First time ever I saw your face

« On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé. » ► S. GERMAIN

C'était un matin gris, sombre et triste. Un lendemain de soirée. Seulement quelques rayons parvenaient à franchir la barrière nuageuse qui s'était emparé du ciel. Nostalgique et mélancolique, Filippine regrettait de ne pas avoir pu profiter de la soirée. Réellement profité. Le Seigneur des Ténèbres s'était joué d'eux, créant et défaisant les couples pour le bon plaisir de ses caprices ridicules. Il n'en était que plus détestable. Toute la soirée, elle avait espéré que le sort la pousse à nouveau dans les bras de ce garçon qu'elle n'avait connu que l'instant d'une danse. C'était ridicule. Ce n'était qu'un garçon. Un garçon qui avait su lui sevrir des belles paroles. Loin d'être désagréable à regarder, ce qui ne gâchait rien. Mais elle n'avait pas pu saisir l'occasion qui lui était donné, rongée par sa timidité et sa crainte d'être leurrée. L'instant d'après, il était trop tard. Elle ignorait si elle devait se réjouir ou non de cette soirée. Elle était terminée. Simplement terminée. Peut-être qu'elle ne signifiait rien. Ce qui s'était passé à cette soirée -pas grand chose, je vous l'accorde- se devait peut-être de rester à cette soirée. Oui, ce matin, la vie reprenait son cours, comme si la veille n'avait été qu'un rêve, qu'une songe, dont on ne garde que le souvenir brumeux. La quatrième année laissa échappé un soupire, se décidant enfin à quitter son lit. Rien ne servait de brouiller du noir. De toute façon, il n'y avait aucune raison. Puis, elle se sentait étrangement bien. Elle n'osait pas trop y penser, craignant qu'en pensant à son bien-être, le mal s'empresserait de venir à nouveau la ronger. Mais au fond, le mal qui était en elle ne la quittait jamais. Quand il était là, il la faisait cruellement souffrir. Quand il était absent, elle redoutait qu'il ne revienne et ne parvenait pas à profiter pleinement de ce répit. Il n'y a que quand une tierse personne venait lui occupé l'esprit qu'elle pouvait réellement profiter, mais encore faudrait-il qu'elle se laisse approché. Elle n'était pas misanthrope, non loin de là. Mais elle ne savait pas comment s'y prendre et, de toute façon, elle n'accordait pas sa confiance facilement, craignant que l'on se moque d'elle, craignant d'être blesser. Ainsi, elle s'était montrée maladroite et distante envers le Gryffondor. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle pouvait blessé en agissant de la sorte. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle n'en avait rien à faire. Elle était flattée d'avoir pu attiré l'attention d'un garçon dans son genre. Surtout qu'il était plus âgé et qu'un bon nombre de fille était certainement plus attirante qu'elle ne l'était. Elle se refusait pourtant d’espéré quoi que ce soit. Cela ne l'empêchait pas de penser à lui, se mordant les doigts de ne pas avoir fait un peu plus d'effort pour être aimable. Bien qu'elle ne voyait pas trop comment elle aurait pu s'y prendre. Elle était inadaptée socialement. C'était à ce demandé comment elle pouvait être aussi proche d'Ellio. Avec Ellio, elle ne ressentait pas cette gène, ce malaise qu'elle ressentait avec les autres, elle ne devait pas réfléchir à ce qu'elle pouvait faire ou non. Elle aurait voulu être ainsi avec tout le monde. Mais ce n'était malheureusement pas le cas.

Sa robe de la veille traînait toujours sur le sol. Elle ne savait plus trop à l'heure à laquelle elle était rentrée. Tard sans doute. Elle était encore fatiguée, mais elle n'était pas du genre à traîner au lit. Elle s'empara du vêtement pour aller le mettre dans le panier de linges sales qui n'avaient pas encore été vidée par les elfes de maison. Elle disparaissait ensuite sous la douche, profitant de l'eau chaude avant que ses compagnes de chambrée ne se bousculent au porte de la salle de bain pour voir laquelle d'entre elles pourraient passé la première. Filippine prenait rarement part à ces disputes puisqu'elle était toujours la première levée. Elle sortit de la douche, enroulant son essuie autour de sa poitrine, elle s'empressait d'utiliser sa baguette pour sècher sa chevelure sombre. Petite entorse au règlement nécessaire. A peine séchée, ses doigts fins s'animaient avec dextérité pour les nouée en une tresse, basse et sur le côté. Elle poursuivait sa course dans son dortoir, enfilant à la va vite un jeans en slim rose pâle, une blouse trop large et un cardigan beige. Elle rehaussait le tout à l'aide d'un foulard et de quelques bijoux. La brunette ne s'était jamais trouvé belle, mais cela ne l'empêchait pas d'être coquette et d'avoir son propre style. C'est ainsi que la demoiselle quittait le dortoir des bleues et bronzes de quatrième année. Le pas gracieux et légèrement sautillant, elle se pressait sans trop savoir pourquoi, vers la grande salle. Sans doute voulait-elle retrouver une trace de la nuit dernière. Dévalant les étages rapidement, elle poussait un soupire lorsqu'elle franchit les grandes portes de bois et qu'elle trouvait la salle exactement comme elle était auparavant. Le bal n'avait laissé aucune trace, comme s'il n'avait jamais eut lieu. Et franchement, on pouvait se poser la question. Peu d'élèves étaient présent. La Serdaigle s'avança pour prendre un toast et un verre de jus de citrouille. Elle ne prit pas la peine de s'asseoir, vidant le vers d'un traite avant de revenir sur ses pas, le toast beurré à la main. Elle mordait dedans, prenant alors la direction du parc pour y chercher un peu de fraîcheur et de tranquillité. Par chance, à cette période de l'année, il n'y avait pas grand monde. Non, le parc était nettement plus prisé l'été, quand Filippine, elle l'évitait. Elle descendait les quelques marches du perron lorsqu'elle aperçu la silhouette du sixième année avec lequel elle avait eut l'occasion de danser la veille. Un regard à gauche, un regard à droite, aucune issue de secours possible. Elle ne savait absolument pas comment réagir. Toutes ses merveilleuses résolutions s'envolaient. Faire des efforts? certes, mais elle ne savait pas s'y prendre. Les bras ballant, le long de son corps, tenant son pauvre toast dans lequel elle avait déjà mordu, elle le toisait. Dans sa tête, elle était parfaitement ridicule et elle ne doutait pas une seule seconde que le jeune homme ne pense la même chose. Elle ouvrait la bouche et la refermait aussitôt avant de lâché un simple " salut " avec une voix peu assurée et un sourire piteux. Par Merlin que cette fille était désespérante. Enfin, au moins, elle l'avait salué. Ce n'était rien? T-t-t-t. Pour elle, c'était déjà beaucoup.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » ► EE SCHMITT

Kenneth n'avait pratiquement pas fermé l’œil de la nuit. La soirée de la veille lui restait en mémoire et ne faisait que se reproduire encore et encore dans son esprit, comme si elle souhaitait lui rappeler à quel point il aimerait la revivre, à quel point elle avait été grandiose. Oui, le Gryffondor souhaitait retourner à ce bal, c'était l'un de ses plus grands souhaits, d'ailleurs. Kenneth s'était beaucoup amusé, la veille. Il avait dansé avec ses amis, avait plaisanté de tout, l'ambiance était légère et conviviale, bien que la cause de ce bal ne soit pas des plus joyeuses, il l'avait adoré. Pour lui, le bal avait été exactement ce qu'il devait être, ou du moins ce qu'aurait été un bal qui porte bien son nom. Cependant, les enjeux de la soirée avaient été bien différents lorsque le bal avait pris une tournure des plus plaisantes, lorsqu'il l'avait vu elle, en l’occurrence. Filippine, elle s'appelait Filippine. Son nom de famille, il l'ignorait, sa maison également, il n'avait que la douce prononciation de ce prénom ainsi que le splendide visage de la jeune fille gravé dans sa mémoire, pour garder un souvenir de elle. Bien sûr, ce n'était pas comme si le sixième année n'allait pas revoir la belle, loin de là, il s'agissait même d'un besoin vital qu'il la revoit. C'était donc bien à cette sublime jeune fille, si timidement parfaite, qu'il pensait tout au long de la nuit suivant le bal. Et si Adrian se moqua de lui quelques instants en voyant son meilleur ami n'arrivant pas à somnoler, il s'endormit bien vite, laissant Kenneth dans la position du seul lucide du dortoir des rouges. Ce qui était le plus embêtant, dans cette histoire, était qu'il était impossible pour le rouge et or de ressentir une once de fatigue, il était en pleine forme et aurait pu voler sur un balai toute la nuit qu'il ne s'en porterait pas plus mal. Au bout de quelques heures de lutte acharnée entre sa conscience et lui-même, le jeune homme décida de quitter la salle commune des gryffons et d'aller se balader au dehors. Il était tôt dans la matinée, très tôt, cinq heures du matin peut-être, et le jeune lion avait tout intérêt à se faire tout petit dans le château s'il ne voulait pas subir les foudres des mangemorts, pour la peine, celui-ci décida de gagner le parc. Il ne faisait pas très beau, le ciel annoncé un temps orageux, du moins il était gris à en pleuvoir - Kenneth avait toujours considéré qu'un temps qui n'était pas de plein soleil était un temps pluvieux -, et le sixième année vint s'allonger sur l'herbe fraiche du parc, à un endroit où les feuillages l'abritait quelque peu. Il ne cherchait pas se cacher, il courait plutôt vite et n'avait pas peur de s'attirer des ennuis, il ne faisait que faire dans le parc ce qu'il aurait fait dans son lit, c'est à dire rien. Plus les minutes passaient, et plus le jeune homme se disait qu'il allait finir par soit mourir dans ce parc, soit s'endormir et être réveillé par une bande d'idiots en proie à des farces, et le temps ne lui en confirma aucun des deux, il s'endormit sur la pelouse verte certes, mais il fut réveillé par le jour qui se levait - pour ce qu'on pouvait en voir, du moins. La belle affaire. Quelques élèves matinaux commencèrent à arriver et à se diriger vers la Grande Salle, Kenneth les vit passer sans dire mot, et plus les minutes passaient, plus il se disait qu'il était bel et bien le seul fou à Poudlard capable de se rendre si tôt dans le parc. Se grattant légèrement les yeux afin de se réveiller un peu plus, le Gryffondor entreprit de déserter le parc avant que quelqu'un n'aperçoive sa tête qui, il faut dire, ne devait pas être très belle à regarder. Enfin, il avait dormi quoi, et quelques traces d'herbe devaient très certainement occuper une part de ses cheveux. Se redressant donc, le garçon fit volte face, essuyant le bermuda et le tee-shirt blanc qu'il avait enfilé à la va-vite avant de quitter la salle commune des rouge et or, il s'épousseta légèrement les épaules avant de faire un pas en avant.

C'était comme si Kenneth avait pensé si fort au bal qu'il se jouait à présent de lui, et de la meilleure des façons qui soit, avouons-le. Elle était là, devant lui, belle, naturelle, un petit air fatigué sur le visage qui la rendait si jolie à regarder, timidement gênée, et elle tenait, qu'est-ce donc, une tartine ? OH, Kenneth se disait bien qu'il avait oublié quelque chose, la dernière fois qu'il avait avalé de la nourriture c'était avant le bal, il y a peut-être douze heures de cela, et étonnement, son estomac ne criait pas la faim comme il le faisait certaines fois. La belle jeune fille qui se tenait en face de lui sembla chercher une issue de secours à leur rencontre par le biais de ses regards quelques peu perdus, et Kenneth ne put que ressentir une pointe déception en lui. Il avait attendu inconsciemment de lui-même toute la nuit de pouvoir revoir sa belle cavalière de la veille, et maintenant qu'elle venait à lui, comme par enchantement, elle semblait ne pas éprouver le même sentiment de joie à son égard. Et si Kenneth avait imaginé la soirée de la veille ? Non... Ce n'était pas possible, il avait peut-être imaginé que Filippine avait apprécié de danser avec lui mais la danse, elle, il s'en souvenait assurément. Esquissant une petite moue, la jeune fille face à lui lâcha un « Salut » que Kenneth faillit ne pas entendre, et le Gryffondor ne put s'empêcher de sourire grandement - et peut-être quelque peu bêtement, également - sous le bonjour de la jeune fille. Content, lui ? Nooooooon, qu'à peine. Il était très heureux de la retrouver malgré tout, et il lui était impossible de le cacher. S'avançant d'un autre pas pour être plus proche d'elle, Kenneth plongea ses grands yeux bruns dans ceux de la brunette et la serra brièvement dans ses bras. Oui, le Gryffondor était quelqu'un de très tactile, et c'était comme s'il avait besoin de ce contact pour se rappeler que la soirée de la veille avait bel et bien existé. Sentant le parfum de la jeune fille, Kenneth se souvint plus encore, et de sa beauté dans sa robe de couleur noire et or, l'obligeant à s'éloigner quelque peu de la belle. D'un air d'excuse pour ce geste, dont il espérait que le sens ne serait pas mal interprété il lâcha à son tour « Salut ». L'une des grandes tares de Kenneth était son sang froid et la façon qu'il avait de rester le plus naturel du monde, même lorsqu'il était gêné. Pourtant, il ne l'était pas, il ne voulait juste pas brusquer la jeune fille, il voulait la connaître un peu mieux. Baissant quelque peu les yeux pour mieux regarder la belle, il dit « Tu es bien matinale ! » Sérieusement, il avait dit cela ? C'était peut-être la pire réplique qu'il avait jamais sortie à une fille. Non, c'était la pire réplique qu'il avait jamais dit. Voilà, en matière de conversation, il aurait un zéro pointé, et ce serait lui le zéro, elle allait le prendre pour un nul, c'était certain. Se raclant la gorge pour faire comme si ces paroles n'étaient jamais sorties de sa bouche, il rajouta « J'espère que tu as passée une bonne soirée, hier. » Lui, il en avait passé une excellente, et il espérait que ce soit de même pour la belle Filippine, il en voulait tellement au Seigneur des Ténèbres de s'être amusé à séparer tous les couples au beau milieu d'un slow. Réfléchissant quelques instants, le jeune homme se dit qu'il ne ferait assurément pas de gourde si il exprimait cette pensée à voix haute « C'était vraiment pas cool, ce qu'il a fait, le Lord. Nous séparer, je veux dire. »


Kenneth aurait aimé danser plus en compagnie de Filippine, il ne souhaitait pas le cacher. « Au risque de me répéter, je tiens à te redire que tu étais réellement splendide hier. » Ah, enfin des paroles censées. Mais que la jeune brune ne se méprenne pas, aux yeux de Kenneth, elle était splendide encore maintenant, et elle le serait sûrement même après s'être roulée dans la boue, bien que le rouge et or ait du mal à imaginer Filippine, qui semblait douce et posée, se rouler dans de la boue. Ne voulant pas que sa phrase soit mal interprétée il continua sur sa lancée « Mais ne te méprend pas, tu l'es toujours tout autant, maintenant. » Kenneth ne contôlait absolument plus sa bouche, celle-ci formait les mots exacts de sa pensée sans qu'il n'ait le temps de les retenir. Si cela continuait, il allait l'embrasser avant même que son esprit n'ait eût le temps de le penser. Non, il ne fallait pas qu'il pense à des choses comme cela. D'abord, car Filippine et Kenneth, pour dire vrai, ne se connaissaient absolument pas. Ensuite, ce n'était pas le genre du Gryffondor de se jeter sur une fille de la sorte, même s'il en ressentait l'envie. Et pour finir, ce n'était pas des choses que faisaient les personnes censées, et Kenneth se considérait encore comme une personne censée, jusque là, du moins. Plongeant à nouveau son regard dans celui de la belle, Kenneth sourit franchement, devant la beauté de la jeune fille se trouvant face à lui.

Kenneth & Filippine

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« On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé. » ► S. GERMAIN

Salut. Le sourire du sixième année illumina son visage. Il s'avança s'y rapidement qu'elle aurait probablement eut un mouvement de recule, fort heureusement la vitesse la pris de court et elle se retrouva bientôt prisonnière de l’étreinte du beau brun. Les paupières s'ouvraient grandement. Surprise et perplexe, elle ne s'était pas attendue à une telle démonstration. Oh elle n'était pas choquée ou blessée, il faut dire qu'elle subissait déjà les besoin affectif d'un autre garçon, Isaac, un quatrième année. Elle ne su que faire, si ce n'est lui tapoter bêtement l'épaule. Elle n'était pas aussi tactile que lui, mais elle ne voulait pas le repousser complètement. Bon évidemment, du point de vue du garçon, cela pouvait -être pris d'une tout autre manière, mais cela, Filippine ne semblait pas s'en rendre compte. Salut. Il ne semblait pas éprouver la moindre gêne comme s'ils se connaissaient depuis toujours, c'était tout simplement naturel. Tu es bien matinale ! Quoi? Elle fronçait légèrement les sourcils, lançant un rapide coup d'oeil aux alentours. Elle n'était pas certaine d'avoir bien entendu. C'est le genre de phrase typique que lui sortait son père. Son père pas... Lui. Bon, elle ne lui en tenait pas rigueur, elle n'était pas spécialement douée pour le dialogue, voir pas du tout. Mais elle était sceptique quant au fait qu'un garçon dans son genre puisse éprouver les mêmes difficultés qu'elle. Il était tout ce qu'elle n'était pas. J'espère que tu as passée une bonne soirée, hier. C'était probablement une des meilleures soirées qu'elle ait passé à Poudlard. Il faut dire que la dernière fois qu'elle avait enfilée une robe de soirée, le garçon avec lequel elle était venue avait finit dans les bras d'une autre, bien plus jolie qu'elle ne l'était. par chance, Xander McClary avait jouer les chevalier servant et lui avait très humblement offert son premier baiser. Alors le bal, la soirée d'hier, était définitivement meilleur, même si l’évènement à fêter était loin d'être joyeux pour les résistants. Au final, elle n'avait pas passé une si mauvaise soirée, même si elle avait du quitter les bras de Kenneth pour passer de bras en bras, selon les désirs du maître des lieux. C'était vraiment pas cool, ce qu'il a fait, le Lord. Nous séparer, je veux dire. Un sourire fendit les lippes de la serdaigle alors qu'elle relevait le regard vers lui. Un sourire et en regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait, pourtant, elle restait silencieuse, elle le laissait parler. Elle aimait l'écouter, même s'il lui donnait l'impression de ne pas réellement exister. Comme s'il ne s'agissait que d'un rêve. Au risque de me répéter, je tiens à te redire que tu étais réellement splendide hier. Oui, un rêve, cela ne pouvait être la réalité. Elle était banale et fade, elle n'était pas jolie, alors, ce n'est certainement pas elle que l'on devait qualifier de ... Splendide. A moins que ce soit la robe, la robe et le contexte. Oui cela devait être cela. Mais ne te méprend pas, tu l'es toujours tout autant, maintenant. Le rose monta à ses joues, très légèrement. Il n'était qu'un rêve, une utopie, bientôt elle se réveillerait dans le dortoir de sa maison, elle se sentirait idiote d'y avoir cru.

Sa main s'avança alors doucement vers lui, légèrement tremblante, elle craignait que cette main ne se referme sur le néant. Peut-être qu'il était réellement le fruit de son imagination. Peut-être qu'elle avait raison, tout ce qu'elle ressentait, ce mal qui la rongeait, c'était peut-être dans sa tête. Purement et simplement dans sa tête. Elle était en suspend. Elle n'osait plus respirer, par crainte que la vérité ne lui explose au visage. cela paraissait pourtant tellement réelle. Ses doigts se refermèrent autour du poignet du jeune homme. La chaleur de sa peau la saisit. Elle laissa échapper un soupire, presque rassurée, elle pouvait à présent laisser l'air emplir ses poumons. Elle laissa même échapper un rire, se rendant compte du ridicule de la situation. Sa lâcher le poignet du jeune homme, elle porta une main à ses lèvres. Imperceptiblement, elle s'était rapprochée de lui. Je suis désolée, je... Un nouveau, rire, et elle baissait les yeux, le rose colorait ses joues pâles. Elle ne voyait pas comment elle pouvait lui expliquer un tel comportement sans qu'il ne risque de prendre la fuite. Il valait peut-être mieux ne rien dire, elle serait juste cataloguée bizarre, ce qui ne lui changeait pas beaucoup. Tu sais la robe fait beaucoup. Puis tout ce qu'il y avait autour, c'était fait pour rendre n'importe quelle fille splendide. Elle le pensait sincèrement, parce qu'elle était loin d'être splendide. Alors pourquoi l'était-elle encore aujourd'hui? Peut-être simplement le souvenir de cette soirée. Elle même demeurait hantée par ce souvenir de lui. Oh, il était loin d'être vilain, elle avait du le croiser dans Poudlard auparavant, mais à l'heure actuelle, elle ne pouvait le dissocier du souvenir qu'elle avait de lui au bal. Elle n'avait toujours pas relâché son poignet, elle profitait du contact de sa peau, des plus agréable. Mais c'était une belle soriée, oui. Magnifique soirée. Elle haussait les épaules, elle baissait le regard quelques instant avant de le relever vers lui. Elle prenait sur elle, elle faisait de gros effort pour ne pas se cloîtrer derrière sa carapace. Elle se sentait mise à nue, elle avait peur, mais elle se disait que s'il n'était pas un rêve, il méritait peut-être cela, il en valait peut-être la peine. C'est le Seigneur des Ténèbres, il ne doit pas être du genre à faire dans le sentiment... Enfin pas qu'il y ait des sentiments mais... Tu vois ce que je veux dire.. Hm. Elle détournait à nouveau le regard, confuse. Comment pouvait-elle être à ce point maladroite? Comment pouvait-elle lâcher des énormités de ce genre. Sans s'en rendre compte, ses doigts se resserrèrent très légèrement autour du poignet du Gryffondor, comme par crainte qu'il ne s'éloigne, qu'il ne la fuit. Pourtant, elle avait fait des efforts. De vraies efforts. Elle ne se souvenait pas avoir autant parlé, à quelqu'un qu'elle venait tout juste de rencontrer.

Kenneth & Filippine

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« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » ► EE SCHMITT

Kenneth s'était avancé auprès de Filippine afin de la serrer dans ses bras, il était heureux de la voir, tout bonnement, et il sentit que la jeune fille lui tapotait l'épaule. Hm... L'épaule ? C'était un... style. Le jeune homme se sépara de l'étreinte de sa compagne et plongea le marron de ses yeux dans ceux de la belle. S'ensuivit ensuite des tas de paroles idiotes qu'il ne put contrôler, c'était fou cette manière qu'il avait de se ridiculiser lui-même avec des phrases si nulles que même les mangemorts auraient trouvé mieux. Cependant, le Gryffondor se reprit vite et retrouva le court de sa conversation, il était triste que le Seigneur des Ténèbres l'ait séparé de Filippine, la veille, et il le lui fit savoir. La belle sourit, peut-être était-elle de son avis, elle aussi ? En tout cas elle ne dit pas mot, c'est fou ce qu'elle était calme, cela apaisait Kenneth en un sens, au moins la belle Filippine ne faisait pas partie de ce genre de filles qui parlaient et parlaient sans ne jamais s'arrêter, et avec qui on ne pouvait pas en placer une. Kenneth associa le calme de la jeune fille à son caractère, mais peut-être également à de la gêne, de la timidité ? Le rouge et or ne savait point, il ne la connaissait pas, après tout. Le jeune homme décida de lui dire à quel point il l'avait trouvé sublime, la veille, tout en n'oubliant point de préciser « Mais ne te méprend pas, tu l'es toujours tout autant, maintenant. » bien que le garçon aurait préféré garder cela pour lui, sa bouche en avait décidément autrement et cela était peut-être mieux, au fond.

En réalité, cela était assurément mieux, car après que Kenneth ait prononcé ces paroles, le jeune lion sentit de fins doigts se refermaient autour de son poignet, ceux de la belle, bien entendu, et le cœur du Gryffondor se réchauffa de lui-même. La sensation de chaleur de la main de Filippine contre la sienne était... géniale. Kenneth adorait cela, il aimait ce semblant de lien qui se formait entre eux, il aimait la tournure des événements, il aimait la façon dont la simple belle inconnue de la veille pourrait devenir une connaissance, et peut-être plus. Le lion entendit la respiration de Filippine, et cela l'apaisa un peu plus. « Je suis désolée, je... » Un sourire se fendit sur les lèvres de Kenneth en même temps qu'un léger rire s'échapper des lèvres de la belle, elle avait précédemment portée une main près de ses lèvres et s'était rapprochée de lui, Kenneth sourit de plus belle lorsque le rose pâle monta aux joues de la jeune fille, elle était gênée, elle avait sûrement peur que Kenneth interprète mal son geste, mais c'était, à vrai dire, tout le contraire. Souhaitant la rassurer et lui faire comprendre que son geste était le bienvenue, le jeune homme exerça une fine pression sur le poignet de Filippine, rapprochant sa paume de la sienne. « Tu sais la robe fait beaucoup. Puis tout ce qu'il y avait autour, c'était fait pour rendre n'importe quelle fille splendide. » Pour rendre... quoi ? C'était littéralement faux, Kenneth avait remarqué durant la soirée que la moitié des filles présentes au bal n'était absolument pas jolies, et ce malgré leur jolie robe. Kenneth n'était pas un professionnel en matière de mode, mais il avait souvent aidé sa petite sœur a se vêtir, il l'avait toujours été avec elle dans ses moments là, à vrai dire, et dans tous les moments, même. Sans prétention, le jeune homme pouvait affirmer qu'il savait reconnaître de belles robes à d'autres, et si, durant la soirée, il avait vu de splendides robes, d'autres avaient été farfelues, et celles qui portaient les robes ne ressemblaient strictement pas à leur habit. Cela était indépendant, pensait-il, Filippine, elle, avait porté une robe fantastique, mais elle était encore plus magnifique, elle. Et cela n'avait strictement rien à voir avec sa robe, loin de là. Le jeune homme se dit qu'elle ne devait point penser de la sorte, Filippine devait se douter qu'elle était une fille magnifique, tout de même, et le jeune lion exprima alors bien rapidement la pensée qui l'avait traversé précédemment « Déjà, tu n'es pas n'importe quelle fille, Filippine, et ensuite, sans vouloir être trop brusque, j'ai vu des tas de filles qui avaient de belles robes hier soir mais qui ne l'étaient pas du tout, elles. » il marqua une pause, afin que la jeune fille face à lui avale bien ses paroles, qu'elle conçoive ce qu'il disait et qu'elle comprenne bien que Kenneth ne se moquait pas d'elle, qu'il était tout ce qu'il y a de plus sincère, en ce moment même. « Toi, tu étais extraordinaire, et ni le bal ni la robe n'y étaient pour quelque chose. » Un immense sourire se fendit sur les lèvres du sixième année, le genre de sourire qui annonçait qu'il allait sortir quelque chose de drôle - du moins pour lui -, enfin, une ânerie, quoi, et cela ne se fit pas attendre « Parole de lion ! » cria-t-il, bon sang, quelle honte allait-il se prendre, ce grand dadet. Finalement, le Gryffondor convenut avec lui-même qu'il valait mieux qu'il s'abstienne de parler pour le moment, s'il ne voulait pas que Filippine fuit en prenant ses jambes à son cou, et ce fut ce qu'il fit. Il écouta Filippine parler, il aimait bien sa voix. « Mais c'était une belle soirée, oui. Magnifique soirée. » Oh, ça oui. Une soirée grandiose, fantastique, extraordinaire. Peut-être même l'une des meilleures qu'il avait passé au château, non, la meilleure, qu'il avait passé à Poudlard, et ce sur un laps de temps de six années. Mais Kenneth aurait préféré ne pas être séparé de Filippine, surtout que la cavalière que lui avait imposé le Lord était Lys d'Aragon, et que la pauvre Serdaigle cherchait à tout prix à coucher avec lui, ce qui était loin d'intéresser le Gryffondor, bien entendu. Se ramenant à la réalité - et quelle splendide réalité - il vit la belle relever son petit minois vers lui, et leurs regards se croisèrent, infligeant un petit saut au cœur du jeune lion. Détournant à nouveau le regard, la belle lâcha « C'est le Seigneur des Ténèbres, il ne doit pas être du genre à faire dans le sentiment... Enfin pas qu'il y ait des sentiments mais... Tu vois ce que je veux dire.. Hm. » Filippine semblait gênée, abasourdie de ses propres paroles, et Kenneth éclata de rires. Elle était si adorable, de la sorte, sa timidité lui donnait un grand charme, et le jeune homme sentit que le poignet de la belle se refermait un peu plus autour du sien, elle ne souhaitait pas que leur étreinte se défasse, et c'était tant mieux, car Kenneth lui non plus ne voulait pas la lâcher. Il aimait la douceur de sa peau ainsi que le contact de sa paume dans la sienne. Il aimait tout cela d'elle. Le garçon fit semblant de réfléchir, un immense sourire ornant son visage, avant de lâcher, presque suspicieusement « Ah oui je vois, hm hm, pas bien du tout. » avant de rire à nouveau, ses paroles ne voulaient pas dire grand chose, et il le concevait tout à fait, mais là n'était pas la question, il ne voulait pas que la belle se sente gêné, alors il faisait pareil qu'elle, cela semblait être une bonne stratégie. Regardant l'herbe qui était toujours sous leur pied, le garçon proposa « Tu viens on s'assoit ? » et sans même attendre une réponse de la part de la jeune fille, il l'attira sur l'herbe à ses côtés, ne lâchant pas pour autant le poignet de Filippine. Réfléchissant quelques instants, il se dit qu'il serait mieux allongé, et il prit cette position, indécis qu'il était. Regardant la brunette, qui se trouvait toujours en position assise, son poignet toujours dans celui du jeune homme, il dit « Tu sais, mes bras sont très confortables. » D'accord, c'était pas la meilleure réplique qu'il avait jamais sorti, c'était même un peu léger en substance, mais c'était toujours cela, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Le jeune homme ferma les yeux durant quelques instants, attendant une réaction de la part de la jeune fille. Un peu plus tard, le jeune lion demanda à la belle « Alors dis moi tout, de quelle maison tu viens, déjà ? » il marqua un temps d'arrêt, rouvrit ses paupières, se rendant compte de l'ironie de la situation « T'imagines ? Je connais même pas ta maison. Vas-y, châtie moi. » le garçon éclata de rires sous sa bêtise et plongea ses yeux bruns dans ceux de la belle, espérant qu'elle ne le trouverait pas trop décalé, car lui aussi, au fond, craignait un peu que la jolie brunette qu'il avait rencontré au bal ne s'enfuit en courant. Et cela était loin d'être ce qu'il souhaitait, très très loin.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé. » ► S. GERMAIN

Déjà, tu n'es pas n'importe quelle fille, Filippine, et ensuite, sans vouloir être trop brusque, j'ai vu des tas de filles qui avaient de belles robes hier soir mais qui ne l'étaient pas du tout, elles. Elle ouvrit la bouche, mais se ravisa presque aussitôt et la referma. Elle aurait voulu le contredire, mais elle 'navait pas d'argument suffisament convainquant. Elle n'était pas du même avis que lui, elle n'était pas splendide, ni quoi que ce soit d'autre, mais elle refusait d'être l'une de ses filles qui se plaignent de leur prétendue laideur pour que l'on leurs susurre doucement qu'elles sont magnifiques. Toi, tu étais extraordinaire, et ni le bal ni la robe n'y étaient pour quelque chose. Le pire, c'est qu'il avait l'air on ne peu plus sincère. Elle aurait presque envie d'y croire, mais elle se contenta de rougir encore davantage, n'étant pas habituée que l'on lui serve pareil compliment. Parole de lion ! Elle ne savait nullement ce que valait la parole d'un Lion, mais elle laissa échapper un rire léger. Elle détourna à nouveau le regard de lui, roulant des yeux vers le ciel. Il était tellement naturel, tellement avenant, s'en était presque agréable. Elle aurait voulu être comme lui, mais elle n'avait pas son audace, ni sa facilité de parole. Pour toute réponse, elle se risque un merci, à peine audible, plein d'humilité. Même si cela n'était pas vraie, même s'il était aveuglé par quelques artifices, même si elle n'y croyait absolument pas, c'était agréable à entendre. Vint ensuite le sujet du bal, sujet auquel la demoiselle répondu avec un infinie maladresse. Il ne s'en formalisa pas pour autant. Ah oui je vois, hm hm, pas bien du tout. Son rire, encore une fois. Son rire était merveilleux, il sonnait tellement bien à son oreille, chaux et agréable, presque caressant. Elle aurait voulu l'entendre rire, encore et encore. Ce jeune homme ne semblait pas avoir le moindre défaut. Du moins, pas aux yeux de la jeune Serdaigle. Tu viens on s'assoit ? Avant qu'elle n'ait eut le temps de lui répondre, elle se sentit attirée vers l'herbe. Ses doigts glissèrent contre le poignet du jeune homme, effleurant délicieusement sa peau, elle se rattrapa à ses doigts, comme par crainte de le laisser filer. Ses doigts enlacèrent les siens, presque naturellement. Ses lèvres se pinçaient délicatement l'une contre l'autre alors qu'elle prenait place à ses côtés. Docile, elle le laissait guidé. Il se coucha sansplus attendre alors qu'elle restait assise, gardant précieusement sa main dans la sienne. Tu sais, mes bras sont très confortables. Ses bras? Quoi? Le rouge lui monta à jour presque immédiatement alors que son regard s'abaissait sur le jeune homme. Elle ne savait pas où se mettre, c'était tentant, terriblement tentant, mais est-ce qu'elle pouvait? Après tout, n'était ce pas une invitation. Elle se mordit délicatement les lèvres, hésitante. Elle pris une inspiration profonde, roula des yeux et finit par se coucher, venant posée sa tête contre son bras. Elle n'avait pas lâché la main du jeune homme. Non, pour rien au monde. Son bras barrait sa poitrine. Un soupire d'aise s'extirpa de ses lèvres alors qu'elle fermait les paupières. Elle était bien. Terriblement bien. Elle aurait voulu que le temps s'arrête.

Alors dis moi tout, de quelle maison tu viens, déjà ? Instinctivement, ses orbes réapparaissaient sous ses paupières. Elle ne le regardait pourtant pas. Peu importe. C'était plus correcte. Elle était si proche de lui. Elle adorait cette proximité nouvelle, elle aimait sentir l'étreinte de son bras dans sa nuque, elle aimait le contact de sa main dans la sienne, elle aimait tout de lui, jusqu'à son odeur, délicieuse et enivrante. T'imagines ? Je connais même pas ta maison. Vas-y, châtie moi. ce n'était pas si important que cela, il ne la connaissait pas avant le bal, il était donc normal qu'il ignore ce genre de détail. Un demi sourire fendit tout de même les lèvres. Elle se laissait prendre au jeu, relevant le regard, sans pour autant le voir. Elle aurait voulu se blottir un peu plus contre lui, mais elle n'osait tout simplement pas. Aaaah si seulement elle osait céder à ses envie, les choses serait probablement plus simple. Elle jouait distraitement avec les doigts du jeune homme, lèvres pincées. Disons que si tu trouves, je laisserais passé, pour cette fois. Un sourire malicieux se glissa sur ses lèvres sans qu'il ne puisse le voir. Ses lèvres se pinçaient délicatement l'une contre l'autre. Il fallait qu'elle lui parle, même si ce n'était pas rien dire d'important. Enfin, c'était important pour elle, mais cela ne l'était peut-être pas pour lui. Hm... Tu sais, je n'ai pas vraiment l'habitude d'être... Hm. Tu sais, comme ça. Une confidence. Etre "comme ça" signifiait parler, s'échanger des compliment. c'était peut-être banal et normal pour lui, mais cela ne l'était pas pour elle. Il y avait bien Ellio, mais ce n'était définitivement pas pareil. Ellio était une exception et de toute façon, leur relation avait toujours été particulière. Elle ne savait pas trop pourquoi elle le lui disait, sans doute pour qu'il comprenne que ce n'était aps dans ses habitude et que si elle le faisait, c'est parce que d'une certaine façon, elle trouvait qu'il en valait la peine. D'habitude je préfère les livres... Tout ça... C'est moins compliqué. En gros, tout ce qui n'était pas humains et ne demandait pas trop de communication. Cela devait se voir, elle n'était pas à l'aise. Elle pouvait même parfois paraître froide, antipathique, ou encore attardée. Elle voulait qu'il le sache, qu'il comprenne que ce n'était pas contre lui, que justement elle l'appréciait et qu'elle faisait réellement des efforts pour parler avec lui.Oui, parce que des efforts elle en faisait plus qu'on ne pouvait le croire, rien que le fait d'être la couchée dans ses bras, c'était tout a fait exceptionnel. D'une certaine façon, elle voulait lui faire comprendre qu'elle l'appréciait. Elle s'y prenait peut-être mal, mais elle était comme cela, réservée et timide, elle était incapable de se livrer aussi facilement. Elle lui faisait passé le message différemment et espérait sincèrement qu'il puisse comprendre où elle venait en venir.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » ► EE SCHMITT

« Parole de lion ! » avait juré Kenneth, et le mot "honte" n'était pas assez grand pour exprimer ce qu'il ressentait, peut-être que pathétique ou désespérant auraient été plus juste. Filippine émit un petit rire, et porta son regard ailleurs, vers le ciel. Voilà, Kenneth était fiché, bravo, il pouvait s'applaudir. Détournant à son tour le regard, et le portant sur ses mots, il ne crut presque pas entendre la jeune fille répliquer. Ramenant son attention sur la belle, il la scruta quelques instants afin de s'assurer que ses lèvres avaient bien bougées. C'était le cas, et elle lui avait glissé un léger « merci » que Kenneth marqua par un petit hochement de tête et un sourire tendre. Les deux jeunes gens se regardèrent et le Gryffondor lui décocha un nouveau sourire, ils parlèrent vaguement du bal, et le jeune homme ne pouvait s'empêcher de trouver Filippine tellement adorable, à regarder, à entendre... sa timidité lui donnait un style, quelque chose que l'on voyait très peu chez d'autres filles, et encore moins chez les filles qui abordaient habituellement Kenneth, bien qu'en l'occurrence ce ne soit pas Filippine qui ait abordé le jeune lion mais plutôt l'inverse. Respirant l'air frais, Kenneth se dit que le charme de Filippine était le genre à vous clouer au sol. Une beauté irrésistible qui ne semble pas vouloir se l'accepter à elle-même, ne pas se faire une raison, et pourtant...

Le poignet de Kenneth étaient toujours attaché à celui de la belle, et le confort que lui apportait ce contact, cette paume, était fabuleux. Il aimait sentir qu'il était proche d'elle, ou du moins on ne peu plus qu'auparavant, et il aimait également l'idée qu'ils ne se connaissaient pas la veille, et qu'aujourd'hui, Kenneth lui accordait une si grande attention, comme si il était touché par la belle, et sa personnalité. Prenant place dans l'air fraîche du parc, Kenneth emmena Filippine dans sa descente, se retrouvant ainsi tous deux assis, leurs doigts serrés et unis, cette fois, bien les uns en face des autres. Après avoir passé quelques instants dans cette position, le jeune homme se dit qu'il serait mieux allongé, en fin de compte, et il se déplaça donc afin de prendre cette posture. Ah, la sensation de l'herbe fraîche était grandiose, le lion n'avait pas lâché la main de la brunette, et même si la distance se faisait quelque peu entre eux, il ne la lâcherait pas. Instinctivement, les mots se présentèrent à Kenneth comme une évidence. Il ne les avait pas retenus, mais si elle était restée bercée dans son cerveau, le jeune homme savait qu'il les aurait tout également prononcées. Il dit, sa voix raisonnant dans le parc « Tu sais, mes bras sont très confortables. » Oui, des bras c'était toujours très accueillant. Ça intégrait l'autre à la chaleur de notre corps, ça le rapprochait de nous, ça formait une sensation de proximité plus étroite, mais surtout, cela était très agréable et pour l'un, et pour l'autre. Kenneth ferma les yeux pendant l'attente de la réponse - une approbation, il l'espérait - que la jeune fille donnerait, et il ne vit donc pas que Filippine semblait terriblement gênée. Lui, il se dit juste qu'elle devait sûrement réfléchir à sa proposition, peut-être allait-il trop vite, peut-être, mais il n'espérait pas, tout de même... Sentant son bras descendre quelque peu, il comprit que la belle s'était allongée à ses côtés, pausant délicatement et délicieusement le bout de son crâne sur le bras du Gryffondor, et Kenneth sourit malgré lui, il était content, il ne pouvait pas le cacher, ça non, jamais. Les deux jeunes gens étaient si bien, en cet instant précis, que Kenneth laissa les minutes s'écouler sans dire mot, écoutant simplement la respiration de sa partenaire marquer le tempo, n'osant point déranger le bien être et l'apaisement qu'ils semblaient tous deux ressentir. Au bout de quelques instants de calme, cependant, le Gryffondor prit conscience qu'il ne connaissait réellement pas grand chose de la jeune fille qui se trouvait à ses côtés, si cela ne lui posait strictement aucun problème en soit, il était quand même intrigué de savoir des choses sur elle, comme la maison à laquelle elle appartenait, par exemple, afin de mieux savoir comment il avait pu louper une divinité de la sorte, au château. Kenneth lui posa donc sans plus attendre la question, et rajouta, presque pour lui-même, honteux d'ignorer un détail pareil, que la jeune fille pouvait le châtier pour cette ignorance, dont il était pourvu. Rouvrant les yeux, Kenneth vit Filippine faire de même, mais les deux élèves ne se regardaient pas, ils scrutaient le ciel, aussi gris soit-il. Intérieurement, Kenneth pria pour que la pluie ne se mette pas à tomber, il était si bien en cet instant précis. Mais le ciel semblait se dégager quelque peu, en effet il était toujours drôlement couvert, mais quelques petits trous d'horizon apparaissaient, délivrant de légers rayons de soleil. Se laissant bercer par la voix de Filippine, il l'entendit dire « Disons que si tu trouves, je laisserais passé, pour cette fois. » Ah, elle était d'humeur taquine, cela plaisait à Kenneth. Filippine était donc le genre de personne qui se montrait très timide mais qui était amusante, une perle rare pour ainsi dire. Souriant malgré lui - cela faisait beaucoup de sourires que le jeune homme ne pouvait retenir -, le jeune homme fronça quelque peu les sourcils afin que son cerveau se mette à la réflexion. Il exprima ses pensées à haute voix « Bah dis donc, j'en ai de la chance. » émettant un léger rire, le jeune homme se remit à sourire niaisement et proposa ses hypothèses, serrant toujours la main de Filippine entre la sienne « Voyons voir... » il se redressa quelque peu, de façon à être mi-relevé, et il la scuta de tout son long avant de redresser la tête ver elle et de dire « Il est littéralement impossible que tu sois une Gryffondor, sinon je n'aurais pu que te remarquer. » il marqua une courte pause, comment n'aurait-il pû pas voir une splendeur comme Filippine dans sa propre maison ? Impossible, cela était véritablement une proposition à cloisonner. « Je ne te vois pas non plus être une Serpentard. Je dis pas que tu aies l'air d'être gentille, au contraire tu dois même sûrement être très maléfique » Kenneth éclata littéralement de rires devant sa vanne - d'accord, il rigolait de ses propres paroles et puis quoi ? Filippine semblait être une fille beaucoup trop bien et timide pour faire partie des serpents, bien que le jeune homme ait des amis tout à fait convenables qui fassent partie des verts, Annie-Brooklyn par exemple. Il reprit donc « Non mais ce que je veux dire, c'est que je te vois pas dans cette ambiance là, enfin bref passons. Il ne nous reste plus que deux maisons : Serdaigle ou Poufsouffle. L'aigle ou le blaireau, ahem, tu m'en voudras pas mais je t'identifierais plus à un aigle qu'à un blaireau, non pas que je veuille dire que les blaireaux c'est pas bien, ma meilleure amie est Poufsouffle et je les apprécie beaucoup, mais leur animal quoi... » il se stoppa net, prenant conscience que si Filippine était une Poufsouffle, elle pourrait très franchement prendre les paroles de Kenneth à cœur et se vexer. Or Kenneth ne souhaitait strictement pas ça, et puis, il n'avait rien du tout contre les Poufsouffle « J'espère vraiment que t'es pas une Poufsouffle, parce que sinon, je crois que t'aurais drôlement envie de me frapper. » C'était vrai, il devait se l'avouer, Kenneth n'avait pas réellement été très délicat sur ce coup là, mais ce n'était pas de sa faute, il avait beaucoup d'amis chez les Poufsouffle mais il avait, comme qui dirait, un léger problème avec l'animal qui définissait cette maison. Plongeant donc ses yeux dans ceux de Filippine il dit « Pour moi, tu es une Serdaigle. » il posa la main qui tenait pas celle de Filippine sur sa tête, son coude posé sur l'herbe, le soutenant ainsi, et il pensa que de loin, il devait sûrement avoir l'air d'un véritable couple. Étonnement, cette idée ne le dérangeait pas du tout, au contraire, il aurait aimé que ce soit le cas. Le visage du Gryffondor devint subitement enfantin devant l'attente de la réponse de Filippine, et une mine joueuse envahit rapidement ses lèvres. « Alors... c'est ça ? » Kenneth attendit, son sourire orchestrant son visage d'ange.

Quelques minutes plus tard, ce fut à Filippine d'engager la conversation « Hm... Tu sais, je n'ai pas vraiment l'habitude d'être... Hm. Tu sais, comme ça. » Être... comment, au juste ? Kenneth ne voyait pas réellement ce dont la jeune fille voulait parler, il n'avait aucun problème avec la façon dont elle se comportait au contraire, il adorait sa façon d'être avec lui. Attendant donc la suite - car il y avait sûrement une suite -, il scruta Filippine, et une fois encore, il la trouva tellement belle. Ses yeux avaient une puissance charismatique incroyable, son comportement était, lui aussi, hypnotisant, et Kenneth en aimait jusqu'à ses cheveux. L'idée que cette dernière pensée - sur les cheveux - était étrange fit sourire Kenneth, et il se contenta d'écouter ce que la belle Serdaigle avait à rajouter « D'habitude je préfère les livres... Tout ça... C'est moins compliqué. » Oh, Kenneth avait compris. Elle souhaitait lui faire comprendre que d'habitude, elle était renfermée sur elle-même, qu'elle ne parlait pas si facilement, malgré la timidité qu'elle avait ressentit avec Kenneth, ce n'était sûrement strictement rien comparaît à son elle. Cette confidence, cet aveu que lui faisait Kenneth le toucha quelque peu. C'était courageux et terriblement adorable de lui dire cela à lui, qu'elle ne connaissait que depuis la veille. Le sixième année était presque persuadé qu'elle n'avait jamais dit une chose pareille à beaucoup de personnes, et il lui adressa un sourire de reconnaissance afin de lui faire comprendre qu'il avait reçu le message, et qu'il en était touché. Quelques secondes passèrent, durant lesquelles Kenneth joua avec les doigts de la jeune brune, avant qu'il se rappelle qu'il devait répondre. Car si il comprenait Filippine, elle devait irrévocablement attendre une réponse, à tout cela. Le rouge et or ramena donc son attention à la belle et lui dit, avec un sourire en coin « J'adore ta façon d'être. » il marqua une pause, il adorait ce qu'elle était, son comportement, et peu lui importait si habituellement elle était plus renfermée sur elle-même, c'était son caractère et il n'avait rien à redire là dessus « Et ça me touche que tu sois moins timide avec moi, enfin je veux dire, si c'est le cas, et si c'est dont tu veux parler - parce que peut-être que je suis totalement à côté de la plaque, après tout je te connais pas tant que ça, et j'ai peut-être mal compris ce que tu voulais me dire, et tout, enfin peut-être... Bref, j'adore que tu me parles. » Le pauvre chou, il s'embrouillait littéralement les pinceaux, et peut-être même qu'il avait compris de travers ce que Filippine lui avait dit. Quoi qu'il en soit, le sixième année aimait ses paroles, sa voix, tout comme il aimait le contact de leurs mains, et il se sentait bien avec la Serdaigle. Vraiment. « Tu sais, j'aime être avec toi. » C'était à son tour de lui révéler quelque chose de personnel. Un partout, yoleh !

Se disant qu'il voulait en savoir plus sur Filippine, mais également qu'il avait encore beaucoup à apprendre sur elle, il se rendit compte qu'il y avait une question qu'il avait posé, et dont Filippine ignorait toujours un détail. Plongeant ses yeux dans ceux de Filippine, quelques minutes après leurs paroles précédentes, il arqua un sourcil et sourit, demandant « Et alors, moi, quel maison tu me donnerais ? » Il ne restait à présent plus qu'à voir comment la Serdaigle le percevait, l'image qu'il lui avait donné, ce qu'elle pensait de lui.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé. » ► S. GERMAIN

Bah dis donc, j'en ai de la chance. Voyons voir... Il se redressa légèrement et elle sentit ses bras glisser sous sa nuque. Il la toisa, semblant réfléchir à la maison à laquelle elle appartenait. Elle se trouvait vraiment stéréotypée pour une Serdaigle. Oui, carrément. Elle était exactement ce que l'on attendait des bleus et bronzes, un cliché, un rat de bibliothèque toujours fourrée dans ses bouquins. Pourtant, aux yeux de la brunette, l'appartenance à sa maison véritable était plus profonde. Vraiment plus profonde. Il est littéralement impossible que tu sois une Gryffondor, sinon je n'aurais pu que te remarquer. Oui, il était impossible qu'elle soit à Gryffondor. Cependant, elle n'avait absolument pas les même raison de s'exclure de cette maison que celle du jeune homme. Elle n'était pas forte, ni même courageuse. Elle passait la majeur partie de son temps à crever de trouille. Je ne te vois pas non plus être une Serpentard. Je dis pas que tu aies l'air d'être gentille, au contraire tu dois même sûrement être très maléfique. Non mais ce que je veux dire, c'est que je te vois pas dans cette ambiance là, enfin bref passons. Il ne nous reste plus que deux maisons : Serdaigle ou Poufsouffle. L'aigle ou le blaireau, ahem, tu m'en voudras pas mais je t'identifierais plus à un aigle qu'à un blaireau, non pas que je veuille dire que les blaireaux c'est pas bien, ma meilleure amie est Poufsouffle et je les apprécie beaucoup, mais leur animal quoi... Serpentard était exclus de la compétition. Filippine n'était pas certaine de comprendre les raisons pour lesquelles elle ne pouvait appartenir à cette maison, mais peu importe, il était sur la bonne route, il ne restait plus que les Poufsouffle et les Serdaigles. Aux yeux de la demoiselle, elles auraient très bien pu appartenir au deux maisons. Deux maisons que l'on avait tendance à opposer pour de mauvaise raison. Les cancres contre les têtes pensantes. FAUX. les Poufsouffle étaient loin d'être des cancres et d'une certaine façon, c'est la maison qui fascinait le plus la quatrième année. C'était peut-être l'aspect familiale et joviale que cette maison dégageait. La loyauté était maîtresse entre les murs des jaunes et blanc. Mais Poufsouffle était aussi dégagé sous prétexte qu'elle ne devait pas avoir affaire avec le blaireau qui était représenté sur le blason. Hm. Sans doute, mais elle ne ressemblait aucunement à l'aigle royale des Serdaigles. J'espère vraiment que t'es pas une Poufsouffle, parce que sinon, je crois que t'aurais drôlement envie de me frapper. Le frapper? Quelle curieuse idée. Tout aussi curieuse que sa façon approximative et erroné de trouver la maison à laquelle elle appartenait. Pour moi, tu es une Serdaigle. Alors... c'est ça ? Il était beau. terriblement beau comme ça. Elle le toisait quelques secondes, sans pour autant perdre son sourire, légèrement rêveuse, presque absente. Serdaigle, oui, mais toi, tu as une bien curieuse manière de parler des maisons. C'est assez... Hm. Sommaire. Oh elle ne lui en voulait pas, beaucoup de personne qu'elle connaissait voyait les maisons de cette façon, elle c'était différent. Les Gryffondor sont courageux. Ils sont animés par le courage sous toutes ses formes. Ils ont le courage d'assumer qui ils sont, leur acte et leur croyance. Puis... Les Serpentard sont malin, rusé et ambitieux. Il trouve le moyen d'obtenir ce qu'il désir, certains sont peut-être plus vil que d'autre, mais ils sont animés par cette même flamme. Puis les Poufsouffle, je dois te dire que je les aimes bien eux, ils ont cette spontanéité, cette loyauté. C'est rassurant, je trouve. Et les Serdaigles. La savoir sous toutes ses formes, pas spécialement enfermé dans un bouquin. J'pense que leur caractéristique première, c'est la curiosité, du monde et de ce qui les entoure. Elle se tut, se rendant compte de ce qu'elle était en train de faire. Elle n'avait jamais autant parler. Elle se tut, elle pinçait les lippes. Elle s'était carrément laissée emporté. Il faut dire que l'histoire de la création de Poudlard la fascinait, cela impliquait de connaître les caractéristiques de chacune des maisons.

Elle lui avoua ensuite de ne pas être comme cela avec tout le monde. Elle faisait énormément d'effort pour s'ouvrir, elle était presque calme, voir sereine. J'adore ta façon d'être. Elle avait juste envie de lui dire qu'il ne savait pas de quoi il parlait. Sans être méchante, il ne le savait pas. Il ne voyait que la bonne partie, celle qui n'était pas soumise à ses stupides angoisses et sa névroses ridicule qu'elle cultivait malgré elle depuis la mort de sa mère. D'une certaine façon, c'était peut-être mieux qu'il ne le sache pas. Elle craignait sa réaction. Après tout, la plupart des gens la prenait pour une folle. Elle n'était pas folle, elle savait ce qu'elle disait, ce qu'elle ressentait en elle. C'était tellement douloureux. Une inspiration, rien que d'y penser, elle avait l'impression que la douleur revenait. Alors, elle la chasse de son esprit. Et ça me touche que tu sois moins timide avec moi, enfin je veux dire, si c'est le cas, et si c'est dont tu veux parler - parce que peut-être que je suis totalement à côté de la plaque, après tout je te connais pas tant que ça, et j'ai peut-être mal compris ce que tu voulais me dire, et tout, enfin peut-être... Bref, j'adore que tu me parles. Elle s'en voulait. Elle avait soudain l'impression de lui mentir sur ce qu'elle était. C'était un peu comme une publicité mensongère, elle cachait les parties sombres de son âme de peur qu'il ne s'enfuisse en courant. mais y aurait-il un bon moment pour qu'il ne le découvre? Probablement pas. Ses doigts se refermaient légèrement contre ceux du jeune homme. Son corps battait plus vite, alors elle ferma les yeux, juste quelques secondes. Pourquoi avait-elle penser à cela? Tu sais, j'aime être avec toi. Un sourire qui s'échappe en même tant qu'un soupire. Presque rassurée d'entendre ce genre de chose alors qu'elle doute, encore et toujours les même doute. Elle tourne avec lenteur son regard vers lui, souriant toujours avec cette même douceur. Tu devrais faire attention plutôt que de dire des paroles que tu pourrais regretter par la suite. Oui elle pensait sérieusement qu'il pourrait le regretter un jour. Cela ne changeait rien au fait qu'elle était là, auprès de lui, et qu'elle sentait merveilleusement bien. Et alors, moi, quel maison tu me donnerais ? Un rire léger et franc quittait les lèvres de la brunette. Sans trop mérite, Gryffondor. Non, une once de mérite. Non seulement elle le savait déjà auparavant, pour l'avoir croisé, mais en plus, il lui avait laissé une ribambelle d'indice au point que la demoiselle n'ait plus le moindre doute sur Kenneth. Tu as dis : "Parole de Lion" Puis, que je ne pouvais pas être à Gryffondor, parce que dans le cas contraire, tu te serais souvenu de moi. Je suppose donc que Gryffondor, c'est ta maison. Elle sourit toujours, elle en a presque oublié le malaise qui s'était emparé d'elle quelques secondes plus tôt. Elle se décalle légèrement, se couchant sur le côté, sa joue à présent contre le bras du jeune homme. De cette façon, elle pouvait le contempler à sa guise, profiter de son odeur, délicieuse et enivrante. Elle avait malheureusement du lâcher la main du sicième année, mais s'était rattrapée en laissant sa main se glisser contre son bras, comme pour maintenir un contact entre eux.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » ► EE SCHMITT

Kenneth pensait que Filippine faisait partie des Serdaigle, sa réflexion s'était faite par élimination, et il semblait que le jeune homme ait vu juste. « Serdaigle, oui, mais toi, tu as une bien curieuse manière de parler des maisons. C'est assez... Hm. Sommaire. » Le Gryffondor n'aurait pu démentir la réplique de la belle bleu et argenté, il était vrai qu'il avait attribué à Filippine une maison sans réellement faire une recherche très approfondie. Il avait simplement dit ce qu'il pensait, et cela avait marché, pour cette fois, cependant, la brunette sembla vouloir exprimer son point de vue sur les créateurs des maisons de Poudlard et de leur signification, ce que Kenneth écouta avec grande joie. « Les Gryffondor sont courageux. Ils sont animés par le courage sous toutes ses formes. Ils ont le courage d'assumer qui ils sont, leur acte et leur croyance. Puis... Les Serpentard sont malin, rusé et ambitieux. Il trouve le moyen d'obtenir ce qu'il désir, certains sont peut-être plus vil que d'autre, mais ils sont animés par cette même flamme. Puis les Poufsouffle, je dois te dire que je les aimes bien eux, ils ont cette spontanéité, cette loyauté. C'est rassurant, je trouve. Et les Serdaigles. La savoir sous toutes ses formes, pas spécialement enfermé dans un bouquin. J'pense que leur caractéristique première, c'est la curiosité, du monde et de ce qui les entoure. » Ouah. Cette analyse était... grandiose. Pardis, mais à qui avait-il à faire ? Le jeune homme était littéralement stupéfait, il serait tombé de sa chaise s'il s'était trouvé dessus et non sur l'herbe, c'était certain. Ne lâchant pas Filippine du regard, la couvrant des yeux et ne pouvant manifestement pas masquer l'admiration et l'étonnement qu'il lui portait, Kenneth hocha doucement la tête. Il... non non, il n'aurait pas pu y penser tout seul. Enfin si, il aurait pu décortiquer un peu plus, mais la classe et la manière stratégique et intelligente qu'avait Filippine d'étaler cela était fascinant. Lui, s'était contenté de supposer où il l'avait vu ou pas, où il la voyait être, tout simplement... Pas très futé tout cela. Les deux gens partirent ensuite sur un sujet nettement différent au précédent, il s'agissait des confidences de Filippine sur sa personnalité, et Kenneth ignorait où la jeune fille voulait en venir, pour lui elle n'avait strictement aucun problème, mais cela ne semblait pas être au goût de la bleu, qui contrait cet avis. Si le jeune Gryffondor affirmait qu'il aimait la timidité et la personnalité de la jeune fille et qu'il rajoutait même qu'il aimait se trouver en sa compagnie, la belle brune le reprit rapidement cependant, à son plus grand étonnement. « Tu devrais faire attention plutôt que de dire des paroles que tu pourrais regretter par la suite. » Euuuuuh, WHAAAAAAAT ? Kenneth resta bête. Qu'entendait-elle pas là ? Le rouge et or commençait à ne plus rien comprendre, rien dans ses paroles ne se feraient regrettées d'avoir été dit, puisqu'il pensait tout ce qu'il disait. D'accord il ne connaissait pas beaucoup Filippine et puis quoi ? Il arrivait plus ou moins à la cerner pour le moment, et il ne pensait pas que la jeune fille puisse jouer une double facette, ça non. La scrutant donc de ses pupilles brunes, le jeune homme ne sut que répondre à cela, puisque de toute manière, il ne comprenait fichtrement rien à ces paroles. Cependant, une chose était bel et bien certaine, c'était que les yeux globuleux qu'avaient arboraient Kenneth durant ces quelques secondes d'incompréhension n'échapperaient pas à Filippine, à moins qu'elle ne soit aveugle, ce dont le jeune homme doutait fort.

Vint ensuite le moment où Kenneth - sans avoir le moins du monde réfléchit - demanda à Filippine quelle maison du château il lui attribuerait. Si le garçon était extrênement curieux de savoir dans laquelle des quatres maisons de Poudlard Filippine l'identifierait, le Gryffondor n'avait pas pensé à un détail, et il avait fortement de quoi se sentir mal à l'aise et honteux : il avait d'or et déjà pratiquemment révélé à la jeune Serdaigle à quelle maison il appartenait, et ce depuis le début de leur conversation. Mais ceci, il ne s'en rendit compte uniquement que lorsque Filippine le lui fit remarquer, bien entendu, pas très futé pour le coup, le petit hobbit. « Sans trop de mérite, Gryffondor. Tu as dis : "Parole de Lion" Puis, que je ne pouvais pas être à Gryffondor, parce que dans le cas contraire, tu te serais souvenu de moi. Je suppose donc que Gryffondor, c'est ta maison. » Ah bah oui, quel idiot fini celui-là. Il serait fiché jusqu'à la fin de ses jours, et toutes les tentatives qu'il pourrait faire pour prétendre qu'il ne portait pas le nom du petit-ami de Barbie seraient vaines, fiché, je vous dis. Non non, attendez, le PALMARÈS du parfait petit gaffeur, qui disait mieux ? Néanmoins, le petit rire qu'avait émis Filippine, et le sourire - sublimement éblouissant - qu'arborait la jeune fille, le rassura quelque peu, lui glaçant le sang. Bon, il avait peut-être juste un peu gaffé... La Serdaigle semblait être passée au dessus, et cela calma le Gryffondor contre lui-même. Le sourire de Filippine valait bien plus que les sept merveilles du monde réunies, Kenneth l'aurait juré si on le lui avait demandé, et ses yeux... oh, ses yeux. Il fondait littéralement, le sixième année. Tenant tout de même à ne pas passer au dessus de sa stupide bêtise, le jeune homme s'excusa « Oh... Je suis vraiment le dernier des crétins. Excuse-moi j'avais... hum, oublié te l'avoir déjà soufflé. » Oublier était-il une excuse potable ? A voir. Cela restait tout de même une sincère excuse et puis, il n'avait rien de mieux à proposer, malheureusement. Quoi qu'il en soit, Kenneth se sentait plus bête que jamais, surtout devant Filippine. Tentant plus ou moins de changer les idées de la belle brune, il la vit cependant bouger avant lui, elle s'était tournée vers lui, lui faisant littéralement face, la main qui avait précédemment était attachée à celle du lion avait maintenant pris place devant le bras du jeune homme, son bras longeant son corps, et leur proximité encore plus soudaine - le visage, et surtout les lèvres, de Filippine, n'était qu'à quelque centimètres de celui de Kenneth - obligea le cœur du jeune homme à faire un bon de cinq mètres et à se rétracter dans sa poitrine. Ouf, celui-ci allait lâcher d'une seconde à l'autre, c'était certain, plus que certain, et même totalement prévisible. Fixant les noisettes des yeux de Filippine, splendides, Kenneth se dit qu'il fallait qu'il parle, rapidement, s'il ne voulait pas se transformer en guimauve d'une seconde à l'autre et embrasser à pleine bouche la Serdaigle. « Alors, euh... » commença le rouge et or, s'il voulait faire passer sa gêne inaperçue, c'était rappé. « Donc... » Déstabilisation, quand tu nous tiens. Le pauvre garçon était littéralement sous le charme de la belle bleue, il n'y pouvait rien, lui... Secouant la tête comme pour remettre ses idées en place, il dit « Parle moi un peu de toi. Tu as des frères et sœurs ? A Poudlard ? C'est quoi ta couleur préférée ? » Ok, Kenneth perdait littéralement le contrôle de lui-même, mais tout cela l'intéressait réellement. Pour expliquer ces questions rejetées en rafale le jeune lion rajouta « J'suis trop curieux, pardon... » le calme se fit, et Kenneth marqua un temps d'arrêt - qui ne dura pas bien longtemps - avant de rajouter « J'suis le meilleur ami de Naranja, tu vois qui c'est ? Elle est gentille, c'est une Poufsouffle, elle est trop cool. » ahem, côté silence c'était pas trop cela. Et comme si ces paroles ne pouvaient qu'être lâchées, le jeune homme rajouta « J'ai trouvé un petit lapin dans l'eau, prêt du hangar à bateaux, tu connais ? Il était trop chou. » scutant les prunelles de Filippine, il se mordit la lèvre inférieure afin de se forcer à se taire, et il attendit.

Kenneth & Filippine

First time ever I saw your face

« On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé. » ► S. GERMAIN

Plus elle parlait, plus elle se rendait compte que ce qu'elle disait n'était pas spécialement... Normal. Enfin, cela paraissait normal et complètement logique lorsqu'elle le disait, mais les réactions diverses et variées de son interlocuteur lui faisait penser que ce n'était absolument pas le cas. Tantôt l'étonnement, tantôt l’incompréhension, parfois même une teinte d'admiration. Il était peut-être préférable qu'elle se taise. Tout simplement. Elle n'avait pas envie d'être un phénomène de foire. Non, non, non. Oh... Je suis vraiment le dernier des crétins. Excuse-moi j'avais... hum, oublié te l'avoir déjà soufflé. Un nouveau rire, délicieusement caressant, elle haussait vaguement les épaules, lui signifiant ainsi que ce n'était pas bien grave. C'était pas plus stupide que ce qu'elle même avait dit. Enfin, c'était stupide? Hm... Non, mais bizarre au vue de la moue qu'il avait tiré. Soit. Elle réajustait sa position par rapport à lui. Elle était timide, réservée et fragile, mais cette proximité ne la dérangeait pas et ne lui faisait éprouver aucune gène. Contrairement à lui. Peut-être qu'elle se faisait des idées, mais le jeune homme avait l'air de perdre complètement ses moyens. Elle penchait légèrement la tête sur le côté, interrogative, elle ne comprenait pas ce qu'il lui prenait et était très loin de se douter que c'était cette proximité qui le mettait dans un tel état. Elle le toisait, se délectait des moindres de ses traits, qu'elle avait l'impression de redécouvrir à chacun de ses regards. Il était incroyablement séduisant. Alors, euh... Son souffle chaud vint caresser sa peau et il se tut. Elle pinça légèrement ses lèvres, attendant qu'il poursuive. Donc... Un nouveau silence. Elle le toisait. Devait-elle se faire du soucis à son propos? Il secoua légèrement sa frimousse, comme pour se remettre les idée en place. C'était plus métaphorique qu'autre chose, psychologique peut-être, parce que ce n'était pas un hochement de tête qui allait changer quoi que ce soit à la situation. Parle moi un peu de toi. Tu as des frères et sœurs ? A Poudlard ? C'est quoi ta couleur préférée ? Son débit de parole avait fichtrement augmenter. Avant même que la bleue et bronze ait eut le temps de répondre, le jeune homme enchaînait. J'suis trop curieux, pardon... Un sourire se glissa à la commissure de ses lèvres. Il marqua une pause. Filippine allait ouvrir la bouche pour répondre, mais il se remit à parler, comme s'il craignait que la ciel lui tombe sur la tête si, par malheur, il se taisait. Un véritable moulin à parole. J'suis le meilleur ami de Naranja, tu vois qui c'est ? Elle est gentille, c'est une Poufsouffle, elle est trop cool. Naranja? Cela lui disait vaguement quelques choses. Elle ne la connaissait probablement que de prénom. Un prénom plutôt particulier, c'est sans doute pour cela que la jeune quatrième année avait l'impression de déjà avoir entendu parlé de la meilleure amie du jeune homme. J'ai trouvé un petit lapin dans l'eau, prêt du hangar à bateaux, tu connais ? Il était trop chou. Quoi? Les paroles du garçons n'avaient plus réellement de sens, il passait d'un sujet à l'autre, balançant un flot de parole. Les paupières de la brune papillonnement, plutôt perplexe de le voir agir de la sorte. Elle craignait qu'il ne s'égard. A l'allure où il allait, le jeune homme pouvait encore parler longtemps. Très longtemps.

La jeune Serdaigle se redressait légèrement, posant sa paume contre la joue du jeune homme. Sa peau était chaude. ce contact était tellement agréable. Elle planta son regard dans celui du jeune homme et vint délicatement déposer un baiser contre les lèvres du jeune homme. Qu'il se taise, par Merlin, qu'il se taise. Il ne l'ennuyait pas, mais il s'emballait tellement qu'elle ne pouvait plus répondre à ses interrogation. S'il continuait à parler à cette vitesse, il allait s'épuiser. Ses lèvres quittèrent celle du jeune homme. Recommencer? Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais si elle l'avait fait taire, c'était pour pouvoir répondre à ses innombrables questions. Elle était légèrement penchée par dessus lui. Non, je suis fille unique, mais j'ai pratiquement grandit avec ma cousine. Elle vivait à côté de chez moi. C'est ma soeur, ma cousine, ma meilleure amie... Hm. En fait, elle est un peu tout pour moi. Elle s’appelle Kirby. Une rouquine de quatrième année qui n'a pas peut de crier. Tout ce qu'elle n'était pas. Kirby et elle était aussi différente que la nuit et le jour. Mais comme la nuit et le jour, elles ne pouvaient exister l'une sans l'autre. Filippine parlait doucement, lentement, espérant que cela incite le jeune homme à en faire de même. Tu aurais fait un merveilleux Serdaigle. Son sourire demeure, légèrement penché par dessus lui. Elle parle bien évidemment de sa curiosité et de ce qu'elle a dit à propos des Serdaigle un peu plus tôt dans la conversation. Sinon, non, je ne connais pas ton amie, mais je suis certaine qu'elle doit être cool. Pour le lapin... Hm... Elle devait vraiment parler du lapin? Non. Clairement pas. Elle ne voyait d'ailleurs pas trop pourquoi il avait parlé de son lapin. Ni pourquoi il s'était transformé en véritable moulin à parole. Elle finissait par reprendre sa poisition initiale. Elle détournait finalement le regard de lui, laissant échapper un soupire. Oh, ce n'était pas un soupire d’agacement, non, plus un soupire d'aise. Elle était tout simplement bien. Quelques secondes de silence et elle reportait son attention vers lui. Tu parles toujours autant? Elle allait finir par se demander si elle n'avait pas un sérieux problème qui provoquait un flot de parole chez la gente masculine. Ou alors, elle attirait les bavards. Puis elle se rendit compte qu'elle l'avait embrasser. Seulement maintenant? Pourquoi avait-elle fait ça? Ses yeux s'ouvraient comme des soucoupes alors que ses joues se coloraient de rouge. Elle détournait à nouveau le regard de lui, plutôt gênée de sa spontanéité. C'était loin d'être désagréable mais... Il ne fallait pas que cela devienne une habitude. Arrêtez d'embrasser les garçons lorsqu'ils parlent de trop, même lorsqu'ils sont aussi séduisant que Ken. Parce que oui, par Merlin, il était terriblement séduisant.

Kenneth & Filippine

FIRST TIME I EVER SAW YOUR FACE
feat Filippine Badstuber

code par (c) eylika. photo de we heart it.