veux bien me sacrifier pour cette lourde tâche » Un sourire parcourut ses lèvres tandis qu’elle laissait échapper un ricanement de sa bouche. Puis, ravalant son sourire et son rire, elle se fit dure. Elle arrêta de jouer avec sa main qui retomba le long de son corps et son regard azur se fit froid, glacial. Elle ne plaisantait plus, ce n’était plus l’heure de rire. Il voulait jouer avec le feu, elle allait lui donner le spectacle de ses rêves. « Écoutes moi bien Shaun. Tout ce que tu peux dire sur moi, sur ma différence avec ma famille, tu ne te rends pas compte que sortant de ta bouche ce sont des compliments. Encore heureux que je ressemble pas au reste de ma famille » lança-t-elle tandis qu’un rire sortait de nouveau de sa gorge, allant s’envoler dans le hall d’entrée. « Mais bon, continues donc à te ridiculiser devant moi, au moins ça donne un sens à ta vie » Ajoutant un léger clin d’œil à sa tirade, la jeune fille remit son sac sur son épaule avant qu’il ne glisse et attendit une quelconque réaction du brun. Même si elle hésitait fortement à tourner une bonne fois pour toute les talons et le laisser là, savourer sa défaite.

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« Mon géniteur se porte très bien, merci. Et si tu avais été un peu mieux informée, tu aurais su que mon "père" et moi, on ne s'appréciaient pas du tout, alors tes paroles, ça touche même pas le plus petit de mes orteils. » Mais bien sûr. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la vipère tandis que son adversaire tentant, vainement, de lui faire croire qu’elle n’était pas parvenue à le toucher. Quoiqu’il en dise et quoiqu’il laisse paraître, la blonde savait très bien qu’il n’était qu’une façade. Il se voulait fort, populaire, intéressant, mais au fond il était fait de la même chose que la plupart des élèves de cette école. C’est-à-dire de lâcheté, de pathétique et d’inutilité. Oui, Kenneth Shaun ne valait pas mieux que les autres, il ne valait pas mieux que la majorité des élèves qui se croyaient supérieurs alors qu’au fond ils savaient très bien qu’ils n’étaient rien d’autres que des êtres inutiles, dont personne ne voulait, et qui n’allaient même pas laisser une quelconque marque dans l’histoire. Ou même dans le cœur des gens. Oui, leur destin se résumait à vivre une vie ennuyeuse au possible, entourée de gamins plus horribles les uns que les autres, à effectuer un travail très redondant et à mourir sans avoir jamais effectué quoique ce soit de plus. Mais bon, si Shaun se croyait mieux, s’l pensait pouvoir échapper au destin qui lui était pourtant tout destiné, grand bien lui fasse. La Weasley elle avait d’autres ambitions dans la vie, et elle n’allait certainement pas s’embarrasser de poids comme le rouge et or. La seule chose qu’elle pouvait faire pour lui venir en aide c’était de l’aider à ouvrir les yeux sur son pathétique avenir. En soit, ce qu’elle lui disait partait d’une bonne attention, c’est triste de vivre dans le déni et l’illusion, et Roxanne était là pour faire enfin comprendre au lion sa véritable nature. Gardant son sourire collé aux lèvres, la jeune femme ne prêta même pas attention aux paroles du lion, après tout elle ne tenait jamais compte de ce que les faibles pouvaient bien lui dire. Le rire de Shaun s’éleva alors dans le hall, et la blonde ne put se retenir de rouler des yeux. Bon, on avait compris, il avait un sens de l’humour quelque peu douteux, mais quand bien même, il y a des bonnes manières à avoir dont Shaun ne semblait pas avoir conscience. S’il trouvait la blonde si amusante, cela était flatteur en soit, mais Roxanne savait très bien qu’il faisait plus ça pour faire semblant de ne pas être touché. Sauf qu’à part faire patienter la blonde et l’ennuyer profondément, ces éclats de rire ne la touchaient pas. Elle savait qu’elle avait raison, et la piètre défense du rouge et or ne pourrait jamais détruire cette certitude. Attendant donc patiemment que le lion ai terminé de rire comme un débile profond, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa montre, se retenant limite de bailler ou même de le laisser en plan, à rire tout seul. Lorsqu’il eut enfin terminé de se donner en spectacle, le brun reporta son attention sur Roxanne qui haussa un sourcil, montrant bien le peu d’intérêt qu’elle portait à la réaction du rouge. Seulement, lorsqu’elle vit la main du brun se lever pour venir se poser sur son épaule, elle ne pût s’empêcher d’être surprise. Elle ne s’attendait à ce que le lion s’attaque à elle physiquement, et elle redoutait la suite. La vipère sentit bientôt son sac glisser le long de son épaule puis de son bras avant de s’écraser mollement sur le sol, la moitié des affaires de la blonde s’échappant de la besace pour aller terminer leur course sur les dalles du hall. Fronçant les sourcils, la jeune fille releva les yeux vers son ennemi, ne sachant vraiment pas à quoi d’attendre. « Laisse moi te donner un petit aperçu de ce qu'il arrive aux faibles dans ton genre, qui s'attaquent aux morts, tant ils n'ont pas le courage d'affronter les vivants. » De quoi parlait-il au juste ? Il était bien placé pour parler de faiblesse, étant lui-même l’exemple même du faible. Roxanne n’était pas faible, elle s’attaquait aux faiblesses des autres, nuance. Et elle ne possédait aucune éthique, aucune pitié, aucune compassion, surtout pas lorsqu’elle se trouvait face à des personnes du type de Shaun. Donc elle ne reculait devant aucun coup bas, devant aucune pique acide. Tous les moyens sont bons, tel était son mantra, sa devise. Hésitant à rétorquer quelque chose, la jeune fille entrouvrit la bouche mais se fut trop tard. Déjà le rouge et or pointait sa baguette sur son visage. L’espace de quelques secondes, le temps qu’il fallut au lion de prononcer son sortilège, la jeune fille le traita de tous les noms qui passaient dans son esprit dérangé. Seulement, si ces secondes lui semblèrent durer une éternité, elle n’eut pas le temps d’esquiver le sortilège qui la frappa de plein fouet. Se sentant violemment projetée en arrière, la jeune fille se retrouva sur le sol, son dos heurtant avec fracas les dalles épaisses qui constituaient le sol du hall. Le connard, il avait osé la frapper, il avait osé utiliser la magie sur elle. Une violente grimace de douleur déforma les traits de la blonde tandis qu’une vive douleur se faisait sentir dans son dos, à l’endroit où elle avait reçu le choc. Restant allongée contre le sol d’une froideur incroyable, la jeune femme sentit un frisson remonter le long de son échine, tandis que son souffle se faisait plus saccadé. Fermant les yeux pour canaliser la douleur qui faiblissait légèrement, la jeune fille rouvrit enfin les paupières et entreprit de se redresser, ses coudes supportant son poids. Lorsqu’elle fut à moitié relevée, le torse redressé mais le bas du corps gisant encore sur le sol, elle vit avec dégoût que le brun avait fait exploser son sac. Littéralement. Ce qui avait été un sac n’était plus qu’un tas de bouts de tissus et de morceaux de parchemins déchiquetés, qui voletaient dans les airs avant de retomber délicatement sur le sol. Bon, heureusement qu’il n’y avait que quelques cours dans cette besace, parce que sinon la blonde aurait été mal. Mais tout de même, elle allait devoir expliquer à ses professeurs ce qui s’était passé. Quoique … L’utilisation de la magie étant interdite dans l’enceinte du château, avec un peu de chance Shaun allait se retrouver en colle jusqu’à la fin du mois, et avec encore plus de chance ce serait Alterman qui assurerait la colle. Non pas Alterman, elle détestait Roxanne alors elle allait aider Shaun. Kensington ou Löfgren, elles deux étaient des malades mentales qui détestaient tous les élèves. Voilà, une des deux, comme ça le rouge et or se ferait torturer gratuitement et ça serait une victoire plus que réjouissante pour la vipère. Il venait de signer son arrêt de mort en s’attaquant à la verte et argent. Mais la blonde fut interrompue dans ses plans de vengeance (à savoir, comment allait-elle persuader une des deux tyranniques adultes de torturer le lion), par l’arrivée soudaine de Kenneth face à elle. Lui lançant un regard de dégoût et de haine, elle soutint le regard du jeune homme qui levait de nouveau sa baguette vers elle. « Tarentallegra » Les jambes de la blonde furent soudainement prises de tremblements incontrôlés et incontrôlables. Roulant des yeux tandis que ses jambes dansaient la samba alors qu’elles étaient encore allongées sur le sol, la jeune femme ne pût s’empêcher de repenser à sa dernière entrevue avec sa chère cousine Rose, qui avait usé du même sortilège. A croire que les rouge et or n’avaient aucune imagination quand il s’agissait de sortilège. Grand bien leur fasse, Roxanne avait juste les jambes qui bougeaient dans tous les sens, ce n’était rien comparé à ce que Kenneth allait subir lorsque l’on s’apercevrait qu’il avait utilisé la magie en dehors des cours. « Bah dis donc, Roxinette, t'as une folle envie de danser ? » Haha, et en plus il faisait un petit trait d’humour, mais c’était l’homme parfait ce Shaun. Non vraiment, là Roxanne se retenait de rire parce que sa blague était d’une puissance et d’une intelligence jamais égalées auparavant. Roulant des yeux devant tant d’idioties, la jeune femme reporta ensuite son attention sur le brun. « Ne te gêne pas, continue » Trop aimable de me donner ton autorisation mon tout beau. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la blonde tandis qu’elle portait ses mains à ses jambes, essayant vainement de les stopper dans leur folie frénétique. « C’est tout ? Je veux dire, c’est ce qui attend les ‘faibles’ comme moi ? Eh bien, ce n’est pas si terrible que ça. » Levant les yeux vers Shaun, elle marqua une légère pause avant de reprendre. « Tu me traites de faible mais regarde toi ? Tu t’attaques à moi par surprise, c’est vraiment bien plus courageux. Mais tu veux savoir ? Envoie-moi tes sorts de première année autant de fois que tu veux, j’en ai rien à battre. Et tu sais pourquoi ? Parce que dans l’histoire, c’est toi qui perd. Parce que tu n’es qu’un pathétique rouge, tu te crois fort mais t’es même pas capable d’être crédible quand tu m’insultes. Tu me menaces, mais t’es même pas foutu de me faire mal. » Un ricanement s’échappa des lèvres de la blonde tandis qu’elle posait ses mains sur le sol, s’appuyant dessus pour tenter de se relever malgré le tremblement qui agitait ses deux jambes. Heureusement, ce genre de sortilèges ne durait pas indéfiniment, elle allait bientôt être libérée de cette emprise quelque peu ennuyeuse. Lorsqu’elle fut enfin redressée, ses jambes bougeant toujours contre son gré, la jeune femme posa sa main sur l’épaule du brun, tout comme il l’avait fait quelques minutes auparavant sur elle. Puis, levant les yeux elle plongea son regard azur dans celui du lion, une flamme de haine naissant lentement dans le fond de ses pupilles. « Me faire danser ne te rendras pas plus important Shaun. Tu resteras le même. » Lâchant l’épaule du brun, elle tenta de maîtriser les effets du sortilège, même si elle devait avoir l’air bien stupide à danser de cette manière dans le hall du l’école, parlant à ce bouffon des rouges et or. « Tu me dégoutes » Détachant bien chacun de ses mots, les articulant bien pour que le brun ait le temps de les imprimer dans son cerveau de rat, elle ajouta le geste à la parole. Le cerveau de la blonde se déconnecta l’espace de quelques secondes, tant la haine qu’elle vouait à son interlocuteur était grande. Sans même qu’elle ne réfléchisse ou qu’elle prémédite son coup, elle cracha au visage de Kenneth. Comme ça, sans rien ajouter de plus. Elle lui cracha au visage, pire insulte qu’on puisse envoyer à quelqu’un, la meilleure preuve de tout le dégoût que la vipère pouvait entretenir pour le lion. Elle aurait voulu le frapper, lui infliger une douleur magique incroyable, mais elle ne le fit pas. Premièrement parce qu'elle ne savait pas où était sa baguette, et que de toute manière utiliser la magie dans le hall était suicidaire. Et deuxièmement, parce qu'elle ne voulait pas s'abaisser au niveau du lion. C'était hors de question. Puis, se reculant, elle plongea de nouveau son regard dans celui du brun, perdant son sourire, sa voix se faisant glaçante. « Si tu me touches, ne serait-ce qu’une seule fois, je te tue. » Levant la main droite, qui elle n’était prise d’aucune tremblement, la blonde alla la poser avec violence sur la joue du brun, le bruit de la claque qu’elle lui administra résonnant dans le hall d’entrée. Lorsqu’elle ôta ses doigts fins du visage du lion, la joue de ce dernier se teintait déjà d’une belle couleur rouge, et c’est avec un sourire satisfait que la blonde reporta son attention sur le brun. [color=darkseagreen]« Sur ce Shaun, j’espère que tu passeras de bons moments en retenue » En effet, derrière le brun, une silhouette à la chevelure blonde avançait d’un pas enragée. Kensington. C’était peut-être la première fois que la blonde était contente de voir la pionne, peut-être parce qu’elle n’avait strictement rien à se reprocher du point de vue du règlement. Un sourire satisfait de dessina lentement sur les lèvres de la blonde, tandis que la pionne arrivait à leur hauteur.

Spoiler:

(c) AMIANTE

Les pas de la surveillante étaient légers et rapides, comme si la jeune femme se faisait une joie, ou plutôt un plaisir sans nom, de prendre un élève en pleine fraude. Et là, elle avait même l’occasion d’en prendre deux, même si du point de vue du règlement la blonde n’avait absolument rien à se reprocher. Cracher sur les gens et les baffer n’était pas interdit par les articles qu’elle avait eu la chance de lire, alors d’un point de vue totalement professionnel la vipère ne risquait rien. Mais bien sûr, cela était logique lorsque l’on a en face de soi une personne censée, ou du moins une personne qui ne prend pas son pied à punir les gens. Ce qui n’était pas le cas de Taylor Kensington, et de la majorité des Mangemorts en règle générale. La blonde devait plutôt se sentir soulagée de n’avoir jamais eu d’altercation avec la pionne, au moins cette dernière ne l’avait pas pris en grippe. Pour le moment. Toutefois, la verte et argent était bien aise de voir débarquer la Mangemorte, surtout elle il faut dire puisqu’elle était l’une des pires de Poudlard, et elle ne tarda pas à le faire remarquer à Shaun. « Et bien je vois que certains aiment contrarier l’autorité… » Bon ça déjà ce n’était pas pour elle, la blonde soupira intérieurement en voyant que la blonde s’adressait au rouge et or et non directement à elle. Bien fait sale rat. Et le bonheur de la blonde ne fut qu’accentuer lorsqu’elle vit le corps de Shaun se faire carrément projeter contre un mur, son dos heurtant avec force la pierre. Chacun son tour. Retenant un sourire pour ne pas montrer à quel point elle était heureuse de l’intervention de Taylor, surtout qu’il y avait de fortes chances pour que la pionne n’apprécie pas trop d’être utilisée comme outil d’une vengeance entre deux élèves, la jeune femme se mordit la langue, ravalant une remarque acide à l’adresse du lion. Lion qui se redressait difficilement tandis que Taylor reprenait son discours. « La magie est interdite pour les sorciers de premier et second cycle, dans les murs de poudlard. C’est inscrit sur le règlement. » Les yeux de la vipère allèrent se poser sur le corps de Shaun, ne pouvant retenir un sourire grinçant lorsqu’elle le vit ouvrir la bouche. Il était vraiment pathétique jusqu’au bout, à vouloir se défendre. Et de quelle manière en plus. Roxanne savait très bien qu’il allait tout lui balancer sur le dos, alors que c’était lui qui avait lancé les hostilités, depuis le début. S’il avait suivi son chemin de vie misérable et qu’il n’était pas venu la percuter de plein fouet, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais apparemment Kensington n’avait pas réellement envie de discuter avec un élève puisque, d’un coup de baguette magique, elle bloqua les capacités vocales du brun. Qui ressemblait à présent plus à un poisson hors de l’eau qu’à un lion. Il faudrait penser à changer le blason des rouges et or, le poisson rouge correspond plus à leur image. Son sourire se transformant un rictus, la blonde croisa les bras devant ce spectacle, observant Shaun se faire petit à petit rabaisser par la tornade blonde qui n’avait aucune limite. L’autorité a parfois du bon dans cette école. « Donc, j’enlève 50 points pour gryffondor parce que tu as bravé le règlement. J’en enlève 20 à serpentard parce que tu ne l’as pas prévenu. Et Shaun, en retenue pendant toute la semaine de dix-huit heures à vingt et une heure tous les soirs suivant. Weasley tu passeras dans mon bureau. » Décroisant les bras dès que la blonde se retourna vers elle, pour ne pas montrer la joie immense qu’elle avait éprouvée à l’écoute de la sentence, la jeune fille se contenta de hocher la tête en signe d’acquiescement. Certes, elle allait devoir en découdre avec Kensington, mais avec quelques bons arguments elle était sûre de pouvoir convaincre la blonde ne l’épargner. C’était toujours mieux de discuter avec la pionne qu’avec Alterman, qui elle, avait véritablement une dent contre Roxanne. Au moins Taylor n’avait rien contre la vipère, cette dernière avait une maigre chance de s’en sortir. Se raccrochant à ce faible espoir, elle observa la pionne repartir vers son bureau, l’air très heureuse de sa petite intervention.

Lorsque sa silhouette eut enfin disparut du champ de vision de la blonde, cette dernière se tourna enfin vers son ennemi, reprenant son sourire en coin. Roulant des yeux lorsqu’elle vit le visage rayonnant de Shaun, elle se retint de lui dire d’arrêter sa comédie. Entre ça et ses soi-disant rires dès que la blonde ouvrait la bouche, il devait arrêter deux minutes. Qu’il lui fasse croire qu’elle ne le touchait pas, soit. Mais la comédie durait bien trop longtemps, et Roxanne savait très bien au fond d’elle-même qu’elle était parvenue à le blesser, à l’atteindre. Sinon pourquoi aurait-il réagit de la sorte, en l’envoyant valser contre le sol, en détruisant son sac et en essayant de la ridiculiser dans le hall d’entrée ? Non vraiment, le lion devait arrêter son petit jeu, la blonde n’était pas dupe du tout. Et en plus il est mauvais comédien. Reposant son regard sur le jeune homme, elle haussa un sourcil tandis qu’il ouvrait encore la bouche. Kensington aurait dût lui laisser le sort de mutisme, ça n’aurait pas été une grande perte qu’il se taise. « On dirait que je ne suis pas le seul, à être puni. » Haussant davantage les sourcils, la blonde ne pût retenir un hoquet de surprise. De quoi parlait-il ? Ils avaient entendu la même chose sortir de la bouche de la blonde ou pas ? Pour le moment Roxanne ne savait même pas qu’elle allait être sa punition, et vu ses torts, elle se doutait bien qu’elle allait être punie bien moins méchamment que le brun. Mais si cela faisait plaisir au lion de penser qu’elle était enragée d’avoir été punie, grand bien lui fasse. Quant aux quelques points ôtés à sa maison, elle parviendrait très rapidement à les rattraper, ne serait-ce qu’en se donnant la peine de participer à un cours. Il fallait qu’elle se motive, certes, mais vingt points sont rapidement rattrapables. « Et je suis tellement fier d'en être la cause. » Oh oui Shaun, tu es la cause de tous mes malheurs, l’épicentre de ma vie, sans toi je ne suis rien qu’une pauvre âme esseulée, cherchant sa route dans cet horizon de brouillard. Il voulait peut-être une médaille ? La blonde pouvait lui rétorquer exactement la même chose, et le pire, c’est qu’elle était parvenue à lui faire perdre plus de points et à le coller pendant une semaine. De quoi la rendre assez joyeuse pour le reste de la journée. Haussant seulement les épaules devant tant de crédulité de la part de son ennemie, la jeune femme tourna la tête l’espace de quelques secondes, et elle vit une silhouette blonde qui semblait vouloir capter son attention. A côtés des portes de la Grande Salle se tenait Ariadne, une jeune Poufsouffle qui remontait légèrement l’honneur de sa maison. La petite blonde été parvenue à attirer l’attention de la vipère, et depuis, elle l’avait prise sous son aile. En contrepartie, la verte et argent lui avait demandé de surveiller Huthgan, cette Serdaigle qui n’était pas du tout nette, et qui ramenait des informations aux Obscurs. Or, en tant qu’Obscure de bonne fois, la blonde ne voulait pas voir de traitres au sein de leur clan, et elle doutait de la sincérité de la brune. Fronçant les sourcils, la jeune fille essaya de lire sur les lèvres de la jaune et noir, qui semblait vouloir lui dire quelque chose. « … ma maison reste devant la tienne dans la course des maisons. » Le rire, qui se voulait sans doute machiavélique, du lion, sortit la blonde de sa tentative de décodage, et elle se retourna vers Shaun. Euh mince, il avait dit quelque chose ? Bon, de toute manière cela ne devait pas être très intéressant, tout ce qui sortait de la bouche du jeune homme était digne des excréments d’un Scroutt à Pétard, alors pas de quoi en faire un drame. Affichant un air faussement désolé sur son visage, la jeune femme se retourna de nouveau vers Ariadne, lui faisant un signe de la main pour lui dire de l’attendre quelques secondes, le temps de finir sa petite querelle, qui durait depuis trop longtemps maintenant. Reposant son regard glacial sur la silhouette de Shaun, qui ouvrait une nouvelle fois la bouche, la blonde ne pût s’empêcher d’afficher une mine ennuyée. Les hostilités duraient depuis trop longtemps pour la journée, elle avait eu sa dose de Shaun, l’overdose menaçait sévèrement. Et déjà qu’elle ne pouvait pas le voir en peinture en temps normal, elle craignait fortement les conséquences d’une overdose.

« Sur ce, non-amicalement, va te faire foutre Weasley. » Et en plus c’est qu’on est vulgaire, bah alors qu’est-ce qu’il se passe ? Mettant une main devant sa bouche pur cacher son bâillement ostensible, la blonde reprit son sérieux, un sourire en coin collé aux lèvres. Fin de la bataille, une de plus dans la guerre qui faisait rage entre les deux élèves. Au final, personne n’avait vraiment gagné, même si chacun était persuadé de l’avoir emporté sur l’autre. Mais au final ils étaient tous les deux au même niveau, pas un pour rattraper l’autre. Shaun accusait Weasley de lâcheté dans ses propos, mais il agissait comme un lâche en l’attaquant de la sorte, physiquement. Et même la sentence de Kensington ne les avaient pas départagés, parce que le lion était encore et toujours persuadé que Roxanne était plus affectée que lui. A croire que parce qu’elle était une fille, et une vipère, elle prêtait plus d’importance aux points de sa maison. Mais les combats entre maisons étaient bien loin d’être la première préoccupation de la blonde, elle avait d’autres soucis à gérer que de tenir en laisse tous les abrutis qui faisaient perdre des points à la maison des Serpents, abrutis dont elle faisait parfois parti, la preuve. « Excuse-moi tu disais ? » Détournant le regard, la blonde chercha son sac des yeux avant de se rappeler qu’il demeurait désormais en l’état de miettes, à cause du lion. Une autre chose qu’il allait devoir payer, cher. Reposant ses yeux sur le brun, désormais sans sac donc, la blonde haussa un sourcil avant de reprendre la parole. « Tu m’excuseras, ce n’est pas que ta compagnie m’ennuie… Enfin si en fait c’est ça. » Faisant un pas en direction de la jeune et noir qui attendait toujours à côté des portes de la Grande Salle et qui avait l’air de s’impatienter, la blonde se stoppa dans son mouvement, se retournant une dernière fois vers le brun. « Je te souhaite pas une bonne soirée, je suis sure que tu vas t’éclater en retenue » Lâchant un dernier éclat de rire moqueur, la blonde tourna définitivement le dos au brun, se dirigeant vers la troisième année qui semblait contente que Roxanne ai enfin terminé. Lorsqu’elle fut enfin à sa hauteur, la blonde engagea directement la conversation, ne voulant pas donner le temps au rouge et or de revenir à l’attaque, chose dont il était capable dans sa quête de pathétique permanent. « Viens, on va aller parler plus loin ? Le hall est vraiment trop mal fréquenté, à se demander comment certaines personnes osent venir s’afficher aux yeux de tous » Passant sa main derrière le dos de la blonde, la vipère la poussa légèrement en avant, en direction des cachots. Au moins, elle était sûre de ne pas croiser un lion comme le brun, les rouges et or évitant au maximum les cachots sombres et humides de l’école. Et après ils se prétendaient courageux, alors que la plupart avaient peur de mettre un pied dans la salle de potions. Ah vraiment, les rouge et or, vraiment irrécupérables dans cette école, à se demander pourquoi cette maison existait encore.

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