« BANANE BANANE BANANE » Oui vous ne rêviez pas, Camélia Jacqueline Clarke dite Camelote pour les intimes était bel et bien en train de gueuler le mot « banane » dans l'appartement qu'elle partageait avec la cadette McGregor. Pourquoi banane ? Oui on peut se demander pourquoi pas pomme, abricot, pêche ou framboise. Déjà commençons par le commencement. Qu'est-ce qu'une banane ? Si l'on se réfère à la définition qu'on trouve dans un dictionnaire, la banane est un nom féminin signifiant un fruit comestible oblong et jaune du bananier. Enfin ça c'est le premier sens, sinon c'est aussi une mèche de cheveux enroulée sur le front et même un petit sac porté à la ceinture. Bon ça ne nous apportés pas franchement d'explications. Parce que bon à moins que les deux femmes soient à cours de bananes, pourquoi Camelote crierait-elle banane ? Et bien en fait c'était un code entre elles, Tam-Tam et Camelote, qui signifiait passage imminent du voisin trop sexy qui travaille chez Honeyducke. Mais vraiment très sexy. Non parce qu'il y avait une tonne d'hommes sexys mais aussi sexy que Maurizio – le surnom qu'elles lui avaient donné – c'était très rare. Pourquoi Maurizio ? Parc que ça sonne très « caliente » même si à son visage, on voit bien qu'il est bien de chez nous. C'est-à-dire qu'il avait pas vraiment la teint hâlé pour ne pas dire aussi blanc qu'un cul. La météo anglaise n'était pas vraiment faite pour prendre des couleurs. La forte présence de pluie en était la cause principale.

Camelote portait son pyjama, à savoir un t-shirt d'Oli qu'il avait laissé une fois et un mini-short tandis que Tamara sortit en trombe de la salle de bain, avec une serviette enroulée autour d'elle pour simple tenue. À la fenêtre, elles le regardèrent s'éloigner comme à chaque fois qu'elles le voient. « Y a pas à dire mais mâter un beau petit cul comme ça le samedi matin, ça donne la pêche pour toute la journée après. » Quoi ? Ce n'était pas parce qu'elle était raide dingue d'Oli qu'elle n'avait le plus de droit mâter. C'est vrai, c'était très innocent. Avec Tamara, elles ne faisaient que mâter son allure divine, sa démarche digne des tops models et quand il y avait du vent, mama mià ! Le vent dans ses cheveux, c'était... Ouais c'était le pied, vous l'aurez compris. C'était un acte très féminin et ça permettait de souder les liens. C'était très important vu qu'elle vivaient ensemble. Non mais vous imaginez si elles se détestaient ? Ça ne serait tout bonnement pas vivable. Ah les filles, des fois il leur en faut pas beaucoup. En même temps pour ces messieurs, non plus. Point partout. En tout cas les deux filles le regardèrent jusqu'à ce qu'ils ne soient plus dans leur champ de vision puis elles quittèrent la fenêtre. Ce moment de la journée était toujours trop court. Pourquoi la rue n'était-elle pas plus longue ou pourquoi ne s'arrêtait-il pas devant chez elle, le temps de prendre deux trois poses ? Non mais avouez que ça serait sympathique pour les yeux. Camelote regarda alors Tam-Tam. Elle n'avait pas capté que celle-ci était en serviette. « Et ben, et ben tu serais une p'tit coquine Tam-Tam ? Heureusement qu'il t'as pas vu. » Camelote s'arrêta deux secondes souriant jusqu'aux oreilles, quand elle pensa aussi qu'elle était juste vêtue de son pyjama. En plus de ça, elles étaient deux à la regarder donc, il les aurait pris toutes les deux pour des folles. Pire, peut-être que du coup, il aurait changé son parcours. LA CATASTROPHE. « Tu me diras, c'est pas forcément mieux pour moi. Et heureusement qu'il nous a pas vu, il nous aurait pris pour des folles. À moins qu'il soit ravagé par notre charme fou. Ouais cette possibilité aurait été pas mal. » Tout n'était pas noir, enfin de compte. Non rien d'exceptionnel, c'était juste un moment où Camelote est encore parti dans ces délires, rien qui vaille de s'inquiéter. Toute manière elle vivait avec une psychiatre alors si jamais ça n'allait pas, elle était entre de bonnes mains.

Camelote s'étira puis se dirigea vers la cuisine. « Tu veux un café ? Un thé ? » En attendant la réponse de sa colocataire, Camelote sortit le café car oui même si elle était anglaise, Camelote préférait le café. Elle savait, c'était un peu un sacrilège mais elle avait besoin de caféine. Une boule d'énergie comme elle avait parfois besoin d'un peu aide d'où l'utilisation de caféine. Ça reste un secret parce que sinon, elle en perd en crédibilité, vous savez, c'est pas bon pour le commerce. Camelote sortit alors la tête de la cuisine pour faire face à Tamara encore dans le salon pas loin de la fenêtre. Et ben dis donc, elle était pas très réactive ce matin. Du nerf, du nerf ! Quand on vivait avec une tempête volcanique comme Camélia, c'est vrai qu'on pouvait comprendre que Tamra ne soit pas des plus réactives. Une fille comme ça, ça vous fatigue très vite. « Tu bosses au fait aujourd'hui ? » Elle ne savait même pas, ce n'était pas bien. En même temps, elle avait l'impression que les horaires de Tamara changeaient tout le temps, elle avait du mal à suivre le fil des fois. Elle non plus n'avait pas forcément des horaires très fixes quoiqu'elle avait pris ses petites habitudes : à telle heure, elle nourrissait telle bête, etc. Et puis bon elle aimait aussi se débarrasser de pas mal de choses pour consacrer une très grande partie de son temps à son Oli d'amour. Elle en faisait un peu trop ? Elle jamais et elle n'avait rien mais alors rien à voir avec une midinette... Bah non, Oli était pas une rockstar en tout cas pas reconnue. On avait jamais trouvé un album de lui dans les charts. Mais des fois, quand il avait bien bu et si l'on marchandait bien, on pouvait le faire pousser la chansonnette mais c'était... comment dire... très particulier.

Sa colocataire finit par lui répondre du thé. Anglaise va ! Quoi ça sonnait comme une insulte ? Pas du tout, ce ne se sont que pures calomnies. Mais en fait si, parce que c'était pas du tout original mais Camelote n'allait pas arrêter d'adorer Tam-Tam juste pour ça. Elle n'allait pas non plus lui faire une crise même si elle en était largement capable. « S’il nous voit et que du coup il prend un autre chemin ? On est d’accord ce serait un drame ? Faut qu’on fasse attention Cam’ … » Camelote sourit. Ouais elle avait raison, il fallait qu'elles fassent gaffe même si un jour ça serait bien qu'elles osent lui parler et mieux... L'inviter à boire un café ou un thé s'il y tenait. Même si Camelote était persuadée que c'était un homme à café et non un homme au thé. (mort au thé, mort au thé). C'est un brin excessif ? Vous avez vu à qui vous avez à faire ? Camélia Jacqueline Clarke, donc il ne faut pas s'étonner. Enfin le thé fut près donc elle le donna à sa colocataire. Elle se reporta ensuite sur son café qui était en train de se finir, lui demandant si elle travaillait aujourd'hui. La réponse ne fit pas attendre longtemps. « Non je n’ai personne à voir aujourd’hui, mais je vais peut-être aller voir Kirkriss, j’sais pas » Camelote leva un sourcil. Qui était cet affreux personnage ? Oh mais bien sûr elle parlait de son frère, le magnifique, le superbe, le parfait – cela était les mots de Tamara, il fallait préciser – Jeremiah McGregor. Le Mangemort type, très beau mais très con aussi. Sans compter qu'il avait la cruauté dans les veines, l'horreur pour oxygène. Camelote ne l'aimait pas mais elle faisait semblant pour ne pas avoir de problèmes. Après tout, il venait assez souvent chez elle. Elle avait l'impression qu'il ne la portait pas non plus vraiment dans son cœur mais ne disait rien. C'était de toute manière pas comme s'ils devaient traîner ensemble, elle lui disait juste bonjour, appelait Tam-Tam et les laissait souvent ensemble. Elle ne cherchait pas à s'incruster. Elle avait en général dans sa chambre écouter de la musique. Néanmoins quelques fois, elle écoutait à la porte s'ils parlaient de choses intéressantes qui pourraient servir pour l'Ordre. Ça n'arrivait quasiment jamais, Jeremiah ne devait pas juger important de tenir au courant sa sœur ou c'était peut-être pour la protéger, Camelote n'en savait rien. En plus, Camelote se sentait un peu coupable d'écouter leurs conversations, surtout à l'égard de Tamara parce que bon son frangin elle s'en fichait un peu comme de l'an quarante. C'était un peu une violation de l'intimité mais elle contre-balançait ce sentiment avec le fait qu'elle le faisait pour une bonne et grande cause. « Et toi ? » Oh c'était à elle de répondre, réaction Clarke, réaction. « Oh moi, ouais je dois aller faire mon petit tour de garde comme toujours mais l'avantage c'est que je peux le faire quand je veux. Tout le monde s'en fout en général de ce que je fais et quand je le fais. J'ai au moins l'avantage d'être libre et d'organiser mon emploi du temps comme je veux. » Le pied même si les temps étaient plus difficiles avec la menace du traître qui planait au dessus de sa tête. Elle s'en était plus ou moins bien sortie avec O'Toole mais enfin cela aurait pu être mieux. Mais bon au moins, elle était libre pour le moment. Elle pouvait être rappelée pour un deuxième interrogatoire mais ça ne semblait pas à l'ordre du jour pour l'instant. « Tu vas aller voir Oli ? » Oli, quels sons agréables à son oreille. Elle irait sûrement le voir, oui. Elle en avait continuellement l'envie et puis, il était « sa personne ». Il ne fallait pas l'oublier.

En plus il faisait assez beau aujourd'hui alors elle essayerait de le faire sortir de sa bibliothèque pour aller se balader. Ça ne serait pas forcément facile mais elle avait la force et le courage. À cœur vaillant, rien d'impossible. Elle n'oubliait pas son rêve ultime : devenir madame Stocker. « Au fait y a tes serviettes hygiéniques qui trainent dans la salle de bain, faudrait les ranger, on ne sait jamais, Oli pour débarquer … A n’importe quel moment » Quoi ? Camelote faillit s'étouffer en ayant avalé son café de travers. Elle toussait comme une malade manquant de cracher ses poumons. Elle était pas sérieuse ! Ses serviettes hygiéniques traînant dans la salle de bain ? Elle était sûre que c'était pas les siennes plutôt, oui ? C'était peut-être du sabotage. Han ! Non, ou alors c'était purement amical. « Tu veux me tuer ? Des serviettes hygiéniques, t'es sûre que c'est pas les tiennes ? » Elle repensa alors à la fin des paroles de Tam-Tam « à n'importe quel moment ». Oh qu'elle aimerait qu'il vienne en plein milieu de la nuit la rejoindre dans son lit mais franchement ? Y avait pas vraiment de chance ou alors pas pour les raisons qu'elle voudrait. Il voulait qu'elle soit juste sa meilleure amie, un coup dur vraiment un coup dur. Mais tout n'était pas perdu puisqu'elle avait encore de l'espoir, non ? « Et puis je t'arrête tout de suite, ça va pas aller dans ce sens-là, s'il vient. Tu sais pourquoi ? Parce qu'il me veut comme comme meilleure amie, c'est tout. Alors au pire mes serviettes hygiéniques je m'en ferais un tapis puisqu'elles dérangeront personnes. Oh et je me ferais un rideau avec mes tampons aussi. » Oui elle continuait de partir trop loin mais enfin ça serait de l'art, elle était sûre que c'était du jamais vu ce genre de choses. Ça ne ferait qu’agrandir sa collection de babioles qu'elle avait confectionnées. Au moins ça mettait de l'atypique chez elles, de l'original. « Et toi alors quand est-ce que tu nous ramènes des médicomages, guérrisseurs, infirmiers sexys ? Comme ça on pourrait se faire une soirée pour jouer au docteur ou ce genre de trucs. La dernière fois que je suis allée à Ste Mangouste, j'ai vu de très beaux spécimens ! » Et croyez bien qu'elle avait le coup d’œil pour ces choses-là.

L'évocation de possibles œuvres d'art à partir de serviettes hygiéniques et de tampons n'eut pas l'air de faire saliver Tam-Tam car elle cracha une gorgée de son thé. Ah bah c'était du propre ça ! « Roh Cam t’es dégueulasse, ce serait original et … Naturel, mais quand même ! T’imagines marcher dessus ? Aaah beurk » Rooh lala, elle faisait bien des manières. Si elles n'avaient que cela à disposition, elles feraient avec très franchement. Non et puis si elles n'étaient pas usagées, il n'y avait aucune raison que ça soit dégueulasse... Pauvres petites serviettes, rejetées par Tamara alors que bon quand elle avait besoin d'elles, elle savait les trouver. Ne vous inquiétez pas, Camelote saurait vous rendre justice. « Il ne te veut que comme meilleure amie ? Il te l’a dit ou c’est l’impression qu’il te donne par son comportement ? » Comment lui dire qu'Oli lui avait dit qu'il préférait qu'ils restent comme ils étaient sinon il allait tout faire foirer. Mais pourquoi ne voulait-il pas comprendre qu'elle l'empêcherait, elle de tout foutre en l'air. De toute manière ça ne serait pas possible car ils s'aimeraient – et ils s'aiment, ça marche au présent – tellement que ce genre de chose ne pourrait pas arriver. Non CAMOLI (oui leur nom de couple pour les ignorants) c'était écrit dans le ciel, dans les étoiles, c'était une évidence. Pourquoi fallait-il que ça soit difficile ? Camelote ne cherchait pas forcément à ce que le parcours pour arriver à la formation de ce couple soit épique. Leur couple serait déjà épique ! Camelote ne chercha même pas à répondre à Tam-Tam, c'était bien trop déprimant. Merci, elle n'avait pas envie d'aller encore une fois acheter un gros pot de glace et le manger en écoutant un « All By Myself » braillait dans des enceintes. La Camelote dépressive n'était pas vraiment cool. « T’inquiètes, il ne résistera pas longtemps à ton charme » Mouais si seulement elle pouvait avoir raison. Si elle avait un diplôme de voyante ou n'importe quoi qui atteste de la vérifiabilité de ses prémonitions, elle serait tout de suite détende. Mais bon ce n'était pas le cas alors rien ne lui assurer son happy end. La vie était nulle...

Camelote lui demanda alors pour elle et les baux garçons qu'on trouvait à Ste Mangouste. Une fois elle avait même stimulé une blessure à la cheville pour revoir un médicomage sexy. Bon évidemment, il s'en était rendu compte parce que voilà, il avait bien vu qu'elle n'avait rien. Cependant ça l'avait charmé car le soir même ils dînaient ensemble et après vous savez bien comment ça se finit. Maintenant ils n'ont plus vraiment de contact mais cette expérience a été très enrichissante... « C’est vrai qu’il y en a des pas mal, mais je ne sais pas ... » Comment ça elle ne savait pas ? Pourtant c'était pas compliqué et tout le monde savait comment ça se passait. Une fille rencontre un mec, ils se charment, ils mangent ensemble, se voient plusieurs fois, finissent par coucher ensemble, restent ensemble tant que ça marche bien. Et le summum bien sûr c'est que ça finit en mariage, avoir des enfants, vieillir ensemble etc. Non ce n'était pas possible que Tamara Aileen McGregor ne sache pas comment ces choses-là fonctionnaient. Camelote n'en croyait pas un mot. « En même temps j’ai envie, et en même temps je me dis que j’ai pas trop le temps pour ça, j’ai mon boulot et mes patients à Poudlard et puis j’ai mon frère, il faut que je m’occupe de lui tu sais ? Je sens qu’il a besoin de moi. Et bientôt son mariage, je voudrais l’aider, c’est dur à organiser ; est-ce que tu imagines le nombre de choses auxquelles tu dois absolument penser et ne surtout pas oublier ? C’est affolant et en même temps excitant ! Ce sera un très beau mariage ! J’aimerais bien que tu viennes … » Ah voilà la raison du pourquoi. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas ou qu'elle n'en n'avait pas envie, malgré les premières fausses excuses qu'elle avait trouvé. Non le problème n'était pas un quoi mais un qui. Il s'agissait forcément du grand frère. Mais justement qu'est-ce que Tamara ne captait pas dans « grand frère » ? GRAND = ça voulait bien dire qu'il était capable de se débrouiller tout seul. En plus il se mariait pas tout seul, il avait sa future femme pour l'aider. C'était dingue à quel point elle le maternait. Camélia n'aimait pas vraiment les mariages, enfin ce qu'elle voyait c'est qu'elle pouvait picoler gratuitement. Bien sûr son mariage avec Oli serait fabuleux, tellement que ça en serait le mariage du siècle mais les autres c'était toujours la même chose : la fille en blanc, le gars en noir, ils échangent leurs vœux avec toujours beaucoup d'émotions, ils s'embrassent et c'est l'heure de la fiesta. Franchement c'était pas la peine d'en faire tout un fromage.

Cependant Camelote repensa à ce qu'elle avait dit à la fin. Elle voulait qu'elle vienne, pourquoi ? Non mais c'est vrai, c'était pas forcément la joie entre son frère et elle. Elle voyait mal le McGregor l'invitait à son mariage, Taylor encore moins. Le fou rire si Taylor l’invitait, elle ne pourrait sûrement pas se retenir. Enfin bon il fallait qu'elle garde son sérieux là parce que ça serait pas sympa pour Tamara si elle se mettait à rire. Camelote savait que Tamara et son frère étaient très proches, en tout cas ils s'aimaient sincèrement. C'était beau à voir bien qu'elle ne soit pas fan de la personnalité de Jeremiah. Elle aurait bien aimé avoir un frère ou une sœur avec lequel ou laquelle partageait autant d'amour. Elle avait pleins d'amis à côté et son cousin William mais ce n'était tout de même pas la même chose. « Mais c'est un grand garçon ton frangin, Tam-Tam. Il faut que tu penses à toi. C'est très flatteur que tu veuilles que je vienne mais ça serait mieux que tu es un mec sexy à ton bras plutôt que ta colocataire. Même si elle est fabuleuse. » Camelote lui fit un clin d’œil. « Si ton frère était là, il serait d'accord avec moi. C'est pourquoi on va s'occuper de ça, mademoiselle. Aujourd'hui, on va aller faire les magasins, se faire toutes belles et ce soir, on sort. On va te trouver un homme, Tam-Tam. » Camelote était plus sérieuse que jamais. Elle commençait déjà à panifier toute la journée dans sa tête. « Bon par contre, j'irais à l'école ce matin histoire de faire mon tour de garde, vérifier que tout va bien. On se retrouve pour le déjeuner et toute l'après-midi c'est shopping, soin et compagnie. Il est temps de s'occuper de toi Tamara Aileen McGregor. »

Quand Camelote entreprenait quelque chose, elle était instoppable... Enfin dans toute action qui ne concernait pas directement Oli Morgan Stoker. Oui là s'était différent, elle perdait souvent les détails, changer du tout au tout en trente secondes. C'était l'amour que voulez-vous, ça vous fait faire de ses conneries... Enfin bref, on a déjà tout dit à ce sujet, concentrons-nous sur CAMARA à pas confondre avec le Tarama. Non, c'est deux là on les tartine pas sur des blinis. Non cette blague est topissime, c'est vous qui n'avaient pas d'humour ! (SANG-NEUF) « D’accord, en attendant, je vais nous préparer un bon petit plat, tu vas voir ce sera digne d’un grand cuistot » Camelote la regarda d'un regard suspect. Elle voulait vraiment cuisiner ? Non parce que Camelote ne voulait pas mourir d’empoisonnement alimentaire. Vous rigolez parce que vous n'avez sûrement pas goûté à la cuisine de la cadette McGregor. C'était vraiment pas fameux. En même temps, Camélia n'était pas non plus une super cuisinières. Aussi elle ramenait souvent de la nourriture à l'appartement le soir : chinois, grec, turc tout ce que vous voulez. Au moins elles mangeaient chaud et bon. « Je sens que ça va être une super journée, oui, tu as eu une très bonne idée, ça va nous faire du bien à toutes les deux. » Camelote ne pouvait qu'être du même avis. Après tout, elles étaient toutes les deux capables du pire mais surtout du meilleur. Et surtout, elles étaient folles. Enfin Tamara beaucoup moins mais quand Camelote la poussait, elle se montrait tout à fait surprenante. « Évidemment que l'idée est bonne attends, elle est de moi. » Camelote n'était pas spécialement vantarde mais quelques fois pour la blague, elle aimait bien l'être. En plus elle savait bien à qui elle disait cela. C'était Tam-Tam, sa coloc, l'une des filles les plus géniales de la Terre. Elle était d'autant plus géniale qu'elle arrivait à la supporter. « Bon du coup c'est pas le tout mais il est temps de se préparer. La protection de Poudlard ne se fait pas toute seule. » Oh oui, il était temps pour elle de revêtir son habit noir. En mode Matrix, elle était son propre Neo. Enfin c'est pourquoi elle alla squatter la salle de bain, ne laissant même pas le temps à Tamara de reprendre sa place. C'était plus urgent de son côté, elle comprendrait. Toute façon, elle avait pas tellement le choix. Elle en ressortit une vingtaine de minutes plus tard, vêtue donc de noir. Elle attrapa ses rangers et s'assit sur une chaise pour les enfiler. Elle avait tellement vécu d'aventures avec ses chaussures qu'elles étaient devenues sacrées à ses yeux. Et oui la femme n'était rien sans sa paire de chaussures. Pour vous c'est peut-être un gros cliché mais pour Camelote c'était une réalité. Enfin elle attrapa les affaires dont elle avait besoin, fit un bisou à Tamara et lui dit à tout à l'heure. Elles se reverraient pour leur journée filles qui promettait d'être encore très spectaculaire.

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